Oops ! Luna se rendit compte que, sous l’effet du désir, sous l’effet de l’attente, sa langue avait fourché ! Elle rougit jusqu’aux oreilles quand Maîtresse Hinata la sermonna de l’avoir appelé « Maîtresse », ce qu’elle avait déjà pu faire auparavant ! Il ne rentrait pas dans les attributions de la neko de s’interroger sur les motivations de ses Maîtresses. Elle se contentait d’obéir, mais, pour elle, quiconque lui donnait des ordres appartenait à la catégorie, très générique, des Maîtresses. La neko fonctionnait ainsi, sur un mode de raisonnement simpliste, binaire : les maîtres, et les gens comme elle, les serviteurs. C’est ainsi qu’on lui avait dit que le monde civilisé fonctionnait. Les maîtres avaient, de tout temps, pris des noms différents, mais c’était toujours la même logique qui perdurait : Dieux, Empereurs, Rois, Présidents, banquiers, employeurs... Les serviteurs, eux, étaient la masse. Quand ils étaient manipulés, ils croyaient qu’ils avaient leur mot à dire, ils croyaient qu’ils avaient le pouvoir. Maîtresse Alaunriina lui avait expliqué que ce n’était là que pure fadaise. L’humanité, au sens large, avait été conçue pour se complaire dans la soumission, et, tel un enfant capricieux, il lui arrivait parfois de se révolter contre ses parents. C’était normal, et les maîtres, depuis longtemps, avaient su comment tempérer les envies des serviteurs. Luna n’avait pas tout compris, si ce n’est qu’elle faisait partie de la catégorie des serviteurs, et qu’il lui était inutile de se plaindre. Et puis, pourquoi se serait-elle plainte ? Dans la soumission, elle s’affirmait, car on s’occupait alors d’elle. Plus que tout, la neko avait peur de la solitude, peur de se retrouver seule dans un monde qu’elle ne comprenait pas.
Maîtresse Hinata lui ayant posé une question, Luna répondit en hochant la tête, de haut en bas :
« Bien, Princesse Hinata ! »
La naïveté d’Hinata était touchante : pensait-elle pouvoir briser des années de conditionnement simplement par quelques mots ? On ne pouvait cependant pas lui jeter la pierre : elle ignorait tout ce que Luna avait enduré, elle ignorait les années qu’elle avait passé au service de Maîtresse Alaunriina, les morsures des fouets-serpents sur ses fesses, les sodomies perpétuelles... Elle avait refusé ce supplice, au début, avant de peu à peu y succomber, pour finalement se dire que c’était là son sort, et qu’il était inutile d’espérer plus. Dans ce monde de brutes, dans ce monde où on s’entretuait sans aucune raison, le sexe était la seule forme de réconfort qu’elle pourrait obtenir, le seul câlin digne de ce nom. Aussi Luna voulait-elle du sexe, et voir ce gros chibre tendu devant elle... Miawww, voilà qui était magnifique ! La neko adorait ça : prise en sandwich, prise entre deux beaux corps féminins et tendres, sentir leurs poitrines respectives l’étouffer, et leurs membres la pénétrer... Elle avait eu droit à des doubles pénétrations venant des deux sexes, hommes comme femmes, et, dans les deux cas, elle avait adoré. Maîtresse Alaunriina savait que c’était là un fantasme de Luna, probablement une manière inconsciente, pour Luna, d’exprimer sa peur de la solitude, et son désir d’être toujours proche des autres, à tel point que les autres puissent l’étouffer en la prenant devant et derrière.
Maîtresse Hinata alla donc s’allonger sur le lit, et Luna lui offrit la vue de son dos, sa queue venant glisser sur le ventre de sa Maîtresse, pour se rapprocher de ses seins, frottant ses tétons. Le membre de la Princesse s’enfonça dans son bassin, atteignant ses fesses, et Luna poussa un miaulement ténu, ses griffes jaillissant brièvement de ses doigts, alors que sa respiration se mit à hurler, à osciller dans son corps. La petite neko sentit un chibre dans son cul, s’enfonçant en elle, remontant dans son corps de plusieurs centimètres.
« Miaaaaaaaaaaaaaaaaaawwwww ! » miaula-t-elle.
Il y avait bien longtemps qu’on ne l’avait pas ainsi prise par l’arrière ! C’était particulièrement agréable, délicieusement jouissif. La douleur remontait en elle, délicieuse, exquise, savoureuse, explosant dans tous les pores de son être. Oh oui, c’était magnifique ! Divinement miaulant, même ! Elle se mit à remuer, lentement, tout en voyant Maîtresse Tsukasa hésiter. Elle aussi avait une verge, et elle ne tarda pas à venir, tandis que Luna remuait son bassin, d’avant en arrière, acceptant progressivement la taille de ce membre. C’était une belle queue, imposante, qui lui défonçait lentement le cul, écartant ses parois, rappelant à Luna les exquis plaisirs de la souffrance. Maîtresse Alaunriina lui avait appris à apprécier la douleur, et à se sentir heureuse et complète en la sentant. Et cette sensation !! Ah oui, la douleur aidait à se sentir vivant, elle se rappelait à vous, et elle était tout simplement exquise ! Luna l’adorait, et elle sentit alors Maîtresse Tsukasa se placer devant elle, pour la pénétrer à son tour.
Elle l’avait pénétré en l’embrassant, et Luna avait répondu à ce dernier en soupirant, la pièce commençant à se couvrir de ses ronronnements, de plus en plus forts, son corps frissonnant de partout.
« Oh ma petite Luna... tu SENS comme on t'aime hein ?... Si adorable et gentille... Ça serait un crime de pas t'adorer ma petite chatte... Elle est gourmande en plus ma petite chatte... Hein, c'est vrai ? » l’encouragea alors Maîtresse Tsukasa.
Luna haletait lentement, posant ses mains sur les épaules de sa Maîtresse.
« O-Oui, haaa... Luna… Luna aime ça… Gourmande, oui, beau… Beaucoup, nyyyuuu !! »
Maîtresse Hinata se redressa lentement, l’embrassant dans le cou, ses seins s’enfonçant dans le dos, Maîtresse Tsukasa l’embrassant de l’autre côté. La sensation de leurs lèvres sur sa peau nue... Luna rougit en ronronnant, mouillant sur la verge de Maîtresse Tsukasa, sa queue de neko venant s’enrouler autour de la taille de Maîtresse Hinata, tandis que ses jambes entreprirent de s’enrouler également autour des hanches de Maîtresse Tsukasa. Ce faisant, Luna s’était pour ainsi dire collée aux deux femmes. Elle voulait encore les sentir en elle, elle voulait se sentir écrasée par elles... Car il n’y avait qu’ainsi que Luna était véritablement heureuse.
Là, dans cette situation, elle était aux portes du Paradis.