. Aynaëly' Diary .
Elleùrd.
C'est là où je suis née.
C'est une contrée luxuriante, perdue dans une vallée profonde de plusieurs kilomètres, qui jouit d'une protection métaphysique et est ainsi impossible à localiser. Au centre de cette vallée coule une rivière. Cette eau, venue d'une source pure, contient des minéraux qui donnent jeunesse et vie allongée. Elle donne aussi, selon l'organisme de chacun, des pouvoirs étranges. La plupart des habitants sont âgés de plusieurs centaines d'années. Certains arrivent là par hasard, d'autres cherchent avec acharnement ce paradis mythique.
Moi, j'y suis née. C'était d'ailleurs un évènement, dans cette petite contrée perdue. Parce que l'eau rend aussi stérile. Mais à vrai dire, je ne suis pas tout à fait comme les autres.
Aphraël.
Elle, c'est ma mère.
C'était autrefois une ange du plus haut grade. Un ange de Premier Ordre, du choeur des Séraphins. Elle était dédiée au péché de luxure, et aidait les impurs à s'en débarrasser. Mais un jour, elle tomba sur un démon qui, au contraire, prônait la luxure. Leur duel fut intense. Magnifique. Ma mère, toute de feu vêtue, affrontait ce démon qui la narguait insolemment.
L'issu de ce combat n'est pas clairement définie. Certains disent qu'Aphraël a perdu. D'autres la disent victorieuse. Mais la vérité, c'est que ce fut une égalité sans appel. Et durant ce duel où leurs forces se sont mêlés, ils ont été frappés d'un coup de foudre. Pas au sens littéral. Mais, à jamais, leurs êtres se sont attachés.
Elle a disparu avec Lui pendant plusieurs moi. Certains la croyaient morte, consumée par la magie du démon. D'autre la pensaient prisonnière. Mais quand elle reparu, elle était enceinte. D'abord enfermée sous une montagne, le temps que Dieu la juge, elle fut ensuite déchue. Mais pas libérée. Elle resta enfermée, enchaînée, dans une bulle intemporelle. Pour que sa progéniture démoniaque ne voit jamais le jour.
Eenorc'h.
Lui, c'est mon père.
Autrefois, c'était un des fils de Lucifer, dédié à la luxure. Il connaissait un succès fou avec les humaines. Il était l'un des plus en vue en Enfer. Chacun se battait pour attirer son attention et pour avoir ses faveurs. Charnelles, ou politiques. Et puis, il y eut ce duel, avec Elle. Ni l'un, ni l'autre, ils ne gagnèrent. Ils disparurent à l'issu de cette bataille, frappés tout deux de ce mal qui n'était censé toucher que les mortels. L'amour.
Mais après quelques mois à se cacher, ils en eurent marre. Ils décidèrent d'aller révéler leur amour au grand jour. Et tandis qu'Aphraël était abandonnée à l'oubli, enceinte et enchaînée, il fut félicité. Avoir déchu un ange de l'envergure de ma mère, pensez... Il reprit ses habitudes, et plusieurs décennies passèrent. Jusqu'à ce qu'une rumeur vienne agacer ses oreilles. Comme quoi, là-haut, ils voulaient faire accoucher Aphraël pour ensuite sacrifier la progéniture. Et ça, il ne pouvait le concevoir.
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Il abandonna tout. Sa place, son rang, sa famille. Il partit, contre leur volonté, pour sauver celle qu'il aimait. Il la trouva, il défia l'armée de Dieu, et il la sauva. Avec elle dans ses bras, il affronta la fureur divine qui les foudroya de sa puissance. Mais leur amour les protégea. Ou peut-être était-ce déjà une manifestation de mes pouvoirs. Quoi qu'il en soit, ils ne furent pas réduits en cendres. Ils furent propulsés hors du Temps. Comme en exil. Mais ça ne dura pas longtemps. Deux mois avant que je ne naisse, ils se sentirent attirés sur le sol. Ils atterrirent à Elleùrd.
Leur puissance et leur prestance firent que les quelques habitants qui y vivaient en harmonie les désignent comme leurs chefs. Ils s'établirent alors, et leur vie continua. Ils burent tout d'eux de l'eau de la rivière, et ses étranges minéraux produisirent d'étranges effets chez moi, alors que j'étais encore en gestation. Déjà que je possédais une puissance née de l'union du "Bien" et du "Mal"...
On raconte que, lorsque je vins au monde, la Nature se déchaîna. Tsunamis, tremblements de terre, déluges, éruptions volcaniques, pluies de météorites... Et que le ciel, où que ce soit, prit une couleur aussi rouge que le sang, avant que tout ne redevienne normal. On raconte aussi que j'étais enveloppée d'une aura de flamme.
Bref, je suis née.
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Nom(s) : Aynaëly.
Âge : Plusieurs centaines d'années.
Race : Hybride Ange-Démon-Autre.
Sexe : Féminin.
Sexualité : Expérimentée et Hétérosexuelle.
Pouvoirs :• Guérir, invoquer, purifier...
• Blesser, dominer, souiller...
• Longévité et jeunesse éternelle, invulnérabilité...
Là, c'est moi.
