La réflexion d’Ai amena sur les lèvres de Mélinda un grand sourire. Ainsi donc, la belle Futa ne savait donc rien... Rien sur Terra, rien sur les êtres surnaturels qui peuplaient cette planète. Elle venait d’avouer dans la totalité son ignorance, et l’avait fait avec une telle naïveté que Mélinda ne put s’empêcher, au bout de quelques secondes, de pouffer. Elle se tenait en face d’Ai, séparée de la belle femme par Shii. Ai avait à nouveau joué avec elle, délicatement, et Shii respirait lourdement, une main sur son ventre, gémissant et haletant, se retenant de ne pas balancer toute sa crème. C’était difficile, et, par conséquent, elle avait du mal à parler, et se contentait de cligner des yeux, en se faisant à tout ce foutre en elle, en essayant de retenir les envies de son organisme de se lâcher d’un coup. La main de Mélinda caressa le ventre de Shii, puis elle sourit alors à Ai.
«
Pardon, Ai... Je crois qu’il est temps que je te montre quelque chose. Shii, mon beau petit cœur, tu peux aller aux toilettes... »
Shii ne se le fit pas dire deux fois, et fila dans les toilettes, tenant son ventre, laissant, entre ses jambes, un fin filet de sperme. La porte se referma derrière elle, puis Mélinda sourit gentiment à Ai.
«
Suis-moi, ma belle... »
Mélinda sortit de la chambre, et tendit sa main vers Ai, afin qu’elle l’attrape, puis les deux filles se mirent à déambuler dans le couloir. Mélinda marchait calmement, sur un rythme calme et tranquille. Elle savait qu’Ai n’avait pas toutes les cartes en main, et Mélinda craignait que, même en ne lui disant la vérité, la femme se refuse à la comprendre. Certes, Ai était membrée, et, partant de là, on pouvait supposer qu’elle était plus encline à admettre l’impensable, mais, par expérience, Mélinda savait combien l’esprit humain pouvait se montrer réfractaire à ce qu’il ne comprend pas. Elle n’avait pas envie de se perdre dans des explications interminables. En chemin, elles croisèrent plusieurs autres filles, et Mélinda les salua, recevant à chaque fois de délicieux «
Maîtresse », un mot qui, peu importe le contexte, faisait toujours plaisir à entendre. Le duo rejoignit un escalier, et Mélinda monta, toujours sans rien dire, laissant Ai à ses questions et à ses doutes.
Elles avancèrent le long d’un couloir, et, par une porte entrouverte, on pouvait entendre des soupirs et des gémissements. Trois femmes se faisaient tendrement l’amour à l’intérieur, l’une des trois étant cantonnée au cruel rôle de simple observatrice, en étant attachée. Celle qui était attachée était en couple avec l’autre, et regardait donc sa petite copine se faire défoncer le cul, entre les mains expertes d’une prostituée de Mélinda, une esclave venue du harem, et qui avait, dans ce domaine, un talent indéniable. Mélinda continua à marcher, jusqu’à s’approcher d’une porte, et toqua à cette dernière.
«
C’est la chambre d’Edessa... Tu vas vite comprendre... »
Les portes étaient insonorisées et solides, et cette dernière ne tarda pas à s’ouvrir sur un beau visage rayonnant, puis sur un grand sourire large.
«
Maîtresse ! »
Edessa accueillit Mélinda et Ai avec un grand sourire sur les lèvres. Elle portait de beaux collants blancs, des gants noirs découvrant ses mains, et, surtout, cette insolente robe qui, de dos, était un appel au viol.
«
Comme je suis heureuse de vous revoir ! -
Et moi aussi, ma belle Edessa... »
Les deux femmes s’embrassèrent. Le plus troublant, pour Ai, ce serait sûrement les deux cornes ayant poussé sur les cheveux d’Edessa, ainsi que sa queue caudale, qui remuait tout seule.
«
Je me demandais même quand vous comptiez venir voir votre petite Edessa... -
Je tenais à te montrer notre invitée... Ai Aihara, je te présente Edessa. Edessa, voici Ai Aihara, une lycéenne de Mishima que Shii a eu la générosité d’inviter ici. Elle est très gourmande et très curieuse, et je me disais qu’elle serait ravie de te rencontrer. Après tout, elle est ma succube. »
Elle avait avoir l’occasion de voir si l’esprit rationnel et cartésien d’Ai allait s’imposer sur la vision qu’elle avait en ce moment des choses.