Pleione n'espérait pas avoir la réponse d'une experte, elle voulait juste l'opinion de Yuko. Sa petite amie lui donna une interprétation assez plausible, comme quoi elle avait découvert le plaisir de la fessée brusquement, et qu'elle avait tellement aimé ça qu'elle en avait développé d'autres fantasmes, notamment celui d'aimer regarder et être regardé pendant l'acte. Elle lui proposa même de réaliser ce rêve si elle le souhaitait, en invitant les filles de son choix pour se faire punir. La neko se mit à ronronner très fort tout en se frottant contre sa chérie, pendant que son intimité recommençait à mouiller.
« Mrraaww... Ce serait génial. »
Puis ce fut au tour de Yuko de raconter un de ses rêves à Pleione, un rêve qu'elle avait depuis plusieurs années. Depuis son plus jeune âge, elle aimait les chats et les nekos. En grandissant, son intérêt pour eux a pris d'autres formes, mais elle les aimait toujours autant. Et parmi ses envies, elle voulait vivre à l'état sauvage avec un groupe de nekos, jouer avec eux dans l'herbe, dormir au soleil, s'occuper des plus petits, s'ébattre avec les autres adultes... bref, devenir un animal sauvage. Et l'idée ne déplaisait pas non plus à son amante neko.
« Tu sais, ça pourrait très bien se réaliser. Qu'on fasse ça chez tes parents ou dans notre propre maison, tant qu'il y a un grand jardin, il suffirait d'en aménager une zone pour en faire une sorte de parc naturel. On invitera toutes les nekos qui auront envie de participer, que ce soit les grandes ou les plus jeunes. Bien sûr, s'il y a des enfants, il faudra qu'on reste un minimum habillé. Sinon, on pourra se balader toutes nues, comme de vrais animaux sauvages. Humm, ce sera très excitant... »
Pleione était bien placée pour savoir que toutes les nekos, même les plus civilisées et les plus sages, cachent un côté sauvage. On l'a poussée à refouler ce côté depuis le début de son adolescence pour faire d'elle une femme digne, mais elle aimait toujours pouvoir libérer ce côté animal dès qu'elle en avait l'occasion. Et puisque sa chérie lui offrait une chance de le faire, elle n'allait pas l'en empêcher.
« Rien que d'y penser, j'en mouille sur place... Rrrr... »
Mais ensuite, la question glissa sur un sujet plus sensible : comment Pleione voyait sa relation avec Yuko ? Honnêtement, la neko n'y avait que très peu réfléchi. Pour elle, il était toujours plus agréable de penser à ses fantasmes où à ses dernières prouesses sexuelles qu'à son avenir. Mais puisqu'il fallait bien répondre...
« Eh bien... je ne sais pas encore. Du moins, je n'ai pas toutes les idées en tête. Mais il y a une chose à laquelle je tiens absolument : que nous soyons capable de distinguer notre vie à deux de nos vies personnelles. Bien sûr, j'ai envie de vivre plein de belle choses avec toi, mais j'ai aussi besoin d'avoir un espace bien à moi, où tu ne pourras entrer que si je t'y autorise. Je serai avec toi pour les sujets nous concernant toutes les deux, comme réaliser nos fantasmes ou éduquer nos enfants, mais je veux que tu me laisses de l'espace en dehors de toi. Pas parce que je ne t'aime pas, mais parce que je t'aime tellement que, si je ne veux pas étouffer, il faut que j'aille m'aérer de temps en temps. Tu comprends ? »
Une fois son petit discours terminé, la neko sentit la chaleur envahir à nouveau son corps et le désir la regagner.
« Bon, assez parlé, je veux encore te faire l'amour. »
Les deux filles se relevèrent pour se faire face, puis la neko passa dans le dos de Yuko pour dégrafer son élégant soutien-gorge noir et glisser ses mains sur sa poitrine pour la peloter.