Je sais que je suis belle. Je ne suis pas un idéal de beauté, et je ne suis pas parfaite, certes, mais j'ai conscience de mon charme. Autant ma peau paraît être de la porcelaine tant elle est pâle en tant normal, autant elle s'échauffe vite et je rougis facilement. Je bronze facilement aussi. Et j'ai une multitude de grains de beautés, bien qu'ils ne soient visibles que d'un amant. Quelques uns sur ma poitrine, que j'ai d'ailleurs assez belle, haute et ferme. Quelques uns à l'intérieur de mes cuisses fermes et athlétiques, près de l'aine. Quelques uns encore dans le creux de mes reins, et à descendre sur mon fessier rebondi.
Je ne suis pas immensément grande, mais je ne suis pas toute petite non plus. Je mesure environ un petit mètre soixante. Suffisant pour une femme, me dit mon père. Mais il est un peu machiste, et il a toujours préféré les femmes plus petites que lui. Il me dit, du reste, que tant que tout est bien proportionné, il n'y a aucun problème. Les hommes n'aiment pas les sac d'os, et pas mal d'entre eux n'aiment pas non plus les gros tas. Mais des formes généreuses, comme les miennes, qui sont bien proportionné sur un corps svelte et souple, ça, ça fait un tabac.
Il dit aussi que ma chevelure d'ébène est soyeuse et attire tous les regards. Il lit dans les âmes, et sait que beaucoup d'hommes au village aimeraient à passer les doigts dans mes cheveux, et d'autres choses encore peu avouables. Ma mère, elle, me dit que mon regard est acéré. Que mes prunelles de glace peuvent être aussi dures et froides que cette dernière, ou qu'elle peuvent sembler bouillonnante et chaleureuse, comme l'eau de la source thermale non loin du village.
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On me dit que je suis d'une nature emportée. Que je suis impulsive et passionnée. que mes yeux brillent d'une flamme qui montre que j'irais jusqu'au bout de ce que j'ai entamé. On me dit aussi que renoncer, en plus d'être loin de mon tempérament, me hérisse quand on en parle. C'est vrai que je ne tolère pas l'idée du renoncement. Je n'aime pas les choses inachevées. Je suis un peu maniaque, sans doute.
Beaucoup, même, me dit ma mère. Dans ma chambre, tout est impeccablement rangé. Jamais une touche de désordre. Pas que j'aime particulièrement faire le ménage ou autre, mais j'aime la clarté et l'ordre. J'aime savoir où j'en suis en un seul coup d'oeil. Et si quelqu'un tente de me donner un conseil pour faire ci pour pour faire ça, je me braque. Je peux être têtue si je le désire. Très.
Je tiens de mon père pour beaucoup de chose. Et notamment pour l'envie de faire tout le contraire de ce que l'on m'ordonne. J'ai un certain problème avec les figures d'autorité. Quand on m'invite gentiment à faire quelque chose, ça passe. Quand on me l'ordonne, c'est un désastre.
Mais je tiens aussi de ma mère pour certaines choses. Notamment pour mon empathie envers tout le monde, et pour mon attrait envers les vrais hommes, ceux qui n'ont pas peur de se faire casser la gueule pour défendre quelqu'un ou quelque chose, ceux qui savent ce qu'ils veulent et qui suintent la testostérone par tous les pores. La virilité quoi. Pas des faibles, qui s'écrasent pour un rien.
No'oly.
Là où on passait nos vacances. C'est en dehors de la vallée d'Elleùrd, mais toujours sous la même protection métaphysique. On suit la rivière, et on arrive sur cette plaine aussi luxuriante que la vallée. On y trouve toutes sortes de créatures magiques et fantastiques. C'est leur refuge. Ici, aucun "simple" humain ne peut les atteindre. Ou alors, c'est un humain ayant bu l'eau de la rivière. Car en plus des minéraux qui changent les êtres, cette eau recèle le pouvoir d'agrandir la compréhension des individus.
Les sorciers et autres enchanteurs viennent aussi trouver refuge ici. C'est souvent là qu'on lieux les sabbats des sorcières.
Rych'na.
C'est ici que se meurt la protection métaphysique. Au bout d'une crique bordée de falaise. L'Histoire dit que plusieurs pirates s'y sont échoués. L'un d'eux, un nommé Oeil d'Acier, s'y est volontairement échoué. Il possédait un grand trésor, et il l'y a enterré. Cette crique a aussi été sa tombe, et celle de son équipage. Ils avaient en effet été contaminés par un mal étrange, qui les a consumés en quelques jours.
Et moi, j'ai trouvé ce
trésor. Je le conserve soigneusement. Personne ne sait que je l'ai. A vrai dire, il est même mythique. Personne ne pensait qu'il existait réellement. Mais moi. Moi j'ai senti les âmes des pauvres hères qui sont mortes dans cette crique. Et elles m'ont guidés jusqu'à une grotte. Et jusqu'au trésor. J'ai fait de cette grotte mon repère. C'est là où je m'isole quand je ne me sens pas bien. Je m'y réfugie, et parfois, je pleure. Parce que je ne pleure jamais en public. Jamais.
J'ai aménagé la grotte. Elle est aussi protégée d'un sort, qui fait que quand quelqu'un regarde l'entrée (située à quelques mètres du sol), il ne voit que la parois de la falaise. La mer, même en montant au-dessus de l'entrée, ne peut y pénétrer. C'est magique.
