SHIZUKA SHUNYA
Inverser les positions ? Quelle drôle d’idée ! Non, Shunya, à bien y réfléchir, était totalement incapable de s’imaginer en Reine... Mais Hinata, elle, semblait s’amuser à cette idée. La guérisseuse resta silencieuse, car elle comprenait que, au-delà du simple amusement, Hinata était en train de lui révéler la souffrance qu’elle avait de ne pas avoir eu une vie normale, de ne pas avoir pu s’amuser avec son frère et avec ses sœurs. Shunya n’était pas aveugle, et elle le voyait bien quand elle était avec Chikaku. Oh, bien sûr, Hinata était heureuse de la tenir entre ses bras, de la serrer et de la câliner, mais... Il y avait autre chose, derrière son bonheur. Dans ses yeux, il y avait aussi de la souffrance, de la nostalgie, car, si Chikaku grandirait, Kagami, elle, était morte. Et, parmi tous les morts de sa famille, Hinata avait surtout souffert de la mort de Kagami, la plus innocente, un jeune bébé, qui avait été impitoyablement massacré par des hommes sans honneur. C’était quelque chose de terrible, et Shunya comprenait donc la souffrance d’Hinata, ce qui expliquait pourquoi elle ne disait rien.
En réalité, la position de Shunya était de laisser le passé, et de penser au futur. Qu’est-ce que la famille d’Hinata voudrait ? Qu’elle pleure éternellement ? Hinata souffrait logiquement du syndrome de la survivante, et Shunya, qui s’en doutait, savait que le seul moyen de lutter contre ça, c’était d’aller de l’avant. Couchée sur ses genoux, elle se redressa alors, et se mit à hauteur d’Hinata, puis lui sourit. Sa main finit par saisir celle d’Hinata, et elle la posa sur son ventre.
«
La seule chose qui compte, maintenant, Hinata, c’est de nous offrir un futur à toutes les deux. Je suis sûre que c’est ce que Kagami veut, ce que toute ta famille souhaite. Que tu sois heureuse... Et je suis fière que ce soit avec moi, Hinata. »
Shunya lui sourit alors. Seules sur ce rocher, elles étaient isolées du reste du monde, et Shunya alla lui offrir un léger sourire. Hinata avait déjà pleuré contre son épaule, généralement quand elles dormaient ensemble, et que la Reine, dans la nuit, se mettait à pleurer. Shunya la serrait alors contre elle, sans rien dire, car elle comprenait. Hinata portait un passé très lourd sur les épaules, et Shunya alla la saisir dans ses bras, venant lui faire un câlin.
«
Nos enfants ne remplaceront pas Kagami, Hinata, mais... Je suis sûre qu’ils apporteront un souffle d’innocence et de bonheur. Et je serais toujours là pour toi. Toujours, Hinata. »
Shunya alla l’embrasser sur la joue.
Presque... Elle était presque sur le point de lui dire qu’elle était enceinte, mais elle sut se retenir. Ce soir... Ce soir, elle espérait bien qu’Hinata ne se sentirait plus coupable d’être en vie, et qu’elle embrasserait enfin un nouveau rôle. L’idée n’était bien évidemment pas d’oublier Kagami et le reste de sa famille, mais c’était de vivre de nouveau. Honorer les morts et leur mémoire ne devait pas aller jusqu’à brimer la vie. Shunya avait lu que, dans certaines cultures, on faisait la fête lors d’un enterrement. D’aucuns pouvaient trouver ça irrespectueux, mais, pour Shunya, ce n’était pas du tout comme ça qu’il fallait interpréter ce genre d’évènements. C’était plutôt une façon de dire que la vie se devait de survivre à la mort, et que le meilleur moyen d’honorer la mémoire de quelqu’un qu’on aimait, c’était en respectant la vie, et en la célébrant.
Mais Shunya comprenait aussi que le chagrin était lourd, et elle serra donc Hinata contre elle.
MÉLINDA WARREN
Mélinda aimait bien Ai et Harmony. Elles étaient deux esclaves très différentes, la première étant une perverse hors-pair, aussi infatigable que joueuse, et qui adorait faire l’amour avec d’autres filles. Il ne se passait presque pas une moitié de journée sans qu’elle ne fasse l’amour à quelqu’un. Une pure nymphomane qui avait un besoin maladif de faire l’amour, et qui était bien destinée à passer la majeure partie de sa vie avec elle. Et la seconde, Harmony, était d’une douceur incroyable, et incapable d’appeler Mélinda «
Maîtresse ». Elle l’appelait régulièrement «
Mademoiselle », alors que, bientôt, Mélinda serait mariée. Mais la vampire connaissait sa faiblesse. Harmony aimait beaucoup ce qui avait trait au plaisir anal, la sodomie, ce genre de choses. C’était son petit péché mignon, et, comme la vampire le savait, elle en profitait volontiers. En réalité, elle aimait jouer avec la grande timidité de la belle et doucereuse Harmony.
C’était tout simplement irrésistible, et, pendant qu’elle jouait avec le petit cul d’Ai, elle sentit Harmony approcher discrètement sa main, pour la glisser sous son maillot, et l’appliquer sur son petit trou. Mélinda s’en mordilla les lèvres, et soupira longuement, en sentant le petit doigt d’Harmony se perdre en elle. Ses mains se crispèrent contre les fesses trempées d’Ai, ses doigts se heurtant à sa
swimsuit, s’enfonçant dedans, et elle tourna la tête vers la femme, en soupirant lentement, et en se pinçant les lèvres.
«
M-Maîtresse, Harmony, haaa... Maîtresse... »
Habituellement, Harmony avait plutôt tendance à directement lécher son cul, mais, là, la vampire la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ne ferait pas plus... Et elle-même venait de le dire, et, tout en la doigtant, elle ne pouvait s’empêcher de regarder tout autour d’elle, comme pour se persuader que personne n’était en train de les surprendre en ce moment. Mélinda soupirait donc, tout en continuant à s’occuper d’Ai, remuant en elle, d’avant en arrière, sa grosse queue jouant dans son corps. Sous l’eau, Ai pouvait gémir et soupirer autant qu’elle le voulait, personne ne l’entendrait, et Mélinda, elle, adorait ça. Elle voyait à peine Ai, pouvant seulement observer son dos, et elle veillait surtout à bien la maintenir dans l’eau, tout en remuant. L’eau formait comme une sorte de force qui la retenait, la restreignait dans ses coups de reins, mais elle se débrouillait pour passer outre.
