Outre tous le services juridiques que ces personnes pourraient rendre et dont je ne nie aboslument pas les vertu de même que les vices, je tiens à rappeler une chose que tous les patrons ont en tête à leur sujet : Ils coutent beaucoup de sous.
Même chose pour la femme de ménage, pour l'expert-comptable, la secrétaire, le psychologue d'entreprise, l'expert en informatique, etc... Ce sont des services qui ne rapportent rien à une entreprise, parce qu'ils n'apportent en soi aucune richesse, mais qu'on retrouve un peu partout.
Le cas de la nana avec la bonbonne de gaz, c'était un fait réel, et des cas comme ça, y en a des milliers et des milliers... Alors, certes, des juristes d'entreprise, ça coûte de l'argent, mais c'est beaucoup plus rentable pour l'entreprise que des successions de procès parce que l'employeur ne connaît rien au droit social, et a fait tout un tas de conneries qui lui retombent sur la gueule... Parce qu'un procès, on part sur des années de procédure, les frais que ça engendre, plus la condamnation à des DI où l'employeur peut facilement se prendre des sommes à cinq chiffres... Alors, on multiplie ça par le nombre de salariés, et la somme peut devenir colossale.
Un autre cas se posait sur le licenciement d'une femme, avec, en sus, un calcul du temps de pause. En gros, la nana était sur son lieu de travail, et considérait que c'était pas du temps de pause, mais un temps de travail effectif, puisqu'elle était astreinte au boulot. Sur ce dossier-là, le calcul de ces heures faisait une somme dérisoire, de 500 € à tout casser... Sauf que des salariés comme ça, l'entreprise en question en avait des centaines... Alors, si ces centaines de salariés vont également en justice pour demander qu'on leur fasse un rappel de salaire... Et on trouve que des cas comme ça, ce qui explique de plus en plus pourquoi les entreprises ont des juristes d'entreprise.
Donc, certes, ça coûte de l'argent, mais, au final, on peut s'éviter des procès à rallonge, ainsi que le stress qui va avec toute forme de procédure... Et, même en-dehors du procès, le juriste d'entreprise aide pour tout ce qui est rédaction des contrats, entretiens avec les institutions représentatives du personnel, déroulement des élections... Tous ces éléments sont des sources d'anxiété considérables pour les employeurs, car ils redoutent le fameux procès qui fera couler leur entreprise.
Et encore, je ne parle même pas de tout ce bordel incompréhensible qu'est la fiscalité des entreprises ; rien que le calcul de l'IS, c'est de la gymnastique intellectuelle.
Même chose vis-à-vis du salarié lors de l'entretien préalable. Non parce que c'est pas l'employeur qui va casquer non plus :/
Si je suis employeur, je préfère casquer 5 000 € en transaction + honoraires d'avocat (encore que, les honoraires d'avocat sont à la charge du salarié, vu que c'est lui qui se fait assister), plutôt que de me taper un procès qui va durer au moins 2 ans + 3 ans si éventuel appel (l'appel étant fréquent en droit social), avec, à terme, une possible condamnation à 20 000 € de DI + honoraires d'avocat + dépens.
Mais non, le législateur préfère se dire que, pour la prévention, l'avocat ne sert à rien. C'est comme si un patient se sentant malade pouvait aller voir tous les charlatans qu'il voulait, sauf un médecin. Dans le cadre d'un licenciement, c'est pareil ; le salarié peut s'adresser à n'importe quel débile qui existe (genre le délégué syndical), sauf à un avocat.
13h35