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« ...Ido, veux-tu bien te coucher ? Il est bien trop tard !
- ...Mais quel programme de merde ! Je te le dis, chérie, depuis que ce connard de Noda est au pouvoir, tout fout le camp !
- Hum... Ma chérie, tu es tellement belle... »
Kara soupirait. Elle flottait dans les airs, surplombant la ville, yeux clos, et laissait son ouïe extrêmement développée la guider, dans un niveau de concentration très avancé, suffisamment avancé pour qu’elle puisse surprendre, ici et là, des bruits de conversation. Supergirl faisait sa ronde nocturne, afin de lutter contre le crime, de protéger les citoyens. Elle survolait ainsi le quartier de la Toussaint, qui, selon les statistiques criminelles, était la zone la plus dangereuse de tout Seikusu. Dans un petit immeuble, un étudiant français écoutait joyeusement du Louise Attaque, lui rappelant Paris et les belles soirées littéraires à Montmartre ; une femme offrait un cadeau d’anniversaire très sexuel pour célébrer sa quatrième année de mariage avec son amant. Rien de particulièrement dangereux pour le moment... Jusqu’à ce que Kara surprenne des bruits de pas, et des hurlements.
Dans une ruelle, une prostituée dans de courtes tenues de cuir noir courait rapidement, la lèvre inférieure en sang, tandis que, dans son dos, des hommes la poursuivaient. Ils étaient nerveux, agressifs. Deux Yakuzas. La prostituée leur avait échappé. Ils n’avaient pas les moyens de la payer, et avaient tué son mac d’un coup de couteau dans le ventre. La prostituée avait paniqué, et ils devaient la tuer. Autrement, elle irait tout dire, et on les tuerait. Mais ils ne comptaient pas la tuer avant de se soulager en elle. Ils la poursuivaient donc rapidement, nerveusement, à travers une série de ruelles, jusqu’à ce que la prostituée atteigne une impasse. Elle se retourna, plaquée contre le mur, alors que les deux tueurs s’avançaient lentement, souriant malicieusement, la lame du couteau à cran d’arrêt semblant briller dans l’obscurité.
« Avant de te tuer, salope, on va prendre tout notre temps.
- Ce cul me donne des frissons... »
Ils ricanèrent entre eux, avant de s’avancer, lentement, dangereusement, savourant ce moment. La prostituée essaya de se débattre, mais la lame fila sous son corset en cuir, remontant, découpant les lacets, exhibant ses seins, que l’homme se mit à pétrit, tout en appliquant la lame contre sa gorge.
« Gémis, ma salope, ou je te tranche la gorge. »
La Japonaise déglutit, ferma les yeux, et poussa des gémissements guère convaincants. Elle tremblait de peur, mais ça suffisait entièrement à exciter l’homme. Il relâcha alors sa gorge, et la jeta sur le sol.
« À quatre pattes, ma chienne ! »
Les deux hommes entreprenaient de se déshabiller, déboutonnant leurs pantalons, et celui de devant lui ordonna d’ouvrir bien grand la bouche, avant de gober son sexe en érection. Elle pleurait à moitié, sentant les mains de l’autre sur ses fesses, les caressant, avant de découper son string, frottant son gland contre sa croupe. Elle ferma les yeux, serrant les poings sur le sol, alors que le sexe du premier Yakuza s’enfonçait dans sa bouche... Et que rien ne se passa dans son fondement. Elle entendit un soupir, et, une ou deux secondes après, elle entendit l’autre Yakuza pousser un hurlement... Avant d’être balancé loin devant elle.
Devant les yeux ébahis de la Japonaise, des bottes rouges apparurent, ainsi qu’une longue cape rouge qui flottait. L’un des deux Yakuzas avait roulé sur le sol, et l’autre avait heurté une poubelle, se brisant le bras. C’était... C’était Supergirl ! Les yeux de la Japonaise s’écarquillèrent de soulagement, avant qu’elle ne réalise sa condition... Et ne se couvre les parties intimes en rougissant follement.
« Vous allez bien, Madame ? demanda Supergirl.
- O-Oui... »
Elle baissa la tête, gênée. Au Japon, Supergirl était une héroïne très populaire*, et elle, elle était une simple prostituée. Elle vit alors quelque chose traverser son champ de vision : une main. Elle releva la tête, et l’attrapa, se relevant.
« Tu devrais aller porter plainte » glissa Supergirl.
Si près d’elle, la prostituée pouvait observer son superbe visage, ses belles boucles blondes. Elle était vraiment très jolie ! En d’autres circonstances, elle lui aurait sûrement proposé son lit ainsi qu’un autographe, mais, pour l’heure, la Japonaise se sentait bien trop nerveuse, avec une envie forte de vomir. Elle sentait toujours sur sa gorge la lame froide du couteau.
« Je... Je le ferais... » promit-elle.
Elle ne le ferait pas auprès des policiers, car ils ne servaient à rien, mais auprès de Danzou, un kyodai qui veillait sur elle. Ces deux abrutis avaient tué Nishijo, l’un des hommes de Danzou, et ils étaient condamnés. Elle les regarderait mourir, mais elle ne pouvait décemment pas l’avouer à Kara. Elle vit alors le regard de la femme glisser sur son corps, et retourner sa main, découvrant le tatouage, qui marquait son appartenance au clan yakuza.
« Tu es une esclave ?! s’étonna-t-elle.
- N-Noon... »
Kara fronça les sourcils, et la Japonaise se sentit déglutir à nouveau.
« Je... Écoutez, Supergirl, je... C’est... C’est un choix volontaire, c’est juste que... Ces types, ils ont tué Nishijo, et... Et... »
Elle sentit les larmes venir, et Kara posa alors une main sur son épaule. La Japonaise s’écroula contre son corps, et se mit à pleurer, avant de tout lui dire. Ses parents étaient des fermiers d’Hokkaidō, et l’avaient vendu à des Yakuzas. Elle était devenue une prostituée, et travaillait pour le compte des Hishibu, une petite mafia yakuza qui comptait aujourd’hui s’allier avec l’une des grandes familles de la ville, les Guramu. Leur entretien avait lieu dans l’un des hôtels de la Toussaint, et toute la ville ne parlait plus que de ça. Kara était partagée entre l’envie de prendre soin de la Japonaise, et celle d’y aller.
« Dan... Danzou y sera... C’est... C’est un homme influent, c’est lui qui... Qui veille sur moi... Si... Si vous voulez m’aider, il... Il faudra le neutraliser... »
Supergirl hocha la tête.
Ce qu’elle ne pouvait alors pas savoir, c’est qu’il y aurait une autre personne à sauver dans cet hôtel.
* : Dixit un épisode de la dernière saison de « La Ligue des Justiciers » ^^
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Quelle affaire! Depuis l'opération qui fut un échec, celui de stopper la Duchesse, Tessou avait repris le travail car elle n'avait pas grand-chose, ce qui était une chance vu les habitudes de la sérial-killer. Quelques cicatrices et un traumatisme mais qui n'aurait pas développé ça en apprenant qu'elle risquait de mourir en laissant sa fille orpheline? Malgré de légères séquelles sur le plan mental, ce n'était rien de bien inquiétant puisque cela avait peu de chance arrivée. En effet, avec son viol, elle avait peur des femmes mais pas en toutes circonstances, si l'on commencerait à lui faire du charme, il est possible de rouvrir les blessures mais comme jusque-là, la Duchesse fut la seule, elle se disait que ce n'était rien et que ce n'est pas demain la veille que cela risquerait d'arriver. Pour cette fois, elle avait laissé sa sœur tranquille, voulant lui offrir quelques jours sans qu'elle n'appelle à l'aide pour garder Kyoko. Du coup, elle avait confié sa fille à sa mère et pire des cas, ça sera sa grand-mère du côté paternel qui la gardera, ça fera plaisir à Kyoko de voir un peu ses grands-parents. Maman la gardait généralement en journée en ce moment et le soir, lors de certaines missions, elle travaillait de nuit.
Et cette nuit, ce n'était pas n'importe quoi! Elle était sur une affaire de Yakuza. Ces bandits-là, ils avaient beau être majoritairement des hommes, ils ne peuvent donc pas se reproduire mais il en pousse de nouvelles têtes de jour en jour! Il y a aussi de nouvelles têtes qui tombent mais en général, on ne retrouve pas de cadavre ou alors c'est maquiller en accident. Dans le quartier général, ils avaient tous une certaine cible, un certain clan. Chacun opérait discrètement, il n'y avait aucune mission d'arrestation pour le moment car vu leur notoriété, ils pouvaient facilement avoir de très bons avocats qui les sortiraient de là, blanc comme un nouveau-né! Il fallait donc travailler et récolter le plus de preuve à leur coller sur le dos pour que même les meilleurs avocats ne puissent les sortir de leurs problèmes. Il fallait du concret, du pris en flagrant délit, il fallait que personne ne puise les sortir de leur cellule! Alors oui, même en stoppant le chef et les principaux sujets, il est rare qu'un clan tombe purement et simplement en disparaissant mais parfois ça marchait. Dans le pire des cas, il y aura de nouveaux criminels à surveiller et stopper. Hélas, Seikusu avait un très grand taux de criminalité et ce n'est pas une ou deux bandes de yakuzas en moins qui va tout changer. Mais bon, il faut savoir rêver et au moins elle ne chaumait pas!
Elle fournissait tous les efforts nécessaires à la réussite de son travail, elle prenait du bon temps avec ses collègues autour d'un café mais contrairement à eux, Tessou restait réaliste et devait donc travailler sans compter sur l'aide d'un super-héros quelconque qui viendrait stopper les yakuzas et donc, plus de boulot, tout est bâclé! Ils étaient idiots de croire à cela. Ce genre de personne n'existe pas et quand même bien ses rumeurs sont certaines vraies, c'est soit une bonne personne déguisée, profitant de la situation pour aider quelqu'un et du coup, c'est exagérer, ou alors ce sont simplement des rumeurs de personnes se baladant dans de drôle de costume la nuit. Elle se souvenait, une nuit, avoir arrêté un super-héros des plus étranges. Frotte-Man, le héros qui se frotte! Un type tout en cuir qui se frottait comme un chien sur les arbres ou poteaux et quelques personnes. Il n'a pas tenté de violer quelqu'un, c'était juste une mauvaise blague mais bon, ça peut effrayer n'importe qui un type tout en latex qui se frotter contre vous au milieu de la nuit, surgissant de nulle part! Tessou restait rationnel, il y a certaines choses qui ne s'expliquent pas mais de là à croire aux super-héros, elle a passé l'âge! De plus, vu le nombre de plaintes et de crime commit jours après jours ici, elle n'a pas l'impression que les super-héros soient de bons alliées.
Pour ce soir, elle avait loué une chambre dans un hôtel particulier car elle savait en espionnaient les portables de certains membres qu'il s'y préparait une grande réunion à propos de leur chef Danzou! Elle n'avait pas tous les détails mais c'était surement quelque chose de grand et qui pourrait lui donner des preuves à la pelle! Elle avait placé des micros dans leur chambre – une suite – quelques heures plus tôt et comptait bien tout enregistrer. Elle n'avait pas eu le temps pour placer des microcaméras mais les enregistrements de leur voix seraient déjà un début. En tenue d'agent dans sa chambre fermée à double tour, elle avait donné l'ordre – en se faisant passer pour une simple civile – de ne la déranger sous aucun prétexte. Elle allait espionner et dans le pire des cas, elle avait son arme de service, prête à faire feux sur les têtes brulées qui voudraient passer cette porte! Personne ne devait la soupçonner, elle n'était qu'une femme de passage ici, souhaitant une bonne nuit de sommeil. Elle avait d'ailleurs donné un faux nom avec de faux papiers pour éviter toute fuite. Installer avec son ordinateur portable, elle gardait un casque sur les oreilles, prête à noter sur un bloc-notes, les premières informations à avoir sur soi de toute urgence avant de faire un rapport plus détailler avec l'enregistrement...
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C’était la plus belle chambre de l’hôtel, une suite royale, avec un grand balcon, des baies vitrées, plusieurs chambres, et un salon principal, où la réunion aurait lieu. Il n’y avait pas de piscine intégrée, mais il ne fallait pas être trop gourmand, après tout. La chambre avait été louée par les Guramu, qui étaient en place, attendant la venue des Hishibu. Danzou, l’Oyabun des Hishibu, était attendu, et les Guramu étaient donc venus avec un membre influent de leur famille, Nito, le wakagashira de la famille. C’était le bras droit de l’Oyabun, ce qui suffisait à indiquer l’importance que les Guramu vouaient à cette alliance.
« Ils sont arrivés commenta un homme.
- Va chercher Nito. »
Les Guramu n’étaient pas un clan très respecté au sein de Seikusu. Ils ne respectaient en effet aucune tradition, ce qui les opposait violemment avec les Akuma. Pour eux, rien d’autre ne comptait que l’argent, et ils n’avaient aucun sens de l’honneur. Pour autant, ils étaient l’un des clans les plus puissants de la ville, ayant comme quartier général un énorme château dans les hauteurs. Tous les Yakuzas étaient bien habillés, portant des costumes, des lunettes noires, ou des vêtements branchés. L’un d’eux ouvrit la porte de la chambre de Nito. Il était en train de faire l’amour avec une prostituée, torse nu, et cette dernière poussait des petits couinements. Il la prenait en chienne, enfonçant son sexe dans son fondement, et s’arrêta en entendant la porte s’ouvrir. Nito, surpris, se retourna.
« Quoi ?! »
Son subordonné put voir que la prostituée était en train de simuler, mais ne fit aucune remarque sur ce point. Nito l’aurait mal pris.
« Les Hishibu viennent d’arriver. »
Nito hocha la tête, et repoussa alors sans ménagement le corps de la femme. On pouvait voir, sur son dos, outre un long tatouage, des marques rouges, indiquant qu’elle avait déjà été battue. Elle s’écroula sur le sol, baissant respectueusement la tête, n’osant rien dire.
« Très bien. Je te finirais plus tard, salope. »
Nito entreprit de se rhabiller, légèrement en sueur.
« Je vais donc préparer leur arrivée. »
Sous-estimer les Guramu était une grande erreur tactique. Ils savaient qu’ils étaient constamment surveillés, que ce soit par la police, ou par des concurrents. Or, une telle réunion attirait naturellement bien des envieux, car elle risquait de renforcer solidement la mainmise des Guramu sur la Toussaint. À travers les Hishibu, les Guramu convoitaient un important night club qui leur appartenait, et qui faisait toute la fortune des Hishibu. Ce night club abritait aussi un hôtel, un club de sexe, et un restaurant assez particulier, où les Hishibu, tenant compte des lacunes de la loi en matière de prostitution, offraient des fellations et des sodomies aux clients. Nito attrapa son téléphone portable, et appela une équipe se trouvant dans une autre partie de l’hôtel, donnant un mot de passe en apparence anodin.
« Les Hishibu arrivent, allez les réceptionner. »
Dès qu’ils entraient dans la suite, ils avaient découvert qu’il y avait des micros. Le type qui les avait placés était un pro, c’était indéniable, mais eux avaient des détecteurs très sophistiqués, du matériel militaire. En envoyant des SMS, Nito avait appelé les petits génies en informatique des Guramu, qui avaient remonté le signal jusqu’à une chambre de l’hôtel. Des flics ? D’autres Yakuzas ? Peu importe, Nito comptait les supprimer, et s’était comporté normalement, afin de ne pas éveilleur leur attention.
Quand il avait envoyé son SMS, l’équipe en bas réagit rapidement. Ils portaient des pistolets et des pistolets-mitrailleurs, et sortirent de leur chambre, où ils étaient en train de lire des mangas, pour rejoindre par l’escalier l’étage indiqué. Ils étaient quatre, et arrivèrent à l’étage indiqué. Une femme de ménage pâlit en les voyant, poussant un cri, et lâcha son assiette. Les Yakuzas avaient en effet sorti leurs armes à feu, et grognèrent. Avec ce bruit de vaisselle explosé, ils étaient sûrement repérés.
« On fonce ! N’oubliez pas, il faut au moins un survivant, afin qu’il nous dise qui l’a envoyé ! »
Les Yakuzas coururent vers la porte. L’un se mit devant, et, par prudence, tira à travers, au cas où quelqu’un l’attendrait juste derrière. Les balles de ses deux Ingrams défoncèrent le bois de la porte, provoquant un bruit infernal, et il ouvrit ensuite la porte d’un féroce coup de pied, l’arrachant de ses gonds sans aucune difficulté.
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Son travail semblait simple mais aussi dangereux. Espionner des yakuzas n'était pas si simple. Si encore ils sont idiots et peu développé, c'est aussi simple que n'importe quelle écoute mais si par contre ils ont de plus gros moyen, elle jouait avec la chance! Tessou et même ses camarades n'étaient pas stupides au point d'envoyer une seule personne surveiller et se protéger toute seule. Surtout dans cette situation, vu le nombre de criminels, ça ne risque pas d'être simple si elle est découverte. C'est pour cela que pour protéger ses arrières, il y avait quelques taupes dans l'hôtel, qui sont-ils et où sont-ils, elle ne le savait pas. Même avec la meilleure volonté du monde, la jeune femme ne pourrait répondre à cette question. Mais ils étaient là. Peut-être en fausse femme de ménage, peut-être en bande de copains qui fête un anniversaire, peut-être comme elle en touriste de passage dans cette ville? Ils pouvaient être n'importe où. La porte était fermée, elle avait aussi placé une commode devant pour bloquer un peu en cas de passage forcé. Sur le bureau, elle avait son ordinateur relié aux micros qui enregistrait tout. Bon, pour le moment, il enregistrait surtout des bruits de pas, de vas et viens, mais rien de plus. C'était calme mais il n'était pas encore l'heure.
Un petit bloc note à côté pour noter les premières informations croustillantes qu'elle pourrait avoir. Son arme de service posé de l'autre côté, au cas où aussi. Elle avait quelques munitions sur elle pour se préparer au pire mais elle espérait ne rien subir. Sa dernière mission fut un échec, perdre sous ses yeux son collègue, se faire torturer physiquement et moralement par une tueuse en série, même droguée en plus. Elle n'était pas fière de cette mission et elle a dû en passer du temps, un peu à l'hôpital, chez le psychologue. Voir un collègue se faire tuer pour un flic, c'était quelque chose de courant mais ce n'était pas une balle perdue, des tirs en rafale, non, cette folle lui avait tout simplement tranché la tête. Rien que d'y repenser... Tessou secoua la tête avant de reprendre le casque, toujours rien. Pas d'appel de la part de ses collègues, ni même du bureau? En général, elle prenait le soin d'avoir deux portables, bureau et maison mais vu l'importance de la mission, elle avait laissé chez elle celui qui était pour les appels personnels. Mais alors que tout était trop calme, plusieurs tirs furent en direction de la porte.
Tessous ferma le pc portable avant de se mettre à couvert derrière le bureau qui, une fois installer sur la chaise, on pouvait facilement être en direction de la porte. Prenant son arme de service, elle retira la sécurité, voyant la porte s'ouvrir sans abaisser la poignée, il fallut deux ou trois coups pour virer la commode devant. Le coude posé sur le bureau, elle attendit de voir le premier s'aventurer pour lui tirer une balle en pleine poitrine. Zut! Elle ne devait pas tuer, même si c'est de la légitime défense, elle n'était pas vraiment pour la mort. Elle voulait viser l'épaule mais ce dernier à avancer trop rapidement. Les coups tirés ensuite avaient surtout toucher les murs puisque les yakuzas – surement eux qui lui tiraient dessus et non le personnel de l'étage qui avait de nouvelles méthodes – se cachaient et tirait pendant qu'elle rechargeait. Les balles se plantaient dans l'épais bureau – dieu merci – mais il l'avertit de poser son arme et se rendre. Pour finir tuer et torturer? Non merci, cela avait déjà failli arrivée.
« Hors de question! »
Inutile de dévoiler qui elle était. Elle ne portait pas sa tenue de police mais un tailleur comme n'importe quelle femme qui a un travail plutôt respectable. Restant à couvert, elle essuyait les quelques tirs alors qu'un autre s'avançait doucement dans la chambre, elle avait cette fois bien réussi à viser la jambe, près du mollet plus exactement pour en voir un s'écrouler en hurlant, prenant appuie sur le lit qu'elle n'aurait pas utilisé de toute façon. Mais à cause du bruit, il y avait eu des renforts pour eux qui venaient défendre leur camarade, idem pour Tessou heureusement. Le couloir se vidait et sa chambre accueillait des invités indésirables. Alors qu'elle pensait perdu, elle fut soulager de voir un vieux monsieur et un type qui faisait très comptable braqué leur arme sur ses invitées.
« Ne bouger pas! »
Bien sur, le canon était bien en appuie sur le crâne des malfrats les plus proches. Ouf, elle était sauvée... pour le moment...
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Les Yakuzas ne s’attendaient pas à rencontrer de la résistance, mais ils furent surpris en voyant une femme leur tirer dessus. Une petite erreur de quelques secondes qui permit à la femme de s’abriter, et de leur tirer dessus. Ils s’abritèrent alors, répliquant à l’aide d’un feu nourri. Dans le monde de la mafia, les femmes n’étaient pas très présentes, et, même si cet état de choses évoluait un peu, les Yakuzas restaient un environnement très masculin. Qui était cette femme ? Une Yakuza ? C’était possible. On disait que l’Oyabun des Guramu disposait de ninjas de sexe féminin affectés exclusivement à sa protection. Il n’était donc nullement impossible de penser que les rivaux pouvaient en faire de même. Malheureusement, ils tiraient surtout pour l’effrayer, ou attendre qu’elle soit à court de munitions. Nito avait été clair là-dessus. Les trois Yakuzas réfléchissaient donc quand ils entendirent des bruits de pas. Venant du couloir, des renforts ennemis débarquèrent, armes pointées sur eux.
« Vous ne vous en sortiez pas, prévint un Yakuza, l’hôtel entier est à nous !
- La ferme ! hurla l’homme âgé, en le frappant à la tempe avec son arme. T’es en état d’arrestation, connard !
- Putain, tu m’as fait mal !
- Comment ils ont fait pour te repérer, Tessou, ce matériel était supposé être indétectable !
- Tu devrais savoir qu’on a des agents partout ! Seikusu est à nous !
Et, alors que le Guramu disait ça, le comptable pointa son arme sur la tempe du vieil homme.
« Bunta ? Mais qu’est-ce qui te prend ?!
- Lâche ton arme, Eiji. J’ai pas envie de te flinguer, mais je n’hésiterais pas à le faire ! »
Eiji, un vieil inspecteur, travaillait à la police de Seikusu depuis une vingtaine d’années, et n’aurait jamais pensé que Bunta puisse être un traître. Mais pouvait-il vraiment être surpris ? La corruption était le mode premier de fonctionnement d’une mafia, ce qui était la singularité de la mafia par rapport à d’autres organisations criminelles. Une mafia cherchait toujours à infiltrer les pouvoirs publics par la corruption, et Seikusu était effectivement sous la coupe réglée des Yakuzas. Eiji avait monté une petite équipe, croyant y voir là une chance de coffrer de gros poissons, afin de démanteler les Guramu. Les Guramu étaient des Yakuzas qui ne respectaient pas les traditions, n’hésitaient pas à tuer des flics, ou à déverser dans les rues de la ville des drogues particulièrement fortes, attirant la colère des autres clans, plus respectueux de la tradition, qui se voyaient, non pas comme des criminels, mais comme une sorte de seconde police.
« Je n’hésiterais pas à le tuer, Tessou, et ce sera de ta faute ! Tu ne voudrais pas avoir le sang d’un autre coéquipier sur la conscience, non ? Alors, rends-toi vite ! »
Bunta était au courant de cette histoire avec Tessou. Elle avait poursuivi une tueuse en série, la Duchesse, mais avait été capturée par elle. Pourquoi la Duchesse l’avait épargné, c’était la grande question, mais elle avait tué son coéquipier, le décapitant. Tessou avait manqué faire une dépression.
« Nito ne souhaite qu’une seule personne en vie... Alors, que tu sois une femme ou pas, si tu ne te rends pas rapidement, on te tuera aussi sec ! »
Dans le cas contraire, les Yakuzas amèneraient les deux. Tessou était plutôt bien roulée, et ils savaient que cet élément plairait à Nito. Les Yakuzas visaient le bureau derrière lequel Tessou était dissimulée, et n’hésiteraient pas à faire feu. Eiji, lui, avait du lâcher son arme de service, ne pouvant rien faire.
« Pourquoi, Bunta ? grinça-t-il.
- Flic, ça ne paie pas assez, et j’ai besoin d’argent, en ce moment... Et l’argent, les Guramu en ont. C’est bien beau de vouloir respecter la loi, mais ça ne suffit pas à payer les factures, et tu sais que je dois payer les frais d’hôpitaux pour ma mère. »
Eiji grinça des dents. Un argument classique, qui était sans doute destiné à l’attendrir, mais il bouillonnait de rage. Les renforts ne viendraient pas à temps. L’opération était capotée, et il allait certainement mourir.
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La situation devenait dangereuse mais pas totalement noire, il y avait toujours un risque de redresser la barre ensuite. Eh oui, c'était le cas, du renfort camouflé dans l'hôtel, deux de ses collègues étaient venue à son secours. Sur le coup, elle soupira de bonheur car c'était déjà rassurant de les savoir ici mais avant même que le criminel ne parle de ça, elle repensait à l'hôtel rempli de Yakuza. Comment en sortir en un seul morceau? Prise d'otage? De la part des forces de l'ordre, c'est le monde à l'envers! Tenter de partir discrètement en espérant n'avoir aucune répercussion à l'avenir puisque pour le moment, rien n'avait été découvert. Toujours cachée derrière son bureau, la jeune femme s'étonna de la suite? Ses mots... Bunta serait donc un traître? Mais merde, comment avait-il pu retourner sa veste? Dans une situation pareille en plus! Qu'il démissionne et ne regrette pas de se faire arrêter un jour par ses anciens collègues mais pourquoi faire son coming out maintenant? Merde! Tessou serra son arme. Que faire? L'immobiliser avec une balle dans le corps? Non, c'est risqué. Au mieux elle voulait le coffrer pour cet acte de traitrise dans un pire moment que leur routine mais pas le tuer.
En plus ce salaud usait de moyens tout aussi traitres! Oui, elle s'en voulait déjà pour Hibari, elle n'avait rien vu venir et ni lui d'ailleurs. Et même pour la suite, avec cette maudite dingue! Elle en dors encore mal parfois à cause d'elle mais ce n'est pas le moment de repenser à ça. Le psychologue a dit que tout était parfait et pouvait retravailler alors autant faire en sorte que ce psychologue ne soit pas payé pour s'empiffrer de cacahuète en disant au hasard si oui ou non les policiers affaiblis mentalement peuvent ou non reprendre. Elle devait se sortir de là, abandonner Bunta s'il le faut mais quitter cet hôtel avec Eiji, la question est, comment faire? Elle ne pouvait pas jouer avec le temps, il était clairement du côté des méchants en ce moment. Il lui mettait la pression, menaçant Eiji en plus, fumier! Qu'est-ce qui la retenait de buter ce traitre? Tiré sur un collègue? Être annoncé comme traitresse alors que le traitre à son arme braquée sur un collègue en ce moment. Ce n'est pas son jour apparemment. Même en jouant la carte de sa mère à l'hôpital, ça ne rend pas son acte moins grave. Avec tout ce qu'a traversé Tessou rien que cette année, elle n'a jamais baissée les bras, voulant de l'argent facile ou pire, tout abandonné pour une nouvelle vie. Jamais elle ne ferait une chose pareil pour sa fille!
Quittant le bureau, elle déposa doucement son arme sur le bureau en mettant les mains bien en évidence. Il est évident qu'elle n'avait rien d'un flic dans cette tenue, un simple tailleur, elle ressemblait à n'importe quelle femme qui venait de finir son travail.
« Je n'ai plus mon arme alors cesse tes menaces. Tu n'as aucune raison de nous tuer après tout. »
Son regard n'était pas celui d'une personne à l'aise ou paniqué, plutôt colérique. Elle n'aimait pas la situation que prenait cette mission et Tessou ne se privait pas, à défaut de ne pas avoir d'armes entre les mains, de braquer son regard sur Bunta. Elle ne négociait pas avec lui, elle disait la vérité. Il y a peu de chances que d'autres policiers en civile soient ici mais ne sait-on jamais, les miracles peuvent bien arrivée, non?
« Tu es en train de dévier de la route mais tu peux encore redresser le volant Bunta et fais le bon choix... tu ne pointes pas ton arme sur la bonne personne. »
Au cas où elle arriverait à lui mettre les yeux en face des trous, elle restait près du bureau, elle pourrait toujours reprendre son arme et l'aider. Après tout, ça ferait une bonne diversion mais ce n'est pas sûr que quelques mots suffisent à lui faire entendre raison. À moins de se servir de ses propres propos.
« Ta mère ne serait pas fière de ce que tu fais Bunta... je suis sûre qu'elle était heureuse de te savoir dans la police, imagine qu'elle découvre comment sont payés ses frais d'hospitalisation? Même dans des mauvaises passes, on trouve toujours une solution, une chose à quoi s'accrocher... »
Elle était bien placée pour le savoir après tout. Elle avait perdu son mari le jour de son accouchement, elle avait été torturé par une psychopathe, ce n'est pas des problèmes d'argent qui vont lui ruiner le moral...
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BUNTA
Bunta avait fait son choix. Il avait décidé de travailler avec les Yakuzas. Quelle était la différence entre la police et les Guramu ? Elle était fort simple, en réalité. Les Yakuzas formaient un autre gouvernement, qui avait son système d’impositions, comme l’État légal, ses règles, ses normes. C’était aussi simple que ça. Bunta avait besoin d’argent pour les frais de sa mère, qui devaient subir une opération chirurgicale particulièrement périlleuse. Leur médecin de famille leur avait dit que seuls les chirurgiens de Tokyo pouvaient réaliser une telle opération, mais elle coûterait cher. Bunta ne pourrait jamais économiser de l’argent avec son salaire, et avait donc accepté les pots-de-vin des Guramu. Il essayait de se dire que ce n’était pas si grave que ça, que les Guramu n’étaient pas des salopards innés, mais, au fond de lui, il savait qu’il avait signé une alliance dont il ne sortirait jamais. Initialement, il s’agissait juste de dévoiler des informations : ce que la police savait sur tel ou tel Yakuza, quand ils prévoyaient de faire une intervention, des choses comme ça. Bunta restait très prudent, et n’avait parlé à personne, au boulot, des problèmes avec sa mère. Autrement, il n’aurait jamais pu rejoindre la brigade Antigang, car tous les candidats étaient soumis à un interrogatoire strict, et à des enquêtes approfondies, afin de déterminer s’ils pouvaient être corrompus ou non. Eiji aurait appris que sa mère devait être hospitalisée, et Bunta avait réussi à maquiller tout ça. Les pouvoirs d’investigation d’Eiji ne lui permettaient pas de contourner le secret médical, et il avait tout simplement expliqué que sa mère avait un rhume, et que, du fait de son vieil âge, il l’accompagnait chez le médecin. Il avait ainsi pu rejoindre la brigade d’Eiji, et avait continué à œuvrer pour les Guramu, falsifiant des preuves, des documents. Il avait franchi la ligne rouge, et, si jamais l’envie lui prenait de doubler les Yakuzas, ils avaient suffisamment d’éléments sur lui pour le faire plonger. Sa conscience se soulageait quand il voyait les virements accompagnant chaque document qu’il remettait aux Guramu.
Pour autant, Bunta n’avait pas parlé à ses employeurs de cette opération. Qui sait ? Peut-être espérait-il que cette mission réussirait ? Que la police aurait suffisamment de preuves en écoutant les conversations pour pouvoir coffrer Nito et Danzou... Il savait qu’il allait au devant de grands ennuis. Nito savait qui était Bunta, mais Bunta ne l’avait pas prévenu d’une telle opération... Cependant, avait-il vraiment une autre option ? Eiji était doué, mais il était âgé, et ne serait pas en mesure de se battre contre tant de Yakuzas... Quant à Tessou... Elle était énergique et vive, mais elle enchaînait les gamelles, surtout depuis qu’elle avait été capturée et torturée par la Duchesse. Le commissaire avait voulu retirer Tessou du service actif, le temps qu’elle suive une thérapie, mais Eiji avait utilisé son influence et son charisme pour qu’elle reste au sein de la brigade, en se disant, à juste titre, que l’action lui permettrait de se soulager, de penser à autre chose que ses échecs répétés. Eiji restait un bon flic, Bunta le savait. Il aurait presque pu le considérer comme son père.
« Ta mère ne serait pas fière de ce que tu fais Bunta... je suis sûre qu'elle était heureuse de te savoir dans la police, imagine qu'elle découvre comment sont payés ses frais d'hospitalisation? Même dans des mauvaises passes, on trouve toujours une solution, une chose à quoi s'accrocher... »
Bunta serra les dents.
« Ta gueule ! Ne parle pas de ma mère, salope, ou je te jure que je...
- On les amène à Nito. Vite. »
Bunta ne dit rien, et s’écarta, tandis qu’un Yakuza se rapprocha de Tessou.
« Défends-toi, salope, offre-moi ce plaisir... Les putes comme toi n’ont rien à faire dans les métiers d’homme. »
Le sexisme était très répandu chez les Yakuzas.
« Suivez-nous. Au moindre faux-pas, nous vous abattrons comme des chiens.
- Ça va, ça va, pas la peine de s’énerver. »
Eiji était furieux. Probablement contre lui-même. Ce fils de pute avait une si haute estime de lui-même qu’il ne devait pas croire à sa stupidité. Bunta restait derrière eux. À vrai dire, c’était surtout Tessou dont il avait peur. Elle avait perdu son mari en accouchant, et avait été torturée par une folle tordue... Mais lui devait sauver sa mère, penser à elle, à sa famille... C’était le plus important.
Le groupe grimpa dans un ascenseur, rejoignant les derniers étages, des suites un peu plus luxueuses. On poussait Tessou et Eiji, et le groupe entra dans un beau salon, avec des baies vitrées donnant sur une terrasse, d’où on pouvait voir les gratte-ciel de la ville.
« Ah, Eiji-san ! Quelle joie de vous revoir ! Vous ne m’avez pas oublié, j’espère ?
- C’est moi qui ait témoigné à la barre contre vous... Comment pourrais-je ?
- Ah oui, ce petit procès... Remis de la perte de votre équipier ? »
Eiji serra les dents. Bunta connaissait l’histoire. Jadis, Eiji avait un équipier solide, un partenaire, capitaine de la police, Akito. Il avait été abattu par les Yakuzas, après avoir été torturé. Les Guramu voulaient le nom d’un traître, quelqu’un qui s’apprêtait à témoigner au tribunal pour faire tomber l’un des principaux kaikei des Guramu, un comptable qui connaissait beaucoup de choses sur les Guramu, un individu nerveux et timide, ayant obtenu son diplôme à l’université, et qui, s’il était écroué, dirait tout ce qu’il savait sur les comptes en banque des Guramu. Akito avait fini par parler quand on l’avait menacé de tuer ses gosses sous ses yeux. Akito avait été tué, massacré, de même que toute sa famille, et le kaikei avait été abattu.
Nito s’était rapproché de Tessou. On avait pris soin de menotter les deux policiers, et sa main vint caresser le menton de la femme.
« Hum... Voilà qui devient intéressant... Tu as le look parfait pour rejoindre nos bordels, ma chérie... Une pute flic, ça serait le pied.
- Je t’interdis de toucher à elle, salo... »
Eiji n’eut pas le temps de terminer. Nito avait sorti de sous sa belle veste blanche un pistolet, et abattit la crosse de son arme sur la tempe du policier, l’envoyant au sol.
« LA FERME ! LA FERME, SALE ENCULÉ DE MERDE ! POUR QUI TU TE PRENDS, HEIN ?! HEIN, SALE CON ?! PUTAIN, je sais pas ce qui me retient de t’exploser la gueule sur la moquette ! »
Nito essuya la salive s’écoulant de sa bouche, et gifla alors Tessou à la joue.
« D’où tu me regardes, salope, hein ? Tu me prends pour qui, pétasse ?! Je devrais laisser mes hommes te défoncer ton sale cul de poule, tiens ! »
Les pupilles dilatées de Nito ne mentaient pas, il venait de se sniffer toute une ligne de coke, ce qui le rendait instable. Il se rapprocha de Bunta, respirant lourdement.
« Bunta... C’est curieux, je ne savais pas que tu faisais partie de la liste des invités...
- Écoute, j’ignorais jusqu’à ce soir que...
- Ta gueule, j’en ai marre de tes excuses. »
Bunta ne put rien dire de plus. Nito leva son arme, et lui tira à bout portant. La balle transperça son œil, l’explosa, et fit également sauter une partie de sa cervelle et de son crâne.
NITO
Qu’est-ce qu’ils avaient tous, à le faire chier ?! Des flics ! Des flics, là, chez lui, dans son domaine, alors qu’il s’apprêtait à conclure une alliance cruciale avec les Hishibu, une alliance qui permettrait aux Guramu de raffermir leur mainmise sur les rues. Et voilà que, sans crier gare, des flics s’invitaient à la fête. Et, pour ne rien arranger, il y avait, parmi eux, sa taupe ! Bunta ! Ce sale petit enculé était venu à eux, en leur expliquant en chialant comme une gonzesse en cloque qu’il avait besoin de liquidités pour sa mère, une morue incapable de remuer son gros cul. Bunta ne leur avait rien dit sur cette opération. Comment les flics pouvaient le savoir ? Bunta les avait doublés ! Il savait que Nito le tenait, et, si la police arrêtait Nito, Bunta pouvait redevenir un bon petit flic modèle, avec sa morue de mère.
« Tu croyais me baiser, hein ? Hein, hein, hein ?! hurlait Nito devant le cadavre de Bunta, sautillant sur place. Mais personne me nique, moi, sale enculé ! Personne ! Personne !! »
Il respira lourdement, la main fébrile. Il avait envie de tirer, de tuer. Il voulait foutre son arme dans la bouche d’Eiji, et lui faire sauter le caisson, il voulait défoncer le cul de la pute qu’ils avaient amené... Mais Danzou était en approche.
« Okay, okay, respire... Respire, putain, respire, okay… Calme, calme… »
Nito allait probablement suivre des cours de relaxation.
« Nettoyez-moi cette merde vite, et brûlez le cadavre... Ou foutez-le aux ordures, j’en ai rien à branler de ce tas de merde. »
En définitive, il ne comptait pas tuer Eiji. Non, il l’offrirait à Akihiro, l’Oyabun serait content. Eiji avait tenté de le coffrer. Une putain de farce, un David contre Goliath des temps modernes. Mais Eiji était intouchable. Aucune pression. Il avait perdu sa femme il y a des années, et avait fait de la guerre contre les Yakuzas son cheval de bataille. Un boy scout, l’éternel cheveu insaisissable dans la soupe. Nito tenait ce connard, et Akihiro serait content.
« Attachez les deux dans une chambre à l’étage. Vous pouvez vous amuser avec la fille, si vous voulez, mais je ne veux aucun bruit. Compris ?! »
Les Yakuzas hochèrent la tête. Oh, ils avaient bien compris, et leurs sexes les démangeaient, à l’idée de baiser une flic sexy.
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La voilà dans une mauvaise situation. Si au début, ça semblait avoir pu s'améliorer d'apparence, la taupe au sein de la police venait de piétiner ses espoirs de quitter cet endroit. Mais tout n'était pas perdu, elle voulait éviter un nouvel échec mais surtout de nouveaux morts. Elle avait déjà donné lors de sa dernière grande opération, Chute de la Duchesse, tu parles, elle avait raté sa mission car la folle infirmière avait l'avantage de connaître son terrain et les vieux plans qu'ils avaient de l'endroit ne les avaient pas aidés, sauf peut-être sur la fin? Quoi qu'il en soit, elle avait une carte en jeu qui pouvait être à double tranchant. Ce n'était pas la meilleure solution mais ça restait une solution pour se tirer de ce mauvais pas, en admettant qu'il retrouve la raison et tire sur les Yakuzas avant qu'ils ne s'enfuient tous quitte à abandonner cette mission. Elle était déjà un échec alors autant éviter les morts de leur côté. Tessou abordait le sujet sensible de sa mère, voulant toucher la corde sensible et que Bunta retrouve la raison mais comme elle l'avait deviné, ça ne faisait que lui mettre les nerfs à vif. Le chef de la bande coupa la dispute mais voir ce connard se rapprocher d'elle avec ses sous-entendus... elle avait envie de lui cracher au visage. Si Ryota serait encore là, rien que pour ça, il les aurait tous tuer. Elle garda sa haine en elle, cherchant une solution pour se tirer de ce mauvais pas alors qu'être lié ne l'aidait pas à avoir la bonne solution.
Mener devant Nito, le chef du clan, sa tête devait valoir cher dans les clans Yakuza adverse comme elle devait bien peser devant un tribunal s'il déliait sa langue. Si seulement elle pouvait se défaire de ce mauvais pas, et retourner la situation en leur faveur. Certes, il n'y avait qu'elle et Eiji mais deux policiers bien armés, ça fait déjà de sacré poids dans la balance. Quand bien même Bunta retrouverait sa veste de policier, elle ne vaudrait plus rien pour eux. Même en appliquant l'excuse de sa mère, Tsuzuri l'avait bien dit, il y a toujours quelque chose à quoi se raccrocher. Après avoir perdu l'homme de sa vie et frôler la mort récemment, elle était encore ici à vouloir se redresser elle-même, prendre ses responsabilités, offrir un bel avenir à sa fille. Et non pas se morfondre dans un coin à pleurer sur elle-même. Elle avait assez versé de larmes comme ça dans a vie. Ce porc posa ses mains sur elle, lui proposant un truc des plus immondes mais Eiji la défendait déjà avant de recevoir un coup de ce Yakuza drogué. Il était instable, qui sait quelle drogue il avait consommée mais le moindre mot pourrait être dangereux avec lui. Elle fut surprise mais gardait son sang-froid pour observer Nito avec un regard plein de haine. Elle n'était pas une jeune femme comme les autres. Elle était forte et savait se redresser. Ce soir encore, elle va se tirer de ce mauvais pas!
La gifle qu'il lui colla était forte mais elle se redressa sans verser la moindre larme, serrant les dents. Tss, si elle aurait les mains libres, elle était sûr de le mettre à terre et lui disloquer l'épaule s'il elle le voulait. Se tournant vers Bunta, il fit quelque chose de pas si étonnant bien que surprenant vu la rapidité de l'action. Bunta tomba à terre, l'œil ainsi que le cerveau en moins. C'était... choquant. Elle revoyait Hibari, sa tête tomber à cause de Lucrezia... bien que c'était tout de même triste, c'était une taupe et elle en était là à cause de lui... chaque acte à ses conséquences. Tessou n'était pas bouddhiste mais il y avait peut-être là une question de Karma? Il a fait de mauvaise chose, il lui arrive de mauvaises choses. Mais au vu de sa solution finale, elle n'était pas pour plaire à Tsuzuri, surtout pour son cas à elle. Violée, abusée par ses types? Hors de question! Jamais elle n'avait approché un homme depuis la mort de Ryota, elle lui était resté fidèle. Il n'y a eu que Lucrezia mais c'était plus un viol qu'un rapport sexuel. De même que les stigmates de cette rencontre étaient encore récentes, elle ne voulait pas, elle refusait de faire l'amour, surtout si c'est un autre viol avec plusieurs hommes cette fois. Tessou se débattait comme une folle, donnant des coups de coudes à qui lui résistait, des coups de genoux aussi. Elle refusait le viol et ça n'allait pas arriver mais comme toute femme, aussi forte soit-elle, devant le nombre, elle ne pouvait rien...
« NON!! EIJI!!! EIJI AIDE MOI!!! »
C'était une véritable panique, une véritable peur. Quelle femme aimerait se faire violer? Homme ou femme, le mot viol est comme une alerte, comme un mal qui fait que personne ne voudrait connaître ça, ne voudrait subir ça. Qu'on la libère, Tessou se fera un plaisir de donner une raclée à tous ses dangereux criminels! Mais pour le moment... que pouvait-elle faire? Se mordre la langue dans le but de se tuer? Hors de question de faire une orpheline! Subir ça? Hors de question de vivre avec ça! Un échec, des échecs, oui mais pas ça! Elle devait attendre un miracle, que ça tombe du ciel ou que ça arrive par la porte en tuant tous les méchants avec des armes, peu importe... toute façon, ça n'arriverait pas... Il n'y a que dans les belles histoires que les héros arrivent sur leur beau cheval blanc pour sauver les demoiselles en détresses....
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NEZUMI
Triturant entre ses lèvres une petite paille, Nezumi, derrière ses belles lunettes décontractées, observait avec désir le corps bien formé de la salope de flic. Tessou Tsuzuri, s’il avait bien compris, mais surtout la femme sur laquelle il allait se soulager ce soir. Nezumi en trépignait d’impatience. Une femme qui n’était pas défoncée par les drogues, qui était énergique, allait se débattre, voire même essayer de le battre, ça l’excitait. Il allait pouvoir la corriger tout en la baisant, et il était sûr qu’elle n’aurait jamais eu droit à une aussi belle queue de toute sa vie. Cette salope avait de très beaux seins, et son uniforme la moulait à ravir... Et c’était une petite teigne, il aimait bien ça... Les éduquer. Les femmes étaient toutes des salopes et des putes nymphomanes. Son père le lui avait dit, car sa mère était comme ça : une pute qui s’était fait tous les mecs du village dans lequel ils vivaient, avant de partir en divorçant, et en le dépouillant de tous ses biens. Des salopes dont les achats excessifs dans les magasins, le maquillage qu’elles se mettaient pour aguicher les voisins en s’habillant comme des putes, ruinaient d’honnêtes travailleurs, qui en étaient revenus à hypothéquer leurs maisons, et à se lancer dans les trafics de drogue.
Nezumi n’aimait pas les femmes, surtout celles qui caquetaient. Une femme était par nature instable, c’était aussi simple que ça. Elle se devait d’être soumise à une autorité supérieure. Et elle, cette Tessou qui braillait comme une poissonnière frigide mal lunée, était l’exemple typique de la salope pure souche, celle que Nezumi se devait de dresser. Il aida ses hommes à la pousser, la tirant par les cheveux, tandis qu’elle hurlait, appelant Eiji à l’aide. Le vieux flic était en train de se débattre.
« Je... Je vous interdis de la toucher, salopards ! »
Les Yakuzas se mirent à rire.
« Ah ouais ? Va te faire foutre ! »
Il se reçut un coup de crosse à la tempe, et poussa un soupir en tombant au sol. Il essaya de se relever, mais se reçut un coup de pied à hauteur du visage, explosant l’une de ses dents, qui jaillit de sa bouche ensanglantée alors qu’il atterrit sur le dos, en éternuant et en gémissant.
« Alors, c’est ça, la grande légende des flics ? le railla un Yakuza. Un vieux grabataire qui se tortille sur le sol ? »
Un Yakuza leva son pied, et l’abattit sur son ventre. Eiji soupira en se tenant les cotes.
« Te... Tessou..., articula-t-il faiblement. Pa... Pardonne-moi... »
Un Yakuza rigola, et le frappa alors entre les jambes. Le visage d’Eiji devint cramoisi, et l’air sembla lui manquer.
« Et de quoi cette salope pourrait être désolée, hein ? On va lui apprendre ce que c’est qu’être un homme, ça la calmera ! »
Tessou gémissait, et les Yakuzas le traînèrent. Ils étaient montés à l’étage de l’appartement, et on continua à pousser Tessou. Plusieurs Yakuzas partirent avec Eiji dans une autre pièce, et on balança Tessou, en la tirant par les cheveux dans une autre chambre, avec un balcon montrant une belle vue de la ville. Les gratte-ciel brillaient comme des guirlandes électriques, et trois hommes se tenaient là, Nezumi au centre. Ce dernier s’avança ver selle, en défaisant la boucle de sa ceinture.
« On va vous apprendre le respect, à toi... Et à lui... Tu sais qu’une flic pute, ça rapporte pas mal ? Les clients adorent fourrer leurs queues dans le cul de salopes dans ton genre en se disant qu’ils jouissent sur le corps d’une sale putain de flic... »
On put alors entendre un hurlement diffus, venant de la pièce d’en face, celle où se trouvait Eiji. Nezumi fit tomber son pantalon, ainsi que son caleçon, où une belle bosse se formait. Il était en érection, et il tenait sa ceinture, l’enroulant autour de ses doigts, lentement, précautionneusement, pour avoir un appui. Tessou ne serait pas la première salope qu’il éduquerait. Son père, paix à son âme, lui avait montré ce qu’il fallait faire avec les filles. Il fallait leur montrer qui était l’homme, il fallait les dresser, les dompter. Il fit claquer la boucle de la ceinture dans le vide, et fit signe à ses hommes d’agir. Ils s’avancèrent vers elle, lui donnant des gifles, afin de l’immobiliser.
« Elle est coriace, cette pute ! »
Eiji hurla à nouveau, et Nezumi fit signe à ses hommes de s’écarter. Il leva la ceinture, et s’apprêta à l’abattre quand...
*BANG !*
Surpris, l’homme tourna la tête. Est-ce qu’ils avaient descendu le flic ?
*BANG ! BANG ! BANG !*
Les détonations résonnèrent alors, et l’homme entendit alors des hurlements, et des bruits de craquements.
« Mais qu’est-ce que ? »
Nezumi se dirigea vers la porte, et l’entrouvrit légèrement.
« Arrêtez-là ! entendit-il quelqu’un hurler.
- Non, ne... Aaaaah !!
- Sale pute !! »
Qu’est-ce que c’était que ce barouf ? Nezumi ordonna à ses deux hommes d’aller voir, le temps qu’il se rhabille. Les deux Yakuzas, dégainant leurs armes, se mirent à courir, tandis que ceux qui torturaient Eiji s’arrêtèrent également, ouvrant la porte. Nezumi referma la sienne, et la verrouilla.
« J’ignore ce qui se passe en bas, ma chérie, mais je te garantis que je vais te faire ta fête, ça, tu peux me croire ! »
Nezumi se retourna vers elle en souriant... Quand il entendit des détonations plus proches, ainsi que les hurlements de ses hommes, et des chocs sourds. Il se retourna vers la porte, reculant légèrement, en tremblant.
« Tuez-là ! hurlait-on dehors. Tuez ce monstre ! »
Il y eut des hurlements supplémentaires, puis des bruits de pas se rapprochant de sa porte. Nezumi regarda autour de lui, et se rua vers Tessou. Il sortit de la poche intérieure de sa chemise un couteau à cran d’arrêt, et la plaqua sur la gorge de la femme, fixant la fenêtre en serrant des dents, son sexe se frottant contre les fesses de la policière.
« Qui que tu sois, si tu rentres, je tue l’otage ! Tu ‘mas compris ? J’égorge le cou de cette pute, je te le promets sur tout ce que j’ai de plus cher au monde ! T’entends, sale flic ?! T’es venu pour sauver tes potes, hein ? Tu t’es pris pour un putain d‘héros ou je sais pas quoi ?! Va te faire FOUTRE ! Tu rentres, je la tue, c’est clair ?! »
Nezumi tremblait nerveusement, fixant la porte ostensiblement fermée, la langue glissant sur le cou de Tessou. Il l’embrassa alors dans le creux de la nuque, léchant son peau, avant de rire nerveusement, terrorisé, bien plus effrayé qu’il n’osait l’admettre.
« Héhé... Ouais, c’est ça, reste bien derrière, salopard ! Tu peux rien contre moi ! Entre, et je la bute ! Vas-y, vas-y, entre, allez !! »
La sueur plaquait ses cheveux sur son front, et plus personne ne bougeait de l’autre côté. Nezumi avait toujours son érection, et, alors qu’il commençait à espérer, il entendit soudain du bruit derrière lui.
« Mais que... ?! »
Il eut à peine le temps de tourner la tête, son couteau à cran d’arrêt s’écartant de quelques centimètres de la gorge de la policière, que la magnifique baie vitrée explosa intégralement, répandant des bris de verre sur le lit. Il sentit alors un poids disparaître devant lui, et retourna la tête...Pour voir que le corps chaud et confortable de la policière avait été remplacé par un visage dur qui le fixait froidement, avec une longue chevelure blonde et une cape rouge.
« HA ! »
Nezumi poussa un hurlement, et tomba à la renverse, voyant des bottes rouges, un justaucorps bleu moulant, et une femme qui le fixait froidement, en serrant les poings.
« T’es.. T’es qui, toi ?! T’approches pas ! T’approches pas, putain !! »
Il se mit à ramper sur le sol, et l’une de ses mains se coupa sur un morceau de verre. Il gémit et entreprit de se relever, brandissant son couteau devant lui, décrivant des moulinets avec, fendant l’air de gauche à droite.
« Merde... Mais d’où tu débarques ?! »
La flic était toujours là, contre le mur. Nezumi n’avait pas pu le voir, mais al femme était passée à travers la vitre en volant, une vitesse tellement rapide qu’il n’avait pas eu le temps de voir. Elle avait attrapé Tessou pour l’écarter, et se dressait maintenant face à l’homme. En reculant nerveusement, ce dernier atteignit le rebord du lit, et manqua être déstabilisé.
« Putain, putain... Tu t’approches encore, et je te PLANTE, okay ?! Dégage, fous-moi la paix ! »
La femme s’approcha encore, sans crainte. L’homme déglutit, et essaya alors de la frapper à hauteur du cou. Elle n’esquissa même pas le moindre geste. Quand la lame du couteau heurta sa peau, la lame explosa devant les yeux médusés de Nezumi. La femme agit alors avec une rapidité invraisemblable et une force herculéenne. Elle le souleva à la gorge, et le balança comme un fétu de paille. Nezumi défonça la porte d’entrée de la chambre, et heurta lourdement le mur en face, s’écroulant sur le ventre, face contre terre.
Supergirl regarda alors Tessou, et lui fit un sourire.