«
Hmmm... Haaaa... Haaa... Si c’est bon !! Baiser des culs dans l’eau... Ooh... Toi aussi, tu y passeras, ma belle Harmony, j’aime... J’aime tellement ton petit cul... »
Et c’était peu dire ! Mélinda, de fait, adorait énormément de culs. Elle était une très grande sodomite. Et c’était quelque chose qu’elle partageait avec l’ensemble de ses esclaves. Harmony elle-même y avait été contaminée. Quant à Ai... Honnêtement, Mélinda pensait qu’Ai était
déjà une grande sodomite avant que Mélinda ne croise son chemin.
Ce qui n’empêchait nullement cette dernière de la prendre en ce moment. Son corps filait d’avant en arrière, et son membre semblait ne jamais devoir disparaître de ce cul, s’y enfonçant de plus en plus profondément, la femme griffant même un peu sa peau, tout en soupirant, encore et encore.
«
Plus... Plus vite, Harmony ! Allez, n’aie pas peur de me faire mal, ma chérie... »
Surtout pas ! On parlait de Mélinda, après tout...
LUNA EARTHWELL
Luna était heureuse, très heureuse, comme un petit poisson dans l’eau, et elle n’aurait jamais cru pouvoir être heureuse dans l’eau, et ce dans la mesure où l’eau lui faisait peur. Pourtant, c’était bien ce qui se passait en ce moment, où la neko barbotait avec joie dans l’eau, en compagnie de ses deux Maîtresses. Après tout, comment aurait-elle pu être triste, malheureuse, ou paniquée, quand ses deux Maîtresses étaient là pour câliner, l’embrasser, la caresser, jouer avec elle ? Luna se faisait ainsi pleinement câliner entre les deux, ronronnant, se faisant, sans même s’en rendre compte, au contact de l’eau, sa queue caudale remuant de gauche à droite. Luna répondait à leur baiser en ronronnant, et, si les Maîtresses avaient voulu lui faire l’amour en pleine eau, Luna aurait accepté. Elle était aussi docile que perverse, et, sous le plaisir juvénile qu’elle ressentait, chez Luna, le désir sexuel n’était jamais très éloigné.
Ces vacances étaient magnifiques, à l’image de cette nouvelle vie que Luna menait. Après avoir rencontré tant de Maîtresses, elle était maintenant en compagnie de Maîtresses définitives, et même la méchante Luna, cette voix mauvaise lui soufflant qu’elle était une mauvaise esclave, avait disparu, permettant à Luna de vivre pleinement sa soumission. Ses Maîtresses la promenaient régulièrement, et il n’y avait rien de plus que Luna aimait que d’avancer à quatre pattes derrière elle, le collier autour du cou avec une laisse la reliant à ses Maîtresses. Sa queue caudale était alors fièrement redressée, et, parfois, ses Maîtresses laissaient des amies la pénétrer en pleine rue, par l’arrière. Elle avait été pénétrée par une vampire, une fois, qui était venue les voir, une amie répondant au doux nom de Mélinda Warren, et que Luna appelait «
Maîtresse Warren ». Elle savait que Maîtresse Warren était la Maîtresse de plusieurs nekos au sein du manoir, comme Sacha, mais ça ne l’empêchait pas de goûter aux autres nekos. Elle avait sodomisé la belle Luna, griffant ses petites fesses, et Luna avait ensuite été prise par ses Maîtresses.
De merveilleux souvenirs, Luna adorant les levrettes. Être prise par l’arrière, c’était magnifique, car elle utilisait sa queue caudale pour enserrer le bassin de la femme la prenant... Ou parfois de l’homme, mais il était vrai que Luna couchait surtout avec des femmes. En ce moment, elle était donc avec ses deux Maîtresses, et leur souriait généreusement, en se mordillant les lèvres, toute excitée.
Là, elle était donc à la mer, et ses Maîtresses lui donnaient encore le choix, entre, soit s’enfoncer plus en avant dans l’eau, soit jouer au ballon.
«
Euh... Luna sait pas... » avoua-t-elle, toute timidement.
Elle était Luna, une neko servile et docile, pas une femme apte à prendre des décisions ! Ses Maîtresses l’avaient-elles oublié ? Demander à Luna de choisir, c’était comme demander à un poisson de marcher sur le sable : impossible ! Tout simplement impossible ! Luna était Luna, et elle serait toujours Luna, cette jeune esclave docile, doucereuse, très câline, mais incapable de se prendre en main.
«
Luna fera comme ses Maîtresses le souhaitent ! »
Ça, c’était sa réponse à tout, mais aussi, très concrètement, la seule qu’elle soit capable de fournir. Luna avait peut-être d’indéniables qualités, mais elle n’avait aucune once d’autonomie en elle.
Et ça, on ne pourrait rien y faire.
SUPERGIRL
Tessou resta droit dans ses bottes. La policière avait beau être petite et peu musclée, elle avait un sacré tempérament. Une Japonaise pure souche, ce qui laissait entendre, quand Kyoko serait adolescente, quelques frictions. Supergirl sourit donc quand elle se défaussa des mains de Kara, qui, elle, était bien plus cool. Elle n’avait même pas fait attention au choix du mot employé, l’ayant dit avec tout le naturel du monde. En un sens, c’était bien la preuve que les deux femmes étaient faites pour s’entendre, et que, à force d’être ensemble, Kara finissait presque se voir comme un genre de couple avec elle. Il n’y avait toutefois rien de sérieux, car Tessou respectait trop la mémoire de son mari pour cela. Or, au Japon, le respect dû aux morts était très important, plus qu’ailleurs. Le Japon était un pays qui était fasciné par la mort et par l’honneur, voyant la mort comme un moyen de racheter son honneur auprès de sa famille.
Kara avait lu des histoires révélatrices dessus, comme celle d’un couple franco-japonais, avec un Français passionné par le Japon, et une Japonaise désireuse de quitter son pays. Un
thriller où, à la fin, le Français se faisait l’amère réflexion que, s’il avait passé toute sa vie à apprendre l’Histoire et la culture japonaise, il n’avait jamais été un vrai Japonais, alors que la Japonaise, qui avait passé sa vie à fuir ses racines, était toujours restée une pure Japonaise, en ce sens qu’elle voyait l’honneur comme une vertu fondamentale, cardinale, au-dessus de tout. Supergirl savait lire, elle savait se renseigner, et elle savait que les crises sociales et identitaires que le Japon traversait actuellement venait de ça. Impossible de comprendre le fonctionnement du pays sans avoir cette notion en tête.
Supergirl laissa donc Tessou retirer ses mains, et lui sourit, en la serrant contre elle, et en l’embrassant sur la joue.
