Deux choix se proposaient à Sya : soit la voie de la soumission et de la douleur, soit celle de la domination et du plaisir. Le harem de Mélinda était un lieu à l’activité variée, afin d’essayer d’attirer la plus grande clientèle possible. La domination, le sadomasochisme, le bondage, toutes ces pratiques sexuelles fondées, non pas sur la recherche du plaisir, mais sur la culture de la douleur, étaient donc admis ici. Certaines des esclaves de Mélinda étaient, par nature, des femmes dominantes, ce qui n’empêchait pas d’en faire de bonnes esclaves. En un sens, c’était paradoxal, mais elles se débrouillaient très bien. Mélinda avait de l’expérience. Sya hésita un peu, avant d’opter pour le cuir. Ceci fit sourire Mélinda, qui ne répondit pas sur le coup, sentant les mains de Lizzie continuer à caresser sa peau, avec une douceur innée. Sa petite neko était très douée pour ça, et le prouvait à chaque fois, ses mains caressant superbement la tête de la vampire. Après ce réveil sur les chapeaux de roue, où elle s’était épuisée à jouir comme une forcenée à cause de cette Ange, ce contraste était des plus reposants. Les esclaves de Mélinda continuaient à délicatement s’occuper de Sya, tandis que l’Ange, au bout d’un certain moment, vint à lui poser plusieurs questions :
«
La petite esclave devra se laver avant de voir l'institutrice ? Puis c'est qui qui va emmener la petite esclave jusqu'à l'institutrice ? »
La vampire haussa les épaules, sentant les doigts de Lizzie glisser le long de ses lèvres, remuant le long de sa bouche. Elle écartait légèrement ces dernières, sentant parfois les doigts de Lizzie se glisser dans sa bouche, pour toucher sa langue. Elle tourna ensuite sa tête vers Sya, repue. Il est vrai que la vampire avait des choses à faire. Tourner un harem, ça ne consistait pas à faire l’amour tout le temps avec les filles qui y étaient. C’était une entreprise, et, comme toute société, cette dernière nécessitait un certain investissement.
«
Lizzie t’emmènera voir Carla. Si mes souvenirs sont exacts, elle est en train de prendre sa pause avec Mizuki. -
Très bien, Maîtressse. -
Quant à te laver... »
La petite vampire haussa les épaules :
«
Tu es une Ange, les anges sentent toujours bons. Et la pause de Carla n’est pas éternelle. Beaucoup de clients demandent son doigté très particulier, et il y a surtout des hommes. Mieux vaut donc que tu ailles la voir avant que tu ne tombes sur des mâles, vu que ta conception de la luxure ne semble pas s’étendre à la majorité des relations sexuelles présentes en ce monde. »
Le ton était légèrement ironique. Intuitivement, en refusant le contact hétérosexuel, Sya était en train de franchir une barrière qui l’aurait paradoxalement amené à être du même avis que tous les moralisateurs et les puritains qui pullulaient sur ce monde sous l’influence de l’Ordre : l’hétérosexualité était la seule forme de relation sexuelle tolérable, admise, et saine. Toutes les autres étaient des déviances sexuelles n’ayant pas pour objectif l’établissement de la filiation, et donc, par voie de conséquence, un péché de luxure. Mélinda n’allait toutefois pas embêter Sya avec ses remarques, et ordonna qu’on lui remette sa culotte à godes, comme elle allait se déplacer. Les esclaves obtempérèrent, et la culotte noire se referma sur les cuisses de Sya, les deux godes s’enfonçant dans son anus et dans son vagin, avant de se mettre à vibrer, Mélinda confiant à Lizzie la télécommande.
«
Allez-y. »
Lizzie hocha la tête, et marcha sur ses pattes arrières. C’était ce qu’elle préférait faire. La Terranide attrapa la laisse de Sya, et la tira, l’Ange finissant à quatre pattes. La neko se mit ainsi à marcher dans les coursives du harem, sa queue ondulant à droite et à gauche. Le duo descendit plusieurs étages, devant parfois s’arrêter, à chaque fois que l’Ange, sous l’effet de la culotte, avait un orgasme. Lizzie parlait assez peu, mais offrit tout de même quelques informations à Sya.
«
Carla est une femme dont les services sont assez onéreux. Tu as beaucoup de chance que la Maîtresse t’en fasse bénéficier gratuitement. »
Le duo atteignit un autre couloir, similaire aux autres, en ce sens qu’il dégageait une impression de richesse et de luxe. Des tapis rouges, des couloirs aérés, des tableaux, des lustres... Le décor était orné par quelques esclaves sexuelles attachées contre les murs, une décoration typique du harem de la vampire. Elles étaient enchaînées, et pénétrées par une culotte similaire à celle que Sya portait, restant ainsi pendant de longues heures, bâillonnées avec un gag ball sur la bouche. Sans s’arrêter pour s’occuper d’elles, Lizzie continua à marcher vers une porte, et l’entrouvrit. Elle entendit immédiatement un petit cri, suivi d’une voix féminine forte et vibrante :
«
Ça te plaît, hein, ma salope ? »
Lizzie ouvrit la porte, et vit un spectacle qui la fit délicieusement rougir. On voyait, de dos, une neko en train de se faire cravacher par les fesses, ses bras et ses jambes en croix, immobilisés par de solides cordes. La chambre était plongée dans la pénombre, les volets ayant été fermés. La seule source de lumière venait de chandeliers dans les coins.
«
NYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYAAAAAAAAAAAA !! » miaulait la neko, remuant ses fesses rougies de droite à gauche.
Lizzie se fit entendre en tapant contre la porte.
Carla, au demeurant une
très belle femme, leur fit face, tenant une cravache dans la main. Elle n’était pas qu’une esclave, mais aussi une agente ashnardienne, spécialisée dans la torture. Elle soumettait à la question bien des prisonniers.
Mizuki, quant à elle, était une délicieuse petite neko aux cheveux violets venant tout droit des laboratoires de Tekhos. Elle avait les yeux bandés, et ronronnait furieusement.
«
Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda Carla.
Se raclant la gorge en baissant la tête, Lizzie présenta Sya comme une Ange orientée vers la luxure, et qui avait reçu, de la part de Maîtresse Warren, l’occasion de profiter des services de Carla. La femme en cuir pencha la tête, fronçant les sourcils.
«
Une Ange, hein ? lâcha Carla.
Ma foi, je ne vais pas refuser. -
Nyyyyyuuuu-uuuuuhhhh... » gémissait Mizuki.
Carla se retourna, et gifla les fesses de Mizuki, frappant fort, la claque résonnant dans toute la pièce. Carla remua la tête, puis fit signe à Lizzie de partir. Cette dernière baissa la tête en signe de respect, et partit.
«
Tu vas avoir une nouvelle partenaire, petite pute, glissa Carla à Mizuki.
-
Myyyyaaah ? demanda Mizuki.
-
Je vais vous fesser toutes les deux, mes salopes. »