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Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

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Cthulhu et l'Ordre

Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

lundi 20 août 2012, 12:06:13

Massachussets State Hospital
Emergency Department
Clinic Record

Dr. James C. Beckett, MD

Dossier N° :  11483117
Patient :    Herbert North
Rapport du   26 mai 1998   
Rapport N° : 1

Heure d'admission :  03h41.

Diagnostic : Troubles du comportement / schizophrénie.

Patient transporté en civière. Le personnel accompagnant a dû lui attacher les poignets.
Des cris ont été signalés à la police par ses voisins, pensant à une agression. A leur arrivée, les forces de l'ordre ont trouvé M. North hurlant au pied de son lit, frappant et griffant le sol.
Son appartement était dans un état déplorable. Selon les témoignages des locataires à son étage et de son concierge recueillis par les secours, il semble avoir adopté un comportement asocial ces dernières semaines.
Administration de lorazépam, 2 mg, à 03h57. Un infirmier a alors pu lui faire des prises de sang pour tests d'usage.

05h12, le patient était calmé. Sa diction était correcte, bien que stressée. Il était agité de quelques tics nerveux, mais tentait manifestement de garder le sourire.
Il s'est confondu en excuse un bon quart d'heure devant l'infirmier qu'il avait apparemment boxé au visage à son arrivée. Ceci figure dans son dossier, rapport n°4, rédigé par le Dr Elias.
Mr North m'a révélé que ce n'était pas la première fois qu'il était ainsi saisi d'une telle crise de panique, mais que la violence de celle-ci était particulière. Il m'a décrit ce que j'ai évalué comme de la paranoïa, et a une tendance à décrire les choses de manière relativement noire et mélancolique, malgré un caractère que je qualifierais de naturellement jovial.
Il a évoqué à trois reprises, je cite textuellement « une sorte de puissance supérieure » qui l'oppresse. Il a aussi parlé de ses cauchemars récurrents. Quand j'ai voulu aller plus loin, il est resté dans le vague, puis a totalement éludé la question.
Le dr. Elias et moi nous sommes entretenus, et avons convenus d'un premier diagnostic : schizophrénie. Il a ensuite dressé une ordonnance (rapport n°3).

---Fin du rapport


Massachussets State Hospital
Emergency Department
Clinic Record

Dr. James C. Beckett, MD

Dossier N° :  11483117
Patient :    Herbert North
Rapport du   27 mai 1998   
Rapport N° : 7

18h20, avons pris des connaissances des tests sanguins du patient, rapports n°s 5 et 6. Ceux-là ne révèlent aucune trace de toxiques, ni alcool ni médicament ni drogue.
Le rapport n°4 fait état d'une nouvelle crise psychotique du patient, survenue vers 14h. Selon les infirmiers en place, M. North a eu extrêmement de mal à s'endormir, et a eu un sommeil très agité, et diffus, en dent de scie. Ces insomnies, selon les dires du patient, sont récurrentes et expliquent sa fatigue générale ainsi que sa mine en piteux état.
Dans une discussion avec le Dr Elias, j'ai émis ma thèse : Le patient souffre d'insomnie sévère, et l'impact psychologique de cette pathologie associée à une dépression et un manque de traitement a causé la schizophrénie, qui serait alors un symptôme. Le dr Elias pense le contraire : La psychose est la base de tout, et cause l'insomnie ainsi que les accès délirants.
Je n'ai pas vu le patient. Il dormait, je n'ai pas voulu l'interrompre.

---Fin du rapport



Massachussets State Hospital
Emergency Department
Clinic Record

Dr. James C. Beckett, MD

Dossier N° :  11483117
Patient :    Herbert North
Rapport du   29 mai 1998   
Rapport N° : 16

Les rapports établis durant mon absence indiquent clairement que le patient ne répond pas au traitement premier. La veille, les Dr. Elias et Stone ont décidés d'un changement de traitement. J'aurais été d'avis de lui laisser un peu plus longtemps les anti-dépresseurs, pour leur laisser le temps d'agir. Il a été choisi un traitement plus actif et plus puissant (Ordonnance, Rapport n° 14).
À 10h30 environ, j'ai rencontré Mr North. J'ai trouvé que son état général s'était dégradé. Une infirmière m'a indiqué qu'il mangeait très peu. Le soir, il était nécessaire de lui administrer un calmant à forte dose pour être sûr qu'il ne se réveillait pas la nuit. Malgré tout, il ne dormait pas complètement. Il était à moitié inconscient. Tôt ce matin, la drogue a cessé de faire effet, et il était toujours aussi fatigué.
Avant que j'arrive, il avait dormi sans médicament une bonne heure, ce qui le satisfaisait apparemment. Il était moins loquace que la dernière fois. Il s'est encore excusé, je cite, « des problèmes qu'il nous causait ». J'ai répondu ce qu'il faut répondre : C'est notre rôle. Nous sommes là pour nous occuper de lui.
A la sortie, quand il ne nous entendait plus, l'infirmière m'a glissé qu'il lui arrivait de pleurer. Il n'était pas rare qu'elle change un oreiller humide.
Il aurait aussi reparlé de cette « puissance supérieure ». Pas devant moi, en tout cas.

---Fin du rapport



Massachussets State Hospital
Emergency Department
Clinic Record

Dr. James C. Beckett, MD

Dossier N° :  11483117
Patient :    Herbert North
Rapport du   02 juin 1998   
Rapport N° : 31

