La cigarette de Ryuga ne mit pas à longtemps à se consumer, il essayait de le cacher, mais voir Miya « flirter » avec un autre homme que lui, le touchait réellement. Il cru exploser son verre en voyant le mafieux se coller à la demi-déesse, et souiller sa belle peau d’une main sur sa cuisse et ses épaules. Mais il respectait trop Miya pour intervenir, et comment se justifier ? En disant : « Enfait, je crois que je tiens un tout petit plus à toi que je ne pensais… ». Ryuga se voyait mal lui dire ça, alors qu’il était clair pour eux au départ, qu’ils ne souhaitaient pas d’une « vraie » relation. Si seulement il savait que les sentiments qu’il commençait à développer pour Miya, trouvaient aussi naissance chez elle, il n’aurait pas cette retenue, et l’aurait arrachée des bras de Ryuchi.
Il put apercevoir la chanteuse semblant repousser les avances de son voisin, elle se défait de son étreinte, et se leva, mais le mafieux attrapa son poignet. Ryuga se leva instinctivement de sa chaise en serrant les poings, mais la voix de Pablo le stoppa.
- Nan Ryuga ! S’il te plait ! Je ne veux pas de bagarre ! Il ne lui fera pas de mal !
L’inspecteur fixait d’un regard noir Ryuchi, nul doute que son intervention n’aurait fait qu’envenimer la situation, alors il se rassit, mais il bouillonnait intérieurement. Si cet homme allait plus loin, aussi importantes soient ses relations ou ses richesses, il n’hésitera pas à lui foutre une raclé. Seulement voilà, le temps qu’eu Ryuga pour s’asseoir et boire une gorgée de son whisky, il entendit un coup de feu. La simple altercation avait prit une toute autre tournure, ses yeux s’écarquillèrent de stupeur, et il mit instinctivement la main sur la crosse de son revolver, et le dégaina tout en se retournant. C’était elle ! C’était Miya qui avait reçu cette balle, et alors qu’elle titubait vers le comptoir, Ryuga, les sourcils froncés de rage, tira à plusieurs reprises vers Ryuchi et ses hommes. L’un de ses gardes du corps tomba, en s’interposant entre la balle de l’inspecteur et son chef, et un autre, en reçu une dans le bras. Les hommes de mains commencent à riposter, forçant Ryuga à sauter derrière le comptoir pour se protéger, pendant qu’ils sortaient par la porte de derrière en protégeant leur chef. Le policer tourna la tête vers la demi-déesse qui s’était laissé descendre contre le mur, du sang s’écoulait de son ventre sous le regard effaré de Ryuga. Il prit son téléphone de sa main libre, et composa le numéro d’urgence pour appeler une ambulance, tandis que son autre main pointait son arme vers la porte au cas où les mafieux s’étaient décidés à finir leur travail, il s’approcha ainsi du corps de Miya.
- Ne t’en fais pas. L’ambulance va arriver, je suis là.
Il rangea son téléphone et son arme une fois l’appel passé, puis il s’agenouilla près de la chanteuse pour soutenir son corps. Il retira sa veste pour mieux déchirer un morceau de sa chemise, et appliqua le tissu sur la blessure pour la compresser fermement d’une main. Enfin il déposa sa veste sur le corps de Miya pour ne pas qu’elle est froid. Il n’avait hésité dans aucun de ses gestes, sa mère infirmière avait eu à cœur de lui apprendre à réagir dans de telles situations, surtout qu’elle savait qu’il y serait forcément confronté en entrant dans la police comme son père. Ryuga soufflait doucement de la dépense d’énergie qu’il venait d’effectuer, et murmura avec émotion à l’oreille de Miya.
- Tiens bon… Je t’en supplie… J’ai besoin de toi.
C'est vrai, il tenait à elle. Il ne voulait pas la perdre, les moments qu'ils avaient partagés étaient uniques, et au fond de lui il voulait qu'il y en ait d'autres… Pleins d'autres.