Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Avalon

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[Nota Bene : cette fiche prend appui sur la mort d'Avalon. Par conséquent, les RP sont antérieurs à la fiche.]


Toi. Toi qui gis sur le sol, regarde le Ciel avant de mourir. C'est la dernière fois que tu le feras. Relève-toi une dernière fois. Ton ennemi n'est pas là, il est là-haut. Là où tes ailes ne peuvent te mener. Là où tes ailes ont brûlé. Ces deux étendues squelettiques qui flottent dans ton dos. Que te reste-t-il à faire, à part le suivre ? Toi, Avalon, l'hérétique. N'essaie pas de te rappeler de ton passé. Ce n'est pas nécessaire. Huit tics, neuf tacs, l'heure tourne lentement vers ta mort. Là où tu te tiens debout, les épaules baissées, la main à la hanche, ton sang perlant à tes lèvres. Tu n'abandonneras pas, pas vrai... Trop d'orgueil pour ça.

Non, je ne peux pas abandonner ici. Je dois me souvenir. Je suis Avalon, la Valkyrie hérétique. Celle qui n'aurait jamais dû naître, il y a mille six cent ans de cela. Après mille ans de poursuite, enfin il se tient devant moi. Comment pourrais-je retourner victorieuse sans sa tête ? Combien d'âmes ai-je mené vers le Valhalla, combien de glorieux guerriers ai-je escorté vers la terre promise ? Et pourtant, des divinisées Vierges Guerrières je suis celle qui s'est trainée dans la boue. Je suis poussière...

Et tu redeviendras poussière. Mais là n'est pas le moment, pas vrai ? Il vient vers toi. Il arbore ce sourire condescendant que tu as tant haï. Il ne prend même pas la peine de tirer son arme. Il se baisse vers toi, et te lève du sol en te prenant par la gorge. Retire donc cette expression de douleur de ton visage. Une Valkyrie, si souillée soit-elle, doit se tenir debout. Elle ne doit pas flotter quelques centimètres au dessus du sol, pendue par une main qui ne veut pas la mort mais le jeu.

Tu ne peux pas rester là à rien faire, je te connais depuis tout ce temps. Oui, tire ta lame et tente de le trancher. Il t'a lâché. C'est ton opportunité, tant qu'il recule. Charge-le. Tes pieds battent le sol avec force, et tu te rapproches de lui à une vitesse impressionnante pour un humain. Mais ni toi ni lui êtes humains. Il n'essaiera pas d'échapper au coup, il bloque ta lame avec deux doigts et t'envoie au sol d'un nouveau coup de pied. Ta lame dans sa main, qu'il te lance négligemment. Un spectacle pitoyable pour une Vierge Guerrière.

La Vierge Guerrière... pourquoi continuer à me nommer ainsi ? Je ne suis plus qu'une guerrière. Sans lieu ni temps où exister, sans ailes avec lesquelles voler, que suis-je sinon une disgrâce ? Neuf feuilles. Treize feuilles maintenant. Il arrive près de moi, non ? Je ne peux presque plus bouger... Pourquoi veut-on me tuer ? Pourquoi me hait-on ? Pourquoi suis-je née ? Inconnue à la Mort, pas plus connue à la Vie... Par conséquent, cette vie n'a aucun sens. Qu'en est-il de ce corps ? Ce corps est en lambeaux...

Mon corps qui avait pourtant été noble. Ce visage fin et cette peau claire, que sont-ils ? Un amas de chair tuméfiée, parsemée de sang. Je dois oublier le rouge qui s'est ajouté à ma chevelure blanche comme neige.

Oublier tout ce sang versé...

Je dois me souvenir.

Qu'étais-je, avant d'être cette disgrâce sanglante ?


Voilà, je crois qu'on y est. Souviens-toi. Rappelle-toi ce corps, qui t'avait épargnée jusqu'ici. Ce visage long et noble, cette peau douce et pâle. Ces yeux dorés qui reflétaient l'espoir et la fierté il y a encore quelques temps. Souviens-toi... Ce regard qui semblait si calme à l'époque, si distant. Où est-il maintenant ? Ne fixe pas le vide, fixe l'horizon, comme avant ! Rappelle-toi à quoi te servent ces ailes, couvertes d'une multitude de plumes argentées. Revois dans ta tête la première fois que ces ailes ne sont devenues qu'un amas d'os ternis. Souviens-toi du temps où ta longue chevelure bouclée et blanche comme neige virevoltait au vent, lorsque tu regardais à l'horizon, ta lame plantée dans le sol devant tes bras ouverts ! Souviens-toi de tes lèvres pulpeuses s'ouvrant et se refermant alors que tu prononçais ces mots.