En arrivant à 07h00, l'infirmière m'a apostrophé dans un couloir alors que je n'avais pas encore ma blouse. Elle m'a demandé de m'occuper en premier de M. North, en m'informant qu'il avait passé une nuit affreuse, et qu'il était, je cite, « au bout du rouleau ».
Cette révélation faisait écho à ma propre nuit. J'ai moi-même eu un très mauvais sommeil. Je crois le cas North me préoccupe plus que de raison. J'ai l'impression que sa pathologie déteint sur moi.
J'ai rédigé une note où je demandais à mon confrère, le Dr. Elias, de me désister au profit du Dr Stone, habitué aux troubles du comportement selon ses dires. Elle a été envoyée au Dr Elias, qui a aussitôt pris acte et accepté.
J'ai ensuite voulu l'annonce personnellement au patient. Je l'ai trouvé en larme, un infirmier à son chevet. Je n'ai pu poser que quelques questions banales et succintes, et il s'est transformé en moulin à paroles. Ses nerfs craquaient visiblement. Il m'a décrit en détail le calvaire qu'il endurait, et sa détresse était plus que manifeste. Il a ensuite consenti, sans même que je ne les évoque, à me relater ses cauchemars. Ils étaient d'une clarté saisissante, et variaient du tout au tout. Il m'a parlé d'un mur infranchissable avec une porte inouvrable et ses murs qui s'animent. Il m'a parlé d'une cité gigantesque et inconnue, qui lui semblait être le point de passage des enfers. Et surtout, il m'a encore fait part de sa crainte suprême : la « puissance supérieure », celle dont il a l'impression qu'elle « orchestre tout ».
Il a avoué sans le moindre détour ses idées suicidaires. Il m'a avoué être dans ses derniers retranchements, lui qui se décrit pourtant comme un solide bonhomme.
L'infirmier m'a demandé, à la sortie, si nous devions utiliser des mesures de rétention et de prévention pour empêcher tout acte à l'issue fatale. Je lui ai dit que non. J'ai conscience que cela va à l'encontre de la politique de précaution de l'hôpital, mais j'ai confiance quant à sa solidité mentale et à sa volonté. J'ai dans l'idée qu'il était encore dans une phase délirante, et que, revenu à sa conscience saine, il soit moins enclin à mettre fin à ses jours.
J'ai ensuite été voir le Dr Elias pour lui demander d'annuler ma demande précédente. Je veux continuer à m'occuper de M. North, même si celui-ci semble, de prime abord, insolvable.

---Fin du rapport


Massachussets State Hospital
Emergency Department
Clinic Record

Dr. James C. Beckett, MD

Dossier N° :  11483117
Patient :    Herbert North
Rapport du   06 juin 1998   
Rapport N° : 39

J'ai remis le dossier au Dr Stone et me suis entretenu avec lui pour lui fournir tous les détails.
Le patient va mieux. Depuis quelques jours, ses accès paranoïaques et/ou ses hallucinations semblent se calmer. Hier, pour la première fois, il a passé une nuit à peu près paisible : Quatre heures de sommeil d'affilée, suivie de deux heures à regarder paisiblement un film.
Cela coïncide précisément avec l'aggravation de mes propres troubles du sommeil. Mes somnifères n'ont que peu d'effet. Je commence à faire les mêmes cauchemars que le patient, et est désormais plus à même de comprendre ce qui l'atteignait avant qu'il n'arrive ici.
L'infirmier m'a dit que M. North réussissait désormais à tenir des discours cohérents et totalement en phase avec la réalité, et ce toute une journée, ce qui représente notre plus grosse réussite. Cela a coïncidé avec son troisième changement de traitement. De l'aveu même du Dr Elias et de ma conviction, il est impossible que le nouveau traitement ait agit si vite. On peut donc suggérer que le mieux vient du traitement précédent qui aurait agit tardivement, ou bien d'une amélioration spontanée sans lien avec la médication.
Je me suis néanmoins prescrit les mêmes molécules, aux mêmes doses – au cas où. J'espère que tous mes troubles sont psycho-somatiques, et que cela résulte d'un peu trop d'inquiétude envers le patient.
J'espère qu'il sera guéri au retour de mes congés. J'espère être guéri aussi.

---Fin du rapport




Massachussets State Hospital
Emergency Department
Clinic Record

Dr. James C. Beckett, MD

Dossier N° :  11483117
Patient :    Herbert North
Rapport du   26 juin 1998   
Rapport N° : 51

Avons assisté à l'autopsie de M. North. Le verdict est sans appel : Il a mis fin à ses jours lui-même, sans aucune aide extérieure.
Date apparente de la mort : Le 20 juin, soit six jours après sa sortie. Le personnel soignant et les rapports médicaux le décrivaient alors comme totalement guéri. Pourtant, l'examen du cadavre révèle qu'il a lutté avec lui-même, et qu'il s'est violenté en frappant le sol, les murs et des objets divers. Il s'est aussi mordu à plusieurs reprises.
Le Dr Warmheit m'a dit que le couteau planté dans le crâne, cause du décès, n'avait sans doute pas pour but de mettre fin à ses jours, mais bien d'extraire quelque chose de sa tête.
C'est justement à cette période que j'ai connu un mieux. Je commence vraiment à me demander si tout cela n'est pas comme une sorte de virus qu'il m'aurait transmis. J'ai demandé une analyse poussée des couches profondes du cerveau, en espérant qu'ils y trouvent quelque chose. Ou qu'ils n'y trouvent rien.
Mes cauchemars reviennent. Moi qui me croyait guéri, je pense que je suis de nouveau infecté.

---Fin du rapport



Massachussets State Hospital
Emergency Department
Clinic Record

Dr. James C. Beckett, MD

Dossier N° :  11483117
Patient :    Herbert North
Rapport du   14 juin 1998   
Rapport N° : 42

Je laisse cette note ici. Si quelqu'un le lit un jour en cherchant la cause d'un mal similaire à celui qui a touché M. North et moi-même.
Je ne veux pas me faire interner. Mais mes nuits sont de plus en plus difficiles. Voire impossible.
Je n'arrive plus à suivre au travail, ni à communiquer.
Je ressens cette présence. La puissance supérieure qui est derrière mes cauchemars.
J'ai vu la cité gigantesque, j'ai vu le mur infranchissable. J'ai vu la Bête. Je ne me souviens plus de quoi elle ressemble, mais dans mon rêve, j'en ai été pris d'effroi. Je crois que ma psyché a volontairement occulté l'apparence du monstre pour m'éviter un traumatisme au réveil. Il n'empêche que je me souviens de l'avoir croisé en songe Je crois qu'elle m'a torturé.
Suées nocturnes, insomnies, maux de tête, paranoïa, hallucinations auditives, perception altérée de la réalité, tremblements, fièvres, perte d'appétit. Je crois que tout viens de ces rêves noirs.
L'agonie de North apparaît face à moi comme un démon que je ne pourrais contourner. Je vais devoir vivre ses épreuves, je le sais.
Je vais partir. Loin.

---Fin du rapport





Le Grand Cthulhu, « Seigneur du Séisme », Maître de R'lyeh.
Celui qui gît en rêvant.