« Vous ne craignez plus rien, Madame, Supergirl est venue à votre rescousse ! Je suis désolée d’arriver si tard, j’espère que ces brutes ne vous ont rien fait de mal... »
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Quelle horreur! Quel cauchemar! Était-elle condamnée à souffrir toute sa vie? Elle n'était pas croyante mais s'il existe un dieu, il ne l'aime pas! Lui retirer son futur mari le jour ou cela devait être le plus beau de sa vie, voir mourir ses coéquipiers, tomber sous les mains d'une folle qui cherche à la tuer et lui faire l'amour en même temps! Autant dire qu'elle n'était pas lesbienne d'origine mais là, elle avait carrément anéanti la petite chance d'avoir une relation sexuelle avec une femme à cause de la Duchesse. Immobilisée par ses yakuzas, elle hurlait en se débattant, priant qu'Eiji ou un autre vienne l'aider et la sorte de ce merdier. Quelle femme fantasmerait sur un viol? Pas elle pour commencer et de plus, cela faisait cliché mais elle avait juré à Ryota de ne jamais partager son lit avec un autre homme. Et même s'il n'y avait pas de lit, pareil, aucun homme ne la touchera de cette façon! Elle n'avait jamais revu un pénis depuis celui de son compagnon, que ce soit dans un film ou autres, elle ne voulait pas revivre ce genre de chose avec un homme, elle voulait élever sa fille seule et l'aider du mieux qu'elle pouvait mais dernièrement, la vie ne l'aimait pas et voulait le lui faire comprendre. À quoi bon? Elle devait se tuer pour qu'on la laisse tranquille? Trainée jusqu'à la chambre, la porte se ferma et cela semblait être sa vie qui se fermait. Que va-t-elle subir? Violée puis relâcher? Vendu comme pute pour un bordel yakuza? Ça non! Mais que pouvait-elle faire? Si elle ne voulait pas être violée, il faudrait être forcé de se faire tuer? Elle pouvait très bien le morde à la gorge et le forcer à lui tirer une balle dans la tête...
Ce serait une façon lâche d'abandonner sa fille mais qu'est-ce qui est le mieux? Mourir en mission comme ça? Ou mourir par overdose dans un bordel puis jeter comme une vulgaire trainée à la rue? L'un comme l'autre, elle ne voulait pas mourir et elle ne voulait pas être violée. Les coups de feu semblaient anéantir ses espérances. Pourquoi Eiji ne s'était pas relevé comme un de ces flics dans les films américains et il n'aurait pas liquidé tout le monde? Ça aurait pu être le cas vu les cris des autres hommes, au moins cela retardait la suite. Elle refusait de voir ce connard nu mais elle en tremblait en le sentant derrière elle, surement plus à cause de ça que du couteau. Quitte à mourir, autant avoir l'air présentable dans le cercueil mais à choisir, elle veut encore vivre et voir grandir sa fille. Son sauveur ne semblait pas vouloir la mettre en danger mais peu importe, elle n'était plus à ça près, qu'on vienne la sauver, elle en avait marre de pleurer et de gémir, attendant qu'on la tue une fois pour toutes. Après un bruit d'explosion – surement un groupe d'assaut alors qui avait tout préparé? – elle fit repousser de ce type, enfin une maigre consolation bien qu'elle ne savait pas pourquoi si ce n'est la panique du chef yakuza.
Se retournant vers son sauveur, elle avait finalement constaté que c'était une sauveuse? Mais... comment? Pourquoi cette combinaison? Pourquoi tant d'assurance? C'était plus résistant qu'un gilet par balle, c'est ça? Elle fut très surprise de voir le couteau voler en éclat pour rien et plus encore de le voir traverser la porte comme un mannequin ou un cascadeur de film. C'était fini? Déjà? Cette femme, cette Supergirl, ces quelques mots rassurants faisaient craquer Tessou. Elle qui croyait voir sa fin venir ou un avenir crade et écœurant, elle fut soulager de voir sa vie reprendre un créneau plus normal. Elle pleura à nouveau mais de joie en tombant dans les bras de cette blonde, surement une Américaine? La serrant contre elle en posant sa tête dans son cou, elle lui devait la vie!
« Merci! Merci merci merci merci! Je sais vraiment pas comment vous remercier! »
Elle ne pouvait pas dire qu'elle avait failli être violée mais ça allait de soi non? Ce soir, elle serait plus heureuse de retrouver Kyoko et de la serrer contre elle avec amour. Sa petite chérie ne lui aura jamais autant manqué que ce soir! Quoi qu'avec la Duchesse aussi? Cette accolade dura le temps que ça durait, elle n'avait plus de force mais ce n'est pas grave. Mais soudainement, elle repensait à son coéquipier.
« Eiji! Oh non, il va bien? »
Tout se remue ménage, c'était elle, non? Elle l'avait sauvé au moins? Pourvu que ce soit ça. Restant accrochée à cette Supergirl, elle espérait que ce soit elle qui l'ai sauvé, même de justesse, il méritait de vivre lui, pas comme Bunta... qui était déjà mort d'ailleurs. Elle observa la blonde avec ses grands yeux rougis derrière ses lunettes, elle espérait qu'il y ait plus qu'elle comme fin heureuse...
-
En s’approchant de l’appartement, Supergirl nota rapidement qu’il y avait beaucoup d’hommes armés. Elle avait commencé par neutraliser ceux au rez-de-chaussée, avant de monter à l’étage, et avait ainsi, toujours avec sa vision surdéveloppée, vu qu’un homme tenait une femme en otage. Elle aurait pu faire voler la porte en éclats, et se déplacer rapidement, mais le risque était trop grand que le ravisseur ne tue son otage dans la précipitation. Par conséquent, Kara avait opté pour un autre angle d’attaque, et avait filé par la fenêtre, débarquant dans le dos du malfrat. La femme était sauvée. Kara ignorait qui était cette personne, et, quand son regard croisa le sien, elle lut une forte incompréhension... Suivie presque immédiatement d’un intense sentiment de soulagement. À la surprise de Kara, la mystérieuse et belle femme bondit contre elle, l’enlaçant en la remerciant chaleureusement.
« Merci! Merci merci merci merci ! Je sais vraiment pas comment vous remercier !
- Je... Euh... »
Gênée, Kara finit par tender sa main, et tapota la tête de la femme. C’était bien la première fois qu’on la remerciait ainsi. Soit on lui hurlait de partir, soit on pleurait en tombant à ses pieds, mais un câlin... Ce n’est pas que c’était désagréable, loin de là, mais ce n’était pas vraiment ce à quoi Supergirl était habituée. La femme lui parla alors d’un certain Eiji, et Kara fronça les sourcils.
« Eiji! Oh non, il va bien ?
- Je... Je n’ai pas encore eu le temps de fouiller toutes les pièces, Madame... »
Elle discernait dans les yeux de la femme une certaine inquiétude à propos de cet homme. Son amant ? Était-il possible qu’ils soient un couple capturé par les Yakuzas ? La prostituée que Kara avait secourue lui avait parlé d’une réunion, ici, entre deux clans yakuzas. Elle n’en savait pas plus, et avait estimé nécessaire de se rapprocher pour mettre fin à de dangereux bandits. S’il fallait sauver des vies, elle était prête à intervenir. Elle repoussa délicatement la petite femme.
« Restez ici, et ne bougez pas. »
Kara sortit tranquillement, et utilisa sa vision spéciale. Elle put ainsi voir, dans une autre pièce, un homme inanimé, assis sur une chaise. Elle défonça la porte close d’un coup de sa main, l’arrachant de ses gonds, et entra. L’homme avait le torse nu, sa chemise ayant été arrachée, et saignait. Il comatait, la tête vers le bas, des lignes de sang s’échappant de son corps.
« Merde... »
Il avait été torture. Elle posa son oreille contre son corps, et entendit les battements de son cœur. Eiji était encore en vie. Elle ignorait de qui il s’agissait, mais l’homme était plutôt vieux... Si c’était un couple, alors il y avait une belle différence d’âge entre eux.
« Votre ami est en vie, Madame, mais il est trop blessé pour que je le transporte... Il a eu plusieurs fractures, et des morceaux d’os ont perforé ses muscles. Vous devriez contacter les urgences pour qu’ils envoient une ambulance. Rassurez-vous, il n’y a personne d’autre que nous dans l’appartement. »
Tous les autres Yakuzas avaient été neutralisés, et le rez-de-chaussée ressemblait à un champ de bataille. Des impacts de balles décoraient les murs, une table en verre avait explosé, plusieurs portes avaient été arrachées, et le vent sifflait depuis la grande baie vitrée menant à la terrasse. C’était une belle suite. Il y avait une confortable terrasse. Kara avait débarqué par là, frappant le garde se trouvant dehors, en train de fumer. Le choc l’avait envoyé valdinguer à travers la baie vitrée, et il s’était affalé sur un sofa, le renversant avec les coussins. Une chaise en inox avait également été brisée. Un homme l’avait saisi pour l’abattre sur Kara, et elle s’était protégée avec sa main, coupant cette dernière en deux.
Eiji avait été transporté dans une salle de bains, et Kara nota que l’eau du lavabo avait coulé. Elle posa un doigt dessus. Elle était brûlante. Il n’était pas difficile de comprendre ce qui attendait encore ce vieil homme. Kara bouillonnait sur place. Elle était la femme la plus rapide du monde, mais elle n’avait pas été assez rapide pour empêcher un homme de se faire torturer. La jeune femme regarda autour d’elle, et trouva, sur un meuble, une veste en cuir. Elle palpa les poches, et trouva un portefeuilles. C’est ainsi qu’elle apprit que l’homme torturé était un policier.
*Cette femme doit donc être aussi une policière...*
La laisser ici était impensable. Son coéquipier était blessé, et il y avait toujours un risque pour que d’autres Yakuzas arrivent. De plus, la femme était en état de choc. C’était quelque chose que Kara pouvait comprendre : ces types avaient probablement voulu la violer. Des porcs, de vrais animaux ! Kara rangea le portefeuilles. Les deux policiers étaient probablement venus ici pour surveiller la scène du crime, et on les avait doublés. Supergirl sortit de la salle, et alla au rez-de-chaussée.
« Je vais rester avec vous, jusqu’à ce que vos collègues arrivent. La place n’est pas sûre. Vous...Vous alelz bien ? »
Savoir comment approcher les gens dans ce genre de circonstances était assez difficile. Généralement, Kara tapait sur les bandits, et un policier débarquait. Ici, c’était la police qu’elle venait de sauver. Et l’endroit était un véritable nid de guêpes.
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Pour Tessou, cette femme blonde, en tenue moulante, bleu et un peu rouge, c'était littéralement un ange tombé du ciel, venue la sauver, la tirer des méchants et venue lui remettre de la bonne humeur dans la tête, de la joie de vivre. D'ordinaire, Tessou était une jeune femme normal, exprimant normalement sa joie, remerciait normalement les gens mais vu la situation, elle se jeta sur elle pour l'enlacer et la remercier. Elle n'avait pas retrouvé son portefeuille, elle lui avait sauvé la vie, elle avait empêché que ses types ne la violent. Ou même si ce n'est qu'un seul type, un viol reste un viol. Mais dans l'euphorie, elle venait de se sentir saine et sauve bien que légèrement traumatisée une fois encore par sa mission. Enfin, au moins le pire avait été évité cette fois. C'était toujours ça de pris. Mais elle repensait soudainement à Eiji, le pauvre avait été passé à tabac par les autres et il y avait peut-être pire que ça maintenant? Elle s'inquiéta pour lui bien sur, c'était un de ses coéquipiers pour cette mission. Même si Bunta était un traitre, il ne reste plus qu'eux deux. Écoutant la jeune femme, elle patienta à sa place en attendant qu'elle aille voir comment il allait? Lors de son retour avec son bilan, elle prit directement son portable pour appeler une ambulance déjà ainsi que prévenir ses collègues pour lui parler du fiasco, des blesser, morts, de la situation globale de l'opération. En raccrochant, elle se demandait pour cette Super Girl, ça ne fait rien que les gens la voit où elle doit rester secrète, à la limite laisser sa signature quelque part pour dire que c'était elle qui avait nettoyé la zone?
« Mes collègues et les secours ne devraient plus tarder. Est-ce que vous devez partir maintenant ou ça peut attendre? »
Forte heureusement, elle pouvait attendre. Elle avait tant à lui dire, des millions de fois merci encore. Elle attendait en croisant ses bras, patientant que les secours arrivent, et elle observa sa sauveuse quelques instants encore. Quel âge elle pouvait bien avoir? La vingtaine? La trentaine? Elle lui donnait déjà moins de trente ans... peut-être son âge? Ou plus jeune? Les Américains et leur jeunesse plus ou moins frappante. Dire que jusqu'à aujourd'hui, elle croyait que ce genre de rumeur de super héros n'était qu'une légende urbaine pour parler de tout et de rien. Comme cette histoire de vidéo qui vous tue dans sept jours ou « la musique de la mort ». Cette rumeur que si l'on entend une musique dans une ruelle sombre ou un coin pas très fréquentable, si cette musique se rapproche, la mort vous guète. Certains jeunes impliquait cela à cette tueuse en série que l'on nommait Chainsaw vu que dans quatre-vingt dix-neuf pourcents des cas, la tronçonneuse est utilisée et ça n'a rien d'une partie de plaisir pour les légistes de jouer au puzzle. La jeune femme s'inquiéta pour elle, ce qui la tira de ses pensées par un petit sursaut avant de lui sourire doucement.
« Ça va, je vous remercie. Vous m'avez sauvé d'une situation... que je ne souhaite à aucune femme alors ce n'est pas quelques coups au visage qui risque de me blesser. »
En dehors de quelques petites marques, rien de bien grave, dans quelques jours, ça sera passé. Tessou observa son portable, le tripotant pour trouver son dossier de photo et revoir quelques clichés de Kyoko et de Ryota. Il aurait fait un si bon père... Et dans cette situation, lui aussi n'aurait pas su comment remercier cette super-héroïne. Mais déjà, elle devait se rendre compte que bien que son acte soit héroïque et qu'elle en a conscience, elle avait encore fait mieux. Elle rangea son portable dans sa poche en se tournant vers elle.
« Excusez-moi Super Girl, c'est ça? Je souhaiterais qu'ensuite, vous me suiviez chez moi. Je voudrais vous montrer que ce soir, il n'y a pas que moi que vous aviez sauvé d'une mort ou même d'une situation vraiment affreuse. »
Oui, elle méritait de voir Kyoko, voire même de la porter ou la bercer. À cette heure-ci, elle devait dormir paisiblement mais au moins, sa maman était toujours vivante et toujours fidèle à son papa. Replaçant ses lunettes, elle semblait à présent fasciner par les fait et geste de cette jeune femme.
« Cela peut vous sembler bizarre ou commun mais jusqu'à aujourd'hui, je pensais que les gens comme vous n'étaient que des rumeurs des jeunes pour croire qu'ils vivent dans un monde de bande dessinés ou jeux vidéo mais je sais aujourd'hui que je vous dois tout, Super Girl. Mais... vous êtes nombreux comme ça, à vous balader dans Seikusu et à aider la police ou juste les citoyens en danger? »
L'un comme l'autre, ils méritaient une médaille voir plus!
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Supergirl avait accompli son job. Elle avait sauvé deux vies ce soir. En théorie, elle aurait du s’envoler par la fenêtre, mais elle sentait bien que la policière était sous le choc. Un spectacle assez curieux : il était assez rare de voir des policiers la remercier à ce point. Le monde du droit avait généralement tendance à se méfier des justiciers amateurs, même dotés de superpouvoirs. Certes, beaucoup de policiers adoraient les comics, mais la plupart des huiles n’avaient pas confiance en des individus qu’ils ne connaissaient pas, et qui s’autoproclamaient défenseurs de la veuve et de l’orphelin. Des arguments que Supergirl avait bien du mal à entendre. Elle avait des facultés exceptionnelles, surnaturelles, et elle les utilisait tout simplement au profit du bien commun, trouvant cette activité plus noble et plus juste que d’aller faire la guerre contre les ennemis de tel ou tel État. N’étant pas naïve, Supergirl savait que, sur le long terme, si elle devenait une sorte de « super-policière », elle finirait par devenir une soldate, une machine à tuer que les gouvernements utiliseraient pour imposer leur hégémonie, et c’était une chose à laquelle elle se refusait. Ainsi, même si elle était relativement proche d’autres supers-individus travaillant au sein du SHIELD, Kara avait encore son indépendance, et entendait bien la préserver.
La femme revint vers elle, en lui annonçant que les renforts arriveraient. Quand la femme demanda à ce que Kara aille chez elle, Supergirl tiqua, clignant légèrement des yeux, avant de réfléchir à cette question.
*C’est bien la première fois qu’une personne que je sauve m’invite chez elle...*
Devait-elle refuser ? Si elle allait chez elle, elle ne pourrait pas patrouiller, et il y avait donc un risque que des crimes surviennent, des crimes dont elle aurait pu, si ce n’est empêcher leur commission, au moins appréhender leurs auteurs. D’un autre côté, il était effectivement très rare qu’une personne veuille à ce point se rapprocher d’elle... Du moins, sans donner l’impression de vouloir lui sauter dessus. Parmi toutes les personnes que Kara sauvait, certaines lui demandaient parfois des autographes, ou devenaient hystériques, en réalisant qu’ils avaient échappé, grâce à elle, à un sort terrible, ce qui les amenait à se jeter à ses pieds pour pleurer. Cette femme-là restait calme, mais Kara la devinait tendue, sur les nerfs.
Tout en lui posant cette question, elle avait consulté son téléphone portable. Curieuse, comme à son habitude, Kara avait brièvement vu des images, avant que la femme ne range son appareil. Visiblement curieuse elle aussi, la policière lui posa plusieurs questions supplémentaires :
« Cela peut vous sembler bizarre ou commun mais jusqu'à aujourd'hui, je pensais que les gens comme vous n'étaient que des rumeurs des jeunes pour croire qu'ils vivent dans un monde de bande dessinés ou jeux vidéo mais je sais aujourd'hui que je vous dois tout, Super Girl. Mais... vous êtes nombreux comme ça, à vous balader dans Seikusu et à aider la police ou juste les citoyens en danger ? »
Kara esquissa un léger sourire, et haussa les épaules :
« Parfois, les légendes recèlent une part de vérité. Je ne pourrais pas vous dire exactement combien nous sommes, mais nous ne sommes manifestement pas encore assez. Je rêve d’une société où ce seraient des gens comme nous qui se chargeraient d’opérations de ce genre, et où les policiers n’auraient qu’un simple rôle d’investigation. Seikusu est une ville dangereuse pour ceux qui n’ont pas des facultés comme les miennes. »
Cette policière devait être récemment arrivée à Seikusu. Outre les individus en tenue moulante, il y avait aussi quantité de mutants, qu’ils viennent d’autres parties de la Terre, ou des Portails terrans. Les mafieux s’équipaient avec des armes tekhanes, et la police japonaise apparaissait comme légèrement dépassée.
« Quant à ton invitation... Je l’accepte à trois conditions... Je veux que tu me tutoies, que tu m’appelles par mon prénom, et que je connaisse le tien... Et je m’appelle Kara. »
Après tout, si elle avait sauvé quelqu’un d’autre, il était de son devoir de voir cette autre personne.
« Et j’espère que tu n’as pas le vertige, rajouta-elle en lui faisant un léger sourire. J’ai tendance à voler vite et haut. »
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Quelle soirée quand même, elle avait eue du mal à se dire que tout allait bien se passer et après le premier faux pas, elle découvrait que son partenaire était un traitre, que son autre camarade risquait gros, voir la mort et elle a failli devenir un simple jouet sexuel entre les mains d'un vieux pervers. Heureusement, on était venu la sauver. Et si Tessou était du genre à ne pas croire à ses histoires de personne en collant ou dans une tenue étrange descendre du ciel pour sauver les gens, elle y croyait à présent. C'était cette blonde en tenue majoritairement bleue qui était venue la sauver et elle ne lui serait que trop redevable de l'avoir sauvé à temps. Comme elle a sauvé Kyoko de devenir une orpheline. Plus les missions se déroulaient, plus elle songeait à donner sa démission ou travailler dans les bureaux, un coin plus dangereux. Elle avait fait cette promesse à Ryota de continuer ce métier, de sauver et d'aider les gens, de coincer les crapules pour qu'ils croupissent en prison mais depuis son arrêt de son congé maternité, elle avait l'impression que cette ville avait de plus en plus sombré dans le mystique... Pourtant, elle n'était pas très ouverte sur ce genre de phénomène. En dehors des fantômes et donc de tout ce qui s'y rapporte, du simple fantôme gentil au poltergeist, le reste, c'était que du faux. Les OVNI, les monstres, vampire, loup-garou, tout ça, du pipeau.
Mais cette Supergirl venait de lui prouver le contraire au moins sur les légendes de super héros. Si dans sa tête, l'héroïne trouvait que la policière en faisait trop, c'est surement qu'elle n'avait pas l'habitude de ce genre de remerciement. Voir ce que l'on croyait faux devenir réalité et en être sauvé, c'est magique. Cette dernière accepta d'ailleurs sous quelques conditions, qu'elle arrête le tutoiement, qu'elle la nomme par son prénom et savoir le sien? Si ce n'est que ça, pas de soucis! Pour ce qui est du vol par contre...
« Eh bien... je... j'espère que v-tu feras attention avec moi alors... »
Dit-elle avec un sourire embarrassé... Elle n'a jamais été fan de la hauteur. La vitesse, passe encore mais la hauteur, c'est autre chose. Enfin, ce n'est pas comme si elle risquait un accident en allant chez elle de cette façon, cette Kara allait faire attention. Mais elle risque de bien s'accrocher et fermer les yeux surtout... le vertige, c'est un de ses défauts.
« Je me nomme Tessou Tsuzuri, Tsuzuri est mon prénom mais je doute que nous soyons trop proches pour cela pour le moment. »
Donc Tessou. Elle préférerait prévenir, elle savait que les occidentaux avaient pour habitudes d'appeler les gens par leur prénom mais c'est quelque chose d'intime quand même, alors Tessou sera suffisant. Elle n'allait pas lui demander les suffixes qui vont avec, les « -san » ou même « -chan », ça serait gênant mais chaque chose en son temps. En quelques minutes, les ambulanciers arrivaient avec quelques camionnettes prêtes à identifier chaque personne et leur offrir une jolie collection de bracelet très tendance dans les prisons. Il y avait aussi quelques civières au cas où mais Tessou indiqua surtout où se trouvait Eiji afin d'avoir les soins le plus rapidement possible. Tessou fit son rapport bref à son supérieur mais comme elle n'était pas blessée, on lui évitait d'aller à l'hôpital mais le rapport devait être prêt pour demain, même si elle avait le droit à le rapporter dans deux jours... elle mérite bien du repos après ce qu'elle avait vécu ici. Les policiers évitaient de s'approcher de l'héroïne, à part son supérieur et quelques-uns de ses collègues qui la remerciaient d'avoir sauvé leur agent, camarades, les autres étaient trop préoccupés à s'occuper de tout ce monde.
« Je suis prête, Kara. Je... je dois vous tenir comment? »
Comme une enfant autour de son cou? Comme une princesse dans les bras de son prince charmant? Dans son dos? Elle aurait trop peur pour ça! Quoi qu'il en soit, une fois installé, elle fit exactement ce qu'elle avait prévu, elle s'accrochait à elle et fermait les yeux de toutes ses forces, priant pour ne pas perdre ses lunettes en plein vol car elle refusait de détacher le moindre doigt de Kara. Elle lui indiqua son adresse, quelques points pour se repérer mais elle ne la guiderait qu'en fermant les yeux? Sauf si c'est vraiment utile... Une fois arrivée au pied de son appartement, elle grimpa les marches pour atteindre le troisième étage et tourna la clé dans sa serrure avant d'ouvrir sa porte. Sa cadette l'attendait, surprise de voir une personne avec sa sœur, plus encore vu la tenue que portait cette blonde à ses côtés. Sa sœur lui ressemblait un peu, les cheveux courts, elle sortait à peine du lycée pour entrée dans le monde du travail.
« Tu peux rentrer maintenant. J'ai eu une soirée mouvementée et voici Kara. C'est la femme qui m'a sauvé mais je t'expliquerais plus tard alors je voulais simplement la remercier et discuter un peu avec elle. Elle a été sage? »
« Un ange, comme tous les soirs. » lâcha-t-elle mollement, un peu fatigué ou ennuyée peut-être.
« Merci et fait attention à toi sur le retour. »
« Ouais, ouais... »
Elle avait peut-être des projets tombés à l'eau à cause d'elle? Elle s'en voulait parfois de trop compter sur elle... Elle était jeune après tout, elle voudrait peut-être faire autre chose le soir? L'appartement de Tessou était bien rangé, propre, un appartement comme un autre avec ses décorations, des photos de famille au mur dont un petit meuble dans le coin du salon, un autel pour Ryota mais ce dernier est fermé. Elle ne l'ouvre que quand elle est là. On pouvait y voir malgré tout quelques photos d'eux, lors de leur diplôme ou lors de sorties en amoureux, tous les deux. Il y avait aussi quelques photos de bébés, parfois seule, parfois avec sa mère mais jamais avec son père malheureusement.
« Tu souhaites quelque chose à boire, Kara? »
Oui la surprise était pour bientôt, elle voulait lui montrer Kyoko, la petite fille dont la maman a été sauvé par Kara, elle a évité un drame de plus à cet enfant...
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Tessou Tsuzuri... Visiblement sa première future fan. Devant son air embarrassé, Kara s’amusa en se disant qu’elle devrait peut-être ouvrir un compte sur Facebook. Tessou serait probablement la première à la suivre et à l’encourager, pour ce que Supergirl avait fait. Kara était naturellement heureuse et fière de bénéficier de la gratitude de la policière, même si, honnêtement, elle estimait n’avoir fait que son devoir. Un grand pouvoir impliquait en effet d’avoir de plus grandes responsabilités que le commun des mortels, et son rôle était de les mettre au service de la communauté, de défendre cette planète d’accueil pour une réfugiée comme elle. L’injustice et la démence avaient détruit son monde natal, et il était donc logique qu’elle cherche à éviter le même scénario... En évitant toutefois de sombrer dans l’extrémisme de son cousin, qui, là d’où elle venait, avait fini par conquérir le monde, et par devenir un despote.
Les renforts finirent par arriver, et, tandis que les policiers et les infirmiers déferlaient, Kara resta dans son coin, bras croisés. Tessou éclaircit rapidement tout malentendu, et, quand on la remercia, elle se contenta de sourire en hochant la tête. Mieux valait faire preuve d’humilité, elle savait que la profession de policier était suffisamment difficile comme ça, sans qu’elle ne vienne faire preuve d’une fierté excessive devant eux. Les supérieurs hiérarchiques de Tessou n’apprécieraient sans doute pas qu’une gaijin, n’ayant aucune formation de police, ait sauvé toute une équipe de dangereux Yakuzas, mais, si c’était à refaire, Supergirl le referait sans hésiter. En théorie, elle aurait également du partir depuis longtemps, mais elle était curieuse. C’était la première fois qu’une policière l’invitait chez elle, et Kara n’était pas contre l’idée se rapprocher un peu des personnes qu’elle sauvait... En tout bien, tout honneur, bien sûr.
« Je suis prête, Kara. Je... je dois vous tenir comment ? »
La politesse japonaise, toujours à l’œuvre. Si, en Occident, la politesse était encore respectée, comme une sorte de simple formalité, au Japon, c’était autre chose. Il y avait sans doute beaucoup à dire sur ces simples choses que constituaient la bonne manière, et sur l’illustration du degré social qu’ils représentaient, mais Kara avait d’autres soucis en tête. Elle lui sourit.
« Tu peux te tenir contre moi. Je te tiendrais avec une main, et je te dirigerais avec l’autre, tu n’as pas à t’en faire. »
C’était presque une forme de câlin. Elle laissa Tessou poser ses bras contre ses hanches, afin de s’y appuyer, et posa l’une de ses mains sur sa nuque, plaquant sa tête à côté de la sienne, avant de lentement décoller du sol. Le premier vol était toujours très surprenant pour les novices, et Kara y alla donc lentement. Elle pouvait voler sans l’aide de ses bras, mais c’était toujours plus simple de se diriger avec au moins une main. Sa main solide maintenait Tessou contre elle, et Supergirl partit par la terrasse, sous les regards légèrement admiratifs et amusés des policiers. Elle s’envola lentement, et constata que Tessou se blottissait contre elle, ce qui la fit sourire. Avait-elle le vertige ? Kara se retrouva à hauteur des toits, et aurait encore pu monter, jusqu’à rejoindre les nuages, et même voyager dans l’espace. Cependant, ce serait peut-être un peu trop.
« Détends-toi, Tessou, tu ne risques rien contre moi... »
La policière lui indiqua son adresse, une série de chiffres. Kara réfléchit un peu, jusqu’à savoir où ça correspondait, puis s’y rendit. Une fois qu’on avait compris le système d’adressage japonais, on réalisait qu’il était bien plus rigoureux que le système occidental, et bien plus pratique. Kara s’avança assez lentement au-dessus des toits, sans faire trop de mouvements. Elle adorait voler dans les airs, voir la ville de haut. Seikusu, sur ce point, offrait de beaux panoramas. Son centre-ville était en pleine expansion, avec des gratte-ciel qui ne cessaient de fleurir, formant de très jolies perspectives différentes selon les quartiers.
Tessou logeait dans un immeuble, où Kara alla se poser. Elle atterrit sur le sol, et relâcha Tessou, puis la suivit. Les deux femmes montèrent près de son appartement, où elles tombèrent sur une jeune femme, que Kara identifia comme une baby-sitter. Elle comprit alors que Tessou était mère de famille, et se demanda où était le père de l’enfant, pourquoi elle ne l’avait pas appelé. Sans doute devait-il se morfondre... À moins qu’ils n’aient divorcé ? Tout était possible, après tout. C’est une impression que Kara eut quand elle vit que, sur toutes les photos de la maison, elle ne voyait aucun homme. Tessou ne faisait pourtant pas jeune femme, et Kara se mit à imaginer quantité d’hypothèses : un père qui fuyait ses responsabilités, par exemple. C’était un cas classique, mais Kara avait bien conscience que poser ce genre de questions, ce serait être un peu trop personnel.
Devenant tout d’un coup relativement timide, car elle était après tout dans le domicile et dans l’intimité d’une femme, Kara ne dit rien, jusqu’à ce que Tessou lui pose une question :
« Tu souhaites quelque chose à boire, Kara ? »
Kara cligna des yeux, et hocha lentement la tête.
« Je... Je voudrais bien un jus d’orange, ou un verre d’eau. »
Mieux valait ne pas essayer de l’alcooliser : une Supergirl ivre, ce n’était pas beau à voir. Sa curiosité fut la plus forte, elle se saisit d’un cadre où elle voyait Tessou, un grand sourire, tenant entre ses bras un bébé rieur. Le beau bébé riait aux éclats, et Tessou avait un grand sourire innocent. Comment donc pouvait-on vouloir faire du mal à une femme avec un aussi joli sourire ? Elle conserva le cadre entre ses doigts, relevant la tête vers Tessou.
« C’est... C’est ton enfant ? Il est trop mignon... Tu l’as appelé comment ? »
Comme elle était incapable de discerner son sexe, elle préférait ne pas prendre de risques. Son instinct lui disait que c’était une fille, mais tous les bébés avaient cette jolie bouille ronde, après tout.
Kara sentit son cœur fondre. C’était trop mignon !
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C'était une chose rare que Tessou ramène des gens chez elle en dehors de sa famille bien sur. Il lui était arrivé de boire un verre avec ses collègues, parfois de recevoir une ou deux de ses amies du poste pour bavarder, prendre des nouvelles... Après tout, au travail, nombreux sont ceux et celles qui étaient amies avec le jeune couple et la perte de Ryota fut un drame pour tout le monde alors recevoir un peu de visite de ses collègues étaient une chose agréable. Tout le monde ou presque – rares étaient les personnes ignorant que Tessou était une jeune mère – aimait Kyoko, la belle petite fille d'une mère courageuse qui ne cesse de se battre contre cette vie qui souffle sur elle dans le sens contraire, tentant de la faire reculer ou de la bloquer. Elle ne demandait pas grand-chose pourtant mais la vie semblait être cruelle parfois. Alors recevoir une femme super héros, oui, c'était une première pour elle! Mais elle ne s'en faisait pas, elle n'avait pas d'idée derrière la tête, elle était simplement plus que reconnaissante. Proposant ainsi quelque chose à la blonde, cette dernière ne refusait pas un verre d'eau ou un jus de fruit, vas pour la seconde option alors. Partant dans la cuisine, elle revint avec deux verres de jus d'oranges alors que Kara lui posa une question qu'elle ne pensait pas échappé.
« C'est ma fille, Kyoko. Elle va sur ses huit mois et bien sur, c'est le rayon de soleil de ma vie. »
Le dernier rayon de soleil dans un ciel bien trop gris. Depuis la perte de son futur mari, Tessou avait l'impression que sa vie s'écroulait, de ses principes à sa chance, tout semblait avoir été emporté dans la mort avec Ryota. Pourtant, Kyoko était bien là et même si c'est dur d'élever un enfant seul, son petit sourire ou ses petits rires valent toutes les peines du monde. Bien entendu, elle ne parlait pas de Ryota, malgré les quelques photos d'eux ensemble disposées ici et là dans le salon – moins présente que Kyoko qui était sur pratiquement toutes les photos - elle ne voulait pas être prise en pitié volontairement ou non. Il est mort, c'est tragique et triste mais elle n'y peut rien. Parler de lui ne fera pas revenir cet homme qui avait toujours été derrière elle à l'encourager et la féliciter. Retirant son gilet de protection ainsi que diverses protections, Tessou déposa le tout sur la table, déboutonnant son uniforme aussi laissant voir un maillot de corps noir légèrement décolleté, vraiment très légèrement.
« Si je voulais te faire venir chez moi, c'est aussi pour elle. Je voulais te montrer que tu ne m'as pas seulement sauvé, tu l'as aussi sauvé, elle. »
Oui, elle a évité à cette pauvre petite de devenir orpheline. Déjà qu'elle ne pourra jamais connaître son père en dehors qu'en photo, mieux vaut que sa maman veille toujours sur elle. Elle observa un instant la photo que Kara tenait, une des premières quand elle était sorti de la maternité. Même si elle n'avait pas le moral à cette époque-là, elle était toujours heureuse quand elle regardait sa fille. Parfois, elle y voyait un peu de Ryota chez elle? Parfois, elle imaginait la vie parfaite qu'elle aurait avec son mari près d'elle mais cela n'arrive que dans ses rêves. Quand bien même elle croit aux fantômes, pas au point d'imaginer le fantôme de Ryota rester près d'elle ou de leur fille.
« Attends-moi un instant, je vais me passer un coup d'eau sur le visage. »
Oui, elle ne pensait pas avoir la marque de ce salopard de Yakuza qui l'avait giflé mais ne sait-on jamais? De plus, elle tenait à avoir les mains propres aussi. Une des choses sur laquelle elle ne plaisante pas avec sa fille, quiconque aimerait la toucher, ne serait que passé son doigt sur sa joue doit avoir les mains impeccables! En plus de son accord. La jeune femme retira ses lunettes avant de se rincer le visage, heureusement, aucune marque n'était présente, elle pouvait donc se laver les mains. Quittant la salle de bain, elle écouta doucement à la porte de Kyoko, entendant quelques gazouillis. La voilà qu'elle devait encore parler avec ses peluches et ses jouets. Elle ouvra doucement la porte de sa chambre dans l'obscurité, seuls quelques jouets lumineux éclairaient ce petit ange. Avec un grand sourire qui lui était rendu, elle attrapa doucement sa fille pour la porter dans ses bras en l'embrassant mille et une fois. Aujourd'hui encore, elle avait échappé à la mort, elle voulait donc savourer chaque instant avec sa fille. Mais cette fois, elle comptait bien remercier sa sauveuse avec sa fille. Elle aussi avait le droit de lui dire merci.
« C'est à croire qu'elle m'attendait. Regarde mon ange, c'est Karaaaaa~ »
Tessou était une véritable mère poule avec sa fille. La petite de huit mois avait déjà ses cheveux noirs qui cachait bien son crâne même si sa bouille laissait toujours un doute sur son sexe. C'est pour cela qu'elle faisait tout pour lui mettre le plus souvent des couleurs qui collent aux filles. Bon, son pyjama était blanc mais ça allait aux deux. Kyoko observa la super héroïne avec ses grands yeux, légèrement fatiguée mais assez résistante pour passer un peu de temps avec sa maman. Outre son costume pas banal, à son âge, elle s'en fiche bien qu'elle semblait bien attirée par les cheveux blonds de la jeune femme. C'est vrai qu'au Japon, c'était une couleur rare, même chez les jeunes qui se teignent les cheveux. Alors elle l'observait, sa bouche entrouverte, elle devait se poser des tas de questions?
« Kara, tu veux la porter? Ne craint rien, elle n'est pas brusque et dans le pire des cas, tu peux t'asseoir sur le canapé, tu risqueras vraiment rien comme ça. »
Elle savait que certaines personnes étaient plutôt craignant avec un bébé dans les bras, elle aussi avant de porter sa fille avait peur de la tenir trop fort ou pas assez mais maintenant, ça va. Tessou en profita pour baiser encore la joue de sa fille. Dieu qu'elle lui a manqué!
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Kara avait affronté des tyrans galactiques comme Darkseid, des intelligences artificielles qui avaient provoqué quantité de génocides, comme Brainiac. En compagnie de son cousin, elle avait détruit des immeubles entiers, affronté quantité de menaces, avait été torturée, battue, humiliée. On lui avait brisé les os, elle avait affronté des dizaines d’hommes surpuissants n’ayant tous qu’une envie en tête : détruire le monde. Supergirl se pensait aguerrie, elle pensait pouvoir affronte rn’importe quoi. Mais, en réalité, tous ses pouvoirs, toute sa force, tout son pouvoir, lui semblaient bien futiles, bien faibles, face à ce que Tessou lui proposa en sortant Kyoko de sa chambre :
« Kara, tu veux la porter ? suggéra-t-elle. Ne crains rien, elle n'est pas brusque et dans le pire des cas, tu peux t'asseoir sur le canapé, tu risqueras vraiment rien comme ça. »
Supergirl sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine. Elle se sentit tout d’un coup assez nerveuse, en voyant ce petit bout de chair. Kyoko ne pleurait pas, et semblait surtout heureuse de revoir sa mère, gazouillant joyeusement. Elle n’avait que huit mois. Kara savait qu’elle était encore trop jeune pour parler, mais ses yeux glissaient entre sa mère et l’invitée, observant surtout ses cheveux, mais aussi le reste de son corps. Voir une femme comme Supergirl, ce n’était pas banal. Elle devait probablement la prendre pour une espèce de clown. Kara se surprit à sourire en voyant Tessou poser un bécot sur la joue de sa fille. Cette image était touchante, et Kara baissa la tête, se sentant émue. Sans elle, rien de tout ça n’aurait pu arriver. La policière aurait connu un sort funeste auprès des Yakuzas. Kara sentit un élan de fierté la saisir, et sa respiration s’emballer.
Cette scène, c’était sa récompense, et elle respira rapidement, devant se calmer pour ne pas se surprendre à verser quelques larmes d’émotions devant cette scène. Elle avait sauvé une famille, elle avait permis à un enfant de continuer à voir sa mère. Pouvait-on accomplir plus belle chose en ce monde ?
« Je... J’en serais ravie... »
Elle se rapprocha un peu, tendant ses bras, et attrapa précautionneusement Kyoko. Kara n’était alors plus Supergirl, mais une simple femme perturbée de tenir entre ses bras un bébé. Une belle petite chose chaude ronde et replète, qui remuait tendrement ses petits bras en gloussant. Kara la déplaça un peu, afin de la tenir à la verticale, une main en appui sur le bas de son dos, l’autre caressant les belles joues rondes de Kyoko. La jeune fille se mit à baragouiner quelques syllabes incohérentes, tout en tendant ses petites mains vers les mèches de cheveux de Kara. Supergirl esquissa un sourire, et se recula un peu. Elle veillait à ne pas faire de mal au bébé, et s’assit sur le canapé, sa cape glissant sous ses jambes.
Elle n’avait de yeux que pour cette belle créature. Elle aussi, jadis, avait été ainsi... Comment était-il possible de se dire que tant d’êtres abominables en ce monde avaient, eux aussi, été ainsi ? Kara observa Kyoko, qui joua avec une mèche de cheveux pendant quelques secondes, avant d’émettre des gloussements, de petits borborygmes enfantins, tout en se tortillant entre les bras de Kara.
« Il... Enfin... Elle est magnifique, Tessou. »
Kyoko était encore trop jeune pour avoir ses dents, mais elle était, au moins, bien vivante. Kara aventura son doigt pour caresser le menton du bébé, retournant à ses joues, qu’elle frotta tendrement.
« C’est vraiment un beau bébé... »
Kara se surprit à renâcler, et cligna lentement des yeux. Oui, ces derniers s’embuaient sous l’effet de l’émotion. Elle les essuya brièvement avec sa main, et se releva. Elle remit le bébé couchée sur ses bras, sa tête en appui sur son coude, et rejoignit la policière.
« Tiens, Tessou, je crois qu’elle a envie de dormir... »
Il était tard, après tout. Kyoko avait du se réveiller en entendant sa mère rentrer, ce qui expliquait pourquoi le bébé avait émergé, désirant revoir sa mère. Kara tendit ses bras, se sentant toujours très émue. Elle cligna plusieurs fois des yeux, jusqu’à ce que Tessou reprenne sa fille. Visiblement, il n’y avait pas de père ici, et Supergirl n’osait pas demander ce qui avait pu lui arriver. Elle venait de sauver une famille ce soir. Voilà bien une chose dont elle pouvait fière.
Rien que pour ça, rien que pour sentir un bébé entre ses bras, ça valait le coup d’affronter tous ces monstres et ces pervers.
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Tessou pouvait être fière de sa fille, elle aimait sa fille plus que tout et c'est une chose tout à fait normale pour une mère. Et le fait d'avoir risqué de ne plus jamais revoir sa fille ce soir renforçait ce sentiment. La jeune femme devait une fière chandelle à Kara. C'est aussi pour cela qu'elle avait tiré sa Kyoko de son petit lit pour la prendre dans ses bras et partager quelques petits moments avec elle. Elle était si craquante, si choupinette. La super héroïne avait bien entendu le droit de la porter, elle avait rendu la vie de cette petite fille moins triste après tout. Risquer de devenir orpheline, voilà une vie bien triste pour un si petit être. C'est aussi pour cela qu'elle ne disait rien en voyant la jeune femme blonde caresser son visage avec ses mains. Elle avait détruit des murs, corriger des gens avec ses mains et surement essuyer du sang, des autres bien entendu... Bon, elles avaient l'air propres ses mains, elle ne dirait rien, elle lui a sauvé la vie, elle leur a sauvé la vie même, elle peut bien faire une entorse à la règle pour une fois. Assise sur le canapé, à côté de sa fille, Tessou était aussi heureuse que Kara, voir le bonheur de cette femme dû au fait de simplement porter sa fille, ça la rendait toute gaie. Elle ferait surement une bonne maman elle aussi. Mais elle n'était pas un peu jeune pour ça? Certes, Tessou est loin d'être vieille mais après tout mais Kara, avec son devoir de super héroïne, ce ne serait pas un peu compliqué?
Elle dissipa ses pensées quand Kyoko s'agita un peu, elle libéra la super femme de sa fille pour la reprendre dans ses bras alors qu'elle s'éloignait avec elle. Inutile de préciser à Kara qu'elle allait la ramener dans son lit. Tessou embrassa une dernière fois Kyoko avant de la border comme il faut, avant de se pencher sur son petit lit en lui chantant une petite berceuse. Plus elle risquait sa vie dans ce métier, plus elle adorait sa fille et chérissait la moindre seconde à ses côtés. Même une fois endormie, elle observa Kyoko quelques instants en lui souriant avant de disparaître hors de la chambre, laissant sa petite veilleuse allumée pour ne pas la laisser dans le noir complet. Elle retourna voir Kara, plus heureuse que jamais avant de prendre place à ses côtés, observant la blonde en lui souriant.
« Je risque de le répéter encore mais merci mille fois, Kara. Merci pour nous deux. »
En l'observant, on pourrait presque se demander si elle ne savait pas dire autre chose mais sa récente rencontre avec la Duchesse lui a fait comprendre que tout n'était pas si simple. D'ailleurs elle gardait encore des marques de cette folle sur son corps. Quand Ryota était encore là, ce genre de mission se déroulait plutôt bien mais depuis sa mort, elle avait l'impression que quelqu'un avait mis sa vie sur un niveau très dangereux où le simple fait de quitter son domicile la plaçait dans un milieu dangereux et hostile. Elle ne voulait pas dire directement à Kara que le père de sa fille était mort, cela ne la regardait pas après tout.
« Tu sais, j'aime mon travail. Je sais qu'il est dangereux, je sais tout ça mais j'ai l'impression que depuis sa naissance, tout est devenu bien trop compliqué pour moi. Je pourrais plutôt choisir de rester dans un bureau à taper des rapports, interroger des criminels mais... ce n'est pas pour ça que je me suis engagée... »
Oui, c'était pour l'action et après la mort de Ryota, elle s'était juré de continuer son travail, pour eux deux. Tous deux rêvaient d'une ville plus sûr où il y aurait moins de criminalité en ville, moins de personnes dangereuses, une ville meilleure pour les petits et les grands mais ce rêve semblait lui aussi être devenu inaccessible. Déplaçant une mèche gênante qui venait lui caresser le nez, elle en profita pour remonter ses lunettes avant d'avoir un sourire assez triste pour Kara.
« A vrai dire, je ne sais plus quoi penser... ce n'est pas la première fois que je suis dans une situation dangereuse depuis que j'ai repris du service mais à chaque fois, je pense à Kyoko... Je ne veux pas la perde, je ne veux pas risquer ma vie et risquer de... »
Mourir. Le mot était difficile à prononcer quand elle parlait de Kyoko dans la même phrase. Après un bref moment de silence, elle reprenait.
« Je ne veux pas qu'elle grandisse en connaissant ses parents que sur des photos, en habitant chez mes parents, chez sa tante ou pire, chez des inconnus! Je veux rester auprès d'elle, je lui souhaite tout ce qu'il y a de meilleur mais... j'ignore la direction à suivre dans mon travail... Si j'en change, je n'aurais pas tenu la promesse que je lui ai faite... »
Peut-être Kara saura la guider vers la bonne direction? Peut-être...
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Silencieusement, Kara regarder Tessou partir, pour retourner coucher sa fille. La vue de ce petit être chaud et doux qui gargouillait dans ses bras l’avait troublé. Le bébé était tout rond, chauve, adorable, et visiblement en très bonne santé. Kara était troublée, ce qui était assez curieux. Elle avait vu des créatures bien plus étonnantes que de simples petits bébés, et, pourtant, tenir ce petit être chaud était une expérience encore plus incroyable que celle de voler dans le ciel, de sentir le vent caresser ses cheveux. Entre ses mains, elle avait tenu la vie en formation, la plus belle des choses que l’être humain puisse faire : procréer, se renouveler, donner naissance à la vie. Supergirl en était perturbée, tout en continuant à se demander où diable était le père de cet enfant. Évidemment, elle avait noté son absence, mais elle savait que les bébés ne se faisaient pas seuls. Elle n’osait pas poser la question, et laissa Tessou reprendre la conversation.
*Elle ne m’a pas invité dans son foyer sans raison... Cette femme a un poids lourd sur le cœur, n’importe qui peut le sentir...*
Tessou voulait s’exprimer, dire des choses, et elle finit par parler, lentement, lui exprimant qu’elle avait de plus en plus peur de son métier, de continuer à affronter des types, de risquer sa vie, et, surtout, de mettre en danger l’éducation de sa fille. Kara comprit donc qu’il n’y avait pas de père. Il était parti, et, visiblement, ne comptait pas revenir... Elle craignait qu’il ne soit mort, et n’osait pas poser la question. Le deuil était une chose terrible, et elle ne voulait pas amener Tessou à se rappeler de mauvais souvenirs.
« Je ne veux pas qu'elle grandisse en connaissant ses parents que sur des photos, en habitant chez mes parents, chez sa tante ou pire, chez des inconnus ! Je veux rester auprès d'elle, je lui souhaite tout ce qu'il y a de meilleur mais... j'ignore la direction à suivre dans mon travail... Si j'en change, je n'aurais pas tenu la promesse que je lui ai faite... »
Sa promesse ? Kara pencha légèrement la tête. Les deux femmes s’étaient rassises sur le canapé, et, pendant quelques secondes, Kara ne dit rien. Ce dilemme ne s’appliquait pas vraiment à elle. Les balles rebondissaient contre son corps, et elle pouvait détruire des chars d’assaut avec ses poings. Elle n’avait rien à craindre de simples tueurs ou de vulgaires Yakuzas, contrairement çà cette femme. De plus, l’insécurité était en train d’augmenter à Seikusu, avec la hausse des mutants et des supers-criminels. De simples policiers n’étaient pas armés pour faire face à une telle menace. Kara hésita donc un peu, tête baissée, se frictionnant les mains, avant de lui répondre, en pesant attentivement ses mots :
« Vous avez vécu une scène traumatisante, et je comprends que cette aventure vous amène à vous remettre en cause, Tessou... »
Kara se mordilla les lèvres, réfléchissant lentement. Elle ménagea une courte pause, avant de reprendre.
« J’ai décidé de porter ce costume pour aider mon prochain, parce que je dispose de pouvoirs surpuissants, et que je ne me voyais pas les gaspiller en vivant comme une Terrienne normale... Je voulais représenter un symbole, un rempart pour protéger la société contre ses exactions et les menaces à cette dernière, qu’elles émanent de l’intérieur de la société, ou de l’extérieur... Une tâche difficile, qui m’a amené à souffrir énormément, à risquer de mourir à plusieurs reprises... J’ai même été hypnotisée une fois, et contrainte de me battre contre mes propres amis... »
Elle soupira lentement, avant de la regarder, et de prendre chacune de ses mains dans la sienne.
« Tout ce que je peux vous conseiller, c’est de faire ce qui vous semble être le mieux. Éduquer une fille est un devoir tout aussi important qu’être policière, si ce n’est plus. De plus, si vous envisagez d’agir en ayant la peur au ventre, vos ennemis le sentiront, et cette peur vous desservira. »
Le pire ennemi, c’était toujours soi-même. Si Tessou avait peur en intervenant, ses adversaires le sentiront. Kara hésita un peu, se mordillant les lèvres.
« Bien sûr, je peux vous protéger, mais même moi, malheureusement, je ne peux pas être partout... Je crois bien que, si j’étais à votre place, et si j’avais une fille aussi adorable que la vôtre, j’hésiterais beaucoup, avant de retourner risquer ma vie... »
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Oui Tessou avait un poids sur le cœur, penchant tantôt pour son travail qui lui en faisait voir de toutes les couleurs dernières, tantôt vers sa fille qui était la chose la plus précieuse à ses yeux. Que faire? Dans les deux cas, elle voyait tant de raison de choisir la seconde option. Elle a toujours voulu faire ce métier et avec Ryota, ils étaient un tandem de choc. Loin de là d'imiter les héros de séries télé des années quatre-vingt comme Starsky et Hutch, en arrêtant tout un cartel de drogue avec un simple pistolet mais à eux deux, en amour comme au travail, rien ne leur semblait impossible. Mais depuis son retour, sa rencontre avec Lucrezia, maintenant les Yakuzas. Plus le temps passait et plus Kyoko devenait sa seule raison de vivre et d'éviter qu'il ne lui arrive malheur. Kara n'aurait surement pas la réponse à sa question, pour commencer, sauf si elle se trompe, elle n'a pas d'enfant, de deux, les balles, les couteaux, ça ne lui fait rien du tout alors elles étaient dans deux situations bien différentes mais elle espérait avoir un morceau de réponse grâce à sa sauveuse. Au final, Kara était dans la même position qu'elle, ne sachant pas si elle devait continuer ou s'arrêter? Oui, le choix était très dur...
Sa promesse à Ryota d'un côté, Kyoko de l'autre. Certes, il serait plus convenable de privilégier Kyoko qui est le fruit de leur amour et qui était sa fille chérie mais aussi, sa promesse au père de leur fille était importante. Protéger leur fille de la menace qui pèse dehors, rendre cette ville moins néfaste, moins dangereuse. Alors quoi? Elle reste les bras croisés à laisser la criminalité faire sa loi alors qu'elle câline sa fille ou bien elle travaille sérieusement et fait tout son possible pour éviter de potentiels problèmes à Kyoko. Les rues ne sont pas sûres, que ce soit pour une fillette, une fille de dix ans ou même trente ans. Tout un tas de choses peuvent se passer en l'espace de quelques secondes. Baissant son regard sur leurs mains, elle resta muette quelques instants, continuant de peser le pour et le contre dans les deux situations mais comme toujours, cela finissait en un énorme nœud impossible à dénouer.
« Bien entendu, je préférais de loin être avec Kyoko, l'élever naturellement comme n'importe quelle mère. C'est un peu cliché de nos jours mais rester à la maison pour m'occuper d'elle n'aurait pas été pour me déplaire. »
Malheureusement, Ryota n'était plus de ce monde. Lui, il aurait surement tenu à ce qu'elle tienne son rôle de mère à cent pourcents, quitte à ce qu'il travaille deux fois plus dur. Mais sans lui, il lui était impossible de rester chez elle tranquillement. Elle n'était pas millionnaire après tout.
« Ce n'est pas simple de nos jours d'élever une enfant en mère célibataire... »
Ryota et elle n'étaient pas mariés donc elle n'avait pas de pension de veuvage et quand bien même ça aurait été le cas, ça aurait été insuffisant pour vivre ici et vivre de cela. Elle releva la tête avant qu'une remarque ne tombe sur son petit ami.
« N'allez pas penser que son père m'a abandonné, non, il est... juste... »
Mort. Mais impossible pour elle de le dire clairement, elle tourna la tête vers une photo de lui dans un coin, le salut militaire dans son costume bleu, il avait fière allure. Deux bandes noires sur les coins du cadre indiquait clairement son statut, décédé.
