LE COLOSSE
Autour de lui, en marchant, l’immense Colosse dégageait une importante tempête magique. Il marchait vers Thèbes, réveillé depuis tant d’années. Il avait été jadis enfermé par les Égyptiens, ce même peuple qu’il allait maintenant détruire. Le Colosse n’avait aucun rêve de quête, et aucune véritable forme de conscience proche de l’espèce humaine. Il était au-delà des Dieux, un Titan colossal, immortel, que les hommes avaient scellé pour l’empêcher de nuire. Il se rappelait encore de cette scène, terrible, quand il avait été piégé par une assemblée de mages, leurs talismans amplifiant sensiblement leurs pouvoirs magiques. La magie avait explosé sur le corps du Colosse, tandis que les mages avaient atteint un tel niveau de magie qu’ils s’étaient consumés d’eux-mêmes, disparaissant dans la magie. Quelqu’un l’avait ressuscité. Il ignorait qui, et s’en moquait. Sa cible était l’endroit où sa chute avait commencé, celui que les humains appelaient Thèbes. C’était là-bas, alors qu’il ravageait la ville, en se délectant du chaos qu’il semait, qu’il avait senti l’appel magique, un appel qui l’avait amené ici. Le Colosse était un immense Élémentaire, une créature magique des temps anciens, un survivant de l’époque ancienne, et il était donc très sensible à la magie.
Pendant des millénaires, il avait été scellé, enfermé, piégé, bloqué. Sa haine et sa fureur avaient grandi jusqu’à ce que, enfin, il soit libéré. Il n’était pas reconnaissant envers la personne qui ‘lavait sauvé : il ignorait ce que constituait la reconnaissance, l’amour, la fraternité... Ces notions ne signifiaient rien pour lui, et rien d’autre ne comptait que sa fureur, sa haine... Mais était-ce vraiment la haine qui le guidait ? Ou bien l’appel magique qu’il ressentait, une source phénoménale se trouvant à proximité ? Partout autour de lui, il sentait une magie terrifiante, ancestrale, encore plus vieille que la sienne, qui se répandait partout, teintant le ciel de noir. S’il avait connu ce sentiment qu’on appelait la peur, il aurait sans doute cherché à fuir de l’épicentre... Cependant, tout ce que le Colosse voyait, c’était un pouvoir magique à détruire, pour l’ingérer, et agrandir son pouvoir. Pour lui, il baignait dans un océan de magie. Il était l’ultime Malédiction de l’Humanité, un cauchemar ancestral. Cependant, alors qu’il avançait, il prit conscience qu’il y avait une poussière, une source magique différente, près de lui. Ceci l’intrigua, et la source l’attaqua.
Eut-il mal quand les deux cristaux de glace explosèrent contre ses yeux ? Connaissait-il seulement la douleur ? L’explosion magique atteignit ce qui faisait office de yeux, c’est-à-dire des centres magiques, des points où sa magie se concentrait, mais, en toute honnêteté, le Colosse n’avait pas de yeux pour voir. Il voyait, entendait, sentait, ressentait, avec la magie. Il était un pur être de magie, et réagit en conséquence. Sa gueule s’illumina d’une lueur verte irradiante, incandescente, et il balança une terrifiante tempête magique depuis son corps, provoquant une perturbation dans l’océan magique qui l’entourait. Les éléments explosèrent autour de lui, dans ce qui ressemblait à une tornade infernale de grande amplitude. Le sol se fractura, des secousses d’air jaillirent, ainsi que des éclairs terrifiants qui tombaient du ciel.
La curieuse source magique avait disparu, et il n’arrivait plus à la ressentir. Morte ? Possible. Ce concept lui était également inconnu, car il était éternel, mais relâcher sa magie lui avait fait du bien. Et il reprit sa marche, rapidement, chacun de ses pays semblables à des vibrations sismiques. Il ne sentait même pas l’amoncellement de grenouilles, de mouches, près de lui, ni même la grêle se mettre à déferler, cette dernière se transformant en boules de feu s’abattant dans toute la région. Elle explosait contre son corps, et il ne la sentait même pas.