Je me souviendrais de ces mots quand bien même je deviendrais amnésique. Même si je suis à la limite de me perdre, alors que cette lame se perd entre les mains de mon ennemi. Je dois me relever. Me relever, encore une fois. Encore et toujours. Peu importe s'il me traine dans la boue ou s'il me brise les jambes ; je me relèverai. J'ai un honneur à conserver -- Avalon.

Avalon, le nom que l'on m'a donné. Je dois combattre pour Avalon, ma terre natale. Vierge Guerrière je suis née, Guerrière je mourrai. Peu importe combien de fois j'ai été trainée au sol, je reste inconnue à la Mort. Et pas plus connue de la Vie. Alors, tant que je me bats... Je me battrai pour moi. Pour moi et pour cette terre. Avalon, la terre natale de la Valkyrie déchue. Celle qui n'aurait jamais dû exister. L'île d'Avalon. De qui suis-je née, de qui suis-je issue ? Qu'en sais-je ! Cette terre fut l'endroit où j'ai pu vivre. C'est l'endroit où j'ai vécu. Ce sera toujours l'endroit dont je connais chaque détail. Chaque noeud de chaque arbre, l'endroit où je me sens à l'aise. Cette île où je peux me réfugier au besoin... Peu importe où je suis.

Abbalon Hanzelrusha.

On m'a nommée après l'île sur laquelle je suis apparue. Que dois-je alors devenir, sinon cette île ? Je dois devenir la fierté de cette île, devenir tout sauf l'extérieur. Rester l'intérieur, et l'invoquer. Tant que je prie, je peux la revoir. Je peux revoir mon Roi. Je peux revoir la seule figure qui m'ait jamais accepté.

Je peux les revoir, tous...

Je peux les recréer.


Concentre-toi. Tu les revois, alors que la terre s'ouvre à tes pieds. Tes blessures s'ouvrent : c'est le prix à payer. Tu la ressens de nouveau, cette douleur dans ton dos. Cette plaie en croix, infligée il y a un bon millier d'années. Le dôme se forme. Un dôme où toutes les couleurs se réfractent en leur négatif. Bien vite lui est entraîné dans ce dôme qui gagne en ampleur. Sa surprise lorsqu'il se voit entouré d'arbres, ayant chacun une arme plantée dans le tronc ? Aucune.

Abbalon Hanzelrusha. Une réalité alternative, une réalité où l'île d'Avalon existe encore... non. L'île d'Avalon. Tu ne veux pas te perdre en toi-même, pas vrai ? Alors ne te perds pas en ces lieux où tu connais tout. Regarde autour de toi. Ne te perds pas en toi. Le vois-tu au loin, son étendard levé ? Ce n'est qu'une projection de ton esprit. Mais tu le vois. L’Exilé Royal, l'observateur silencieux qui te regarde avec affection.


Il n'est pas seul. Les survivants de ton esprit sont là également. Ils sont tous ici, ceux qui se sont exilés, ceux qui sont passés et ceux qui sont restés. Ils sont devant toi, autour de toi. Et lui, ton ennemi, les voit aussi. Il les voit et il ne comprend pas. Il reconnait ces figures légendaires, il reconnait quelques unes de ces armes plantées dans ces arbres. Parmi des armes banales se trouvent des reliques légendaires : ici se trouve le marteau du dieu Thor, ou plutôt une copie de Mjöllnir. Là-bas se trouve une lance carmin, traversant un arbre de part en part. La Gae Bolga, lance de Cúchulainn. Entre ces racines là-bas se trouve Curtana, la rapière d'Edouard le Confesseur... Presque coupé en deux, un arbre abrite la vouge de Saint-Charles, Ascalon...

Et dans tes deux mains se trouvent deux épées identiques, que ton ennemi reconnait directement tout en se demandant comment une telle chose est possible. Comment, sur moins d'un kilomètre de distance, trois armes strictement identiques peuvent-elles exister ? Son regard oscille entre toi et ton Roi.

Comment trois Excalibur peuvent-elles exister ?

Je n'ai plus à hésiter, n'est-ce pas. Je me dois de me battre comme je ne me suis jamais battue. Je suis sur mon terrain maintenant. La plaine est devenue forêt, et je connais l'endroit par coeur. Qu'il me crève les yeux, je saurai tout de même où je vais. J'ai vécu dans cette forêt assez longtemps pour m'y repérer quand bien même tous mes sens seraient abolis. Ces ailes qui ne sauraient voler se sont ouvertes une nouvelle fois. J'ai arraché le coeur de tes méprisables ancêtres et brisé leur arrogantes manières. Et tu es le dernier sur ma longue liste. Tu es mon but... Tâche de ne point décevoir la Vierge Guerrière.