« Même si je pourrais travailler à l'abri dans un bureau, ce n'est pas ce que nous nous étions promis et même dans les circonstances actuelles, j'ai signé pour apporter la paix dans cette ville, pas pour rédiger des rapports ou jouer les secrétaires. Je dois être un peu stupide de m'en tenir à cette promesse alors qu'il aurait surement tout fait pour que je sois en sécurité... »
Observant la jeune femme blonde dans les yeux, elle approcha doucement son visage du sien, très lentement ne se rendant même pas compte qu'elle se rapprochait d'elle finalement.
« Tu m'as sauvé la vie Kara, ainsi qu'à Kyoko. Quand je repense à ce que j'aurais pu devenir, la mort aurait été moins cruelle mais l'un comme l'autre, cela aurait été affreux... pour elle surtout... »
Pauvre Kyoko qui ne connaîtra déjà pas son père et qui a une mère qui n'hésite pas à se mettre en danger pour son avenir, un avenir qui pourrait lui couter cher.
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Il n’appartenait évidemment pas à Kara de dicter son choix de vie à cette femme, mais elle essayait de se mettre à sa place. Prendrait-elle autant de risques, si elle avait un si bel être entre les bras à s’occuper ? Ce bébé était tellement mignon... Elle, elle n’en avait pas... Un beau petit Kryptonien entre ses bras... Dieu seul sait de quoi il serait capable ! Elle imaginait les pauvres nourrices devant l’affronter alors qu’il brayait, ses coups de poings défonçant les murs... Kara en aurait presque pouffé, mais l’atmosphère était un peu trop sérieuse pour ça. Tessou réfléchissait, pesant le pour et le contre, et, à la manière dont elle parlait du père de sa fille, Kara comprit qu’il était mort. Elle suivit le regard de cette dernière, et vit une photo, dans un coin, montrant un homme fier. Il portait un costume militaire bleu, et saluait l’objectif, semblant tout émoustillé. Il était au garde-à-vous, et Supergirl vit, avec les deux bandes noires dans le coin, qu’il était mort... Elle ferma brièvement les yeux, comprenant la peine de la policière. Mis à part un cousin qui était devenu un tyran, Kara non plus n’avait plus aucune famille.
Cependant, Tessou se voyait mal finir agent de bureau. Elle voulait continuer à honorer sa promesse envers son mari, et non faire de la paperasse administrative tout le temps... Kara ne savait pas quoi dire devant ça, car elle comprenait très bien ce point de vue. Elle-même se sentait obligée d’aider les autres, et elle ne pouvait pas aller contre ça. Tessou avait raison d’agir, mais, d’un autre côté... D’un autre côté, elle devait aussi s’occuper de sa fille.
*Que ferais-je à sa place ? Je n’en ai pas la moindre idée...*
Et c’était bien vrai ! Elle avait beau avoir une longévité étendue, et plus d’une trentaine d’années, Kara restait toujours aussi insouciante. Elle agissait pour protéger les autres, parce que c’était ce qui lui semblait être le mieux pour elle, et pour son apport à l’humanité. Tessou se rapprocha alors d’elle, leurs visages étant de plus en plus proches, si proches que Kara aurait presque cru qu’elle allait l’embrasser, et se mit même à imaginer ce baiser, avant que la policière ne parle :
« Tu m'as sauvé la vie Kara, ainsi qu'à Kyoko. Quand je repense à ce que j'aurais pu devenir, la mort aurait été moins cruelle mais l'un comme l'autre, cela aurait été affreux... pour elle surtout... »
Kara sourit lentement, et, à sa surprise, posa alors un doigt sur les lèvres de la femme.
« N’y pense plus, Tessou... Quoi qu’il aurait pu se passer, rien n’est arrivé, et c’est la seule chose qui compte. Tu es sauve, maintenant, et Kyoko se porte bien. »
Elle lui sourit alors, tout en retirant ses doigts de sa bouche, et lui caressa la joue, se rapprochant un peu d’elle.
« Si tu as envie de rester policière dans le service actif, alors sois-le, mais sois-le pleinement... Si tu penses à ta fille quand tu interviens, tu manqueras de vigilance et d’attention... Et je ne veux pas qu’une femme avec un bébé aussi beau se fasse abattre. »
Son geste était affectueux, et elle libéra sa joue, restant assez près d’elle. L’idée de l’embrasser, qui lui avait traversée la tête, revenait encore une fois. Tessou avait un joli corps, de belles lunettes qui lui allaient bien, et une délicieuse queue-de-cheval. Et, surtout, elle avait l’air si faible, si délicieuse... Kara avait envie de la prendre dans ses bras, et c’est ce qu’elle fit, enroulant ses bras autour de son corps, se blottissant contre elle. C’était un simple câlin, et Supergirl décida alors de se confier :
« Tu sais... Je n’ai plus de famille... Je suis orpheline. Plus je vois les Terriens, et plus je trouve ça... Dommage. Mon monde natal a été détruit par la folie de certains de nos dirigeants, et je suis l’une des trop rares survivantes de sa destruction. Avoir une famille, c’est l’une des choses les plus précieuses qui soit. »
Kara s’écarta ensuite, reposant ses mains sur ses épaules, et lui sourit lentement.
« En un sens, je t’envie. »
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Ce choix était un des plus difficiles qu'elle avait à faire pour le moment. Rester plus en sécurité en allant dans un bureau et laisser la vermine poussé – non pas que ses collègues soient nuls mais elle n'agit pas avec eux – ou alors venir arracher elle-même la mauvaise herbe en risquant sa peau et donc le futur de Kyoko? Ryota lui aurait surement conseiller malgré tout le bureau, quitte à être moins utile sur le terrain mais bon, au moins leur fille serait sûre de vivre avec sa maman, c'était déjà ça? Mais même si la réponse semblait correcte dit comme ça, tôt ou tard elle hésiterait à nouveau en se demandant si malgré tout, elle ne trahissait pas une de ses promesses? Certes, quand il était là, ils voyaient la suite à nouveau sur le terrain, en duo mais un duo sérieux. Mais dernièrement, ce n'était vraiment pas fait pour elle. Entre la Duchesse et ce soir, c'est à croire que le destin ne l'aimait pas où que le destin lui disait clairement de se mettre dans un coin à l'abri. Sans s'en rendre vraiment compte, Tessou se rapprocha de Kara, venant presque l'embrasser. On ne pouvait pas dire que ce soit volontaire, son corps agissait tout seul à vrai dire mais plutôt que profiter, la jeune femme blonde posa son index sur les lèvres de la jeune mère qui comprenait vers quoi elle commençait à s'embarquer mais sans avoir l'occasion de s'excuser de son geste, Kara avait raison. Elle était en vie, elle allait bien et Kyoko avait toujours sa maman, c'était ça le plus important.
La caresse sur sa joue, maintenant qu'elle se rendait compte de ce qui aurait pu se passer, elle en rougit mais les paroles de Kara n'étaient pas aussi simples que sur le papier. Aller en mission sans penser à sa fille? Impossible, même pour une banalité, elle pense à elle. Avant de partir en mission, pendant la mission, sa fille était la chose la plus précieuse qui lui restait ici, comment faire abstraction et l'oublier. Bon, elle n'irait pas jusqu'à penser à elle pour un simple contrôle mais dès que le danger est au minimum présent, elle y pense. Ne serait-ce que pour se forcer à être plus méfiante, plus réactive, il ne faudrait pas qu'il lui arrive quelque chose en mission après tout.
« Plus facile à dire qu'à faire... »
Lâcha-t-elle un peu pour elle, comme si elle pensait à voix basse. La jeune femme la prit dans ses bras et elle en fit de même en posant ses mains dans son dos sur sa cape rouge. Sa sœur a dû se poser des questions en voyant Kara arrivée, elle n'avait rien d'une femme normale, du moins, habiller normalement. La jeune femme se confia, révélant ses origines qui la surprenait un peu. Elle pensait pas Kara... extraterrestre? Humaine avec des pouvoirs oui mais pas venus d'un autre monde?! C'était quand assez triste pour elle. Un cousin tyran, pour ainsi dire la dernière de sa race. Au moins elle ressemblait à une humaine en apparence. Se décrochant, elle avouait l'envier un peu. Mais maintenant, elle culpabilise un peu après qu'elle se soit confié de la sorte.
« Tu sais, rien ne t'empêche de venir me rendre visite parfois ou même venir voir comment se porte Kyoko? Elle avait l'air de bien t'aimer tout à l'heure et après ce que tu as fait pour nous, c'est tout naturel pour moi de te rendre la pareille de cette façon. »
Elle lui a sauvé la vie, elle l'a empêché d'être violé ou pire alors une petite visite pour elle ou sa fille, ça lui semble être la moindre des choses. Tessou la remplaça en venant la prendre dans ses bras. Elle n'avait rien d'une femme musclée ou avec des superpouvoirs mais elle avait au moins un cœur assez grand pour savoir lui être reconnaissante pour très longtemps.
« Même sans lien de sang, rien ne t'empêche de faire partie de la famille de ma Kyoko. Tu pourrais être comme sa tante? Tu nous as sauvés toutes les deux et je te l'ai dit, rien de ce que je dis ou ferait ne pourrait être trop fort pour te rendre la pareille. Ce n'est pas moi qui pourrais venir soulever une voiture pour te dégager de là après tout. »
Elle se détacha d'elle en lui souriant, la fin était vraie mais elle était aussi faite pour plaisanter un peu. Kara tentait de l'aider dans ses problèmes personnels, Tessou pouvait tenter d'en faire de même à défaut de pouvoir l'aider à stopper son cousin tyran.
« Je ne suis pas la bonne personne qui pourrait te protéger mais je pourrai au moins être celle qui te fait sourire. Enfin, plutôt « on » pourrait être celles qui te feront sourire. »
Cela n'était pas dit pour corriger une arrière-pensée, Tessou voulait simplement aider Kara comme elle le pouvait après tout.
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Voir Tessou la serrer dans ses bras était assez amusant, du moins pour Kara. Cette petite femme était effectivement très énergique, et Supergirl était en train de se prendre d’affection pour elle... Pour elle et sa fille. L’héroïne des temps ordinaires, qui cherchait à éduquer seule son enfant, tout en se battant sur le terrain, et en risquant sa vie tous les jours. Kara saurait-elle faire preuve d’un tel courage dans sa situation ? Elle se sentait invincible en raison de ses pouvoirs, mais la jeune femme savait que le courage, ce n’était pas ça... Elle savait que le courage, ce n’était pas l’absence de peur, mais plutôt la capacité à surmonter ses propres peurs, à se sublimer. Le pourrait-elle, en sachant qu’elle avait un bébé ? Kara était incapable de le dire. Elle aimait se dire qu’elle serait toujours aussi efficace qu’elle l’était actuellement, mais accepterait-elle de prendre autant de risques, si elle savait qu’elle avait un bébé chez elle ? D’affronter des mutants surpuissants, de se heurter à des tyrans galactiques et à des armées entières ? Rien n’était moins sûr. Kara ne pouvait pas l’affirmer avec certitude. Ce dont elle était sûre, en revanche, c’est qu’elle repasserait bien pour voir Kyoko.
Tessou lui avait en effet dit que le bébé l’aimait bien... Hey, qui sait, elle pourrait même finir par être sa nourrice ? À cette idée, Kara en aurait presque pouffé, en essayant de s’imaginer changer les couches culottes du bébé. Ohlàlà, quel cauchemar ! Elle aurait été bien incapable d’y parvenir ! Rien qu’à y penser... Comment est-ce qu’il fallait faire ?! Ce serait terrible ! Kara cligna des yeux, tandis que Tessou poursuivait avec ses mots d’accompagnement :
« Je ne suis pas la bonne personne qui pourrait te protéger mais je pourrais au moins être celle qui te fait sourire. Enfin, plutôt « on » pourrait être celles qui te feront sourire. »
Et elle lui sourit, tout en redressant la tête, posant ses mains sur ses épaules. Elle avait vu Tessou rougir tandis que les jeunes femmes se rapprochaient, ce qui, évidemment, n’avait pas échappé à Kara. Elle finissait par bien connaître les humains, à force, et elle retourna caresser l’une de ses joues, à nouveau, son pouce glissant sur sa peau.
« Si tout le monde était comme toi, Tessou, je crois que je n’existerais pas... Tu as le cœur sur la main, et j’apprécie énormément ton offre. Te revoir, ou revoir ton bébé, me feront assurément énormément plaisir... Car je crois bien que j’ai un petit feeling avec ton bébé... »
Supergirl venait de le dire sur un ton espiègle, mais, tandis qu’elle parlait, elle notait qu’elle avait de plus en plus tendance à ciller sur le corps de Tessou, sur son uniforme de policière... Même Seikusu et ses mœurs très relâchées influait sur Kara. Il ne se passait pas une journée, ou presque, sans que Kara ne tombe sur des infractions sexuelles, ou des relations sexuelles librement consenties dans des espaces publics. Et encore, c’était sans parler du lycée Mishima, où le sexe était presque une culture institutionnelle... Comme si une succube vivait dans les profondeurs de la ville.
Kara se rapprocha un peu de Tessou, lentement, comme pour embrasser cette dernière. Elle n’avait pas fini sa précédente phrase, son intonation étant restée au même niveau en prononçant le mot « bébé ». Elle la compléta alors, son regard plongé dans celui de Tessou :
« ...Et avec toi, Tessou. Ce n’est pas à toi de me protéger, oh non, mais c’est moi qui veillerais sur toi. Les balles rebondissent sur moi, les épées se brisent contre mon corps, et j’arrête les camions avec mes poings. Je suis une arme de guerre pratiquement invulnérable, Tessou. Je veillerais sur toi, ainsi que sur Kyoko... »
Ce qu’elle disait n’avait pas grand sens, car, techniquement, elle le faisait déjà. Cependant, il était assez rare que ce que les gens disent aient réellement du sens, après tout. Kara rapprocha ses lèvres de celles de Tessou, sentant le souffle précipité de la jeune femme, et frotta brièvement son nez contre le sien, glissant sur ce dernier... Avant de s’écarter, très légèrement. Elle attrapa alors chacune des mains de la policière, les serrant entre les siennes.
« J’aimerais te faire un cadeau, Tessou... Y-a-t-il un endroit dans le monde que tu aies envie de voir ? Là, maintenant. Les Grandes Pyramides ? Les chutes du Niagara ? La Tour Eiffel ? La Place Rouge ? Le Kilimandjaro ? Ou peut-être simplement Okinawa ? Ou peut-être même la Cité Interdite ? Dis-moi où tu veux aller, et je t’y emmène. »
C’était complètement immature, mais... Et bien, Kara, malgré ses pouvoirs surnaturels, était, en soi, une éternelle adolescente.
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Ne lui demandez pas ce qui se passe, Tessou l'ignorait elle-même. Elle ne remarquait pas se rapprocher de la super femme, se coller un peu plus à elle, rapprocher ses lèvres des siennes, pour elle, elle ne voyait rien. Pourtant, ce n'était pas ses lunettes, elles corrigeaient sa vue mais elle n'était pas myope pour autant. Il faudrait le lui faire remarquer ou passer à l'acte pour qu'elle remarque ce qu'elle faisait doucement mais surement. Voir Kara sourire lui faisait plaisir en tout cas. Cette fille n'avait pas eu une vie facile aussi. Bien sur, elle n'a pas perdu l'homme qu'elle aimait mais elle avait un cousin tyran puis sans le compter, elle était la dernière de son peuple. Après elle ignorait si elle pourrait avoir un bébé avec un homme de la Terre mais elle lui souhaitait qu'un jour, elle puisse vivre une telle joie. Ce n'est pas facile tous les jours mais partager des moments avec son bébé, ça n'a pas de prix. Son regard était dans le sien, elle sentait son souffle sur ses lèvres mais ce n'était pas suffisant pour lui faire « tilt » dans son esprit. Elle était juste focalisée sur ce que Kara lui avait dit, un bon feeling avec son bébé. Oui, Kyoko avait eu l'air de bien l'aimer pour le peu qu'elle l'a vu et ça ne pouvait que lui faire plaisir. Elle avait sauvé sa maman alors Tessou était heureuse que le courant passe bien envers elles.
Kara était vraiment celle des deux qui pourrait protéger l'autre, elle avait un corps indestructible alors qu'elle, eh bien elle était humaine tout simplement. Mais l'entendre dire cela lui mettait de la joie dans le cœur. Surement le fait d'avoir frôlé la mort ou même pire et de n'avoir rien eut de pire ce soir qu'une grosse frayeur et une gifle, contrairement à sa rencontre avec la Duchesse. Mais que ce soit seulement pour Kara ou simplement une explosion de bonne humeur, elle voulait continuer de l'aider et de rester à ses côtés pour le moment. Alors qu'elles ont bien failli s'embrasser, le simple fait de lui avoir toucher à peine le nez avec le sien avait suffi à faire le déclic dans sa tête, se disant qu'elle aurait été à deux doigts de « le » faire et quand bien même ce serait qu'un baiser, ça reste quand même énorme pour une femme comme elle qui n'aurait jamais pensé à faire ce genre de chose avec une autre fille. Elle en rougissait sur le coup. Pour le cas de Lucrézia c'était quand même à part, non seulement elle a été droguée et violée, elle n'était en rien consentante pour tout ce que cette femme lui a fait subir mais elle ne voulait pas ouvrir les vieilles blessures. Dissipant ses doutes, Kara lui prenait les mains en lui faisant une proposition un peu folle.
« Hein? »
Tessou l'observa en grimaçant avant de réfléchir puis de sourire en fermant les yeux et secoua doucement la tête avant de la regarder en ouvrant les yeux.
« Ça aurait pu être sympa mais je refuse. Toute seule, j'aurais surement opté pour Okinawa ou un beau coucher de soleil sur une plage, quelque part dans le monde mais là, je suis avec Kyoko et personne ne veille sur elle. Même si c'est deux secondes, je ne veux pas la laisser seule une seconde. »
Même une seconde en dehors de son appartement en la laissant seule, c'est déjà une seconde de trop. Mais l'attention était bonne. Un voyage à l'œil comme ça. Certes, elle aurait eu les jetons en volant dans ses bras mais elle n'était pas une super femme elle.
« Et puis je te rappelle que c'est toi qui m'as sauvé, ce serait à moi de te proposer quelque chose pour me rattraper. Tu veux peut-être manger quelque chose? Ma sœur a pris l'habitude de se faire à manger ici en m'attendant, elle m'en laisse toujours un peu une fois rentrer chez moi. Je veux bien partager mon assiette si tu as faim, ça me dérange pas du tout. C'est même le moins que je puisse faire. »
Tessou n'irait pas enfiler un tablier sauf si vraiment, Kara souhaiterait autre chose, elle était encore en tenue de travail après tout, elle avait juste retiré ses protections et sa veste, la laissant dans un maillot sans manche, noire et avec un très léger décolleté, à peine visible. Cependant on pouvait voir les bretelles de son soutien-gorge par-dessus celles de son maillot, un soutien-gorge blanc et des plus simples. Tessou restait souriante, elle voulait faire plaisir à sa sauveuse après tout.
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Kara était infiniment sérieuse dans sa proposition. Elle pouvait voyager à la vitesse de la lumière. Le Concorde pouvait se rhabiller face à elle, et, même si elle devait décélérer en portant un passager, elle pouvait tout de même filer à grande allure, et rejoindre le reste du monde en moins d’une heure. Avec les Kryptoniens, la notion même de distance géographique s’écroulait totalement. Sa proposition sembla néanmoins réveiller Tessou, et Kara, à son tour, réalisa que leurs corps s’étaient intimement rapprochés... Supergirl rougit légèrement, et se recula prudemment. Qu’est-ce qui lui avait pris de... Hey ! Elle sentit des pensées peu chastes la traverser, des pensées qui lui auraient valu des remontrances de la part de son cousin, pour qui leur charge de protecteur et de symbole prédominaient sur leurs propres désirs. Avant d’être Kara Zor-El, la jeune femme était Supergirl. Et bla-bla-bla... Kara ne comptait plus le nombre de fois où elle avait bâillé aux corneilles quand son cousin essayait de lui inclure le sens du devoir. Ceci dit, il fallait bien admettre que les débuts de Kara avaient été explosifs. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait broyé une manette en jouant à un jeu vidéo, ou encore cette fois où elle avait démoli le bureau d’une agence quand elle avait des problèmes à aller sur Internet, et que son interlocuteur lui assénait un sourire hypocrite et un ton mielleux. Supergirl avait appris à se contrôler, mais ce n’était toujours pas facile... Surtout quand elle était si proche d’une femme aussi appétissante, et qu’elle avait envie de la réconforter, de la consoler.
Elle avait donc été sérieuse dans sa proposition, mais Tessou la refusa. Elle ne voulait pas se séparer davantage de Kyoko, ce que Kara comprenait... Et, pour le coup, la petite Kyoko était encore un peu trop jeune pour un voyage dans les airs. En revanche, Tessou lui proposa de manger, et, tandis qu’elle parlait, Kara remarqua alors les bretelles de son soutien-gorge, se démarquant de son maillot sans manche. Encore une fois, les pensées de Supergirl s’attardèrent un peu, et elle préféra rapidement détourner la tête, afin que la policière ne voit pas son trouble.
« Non, ça va... Les Kryptoniens n’ont pas le même métabolisme que les humains, mais, euh... Si tu as faim, n’hésite pas à te faire manger. Je... Je venais juste te déposer chez toi... »
Kara était un peu troublée, et ne savait pas trop comment continuer cette conversation. Elle aimait bien cette policière, mais elle sentait que cette dernière dressait instinctivement des barrières à quiconque tenterait de se rapprocher de sa famille. C’était un choix que Kara pouvait comprendre, conforme à la vision japonaise, qui considérait que les affaires familiales restaient au sein de la famille. Cependant, Kara se demandait s’il n’y avait pas autre chose... Elle sentait Tessou peu encline à se lier... Pourtant, elle était sympathique et cordiale, mais... Et bien, elle pouvait bien abandonner sa fille un peu, non ? Elle allait bien au boulot, et Kara pouvait très rapidement revenir. Pour elle, il y avait autre chose derrière elle, mais la Kryptonienne ne pouvait pas non plus le demander comme ça.
*Diable, que ces humains sont compliqués ! Au moins, casser la gueule de vilains aliens, ça m’évite d’avoir à me prendre la tête...*
Supergirl rajouta donc :
« Tu sais, je... Euh... Je ne voudrais pas m’imposer chez toi. »
Kara avait peur que Tessou n’ait envie de rester seule avec Kyoko, et qu’elle n’ose tout simplement pas lui dire de partir.
Comme quoi, on pouvait avoir des superpouvoirs, et être polie.
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Il ne faut pas trop en demander à Tessou, elle sera éternellement redevable à Kara de l'avoir tiré de ce mauvais pas mais la jeune femme avait bien des choses à lui demander mais comme le ressentait la super héroïne, elle plaçait des barrières. Bien sûr, instinctivement, c'était pour protéger Kyoko. Elle a eu toutes les preuves du monde que ce soir, Kara ne voulait aucun mal à sa fille mais elle ne se fiait pas trop aux inconnus. Et pourtant, avec ce qu'elle s'apprêtait à lui demander, ça n'avait rien de très « prudent ». Mais la jeune femme tentait de changer de sujet et se rapprocher de son but à la fois, lui proposant donc de quoi manger mais cette dernière refusa et vu comment elle agit, elle avait l'air de vouloir partir. Zut! Elle ne voulait pas, pas avant de lui avoir demandé au moins! Mais, mais... Sa conscience le lui interdisait d'une part, d'une autre part, elle l'y poussait, son esprit était un véritable champ de bataille où le pour et le contre se disputait, faisant que Tessou ne savait plus ou donner de la tête.
« Non! »
Elle avait presque hurlé cela et elle se tut un instant en tendant l'oreille... Kyoko dormait toujours, ouf... Cela dit, ça n'explique en rien ce brusque haussement de ton. Elle se retourna avec un léger sourire à la fois gênée et... honteuse surtout. Kara devait bien se douter à présent que Tessou avait plus à lui demander que rester manger ou bavarder un peu. C'était d'ailleurs égoïste ce qu'elle risquait de demander car si elle accepterait, qui irait aider ceux dans le besoin dans les rues de Seikusu? La police, certes mais elle ne peut être partout malheureusement. Elle joignait ses mains ensemble en se rapprochant d'elle, n'osant même pas la regarder dans les yeux. Elle était nerveuse, ça se sentait.
« Je... tu sais, je... » C'était vachement difficile de le lui demander, même avec une bonne dose de courage, elle avait du mal mais maintenant lancer, ce serait étrange de faire demi-tour. « J'aurais un service... oui, un service, à te demander. » Elle remonta doucement son visage vers le sien, remontant ses lunettes par la même occasion et affronter son regard, même s'il n'avait rien de sévère était difficile. « Tu pourrais, enfin, si tu veux bien évidemment rester ce soir, pour... » Un peu de cran bon sang de bonsoir! « P-pour dormir avec moi! » Ouf, voilà qui était dit sans hausser vraiment la voix mais il a eu du mal à sortir celui-là. Cependant, au vu de son comportement et de la proposition, elle ne voudrait pas de quiproquo. « En tout bien tout honneur bien sur. C'est juste que... en ce moment j'ai vraiment du mal à dormir depuis l'échec de ma dernière mission et... j'ai tellement peur qu'il m'arrive de dormir parterre, dans la chambre de Kyoko, au milieu de ses peluches pour me sentir moins seule et pour être plus apte à la protéger. »
Tout cela à cause de la Duchesse. Elle lui en parlera peut-être ce soir mais pour le moment, elle ne voulait pas laisser ce fantôme lui faire du mal. Elle l'a déjà assez marqué physiquement, pas besoin de la faire souffrir mentalement non plus. Détachant ses mains, elle saisit une des mains de Kara pour la serrer dans ses mains. Même si elle y mettrait toute sa force, cela resterait ridicule face à la résistance de Kara. Si elle ne craint ni les lames, ni les balles, c'est de ce genre de protection qui pourrait l'aider à bien dormir.
« Kara, protège-moi cette nuit seulement, s'il te plaît! »
Avec une telle personne, elle se sentira en sécurité au moins, puis Kyoko aussi. Mais bon, avant de trop lui mettre la pression sur ses épaules, elle devait aussi se montrer réaliste. Il est vrai qu'après une telle mission, elle dispose de quelques jours – au moins un – pour se reposer un peu et taper son rapport en détail afin de le remettre à son supérieur mais avant cela, elle voulait au moins bien dormir cette nuit, sans terreur nocturne.
« Cela dit... je comprendrais si tu refuserais. Tu dois veiller sur la ville et répondre présente pour ceux et celles qui ont besoin de toi. Tu as le droit de dire non, ça ne changera rien à ce que j'ai pu te dire ou ce que je pense de toi. Tu seras toujours la bienvenue pour venir me rendre visite ou faire un petit coucou à Kyoko. »
Elle affichait un petit sourire en annonçant la chose. Elle ne pouvait pas être égoïste mais... ce soir, elle avait ce besoin de ne pas être seule, d'avoir une présence rassurante qui pourrait la protéger. Si elle a simplement besoin d'une présence sinon, elle aurait fait dormir Kyoko avec elle.
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Le « Non » affirmé et véhément de Tessou surprit effectivement Kara, qui ne s’y attendait pas, et fronça les sourcils. Pourquoi une telle réaction ? Kara ne dit rien, mais s’arrêta sur place. Elle s’était attendue à ce que Tessou lui demande de partir, ce qui, dans le fond, était bien naturel. Quelle mère ne voudrait pas profiter de sa fille, surtout après une soirée aussi tendue ? Supergirl ne voulait tout simplement pas s’imposer auprès d’elle. C’était tout à fait naturel, et elle observa donc Tessou. La policière savait qu’elle devait en dire plus, et elle bafouillait lentement sur place, peinant à se contrôler. Tout s’embrouillait dans son esprit, et elle lui expliqua, difficilement, en trébuchant à plusieurs reprises, qu’elle voulait…
*Quoi ?!*
Kara avait-elle bien compris ? Non, elle ne s’était pas trompée… Cette femme venait de lui demander de dormir avec elle ! Même pour Kara, qui n’était pourtant pas la femme la plus maligne au monde, elle saisissait le sous-entendu derrière cette phrase. Qu’est-ce que cachait Tessou ? Était-ce seulement lié à cette intervention ratée auprès des Yakuzas ? Kara l’entendit parler d’une « dernière mission », mais, vu le ton qu’elle employait, cette mission devait bien remonter à plusieurs jours… Supergirl hésitait à lui en demander plus. C’était son droit, vu cette demande atypique, mais elle sentait vraiment que cette femme était dans la détresse, et que faire une telle proposition à Supergirl lui en peinait. Réquisitionner Kara pour la nuit, c’était aussi la séparer de la ville, c’était donc priver les honnêtes citoyens et les honnêtes habitants de la ville d’une protection surhumaine. Supergirl aurait sans doute pu hésiter, et elle aurait même tout à fait pu refuser. C’était une demande incongrue, osée, presque indécente, mais… Et bien, en voyant Tessou, en l’imaginant seule dans cet appartement avec son bébé, Kara ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine forme de pitié. En un sens, cette femme était bien triste, bien faible, seule face au monde. Elle avait du vivre des choses terribles, des choses qui l’avaient durablement marqué, des choses qui, en grande partie, expliquaient son comportement actuel.
Supergirl ne pouvait pas la laisser là, seule, à s’occuper de sa fille. Un sourire compatissant vint éclairer le visage de la jeune Kryptonienne, qui se rapprocha alors de l’intéressée, et posa une main sur sa joue. Elle la caressa légèrement, leurs regards venant à se croiser. Les deux femmes étaient maintenant terriblement proches, leur poitrine semblant se frôler, et Kara se pencha alors, embrassant Tessou sur le rebord des lèvres.
« C’est d’accord, acquiesça-t-elle. Je vais veiller sur toi, Tessou, et t’aider à chasser tes cauchemars nocturnes. »
Supergirl lui sourit alors à nouveau, et posa ses mains sur son visage, caressant chacune de ses joues, se montrant très affectueuse. Cette belle petite femme était courageuse, pleine de bravoure. Il n’y avait pas de doute sur la question, pas d’hésitations possibles. Elle méritait tout à fait le respect de Kara, et, si la Kryptonienne pouvait l’aider, c’était son devoir de le faire. Ni plus, ni moins. De plus, mais c’était un élément plus intime, elle éprouvait aussi une certaine attirance pour cette femme, une sorte d’admiration pour cette mère-courage… Une mère-courage qui, malgré la présence d’un enfant, était plutôt mignonne.
*Mais à quoi est-ce que je pense, moi ?! Kara, ressaisis-toi !!*
Comme pour essayer de ne pas instaurer un silence un peu trop pesant, Supergirl lui sourit ensuite, se détachant légèrement de Tessou.
« Il semblerait donc que je vais manger avec toi… Je peux t’aider à faire la cuisine, si tu veux. »
Supergirl en train de faire la cuisine… Ça, c’était bien quelque chose qui vous valait un article dans un tabloïd !
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Tessou comprenait bien que sa demande n'était pas banale et plutôt égoïste, quand on sait à quel point Kara était forte et résistante, il y avait surement d'autres personnes qui auraient besoin d'elle ce soir mais s'il existait d'autres personnes comme elle dans cette ville, Seikusu n'était pas si délaissé que ça. Elle avait peur d'avoir créé un malentendu bien qu'elle ait avoué qu'il n'y avait aucun message derrière cela, comme une enfant voulant dormir dans le lit de ses parents, elle avait besoin d'elle pour se sentir rassuré cette nuit. Plus de six mois qu'elle dort seule, parfois avec Kyoko mais c'était elle qui protégeait sa fille et non l'inverse. Et avec les récents événements, elle avait besoin de quelqu'un pour la protéger cette nuit, même si ce n'était que des mauvais rêves. De plus elle ne trahissait en rien la promesse qu'elle s'était fait de n'avoir qu'un seul homme dans son lit, c'était Ryota. À moins que les kryptonient ne ressemblent à s'y méprendre à des femmes, Kara n'avait rien d'un homme. Cependant, même si c'était en toute innocence que Kara déposa un baiser sur ses lèvres, vraiment du bout de ses lèvres, Tessou eut un petit mouvement de recul, plus liée à la surprise en posant ensuite ses doigts sur ses lèvres. Oh... croyait-elle vraiment que c'était un message pour désirer une relation sexuelle? Elle avait un doute à ce sujet mais au pire des cas, elle comprendrait avec un non? Elle espère...
Vu ce qu'elle a vécu entre les mains de la Duchesse, elle ne veut pas revivre un tel cauchemar entre les mains d'une femme. Bien entendu, Lucrézia était folle et toutes les lesbiennes ne sont pas comme ça mais l'idée même de se mettre à nu avec Kara... même si c'était elle, elle en avait déjà des frissons. Malgré sa rougeur sur les joues, elle tentait de chasser ses idées en remontant ses lunettes sur le nez et en lui souriant.
« Encore merci Kara. Je ne saurais jamais comment rembourser tout ce que tu fait pour moi ce soir. »
Ce petit service plus l'avoir tiré des griffes des yakuzas, la liste sera longue. Bien entendu, elle la laissera voir Kyoko autant qu'elle le voudrait mais serait-ce suffisant pour rembourser une telle chose? Pas pour Tessou en tout cas. La super héroïne se proposait de l'aider à faire la cuisine mais elle n'avait pas grand-chose à faire, surement à faire réchauffer ce que sa petite sœur à préparé.
« Ca iras pour la cuisine, je vais le faire seule. J'aimerais pas te déranger plus que ça non plus. Cela dit si tu insistes, tu peux mettre les assiettes au moins. »
Elle lui indiqua où trouver assiette, couteaux, fourchette et ainsi de suite dans les placards avant de regarder ce qu'elles auront à manger ce soir? Du curry et du riz fait maison. C'est dommage que sa sœur ai mangée ça seule. Kyoko est trop jeune pour manger une telle chose après tout. Au moins ce qu'elle a laissé sera assez pour deux à condition que Kara ne mange pas comme quatre personnes à la fois. Une fois le plat réchauffé, elle rejoignit Kara en installant le tout, servant d'abord son invitée avant de se servir puis elle entama la discutsson une fois lui avoir souhaité un bon appétit.
« Cela fait longtemps que tu aides les gens à Seikusu? Je ne t'ai jamais vu personnellement avant ce soir mais j'ai déjà entendu mes collègues parler de personnes volantes, d'autres capables de se transformer ou même tirer des lasers avec leur bras ou même leurs yeux. Ça semble si étrange dit comme ça mais quand on sait que c'est vrai... ça reste incroyable. Tu n'es quand même pas la source de toutes ses rumeurs? »
Lâcha-t-elle avec un faux rire inquiet. Autant elle se doutait que la personne volante était surement Kara mais si elle était la seule dans cette ville et que toutes les rumeurs sont vrais... elle a plus d'un jeu dans sa manche la jeune femme! Elle aurait bien demander si sa planète était belle mais elle avait peur d'aborder un sujet sensible.
« En tout cas, tu es bien jeune pour faire une telle chose. Je suis sûr que tu es plus jeune que moi et tu mises ta vie de façon bien plus dangereuse que moi sur le terrain. »
Cela dit, Kara était plus âgée que Tessou mais la jeune femme ne faisait vraiment pas son âge aussi.
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Elle allait donc passer la nuit avec une femme seule, une policière qui avait un bébé... Soit. Kara avait le très net sentiment que tout ça risquait de dégénérer, mais... Et bien, même les Kryptoniens avaient le droit à un peu de repos. Les tables à manger japonaises étaient très proches du sol, ce qui faisait qu’on se retrouvait presque allongée. Il fallait manger en repliant les genoux, et en ayant ainsi le dos droit. C’était perturbant au début, et c’était pour ça qu’il existait de plus en plus de logis, au Japon, où on pouvait avoir des tables de manger à l’occidental. Ce simple détail, une table à manger, illustrait tout à fait les différences entre deux civilisations. En un sens, Kara trouvait cette diversité fascinante, car elle n’existait pas à ce point sur la défunte Krypton. Ayant été technologiquement bien plus en avance que les Terriens, la civilisation s’était uniformisée sur un seul standard. Ici, chaque continent avait sa propre culture, et on trouvait des divergences un peu partout. C’était fascinant, tout simplement !
Les deux femmes commencèrent donc à manger. Kara manipulait plutôt bien les baguettes, mais constata rapidement que Tessou mangeait à l’occidentale, avec des couteaux et des fourchettes. Elle n’allait pas s’en plaindre, et suivit le mouvement, mangeant le curry et le riz, laissant Tessou lui poser ses questions. Évidemment, la policière était curieuse. Ce n’est pas tous les jours qu’on invitait Supergirl à sa table ! Difficile de se dire qu’on essayait juste d’être une personne comme les autres après ça, que tout ce qu’on voulait, c’était s’intégrer, et qu’on ne vous prenne pas pour une idole. Supergirl voulait être un symbole, mais elle voulait aussi que Kara soit simplement une lycéenne.
« Je viens de loin... Et je suis là depuis quelques semaines, maintenant. Je me suis intégrée auprès des autres super-héros, et ça se passe très bien. On est pas si différents que vous... Si ce n’est pour l’uniforme, et... Euh.. Nos pouvoirs. »
Supergirl était curieusement assez gênée. Elle voulait éviter de dire à Tessou qu’elle venait d’une autre dimension, et qu’elle avait été envoyée par son cousin, un tyran mégalomane, pour voir ô combien il était indispensable que les super-héros prennent le pouvoir. Plus Kara voyait ce monde, et plus elle avait le sentiment que son cousin se trompait. Néanmoins, elle ne pouvait pas le dire comme ça à Tessou.
« Et je ne tire pas des lasers à travers mes bras, nope... Seulement avec mes yeux » lâcha-t-elle dans un sourire amusé, presque complice.
C’était difficile à croire, et elle se doutait bien que Tessou n’y croirait pas, sur le coup, mais c’était pourtant vrai.
« J’ai 46 ans, dit-elle alors. Les Kryptoniens vieillissent plus longtemps que les Terriens, et nous conservons une forme de jeune adulte pendant plus longtemps que vous... »
Ou alors, ça venait du fait que les rayonnements solaires avaient modifié son métabolisme... Difficile à dire, Kara ne pouvait que les supposer, et, en tout cas, elle continuait à manger. Elle brûlait d’envie de poser des questions concernant le père de Kyoko, ou de savoir pourquoi Tessou avait besoin de quelqu’un pour dormir à côté d’elle. Cette femme avait du vivre bien des choses horribles, et, pourtant, même sans pouvoirs, même sans facultés paranormales, elle continuait à se battre, à s’accrocher à la vie. C’était impressionnant, et Kara était logiquement impressionnée, presque admirative.
Kara continuait à manger, racontant surtout ses exploits, ses combats... Elle lui parla de la fois où elle avait débarqué dans un immeuble en feu suite à une explosion de gaz, sauvant une famille, ou encore de cet accident de voiture sur un viaduc, où elle avait retenu une voiture en train de tomber. Kara en parlait en toute humilité, sans chercher à se la raconter.
« Je me contente de faire de mon mieux... Je pense que, quand on a des pouvoirs comme les miens, il faut les mettre au service de la communauté. »
Le repas était en train de se terminer, et une petite idée trottait dans la tête de Kara, qui finit par se mordiller les lèvres, pour se mettre à poser une question :
« Est-ce que... Hum... Je sais que c’est une demande un peu particulière, mais... Est-ce que tu pourrais mettre ton uniforme ? »
Elle avait demandé ça en baissant de ton, presque comme si elle en avait honte... Mais, pour le coup, elle avait envie de voir à quoi ressemblait Tessou dans son uniforme.
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Le repas se passait plutôt bien Tessou n'avait pas à se plaindre de son invité, elle était ici comme chez elle, presque. Après lui avoir sauvé la vie, l'invité à manger était clairement la moindre des choses. Oui, cela venait du fait aussi qu'elle lui avait surtout demandé à rester dormir mais elle avait tant à faire pour lui rendre la pareille. Tessou restait très étonné de tout ce qu'elle entendait, c'est vrai que ce n'était pas une femme comme les autres qu'elle avait à sa table. Ses pouvoirs étaient grandioses, son âge, incroyable! Enfin, n'importe qui sur Terre peut atteindre cet âge mais en paraissant si jeune? Elle en connaît plus d'une qui serait prête à tout pour obtenir un tel visage à cet âge-là. Dire qu'elle la prenait pour une femme de son âge, au pire, à peine plus ou moins âgée qu'elle! C'est dingue quand même. Au moins, elle ne semblait pas se prendre la tête pour ses exploits, elle était loin de prendre un air hautain et s'en vanter. C'est bien, ça change de cette image mégalomane que pourraient avoir certaines personnes. Cependant, sur la fin du repas, sa demande était vraiment bizarre. Tessou était surprise d'entendre une telle demande. Non pas qu'elle s'imaginait des choses mais... à quoi bon désirer la voir dans sa tenue? Surtout qu'elle l'avait retiré il n'y a pas si longtemps. À moins qu'elle ne parlait de sa tenue de bureau, ce qui est très classique, elle avait un pantalon noir, une chemise à manches courtes bleu ciel vu la saison avec une cravate.
« Eh bien oui... si tu veux. »
Tessou ne voyait vraiment pas en quoi c'était important mais bon, elle lui avait sauvé la vie. Elle se releva en remettant son uniforme (http://img2.wikia.nocookie.net/__cb20120818051807/to-aru-majutsu-no-index/images/e/e1/Toaru_Kagaku_no_Railgun_E12_17m_51s.jpg), sa veste sur le dos, elle plaça les protections en plus comme les protections aux genoux et coudes, son gilet par balle aussi avant d'observer si elle n'avait rien oublié mais oui, elle semblait avoir tout mis, des gants aussi, oui, tout était là. En dehors de son arme de service mais elle ne préférait pas le mettre sur elle, c'était qu'une démonstration, pas un défilé non plus. Ne sachant pas trop quoi dire, elle évita de regarder Kara dans les yeux, louchant plutôt sur le couloir.
« J'ai aussi ma tenue lorsque aucune mission n'est prévue. Elle se trouve dans ma chambre... »
Bien sur, pas question de faire du bruit par-là, sa chambre était juste à côté de celle de Kyoko et rien ni personne ne doit déranger son sommeil. N'étant pas trop à l'aise bien que rien ne soit dérangeant, elle tenta de faire un brin d'humour.
« Je sais, ce n'est pas aussi original que ta tenue où celle de tes amis je suppose mais on fait comme ont peu. »
D'ailleurs, c'était un tissu normal ou bien renforcer par un quelconque pouvoir ou alors c'était avec un tissu venu d'ailleurs ou dans une drôle de matière? Bien qu'elle n'avait jamais entendu parler d'Iron Girl, la Chatte Noire, Sentinel Prime, Miss Marvel ou autres héros du coin, elle se doutait bien que Kara n'était pas la seule à avoir un costume spécial qui la rend déjà particulière physiquement mais aussi plus résistante... Enfin, tout dépend du héros aussi... Tessou venait à se gratter la joue avec l'index en observant Kara avant de finalement lui poser la question.
« Hum... pourquoi tu voulais que je porte ma tenue? Tu ne veux quand même pas essayer ta force pour voir si elle est vraiment efficace? »
Elle était efficace contre la plupart des balles et des armes normales, pas des superpouvoirs qu'on certaines personnes à Seikusu et dans le monde. Mais en parlant de tenue, elle avait soudainement pensé à une chose et ce n'était pas tant qu'elle était gênée mais elle se demandait pour Kara surtout...
« Au fait, tu vas dormir avec ta tenue ou bien tu souhaites que je te prête quelque chose? Je n'ai pas vraiment de pyjama mais je dois bien avoir un tee-shirt à te prêter ainsi qu'un shorty? Voir même un petit short? »
Pour Tessou, d'ordinaire c'était tee-shirt et culotte mais étant donné qu'elle auras une invitée dans son lit, autant s'habiller un peu plus. C'est sûr que dormir avec une femme, ça sera une première, même avec quelqu'un d'adulte. En dehors de Kyoko, personne n'avait partagé son lit depuis la mort de Ryota et la naissance de leur fille.
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La demande de Kara pouvait effectivement surprendre... Presque autant que celle de Tessou de dormir avec elle, en fait. Kara voulait la voir dans son uniforme, et Tessou obtempéra, en mettant la totale. Elle ne se contenta pas d’enfiler juste son bel uniforme bleu qui lui allait comme un gant, mais aussi son gilet pare-balles, et ses protections. En quelques minutes, elle se retrouva ainsi prête pour partir en siège, avec une armure qui semblait plus grosse qu’elle. Tessou n’était pas bien grande, et Supergirl se demandait vraiment comment elle avait fait pour disposer d’un tel équipement. Si elle était équipée ainsi, c’est qu’elle devait travailler auprès des commandos et des troupes d’intervention... Mais, vu son physique, Kara avait du mal à l’imaginer comme ça. Néanmoins, elle ne dit rien, un sourire sur les lèvres. Si Tessou ne savait pas trop pourquoi Supergirl avait voulu qu’elle enfile son combinaison, la Kryptonienne, elle, le savait.
*La manière dont il moule ton cul est superbe, Tessou, mais je ne peux pas te le dire comme ça...*
La policière risquait de s’en offusquer. Quoique... C’était Tessou qui s’était rapprochée d’elle, et qui lui avait fait suffisamment d’avances pour affoler n’importe quel détecteur. Bien qu’elle ne soit que Kryptonienne, Kara commençait, à force, par en savoir plus sur les humains, et sur leur rituel. La dimension d’où elle venait, sur ce point, n’était pas bien différente de celle-ci. La super-héroïne était avec cette policière, et elle écoutait cette dernière lui poser des questions, avant d’enchaîner sur les vêtements qu’elle mettrait pour dormir. Kara, qui n’y avait pas encore songé, s’humecta les lèvres en réfléchissant.
Il était évident qu’elle n’allait pas dormir avec sa combinaison. Chez elle, elle avait l’habitude de dormir nue, ou en nuisette. Kara eut alors une idée, et lui sourit, en se rapprochant d’elle. Elle lui attrapa alors les mains, comme pour la tirer de ses pensées.
« J’irais chercher chez moi un vêtement de nuit, ne t’en fais pas. »
Elle l’embrassa alors sur la joue.
« En tout cas, c’est adorable. Et, pour ta tenue.. »
Elle réfléchit rapidement, avant de lui répondre :
« Comme je suis en uniforme, je me disais que ce serait sans doute plus logique que tu aies également... Ton uniforme. C’est tout. Mais je pense que tu en as un peu trop sur le corps... »
Supergirl agit avec ses mains, et retira le gilet pare-balles de la femme, ainsi que ses protections, la laissant juste avec son uniforme bleu. Avec un sourire sur les lèvres, Kara lui caressa les épaules, résistant à l’envie de l’embrasser. Au lieu de ça, elle la serra contre elle, optant pour un autre câlin. Peut-être bien que, en définitive, elle ne s’en sortait pas si bien que ça avec les codes des Terriens.
Sa nuisette était une tenue spéciale (http://fc02.deviantart.net/fs71/f/2014/024/8/3/new_52__by_squirrelshaver-d73iy8q.jpg), qu’elle avait acheté un jour dans son ancien univers, en trouvant l’idée amusante. Elle ne pensait pas vraiment que l’idée de base de cette tenue était de servir comme pyjama, mais c’était comme ça que Supergirl l’utilisait... Sans les deux oreilles de lapins et la robe rouge. En réalité, dans son monde, son cousin avait réussi à tout contrôler, et disposait d’une fortune colossale. Il avait notamment instauré des casinos, et, avant que ces derniers ne soient fermés, les hôtesses avaient parfois des cosplays sexy de Superman... Dont cette nuisette.
« Je te remercie sincèrement pour ton hospitalité, Tessou. Je veillerai sur toi. »
Et hop ! Nouveau baiser sur l’autre joue, peu plus proche de ses lèvres. Kara s’écarta alors d’elle, un sourire sur les lèvres. Tessou semblait si fragile, avec son corps frêle, avec Kyoko dont il fallait qu’elle s’occupe... Et, en même temps, elle était aussi très forte. Une force de caractère suffisamment solide pour continuer à mener des opérations policières difficiles tout en ayant un bébé à s’occuper. Kara était admirative.
Et c’était bien pour ça qu’elle était un peu nerveuse à l’idée de dormir avec cette femme.
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Pour Tessou, cette demande était un mystère mais au moins, Kara avait de quoi se changer et dormir et puis bon, le temps d'aller chez elle, ce sera rapide. Elle habite sur Terre quand même? Peu importe, la jeune femme venait à sourire en tout cas face à l'approche mais surtout au baiser, même sur la joue, de la super-héroïne. Si c'était juste pour qu'elles soient dans leur tenue de travail, elle aurait pu l'indiquer, elle aurait compris. En tout cas, une chose était sûr, le câlin qu'elle lui offrit était réconfortant si bien que la jeune femme se laissait faire, rendant cette étreinte. Cela lui faisait du bien... Juste avant son départ, elle la remercia, promettant de veiller sur elle, au moins pour cette nuit.
« C'est la moindre des choses que je puisse faire... »
Elle lui avait sauvé la vie quand même et même sans sa demande, Kara aurait pu le lui demander qu'elle aurait dit oui sans hésiter une seule seconde.
« Je vais t'indiquer où se trouve la douche avant de partir. Au moins à ton retour, tu pourras y faire un saut avant de te changer. »
Elle se doutait bien que la jeune femme n'allait pas voler à toute vitesse en pyjama. Elle lui montra la pièce qui se trouvait à l'opposé des chambres donc pas de risque de réveiller Kyoko. Elle n'avait pas le sommeil lourd mais elle ne s'était jamais réveillé quand Tessou prenait sa douche. Tant que Kara ne pousse pas la chansonnette, ça devrait aller. Elle laissait une fenêtre entrouverte pour elle, pas de risque qu'elle dérange. De plus, elle habitait assez haut donc pas de risque de voleur non plus. À moins d'un super-voleur qui sache voler bien sûr. Tessou allait donc prendre sa douche, se lavant, elle repensait à tout cela, sa mission, sa demande. Pour elle, c'était simple, Kara lui a sauvé la vie et elle avait besoin d'aide pour la nuit. Après sa rencontre avec la Duchesse, elle aurait aimé un peu de compagnie la nuit pour passer cette épreuve, en tout bien, tout honneur. Maintenant prête à passer la nuit, Tessou laissait ses cheveux détacher en portant un simple maillot gris, un peu large pour elle mais il appartenait à Ryota. Avec un petit short bleu ciel qui s'arrêtait près de la limite de ses cuisses. Une sorte de culotte en plus large.
Tessou jeta un œil sur Kyoko qui dormait tranquillement, loin des tracas de sa mère puis elle allait dans sa chambre, commençant à taper le rapport à rendre sur son ordinateur portable. Elle n'oublia aucun détail, la maltraitance, la traitrise, les menaces et surtout l'intervention de Kara. Avait-elle le droit de parler d'elle? Surement vu que ses supérieures n'ont rien dit, ils doivent la connaître, au moins de réputation. Le fait de repenser à ce qu'elle serait devenue sans son aide lui filait la chair de poule! Mais bon, elle avait pratiquement fini son rapport quand elle remarqua le retour de l'héroïne dans une tenue... particulière qui étonna Tessou.
« Ouah.... C'est original au moins... ça te va bien. »
Dit-elle en rougissant un peu. Elle ne voulait pas se montrer grossière, c'était peut-être un pyjama classique sur sa planète? Tessou était ouverte d'esprit mais si c'était juste pour dormir, ça ira... Encore ce S sur la poitrine, c'est une marque pour son nom ou bien elle doit voir cela comme une étiquette que l'on colle sur les vêtements des enfants pour les différencier? Tessou sauvegarda son rapport avant de fermer son pc portable. Elle rejoignait son lit, invitant sans mal la jeune femme. Si elle serait arrivée comme ça, sa sœur se serait poser de drôle de question! Entrant à peine sous les draps, Tessou ne s'y allongeait pas, posant ses lunettes sur sa table de nuit en observant Kara avant de lui demander un service.
« Je peux... je peux me coller contre toi et... me prendre dans tes bras? »
La demande était de plus en plus étrange, presque une invitation en bafouillant, elle en avait conscience actuellement mais elle avait tant besoin de réconfort, d'une présence. Elle se rapprocha doucement en se blottissant contre elle, posant sa tête dans le creux de son cou. Elle ferma les yeux et resta silencieuse quelques secondes, une minute presque. Elle ne posa pas de question mais elle commençait à gémir, à pleurer sur son épaule. Kara pensait avoir affaire à une femme forte mais même les plus durs craquent parfois. Cela fait presque un an qu'en dehors de Kyoko, personne ne dors avec elle dans ce lit, un an qu'elle se sent seule la nuit. La journée, il y a son travail, sa famille, elle arrive à surmonter ça mais le soir elle doit affronter l'absence de son homme, du père de leur fille. La rencontre avec la Duchesse avait laissé des marques sur son corps, des marques sur son esprit et avec ce qu'elle a failli vivre ce soir, elle avait craqué. Elle resta silencieuse dans son malheur mais elle continuait de verser ses larmes sur l'épaule de Kara. Elle avait replié ses bras contre elle, elle avait trop subi ses derniers temps. Elle avait besoin de verser quelques larmes. Quelqu'un pour l'écouter, pour la réconforter dans la nuit, d'une présence bienveillante.
« Pardon Kara... pardon... »
Elle ne voulait pas lui faire subir ça, se servir d'elle comme d'un mouchoir mais elle avait besoin de pleurer un bon coup...
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Et c’est ainsi que Kara, légèrement nerveuse, se retrouva dans un lit autre que le sien, avec une femme qu’elle ne connaissait que depuis quelques heures, et qu’elle avait arraché des griffes de la mort. Elle était tendue, ce qui, en un sens, était comique, quand on savait de quoi elle était capable.
*Ne tremble pas trop, Kara, il ne faudrait pas que tu lui broies les os par mégarde...* se disait-elle devant sa glace.
