Dance, petit oiseau ! [PV Shadow]

Il était environ midi dans les contrées du Chaos, lorsqu'un groupe de cavalier, menée à-l'avant par un seigneur de haute-stature dans une armure dorée, et avec à ses côtés un porte-bannière au-dessus duquel flottait un aigle blanc perché sur la garde d'une épée, le tout sur un fond rouge, traversa un territoire de forêt très dense où, malgré la densité de la végétation, ils étaient parfaitement visibles à cause de leurs armures qui brillaient sous la rayons de soleil qui arrivaient à les atteindre... ils ne le savaient pas encore, mais ils ne faisaient pas que traverser des bois humides, pleins de moustiques et qui puaient la moisissure et la déjection animal, et qui mettait leurs nerfs à fleur de pot : ils traversaient également le territoire de chasse d'un groupe de guerrière qu'ils n'allaient, malheureusement pour eux, pas tarder à croiser.

Malgré l'agacement palpable qui pouvait se lire sur le visage des hommes, que la chaleur n'arrangeait rien, en-plus, la vingtaine de guerriers qui suivaient leur seigneur étaient silencieux et en ordre... ils avaient été particulièrement bien entraînés, et Amaran, le seigneur de la maison de Preskor de la ville-capitale de Terra, se devait d'arriver avec une escorte irréprochable... après-tout, il était invité à la célébration du dix-huitième anniversaire du prince du pays du nord, un pays allié au sien, et qui plus est un ami d'enfance. Il se devait d'être irréprochable... le roi du nord était un homme très susceptible, le moindre faux-pas pouvait mener au conflit, puis à la guerre, avec lui, tout-le-monde le savait. Mis-à-part le seigneur, son porte-drapeau et sa cavalerie, la troupe comptait un dernier membre pour le moins surprenant se trouvant au-fond de la file, tirée par trois mules... on allait pas non-plus gaspiller de beaux chevaux pour elle.

Il s'agissait d'une étrange terranide, mi-femme, mi-oiseau, avec de belles plumes roses qu'elle faisait voleter autour d'elle. Le seigneur Amaran avait fait son acquisition au marcher trois semaines plus tôt, afin qu'elle aille embellir son harem d'esclaves personnel... mais en y réfléchissant bien, il s'était dit qu'une terranide aussi belle et aussi rare mettrait le prince et le père dans de bonnes dispositions. Ainsi, enfermée dans une grande cage, Pipa voyageait depuis trois jours avec ces hommes, dormant sur le sol dur de sa cage en bois. Alors bien-sûr, elle était un cadeau, interdiction de la toucher ou de l'abimer... mais les hommes avaient reçus l'autorisation de la faire danser pour eux, ceux à-quoi ils ne se privaient pas. Cela faisait une heure que l'esclave se déhanchait dans sa cage, tournoyant sur elle-même en prenant des postures aguicheuse sous ses fins vêtement qui cachaient à-peine ses seins et son intimité. La chaleur l'avait mise en sueur, et si elle cherchait à s'arrêter pour se reposer, elle se recevait un coup de la hampe d'une lance dans les fesses pour lui donner un peu d'entrain...

Mais même une esclave aussi bien dressée, docile et obéissante que Pipa ne pouvait tout supporter, non-plus... il faisait vraiment trop chaud ! Elle finit par s’écrouler sur le côté, son visage couvert de ses mains... un seau d'eau tiède lui fut alors jeté dessus, mais ce coup-ci, ce n'était pas pour la forcer à se relever, mais pour la rafraichir... les soldats savaient qu'ils ne devaient pas l'abimer, et ils comprenaient que si ils allaient trop loin, elle ne s'en sortirait pas indemne. Et donc, après cette longue danse, ils la laissèrent se reposer. Recroquevillée sur elle-même, les genoux contre le nombril, Pipa ouvrit un œil entre ses mèches blondes... elle remarqua que l'un des six hommes qui entouraient sa cage avait un sourire en coin en l'observant... l'humidité avait rendu ses habits presque transparents. Oh, mais si il voulait se rincer l’œil, elle s'en fichait bien. Pipa croisa les serres qui avaient prises la place ses mains et posa la tête dessus, s'endormant doucement en boule, au rythme calme des sabots des chevaux... ce doux bruit ne dura pas bien longtemps...

Les chevaux hennirent et les hommes hurlèrent des mots à propos d'attaque et de formation... elle se redressa vivement, à genoux, le temps de voir l'homme qui l'avait observée un instant plus-tôt tomber de sa monture, une flèche dans l’œil. Une pluie de ces traits mortels tombaient sur la troupe... par chance pour elle, elle était protégée, les flèches se plantaient sur le toit de sa cage sans la blesser... cependant, elle ferma quand-même les yeux et se couvrit la tête en hurlant de terreur...

La mission était mené à bien. Ce ne fut pas si compliqué après tout. Une jeune Shadow était en route vers le nid quand un homme l'avait maintenue de force dans une ruelle pour profiter de cette innocente fille. Bien sur, la jeune Shadow sur son passage avait dû assouvir ses premières véritables pulsions de Shadow avec des femmes mais dans le clan, on ne profitait pas des enfants! Pas sans leur consentement en tout cas. Et pour cela, quelques Shadow, des chasseresses surtout, étaient venue trouver cet homme pour lui donner une correction digne de ce nom! Tout dépendait de la Shadow agressée, de celles envoyées, mais pour le coup, l'homme avait gardé la vie sauve. Mais son membre viril et tous ses doigts et orteils furent coupés et jeter dans un petit feu. Au diable ce qui aurait pu lui servir à violer! Il ne lui restait que sa langue mais après avoir parlé des Shadow et leur punition, il faudrait être fou pour recommencer! S'il veut profiter d'une femme, qu'il trouve l'âme sœur ou aille quérir une fille de joie, pas une Shadow. En chemin sur le retour, la petite troupe avait vu une cible en vue. Une troupe de soldats? D'ordinaire, elles se fichent d'eux et les laissent tranquilles, la guerre, très peu pour elles! Mais le fait de voir tout cela avec un oiseau rare dans une cage, voilà qui seraient mieux de la voir percher sur leurs cuisses! L'appel des pulsions avait parlé! Pour une femme, une Shadow est prête à se battre à fond!

