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[FINI] Foi et malédiction [Reikus Mordo]

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Reikus Mordo

Humain(e)

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 15 vendredi 02 mars 2012, 06:08:18

(HRP : Ce n’est pas grave :))

Rayne avançait dans le noir et à travers les décombres comme si de rien n’était,  et elle avait l’air de savoir précisément où elle allait. Reikus quant à lui, ne voyait presque rien, était totalement perdu et trébuchait constamment sur les nombreux débris qui étaient jonchés sur le sol. À bien y repenser, Rayne se déplaçait trop bien, ses capacités à voir dans le noir et à traverser les décombres ne semblaient pas tout à fait naturelles. Reikus croyait qu’il était un peu trop paranoïaque, il avait vu des choses très impressionnantes dans sa vie, certaines personnes naissaient avec des talents particulier. La jeune rouquine était simplement douée, rien d’alarmant.

-   C’est par ici…

Mais comment avait-elle fait pour en être aussi certaine? Reikus trouvait cela étrange, mais il avait confiance en Rayne, elle était quelqu’un de bien. Certes elle était un peu froide, voir même cynique, mais Reikus était convaincu que derrière cette façade se cachait un cœur pur. Il n’était pas rare de voir les gens se créer certaines ''barrières'', comme le cynisme par exemple, pour se protéger de plusieurs choses, parfois des autres, mais généralement, ils tentaient de se fuir eux-mêmes.  Reikus ne lui reprochait rien, il cachait lui-même ses émotions derrière un masque composé de foi et de stoïcisme.

Le duo finit par arriver devant une porte entre-ouverte, des voix émanaient de la pièce, sûrement les membres de la résistance qu’ils suivaient depuis tout à l’heure. Reikus n’entendait que des bribes de la conversation, ils parlaient de sorcières, d’un usurpateur et de malédictions, il ne savait pas ce que les hommes voulaient dire, car ce furent les seuls mots qu’il parvint à entendre. Rayne, elle, écoutait le groupe parler et semblait avoir une meilleure ouïe que lui. Tout d’un coup elle se recula, puis elle leva la tête comme si elle sentait que quelque chose approchait.

Reikus tendit l’oreille, essayant d’entendre ce que Rayne entendait, mais à part la conversation des résistants, il n’entendit rien. Rayne fila rapidement dans un des corridors, avant de partir, elle lui expliqua que les hommes du Duc approchaient, et elle lui demanda d’essayer d’obtenir le soutient de ces résistants. Reikus ne put s’empêcher de sourire, Rayne était vraiment spéciale, il l’aimait bien. Sans elle, les soldats seraient probablement arrivés dans son dos, et à partir de là, il aurait surement été dans le pétrin.  Mais heureusement pour lui, Rayne était là.

Prendre contact avec la résistance… Le Dernier Inquisiteur était capable de faire cela. Il fît soudainement irruption dans la pièce, les cinq hommes présents autours d’une table le regardaient, d’un air surpris. Même s’il ne reconnaissait pas tout de suite le Dernier Inquisiteur, Reikus était quand même imposant, et peu de gens avaient envies de l’affronter. Il regarda les hommes droits dans les yeux, les uns après les autres. Il-y avait derrière eux une autre porte, menant probablement vers d’autres pièces, et d’autres membres de la résistance. Sur la table était posé une carte de la ville, plusieurs documents et des chopes remplies d’alcool.

Il fallut quelques secondes avant que les hommes réagissent, ces quelques secondes étaient précieuses dans un combat, car elles montraient la différence entres les rapides ou les chanceux, et ceux qu’on enterre.  Heureusement pour les hommes, Reikus venait en paix, car sinon ils seraient probablement tous faces contre terre, se noyant dans leur propre sang. Un premier homme jura puis dégaina son épée, bientôt imité par ses confrères.  Reikus resta stoïque, et sa lame demeura dans son fourreau. Les résistants n’étaient pas certains de ce qu’ils devaient faire. Devaient-ils charger, ou attendre que Reikus le fasse. C’est alors qu’un homme, le chef de la bande, prit la parole.

-   Mais putain t’est qui toi!

-   Ferme-la Lucas! Tu ne vois pas que c’est le Dernier Inquisiteur. Surement engagé par le Duc pour nous exterminer… Nous sommes foutus…

-   Je suis effectivement le Dernier Inquisiteur, mais je ne suis pas ici pour vous tuer, au contraire.