On ne voit que ce que l'on accepte de voir.
De tout temps, le scepticisme barra la route du progrès. Ceux qui refusaient de croire à une idée dont ils ne pouvaient être sûrs et certains de la véracité minaient l'avancée de la pensée humaine. Il n'est nullement question de magie, mais bien d'occulte. D'une conception des sciences qui échappe à notre compréhension.
Esquissez en votre conscience qu'en d'autres ères et d'autres lieux, les choses peuvent se passer différemment. Concevez d'ailleurs la notion d'« autre ». Raisonnez, méditez, spéculez. Et vous comprendrez que tout n'est pas comme l’œil et la pensée veulent bien nous le révéler.





Extrait d'un rapport de l'inspecteur Legrasse, 1928, Boston :
« La statuette, qui passa enfin de main en main pour être examinée plus attentivement, mesurait presque vingt centimètres de hauteur. Sa facture était exquise. Elle représentait un monstre vaguement anthropoïde, mais la tête en forme de pieuvre était une masse de tentacules, le corps caoutchouteux couvert d'écailles et les pattes avant et arrière munies de griffes prodigieuses. De longues ailes étroites surgissaient de son dos et elle irradiait une terrifiante malignité surnaturelle. Elle était plutôt corpulente et accroupie de manière inquiétant sur un bloc rectangulaire, ou piédestal, couvert de caractère indéchiffrables. […] L'ensemble était affreusement vivant et instillait une frayeur d'autant plus subtile que la source en était totalement inconnue. »

Note personnel de Mr Francis Wayland Thurston, 1922 :
« Le Capitaine Johansen décrivit un monstre à la silhouette vaguement anthropoïde, avec une tête de pieuvre dont la face n'aurait été qu'une masse de tentacules, un corps écailleux d'une grande élasticité, des griffes prodigieuses aux pattes postérieures et antérieures, et de longues et étroites ailes dans le dos. Cette chose.... était d'une corpulence presque boursouflée,... Elle apparut au moment où elle faisait glisser son immensité verte et gélatineuse par l'ouverture noire... Une montagne s'était mise en marche et progressait en trébuchant. »


Extrait du « Al-Djihad bi Anfusikum », écrit par Al-Usayn ibn Abd al-Zayn, écrit en 783, traduction en grec du XIVème siècle, bibliothèque du Vatican.
«Al-Wahhadim analyse avec justesse les paroles de Mahomet (ṣalloullāhou `alayhi wa sallam), qui disait : « Tuez l'ennemi, mais ne le brûlez pas. Car personne ne punit avec le feu excepté le Seigneur du Feu ». Il décrit plus tard le tentateur comme son antagonisme, le démon dormant sous les mers, à qui appartient le pouvoir de noyer les âmes avec ses mensonges, et de remplir leurs poumons des eaux du mal, pour priver les hommes du souffle accordé à la génèse de l'univers par Dieu-loué-soit-Il. [...]
 Le tentateur sommeille, il n'est jamais actif. Il attend pernicieusement que l'esprit de l'homme soit faible et non-alerte pour s'instiller en lui, et ainsi le pervertir. Il tentera plusieurs fois, par petites avancées. Il laissera la graine de l'insoumission à Dieu-loué-soit-Il germer, jusqu'à devenir un arbre robuste, bien enraciné. Il est du devoir de tout croyant de lutter contre cette invasion, de ne pas céder devant le tentateur. Celui-ci n'hésitera pas à rendre fou quiconque vacillera, le rendra pêcheur et apostat. […]
Au Yawm al-dyn [Le jour du Jugement Dernier], Dieu-loué-soit-Il sera le seul à décider du sort des âmes, et le tentateur ne fera rien pour les sauver. Ses fidèles se sentiront trahis, et brûleront dans la géhenne, car le tentateur n'a d'amitié pour personne, et il se réjouira de voir les âmes qu'il a corrompu se consumer. […]
Al-Wahhadim cite Abd-al Hazer en expliquant que le tentateur sera celui qui déclenchera le jugement dernier. Ce sera lui qui fera déborder les eaux, qui fissurera la terre et fera tonner le ciel de sa foudre. Il appartiendra alors à Dieu-loué-soit-Il de le stopper, et de ressusciter les morts pour les faire passer en Son tribunal, incha'Allah. […] »


"لا ميتاً ما قادراً يتبقى سرمدى فإذا يجئ الشذاذ الموت قد ينتهي" 
« N'est pas mort ce qui dort éternellement, et en des éons anormaux peut mourir même la mort »






L'Ordre

L'Ordre est né de la volonté d'un homme, Julian Maxwell, en 1893, à Boston. Celui-ci était ésotériste, et s'est plongé dans des écrits surnaturels en créant une société secrète dédiée à l'étude de manuscrits obscurs, ramenés d'Orient par des explorateurs européens. Il fut fasciné par un ancien culte disparu, en particulier celui d'un poulpe géant, déité qui règnait en maître sur la planète avant d'être enfermé en plein milieu de l'océan pacifique. En 1898, lassé de devoir faire importer tout ses objets d'étude du Vieux Continent jusqu'en Amérique, il décida de déménager en Europe, et dissémina ses plus fidèles apprentis en Angleterre, en France, en Autriche-Hongrie et en Russie. Lui-même s'installa en Allemagne, à Munich, et prêcha sa parole mystique. Il germanisa son nom, devint Julian Gottlieb.
Là où il était implanté, il recruta des gens qui deviendront des noms illustres du XXème siècle. Parmi eux, Sebottendorf, von Liebensfels, Stempfle, Hess, Ohlendorf, Seibert, Halega... Ils furent parmi les fondateurs des théories raciales aryennes, et utilisèrent le pouvoir que leur offrait la puissance du Reich pour explorer les théories mystiques de leur obscur maître, par le biais de la société de Thulé, et de diverses organisations plus mineures qui semblaient servir les intérêts teutons, mais étaient en fait sous sa coupe.
Parallèlement, ses branches-soeurs, avec lesquelles il avait très peu de contact, s'était aussi développés dans leurs pays hôtes. Ils s'étaient étendus en Amérique centrale, en Asie, et recrutaient des talents qu'ils embrigadaient pour leur cause. Peu de gens connaissaient cette cause précisément, sinon les dirigeants qu'il avait importé avec lui des Etats-Unis.

La fin de la guerre sonna le glas de la superpuissance secrète de l'Ordre. La plupart des dignitaires nazis condamnés, l'équilibre des pouvoirs changeants radicalement. Gottlieb décida alors de réunir les hautes têtes de ses organisations disséminées, revoyant certains qu'il n'avait pas vu depuis des années. Ils décidèrent d'une purge sacrée. Chacun sélectionneraient une seule personne à sauver dans sa branche. Les autres seront abattus. Une fois le tri effectué, ils se centralisèrent à Boston, leur ville d'origine, et reprirent leurs études occultes, tous ensemble.

