Au soir
« Tu as passé une bonne journée, Harmony ? »
Chose promise, chose due. Harmony ne dormirait pas seule ce soir. Elle avait mangé avec les autres, dans la salle à manger commune, le long de l’une des grandes tables de banquet où Mélinda réunissait la plupart de ses esclaves le soir pour manger avec elles. Et, comme elle l’avait indiqué plus tôt à Harmony, elle comptait dormir avec elle ce soir. Si Harmony avait fait le tour du harem, elle devait maintenant savoir que c’était un grand honneur, car dormir avec la Maîtresse était un privilège que beaucoup d’esclaves tentaient de se partager. Ils avaient eu peur, au moment où Mélinda s’était mariée, qu’elle ne revienne sur cette tradition séculaire, mais, fort heureusement, Mélinda avait maintenu le principe de dormir avec trois esclaves. Son mariage était même bénéfique, car elle conviait parfois cinq à six esclaves, pour s’occuper, non seulement d’elle, mais aussi de sa femme. Les nuits étaient donc aussi chaudes que les jours.
Et là, Harmony avait Mélinda pour elle toute seule, dans la chambre de Mélinda. C’était une grande et belle pièce, avec un lit king size particulièrement grand. Si Harmony avait passé sa journée à se renseigner, à côtoyer les autres esclaves, et à aider dans la mesure de ses moyens, Mélinda, elle, avait surtout fait l’amour. De fait, entre le repas et maintenant, elle avait passé un moment aussi agréable qu’intense avec Sya et Ai. Maintenant, elle retournait donc s’occuper d’Harmony.
Quand la délicate Ange entra, Mélinda était déjà toute nue, Harmony portant encore sa tenue de maid, cette belle soubrette qui épousait ses formes.
« Je vais te délester de ça, ma chérie... »
Mélinda la rapprocha du lit, et, calmement, tranquillement, lui enleva tous ses vêtements. Ses chaussures, bien sûr, mais aussi ses collants, ses gants, la robe, le corset... Et attrapa ensuite la clef de la ceinture de chasteté, puis l’enfonça dans la serrure.
« Je ne veux pas que le petit oiseau d’Hardos se sente comprimé quand il prendra ta place. »
Elle fit tourner la clef, et entendit le cliquetis de la serrure. La ceinture de chasteté tomba ensuite, et, tout comme Mélinda, Harmony se retrouva donc toute nue, assise sur le lit, à côté de sa Maîtresse. En lui souriant tendrement, Mélinda s’empressa de l’embrasser à plusieurs reprises, tout en caressant sa joue.
« Allez, ma chérie, allonge-toi sur le dos, et tu auras le privilège de me servir de coussin... On a dû te le dire, je suppose, mais tous les membres du harem raffolent à l’idée que leur torse me serve d’oreiller. »
De fait, Mélinda dormait très rarement avec sa tête posée sur un oreiller. Un torse bien chaud, avec sa tête près du cœur, afin de l’entendre battre, c’était pour elle le meilleur des oreillers. Et, avec la petite Harmony, si timide, si nerveuse, ça promettait d’être une nuit particulièrement agréable ! C’était, en tout cas, ce que Mélinda souhaitait. Elle la laissa donc se positionner, se couchant au milieu du lit, puis la rejoignit rapidement, et se coucha contre elle, leurs jambes venant se frotter ensemble.
Sa main se posa sur l’un des seins de la femme, tandis que, en souriant, elle l’embrassait encore, cette fois dans le creux du cou.
« Il va falloir que je t’échauffe un peu, j’aime me coucher contre un corps au sang qui circule rapidement... Alors, dis-moi... Qu’as-tu pensé de White et de Rose ? Elles, elles t’ont trouvé... Adorable ! »
Elles avaient toujours aimé les petites timides, après tout.