Une dizaine de Shadow – oui, c'était excessif pour un seul homme à punir mais bon, en chemin, elles peuvent ramener de la nourriture et pourquoi pas comme ici, de nouveaux jouets – foncèrent donc sur la troupe de soldats, tirant des flèches pour les plus éloignés, combattant à l'épée ou la hache pour les plus proches. Ce fut une véritable bataille qui avait simplement lieu pour le bonheur qui se trouvait entre les cuisses de ce joli petit moineau en cage. Si ça, ce n'est pas romantique! Après plusieurs minutes d'affrontements, il devait rester quelques survivants mais pas en état de se défendre, ni la jolie demoiselle. Une jeune femme en tenue de chevalier s'approchait et d'un coup d'épée, elle détruisit le cadenas de cette cage et se pencha vers elle pour cueillir la jeune femme dans ses bras. Elle avait tout du prince charmant, la poitrine et l'allure féminine en plus. Mais oui, même après les combats, pas une goutte de sang sur le visage ou le corps, quel miracle!

« Ne t'en fais pas, nous somme là pour te sauver. »

Et la violer, offerte aux Chefs mais pour une Shadow, ça allait de soi. Pas forcément pour une fille normale. La Shadow gardait la jeune femme dans les bras alors qu'ensemble, elles se dirigeaient vers le repaire qui n'était plus très loin à présent.

« Repose-toi, nous allons t'emmener dans notre repaire, tu vas pouvoir dormir en paix et manger à ta faim. J'espère que tu vas bien, ils ne t'ont fait aucun mal j'espère? »

Elle semblait si douce, comment se douter que son but était purement sexuel?

Le visage caché derrière ses mains, comme si elle pensait que cela allait la protéger de la piqûre des flèches, Pipa se permit d'ouvrir un oeil lorsqu'elle entendit les bruits de sabots des chevaux, et de regarder à travers ses doigts écartés. Les hommes qui avaient survécus à l'asseau prenaient la fuite, incapable de se défendre face à des ennemis aussi bien organisés, qui leurs tirés des flèches dessus tout en restant à couvert. Ses gardes fuirent sans se préocuper de tirer les mules qui tiraient sa cage avec eux, et ceux-ci ne les suivirent pas... les pauvres bêtes étaient mortes sous les traits mortels. Elle vit son maître passer au-galop près d'elle sans lui accorder un regard... elle tendit une main timide et inutile, mais qui demandait à se qu'on l'aide, dans sa direction... il était en-train de l'abandonner ici ! Quelque-part, il devait considérer cela comme logique : laisser la belle petite esclave pour ralentir les ennemis, le temps qu'ils s'occupent d'elle...

Des bruits de pas qui écrasaient les feuilles mortes et les brindilles retentirent derrière-elle, mais elle n'osa pas regarder... elle ferma à nouveaux les yeux et cacha son visage. Elle avait entendu trop d'histoires sur les voleurs de grands chemins : ils étaient violents et cruels. Elle, elle était une esclave sexuelle, elle avait été dressée pour ça, et elle était capable de tout recevoir, tout supporter... mais elle n'aimait quand-même pas avoir mal, et elle craignait d'être battue toute la journée par des hommes gros, gras et puants, à la prise violente et maladroite. Un bruit de métal qui se casse lui indiqua que quelqu'un venait d'entrer dans sa cage... son corps se tendit de peur, elle n'ausait pas ouvrir les yeux... mais elle fut surprise de sentir que quelqu'un la prenait délicatement dans ses bras.

Elle ouvrit les yeux et, surprise, tomba sur le visage angélique d'une femme qui la tenait contre-elle comme une enfant... cette femme était en armure, une femme-chevalier, elle était bien plus grande et plus forte qu'elle. Sans sa poitrine et ses longs cheveux, elle aurait pu ressembler à un homme. Elle lui dit qu'elle n'avait pas à s'en faire, qu'elles étaient là pour la sauver... Pipa regarda autour d'elle. La troupe ne comptait que des femmes, dont certaines avaient encore un arc en main, prête à se défendre si son maître revenait essayer de la récupérer. Elle se demandait bien de quoi elles avaient voulues la sauver... après-tout, pour elle, ce qu'elle vivait, c'était sa vie normale.

La femme qui la tenait contre elle lui demanda si ils lui avaient fait du mal, et, timidement, les mains croisés au niveau du menton, elle lui répondit :

-Euh... non. Ils ne se seraient pas permis de me faire de mal... j'ai coûté trop cher. Est-ce que... je dois désormais vous considérer comme ma nouvelle maîtresse ?

Pipa avait peur, mais la douceur de cette femme la mettait en confiance. Après-tout, si elle devenait l'esclave d'une tribu de femmes qui semblaient douces et gentilles plutôt que d'un prince dont elle ne connaissait rien et qui aurait surement une trop haute estime de lui, ce n'était pas si mal que ça. Elle lui promettait même qu'elle pourrait se reposer... après ces heures passées à danser sous un soleil brulant, ce n'était pas une si mauvaise idée...

La petite tribu de chevalier avait vite fui, du moins ce qui en restait et donc la jeune future esclave – pour un camp comme pour l'autre – fut cueilli comme une fleur. La douceur tantôt dans la manière de la prendre comme de lui parler avait su charmer la jeune femme demi-oiseau. La gardant contre elle, elle retourna auprès des siennes alors qu'elle lui posa une petite question discrètement. Elle était charmante cette demoiselle. La jeune femme en armure gardait le sourire, ne voulant pas lui dire la vérité directement mais ne voulant pas l'ignorer non plus.

« En quelque sorte oui. Mais ce n'est pas moi qui vais m'occuper de toi. Accroches-toi bien, nous allons accélérer le pas. »

Inutile de dire qu'avec leurs gênes Formiens, elles pouvaient distancer un cheval en pleine course pour les plus rapides d'entre elles. La petite troupe de Shadow restaient près l'une de l'autre, espacé que de quelques mètres à peine sans pour autant être à perte de vue. Avec leur communication télékinésies, la plupart des échanges concernaient cette adorable petite blonde que chacune aimerait bien s'occuper un petit peu. Mais cette jeune femme qui la portait dans ses bras était le leader de ce petit groupe et sans son accord, elle n'allait rien avoir et pourtant, même elle voulait bien voir à quel point elle était délicieuse? Mais elle avait décidé de voir ce que les Cinq en pensaient? Elle voulait leur offrir cette demoiselle, après tout ce qu'elles font pour le clan, il est normal de parfois recevoir quelques cadeaux de la part de leurs « filles ». Ce n'était pas tout à fait vrai. Elles se voyaient toutes en mère ou sœur mais quand bien même les Shadow ont une énorme libido, de là à être parent de toutes ses filles, ça serait un peu gros! Il en aurait fallu des porteuses pour un tel résultat!