«
T’inquiètes pas, Tessou, je te taquine, tu le sais bien ! »
Et elle ne put s’empêcher de rajouter, à voix basse, en se penchant vers l’oreille de la femme :
«
Et puis, ce n’est pas moi qui hurle quand je lui palpe les fesses... »
Elle arrêtait ensuite ses provocations, et s’écarta un peu. Kyoko n’avait rien vu, et était toujours plongée dans son monde, mais Tessou était désormais contre l’idée d’un restaurant, ce qui amena Kara à réfléchir.
«
Tu sais... Les restaurants sont superbes ici, et j’ai déjà réservé... Ce serait dommage de perdre de l’argent. Au pire, si Kyoko s’endort, le restaurant a une garderie, nous pourrons la déposer là, et venir la rechercher ensuite. Crois-moi, on aurait vraiment tort de se priver ! »
La vue devait être magnifique, sans parler de la nourriture.
«
Je pense que notre séjour ici est un grand moment, Tessou, et qu’il faut en profiter. »
Kara s’était renseignée sur Tessou. Avant la mort de Ryota, elle était une jeune femme relativement festive, qui aimait sortir. Kyoko était juste une excuse. La vérité, c’est que Tessou se sermonnait de ressentir du plaisir autrement qu’en compagnie de son défunt mari, et qu’elle fonctionnait toujours comme ça. Son refus d’aller au restaurant, de passer une soirée sympathique, c’était du Tessou tout craché, ce qui amena Kara à devoir insister, sans pour autant évoquer Ryota, car elle savait le sujet sensible et savonneux :
«
Tu vas voir, ce sera super ! »
SHA
Kiriko et Sha étaient allongées, ensemble, comme un très jeune couple, si ce n’est que l’amour qu’elles se portaient était quelque chose de millénaire. Ensemble, elles envisageaient leur futur, qui commencerait par ce qu’elles allaient avoir dans le ventre. Sha ne put donc s’empêcher de sourire quand Kiriko lui rappela que, ce soir, elles allaient fabriquer Aby’. Maintenant que Kiriko était enceinte, elle raréfiait ses missions, ce qui faisait qu’elle gagnait en perversion... À moins que ce ne soit une conséquence de son séjour au temple de Lust à Wallündrill... Difficile à dire, il y avait beaucoup de facteurs qui pouvaient expliquer la corruption sexuelle de son amante.
Ce dont Sha était sûre, c’est que les deux femmes s’aimaient, et elle l’embrassa donc, avec un sourire sur les lèvres.
«
Tu sais, la fécondité entre femmes est toujours moins efficace qu’avec un homme et une femme... Alors, si tu veux t’assurer que mon ventre soit fertile, il faudra que tu te surpasses ce soir. »
Autant la provoquer un peu, c’était gratuit, et ça ne faisait pas de mal. L’Ombre se mettait à sourire, et les deux femmes s’embrassèrent encore, tendrement, pendant que Kiriko désirait savoir ce que Sha envisageait pour le futur. Dans un futur proche, Kiriko partirait pour une mission qui, normalement, serait sans difficulté, en plus de lui faire plaisir... Mais, dans un futur plus lointain, ça...
«
Je les imagine pleine de vie, pleine de magie, promises à un très grand avenir en notre compagnie. »
Elles avaient toute une famille à reconstituer, toute une dynastie à créer. Maintenant que Sha était revenue à la vie, l’Ombre avait décidé de sortir de l’ombre dans laquelle elle s’était dissimulée pendant des éons, et de gérer le culte des sorcières d’une façon nouvelle, innovante, et peut-être vouée au désastre... Mais elle ne voyait plus aucune raison de se cacher. Autant développer son culte.
«
En réalité, je préfère ne pas trop imaginer leur futur... Je ne souhaite que le meilleur pour elles, mais ce sera surtout à elles de se former et de faire ce qu’elles ont envie de faire. »
La magie risquait toutefois d’être une composante fondamentale de leur existence. Cela, ses filles ne pourraient guère espérer y échapper.
«
Et je pense qu’elles seront aussi ‘‘gourmandes’’ que toi et moi... »
Sha ne put que sourire, et embrassa une nouvelle fois Kiriko, puis tapota brièvement les fesses de Kiriko.
«
J’espère que tu seras à la hauteur ce soir... Tu n’utilises pas souvent le sexe que Luxuria t’a offert, n’est-ce pas ? Alors... J’espère qu’il sera à la hauteur de ce qu’on a prévu. »
Oui, l’Ombre retournait la titiller, mais c’était plus fort qu’elle.
C’était Kiriko, après tout !
CRYSTAL
Peste soit de cette Neferia ! Elle l’avait roulé pour qu’elle se fasse masser, et... Haa, bon sang, ouais, c’était agréable ! Super agréable, en fait ! Crystal se tortillait lentement sur le fauteuil de massage, et, dans son dos, la neko occupée à masser pouvait sentir toutes les contractions musculaires. Ces deux calmes nekos avaient appris depuis des années à masser des corps, et elles s’y connaissaient à la perfection. Leur résister ? Ha, impossible ! Crystal se mordilla les lèvres en secouant la tête, sentant presque les griffes des petites chattes, qui glissaient sur sa peau, sans chercher à lui faire mal, juste... À la gratter. Elle ferma les yeux en soupirant, penchant la tête sur le côté, yeux clos.
Tout ça était très agréable, et, alors que Crystal sentait son cœur de glace fondre sous l’insistante et le talent de Neferia, elle sentit alors la femme venir la rejoindre, supplantant les nekos. Son style était bien différent, plus direct, surprenant aussi les deux nekos, qui se demandaient si leur service était encore requis ou non. Neferia, elle, finit même par se mettre à califourchon sur le corps de la Dovahkiin, qui se mit à soupirer, serrant brièvement les poings en sentant le plaisir éclater, sous une douceur inattendue.
«
Hmmm... »
Neferia opta pour un câlin nettement plus sensuel, en se penchant vers elle, et alla lui mordiller la nuque. Les mains de Crystal se crispèrent davantage, et elle se pinça les lèvres.
«
Petite cachottière... »
Crystal esquissa un sourire, et sa queue dragonique se redressa dans son dos, et alla caresser le dos de la femme
«
Tu veux me rendre folle, hein ? Rien ne t’arrête, Neferia... »
L’impertinence de la jeune femme avait, néanmoins, quelque chose d’exquis à voir, et à supporter. Crystal appréciait bien Neferia...
Il fallait bien avouer que la jeune dragonne savait y faire pour se rendre agréable !