Sa nuisette était osée, serrée et moulante. Elle avait toujours sa cape, afin de se dissimuler pendant le trajet. Kara soupira à nouveau, puis s’élança dans les airs. En chemin, elle arrêta au passage une voiture qui roulait de manière dangereuse sur l’autoroute urbaine. Un conducteur ivre, qui écrasait le champignon. Elle arrêta la voiture en soufflant dessus, volant à même vitesse que les pneus, ce qui eut pour effet de progressivement la ralentir, jusqu’à ce qu’elle puisse l’arrêter sans la broyer. Le conducteur vit devant lui une femme en nuisette, avec un « S », et cligna des yeux, médusé. Supergirl s’envola ensuite, rapidement, et rejoignit l’appartement de Tessou.
Voilà comment elle se retrouva dans un tendre lit deux places, confortable et chaud, avec Tessou à côté d’elle. Elle avait opté pour un pyjama classique, mais qui dévoilait ses belles jambes musclées. Kara, elle, abandonna sa fameuse cape rouge en entrant dans la chambre, et se glissa ensuite dans le lit, trouvant la situation... Très incongrue. Elle connaissait bien les Terriens, mais ça... Ça, c’était un peu trop pour de simples personnes ne se connaissant que depuis quelques heures. Si elle avait été un peu plus paranoïaque, elle aurait suspecté un piège. Là, elle sentait juste son cœur en train de remuer agréablement dans sa poitrine, la faisant soupirer.
Tessou se blottit alors contre elle, demandant le droit de lui faire un câlin. Surprise, Supergirl cligna des yeux, et entendit alors très distinctement Tessou se mettre à... À pleurer. Délicatement, elle se mit à verser des larmes, et Kara, surprise, ne sachant plus vraiment où se mettre, caressa délicatement les cheveux de cette dernière, comme pour tenter de la rassurer. La jeune Kryptonienne ne comprenait pas trop ce qui se passait avec elle, si ce n’est que Tessou avait une grosse émotion en stock. Elle pleurait contre son épaule, et Kara finit par relever sa main, caressant délicatement la joue de la policière.
« Tu n’as pas à t’excuser, Tessou... Je comprends ton émotion... Et puis, c’est mon rôle de soutenir les humains. Je suis là pour ça, c’est ma mission. »
Elle l’embrassa sur le front, et poussa lentement Tessou, la couchant sur le dos. Kara se dressa au-dessus d’elle, son regard croisant le sien. Elle se mordilla les lèvres, et, sans prévenir, l’embrassa sur les lèvres, tendrement, une main posée sur son épaule. Leurs poitrines se frôlèrent, et Kara prolongea le baiser pendant quelques secondes, avant de le rompre. Son nez frôla celui de Tessou.
« Je vais t’aider à te détendre, Tessou... » lâcha Kara à voix basse.
Elle espérait juste ne pas s’être trompée sur les intentions de la policière, et sur ce que cette dernière voulait.
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Oui, c'était un moment de faiblesse pour Tessou mais après avoir tant enduré, elle avait bien le droit de craqué, de libérer ses émotions aussi. Ça lui était arrivée de pleurer seule dans son lit mais c'était différent avec quelqu'un dedans mais ça avait quelque chose de rassurant au moins. Elle pleurait sur son épaule, tenant de retenir ses pleurs, les caresses dans ses cheveux lui faisaient du bien au moins, ce n'était rien et pourtant, depuis combien de temps on ne lui avait pas fait ça? Des câlins, ça lui était arrivée avec ses parents, sa sœur, ses beaux-parents mais une personne extérieure à la famille? Jamais... Kara l'embrassa sur le front avant lui imposer de se mettre sur le dos, elle la vit au-dessus d'elle alors qu'elle continuait de verser ses larmes en retenant ses sanglots comme elle pouvait. Elle se rapprocha pour finalement l'embrasser vraiment, sur les lèvres, sa langue passa dans celle de Tessou qui, malgré les larmes qui continuaient de couler, ferma les paupières en partageant timidement ce baiser. Ses mains jointe sur son ventre, elle ne savait plus tellement quoi dire ou faire? La repousser? Après tout, elle n'était pas lesbienne, elle ne l'avait pas invité dans son lit pour cela. Le baiser se rompait et Tessou ouvrit à nouveau ses yeux rougis par le chagrin, ses joues humides et ses lèvres tremblotaient mais moins qu'avant le baiser, c'est sûr. L'aider à se détendre? Elle avait un peu peur... Certes, elle avait naturellement compris en un baiser qu'elle n'aurait rien à voir avec la Duchesse, que toutes les lesbiennes ne sont pas si violentes au lit mais, elle n'était pas entièrement rassurée.
« Kara... »
Bien qu'elle n'arrivait pas à aller plus loin, ce simple nom était comme pour lui demander de patienter alors que son regard n'arrivait pas à fixer le sien plus de trois secondes avant de regarder ailleurs. Elle avait confiance en elle, elle voudrait bien tenter l'expérience entre les mains d'une femme gentille... Elle voyait que cette solution pour ne pas tromper Ryota. Elle lui a promis qu'elle n'aura qu'un seul homme dans sa vie et à moins d'une grosse erreur, Kara était une femme. Puis même dans l'au-delà, il se sentirait moins trahi de savoir Tessou dans les bras d'une femme, une nuit où elle a failli mourir plutôt que dans les bras d'un homme. Pourrait-elle aller jusqu'au bout avec elle ou bien ses souvenirs de la Duchesse referont surface? C'était jouer à pile ou face ici... elle ne voulait pas dire ce qu'elle avait subi il y a quelques semaines, elle ne voulait pas qu'elle aille la venger ou parler de ce genre de choses, ça briserait l'ambiance et elle en avait marre des regards pleins de pitié depuis cette mission. Tout le monde la regardait avec ce regard, muet comme une tombe devant elle, murmurant des choses dans son dos. Rien de méchant surement mais elle n'aimait pas cela... Elle pourrait bien risquer de mentir avec Kara, au moins pour le moment, ça passerait peut-être... Tessou remonta ses bras vers sa poitrine, comme si elle cherchait à se cacher comme si elle était déjà nue alors alors que ce n'était pas du tout le cas.
« Soit... Soit douce s'il te plaît... » Elle releva les yeux vers elle un instant pour glisser quelques mots. « C'est ma première fois. »
Sa vraie première fois avec une femme a été un viol, elle n'avait pas envie de le dire, ça gâcherait tout. Elle avait un petit sourire timide aux coins des lèvres mais c'est vrai, cela ne la gênait pas tant que ça. Ce serait une « première » pour elle. Elle avait surtout peur que Kara voit où sentent les quelques cicatrices que Lucrezia avait laissé sur elle, notamment sur sa poitrine, près de son intimité, son ventre. Un peu partout sur son corps à vrai dire. Certaines plus profondes et visibles que d'autres. Elle en avait sur les cuisses mais Kara n'y avait pas fait attention. En soi, sentir une petite cicatrice ne devrait pas lui faire poser de questions, qui n'en a pas après tout? Mais si elle parcourait ses mains sous son tee-shirt et qu'elle commence à toutes les sentir... elle risque de s'en poser des questions. Tessou continuait de doucement sourire, malgré qu'elle avait les larmes aux yeux, ses larmes avaient cessé au moins... Il fallait qu'elle le fasse pour savoir que la Duchesse n'était pas comme toutes les autres lesbiennes sur terre. Elle n'avait rien contre ceux et celles qui aimaient les personnes du même sexe mais disons que cette expérience où elle avait frôlé la mort aussi, lui avait marqué l'esprit. De plus... Elle avait été tellement... loin... Elle n'attendait plus que Kara pour passer un peu de crème sur ses douloureux souvenirs.
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Kara le sentit instinctivement... Comme une sorte de profonde résistance, de refus instinctif face à ce baiser. Tessou y répondit, mais.. Kara avait beau être naïve et ne pas connaître grand-chose des Terriens, elle avait senti cette fracture, cette opposition. Il était arrivé quelque chose à cette femme, car elle semblait maintenant être sur le point de pleurer. Un peu surprise, Kara se recula légèrement, tout en restant allongée sur elle. Tessou tremblait sur place, ses yeux fuyant le regard de Supergirl, cherchant une accroche, un mur derrière lequel s’abriter. Supergirl n’osait pas parler, muette, mais elle comprit qu’il lui était arrivé quelque chose... Et, vu son trouble, ce n’était pas lié à feu son mari. Autrement, elle l’aurait dit rapidement, et elle ne serait pas ruée contre elle en quémandant des câlins. Son comportement était paradoxal. D’un côté, elle chauffait Kara pour qu’elles fassent l’amour, et, d’un autre, elle dressait elle-même des barrières. Ce n’était pas qu’une chose strictement liée à la nature féminine, cette femme avait subi d’autres choses.
Tandis qu’elle se tortillait sur le lit, et finissait par lui mentir en lui disant que c’était sa « (i]première fois[/i] », Kara commença à percevoir les cicatrices. Ses mains se posèrent en effet sur les hanches de la femme, et, en les remontant, son hypersensibilité fit qu’elle les sentit. Elles étaient petites, mais nombreuses, et un frisson la traversa.
*Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ?!*
Kara avait face à elle un choix : continuer à faire l’amour à cette délicieuse femme, ce qui la tentait encore, ou comprendre ce qu’elle avait subi, et l’aider. L’opposition classique et traditionnelle entre le « ça » et le « sur-moi » des psychanalystes. Elle se pinça les lèvres, et, quand Tessou croisa les mains sur sa poitrine, Kara se releva rapidement. Le duel dans sa tête avait été très court. Si elle continuait à lui faire l’amour, elle la forcerait. Le consentement de Tessou ne serait pas sincère, ni totalement honnête, et Kara en aurait mauvaise conscience. Elle sentit néanmoins, dans sa tête, une petite voix venir la sermonner :
*Tu es folle et idiote ! C’est ce qu’elle souhaite ! Se détendre en faisant l’amour avec Supergirl ! Merde, Kara, grandis un peu !*
Cette voix était cependant très faible, et Kara se contenta d’un léger sourire compréhensif, en caressant la joue de Tessou.
« Non... Ce n’est pas ça, Tessou. J’ai beau venir de Krypton, je sais reconnaître un blocage quand j’en vois un. »
Elle lui sourit à nouveau. En se relevant, elle s’était mise à califourchon sur la femme. Si elle se sentait déçue, Supergirl arrivait à bien le masquer. En fait, dès le début, elle avait senti que quelque chose n’allait pas chez cette policière, qu’elle avait du souffrir et connaître quelque chose de terrible. Le simple fait de l’inviter à manger chez elle était surprenant, et le reste de la soirée avait été en conséquence, jusqu’à cette invitation à dormir dans son lit, et à se blottir contre elle. Maintenant, tout devenait extraordinairement limpide, et Kara ne pouvait que se maudire pour sa lenteur d’esprit à comprendre quelque chose qui, au demeurant, était pourtant très facile à réaliser.
Kara lui sourit donc, et attrapa chacune des mains de Tessou.
« Tu m’as fait venir ici pour que je te protège, Tessou. Contre quoi, je l’ignore, mais je vois bien que tu n’as pas envie de... Enfin... Que tu n’as pas envie de le faire, quoi. C’est un choix que je respecte, ne t’en fais pas, mais je ne peux pas insister... J’aurais le sentiment de te forcer, et ce ne serait pas bien. »
Elle hocha lentement la tête, et relâcha les mains de Tessou, lui souriant à nouveau.
« Tu peux m’en parler, si tu veux... Crois-moi, s’il y a bien une femme d’endurer quoi que ce soit sur cette planète, c’est bien moi. J’ai connu la mort de toute ma planète, et j’ai été torturée à bien des reprises... Aussi bien physiquement que mentalement. On m’a forcé à combattre à mort mes propres amis, alors... Je peux aussi bien être ta protectrice que ton amie et ta confidente, Tessou. »
Elle ne la forçait cependant à rien. Kara sentait juste que Tessou avait besoin d’aide, et Kara voulait juste lui dire qu’on pouvait tout lui dire.
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Tessou était prête à faire abstraction à cela, à se dire que malgré sa peur et son peu d'expérience, Kara était différente et qu'elle lui ouvrira les yeux. La Duchesse et Kara sont totalement opposées après tout et sur tous les points. Leur seul point commun est celui d'être des femmes majeures, en dehors de ça, une faisait le bien, l'autre le mal, une était souriante, l'autre menaçante et la liste est encore longue. Elle aurait aimé fermer les yeux et se laisser entrainer, peut-être bercer par tout cela mais Kara n'était pas idiote et voyait bien qu'il y avait un problème. Un problème? Non, Tessou avait des tas de problèmes, de véritables problèmes qu'elle n'osait pas aborder, parler à ses proches ou même un professionnel. Pourtant entre la perte de Ryota et la rencontre avec Lucrezia, elle aurait pu commencer à en parler mais à quoi bon. Cela changera sa vie? Elle en doute sincèrement. Plus de la mauvaise volonté qu'autre chose, des gens trouvaient les psychologues extraordinaires, elle, elle restait sceptique quand même. Elle n'avait pas envie de se droguer aux médicaments après tout. Cela dit, tout ses problèmes ne concerne pas Kara et le problème lié à « ce » problème, c'était la faute à la Duchesse, évidemment.
Tessou fuyait toujours le regard de Kara mais au final... à quoi bon fuir. Tôt ou tard, elle devra faire face à ses problèmes. De plus, elle ne faisait que tenter de l'aider et même si elle n'avait pas la solution à tous ses problèmes, en avoir un ou deux en moins sur ses épaules n'était pas trop demandé. Elle prenait son temps, affrontant un peu plus régulièrement le regard de Kara, hésitant toujours à annoncer la chose, gardant ses bras autour d'elle. Kara n'allait pas la juger avec ses yeux mais elle savait que cela n'allait pas la laisser indifférente pour autant. Plus d'une fois elle avait commencé avec des « je... » ou « en fait... » sans continuer pour autant mais voilà, quand faut y aller, faut y aller. Elle respira et inspira un grand coup avant de parler, sans pour autant regarder son amie pour le moment. Faire les deux à la fois semblait être de trop.
« Il y a un peu plus d'un mois... j'ai repris mon travail avec une légère... mutation... Je n'ai pas été réellement rétrograder mais mes camarades comme la direction pensait qu'entre la naissance de Kyoko et la perte de Ryota, il valait mieux pour moi reprendre le travail doucement. C'est pour ça que plutôt que les forces spéciales, je me retrouve simplement comme agent de police. »
Cela expliquait pourquoi un simple agent avait une telle combinaison avec autant de protection, là où un agent de police avait simplement un gilet par balle par exemple. Elle continuait de fuir le regard de Kara mais avouer cela n'était rien, ce n'était pas vraiment un problème, elle était même plutôt pour cette méthode afin de doucement ce remettre dans le bain sans avoir vraiment une grosse mission sur les bras mais en continuant de rendre Seikusu plus sûr quand même.
« Puis... il y a eu cette mission... Une véritable affaire pour stopper une criminelle connût par son nom de code, la Duchesse, de son véritable nom, Lucrézia H. Nietzsche... Notre équipe avait réussi à identifier un des endroits où elle traînait souvent... On formait plusieurs duos dans un entrepôt désaffecté, on était sûr de la coincer, on était prudents et... et... Elle a quand même réussi à décapiter mon collègue sous mes yeux puis... »
Le plus dur était sur le point d'arriver mais revoir ce geyser de sang et cette tête qui roulait à ses pieds, c'était déjà un souvenir horrible de cette nuit horrible. Tessou tremblait vraiment rien que d'y repense, elle dût faire une pause pour retenir ses larmes mais aussi se calmer. Le plus dur restait à venir mais elle allait attendre un peu...
« Quand je me suis réveillé... elle.. a commencé avec son scalpel a... » la suite était facile à deviner malgré la pause dans ses mots. « Et après... elle m'a violée et à cause de la drogue je... j'avais envie, une part de moi-même adorait même ça! J'étais violée, j-je-je-je-je... j'ai détruit ma promesse et j'adorais ça! »
Tessou se bouchait la bouche avec sa main, elle ne voulait pas que ses pleurs ne réveillent Kyoko en plus de cela. De même qu'elle ne rentrait pas dans les détails mais elle disait violer et avoir été blessé par le scalpel mais son corps en gardait de nombreuses marques, comme son esprit. Le scalpel pour le corps, le viol pour le mental. Car Tessou avait été plus que violé, il y avait aussi eu ce que les gens nomment le fist, Lucrezia avait rentré sa main en elle, sous la pression, Tessou avait même uriné sur elle. Non pas pour lui faire plaisir mais car le stresse ou bien sa drogue, elle ne sait plus tellement. Mais cette dingue avait adoré et même... uriner sur soi à cet âge... c'était un peu la honte. Bref, la jeune femme livrait la version soft de cette mésaventure mais trop en dire ne lui ferait pas tant de bien. Déjà qu'elle avait donné pas mal d'effort pour lui en parler, rentrer dans les détails n'était pas nécessaire. Et encore, cela n'était qu'une partie de ses problèmes.. La jeune femme n'était pas si imparable que ça, elle masquait ses pleurs avec sa main pour ne pas faire de bruit, tremblotant, elle n'était plus si forte que ce que Kara avait cru en la voyant au quotidien, elle était juste fragile... Forte parfois mais fragile en ce moment.
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Les révélations allaient venir. Tessou cachait quelque chose de gros, et, sur le coup, Supergirl pensait à une sorte de sentiment de culpabilité liée à la mort de son mari... Mais ce ne fut pas ça. Face à Kara, Tessou finit par se confier, et son histoire était horrible... Amenant cette fois-ci Kara à se sentir coupable. Elle qui s’était jurée de protéger les citoyens de Seikusu, de les défendre, et de neutraliser tous les psychopathes et les criminels de cette ville, était encore placée face à la preuve que même une super-femme comme Supergirl ne pouvait être partout. La Duchesse... Kara avait entendu parler de cette femme, oui. Le Ministère public avait fait de sa capture une priorité, surtout après qu’elle se soit mise à tuer des flics. Kara savait que la traque était maintenant terminée. Les policiers avaient réussi à la poursuivre dans son repaire, et l’avaient abattu. Son corps n’avait jamais été retrouvé, mais le commissaire avait certifié son décès. Bien des habitants restaient encore sceptiques, faute d’un corps à se mettre sous la dent. Kara aussi l’était, car elle savait que les mauvaises herbes avaient la vie dure... Et, de plus, tant que les victimes continueraient encore à souffrir de cette femme, la Duchesse serait toujours en vie.
Elle avait torturé Tessou, l’avait violé, et l’avait drogué, ce qui faisait, pire encore, que Tessou avait aimé ça. Son sentiment de culpabilité à l’égard de son défunt mari refaisait surface, et Kara comprit donc, en déglutissant légèrement, ce qui était arrivée à cette pauvre femme. Kara ne dit rien, voyant une policière en train de s’écrouler, et elle fit la chose qui lui semblait la plus humaine à faire : elle la prit dans ses bras, et la serra tendrement contre elle, en se redressant sur le lit.
« Ma pauvre... Ce que tu as vécu est terrible... »
Pendant un certain temps, Supergirl ne dit rien de plus, la serrant contre elle, lui caressant délicatement les cheveux. Si Tessou voulait pleurer, elle pouvait le faire, car il n’y avait personne pour la juger ici, personne pour la surprendre, ou pour la pointer du doigt.
« Cette femme t’avait drogué... Ce n’était pas exactement toi qui agissait... Mais je sais ce que tu ressens. Dans mon passé, j’ai été hypnotisée et droguée par une personne qui a profité de moi. J’ai fait du mal aux gens qui m’aimaient, et, même si ce n’était pas moi qui agissait, j’ai toujours senti une once de culpabilité. »
La magie avait toujours été l’une des deux grandes faiblesses des Kryptoniens, avec la kryptonite transformée. Kara avait un jour croisé la route d’un des plus redoutables ennemis de son cousin, Darkseid. Ce dernier l’avait capturé, et emmené sur sa planète infernale, une variante moderne de l’Enfer, Apokolips, où il l’avait transformé en une esclave cruelle et sanguinaire. Elle avait combattu son cousin quand il était arrivé, et il avait réussi à la sauver. Supergirl s’en souvenait encore. Ça n’avait pas été elle, et pourtant... Le contrôle de Darkseid avait été d’une efficacité terrifiante, car elle avait combattu son cousin en pensant sincèrement agir pour le mieux, alors qu’elle ne faisait qu’accomplir la volonté d’un tyran assoiffé de pouvoir.
Ce n’était cependant pas elle qui était en émoi, et elle embrassa Tessou sur le front.
« Tu as survécu, Tessou... Tu as échappé à cette folle, et, grâce à ça, Kyoko a toujours sa mère. Tu ne devrais pas te sentir coupable d’avoir survécu, et tu n’as jamais trompé ton mari. Tu as été violée, Tessou... Tu n’as rien à te reprocher, et tu es toujours là pour ta fille. Là d’où il te regarde, je suis sûre que Ryota doit être heureux de savoir qu’il y a toujours quelqu’un pour veiller sur sa progéniture, tu ne crois pas ? »
Elle essayait de la consoler, sans trop savoir si ça allait marcher. Supergirl n’était pas dupe, et elle savait que Tessou atténuait ce qu’elle avait vécu... Mais elle n’avait pas en elle cette curiosité morbide consistant à savoir en détail ce que cette pauvre femme avait vécu... Bien au contraire, même.
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Tessou avait avoué son cauchemar du moment sans pour autant trop en dire. Bien sur, ce viol avait été une épreuve en soi, cela était traumatisant mais même ce soir, ce fut une chose bien plus éprouvante qu'elle ne montrait pourtant avec ce sourire. Pendant un moment, elle avait imaginé les pires scénarios possibles, se disant que ses collègues ne pourront pas lui venir en aide à temps. L'un de ses collègues les avait trahi, le second avait été bien amoché. Et c'est dans les bras de Kara qu'elle pleurait à chaudes larmes, se remémorant ses moments avec Lucrezia, qu'elle avait eu une chance de ne pas mourir ce soir-là alors que pourtant, la mort se penchait sur elle pour bientôt l'empoter avec dans le monde des morts. La super-héroïne tentait de lui remonter le moral mais ce problème là n'était que la partie visible de l'iceberg. Durant le silence, on pouvait entendre dans la chambre que les gémissements de Tessou qui tentait de remonter la pente mais ce n'était pas une mince affaire. Tessou avait tant accumulé ses derniers mois que Kara pourrait bien passer la nuit à trouver une solution à chacun de ses problèmes. Son viol était encore quelque chose de « simple » à régler. Certes, ce n'est pas une simple chose dans sa vie et la drogue avait aidé à ce sentiment de jouissance, de plaisir lors de l'acte mais la jeune femme continuait de s'en vouloir.
Kara a aussi vécu des choses dans sa vie, des choses qu'elle regrette bien que ce n'était pas vraiment elle qui agissait. Ce n'était aussi pas une très bonne expérience mais Tessou continuait de s'en vouloir, ressentant un peu d'empathie pour elle mais elle pensait surtout à elle ce soir. C'était égoïste, oui, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Dans un sens, affronter des gens qu'on connait, jusqu'à la mort, c'était horrible mais moins que... non, c'était aussi pire qu'un viol. Admettons qu'elle ait tué ses amis, sa famille, des innocents, ça restait tout aussi horrible. À sa seconde phrase, Tessou hocha doucement de la tête, c'est sûr que Ryouta devait être heureux de voir sa « femme » - bien qu'ils ne se soient pas marié avec l'arrivée de Kyoko – et sa fille mais... comment pouvait tout lui avouer en une soirée? Tessou aurait aimé se venger en attrapant cette femme qui l'avait menacé de mort, elle et sa fille? Elle aurait aimé lui faire pire, au moins la tuer pour se venger mais aussi pour tous les innocents qu'elle a tués. Une vengeance personnelle mais aussi son métier, stopper les gens dangereux comme elle.
« J'ai peur de l'avenir... »
Cette phrase était tombée comme si on lui demandait de dire la première chose qui lui venait à l'esprit mais c'était surtout la vérité. La vérité proche comme la vérité plus éloignée, elle craignait de beaucoup de choses, surtout lié à Kyoko mais aussi au reste, comme la ville.
« De plus en plus de choses... des choses bizarres se passent en ville et... dans quel monde va grandir Kyoko? Puis... j'ai peur de la voir grandir... »
D'affronter les questions comme « il est où papa? » ou « comment on fait les bébés? »? Pas vraiment. Le plus dur était l'arrivée de son anniversaire. Car le plus beau jour de sa vie était aussi le plus triste. Elle doit être heureuse de voir sa fille grandir mais elle va forcément penser à Ryota... Inutile de dire clairement sa pensée à Kara, il n'existait pas de bonne réponse à cette question, elle ne peut pas porter un masque pour masquer la joie de voir sa fille grandir ou la tristesse de penser à Ryota. Tessou continuait de verser des larmes, plus silencieusement cette fois mais elle restait contre Kara, ayant une vue sur sa peau mais des pensées loin de faire sourire. Bien qu'elle ait vécu quelques choses qui vont laisser des marques indélébiles dans sa vie, on pouvait simplement croire que c'était une mauvaise passe pour Tessou? Pourtant, elle en a des soucis dans sa vie ses derniers temps.
« Quand? » Elle fit une pause, sa question n'avait aucun sens pour le moment, demander ça, comme ça? Mais elle reprit ensuite en restant contre la super-femme. « Quand ma vie ira-t-elle un peu mieux? »
Elle releva ses yeux rougis vers Kara, elle ne devait pas voir grand-chose avec l'obscurité mais la jeune femme l'observait quand même. Comme si elle aurait forcément la réponse avec ses super-pouvoirs. Au final, Tessou avait surement simplement besoin d'un peu de compagnie dans son lit, ne pas se sentir seule et abandonnée, une nuit?
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Kara serrait Tessou dans ses bras, en la laissant pleurer. Elle ne trouvait rien d’utile à dire, rien de bien contributif. Elle la laissait pleurer, pensant à tout ce qui lui était arrivé de nocif dans la vie. Elle finit par avouer avoir peur de l’avenir, une phrase énigmatique. Kara croisa le regard de la policière, ne disant rien, car il n’y avait rien à dire. C’était à Tessou de parler, et elle se contentait de caresser sa joue avec l’une de ses mains. Peu à peu, la policière lui expliqua qu’elle craignait pour sa sécurité, et pour celle de sa fille, maintenant qu’il n’y avait plus de père, et qu’elle se sentait faible, et incapable de la protéger elle-même. Elle avait été torturée par une cruelle femme sadique, et s’était ensuite fait capturer par des Yakuzas qui avaient manqué la tuer. On pouvait difficilement lui reprocher de manquer de confiance envers elle-même. N’importe qui serait abattue à sa place, et Tessou était en pleine crise émotionnelle. Pour le coup, la perspective de faire l’amour s’était totalement évaporée, et Kara comprenait pourquoi Tessou avait insisté pour qu’elle dorme avec elle... Elle voulait une présence protectrice, une épaule sur laquelle pleurer. Supergirl s’était trompée en pensant qu’elle voulait juste lui faire l’amour, que ce n’était qu’une question de reconnaissance. C’était en fait plus profond que ça, mais, maintenant, la Kryptonienne l’avait pleinement comprise.
*Pour elle, je dois apparaître comme une Déesse invincible, une femme dont le corps est à l’épreuve des balles et des explosions...*
Tessou continuait à pleurer, puis lui parla à nouveau, espérant savoir quand sa vie irait mieux. Leurs regards se croisaient dans la pénombre, et Kara répondit en frottant ses yeux avec son pouce, essuyant ses larmes. Elle s’approcha ensuite, et embrassa tendrement la femme sur les lèvres, puis écarta son visage, lui offrant un nouveau sourire, calme et élégant. Tessou en avait bavé, et, contrairement à Kara, elle n’avait pas de superpouvoirs. Ce n’était qu’une femme courageuse et brave, quelqu’un qui, en ce sens, méritait vraiment tout le respect de Kara, car Tessou, elle, ne pouvait pas s’abriter derrière des pouvoirs surpuissants.
« Hum... Et bien, je ne peux pas lire le futur, Tessou, mais je sais qu’il y a au moins une chose qui s’est améliorée dans ta vie ce soir... »
C’était une chose évidente, mais il fallait bien le préciser. Elle s’humecta les lèvres, laissant planer quelques secondes de silence, puis poursuivit sur sa lancée :
« Tu as une amie super-héroïque, une femme qui veillera sur toi et sur ta fille. Une femme qui te protègera désormais, toi et ton enfant, contre tous ceux qui te voudront du mal... Et crois-moi qu’il faudra plus qu’une armée pour m’empêcher de t’aider. Tu es mon amie, maintenant, Tessou. »
Elle l’embrassa sur le front, en signe de réconfort et de tendresse.
« Ce n’est pas une bonne nouvelle, ça ? Il n’y aura qu’à te bricoler un signal, un pager ou quelque chose, et, quand tu auras un problème, il te suffira d’appuyer dessus pour que je vienne immédiatement te protéger ! »
Elle qui avait des contacts au sein du SHIELD, elle devrait bien trouver un appareil dans ce style.
Car elle était sincère sur ce point : elle voulait vraiment protéger Tessou.
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Si Tessou savait, elle se sentirait coupable d'avoir gâché les espoirs de Kara mais à l'origine, malgré les quiproquos, c'était bien là son attention. Non pas de pleurer sur son épaule mais simplement dormir avec elle et se sentir rassuré de cette présence dans ce lit. Jusque-là, elle avait toujours été seule ou avec Kyoko mais ce soir, c'était différent. Pleurant sur Kara, la super-héroïne la rassurait comme elle pouvait, la serrant contre elle. Rien que ça, c'était rassurant déjà. Mais la belle blonde venait à nouveau l'embrasser sur les lèvres, sans vouloir vraiment passer pour une lesbienne, Tessou aimait cela. Elle commençait à aimer ça avec elle, elle aurait même été prête à ouvrir la bouche mais elle se retira bien vite. Cela ne la surprenait même plus à vrai dire, à peine. Même si la Kryptonienne n'avait pas le pouvoir de lire dans le futur, elle la rassura en avouant que maintenant, elle veillerait sur elle et sa fille, c'est sûr que ce n'était pas une protection en carton qu'elle avait gagné là, ça la rassurait un peu mais l'esprit surprotecteur de Tessou voulait la contredire, disant que malgré tout, elle ne pourrait pas être là si jamais demain une voiture déboulait soudainement... Comme pour Ryota. Cela la faisait à nouveau trembler de penser à cela, malgré ce petit baiser sur le front mais elle évitait d'y penser. Être pessimiste, ce n'était pas son genre mais il y a bien des jours avec des hauts et des bas.
Son idée était quand même bien pratique et intéressante si jamais la Duchesse surgissait à nouveau sur son chemin ou même des Yakuzas ou des êtres ou créatures qu'elle n'osait même pas imaginer. Elle calait un peu plus sa tête sur son épaule, elle se sentait un peu rassurée. Bon, Kara ne pouvait pas régler tous ses problèmes, il y a bien certaines choses que Tessou pouvait régler seule, trouver la réponse toute seule ou bien avec l'aide d'un spécialiste mais pour ce qui était des problèmes vraiment dangereux liés à son travail, elle avait une solution. Ce ne serait pas une raison pour appellé Kara au moins coup de feu mais face à un danger qui les dépasse, elle pourrait être là.
« Merci Kara... » elle resta silencieuse contre elle, levant ses bras pour participer aussi à ce câlin, elle resta muette une bonne minute avant de se montrer un poil égoïste mais elle avait bien le droit, parfois. « Et parfois, je pourrais te faire venir, le soir... comme maintenant? »
Oui, parfois car elle savait que les criminels aimaient frapper la nuit et la nuit était le moment le plus dangereux de la journée, surtout dans les mauvais quartiers de Seikusu. C'est pour ça que quand bien même elle pourrait dire oui, elle le verra que vraiment quand ça ira mal, qu'elle pourrait l'appeler pour la rejoindre, un peu comme ce soir, quand elle est au bout du rouleau. Ne voulant pas gêner Kara plus longtemps avec plus de problèmes personnels, elle se coucha en restant tout de même dans ses bras, lui souhaitant une bonne nuit avant de trouver doucement le sommeil dans ses bras. Trouver le sommeil dans des bras protecteurs, cela fait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu le droit à un tel cadeau. Un cadeau qui lui manquait.
La nuit se passait bien dans ses bras, Tessou dormait plus en paix, pas de mauvais rêves, une nuit calme comme elle en aimerait plus souvent. Mais elle se réveilla doucement quelques heures plus tard. Pas encore l'heure pourtant? Kyoko ne pleurait pas encore et Kara était toujours là. Elle la voyait dormir, elle était toujours contre elles même si elles avaient un peu bougé cette nuit mais elles étaient toujours l'autre gardant l'autre dans ses bras, plus ou moins. Tessou approcha sa main de son visage avant de la ramener vers elle. Que voulait-elle faire? Elle ne savait pas vraiment elle-même. Tessou gigota un peu en se redressant, quelques cheveux jouant les rebelles en étant redressés sur sa tête mais malgré tout, Kara dormait à poing fermé. Elle se tenait au-dessus d'elle, elle semblait si paisible, si belle... Oui, Tessou pensait ça, c'était bizarre, elle-même se le disait. Mais elle tourna la tête autour d'elle, à croire que quelqu'un pourrait soudainement débouler puis elle approcha ses lèvres des siennes, l'embrassant doucement, à peine du bout des lèvres avant de rapidement se redresser comme si Kara allait ouvrir les yeux d'un coup mais... rien... Elle dormait vraiment alors? Elle tenta à nouveau le coup, cette fois en évitant de reculer une fois que leurs lèvres se sont touché. Elle l'embrassa à nouveau, prolongeant la chose de quelques courtes secondes avant de se redresser à nouveau, un petit sourire satisfait sur le visage avant de reprendre sa place en posant sa tête sur son épaule, s'amusant à faire de petits cercles avec son index sur son épaule opposé. Oui, pour une fois, elle était simplement heureuse...
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Belle et agréable, Tessou était peu à peu en train de s’endormir, mais lui avait malgré tout posé une question... Une question à laquelle Kara avait naturellement répondu par l’affirmative. Bien entendu, elle pouvait l’appeler le soir. Si Kara était disponible, elle serait ravie d’aller voir celle qu’elle considérait comme son amie. C’est typiquement ainsi qu’elle voyait désormais la policière : comme une amie qui avait besoin de protection. Elle la maintenait dans ses bras, et, peu à peu, sous l’effet de la tension nerveuse accumulée depuis cette soirée, elle sombra dans les bras réconfortants de Kara, sa tête posée contre son épaule. Un léger sourire sur les lèvres, la Kryptonienne se sentait très légère, et elle offrit à la policière un baiser sur le front, puis ferma les yeux à son tour. Pour ce soir, le monde allait devoir survivre sans la protection de Kara Zor-El. Pour ce soir, la Kryptonienne comptait dormir, et pas dans son propre lit, ni dans sa chambre ! Elle en était toute excitée, et, par conséquent, dormir fut un peu plus difficile pour elle. Lentement, Kara ferma les yeux, afin de s’abandonner aux caresses réconfortantes de la nuit. Le sommeil l’appela au bout d’un moment, et elle finit par s’endormir, se détachant un peu de Tessou pour se coucher sur le dos.
Quand Tessou se réveilla, l’un des bras de Kara la tenait toujours, mais la Kryptonienne dormait effectivement à poings fermés. Quand Tessou l’embrassa, elle ne sentit donc rien, et son corps ne répondit guère que par quelques soufflements. Les baisers étaient délicieux, et, en d’autres circonstances, la Kryptonienne y aurait sûrement répondu, mais elle dormait, et quelques baisers étaient loin d’être suffisants pour l’amener à se réveiller. Néanmoins, si son visage n’émit aucune réaction, sa main, celle qui tenait la taille de la femme, se resserra un peu sur son corps, pendant quelques secondes... Et un léger gémissement s’échappa des lèvres de Kara, mais ce fut à peu près tout.
« Hun... »
Kara aimait à se dire qu’elle avait le sommeil léger, mais, comme toute personne, elle avait ses cycles, et Tessou s’était réveillée en plein milieu de la nuit. Aussi, même quand la main de Tessou s’amusa à se glisser sur son épaule, la super-héroïne ne resta pas, la justicière restant endormie. Elle se réveilla cependant assez tôt, étant plutôt du genre matinale, et entrouvrit les yeux. Son corps ne conservait aucune trace des quelques baisers de Tessou, et elle comprit rapidement où elle était, se retournant un peu pour la regarder. Tessou avait dormi lovée contre elle, ses jambes se croisant aux siennes. Kara l’observa silencieusement, sans rien dire, et caressa un peu l’une de ses joues, un sourire sur le coin des lèvres. Elle était si mignonne, comme ça, si attendrissante.
« Repose-toi, Tessou… Tu l’as bien mérité. »
Kara l’embrassa sur le front, et s’extirpa du lit, puis s’étira un peu. Elle retourna dans le couloir, évitant de faire du bruit... Et entendit alors du bruit émanant de la chambre de Kyoko. La porte était un peu entrouverte, permettant de l’entendre. Surprise, Kara se rapprocha délicatement, avançant sur la pointe des pieds. Ce beau bébé... Ce beau bébé méritait absolument tout ce que Tessou était en train de faire, tous les combats qu’elle avait mené, et qu’elle continuerait à mener.
Kyoko était réveillée, et gazouillait joyeusement dans son lit. Déglutissant légèrement, la superhéroïne entrouvrit délicatement la porte, hésitant à se rapprocher... Et puis, la tentation fut trop forte.
*Je ne vais pas la réveiller, de toute manière, elle est déjà en pleine forme...*
La jeune femme s’approcha d’elle. Kyoko s’était réveillée, et, quand Kara se pencha au-dessus de son lit, le cœur battant la chamade, elle vit les beaux yeux de Kyoko se tourner vers elle. Le bébé se mit à rigoler, à émettre de curieux bruits attendrissants, et Kara approcha sa main de son visage, venant délicatement le caresser.
« Toi, t’es trop adorable... »
Tessou avait beaucoup de chance d’avoir un beau bébé comme ça…
Beaucoup.
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Tessou s'était rapidement réveillé pour faire une petite chose dont elle ne se serait jamais cru capable de faire mais en se lovant contre elle, elle oublia rapidement tout cela et dormait donc encore quelque temps. À son véritable réveil, Kara venait de quitter sa chambre, mais elle ne le savait pas, trouvant simplement sa place chaude mais vide. À part un ou deux cheveux sur l'oreiller mais des cheveux blonds sur sur du blanc, ça ne se voit pas vraiment. Elle se levait doucement, Kyoko ne pleurait pas, elle devait donc dormir encore? En s'approchant de sa porte un peu plus ouverte que d'habitude, elle voyait Kara devant son petit lit, en train de lui parler. Elle n'osait pas la déranger sur le coup, préférant jouer les curieuses en les observants quelques instants encore. Elle se rapprocha finalement en posant un baiser sur l'épaule de Kara, elle avait été sacrément utile cette nuit même si sa difficile mission n'était que la prendre dans ses bras en s'endormant avec elle.
« Merci pour cette nuit Kara. J'ai l'impression de me sentir plus légère que d'habitude. »
Elle se pencha dans le lit de Kyoko pour la prendre en la serrant contre elle en embrassant son front. Comme sa mère, elle avait de sacrés épis au réveil mais ça ne la rendait que plus attendrissante encore.
« Et je vois que tu tiens parole dès le matin mais je te rassure, Kyoko ne craint rien pour le moment. À part sa couche sale peut-être. »
Son ennemi du quotidien pour Tessou. Toujours dans son maillot large et son petit short, elle quittait la chambre avec sa fille dans ses bras, l'emmenant dans le salon en offrant sa fille pour que Kara la tienne sur le canapé. Les personnes qui n'en sont pas habituées préfèrent en général être assises.
« Je vais préparer son biberon avant de lui faire prendre son bain et la changée, tu veux que je te prépare quelque chose en même temps? J'ai de tout. »
Elle caressa la tête de sa fille avant d'aller vers la cuisine en étant de bonne humeur, un grand sourire sur les lèvres, chantonnant presque à chacun de ses pas. Elle préparait le biberon de sa fille, surveillant le dosage, la température avant de retirer tout cela du feu en testant le lait sur le dos de sa main. De retour, elle trouva sa fille bien agitée dans les bras de Kara.
« Elle ne t'en fait pas trop baver? Tu veux essayer de lui donner son biberon? N'ai pas peur, elle sait pratiquement faire ça toute seule mais il faut quand même le lui lever et la surveiller. »
Rien de bien sorcier mais quand on n'est pas habituée, eh bien on ne l'est pas. Tessou prit place sur le canapé, à ses côtés en observant sa fille qui semblait bien s'amuser avec Kara. La couleur de ses cheveux qui devaient lui rappeler certaines filles dans ses dessins animés? Elle adorait les émissions pour petit évidemment mais elle avait aussi un faible pour les pubs. Eh oui, sa fille aime déjà la télévision.
« J'espère que tu n'est pas déçu de ta nuit en tout cas? » Elle faisait allusion au sexe car finalement, en dehors d'un baiser et d'un lit, elles n'avaient rien partagé. « Mais... si tu veux... une prochaine fois on pourra essayer? Ce soir peut-être? »
Elles pourraient bien faire cela dans quelques minutes, Tessou avait le temps avant son travail mais elle ne voudrais pas faire cela alors que sa fille est réveillée. Même si elle serait dans son petit parc à jouer avec ses peluches et ses jouets, elle n'aimait pas cette image de faire des galipettes en laissant sa fille sans surveillance, même ici. Alors que si elle dort la nuit... elle trouvait cela plus logique. Elle ne forçait pas Kara mais elle doit bien avoué que son petit baiser alors qu'elle dormait était très bien, même si ce n'était qu'un baiser tout simple et pas un vrai baisé à la French Kiss comme on dit.
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Kyoko se réveillait de bonne humeur, sans pleurer, et, quand Tessou s’approcha, le petit bébé se mit à gazouiller davantage en voyant sa maman. Kara s’écarta un peu, un sourire sur le coin des lèvres. Ses joues se mirent cependant à rougir légèrement quand Tessou mentionna les couches... Ce qui était d’autant plus gênant que Kara était suffisamment forte pour sauver le monde d’envahisseurs extraterrestres ou de redoutables mutants, mais elle ignorait comment changer la couche-culotte d’un bébé ! Elle laissa donc Tessou reprendre sa fille, et le trio fila dans le salon, où Kara récupéra ce petit bout. Elle s’assit au milieu du canapé, tenant Kyoko entre ses bras. C’était un bébé plutôt joyeux, qui ne se mit pas à hurler parce qu’il avait faim. Les doigts de Kyoko se levèrent, et agrippèrent quelques mèches de cheveux, le bébé se mettant alors à rire, en jouant avec les cheveux de Kara. Une femme blonde, ce n’était pas au courant au Japon, les Japonaises étant plutôt brunes. Supergirl sourit donc, jouant avec elle, jusqu’à ce que Tessou ne propose de lui donner le biberon.
« Oh, je... Euh... Je suppose qu’une super-héroïne doit savoir faire ça... »
Même Kara ne pouvait décemment être aussi nulle ! Elle accepta donc la difficile mission d’aider bébé à manger, et constata, effectivement, que ce n’était pas compliqué. Un sourire béta, un peu idiot, éclairait les lèvres de Supergirl quand elle lui donna à manger. Elle tenait le bout du biberon d’une main, l’autre maintenant Kyoko en position couchée contre elle. Les petits doigts du bébé se crispaient sur le biberon, et elle avalait goulument, ses grands yeux ouverts. Comme on pouvait s’y attendre, Kara n’en ratait pas une miette, un sourire perpétuellement figé sur ses belles lèvres. Ce spectacle valait clairement tous les sacrifices du monde, réveillant en elle son vieux désir maternel d’avoir une progéniture... De fait, elle ignorait totalement si elle pouvait avoir un enfant avec un Terrien. Certes, elle avait une morphologie humaine, mais il s’agissait après tout de deux espèces différentes. Supergirl devait cependant bien admettre qu’avoir un enfant était très tentant, et ce même si elle savait qu’elle rencontrerait les mêmes problèmes que Tessou... Si ce n’est plus, si son bébé manifestait des pouvoirs surnaturels. Elle imaginait déjà Mini-Kara démolir son lit en donnant de grands coups de poings rageurs lors d’une crise de larmes... Mine de rien, ceci la fit sourire, renforçant sa bonne humeur matinale.
Kyoko but tout, et Tessou s’excusa alors de leur soirée avortée. Supergirl saisit immédiatement l’allusion, et haussa rapidement les épaules. Pour être honnête, elle ne se sentait pas du tout désolée de ne pas avoir pu profiter du corps de Tessou. La policière s’était confiée à elle, et, cerise sur le gâteau, Kara avait pu se rapprocher de son enfant, et elle tenait entre ses mains un adorable bout de choc, aussi fragile qu’adorable. Kyoko était vraiment une gentille fille, visiblement toute heureuse d’avoir pu manger et satisfaire son estomac.
« Si c’était à refaire, Tessou, je le referais sans hésiter. J’ai passé une superbe nuit en ta compagnie. »
Elle le disait avec toute la sincérité du monde. Kara n’avait aucune raison de mentir. Elle n’avait d’ailleurs pas non plus oublié la seconde partie de la tirade de Tessou, et elle lui rendit son bébé en lui souriant. Ce soir... Tessou semblait pressée, mais, vu ce qu’elle avait vécu, Kara le comprenait.
« Et bien... De toute manière, il faut que je te remette ce pager, alors... Je suppose que je peux repasser ce soir, si tu le souhaites. »
C’était une excuse comme une autre pour revenir, et pour que ce retour ne soit pas qu’un simple moyen de faire l’amour à la policière... Car, même si Kara avait passé une bonne soirée avec elle, elle devait bien admettre qu’elle n’était pas contre l’idée d’avoir une relation sexuelle avec elle.
Pas contre du tout, même.
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Tessou était amusé de voir Kara s'occuper de Kyoko, la petite ne gigotait pas tellement du haut de ses neuf mois, elle était calme avec son biberon entre les mains mais les débutantes avaient toujours ce petit doute avec un bébé dans les bras. Elle le voyait chez Kara. Quoi qu'il en soit, elle récupéra sa fille pour l'aider à faire son petit rot en bavardant encore un peu avec elle de tout et de rien. Certes elle en vint à la soirée puis le fait qu'elle voulait la revoir mais elle avait passé ses troubles. Elle voyait bien qu'elle était tout l'opposé de la Duchesse et une nuit dans ses bras lui avait fait pencher la balance vers cet essai avec elle. Après tout elle ne faisait rien de mal, elle a juré fidélité à Ryota comme quoi il sera le seul homme de sa vie. Et à preuve du contraire, Kara est une femme donc ce ne serait pas vraiment trompé... De plus, elle était sûre qu'il préférait la voir dans les bras d'une femme que d'un autre homme. Les garçons devaient bien être du genre à fantasmer sur les lesbiennes, non?
« Je te remercie. »
Tessou fit un pas pour se coller contre elle en posant sa tête sur son épaule, faisant attention à ce que Kyoko ne soit pas écrasée. Kara ferait attention mais naturellement, Tessou faisait déjà attention à elle. Il était encore tôt mais Tessou avait beaucoup à faire, finir son rapport – du moins corriger certaines choses – puis amener Kyoko chez ses parents avant le travail, vu sa soirée, elle va avoir le droit à une petite séance ou deux avec un psychologue pour voir si cela n'avait pas trop affecté ses nerfs.
« Je vais aller donner le bain de Kyoko et après... oups... J'aurais un petit service à te demander... Enfin, à vrai dire je sais pas trop comment faire... »
Oui, elle venait d'avoir le problème sous les yeux mais elle va bien devoir faire avec et Kara pourrait être une solution mais de quelle façon. Elle lui fit signe de la suivre alors qu'elle allait donner le bain à sa fille, elle ne devait pas perdre de temps après tout.
« Comme je suis rentrée avec toi hier soir, j'ai laissé ma voiture au commissariat et à moi que tu me ramènes ma voiture, je vois mal comment on pourrait faire pour pas que je n'arrive en retard au travail ou pour la déposer. »
Oui ses collègues pourraient être compréhensifs mais quand même. Tessou commençait à faire couleur l'eau, pas trop chaud bien sur, elle surveillait en commençant déjà à retirer le pyjama de sa fille afin de lui retirer sa couche pour la nettoyer avant le bain.
« Je pensais que tu aurais pu te changer d'abord puis nous transporter d'abord chez mes parents mais même si tu fais attention et que tu voles lentement, j'aurais un peu peur pour elle. Déjà que je suis pas rassuré dans les airs, même avec toi... »
Elle eut un petit sourire, non pas qu'elle ne lui faisait pas confiance mais c'était normal d'avoir le vertige après tout. Faisant stopper l'eau pour qu'elle puisse barboter tranquillement en même temps qu'être lavée, Tessou posa doucement sa fille dans le bain, une main dans le dos, son autre main la mouillant un peu pour l'en habitué avant de la laver.
« Tu n'aurais pas le pouvoir de nous téléporter par hasard, ce serait rudement pratique. »
Hélas ses pouvoirs n'allaient pas jusque-là. Ce qui était dommage mais Supergirl n'avait pas tous les pouvoirs du monde dans sa main. Kyoko remuait un peu plus dans l'eau mais Tessou la gardait à l'œil en la lavant doucement, écoutant aussi Kara. L'un n'empêchait pas l'autre. Dans le pire des cas, elle demandera à un collègue de lui rendre ce service, ce n'était pas très grave. En tout cas si Kara avait une solution, elle devra d'abord se changer car voler dans cette tenue...
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Après avoir appris à sauver le monde, Kara apprenait maintenant à devenir une mère ! Comme quoi, la vie était une perpétuelle formation. Elle laissa donc Tessou déshabiller Kyoko pour lui prendre un bain. La Kryptonienne les suivit pudiquement dans la salle de bains, mais resta à l’entrée, n’osant pas trop regarder... Soit par crainte, soit parce qu’elle estimait que ce moment avait quelque chose d’intime, et que quelqu’un qui n’était pas de la famille n’avait pas à venir là. De fait, et sans trop pouvoir se l’expliquer, Kara se sentait gênée. Elle entendit alors Tessou lui expliquer qu’elle risquait d’arriver en retard pour son boulot, et qu’elle devait remettre Kyoko à ses parents. La porter au boulot était toujours possible, en effet, mais ce serait plus difficile avec Kyoko. Kara pouvait voler avec le bébé, mais elle ne pourrait le faire qu’à faible allure... Et elle devrait aussi affronter Tessou, Kara comprenant tout à fait qu’elle puisse se sentir inquiète à l’idée de voir son bébé voler à plus d’une centaine de mètres.
Une idée germa donc assez rapidement dans son esprit.
« À quoi ressemble ta voiture ? Et où est-ce qu’elle est garée ? Est-ce que tu as les clefs de cette dernière ? »
Le plan le plus simple était tout simplement de faire la carrossière. Kara réussit à obtenir les informations qu’elle voulait, et indiqua à Tessou qu’elle allait revenir rapidement. Elle s’écarta rapidement, ouvrit la fenêtre, et s’envola dehors, disparaissant en quelques secondes. Retourner dans son appartement et se changer lui prit moins d’une minute, et elle s’observa dans le miroir. Le costume lui allait bien, épousant ses formes, tout en restant confortable. Supergirl était de retour pour l’action ! Elle s’envola à nouveau, fila dans les airs, regardant la ville. C’est ainsi qu’elle vit un adolescent, qui se rendait probablement en cours, vu son uniforme et son sac à dos. Il descendit le long d’une rue en allant toutefois bien trop vite, et Kara comprit que ses freins étaient desserrés. Elle se pinça les lèvres. Le jeune homme paniquait, et avisa une rue filant sur sa gauche... Une échappatoire possible, car la rue descendante menait droit vers une autre rue, très dense, où il risquait de se faire faucher ou de s’écrabouiller contre le mur.
Il partit donc sur la gauche en écarquillant les yeux. Ne pouvant pas freiner, son vélo eut du mal à tourner, et il heurta le bitûme. L’homme s’envola droit vers le mur en face, relâchant le guidon de son vélo. Le mur se rapprochait à toute allure de sa tête, mais, au lieu de heurter quelque chose de dur et de douloureux, l’homme heurta quelque chose de mou et de tendre, le faisant rebondir sur le sol. Il tomba sur les fesses, en faisant tomber ses lunettes, tandis que son vélo s’était arrêté en plein vol, une main posée sur la roue arrière, qui s’était relevée. Le vélo, en heurtant le rebord, s’était tout simplement soulevé, tournoyant en hauteur, mais avait été arrêté en pleine course.
« Oooohhh !! »
Le jeune adolescent fronça les sourcils en voyant une silhouette, et récupéra ses lunettes, les fichant sur son nez. Ses doigts tremblaient nerveusement, et il poussa un nouveau cri en reconnaissant Supergirl.
« Supergirl ! »
Kara déposa le vélo contre le mur, puis le regarda en croissant les bras.
« La prochaine fois, vérifie les freins avant de foncer dans une pente !
- Hein ? Euh, ouais, bien sûr! »
Il ne semblait visiblement guère choqué d’avoir manqué le traumatisme crânien, ses yeux ne cessant de toiser Supergirl. Cette dernière, légèrement embarrassée, comptait partir, quand il l’arrêta.
« Euh... Attendez ! Est-ce que je peux vous demander un service ? »
Surprise, Kara l’écouta, et le vit sortir un téléphone portable. Il s’était relevé, et alla contre Kara, puis les photographia ensemble.
« Mes potes vont jamais me croire... »
Elle lui sourit, et s’apprêta encore à filer quand l’homme lui demanda si elle pouvait le déposer au lycée.
*J’ai l’impression d’être un chauffeur de taxi…*
L’homme lui expliqua qu’il risquait d’être en retard s’il devait y aller à pied. Elle acquiesça, puis l’attrapa par la taille, et s’envola.