-   Nous n’avons… rien à craindre?

-   À moins que vous ne désiriez répandre le mal sur le monde, non, vous n’avez rien à craindre.

-   Ne vous inquiétez pas monsieur l’Inquisiteur, je hais le mal!

-   C’est bien, et pour l’amour de d’Ius, appelez-moi Reikus. Je suis venu ici pour vous aider en fait, plusieurs gardes foncent sur votre position, avec mon aide, et celle d’une charmante demoiselle qui est partie en avant, vous aurez peut-être une chance de les repousser. Mais en échange, nous aurons besoins d’information, tout ce que vous avez. Mais au moins, vous pourrez vivre un autre jour, c’est votre décision. Si vous refusez, je laisserais les gardes venir, et adieu la résistance.

-   Nous ne pouvons pas vous donnez tout, il fau…

-   Je crois qu’ils sont une bonne trentaine, je me demande comment une poignée de paysan réussiront à les repousser…

-   Vous devez me comprendre, je n’a…

-   Ils ne doivent plus être bien loin…

-   Je ne peu…

-   Lucas bordel! Sans lui on est mort. Inqui… Reikus, s’il ne vous donne pas ce que vous voulez, je vous le donnerais, mais je vous en prie, aidez nous…

-   D’accord, d’accord, nous vous donnerons ce que vous voulez.

-   C’est bien, maintenant suivez-moi, ramassez les armes et les hommes à votre disposition, nous en aurons besoins.

La résistance n’était pas très bien équipé en matière d’armement, seuls quelques uns possédaient des épées, les autres devaient se contenter de fourches et d’autres outils agricoles.
Quatre autres hommes se joignirent à lui, la résistance comme tel ne comptait qu’une vingtaine de membres, et presque aucun d’entre eux ne pouvait se battre. Lucas n’était pas le chef de la résistance, mais il faisait parti des lieutenants. Le meneur s’appelait Gregory, un homme dans la cinquantaine, il était brave et voulait se battre, mais Reikus l’en dissuada. Le pauvre homme parvenait à peine à marcher tout seul, dans un combat, il serait un poids mort, sa volonté seule ne suffirait pas à battre les ennemis.

Reikus se rappela la direction qu’avait prise Rayne, et puis continua sur son chemin, la petite troupe marchait à tâtons. Ce n’était pas tout à fait une mauvaise chose, car si l’obscurité et les débris ralentissaient les résistants, ils allaient sûrement ralentir encore plus les gardes dans leurs armures lourdes. Au loin, Reikus entendait les pas des gardes, il décida de s’approcher lentement. Il était seul, Reikus ordonna aux résistants de ne s’approcher qu’à son signal. Il espérait vraiment que la mission de Rayne se soit bien déroulée, il allait avoir besoin de l’aide de la jeune femme…
« Modifié: vendredi 02 mars 2012, 13:53:02 par Reikus Mordo »

Rayne

Créature

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 16 vendredi 02 mars 2012, 21:51:26

Un mauvais pressentiment, c’est ce que Rayne ressentait alors qu’elle se déplaçait le long des couloirs déserts. Ils témoignaient d’une ancienne vie, une vie passée et éteinte depuis des siècles, mais la Dhampir savait que la vie ne disparaissait jamais vraiment d’un endroit où elle avait auparavant existé. Elle se contentait de muer, d’évoluer, de se modifier, et elle ne tarda pas à trouver, dans le grand hall de l’ancienne église, un détachement de soldats. Ils avaient des torches, des lances, des épées, des fléaux, des armures, et elle repéra notamment plusieurs arbalétriers. Se cachant dans les parties supérieures de la nef, évitant de trop s’appuyer sur des poutres ancestrales, elle ne tarda pas à reconnaître le meneur de cette opération. Un homme enfoncé dans une armure rouge, qui la recouvrait de la tête aux pieds, avec une longue cape glissant dans son dos. Elle l’identifia comme l’un des proches du Cardinal.

« Je déteste cet endroit... lâcha prudemment l’un des soldats à un autre, dans un coin de la nef.
 -  Tu as peur des fantômes ? le railla l’autre soldat.
 -  Cet endroit est hanté ! On n’a rien à faire là !
 -  Garde ta superstition pour toi-même. Ce n’est qu’un vieux donjon poussiéreux, et toutes ces rumeurs sur les gargouilles vivantes, les fantômes des anciens occupants, les noyeurs qui grouillent, ce ne sont que des racontars de bonnes femmes, voilà tout. On n’a rien à craindre !
 -  J’en suis pas si sûr... » bougonna le soldat.