POISON IVY
Jadis, Harley avait souffert. Elle était le cobaye préféré de Poison Ivy, et ce généralement parce que, à cette époque, lointaine, elle avait le don d’agacer Pamela, avec ses commentaires incessants, ses remarques idiotes, et ses caprices de gamine. Elle voulait sortir «
faire le shopping », terme euphémique pour désigner une virée en voiture décapotable, lance-roquettes à l’épaule, elle voulait «
jouer au billard dans un bar », autre euphémisme pour indiquer son envie de ravager un bar, ou d’aller détruire un gang ennemi. Et puis, bien sûr, il y avait sa romance de l’époque avec Le Joker, et, de manière plus générale, sa propension immodérée à foutre le chaos. Ah, elle en avait cassé, des fioles ! Alors, pour la punir, ou juste pour l’occuper, Pamela avait pris l’habitude de la donner en pâture à ses plantes, ou à ses hommes-plantes, des gangsters qu’elle avait fait muter en sorte d’épais hommes-verts, totalement soumis à sa volonté.
C’était indéniablement une autre époque, où Poison Ivy était beaucoup plus froide, beaucoup plus cruelle, et où, si elle recourait au sexe, elle était quand même bien moins perverse qu’en ce moment. La raison venait essentiellement au contexte. Gotham City, avec toutes les entreprises et les usines ne respectant aucune norme environnementale. Ace Chemicals, par exemple, était notoirement connue pour reverser dans les égouts de la ville ses polluants et ses cuves remplis de produits chimiques, influant sur la flore locale. Ivy en avait souffert, et Seikusu, avec son atmosphère bien plus respectueuse de la Nature, avait très positivement influé sur elle.
Et puis, outre cela, il y avait aussi le fait que, si elle avait souvent voulu jeter Harley dehors, généralement quand cette dernière continuait à se languir de son «
bichon », elle s’était progressivement attachée à elle. Harley était une victime, mais, au-delà de ça, elle pouvait aussi se montrer, malgré son tempérament très immature, très intelligente. Harley lui avait souvent fait des propositions judicieuses, et sa connaissance du milieu criminel de Gotham illustrait aussi sa capacité d’analyse. Si on la prenait pour une idiote écervelée au service du Joker, elle était capable de retenir beaucoup d’informations, sur l’organisation des gangs, leurs adresses, etc... Grâce à elle et à ses services, Pamela avait pu se battre contre son ex’, Double-Face, à une époque où il était encore le Procureur Harvey Dent, et où elle avait tenté de le séduire afin de l’inciter à poursuivre plus efficacement des industriels véreux. Harley, de plus, était une excellente acrobate, et, à plusieurs reprises, Pamela l’avait utilisé pour infiltrer des places fortes.
Maintenant, les deux femmes étaient, ensemble, de très grandes amies, et Poison Ivy n’y voyait, là, aucun problème. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle était amoureuse d’Harleen, loin s’en faut... Mais elle l’appréciait énormément. Ce qu’elles faisaient, là, sur cette plante, n’était qu’un jeu. Ivy pouvait redevenir, pour Harley, cette ancienne Poison Ivy, froide et cruelle, qui n’hésitait pas à la fouetter avec les tentacules, en menaçant de la tuer, mais ce n’était pas spécialement une période qu’elle avait envie de revivre. De manière générale, Gotham City était une période de sa vie sur laquelle elle avait peu de regrets.
«
Haaa... !! »
Harley l’arracha à ses réflexions en lui balançant de l’eau. Pamela lui offrait son cul, car, effectivement, elle avait de très bons souvenirs de sa Harley hermaphrodite, dans l’appartement de la Chatte Noire. Et là, elle se rapprocha d’elle, et, sans plus attendre, posa ses mains sur ses hanches, et s’enfonça d’un coup sec, amenant le corps d’Ivy à se tendre vers l’avant, une vague explosant dans son dos.
«
Hnnnnnnnn... !! »
Elle serra les dents, pinçant ses lèvres, en sentant cette queue s’enfoncer en elle, répandant une onde vibrante de douleur, jaillissant dans tout son corps. Le serrement laissa ensuite place à un long soupir, à des respirations profondes et lourdes, tandis que, dans son dos, Harley s’activait, tout en la narguant.
«
Hoooooooooooooo... !! Haaaaa... H-Har... Haaaarleeyy !! »
Pamela la sentait s’aplatir contre elle, ses seins s’enfonçant dans son dos, puis la femme alla lui mordiller la nuque, avant de la provoquer, avec son impertinence et sa langue acerbe, acerbe et mielleuse.
«
O-Ouiii... Ouuuiiii, haaaan... »
Poison Ivy se pinça encore les lèvres, hurlant son plaisir et sa souffrance... Car ce qu’elle vivait n’était rien de plus qu’un magnifique mélange des deux.
Et c’était
géant !
FÉLICIA HARDY
Les deux femmes se faisaient joyeusement l’amour, et, avec plaisir, Félicia sentit un doigt se glisser dans ses fesses. La Chatte Noire était une belle amante, très talentueuse, et, depuis qu’elle avait découvert ces petites pilules magiques permettant de se doter d’une verge, elle se faisait plaisir. La technologie tekhane, sur ce point, était fascinante. Il était fascinant, et aussi un peu effrayant, de voir à quel point le sexe s’était implanté dans la société tekhane. Ce n’était plus qu’un simple plaisir tabou et intime, c’était un phénomène de société et de consommation, avec des laboratoires d’études qui travaillaient juste pour concevoir des
sex toys. En un sens, ce qu’elle avait entre les cuisses n’était rien de plus qu’un
sex toy très développé.
Et elle adorait l’utiliser contre le corps de sa Japonaise. Entre elles, c’était une relation extrêmement fusionnelle, intense, lourde, rude. Aoki et Félicia, c’était une relation tendue, sensuelle, terriblement sexy. Les deux femmes faisaient fréquemment l’amour, et, même s’il n’y avait aucun rapport officiel de domination entre elles, c’était très souvent Félicia, parce qu’elle était la plus musclée, et parce qu’elle était la Chatte Noire, qui venait la maîtriser. Mais, au-delà de ça, les deux femmes inversaient leur rôle sans problème. Le meilleur exemple de cette mentalité, c’était le fait que els deux s’entraînaient au
kinbaku, une manière de pimenter leurs aventures sexuelles.
«
Hmmmmm... !! »
Mais, pour l’heure, Félicia soupirait, et gémissait profondément, en sentant un doigt se glisser entre ses fesses. L’eau remuait entre elles, mais ne les noyait pas encore, quelques gouttes venant néanmoins éclabousser les fesses de la Chatte Noire. Seules sur ce petit îlot, les deux femmes se laissaient aller, Félicia n’hésitant pas à mordiller le cou d’Aoki, juste pour la faire hurler davantage. Sa queue, grosse, tendue, remuait férocement dans le corps de son amante. Les deux femmes s’unissaient ensemble, et c’est dans un énième soupir que la Chatte Noire sentit l’orgasme approcher. Le point de chute se matérialisa rapidement, et, dans un intense et ultime soupir, en fermant les yeux, la femme se vida, contractant ses muscles, bandant tout son corps comme un arc, avant de se relâcher dans le corps de la femme.