« Woooooaaaaahhhh... Troooop coooooooooool !! »
Elle sourit, amusée, et fila rapidement, jusqu’à atteindre le lycée. Le lycéen ne cessait de regarder la ville, jusqu’à ce qu’elle le pose sur le sol, en le tenant dans les bras. Les lycéens alentour les observaient en clignant des yeux, et Kara comprit que ce jeune cycliste était devenu la coqueluche du lycée pour la journée. Quelques lycéens sortirent leurs téléphones portables, et Kara s’envola à nouveau, disparaissant sous les exclamations surprises de la foule.
Supergirl rejoignit le commissariat, et se posa sur le trottoir, amenant quelques gens à pousser des cris paniqués en la voyant débarquer. Un homme d’affaires en eut les yeux éberlués, et vit ensuite Kara sortir ses clefs, appuyant sur un bouton.
« Raah, mais où est-elle ? »
L’homme d’affaires, la bouche ouverte, finit par prononcer quelques mots :
« Vous... Euh... Vous cherchez votre voiture ?
- Pas exactement, mais faites comme si je n’étais pas là.
- Je... Euh... Ouais... »
Elle continua à appuyer sur le bouton, jusqu’à ce qu’une voiture clignote.
« Ah, voilà ! »
Kara s’avança vers la voiture, sous les regards médusés de l’assistance. Certains filmaient avec leurs téléphones portables. Elle posa ses mains sous la carrosserie, puis souleva alors la voiture.
« Woow !!
- Oh, la vache !! »
Kara maintenait la voiture sous elle, puis s’envola alors, laissant l’assistance médusée.
« Euh... Elle vient de voler une voiture, là, non ? »
Quelques minutes plus tard, Kara retourna vers l’immeuble de Tessou, donnant lieu à la même scène d’attroupements quand elle se posa au milieu de la chaussée, et reposa délicatement la voiture, veillant à ne pas abîmer la carrosserie ou la suspension des pneus. Elle chercha ensuite une place devant l’immeuble, mais il y avait déjà une voiture garée par là. Kara n’attendit pas plus longtemps, et la souleva à son tour, la posant à côté, puis y déposa la voiture de la policière, et alla placer l’autre ailleurs.
« Voilà !
- Ouais… Moi aussi, j’aime pas les créneaux… » commenta un piéton.
Supergirl ne lui répondit pas, et retourna tout simplement dans l’appartement de Tessou, afin de lui annoncer la bonne nouvelle...
Très certainement sans se douter de tout le fatras qu’elle avait provoqué en allant chercher la voiture.
-
C'est vrai Tessou avait un petit souci sur le plan professionnel comme personnel. Du fait d'être rentré chez elle dans les bras de Kara, sa voiture était donc au commissariat où elle travaillait mais même si Kara aurait pu emmener la jeune femme là-bas sans problème, avec Kyoko qui devait aller chez ses grands-parents, ce n'était pas possible. La super femme se proposa de ramener sa voiture, ce qui serait effectivement plus simple. Elle donna toutes les infos nécessaires avant de laisser Kara filer chercher sa voiture en allant surement changer de costume... Super Girl dans cette espèce de tenue digne de la faire bosser dans un casino, ça le ferait moyen si elle agit en héroïne en chemin... Bref, Tessou s'occupait de sa fille, après le bain, elle l'habillait avec un petit ensemble rose tout mignon à l'effigie d'une petite chatte à nœud rose à l'oreille, bien peigné aussi avant de la mettre dans son parc, laissant la porte de la salle de bain ouverte en prenant sa douche, le baby phone posé près du miroir pour qu'elle puisse débouler au moindre souci. Se préparant ensuite à son tour, elle engloutit une tartine avec du chocolat tartiné dessus avant de boire son café. Elle était prête à voir si Kara ne s'était pas perdue en route mais en arrivant en bas de son immeuble, la jeune femme blonde était là avec sa voiture. Pas de souci d'embouteillage apparemment.
« Je suppose que la circulation est plus fluide au-dessus des nuages? »
Entre les quelques oiseaux à plume ou d'acier, il n'y avait pas grand-chose à craindre. Elle confia Kyoko à Kara le temps d'ouvrir sa voiture en préparant le siège de sa fille avant l'y installer, s'assurant que tout était parfait. Pas de ceinture bloquée, ça semblait solide.
« Je ne sais pas où tu vas te rendre en attendant mais si tu veux, tu peux faire la route avec nous? On devrait en avoir pour une dizaine de minutes, plus ou moins. »
Le temps de déposer sa fille puis se rendre à son travail. Tessou était déjà prête, elle avait son dossier sous la main et sa tenue déjà sur elle, la tenue type du policier. Un pantalon noir, une chemise bleu clair mais pas trop. Il manquait simplement son arme de fonction qu'elle avait laissée au poste vu qu'hier soir, elle n'avait pas cette tenue pour sa mission. Sécurisant son véhicule, elle quitta sa place pour faire un petit bout de chemin à Seikusu avec Kara à ses côtés. Ça devait lui faire bizarre d'être dans une voiture alors qu'elle peut se rendre au bout du monde en quelques minutes à peine. En trajet, Tessou faisait la conversation mais c'était comme parler de la pluie et du beau temps, elle parlait des quelques affaires en ce moment au bureau, des petits dealers qui agrandissaient leur zone, des rumeurs sur certaines affaires dans le quartier Toussaint avant d'arriver au pied de l'immeuble chez ses parents. Elle laissait Kara dans la voiture en prenant toutes les affaires de Kyoko avant de passer à côté de la fenêtre du côté passager en toquant à la fenêtre. Elle se pencha pour que sa fille soit près de Kara.
« Tu dis au revoir à tata Kara? Tu pourras jouer avec elle ce soir si elle n'arrive pas trop tard. »
Elle laissa sa fille quelques instants avec elle avant de l'amener chez ses parents, confiant ses affaires avec le petit rituel habituel, un petit bisou à sa fille, à ses parents et elle repartait au travail. De retour dans la voiture, elle faisait le chemin vers son travail. Kyoko avait beau être une petite fille qui n'avait même pas un an, ça la gênait de parler de certaines choses devant elle et elle profita donc qu'elle ne soit plus dans la voiture pour parler de choses plus sérieuses et plus adultes.
« Je voudrais encore te remercier pour hier mais aussi pour cette nuit... Ce n'est jamais simple de parler de ce genre de choses et à force, j'ai un tas de choses que je garde pour moi... On a beau avoir parlé que quelques minutes, ça m'a fait le plus grand bien. »
Non, Kara n'allait pas devenir sa psychologue mais éventuellement une sorte de confidente. Cela dit, elle n'avait aucune raison de mentir, parler un peu de ça l'avait aidé à passer une nuit agréable, comme cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas eu une ainsi.
« Si de mon côté je peux te renvoyer la pareille d'une façon ou d'une autre, n'hésite pas à demander, je ferais mon possible pour t'aider. »
Elle profita d'être à un feu rouge pour la regarder en lui souriant.
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Sans se rendre compte de son manque évident de construction, Kara se retrouva à nouveau avec Tesosu, et sourit quand cette dernière lui fit une remarque sur la circulation fluide.
« Effectivement, je n’ai pas trop eu à me plaindre des embouteillages » répondit Kara sur le même ton.
Voler pouvait être bien pratique, et elle le constata encore mieux quand elle se retrouva dans la voiture. Tessou avait habillé Kyoko avec un ensemble rose qui, en effet, s’avéra très mignon. Kara, qui avait toujours conservé en elle quelque chose d’enfantin, ne put s’empêcher de sourire devant la vision de ce bel enfant. Kyoko était tout simplement trop choupi, avec la petite image de chaton sur son torse, et son nœud rose sur la tête. Mignon, en effet. Kara se sentit transportée d’allégresse, et accompagna donc le duo, pour se retrouver dans la voiture qu’elle avait transporté d’un bout à l’autre de la ville. L’image était relativement incongrue, et, tandis que Tessou roulait, Kara regardait fréquemment par le rétroviseur interne, pour voir Kyoko. L’enfant étai assis sur un siège rehausseur, sanglé dans ses ceintures, et semblait en grande conversation avec elle-même et avec ses doigts.
Tessou, elle, lui parlait de son travail, et Kara écoutait. Elle lui expliqua être sur la piste de trafiquants de stupéfiants sévissant dans le quartier de la Toussaint. La difficulté première était de remonter la filière. L’idée était toujours d’arrêter les petits poissons, comme les clients, afin de connaître leurs fournisseurs, arrêter les fournisseurs, et pouvoir ainsi remonter la filière. Tout ceci donnait lieu à des interrogatoires interminables, durant pendant des heures et des heures, car la police avait toujours énormément de suspects, et devait jouer avec des individus refusant de parler. Kara écoutait silencieusement, et, tout en observant Kyoko, elle regardait aussi par la fenêtre. La voiture était effectivement quelque chose de lent, une casemate à laquelle la Kryptonienne n’était pas habituée. Elle n’était pas claustrophobe, fort heureusement, mais il était bien plus agréable de voler. Elle prenait généralement la voiture quand elle ne devait pas se faire repérer, soit sans son costume. Cependant, les rares passants qui les regardaient ne semblaient guère surpris de la voir en costume. Supergirl avait déjà pu noter que, au Japon, le cosplay était une chose habituelle, et qu’il était banal de croiser, dans la rue, des gens habillés de la plus extravagante des manières.
Au bout d’un moment, elles arrivèrent devant la maison des parents de Tessou. Kara mémorisa l’endroit, au cas où. C’était un quartier plutôt tranquille de Seikusu, mais ce n’était pas pour autant qu’il était totalement sûr... Oui, on pouvait dire que Supergirl commençait à devenir un peu paranoïaque avec l’âge et l’expérience... Mais, au moins, elle préférait ça au monde aseptisé d’où elle venait, et où plus aucune liberté n’était admise. Elle sortit de ses réflexions quand Tessou tapota à la fenêtre. Kara l’abaissa rapidement, et fit un câlin à Kyoko, qui se mit à rigoler et à gazouiller joyeusement. C’était un très beau bébé, et, malgré toutes les souffrances que sa mère avait subie, elle comprenait volontiers que ce bébé reste son rayon de soleil dans son existence morne.
Le temps que Tessou dépose son bébé puis revienne, Kara attendit patiemment. Une fois chose faite, Tessou aborda alors un sujet plus sérieux, à savoir leur nuit. Kara l’écouta alors en cessant de regarder les piétons. La policière était ravie de ce qui avait lieu, mais, en pure Japonaise, son ton laissait entendre qu’elle était encore désolée de la tournure des évènements. Elle termina à un feu rouge, et le regard de Kara croisa le sien. Pour toute réponse, elle déposa une main sur la joue de Tessou, et se pencha vers elle, l’embrassant doucement sur les lèvres.
« Pour l’heure, tout ce que je veux, c’est que tu te portes bien. »
Kara n’étant pas policière, elle ne pouvait pas assister Tessou dans ses enquêtes. Elle aurait pu, bien sûr, mais elle se voyait mal respecter le manuel et les procédures de police. Sa super-force s’accommodait assez mal des obligations pesant sur les policiers, et, de plus, elle estimait qu’il n’estimait aucun rôle correspondant vraiment à ce qu’elle voulait. Kara voulait protéger le monde entier, et être une policière ne lui permettrait que de surveiller un endroit géographiquement précis.
« Je t’apporterai le pager ce soir... Vers quelle heure tu veux que je passe ? »
En disant ça, Kara espérait bien aussi avoir l’occasion de conclure. Elle n’osait pas l’admettre, car ce n’était pas super-héroïque, mais, sous le costume de Supergirl, il y avait un cœur qui battait, un cœur qui avait besoin d’attention... Il y avait une femme, tout simplement.
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Tessou n'avait plus Kyoko dans la voiture, elle avait beau ne même pas avoir un an, elle refusait de parler de certaines choses devant elle, des choses d'adultes évidemment. De même qu'elle refusait de faire quoi que ce soit avec Kara – ou une autre – devant sa fille. C'était son instinct maternel. Personne ne souhaite imaginer ses parents parlés de choses intimes devant soi, ni même faire des choses cochons, alors pourquoi le ferait-elle devant son bébé? Oui, bon, dans le pire des cas avec Tessou, ce serait juste un petit bisou mais ce n'est pas une raison non plus. Seule avec Kara dans la voiture, elle reparlait de cette nuit où il aurait pu se passer bien plus mais Kara avait vu à travers le malaise de la jeune femme et ce fut quand même une super nuit avec une super femme. Oui, libérer un peu ce qu'elle avait sur le cœur lui avait fait le plus grand bien, de même que sentir une présence protectrice autour de soi.
Lors de son arrêt au feu rouge, Kara en profita pour lui dire elle aussi qu'elle souhaitait qu'elle se porte bien le tout accompagné d'un petit bisou sur les lèvres qui venaient de déconnecter Tessou de la réalité. Elle n'était pas encore habituée à cette chose qu'elle ressentait pour Kara, pour une femme tout court même. On ne peut pas vraiment parler d'amour en si peu de temps même si avoir eu la vie sauvée par cette femme la plaçait déjà en tête des autres femmes qu'elle pourrait rencontrer plus tard dans sa vie. Ce n'était que quelques mots banales, même pas une demi-déclaration d'amour en plus mais Tessou était sur son petit nuage pour si peu. Même si elle lui posa une nouvelle question concernant l'appareil qu'elle devait amener, elle restait dans son petit monde et ce fut le petit coup de klaxon derrière qui lui remirent les idées en place. Zut, c'était vert! Elle accéléra pour reprendre le chemin en remettant ses neurones en place, se souvenant de sa question. L'heure donc....
« Hum eh bien... vingt heures trente ça devrait être bon? Vingt heures si tu comptes dire bonne nuit à Kyoko avant qu'elle n'aille au lit. »
Oui car c'était entre vingt heures et vingt heures trente qu'elle mettait sa fille au lit. Mais le fait d'avoir reporter leur nuit d'hier à ce soir était aussi une chance, cela permettait à Tessou de s'épiler à un certain endroit... Autant hier soir elle n'y prêtait pas vraiment d'attention, autant là... c'était quand même assez important non? Jusque-là, elle ne pensait pas avoir de la visite mais là... C'était important quand même. Quoi qu'il en soit, elle pourra faire ça en quittant le travail, en rentrant chez elle? Rien n'était encore prévu vraiment mais c'est sûr, ce serait après le boulot, elle ne va pas faire ça pendant. De même qu'elle pourrait peut-être trouver quelque chose de plus sexy? Voyons, c'était juste une vraie première fois avec une femme, pas la peine de sortir les bougies et la nuisette non plus! Elle arriva finalement au bout de son trajet en se garant sur le parking du commissariat.
« Voilà, eh bien du coup... à ce soir donc? Fait attention à toi... »
Une phrase inutile à dire à Kara mais qui valait quand même. On ne sait jamais si un de ces terribles adversaires surgisse d'un coup sur Terre, à Seikusu comme par hasard? Elle lui fit un petit baiser rapide sur les lèvres en rougissant avant de quitter sa voiture. En public, il ne faudra pas trop compter sur elle, même en privé d'ailleurs. Les premiers pas seront compliqués. Elle allait à son travail, son dossier sous le bras, saluant quelques collègues au passage avant de déposer son rapport sur la mission de la veille sur le bureau de son supérieur qui n'était pas encore là. Retournant à son bureau, elle consulta ses quelques mails – pour le travail bien sûr – en imprimant aussi un nouvel ordre de mission pour bientôt. Tessou risquait d'en faire partie mais rien n'était sûr. Cela concernant la mafia Russe qui semblait jouer les gros bras devant une nouvelle boîte de nuit au nom d'une certaine Américaine du nom de Watson. L'opération se menait doucement mais surement mais ils avaient déjà de nombreuses à voir, à régler et à avancer en même temps, encore une journée chargée!
Au final, elle termina sa journée facilement, rien de grave à signaler puis sa journée d'hier soir, un peu de calme – si on peut dire ça ainsi – dans un bureau, ça fait pas de mal. Elle retourna donc chez elle notamment pour se changer, prendre sa douche en oubliant pas de se faire belle à un certain endroit avant d'aller chercher sa fille chez ses parents. De retour à la maison, ce fut son lot de petites affaires quotidienne comme le ménage, les papiers, jouer avec sa fille aussi. Tout le train-train habituel qu'elle fait lorsqu'elle à le temps. Les heures coulaient doucement, l'heure du repas pour Kyoko, un petit pot aux légumes, dur à avaler les premières cuillères mais la suite, ça allait. Puis elle mangea à son tour, gardant un œil sur les infos, Kyoko aussi mais un rien l'amusait, même que ses peluches dans son parc semblaient bien plus amusantes. Néanmoins, l'heure approchait.
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Venir vers vingt heures pour voir Tessou coucher Kyoko… Oh, Kara ne raterait ça pour rien au monde ! Elle salua Tessou lorsque cette dernière arriva au commissariat, puis s’envola dans les airs. Kara aurait pu passer s ajournée à patrouiller, mais, depuis quelques semaines, son emploi du temps avait changé. Elle était en contact avec le SHIELD, et l’agence lui avait trouvé des faux-papiers, et l’avait inscrit au lycée Mishima. Pour Kara, qui avait la trentaine passée, se retrouver au lycée avait quelque chose d’assez atypique, mais elle comprenait la logique de la démarche. Au lycée, elle pouvait rencontrer d’autres personnes, et aussi en profiter pour surveiller un peu cet établissement. Mishima regroupait un grand nombre de phénomènes surnaturels, de mutants ou de personnes venant de Terra. L’organisme s’y intéressait, mais, comme il s’agissait d’un établissement public, envoyer des agents était très difficile. Kara retourna donc chez elle, puis enfila sa tenue, sous lequel se trouvait son justaucorps bleu, et fila au lycée.
Le reste de la journée se passa de manière assez morne. Le métabolisme des Kryptoniens faisait qu’ils ne vieillissaient pas beaucoup, restant à l’adolescence pendant des années. Kara apparaissait comme vieille, et oeuvrait, non pas directement comme élève, mais plutôt comme surveillante. Elle oscillait de fait entre le lycée Mishima et l’université de Seikusu, qui lui convenait un peu mieux. Kara commençait à reconnaître certains visages au lycée. Il y avait Laura Kinney, qu’elle connaissait bien, dans la mesure où Laura était aussi sous un programme d’insertion sociale du SHIELD, et d’autres personnes dont elle se méfiait davantage : les jumelles Karistal, quand elles étaient là, ou le « gang Warren », ainsi que certains le surnommaient affectueusement. Mélinda Warren était une bien curieuse jeune femme, qui passait rarement au lycée, mais dont l’empreinte se faisait à chaque fois ressentir, vu son grand nombre d’amis, généralement des femmes. Kara essayait de se familiariser, afin de se faire des amis. Même si elle ne faisait pas son âge, Kara restait une grande fêtarde, et, honnêtement, retrouver un monde où les boîtes de nuit n’avaient pas été interdites était un grand plaisir. Elle adorait faire la fête la nuit, et elle avait ainsi appris qu’un nouveau night club venait d’ouvrir, tenue par une Américaine rousse super-sexy, le « Japan Broadway ». Kara avait vu quelques brochures, et se disait que ce serait cool d’y aller… Mais, ce soir, elle avait un autre programme en tête.
Tessou, sa policière… Kara avait eu du mal à ne pas penser à elle aujourd’hui. La Japonaise l’avait fait sourire, en lui disant de faire attention. Rares étaient les choses capables de venir à bout de Supergirl. Elle était la femme la plus puissante du monde, capable de démolir des gratte-ciel, de voler dans l’espace, ou encore de porter des avions à bout de bras. Mais Tessou… Tessou était une femme admirable, très gentille, et son bébé… Haaa, son bébé ! Kara fondait en le voyant, et était alors heureuse pour Tessou, tellement heureuse… Si heureuse, en fait, qu’elle espérait que la policière ne ferait pas une bêtise. Voir cette femme mère de famille l’amenait aussi à se poser des questions sur sa propre famille, à caresser rêveusement son ventre en s’imaginant avoir un enfant.
*Un mini-Clark, ou une minie-Kara… Qui défoncera les barreaux de son lit…*
Elle avait souri à cette idée, avant de s’inquiéter. Est-ce qu’elle pouvait procréer avec un humain, sachant qu’elle n’était pas Terrienne ? Et, si oui, est-ce qu’avoir un bébé ne serait pas… Douloureux ? Quand elle observait son sexe dans la glace, puis s’imaginait un bébé sortir de là… Huu ! Elle préférerait presque affronter Darkseid et Brainiac ensemble, plutôt que d’affronter ça ! Mais, d’un autre côté… Un bébé était tellement mignon ! Kyoko était un bébé adorable, ce qui signifiait que Tessou devait vraiment être une bonne mère pour elle.
Après la fin de sa journée, Kara retourna chez elle, et réfléchit à la tenue qu’elle allait mettre ce soir. Finalement, elle opta pour son costume, en se disant que ce serait suffisant, puis s’envola dans les airs, patrouillant un peu avant d’aller voir Tessou. Concrètement, elle ne fit pas grand-chose de sa soirée. Elle était calme, et finit par arriver chez Tessou. Kara se posa sur le toit, sans difficulté, se mordillant les lèvres, nerveuse et emballée. Elles allaient sûrement faire l’amour ce soir… Que de tensions ! Kara respira longuement, reprenant son calme, puis descendit les marches de l’escalier, jusqu’à rejoindre sa porte… Et tapa très délicatement. En état de stress, elle devait se maîtriser, se retenir. Si elle ne se contrôlait pas, si ses émotions prenaient le dessus, sa super-force se réveillerait aussi.
*Ça y est, j’y suis… Ma policière.*
Kara avait amené avec elle un pager, qui était relié à son téléphone portable. En appuyant dessus, le petit boîtier noir émettait un message de détresse qui se manifestait par une alarme sur son téléphone. Kara n’avait ensuite plus qu’à remonter le signal, grâce à la puce GPS implantée dans le pager. Un système simple, mais efficace. Elle espérait que Tessou serait contente de la revoir… Et la perspective de revoir Kyoko était également très grisante.
Il n’y avait plus qu’à attendre que la porte s’ouvre.
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Tessou avait quand même fait un brin de toilette et de faire ceci ou cela pour se mettre en valeur. Peut-être pas dans sa tenue pour ce soir, elle était simpliste, un tee-shirt ainsi qu'un jean pour passer la soirée avant de coucher Kyoko. Elle attendait la venue de Kara, c'est évident mais pour le moment, elle s'occupait de sa fille en travaillant un peu sur son ordinateur portable, récoltant certaines informations, certaines choses ici et là. La moindre piste pour telle enquête pouvait aider après tout. Mais plus le temps passait entre son travail de maman et de policière et plus les aiguilles tournaient si bien qu'elle entendait qu'on frappait à la porte. Son cœur s'était fait entendre dans sa poitrine à ce moment mais c'était peut-être quelqu'un d'autre ? Un voisin qui avait besoin de quelque chose ou autres ? Elle observa à travers le judas comme d'habitude et reconnue Kara dans sa tenue de super héroïne, comme hier soir. Son cœur continuait de battre. Pourquoi donc ? Elle ne pensait pas être amoureuse de cette femme, ce n'était pas son genre. Comme on dit de nos jours, un coup d'un soir mais amoureuse... elle avait du mal à s'imaginer amoureuse de quelqu'un d'autre que Ryota déjà alors une femme ?!
Elle prit une grande inspiration avant d'ouvrir la porte en souriant. La peur de l'inconnu peut-être ? À peine lui disait-elle d'entrée qu'elle ne savait pas comment continuer cela ? Devait-elle lui faire la bise ? L'embrasser ? Non, pas alors que Kyoko était dans le salon. Tessou eut un léger sourire gêner face à ses pensées qui s'entrechoquait, proposant à boire à Kara. Non pas qu'elle ait de l'alcool, ce n'était vraiment pas son truc mais elle avait diverses boissons pour autant. Elle jeta un œil sur son portable, il restait un petit quart d'heure avant de coucher sa fille, elle avait dû venir pour cela ? C'est gentil de sa part. Sa fille aimait bien la jeune femme qui avait sauvé sa maman apparemment. De son côté, Kyoko semblait montrer plus facilement que sa mère qu'elle était contente de voir Kara, louchait sur ses cheveux blond, une chose plutôt rare au Japon qui semble l'émerveiller au plus haut point.
« Tu peux la sortir de son parc si tu veux, ça la changera un peu. »
Oui, avec son travail ce soir, Tessou avait passé plus de temps sur son pc qu'avec elle. Non pas qu'elle s'en voulait, elle devait bien travailler afin de pouvoir nourrir sa fille correctement après tout. Puis en plus, elle faisait attention à sa fille, pour sur, pourquoi se prenait-elle donc la tête sur ce genre de détail ?! Kara la mettait vraiment dans une drôle de situation mentale. Elle venait près d'elle, un peu pour surveiller Kyoko pour réagir à la moindre chose qui n'allait pas pour sa fille, mais aussi pour se faire plus présente.
« Et comment a été ta journée ? »
C'est vrai, après tout elle ne savait pas ce qu'elle faisait de son temps libre ? Vivant la nuit pour chasser le crime, elle a dormi ? Elle en a profité pour arrêter les petits voyous du jour pour avoir son quota de personne à mettre derrière les barreaux ? À moins qu'elle faisait autre chose de son temps libre, un vrai travail peut-être ? Plutôt que de la gêner avec ses questions, elle préférait rebondir avant sa réponse, parler un peu de sa journée pour que Kara puisse lui renvoyer la pareille si elle voulait.
« Ce fut moins dangereux pour moi aujourd'hui, mon pire ennemi aura été un long rapport à corriger minutieusement. J'ai pu avancer sur certains dossiers, j'y travaillais justement encore un peu. »
Sur son pc, on pouvait y voir une jolie rouquine, une Américaine du nom de Mary-Jane Watson qui avait quelques soucis ses temps-ci sur son lieu de travail et la police de Seikusu travaillait sur deux choses, un plan pour l'aider mais aussi à fouiller son passé et ses relations pour voir si cette jeune femme ne tentait pas de faire un piège, une fraude à l'assurance ou autre. Avant de se jeter sur l'évidence, il fallait tout observer autour de cette jeune femme. Même si son problème semble être originaire de Russie, c'est une raison en plus pour prendre des gants. Mais bon, elles n'étaient pas vraiment là pour parler boulot, d'autant plus que la police pouvait bien gérer ce problème sans avoir besoin d’appeler Kara ou une autre héroïne à la rescousse. Cependant, le bavardage avait l'air banale mais on sentait Tessou qui n'était pas à l'aise et cela n'avait rien a voir avec son travail.
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Kara sentit les pulsations cardiaques de Tessou, ce qui, sans qu’elle ne puisse vraiment se l’expliquer, la fit généreusement sourire. Avoir des pouvoirs supernaturels, c’était parfois bien pratique ! Elle sentit le cœur de Tessou battre dans sa poitrine, puis l’entendit se déplacer. Oh, elle aurait pu utiliser sa vision à rayons-X, mais elle estimait que Tessou avait le droit à un peu de vie privée. La porte finit par s’ouvrir, et Kara alla faire la bise à Tessou, rentrant dans son appartement. Comme elle s’y attendait, Tessou s’était habillée de manière assez simple. C’était tout ce que Kara demandait. La Kryptonienne avait beau avoir les pouvoirs d’une Déesse, elle restait fondamentalement une jeune femme, assez nerveuse, surtout quand ce n’était plus Supergirl qui était sur le premier plan, mais Kara Zor-El. Une femme qui avait mis longtemps à s’adapter à la Terre, une femme qui, lors de ses premières années, avait eu comme chaperons Batman et Superman... Soit un paranoïaque en puissance et un homme qui la surprotégeait en ne voulant pas qu’il lui arrive du mal, tant il savait combien les Kryptoniens étaient maintenant peu nombreux. Elle avait continué à grandir dans un monde de plus en plus surveillé, avec un régime totalitaire implacable se mettant progressivement en place. Supergirl avait réussi à en réchapper, et devait maintenant se réhabituer à une vie plus simple.
Tessou laissa Kara jouer avec Kyoko, qui était dans son parc à jouets. Kara sourit, et hocha la tête.
« Je vais prendre soin d’elle, Tessou... »
Elle se rapprocha rapidement du parc, guillerette, et vit Kyoko la regarder brièvement. Le bébé jouait avec une peluche en forme de tête de chat (http://img110.xooimage.com/files/8/6/4/3124291331_1_15_0vhxhrqh-4923e82.jpg), appuyant sur l’une de ses oreilles triangulaires.
« Coucou, ma puce... C’est moi, Kara ! Tu te souviens de moi ? »
Kyoko tourna la tête vers elle, et tendit sa main vers elle... Ou vers ses cheveux, plutôt. En souriant, Kara tendit ses mains, et attrapa le bébé. Elle déposa un baiser sur son front, et sentit alors les petits doigts tendres et replets de Kyoko agripper ses cheveux blonds.
« Hum... Tu les aimes, mes cheveux, hein, petite coquine ? »
Elle frotta son nez contre le sien, et Kyoko gazouilla joyeusement. Kara tendit sa main vers le parc à jouets, attrapa la peluche en tête de chat, et alla s’asseoir sur un fauteuil, puis s’amusa à amener la tête de chat contre le visage de Kyoko. Elle heurtait très doucement le visage de Kyoko, les fesses du bébé posé sur son genou, remuant de haut en bas.
« Hîhî ! Gouzi-gouzi ! Attention, Kyoko, Gdozi-Cat en approche ! »
La tête de Kyoko partit en arrière, et un sourire espiègle éclaira son visage. Kyoko se mit à rire, puis tendit ses petites mains, comme pour chercher à stopper le gros chat. Il suffisait de voir le regard de Kara pour constater qu’elle s’amusait follement. Tessou, de son côté, était retournée derrière son ordinateur portable, et Kara releva la tête en réalisant qu’elle lui parlait.
« Oh... Euh... Ma journée a été longue et morne. »
Il n’y avait pas grand-chose à en dire. Elle avait été au lycée, et avait passé toute sa journée à penser à Kyoko... Et à Tessou, bien entendu. Kara était sincèrement admirative pour cette femme. Elle était une mère de famille qui jonglait entre ses obligations professionnelles et l’éducation de sa fille. Dans un pays comme le Japon, c’était encore plus difficile, où les mères célibataires étaient souvent mal perçues. Bien que le sexisme soit en recul, il était toujours présent dans la conscience collective japonaise. Elle se redressa en tenant Kyoko dans ses bras, et l’approcha de sa maman, déposant un nouveau baiser sur sa tête. Tessou était en train de taper un rapport, et Kara se glissa dans son dos. Ce bébé était tellement léger... Une véritable plume, une petite créature fragile.
En s’approchant de Tessou, Kara vit une photographie, et fronça les sourcils.
« Hey, mais c’est le Japan Broadway ! J’ai des amies qui veulent m’y inviter, il paraît que c’est un endroit super... »
Il y avait une photo de l’entrée de la boîte de nuit, et une autre photographie montrant une superbe femme à la chevelure rousse. Kara était en train de remuer Kyoko de haut en bas.
« C’est la gérante ? Elle est sexy... Oh... »
Kara sentit une substance molle et chaude arriver contre la main touchant les fesses de Kyoko.
« Ah, alerte Maman ! s’exclama Supergirl, devenant toute rouge, et tendant le bébé vers Tessou. Je crois qu’il faut changer la couche de Kyoko ! »
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Difficile pour Tessou de rester normal face à Kara, elle savait comment devait se finir la soirée après tout. Elle pourrait bien entendu dire finalement non et en rester là mais avec Kara, elle avait encore cette petite peur et cette envie de l'inconnu. Plongé entre deux tourments... Bref, elle restait attentive envers sa fille et son invité qui jouaient joyeusement alors qu'elle terminait les dernières petites retouches pour ce soir, même si la page avait attiré Kara qui, apparemment avait des amis qui voulaient l'y inviter. À une autre personne, elle aurait déconseillé. Non pas que c'était nul mais après les pressions qu'avait la gérante en ce moment, ça pouvait vite mal tourné pour elle ou ceux dans ce pub. Mais face à Kara... Précaution inutile. La policière voulait bien lui en glisser deux mots mais elle avait une autre affaire urgente dans les bras qui fit sourire Tessou. Ça sait stopper un tank à main nues mais face à une couche malodorante, ça perd ses moyens. Est-ce là le point faible de cette super-héroïne ? Pas vraiment mais, qu'irait-elle faire de savoir que son vrai point faible était la Kryptonite, comme à chaque Kryptonien ?
« Au moins maintenant je sais qu'elle ne va pas se réveiller tout de suite. »
Si elle lui changeait sa couche juste après et qu'elle s’endort vite, elle n'aura peut-être pas à se lever avant demain matin ? Quoi que rien n'est sûr, elle a l'impression de voir une nouvelle dent dans sa petite bouche ? Elle verra bien. Elle retira sa fille des bras de Kara, doucement, avant de l'allonger sur le canapé en demandant à Kara de rester à côté d'elle, ne pas la voir gambader n'importe où non plus. Le temps de prendre une couche et le nécessaire pour la nettoyer, elle retourna auprès de sa fille en la changeant alors que Kyoko gazouillait et gigotait ses petites jambes.
« Concernant ce que tu as vu sur mon pc, elle aurait quelques soucis en ce moment, la gérante. On est en train de rechercher quelques informations à son sujet, voir s'il n'y a pas une histoire louche derrière le tout, une sorte de fraude, de drogue ou autres. On devrait bientôt pouvoir l'aider. Mais je doute qu'on ait de gros problèmes, on sera infiltré parmi les clients normalement et ils n'auront pas le temps d'agir en ignorant ce qui se passera autour d'eux. »
Bien entendu, c'était confidentiel ce qu'elle disait mais Kara n'irait pas retourner sa veste pour aider une bande de gros Russes qui jouaient les gros bras pour avoir un bon pourboire sur la recette. Rien de bien méchant et dans le pire des cas, leur riposte ne sera pas pour le soir même, elle pourra souffler un peu et avec leurs collègues, bien se préparer à la suite. Une fois propre avec la couche sale sur le côté, elle confia à nouveau sa fille à Kara le temps d'aller jeter cette mauvaise odeur à la poubelle. Une fois de retour, elle reprit sa fille dans ses bras.
« Au fait, tu m'as apporté ton gadget ? Que je puisse voir comment ça fonctionne ? »
Rien de bien compliquer sûrement mais ne sait-on jamais. Elle continua de garder sa fille dans ses bras en lui souriant, venant l'embrasser pendant que Kyoko tentait toujours de lui prendre ses lunettes. Tessou veillait au grain, après tout, sans lunette, elle serait bien embêter pour conduire ou bosser normalement mais elle savait les lui retirer des mains sans les abîmer. Encore un peu de temps avec sa mère et Kara et elle ira s'endormir pour rejoindre le pays des rêves où... où elle fera de drôles de rêves car Tessou s'était toujours demandé à quoi pouvait bien rêver sa fille ? Déjà que les siens n'étaient pas très logiques parfois alors venant de sa fille... Bref.
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On avait beau être une super-héroïne dotée de pouvoirs semi-divins, ça n’empêchait pas d’avoir ses limites ! En un sens, voir Kara rougir devant une chose aussi simple qu’un bébé venant de lâcher son projectile était amusant, cocasse, et peut-être même rassurant. C’était la preuve que Kara n’appartenait pas à une race surhumaine, et avait ses propres limites. Il avait fallu bien du temps à Supergirl pour admettre qu’elle était une humaine, car, contrairement à son cousin, qui avait toujours grandi sur Terre, Kara, elle, avait passé ses seize premières années à Krypton… Et, même si elle appréciait la Terre, le fait est qu’elle était redevenue nostalgique de sa planète natale, et ce notamment depuis qu’elle avait vu les ravages que son cousin avait provoqué sur son monde d’adoption là d’où elle venait. Une nostalgie latente, patente, qui avait de plus en plus tendance à s’affirmer et à se réveiller.
Tessou lui expliqua que le night-club en question était embêté par la Mafia russe, et que la police comptait s’y infiltrer. Une opération risquée, surtout quand on savait comment Tessou avait fini la dernière fois. Au moins, cette femme n’abandonnait pas, et, en ce sens, Kara pouvait l’admirer. Même sans aucun pouvoir particulier, Tessou continuait à se battre pour ce qu’elle croyait être juste. Elle se battait pour ses convictions, risquant sa vie. Un tel dévouement était admirable en tant que tel. Kara la regarda donc patiemment changer la couche de sa fille, n’osant rien dire, les joues légèrement empourprées. La policière se débrouilla fort heureusement comme une chef. Tessou reprit ensuite Kyoko dans ses bras, la serrant tendrement. Ce bébé était vraiment adorable, vraiment, vraiment… Kara fondait devant lui… Ou devant elle, plutôt. Kyoko redevenait espiègle, tendant ses mains pour attraper les lunettes de sa mère. Supergirl n’osait rien dire. C’était un moment intime, un moment délicieux, un moment qu’elle ne voulait pas rompre. Kyoko rigolait et gazouillait, et ses petits doigts s’agrippèrent sur la tige métallique entre les deux verres, et elle tira dessus, récupérant ainsi les lunettes de la policière. Kara avait un large sourire sur les lèvres, et, au même moment, Tessou la rappela à la réalité, en lui demandant si elle avait le gadget demandé.
« Oh… Euh… Oui, bien sûr ! »
Elle hocha lentement la tête, revenant à elle, et sortit de ses vêtements un petit boîtier noir, ressemblant à un pager (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/Skyper-stardado.JPG), et le tendit à Tessou.
« Quand tu as un problème, il te suffit d’appuyer sur le gros bouton sous l’écran, et je viendrais te voir le plus vite possible… »
Kara lui sourit. Elle s’était maintenant rapprochée, et sa main alla caresser le visage de Tessou, glissant sur son crâne. Le bébé était encore occupé à jouer avec les lunettes de sa mère.
« Vous êtes vraiment adorable, toutes les deux… »
Ça, c’était une chose qu’elle pensait sincèrement.
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Tessou et Kyoko étaient ensemble, la petite tentant de jouer à tout prix avec les lunettes de sa mère, cette dernière les reprenant toujours assez rapidement pour éviter qu'elle ne se blesse ou ne les abime. Kara lui présenta la raison de sa visite, le fameux pager, un petit appareil qui pourrait avertir Kara du danger, à ne pas en abuser pour une raison ou une autre. C'était en plus relativement simple, elle devrait le garder sur elle, dans un endroit pas si évident que ça mais facile d'accès quand même. Une de ces poches ou accroché à sa ceinture peut-être ? Elle verra bien le moment venu mais après les rapides explications, Kara caressa la joue de Tessou en les complimentant. Kyoko saisit cette chance pour tenter une nouvelle fois d'attraper les lunettes de sa mère, réussissant à les retirer de son nez alors que Tessou observait son héroïne dans les yeux, presque envoûté par cette dernière.
De l'amour ? Peut-être pas, elle n'a été amoureuse qu'une seule fois et c'était avec un homme. De l'admiration, ça oui mais plus... elle ne se prononcerait pas trop rapidement mais avec ou sans lunettes, elle voyait bien la jeune femme, le moment aurait presque été à un petit baiser. Même si Tessou refusait de parler ou d'agir pour ce genre de choses devant sa fille, même si elle ne comprendrait pas ce qui se passe, c'est par principe. Oui, cet instant aurait pu être propice à cela si Kyoko n'avait pas été prise par une série de petits éternuements qui sortait Tessou de sa bulle mais trouva aussi une excuse pour éviter de faire ça. Faire ça maintenant plutôt.
« Oups, tu as sali les lunettes de Maman. Attends, Kara, tu veux bien la prendre deux minutes ? »
Juste le temps pour elle de nettoyer ses lunettes sur un des pans de son maillot. Pas grave, elle ne va pas tarder à les mettre au sale, dans moins d'une heure alors ce n'est pas ses petites tâches qui vont la dégoutter. Une fois ses lunettes propres et sur son nez, elle récupéra sa fille en lui souriant.
« Il va être l'heure d'aller au lit ma puce. Tu peux venir, si tu veux. »
Ajouta-t-elle pour Kara. Rejoignant la chambre de sa fille, couverte de peluche et de petits jouets, il y avait au-dessus de son petit lit, une photo de Tessou et de Ryota, tous deux un peu plus jeunes, cette photo datait peu de temps après leur diplôme, lors d'une petite sortie dans le parc, un beau jour de printemps, quand les cerisiers étaient en fleurs. Tessou était toute souriante, elle avait les cheveux un peu plus courts sur la photo, un peu moins fatigué aussi mais ce ne sont que des détails. Elle fit un petit baiser sur la joue de sa fille une première fois avant de la tendre à Kara.
« Tata Kara, Kyoko veut son petit bisou pour la nuit. »
Après ce petit échange avec son amie, elle lui en distribuait un nouveau en murmurant à son oreille, sa petite formule à laquelle elle avait le droit depuis son premier jour. « Maman te protégera toujours. » Sa petite formule pour l'aider à dormir sûrement. Elle la posait dans son lit en allumant sa petite veilleuse qui faisait une faible lumière apaisante en tournant doucement. Elle observa sa fille quelques instants avant de la laisser, sans oublier d'allumer le babyphone. Laissant la porte entrouverte, elle se dirigea vers sa chambre en se posant sur son lit, soufflant un bon coup. Journée calme mais fatigante quand même. Bon, Kyoko était couchée, elles ne devront pas faire trop de bruit, ça n'allait pas tarder mais Tessou avait encore une légère peur. Sûrement lié à sa première fois avec la Duchesse ou la simple peur de l'inconnu alors elle tentait comme elle pouvait de détourner la conversation, de retarder ou de ne pas faire le premier pas ? Un peu tout ça à la fois sûrement.
« Oh j'y pense, tu veux boire quelque chose peut-être ? J'ai pas d'alcool mais j'ai un peu de tout sinon... »
Ou comment tenter de noyer le poisson. Pourvu que Kara fasse le premier pas, sinon elles passent la nuit à boire du thé ou autres...
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Kara récupéra Kyoko, après s’être dit, un peu comme Tessou, que ce moment aurait été idéal pour l’embrasser. Kyoko, enjouée, après s’être amusée avec les lunettes de sa Maman, tendit à nouveau ses petites mains pour essayer, encore une fois, d’attraper les cheveux de Kara. Supergirl la laissa faire, un sourire sur les lèvres. Tessou nettoya ses lunettes, puis se rendit dans la chambre à coucher, afin de procéder à la partie difficile : coucher Kyoko. Fort heureusement, tout se passa bien, et Kara donna à Kyoko son baiser, tout en lui souhaitant bonne nuit. Un joli bisou sur la joue, ponctué d’une phrase simple et rapide :
« Je te souhaite une bonne nuit, Kyoko... »
Tessou coucha ensuite son enfant, tandis que Kara observait distraitement la chambre. Bien sûr, elle vit la photographie de Tessou et du père de Kyoko, Ryota. Kara ne dit rien en la voyant, mais sentit ses pensées se perdre un peu. Ils avaient l’air si heureux sur cette photo... Comment Tessou ferait pour expliquer ça à sa fille ? Où était son Papa ? Kara était triste pour elles. Cette mort, assurément injuste, était bien la preuve que même les policiers avaient besoin de supers-héros pour les protéger, de personnes à l’épreuve des balles. Malgré tout ce qu’on pouvait dire sur eux, toute la dangerosité qu’ils représentaient (et ça, Kara était bien placée pour le savoir), ils restaient indispensables, et utiles. Kara ne dit rien, puis sortit en même que Tessou. Kyoko resta dans le lit à gazouiller, visiblement plongée dans une intense conversation avec elle-même.
Elles retournèrent ainsi dans la chambre de Tessou, dans cette même pièce où, hier encore, elles avaient fait l’amour... Ou, plutôt, tenté de le faire. Tandis que Tessou s’asseyait sur le rebord du lit, Kara, elle, restait debout, croisant les bras en s’adossant contre le mur. La policière était nerveuse, et l’indiqua en demandant si Kara avait soif... Surtout, elle fuyait son regard, comme si elle avait peur de ce qui allait se passer. Kara trouvait ça encore mignon, et la Kryptonienne sourit, puis se décolla du mur, et s’approcha de la jeune femme.
« Un peu de tout... ? Car il y a quelque chose que j’ai bien envie de boire, Tessou... »
Kara termina cette phrase en posant chacune de ses mains sur les genoux de la femme, et les remonta lentement, pour finir par caresser l’une des joues de Tessou, sa main glissant sur sa peau, sa bouche proche de la sienne.
« C’est ta salive... »
Pas beaucoup d’hésitation dans le comportement de Supergirl, qui se pencha vers la femme, et scella ses lèvres d’un tendre baiser, tout en poussant un peu. De cette manière, au bout de quelques secondes, le corps de Kara se retrouva au-dessus du sien, s’aplatissant dessus, et elle soupira contre ses lèvres, l’embrassant chaudement tendrement, goûtant à sa magnifique bouche. Un baiser un peu plus intense, où ses mains se déplacèrent, venant saisir et s’enrouler dans celles de Tessou, contribuant à plaquer la jeune femme contre le lit, pendant toute la durée de cet échange buccal.
Le baiser se rompit, et Kara frotta son nez contre le sien.
« Rappelle-toi que je ne veux nullement te forcer, Tessou... Est-ce que tu en as envie ? Dis-le moi... »
Kara voulait s’en assurer... Ce qui était normal, pour elle.
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Le moment était enfin arrivée pour elles, Kyoko était maintenant au lit, elles pouvaient bien s'autoriser quelques « folies » ? Dans sa chambre, la jeune femme tentait de proposer autre chose pour doucement amener à la suite, au fait que Kara restait ici malgré que le pager était donné. Mais même si cette dernière acceptait volontiers de boire quelque chose, la voir se rapprocher d'elle, ses mains sur ses cuisses pour doucement les remonter vers ses joues la faisaient rougir. De même que sa réponse. Rien de vulgaire, quelque chose d'honnête au moins. Même si à cette réponse, l'esprit de la jeune femme avait eu une drôle de vision en se voyant pencher au-dessus d'elle en laissant leur langue si proche mais pourtant séparer, sa salive coulant doucement sur la langue de Kara qui semblait aux anges. Cette simple idée de faire vraiment l'amour avec une femme, volontairement, lui donnerait donc de drôle d'idée ? Trop de choses à gérer pour son cerveau ? Heureusement, son baiser coupa toutes ses pensées pour ne lui laisser qu'une seule pensée en tête, qu'une seule chose à faire, partager ce baiser.
Fermant ses paupières, elle se laissait embrasser, répondant évidemment à ce baiser en sentant son corps tomber doucement en arrière avec Kara qui s'avançait pour garder ses lèvres scellé sur les siennes ainsi que ses mains. Même si elles se sont déjà embrassé rapidement hier, ce baiser n'avait aucun rapport avec celui de la Duchesse. Kara et elle, c'était deux personnes totalement différentes, deux faces différentes d'une même pièce – en comparant la pièce à leur sexe, deux femmes totalement opposées. Quand leurs lèvres se décollèrent, elle ouvrait à nouveau les yeux en écoutant son cœur qui semblait battre plus fort que ce qui se tramait ici. Elle avait l'impression que ses battements de cœur pourraient réveiller sa fille ! Mais ce n'était qu'une impression. Le fait de frotter son nez contre celui de Kara la fit sourire, cela l'amusait un peu alors que la super héroïne semblait mettre à nouveau son état en jeu. Elle allait bien, qu'elle se rassure.
« Oui... Ne t'en fais pas, je veux le faire avec toi. Hier... j'avais juste trop de choses en tête... »
Mais aujourd'hui, elle allait bien mieux, en parler, une soirée dans les bras de Kara, une nuit où elle n'était pas seule dans son lit et ça allait déjà mieux. Tessou abordait un petit sourire en l'observant.
« La seule chose qui pourra me tirer de ce lit désormais, c'est Kyoko et comme elle semble bien calme... aucun risque. »
Même si elle semblait dire cela avec confiance, elle n'était pas vraiment à l'aise non plus. Elle n'était pas idiote, elle savait ce qui allait se passer mais ce n'est pas comme si elles étaient déjà nues d'une part et de deux, comme si Tessou savait comment agir, dans quel ordre du moins. Sa main droite remuait un peu, non pas pour se dégager mais mieux prendre la main de la jeune femme dans la sienne, alors qu'elle fuyait doucement son regard justement sur leur main jointe.
« Je voudrais juste que tu me guides un peu... doucement. »
Et de préférence sans allumer la lumière. Elles y voyaient assez comme ça mais bon, voir son corps, enfin, surtout les cicatrices qu'elle avait, ça ne lui plaisait pas. Certes, certaines se voient bien, d'autre sont plus discrètes mais quand on n'aime pas une chose sur son corps, on ne voit que ça. Prenant un peu de courage, elle remonta son regard vers elle, gardant ce fin sourire sur ses lèvres, serrant un peu plus ses mains dans les siennes. Bien qu'elles étaient proches, Tessou ne pensait pas être amoureuse d'elle, un profond respect pour sa sauveuse mais quand même pas à ce point-là. Mais qui sait après tout, tout était trop tôt pour le dire.
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Les lèvres de Tessou étaient délicieuses. Kara savourait pleinement ce tendre baiser, qui annonçait bien des plaisirs supplémentaires à venir. Après ce tendre baiser, elle restait au-dessus de Tessou, maîtrisant parfaitement ses pouvoirs. Il aurait été dommage d’écrabouiller par inadvertance la belle Tessou ! Tandis que la policière lui avouait que personne d’autre au monde que Kyoko ne pourrait la faire sortir du lit, confirmant ainsi le fait qu’elle avait effectivement envie d’elle. Cet aveu fit donc sourire Kara, tout en l’excitant énormément... Cependant, elle nota bien le regard fuyant de Tessou, tandis qu’elle se mettait à parler à nouveau, exprimant le désir d’y aller... Doucement. Kara sourit, et hocha la tête, avant de l’embrasser sur le front.
« Te guider ? Hum... Je crois que tu me prêtes un peu plus d’expérience que ce que j’en ai réellement, Tessou... Mais soit. »
Elle lui fit un tendre sourire, comme pour montrer qu’elle plaisantait. Si elle avait pu lire dans l’esprit de Tessou, elle saurait cependant que ce n’était pas qu’une simple plaisanterie... Mais, en ce moment, Kara ignorait que Tessou avait déjà eu une première expérience sexuelle traumatisante avec une femme. Là, tout ce qu’elle voyait, c’était une policière qui se pensait hétérosexuelle, et qui réalisait que, en réalité, elle était bisexuelle. Leurs mains se serraient doucement, et Kara alla à nouveau l’embrasser, remontant doucement l’une de ses mains pour la poser sur son épaule, l’autre allant caresser sa joue. Tessou la regardait, maintenant, et Kara se pencha à nouveau, aimantée par ses lèvres.
Le baiser se prolongea un peu, durant de multiples secondes, secondes pendant lesquelles sa langue fila dans la bouche de la femme. Elle resta contre elle, et sa main glissa de sa joue pour s’agripper à sa nuque, fourrant ses doigts dans ses cheveux. Leurs lèvres se pressaient tendrement, et Kara gémit lentement. Comme elle l’avait dit, elle n’avait pas une énorme expérience sexuelle... Là d’où elle venait, elle vivait dans un monde tellement étouffant, tellement oppressant, qu’il était rare qu’elle trouve des amis pour faire l’amour. Et, ici, dans ce nouveau monde, elle n’était pas encore suffisamment implantée pour participer à ce sport national qui s’appelait « la chasse aux mecs ». Elle enfonçait donc sa langue dans la bouche de Tessou, sentant rapidement celle de la policière, et joua avec, yeux clos.
Entre-temps, sa main se déplaça de son épaule pour venir masser l’un des seins de Tessou, le caressant généreusement, appuyant dessus, pressant son sein, ne tardant pas à sentir le téton. Joueuse, elle mordilla ensuite l’une de ses lèvres, tirant dessus, puis rompit le baiser, et se redressa lentement, avant de se mettre à califourchon sur al femme.
« Tu as vraiment de très bonnes lèvres, Tessou... Mais, si tu veux passer toute la nuit sur ce lit, il te faudrait une tenue plus appropriée, non ? Je suis sûre que tu dois avoir une belle petite nuisette à enfiler dans ton placard, non ? »
Kara lez disait avec une lueur perverse dans les yeux, et elle se glissa ensuite sur le côté du lit, afin de laisser à Tessou, soit le soin de se redresser, soit le soin de reprendre leurs baisers et leurs caresses.
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Le retour arrière était trop tard, de toute façon, elle l'avait dit, seule Kyoko pourrait la faire quitter cette chambre, sans elle, elle resterait avec Kara, quitte à aller plus loin dans ce qu'elle pensait ne jamais avoir eu, éprouvé de l'amour – du moins du plaisir – avec une femme. Pour Lucrezia, c'était simple, elle avait mis cela sur le dos de sa drogue, c'était plus simple à accepté mais justement, elle pensait qu'après ça, imaginer ne serait-ce qu'embrasser une femme la répugnerait et la hanterait mais... eh bien non. Kara se voyait mal faire une quelconque leçon sexuelle à Tessou, jugeant qu'elle n'en savait pas assez mais elle devait en savoir plus qu'elle. En dehors de Lucrezia et de leur rare baiser hier, elle n'avait aucune expérience avec les femmes. Même à regarder ne serait-ce qu'un film érotique de lesbienne ou même ce genre de photo, elle n'en a jamais vu. Peut-être une fois ou deux en naviguant sur le net, entre deux recherches mais ce n'était pas comme si elle avait cliqué dessus pour voir ça de plus près, c'était juste une erreur dans ses recherches, rien de plus.
