« Tu vois, l’avantage, avec Rebecca, c’est que ses attaques au spray peuvent tuer plusieurs zombies en même temps quand tu fais un QTE ! »
Mineko, elle, avait choisi, en toute féminité, d’incarner Barry Burton, et elle aimait bien le couple que faisait Rebecca et Barry. Rebecca était un personnage largement sous-estimé en raison de son set d’armes, mais ses attaques QTE étaient très efficaces, dans la mesure où, quand elle lançait l’attaque « Spray de feu », elle incendiait le zombie, mais pouvait incendier ceux autour de lui. Or, quand on tuait un zombie par le biais d’un QTE, on gagnait 5 secondes au chronomètre. Par conséquent, lorsque Kanna en enflammait trois, elle gagnait 15 secondes. Mineko, elle, s’amusait avec l’attaque spéciale de Barry, « 5ème Amendement », consistant à abattre à bout portant un zombie. Un bon tir en pleine tête, à l’Américaine.
Après avoir tué quelques centaines de zombies, les deux filles mangèrent donc, dans une ambiance assez calme. On ne s’assit que quand Daitoku-sama arriva, et le Parrain du clan, avec son énorme ventre et son sourire avenant, s’enquit de ce que les filles avaient fait.
« Nous avons rénové les infrastructures de l’école, Kanna-chan, pour la moderniser. Il y a maintenant des ordinateurs, des vidéoprojecteurs, Internet, et un nouveau personnel. »
Si l’école recevait des subventions gouvernementales, elle était, concrètement, et comme tout ce qui se passait dans la région, financée par le clan Kedamono. Daitoku était ravi du nouveau look de l’école. Les vitres avaient été réparées, les murs repeints, les fissures réparées, tout le système de chauffage et de ventilation avait fait l’objet d’une importante réfection… Et ils avaient Internet.
« Le manoir a déjà la fibre optique, et le clan est en ce moment en affaires pour l’installer dans tout le village. J’espère que tout sera prêt avant la cérémonie du kami. »
En entendant cela, Junko sembla se rembrunir un peu, pendant quelques secondes, mais la mère de Kanna releva bien vite la tête, sans rien laisser paraître de son trouble, ou des raisons pouvant le justifier. La conversation s’orienta donc autour de cet important moment, cette cérémonie qui approchait.
Assis à côté de Junko, Takahiko hocha la tête, l’organisation de la cérémonie tenant principalement à lui et à Himeko cette année :
« En ce qui concerne les préparatifs matériels, les banderoles et les lanternes sont prêtes… Et notre traiteur nous a dit qu’il n’y aurait aucun problème pour nous livrer du bœuf de Kobe et du poisson. »
Le bœuf de Kobe… Ce n’était pas n’importe quelle viande. Il s’agissait de l’une des viandes les plus bonnes du monde, mais aussi les plus riches. En France, la viande de Kobe était vendue 230 € le kilo, et n’avait été autorisée à l’exportation par le Japon de manière légale que très récemment, le 30 Juillet dernier. On appelait aussi cette viande le wagyu, et elle venait d’animaux nourris au riz. Une viande exceptionnelle, un trésor gastronomique du Japon, qui avait donc, pendant longtemps, refusé de le vendre… Ce qui avait donné lieu à un trafic de contrebande sur le wagyu vis-à-vis des autres pays internationaux. Que le Parrain en demande plusieurs kilos signifiait bien toute l’importance qu’avait la cérémonie aux yeux du clan et de la région.
Himeko intervint alors, en souriant, car, si Takahiko avait pour tâche l’organisation de la cérémonie, elle, elle avait le cœur de cette dernière :
« J’ai commencé à préparer notre offrande au kami, Daitosku-sama, glissa-t-elle. Tout sera prêt en temps et en heure. »
Satisfait, Daitoku-sama hocha la tête, puis le dîner se poursuivit. Junko dormait dans une autre partie du manoir, et Kanna et Mineko la virent partir avec Himeko, Himeko leur faisant un grand sourire, avant de tenir Junko par le bras… Et, tandis que les deux adolescentes se retournaient, la main d’Himeko descendit sous le kimono de Junko, et serra le plug anal niché dans ses fesses, avec un grand sourire vicieux sur les lèvres.
Le lendemain matin
Matinale, Mineko se réveilla avant Kanna, et alla chercher, en pyjama rose court révélant ses longues jambes, le petit-déjeuner, puis remonta dans sa chambre, avec un plateau-repas. Elle avait dormi avec Kanna, toute excitée, peinant à dormir, lui parlant pendant de longues minutes.
Les deux filles se préparèrent donc, et partirent seules pour l’école.
« Ne t’inquiète pas, contrairement à Tokyo, il n’y a pas de criminels dans la campagne, on peut s’y promener en toute tranquillité ! »
Le clan avait obtenu un uniforme scolaire pour Kanna, et les deux filles partirent donc vers l’école, à l’aide de vélos. Mineko était en tête, et elle poussait des cris joyeux lors des descentes, filant à toute allure. Le chemin longeait les rizières, et, avec le soleil se levant paresseusement, l’endroit ne manquait pas de charme. Un vrai décor de carte postale.
Elles entrèrent ensuite dans le village. Il n’y avait pas d’église chrétienne, ni de temple, mais un ensemble de rues piétonnes. On se croirait presque à l’ère féodale.
« Pour ne pas empiéter avec le patrimoine de notre village, Daitoku-sama a fait construire un grand parking à l’extérieur du village. Les habitants doivent tous se garer là-bas. »
Un véritable village de la campagne profonde, avec un seul magasin, le Kedamono Shopping, faisant office de fourre-tout local : boulangerie, épicerie, magasin d’informatique… Tout avait été regroupé ici, le long de la grand-rue centrale, avec, à proximité, le seul bar de la région, qui abritait aussi un casino et un club de strip-tease, ainsi que le cinéma local.
« On y diffuse principalement des films occidentaux, et les mineurs ne peuvent aller que dans le cinéma. »
Preuve du caractère communautaire du village, les villageois recevaient régulièrement, dans leurs boîtes aux lettres, un sondage pour la programmation des films. La place était peu chère, et on proposait des films variés, allant aussi de « Douze Hommes En Colère » à des films plus récents, comme « American Sniper », « Edge Of Tomorrow », ou encore « G.I. Joe ».
Le Kedamono Shopping abritait aussi une salle d’arcade, où il y avait des pachinkos, ou encore des bornes de « Time Crisis », l’ensemble étant fourni par le clan.
Mineko continua sa présentation rapide du village en s’arrêtant devant l’école, Kedamono School, divisé en plusieurs parties : la maternelle, l’école primaire, le collège, et le lycée. C’était un grand complexe se trouvant en-dehors de la ville, et qui dénotait avec cette ville historique. Il y avait des bâtiments rouges avec de grandes fenêtres, un mur faisant le tour, et une série de cours, ainsi que plusieurs entrées, et un bus scolaire, qui faisait le tour de toute la région, et qui, comme tout le reste, était financé par le clan Kedamono.
Mineko délaissa son vélo au garage à vélos, puis s’empressa de présenter Kanna à son groupe d’amies.
« Ohhhh, une Tokyoite !!
- Est-ce qu’Akihabara est aussi merveilleux que ce qu’on dit ?!!
- C’est vrai qu’on est serrés comme des sardines dans le métro ?! »
Les questions explosaient déjà tout autour de la jeune Kanna…