La voilà enfin leur première véritable nuit d'amour. La première n'était pas une vraie nuit d'amour, juste une nuit ensemble. Suki un peu éméché qui ne voulait pas se sentir seule, Rinako qui accepte la demande de sa supérieure et qui passent la nuit en tout bien tout honneur sauf peut-être que Suki était nue et que Rinako portait le tee-shirt de Suki en guise de courte robe de chambre. Sans ça, à part quelques mots, il n'y a rien eu de déplacé, seuls quelques mots qui les ont conduite ici aujourd’hui. La petite tora et la petite kitsune apprenaient à s'aimer petit à petits, toutes les deux ont déjà écarté les jambes plus ou moins mais était-ce par amour ou par désir, purement et simplement? Et ici, c'était quoi la bonne réponse? Eh bien les deux. Suki et Rinako s'aimaient et se désiraient mutuellement. La jeune blondinette commençait fort, elle qui rêvait de doucement se caresser en se dévorant les lèvres, elle avait sauté quelques pages mais ce n'est pas sa faute si elle désire autant Rinako? Elle la rend folle! Et ce n'est pas comme si sa petite amie la calmait pour la mettre dans le chemin de la douceur et de l'amour. Ses deux choses, il va en avoir mais pas comme elle l'avait longtemps imaginé.
Elle l'incitait à y aller avec les dents, comment dire non? Elle cessait de caresser sa poitrine, glissant donc plus bas, doucement, savourant des yeux les formes de son corps et tout, absolument tout lui donnait envie. Que ce soit sa peau douce, cette petite goutte perdue sur son corps – de la sueur ou de la bave de Suki? – tout, tout, tout lui donnait envie! Elle ignorait si sa petite amie était du genre à être imberbe entre les jambes ou si elle s'est rasé mais si ça aurait été le cas, elle l'aurait aussi aimé comme ça, se perdant dans sa petite forêt, arrosant son petit jardin intime. La sensation aurait été amusante au moment de jouir. Chatouille, orgasme et douceur, ça serait à essayer un de ces quatre ça aussi. Mais avant ça, elle avait une culotte à retirer! Arrivant devant son bassin, elle commença par quelques petits baisers sur sa peau, lèvres, peaux, rien n'était à jeter chez elle, c'est dingue! Les baisers, c'était bien gentil mais elle devait tôt ou tard passer à cette délicieuse suite. Sa langue touchait sa peau comme cette ultime insulte à la nudité, passant quelque peu en zigzag dessus, peau, culotte, peau, culotte... La Celkhane attrapa doucement ce morceau de tissu entre les dents avant de tirer doucement dessus. Son nez frôlait sa peau, dévoilant sa peau cachée, ses lèvres... Diable, abandonnons l'amour et laissons parler le sexe!
Nan, elle devait continuer, elle va la croquer la pomme d'amour mais doucement. Reculant doucement sa culotte suivait avec ses dents et c'est en arrivant en dessous des genoux qu'elle la tirait simplement, abandonnant les dents. Depuis ses pieds – eux aussi magnifique car l'amour rend tout absolument magnifique – elle voyait son cadeau. Elle la solide Celkhane combattant pour la liberté des femmes esclaves, elle perdait toutes ses forces et toute sa motivation devant ce corps... beau, unique et si attirant. L'amour est une arme dangereuse car même si ses convictions lui interdisent la moindre amitié envers ses connards et connasses d'esclavagistes, son cœur aurait pu aimer une pute comme Warren? N'importe quoi mais ce dicton était aussi vrai, le cœur à ses raisons que la raison ignore. C'est pour ça que certaines personnes ont un syndrome de Stockholm. Mais pas elle, déesse merci! Elle se pencha pour finir à quatre pattes, hésitante sur la suite? Un petit soixante neuf ou bien elles s'embrassent de nouveau? Au pire, elles utilisent les doigts en même temps? Un choix n'a rarement pas été aussi difficile pour Suki!
« Ma Rina chérie... »
Cela risquait bien de devenir son surnom. Elle continua d'avancer à quatre pattes sur son lit, passant au-dessus de Rinako avant de poser ses fesses au niveau de son entrejambe. Pourquoi donc? Pour poser ses mains et la caresser bien sur. Son ventre si doux, ses hanches à croquer, sa poitrine à lécher, pourvu que la divinité du temps arrête l'espace-temps sur Terra en laissant seulement le temps défiler chez elle. Elles pourront batifoler des jours entiers et s'aimer autant que possible sans se soucier du malheur des autres puisque tout est arrêté. Une sorte de paix mondiale pour la simple et bonne raison que le monde est sur pause. Suki se pencha doucement sur son amour, passant sa main sur son visage en penchant doucement sa tête sur le côté, le regard malicieux.
« Je t'aime tant ma Rinako... prouvons-le-nous comme la nature nous le permet. »
Le romantisme n'était pas sa spécialité mais on ne peut être bon partout après tout. Embrassant à nouveau sa petite amie, elle ne quittait pas cette position, elle était offerte à Rinako et le contraire est réciproque aussi.