Les deux soldats se turent, et Rayne avança à quatre pattes le long d’une poutre, sentant cette dernière trembler. L’homme du Cardinal discutait avec un autre solda,t probablement un capitaine, vu la plume qui ornait son heaume. Silencieusement, Rayne s’approcha suffisamment pour surprendre leur conversation, faisant tomber quelques volutes de poussière en avançant ainsi.

« Êtes-vous bien sûr que les résistants se cachent ici ? lâcha le Capitaine.
 -  Ne remettez pas en doute les visions du Cardinal, Capitaine Dalbert. La résistance se terre dans l’une des anciennes salles à manger, le Cardinal l’a vu dans ses visions. Vous êtes en nombre suffisants pour les prendre à revers et les tuer.
 -  Cette option me semble excessive, Commodore Rochefort. Ces gens ne sont que des paysans effrayés, affamés !
 -  Je ne fais que vous retransmettre les ordres de votre seigneur, comme il vous les a lui-même indiqué. Vous devez bien comprendre que l’Ordre Immaculé ne s’intéresse nullement à ces histoires politiques. Nous ne sommes pas venus ici pour affronter des loqueteux qui se sont détournés de la foi, mais pour lutter contre un maléfice plus dangereux. Nous ne vous avons aidé que par respect pour le pouvoir séculier, mais notre aide n’ira pas jusqu’à coordonner une attaque militaire.
 -  Vous ne voulez pas vous salir les mains, plutôt...
 -  Faites garde à vos paroles, Capitaine Dalbert.
 -  Et où comptez-vous aller pendant ce temps ?
 -  Accomplir la mission que le Cardinal m’a confié, une mission qui ne vous regarde nullement, et que je suis le seul à pouvoir accomplir. »

Ayant dit cela, le Commodore Rochefort s’écarta et s’approcha d’une porte en bois dans un coin, l’ouvrant dans un sinistre grincement. Il descendit alors des escaliers, et Rayne se mordilla les lèvres, réfléchissant à ce que ce Commodore comptait faire. Visiblement, il y avait quelque chose de plus important que des résistants ici... L’Antéchrist, peut-être ? Rayne ne voyait pas pourquoi un Cardinal de l’Ordre serait ici, si ce n’était pour lutter contre le mystérieux tueur. Dalbert s’épongea le front, et Rayne entreprit de s’éloigner, alors que le Capitaine se mettait à parler.

« Nous allons attaquer ! lança-t-il. Comme vous le savez, la justice de notre duc a reconnu coupable par contumace chaque résistant, leur octroyant la peine de mort. C’est une mesure que de simples militaires n’ont pas à discuter. Il nous faut accomplir notre devoir,soldats, et restaurer la paix dans le château. »

Quelques soldats n’étaient pas très heureux à l’idée de devoir se battre contre de simples paysans, mais d’autres y voyaient au contraire l’occasion de pouvoir enfin s’amuser. Un arbalétrier sentit alors de la poussière tomber sur son nez, et en éternua. Surpris, l’homme leva la tête, et distingua une forme se promener lentement au plafond. Ses yeux s’écarquillèrent, et il se redressa rapidement, tendant la main vers les hauteurs.

« Là ! Un monstre ! »

Comprenant qu’elle était repérée, Rayne bondit de la poutre, qui se brisa sous son poids, et tendit son grappin, l’accrochant à un antique lustre. Le lustre grinça à son tour, et ne tarda pas à se rompre également, mais tint suffisamment longtemps pour permettre à Rayne de se glisser sur une coursive, tandis que des flèches et des carreaux s’abattaient.

*Je t’en foutrais, du monstre, sale enfoiré !* grogna Rayne.

Le lustre s’écrasa violemment sur le sol, et la Dhampir courut vers la porte de sortie au fond de cette coursive.

« C’est un espion ! Tuez-le ! Ne le laissez pas prévenir les résistants ! »

La Dhampir bondit vers la porte, apercevant un escalier en colimaçon qui ne faisait que descendre, afin de la conduire dans la nef. Elle entendait les soldats grimper, et décida de rebrousser chemin, retournant sur la coursive. De l’autre côté, d’autres gardes avaient débarqué, dont des arbalétriers.