Arrivant aux abords d'une longue rangée de toute petite montagne, une entrée se divulguait dans ce décor et c'est dedans qu'elles allaient entrer. Elle lui donna seulement comme précaution de ne pas avoir peur. Les filles entraient, évitaient les pièges en tous genres comme les trous avec des pics, les piques qui sortent des murs si l'on marche sur une corde dissimulé dans l'ombre et moult pièges pour ne laisser entrer personne dans l'antre des femmes de l'ombre. Malgré cette obscurité, leur village se trouvait bien éclairer, autant qu'en surface actuellement. Seulement par des torches ou des insectes luisant plutôt gros, assez pour éclairer cette véritable antre qui faisait oublier la grotte pour ne voir qu'un village seulement peuplé de femmes. Toutes les filles avaient un petit regard, celles arrivée avec la chevalière se disperseraient vers l'avant alors que la Shadow et la jeune demoiselle s'en allaient vers une autre direction, passant les femmes et les petites maisons de pierre bien droite. De même qu'il ne faudrait pas croire trouvé des choses rudimentaires dedans. Les murs étaient lisses pour sembler être comme en surface, de multiples tapis étaient posé au sol pour pouvoir marcher pied nue en oubliant la terre et la roche dessous. Il y avait même l'eau, presque autant de confort qu'au-dessus. La jeune femme la déposait sur un lit bien moelleux alors qu'elle ôtait son casque, laissant voir son visage d'une meilleure façon. Les cheveux raides et plaqué sur sa tête mais toujours cet air doux et sa voix mélodieuse.

« Voilà ma petite. Tu souhaites faire quoi en premier? Manger, te reposer, te laver, dis-le-moi petit trésor. »

La Shadow posa un genou à terre pour se retrouver à peu près à sa taille sur le lit, il était presque impossible de se dire que la pauvre Pipa allait vivre un véritable enfer si elle n'aimait pas le sexe entre femmes. Si elle aime par contre, elle va être servie.

Oh, la petite esclave avait déjà tout essayé, dans la vie, en matière de relation sexuelle... avec les hommes, les femmes, les animaux, ou d'autres créatures de tailles, de formes et de physionnomies diverse. C'était la devise du harem où elle s'était faite prostituée pendant des années : "vous pouvez être n'importe-qui, faire n'importe-quoi, du moment que vous payez". Les relations avec les femmes de la tribue ne la dérangerait pas, surtout si elles restaient toutes aussi douce et gentille avec elle... elle pourrait même commencer à aimer ses nouvelles maîtresses. Ce qu'elle aimait moins, c'était la violence, la douleur, l'humiliation... mais même là, elle se contenterait de supporter en silence, et remercierait même celles qui le lui faisaient subir si elles le lui ordonnaient.

Pipa avait été surprise par la vitesse que ces femmes pouvaient atteindre à la course... surtout qu'elle n'aimait pas trop la vitesse. Elle avait entourait le cou de sa donc nouvelle maîtresse et avait posée son visage contre sa poitrine, se protégeant ainsi des feuilles et des branches cinglantes de la forêt... cela ne servait pas forcément à grand-chose, cependant, sa porteuse la protégeait déjà. Voyant que les membres de cette tribu était capable d'aller plus vite qu'un cheval, elle comprit que son ancien maître ne les rattraperait et ne la retrouverait surement jamais... et qu'elle n'était pas tombée entre les mains d'humaines normales. Elle se demanda sur quelle genres de créatures elle avait bien pue tomber... mais au fond, ça n'avait pas d'importance. Elles étaient douces et gentilles envers elle, et puis, des maîtres, c'était des maîtres, peu importe leur espèce. Au harem, la jeune fille-oiseau avait déjà dû se soumettre à bien des créatures qui n'étaient pas humaines.

Lorsqu'elles arrivèrent dans le village, Pipa se décida finalement à ouvrir les yeux et à regarder autour d'elle. C'était un endroit caché, étrange, autant lumineux que ténébreux. Il n'y avait que des femmes, autour d'elle... elle supposa être tombée dans une sorte de tribu amazone. En passant près d'un gros insecte luisant qui servait de lampe à cet endroit, elle le regarda jusqu'à ce que les épaules de sa maîtresse le lui cache... elle était en-train de se demander quel goût il pouvait avoir. Elle trouvait le lieu joli, mais elle devait avouer qu'elle s'y sentait un peu enfermée... sans-doute que c'était à-cause de ses gênes d'oiseaux, mais elle préférait le grand air, et sentir le vent lui ébouriffer les plumes. Sous terre, elle avait l'impression de ne pas avoir sa place. Mais elle oublia bien vite cette sensation lorsqu'elle fut installée sur un lit douillet, et que sa protectrice lui demanda ce qu'elle désirait... c'était la première fois de sa vie qu'on s'occupait d'elle ainsi... d'habitude, c'était qui demandait "que puis-je pour vous... ?".

-Hum... euh... je voudrais bien manger, s'il-vous-plais, répondit-elle, à-genoux sur le lit, toute timide, n'ayant pas l'habitude de demander quelque-chose. Et boire, aussi, si ce n'est pas trop demandée... j'ai dansée toute la journée sous le soleil et je n'ai rien bue. Je... je ne mange que de la viande crue.