Celle qui a toujours été de l'avant. Celle qui n'a jamais perdu espoir malgré avoir si souvent rampé. Cette Valkyrie que l'on dit si droite, et pourtant qui se sent si dépravée. Ainsi je suis, l'une de ces figures que l'on dit divines mais qui se sentent si faibles. Je n'ai aucun impact sur toute cette population, je suis rejetée. J'ai toujours été trahie, et seule une personne a daigné me tendre une main amicale. Je resterai loyale envers mon Roi, car il est le seul à m'avoir accepté comme un être et non pas comme un monstre ou une statue pour prier un dieu. Je resterai loyale envers lui car je ne peux le trahir. Je ne peux trahir personne, mais je peux leur mentir. Je peux les combattre. Je reste plus fière que quiconque. Il est hors de question que je laisse mon honneur sali.

C'est pourquoi je l'ai traqué... C'est pourquoi je ne peux pas perdre. Je ne peux pas m'arrêter en plein milieu de ma quête. Je dois le tuer lui, comme j'ai tué les autres... ! Je dois garder ma détermination qui a forgé mon caractère durant si longtemps... La dame de fer doit finir son travail.


Et ainsi tu t'élances, toi qui as totalement oublié ton passé. Une épée dans chaque main, alors que lui dégaine enfin son arme. Son bâton d'acier. La lame dans ta main droite s'abat sur sa tête comme une guillotine, prêt à le couper en deux. Dans une gerbe d'étincelles, il pare et dévie ta lame. Dans la foulée, il te faut peu de repos pour lâcher l'Excalibur dans ta main droite qui vient se ficher dans un arbre, près de la Gae Bolga. A tes pieds se trouve Curtana. Frappe donc, Avalon, frappe-donc. Et souviens-toi, regarde le Ciel avant de mourir. C'est la dernière fois que tu le feras. Tu vois le bâton arriver vers ton menton. Une parade suffira, pensais-tu. Ta vie commençait à défiler devant tes yeux, peu à peu. Ta fin ? Tu la sentais approcher. Mais tu ne pouvais te permettre d'abandonner. Ta vie allait et venait, alors que tu attrapais Curtana pour repousser cet ennemi.

Mes premiers souvenirs... Abandonnée. J'avais été abandonnée sur cette île reculée de toute chose. Tout ce que je savais de moi-même, c'est que j'étais née Valkyrie. A peine née, déjà rejetée, me disais-je. De mes omoplates naissaient deux petites étendues de plumes argentées. A quoi me servaient-elles ? Je ne pouvais pas voler avec d'aussi petites ailes. Où pouvais-je aller, sinon vers ce ruisseau ici ? Ou encore au pied de cet arbre-là ? Quel âge avais-je à l'époque ? C'était du temps où je comptais encore les années. Six ans ? Sept ans ? Seules deux ailes dépassaient d'une longue tenue de lin bleue, flottant bien plus bas que mes pieds.

Ne me demandez pas pourquoi -- je savais me servir d'une arme. Peu importe la taille, il m'était aussi instinctif de manier une branche solide que de respirer. Même les troncs d’arbustes arrachés me semblaient aussi légers qu'une de mes plumes. Je parvins à survivre comme je pus : une rivière me donnait l'eau dont j'avais besoin et je me nourrissais de plantes. Il m'arrivait de trouver un fruit de temps en temps : jour de fête alors, je me délectais du végétal avec joie.


Idiotie de ta part que de croire pouvoir atteindre celui-là avec une rapière. Un coup sec sur ton poignet te fait lâcher Curtana, alors que ta deuxième Excalibur s'envole à l'aide d'un deuxième coup sec, sur la garde de ton épée cette fois. Te voilà désarmée face à l'ennemi. Ce n'est pas un adversaire que tu peux vaincre avec des armes normales : et pourtant tu t'obstines à arracher chaque arme de chaque tronc, pour la voir se briser en mille morceaux sur ses parades. Les seuls coups qui portent sont ceux qui ne lui font quasiment rien : l'appui de ta botte sur sa cuisse pour sauter en arrière et récupérer une autre arme, sur un autre tronc.

