NEZUMI
Triturant entre ses lèvres une petite paille, Nezumi, derrière ses belles lunettes décontractées, observait avec désir le corps bien formé de la salope de flic. Tessou Tsuzuri, s’il avait bien compris, mais surtout la femme sur laquelle il allait se soulager ce soir. Nezumi en trépignait d’impatience. Une femme qui n’était pas défoncée par les drogues, qui était énergique, allait se débattre, voire même essayer de le battre, ça l’excitait. Il allait pouvoir la corriger tout en la baisant, et il était sûr qu’elle n’aurait jamais eu droit à une aussi belle queue de toute sa vie. Cette salope avait de très beaux seins, et son uniforme la moulait à ravir... Et c’était une petite teigne, il aimait bien ça... Les éduquer. Les femmes étaient toutes des salopes et des putes nymphomanes. Son père le lui avait dit, car sa mère était comme ça : une pute qui s’était fait tous les mecs du village dans lequel ils vivaient, avant de partir en divorçant, et en le dépouillant de tous ses biens. Des salopes dont les achats excessifs dans les magasins, le maquillage qu’elles se mettaient pour aguicher les voisins en s’habillant comme des putes, ruinaient d’honnêtes travailleurs, qui en étaient revenus à hypothéquer leurs maisons, et à se lancer dans les trafics de drogue.
Nezumi n’aimait pas les femmes, surtout celles qui caquetaient. Une femme était par nature instable, c’était aussi simple que ça. Elle se devait d’être soumise à une autorité supérieure. Et elle, cette Tessou qui braillait comme une poissonnière frigide mal lunée, était l’exemple typique de la salope pure souche, celle que Nezumi se devait de dresser. Il aida ses hommes à la pousser, la tirant par les cheveux, tandis qu’elle hurlait, appelant Eiji à l’aide. Le vieux flic était en train de se débattre.
«
Je... Je vous interdis de la toucher, salopards ! »
Les Yakuzas se mirent à rire.
«
Ah ouais ? Va te faire foutre ! »
Il se reçut un coup de crosse à la tempe, et poussa un soupir en tombant au sol. Il essaya de se relever, mais se reçut un coup de pied à hauteur du visage, explosant l’une de ses dents, qui jaillit de sa bouche ensanglantée alors qu’il atterrit sur le dos, en éternuant et en gémissant.
«
Alors, c’est ça, la grande légende des flics ? le railla un Yakuza.
Un vieux grabataire qui se tortille sur le sol ? »
Un Yakuza leva son pied, et l’abattit sur son ventre. Eiji soupira en se tenant les cotes.
«
Te... Tessou..., articula-t-il faiblement.
Pa... Pardonne-moi... »
Un Yakuza rigola, et le frappa alors entre les jambes. Le visage d’Eiji devint cramoisi, et l’air sembla lui manquer.
«
Et de quoi cette salope pourrait être désolée, hein ? On va lui apprendre ce que c’est qu’être un homme, ça la calmera ! »
Tessou gémissait, et les Yakuzas le traînèrent. Ils étaient montés à l’étage de l’appartement, et on continua à pousser Tessou. Plusieurs Yakuzas partirent avec Eiji dans une autre pièce, et on balança Tessou, en la tirant par les cheveux dans une autre chambre, avec un balcon montrant une belle vue de la ville. Les gratte-ciel brillaient comme des guirlandes électriques, et trois hommes se tenaient là, Nezumi au centre. Ce dernier s’avança ver selle, en défaisant la boucle de sa ceinture.
«
On va vous apprendre le respect, à toi... Et à lui... Tu sais qu’une flic pute, ça rapporte pas mal ? Les clients adorent fourrer leurs queues dans le cul de salopes dans ton genre en se disant qu’ils jouissent sur le corps d’une sale putain de flic... »
On put alors entendre un hurlement diffus, venant de la pièce d’en face, celle où se trouvait Eiji. Nezumi fit tomber son pantalon, ainsi que son caleçon, où une belle bosse se formait. Il était en érection, et il tenait sa ceinture, l’enroulant autour de ses doigts, lentement, précautionneusement, pour avoir un appui. Tessou ne serait pas la première salope qu’il éduquerait. Son père, paix à son âme, lui avait montré ce qu’il fallait faire avec les filles. Il fallait leur montrer qui était l’homme, il fallait les dresser, les dompter. Il fit claquer la boucle de la ceinture dans le vide, et fit signe à ses hommes d’agir. Ils s’avancèrent vers elle, lui donnant des gifles, afin de l’immobiliser.
«
Elle est coriace, cette pute ! »
Eiji hurla à nouveau, et Nezumi fit signe à ses hommes de s’écarter. Il leva la ceinture, et s’apprêta à l’abattre quand...
*
BANG !*
Surpris, l’homme tourna la tête. Est-ce qu’ils avaient descendu le flic ?
*
BANG ! BANG ! BANG !*
Les détonations résonnèrent alors, et l’homme entendit alors des hurlements, et des bruits de craquements.