Chaque mort ou retraite était remplacée par son disciple, devenant un maître, qui devait à son tour recruter dans la population un élève. Ils embrigadent les plus grands talents pour leur dessein, sélectionnant soigneusement en utilisant leur réseau d'informateur dans le monde pour trouver des perles rares.

Aujourd'hui, un signe vient d'apparaître au Japon, à Seikusu. Le Dieu qu'on leur a appris à vénérer s'y est apparemment manifesté. Ils font donc leurs bagages et prennent l'avion, espérant se faire reconnaître par leur divinité.



Nom : M.
Âge : Vieux.
Rang : Maître.
Description : Peu de gens savent à quoi il ressemble. Julian Gottlieb décida de partir en 1967, pris l'avion pour finir sa vie loin de tout. Il adressa une lettre à chaque membre en affirmant transmettre le pouvoir à M, qui s'assurera que l'Ordre aille dans le sens qu'il voulait lui donner, perpétuer sa tradition. M apparut l'année suivante, drapé d'une aura mystique. Il bougeait peu, restait dans son manoir, le visage masqué par une capuche, vêtu d'une toge et de gants. On n'aperçoit que son menton et sa bouche, extrêmement ridés. Certains ont eu le privilège de le voir accomplir quelque rituel. Apparemment, ses pouvoirs sont impressionnants, et dépassent tout ce que l'entendement humain peut imaginer.
Peu loquace, M mêle une bonté de vieillard à la sagesse parfois hautaine de celui qui en a beaucoup vu. En général, il n'apprécie pas les visites des adeptes, et ses discours sont teintés d'une misanthropie particulière.
Personne ne connaît son histoire. Aucun des membres ne l'avait vu avant son intronisation par Julian. On sait qu'il parle plusieurs langues, ce qui laisse supposer que son existence fut ponctuée de nombre de voyages ; néanmoins, on s'accorde à dire que c'est l'anglais qu'il parle le mieux, avec un accent américain un peu marqué, supposant ses origines réelles. Quand on l'interroge sur l'origine de ses pouvoirs, il prétend que seules la pratique assidue des rites et l'étude sérieuses des manuscrits permet d'en apprendre plus. Rien ne tient dans une formule magique, rien ne tient dans un simple objet ensorcelé. Tout résulte d'années de travail. C'était déjà le discours de son prédécesseur... Mais les capacités hors du commun de M prouvent la véracité de ses dires.


Nom : Khadija
Âge : 25
Rang : Apprentie
Description : Française d'origine égyptienne, Khadija est une véritable prodige parmi sa génération. Élevée dans une tradition religieuse monothéiste stricte, elle s'en échappa très tôt, aspirant à une liberté dont rêvent tout les jeunes gens, loin de ses parents rigoristes. Évadée sans beaucoup d'argent, elle dû se débrouiller seule et appris bien vite l'art du vol. Sa dextérité sans faille se développa, parallèlement à une intelligence hors du commun qui lui permis d'endosser des tas de rôles. Elle avait un culot sans borne et n'hésitais pas à s'introduire dans des endroits privés, quitte à voler des uniformes ou à se faire passer pour quelqu'un d'autre. Son sourire charmeur, ses yeux pénétrants et son attitude avenante et parfois lascive avait raison des esprits masculins les plus solides. Elle comprit les avantages d'un corps de femme, le sien étant en plein développement. Dès les premiers signes de sa féminité, elle n'hésitait plus à en jouer, tant dans les tenues que dans sa façon de se parer ou de se comporter.
Elle se fit attraper trois fois par les forces de l'ordre, en pleine infraction. Mineure, elle put échapper à toute sanction de justice.
Malgré tout, elle continua à étudier les Livres. Autant son Qur'ān d'éducation, que la Bible et le Tanakh. Elle les parcourut de fond en comble, éprise d'une ferveur religieuse. Mais quelque chose lui manquait. Elle voulait aller plus loin.
A 16 ans, elle réussit à monter sur un vol Paris/Al-Qahira, habillée en hôtesse, avec l'intention de se plonger dans la culture dont son sang était imprégné. Parlant l'arabe comme une native, elle n'eut pas de mal à se faire une place en Egypte, et étudia les cultes locaux, ceux des pyramides et des pharaons. Sa faculté à apprendre et à comprendre étant sans égal, elle devint vite une égyptologue accomplie. Tout comme pour les trois religions abrahamiques, il lui arrivait de trouver des discordances, des vides. Ici, un hiéroglyphe non-repertorié. Là, l'évocation d'un dieu inconnu. Ailleurs, un rituel dont personne ne sait la signification.
Elle chercha à creuser plus profond, à tout relier enfin. Elle se rêvait en illustre découvreuse d'un tombeau, voire même d'un culte mort non-révélé à notre monde moderne. Elle voulait être reconnu pour ses talents qui personne ne soupçonnait, elle, fascinante petite au sourire enjôleur, semblant plus potiche que génie.

Elle trouva. Et disparut deux ans durant.

Retrouvée errante dans la rue, elle fut rapatriée en France auprès de sa famille. La jeune fille avait perdu de sa joie de vivre. Ses parents retrouvèrent enfin leur fille, rongés d'inquiétudes depuis toutes ces années. Ils la surprotégèrent. Ce qui ne lui plut pas.

Le rapport de police fit état de quatre cadavres : Les deux parents, le frère et la sœur. Les autopsies ont permis de tous les identifier formellement. Toute la famille a donc péri dans ce terrible incendie.

Pourtant, la jeune fille a bien rejoint l'Ordre, recrutée par un apprenti ayant récemment pris la place de maître. Elle a retrouvé son sourire, mais le traumatisme de l'Egypte est toujours présent. Cette expérience lui a pourtant donné un énorme potentiel, et M place tous ses espoirs en cette demoiselle, qui lui a montré, sans même qu'elle n'en soit consciente, l'étendue des nouvelles capacités dont elle pourrait faire preuve un jour.