Combien d'années se sont passées avant l'arrivée d'un humain sur la terre où j'ai grandi ? Je n'en sais rien. Je ne les ai pas comptées. Ce que j'en sais, c'est que mes ailes avaient conservé leur taille alors que j'avais grandi. J'avais entendu le bruit de l'acier sur le sol, un jour où je rêvais de pouvoir m'en aller. Je regardais le ciel et je levais ma main, comme si je voulais attraper le soleil. C'est là que j'ai entendu ces pas. Il s'approchait à une cadence irrégulière. Je m'étais relevée et je m'étais retournée, en regardant ce que je voyais pour la première fois : un humain. Il était vêtu de plaques de métal et de longs vêtements bleus. Je n'arrivais pas encore à reconnaître les visages : pour moi, il y en avait un aux cheveux blond platine qui prit la parole en me voyant.

-
Moi qui pensais que l'île d'Avalon était inhabitée, nous voici en compagnie d'un ange !

Je l'avais regardé de haut en bas. Il souriait et me regardait avec un sourire bienveillant. Mon Roi.


Lame après lame, tu usais toutes les armes que tu pouvais trouver dans une danse endiablée avec la forêt elle-même. Elles se brisaient toutes et semblaient s'évaporer. Ton regard tomba sur Ascalon, la vouge... tu la pris au vol et une nouvelle fois, l'abattis vers ton adversaire. Celui-ci, habitué aux armes de faible qualité, crut bon de tenter de l'arrêter avec la main gauche. Dans un craquement sonore, tu entendis ses doigts se briser sur le manche alors que la lame entaillait son épaule. Un bond en arrière pour esquiver le bâton, puis une parade, le fer contre le fer. Il n'y avait plus la même énergie dans ce coup. Tu avais lancé la vouge vers lui comme une lance et avait esquivé. Ce qu'il n'avait pas vu, c'est que tu en avais profité pour prendre la Gae Bolga.

- Je ne suis pas un ange.

J'avais répondu sèchement à cet homme qui me regardait avec un air rieur. Une couverture bien vite retirée, montrant mon enthousiasme à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes. Combien de nuits avais-je attendu une telle opportunité ? Je me tenais là, avec ce vêtement qui m'arrivait désormais aux genoux, alors que cet homme était habillé de son armure. Lui était amusé par ma réaction un peu brusque, et s'était assis contre le tronc de l'arbre contre lequel j'étais endormie la nuit dernière encore. Toujours avec le sourire, cet homme m'avait posé une question. Une simple question.

-
Alors qu'es-tu, créature ailée ?

C'est une question qui m'avait laissée sans voix. Je ne pouvais répondre : moi-même je n'en savais rien. Sentant mon incapacité à répondre, il enchaîna sans perdre de temps.

-
Tu as au moins un nom, n'est-ce pas ?

J'avais secoué la tête. Je n'avais pas de nom. Je me demandais ce qu'était un nom d'ailleurs.

-
Non plus ? Ma foi, on doit toujours se présenter avant de demander à autrui son identité. Je suis le Roi Arthur... Enfin, je suppose que je ne peux plus être nommé "Roi" maintenant.

Si peu de nostalgie dans sa voix, comme si il allait retourner auprès des siens bientôt... Pour avoir exploré la forêt et l'île maintes et maintes fois, je sais qu'en sortir n'est pas si facile. J'avais remarqué bien assez tôt qu'il se tenait la hanche depuis le début de notre conversation, si on pouvait nommer ça une conversation. Qu'était-il arrivé à cette homme ? Qu'en sais-je. Une voix grave et rassurante, comme la voix d'un père que je n'aurais jamais eu, s'éleva comme une note de contrebasse.

-
Dis-moi, sais-tu quel est cet endroit ?

Sans attendre ma réponse, il continua à parler.

-
Cet endroit est nommé l'île d'Avalon. Elle n'est censée exister uniquement dans les légendes et elle est la demeure de la fée Morgane. C'est aussi ici que mon épée, Excalibur, aurait été forgée.

J'écoutais sans intervenir tandis qu'il me parlait de cette île. Dans sa bouche, cette île semblait être une sorte de paradis ou tout autre endroit où résider par la suite. Une utopie qui existerait, pour cette fois. Sa main droite avait un peu desserré son étreinte sur sa hanche gauche, révélant une partie du tissu imbibée de sang. La blessure semblait s'être refermée, cependant. Il me parlait justement de cet aspect de l'île : l'île qui favorise la cicatrisation des plaies.

-
Avalon...