« Meurs, sorcière ! »

S’appuyant d’une main sur la rambarde surplombant la nef, Rayne s’en servit comme d’un trampoline pour bondir dans les airs, tandis que les carreaux filaient, passant entre ses jambes. Elle s’écrasa, pieds en premiers, sur un banc en contrebas, et courut vers une porte latérale, la première qu’elle voyait. Le Capitaine Dalbert sortit de son côté une petite arbalète à une main, ressemblant à un pistolet, et visa Rayne. Il tira, et le carreau atteignit Rayne à l’omoplate gauche. Cette dernière en hurla de douleur, et tomba sur le sol, à proximité de la porte. Ne s’avouant toutefois pas encore vaincue, la Dhampir fit abstraction de sa douleur, disposant après tout d’une constitution semi-vampirique, et fracassa la porte. Ancestrale, rongée par le smites, elle ne résista pas au poids de Rayne, qui se mit à courir.

« Dépêchons-nous ! » entendit-elle.

Rayne poursuivit sa route, ne sachant pas trop où elel allait, et attendit d’être sure que les gardes avaient cessé de la poursuivre pour arracher avec sa main le carreau d’arbalète. Elle en poussa un nouveau cri de souffrance. Une vague de douleur la saisit, et elle s’écrasa sur le sol, avant de se remettre.

*Je devrais poursuivre le Commodore, mais il vaut mieux que je commence par assurer la protection des résistants... Ils savent des choses intéressantes.*

Sa blessure continuait à lui faire mal, mais elle savait qu’elle cicatriserait assez rapidement. Elle partit donc à travers différents couloirs, espérant revenir vers Reikus.

DC d’Alice Korvander.

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Reikus Mordo

Humain(e)

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 17 dimanche 04 mars 2012, 07:02:08

Le petit groupe de résistants que Reikus menait avançait à tâtons dans les longs corridors du dongeons. Parfois ils tournaient à gauche, puis à droit, sans vraiment savoir où ils allaient arriver. C’était l’instinct de Reikus qui les guidait, car même si les résistants s’étaient établis dans les dongeons, ils n’avaient pas pris la peine de l’explorer en profondeur. Reikus les comprenait un peu, les dongeons pouvaient s’avérer très dangereux pour les hommes inexpérimentés. Reikus lui, rompu aux techniques de combat, ne s’inquiétait pas vraiment de sur quoi ils pourraient tomber, la seule chose qu’il craignait était que les hommes du Duc les prennes par surprise.

Il entendit au loin des hommes crier, il avait le mauvais pressentiment que Rayne s’était fait repérer, mais il savait qu’elle n’aurait aucune difficulté à s’enfuir, mais cela l’inquiétait tout de même. Il fit signe aux hommes de s’arrêter, et puis tendit l’oreille. Il-y avait définitivement beaucoup d’agitation, mais Reikus était incapable de se diriger précisément vers la source des sons, mais il avait quand même une petite idée d’où il fallait aller. Sans carte, se diriger était vraiment difficile, n’importe qui de sensé se serait arrangé de positionner des repères dans les alentours, mais ce n’était pas le cas des résistants, Reikus décida de leur demander pourquoi.

-   Lucas, viens ici.

-   Qu’est-ce qu’il-y-a Inquisiteur?

-   Pourquoi est-ce que vous n’avez pas pris la peine de faire une carte de cet endroit, ni même de placer des repères. Je veux dire, j’ai vu des symboles sur les murs avant d’arriver à votre base, et sur la table, c’était bien une carte des lieux non? Alors pourquoi est-ce que vous n’avez rien sur ici?

-   Nous n’avions pas jugé que ce fût important pour l’instant.

-   Lucas, si tu veux qu’on s’entraide, il va falloir que tu apprennes à me faire confiance, ce n’est pas en me cachant des informations que tu aideras ta cause…

-     Pardon Inquisiteur, vous avez raison… Nous préférons nous éloigner de cette partie du dongeons à cause des… monstres.

-   Quels monstres?

-   Ce ne sont pas des monstres ordinaires! Il-y a une semaine, nous avons envoyés deux hommes en éclaireurs, ils ne sont jamais revenus.

-   Ce n’est pas tout à fait vrai Lucas, explique lui.