PHARAON
«
C’est votre obstination qui vous a conduit ici, Pharaon. Votre arrogance et votre entêtement font connaître mille tourments à vos sujets. »
Recroquevillé sur son trône, devant les cadavres de ses hommes, Pharaon bouillonnait de rage. Il n’avait jamais ressenti autant de haine envers quelqu’un. Ce misérable, le représentant d’un peuple inférieur, d’
esclaves, se dressait face à lui, l’impérial Pharaon, en prétendant que ses hommes étaient le peuple élu d’Adonai, le Dieu de ces gens. Comment était-ce possible ? Un misérable Dieu inférieur était en train de ridiculiser ses plus puissants prêtres, la glorieuse et millénaire Égypte ! Les rapports affluaient de tout le pays, ainsi que les émigrés. L’eau du Nil, la précieuse Nil, gloire de toutes les gloires, s’était transformée en sang, des grenouilles avaient jailli du ciel, et maintenant... Depuis le ciel, du feu tombait dans l’Égypte, ravageant ses villes, dévastant son empire.
L’Égypte avait connu moult invasions au cours de sa glorieuse histoire, et il en était le guide suprême. Il était l’élu direct des Dieux, nommé pour guider son peuple. Comment ce misérable pouvait-il oser ?! Planté face à lui, celui qu’ils appelaient le Prophète l’avait prévenu de libérer son peuple de son joug, sous peine de déclencher l’ire d’Adonai, son Dieu. Pharaon s’était renseigné. Tout ça tenait d’une sinistre face : le Dieu en question n’avait aucun nom pour l’appeler. Adonai était un surnom, une métonymie, comme Elohim. De ce qu’ »il avait cru comprendre, le véritable nom de ce despote divin était YHWH, ce qui ne voulait, pour lui, rien dire. Tout ce qu’il voyait, c’était, non pas son peuple en train de souffrir, mais son autorité être ébranlée jusque dans son propre palais. Il avait entendu parler de révoltes au sein de ce peuple de chiens galeux, et avait envoyé ses hommes pour la réprimer. En retour, il avait eu ce Prophète, qui était entré, avec ses vêtements rapiécés, sa puanteur, chez lui. Son bâton avait fauché ses gardes, et tué ses prêtres en quelques secondes, alors qu’il se tenait face à Pharaon, et se heurtait à lui.
Comment ce misérable pouvait-il
oser ?! Pharaon écumait d’une fureur terrifiante. Lui, le descendant des Dieux ! Lui, qui était de source divine, ne pouvait être ridiculisé ainsi !
«
Il est encore temps de faire preuve de bon sens, Pharaon. Vos conseillers ne sont pas de taille contre notre Dieu. Nous ne voulons que la libération des nôtres. »
Ils étaient deux. Le Prophète, et un autre, son frère. Aaron. Lui, Pharaon, n’avait plus que deux conseillers, ses plus puissants magiciens, Jannès et Jambrès.
«
Ces Hébreux méritent tous de mourir ! tempêta Jannès.
Vous ne ferez jamais ployer un Dieu ! »
On entendit soudain, dans les jardins, des hurlements sinistres.
«
Votre peuple souffre autant que le mien, Pharaon. Elohim ne s’arrêtera pas, tant que vous ne ferez pas preuve de bon sens. »
Drapé dans ses plus beaux atours, ses plus beaux bijoux, Pharaon s’avança lentement, d’une démarche gauche, vers la terrasse donnant sur ses jardins. Ils étaient magnifiques, mais il eut une vision d’horreur en les voyant ainsi, souillés et dévastés. Ses gardes, ses servants, hurlaient de douleur, attaqués par des légions de sauterelles qui pullulaient dans les barres, bondissant sur eux. Le ciel était écarlate, un rouge sang, alors que des pluies de sang et des boules de feu tombaient sans relâche. Pharaon serra le parapet, impuissant, et baissa silencieusement la tête. Résigné ? Ce serait mal le connaître. Son autre main se serra en un poing rageur.
«
Peu importe ce que tu feras, Prophète, ton peuple mourra avec le mien ! »
Le Prophète, Moïse, ne dit rien, restant silencieux. Aaron était plus expressif que lui, mais, alors que Pharaon retournait vers son trône, il perçut alors des vibrations sismiques intenses. Le plafond se mit à trembler, et Moïse leva la tête, tandis que le plafond se déchirait. D’énormes failles se formaient.
«
Quel est encore ce sortilège ?! »
Le Prophète tourna la tête vers la terrasse.
«
Qu’avez-vous fait, misérables ?! » tonna-t-il.