J'avais fermé mes yeux. Un cliquetis m'indiquait que l'homme à côté de moi avait changé légèrement de position. Il devait sans doute s'être penché pour mieux entendre ce que je disais. Pour le peu de fois où j'allais parler.

-
C'est une belle manière d'appeler cette île. Avalon sonne doux à mes oreilles...

Il n'eut pas le temps de te voir tes grandes ailes blanches se déployer, non. Ce qui l'alerta fut le javelot rouge qui fonçait sur lui à toute allure depuis une certaine hauteur. Il parvint à le détourner de sa trajectoire, mais resta paralysé un moment. Un choc électrique venait de lui parcourir tout le corps. Gae Bolga, le javelot-foudre. Tout de suite derrière tu fonçais en piqué avec l'une des deux Excalibur que tu avais récupéré, et tu lui entaillais profondément le côté droit. Un liquide bleuâtre commença à suinter de sa plaie, alors que tu te posais derrière lui. Un regard de côté vers celui qui se tenait le flanc à une main.

Ta jambe partit toute seule rencontrer son avant-bras, ton talon s'écrasant avec un joli craquement contre bras gauche. Un bras inutilisable : tu jubilais intérieurement. Tu te permis même de prendre le temps de chercher la Gae Bolga pour ne pas rater ta cible cette fois. Tu mis un peu de temps à la trouver, mais sa vue te glaça le sang. Avec un sourire mauvais, tu voyais la lance arriver vers ton nombril dans une rotation dangereuse.

L'espoir ne meurt jamais, c'est un fait avéré. L'immortalité des Valkyries, elle, est bien plus théorique. Tente donc d'esquiver une lance pareille, tout en connaissant sa deuxième faculté. Tu ne peux pas, pas vrai ? C'est pour ça que ton aile gauche vient de s'éparpiller. Prie donc pour que tu ne finisses pas comme cette aile, déchirée par l'infinité de pointes sorties de la Gae Bolga au moment même où elle a touché ton sang.

La douleur, alors que cette lance me prend mon aile. La douleur qui me rappelle les entraînements à l'épée avec mon Roi. Cette rencontre entre deux lames, Les yeux de braise croisant les yeux dorés. Maelström d'acier, un éclair métallique, un bruit clair et une lame qui s'envole. Mes mains restent en position, comme si je n'avais pas senti mon épée partir. Je croisais le fer avec celui qui m'avait enfin donné un nom. Souviens-toi, exécute, oublie. Il me répétait ça souvent. C'était une manière de me dire que quand je suis en combat, je dois être en combat et pas ailleurs. Et lorsque je n'ai pas à combattre, je ne dois pas repenser aux champs de bataille.

-
Alors, Avalon ? Déjà fatiguée ?

Il m'appelait comme cette île si chère à ses yeux. Cela faisait déjà trois ans que le Roi Arthur était arrivé sur l'île d'Avalon. Il me tend la main, et les miennes me font mal. Néanmoins je tends ma main vers mon Roi, et il me relève. Je n'ai plus qu'à reprendre ma lame en main et recommencer cet entraînement, encore et toujours. Tout mon corps me lance, mais je dois continuer pour mon Roi. Il n'est plus en état de se battre sérieusement, il en était de ma responsabilité que de le protéger comme il m'avait protégé durant trois années déjà. Mes ailes commençaient à se développer. Disons que ces deux extrémités emplumées se fournissaient de plus en plus au niveau des plumes...

Une pause, enfin. Après quelques heures d'entraînement, nous sommes deux combattants épuisés qui s'affalent le long du même tronc, haletant et respirant la vie. Il plante Excalibur devant lui, et tente de reprendre son souffle. Je remarque tout de suite un petit sourire, bien inhabituel chez mon Roi.

-
Qu'il y a-t-il ?
- Rien, vraiment. Je me demandais juste pourquoi tu continues à m'appeler "Mon Roi" alors que je me suis exilé sur cette île à cause de cette blessure... et que je ne peux plus assumer la royauté dans mon état.

Pas besoin de réfléchir pour cette question. La réponse est évidente à mes yeux... Un roi doit être plus avare que n'importe qui. Il doit rire plus fort et s'énerver plus violemment. Il doit être l'exemple à l'extrême de toute chose, bonne et mauvaise. Le roi doit être ainsi, afin d'inspirer envie et admiration à ses suivants. Il doit allumer une flamme dans chacun de ces cœurs, afin qu'ils veuillent eux aussi devenir un être tel leur roi. Je veux devenir comme Arthur... Je veux devenir aussi noble que mon Roi.