«
Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa... !! »
Jouir dans le corps d’Aoki, c’était véritablement une sensation magnifique, et ce fut avec un plaisir non dissimulé que la Chatte Noire s’évertua à le faire, se répandant en elle, son foutre venant asperger la chatte de la femme.. Son sperme la remplit, puis, dans un soupir, la tête de Félicia alla ensuite se reposer contre son épaule, tout son corps en feu. Elle était comme un incendie qui avait besoin de se calmer, et le remous des vagues, comme pour les y aider, continuait à les abreuver.
«
Aoki, haaa... Ma chérie, hmmm... »
Ce sport avait été très épuisant, et Félicia reprenait maintenant son souffle, tout en sentant, contre elle, le corps silencieux d’Aoki. Elle aussi respirait, reprenant des forces, enlaçant le corps de sa bien-aimée, avant de se laisser aller à un brin de provocation.
Surprise devant sa question, la Chatte Noire releva la tête, et la regarda alors, un sourire venant s’esquisser sur le coin de ses lèvres.
«
Et bien... C’est une question très difficile, que tu me soumets là, ma puce... »
Quelle partie de son corps est-ce qu’elle préférait prendre ?
«
Honnêtement, c’est difficile à dire... Tout en toi me donne envie de te baiser férocement. Mais... Pourquoi une telle question ? Tu essaies de faire une comparaison entre tes différents trous, histoire de savoir lequel est le mieux ? »
LAURA KINNEY
Illyana Rasputina était une femme dont Laura avait entendu parler, par le biais des multiples dossiers du SHIELD. Elle était, avec Piotr Rasputin, une descendante de Grigori Raspoutine, une sorte de mystique russe du début du 20
ème siècle qui était réputé avoir des talents innés de guérisseur, à tel point que la famille tsarine l’avait invité. Magik, elle, était une femme en lien avec les Limbes, qui avait même été prisonnière des Enfers pendant des années. Elle était, un peu comme Laura, une désaxée, ce qui expliquait aussi pourquoi Miss Marvel avait cherché à les rapprocher, en se disant que deux marginales, mises ensemble, pourraient éventuellement réussir à se rapprocher, et non à se repousser mutuellement.
Après avoir réglé l’épineuse question de savoir quoi faire de leurs chaperonnes, Illyana alla ensuite se confier à Laura. Silencieuse, la jeune mutante ne put que l’écouter, sans rien dire, et ce parce que, de toute manière, elle ne voyait pas quoi dire. Magik lui expliqua qu’elle était comme elle, vivant avec la même paranoïa, qu’elle justifiait, elle, outre par son passé infernal, par la détestation des humains à l’encontre des mutants.
«
Oui, j’ai lu ça... »
Le «
Jour-M », un jour maudit où, après les manipulations de Scarlet Witch avec la réalité, plus de 99% des mutants avaient perdu du jour au lendemain leurs pouvoirs, comme si le gène-X avait été totalement effacé. L’espèce mutante, qui était en train de se développer, et qui avait survécu au virus Legacy, ou qui repeuplait progressivement Genosha, avait été massacrée, et était maintenant au bord de l’extinction pure et simple. Quicksilver s’était rapproché, en vain, des Inhumains pour tenter de trouver un remède, et n’avait réussi à restaurer les pouvoirs que de quelques rares mutants, comme son père.
Scarlet Witch, elle, restait introuvable, et le glas continuait à s’abattre sur les mutants.
*
Ma race...*
Laura était une mutante, même si elle avait, assez étrangement, du mal à se faire à l’idée qu’elle pouvait appartenir à quelque chose. Il fallait bien admettre qu’elle avait grandi en pensant que rien ne lui était dû, et qu’elle serait toujours la femme asociale et désaxée qu’elle était actuellement.
«
C’est terrible, ce qui nous est arrivé... »
Les survivants avaient été traqués, exterminés, massacrés, contraints de se séparer en deux groupes, après un schisme historique, à San Fransisco. Cyclope, l’un des plus respectés des X-Men, avait été dévasté par tous ces morts, par cette guerre que sa race était en train de perdre, et s’était progressivement radicalisé, face à un Charles Xavier désemparé. Des noms qui ne signifiaient rien pour Laura, des gens qu’elle n’avait jamais rencontrés, mais qui, à leur manière, avait façonné l’environnement dans lequel, habituellement, elle vivait.
Un environnement cauchemardesque, qui semblait sans espoir pour les mutants. Non contents d’être affaiblis, ils s’étaient profondément divisés entre eux, amenant les anciens ennemis à s’allier, et les anciens alliés à devenir des ennemis. Laura n’appartenait spécifiquement à aucun des deux camps, car elle avait encore du mal à déterminer les enjeux de ce conflit idéologique entre la ligne de Cyclope, et celle tenue par Wolverine. De fait, Laura avait déjà du mal à se gérer elle-même, alors, pour le reste, il allait falloir attendre.
«
Je crois qu’il va falloir qu’on apprenne tous les deux à se convaincre qu’on ne vit pas dans un monde où les menaces sont perpétuelles... »
Illyana alla ensuite la surprendre en caressant son visage, pour lécher un bout de glace. Laura la contempla en clignant des yeux à plusieurs reprises, intriguée par ce geste... Et très étrangement
fascinée par ça.
«
Il y a beaucoup de choses que je découvre sur ce monde qui me fascine, en réalité... Comme les glaces, pou toutes ces nourritures sucrées. Les viennoiseries, les bonbons, le jus d’orange, les crêpes... Je n’aurais jamais cru qu’on puisse manger de si bonnes choses ! »
Elle lui sourit ensuite, et vint lui serrer sa main.
«
Alors, ça marche ! Pour se détendre, on dit qu’il n’y a rien de mieux qu’une foire, ça va être l’occasion de vérifier ça... »
Joignant le geste à la parole, elle s’avança vers l’un des bateaux. Fort heureusement, Novac était un archipel, et des navettes partaient fréquemment vers différents endroits de
Dreamland. Laura embarqua donc dans une navette en partance vers
Wonderland, avec une traversée de deux heures environ.
«
En tout cas, cet endroit est fascinant... Tu ne trouves pas ? »
MISS MARVEL
Carol et Karen s’embrassèrent tendrement en l’air, et ce fut un baiser auquel Carol goûta fort volontiers, en fermant les yeux, et en caressant les cheveux de la femme. Elle sentit ses seins taper contre ceux de la femme, plus lourds que les siens, leurs combinaisons se crissant un peu. Elle aimait ce contact, cette bouche, ce corps musclé et ample. Le baiser, néanmoins, vint rapidement se terminer, et Karen, après quelques conseils sans grande importance, lui demanda pourquoi elle était si sexuellement seule, en ce moment.