«
Mais qu’est-ce que ? »
Nezumi se dirigea vers la porte, et l’entrouvrit légèrement.
«
Arrêtez-là ! entendit-il quelqu’un hurler.
-
Non, ne... Aaaaah !! -
Sale pute !! »
Qu’est-ce que c’était que ce barouf ? Nezumi ordonna à ses deux hommes d’aller voir, le temps qu’il se rhabille. Les deux Yakuzas, dégainant leurs armes, se mirent à courir, tandis que ceux qui torturaient Eiji s’arrêtèrent également, ouvrant la porte. Nezumi referma la sienne, et la verrouilla.
«
J’ignore ce qui se passe en bas, ma chérie, mais je te garantis que je vais te faire ta fête, ça, tu peux me croire ! »
Nezumi se retourna vers elle en souriant... Quand il entendit des détonations plus proches, ainsi que les hurlements de ses hommes, et des chocs sourds. Il se retourna vers la porte, reculant légèrement, en tremblant.
«
Tuez-là ! hurlait-on dehors.
Tuez ce monstre ! »
Il y eut des hurlements supplémentaires, puis des bruits de pas se rapprochant de sa porte. Nezumi regarda autour de lui, et se rua vers Tessou. Il sortit de la poche intérieure de sa chemise un couteau à cran d’arrêt, et la plaqua sur la gorge de la femme, fixant la fenêtre en serrant des dents, son sexe se frottant contre les fesses de la policière.
«
Qui que tu sois, si tu rentres, je tue l’otage ! Tu ‘mas compris ? J’égorge le cou de cette pute, je te le promets sur tout ce que j’ai de plus cher au monde ! T’entends, sale flic ?! T’es venu pour sauver tes potes, hein ? Tu t’es pris pour un putain d‘héros ou je sais pas quoi ?! Va te faire FOUTRE ! Tu rentres, je la tue, c’est clair ?! »
Nezumi tremblait nerveusement, fixant la porte ostensiblement fermée, la langue glissant sur le cou de Tessou. Il l’embrassa alors dans le creux de la nuque, léchant son peau, avant de rire nerveusement, terrorisé, bien plus effrayé qu’il n’osait l’admettre.
«
Héhé... Ouais, c’est ça, reste bien derrière, salopard ! Tu peux rien contre moi ! Entre, et je la bute ! Vas-y, vas-y, entre, allez !! »
La sueur plaquait ses cheveux sur son front, et plus personne ne bougeait de l’autre côté. Nezumi avait toujours son érection, et, alors qu’il commençait à espérer, il entendit soudain du bruit derrière lui.
«
Mais que... ?! »
Il eut à peine le temps de tourner la tête, son couteau à cran d’arrêt s’écartant de quelques centimètres de la gorge de la policière, que la magnifique baie vitrée explosa intégralement, répandant des bris de verre sur le lit. Il sentit alors un poids disparaître devant lui, et retourna la tête...Pour voir que le corps chaud et confortable de la policière avait été remplacé par un visage dur qui le fixait froidement, avec une longue chevelure blonde et une cape rouge.
«
HA ! »
Nezumi poussa un hurlement, et tomba à la renverse, voyant des bottes rouges, un justaucorps bleu moulant, et une femme qui le fixait froidement, en serrant les poings.
«
T’es.. T’es qui, toi ?! T’approches pas ! T’approches pas, putain !! »
Il se mit à ramper sur le sol, et l’une de ses mains se coupa sur un morceau de verre. Il gémit et entreprit de se relever, brandissant son couteau devant lui, décrivant des moulinets avec, fendant l’air de gauche à droite.
«
Merde... Mais d’où tu débarques ?! »
La flic était toujours là, contre le mur. Nezumi n’avait pas pu le voir, mais al femme était passée à travers la vitre en volant, une vitesse tellement rapide qu’il n’avait pas eu le temps de voir. Elle avait attrapé Tessou pour l’écarter, et se dressait maintenant face à l’homme. En reculant nerveusement, ce dernier atteignit le rebord du lit, et manqua être déstabilisé.
«
Putain, putain... Tu t’approches encore, et je te PLANTE, okay ?! Dégage, fous-moi la paix ! »
La femme s’approcha encore, sans crainte. L’homme déglutit, et essaya alors de la frapper à hauteur du cou. Elle n’esquissa même pas le moindre geste. Quand la lame du couteau heurta sa peau, la lame explosa devant les yeux médusés de Nezumi. La femme agit alors avec une rapidité invraisemblable et une force herculéenne. Elle le souleva à la gorge, et le balança comme un fétu de paille. Nezumi défonça la porte d’entrée de la chambre, et heurta lourdement le mur en face, s’écroulant sur le ventre, face contre terre.
Supergirl regarda alors Tessou, et lui fit un sourire.
«
Vous ne craignez plus rien, Madame, Supergirl est venue à votre rescousse ! Je suis désolée d’arriver si tard, j’espère que ces brutes ne vous ont rien fait de mal... »