Pipa, effectivement, était comme les harpies des légendes : elle n'arrivait à supporter que la viande crue et froide, même si elle était un peu décomposée, cela ne la dérangeait pas. Elle appréciait tout particulièrement le foie qui était pour elle comme une friandise. Elle se coucha confortablement sur le lit tiède pendant qu'on allait lui chercher ce qu'elle avait demandée... elle voulut fermer les yeux un instant, seulement un instant... mais elle ne résista pas, et elle s'endormit avant que celle qui l'avait ramenée ici ne revienne. Les genoux pliés au niveau du nombril, recroquevillée sur elle-même, la terranide avait une respiration lente et silencieuse. De temps en temps, elle se tournait sur le côté en se frottant le visage, et en poussant de petits gémissements angoissés par ses rêves...

Maintenant installer chez elle avec sa nouvelle petite chose, la Shadow avait pour but de rendre cette petite chose encore plus désirable. Un bon repas, propre, reposé, ça sera surement encore mieux pour les Cinq que la voir maintenant. Sur le lit, c'est à peine si elle osait bouger. Elle était si mignonne cette petite, elle ne savait pas comment elle allait réagir en sachant ce qui risque d'arrivée d'elle en restant à leurs côtés mais c'était aussi le quotidien des Shadow que des voir des filles paniquées, pleurer, devenir folle parfois. Mais bon, les relâcher était parfois une option mais il faut être sûr qu'elles ne sont plus dangereuses en dehors du clan. Ce n'était pas si simple pour les autres filles de vivre comme une poupée sexuelle, rare sont celles qui osent adorer vivre avec elles, se faire prendre à longueur de temps ou jouer les poules à pondre des bébés comme ça. Tout n'était pas noir mais tout n'était pas blanc non plus. Certaines filles étaient paniquées en arrivant ici, de voir qu'en neuf jours, elles ont l'équivalent de neuf mois qui grandit dans leur ventre mais une fois leur bébé dans les bras, finie la panique, elles adorent leur petite fille – particularité Shadow, seule des filles sont engendré – et voit la lumière dans le cauchemar qu'elles vivaient. Des fois, certaines filles finissent aussi par devenir plus qu'un simple jouet avec leur Shadow, on pourrait appeler ça un couple... un couple libertin mais un couple quand même.

Écoutant sa demande, elle devait donc lui trouver de la viande crue, plutôt simple et à boire, simple aussi. Elle souriait en avançant dans sa petite demeure pour lui trouver quelques tranches de viande, des monstres ou animaux du coin surement? Et de l'eau qu'elle lui servait dans une tasse en terre cuite. Le temps de revenir, la petite oiselle avait fini par s'endormir sur son lit, en une position toute mignonne. Elle déposa l'assiette et sa tasse sur une petite table basse en passant une main sur son visage. La Shadow retira son armure, déposant le tout dans un coin, elle retira même ses vêtements – simple en tissu sous sa combinaison – car ils étaient pleins de sueur. Elle se coucha nue dans le dos de la jeune femme. Quand bien même Pipa se réveillerait dans la seconde, elle verrait une simple femme. Les Shadow peuvent rétracter leur membre donc pour l'heure, elle n'est qu'une femme. Gardant le sommeil léger, elle se réveillera que lorsque Pipa gigotera un peu plus en se réveillant.

Quand ce fut le cas, elle se réveilla avec la main posée sur la petite tori, elle se redressa en lui caressant les cheveux. Elle avait beau être nue, elle n'était nullement gênée. Avec un sourire si doux, comme sa voix encore un peu fatiguée, elle tendait la main vers ce qu'elle lui avait demandé avant de s'endormir.

« Sers-toi. Je vais te préparer un bain, d'accord? Tu sais te laver seule au moins? »

Certaines esclaves ne savaient rien faire seule, rien faire quand il s'agissait d'agir pour elles-mêmes. Si elle le désirait, elle pouvait la laver et même la rejoindre? Mais pour l'heure, elle lui préparait son eau qu'elle puisait d'un puits. Heureusement qu'elle en avait en stock! Elle lui préparait une tenue plus ample, une longue robe blanche pour la suite. À quoi ça sert d'être propre si c'est pour remettre les mêmes affaires puantes de sueur?

Pipa sursauta légérement en se réveillant, sentant contre son dos le corps d'une personne mince et nue... elle était installée dans un lit tout douillet, très différent de la paillasse à laquelle elle était habituée dans sa cage... cependant, ce n'était pas première fois de sa vie qu'elle obtenait le droit de dormir dans un lit normal... il suffisait pour cela simplement que son maître profite un peu de son corps un soir et s'endorme avant de l'avoir ramené à sa cage, dans le harem, avec les autres esclaves. Elle pouvait alors dormir avec lui, même si elle lui servait généralement d'oreiller. Mais alors, le voyage, l'attaque du convoit par des femmes guerrière, la douce personne qui l'avait libéré et qui l'avait amené jusqu'à son village, tout-cela... tout-cela n'avait-il donc été qu'un rêve ? L'esprit pouvait parfois jouer de bien étranges tours... mais retour à la réalité, son maître était là, contre elle, et surement aurait-il envie de jouer un peu au réveil, avant de devoir aller vaquer à ses obligations royales... elle se tenait donc prête, se frottant le visage pour bien se réveiller, mais n'osant pas trop se mouvoir... le maître n'aimait pas qu'on le réveil. Finalement, la personne dans son dos se releva...

Quelle ne fut pas sa surprise, en se retournant, de se retrouver face à la guerrière qui l'avait amené ici en la portant... elle regarda timidement autour d'elle... elle était bien dans la maison qui était dans le village qui était caché dans la montagne... elle n'avait pas rêvé. Elle se tourna vers sa donc nouvelle maîtresse et baissa le visage devant-elle, ne gardant que les yeux levés pour la regarder. Pipa était surprise, elle n'avait pas pensée que les choses seraient de ce genre, ici... sans son armure et ses vêtements, nue, cette femme semblait très différente... physiquement, cela-dit, elle gardait toujours la même douceur et le même chaleureux sourire qui avait le don de rassurer la petite esclave. Dans la tête de Pipa, un débat avait lieux, tendis qu'elle se parlait à elle-même : *Qu'est-ce que tu espérais, ma fille ? Il va se passer ici la même chose qu'ailleurs.* - *Ce n'est pas plus mal, je ne connais que ça, de toute-façon.* - *Il ne va y avoir ici que des femmes pour profiter de toi.* - *Et alors ? J'ai déjà couchée avec des dominatrices, au harem, c'est la même chose qu'avec les hommes... il suffit d'obéir.* - *En plus, si toutes ces femmes sont aussi douces et prévenantes avec les esclaves, alors ta vie pourrait bien devenir agréable...*. Pas de violence et pas d'humiliation, ce serait ça qui rendrait Pipa heureuse... pas la liberté, parce qu'elle ne savait pas ce que c'était... elle avait toujours dépendu de quelqu'un et de sa soumission pour rester en vie.