Répondant par un léger sourire, Carol se laissa descendre, et vint s’asseoir sur le rebord d’une falaise, face à la mer. Un spectacle agréable, avec le mouvement du vent sur ses cheveux. C’était une île assez sauvage, naturelle, avec des criques en contrebas, et des récifs escarpés.
«
Et bien, pour te répondre, j’ai un passé de militaire... J’ai toujours aimé voler, et j’ai rejoint l’US Navy... J’étais affectée à une base militaire en Afghanistan, et c’est là que j’y ai rencontré Rachel. Mais, sans être lesbienne, disons que j’apprécie beaucoup les femmes. Or, au sein de l’armée, l’homosexualité est très mal perçue. »
Il avait fallu attendre 2011 pour que, au sein de l’US Army, l’homosexualité ne soit pas considérée comme une cause de récusation. Auparavant, l’armée reposait, sur cette question, sur la fameuse doctrine «
Don’t ask, don’t tell ». En effet, l’armée interdisait aux personnes homosexuelles de rejoindre l’armée, et, en 1993, on avait décidé de développer une doctrine discriminatoire et homophobe consistant à ne pas demander l’orientation sexuelle des recrues. C’était le cœur de la politique du DADT : on ne demande pas l’orientation sexuelle, mais, en contrepartie, le soldat ne la révèle pas.
Carol avait donc choisi de se taire, et il avait fallu attendre Barack Obama pour que, en 2010, la Chambre des représentants supprime enfin cette politique. L’homosexualité était maintenant admise au sein de l’armée, mais, même avec cette évolution législative bienvenue, les mentalités militaires étaient très lentes à évoluer. Carol n’avait pas envie de se faire traiter de «
gouines » à longueur de journée par les militaires, ou de subir encore plus de plaisanteries sexistes.
«
Et puis, après ça, il a fallu que j’apprenne à vivre avec mes nouveaux pouvoirs, ce qui n’est... Pas facile. »
Miss Marvel n’avait pas l’obligation de dire qu’elle suivait une thérapie avec le Docteur Sofen, suite à une manifestation inattendue de ses pouvoirs lors d’un cauchemar, où elle avait détruit le plafond de son appartement, manquant de faire s’effondrer l’immeuble.
«
Alors... Voilà, tout simplement. Et puis, il y a une troisième raison... »
Elle se pencha alors vers Karen, et, en lui souriant malicieusement, posa une main sur l’une de ses cuisses, avant de s’humecter les lèvres, et de préciser :
«
J’attendais que tu m’embrasses pour te dire que j’avais envie qu’on baise toutes les deux... »
Le pedigree de ses exploits sexuels avait été un message très explicite, mais Carol pouvait être encore plus claire s’il le fallait...
Et, visiblement, il le fallait, ici.
MIRANDA FORGE
Rouge était... Bizarre. Plus elle était là, et plus Miranda sentait que ses motivations étaient... Masquées. Habituellement, tout le monde avait envie de coucher avec Miranda Forge. Perverse, belle, riche, puissante, elle était l’incarnation de l’idéal féminin tekhan, une femme forte ne se refusant aucun fantasme. Tout le monde avait, soit consciemment, soit inconsciemment, envie de lui ressembler, car elle était l’incarnation de la puissance, de la
véritable puissance. Ce n’était pas une force qui était simplement économique, elle s’inscrivait ici au quotidien, dans la manière dont elle agissait, et par le biais du pilier de la puissance : le sexe. Mais Rouge, elle, semblait totalement indifférente... Et
ça, ce n’était pas normal.
Que voulait-elle ? Que désirait-elle ? Croyait-elle pouvoir narguer aussi facilement Miranda Forge ? Si le sexe semblait emballer Twilight, Rouge, elle, restait de marbre. Pourquoi les avoir rejointes, alors ? Qu’est-ce que tout cela dissimulait ? Miranda n’était pas une écervelée, et, même ici, en vacances, loin de son fief, elle avait des moyens de se protéger. Est-ce que tout cela était un piège ? Une ruse pour se rapprocher de la PDG de GeoWeapon Corp., et, par ce biais, obtenir des informations confidentielles ?
*
On me l’a fait pas à l’envers, j’ai peut-être une tête d’ange, mais c’est qu’une apparence...*
Elle regarda les trois femmes, puis parla à Kaleena.
«
Je te laisse t’occuper de notre jument en premier, je vais m’entretenir un peu avec Rouge. -
Okay, mais ‘traîne pas trop... C’est possible que notre jument demande grâce d’ici quelques minutes ! »
Un tel projet ne risquait clairement pas de déranger Kaleena, même si, dans les faits, elle était assurément la plus à même de s’épuiser, compte tenu de la résistance légendaire des Terranides-juments. Elle attrapa ainsi Kaleena, et déplia une grande serviette près de l’eau, avant d’inviter la femme à la suivre.
Miranda posa alors sa main sur l’épaule de Rouge, et attendit de croiser son regard.
«
Contrairement à ce que tu sembles croire, ou espérer, ma chérie, je suis loin d’être une idiote. Je sais que tu ne nous as pas suivi pour un plan cul. »
Oh non, Miranda était loin, bien loin, d’être bête.
«
Alors, je te conseille de me dire ce que tu veux vraiment, petite Terranide, ou tu vas comprendre que gâcher les vacances de Miranda Forge par des mensonges n’est vraiment pas une bonne idée. »
Et, cette fois, Miranda n’avait pas ce ton amusé dans la voix...
RYOUKA
Ryouka avait sincèrement un problème avec le sexe. C’était, chez elle, maladif. Elle s’était renseignée, et elle savait qu’elle était nymphomane. Or, à Tekhos, « nymphomane », ce n’était pas un euphémisme, car, pour bien des sociétés, les normes sexuelles tekhanes normales relevaient déjà de la nymphomanie ! Ryouka aimait profondément le sexe, et elle ne pouvait pas s’en empêcher, étant comme une junkie amatrice en la matière.
Lors du mariage d’Hinata, elle avait été invitée par Tsukasa, et elle était venue dans un kimono très classique... Mais qui dissimulait une tenue SM, noire, sanglée, et en latex, dessous. Fort heureusement, elle n’en avait rien montré pendant le mariage. Perverse, mais elle savait se tenir. Elle s’était défoulée sur Tsukasa, concurrençant très certainement la lune de miel entre Hinata et sa magnifique petite femme timide comme un bataillon de nonnes, Shunya. De joyeux souvenirs... Mais ceux-là risquaient fort, eux aussi, de marquer durablement la belle Ryouka. Le tableau était magnifique, et, quand Nika revint...