Nom : Nikolai
Âge : 52
Rang : Maître
Description : Fils d'un ancien haut dignitaire du NKVD, le jeune Nikolai a voulu suivre les traces de son père et vise donc les services de renseignement. Pour cela, le paternel lui indique de commencer d'abord dans l'armée soviétique. Sa volonté de vouloir faire toujours mieux, toujours plus grand, le fait atterrir un temps dans les forces spéciales encore neuves. Il y apprendra des méthodes de combat qui font encore aujourd'hui la renommée des corps d'élites russes. Il quitte l'armée et utilise les puissants appuis de son père pour se faire une place au KGB, au service du contre-espionnage. Il était responsable d'une cellule chargée de démanteler les réseaux occidentaux sur le sol soviétique, ou, dans la mesure du possible, de pourrir leurs renseignements par l'infiltration de fausses informations.
La chasse aux citoyens « louches » le conduit à enquêter sur un certain Sergei, dont les fichiers nationaux le fichaient comme sans domicile, sans travail, mais dont le compte en banque marchait toujours, et ce plutôt bien... L'homme faisait, selon les analyses de ses relevés bancaires, des allers-retours constants entre la partie rouge de Berlin, Odessa et Novgorod. Pourtant, il semblait insaisissable, même pour la puissante organisation de renseignements communiste.
Peu avant l'annonce de la dissolution du bloc par Gorbatchev, tout le monde sent que l'URSS est sur le point de chuter. Et, seul à la table d'un café, sur une froide avenue de Moscou, un quinquagénaire vient s'asseoir près de lui. Nikolai avait 31 ans. Sergei avait une excellente proposition.

D'abord, ce n'était qu'un peu de commerce – faire sortir tout les dossiers secrets des services ésotériques, datant de l'apogée de la guerre froide –, puis c'est devenu un peu plus. Nikolai se montrait un élève assidu, fasciné par l'exceptionnelle présence de celui qui était son mentor. Sergei, lui, voyait dans les yeux de l'espion une détermination manifeste, une faculté d'analyse incroyable, et une remarquable capacité à agir. Il n'avait d'ailleurs pas qu'un physique athlétique, non : Nikolai était imposant, modelé comme un héros grec, et quant il se tenait devant quelqu'un, ce dernier ne pouvait que l'écouter.
Il fallut des mois au Maître pour qu'il révèle vraiment ce qu'il était, ce sur quoi il travaillait. On dit qu'il le manipula pour parvenir à ses fins, mais l'on n'est pas sûr que cela soit vrai.

Nikolai vient de céder à Sergei après que celui-ci meurt. Etrangement, ceux qui l'ont connu à son entrée dans l'Ordre trouve qu'il a peu changé. Et en effet, on discerne peu sur ses traits les 20 années qui viennent de passer. En le fixant, on pourrait presque pensé qu'il est figé dans le temps depuis qu'il connaît le Mythe. Lui sait qu'il vieillit. C'est d'ailleurs son obsession.


Nom : James
Âge : 31
Rang : Apprenti sans maître. En passe de le devenir.
Description : James est le stéréotype de l'artiste torturé. Le type absolument dépressif, qui rend son entourage dépressif. Pourtant, quel talent ! Son art favori, c'est le pinceau, mais il est tout aussi doué avec un stylo ou un instrument de musique.
Né à Hastings, James a très tôt montré des troubles du comportement. Solitaire, mélancolique, ce petit brun chétif à l'allure faiblarde était très curieux, mais ne le montrait jamais. Pour compenser son isolement des autres enfants, ses parents l'ont lancé dans l'apprentissage du dessin. A vrai dire, il n'attendait que ça. Le passe-temps favori de sa jeunesse était le gribouillage, qu'il cachait, par peur de ne pas en avoir le droit. Aussi, lorsqu'on lui acheté des pinceaux et de la gouache, il jubilait intérieurement.
Il a vite montré une grande capacité dans la plupart des arts graphiques. Il s'est essayé avec succès dans la sculpture et la création réelle, mais ce n'est pas ce qui l'intéresse le plus. Rêveur, il s'est ensuite lancé dans l'écriture, aux débuts de l'adolescence. Il montrait des talents inouïs pour son jeune âge, mais manquait de vocabulaire. Il a alors avalé quantité de livres. La lecture est devenue une passion. Il matérialisait par le dessin les scènes qu'il lisait, créant des scènes dont la qualité étonnait tout le monde.
Il s'est plus tard lancé dans la musique. Bien que réticent au départ, sa volonté de tout essayer et son côté « ado prodige » ne pouvait que lui donner envie de tenter l'expérience. Résultat ? Il s'est montré Hendrix à la guitare, Paganini au violon et Cohen au piano. Il a touché la plupart des instruments existants. Quelques semaines de pratiques intensives le rendait aussi bon qu'un apprenti musicien avec trois ans d'expérience, mais il s'est concentré sur les trois outils cités au-dessus. Il a fini par composer au lieu d'imiter, puisque c'était sa voie. En sont sorties des mélodies qui irradiaient de mélancolie et de désespoir. Elles étaient belles, vives, mais tristes, comme ses dessins. On ne pouvait qu'en reconnaître la virtuosité, et s'émouvoir de leur sensationnelle puissance affective.
Il a bien tenté de remplacer le matériel « traditionnel » par des nouvelles technologies... mais quel que soit le domaine artistique, il trouve toujours que le côté numérique rend le travail impersonnel et fade. Peut-être est-ce lui qui n'y comprend rien ? Peu importe : Il retourne à ses pinceaux et à ses cahiers, et crée.

La lecture d'une pièce de théâtre l'a, un jour, empêché de dormir. Elle parlait d'un roi en toge, régnait sur un monde de rêve. L'oeuvre l'a laissé dans un profond tourment. Il fut obligé de se lever, à trois heures du matin, dans l'incapacité de trouver le sommeil, pour peindre.

Il prit le mur de son garage comme toile, y étendant un grand drap qu'il gardait en réserve pour une grande occasion. Il sortit tout son matériel, fouilla partout pour se saisir du plus petit tube de peinture. Et il peint, trois semaines durant.

Ce travail devait incarner la perfection... Il y avait le roi, dans sa toge jaune foncé, portant un masque blanc sur le visage. Autour, c'était une rue de Londres au XIXème siècle. Le travail était grandiose et saisissant de réalité. La façon dont la peinture était fixée au mur donnaient l'impression qu'il n'y avait pas de mur, et que le garage débouchait réellement sur cette ruelle.