Sa nouvelle maîtresse lui présenta donc l'eau et la viande qu'elle avait demandée avant de s'endormir, elle ne savait combien de temps plus tôt... peut-être quelques minutes, ou des heures. Pipa avait été éduquée pour savoir se montrer polie, à-table, et donc, malgré la soif qui la tiraillait et la faim qui lui déchirait les entrailles, elle sut garder son calme. D'abord, elle but d'une traite sa tasse d'eau, fraîche et riche en minéraux, de la montagne. Puis elle prit morceau de viande par morceau de viande et les grignota en les tenant au bout de ses griffes... on aurait dit une souris mangeant une graîne. Entre-temps, elle répondit à la question de la guerrière :

-Oui, maîtresse, je sais me laver seule...

Elle avait appris cela au harem, car c'était une obligation de prendre une douche après chaque nouveau client, et que ceux qui veillaient sur l'endroit avaient autre-chose à faire que de veiller à la propreté des esclaves-prostitués... enfin, tout du moins, ils préféraient faire des choses plus intéressantes, comme les mater ou jouer aux cartes.

Pipa prit un peu de temps pour finir de manger son bolle de viandes, car elle ne manger jamais très vite, question de caractère... surement à-cause de sa timidité... et d'hygiène... cependant, si sa maîtresse le lui avait ordonnée, elle se serait dépêchée. Puis, une fois finit, elle reposa le bol vide et la tasse sur la table d'où elle les avait pris, et rejoignit la femme dans la salle de bain, marchant d'un air craintif dans la maison qu'elle ne connaissait pas, regardant autour d'elle avec l'air d'un oiseau sur ses gardes. Elle remarqua la robe posée dans un coin... l'étoffe était légère, pas transparente, mais elle laisserait voir ses formes... elle supposa que c'était surement pour elle. Sa maîtresse comptait-elle l'amener quelque-part, après ? Oh, elle n'osait pas poser la question... elle verrait bien. Pipa retira donc sa tenue de danseuse rose encore toute collante de la transpiration, après qu'elle ait passée des heures à danser pour amuser les soldats... elle espérait ne plus jamais avoir à se déhancher sous un tel soleil. Elle les plia soigneusement et les posa dans un coin où ils ne dérangeraient pas, puis elle alla se glisser dans le bain...

L'eau était chaude et agréable... c'était vraiment détendant. Pour la première fois depuis longtemps, Pipa eut un sourire d'apaisement qui n'était pas forcé. Elle se laissa glisser jusqu'à ce que l'eau lui arrive au menton, puis plongea la tête pour se mouiller les cheveux, et la ressortit en secouant ses ailes comme un oiseau mouillé. Ensuite, elle prit les produits posés près d'elle et commença à se savonner. Le savon adérait bien à la peau granuleuse de ses mains et moussait sur son corps. Elle commença par se frotter partout, du visage et des jambes jusqu'à l'intimité et la poitrine, puis fit ensuite le plus dur : d'abord ses longs cheveux, sa queue, et pour finir ses ailes... il était difficile de bien le faire, elle devait faire en sorte de passer les doigts entre chaque plume.

[J'ai fais exprès de ne pas dire si tu étais encore dans la salle-de-bain ou pas, c'est à toi de voir Pareil, si tu veux la faire rejoindre Pipa, tu peux, sinon n'hésite pas à dire qu'elle sort du bain pour que vous partiez ^^]

La jeune femme était aux petits soins pour l'esclave, la nourrissant, lui proposant son lit, un bain, des linges propres, elle était une véritable petite gâtée! Elle la laissait s'installer dans l'eau pour se laver seule alors qu'elle ramassait sa tenue rose pour la laver dans un petit coin de la salle de bain à l'aide d'une grande bassine, frottant sa tenue pour la nettoyer à fond. Au moins si la petite tori savait se laver seule et se détendait, c'était le plus important. Le temps de laver sa tenue et la laisser sécher, elle en avait eu pour moins de cinq minutes, laissant la tenue gouter sur le sol, ce n'est pas comme si c'était grave. La Shadow fit quelques allers et retour chez elle avant de poser les fesses sur le rebord de la baignoire en caressant la joue de son petit oiseau avec ce même air si doux sur le visage.

« Tout cela te plaît, n'est-ce pas? »

Sa main glissa pour se retrouver sous son menton qu'elle caressait aussi, comme un petit chaton avant de poser les genoux au sol pour se mettre sur le rebord de la baignoire, toutes les deux si proche.

« Je vais être franche avec toi ma petite, nous ne sommes pas si blanches que ça. Je veux dire, nous t'avons sauvé mais tu vas toi aussi nous être utile. Tu ne vas pas souffrir avec nous, pas à proprement parlé au début. Alors avant que tu ne t'imagine le pire, sache qu'ici, nous aimons tout le monde, les femmes comme nous ou les filles comme toi. Cela serait étonnant que tu sois encore vierge alors je vais parler plutôt franchement, tu vas beaucoup écarter les jambes. Mais sache que tu seras bien traitée ici, tu auras de la nourriture, un bon lit, de belles femmes avec toi, tu seras aux anges mon beau petit oiseau. »

Que devait penser l'esclave? Bonne pioche? Mauvaise pioche? Un peu des deux à vrai dire mais la Shadow lui laissait certaines surprises pour plus tard. En se relevant, elle entra à son tour dans la baignoire pour prendre place avec elle, l'invitant même à se blottir entre ses bras.

« Tu seras un cadeau pour les Cinq femmes les plus importantes de notre clan alors il ne faut pas que tu t'imagines enchainée, tu auras un grand honneur de les servir. De plus, je sais que pour un oiseau, être ici n'est pas idyllique mais rassures-toi, quand tu auras notre confiance, tu seras libre de sortir et de voler comme bon te semble. Mais pour le moment, il te faudra gagner leur confiance. »

La Shadow continuait de la caresser entre ses bras, passant plus pour une grande sœur ou une mère qu'une jeune femme assoiffée de sexe.