Le baiser repris, les mains de la belle blonde caressaient doucement sa peau, ses cheveux, Tessou restait figé, se laissant embrasser en partageant ce baiser avant de bouger lentement ses mains vers elle. Dans un premier temps, elles furent simplement posées sur ses épaules, comme si elle jugeait en faire déjà bien assez trop, même si en comparaison avec la Kryptonienne, ce n'était rien. Ses mains caressaient sa combinaison, les paupières clauses, elle descendait doucement plus bas dans son dos. Telle une goutte de sueur, elle n'y allait pas trop rapidement, même s'il faut bien le reconnaître, ce baiser était sensationnel. Elle n'aime pas s'en souvenir mais face à ce que la Duchesse lui a fait et c'est évident, elle préfère de loin Kara et sa douceur. Même quand la belle blonde venait caresser sa poitrine, pressant son sein au point de venir jouer à travers le tissu avec son téton pointé, elle la laissait faire, trouvant cela... mignon ? Elle ne savait pas trop comment une lesbienne pourrait voir cela, mignon, excitant ? Elle devait imaginer cela comment ? Comme des rougeurs sur les joues ou bien un début d’érection chez un garçon ? La jeune mère faisait tout pour se libérer la tête mais ce n'était pas encore ça...
Assise sur elle – enfin, plutôt à califourchon – elle venait la complimenter sur ses baisers avant de proposer une tenue plus adéquate, une nuisette ?! Ce genre de lingerie était rare avec Tessou, même à l'époque de Ryota mais il est vrai qu'elle en avait une ou deux mais... déjà ? Elle tentait de garder le sourire mais on voyait bien qu'elle était gênée face à une telle proposition. Elle se voyait y aller doucement avec Kara pour ne pas plonger trop vite mais aborder ce genre de tenue, c'était passé de la première à la troisième vitesse pour elle. Elle la laissait se relever et Tessou se redressait tout d'abord en souriant à Kara, observant son placard.
« D'accord... Mais à deux conditions. D'abord, tu ne me regarde pas me changer. Ensuite... je te la dirais après. »
Quoi, elle aussi pouvait être joueuse. Se levant, elle allait vers l’armoire en s'assurant que Kara regardait le mur en face d'elle et non Tessou avant de sortir sa petite tenue (http://gelbooru.com/index.php?page=post&s=view&id=1723844) sur un cintre. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas mis. Entre la naissance de Kyoko et juste avant ses neuf mois de grossesses, cela faisait plus d'un an et demi. Elle retira ses affaires une à une en les laissant au sol, tout simplement avant d'enfiler sa petite culotte puis cette sorte de petite robe transparente, fendu en deux devant à partir de la poitrine. Elle était prête. Elle se rapprocha de Kara en prenant place sur ses cuisses – regrettant sur le coup de faire cela, elle en faisait vraiment trop alors qu'elle voulait y aller doucement ! – une main sur son épaule pour se tenir un peu, sa main tentait de brièvement cacher son corps... C'était si nouveau pour elle ! Malgré qu'elle se soit changé, elle avait toujours cet air gêner et ce regard fuyant derrière ses lunettes. Elle espérait que ses cicatrices ne se voient pas trop ?
« Alors ? Co... comment tu me trouves ? »
C'était bien beau de penser à tout ça mais il ne fallait pas oublier ses deux conditions, il en restait une à énoncer.
« J'aimerais que tu ailles en faire de même. Je n'ai pas grand-chose mais dans mon armoire je dois en avoir encore une ou deux ou qui traînent. En terme de taille, je pense que ça ira pour toi aussi ? » au pire des cas, elle sera un peu serrée ou au contraire, un peu d'espace ? « Je pense que ça m'aiderait à mieux me sentir. »
Car pour le moment, il n'y avait qu'elle en petite tenue. Un bref regard vers le baby phone qui ne donnait aucun signe de vie, ce qui était tant mieux, Kyoko laissait un peu de tranquillité à sa maman. Espérons que cela dur alors.
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Tessou lui ordonna de ne pas regarder, et Kara, devant ce ton très policier, sourit. Elle se releva, et posa une main devant ses yeux, tout en adoptant une posture martiale.
« À vos ordres, Chef ! »
Quand Clark avait-il commencé à changer ? Quand avait-il commencé à devenir le tyran qu’il était actuellement ? Kara estimait que c’était le jour où il avait oublié d’être Clark Kent, le jour où il avait choisi d’être exclusivement Superman, en voyant en Clark Kent une simple façade illusoire, un boulet qui le restreignait dans ses possibilités. Il y avait quantité de théories et d’interprétations à avoir sur le fait que les super-héros aient tous une double identité. Pour Kara, quand on avait la puissance d’un Dieu, un alter ego n’était pas qu’une simple façade, mais aussi un garde-fou... Superman était Clark Kent avant d’être Superman. Le jour où il l’avait oublié, son cousin avait renié ses principes pour devenir autre chose. Quant à Supergirl, elle, elle n’avait jamais cessé d’être une Kryptonienne réfugiée, cherchant un moyen de réparer Krypton. La folie des grandeurs dont son cousin avait fait preuve avait été tempérée par le fait qu’elle ne connaissait pas énormément la Terre, et qu’elle avait vu son propre monde disparaître, et ne souhaitait cela à personne. Elle avait été envoyée par son père sur ce monde, la Terre, et elle avait maintenant rejoint une autre dimension... Bref, elle se voyait surtout comme une jeune femme... Avec des pouvoirs surnaturels la faisant passer pour une Déesse.
Mains devant les yeux, elle entendait Tessou se changer... Et Kara en profitait pour tricher. Elle avait activité sa vision spéciale, lui permettant de voir à travers la matière, et put ainsi voir le corps nu de Tessou. Ravalant à grand-peine un sourire qui aurait pu la confondre, elle la vit enfiler une petite tenue, puis une nuisette rouge fine, très fine, et transparente. Une tenue magnifique ! Elle était bien différente des tenues moulantes kryptoniennes. Assise sur le rebord du lit, elle laissa Tessou la rejoindre, jusqu’à ce que cette dernière vienne lui demander comment elle la trouvait, tout en s’asseyant sur ses cuisses.
« C’est une vraie question ? rigola Kara. Tu es tellement belle que celui qui prétend le contraire ne peut être rien d’autre qu’un fieffé menteur. »
Elle allait ensuite l’embrasser, mais Tessou lui demanda alors... De faire de même. Kara écarquilla un peu les sourcils, puis, le temps de digérer l’information, se mit à sourire. Tessou ne s’en rendait pas compte, mais elle était naturellement empreinte d’autorité, comme on pouvait s’y attendre d’une policière. Sa fille avait intérêt à filer droit. Son adolescence promettait d’être belle, car Kara imaginait mal Tessou la laisser sortir à pas d’heure... Et, si Kyoko acquérait le même comportement que sa mère... Néanmoins, tout cela était encore bien loin, et, pour l’heure, Kara devait se changer. Elle aurait pu le faire instantanément, en usant de sa super-vitesse... Mais ça n’aurait pas été drôle. Elle hocha donc la tête.
« À mieux te sentir, hein ? Soit... »
Elle la poussa un peu, et déposa un baiser sur ses lèvres.
« Tu as le droit de regarder... »
Il y avait tellement longtemps que Kara ne s’était plus aussi follement amusée qu’elle ne comptait sûrement pas gâcher ce moment ! Elle entreprit donc de se rapprocher de l’armoire de Tessou, et observa les différentes nuisettes. Elle finit par attraper une nuisette blanche (http://img110.xooimage.com/files/e/3/8/white_tenue-4a4fa3b.jpg) assez poussée, avec des collants et des gants, puis la sortit du lot. Elle tourna la tête vers Tessou, lui sourit, puis dégrafa sa cape, et ôta ensuite sa combinaison.
« Je crois que je ne t’ai jamais parlé de ma tenue, Tessou... Ce n’est pas une vulgaire combinaison, c’est une tenue venant de ma planète natale... Elle est composée de nanofibres qui s’adaptent à la taille du porteur et à son poids... »
Un cadeau qu’elle avait ramené de sa dimension d’origine... Et qui présentait aussi la particularité de se retirer rapidement. Kara se concentra, et la tenue se volatilisa alors, les nanofibres venant se rompre, formant une multitude de lignes sur sa combinaison... Puis cette dernière se volatilisa comme par magie, Kara se trouvant alors toute nue juste devant Tessou ! Elle sourit, puis enfila lentement la nuisette, en commençant par les gants, la petite culotte blanche, puis les jarretelles... Et, finalement, le reste de la tenue. Cette tenue blanche allait plutôt bien avec ses cheveux blonds, et elle s’observa devant le miroir, en souriant joyeusement.
« Et moi ? Comment je suis là-dedans ?! » finit par demander Kara en allant, à son tour, s’asseoir sur le lit.
Elle se tenait face à Tessou, en lui offrant un sourire engageant.
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Le comportement de Kara était amusant, était-ce naturel chez elle ou bien fait pour la détendre un peu ? Elle ne saurait répondre avec certitude mais en se dirigeant vers elle pour s'asseoir et demander son avis, la kyrptonienne semblait bien loin de lui mentir en avouant qu'elle était très belle et que personne ne pourrait prétendre le contraire. Elle rougit légèrement en regardant ailleurs. Ça lui faisait bizarre d'être dans cette tenue face à elle, elle ne pourrait pas fuir, elle était à deux doigts de franchir vraiment le cap mais voulait-elle vraiment fuir ? C'est vrai que les seuls souvenirs en agissant ainsi, ce n'était rien de très bon comme souvenir mais en repensant au peu de choses qui se sont passé hier, ça valait bien le coup d'essayer, après tout, ce sera totalement différent. Elle vint à lui demander de se changer elle aussi, être toutes les deux en tenues légères pourrait l'aider à se sentir mieux ? Si, c'est vrai. Vrai aussi que ce serait plus pratiques et plus « beaux », non ?
Kara semblait surprise mais accepta de se prêter au jeu, repoussant doucement Tessou en l'embrassant rapidement avant d'aller se changer en disant qu'elle pouvait regarder. La jeune femme touchait ses lèvres, c'était pour elle encore une sensation bien étrange. Même si la jeune blonde lui avait donné l'autorisation de regarder, Tessou ne le ferait que d'un œil, sans trop s'attarder dessus... ce n'était pas une perverse quand même. Choisissant ce qu'elle allait enfiler, elle lui parlait de sa tenue qui s'adaptait au porteur, ce qui faisait naître dans son esprit la jeune mère de famille dans cette tenue étrange... Houla, sacrée dégaine ! Elle ne se trouvait pas aussi noble que Kara dans cette tenue, elle se trouvait drôle mais en rien justicière ! Autant dans sa tenue de travail, elle sait dégager une aura d'autorité mais dedans... La bonne blague ! Même si le fait de voir sa tenue disparaître comme par magie était étrange, Tessou observa un peu son corps nu... mais sans s'attarder hein ! Elle observait plutôt sa tenue sélectionnée. Cette tenue blanche était plutôt osée.
En fouillant sa mémoire, c'était avant que Kyoko ne grandisse dans son ventre, un cadeau qu'elle avait acheté pour Ryota, voulant montrer qu'elle était belle dedans et coquine aussi. Tessou n'était pas le genre de jeune femme à l'imagination débordante pour le sexe, elle était plutôt très traditionnelle pour ce qui concerne ce domaine mais elle avait parfois le droit de faire plaisir à son homme. Même si bon, cela faisait presque un an qu'elle n'avait rien fait de ce genre. Inutile de préciser que l'épisode de la Duchesse ne compte pas. Kara arrivant près d'elle dedans, elle trouvait que ses formes épousaient bien sa nuisette ? Si ça se trouve, elles ont très peu de différences dans leurs tailles de vêtements ? Tessou restait assez rougissante en observant sa nuisette sur une autre personne. Elle s'attardait en regardant les mains de Kara, n'osant pas vraiment affronter son regard mais elle réussit quand même à la regarder dans les yeux.
« Toi aussi tu es très belle. »
Son regard essaiyait de fuir derrière ses lunettes mais une partie d'elle refusait cela. Puis, prenant son courage à deux mains, elle gardait la tête bien face à elle et approcha doucement ses lèvres de siennes. Un vrai baiser, comme hier, ça ne va pas la tuer, ça va crever l'abcès, ça va forcément l'aider à se débloquer et à commencer à essayer par elle-même. Elle réussit enfin à aller vers ses lèvres, les collants contre les siennes, l'embrassant doucement. Sa langue mit un certain temps à venir dans sa bouche mais ça aussi, elle avait réussi. Son cœur battait si vite, c'était très étrange ! Elle avait envie d'essayer ça avec Kara, elle pouvait lui faire confiance. Mais son corps comme son esprit renvoyait ce début d'aventure avec elle comme avec la Duchesse, créant ainsi un sentiment de malaise. Le plaisir aidait à vite dégager ce mauvais sentiment mais parfois oui, son esprit se troublait. Néanmoins ce baiser avait duré le temps qu'il avait duré, Tessou avait ouvert ses yeux une fois que sa bouche pouvait aspirer elle-même l'air de la chambre.
Encore sous l'effet de ce délicieux baiser, elle avait les yeux qu'à moitié ouverte, ne sachant pas vraiment quoi dire ou quoi faire... c'était une novice, une vraie ! Alors faut pas espérer la voir prendre les devants et surprendre Kara, pour le moment, elle va devoir écouter les conseils de la Kryptoniene. Elle eut un petit rire nerveux d'ailleurs en prenant une des mains de la jeune femme.
« Navré de casser cette ambiance mais je ne sais vraiment pas quoi dire ou quoi faire... »
Comment lui en vouloir ? Elle se croyait purement hétéro et à jamais fidèle à son Ryota... Bon, ce n'était pas trompé, il restait l'homme de sa vie. Et puis, la Duchesse ne l'avait pas vraiment laissé de bons souvenirs pour se dire qu'aimer les femmes, c'était génial. C'est sans doute ce sentiment d'avoir eu la vie sauve par Kara qui l'attirait ? Qui sait, si ça se trouve après son départ, voir une femme à moitié nue devant elle ne captiveraient même pas son attention ?
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Les deux femmes étaient maintenant en tenue de nuit, dans de fines et élégantes nuisettes, partiellement transparentes. Tessou, cette femme si sérieuse et si intègre, avait des placards très coquins. La nuisette violette qu’elle portait était transparente, mettant ses formes en valeur, et, quant à celle de Kara, elle était aussi très élégante et très sensuelle, ouverte dans le milieu, et donc facile à retirer. Elles se tinrent face à face, et Tessou se rapprocha d’elle, tout comme Kara. Leurs mains se serrèrent, le temps se suspendit entre elles… C’était la force attirante du sexe, formant comme un cocon qui les coupa de la réalité. Entrouvrant les lèvres, Kara pencha la tête sur le côté, ferma les yeux, et l’embrassa tendrement, en gémissant faiblement. Sa bouche remua lentement, et elle remonta ses mains, caressant les bras de la policière, remontant le long de sa belle peau, jusqu’à crisper ses doigts sur sa nuisette. Pour Kara, Tessou était comme une petite poupée en porcelaine, fragile et sensible. Un moindre coup de trop, et elle se briserait sur place. La Kryptonienne le savait, car elle disposait d’une force surnaturelle.
Kara recula sa bouche, puis recommença à l’embrasser, se plaquant contre elle, leurs seins venant se toucher et se frotter entre eux. Sa main se releva pour s’appuyer sur ses cheveux, les caressant tendrement, et elle continua à l’embrasser, sans jamais fourrer sa langue en première. Elle attendait que Tessou se laisse porter, ce que cette dernière finit par faire au bout d’un certain temps, venant glisser sa langue dans sa bouche. En sentant ce morceau lingual frotter ses lèvres, elle eut un frisson, et entrouvrit sa bouche, laissant ainsi Tessou passer. Instinctivement, sa main s’était un peu crispée sur sa tête, et l’autre main, elle, était venue se fourrer sous la nuisette, caressant les hanches de Tessou. Elle s’était posée sur sa peau, fraîche et douce, et sa langue joua avec celle de Tessou, s’enroulant contre elle. Les minutes continuaient à défiler, sans que rien ne semble pouvoir les interrompre. La belle Tessou avait souffert, Kara le savait, et c’était pour ça qu’elle prenait son temps avec la policière, afin de la motiver, de l’encourager à rester calme, et de comprendre qu’elle n’avait rien à craindre… Supergirl l’exorcisait, tout simplement.
*Ohlàlà, qu’elle est belle… Quelle chance j’ai !*
Tout lui plaisait chez Tessou : le fait qu’elle ait un enfant si adorable, qu’elle soit une policière courageuse et émérite, et, enfin, d’un point de vue beaucoup plus personnel et pervers, sa sexualité forte et délicate. Elle était une grande perle rare, et Kara adorait l’embrasser. Elle jouait avec sa langue, jouait avec ses lèvres, se pressait contre elle, attisant ainsi leur feu mutuel. Même pour Kara, c’était quelque chose d’assez inédit, car elle avait toujours pensé être hétérosexuelle. Elle avait découvert son attirance pour le beau sexe il n’y a que quelques années, alors qu’elle se trouvait encore dans sa dimension d’origine, et avait été en soirée, où une femme, en la surprenant, l’avait embrassé. Elle avait pensé que ce contact serait insupportable, mais Kara avait tellement aimé qu’elles avaient fini par faire l’amour ensemble, dans les toilettes de la boîte de nuit. Maintenant, elle se tenait ailleurs, dans un autre monde, mais les sensations qu’elle redécouvrait étaient les mêmes que celles qu’elle avait quitté.
Le baiser se termina donc, et Kara relâcha les cheveux de Tessou, en lui souriant délicatement. Perturbée, la policière la regarda, et agrippa l’une de ses mains, avant de lui avouer qu’elle ne savait pas quoi faire. Kara sourit donc en retour, et posa son autre main sur celle de Tessou, la serrant ainsi entre ses dix doigts.
« Malheureusement, ma belle, je crois qu’il n’existe aucun manuel pour ça… »
Elle se pencha alors, et récupéra ses mains, les posant sur les joues de la femme, puis l’embrassa, non pas sur les lèvres, mais sur le bout du nez… Ensuite, elle entreprit de s’allonger, se couchant sur le dos, écartant les jambes.
« Embrasse mon corps, Tessou… Approprie-toi le, couche-toi sur moi, et laisse-toi guider par tes désirs et par tes envies… »
C’était une mère de famille, avec un ensemble de nuisettes sexy et sensuelles… Autrement dit, elle était nécessairement une femme experte, qui n’était pas vierge, et qui, partant de là, savait donc comment le sexe marchait.
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La voilà enfin en train de commencer sa petite aventure homosexuelle. Elle ne s'était pas attendu un jour à changer de bord mais ce n'était qu'un essai, un véritable essai loin de la violence et du crime. Est-ce que ça va changer sa vie ? Elle n'en savait rien mais face à sa sauveuse, elle se sentait toute petite. Elle qui pensait qu'être en nuisette, toutes les deux, rendrait la séance moins gênante, elle se trompait mais elle se voyait mal proposer à Kara de retrouver sa combinaison normale. Toutes les deux en face de l'autre, la jeune femme finit par embrasser la blonde, doucement, mettant un pied après l'autre. Un baiser, ce n'était rien après tout mais c'était comme une base alors elle y allait doucement, ne voulant pas se bousculer toute seule. Elle avait pris son temps mais sa langue avait fini dans celle de l'héroïne, c'est bien la preuve qu'elle avançait à son rythme.
Même si le baiser fini par se terminer, Tessou faisait face à ce qu'elle ignorait... la suite ? Elle ne voulait pas passer du coq à l'âne après tout. Ses mains prisent dans celle de la jeune femme, cette dernière avouait doucement qu'ol n'existait aucun manuel pour ça. Dommage, pour le coup, elle aurait bien aimé y jeter un coup d’œil. Elle n'était pas idiote, elle savait comment deux hommes faisaient l'amour, comment deux femmes le faisaient, ainsi qu'un couple normal. Mais comment être sûr de la suite ? Kara se pencha et entraîna Tessou dans sa chute sur son lit, venant lui faire une proposition pourtant simple mais assez pour ne pas la laissé assumer tout ça si facilement. Légèrement rougissante, elle avala sa salive en observant Kara. Elle était pourtant belle, très belle même dans sa nuisette blanche mais peut-être n'était-elle pas le genre de fille à devoir agir la première sur un terrain inconnu ? Non, elle devait agir, ne pas toujours faire en sorte qu'on lui tienne la main. Elle en avait vécu des missions simples et moins simples dans sa vie et bien que les dernières missions ne soient pas un franc succès, elle n'allait pas baisser les bras de sitôt.
« ... »
Elle avait ouvert la bouche, s’apprêtant à vouloir dire quelque chose mais elle ne savait pas quoi. Elle la fermait donc en hochant doucement la tête de bas en haut. Elle se reculait un peu, observant ce corps rien que pour elle. Où commencer ? Pas quoi ? Il ne fallait pas aller de suite sur la poitrine, il fallait y aller doucement, comme en voiture, une vitesse à la fois. On ne passe pas de la première à la quatrième d'un coup, idem ici. Elle se pencha sur elle, embrassant son cou, doucement, sans se presser. Mis à part son corps contre le sien, elle l'embrassait en douceur, rien que des baisers pour le moment, pas de langue, pas de croc, rien que ses lèvres. Lorsqu'elle se recula en douceur, ce fut pour descendre sans s'arrêter sur sa poitrine, elle venait plutôt embrasser son ventre découvert et ici aussi, elle l'embrassait doucement, venant déposer des baisers un peu partout, même sur son nombril. Elle ne poursuivait pas plus loin cependant, elle ne descendait pas plus bas et remontait doucement en parcourant son corps de baiser, allant même en déposer quelques-uns en passant entre ses seins avant de remonter dans son cou et, non, pas retourner sur ses lèvres.
Ses lèvres se dirigeaient près de ses cheveux blonds, allant poser ses lèvres sur son lobe d'oreille, l'embrassant doucement entre ses lèvres avant de venir y déposer doucement ses dents, mordillant doucement cet endroit. Un point sensible chez la Kryptonienne ? Elle n'en savait rien mais elle essayait quand même au cas où, faisant partager à Kara ses gémissements et ses petits soupirs dans le creux de son oreille pendant que leur corps se frottaient doucement l'un contre l'autre, ses mains gentiment posées sur ses épaules. Quand ses lèvres se retiraient de son lobe, elle plaçait son visage à nouveau face au sien en l'observant, venant remonter ses lunettes sur son nez, elle observait à nouveau Kara dans ses yeux en souriant doucement avant de déposer ses lèvres sur les siennes pour un petit baiser, court, rapide mais inutile d'y aller trop vite non plus.
« Est-ce que... tu as aimé ? »
Doit-elle aller plus loin ? Déjà ?
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Tessou se trouvait sur le corps de Kara, et, lentement, lentement mais sûrement, la policière s’initiait au plaisir qu’il y avait à coucher avec une femme. La Kryptonienne savait que ce serait compliqué, mais elle ne pensait pas que c’était entièrement lié au fait de coucher avec une femme. Tessou avait été traumatisée, et, si elle avait dû coucher avec un homme, la belle blonde était convaincue qu’elle aurait observé le même blocage chez elle. C’était une peur liée au sexe, et Kara devait l’aider à aller mieux... Parce qu’une telle femme, si courageuse, une mère-célibataire policière, méritait bien un peu de plaisir. Or, de ce que Kara savait des Terriens et des humains, il n’existait pas plaisir qui soit à la fois aussi simple et aussi meilleur que le sexe. Tessou se devait de le redécouvrir, car c’était sa récompense, sa récompense pour tout ce qu’elle faisait de bien, pour ce combat éternel qu’elle continuait à mener avec courage et abnégation.
Après avoir goûté aux lèvres de Kara, elle se déplaça le long du visage, lentement, prudemment, timidement, avec une certaine frayeur, perceptible dans sa manière d’agir. Elle n’était pas habituée à ça, pas habituée à coucher avec une femme. Elle s’attaqua à sa joue, puis s’approcha ensuite du lobe de son oreille, venant le mordiller, le suçoter, avec une lenteur calculée. Kara, elle, posait ses mains sur les hanches de la femme. C’était lent... Pour Kara, qui était une fonceuse, elle devait patienter, de manière à ne pas lui sauter d’emblée dessus. Tessou s’attardait un peu sur son oreille, en profitant pour remuer son corps, faisant plisser le tissu, qui glissait le long du corps des deux femmes. Supergirl soupira à nouveau, jusqu’à ce que leurs bouches reviennent se coller l’une à l’autre, dans un tendre et chaleureux baiser.
« Hmmm... »
La Kryptonienne poussa un long soupir de plaisir, puis le baiser se rompit rapidement. Tessou, tremblante, avançant très lentement, lui demandant comment Kara allait, et cette dernière sourit. Elle remonta sa main, et vint caresser les cheveux de la femme, tirant un peu dessus, son regard croisant le sien. Kara s’humecta les lèvres. Comment se sentait-elle ? Bien, bien... Si ce n’est que Tessou, sous peu, n’allait pas tarder à la rendre folle.
« Bien sûr, Tessou... Mais, tu sais... Un corps ne se résume pas qu’à un visage... »
Son visage était déjà une bonne chose, mais... Kara voulait évidemment que Tessou aille voir plus loin, plus profondément. Elle lui sourit donc à nouveau, sa main venant caresser son visage, à hauteur de l’une de ses joues.
« Tu veux continuer à m’embrasser ? Ou alors, tu veux que je m’en charge... ? »
N’ayant pas encore terminé sa phrase, l’une de ses mains descendit le long du corps, afin de se rapprocher de ses fesses. Souriant alors malicieusement, Kara crispa sa main sur cette dernière, et se pinça les lèvres.
« ...Car il y a bien une partie de ton corps que j’ai envie d’embrasser à loisir, Tessou... »
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Cette soirée était exceptionnelle pour Tessou, elle savait qu'elle devait mettre Kara et la Duchesse dans deux catégories différentes mais bien que la belle blonde soit pleine de douceur, cela ne faisait que doucement lui rappeler ce qu'elle avait vécu il n'y a pas si longtemps. Elle doit oublier cela, au moins pour ce soir, au moins en compagnie de son héroïne. Elle devait se montrer un peu plus ouverte pour elle. Certes, elle a le droit d'être gêné, intimider, pas à l'aise pour cette « première » fois mais avec Kara, ce ne sera pas la même chose. Elle y allait doucement, embrassant surtout la jeune femme, venant même jouer avec ses oreilles à défaut de pouvoir faire autre chose. Elle pourrait essayer mais... elle n'en avait pas encore le courage.
Mais heureusement pour elle, Kara n'était pas totalement timide comme Tessou, elle pourrait oser certaines choses que la jeune mère a bien du mal à faire rapidement. Ce que Kara avait en tête, elle pourrait le faire mais pas aussi rapidement, il lui faudrait du temps. La jeune femme voulait bien prendre la relève en lui proposant même d'aller plus loin, profitant déjà de sa demande pour passer sa main sur ses fesses afin de lui donner une idée de ce qu'elle voulait faire. Embrasser une certaine partie de son corps... Elle imagina deux choses possibles, la tête entre ses jambes, ce qui lui procurait déjà un frisson de plaisir ou bien la tête entre ses fesses. C'est vrai que sa main caressait cette zone après tout. Il y avait bien un léger quelque chose de pas très ragoutant à imaginer Kara avoir la bouche dans cette zone mais... soyons franc, il y avait là aussi un petit frisson de plaisir à l'idée que ça arrive.
Tessou baissa les yeux en rougissant avant de remonter son regard vers elle en souriant.
« Eh bien... je pense que je vais te laisser la main ? Mais avant ça... j'aimerais en profiter encore un peu. »
Profiter encore un peu de ses baisers. Remuant doucement son corps, elle remonta vers elle pour l'embrasser doucement, venant coller ses lèvres contre les siennes, en faisant de même de son corps. Bien que ce soit moins coller sur ses lèvres, sa poitrine venait frotter celle de Kara avant de s'y presser un peu plus sur elle. Il ne faut pas en vouloir à Tessou de commencer doucement, outre ce qui lui était arrivé, elle n'était pas le genre de femme à prendre les devants dans ce genre de situation. Alors avec ce genre de cartes en main, c'est sûr qu'elle ne sera pas la première à agir. Elle aurait aimé dire à Kara d'y aller doucement mais la jeune femme devait le savoir qu'avec Tessou, ce n'est pas la rapidité qui compte après tout.
Quittant ses lèvres, elle l'observa un instant en gardant ce léger teint rosé sur ses joues avant d'oser poser cette question. Disons que cela lui permettrait d'en apprendre un peu plus sur les goûts de la jeune femme, de se faire peut-être une idée de ce qui peut se faire entre femmes ? Car après tout, elle voyait ce que deux hommes pourraient faire ensemble, pour les filles c'est plus ou moins la même chose à quelques différences près mais Tessou est loin d'avoir la science infuse dans ce genre de domaine. Elle était quand même très prude malgré qu'elle possédait quelques dessous affriolant.
« Avant que tu ne commences... qu'est-ce que tu aimes faire en général dans ce genre de situation ? … Si tu as une envie que tu préfères ou bien une position ? … J'en sais pas beaucoup à ce sujet à vrai dire et... je voudrais pas avoir l'air stupide au moment où tu me demanderas quelque chose... »
Gardant ce petit sourire, la jeune mère restait près de Kara en observant son regard, se sentant un peu comme une adolescente lors de son premier baiser ou autres petite chose romantique. C'est vrai que ce n'était pas une question des plus banales après tout...
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Que Tessou profite si elle voulait profiter, Kara n’allait pas être contre les baisers et les câlins. Leurs lèvres se pressèrent les unes contre les autres, et sa main resta négligemment posée sur son fessier, ses doigts se crispant dessus.. Elles s’embrassaient tendrement et mielleusement. Supergirl pouvait prendre son temps, aussi longtemps que la belle policière le voudrait. Fermant les yeux, Kara appréciait le goût de sa bouche, avançant parfois sa langue pour sentir celle de la timide policière... Qu’il était amusant de la voir ainsi ! Elle, cette courageuse femme, qui n’hésitait pas à affronter les Yakuzas, était ici totalement effacée par ce que Kara faisait... C’est-à-dire pas grand-chose. Plus le temps passait, et plus Tessou était nerveuse, amenant Kara à se demander si elle ne devait pas être un peu plus ferme, afin de motiver davantage Tessou, et ainsi l’amener à lutter contre cette anxiété qui semblait être en train de se réveiller en elle. Leur nouveau baiser finit par se terminer sur une tirade de Tessou, qui fit sourire Kara.
Une main toujours sur ses fesses, se crispant un peu dessus, l’autre alla caresser ses cheveux, et elle apposa son front contre le sien, dans une délicate et rapide caresse.
« Tessou... Il n’y a rien de stupide ou d’intelligent dans le sexe, ce n’est qu’une question de tendresse et d’attention entre deux personnes qui s’aiment... »
C’était aussi simple que ça, il ne fallait pas se prendre la tête. Plus on réfléchissait au sexe, et plus on en oubliait la nature profonde et élémentaire d’une relation sexuelle : quelque chose d’instinctif. S’humectant les lèvres à nouveau, Kara poursuivit ses explications :
« Il ne faut pas avoir peur, Tessou... Ce n’est qu’un gros câlin... Et, par ailleurs, tu me prêtes une expérience que je n’ai pas. »
Elle la laissa sur cette remarque énigmatique, et l’embrassa à nouveau, sur la bouche, revenant comme toujours à ce point rassurant pour Tessou, probablement le seul qu’elle osait accorder sans trop rechigner Son corps était comme une forteresse inviolable, et, vu ce qu’elle devait vivre au quotidien, Kara le comprenait tout à fait. Il était normal que la femme ait du mal à se livrer, mais la Kryptonienne était beaucoup plus psychologue que ce qu’on pouvait penser.
Kara passa donc aux choses sérieuses, et poussa sur le côté, retournant Tessou. La policière se retrouva sous elle, et Kara observa son beau visage, avec une lueur de désir visible dans les yeux. Sa main alla caresser ses lèvres, glissant délicatement dessus.
« Tu es vraiment très belle, Tessou... »
Les deux femmes en nuisette se frottaient l’une contre l’autre, et la main de Kara descendit vers les seins de la jeune femme. Elle allait y aller progressivement, conservant encore en tête l’idée de frustrer tellement Tessou que cette dernière viendrait à la supplier de lui faire l’amour... Il était peu probable que ça arrive, certes, mais ça ne l’empêchait pas d’y croire. Elle pencha donc son visage vers ses seins. Les tétons pointaient le long de cette nuisette rose transparente, et elle en prit chacun dans le creux de la main, venant tendrement les malaxer, appuyant dessus, ses pouces venant glisser sur les tétons, les frottant et les faisant remuer. Après quelques instants de ce tendre traitement, ce fut sa bouche qui s’approcha de l’un d’entre eux. Elle entreprit de le suçoter et de l’embrasser, enserrant ce bout pointu et doux entre ses lèvres, là encore à travers le tissu de sa nuisette... Le tout en espérant que Tessou apprécierait son traitement.
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Cette situation était si nouvelle pour Tessou qu'elle n'osait pas vraiment agir. Pour être honnête ce n'était pas vraiment sa première fois mais cette fameuse première fois, elle préfère les enfermer à double tour, bien enchaînée dans un coin de sa tête pour que cela refasse surface le moins de fois possible. La Duchesse méritait de souffrir avec tous les crimes qu'elle a faits, avec ce qu'elle a failli lui faire – la tuer. Mais ce n'était certainement pas le moment de penser à elle, là, elle était peut-être un peu nerveuse mais pas à ce point. Tessou préférait laisser Kara mener la danse, lui offrir une expérience unique et délicieuse. Une fois qu'elle saura agir, elle pourrait agir un peu plus par elle-même mais sans ça, c'est impossible. Pour le moment, elle était comme bloqué, elle attendait les réponses de la super femme qui pourra lui dire comment agir et ainsi passer à la vitesse suivante.
Mais apparemment, elle mettait Kara sur un pied d'estrade puisqu'elle disait ne pas être aussi douée que Tessou le prétendait. Pourtant elle ne faisait que la regarder dans les yeux, sans bouger d'un pouce et elle était absorbée par elle. Elle avait l'impression que Kara savait bien des choses que Tessou n'osait pas imaginer et c'était sûrement vrai mais de là à faire de Kara une super connaisseuse en sexe ? Peut-être pas. Mais la jeune mère changea donc de position, se retrouvant sous son amie qui, mine de rien avait pris la main. Il était préférable sinon elles n'allaient pas faire grand-chose si Tessou menait la danse. Ses douces mains qui ont pourtant corrigé bien des truands étaient si douces que ça ? C'était surprenant mais agréable, c'est sûr.
Tessou aimerait bien lui renvoyer la pareille, lui renvoyer un petit compliment mais elle ne savait pas quoi dire alors malgré sa bouche entrouverte, aucun son n'était sorti de sa bouche. Elle laissa donc Kara lui faire découvrir un peu de son univers, des choses classiques dans ce domaine mais la jeune mère était totalement débutante alors elle ne connaissait rien. Et le peu qu'elle sait ne lui laissent aucun bon souvenir, et il faudrait donc remplacer les mauvais souvenirs par de meilleurs souvenirs. Chose que la jeune femme semblait prête à lui faire découvrir. Ses mains d'abord venaient caresser sa poitrine, pressant doucement sa poitrine avec ses doigts, jouant avec la pointe de ses seins, elle se laissait volontiers faire, elle semblait si connaisseuse contrairement à elle, c'était une bonne chose en soi. Son amie vint bien rapidement à y rapprocher sa bouche, absorbant doucement un morceau de sa poitrine, y allant doucement avec ses lèvres, les pressant sans user de ses dents et c'était vraiment agréable. Elle sentait sa poitrine se soulever peu à peu au fur et à mesure du plaisir qu'elle prenait, sa respiration était haché, saccadé, preuve que cela ne la laissait pas indifférente. Les mauvais souvenirs ne semblaient pas prendre ça pour une chose similaire avec la Duchesse et c'était tant mieux.
Ses mains sur le côté, elle voulait caresser les cheveux de Kara, voulant faire un bon geste au moins mais elle n'y arrivait pas pour le moment. Mais au moins, elle arrivait à bouger ses jambes, les frottant doucement sur celles de Kara. Ce n'était rien mais c'était toujours un début, toujours mieux que rien comme on dit.
« C'est... vraiment agréable... Kara... »
Elle affichait un sourire timide, elle refusait déjà de hurler de bonheur, déjà car ce n'était que bon mais sans non plus hurler de bonheur mais en plus, elle refusait de réveiller Kyoko dans la chambre voisine, sinon quelle mère elle ferait ? Son tibia se frottait contre la cuisse de la super femme puis, prenant son courage à deux mains, elle venait caresser les cheveux d'or de Kara, refusant tout agression, Tessou était comme son visage la qualifiait souvent, très douce avec les autres. Certes, son boulot n'a rien de tendre et de rester bien sage mais il faut bien alterner un peu quand même. Tessou avait un peu plus chaud à présent en observant Kara, cela faisait bien longtemps que ce genre de choses ne s'était pas produite chez elle en tout cas... C'était étrange de retrouver ce genre de sensation. Étrange mais agréable même si cela restait différent de l'époque où elle était avec Ryota.
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Quand Kara était venue sur Terre, le plus difficile avait été d’apprendre à gérer sa force herculéenne. Elle était comme un éléphant dans un mouchoir de poche, devant faire attention à tout ce qu’elle faisait. Peu à peu, elle avait appris à contrôler ses pouvoirs, et elle se rappelait encore de ses premiers baisers. Kal-El l’avait inscrite dans un lycée, où elle avait rejoint les pom pom girls. Le quaterback l’avait retrouvé contre le mur du gymnase, et Kara était alors toute rouge, toute gênée, faisant face à des sentiments inédits chez elle : les hormones. L’homme l’avait embrassé contre le mur, et ses mains, moites, s’étaient plaquées contre le mur, ses doigts s’enfonçant si forts qu’elle avait laissé des lézardes et des trous dedans. C’était une autre chose qu’elle avait dû apprendre à contrôler, car elle ne voulait vraiment pas tuer ses amants en leur faisant l’amour. Diable, elle n’était pas Xenia Onatopp !
Maintenant, Supergirl embrassait et léchait les seins de Tessou. Ce petit bout de femme était comme Kara quand elle se faisait embrasser par le quaterback du lycée : prête à sauver le monde, mais incapable d’assumer un baiser. Il n’y avait pas que les Terriens et les êtres humains qui étaient paradoxaux et contradictoires, c’était aussi le cas pour les Kryptoniens. Kara embrassait donc le sein de Tessou, trouvant sa poitrine très moelleuse, grosse et agréable. Peu à peu, elle sentait la policière s’abandonner, elle sentait sa nervosité fondre, alors que ses seins se durcissaient. Elle léchait et mordillait son téton, déplaçant une main sur on autre sein, et l’autre glissant le long de sa hanche, se rapprochant de son sexe, mais pas pour la doigter... Non, elle frotta son aine, une zone qu’elle savait sensible. Son objectif était d’exciter Tessou, de faire trembler cette belle policière, qui restait toujours figée sur son lit, statufiée sous la surprise et sous une peur lancinante qui, peu à peu, s’affaiblissait.
« Hmmm... »
Kara se faisait plaisir, et elle laissait Tessou se réveiller, prendre ses aises, et agir. Peu à peu, avec une lenteur qui exprimait, non seulement sa peur, mais aussi l’éveil de son désir, la policière posa ses mains sur ses cheveux. Kara sursauta légèrement, clignant des yeux, puis releva la tête, et s’attaqua à son autre sein, en soupirant et en gémissant. Son corps se frottait contre le sien, et elle continuait longuement à s’attaquer à ses seins, mordillant ses tétons, se rappelant tout le plaisir qu’elle avait reçu quand son premier amant avait peloté ses seins... Il l’avait coincé contre le lit, jouant avec ses mains râpeuses, puis ses lèvres, et elle avait adoré ça, tout simplement. Le plaisir qu’elle avait ressenti avait explosé, parallèlement à la souffrance qu’elle avait senti sur ses seins... Et, vu comment ceux de Tessou étaient tendus, la belle semblait souffrir... Ce qu’elle ne montrait pas, étant probablement habituée à la souffrance.
Supergirl sourit donc, et se redressa, posant chacune de ses mains sur ses seins, et l’embrassa goulûment, s’enfonçant contre son corps, sa langue allant chercher celle de Tessou, pour un baiser intense et onctueux. Sa langue fit avec celle de Tessou un joyeux ballet, et ses mains, elles, pincèrent chacun de ses tétons.
« Alors... Si c’est si agréable... Est-ce que tu as envie de me faire l’amour, Tessou ? »
Il ne fallait pas oublier l’objectif premier de Kara : convaincre cette petite femme, la rassurer, et l’envoyer voler avec elle sur les rivages roses du désir et du sexe. Une tâche difficile... Mais, pour Supergirl, rien n’était insurmontable !
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Cette situation était nouvelle pour Tessou, elle bloquait tout souvenir, toute similitude entre ce moment et sa rencontre avec la Duchesse, ces deux choses n’avaient rien à voir ! Rien de rien. Elle était clouée à son lit, subissant ces si doux assauts qui lui procurait tant de bien. Jamais elle n'avait imaginé un jour avoir ce genre de relation, même essayé, avec une femme ! Tessou était peut-être vieux jeux mais c'était pour elle, un homme et une femme. Elle n'avait rien contre les couples du même sexe mais elle s'était toujours cru hétérosexuelle. Si Ryota serait encore là, elle n'aurait pas à remettre ses goûts en place, elle serait toujours avec son mari, loin de ce qui se passait ici. Mais place à la réalité, improbable mais pourtant très bien dans certains sens.
La jeune femme se laissait faire, Kara en profitait pour lécher sa poitrine à travers le tissu, se concentrant sur un de ses mamelons, le faisant durcir par la force des choses, c'était une chose qu'elle connaissait déjà. Elle était vieux jeu à l'époque avec Ryota mais ils ont quand même essayé ce genre de choses. Ils n'étaient pas totalement vieux jeux à juste faire la position du missionnaire sans balader leurs mains ou essayé des choses. En comparaison, disons qu'ils étaient assez prudes comparé à certaines jeunes de maintenant mais quand même plus en avance sur ce que leurs parents avaient pu faire à leurs âges... non pas que tous les deux connaissaient la sexualité de leur parent à leur âge, heureusement non ! Tessou était seule face à ce qu'elle pouvait ressentir sur le moment, ce n'était pas quelque chose qu'elle avait souvent eu l'occasion de ressentir ces derniers jours mais elle n'allait pas s'en plaindre, c'était bon. Même quand la belle blonde franchissait une petite limite en y ajoutant des pincements, avec ses dents ou avec ses doigts.
Tessou était clairement pas fan de ça, avec ce qu'elle a vécu avec Lucrezia, la moindre goutte de sang, la moindre blessure réveil en elle les souvenirs qu'elle tentait d'enterrer aussi loin que possible alors évidemment, elle pensait que ce genre de chose ne ferait que déterrer son cadavre mais non, cela n'avait rien ramener à la surface, Tessou était toujours la victime de la délicieuse bouche extra-terrestre, elle se laissait faire en venant enfin agir un peu, caressant ses cheveux blonds, même si cela ne faisait que renforcer les envies de la belle blonde, Tessou assumait le fait de commencer à entretenir – même si c'est peut-être qu'un soir – une relation entre femmes. Après tout, arrivée là, elle n'allait pas tout couper et au lit. Non, elle avait envie elle aussi de vraiment découvrir les plaisirs entre femmes, tirer un trait sur la Duchesse et se forger son opinion. Au moins de cette façon elle restait fidèle à Ryota, elle avait promis qu'il serait le seul homme de sa vie et Kara était une femme jusqu'à preuve du contraire.
Après un nouveau baiser, la superhéroïne venait à poser une question pourtant capitale mais la jeune femme était assez évasive, les yeux plongés dans un rêve alors elle ouvrait doucement sa bouche, prononçant les quelques mots qui allaient leur faire débuter un vrai début de soirée. Là, il ne s'agissait que du début, le commencement, place à l'action, sous peu !
« Oui... faisons l'amour. »
Le sort en est jeté ! Tessou passait doucement à la vitesse supérieure, ses deux mains se plaçaient dans ses cheveux avant de doucement descendre le long de son corps, même si elle n'était pas aussi franche que Kara en allant caresser son entrejambe et cette même zone, elle allait au moins caresser son dos, cessant son chemin près de ses hanches. D'un elle n'osait pas aller trop loin de peur d'aller trop vite, de deux, en restant cloué au lit, elle ne pouvait pas faire mieux pour le moment. Mais consciente de sa lenteur certaine, elle venait à demander son autorisation quand même avant, ôtant la surprise mais au moins, elle saura si elle a le droit ou non.
« Je peux... te caresser les fesses? »
Elle gardait cette gêne, cette rougeur aux joues en prononçant ces quelques mots. On ne la changera pas de sitôt après tout.
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Pour l’heure, elles continuaient à s’embrasser, faisant du sur place... Mais Kara ne comptait pas forcer Tessou. Elle sentait toute la nervosité de la policière, toute sa tension, qui peinait à disparaître. La Duchesse devait vraiment être une horrible femme, et Kara savait qu’elle irait s’occuper de son cas après ça... Elle irait voir qui était cette personne, elle la traquerait, et elle la livrerait à la police, au passage en lui brisant quelques os. Oui, c’était ce qu’elle devait faire, c’était son rôle ! Mais, pour l’heure, il fallait s’occuper de Tessou, de ses magnifiques lèvres, de sa superbe bouche, de son corps parfait, et de sa peau merveilleuse et incroyablement douce. Kara aurait pu l’embrasser comme ça pendant des heures. Si Tessou avait peur de réveiller Kyoko, elle n’avait pas à s’en faire, car les deux femmes ne faisaient quasiment aucun bruit en s’embrassant. Elles remuaient juste contre le lit, leurs jambes se frottant l’une à l’autre, et, à chaque fois que Kara rompait le baiser, elle retournait ensuite l’embrasser, bien décidée à prendre tout son temps avec elle. Leurs lèvres se frottaient donc ensemble, l’une contre l’autre, jusqu’à ce que Tessou dise qu’il était temps de faire l’amour.
Kara lui sourit en retour, et l’embrassa dans le creux du cou. Sa main glissa de l’un des seins de la policière pour caresser ses hanches, effleurant sa belle et douce peau. Oui, Tessou était belle, si belle... Kara mordilla le creux de son cou, continuant à se faire plaisir avec elle, léchant sa peau, avant de sentir les mains de Tessou jouer sur ses cheveux. Elle pinça alors un tout petit plus fort son autre sein, un sourire sur le coin des lèvres.
« Vas-y, ma belle... Ne t’inquiète pas, je ne te ferais rien de mal, ma chérie... »
Tessou était nerveuse, et, tout en tremblant de désir, elle finit alors par lui proposer un fantasme... Toucher ses fesses. Kara esquissa un léger sourire amusé, et posa ensuite ses mains sur chacune de ses épaules, en restant allongée contre le corps de la femme. Leurs jambes se caressaient ensemble, se glissant l’une contre l’autre, et elle ne lui répondit pas tout de suite, préférant l’embrasser sur les lèvres, en mordillant ses lèvres.
Kara se redressa ensuite un peu, et commença à lui répondre :
« Tu sais, tu pourrais me tirer dessus que ça ne me ferait rien. Alors, en ce qui concerne mes fesses... Tu peux les masser, les pincer, les malaxer, les tirer, et même les gifler. Tout ce que je veux, Tessou, c’est que tu te fasses plaisir avec moi. »
La Kryptonienne sourit ensuite, et l’embrassa sur le coin des lèvres.
« Fais parler tes fantasmes, ma chérie... Masse-moi le cul bien comme il faut, laisse parler ton imagination, et ne pense à rien d’autre. »
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Après tout il fallait bien que tôt ou tard Tessou passe la seconde. Pour le moment, elle ne savait pas trop ce qu'elle devrait faire ou ne pas faire. Elle refusait d'aller vite, d'être aussi rapide et sauvage que des actrices porno. Non pas qu'elle en ait déjà regardé mais elle se doutait bien qu'elles ne s'offraient pas de jolies fleurs dans ce genre de films. Elle tentait d'aller doucement, explorant à tâtons les possibilités de cet incroyable duo. Deux femmes, ce n'était pas banal après tout, mais Tessou, bien qu'elle y avait songé une fois ou deux, n'étaient pas expertes en la matière et ne savoir donc pas à quoi s'attendre, ce qu'elle devrait faire maintenant qu'elle avait dit clairement qu'elle voudrait faire l'amour.
Si cela continuait comme ça, quelques caresses, des baisers et des jambes qui se frottent, bon, elle n'a rien contre, c'était bien agréable après tout. Ne le nions pas. Prudente, elle allait même lui demander la permission mais l'héroïne en rigolait, supposant qu’elle pouvait stopper les balles, ce n'était pas des coups de griffes ou des gifles qui vont lui faire mal. Tessou abordait un petit sourire gêner, c'est vrai que dit comme ça, sa réaction avait été un poil stupide.
« Le souci... c'est que je n'ai pas de fantasmes... »
Plutôt que laisser un blanc et laisser les questions sortir, elle préférait se concentrer sur autre chose, posant enfin ses mains sur ses fesses pour les caresser doucement, savourant la forme rebondit de ses fesses. Cela dit, oui, elle n'avait pas menti, elle avait très peu imaginé de relation sexuelle avec une femme et sa rencontre avec la Duchesse n'avait pas arrangé les choses alors parler de fantasme lesbienne avec Tessou... c'était comme parler un type qui était sourd, muet et aveugle à la fois, ça va pas aller bien loin niveau conversation. Qui sait, en jouant à ce petit jeu, elle trouvera peut-être quelque chose qui pourrait la faire fantasmer ? Mais en cas d'absence de fantasme, il faut d'abord montrer à Tessou ce qu'était le plaisir entre deux femmes.
Tessou ne semblait pas être le genre de femme à faire dans la violence, surtout après sa fâcheuse rencontre, alors pour l'une comme pour l'autre, ce sera la douceur qui primera sur tout. Éventuellement elles pourront passer un cap plus tard, peut-être même dans la soirée mais pour le moment, la douceur avant tout. Embrassant lentement Kara, Tessou fermait les yeux durant le baiser, voulant savourer chaque chose qui se produisait, leur corps remuait faiblement l'un contre l'autre, les mains de Kara n'étaient certes pas radines en caresses sur sa poitrine et en retour, elle n'était pas non plus très radine sur ses fesses. Elle ne faisait rien d'autre que les caresser, les pétrir mais c'était déjà bien assez bon comme ça. Curieusement, elle passait son index sous sa culotte, cherchant à caresser sa fesse plus directement, sans passer par la case textile.
Plus ce genre de choses passait entre elles, plus Tessou avait chaud. Cette douce sensation, ça faisait un bon moment qu'elle ne l'avait pas retrouvé. La dernière fois, vraiment, c'était avec Ryota, par la suite, il fallait croire que sa libido avait été enterrer avec son compagnon. Et même en solitaire, Tessou n'était pas de ce genre-là, elle se voyait mal faire ce genre chose à mains nues ou avec un objet... ce sont ces mêmes mains qui iront ensuite laver Kyoko ? Pas question ! C'était bête comme réflexion, surtout qu'avec Kara, ce n'est pas comme si elle lui caressait les cheveux actuellement mais elle trouvait ce genre d'idée moins dérangeante...
« Caresse-moi, Kara. »
Oui, qu'elle change un peu, en dehors de poitrine, Tessou aimerait bien sentir ses mains, sur son corps, son ventre, ses cuisses, ses hanches, ses bras, son visage, même ses fesses ! Elle ne le disait pas mais si Kara avait envie de glisser ses mains par là, qu'elle ne se prive pas. Tessou allait reprendre ses baisers mais en allant doucement embrasser le cou de Kara. La soirée débutait, comme l'initiation de Tessou.
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Pas de fantasmes ? Ça, Kara se refusait à y croire ! La seule solution impliquant l’absence de fantasmes chez Tessou, ce serait qu’elle soit frigide… Mais, de ce que Kara sentait en palpant ses seins, Tessou était aussi frigide que la banquise était chaude ! Ses seins se tendaient, et, si Kara les massait tant, c’est parce qu’elle voulait exciter cette femme, cette douce policière… La manière dont elle avait soufflé son absence de fantasmes, et sa lenteur totale à agir, étaient des indices suffisamment explicites pour que Kara comprenne ce que cela voulait dire. Cette femme avait subi un traumatisme dans le passé, et ce traumatisme n’était pas lié qu’à son expérience récente chez les Yakuzas. Il y avait autre chose, mais Kara savait que Tessou n’en parlerait pas si facilement… Il fallait laisser le temps au temps, et Supergirl ne pouvait que sourire, d’un air compatissant, face à la souffrance de cette femme. Une souffrance silencieuse, mais réelle, qui était maintenant palpable. Ses mains glissaient sur les fesses de Kara, mais Tessou n’osait pas encore s’avancer très loin, se contentant juste de les masser. Agréable… Mais frustrant. Kara se dandinait sur place, son corps vibrant lentement sur place, tandis que ses mains continuaient à jouer sur les seins de la femme. Les seins de Tessou se durcissaient, et la policière se tortillait sous elle… Mais elle n’était pas encore disposée à aller au-delà, et ça, Kara le respectait.
*Chaque chose en son temps, oui… Mais ça commence à devenir dur…*
L’attente commençait effectivement à devenir longue. Cependant, tant que Kara gardait le contrôle, c’était l’essentiel. Elle hocha donc la tête, avec un sourire, puis remonta sa main. Kara alla caresser l’une des joues de la femme, tendrement, puis l’embrassa sur le bout du nez, tout en continuant à sourire. Elle hocha donc la tête, puis déplaça son autre main des seins de la femme.
« D’accord… Que je te câline, donc… »
Mais, avant d’agir, elle alla embrasser la femme dans le creux du cou, léchant sa douce peau, la mordillant presque même un peu. Elle jouait avec elle, et un sourire coquin orna ensuite ses lèvres.
« Mais je te promets que je te trouverais tes fantasmes, ma chérie… »
C’était bien une promesse qu’elle comptait tenir. Kara se redressa ensuite, et embrassa tendrement Tessou sur les lèvres, puis la retourna alors, l’invitant à se coucher sur le ventre, et attrapa ses poignets, de manière à ce qu’elle les enroule contre son oreiller.