Depuis ce jour, James adore dormir. Il sait que ses rêves le transporteront loin, très loin. Dans le Royaume du souverain de sa peinture. Chaque nuit, il découvrira un nouveau paysage de ces contrées extra-spatiales. Chaque matinée sera le prétexte à peindre ce qu'il y a vu, à écrire ce qu'il y a vécu, et à composer ce qu'il y ressentait.

Un ami le convainquit : Il devait exposer ses œuvres picturales. Le vernissage fut un grand succès. Un homme retint son attention en s'arrêtant longuement devant la toile du Roi. Il fut fasciné par le noble dans sa toge, anachronique et surréaliste dans cette allée d'une capitale en pleine industrialisation. La foule autour de lui était agité. Mais lui semblait statique, trop statique. Comme si il n'avait pas sa place dans l'image, et qu'on l'avait apposé après coup. Après n'avoir admiré que ce travail, l'homme s'approcha de James, et lui dit : « Vous devriez venir chez moi, jeune homme. J'ai un travail très intéressant pour vous. ». Intrigué, l'artiste leva un sourcil. « Où habitez-vous ? » « Ici. » répondit l'homme, en désignant l'une des maisons encastrées entre les autres, sur le tableau. La porte devant laquelle se tenait le Roi.
L'homme partit.

Il fallu plusieurs jours à James pour retrouver une correspondance entre la ruelle de sa création et la réalité. Il n'était jamais venu là. Pourtant, l'architecture était sensiblement la même que sur son dessin.
Il poussa avec hésitation le bouton de la sonnette. La porte s'ouvrit. Il se retourna un instant avant d'entrer. Quand il clignait des yeux, il lui semblait voir le Roi en Jaune se tenir au milieu de la rue, à la place même qu'il occupait sur le tableau.
Il avançait ensuite dans l'entrée. Un art majeur lui restait à découvrir et à apprendre.



Nom : Anton
Âge : 29
Rang : Maître
Description : Le jeune Charles-Antoine a passé sa vie à fuir. C'est une chose de fuir une rue, de fuir un homme. C'en est une autre de fuir un pays qui vous hait.
Antoine vient d'Afrique, dans l'une de ces nations ravagées par la guerre, la famine et la maladie. Descendant d'esclave, son nom de famille est indissociablement lié à cette condition. Il est donc considéré par ses concitoyens comme un sous-homme, puisque fils de sous-homme. Contrairement à ses parents, il a décidé de rejeter cette situation. Intelligent et débrouillard, il a réussi à passer dans un pays voisin. Il s'est procuré de quoi apprendre, et s'est montré assidu dans ses études, malgré le manque de soutien. Son destin était de n'être qu'un serviteur vil, une main d'oeuvre à utiliser et à torturer à loisir, jusqu'à épuisement. C'était son moteur de vie : De la plus basse condition du monde, il s'élèvera à la plus haute. Il deviendrait quelqu'un d'éminemment respecté.
Il se tourna donc vers une carrière médicale, mais l'encadrement universitaire était trop faible là où il était. Il tenta alors sa chance en Amérique. Là où tous les rêves pouvaient se réaliser avec une volonté de fer.
Il se rendit bien vite compte que pour un adolescent immigré d'un pays fortement marqué par l'analphabétisme, les préjugés sont forts... trop forts.
Il finit néanmoins par recevoir une offre en or, alors qu'il était dans un centre d'accueil : Une lettre, avec une billet de train, et la promesse qu'il trouverait, à l'arrivée, de quoi se loger, se nourrir, vivre normalement... et surtout, étudier.
Il se posa longuement la question sur ce qu'il devait faire. Accepter ne le rendrait pas dépendant de ce mystérieux mécène ? Et si quelque chose de pire l'attendait ? Et si c'était quelqu'un de son pays d'origine qui l'avait retrouvé ?
Finalement, il prit ce train, et ce retrouva à Washington, dans une école spécialisée. Les autres élèves avaient des âges variables, mais tous étaient là pour rattraper leur retard. Ils étaient doués ; lui l'était encore plus.
Il continua, toutes ces années, à correspondre avec son bienfaiteur. Celui-ci en disait peu sur lui. Il disait simplement qu'il cherchait des talents exceptionnels pour leur offrir une vie exceptionnelle.

Finalement, à 19 ans, après des études acharnées, celui qui l'entretenait depuis des années lui offrit une voyage en Allemagne, lui ayant trouvé une place dans un prestigieux cursus de médecine. Ni une ni deux, il accepta.
Arrivant là-bas, ce n'est pas une impersonnelle lettre avec des instructions qui l'attendait, mais un homme. Le bienfaiteur estimait qu'il pouvait enfin se montrer au jeune étudiant.

Aucun des deux ne le regrettera. Quand il su qu'il pourrait avoir confiance en lui, il lui apprit sa vraie obsession : l'occulte. Il lui dit qu'ils pourraient avoir un grand avenir, ensemble. Mais pour cela, il devait finir ses études. Il devait être brillant, aussi bien scolairement que personnellement. Il devait se pencher sur ce que lui donnerait son maître. Il serait un maître un jour.

Il changea son nom en Karl-Anton, ou simplement « Anton », se fit citoyen allemand, et devint médecin. Comme cadeau pour obtention de son certificat, il entra dans l'ordre, directement au rang de Maître, intronisé par M. Sa maîtrise exceptionnelle des arts occultes et sa connaissance aiguë des mécanisme humain ne pouvaient que lui garantir cette place.




Nom : Ismaël
Âge : 25
Rang : Apprenti
Description : Ismaël n'a jamais eu de mal à s'en sortir dans sa vie. Pourtant, la quasi-totalité de ses concitoyens n'auraient pas survécu à sa place. Il faut dire qu'il a eu de la chance dans la vie.
Deuxième fils d'un officier de l'Aman puis du Mossad et d'une membre d'une secte talmudique, il était promis à un grand avenir dans l'une ou l'autre de ces branches. Mais sa mère fut rejeté à cause d'une machination la faisant passer pour une traître. Leur vie menacée, ils durent fuir, le plus loin possible. Il dut alors apprendre les talents de ses parents de leurs propres mains, en même temps que son frère.
Si ce dernier se montrait excellent dans les arts intellectuels, Ismaël était plutôt doué dans tout ce qui était physique. Par respect et admiration, il apprit quand même l'ésotérisme maternel, et tout l'art de l'espionnage que lui transmis le père, sans en montrer un intérêt particulier.
A 17 ans, il se retrouve orphelin. Ils savent qu'ils doivent être les prochains... Alors ils fuient.