« Si tu as certaines choses à me demander, n'hésite pas. Je serais ravi de chasser tes doutes ou tes peurs. »

Pipa était tellement bien traitée, ici, on ne l'avait pas encore brutalisé, on lui avait offert à manger et à boir sans demander quelque-chose en contre-partie, on l'avait laissée dormir aussi longtemps qu'elle le voulait... on l'avait même mené dans cette maison sous la montagne sans la forcer à marcher. La petite esclave se sentait désorienté, elle n'avait pas l'habitude qu'on la laisse faire les choses comme elle le voulait, ni qu'on soit au petit soin avec elle... non-pas qu'elle n'aimait pas ça, mais bon, quand on avait pas l'habitude, c'était une sensation des plus étranges. Malgré le fait qu'elle était toujours une esclave et qu'elle savait qu'elle devait se montrer soumise, elle commençait à se sentir presque... heureuse. Et si elle avait toujours la crainte de l'inconnu qui l'attendait, de ne pas être certaine de ce qu'il allait lui arriver dans cette tribus uniquement constituée de femmes, elle se sentait plus détendue qu'elle ne l'avait jamais été... elle était à la fois stressée, et détendue, c'était une sensation vraiment bizarre.

Tendis qu'elle terminait de nettoyer et de lisser chaque plume de ses ailes entre ses griffes avec du savon, puis qu'elle les rinçait ne les plongeant dans l'eau savonneuse... elles étaient toujours toutes ébouriffés lorsqu'elle les en sortait... Pipa vit, du coin de l’œil, sa nouvelle maîtresse nettoyer sa tenue de danse... mh, visiblement, elle devrait à-nouveau l'utiliser. Ces femmes aimeraient surement voir le fille-oiseau se déhancher au milieu d'un salon ou de la place de leur village, ses ailes et ses plumes tourbillonnantes autour d'elle... elle obéirait à tout ordre qu'on lui donnerait, bien-sûr... mais elle espérait quand-même, au fond d'elle, qu'elles ne lui demanderaient pas de danser des heures durant sous un soleil de plomb comme l'avait fait le maître à qui elle avait appartenu quelques heures plus tôt, avant qu'il ne l'abandonne entre les mains des brigandes. Puis la femme vint la rejoindre...

Au début, lorsqu'elle posa sa main sur le menton de l'esclave, elle put voir celle-ci fermer les yeux et se crisper, comme si elle craignait qu'elle ne lui donne une gifle... son geste avait été tendre, et Pipa avait rouvert les yeux en se sentant bête, car la femme avait montré tout au long de la journée qu'elle était douce et qu'elle ne serait pas violente avec elle... mais c'était un reflex, un reflex qui montrait que Pipa s'était déjà faite battre... parfois par les marchands d'esclaves qui la dressaient, et d'autres fois par des clients du harem qui trouvaient ça amusants, voir excitant, de lui faire du mal. Elle se détendit et lui lança un regard d'excuse, tendis qu'elle la rejoignait dans le bain. L'eau arriva à une telle hauteur qu'elle déborda presque, et bien que Pipa accepta de se blottir dans les bras protecteurs de sa maîtresse, elle le fit avec des gestes lents, de peur de salir la salle-de-bain.

Pipa écouta sa maîtresse et comprit parfaitement ce qu'elle voulait lui dire... au fond, c'était ce qu'elle avait pensée depuis le début : ici ou ailleurs, que ce soit avec des hommes ou avec des femmes, elle serait toujours une esclave sexuelle. Que pensait-elle de ce qui lui arrivait ? Et bien, elle se disait qu'au moins, si cette femme tenait ses promesses, ici elle ne serait jamais violentée, ni humiliée. Si elle vivait la vie qu'elle avait toujours vécue, elle ne serait pas plus malheureuse... cependant, si elle se sentait bien et qu'on la traitait bien, alors elle ne pourrait en être que plus heureuse. Il y avait toujours quelques zones d'ombres, dans son esprit... par exemple, elle se demandait où la femme avait voulu en venir en lui disant "tu ne souffrira pas au début", ignorant tout de la façon d'enfanter de ces créatures, pensant uniquement qu'elle servirait d'objets de plaisir... mais elle se disait qu'elle se rendrait bien compte sur le moment.

Pipa laissa la femme la caresser tendrement, y prenant même un certain plaisir... elle se sentait toujours comme un animal, mais un animal bien traité que ses maîtres aimaient vraiment. Mais elle fut déçu d'apprendre qu'elle ne resterait pas l'animal de cette femme qui avait su gagner sa confiance... elle espérait que ces cinq femmes seraient aussi gentilles qu'elle. Car il fallait savoir une chose : Pipa était facilement impressionnable, elle avait peur de tout, et elle n'aimait pas les changements, tout-cela la stressé... mais si on lui disait qu'elle se devait d'obéir à ces personnes, alors elle obéirait qui elle se devait d'obéir... elle était ainsi, elle était soumise, et elle s'adapter. Alors elle répondit de sa petite voie timide :

-Et bien, je... je suis a vos ordres, maîtresse. J'écarterais les jambes aussi longtemps qu'on me le demandera, et je vous remercie d'être aussi gentille... aussi respectueuse envers-moi. Je suis heureuse d'être tombée sur des maîtresses tel que vous, et je suis honorée de pouvoir tomber entre les mains de femmes aussi importantes...

Elle y mettait peut-être un peu les formes, elle ne pouvait pas être certaine d'être heureuse et honoré temps qu'elle n'était pas certaine de comment la traiterait les Cinq... mais elle était ainsi, elle devait satisfaire ceux à qui elle appartenait, et dire les paroles qu'on attendait d'elle était une façon de satisfaire. La femme lui avait aussi proposée de poser les questions qui lui trottaient dans la tête... Pipa hésita, mais jusque là, sa maîtresse ne lui avait donnée aucune raison de se méfier d'elle. Alors, avec cette autorisation, elle osa se lancer :

-J'aurais bien deux questions, maîtresse... si vous voulez bien répondre. Que vouliez-vous dire en disant que je n'allais pas souffrir à proprement parler au début ? Que va-t-il m'arriver après ? Et... vous dites que je serais libre de voler si je gagne votre confiance... mais qu'entendez-vous par "voler" ?