« C’est simple, Tessou… À partir de maintenant, tu vas… Te laisser… Faire… »
Elle se mit à califourchon sur elle, et ses mains vinrent masser ses épaules, puis ses pouces s’approchèrent de sa nuque, et vinrent appuyer dessus, posant sur sa peau, dessinant des cercles, tandis que ses doigts massaient son cou. C’était une zone sensible du corps humain, où tous les nerfs se concentraient. Kara massa donc cette parte, appuyant un peu sur la tête de Tessou, et, dès que cette dernière faisait mine de vouloir se débattre, ou de protester, Kara remuait la tête. Elle continuait ainsi à la masser, puis descendit ensuite sur le dos de la femme, le caressant, remuant le long de ses hanches. Ce que Supergirl lui faisait était tout simplement un gros câlin, qui lui prit bien plusieurs minutes, plusieurs minutes à gratter et à frotter son corps, jusqu’à rejoindre, finalement, le délicat postérieur de la femme.
Kara sourit lentement, et se pencha vers ce dernier, ses mains posées sur son bassin, et déposa un baiser sur chaque fesse de la femme, tendrement, puis frotta ensuite sa joue et son nez contre ce beau corps.
« Est-ce que tu veux que je lèche tes fesses, Tessou ? Je veux que tu me dises ce que tu veux que je fasse avec elles… »
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Doucement mais sûrement, Tessou franchissait un cap dans sa vie, son corps collé contre celui de Kara, elle était en train d'avoir sa première relation homosexuelle consentie. Lucrezia, oublions là pour ce soir, elle avait déjà trop parler et penser à elle. Face à la Kryptonienne, elle s'ouvrait doucement aux plaisirs féminins, si pour le moment, cela n'était fait que de caresses et de baisers, elle savait gérer, c'était bien agréable et même si Kara ne voulait pas entendre ça, elle pourrait se contenter que de ça ce soir. Mais les pulsions de Kara étant plus fortes que celles de Tessou, elle allait doucement devoir se plier aux attentes de la belle blonde. Dans une nouvelle étreinte, elle affirmait que ce serait doux et agréable mais sa sauveuse avait d'autres idées en tête. Elle ne mentait pas mais Tessou allait devoir quitter ses bras quelques instants.
Si Kara promettait de lui trouver des fantasmes, de tête, elle en avait pas. Difficile à croire à notre époque mais même avec Ryota, elle était une jeune femme très prude. Oui les tenues qu'elles portaient disaient le contraire mais ça, c'était en de rares occasions pour commencer, de plus, la liste des choses sexuelles de Tessou n'était pas très grande, la sauveuse allait vite s'en rendre compte. Allongée sur le ventre avec pour obligatoire de tenir son oreiller, elle observait Kara qui la chevauchait, malgré quelques mots incompréhensibles, elle se calmait et se laissait faire en devinant que c'était un massage. C'est tout ? D'accord alors. Sa tête sur l'oreiller, elle trouvait cela des plus agréables. Combien de temps depuis son dernier massage ? Oh, trop longtemps. Tessou était si bien qu'elle pourrait s'endormir comme ça mais une petite voix lui disait de ne pas s'endormir et cette petite voix avait raison. Peu à peu, la Kryptonienne descendait ses mains, épaules, dos, bas du dos puis, fesses ?!
« Les... les lécher ?! »
Eh oui, rien de plus simple mais l'idée dans la tête de Tessou était déjà assez osée... Que devait-elle répondre ? Que voulait-elle faire de ses fesses entre les mains de Kara? Caresser, lécher, pétrir, mordre... non pas mordre. Embrasser voir... plus ? D'une simple question, la super femme lançait des tas de questions dans l'esprit de Tessou qui balbutiait de nombreux débuts de phrases sans jamais les finir si bien que deux bonnes minutes s'étaient écoulés avant que la jeune femme ne fasse un choix. Un choix assez... vague quand même mais la pauvre était loin d'imaginer les possibilités que cela impliquait.
« Oui... lèches les... caresses les... Fais ce que tu veux avec, pourvu que... ça me fasse du bien... »
De façon tendre et douce voulait-elle rajouter mais son amie avait déjà dû cerner comment était Tessou, pour ce qui était des ébats violents et endiablés, ce sera pour plus tard, pour commencer, il fallait être le plus doux et le plus tendre possible. Kara le voyait peut-être pas mais Tessou rougissait beaucoup, imaginant seulement maintenant tout ce qui était possible de faire, en prenant juste en compte sa paire de fesses.
« Et après, je te renvoie la pareille Kara... un massage puis... »
Puis ? Eh bien ce sera sûrement au choix, un massage fessier ou jouer avec elle, peut-être ailleurs pour varier les plaisirs et pas seulement la copier mais elle verra cela le moment voulut, pour l'heure il fallait savourer et Tessou savourait. Allongée, apaisée – un poil stressé quand même – elle se laissait faire en commençant à gémir doucement. C'était simple et pourtant si bon. Agréable, elle n'y aurait pas songé...
« Huuuuum... c'est si bon... »
Presque autant que le vrai massage en plus mais pour l'instant, le vrai massage avait la victoire pour le moment mais pour combien de temps ?
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Là, voilà... Le pouvoir inouï de la patience... Kara prenait vraiment tout son temps, mais, peu à peu, Tessou était en train de céder, et laissait enfin ses fantasmes s’exprimer. C’était tout ce que Supergirl espérait voir, et cette dernière ne pouvait que sourire en voyant l’hésitation de la femme fondre peu à peu. Suite à sa proposition de lécher son petit cul, Tessou sembla trembler, et Kara pouvait presque imaginer ses pensées confuses... Est-ce que Kara plaisantait ? Comment pouvait-on apprécier ce genre de contacts ? Puis... Pourquoi pas ? Kara souriait lentement. Curieusement, le sexe n’avait jamais véritablement gêné Supergirl. Batman avait déjà laissé entendre que la capacité des Kryptoniens à absorber les rayons solaires d’une étoile jaune pouvait influer sur leur libido, mais elle n’avait jamais vraiment su s’il s’agissait d’une boutade, ou si l’homme, en disant cela, était vraiment sérieux. Avec Batman, il était toujours difficile de savoir quand l’homme plaisantait... Mais, finalement, Tessou finit par se retourner, et laissa ses désirs s’exprimer.
En réponse, un sourire vint perler sur les lèvres de la femme... Faire tout ce qu’elle voulait avec, tant qu’elle n’allait pas trop fort. Kara avait en effet compris ce que Tessou voulait, et elle commença donc par donner un bisou sur chacune des fesses de la femme. Elle allait commencer quand Tessou, après de nouveaux rougissements, termina en disant que, ensuite, elle comptait lui rendre la pareille... Ce qui amena le sourire de Kara à s’élargir.
« Tout ce que tu as à faire, Tessou, c’est de me faire confiance. Rien de trop compliqué, n’est-ce pas ? »
Un sourire éclaira les lèvres de Kara, qui commença donc à masser les fesses de la femme, une main sur chacune, venant les pétrit, déplaçant ses mains, et enfonçant ses doigts dans sa chair. Ses pouces se rapprochaient de sa croupe, et elle les enfonça tout contre sa chair, venant ainsi écarter ses fesses, faisant sourire Kara en voyant sa fine rondelle rose. Néanmoins, pour ne pas brusquer Tessou, elle se contenta de les malaxer pendant un certain nombre de minutes. Ses mains se faisaient plaisir le long de son corps, ou, plutôt, le long de son cul, car elle ne se concentrait que sur cette partie de son anatomie...
...Et, tout en continuant à jouer avec elle, plusieurs compliments s’échappèrent de ses lèvres, comme pour féliciter sa belle amante :
« Tu as vraiment de très belles fesses, Tessou... Un magnifique petit cul, je pourrais le masser comme ça pendant des heures... »
Il fallait bien complimenter et encourager un peu cette timide policière ! Tout en la massant, Kara approcha ensuite ses lèvres, et déposa sur son popotin plusieurs tendres baisers. Et, lentement, elle se rapprocha de sa croupe, écartant à nouveau ses fesses, et glissa sa langue dans cet espace creux et chaud, venant le lécher, se délectant des soupirs et des gémissements que Tessou, suite à ce contact, était susceptible de pousser.
« Est-ce que tu aimes ça, Tessou ? Quand je te lèche ici ? »
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La nuit coulait doucement ici, Kyoko dormait déjà comme un petit ange alors que Kara et Tessou cherchaient à trouver le sommeil dans les bras de l'autre. Tessou s'ouvrait doucement aux plaisirs féminins, elle qui se pensait hétéro faisait face à quelque chose de « nouveau », elle voulait effacer ce qu'elle avait subi avec Lucrezia pour remplacer ses souvenirs avec ceux de Kara. Après de longs et multiples baisers, elle avait appris à dire oui, à laisser Kara continuer de lui faire découvrir de nouvelles choses à commencer par les fesses. Drôle de façon de commencer mais cela n'avait rien de vraiment désagréable pour le moment alors elle voulait bien continuer sur ce chemin. Ses mots d'ordre restaient toujours les mêmes, en douceur mais la jeune femme ne pouvait pas faire mieux actuellement, trop vite pourraient lui rappeler de mauvais souvenir alors lentement, c'était la bonne cadence.
En guise de seule réponse à son compliment, elle gloussa doucement avant de la laisser faire. Kara prenait sur elle, allant doucement en massant tendrement les fesses de la femme flic, pétrissant tout cela, ça avait un côté vraiment relaxant. Elle y avait eu droit quelques fois avec Ryota mais pour elle, tout cela semblait bien loin derrière elle à présent... un éternité ? Oui, même si cela faisait à peu près neuf mois que leur fille était venue au monde plus les quelques mois d’abstinence durant sa grossesse... en dehors de Lucrezia, ça devait faire environ un mois qu'elle n'avait pas eu de rapport sexuel, doux et consenti. Ces quelques baisers dessus étaient aussi agréables que le bienvenu mais au fil du temps, Kara venait à écarter sa culotte pour venir y glisser sa langue ? Elle aurait aimé dire stop et éviter cela, même si Tessou était propre, c'était... eh bien... voilà. Mais le premier coup de langues avait eu raison d'elle, elle avait gémi, appréciant cela et les prochains coups de langues étaient eux aussi tout aussi bon, jusqu'à ce que Kara demande si elle aimait ça ? Elle aimait ça ?
« Non, Kara... » Non ? Elle était vraiment vieux jeu, difficile ? Pas vraiment mais ce qu'elle allait faire allait sûrement étonner Kara à plus d'un niveau. Elle se retourna pour s'asseoire et se rapprocher d'elle, lui faisant face sans pour autant l'embrasser. « J'ai attendu bien trop longtemps un moment comme ça, doux et sensuel et tendre... mais maman a besoin de sexe ! »
Qui avait pris possession de Tessou ? Quel super méchant de Krypton, d'une autre planète ou même de la terre venait de posséder la douce mère de famille ? Juste la luxure elle-même. Elle qui avait longtemps été abstinente depuis la naissance de sa fille, Lucrezia avait renforcé cette envie de non-sexe mais à force de douceur, Kara avait réveillé la femme qui avait envie des plaisirs charnels. Tessou allait s'étonner elle-même et sûrement s'excuser un million de fois après ça mais là, son corps était en feu et elle avait envie de faire tant de choses. Kara avait bien fait de se montrer patiente, elle n'allait pas le regretter pour le cou. Tessou attrapait Kara par les bretelles de sa nuisette pour l'attirer à elle en l'embrassant, se laissant doucement tomber sur elle pour la dévorer à pleine bouche, sa poitrine se contre la sienne et quand leur bouche se décollait, on pouvait l'entendre gémir avant d'y retourner pour en demander encore plus. C'est comme si la luxure avait eu un an sans sexe et qu'elle voulait rattraper cela en quelques minutes.
« Caresses-moi, partout ! J'ai tellement chaud et tes mains... elles me font tant de bien ! »
Elle ne lui laissait pas vraiment le temps de répondre qu'elle retournait l'embrasser en venant la chevaucher, relâchant les bretelles pour venir à son tour passer les mains sur son corps, un peu partout où la nuisette permettait de la caresser sans la ôter. Certes donc elle évitait les zones les plus intéressantes pour le moment mais quand on sait que depuis le début de la soirée, Tessou était plutôt réservé et ne faisait pas grand-chose, ce baiser valait déjà tellement bien plus que tout ce qui s'était fait déjà. Si la jeune femme semblait avoir pris du poil de l a bête, c'était en bien et le mieux, c'est que ça restait un début... reste à savoir ce qui allait se passer entre maintenant et leurs orgasmes...
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Non ? Le cœur de Kara manqua un battement. Tessou était-elle imperméable ? Son corps était-il une inviolable forteresse ? Elle se redressa après avoir entendu la policière lui balancer ce simple mot, tout en notant, dans son ton, quelque chose de curieux, comme une sorte de curieuse intonation. Elle observa ensuite la lueur dans les yeux de Tessou, une lueur qui n’exprimait clairement pas la peur, ni... Ni l’absence de désir. Au contraire... Et, quand elle se mit à parler, la surprise de Kara se mua rapidement en un frisson de plaisir, un sourire insolent venant ensuite se dessiner sur ses lèvres. Non... Elle avait eu faux sur toute la ligne. Tessou n’avait pas détesté ça, au contraire. Kara venait de trouver sa kryptonite !
*Bingo... Notre policière aime donc ce qui est anal...*
C’était bon à savoir, et... Très intéressant. Tessou, si réticente, si hésitante, si hostile au sexe, venait tout d’un coup de se lâcher, comme si on lui avait fait prendre de la kryptonite rouge, cette kryptonite qui, chez un Kryptonien, libérait toutes ses inhibitions. Elle sentit la femme se ruer sur elle, suppliant de se faire caresser partout, et Kara enroula ses bras autour de son corps, une main sur sa nuque, l’autre sur le milieu de son dos, répondant à ses baisers fougueux. Ne se contrôlant plus, Tessou se mit ensuite à caresser ses épaules, puis ses hanches, agissant comme une femme qui venait tout d’un coup de faire sauter ses inhibitions, comme si le barrage avait fini par craquer, et libérait, non pas un torrent rapide, mais un véritable raz-de-marée, sauvage et incontrôlable.
Kara cligna des yeux sous la surprise, puis finit par réagir... Et poussa Tessou, renversant la situation. Le dos de la femme heurta le lit, le faisant craquer, Kara venant ensuite la rejoindre, se redressant au-dessus d’elle, et lui sourit, en posant une main sur l’épaule de Tessou, et l’autre sur sa bouche, venant enfoncer un doigt entre ses lèvres.
« Calme-toi, ma chérie... Ne t’en fais pas pour ça, je vais te faire hurler... »
Kara devait se contrôler, car, si elle laissait parler ses émotions, elle pouvait perdre son contrôle. Ses mains glissèrent sur sa nuisette, et elle tira dessus, venant écarter les pans, et réalisa que sa superforce commençait à agir... Car elle déchira tout simplement la nuisette, ce qui la fit rougir.
« Oups ! Pardon ! »
Elle allait devoir la lui racheter ensuite... Mais, pour l’heure, elle loucha sur les deux seins de Tessou, qui fusaient devant elle. Kara sourit alors, et, toujours à califourchon sur le corps de la femme, opta pour la suite des festivités. Elle ne comptait en effet pas lâcher Tessou comme ça, et, maintenant que cette dernière venait de se lâcher, Kara comptait bien en profiter. Par conséquent, chacune de ses mains se posa sur les seins de la femme, et elle entreprit de les malaxer, chacune de ses mains jouant dessus, pinçant les tétons, tout en souriant.
« Est-ce que tu aimes quand on joue aussi avec tes seins, ma belle Tessou ? Moi aussi, j’aime qu’on joue avec mon cul... Pose tes mains dessus, ma chérie, masse-les pendant que je te caresse ici... »
Après tout, c’est ce que Tessou lui avait demandé... Qu’on la caresse. Kara ne faisait qu’accomplir ses ordres.
-
Ce n'est pas vraiment le fait que l'anal soit le point faible de Tessou, c'est plutôt le fait que Kara ait suivi les ordres à la lettre. Vu ce qu'elle a vécu la dernière fois entre les mains d'une femme, elle avait un peu peur. Alors le fait que Kara aille doucement, cela ne faisait qu'allumer la mèche et petit à petit, elle avait atteint le bâton de dynamite, la faisant exploser de désir. Finie la retenue, pendant un petit moment – plus ou moins long – Tessou allait être sans limite. Peut-être jusqu'à ce que le sommeil s'empare d'elle ? Peut-être dans deux secondes la pression allait diminuer ? Peut-être après son orgasme ? Comment savoir ? En tout cas, elle s'était jeté sur la belle blonde pour l'embrasser en laissant ses mains parcourir son corps.
Mais bien vite, l'héroïne renversa sa situation en jetant la jeune femme sur le lit, voulant la faire hurler. Elle était pour se libérer mais pas pour ça, il ne faudrait pas réveiller Kyoko... Même en transe, elle n'oubliait sa petite fille. Mais dans le feu de l'action, elle venait déchirer sa nuisette, dévoilant quand même son corps, il ne restait que sa culotte sur le corps. La jeune femme gardait un petit sourire, elles parleront du remboursement plus tard, ce n'était pas ça le plus urgent. La chevauchant, elle posa ses mains sur sa poitrine, commençant à la caresser en lui garantissant une nuit de folie ! Une de ses mains était sur la sienne alors que son regard ne quittait pas celui de Kara.
« J'espère que tu ne comptes pas seulement me caresser à cet endroit ?... J'ai un feu qui brûle en moi Kara et... il me consume ! »
Autant dire que pour le coup, la jeune femme laissait sa douceur au placard, elle voulait que ce soit sauvage, sans pour autant faire de bruit, une fois encore, ne réveillons pas Kyoko. Mais avant de passer aux choses sérieuses, elle restait donc sous Kara, la laissant jouer doucement avec sa poitrine qui lui faisait tant mal ! Elle avait fini d’allaiter Kyoko, maintenant elle buvait du lait normal, enfin spécial bébé, pas de risque donc que ce soit cela qui fasse mal à sa poitrine, là, c'était l'envie qui la brûlait en elle et les caresses de SuperGirl vont à peine éteindre ce feu, Tessou avait pas besoin du pistolet à eau pour la calmer mais de la lance à incendie. Sans compter Lucrezia, cela faisait plus ou moins un an qu'elle n'avait pas fait l'amour et donc, elle en avait Très envie !
Ses mains pressaient ces deux belles fesses, si tendres et parfaites, elle trimballait sur son corps les cicatrices pour la plupart partie et presque invisible mais cela se sentait encore par endroits, soit une fine marque, soit une petite sensation sous le doigt. Tessou ne pouvait pas faire autrement, ces marques seront là à vie et elle sera apaisée que lorsque la Duchesse sera en prison... mais il n’était pas question d'elle mais des fesses de Kara.
« Haaaan Kara je... je veux mordre tes... tes fesses, plonger ma tête dedans, je veux... je veux tout te faire Kara ! »
Absolument tout ce qui était possible. Mais bien sûr, tant qu'elle sera dans cet état car si demain elle est de nouveau comme la Tessou que Kara a connu, peu de chances qu'elle dise oui à quoi que ce soit. Ces doigts avaient beau pincer ses tétons, les caresser, tout était bon, absolument tout. Mais ce n'était pas assez, pas encore. Elle délogea ses mains de ses petites fesses pour se redresser en enroulant ses mains autour de sa nuque pour l'embrasser fougueusement.
« Pas assez... oublie les mains, Kara... j'en veux plus ! »
Pas de main sur sa poitrine donc... qu'est-ce qu'elle pourrait utiliser alors ?
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Tessou était maintenant totalement lâchée, comme si toutes ces semaines de frustration, voire toutes ces années, avaient fini par voler en éclats. C’était comme un barrage... Les écluses avaient sauté, libérant un torrent aquatique immense et ravageur, quelque chose qui dévastait tout, transformant Tessou en une terrifiante perverse. Assise à califourchon sur elle, Kara sourit en sentant les mains de Tessou venir palper ses fesses. Si le traitement de Kara aidait cette courageuse femme à oublier les sévices infligés par la Duchesse, alors ce serait doublement gagnant pour elle ! Non seulement elles se feraient plaisir, mais Kara allait aussi la soigner... Elle connaissait Tessou depuis peu de temps, mais elle l’aimait beaucoup. Cette simple femme était une mère-courage, une policière éduquant seule sa fille. Elle méritait toute l’admiration de Kara, qui sourit en voyant la si pudique mère de famille demander plus de choses que de simples caresses, tout en souhaitant mordreles fesses de Kara. Aucun doute pour la Kryptonienne ; quand elle avait eu son mari et qu’ils faisaient l’amour, elle devait être le genre de femmes à aimer les levrettes, les fellations, et sans aucun doute les sodomies. Kara était sûre que, si on enregistrait Tessou en ce moment, elle n’arriverait pas à se reconnaître le lendemain matin.
*C’est une bonne idée, ça... Peut-être pour une prochaine fois, histoire de lui faire un peu de chantage sexuel...*
Kara aussi pouvait se montrer espiègle ! Mais, en attendant, elle aimait beaucoup sentir les doigts de Tessou sur sa croupe.
« Quelle assoiffée... Tu es une vraie perverse, ma petite Tessou ! Et... Tu aimes mordre ? Ne t’en fais pas, tu pourras mordre mon cul autant que tu le veux... »
Ce serait d’autant plus facile pour elle que Kara avait un super-cul ! Il était en effet très résistant, et elle pourrait donc mordre fort. En attendant, elle se courba donc vers les seins de la femme, et remplaça ses doigts par sa bouche. Kara n’était pas encore une Futanari, alors, elle allait devoir se contenter des méthodes traditionnelles. Tessou avait un corps magnifique, qu’elle se mit à suçoter, posant ses lèvres à hauteur de son téton... Avant de le mordiller tendrement, son autre main venant pincer le téton. Tessou voulait plus que de simples caresses ? Un peu de douleur pour la soulager de frustration ? Pas de problème !
Kara finit ensuite par relever la tête, et esquissa un sourire.
« Allez, Tessou, agis ! Palpe mes fesses, frappe-les, laisse parler ton imagination ! Car ça t’excite, hein ? Quand je te mordille comme ça... Petite... Petite catin ! »
Dans ce domaine, et face à un tel degré d’excitation, les jurons avaient un effet aphrodisiaque... Et il n’y avait qu’à espérer que ça fonctionne aussi chez la belle Tessou.
-
C'est sûr que pour le coup, ce n'était plus Tessou qui était avec Kara mais une autre femme bien différente. Depuis la mort de Ryota, jamais elle ne s'était satisfaite d'une façon ou d'une autre. Même si physiquement, ce fut le cas avec la Duchesse, elle ne voulait même pas que son cerveau lui dise le contraire. Elle fut droguée, c'était bien différent de ce soir alors il n'y a rien eu depuis près d'un an, point final. Tessou venait littéralement d'exploser d'envie, oubliant l'honnête jeune femme mère de famille pour devenir une jeune femme en manque, totalement. Quand cette transe sera passée, c'est sûr et certain qu'elle s'excusera mille et une fois auprès de Kara avant de dire autre chose. Car si elle devait déjà s'excuser, elle n'avait pas encore sortie tout ce qu'elle avait envie de dire et de faire.
« Ne me tente pas avec tes fesses Kara, j'ai déjà un mal fou à choisir comme ça. »
Lui mordre les fesses ? C'est bien une chose à laquelle elle n'aurait même jamais pensé faire naturellement. Aussi étrange que cela puisse être, elle avait bien envie de mordre sa chair tendre mais la gifler – les fesses – ça non, elle n'était pas de ce côté-là... Par contre, avec ou sans membre pour l'une ou l'autre, elle avait bien envie de remuer son entrejambe contre la sienne, au moins pour retrouver ce geste qu'elle avait fait bien des fois avec son copain de l'époque et depuis... Kara venait jouer avec sa poitrine, venant mordiller et pincer ses petits bouts de chair, cela lui faisait ni chaud ni froid alors que sans être dans cet état, elle aurait sûrement refusé, depuis la Duchesse... elle avait du mal avec la douleur, surtout quand elle était dénudée.
Même Kara commençait à l'insulter, bon, catin, ça restait encore faible, ce n'était pas le genre de truc qui pouvait étonner quand on l'entend, ça la faisait même légèrement rire.
« Tu es folle. Comment je pourrais gifler de si belles fesses ? En plus tu triches, tu n'a pas mal face à des balles de revolver alors comment mes petites mains pourraient te faire mal ? »
Tessou ne tentait pas de la fesser un peu mais ça ne l'empêchait pas de pétrir sa peau, c'était si doux et mou et... terriblement excitant. Tellement bon qu'elle venait de plus en plus coller la kryptonienne, l'empêchant de jouer avec sa poitrine pour le coup, Tessou venant embrasser Kara en guise de compensation, toujours aussi fougueuse et passionné. Mais peu à peu, elle s'avançait de plus en plus, venant la pousser pour la mettre sur le dos, sans quitter une seule fois ses lèvres. De même, la jeune femme força l'entrée pour se glisser entre ses jambes, son bassin remuant contre le sien, son string contre le sien, elle s'y frottait, venant doucement s'en écarter pour en donner des petits coups de reins. Elle aurait eu un gode – car pour Tessou une femme à pénis, ça n'existait pas réellement – elle l'aurait utilisé pour jouer avec elle mais comme Tessou était une femme plutôt prude, elle avait quelques dessous sexy de son époque avec Ryota mais ce genre de jouet, ce n'était pas son genre.
Arrêtant enfin de l'embrasser pour la laisser respirer avec la bouche, Tessou reprenait son souffle en regardant la jeunbe femme dans les yeux, cet air toujours aussi enflammé. Elle n'avait pas décroché ses mains de ses fesses pour le moment.
« C'est aussi un de tes pouvoirs hein ? Celui de me rendre complètement folle. »
Quand on connaissait Tessou, c'était la seule possibilité face à Kara même si la kryptonienne n'y était pour rien.
« Retire ta nuisette aussi... je veux pouvoir sentir ton corps contre le mien... »
Et non ce tissu. Non pas que ce soit désagréable mais ce n'était pas son envie pour le moment.
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Dommage que Kara ne puisse pas si filmer, c’était le genre de scène-choc qu’elle pourrait tout à fait ressortir par la suite ! Car elle se doutait bien que, quand ce moment serait fini, Tessou redeviendrait la jeune policière renfermée qu’elle était... Et, avec de telles images, Supergirl aurait tout à fait pu la faire chanter !
*Ce sera pour une prochaine fois... Car je compte bien te faire péter les plombs un grand nombre de fois, ma belle policière !*
Ça avait pris du temps, mais Tessou avait fini par craquer. Comme quoi, personne ne résistait jamais éternellement à l’ardeur d’une Kryptonienne. La policière crispait ses mains sur ses fesses, avant d’aller longuement l’embrasser. Et, quand la femme voulut se retourner, Kara la laissa faire. Ce qui était terrible, c’est que, même dans le sexe, Kara devait se retenir, afin de ne pas laisser ses pouvoirs parler. Fort heureusement, elle avait maintenant pris l’habitude d’agir comme une humaine, ce qui faisait que les « accidents » n’arrivaient plus jamais... Les fois où elle remuait tellement qu’elle défonçait le lit, par exemple, ou qu’elle hurlait si fort qu’elle en explosait les vitres... Sans parler de cette fois où, au moment de l’orgasme, ses yeux avaient craché des lasers qui avaient défoncé le plafond, allant jusqu’au toit !
Elle sentait les mains de Tessou se crisper sur ses fesses, tandis que les deux femmes continuaient à s’embrasser voracement. L’une des mains de Kara était sur la tête de Tessou, l’autre caressant sa nuque, et elle répondait à son baiser, soupirant et gémissant de plaisir. Elle aussi, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas goûté au corps d’une femme, ou aux plaisirs du sexe. Elle était donc d’autant plus ravie de pouvoir embrasser cette femme, cette belle policière, et n’hésitait pas à mordiller ses lèvres, ou à enrouler sa langue avec la sienne, en remuant faiblement sur le lit... Jusqu’à ce que ce magnifique baiser en finisse par se rompre, un mince filet de bave reliant les bouches des deux femmes.
La policière reprenait son souffle, sous le regard amusé de Supergirl, qui sourit joyeusement, avant de glousser devant la remarque de Tessou.
« Je suis une femme pleine de possibilités, ma belle policière... »
Tessou lui demanda alors de se déshabiller, et Kara hocha la tête.
« À vos ordres, je suis votre obligée... »
Kara avait déjà plusieurs idées en tête... Et l’une finit par s’imposer. Elle écarta élégamment Tessou, l’amenant à s’allonger, puis Supergirl se redressa, et s’extirpa du lit... Où elle entreprit de se déshabiller. Lentement, elle tira sur sa nuisette, jusqu’à la faire intégralement tomber. Le beau vêtement s’affala sur le sol, et elle lui fit alors un clin d’œil.
« Je reviens... »
Et, dans un coup de vent, la femme disparut... Pour revenir quelques secondes après sur le lit, après avoir posé sur la table de chevet un étrange objet... Une ceinture-gode rose ! Avec la particularité d’avoir, orienté vers l’intérieur, un gode et un plug anal...
« Voilà le défi, Tessou... Quand nous aurons fini toutes les deux, c’est toi qui choisiras laquelle de nous deux portera ce bidule... »
Kara lui fit alors un sourire mielleux. Oui, elle avait bien senti la parodie de pénétration que Tessou avait fait avec ses fesses.
La belle policière ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même là-dessus !
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Elle était pratiquement possédée par le désir, Tessou n'était pas le genre de femme à agir comme ça, d'ordinaire elle était calme, même quand il s'agit de sexe. Mais elle s'était privée pendant plus de six mois – elle était plus proche de l'année même – et le fait que Kara soit sa sauveuse l'émoustillait un peu. Alors en titillant un peu le tout, elle a craqué. Elle voulait que cette fois-ci efface de le souvenir de la Duchesse, plus jamais elle ne doit penser à elle quand elle pense au sexe. Elle compte se venger d'elle, c'est sûr mais pour ce qui est du sexe, il ne s'est rien passé ! Même si son corps en garder quelques marques, elle ne devait plus y songer. Alors oui, avec Kara elle faisait tout – inconsciemment – pour effacer ce genre de souvenir. Embrassant la belle blonde à pleine bouche, son bassin remuait comme celui d'une futa en manque et pourtant, Tessou était loin de se douter que ce genre de chose existait vraiment. Après tout, une super héroïne, ça existe alors pourquoi une femme membrée comme un homme serait impossible ?
La jeune mère n'avait pas idée de la suite de l'histoire, elle invitait juste son amie à se déshabiller, comme qu'elle faisait sensuellement. Elle aurait été plus perverse que maintenant, elle se serait sûrement touché devant ça mais elle restait juste allongée à regarder cela avec envie même si son absence de quelques secondes l'avait étonnée. Où était-elle partie ? Loin ? Très loin ? En tout cas l'objet qu'elle avait ramené... bon elle savait que ce genre d'objet existait mais quand même... si elle l'a ramener, ce n'était pas pour le contempler et ça, elle l'avait très bien fait comprendre. Sans le savoir, l'action de Kara risquait de faire naître des remords chez Tessou mais elle n'en était pas encore là puis ce n'était pas si grave... mais elle aura le temps de parler de ça plus tard, pour le moment, ce détail était éclipsé alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure en observant Kara.
« Tu me poses trop de colle, Kara... à moins de faire pile ou face, je saurais pas choisir... »
Se faire prendre par Kara ou bien prendre par Kara ? Sachant que dans les deux cas, elle pourra avoir mal aux fesses mais pour le moment, elle s'en fichait de tout ça, il n'y avait qu'une chose qui comptait et c'était quoi ? Faire l'amour à Kara ou lui bondir dessus comme une sauvage ? Kyoko ne serait pas dans la chambre voisine qu'elle aurait sûrement choisi la seconde option, quitte à se faire des bleus en se cognant un peu partout mais là, même déchaînée, elle restait prudente. Elle se redressait pour tirer la main de Kara pour qu'elle tombe sur elle, venant l'embrasser une nouvelle fois, cette fois-ci, ce fut déjà plus court.
« C'est bien mais avant de penser au futur, pense au présent. »
Tessou eut un petit sourire avant de reprendre ses baisers en passant ses mains dans ses cheveux blonds, parfois son dos mais surtout ses fesses... quelle paire de fesses si douce et tendre, comment y résister ?
« Hum j'ai le corps en feu Kara... aide-moi à me sentir mieux, tu veux bien ? »
Et comment elle pourrait refuser ?
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Kara agissait impulsivement, instinctivement, en suivant ce que son envie lui dictait. C’est ainsi qu’elle était là, face à Tessou, nue, avec une ceinture-gode rose. Le genre d’objets dont elle n’aurait jamais cru à l’existence avant de les voir en personne. L’imagination folle des Terriens était quelque chose de franchement incroyable ! Tessou observa brièvement l’objet, mais ne put se décider, et incita Kara à la rejoindre. Cette dernière se laissa porter par elle, et elles s’embrassèrent à nouveau. La policière lui avoua être en feu, surexcitée, et ne désirant qu’une chose : que Kara calme le feu qui brûlait en elle, remuant dans ses veines. Un sourire amusé vint se dessiner sur les lèvres de la super-héroïne.
« Bien sûr, ma puce... Ça, ça rentre dans mes cordes ! »
En sentant les mains de Tessou se crisper sur ses fesses, Kara savait que Tessou semblait adorer ça, et c’est donc par là qu’elle décida de concentrer ses efforts. En souriant, Kara se redressa, puis retourna Tessou.
« Allez, ma petite policière... Mets-toi bien comme il faut, à quatre pattes... »
Comment éteindre un tel feu, sans utiliser l’outil qu’elle avait rapporté ? Malgré son excitation, Supergirl réfléchissait aussi. Est-ce que Tessou en avait envie ? Elle n’oubliait pas que la femme avait subi des tortures de la part de la Duchesse, et elle avait ramené ce gode avec la prudence qui s’imposait, même si elle n’en avait rien dit. Le fait que Tessou n’ait rien confirmé voulait sûrement dire quelque chose. Mais quoi ? Difficile à dire... En tout cas, la jeune policière obéit, et Kara, en souriant, vint masser chacune de ses belles fesses, appuyant dessus, et décida de s’y atteler, et de voir ensuite, au feeling, comment elles agiraient ensemble.
Ses mains se posaient donc sur ses fesses, et elle les remua, venant pincer cette chair moelleuse et arrondie entre ses doigts, ses pouces venant se glisser près de sa croupe, écartant chacune des fesses l’une de l’autre. Elle se faisait plaisir, arquant sur ses lèvres un sourire amusé, et continua ainsi à agir, avant de se pencher progressivement, et de venir embrasser ce beau petit cul.
« Hmmm... »
Kara l’embrassa donc, venant le lécher, et écarta les fesses de la jeune femme, afin de révéler sa croupe, où elle finit par aller, y enfouissant son nez, avant de lécher et d’embrasser son petit trou, cette délicate porte rose.
« Tu aimes ça, Tessou, hein ? Que je m’occupe ainsi de ton petit cul... »
Elle avait cerné le fantasme de Tessou, et elle comptait maintenant l’exploiter jusqu’à ce que la femme finisse par craquer... Et peut-être bien qu’elle pourrait, par la suite, y glisser le sex toy qu’elle avait ramené...
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Tessou avait certes pensé à coucher avec Kara depuis ce sauvetage, enfin un peu après car sur le coup elle lui était juste reconnaissante de ne pas être tombé entre les mains des yakuzas mais elle avait pensé à quelque chose de doux. Elle n'avait vraiment pas songé une seule seconde qu'elle allait devenir une réplique de fille de film porno. Une chance encore qu'elle se retenait un peu car si elle se lâchait vraiment... pauvre Kyoko, elle entendrait de drôles de choses... Pour le moment, elle n'avait qu'un seul désire et seule la Kyrptonienne pouvait régler cela. La jeune femme en profitait aussi en laissant ses mains se balader sur son corps si doux. Qui aurait cru que le corps d'une femme aurait été aussi doux ? Elle n'a jamais été dégoutté par les couples de lesbiennes ou d'homo, elle pensait juste ne pas être attirée par tout cela mais ce soir et même depuis hier, elle ne pouvait pas nier l'inévitable.
Kara en profitait autant que possible avant de demander de... se mettre à quatre pattes ? Elle lui obéit car actuellement son cerveau ne pensait qu'au sexe, à jouir ! Mais en temps normal, elle se serait sûrement posé des questions avant d'obéir. De même que Kara pensait Tessou plus anale mais... en fait non ? En fait elle n'en savait trop rien mais même si elle l'avait déjà fait comme ça avec Ryota, elle n'avait jamais été très... cette partie-là, elle était plutôt simple à dire vrai. Mais Kara pourra lui faire changer d'avis peut-être. La jeune femme s'installa et laissa la belle blonde se rapprocher, commençant à balader ses mains d'acier sur ses fesses, quelque chose de très agréable. Serait-ce un massage anal ? Plutôt fessier à dire vrai. Mais quand elle senti sa bouche faire plus que des baisers sur ses fesses, elle... ne savait pas trop ? Ce n'était pas désagréable mais un bref instant de lucidité lui disait que c'était mal. Tôt ou tard, elle embrassera Kyoko avec cette même bouche et même si la jeune femme est propre, euh... Enfin, elle allait faire en sorte d'éviter la suite sans pour autant le lui dire.
Kara venait la taquiner dessus mais puisqu'elle y décrocha ses lèvres, elle comptait saisir la balle au vol pour rebondir différemment. Se redressant, elle continua de lui faire face en se collant contre elle. La poitrine de Kara se collait dans le dos de Tessou qui ne se gênait pas de savourer ce contact. Elle prit la main de la jeune femme pour la passer sur son ventre, la guidant doucement plus bas entre ses jambes.
« C'est plutôt ici qu'il y a le feu, Kara... pas ailleurs... pour le moment. »
Sa tête se frottait doucement contre la sienne, posant sa tête sur son épaule pour venir l'embrasser, cherchant sa seconde main pour l’amener plus haut, elle avait le droit de caresser sa poitrine aussi. Tant que ses doigts ne faisaient pas attentons aux petites cicatrices, ça lui va parfaitement qu'elle profite un peu. Ses fesses se frottaient contre son bassin, savourant cet enlacement à la fois protecteur et délicieux, doucement elle gémissait, se laissant bercer par le désir. Sous peu, elle va connaître son premier Vrai orgasme avec une femme, alors il ne faut que cela soit mémorable ! Les mains de Tessou étaient toujours sur celles de Kara, ne voulant pas sentir ses mains ailleurs, elle caressa doucement le dos de sa main. La question est de savoir si après, elle va garder cet aspect ou bien si elle va s'adoucir ? Ça, ça reste un mystère mais pour sa première fois avec Kara, elle va être aux anges.
« Ne t'arrête... pas! Surtout pas! Haaaan... »
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Kara continuait encore à jouer avec Tessou, joyeusement médusée par la transformation inattendue qui avait secoué Tessou. La belle policière s’était instantanément transformée, passant du statut de jeune femme nerveuse à celle de veuve affamée, sexuellement en manque… Kara avait réveillé quelque chose, et ce quelque chose était lentement en train de croître, de croître et d’exploser, comme un volcan en éruption que rien ne pourrait arrêter. Une vague terrible venait de traverser Tessou, et tout son esprit était comme anéanti, ne pensant qu’à une chose, une idée fixe, revenant comme un leitmotiv dans la tête de cette belle policière : jouir. Cinq petites lettres, qu’on attache à un mot aux grandes conséquences. Les attouchements anaux de Kara n’étaient que des souffles sur un feu qui flamboyait déjà, et Tessou, en se redressant un peu, guida autoritairement les mains de Kara vers le petit minou de Tessou, et, en souriant, Supergirl répondit favorablement aux attentes de la femme, enfonçant ses doigts en elle, les remuant dans cette flaque humide.
« Hmmmm… Oh oui, tu as tout de la policière en détresse, ma pauvre… Il était nécessaire que Supergirl intervienne pour mettre fin à ton tourment. »
Supergirl avait bien le droit de la narguer un peu ! La femme enfonçait lentement ses doigts, les remuant d’avant en arrière, les déplaçant tendrement et joyeusement, frissonnant et se mordillant les lèvres au contact flasque de la mouille sur ses doigts. Elle les enfonçait un peu plus profondément à chaque fois, tout en déposant, sur les épaules de Tessou, une série de baisers, mordillant aussi un peu sa peau, tout près de son cou.
Tessou, elle, gémissait et couinait, maintenant ses mains sur les poignets de Kara, comme pour la dissuader de partir… Et, parfois, ses doigts se crispaient sur sa peau, quand le plaisir qu’elle ressentait augmentait sous l’effet des caresses de la femme. Souriant malicieusement, Kara continua ses mouvements, encore et encore, sentant ses doigts se remplir de mouille. Et, alors que Tessou soupirait et couinait, la policière lui ordonna de ne surtout pas s’arrêter, arrachant un sourire sur les lèvres de la jeune Kryptonienne.
« Je suis une héroïne, ma chérie, je ne m’arrêterais pas avant que tu ne sois parfaitement rassasiée… C’est mon job’ ! »
Et elle continuait donc, enfonçant ses doigts, mais, plus elle y allait, et plus Tessou se penchait… Alors, Kara releva l’une de ses mains, et la posa sur l’un des seins de Tessou, le pinçant à hauteur du téton, tirant dessus, tout en continuant à utiliser son autre main pour la doigter plus franchement. Kara gémissait et soupirait dans ses oreilles, tout en envoyant son bassin d’avant en arrière, tapant contre les fesses de Tessou. Ses doigts heurtaient son clitoris, son autre main tirait sur son sein, et elle murmurait contre elle des paroles salaces :
« Si j’avais mis le gode, j’aurais pu prendre ton petit cul pendant que tu jouis… Les orgasmes anaux, il n’y a rien de mieux, crois-moi… »
Kara sourit donc, et embrassa l’oreille de Tessou, puis insista encore un peu… Et la femme finit par s’abandonner tout contre elle. Il ne fallut en effet plus longtemps avant que l’orgasme ne vienne, Tessou poussant d’ultimes couinements, avant de jouir tout contre la main de Kara, venant salir le lit.
« Et bien voilà… Ton premier orgasme de la soirée, mon amour… »
Le premier, oui… Car Kara n’était pas dupe !
Vu la soif de Tessou, un seul orgasme semblait bien insuffisant pour épancher cette dernière.
« J’espère que ça t’a plu… »
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Tessou était la prisonnière de la soirée, mais une douce prison l'attendait. Son corps contre celui de Kara, ses mains parcouraient son corps brûlant, son souffle était si doux dans son cou, tout comme ses baisers, la jeune femme rêvait tout éveillée. Si elle aurait eu le malheur de filmé cela, elle ne se serait pas reconnu. Elle s'était dit qu'un lointain jour, elle referait peut-être sa vie ? Même si depuis peu, elle imaginait une laissons secrète avec une femme – ses beaux-parents verraient sûrement cela d'un mauvais œil de la savoir lesbienne, peut-être même ses parents aussi – mais de là à devenir aussi débauché ? Ha non ce n'était pas Tessou ça, c'était une tout autre personne. La main de Kara était entre ses jambes et celle-ci, elle ne devait pas quitter cet endroit, Tessou gardait sa main sur la sienne, même si sa force était ridicule face à la sienne, elle lui fera comprendre que cette main précise, elle ne quittera pas son entrejambe ! Tessou savourait tout cela, même en étant une autre femme, même en gémissant, elle ne le faisait pas fort pour ne pas réveiller Kyoko. Et il le vaut mieux car si jamais elle rendosse l'uniforme de maman, cela couperait sûrement cette soirée et même si Tessou pourrait recommencer, être pareil ? Cela semblait impossible. Déjà qu'elle se demandait si jouir n'allait pas la faire redevenir comme avant ? Alors s’occuper de sa vie, il n'y a pas photo.
Pinçant son mamelon tout dur, elle parvenait à la faire couiner, de petits couinement aigus et retenus, toujours pas protéger sa fille alors que la belle blonde dans son dos lui mettait de jolis coups de reins en avouant ce qui se serait passer avec un gode ? Une vision à la fois alléchante et quelque peu troublante... Difficile à croire mais cela n'a jamais été pratiqué par Tessou, en de rares occasions du moins. Mieux vaut attendre la demande de sa bouche et ne pas bousculer les choses, la pauvre avait déjà tant de choses en tête à ne pas faire, pas dépasser alors, ne la bousculons pas. Cependant, cette idée lui donnait terriblement envie, fermant les yeux en imaginant cela pendant ses petits coups de bassin, elle posait sa tête en arrière sur son épaule. Une belle vision qui lui donnait envie, n’appelons pas un chat un chien. Mais pour le moment, une chose à la fois. Ses petits baisers près de son oreille la rendaient folle, non pas que ce soit une zone érogène mais si n additionne tout ce qu'elle subissait, elle était aux portes du plaisir. Un plaisir imminent...
« Kara... je vais... haaaa, Kara, je vais... Huuuuaannnnn.... »
Elle se mordait la lèvre inférieure avant de sentir le plaisir jaillir entre ses jambes, un plaisir qu'elle n'avait pas connu depuis... très longtemps. Son souffle était rapide, elle se reprenait comme elle pouvait en bougeant doucement la tête sur l'épaule de Kara, baisant son cou en bougeant le moins possible. Elle n'avait même pas fait attention à ce petit nom doux lâcher par l’héroïne, « mon amour ». En temps normal, un tel surnom aurait amené mille et une questions et doutes dans l'esprit de la jeune mère mais son esprit n'y avait pas fait attention, peut-être une autre fois quand il sera répété ou quand elle aura retrouvé ses esprits mais pour le coup, elle s'en fichait royalement. Sa main qui saisissait la sienne la libérait de son emprise, venant quand même caresser sa main, même trempée mais elle ne cherchait pas à goûter sa mouille... peur ou dégoût, elle ne voulait pas. Pas pour le moment du moins.
« Évidemment que ça m'a plu... c'était grandiose. »
Sa première Vraie expérience avec une femme, comment ne pas aimer cela ? Tessou se retourna doucement en frottant son corps contre le sien, levant ses mains pour caresser son visage en venant doucement l'embrasser. Ses mains passaient de ses joues à son dos, venant la prendre contre elle en se laissant tomber en arrière. Libre à Kara de subir la chute ou la rendre douce vu sa force mais une fois allongée dans le lit, elle amena sa bouche entre ses mèches blondes, venant la caresser avec quelques mots doux. Des mots lui laissant le champ libre.
« Fait moi ce que tu veux, Kara. »
Tessou semblait plus calme mais elle avait encore cette petite flamme dans le regard. Tout, donc Kara pouvait essayer ce qu'elle avait apporté ? Oui mais Tessou ne changera pas de position, elle avait déjà eu Kara dans le dos, maintenant, elle voulait lui faire face quand elles faisaient l'amour. C'était sa première fois, il fallait bien essayer diverses choses non ? Une chose était sûr, avec ou sans cet objet, elle voulait sentir les mêmes coups de reins mais entre ses jambes et l'embrasser comme jamais, cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas été aussi heureuse avec quelqu'un d'autre dans un lit...
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Tessou venait de jouir. Aucune échappatoire possible face à l’ardeur de Kara, face à la force d’une Kryptonienne. Elle était vaincue d’emblée, condamnée à se plier face aux exigences et aux ardeurs de la femme. Kara, elle, n’avait même pas réalisé l’importance des termes qu’elle employait : « ma chérie », ou encore « mon amour ». Pour elle, ce n’était que de simples mots, sans grande conséquence, et elle ne se doutait pas qu’il y avait, derrière le choix de ces mots, des conséquences plus importantes pour les autres. Elle, malgré son âge, elle restait encore, dans sa tête, une adolescente, une femme qui avait avant tout besoin de s’amuser, et qui ne se voyait pas encore construire quelque chose de sérieux avec quelqu’un. Supergirl, néanmoins, avait énormément apprécié lui faire l’amour, et elle voyait bien que l’étincelle ne s’était pas éteinte, qu’un feu brûlait toujours dans les yeux de la femme. Elle s’en pinçait volontiers les lèvres, en admirant ce spectacle, celui d’une belle femme, rassasiée, qui venait de goûter au bonheur suprême en jouissant. C’était, indéniablement et incontestablement, un spectacle des plus magnifiques. Extrêmement belle à voir, Tessou lui demanda alors, sans surprise, de continuer, et, surtout, de manière plus étonnante, en lui disant de faire ce qu’elle voulait.
Kara ne put que sourire, une lueur amusée dans les yeux, et elle se pencha vers elle, venant l’embrasser sur les lèvres :
« Tu es sûûûûre, ma belle ? »
Simple question rhétorique ; Tessou venait de le dire, c’était trop tard. Un sourire moqueur éclairait, en conséquence, ses lèvres, et elle se redressa ensuite, puis alla récupérer l’appareil qu’elle avait été chercher. Elle le tint par la trompe, puis se mit debout, et s’empressa de le mettre. Le gode était fourni avec une ceinture destinée à le maintenir, et elle attacha les sangles à ses cuisses, en profitant pour se tourner sur place, offrant ainsi, aux yeux scrutateurs de Tessou, la vue de son dos et de ses fesses pendant quelques secondes.
Kara aspergea ensuite sur ce sexe artificiel un lubrifiant. Même si Tessou venait de jouir, et que, par conséquent, ses parois internes étaient déjà bien trempées, Supergirl ne voulait prendre aucun risque, et ne voulait certainement pas la faire inutilement souffrir. Elle s’aspergea donc son poireau de ce liquide, puis, l’appareil bien mis en place, se rapprocha de son amante.
« Okay, Tessou… Me voilà ! »
Kara se pencha vers elle, se mordillant joyeusement les lèvres.
« Dieu, que tu es sexy, ma policière… La prochaine fois, je te prendrais dans ton uniforme… »
Mais, pour l’heure, c’était l’alchimie des corps qui allait parler. En soupirant lentement, Kara enfonça sa queue en elle, tout en allant l’embrasser, puis elle commença à remuer, soulevant son corps, entraînant celui de Tessou avec le sien, et s’aplatit ensuite, cherchant à ne pas y aller trop fort… Ça, en réalité, c’était un coup à défoncer le lit ! Kara parlait en connaissance de cause. Elle se rappelait de ces fois où elle s’empalait sur une queue, et où elle remuait si fort qu’elle avait pété son lit. La super-force, il fallait la gérer au quotidien, et, mine de rien, en matière sexuelle, c’était un véritable exercice.
Fort heureusement, Supergirl avait de l’expérience, et elle mordilla donc les lèvres de Tessou, avant de continuer à se déplacer.
« Tessou… Haaaa, Tessou, hum… !! »
Oh, que c’était bon ! Kara se donnait de plus en plus, faisant doucereusement grincer le lit.
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Si en temps normal, ce genre de petits mots employés par Kara aurait de suite fait un « choc » à Tessou, dans son état, elle aurait pu l'insulter qu'elle s'en ficherait. Quoique non ? Tessou n'était pas le genre de femme à insulter les autres en prenant son pied. Ce n'était pas son genre. Mais bon, qu'elle y repense plus tard ou jamais, ça ne faisait pas de différence, elle était heureuse et avait joui depuis bien longtemps. Sans compter le séjour avec la Duchesse, elle n'avait aucun rapport intime seule ou non depuis sa grossesse alors oui, pour certaines femmes, c'était impossible mais Tessou en a tellement vu, comment pourrait-elle songer à faire une pause pour penser à cela ? Kyoko était sa vie, elle se fichait bien du reste. C'est vrai, si elle aurait été moins prude et Kara un peu plus direct, elle aurait pu trouver une surprise entre ses jambes. Mais comme la veille, Tessou s'attendait plus ou moins à la suite, elle avait pris ses précautions.
Cette fois, elle conservait encore cet élan en elle qui la rendait bien plus docile, sans se compliquer la vie avec mille et une choses en guise de préliminaire. À moins que cela ne devienne automatique, ça ne risque pas d'arriver souvent et continuant sur sa lancée, elle en profita pour le plus grand plaisir de la blonde d'agir ainsi. Invitant cette dernière à installer son jouet à sa ceinture, vue sa voix et la façon de demander, il n'y avait aucune hésitation pour elle, elle le voulait, vraiment. Elle resta allongée, observant simplement Kara de dos, sans vraiment se montrer plus perverse, pas de caresse intime, pas de compliment ou autres, son regard observa ses fesses évidemment, ses cuisses, son dos et ses cheveux blonds. C'était bête mais pour une Japonaise comme elle qui ne voyait que des cheveux noirs ou bruns, de vrais cheveux blonds, ça avait un côté beau.
Une fois prête, elle se rapprocha avec ce faux sexe entre les jambes, se penchant sur elle en voulant déjà recommencer avec sa tenue de travail la prochaine fois.
« Ne vas pas trop vite, on n'a même pas encore commencé. »
Bien que d'accord, voir cette chose si proche provoqua un léger doute en elle. Oui, non ? Elle n'allait pas trop vite et en profita pour se redresser un peu et embrasser Kara, ça au moins c'était facile et ce petit baiser eut pour effet de masquer ses doutes, laissant la jeune femme se placer au-dessus d'elle, s'enfonçant déjà en elle. Cette sensation qui refaisait surface en elle provoqua beaucoup de choses en elle. Elle se courba en avant, collant son corps contre Kara, ses mains venaient se crisper dans son dos, non pas avec l’intention de la griffer mais heureusement que la belle avait une peau en titane. Elle ferma ses yeux, grimaçant légèrement, retrouver cette sensation était des plus étranges mais pas désagréable pour autant. Le plus dur avait été fait, maintenant en elle, cela devrait aller.
« Haaaa-aaaaa... K-kara.... »
Elle resta toujours accrochée à la jeune femme, peut-être par peur de changer d'avis, de la voir fuir, ou simplement trop crisper, elle n'en savait pas plus elle-même. Mais elle ouvrait les yeux à nouveau, observant la belle blonde qui la pénétrait avec son jouet et son léger hochement de tête lui laissait le feu vert pour la suite. Elle n'allait pas l'embrasser, sa bouche allait plutôt dans son cou, son souffle caressant son oreille.
