Hinata alla donc se changer, après avoir prévenu Shizuka sur Tsukasa... En la laissant partir, Shizuka s’assit sur le rebord du lit. Tout se passait nettement mieux que ce qu’elle avait craint. Elle avait redouté qu’Hinata se fâche de voir la belle Shizuka utiliser ses propres vêtements, mais, loin de l’agacer, ceci n’avait fait qu’exciter davantage sa belle aimée. Shizuka se frictionnait lentement les mains, tout en s’observant. Oui... Elle était plutôt belle. Et Tsukasa... Shizuka n’aurait jamais cru que cette belle blonde aurait pu être si perverse, et, surtout, exercer une telle influence auprès d’Hinata. Après tout, elle lui offrait des vêtements ! Dieu seul sait ce qu’elles avaient bien pu faire ensemble... Shizuka se mordilla les lèvres, s’imaginant, outre un trio avec Nora, une partie à trois avec la belle Tsukasa. C’était une superbe créature, après tout, et elle était convaincue qu’elle avait déjà dû faire l’amour avec la Princesse. Y penser était très déplacé, mais Shizuka ne pouvait s’imaginer de voir Tsukasa, nue, prendre Hinata dans une nuisette... Ou alors, Tsukasa avait l’une de ces combinaisons moulantes qui faisaient fureur à Tekhos. Elle était donc là, dans son rêve, avec un sexe masculin, car ses camarades de l’Académie avaient parfois couché avec Tsukasa, et disaient qu’elle était membrée... Or, les femmes hermaphrodites étaient plus rares à Edoras qu’à Tekhos, car la technologie edorassienne étaient plus traditionnelle. Ce faisant, il y avait moins de ces cliniques privées spécialisées dans la chirurgie esthétique et dans l’ajout de phallus.
Shizuka pensait donc à tout cela, ainsi qu’à sa situation actuelle. Elle allait prochainement se marier. Ce qui était autrefois (hier) une éventualité avait maintenant acquis la force d’une certitude. Demain, elle irait voir ses parents, et elle leur annoncerait cette grande nouvelle... Mais, en ce qui concerne l’identité de sa promise... Ses parents ne la croiraient jamais si elle se contentait de le leur dire, et elle devrait donc trouver un rendez-vous, éventuellement le soir, si cela convenait davantage à la Princesse. Shizuka, qui avait du mal à se persuader qu’elle ne rêvait pas, et que tout cela était bien réel, était désormais sûre de son fait. Oui, elle allait se marier avec Hinata. Ensemble, elles feraient l’amour, plein de fois, et Shizuka aurait plein de bébés, afin de relancer la lignée royale des Kaguya.
*Pour Hinata, je serais la femme idéale... Je n’y connais peut-être rien en politique, en économie, ou en géopolitique internationale, mais j’aime Hinata... Et l’amour permet de surmonter toutes les difficultés.*
Dans l’histoire des Kaguya, il était fréquent que les femmes choisissent leur cœur plutôt que la raison en ce qui concernait le mariage. De cette manière, elles épousaient des femmes qui n’avaient parfois aucune racine royale, estimant que les alliances politiques se formaient par le biais d’accords commerciaux, de pactes de non-agressions, et non par des mariages sordides où l’intérêt de la Nation primait sur celui des individus. Plus simplement, Edoras avait une vision très romantique du mariage, le voyant, avant d’être un lien social, l’union et la reconnaissance de l’amour entre deux êtres. Shizuka, dans le harem de la Reine Rose, sentait des pensées rassurantes atténuer ses doutes, crever l’abcès confus et trouble des nuages noirs qui, habituellement, hantaient ses esprits. Oui, elle ferait une bonne épouse, et une bonne mère de famille. Elle ne ferait aucune méthode de génothérapie sur ses bébés. Ces méthodes permettaient d’orienter le sexe d’un fœtus, afin de n’avoir que des filles, mais Shizuka se refusait à faire cela. Outre les risques inhérents à des méthodes