Et là, Pipa mettait en avance son ignorance au-sujet de sa propre espèce : elle ne savait rien d'elle-même, elle n'avait jamais appris à voler, par exemple, et elle ne savait pas qu'elle en était capable. Pour elle, ses ailes n'avaient toujours été que de jolis ornements pour exciter ses maîtres.

La jeune femme avait rejoint ce bain si délicieux en compagnie d'une créature tout aussi délicieuse qui n'avait apparemment pas peur ou se sentait naturellement bien avec elle. C'était bon à savoir. Mais à être sa sauveuse, peut-être que cette petite aura du mal à se séparer d'elle? Mais comment savoir? Elle n'était pas dans sa tête et dans son mental d'esclave? Elle faisait peut-être fausse route, ou peut-être pas? Elle ne voulait pas lui mentir mais pas lui faire peur non plus. Heureusement, ça ne semblait pas être le cas mais elle préférait lui demander si tout allait bien pour elle, si elle comprenait bien ce que la Shadow essayait de lui dire. Le fait de n'être qu'un objet pour elles ne semblait pas lui faire peur, elle serait même heureuse de servir pour les Cinq? Si c'est vrai, c'est une bonne nouvelle. C'était tout naturel pour une Shadow de vénérer la femme, même si le plus souvent elles étaient violées ou elles servaient pour être de simples jouets, elles avaient quand même un très grand rôle dans leur micro-sociétés. La première question l'étonna un peu, pas du fait qu'elle aura mal, c'était vrai mais... oups, elle s'était un peu trompé dans la façon de le dire!

« Excuse-moi mon petit oiseau, je me suis mal exprimé. Tu auras mal au début car nous ne sommes pas des femmes ordinaires. Comment dire... Entre nos jambes, nous avons un pénis, un membre masculin si tu comprends mieux. Mais le nôtre est plus grand et plus gros et en général, les premières fois, il vous faut le temps de s'habituer à cela. »

Mais ensuite, ça rentre facilement à force de se faire utiliser. C'est les deux ou trois premières fois qui sont les plus durs. Après, à moins de ne pas être utilisé durant des semaines, c'est toujours aussi simple. Et pour ce qui était de sa seconde question, elle ne savait pas trop quoi répondre? Demander ça pour une tori, c'est comme demander c'est quoi du lait de la part d'une ushi, ce n'est pas logique. Elle réfléchissait un petit instant, se demandant comment elle pouvait voir cela de son point de vue? Mais autant aller directement au but.

« Eh pour ta seconde question, tu vois bien que tu as des ailes, des plumes. Tu sais que tu peux t'envoler si tu veux? C'est cela dont je te parle? Dans notre clan, tu auras l'impression d'avoir une cage géante vue qu'il n'y a pas de ciel ici mais si on peut te faire confiance, tu seras libre de voler dehors, de tes propres ailes. Et si tu ne sais pas voler, il y a une ou deux Shadow comme toi ici, donc elles pourront t'apprendre à voler, ne t'inquiètent pas pour cela. »

Elle repoussa doucement Pipa en embrassant ses cheveux d'or avant de prendre un peu de savon et se laver à son tour. Ce n'est pas tout, mais elle devait encore la présenter aux Cinq, elles seront heureuses de leur cadeau. Elle indiqua à la demoiselle une serviette propre si jamais elle voulait déjà sortir et s'habiller aussi – sa robe blanche étant déjà prête. La Shadow sorti du bain quelques instants plus tard avant de prendre une tenue similaire à Pipa, mais plus gris que blanc. Elle lui déposa un petit baiser sur les lèvres en posant ses mains sur ses joues avant de la regarder dans les yeux.

« Tu te sens prête ma belle? »

-Oh, je comprend mieux, marmonna timidement Pipa en se mettant un doigt devant la bouche, telle une enfant intriguée par une découverte... ainsi-donc, ces femmes étaient en partie des hommes.

Le jeune esclave avait connue bien des choses durant les années de captivités qu'elle avait passée entre les mains des marchands d'esclaves, puis dans le harem où elle avait due subir les désirs des clients, et enfin auprès de son ancien maître avant que les Shadow ne la volent. Elle avait déjà due se soumettre à des dominatrices qui l'avaient poussés à faire bien des choses... les femmes pouvaient en réalité parfois se montrer bien plus cruelles que les hommes, qui eux préféraient la confrontation directe aux longues tortures languoureuses. Elle avait déjà due lécher, ou frotter son intimité contre celle de ses maîtresses, et se faire pénétrer par des verges artificielles, mais c'était la première fois de sa vie qu'elle rencontrait des femmes possédant réellement un membre masculin entre les jambes. Cela la surprenait, sans totalement l'effrayée... elle se disait qu'elle avait connu pire. Après-tout, qu'elle soit pénétrée par un homme ou par une femme, cela ne changeait rien pour elle, qui n'était là que pour satisfaire, rien de plus.

-Je... j'ai déjà reçu de grosses choses en moi, dit-elle, ce qui n'était que la pure vérité... bien des godes de toutes les tailles, de toutes les longueurs et de toutes les formes l'avaient pénétrés, et elle doutait que ces femmes aient des choses plus grosse que ce qu'elle avait déjà vécu. Je m'adapterais... et puis, de toute-façon, je ne vis que pour satisfaire mes maîtresses.

La seconde réponse la surprit encore plus que la première... ainsi donc, elle pouvait voler ? En effet, qu'une créature telle qu'elle ne sache pas qu'elle était capable de faire cela, qui était dans sa nature, était assez illogique... mais en même temps, qu'un chat adopte un petit chiot peu après sa naissance et l'élève toute sa vie, et le chiot se mettra à croire qu'il est un chat. Pipa avait, tout au long de ces trois dernières années, été élevés en étant persuadée que ses ailes n'étaient là que pour embellir son corps, elle ne savait pas que c'était réellement des ailes comme pour les oiseaux. Elle leva ses plumes devant ses yeux et les observa d'une façon nouvelle, comme si elle ne les avait jamais vu, auparavant. Voler... cette perspective la rendait curieuse... et elle lui faisait aussi un peu peur. Mais pour le moment, elle n'avait pas à s'inquiéter de cela... elle devait encore se préparer pour être offerte aux cinq grandes femmes.

