Était-elle devenue folle? Il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. Tuer des gens, une tronçonneuse à la main, un goût prononcé pour le sang et la torture, même un nouveau sans aucune notion du bien et du mal verrait que cette jeune fille n'est pas très nette. Faisant presque un striptease pour Lucrézia, elle s'amusait à montrer une à une les marques laisser par la Duchesse bien que pour ses poignées, elle était l'auteur de ses marques. Oui, elle recherchait le goût de frôler la mort, du plaisir dans la souffrance et si ce fut un peu ça au début, ce fut rapidement une erreur car Chainsaw se lassait. Elle n'a jamais connu un véritable orgasme depuis son viol, elle mouillait, elle se doigtait, parfois même avec un gode mais... non, elle n'avait pas cette sensation que sa créatrice lui avait fait goutter. Elle espérait retrouver un peu ça grâce à leurs retrouvailles. Et même si elle avouait qu'elle voulait la tuer quand elle était encore Yuki, elle n'avait pas peur. Le destin a voulu qu'elle survive et qu'elles se retrouvent. Pas pour se venger, pour l'aimer. Sans elle, comment aurait-elle pu ouvrir les yeux sur ce monde de merde? Corrompu par l'argent, le sexe, le pouvoir, tous ici ne sont pas ceux qu'ils sont. Chainsaw ne tue pas ceux qui ne porte pas de masque, dans la Toussaint, ils sont nombreux à avoir piétiné leur masque pour retirer à l'air libre. Certains en porte encore, jouant les gros durs alors qu'ils ont peur de leur avenir comme leur présent. Ses lycéennes qui jouent les innocentes mais sont de grosses putes ou de véritable garce! Ses petits intellos qui se branlent sur la culotte qu'ils ont volée dans le casier des filles. Qu'ils soient naturels, Chainsaw les laissera passer. La démence accompagne la jeune femme à la peau blanche et la démence à une voix très douce et entrainante.
Ce fut un véritable plaisir de sentir sa culotte tomber pour enfin sentir ses doigts plonger en elle. Voilà, c'est cette sensation qu'elle avait perdue! C'était si doux, elle sentait les doigts passer le long de ses cicatrices, les frottants. Oui. C'est vrai qu'à l'hôpital, Yuki avait eu mal, de serait-ce que pour les petits coins, elle fut obliger de le faire via une sonde urinaire le temps qu'elle guérisse et même comme ça, ça brulait. Mais maintenant elle aime ses cicatrices, elle ne voyait pas celles en elle mais celles qui zèbrent ses lèvres, elles sont délicieuses. Chainsaw avait sa bouche ouverte, elle voulait gémir mais elle n'avait plus de voix. C'est comme un film porno sans le son. Elle pourrait bien utiliser son collier pour l'attacher à sa gorge et parler plus comme les autres mais, était-ce vraiment utile? Son sourire n'en disait-il pas déjà assez? Tenant sa jupe, elle la dégrafait pour la laisser tomber à ses pieds, osant même poser sa main pâle sur le visage de la Duchesse, caressant sa joue en remontant plus haut, caressant ses cheveux. Elle ne se souvenait pas qu'ils étaient si doux! C'est dingue ça! Faut dire qu'elle n'avait pas eu l'occasion de les caresser. Elle se laissait doigter, fermant à moitié les yeux en ne quittant pas Lucrezia du regard, c'est ça qui était bon, c'est ça qu'elle avait perdu!
Mais retrouver ce bonheur sexuel, c'est comme voir son feu s'éteindre doucement pour soudainement, le voir bruler entièrement, comme un véritable feu de forêt, ça n'avait pas de prix! Ses mains ne la caressaient plus, elle la massait, ses deux mains sur ses cheveux, caressant doucement sa créatrice. Elle n'avait pas de mot pour dire que c'était bon! Elle retira une de ses mains – celle qui tenait le micro – pour faire un « V » avec son index et majeur, les plaçant aux extrémités de ses lèvres en sortant sa langue. Le signe pour dire « lèche-moi le minou » ou que Chainsaw le lui lèche, l'un comme l'autre étaient plutôt bons à ressentir. Maintenant que le feu est allumé, elle est impatiente de jouir, vraiment!