« Hhmm... ma Yuko d'amour... quand je tripote tes adorables seins... je comprends pourquoi tu m'aimes malgré mon physique encore jeune. »
Plongée dans l'excitation, Pleione tripotait le corps délicieux de sa petite amie tout en léchant son cou, puis elle entendit soudain un petit miaulement venir de la porte entrouverte de la chambre. Elle se tourna dans cette direction et vit une silhouette bien connue qui essayait de se cacher, mais malheureusement sans grand succès.
« Luna, je t'ai vue. Viens ici tout de suite. »
Après quelques secondes, la neko blonde et son joli minois passa la porte l'air penaude, les yeux baissés et les mains jointes devant elle.
« Et alors ma petite neko ? On joue les voyeuses maintenant ? Qu'est ce qui s'est passé, tu ne pouvais pas attendre que je t'invite moi-même ? »
Elle faisait attention de ne pas s'exprimer sur un ton trop ferme pour éviter que Luna ne pense avoir fait une bêtise, car elle ne lui en voulait pas. Bien au contraire, elle était contente de pouvoir la joindre à la fête. Plus on est de fous, plus on rit.
Dans l'autre chambre, Antares fessait Yuka au point de la faire jouir. Son orgasme déforma son visage, son regard se révulsa, sa langue pendit hors de sa gorge, son corps trembla de partout, et elle arrosa le bassin de sa maîtresse avec sa mouille. Après sa jouissance, elle se transforma en gros chaton, léchant le visage de sa maîtresse dans ses moindres recoins en ronronnant et en vibrant. Attendrie par les attentions de sa soumise préférée, la neko la couvrait de caresses pour écouter ses doux miaulements de plaisir. Au bout d'un moment, l'humaine-neko retrouva la parole, et posa une question très intime à sa chérie : quel était son plus grand fantasme, le plus secret, celui qu'elle n'osait avouer à personne, pas même à celle qu'elle aimait. La Lilianstar ne put s'empêcher de rire à l'ironie de la question ; sa chérie lui demandait de lui avouer quelque chose qu'elle n'osait pas lui dire. Cependant, aussi étrange que cela pouvait être, l'envie de lui avouer ce fantasme secret, celui qu'elle s'était jurée de ne jamais partager, était très forte, parce qu'elle était convaincu que son amante serait assez tolérante pour accepter de le réaliser avec elle.
« Eh bien... oui c'est vrai, j'ai bien un fantasme secret et inavouable, enfoui au plus profond de mon cœur, mais j'hésite à t'en parler. Comme tu l'as dit toi-même, c'est quelque chose auquel j'ai honte de penser, alors te le dire... Même si tu es ma soumise préférée, je ne pense pas que tu puisses comprendre. »
Cependant, Yuka ne voulait pas lâcher l'affaire, elle insista longuement, en insistant sur le fait qu'elle ne parlerait jamais de ce qui serait dit dans cette chambre. Très vite, ses arguments atteignirent Antares, qui baissa peu à peu sa garde et se laissa convaincre qu'elle pouvait parler sans risque.
« Bon très bien, je vais te le dire. Mais c'est un secret dont je n'ai jamais parlé à personne, pas même à Pleione. Tu dois me jurer que tu n'en parleras jamais à personne sans mon accord, et que tu seras prête à l'emmener dans ta tombe s'il le faut. »
Cela pouvait paraître excessif, mais la neko était tellement nerveuse qu'elle voulait se rassurer le plus possible, quitte à aller trop loin. Elle prit une dernière grande inspiration, puis commença à parler de son lourd secret.