Je ne veux plus être cette noble trainée qui n'a sa place en aucun lieu sauf là où elle fut lâchée. Mais pourtant...

-
Je ne sais pas. Une habitude, sans doute.

Je ne peux pas lui dire la vérité.


Te voyant bloquée en plein delirium à cause de la perte de ton aile gauche, il s'apprête à t'asséner le coup final. C'est sans compter l'assistance d'une partie d'Abbalon Hanzelrusha : la manifestation physique de celui qui t'a tant aidée à te relever de cette boue et qui est mort en vain, sur cette même terre. Un chevalier tout de plaques vêtu, à l'exception des articulations dont lesquelles dépasse un tissu de soie bleu et de sa tête, un regard de braise et des cheveux blond cendré.

Celui-là même qui vient de tirer une flèche assez puissante pour fendre l'arbre entre toi et ton ennemi en deux. Le Roi, ou du moins sa projection dans ton esprit. C'est suffisant pour que tu te relèves, non ? Souviens-toi pourquoi il est mort. Souviens-toi, exécute, oublie. Souviens-toi de la mort de ton Roi. Exécute ton ennemi. Oublie ta cause. C'est une dernière décision à faire. Tire donc une nouvelle fois tes armes, Valkyrie !

Paisiblement. C'est en paix que mon souverain est mort. Adossé à ce même tronc, toujours le même depuis cinq ans. Il avait juste fermé les yeux et s'était endormi. Il n'y a rien de plus ni de moins à la mort... si ce n'est une plume. Une simple plume que j'avais arraché de mon aile droite. Cette plume commençait à briller. Une lumière ardente s'en dégageait. Je savais alors ce que j'étais. Je l'avais compris à la mort de mon Roi. Ma vie devait consister à guider les vaillants guerriers vers le Valhalla...

Et j'ai failli à ma tâche. Moi, la dernière Valkyrie. Celle qui n'aurait jamais dû exister. De mon vrai nom Lenneth... J'ai failli à ma tâche. La vierge guerrière. Je les ai senties grandir dans mon dos, mes ailes. Je les ai senties devenir aussi grandes que moi, aussi larges que le feuillage d'un arbuste. Il était de mon devoir d'accompagner au moins l'un de ces preux guerriers au Valhalla... mon Roi. J'avais déployé mes ailes, et j'avais accompagné son âme. Lenneth.

Foutaises. Mon nom restera toujours Avalon, car c'est le nom que mon Roi m'a donné. Je me suis opposé à mes devoirs. La noble trainée, bien évidemment... Je n'ai fait qu'accompagner mon Roi, et j'étais repartie pour l'île. Pourquoi ne pouvais-je la trouver ? Pourquoi ?!


Tu agitais tes armes dans tous les sens, tentant furieusement de tailler ton ennemi en pièces. Les larmes aux yeux, les dents serrées, tu virevoltais comme tu pouvais avec une seule aile. Ascalon passait au-dessus de sa tête, Gae Bolga frôlait son torse, tu tentais de trancher avec Curtana... Ta furie monstrueuse et ta folie meurtrière te faisait perdre tout contrôle de toi. Car tu savais quel genre de souvenirs se trouvent derrière le dernier voyage du Roi Arthur vers un paradis qui ne lui était sans doute pas destiné.

L'ennemi rit à tes dépens, Avalon. Calme-toi, avant de devenir folle. A moins que tu ne le sois déjà ? Qu'est-ce que la folie pour toi, Avalon ? La folie est-elle ton dernier acte, celui de prendre la réplique de Mjöllnir que tu as eu le temps de prendre avant de retourner sur Terre ? La folie est-elle réellement le fait de t'électrocuter toute seule en abattant le marteau sur le bâton de ton ennemi, qui se brise en morceaux ?

La suite de mon histoire. C'est cette descente sur Terre, où ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que l'endroit semblait paisible au départ. Je pouvais m'y balader sans aucun problème. Mais on n'y parlait pas le dialecte de mon Roi. Je ne comprenais pas ce que me disaient ces humains qui agitaient un couteau devant moi. J'avais baissé ma garde. Voilà peut-être pourquoi cela m'est arrivé...

Avant que je comprenne ce qui se passait, on avait bloqué mes bras et mes jambes. J'avais beau me débattre, il m'était impossible de briser les chaînes qui me tenaient suspendue dans les airs, tirée par les bras et par les jambes. Nue. Nue ? Pourquoi étais-je nue ? Je ne le sus que lorsque je sentis la langue de feu dans mon dos. Ils voulaient me couper les ailes ! Ce que je ne concevais cependant pas, c'était ce qui s'approchait de mon intimité. C'est dur. Ca essaie de rentrer. Ca se force à entrer.