« Je vais tenter de... pas faire bruit pour Kyoko mais... je vais pas te priver de mes couinements. »
Et de sa petite langue qui allait déjà caresser son oreille avant de baiser son cou, s'accrochant à elle pour mieux suivre ses mouvements ensuite de vas et viens. Doucement mais sûrement, elle va reprendre plaisir à ressentir tout cela, il faut juste reprendre cette habitude. Sa poitrine pressée contre la sienne, Tessou était naturellement collé à la super femme, c'était à Kara de s'en décoller à coup de reins pour lui offrir le plaisir perdu qu'elle cherchait à retrouver entre ses bras. Tessou devait beaucoup à Kara mais Kara avait aussi beaucoup de chance, la jeune femme n'était pas du genre à faire ce genre de chose avec n'importe qui après tout.
« Rappel moi... ce que c'est que... haaan, jouir comme ça... »
Avec une queue en elle évidemment. Elle n'avait pas de soucis de mémoire pour le moment. En se décrispant un peu, une de ses mains caressait son dos pour aller caresser sa fesse, la pressant doucement, une sensation extra.
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Même là, même maintenant, Tessou tremblait encore… En un sens, Kara pouvait le comprendre, car elle était en train de faire l’amour avec une femme qui était capable de la briser par ses coups de reins. Pour autant, Supergirl ne pensait pas que l’angoisse de Tessou vienne juste de sa puissance, mais vraisemblablement plus du souvenir de son défunt mari. Honorer et respecter les morts, c’était très bien, mais ça ne devait pas vous empêcher de vivre. Et Kara était bien placée pour dire ça, toute sa planète natale avait été détruite. Son cousin, de son monde, avait honoré les morts, et les avait tellement honorés qu’il en avait perdu la raison. Supergirl ne comptait pas commettre la même erreur. Elle était une réfugiée, et il fallait s’insérer dans la société, et y vivre au mieux. Pour ça, le sexe était une très bonne arme, mais à manier avec précaution, car Kara avait en elle des pouvoirs surpuissants. Pour autant, elle agissait tranquillement, sereinement, ce qui n’était pas pour déplaire à Tessou.
La policière, néanmoins, se laissait peu à peu aller, et il en allait de même pour Kara, qui s’affaissait un peu plus contre elle, l’embrassant régulièrement. Aucun risque que Tessou ne lui fasse mal en la griffant, la peau de Kara était dure comme de l’acier. Tessou pouvait appuyer dessus et la griffer, mais, si elle voulait la faire saigner, c’était elle qui se casserait les ongles.
« Ne t’inquiète pas pour Kyoko, elle dort profondément… Et, si tu hurles trop, je t’embrasserai. Ne pense qu’à toi, Tessou, qu’à nous… Oublie tout le reste, concentre-toi… Hmmm… Sur le plaisir, ma… Ma chérie… »
C’était plus facile à dire qu’à faire, certes, mais Tessou se devait de le faire. Elle avait trop vécu en-dehors de sa propre existence, en se concentrant sur les autres plutôt que sur elle-même. Kara était en train de régler les comptes, et, pour ça, elle la pénétrait… Et Dieu, que c’était bon ! Elle s’enfonçait en elle, d’avant en arrière. Le sexe, pour elle, c’était toujours aussi jouissif, même si elle faisait trop peu souvent l’amour à son goût. Là, elle rattrapait avec joie le temps perdu, et continuait à prendre la policière, filant en elle, souriant, soupirant légèrement.
Elle sentit alors la main de Tessou se déplacer pour caresser la courbe de ses fesses. Un sourire amusé éclaira, en retour, les lèvres de Kara, qui embrassa alors plus fougueusement Tessou, et ce dans la mesure où ses dents mordillèrent la lèvre inférieure de la femme, avant qu’un petit coup de langue ne glisse sur sa parfaite bouche.
« Oui, tu fais bien… Palpe mes fesses, ma chérie, j’aime ça… Vas-y, n’aie pas peur, laisse parler ton imagination et tes désirs, tu sais que rien de ce que tu feras ne me fera mal. »
C’était à Kara de se contrôler, en réalité, de se maîtriser, afin de ne pas créer une catastrophe.
Mais, honnêtement, elle s’en sortait actuellement très bien, et ce moment, cette séance, pour le dire simplement, était tout simplement magnifique. Remuer dans le corps de Tessou, lui faire l’amour, c’était terrible, et cela procurait à Kara d’exquises et d’inoubliables sensations. Encore et encore, elle continuait donc à la prendre, sans relâche.
« Oh, Tessou, Tessou, haaa… »
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Peu à peu Tessou rattrapait son retard, ce qu'elle n'avait pas eu depuis bien longtemps, tirant un trait sur les agissements de la Duchesse sur son corps, elle remplaçait cela par ce moment de plaisir avec Kara, laissant parler une chose qu'elle ne se pensait pas capable. Ses pulsions lesbiennes. Il est vrai que jamais Kara n'avait ressenti quoi que ce soit pour les autres femmes. Elle ne les repoussait pas mais elle ne se faisait pas draguer et s'imaginer bécoter avec une autre femme ? Oh ça non. De même qu'elle n'a jamais été curieuse à ce sujet. C'est peut-être le fait de tenir à sa parole qui lui a fait prendre ce chemin ? Une veuve – bien que non marier légalement – qui jure de n'avoir que pour seul homme dans sa vie le père de sa petite Kyoko et son manque d'amour... Kyoko était un amour et elle recevait tout l'amour qu'une mère pouvait espérer mais son amour de femme ? Eh bien même si ce n'était que pour ce soir, Kara rechargeait ses batteries. À trop respecter son propre choix, elle a rejoint son autre penchant même si indirectement, la Duchesse à peut-être allumé la mèche ? Ce qui voudrait dire que cette dernière ne lui a pas fait que du mal ? Tirons un trait définitif sur cette femme, elle voulait la voir entre les barreaux jusqu'à finir en poussière.
Mais passons ce détail, elle en avait eu un peu peur mais au final, voilà que le jouet que Kara avait rapporté lui allait bien. En plus, il était si bon. Elle qui n'avait goûté qu'à quelques doigts, voir quelques coups de langue entre femmes, la vision d'une femme-homme n'était pas si déplaisante que ça. La douceur de Kara combinée à cette trique artificielle. Non pas que Ryota était le genre d'homme à être sauvage au lit mais c'est ce plaisir masculin qui lui avait manqué dans les rapports sexuels. En même temps, depuis sa mort... il n'y a eu que deux femmes pour combler ce manque, une saleté et Kara. Même si la super femme lui disait de se lâcher, elle n'osait pas, de peur que sa petite ait le sommeil léger ce soir. Elle s'en voudrait de déranger son sommeil et couper court à leur instant intime aussi. Elle se retenait donc, gémissant doucement en mordant sa lèvre inférieure s'il le faut pour ne pas crier de plaisir.
Ses mains palpaient ses fesses doucement, aventurant ses mains un peu au hasard sans vraiment savoir si c'était bon pour elle ou non. Elle débute en relation entre femmes après tout. Même si sa partenaire lui disait de le faire, de se lâcher, c'était franchir des limites encore un peu haute pour elle. Tessou était toujours déchaîné mais elle semblait doucement redescendre sur terre, que ce soit à cause du jouet ou simplement que l'effet se dissipe, elle n'était pas encore redevenue la même que depuis leur commencement mais elle était déjà moins survoltée. Cela ne voulait pas dire que le show était déjà terminé, au contraire. Passant ses bras autour d'elle pour mieux l'embrasser fougueusement, une fois le baiser terminé, elle se relâchait un peu, passant une de ses mains dans les cheveux de Kara, la regardant dans les yeux, face à une demande qui ne serait pas fait pour la déplaire.
« Fais m-moi j-jouir Kara... Sauvagement !!! »
Elle y allait molo mais elle voulait la voir se lâcher, peut-être pas au moins de finir à l’hôpital à cause d'une partie de jambe en l'air mais elle voulait profiter ce cette soirée pour recharger ses batteries. Elles n'allaient pas cesser cette soirée après ça mais Tessou ne savait pas encore ce qu'elle pourrait demander pour continuer su cette lancée ? Elle voudra sûrement souffler un petit peu, savoir si la magie redescendait d'un cran ou au contraire si elle repartait de plus belle pour tenir le plus longtemps possible cette nuit ? Tessou gardait ses bras autour d'elle, ne la lâchant pas, la maintenant à une certaine distance maximum alors qu'elle se faisait pilonner de plus belle par Kara, subissant ses coups de rein puissant et délicieux jusqu'à arrivé au point culminant. Elle cambra son corps en arrière, resserrant Kara de toutes ses forces – peu de chose comparée à la Kryptonienne.
« Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnn mmmmmmhhhhhhhhhhhhhhhhh, han ! »
Elle se relâchait ensuite, essoufflé sur le lit, son rythme cardiaque s’emballait, elle reprenait un bon repos bien mérité, allongée sur le lit. Même pas la force de repousser Kara ou de la serrer dans ses bras, après avoir joui, elle était sur son petit nuage bien moelleux. Elle ouvrait à peine ses yeux pour regarder Kara avec un petit sourire, même pas la force pour un ''merci'', elle bougea ses lèvres pour le dire mais aucun son n'en sortait, elle savourait ce bien-être comme il se doit... Vivement la suite mais... pause.
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Difficile de repousser les ardeurs d’une Kryptonienne. Kara la pénétrait avec ce jouet, ce sex toy qui s’enfonçait goulûment dans le corps de la femme. Kara ne cherchait plus à la ménager, et, pour autant, elle n’y allait pas à fond... Car y aller à fond reviendrait très certainement à lui broyer els reins. Kara soupirait donc, les joues rouges, filant d’avant en arrière, s’enfonçant dans le corps de Tessou, crispant sa peau contre la sienne, sentant la policière s’appuyer sur son corps. Supergirl gémissait et soupirait, continuant à filer dans l’antre de la policière. Les deux femmes faisaient l’amour joyeusement, et Kara, pour son propre plaisir, avait récupéré une culotte dotée de plusieurs godes, dont deux orientés vers l’intérieur. Ainsi, et tout en pénétrant Tessou, Kara sentait deux engins remuer dans son vagin et dans son cul.
Le fait est que la Kryptonienne était, en matière sexuelle, très endurante, très résistante... Et très insatiable. Dans ce genre de moments, sentir deux queues en elle était particulièrement excitant, presque une chose normale. Les deux gros godes vibraient et remuaient en elle, et elle soupirait, gémissait, éprouvant la résistance du lit, s’aplatissant contre le corps de Tessou, l’embrassant, la sentant couiner sous elle. La policière était lentement en train de partir, de s’envoler dans les méandres du plaisir, guidée par une Kara enjouée.
« Hmmm... Haaa, ma Tessou d’amour, hmmmmm... !! »
Elle se mordilla encore les lèvres, continuant à mouiller sur place, jusqu’à sentir Tessou jouir. Elle aussi eut un orgasme, à force de jouer contre le corps de la femme, et, dans un long soupir, Supergirl se mordilla les lèvres, veillant à ne surtout pas réveiller la brave Kyoko. Les deux femmes se mirent donc à jouir, dans de longs soupirs.
« Hnnnnnnnnnnnnnnnnnn... !! »
Supergirl se mit à respirer lourdement, en soupirant, encore et encore, avant de s’affaisser contre le corps tout chaud de la femme. Visiblement épuisée, Tessou tenta de remuer les lèvres, mais n’arriva même pas à parler. Mais était-ce nécessaire ? Kara sentait le plaisir dans son corps, donnant suite à un sentiment de béatitude. Elle se mordilla doucement les lèvres, et l’embrassa dans le creux du cou.
« Merci, Tessou... Faire l’amour, ça m’avait manqué... Et tu es vraiment une très bonne amante... »
Toujours un peu provocatrice, elle rajouta ensuite de nouveau, avec un nouveau sourire sur les lèvres :
« Mais il va falloir qu’on répète, ma chérie, car tu te fatigues un peu trop vite... N’oublie pas que tu couches avec une Kryptonienne, ma chérie... »
Elle lui lécha tendrement l’oreille, remontant jusqu’à ses cheveux, et déposa un ultime baiser sur son visage, avant de frotter son nez contre sa joue.
« Hmmm, ma petite policière... Avec moi, tu ne crains plus rien... »
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Voilà une chose qui l'avait manqué depuis tout ce temps, elle n'avait pas eu autant de plaisir à avoir quelqu'un dans son lit. Dans un tout autre registre, c'était Kyoko qui était dans son lit mais une femme hors de la famille... ça ne lui était jamais arrivé. Même si hier Kara avait dormi avec elle, il n'y avait pas eu tout ça et dieu que c'était bon. Que ce soit la force de Krypton ou le fait qu'elle n'y soit pas habitué, elle était hors combat pour le moment eT agitait le drapeau blanc pour souffler. La belle blonde était collée à elle, lisant dans son esprit, répétant son remerciement et plus ou moins ce qu'elle voulait dire. Elle eut à peine le temps de rajouter ceci avant qu'elle lui embrasait le cou.
« Moi aussi... »
Deux mots, c'était déjà dur à lui dire. Kara tentait de la provoquer un peu mais Tessou était tellement apaisée qu'elle prenait ça au pied de la lettre puis c'est vrai qu'elle était épuisé et qu'elle n'avait pas fait l'amour depuis un bail. Tessou avait les yeux fermé en savourant les petites attention de la super femme en lui répondait en piochant dans ses forces.
« Justement... laisse-moi respiré... je ne suis pas une super femme. »
Une super maman mais cela ne lui donnait pas la force de soulever un tank à une main ou de subir les assauts sexuels de Kara. Elle était perchée si haut dans le septième ciel, elle ne faisait pas attention aux tendres mots de Kara, elle en souriait mais elle ne prenait pas sérieusement comme elle aurait pu le faire en temps normal. Se faire appeler « ma chérie » en général aurait pu la faire rougir et y voir un vrai sens affectif, plus intime alors que là, elle trouvait juste ça gentil, en mettant ça sur le dos du sexe. Kara usa de ses charmes et de sa douceur pour conquérir son cœur, elle se laissait faire en gloussant presque de plaisir, caressant ses épaules pour descendre sur ses cotes. C'est vrai qu'elle se sentait en sécurité entre ses bras, c'est bien pour cela aussi qu'elle éprouvait un début de quelque chose pour cette femme qui l'avait retiré des mains de la mort.
« Tu m'en demandes beaucoup Kara... je ne me sens pas encore prête pour un second tour mais... si tu as quelque chose de léger et doux en stock, je veux bien essayer ça avec toi. »
Pas pour tout de suite la séance qui va faire grincer le lit mais si la super femme avait quelque chose qui ne demandait pas tant d'énergie, elle était prête à faire l'effort de reprendre déjà. La balle est dans le camp de Kara même si cela n'empêche pas Tessou de venir doucement embrasser Kara du bout des lèvres en lui caressant la joue, faisant grimper sa main doucement vers ses cheveux d'or qu'elle caressait doucement. Elle rompit un instant le baiser en levant les yeux vers le babyphone où elle y voyait Kyoko dormir paisiblement, bien, elles ne l'avait pas réveillé, elle pouvait donc reprendre en douceur.
« Kara... Tu as déjà fait ça avec plusieurs femmes ? Enfin, pas en même temps mais... je ne suis pas ta première fois ? »
L'occasion d'en apprendre un peu plus à ce sujet tant qu'elle osait encore poser ce genre de question qui en général ne quitterait même pas sa bouche. Tessou avait le droit d'être un peu curieuse sur ces choses-là, en général, elle n'abordait jamais ce genre de sujet. Que ce soit le sexe en général, au travail ou ailleurs, elle abordait des sujets nettement plus normaux et banals. Ce n'était pas dans ses habitudes de poser ce genre de question indiscrète.
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« Je ne parlais pas de la faire maintenant, Tessou, je vois bien que tu es fatiguée ! »
En souriant, Kara l’embrassa sur la joue. Sa policière était sonnée par cet orgasme, mais Kara ne voulait pas l’achever davantage. Elle n’aurait jamais cru aller si loin avec cette femme, et, maintenant, on pouvait le dire sans erreur : elle s’était attachée à elle. Kara l’aimait bien, tout simplement. Tessou était énergique, une mère courageuse, aimante, qui continuait à exercer un métier difficile en ayant un bébé. Kara, elle, pouvait se réfugier derrière ses superpouvoirs, mais elle se demandait si, étant à la place de Tessou, elle aurait eu son courage. Elle, la Kryptonienne, elle pouvait sans problème encaisser les balles qu’on lui adressait. Ces dernières rebondissaient sur son corps, mais Tessou… Elle n’était qu’une humaine, forcément faible et fragile. Alors, la voir se jeter en avant, combattre les criminels, risquer sa vie… Oui, Kara était impressionnée par une telle ardeur, par une telle combativité.
Kara s’écarta donc un peu d’elle, juste pour lui laisser respirer, même si son corps était toujours contre le sien, sa jambe caressant l’une des siennes. La Kryptonienne, par ailleurs, ne mentait pas. En matière sexuelle, les gens de sa race faisaient preuve d’une énergie incroyable, presque inépuisable, dont Tessou avait fait les frais. La belle policière voulait maintenant se reposer, et Supergirl le comprenait, ce qui ne l’empêchait pas de lui faire quelques câlins, et de se frotter un peu contre elle.
Tessou lui demanda alors si elle avait déjà couché avec des femmes. Kara sourit à nouveau, une lueur espiègle dans les yeux. Sa main glissa sur le ventre de la policière, caressant sa chaude peau. Tessou était un peu en sueur, mais Kara sentait que son corps pouvait encore endurer du plaisir. C’était son esprit qui bloquait, un esprit qui était, en ce moment, pleinement rassasié par ce qu’elle avait vécu.
« J’ai déjà couché avec des hommes… Et des femmes. Généralement à l’issue de soirées. »
Tout ça avait eu lieu essentiellement sur un autre monde. Ici, à Seikusu, elle avait aussi eu quelques amants. Elle se rapprocha alors de Tessou, et murmura doucement dans le creux de son oreille :
« Mais je l’ai aussi fait avec plusieurs femmes… En même temps. »
De quoi horrifier Tessou, ou la faire fantasmer ? Le fait est que Kara n’avait pas menti. Un Kryptonien disposait d’une réserve d’énergie incroyable, et, à l’époque, quand Kara était à la fac’, elle avait eu un groupe d’amies. Ces dernières avaient su qu’elle était Supergirl, et, lors d’une soirée, elles avaient toutes fait l’amour avec Kara, dans l’espoir de l’épuiser. C’était un souvenir joyeux, l’un des rares qu’elle tenait de son ancien monde. Une dimension sur laquelle Tessou ne savait, pour l’heure, pas grand-chose. Supergirl n’aimait guère parler de l’endroit d’où elle venait, de l’enfer que c’était devenu.
Elle resta donc contre Tessou, posant sa tête sur son épaule, et tâcha de satisfaire sa curiosité :
« Pourquoi cette question, Tessou ? Ma vie sexuelle t’intrigue ? »
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Tessou se montrait un petit peu curieuse mais pas de façon méchante, elle se posait juste quelques question car si pour la plupart des gens, leur vie sexuelle a eu plus ou moins de partenaires et d’expérience, elle, elle n'a été que la femme d'un homme avec qui elle pensait passer sa vie avant que le destin ne lui joue un mauvais tour. Et même si sa promesse tenait toujours – Ryota sera le seul homme de sa vie, une promesse à un mort mais aussi par respect pour sa fille, elle ne connaîtra pas son père mais Tessou respectera sa mémoire – elle était toujours en train de se demander si les choses peuvent aller plus loin avec Kara ? Mais si ses envies et son cœur lui disent certaines choses, il y a d'autres choses à prendre en compte, à commencer par le regard des autres, de sa famille. Être lesbienne au Japon était autorisé mais ce n'était pas forcément bien vu, comme dans beaucoup de pays et puis même si elle peut faire face au regard des gens, elle aurait peu d'arguments valables face à la famille de Ryota. Sans cet accident, ils se seraient mariés quelques années plus tard, une fois que Kyoko sera assez grande pour tenir sur ses petites jambes afin de faire d'elle une belle petite demoiselle d'honneur...
Mais voilà, il ne faut poser ce genre de question à Tessou, trop de choses à prendre en compte. Puis au moins, la question des partenaires, ça laissait les questions sérieuses et de sentiments de côtés. Apprendre que Kara a fait ça avec plusieurs femmes en même temps, c'était bien trop osé pour que son cerveau retire la censure de cette image de son cerveau. Cela la faisait glousser alors qu'elle posa sa main sur la sienne, la retirant doucement de son ventre pour la faire passer dans son dos. Le corps de la jeune femme était marqué à divers endroits par la Duchesse et regarder ou bien les toucher, elle n'aimait déjà pas cela quand c'était alors une autre... Oui, elle en avait honte, elle a failli mourir ce soir-là, elle a failli faire de sa fille une orpheline, elle était faible. Mais elle ne voulait pas repenser à cela.
« Ce n'est pas spécialement la tienne qui m'intrigue mais celles des autres. Je n'aurais jamais cru passer la nuit avec une autre femme dans mon lit et encore moins user de ce genre d'objets. Je suis le genre de fille sage à l'école, qui écoute ce qu'on lui dit et qui essaie de ne pas faire de bêtise. »
Une fille comme chaque père aimerait avoir, même étant jeune, Tessou n'était pas du genre à sortir en boîte ou faire de folles soirées. Elle est déjà sortie avec des amies mais à part des karaokés ou du shopping, elle n'a jamais rien fait de fou dans sa jeunesse. Sans trop en dire sur son passé, elle n'avait pas encore parlé de Ryota à Kara, elle avait pu voir des photos de lui dans l'appartement mais était-il mort ou parti, c'était le grand mystère mais elle avait sa pudeur et préférait éviter de déballer son sac pour être prise en pitié. Pudeur et fierté, voilà qui est typiquement japonais.
« Je pensais être la femme d'un seul homme, de vieillir avec lui et voir grandir Kyoko et ses petits frères ou petites sœurs mais cela ne se fera jamais plus. Je ne pensais pas faire ce genre... d'activités surtout avec quelqu'un d'autres alors oui, je reste assez curieuse vis-à-vis de tout cela... »
Elle n'était pas vraiment triste en disant cela, un peu mélancolique mais rester auprès de Kara aidait à ne pas avoir un coup de blues. La main de Tessou était posée sur sa hanche, la caressant très doucement en se reposant, n'entendant aucun bruit venant de la chambre de Kyoko, elle dormait comme un ange. Pas besoin de poser les yeux dessous pour le savoir.
« Tu... Tu as déjà éprouve de forts sentiments pour quelqu'un ? En dehors de ta famille bien sûr... »
Une façon très polie de demander si elle avait déjà été amoureuse, homme ou femme, elle n'était plus à ça près pour savoir.
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Pour le coup, Kara était incapable de se prononcer sur les relations sexuelles des autres. Certes, elle disposait de pouvoirs importants, mais elle n’était pas encore télépathe. Néanmoins, elle comprenait volontiers pourquoi Tessou était troublée. La jeune policière se frottait contre elle, en lui expliquant qu’elle avait juré fidélité à Ryota, son défunt mari. Elle avait promis de n’avoir aucun homme dans son lit, mais avait toujours aussi cru qu’elle était une hétérosexuelle convaincue. Or, il s’avérait maintenant, de manière claire, qu’elle était bisexuelle. Autrement dit, et pour le dire simplement, Kara assistait à un coming out, Tessou réalisant que ses goûts sexuels étaient différents de ceux qu’elle pensait. Une telle révélation ne pouvait que faire sourire Kara, qui restait couchée au milieu du lit, en essayant de se contenir.
« Tu sais, ce n’est pas forcément moi, la personne la plus indiquée pour parler d’amour. Chez les humains, le sexe est un moyen de se relâcher, de se défouler... Mais, pour moi, c’est différent. Je ne peux pas me lâcher à fond, ou je briserai les corps de mes amants. De fait, j’ai déjà brisé pas mal de lits les premières fois que je faisais l’amour... »
Ou même quand elle se masturbait. Ses voisins en devenaient même fous, à force d’entendre le lit exploser, et Kara avait dépensé une fortune impressionnante en matière de literie, faisant le bonheur des personnes qui vendaient des lits. Tessou lui demanda alors si Kara avait déjà été amoureuse auparavant. Cette question amena une légère hésitation dans les yeux de Kara, qui papillonna des yeux.
« Hum... Une fois, oui, mais... Ça n’a pas été un amour idyllique comme le tien... »
Elle se mordilla les lèvres. Elle avait connu quelques béguins, mais, son grand amour, elle l’avait connu une fois. Kara ferma les yeux en soupirant, se rappelant ce souvenir lointain. Tessou ne savait pas grand-chose du passé de Kara, et elle hésitait à lui parler de cette histoire, à la fois tragique et horrible.
« Je venais d’arriver sur Terre à cette époque... Mon autre Terre, celle que j’ai fui. J’ignorais où j’étais, j’ignorais ce qui s’est passé, j’étais paniquée, et je pleurais la mort de Krypton, ma planète natale. J’étais aussi furieuse contre mon cousin, Kal’, qui admettait si facilement le fait d’être orphelin de son monde, et voulait que je vive dans ce monde, où j’étais comme un éléphant naviguant dans un mouchoir de poche. »
Le fait est que, quand Kara avait quitté Krypton, elle était adolescente, alors que Clark, lui, était un bébé. Elle conservait donc de Krypton un souvenir bien plus vivace que son cousin, ce qui était également vrai sur ce monde, où leur Superman était, apparemment, aussi un bébé.
« Cependant, nous n’étions pas les seuls orphelins de Krypton. Un homme est venu... Un chercheur kryptonien... H’El. Il travaillait pour ma famille en-dehors de Krypton quand la planète a été détruite. H’El... Comme moi, il ne pouvait pas accepter ça, et il est venu sur Terre, avec un vaisseau très spécial. Il avait été envoyé par mon oncle, Tessou, Jor-El, dans le même type de vaisseau que ceux qui furent utilisés pour m’envoyer, moi et mon cousin, hors de ma planète natale, mais H’El, plus âgé que nous, et qui était déjà un prodige, avait pour mission de chercher l’Univers pour trouver une planète neuve afin d’y reconstruire Krypton. »
Sortir de Krypton était très difficile, car l’attraction gravitationnelle était terriblement forte. Cependant, quand Jor-El avait constaté que Krypton était moribonde, et que plus rien ne pourrait empêcher sa destruction, il avait envisagé de créer des vaisseaux expérimentaux pour fuir. Inversement, le père de Kara, Zor-El, frère de Jor-El, avait, lui, envisagé de créer un bouclier qui protègerait Argo City, la ville où vivait la famille de Kara, de la destruction. Jor-El avait donc conçu deux vaisseaux, pour y envoyer son fils, et pour y envoyer Kara, mais aussi un troisième (qui, chronologiquement, était en réalité le premier vaisseau construit) pour envoyer H’El dans l’espace.
« Sur Terre, j’avais remarqué qu’il existait un clone de mon frère, qu’on appelait Superboy... Et que j’appelais ‘‘Kon’’, un terme kryptonien désignant un clone, mais qui avait un sens péjoratif sur ma planète. Les clones ont toujours été mal vus par les Kryptoniens, et H’El avait commencé à s’en prendre à lui, le voyant comme une hérésie. »
Elle soupira, en se mordillant les lèvres, et tourna la tête.
« J’aimais H’El, car il me rappelait mon monde natal, ma Krypton... Il en connaissait les traditions, et voulait la reconstruire. J’ai été aveugle, Tessou... Et, par ma faute, la Terre que je connaissais a failli être détruite par ce fou, qui voulait s’en servir comme planète pour recréer Krypton, en la terraformant, ce qui impliquait l’annihilation de tous les individus présents dessus, à l’exception des Kryptoniens. »
La jeune femme soupira encore, puis regarda encore Tessou.
« Cet épisode a été douloureux pour moi... Mais il m’a aussi fait mûrir, en un sens. J’ai stoppé H’El avant qu’il ne commette l’irrémédiable, mais... Je l’aimais (http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1379026975_532.jpg). »
Sur ce monde, H’El n’était pas arrivé. Existait-il aussi, ou n’avait-il existé que dans sa dimension ? Kara l’ignorait... Mais elle n’avait pas spécialement envie de connaître la réponse.
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Tessou était un peu curieuse mais si en général, elle ne l'était pas autant, là, tout son esprit tournait autour de ce genre de question autour du sexe, enfin, du fait d'aimer une femme surtout, ça la troublait un peu... Alors quand Kara évoquait le fait de ne pas pouvoir vraiment se lâcher sans risque de briser le mobilier, ça l'amusait oui, c'était drôle. Moins si cela était arrivé ici mais un peu quand même. Mais bon, comme cela n'était pas arrivé, Tessou s'en amusait surtout. En revanche, elle regrettait presque ensuite d'avoir posé la seconde question... Kara lui racontait son histoire de la première Terre où elle était arrivée avant d'arriver ici, l'histoire était quand même romantique, c'est vrai mais la fin...
« Tu n'as pas à t'en vouloir... » Dit-elle en remontant doucement son visage pour que son regard affronte le sien en lui souriant doucement afin de lui remonter le moral, du moins elle essaie « Je veux dire, c'est bien connue, quand on est amoureux, on a pas toute sa tête. C'est différent mais... c'est Ryota qui a su profiter de cela pour que je porte une nuisette. Il y a quelques années, j'aurais eu trop honte de porter ça, même pour lui. »
Tessou était très prude alors forcément, un truc si transparent, ça l'aurait rendu plus rouge qu'une tomate ! Si maintenant elle arrivait sans trop de mal à en mettre quand elle était en condition, on pouvait dire que c'était un véritable progrès. Pour une fois, ce n'est pas la forte Kara qui soulage les peines de la fragile Tessou, c'est l'inverse. Elle passait sa main sur ses cheveux d'or, les caressant doucement, comme elle le ferait avec un chat.
« Tu n'as pas à t'en vouloir, tu as fait le bon choix pour sauver les gens et... je pense que si vous avez été séparé, alors c'est qu'il n'était pas ton âme sœur. C'est un peu gnan-gnan de penser cela mais on dit toujours que deux âmes sœurs ne peuvent être séparé, si tu as été séparé de gré ou de force de H'El, c'est que ce n'était pas le bon ? »
Elle faisait comme elle pouvait mais mieux vaut ne pas lui renvoyer la balle concernant Ryota, elle s'en voudrait un peu quand même... Penser que ses années étaient, en quelque sorte, fausses vu la logique d'âme sœur, renier sa belle-famille à cause de ce genre de choses ? Non, elle ne pouvait pas.
« Je suis désolé, Kara, je n'aurais pas dû poser cette question, je sais que déterrer certaines choses ne sont pas agréable... »
Que ce soit Ryota ou la Duchesse, elle y pensait tous les jours. Elle faisait ce qu'elle pouvait mais c'était dur parfois. On n'oublie pas facilement et même si ça fait mal, heureusement aussi.
« Mais nous avons le reste de la vie pour créer des souvenirs meilleurs. »
Redressant son visage, elle embrassait doucement la belle blonde, sans aller plus loin qu'un doux baiser. Sans forcement penser à elles, plus tard Tessou verra Kyoko marcher toute seule, parler, aller à la petite et grande école. Avoir un beau métier et peut-être devenir grand-mère ? Tout ça, c'est de belles choses à découvrir.
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H’El avait été une cruelle déception pour Kara, une plaie lointaine. À cette époque, elle venait de découvrir la Terre, et était confuse. Son vaisseau avait subi un accroc qui l’avait amené à passer dix années supplémentaires en état de cryogénisation. Elle s’était écrasée en pleine Sibérie, et avait été accueillie par des militaires. Une arrivée de choc, et, la première fois qu’elle avait vu son cousin, elle lui avait tapé dessus. Se retrouver sur Terre, apprendre que Krypton n’existait plus, découvrir que Kal’, son cousin, qui était un bébé sur Krypton, était maintenant plus vieux qu’elle... Puis, sans parler des militaires qui l’avaient poursuivi, du clone de Superman qui avait été réalisé, Superboy... Tout ça avait tout simplement été un peu trop pour elle. Voir que son cousin acceptait la perte de Krypton sans trop de chagrin l’avait aussi ébranlé.
Avec le recul, la seule chose qu’elle se reprochait, c’était sa naïveté, la manière dont elle avait foncé tête baissée dans les bras de H’El. Elle l’avait aimé, oui... Mais ce n’était pas tant cet amour qu’elle regrettait, que sa bêtise. H’El avait été prêt à sacrifier un monde pour restaurer Krypton, et elle avait été tentée de le faire... Avant que sa conscience ne se rappelle à elle, qu’elle se rappelle que ses parents n’auraient jamais voulu ça.
Elle papillonna des yeux quand Tessou l’embrassa, et lui sourit alors.
« Ne sois pas désolée, ce n’est rien... C’est une histoire qui remonte à loin, tu sais. Et puis, quand ta fille commencera à grandir, je suis sûre qu’elle voudra entendre toutes mes aventures, alors... Il faudra bien que je raconte cette histoire. »
Kara cligna des yeux, et embrassa à nouveau la femme, pressant son corps contre le sien.
« Il n’empêche... »
Une lueur espiègle traversa ses lèvres, tandis qu’un sourire coquin se traça sur son visage.
« Se créer des souvenirs meilleurs... Dit comme ça, on dirait presque... Une déclaration d’amour. »
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Tessou s'en voulait un peu d'avoir fait dire à Kara cette histoire qui devait forcément réveiller quelques souvenirs pas si joyeux que ça. Elle le savait, non seulement cela se voyait dans son regard mais elle était bien placée pour savoir que parler d'amour quand l'autre personnage de l'histoire n'est pas là, ce n'est pas drôle... Elle faisait comme elle pouvait pour tenter de faire oublier ce récit raconté mais Kara le prenait bien, jugeant que plus tard, Kyoko voudra entendre aussi les folles aventures de cette femme venue de l'espace. Espérons que ses histoires ne soient pas trop violentes ? Elle savait que les petits aimaient parfois ça, quand il y a de la bagarre dans les histoires mais elle ne savait pas comment Kyoko sera plus tard, vrai prince ou garçon manqué, mais elle espérait que ce genre d'histoire n'allait pas l'inspiré en bondissant sur ses petits camarades et les frappé car ce sont de vilains Brainacs miniatures... Une chance que Kara n'ai pas encore évoqué le nom de ses principaux adversaires et de leurs pouvoirs.
Mais face à la puissance des mots de Tessou, Kara attrapa la balle au vol et prononça quelques mots qui, une fois le baiser passer, ne manqua pas de faire rougir Tessou qui, muette comme une carpe, venait à regarder ailleurs et nier cela. C'est vrai quoi, elle avait juste dit cela sans le penser. Une histoire d'amour avec une femme, et puis quoi encore. Elle était pour la curiosité et découvrir de nouvelles choses mais de là à s'imaginer une romance avec sa sauveuse ! Comment elle pourrait expliquer cela à Kyoko plus tard ? Puis pire, à sa famille ! Et encore pire ! La famille de Ryota ! Non, non, non, ce n'était que des mots mal placés, elle ne pensait « absolument pas » à ce genre de choses !
« N-Ne dis pas n'importe quoi, Kara... »
Posant sa tête sur son épaule, elle regardait surtout le mur en espérant que sa rougeur sur le visage allait passer et que le sujet ne lui serait pas jeté une nouvelle fois au visage comme un poisson pas frais. Non pas qu'elle ne veuille pas aborder le sujet puisqu'elle n’éprouvait « rien » pour elle, mais elle n'aimait pas trop être taquinée sur ce genre de choses. Elle savait sa facilité à rougir et à être gêné et les gens en général aiment jouer de cela. Replaçant son visage en face du sien, elle replaçait ses lunettes correctement sur son nez avant de lui sourire doucement.
« Et si tu me montrais de nouvelles choses plutôt que de dire des bêtises ? »
Les joues légèrement roses, elle venait embrasser Kara doucement en se demandant ce que cette femme expérimenté sur le sujet aurait à lui apprendre encore ? Tessou ne savait pas grand-chose à ce sujet ce qui pouvait être un avantage au début, tant de nouveauté à lui apprendra, c'est facile à surprendre et à étonné ainsi. Tout dans la douceur et dans l'incertitude de ses gestes, elle embrassait Kara doucement en caressant son visage du bout des doigts, caressant aussi ses cheveux d'or par la même occasion. Oui, Tessou n'éprouvait « rien » pour Kara, ça se voyait facilement même.
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Kara sourit devant les hésitations de Tessou. Quand la Kryptonienne envisagea cette hypothèse, celle de l’amour, la policière se mit à rougir furieusement, devenant cramoisie, et battit précipitamment en retraite, glissant que c’était n’importe quoi, ce qui ne manqua pas d’amuser la femme. Depuis l’épisode avec H’El, Kara avait été profondément meurtrie, bien plus que tout ce qu’on aurait pu croire. À l’époque, elle était encore jeune, naïve, et, surtout, ne s’était pas intégrée sur Terre, songeant encore trop à la disparition de sa Krypton bien-aimée. Elle était plus vieille que Kal, et, là où son cousin ne se rappelait quasiment pas de Krypton, elle, elle se souvenait encore très bien d’Argo, de ses amis, de cette ville luminescente, de tout ce qu’elle faisait là-bas, de ses amants... Tout perdre avait été un terrible choc, et elle avait vu en H’El, outre une lueur d’espoir, ce qu’elle aurait pu devenir, si elle avait laissé sa peine la ronger. H’El n’avait pas réussi à accepter le changement, et avait voulu restaurer Krypton en annihilant une autre planète. Même si cette histoire appartenait aux souvenirs de Kara, y penser l’attristait en effet toujours un peu, même si elle n’avait pas pleuré... Et il était donc logique qu’elle embraie sur autre chose, en embêtant aussi Tessou.
Mais... Avait-elle menti ? La réaction de Tessou était un véritable aveu, puisqu’elle alla même, elle si timide, à proposer à Kara de faire encore l’amour, plutôt que de continuer à discuter. Kara sourit donc, et embrassa doucement la femme sur les lèvres, sa main venant caresser sa joue. Joueuse, avec une lueur de malice dans les yeux, elle la nargua encore un peu :
« Tu es sûre, Tessou ? Tu risques d’être fatiguée demain, ma chérie, à force de coucher avec moi... »
Avant que Tessou ne puisse répondre, Kara l’embrassa encore, plus longuement, puisqu’elle n’hésita pas à fourrer sa langue dans sa bouche, jouant avec celle de la policière. Le baiser dura bien plusieurs minutes, car Kara le prolongeait volontiers, ayant posé une main sur le menton de Tessou. Fermant les yeux, elle se concentrait ainsi exclusivement sur ce baiser, jouant avec la langue de Tessou. Oui, elle n’aurait pas cru apprécier autant le contact de cette courageuse policière... Kara ne saurait dire non plus si elle était amoureuse d’elle, car elle s’était, depuis l’histoire avec H’El, globalement refusé de tomber amoureuse. L’amour l’avait fait souffrir, mais elle avait aussi cru comprendre, à force de vivre sur Terre, qu’on ne commandait pas à ce sentiment, et que c’était plutôt lui qui s’imposait à vous.
Kara poursuivit donc le baiser, et retira finalement ses lèvres, en lui souriant, et l’embrassa une nouvelle fois, cette fois sur le front.
« Bon, alors, je vais te proposer quelque chose... Mais, pour ça, il faut que nous soyons nues toutes les deux. »
Joignant ensuite le geste à la parole, Kara retira tous ses vêtements, finissant toute nue, puis sourit à Tessou, et écarta la couverture, l’invitant à descendre un peu plus, et à se coucher au milieu du lit.
« Voilà... »
Kara se dressa ensuite au-dessus d’elle, posant ses mains sur les hanches de Tessou, inversant sa position par rapport à elle, approchant ainsi sa bouche de son sexe, tandis que son propre bassin descendait vers le visage de la femme.
« Je suppose que tu sais ce qui va se passer, Tessou... Ne t’inquiète pas, tu ne risques rien, je contrôle ma force à la perfection. »
De ce point de vue-là, elle ne risquait donc rien... Pour le reste, en revanche, c’était une autre histoire.
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Ce soir, ce fut magique, une toute nouvelle chose pour Tessou. Ce n'était pas une vraie première fois mais la véritable première fois est à oublier, elle ne veut pas y penser, plus y penser et, même si son statut de policier devait lui dicter de la voir en prison, en toute sincérité, elle préférait voir la Duchesse entre quatre planches, sous terre. Son mari – ils n'étaient pas marier mais devaient se marier – a été fauché par une voiture alors que c'était quelqu'un de très droit, très honnête et tout aussi gentil. Pourquoi une criminelle comme elle aurait le droit à une seconde chance et pas lui ? Dans les bras de Kara, elle avait posé la question de trop personnelle, cette histoire d'amour avec H'El, elle savait qu'elle avait remué un couteau dans la plaie. Tout comme ce serait le cas si jamais Kara posait des questions sur Ryota. Elle ne savait encore rien de lui, à part en photo et qu'il était absent.
Alors une fois cela passé, elle espérait qu'à travers cette nouvelle tentative, elles repartent sur de bonnes choses. Risquer la fatigue à force d'être au lit avec Kara ? Elle pouvait l'assumer, peut-être pas tous les soirs mais cela fait bien longtemps qu'elle ne s'était pas amusé dans un lit – vu comment elle était déchaînée tout à l'heure, on veut bien la croire – alors elle avait bien le droit d'avoir un petit plaisir plus personnel quand même. Embrassant la belle blonde, elle se plongea dans ce plaisir presque innocent, ce baiser n'avait rien de méchant et sauvage, il ne faisait que redémarrer la machine, trouvant un plaisir certain dans ce rapport où les mains de Tessou se baladaient doucement et timidement sur la peau iindestructiblede Kara. Après ce délicieux baiser, Kara proposa un autre jeu où elles devaient être nues... Ok, après avoir fait ce qu'elles ont fait, ce n'est pas le fait de retirer le peu de tissu qu'elle avait encore sur le corps qui allait la déranger.
Suivant ses directives, elle se plaça sur le lit et à la voir se mettre à l'envers, oui, elle avait bien une idée sur la suite même si... bah pour une lesbienne amatrice, voir son intimité si proche de son visage, ça restait impressionnant ! Mais pourquoi elle parlait de contrôler sa force dans cette situation ?
« J'ai confiance en toi, Kara. »
Après lui avoir sauvé la mise, elle ne pouvait qu'avoir confiance en elle. Intimidée, elle caressa d'abord la cuisse de Kara, remontant ses mains vers ses fesses, sans se presser puis, elle sursauta de plaisir en sentant Kara commencer la partie, léchant cette zone lisse entre ses jambes, faisant gémir la jeune femme doucement, continuant ses caresses sans pour autant commencer à lécher son vagin. Elle prit quelques secondes pour s'habituer aux coups de langue puis elle se rapprocha de son entrejambe. Maladroite, ce fut d'abord son nez qui allait contre ses lèvres intimes, le temps pour elle d'ouvrir un peu plus les yeux et remonter sa tête pour faire glisser timidement sa langue le long de cette petite raie.
« Tu m-me dis si je m'y p-prend mal ? »
Elle ne savait pas trop quoi en dire ? C'était comme lécher une peau, un peu humide avec... un drôle de goût mais elle ne saurait pas dire si c'était bon ou mauvais ? Apparemment c'était un peu comme de l'eau, non ? Ça n'avait pas de goût particulier ? Elle continua doucement, ne pouvant empêcher ses doigts de se crisper parfois sur ses fesses pendant que Kara s'occupait d'elle.
« Huuum, Kara... Doucement... »
Non pas qu'elle était violente mais Tessou était une grande débutante alors la moindre chose un peu trop bien fait prenait de grosses proportions avec elle. La jeune mère continua de lécher, découvrant cette petite boule près de sa lèvre inférieure, son clitoris ressortait un peu plus à présent et elle saisissait cette chance de l'attraper entre ses lèvres, cherchant à suçoter cette petite chose, quitte à avoir le nez enfoncé entre ses jambes ou même provoquer de petits bruits de succion. Elle n'était pas bête, elle avait aussi un clitoris et savait que ça restait une zone de plaisir alors plutôt que tout tenter ce soir, elle cherchait à tenter ce qu'il y avait de mieux. Après, était-ce le cas, elle n'en savait rien ?
« Mmmmmhhh... »
Allongée sur le lit, elle ne pouvait que subir en espérant qu'elle faisait les choses correctement ? En tout cas, Kara, oui, Tessou ressentait tout le plaisir dans son corps, c'était plaisant, très plaisant même.
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Pour se coucher sous le corps de Kara, il fallait assurément avoir une grande confiance en elle. Solide et massive, Kara aurait pu broyer Tessou si elle le voulait... Mais jamais elle n’aurait souhaité une telle chose. Kara pouvait contrôler sa force, et elle écarta bien les jambes, s’abaissant très lentement, avant de sentir la langue de Tessou s’approcher. Nerveuse et indécise, elle s’avança lentement, posant ses mains sur ses hanches, avant d’aventurer sa langue, venant lécher son sexe, sans rien faire de trop osé. Kara aurait aimé qu’elle pose ses mains sur ses fesses, mais, à défaut, elle allait se contenter de sa langue, et de ses mains s’appuyant sur ses hanches. Supergirl s’abaissait de plus en plus, entendant Tessou lui dire d’y aller « doucement », ce qui ne manqua pas de la faire sourire.
« Mais j’y vais déjà doucement, ma chérie... »
Comment pourrait-elle aller encore plus lentement, à moins de s’endormir sur place ? Kara soupira un peu, puis se pencha à nouveau, entendant les protestations de la jeune policière se transformer en soupirs et en gémissements. Les jambes de Kara s’enfoncèrent contre la couverture du lit, et ses cuisses s’abattirent sur le visage de Tessou, puis elle posa ses mains sur les jambes de la femme, au moins au début, et fourra son visage contre son bassin.
Sa langue s’enfonça rapidement entre ses lèvres intimes, et elle commença à remuer sa langue, léchant la cavité humide et tendre de la policière, frottant son nez contre sa peau, tout en soupirant de nouveau. C’était toujours autant agréable, et, avec ses mains, elle s’amusait à gratter un peu la peau tendre et sensible de Tessou, de manière à la faire frissonner le plus possible. Kara voulait lui offrir le plus grand bien possible, la satisfaire au mieux, elle, cette courageuse policière, cette femme qui ne reculait devant rien.
« Hmmmm... »
Il y avait un temps pour tout, et celui des mots était fini. Si Kara ne disait rien, c’était qu’elle appréciait ce que Tessou lui faisait ? Et puis, si la policière était encore sceptique, la mouille qui était en train de tomber entre ses lèvres serait un indice suffisamment évocateur pour ne plus laisser aucun doute, non ? En tout cas, elle léchait goulûment son sexe, titillant le bouton de plaisir de son amante avec sa langue, appuyant sur sn clitoris, et déplaça peu à peu ses mains, les glissant sous Tessou, saisissant ses fesses, tout en soulevant un peu le corps de la policière. Aucune difficulté pour elle, Tessou était comme une fragile poupée de porcelaine pour elle, ce qui lui permettait aussi d’appuyer davantage son bassin contre le visage de la policière.
Tout était fait pour l’exciter, et, tout en malaxant son magnifique cul, elle fourrait sa langue en elle, et continuait à presser son clitoris, le tout en gémissant profondément de plaisir.
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Une nouvelle fois, Tessou croquait le fruit défendu avec Kara, elle avait déjà vu le loup, son bébé n'était pas arrivé par le saint esprit mais la jeune femme ne se serait jamais imaginé faire ça avec une femme. Un autre homme ? Elle s'était promise que non mais avec les années, les conditions et tout ce que la vie lui réservait, peut-être qu'elle aurait pu mettre cela plus de côté. Après s'être déchainé avec Kara, elle s'était calmé et la jeune femme blonde lui avait proposé un autre type de jeux moins agressif, plus sensuelle. Lui lécher l'intimité. Doucement, la jeune femme s'y mettait en essayant d'aller au-delà de son plaisir. Sa partenaire avait réussi à lui donner envie de recommencer à batifoler et mine de rien, ce soir, elle aimait ça ! Demain, après l'émotion, peut-être dira-t-elle encore oui ou au contraire, elle se sera calmée, elle ne savait pas mais ce soir, que ce soit un renouveau ou une dernière fois, elle voulait encore jouer.
C'était gentil à elle de lui donner ce petit surnom mais elle avait encore du mal. Trop vieux jeu ou sérieuse dans sa promesse, elle n'avait pas trop de mal avec les preuves d'affection mais elle voyait cela plus comme une preuve d'amour... Non pas qu'elle voyait Kara amoureuse d'elle mais un peu trop proche... Kara faisait simplement passer sa langue en douceur entre ses lèvres mais elle sentait le plaisir grimper encore et encore, c'était bête de ressentir autant de plaisir pour une si petite chose ! Et pourtant, elle adorait. Dire qu'elle y allait doucement en plus, qu'est-ce que cela donnerait si elle se déchaînait ? Oh la question piège ! Un plaisir certes mais difficilement supportable ! Il ne faut pas trop en faire subir à Tessou, elle reprenait à peine goût à ce genre d'activité alors trop d'un coup, ce ne serait pas bon. Sentant son bassin écraser son visage, elle léchât encore et encore, savourant ce goût mais aussi cette sensation. Cette peau douce contre elle, son corps qui l'écrasait en douceur et le fait d'être « bloqué » contre son intimité... Elle adore !
« Huuum ! Haaaaan... »
Elle s'en mordait les lèvres, c'était tellement bon après tout ! Elle n'était pas au bout de ses surprises d'ailleurs car quand Kara se décida d'attaquer son clitoris à coups de langue et de lèvres, elle s'en tortillait comme un poisson hors de l'eau ! Si simple et pourtant si bon !
« Haaaouuuummmm !!!! »
Elle se retenait de laisser son plaisir parler trop fort, elle ne voulait pas réveiller Kyoko, oh ça non ! Elle aurait aimé plaquer au moins une main sur sa bouche mais ses mains étaient crispé sur les hanches de Kara, laissant parfois ses ongles glissés sur sa peau mais vu sa nature, même bien taillé, ses ongles n'arriveront pas à érafler sa douce peau. Même si Kara la soulevait, le bas de son corps du moins, comme une poupée, elle tentait de continuer de faire son travail mais ce fut plus facile à dire qu'à faire. Kara prouvait qu'elle savait y faire et elle ne se gênait pas pour le montrer e le mi faire ressentir, même si elle plaquait son bassin contre son visage, elle tentait de continuer de lécher mais... c'était trop dur ! Kara était bien trop douée pour elle et même en continuant, elle avait joui, soulagée mais elle n'avait pas fini son travail avec Kara... Soit elle va devoir se motiver un peu et la satisfaire, soit elle trouvera le sommeil entre ses bras si frêle et pourtant beaucoup plus forte qu'elle.
« Haaaa... Haaa... c'était... fantastique... »
Pauvre Tessou, elle sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine.
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Kara allait la pousser jusqu’à la
faute, si tant est qu’on puisse parler de faute. La jeune Kryptonienne avait bien compris que, outre la timidité naturelle de Tessou, il y avait aussi le fait qu’elle se considérait encore liée à son défunt mari. Cependant, Kara se demandait si tout ça n’était pas la même chose, et si, inconsciemment, elle n’utilisait pas l’argument de son mari comme une excuse pour dissimuler sa timidité. Kara léchait donc avec appétit, enfouissant sa langue dans son intimité, et sentit les mains de Tessou se crisper sur elle. Elle retenait difficilement ses gémissements, en se laissant aller, son corps succombant progressivement au plaisir. En souriant, Kara reprit donc, sans relâche, inlassablement. Ses mains s’appuyaient sur le corps de la policière, et elle léchait donc, sa langue filant d’avant en arrière, atteignant le clitoris de la petite beauté. Là, oui, c’était
précisément ce point-là sur lequel il fallait appuyer. Supergirl léchait donc.
«
Hmmmmm... Mmmmhmmm... »
Tessou exprimait son plaisir par de profonds soupirs, tout comme Kara, qui remuait également son ventre, frottant sa peau à celle de la femme. Elle adorait beaucoup cette position, où les deux amants se donnaient mutuellement du plaisir, chacun des deux agissant et recevant en même temps. C’était donc, partant de là, une position très enviable. Kara léchait donc avec appétit, encore et encore, remplissant sa bouche de mouille, jusqu’à sentir Tessou jouir... Et elle-même lui offrit sa mouille, dans des soupirs intenses.
Les deux femmes s’abandonnèrent mutuellement, et Kara se retourna ensuite, venant tenir la petite policière dans ses bras, et l’embrassa encore. Tessou, entre plusieurs soupirs, lui avoua que ça avait été «
fantastique », ce qui ne manqua pas d’amener sur les lèvres de Kara un léger sourire complice. Son nez se frotta contre le sien, et elle l’embrassa encore.
«
Oui, Tessou, ça l’était... Tu es vraiment très douée, ma belle... J’ai adoré coucher avec toi. »
Elle l’avouait sans ombrages, et se coucha ensuite, laissant Tessou se poser sur sa poitrine.
«
Là, ma belle... Dors contre moi, pose ta tête sur mes seins, et... Laisse-toi bercer. »
De la main, elle caressait sa nuque, et glissa sur son dos, amenant Tessou à se blottir contre elle, utilisant son autre main pour abattre la couverture sur elles. Tessou devait probablement être au Paradis, en ce moment, avec sa tête sur ses seins. Kara sourit à nouveau, et ferma les yeux, en sentant, elle aussi, le sommeil l’emporter. Tessou, Tessou... Quelle rencontre formidable elle venait de faire ! Très clairement, Kara n’aurait jamais pensé pouvoir s’attacher autant à cette femme, et elle sourit donc, venant l’embrasser sur le sommet du crâne, avant de fermer les yeux, un sourire épanoui sur les lèvres.
«
Bonne nuit, ma chérie... »
FIN