Identité : Isska Succuba
Âge : Environ une centaine d'années.
Sexe : Féminin
Race : Démone/Succube
Sexualité : Pansexuelle
Je suis là, moi Créateur, fixant avec ferveur un grand bloc d'argile d'environ 2 mètres de haut qui se trouve au milieu de mon vaste atelier. Je respire profondément, me frotte les mains, puis je les approche.
Mes doigts glissent sur la matière encore humide, douce et agréable. Une consistance semblable à celle de la peau douce d'une demoiselle. Je tremble un peu, c'est mauvais. Je me reprend. Aucune imperfection ne se tolérée. Ce sera mon chef d’œuvre. Finalement le charme opère. Je ferme parfois les yeux, je sais exactement ce que je veux. Tout est très net dans mon esprit.
Mes mains s'agitent. Elles glissent, caressent, pétrissent, sculptent. Je ne peux plus m'arrêter.
D'abord la tête. Bien proportionnée. Deux jolies cornes qui se courbent et pointent vers l'avant. Oui. De petits yeux... non. Je les veux immenses. Bordés de longs cils noirs. Des sourcils fins... je m'y reprend plusieurs fois. Des petites oreilles délicates. La bouche. Un moment difficile. Elle doit être superbe. Je la sculpte gourmande, pas trop pulpeuse non plus, juste ce qu'il faut. Un instant mon esprit s’égare. Je ne peux m'empêcher d'imaginer cette bouche sur la mienne, puis glisser sur mon sexe. Je rougis à cette pensée déplacée et me reprend. Il me reste encore sa chevelure. Je la créé fluide, lisses, mais il me faut continuer sa silhouette. Le visage a bien prit forme, je l'adore, je l'observe avec passions quelques secondes.
Un cou mince et délicat, un véritable appel aux baisers. Des épaules fines, mais puissantes, comme ses bras. Les mains, délicates et féminines me prennent beaucoup de temps et d'application. Je fait une pause, prend le temps de boire quelque de frais. Puis, je reprend.
Mes mains s'immobilisent subitement là où doit se trouver la poitrine. J'hésite. Mais pas longtemps. La poitrine est impressionnante, j'en suis conscient. Pendant que je leur donne forme, je frémit, envahit par l'étrange sensation d'avoir une véritable poitrine sous les doigts. L'argile est chaude, douce.
Elle est parfaite.
Sa taille est d'une finesse telle que lorsque je travaille sur un fessier des plus alléchant, je me rend compte qu'elles sont encore plus bombées que je ne l'avais imaginé. La proportion de ses hanches le confirme. Mais je la trouve bien ainsi.
Ses jambes sont d'une longueur et d'une finesse interminable, bien que ses cuisses soient puissantes. Ses pieds, je les veux adorables. Parfaits. Tout doit être parfait dans les moindres détails. Je termine sa chevelure que je fait d'abord tomber jusqu'au creux des reins. Je me ravise. Ils tomberont bien plus bas, presque jusqu'au sol. Oui.
Il me faut encore un temps interminable pour terminer tous les petits détails. Je ne laisse rien au hasard. Lorsque je décide que c'est assez, je soupire. La nuit est tombée, je ne me suis pas rendu compte que je travaillais dans l'obscurité depuis plus d'une heure. Soudain anxieux, j'allume rapidement le lustre lumineux, espérant que le manque de lumière ne m'ait pas fait tout rater.
Lorsque ma sculpture s'illumine, j'en ai le souffle coupé.
Elle semble me regarder et sonder mon âme. Son être tout entier, bien qu'il ne soit qu'argile, était un véritable appel à la luxure. Je me rapproche de ce corps fabuleux. Est-ce véritablement moi qui ait créé cette perfection ?
Je crois me rappeler l'avoir regardée une bonne partie de la nuit.
Le lendemain, je me réveille très tardivement. Ma sculpture m'a prit une éternité et j'étais épuisé. Mais la passion me reprend vite, j'ai encore beaucoup de travaille. Je me rend de nouveau dans mon atelier. Je prépare les outils et les couleurs qui me permettront de rendre ma création plus vraie que nature. Durant la nuit, l'argile a parfaitement séchée et ma belle succube n'en est que plus délicieuse.
Mon pinceau glisse avec une immense délicatesse sur sa peau. Je l'ai voulue plutôt pâle, avec un soupçon de reflet rosé. Cela me prend beaucoup de temps. Puis, je passe à sa longue chevelure. Je l'ai voulue d'un noir profond et brillante. Je travail ses sourcils et ses cils. Puis il ne me reste plus que ses yeux. De nouveau, j'hésite.
Finalement, ils seront jaunes. Ou plutôt d'un or pur et étincelant ! Le genre de regard qui vous transperce et vous réchauffe en un instant. Un regard auquel on ne peut pas échapper et encore moins résister.