Je ne veux pas m'en rappeler. Sang. Douleur. Douleur. Douleur. Souillure. Retour à l'état de noble trainée. Colère.

Je ne veux pas m'en rappeler.

Abbalon Hanzelrusha.

C'est comme ça que ce don s'est éveillé. Je me souviens tous les revoir. Mon Roi, et ses chevaliers que je n'ai pas connu. Eux me voyaient nue et mutilée, entourée d'hommes apeurés. Les yeux vides, je contemplais le massacre. Et j'appris à me méfier, tandis que la plaie en croix cicatrisait dans mon dos.


Tu ne peux plus tenir, pas vrai ? La folie se lit dans tes yeux. Ne te souviens pas. Arrête-toi. Exécute juste, et oublie. Ne te perds pas, Avalon. Ne te perds pas dans tes propres méandres ! Toi qui as rejeté Mjöllnir, toi qui as repris Excalibur quand ton ennemi prenait la deuxième. Choc des deux lames, fureur destructrice dans tes yeux et peur dans les siens. Le dernier descendant de tous ceux qui t'ont souillée ce jour-là. Ceux qui n'étaient pas humains -- les monstres qui t'ont retiré ta pureté.

Un râle de douleur. Ton épée s'est enfoncée dans sa cuisse, tandis qu'il recule. Le flot de tes souvenirs se termine ici, pas vrai ? La traque des survivants, un à un. Puis de leur progéniture.

Non, elle ne se finit pas sur ce bain de sang. La véritable fin se trouve sur cette image mentale que j'ai dû garder tant d'années. Devoir me cacher des humains. Cacher mes ailes, ces ailes devenues squelettiques. Ces ailes incapables de voler. Souviens-toi, exécute, oublie. Mon credo était devenu ma raison de vivre, bien avant que je ne m'en rende compte. Souviens-toi. Exécute. Oublie. Encore une image mentale.


Je n'oublierai pas. C'est pourquoi j'ai dû garder cette apparence tout le temps où j'ai dû vivre avec les humains pour traquer les monstres. Cette image mentale, c'est la mienne. Qu'adviens-je alors ? Je ne suis rien. Souviens-toi, exécute. Tu n'oublieras jamais. Je ne suis que le reflet de ma propre personne, un pantin qui ne vit que pour la revanche.

Et cette revanche...


Et voilà que ton épée se fiche dans son coeur. Ni plus ni moins. Et voilà que ton épée se fiche dans ton coeur. Quoi de mieux pour finir sa vengeance qu'une mort simultanée ? Dans un dernier réflexe, il a pointé la deuxième Excalibur devant lui. Tu ne l'as pas vue. Tu t'es empalée dessus. Tu es fière de toi ? Tu vas mourir bêtement maintenant. Tu as eu ta revanche, soit. Cela devait-il te coûter la vie ?

Cela devait-il te coûter la vie, Avalon ? Toi, la Valkyrie déchue ? La noble trainée, la vierge guerrière devenue guerrière ? Non. Tu aurais pu vivre pour d'autres idéaux, et tu le sais aussi bien que moi. Alors pourquoi as-tu fait le choix d'en mourir ?

Et voilà qu'Abbalon Hanzelrusha s'estompe. Une nouvelle fois, la plaine se découvre. Ironie de la chose, tu te meurs à quelques kilomètres de l'endroit où l'île d'Avalon était auparavant. Ironie de la chose, tu meurs avec le dernier de ces monstres.

Ironie de la chose, celui qui t'a empalé et toi mourez ensemble, dans une dernière étreinte. Quoi de pire que de mourir dans les bras d'un de ceux que tu as haï de tout ton être durant mille ans ?
« Modifié: lundi 24 juin 2013, 13:52:05 par Enora »


Ici, c'est sa fiche. Et , c'est pour les rp !

Elle prit son envol, silencieuse. Elle ne savait où aller : elle ne voulait plus de l'aléatoire. La Vierge Guerrière riait silencieusement et amèrement. L'aléatoire... le hasard sans la surprise, un comble.

Enora

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    J'suis une rapide du katana. Quand je RP.

Re : Souviens-toi, exécute, oublie.

Réponse 1 lundi 24 juin 2013, 01:32:36

Hop, juste pour te dire que je m'occuperais de ta fiche dès demain (enfin, tout à l'heure) car là je n'ai pas les yeux en face des trous et que je préfère avoir la tête bien reposée pour une fiche aussi longue !