Sous les secousses, Pharaon était tombé. Une posture inacceptable. En temps normal, il aurait fait exécuter tous ceux qui l’avaient vu ainsi. Il entreprit de se relever, lentement, tandis que le sol continuait à trembler dangereusement.
«
Je sens un énorme pouvoir qui s’approche ! hurla Jambrès.
-
Je le reconnais... J’avais entendu parler de ce pouvoir en explorant d’anciens tombeaux... C’est le Colosse... Toute cette magie a du le réveiller... Nous sommes condamnés. »
LIZARIA
Une journée sans faire l’amour, et, plus particulièrement, sans faire l’amour avec sa Déesse, était une journée gâchée. Et sa Déesse aimait bien sodomiser la petite Lizaria, ou la voir lui faire une fellation, deux domaines dans lesquelles n’importe quelle succube se devait d’exercer un certain talent. La succube, après tout, était une démone de luxure, et faire l’amour par des organes non conçus pour la reproduction constituait une forme de luxure, la plus usitée, la plus politiquement correcte. La fellation était l’art de prédilection des succubes, celui où leur voluptueuse langue pouvait s’exprimer, et où elle devait
totalement contrôler la situation, puisque c’était elle qui avait le rôle actif. Lizaria avait donc longuement été formée, effectuant des fellations de plusieurs heures pour apprendre à se contrôler, à utiliser sa magie pour renforcer ses capacités. Elle avait très probablement passé des centaines d’heures à faire des pipes, et ce talent s’exprimait maintenant, face à Gurin, face à cette infâme pute, qui avait eu le culot de la provoquer ! Lizaria lui défonçait joyeusement le cul, enchaînant les gorges profondes, gémissant de plaisir, sentant les mains de sa partenaire caresser sa tête, glissant sur ses cheveux, les pressant et les serrant.
Elle pouvait le sentir : Gurin allait bientôt jouir. Une éjaculation entre ses lèvres, voilà qui avait de quoi ravir n’importe quelle succube digne de ce nom ! La petite Lizaria n’attendait que ça, mais, visiblement, Gurin n’avait pas encore envie de se laisser aller. Elle se contrôlait bien, car Lizaria sentait les ondulations de son corps, les frémissements, le sexe tendu. Entre ses dents, elle pouvait presque sentir le sperme, qui s’apprêtait à jaillir dans sa verge, pour exploser en elle. Au lieu de ça, Gurin la repoussa, et Lizaria se retrouva sur les fesses, hagard, clignant les yeux de surprise, un peu de la mouille de Gurin glissant sur son menton pour filer près de ses seins, glissant le long des deux bosses qui constituaient sur sa poitrine.
*
Pourquoi a-t-elle fait ? Cette salope commence à me faire chier ! Je l’ai sucé aussi bien que je sucerai ma Déesse. Et j’ai senti qu’elle adorait ça. Ose seulement me mentir, OSE !*
Ce que Gurin lui demanda était en réalité différent. Elle voulait que Lizaria sorte son membre... Une demande assez curieuse. Cependant, l’idée de frotter sa queue contre la sienne... Lizaria rougit de colère quand Gurin insinua que sa queue était «
petite ».
«
Ma queue n’est pas petite, salope ! grogna-t-elle.
Je ne la sors habituellement pas, car ma queue de démone est généralement suffisante pour sodomiser les petites putes comme toi, mais, puisque tu me nargues, je vais te défoncer !! »
Les joues rouges, Lizaria ferma alors les yeux, se concentra, grogna, et fit pousser son chibre, qui jaillit de sa fleur. Une verge tendue en forme arrondie, remontant vers le haut. Elle l’empoigna, la pressant en soupirant, puis, d’un coup d’ailes, elle rejoignit Gurin, et se blottit contre elle, tandis que son sexe semblait se diriger tout seul. Magie et contraction des muscles. Sa verge se mit à descendre, et heurta celle de Gurin, la caressant sur le côté, avant de se glisser dessous, et de remonter.
«
Essaie... Essaie de... Hum... De suivre le rythme, ma salope. »
La main de Lizaria s’abattit alors sèchement sur le cul de Gurin, une claque forte, qui la fit sourire. Cette petite pute allait comprendre pourquoi
elle, elle était la favorite de Sha ! Pourquoi elle seule méritait d’être sa petite pute personnelle, et personne d’autre !