Waaw !
Ryouka sentit sa libido éclater. Nika était, de base, une superbe femme, mais ce bikini noir lui allait franchement bien. Tsukasa l’avait bien échauffé sur le canapé, et voir sa sœur dans une telle tenue, ça ne faisait rien pour la calmer. Elle savait que Ryouka avait un
plug anal dans les fesses, et elle en avait évidemment profité en la pelotant. Ryouka avait senti le
plug s’enfoncer un peu plus entre ses fesses, se maintenant bien.
«
Ne va pas nous faire un attentat à la pudeur, Tsukasa, j’ai déjà assez de mal comme ça à calmer les ardeurs de Ryouka... -
Vu comment t’es roulée, tu trouves ça surprenant ? ‘Te moque pas de moi, t’es super bonne... »
Nika ne put que sourire. Belle ? Oui, elle l’était assurément... Mais mieux valait ne pas déclencher les hostilités. Novac était, comme Tekhos, un pays aux mœurs sexuelles très libres, mais il y avait tout de même quelques règles de bienséance à respecter. Nika enfila donc à nouveau ses vêtements, et, par la suite, les trois femmes se retrouvèrent dehors, remontant le long d’une artère commerciale. Les mains de la jeune Edorassienne vinrent alors s’aventurer à droite et à gauche, faisant sourire Nika.
«
Et bien... -
Je crois que c’est évident. -
Vous avez dû vous prélasser et vous caresser pendant des heures, toutes les deux... Moi ? Je viens de débarquer, on me pelote déjà le cul, sans parler de toutes les vidéos pornographiques que Ryouka m’a envoyé... Donc, je crois très naturel que ce soit vos mains qui s’occupent de mon corps... Et, pour ça, on aura pas à aller très loin. »
En remontant le long de la galerie commerciale, Nika venait de s’arrêter devant un salon de massage. Nika entra la première, et commanda une chambre privée.
«
Pas besoin d’une masseuse professionnelle... »
L’hôtesse, qui n’était probablement pas dupe sur ce qui allait se passer, acquiesça en souriant, et leur indiqua une pièce. Nika s’aventura en suite dans un couloir, accompagnée par Ryouka et Tsukasa, qui semblaient passer leur temps à se pincer leurs fesses respectives, puis l’Héroïne ouvrit une porte, et arriva dans une chambre, avec une table de massage au centre.
«
Hum... Ça va être parfait... »
Nika se déshabilla rapidement, finissant dans son bikini, puis alla ensuite regarder les deux femmes, avec un sourire malicieux sur les lèvres, révélant ses belles dents blanches, puis elle secoua la tête, et entreprit de s’allonger sur la table, se couchant sur le ventre, utilisant ses bras comme un oreiller pour sa tête.
«
Allez... À vous de jouer, mes chéries, je suis sûre que vous allez faire des merveilles ! »
SAMARA
Sya avait envie de jouer, mais pas de manière sexuelle. Pour Samara, c’était une première, la connaissant. L’Ange de la Luxure aimait énormément le sexe, et rien que l’énoncé de ces jeux, comme Marcia Paulline, avait des connotations sexuelles prononcées. Samara lui sourit lentement, après les demandes de la femme. Sya avait plusieurs idées en tête, et l’Archimage réfléchit rapidement. Elle était suffisamment intelligente et clairvoyante pour savoir que Kazuha et Sya lui dissimulaient des informations, mais elle n’avait, étrangement, pas envie de les harceler là-dessus.
Elle hésita donc un peu, soupesant les différentes propositions faites par Sya, cherchant celle qui était la mieux susceptible de lui convenir.
*
Pas si évident que ça, je n’ai pas l’habitude de ce genre de choses...*
Samara allait rarement à la plage, après tout, alors, partant de là, les jeux de plages étaient, pour elle, de grands inconnus. Elle n’avait jamais fait ça. En réalité, pour autant qu’elle s’en souvienne, les rares loisirs de Samara tournaient presque exclusivement, soit autour de la magie, soit autour du sexe, sans que les deux soient forcément incompatibles. Il était, en revanche, assez tentant de voir Sya user de ses facultés magiques. Maintenant que Sya était sa fille, Samara avait déjà effectué plusieurs expériences sur elle, attestant que les Anges étaient, par défaut, de très puissants magiciens.
Elle aurait aussi pu bronzer, mais le fait est que, avec sa peau rouge, Samara ne bronzait pas vraiment.
«
Hum... Autant satisfaire notre curiosité, Sya, nous allons explorer les fonds marins de Novac. Tu n’auras qu’à te transformer en une belle sirène, et moi, j’utiliserais un sort pour retenir ma respiration. »
Bronzer, en réalité, ne la tentait absolument pas... Non seulement parce qu’elle ne pouvait pas le faire, mais aussi parce qu’elle ne voyait guère l’intérêt de brûler comme une sardine sur une serviette. Elles étaient à la mer, alors autant profiter de l’eau, non ?
Pour elle, ça lui semblait être le mieux.
ALICE KORVANDER
Ce qui se passait là sonnait comme un avant-goût de la soirée à venir plus tard. Deux Futanaris, deux femmes « normales », une esclave perverse, deux Terranides, une Princesse qui avait pris goût au sexe. Ayumi se faisait plaisir à sentir cette bouche s’enfoncer contre sa queue. Elle, les fellations, elle adorait toujours ça, de jour comme de nuit. Infatigable en son genre, elle goûtait donc avec joie à cette bouche qui avalait son sexe.
De son côté, Alice donnait le rythme. Elle, les fellations, elle avait progressivement découvert ça, essentiellement avec Mélinda, et elle devait bien admettre que, passé le choc initial, c’était... Étrangement agréable. Une fois qu’on se faisait à l’odeur du sexe, et à cette sensation de l’avoir en bouche, ce membre dur et élastique, sec et humide, c’était... Plutôt sympa.
«
Hmmm... »
Le tenant donc en bouche, Alice remuait d’avant en arrière, le sentant durcir, relevant parfois les yeux pour s’amuser des hésitations de Noire, qui en vint à se mordre les lèvres. C’était mignon ! Et aussi troublant... Jadis, Alice avait été à la place de cette femme... Quand Mélinda la provoquait, et qu’elle se refusait à crier, par peur qu’on puisse l’entendre dans son manoir. Avec le temps, elle avait compris qu’il était inutile, dans le manoir de Mélinda, de se cacher. Au contraire, plus on se taisait, et plus on motivait certaines femmes à redoubler d’ardeur avec vous. Ayumi, en la matière, faisait figure de cas d’école.