« Tout a commencé à Nexus il y a deux ou trois ans. Mon père devait rencontrer un noble proche de la reine Ivory pour affaires, et il m'avait emmené avec lui pour que j'observe comment se passait la vente. C'était le début de mon apprentissage dans l'objectif de reprendre l'affaire familiale. Avant le début des négociations, je me suis retrouvée en compagnie de la fille du noble, qui m'avait proposée de boire une tasse de thé dans sa chambre. Apparemment, elle n'avait pas souvent l'occasion de parler à d'autres jeunes filles de son âge. Pendant que nous discutions devant notre tasse de thé, j'ai accidentellement fait tomber la cuillère que j'utilisais pour touiller, qui a atterri sous le lit. Et en voulant la récupérer, je suis tombée sur quelque chose d'étrange : un hochet pour bébé. Immédiatement, elle a attrapé le hochet, s'est mise à paniquer et à baragouiner tout et n'importe quoi. Je ne voulais pas savoir pourquoi elle avait ça sous son lit, ça ne me regardait pas, alors je n'ai pas insisté et j'ai fait comme si rien ne s'était passé. Après les négociations de la vente, Père et moi sommes repartis, mais je me suis rendu compte que j'avais oublié quelque chose dans la chambre de la fille du noble. Nous avons donc fait demi-tour, je suis allé jusqu'à la chambre, mais j'étais tellement pressée que je n'ai pas pris la peine de frapper à la porte. Et là, je suis tombée sur un drôle de spectacle : la fille du noble, déguisée en bébé. Elle portait une grenouillère, et je pouvais voir qu'elle avait une couche sous son pyjama. Elle avait aussi une tétine dans la bouche, et elle jouait avec le hochet que j'avais vu un peu plus tôt.
Sur le coup, je n'ai rien dit, j'étais trop surprise. Elle, de son côté, était paralysée par la honte et la peur. Pour décoincer la situation, j'ai refermée la porte de sa chambre, je lui ai juré de ne rien dire à personne, j'ai pris ce que j'avais oublié et j'ai tourné les talons en vitesse. Seulement, elle n'a pas voulu me laisser partir, elle avait besoin de parler à quelqu'un. Comme j'étais pressée, je lui ai promis de revenir un autre jour.
Environ une semaine plus tard, je suis retourné la voir, profitant d'un jour où son père n'était pas là. C'est là qu'elle m'a tout expliqué : ce que j'avais vu était l'expression de l'un de ses fantasmes, celui d'être traitée comme un bébé et d'être cajolée par sa ''maman''. Cependant, comme elle n'avait que peu de contacts avec d'autres jeune filles, elle avait toujours satisfait ses pulsions en solitaire, loin des regards. A cette époque, j'étais moi-même en pleine puberté, avec les hormones en ébullition, et l'entendre parler de son fantasme m'avait donnée des envies. Du coup, pour lui faire plaisir et pour satisfaire ma curiosité, je lui ai proposé de jouer le rôle de la ''maman''. Évidemment, elle a sauté sur l'occasion, et nous avons joué pendant tout l'après midi. Je crois que, ce que j'ai le plus aimé, c'est quand je changeais ses couches. En plus, comme on avait toutes les deux quinze ans, on en a profité pour se tripoter un peu plus intimement.
Depuis ce jour, j'ai gardé une passion secrète pour le rôle de ''maman'' pour ce genre de ''bébé''. J'en ai honte parce que ça me donne l'impression d'être une horrible perverse, qui déforme le lien le plus sacré et le plus pur que peuvent avoir deux êtres humains, le lien parent-enfant, mais je n'arrive pas à m'en empêcher. Le soir, quand je m'enfonce dans mon sommeil, je repense à ce que j'ai fait... et ça m'excite. Parfois, je rêve que je refais la même chose avec Pleione... ou avec toi. Changer tes couches, te donner le sein, jouer avec toi, te raconter des histoires le soir, te voir dormir en suçant ta tétine... Oh mon dieu... »
Rouge comme une pivoine, Antares cacha son visage dans ses mains pour ne pas avoir à confronter le visage de Yuka. L'humaine-neko devait sûrement la prendre pour une folle, ou même pire, maintenant qu'elle connaissait le secret de sa maîtresse.
Mais qu'est ce qui m'a pris de lui dire ? Ça va tout gâcher entre nous.