Pipa fut la première à sortir du bain, à se sécher et à mettre sa robe. Elle était légère et douce contre sa peau. Les manches manquaient, afin que ses ailes aient la liberté de se déployer, qu'elle ne soit pas contrainte de les garder douloureusement collées contre ses bras. La femme qui l'avait emmenée ici mit presque la même robe, bien qu'elle soit d'une couleur un peu différente, puis, se montrant toujours aussi douce et entreprenante envers la petite esclave, elle lui demanda si elle était prête...

-Oui, maîtresse, je me sens prête, répondit-elle, tout en cherchant à cacher un peu sa crainte à l'idée d'aller rencontrer les futures femmes à-qui elle allait appartenir.

Elles traversèrent donc le village sombre, éclairé par les gros insectes luminescents, en direction du grand bâtiment où demeuraient les Cinq. Pipa marchait, silencieuse, derrière la guerrière, qui était bien différente que lorsqu'elle l'avait rencontrée, en robe plutôt qu'en armure. Les mains, croisées, l'air timide, elle marchait en gardant les cuisses serrés, le visage baissé, n'osant regarder personne, bien qu'on se retournait régulièrement sur son passage. Cet univers était... si différent de ce qu'elle avait connu. On la regardait, mais on la respectait, personne ne vint lui pincer les fesses comme ça lui était déjà arrivé en ville. Et puis, c'était tellement étrange de pouvoir marcher librement... elle suivait, soumise, sa maîtresse, mais elle était habillée, et d'une tenu légère et douce, en plus. Elle ne portait pas de collier, n'était pas tirée par une laisse, et elle n'était pas enchaînée. Elle était presque quelqu'un de normal... mais elle continuait à suivre comme un animal bien dressé.

Enfin, elles arrivèrent devant une grande porte qui s'ouvrit doucement devant elle. Pipa fut invité à entrer, et elle s'avança, timide, sur un carrelage blanc et froid sous ses serres nues. Devant-elle se dressait une très grande table derrière laquelle se tenaient assises cinq femmes à la stature digne et fière, qu'elle supposa être les chefs à-qui on allait l'offrir. Elle vit qu'il y avait d'autres personnes, autour d'elles, mais elle avait du mal à les détailler : elle gardait la tête baissée, ne levant que les yeux pour les regarder. Finalement, elle prit l'initiative de se montrer très soumise, espérant se faire bien voir. Alors elle s'agenouilla, se mit à quatre pattes et s'inclina bien-bas, son nez touchant presque le sol, en leur disant :

-Bonjour, mesdames...

Elle était contente que son esclave apprenne de nouvelles choses, elle pouvait se cultiver, ce n'est pas parce qu'elle est esclave qu'elle ne doit rien savoir. Les Shadow respectent les femmes – en dehors des viols – et sont prêtent à leur apprendre tout ce qu'elles désirent savoir tant que cela ne mette pas en danger le clan. Alors voler ou même apprendre à lire, quel était le danger pour elles? Aucun. Une fois prête, elle guida son cadeau dans leur ville et si les femmes la regardaient avec convoitise, aucune n'osait la toucher. Une fois dans la demeure des Cinq, il y avait une table à laquelle elles étaient assises mais juste parce que l'heure du repas venait de passer et qu'elles débarrassaient. De même que de nouveau tapis firent installer sous les pieds des nouvelles arrivantes pour plus de confort. Carrelage ou autres choses, elles n'aimaient pas tellement se civiliser à ce point là mais c'était toujours mieux d'avoir ça sous les pieds que la terre nue. C'est vrai, quand les tapis ont besoin d'être lavé par exemple. Se posant à quatre patte, Pipa se présenta d'une façon classique pour une esclave mais c'était toujours appréciable. Les Cinq se levèrent pour qu'on leur retira aussi les chaises avant de s’asseoir  en demi-cercle autour d'elle, certaines Shadow avec leur enfant, d'autres non. Celle qui avait ramené l'oiseau restait près de l'entrée debout alors que toutes observaient cette nouvelle esclave en posant plusieurs questions. La première à briser le silence fut la fille de la Chef en vert qui s'appelait en réalité Rydia.

« Je la veux! C'est pas une neko mais je suis sur que je ne ferais qu'une bouchée d'elle! »
« Calme-toi, Kuroneko. Ne va pas l'effrayer. Retourne t'occuper de tes petites sœurs, nous devons rester entre nous. »
« Mais, elles, elles restent là pourtant! »
« Ne discute pas, je n'aime pas te punir, tu le sais autant que moi! »

Boudant, la demoiselle quitta les autres en passant dans un couloir. Parmi les enfants des Cinq, il y avait Lenalee, la fille de Tsukuyo, une petite timide qui restait assise sagement près de sa mère, Mikan, une autre demoiselle plus jeune qui aimait aider sa mère autant que possible et les jumelles de Rider, plus ou moins sage mais pour le moment bien calme. Ce fut d'ailleurs cette dernière qui prenait la parole pour rassurer leur cadeau.

« Redresse-toi, je veux que tu regardes attentivement, chacune des femmes ici présente, toutes, cela nous concerne nous cinq, les plus jeunes et même celle qui ta ramener. Je veux que tu prennes ton temps et que tu dises laquelle de nous tu préfères. Ce n'est pas définitif, ça ne veut pas dire que tu choisis qui tu serviras, juste qui tu préfères physiquement. Tu iras vers celle que tu préfère et tu l'embrasseras. »
« Et pourrais-tu nous donner ton petit nom aussi? »

Yukari, une douce femme blonde qui savait être aussi douce comme elle pouvait être aussi sévère que sa beauté était grande. Tout était question d'humeur pour elle. Karasuba aussi la regardait, son allure de renarde ne laissait rien présager de bon. Elle pouvait être capable du meilleur comme du pire du coup... Mais le seul choix importe à Pipa, qu'elle aille vers une des Cinq, une de leurs enfants ou même vers celle qui l'a rapporté, là, il n'était question que de son attirance physique, ses gouts donc.