Avalon

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Nora]

Réponse 2 lundi 24 juin 2013, 01:40:31

Ohmondieu, ma fiche a été remarquée par quelqu'un sur cette terre.

Ou alors aurais-je juste intimidé tout le monde avec la longueur ?

Ou bien c'est moi. Ouais, c'est ça. C'est mon charisme qui fait que ça repousse les gens.

N'est-ce pas.

...

*ahem*

Merci Noh' o/


Ici, c'est sa fiche. Et , c'est pour les rp !

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Drake Noventa

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    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Nora]

Réponse 3 lundi 24 juin 2013, 01:42:40

*Passe une roue*

Robienv'nuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuue ♥

Avalon

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Nora]

Réponse 4 lundi 24 juin 2013, 01:45:30

Merci bieeen ! :D

(J'aurais bien fait une vanne à propos de la standing ovation qui m'attend maintenant qu'une courageuse modo a bien voulu relever le défi de cette fiche, mais ce serait déplacé.

N'est-ce pas.)


Ici, c'est sa fiche. Et , c'est pour les rp !

Elle prit son envol, silencieuse. Elle ne savait où aller : elle ne voulait plus de l'aléatoire. La Vierge Guerrière riait silencieusement et amèrement. L'aléatoire... le hasard sans la surprise, un comble.

Drake Noventa

Humain(e)

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Nora]

Réponse 5 lundi 24 juin 2013, 01:46:06

Booooarf. Tu serais pas la première.

éè

Avalon

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Nora]

Réponse 6 lundi 24 juin 2013, 01:46:34

C'est bien pour ça que je ne le fais pas. :D


Ici, c'est sa fiche. Et , c'est pour les rp !

Elle prit son envol, silencieuse. Elle ne savait où aller : elle ne voulait plus de l'aléatoire. La Vierge Guerrière riait silencieusement et amèrement. L'aléatoire... le hasard sans la surprise, un comble.

Drake Noventa

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Nora]

Réponse 7 lundi 24 juin 2013, 01:48:52

Dommage, ça aurait été plus vivant.
Ah ah.

Avalon

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Nora]

Réponse 8 lundi 24 juin 2013, 01:51:10

....



Ici, c'est sa fiche. Et , c'est pour les rp !

Elle prit son envol, silencieuse. Elle ne savait où aller : elle ne voulait plus de l'aléatoire. La Vierge Guerrière riait silencieusement et amèrement. L'aléatoire... le hasard sans la surprise, un comble.

Tengoku Megumi

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Nora]

Réponse 10 lundi 24 juin 2013, 13:51:08

Je dirais donc re(...)bienvenue à toi et bravo pour cette superbe fiche !
Vraiment, j'adore, c'est super.

Zou, validée !

(et ta fiche n'est pas si longue, hein, on a eu pire !)

Avalon

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Valimercenarisée !]

Réponse 11 lundi 24 juin 2013, 14:06:39

Ouais j'sais, c'est d'la putain de fiche trop de la balle et tout... Bon, je vais arrêter de me vanter, ça va faire fuir la clientèle.

Merci pour la validation ! :D

(Pour la fiche, je sais. Je me souviens d'Aliphera, pour ne citer que celle-là... ::))


Ici, c'est sa fiche. Et , c'est pour les rp !

Elle prit son envol, silencieuse. Elle ne savait où aller : elle ne voulait plus de l'aléatoire. La Vierge Guerrière riait silencieusement et amèrement. L'aléatoire... le hasard sans la surprise, un comble.

Drake Noventa

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Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Valimercenarisée !]

Réponse 12 lundi 24 juin 2013, 14:20:09

Pas maaaaal :D

Et en cadeau pour te féliciter, une Private Joke

Hin hin hin.

Gabriel Valmy

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Ouais j'sais, c'est d'la putain de fiche trop de la balle et tout... Bon, je vais arrêter de me vanter, ça va faire fuir la clientèle.

Merci pour la validation ! :D

(Pour la fiche, je sais. Je me souviens d'Aliphera, pour ne citer que celle-là... ::))

Je suis en effet assez fier d'aliphera, mais bon, j'ai fait trop long et du coup, j'arrive même plus à la jouer xd

Wilkommen noch ein mal !

Shadow

Légion

Re : Souviens-toi, exécute, oublie. [Valimercenarisée !]

Réponse 14 lundi 24 juin 2013, 15:32:02

Rebienvenue jolie demoiselle~


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