Pablo était complètement contre la prostitution, et c'était une sécurité pour les femmes qu'il embauchait. Mais certaines serveuses avaient parfois besoin de compagnie, et on entendait régulièrement, la nuit, des soupirs, des gémissements, et parfois des cris comme ceux que Miya poussaient en cet instant. Que cela vienne de sa chambre pouvait paraître étrange, mais personne ne vint les déranger - et puis, on était mardi, et tous les mardis, c'était Leina qui saoulait tout le monde avec ses "oh oui" qui sonnaient terriblement faux. Ca ne pouvait faire de mal à personne, ce changement radical de registre. Le lendemain, ça risquait de jaser pas mal, on regarderait Miya avec un grand sourire, et on lui demanderait "qui ?" La réponse était aisée à deviner, et plus d'une de ses collègues risquaient s'être surprises de savoir que Ryuga était un amant en or. Et même davantage.
Mais tandis que ce fameux compagnon lui prit la cuisse pour s'enfoncer davantage en elle - était-ce réellement possible ? - Miya ne pensait à rien de tout cela, elle y réfléchirait plus tard. Le plaisir irradiait tout son corps brulant, les battements de son cœur la rendait sourde, sa vue était légèrement trouble et, bon sang, elle tremblait de plaisir. Ryuga avait accéléré la cadence, la rendant encore plus ivre, et ses gémissements étaient devenus des râles, puis des cris de plaisir à l'état brut. Elle gémit un "non" digne d'une droguée en manque lorsqu'il ralentit ses mouvements en elle. Miya ouvrit les yeux, toujours brillants, mais remplis d'incompréhension, et interrogeait son amant du regard. Ses lèvres effleuraient à peine les siennes lorsqu'il lui murmura l'évidence. Elle eut un rire léger, tremblant. Elle lui aurait dit "oui" à tout en cet instant s'il lui jurait de continuer.
- Oh oui, j'aime ta façon de me faire l'amour... Ne t'arrête pas, ne t'arrête plus... J'aimerai que ça dure toute la nuit.
Lorsqu'il recommença à se mouvoir en elle, Miya soupira de contentement, d'une voix toujours tremblante. Son corps de cambra, et elle bascula sa tête en arrière, offrant son cou où commençait à perler la sueur. L'une des ses mains serra le drap sur lequel elle était allongée, tandis que l'autre agrippa les cheveux sombres de Ryuga sur sa nuque, peut-être en le griffant au passage ; elle ne s'en rendit pas compte. Seul comptait le sexe de Ryuga en elle, ses lèvres et son souffle dans son cou.
- Encore, mon amour...