Bien évidemment, je ne néglige pas les petites détails. Une fois de plus, j'y passe un temps fou. Je suis minutieux et talentueux. Finalement, le résultat est stupéfiant. Je dois m’asseoir un instant. Elle me paraît si réelle tout à coup... J'ai envie de me perdre dans ses bras, de sentir sa poitrine contre mon torse, de glisser ma langue entre ses lèvres...
Caractère : Des coups portés à la porte me fontt sursauter et me sortent de ma torpeur. Je rougis en réalisant que je m'étais approché de la sculpture sans m'en rendre compte et que j'étais victime d'une légère érection. Une voix familière m'appela derrière la porte. Un peu embarrassé, je finis par aller ouvrir.
Comme je m'en étais douté, mon meilleur ami était là. Il était le seul à savoir sur quoi je travaillais. Aussitôt la porte ouverte, il se dressa sur la pointe des pieds et tenta d’apercevoir mon œuvre derrière mon épaule.
- Alors, tu l'as finie ?! S'enquit-il.
- Heu... n... non. Je viens tout juste de terminer la peinture.
- Allez, laisse-moi voir !
D'un coup d'épaule amical, il me repoussa et pénétra dans l'atelier. Je pris le temps de verrouiller soigneusement la porte et en me retournant, je vis mon ami planté devant ma sculpture, immobile. Visiblement, il n'était pas insensible non plus à ma créature enchanteresse. Je m'approchais à ses côtés, je la regardais aussi, laissant un peu de temps à mon acolyte pour apprécier et se reprendre. Au bout d'un moment il souffla :
- C'est... bon sang Aymeric tu es un génie. Ce... elle est...
- Je sais.
- Non, en fait il n'y a pas de mot, soupira t-il.
Je souris. Mon ami Mathieu n'était pas facile à impressionner. J'avais réussi. Avec cette œuvre, j'avais de grande chance de me faire un nom parmi les artistes les plus célèbres. Une fois de plus, mon ami me rappela à quel point elle semblait vraie. Il s'attendait à la voir bouger d'une seconde à l'autre. Soudain il demanda :
- Comment elle serait, tu crois, si elle était vivante.
Je savais exactement comment elle serait. Un peu plus sûr de moi, je fis un pas vers ma sculpture et répondit :
- Elle serait forte, pleine d'assurance, rien ne pourrait l'arrêter. Le genre de femme aussi belle que redoutable, celle que tout être aimerait posséder. Elle aurait un côté très sombre et un autre plus lumineux. Je suis certain qu'elle serait une guerrière redoutable, capable des pires atrocités sans aucun remord, prête à tout pour arriver à ses fins. Mais je tend à penser que si elle évoluait dans un environnement pacifique, elle pourrait aussi être une femme douce et pleine d'empathie. Je crois aussi qu'elle ne serait pas faite pour la solitude. Je pense qu'elle serait le genre de personne à vouloir servir la cause d'un individu puissant et qu'elle aurait tendance à mépriser les êtres plus faibles. Elle serait une alliée utile, efficace et loyale. Capable même de se sacrifier si elle croit fort en ce qu'elle protège.
Mathieu enchaîna tout à trac :
- Ouais... je suis sûr aussi que ce serait une sacrée petite coquine. Le genre de femme fatale qui te met au garde à vous d'un seul regard. Une croqueuse de chair, une petite perverse...
- Mathieu !! M'horrifiais-je en rougissant.
- Et bien quoi ? Tu adorerais ça !
Je voulais répondre quelque chose, mais ne réussit qu'à bafouiller des mots inintelligibles. Mon ami s'en amusa, soupira, puis conclu notre conversation en lâchant d'un ton rêveur :
- Moi c'est le côté vilaine fille qui m'excite.
Histoire : Mon chef-d’œuvre était enfin terminé pour de bon. J'avais passé encore quelques jours à peaufiner les moindres détails, mais aussi à trouver une tenue capable de la mettre en valeur. J'avais souvent changé d'avis, trop souvent peut-être, pour finalement m'arrêter sur une tenue légère d'or et blanc. Certes, l'ensemble était assez provocateur, mais c'était exactement ce qu'il fallait. Elle était parfaite.
Demain, c'était le grand jour. J'allais exposer ma sculpture plus vraie que nature dans une grande galerie japonaise, à Seikusu. Et j'avouais avoir le trac.
