-
Hm... Ah... Hmm... Oui... Ah... Vas-y.Comme si ces mots mettaient fin à un sortilège, l'homme se mit à se relâcher à l'intérieur de la femme avec qui il partageait son lit.
-
Poupée t'es vraiment la meilleure ! Je n'en ai jamais connu d'aussi bonne que toi.-
Et tu n'en connaîtras jamais chéri.Dans la bouche de la brune, cela sonnait comme de la condescendance mais les termes choisis étaient lourds de sens. Trop lourds pour qu'elle ne se relève et s'installe sur le corps de son amant d'un soir.
-
Écoute mon chou, merci pour cette nuit mais jamais plus nous ne nous reverrons. Dans à peu près dix minutes, tu seras mort. Tu te rappelles du verre de vin que nous avons partagé ? Il était empoisonné, une recette maison... Ttt, ne parles pas, tu n'y arriverais pas. Maintenant, ton corps s'engourdit, tu n'as même plus la force de me faire bouger. Comme cadeau, je vais te dire qui voulait ta mort.La tueuse déposa un baiser sur les lèvres immobiles du mourant et sortit du lit pour revêtir son kimono et reprendre ses quelques rares affaires. Elle se dirigea alors vers un miroir, refit son chignon et reprit enfin la parole. Elle laissait sa victime prendre conscience que quelqu'un lui en voulait à mort.
-
Ton ex-femme, celle que tu as laissé pourrir au fond d'un trou en la croyant morte. Quand on tue quelqu'un, on vérifie que cette personne est bien morte avant de repartir.Un regard vers le lit, Marcus était déjà en train de souffrir des effets du poison, beaucoup plus que ce que la tueuse avait calculé. Il ne bougeait plus, regardait le plafond sans bouger. Sa respiration était faible, beaucoup plus que prévu mais qu'à cela ne tienne, le boulot était bientôt terminé. Lentement, elle s'avança vers le lit et s'installa au bord, une main près du corps de son dernier amant, sa voix se fit alors un murmure dans le silence de la pièce.
-
Allez, sans rancune mon chou. Je ne faisais qu'exécuter les ordres... Et toi avec.Elle caressa une dernière fois la joue de l'homme et se releva pour aller vers la porte sans se retourner cette fois et lançant au désormais cadavre.
-
Au fait, pour te répondre, je m'appelle Kashiko, le papillon de nuit.Marcus n'était peut-être pas riche mais en bon dealer, il avait pu récupérer quelques objets de valeur, chose que Kashiko avait pu remarquer bien vite. Un vase de grande valeur, un tableau de valeur ainsi qu'une petite lame bordée d'or repartirent donc avec elle dans le silence de la nuit. Le lendemain matin, dans les coins les plus sombres de Nexus, le marché noir battait son plein et un vendeur coutumier revendait deux œuvres de grande valeur au double de leur prix d'origine. C'était un vieil homme respecté dans le réseau caché, il était réputé pour obtenir de la qualité et jusqu'à présent, personne ne s'en était plaint.
Dans une ruelle non loin, un autre genre de transaction avait lieu. Kashiko était en train de parler affaire avec une femme bien en forme, le genre de dame que l'on perçoit bien dans la haute société. Au milieu des ordures, meurtriers et voleurs en tout genre, elle dénotait mais Kashiko n'en dénotait pas moins pour autant.
Sombre mais élégante, le papillon de nuit était en robe de soie rouge, une ceinture de soie, elle aussi, noire et son éternel masque de papillon rouge sur le visage. Personne n'avait jamais pu voir son visage hormis ses victimes. Ce qu'elle laisse entrevoir son ses longs cheveux noirs tenus par un chignon dans lequel se trouve deux broches croisées. De son visage, l'on voit ses yeux noisettes, sa bouche pulpeuse maquillée de rouge à lèvre de haute qualité et c'est tout. De loin, on penserait la fille aux traits asiatiques faible, ses bras ne sont pas plus musclés que la norme mais son corps semble bien entretenu et sa ligne n'aurait rien à envier aux belles filles de la Terre. Sous sa robe en soie, sa poitrine ne se remarque presque pas mais elle n'en perd pour autant pas son charme, ça fait partie d'une ligne corporelle remarquablement belle. Ses mains sont fines et délicates et on peut remarquer une certaine agilité lorsqu'elle manipule quelque chose de fragile. Ses jambes, elles, sont toutes aussi fines et délicates qu'agréables à regarder et notre chère Kashiko aime se montrer sous son plus beau jour. Quoi qu'on en dise, elle garde toujours une certaine classe, des vêtements hors de prix pour certains, une coiffure toujours bien entretenue, aucun bijou apparent. Elle trouve ça trop risqué mais elle garde toujours au moins une arme légère sur elle... Au cas ou.