Très excitée, la femme avait crispé ses mains sur les cheveux de Blanche, et remuait maintenant son bassin d’avant en arrière, accompagnant ainsi, par sa force légendaire, les mouvements de succion de la Terranide.
Les deux couples se faisaient ainsi plaisir, ensemble, jusqu’à ce que les orgasmes arrivent, au bout de plusieurs minutes de succion et de fellation. Dans de grands soupirs, Alice goûta au sperme de Noire, et Ayumi se vida dans la bouche de Blanche.
«
Ooooh putain, ouais !! Ça, ça fait plaisir, haaa... !! »
Alice rougissait légèrement, en se mordillant les lèvres, et s’écarta un peu, avalant le sperme, puis elle se remit sur ses jambes, et déposa un baiser sur la joue délicieusement chaude et gênée de Noire.
«
Merci pour ton jus, ma belle Noire... Tu vois, ce n’était pas si terrible... -
Et c’est un délicieux avant-goût pour ce soir... Je promets de te baiser comme il faut, ma petite Blanche... Ton cul ne m’échappera pas ! »
Suite à cela, Ayumi s’étira un peu, et reprit ses activités, en compagnie d’Alice.
Après tout, les femmes se retrouveraient ce soir pour la seconde mi-temps.
JESSICA DREW
Visiblement, Konata était très douée à «
Tekhos Crisis ». Ce jeu, en réalité, était très difficile, car il était pensé pour qu’on y mette des pièces. Ce type de jeu nécessitait des réflexes affutés et aiguisés afin de gérer toutes les informations défilant à l’écran. Jessica avait beau être une
geek, elle avait du mal à partir du niveau 2, où les ennemis jaillissaient dans des couloirs étroits, ou dans des endroits très vastes, comme des halls ou le restaurant, zone horrible du jeu, avec des ennemis jaillissant dans tous les sens.
Konata lui expliqua alors ne jamais avoir dit venir de Nexus.
«
Hein ?! »
Surprise, Jessica se déconcentra un peu, et un ennemi en profita pour lui faire un joyeux
headshot, la faisant pester.
«
Raah, ‘fais chier !! »
Quand Jessica jouait, sa timidité naturelle avait tendance à s’effacer au profit d’une mentalité enflammée. Comme si le fait de jouer ressortait sa personnalité effacée et timide. Elle se dépêcha d’enfiler une pièce, convaincue que Konata lui dissimulait quelque chose. Mais, au lieu de ça, la jeune femme préféra lui poser une série de questions.
*
Comment elle peut connaître tous ses termes, si elle n’a jamais joué à un jeu vidéo tekhan ? Qu’est-ce que cela cache ?!*
Jessica n’avait pas encore entendu parler de la Terre, mais elle savait qu’il existait des pays où la technologie était assez évoluée... Peut-être assez pour permettre de jouer à des jeux vidéos... Comme à Vapeur, voire Herzeleid... Les hypothèses se multipliaient dans sa tête, et elle attendit un moment de détente dans le jeu pour aller satisfaire sa curiosité :
«
Et bien, il y a beaucoup de jeux qui se font derrière un écran, oui... Mais la réalité virtuelle tend de plus en plus à se développer. Enfin, là, ce n’est pas de la réalité virtuelle, on se contente de tirer sur un écran. Les jeux vidéos sont souvent à la pointe de la technologie informatique, et les premiers jeux en vue tridimensionnelle sont sortis, mais il faut toute une installation pour pouvoir y jouer, avec des projecteurs holographiques. »
Elle avait lu ça dans une revue. Dans un jeu tridimensionnel, on était réellement plongé dans le jeu. C’était le progrès, dans lequel, progressivement, les manettes et les joysticks devenaient obsolètes... Mais, pour l’heure, ces instruments avaient encore une longue vie devant eux. Il n’y avait pas à s’en faire, ça continuait à se vendre très bien !
«
Tu es une fille pleine de surprises, en tout cas... Tu es sûre que c’est la première fois que tu y joues ? Ton score est supérieur au mien ! »
Et, pourtant, Jessica jouait régulièrement à «
Tekhos Crisis »... Le niveau 2 avait toujours été un lourd obstacle pour elle, et, dans ses meilleurs jours, elle avait tenu jusqu’au niveau 5. Pour elle, c’était un véritable exploit, mais finir le jeu, en revanche, relevait, selon elle, de l’impossible, ou des
Let’s play hallucinants qu’elle voyait sur le Net.
C’était comme si Konata était née avec un pad’ entre les mains !
MILWËN NOVAC
«
Une école normale n’est pas adaptée pour Ève. »
C’était aussi simple que ça, et toutes les études le disaient. Quand on mettait un enfant surdoué dans une école, il s’ennuyait, au mieux, ou régressait, au pire. Les écoles publiques étaient comme un moule dans lequel les enfants devaient rentrer. Milwën voyait ça comme une sorte de courbe, où il fallait que tous les enfants déviants se rapprochent de la ligne médiane, ceux éloignés de la courbe étant rejetés et isolés. Milwën avait vécu ça quand elle était une enfant. On pensait, à tort, que l’intelligence vous amenait à briller parmi les autres enfants, mais, en réalité, ils devenaient juste jaloux de vous, et, soit vous méprisaient, soit vous exploitaient. La Baronne n’aurait jamais eu envie d’une telle existence pour sa fille, et c’était bien pour cette raison qu’elle s’était refusée à lui faire suivre un enseignement ordinaire. L’inconvénient de son système, c’était qu’Ève voyait rarement des gens de son âge. Ce genre de séances, c’était sympathique parce que c’était court, mais, sur le long terme, Milwën craignait qu’Ève ne s’ennuie. Pour son page, elle avait déjà des questions extrêmement profondes, et un passion pour la science.
Elle était un
génie, tout simplement, et, en pensant cela, Milwën n’était pas troublée par l’amour maternel. Même la façon dont elle élaborait le château de sable témoignait de cela. Elle réfléchissait aux tranchées, à la constitution de bassins pour dériver l’énergie, et, à sa manière, faisait preuve d’une certaine
autorité intellectuelle en disant aux deux Terranides où creuser, dans quelle taille, et en se dépêchant, car l’eau remontait rapidement.
*
C’est ma fille...*
Un fin sourire vint se dessiner sur ses lèvres, et elle entendit ensuite des bruits de pas.
Tournant la tête, elle vit la femme de Rinako, qui se rapprochait.
«
Enchantée... Vous avez des filles formidables, Madame » lui glissa Milwën, après s’être présentée.
Sincèrement.