Vivre sans ressource, ce n'est pas facile quand on est deux. Quand son frère disparaît subitement, sans le moindre message, sa tâche ne s'en trouve que plus compliqué.
Il deviendra un petit caïd dans un quartier d'habitation de Tel Aviv. Arrêté à deux reprises, il purgera un peu de prison. Peu lui importait d'être derrière les barreaux à vrai dire... Il avait perdu foi en la vie.
A peine ressorti, il n'hésita pas à recommencer ses petits méfaits. Mais cette fois-ci, quand la police vint le cueillir, il ne se laissa pas faire. Il se défendit corps et âme, repoussant une escouade de 4 policiers armés de matraques. Il prit ensuite la fuite. En dehors d'Israël.
Quand l'Ordre le retrouva, des mois plus tard, ils s'attendaient à ce qu'il puisse leur dire où était son frère. A vrai dire, c'est d'abord lui qu'ils recherchaient. Comme Ismaël ne pouvait les aider, et que celui-ci avait eu la même éducation, il se reportèrent sur lui. Son enseignement serait précieux à l'Ordre. Son côté bagarreur et parfois colérique restait un problème pour ses congénères, mais M assure qu'il a un moyen de tenir en laisse Ismaël si jamais celui-ci se décidait à fuir, ou à vouloir nuire à l'Ordre. Un moyen qu'il garde pour lui.



Nom : Takeko, « Taki » ou « Taka ».
Âge : 21
Rang : Apprentie
Description : Taka est la plus jeune de toutes les apprenties étant passées dans l'Ordre. Sa présence alors qu'elle a à peine la conscience suffisamment ouverte pour ne serait-ce qu'envisager le Mythe s'explique par le fait qu'elle fut touchée par la grâce. C'est la seule à avoir vu Cthulhu. C'est tout. C'est clair. C'est l'accès VIP à n'importe quelle organisation ésotérique.
A 6 ans, l'avion dans lequel elle se trouvait sombra en plein milieu du Pacifique. Quelques jours plus tard, une barque en ruine s'échoua sur les côtes australiennes. La jeune Taka raconta avec candeur ce qu'elle avait vu, avec ses mots d'enfant. Bien évidemment, au Japon, on ne la crut pas. Fabulation de gosses, et c'est tout. Le seul mystère planant étant celui des 3000 kilomètres entre la localisation supposée du crash et l'Australie. En envisageant qu'elle aurait trouvé un bateau flottant près de l'épave de l'avion, comment aurait-elle fait la distance aussi vite ?
Remise à un oncle, l'Ordre la kidnappa en apprenant ses histoires. Depuis, elle grandit sous la coupe d'un maître, bien que l'on se demande ce qu'elle pourrait bien apprendre. En grandissant, la jeune et jolie Taka a manifesté des pouvoirs qui dépassent l'entendement, ce qui n'est pas du goût de ceux qui doivent bosser dur pour espérer un jour accomplir ne serait-ce que le centième de ce dont elle est capable.
En transe, elle a prononcé le nom de Seikusu, sa ville natale dont personne n'a jamais prononcé le nom devant elle. C'est donc tout naturellement que M décida de réunir un membre de chaque couple (soit maître, soit apprenti) pour partir en expédition dans cette ville.


Liste des pouvoirs (vrais, supposés, voire carrément imaginaires pour certains. Ils savent fabuler.) :

M : Sorcier accompli, il n'a pas d'égal en ce qu'il s'agit de réaliser des rituels. Sa connaissance des livres du Mythe et sa puissance le rendent quasi omnipotent, pourvu que la situation (date, temps, position des astres) le permette, qu'il ait le matériel et le temps nécessaire à l'accomplissement de ses sortilèges.

Khadija : Se voyant devenir maîtresse des enchantements, elle n'a pas son pareil pour exercer un ascendant sur l'âme humaine. Quand son sourire ne suffit pas à faire plier une personne à sa volonté, ce sont ses pouvoirs qui prennent le relais. L'hypnose est sa spécialité. Elle a besoin soit du regard, soit de la voix, soit du toucher. Les animaux sont eux aussi sensibles à ses charmes.
Elle peut aussi complètement changer la perception des gens. Théoriquement, elle peut faire voir n'importe quoi à sa victime. Pratiquement, elle est surtout douée pour changer la perception que les gens ont d'elle-même. Elle s'entraîne dur pour pouvoir manipuler totalement les sens d'une personne, voire d'un groupe.

Sergei : Le russe s'est spécialisé dans la collecte d'information. Pour cela, il a étudié à fond son ancien métier d'espion, et a utilisé l'étude du Mythe pour parvenir à repousser les limites qu'il trouvait parfois quand il travaillait. La matière n'arrête pas sa vision. L'esprit non plus. En soutenant le regard de quelqu'un, il saura lire dans ses pensées, ses souvenirs et toutes les strates de son intellect sans qu'il n'ait besoin du moindre consentement mental. De sa simple présence, il sait aussi faire naître la peur.

James : Comme la majorité des artistes, il est soumis à des commandes. Mais il n'est parfois pas conscient de celles-ci. Il suffit qu'il laisse courir son imagination pour créer une oeuvre qui peut être une vision de l'avenir, ou un message d'une divinité. Quand il veut inspirer un sentiment à quelqu'un, il ne lui faut que quelque heure pour dessiner, écrire ou composer quelque chose qui fera ressentir à celui qui admire la création la sensation voulue.

Anton : Si Khadija maîtrise les esprits, lui, ce sont les corps. Il peut contraindre un humain à agir malgré sa volonté, tout en laissant celui-ci conscient. Quant il tient quelque chose en main, en se concentrant assez, l'objet finit purement et simplement par se disloquer, ou se briser, en fonction de la chose. Il cherche aussi à animer les cadavres, ce qui n'est pas une mince affaire.
Anton peut en revanche changer son apparence, là où l'égyptienne n'arrive qu'à en donner l'illusion.

Ismaël : Pas de pouvoir particulier. On dénote cependant chez lui une exceptionnelle résistance aux pouvoirs, chaque fois qu'il dû servir de cobaye. Il fut aussi remarqué chez lui une force et des réflexes accrus, mais l'on ne peut être formellement sûr que cela vient de la pratique du Mythe.