comme ça, elle estimait aussi qu’il ne fallait pas forcer la main de la Nature. Shizuka avait avec elle cette superstition typiquement edorassienne, qui considérait que les forces naturelles ne devaient pas être froissées, et que l’Homme, au sens générique du terme, ne devait pas se prendre pour Dieu. Que ce soit un petit garçon ou une petite fille, elle aimerait de la même façon tous ses enfants. Et puis... D’un point de vue plus idéologique, Edoras avait été fondée sur l’idée que les sexes étaient égaux, rejetant la théorie du sexe unique, majoritaire à Tekhos. Les droits des hommes avaient diminué depuis le putsch raté au Temple de la Lune, mais Shizuka savait, même si elle ne le dirait jamais, que l’une des raisons de ce putsch venait justement des inégalités entre hommes et femmes. Plutôt que de réparer ce tort, après le putsch, ces inégalités avaient été creusées, et Shizuka avait trop vu souffrir son père de cette injustice pour ne rien faire. D’une manière ou d’une autre, et c’était ce qu’elle se promettait, elle trouverait un moyen de changer la Constitution d’Edoras, afin que l’égalité sexuelle soit enfin consacrée.
Elle était convaincue d’y arriver, convaincue de pouvoir faire évoluer les choses... Et, alors que son esprit continuait à dériver, elle entendit des bruits de pas, et se releva. Sa bien-aimée venait d’arriver... Et Shizuka déglutit en la voyant prendre la pose. Elle avait pris une autre nuisette, que Shizuka avait aperçu. Une magnifique nuisette faisant comme une longue robe de nuit, partiellement transparente, et qui épousait ses formes à la perfection. Shizuka n’arrivait plus à parler, et laissa sa bien-aimée descendre le long des marches, jusqu’à elle. Son cœur remuait faiblement dans sa poitrine, et elle secoua négativement la tête quand Hinata lui demanda si elle n’avait pas été trop longue. C’était comme si sa bouche s’était asséchée. Hinata descendait lentement, telle la magnifique diva qu’elle était, et poussa ensuite Shizuka. Ses chevilles heurtèrent le rebord du lit, et elle partit à la renverse.
*Si belle... Si belle !*
Si belle, oui... C’est tout ce qu’elle trouvait à dire. Hinata était tout simplement magnifique, et la voir ainsi était, pour Shizuka, un immense spectacle. Elle soupira à nouveau en la voyant tourner lentement sur elle-même, excitant doucement, mais sûrement, la belle Shizuka. Se mordillant les lèvres, cette dernière n’osait plus parler, de peur que le moindre mot puisse rompre le charme qui était en train de s’installer entre elles. Hinata tournoyait sur elle-même, lentement, comme un défilé de mode, et Shizuka rougit en voyant ses belles fesses. Un magnifique postérieur, magnifiquement mis en valeur par l’ensemble de sa tenue.
Hinata alla ensuite l’embrasser, s’allongeant contre elle, et les mains de Shizuka caressèrent le haut des jambes de la femme, glissant le long de sa peau fraîche et tendre, douce et agréable. C’était bien elle, son aimée, son amoureuse, le soleil de ses nuits... Tant de mots et d’images défilaient dans son esprit.
« Je... Je veux que nous fassions l’amour toute la nuit, ma chérie... Je veux que, quand le soleil se lève, nous soyons encore en train de nous embrasser et de nous caresser sur ce lit... »
Shizuka se sentait capable, avec la force de l’amour et ses convictions fortes, de coucher avec cette femme toute la nuit... Et, par ailleurs, instinctivement, ses mains venaient de se déplacer pour appuyer sur les fesses de la femme, venant doucement les comprimer et les malaxer... Son regard débordait d’envie et d’affection, et fixait le visage d’Hinata, qui était nichée contre elle, allongées toutes les deux sur le lit.
La guérisseuse aurait voulu que ce moment soit éternel.