Pour les curieux, la jeune femme de la haute donna une bourse remplie de pièces et repartit aussi vite qu'elle était venue. Elle sentait la peur, elle montrait qu'elle avait peur au milieu d'une zone de requins. Cette cliente faisait pitié à Kashiko qui, elle, ne semblait pas plus perturbée de se trouver là qu'en étant au milieu d'une réception de ducs et autres personnalités richissimes.
Dans ce coin malfamé, Kashiko était aussi connue que le vieux revendeur de confiance et pour cause, elle avait amené la tête de celui qui se proclamait chef des lieux dans la taverne. C'était sa façon de se faire une renommée dans le monde du dessous. Tuer le leader et montrer sa supériorité sans pour autant imposer ses règles. Elle était comme ça et ne semblait pas vouloir changer pour qui la connaissait. Voici ce que dirait le vieux marchandeur à son sujet.
Kashiko ? Une vicieuse, elle serait capable de se couper une main si on lui proposait une somme d'or suffisante. C'est le genre de personne à prendre un contrat en parlant seulement de la somme d'argent qu'elle recevrait. Malgré ça, elle est une personne de confiance, fiable même si parfois son tempérament est quelque peu explosif. Elle n'est pas explosive pour rien, elle sait garder son calme, vous pourriez passer des années à l'insulter qu'elle ne broncherait pas, ne relèverait pas mais ne vous avisez pas de vous attaquer aux personnes qu'elle apprécie. Il y en a peu, je vous le concède mais c'est sans doute pour ça qu'elle est si prompte à réagir si on s'attaque à eux. De qui s'agit-il, je n'en ai pas la moindre idée, elle est mystérieuse sur ses attaches mais à voir son comportement, je dirais que j'en fais partie. A part ça, elle est patiente, silencieuse mais avare. Elle aime l'argent, elle se fait payer ses contrats et me ramène de quoi vendre avant de prendre une part plus ou moins conséquente (50% tout de même, le prix des œuvres en temps normal) mais ça marche bien comme ça. Ainsi est ma petite kashiko.
Après avoir récupéré son argent, Kashiko retourna du coté des ventes sous la manche et s'installa en face du vieux vendeur. C'était depuis un petit temps maintenant, leur manière de se parler, des regards, des gestes pouvant paraître innocents mais ils ne s'y trompaient plus, tout était calculé et étudier pour qu'ils se parlent sans même s'approcher ni ouvrir la bouche. Satisfaite, Kashiko reprit sa route et alla boire un coup à la taverne de son coup d'état.
Les regards étaient braqués sur elle à chaque fois qu'elle poussait la porte, certains heureux de l'avoir vue débarquer avec la tête de celui qui en imposait, les autres prêts à se jeter sur elle sans savoir ce qu'elle pourrait leur faire. Elle leur faisait peur mais restait tout de même sur ses gardes, un fou pourrait toujours tenter de l'attaquer et la prudence était sa meilleure conseillère. C'est dans cette taverne qu'elle passait le plus clair de son temps lorsqu'elle n'était pas sous contrat.
Finalement, l'ambiance commençait à lui sembler lourde, une rixe semblait se préparer et Kashiko sortit. Ce n'était pas le moment pour elle de se battre. Lorsqu'elle ferma la porte derrière elle, les voix commencèrent à s'élever de l'autre coté et bientôt, elle entendit les coups partir. Kashiko quitta alors les bas-quartiers et se dirigea vers les manoirs, vers le lieu de résidence de sa dernière cliente. Les rues étaient propres, les gens marchaient sereinement au milieu des gardes assurant la sécurité de l'endroit et Kashiko observait les différents manoirs. Elle en avait connu nombre d'entre eux, avait mis les pieds dans les trois quarts à différentes époques mais ne regrettait pas de tout ce passé.
