Chibi n'aimait pas vivre dans le dortoir, elle aurait bien voulut partir, mais sa tutrice était toujours là pour empêcher cela d'arriver et que sa famille n'aligne cette personne en charge de la petiote. Une autre raison la poussait à ne pas partir, c'était que beaucoup d'animaux passaient dans la cours ou s'approchait de la petite, soit en étant blessé, soit en étant sain mais désirant approcher la petite humaine. Yume ne pouvait pas leurs faire du mal, même si plus d'un oiseau eut la mauvaise idée de serrer leurs pattes griffus dans la peau délicate de l'humaine, qui prit cela pour soit un signe d'affection quand le piaf semblait calme ou de la frustration quand il piaillait sans arrêt. Enfin bref, pour l'heure, la friponne était très occupé à courir dans les couloirs, suivit de près par des lycéens qui n'avaient pas trouvés mieux que tenter de l'effrayer, résultat des course, deux se trouvaient sur le carreau, l'un le tibia pété et l'autre tenant ses bijoux de famille, le reste de la bande se mettant à la poursuite de la gamine qui avait beau être petite, sa vitesse de course étant dû à sa petite taille, elle arriva à sortir du lycée et paumer ses poursuivants dans les dédales de la ville, Yume était assez intelligente pour savoir que sa tutrice allait être informé de ses péripéties et donc rentrer fut envisagé comme la dernière des solutions. Aussi elle n'avait plus qu'à tuer le temps en se promenant dans le centre-ville, passant devant la librairie où était Sya sans qu'elle ne se fasse remarquer, sa petite taille étant étouffé par la masse des personnes allant à leurs boulots ou voulant aller se désaltérer un peu.
La petiote fit divers magasin et s'arrêta devant une animalerie, le vendeur ne la connaissait que trop bien, mais devait attendre un bon motif pour l'envoyer balader plus loin. Chibi semblait jouer avec les chatons, semblant désolé de se faire séparer par une barrière en verre, elle voulut faire une bise sur le front du plus jeune qui était blanc avec un petit point noire pile au centre de son front, c'est à ce moment-là que le marchand intervint.
- Mais tu ne vas pas dégueulasser ma vitrine sale mioche.
Il reçut en réponse une grimace et un tirage de langue, fuyant par la suite à toute jambes sous les jurons du vendeur qui nettoyait sa vitrine, Yume ne pouvait pas supporter de voir un animal en cage ou dans une animalerie, ils semblaient tellement triste. Sa tristesse passa très vite, car elle entendit un miaulement qui ressemblait à une plainte, la petite se mit immédiatement en direction du bruit et vit un petit chaton qui semblait perdu, la petite s'approcha sans le toucher, car elle savait que si sa mère revenait et sentait une autre odeur sur son petit, elle l'abandonnerait. Aussi elle se mit à parler avec le chaton, aucun des deux ne pouvant comprendre el langage des autres, mais sur le visage de Yume on pouvait voir une douceur sincère, c'est alors que la mère se mit à revenir, regardant de travers l'humaine et filant avec son petit dans la gueule. Chibi ne s'en offusqua point, elle savait que de toute façon ce petit aurait été malheureux dans le dortoir.
L'humaine continua donc tout naturellement sa route jusqu'à voir quelque chose d'étrange, une queue bleue, quelqu'un de censé aurait certainement fait demi-tour, mais pour Chibi c'est une toute autre histoire, en effet son regard expérimenté savait que cette queue était une vraie, aucun coups de main ne pouvait imiter aussi bien l'ondulation et le poil était en pleine santé, d'un pas silencieux, elle s'approcha vers l'angle de la rue et toucha très vivement la queue, ne voyant aucune réaction signalant un refus de la part de l'animal, elle vint à caresser plus longtemps et voulut voir à quel animal cela pouvait appartenir, c'est alors qu'elle sentis sa tête devenir très lourde, usant de sa batte pour ne pas se cogner la tête contre le mur.
Elle ne savait pas qu'elle était tombé dans un piège et encore moins qu'elle aurait affaire à une créature imaginaire.