Takeko : C'est la plus pourvue en capacité occulte, et elle n'a même pas eu à apprendre. Elle a simplement besoin d'entraînement pour maîtriser ses nombreux pouvoirs. En vrac : Appropriation de l'identité d'autrui, hallucinations collectives, maîtrise de la volonté....


Citer
Note de l'auteur : Ouch, ça se sent, le relâchement sur la toute fin... On sent que j'étais à bout de force ? :D
Bon, si la première partie est fort Lovecraftienne (je trouve), la seconde moitié l'est moins. C'est normal, et fait exprès : Je ne comptais pas rendre cette fiche jouable, je voulais juste faire une fiche-vitrine de ce qu'il était possible de (bien) faire avec Cthulhu. Puis l'on m'a convaincu d'en faire une fiche jouable. Aussi, il fallait que je rende mes persos moins guindés, moins normaux. C'est donc pour cela que le ton est complètement différent entre la partie Cthulhu et la partie Ordre, et que les personnages semblent assez peu appartenir au Mythe. Néanmoins, cette fiche promet de bonne partie de rigolade.
J'espère que vous arriverez à lire cette fiche jusqu'au bout. Merci !
« Modifié: lundi 20 août 2012, 15:42:10 par Miya Diablo »

Mania - La folie

Dieu

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre.

Réponse 1 lundi 20 août 2012, 12:23:41

*s'incline respectueusement devant le joueur ainsi que le groupe* Puissiez trouver votre bonheur parmi très chers

"Je n'y suis pour rien!"

Au passage, je trouve l'avatar juste classicisme

Kyle Macross

Valinichonneur

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    Description
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Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre.

Réponse 2 lundi 20 août 2012, 12:33:39

D'accord.
Ça gère.

"N'est pas mort, ce qui a jamais dort...."

Superbienv'nue, superbe fiche ! ♥

Cthulhu et l'Ordre

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre.

Réponse 3 lundi 20 août 2012, 12:39:13

*s'incline respectueusement devant le joueur ainsi que le groupe* Puissiez trouver votre bonheur parmi très chers

"Je n'y suis pour rien!"

Au passage, je trouve l'avatar juste classicisme

T'inquiète Huguette  8) Je sais choisir mes avatars moi, non mais ! Et merci ^^

Nous trouverons notre bonheur.

D'accord.
Ça gère.

"N'est pas mort, ce qui a jamais dort...."

Superbienv'nue, superbe fiche ! ♥

Que de compliment... Merci :).

Zénoriel

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Re : Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre.

Réponse 4 lundi 20 août 2012, 12:43:28

T'inquiète Huguette  8) Je sais choisir mes avatars moi, non mais ! Et merci ^^

Ça sens le sous-entendu... *renifle*

Des Âmes en regroupées en un corps, autant de vies enchainées par le sort
Une bataille pour un destin incertain, enchaînée par ce satané malin
Autant d'êtres inconnus si liés, qui à osé prononcer "imparfait"?
Nous sommes toutes ici réunies, Et le Grand Jeu n'est pas fini...





Cthulhu et l'Ordre

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre.

Réponse 5 lundi 20 août 2012, 12:50:24

Loin de moi l'idée de t'insulter ! :o.

(Ouch, comment y a trop de répétitions et de fautes en fait... T___T)

Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre.

Réponse 6 lundi 20 août 2012, 13:49:58

Bienvenu parmi nous, en espérant que tu te plaise ici ^^


Miya Diablo

Dieu

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre.

Réponse 7 lundi 20 août 2012, 15:42:00

Je serai chiante, je dirai qu'il y a quelques fautes. Je me souviens d'un "revenu" au lieu de "revenue", me semble, et "rejeté" au lieu de "rejetée"...

Suis-je vile et mesquine ?  ::) Laisse moi réfléchir...


Ca aurait été chouette, aussi, d'éventuellement mettre des liens vers des images des différents membres de l'ordre. Vais-je t'imposer cet ajout d'images ?  ::) Hum, laisse moi réfléchir...


Je trouve aussi que la fin de la fiche est victime d'un certain relâchement de la part de son auteur. Hmmmm, il serait intéressant, pourtant, de toute bien développer les pouvoirs, touça...

Vais-je être sadique... ? Hummmm, laisse moi réfléchir...



... Meuh nan  ::) Allez, file faire joujou, considère toi validé x) !

Cthulhu et l'Ordre

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

Réponse 8 lundi 20 août 2012, 19:40:38

Je me suis relu, j'ai vu toutes les fautes, et j'ai tellement eu la flemme de corriger que ça a pas été fait. Mais ça le sera dès que j'ai 5 minutes, promis ^^

Pour les images, je suis tiraillé entre commander des portraits ou trouver des images sur internet (voire les deux, commander un joli portrait + une image pour la tenue / le style), j'ai quand même commencé des recherches, mais j'ai toujours du mal avec les avatars.

Bref, de toute façon cette fiche est naze, c'est pas validable bordel, quelle honte ! La modération est vraiment à chier revoir ici !

Je plaisante... Merci Mamie Miya \o/

Hardos/Harmony

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Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

Réponse 9 lundi 20 août 2012, 19:45:53

Re-bienvenue ^^

Law

E.S.P.er

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

Réponse 10 lundi 20 août 2012, 21:27:50

Comment tu sais que je suis une doublette toi !?

Merci ! :D

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



Je suis pour la réhabilitation des Userbars.
Les userbars sont VOS amies. Elles sont gentilles.
Utilisez des userbars. <3

Miya Diablo

Dieu

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

Réponse 11 lundi 20 août 2012, 21:36:28

Noooonnnnnnn, c'est toi, Law :O ?! J'aurai ja-mais deviné, enfin, je... Oh la la  ::)  ;D

Cthulhu et l'Ordre

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

Réponse 12 lundi 20 août 2012, 21:39:41

Pheuque, gourré de compte !

PERSONNE N'A RIEN VU !

Tinuviel Lastrim

Créature

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

Réponse 13 lundi 20 août 2012, 21:49:30

MAis qui l'aurait cru.
Remarque moi j suis pas sur que ce soit la classe. Après tout, depuis qu'on a fait un fps sur chtulhu
bref rebienvenue^^

Marie Raven

Créature

Re : Cthulhu, sa Vie, son Ordre. (Valithé)

Réponse 14 lundi 20 août 2012, 22:16:05

Bienvenue !

Fiou longue fiche mais belle fiche  ^^

Et non, je ne sais pas que tu es une doublette...d'ailleurs c'est ton premier perso ici, c'est certain :p




DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


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