Née quelque part dans le vaste monde, sa vie ne fut faite que de meurtres, de passages parfois forcé d'un propriétaire à l'autre et son cœur se ferma à toute chose qui pourrait lui redonner le goût de vivre. Le premier choc arriva lors de sa sixième année. Des gars armés déboulèrent chez elle, tuèrent ses parents et ramenèrent la petite fille à leur patron en tant que payement d'une soit-disant dette. Elle n'avait jamais compris cette histoire, on ne lui avait jamais donné de détails mais les faits étaient là et elle était devenue l'esclave de cet inconnu. Il l'éleva dans un style assez riche mais restait autoritaire, violent et ne ratait pas une occasion de la frapper un peu plus fort à chaque fois. Il s'en était fallu de peu pour qu'elle meurt suite aux coups qu'elle s'était pris, elle pensait bientôt quitter ce monde pour rejoindre ses parents mais l'histoire se répéta. Du fond de sa cellule, elle entendit des cris, des bruits de métal s'entrechoquant et revoyait le soir du meurtre de ses parents.
Le lendemain matin, elle se trouvait chez un nouveau propriétaire, moins violent que le premier, il lui laissa récupérer des forces et la mit ensuite au travail. Nettoyer le manoir, celui là était un vrai maniaque et si la moindre poussière traînait encore, Kashiko trinquait. Au bout de ces deux années d'esclavage, elle avait finit par développer une sorte de résistance à la douleur physique et ne parlait plus, ouvrir la bouche pour se défendre devenait un crime. Peu bavarde, elle s'en tenait au stricte nécessaire, rêvant parfois de liberté. Encore une fois, l'histoire du passé resurgit et un nouveau massacre avait lieu dans la soirée. Elle pensait être maudite mais ça allait de mieux en mieux dans ses situations.
Cette fois, Kashiko avait atterri chez un homme passionné par les plantes et lorsqu'il la laissait seule dans la serre pour nettoyer, l'esclave lisait les notes de son patron et retenait. Elle était toujours silencieuse mais un sourire revint parfois éclairer son visage, surtout que pendant cinq années, plus aucun danger ne vint frapper sa tranquillité. Elle n'était toujours pas libre, mais plus personne ne la frappait. Lors de cette période, son maître la trouva en train de lire des livres sur les plantes et lui appris tout ce qu'il savait. Peu lui importait, ce n'était qu'une esclave à sa botte qui n'en ferait jamais rien. Kashiko avait treize années lorsqu'un nouveau groupe vint mettre fin à sa captivité chez l'herboriste pour l'amener à un homme qui vénérait l'argent plus que tout.
Lui, il la faisait cuisiner avec les autres soumises. Trop jeune à son goût, elle n'était bonne qu'à cuisiner avant de la vendre à prix d'or au marché d'esclaves. Il avait acquis cette petite gratuitement et allait la revendre pour se faire un très beau bénéfice. Il les nourrissait peu, ses esclaves, l'argent à dépenser y étant pour quelque chose mais ça ne semblait pas déranger la jeune fille. Elle semblait se contenter d'une miche de pain et d'un verre d'eau pour survivre, ce qui arrangeait bien l'avare. Là, elle n'y vécut que très peu. A peine quelques soirs mais lorsque quelqu'un vint mettre le feu à son manoir, Kashiko s'échappa de justesse et s'en sortit avec une pièce d'argent en poche. En contemplant son butin, elle se disait que c'était le début d'une nouvelle vie, qu'elle allait faire de sa liberté une montagne d'argent pour ne plus jamais avoir à être esclave. Enfin, ce n'était qu'un rêve de petite fille, elle fut bien vite rattrapée et menée de main en main pendant encore un an, changeant de propriétaire une fois par mois quand tout allait bien, personne ne voulait de cette maigrelette qui ne disait rien. Le dernier en date était un vieil homme sage... Enfin, presque. Un marchand, voleur, tueur mais il ne fut jamais violent envers sa nouvelle fille.
Entre les deux s'installa un climat familial et le vieux marchand lui apprit à tuer, à voler et à repérer les objets de valeur. Avec lui, Kashiko se remit à parler, peu mais la parole était revenue. Elle ne le considérait pas comme un maître, plus comme un père qui prenait soin de sa progéniture. Elle avait participé à tellement de meurtres que ça lui semblait être chose normale, elle ne s'accrochait à personne à part son vieux maître.
Autres informations
Kashiko possède 21 années de vies à son actif
Le papillon de nuit est fortement expérimentée et hétérosexuelle.
Si une paye conséquente est en vue, elle peut devenir homosexuelle.
C'est une humaine
Pour ce qui est de la connaissance du forum, c'est un retour.
Son animal fétiche est le scorpion.
Elle a de nombreuses connaissances en herboristerie et donc en fabrication de poisons mortels.