Ce soir-là, il faisait un sale temps. La lune et les étoiles n'étaient pas parvenues à percer au travers des épais nuages noirs et un orage grondait, inondant par à-coup mon atelier de flash lumineux et inquiétants. Pourtant, je m'étais assoupi sans problème, épuisé, affalé sur mon bureau. C'est l'explosion de l'une des fenêtres de la pièce qui m'avais réveillé en sursaut. La pluie battante s'engouffrait à l'intérieur et le vent faisait violemment claquer les rideaux. C'est alors que j’ai aperçu une silhouette plutôt féminine, pourvue de grandes ailes blanches dans le dos, étalée sur le sol et qui tentait de se relever avec difficulté. Bouche bée, je n'ai pu que rester paralysé devant ce spectacle étrange. Plus étonnant encore, ou plus effrayant devrais-je dire, une autre silhouette, énorme celle-ci, avait pénétré à son tour par la fenêtre brisée. J'ai reculé d'un pas, horrifié. C'était une sorte de monstre, un colosse cornu aux yeux rouges qui a agrippé la pauvre femme ailée d'une seule main. D'une voix caverneuse et démoniaque, il a dit :
- Tu croyais pouvoir m'échapper jusque dans le monde des humains, ange ? Mais maintenant, tu ne peux plus fuir. Ta vie est à moi.
La femme avait poussé un hurlement déchirant, puis il y a eu un craquement atroce et le titan a décapité sa prisonnière d'un seul coup de couteau. Je me suis alors penché pour vomir et le monstre s'est tourné vers mois. Dès l'instant où nos regards se sont croisés, j'ai su qu'il voulait me tuer. L'idée de finir comme cette pauvre femme m'a fait paniquer, mais j'étais incapable de bouger. Ce devait être un cauchemar, tout ceci ne pouvait être réel...
Le sol a tremblé lorsqu'il s'est approché et son être tout entier semblait fumer de colère. Il na rien dit et a tendu une main énorme vers moi. Tout un coup, j'ai réagi, poussant une sorte de couinement pathétique et en me suis recroquevillé sur le sol.
- Non, pitié ! Ne me tuez pas ! Ne me tuez pas !!
- T'épargner ? À quoi bon, pitoyable microbe ?
- Je... Prenez ce que vous voulez, je ne possède pas grand chose m... Mais... Je vous en supplie, laissez moi vivre !
- Que pourrais-tu donc m'offrir en échange, tu n'es qu'un humain.
Pourtant, le démon a semblé regarder autour de lui, cherchant des yeux quelque chose d'intéressant, bien qu'il était persuadé que rien ici ne pourrait me permettre de sauver ma vie misérable. Pourtant, lorsqu'il a posé les yeux sur la sculpture, un éclat s'est illuminé dans son regard. Le démon s'en est approché, l'a observé, a effleura l’œuvre du bout de son doigt griffu, puis il a sourit.
- C'est toi qui a fait ça ?
Tremblant de tout mon être, j'ai relevé les yeux et ai hoché la tête.
- Ou... Oui... Je...
- Je la prends. De toute façon prendre ta vie ne serait qu'une perte de temps.
Et aussi soudainement qu'il était apparu, le démon a disparu, emportant avec lui ma sublime création. Gelé, terrifié, j'ai fini par m'évanouir.
Le démon, un certain Maotelus, se servit de ses pouvoirs pour donner vie à la délicieuse création de l'humain, celle qui avait tant éveillé son intérêt. Il devait bien avouer que c'était assez prodigieux pour un humain de créer une succube aussi réaliste et aussi alléchante. Néanmoins, il se plut à ajouter à ce corps une paire d'ailes noires, qui ne naissant pas au niveau des omoplates comme c'était souvent le cas, mais plutôt au bas du dos, non loin de la naissance de son adorable postérieur. Ce fut sa petite note personnelle en quelque sorte. Et le résultat fut somptueux.
Étrangement, cette succube que le démon avait appelé Isska, possédait en tout points les caractères que lui avaient prêtés les deux humains lors de leur petite conversation à l'atelier. Le démon en fut enchanté et la succube s'agenouilla à ses pieds pour lui prêter allégeance à la seconde même où elle se réveilla. Isska devint alors son bras droit en quelque sorte. Elle était très douée et avait une autorité naturelle, si bien qu'elle eût rapidement la charge du commencement de sa petite troupe de démons. Elle travailla ainsi longuement pour lui, jusqu'à ce que Maotelus se fasse tuer lors d'un duel acharné contre un autre démon. L'histoire aurait voulu qu'elle se retrouve au service du vainqueur, mais celui-ci, pourtant sensible à la beauté de la succube, craignait qu'elle ne se retourne un jour contre lui. Il décida donc de la tuer.
Isska ne parvint à survivre que par miracle. Désormais seule, elle cherche désormais un individu assez puissant à servir, car telle est sa seule raison d'exister.
Autre :Isska est une redoutable guerrière qui se bat dans
une armure noire particulièrement solide et à l'aide d'une lourde et impressionnante
hache de guerre magique.
Comme toute succube, elle possède un pouvoir d’attraction très important.