-   Et bien…  Nous les avons retrouvés, du moins, ce qu’il en restait. Leurs corps étaient mutilés, leurs yeux arrachés, c’était… c’était vraiment horrible. L’un d’entre eux sortait tout juste des jupes de sa mère! Je ne crois pas que se soit vraiment une bête qui ait fait ca, à cause des coupures… ils formaient des dessins, des croix et d’autres symboles que je n’avais jamais vus auparavant. Quelqu’un les as torturés, il jouait avec eux. Je suis formel, ce qui a fait ca… était humain.

Reikus sentait la colère monter en lui, comment quelqu’un pouvait-t-il faire ca à d’autres êtres humains.  Ius demandait que ces crimes soient punis par le sang. Si Reikus tombait sur le meurtrier, il allait prendre son temps. C’était la seule façon selon lui pour que les âmes des victimes soient en paix.  Reikus se souvenu que Rayne lui avait parlé d’un tueur auparavant, il se pourrait bien qu’il fasse affaire au même tueur, quand il retrouverait Rayne, il lui ferait part de ses suspicions. Reikus vit alors, gravés sur un mur, une série de symboles. Il regarda Lucas, qui était à présent très blême. Reikus fronça les sourcils, ce geste voulait un peu dire, ‘Qu’est-ce qui se passe?’

- Ces symboles étaient gravés sur le corps des victimes…

Reikus fixa le mur avec dédain puis se remit à avancer, les symboles sur le mur avaient l’air en quelques sortes religieux. Il-y a longtemps, il avait mis la main sur un livre avec des symboles similaires, il l’avait perdu depuis le temps. D’une certaine manière, il trouvait que les dessins sur le mur ressemblaient également à ceux de l’Ordre Immaculé.

Tandis que le groupe avançait, une sorte de bourdonnement se faisait entendre.  Au début, ce n’était qu’un petit son, à peine audible, mais il devenait de plus en plus fort. Reikus se concentra sur le son, il s’agissait plus d’un chant. Comme ceux des moines, mais celui si paraissait plus… lugubre. Il croyait pouvoir déceler certains mots, mais ils n’étaient pas prononcés dans une langue que Reikus pouvait comprendre. Le chant se faisait entendre plus en plus fort, les résistants transpiraient et respiraient bruyamment. Derrière eux, une silhouette travers le corridor, faisant sursauter la plupart des hommes. Le chant continuait de s’amplifier, l’air était froid, et la mystérieuse silhouette continuait d’apparaitre devant et derrière le groupe. On se jouait d’eux, et Reikus n’aimait pas ca.

Le chant se faisait entendre de plus bel, avant de tourner un coin, Reikus crut entendre, à travers le chant qui résonnait dans sa tête, des bruits de pas. Il fit signe aux hommes de s’arrêter, puis dégaina sa lame. Ses mains étaient moites et il avait froids aux bras, le chant l’énervait fortement et son cœur battait fort. Il tourna le coin, prêt à bondir sur le meurtrier qui se cachait dans les dongeons, quand tout un coup, le chant s’arrêta net. Reikus brandissait son épée dans les airs, quand il vit en tournant le coin, Rayne. Il baissa tout de suite sa lame, puis regarda la jeune femme, il remarqua qu’elle saignait.

-   Mademoiselle Rayne! Pardonnez moi, je ne savais pas que c’était vous. Ne vous inquiétez pas, ces messieurs ont acceptés de nous aider. Mais, vous êtes blessée, est-ce que ca va? J’ai des bandages, laissez moi vous aider.

C’est alors qu’il entendit des bruits de pas qui se dirigeaient vers eux, cette fois si, il ne s’agissait pas d’une mystérieuse silhouette, mais bien de gardes.

-   J’ai bien peur que votre blessure devras attendre un peu, elle doit vous faire souffrir, mais ne vous tueras pas, je m’en occuperais plus tard. Pour l’instant, il faudra s’occuper des gardes, je pense à une embuscade.

Reikus regarda attentivement le corridor, il y avait de portes, les hommes pourraient surement se cacher à l’intérieur.

-   Tout le monde, vous voyez ces portes, cachez vous à l’intérieur, à mon signal, sortez et attaquer les gardes, le but n’est pas de les prendre à revers, seulement de les faire fuir, ils ne méritent pas la mort, mais je crains qu’ils ne sortiront pas tous d’ici en vie…

Les hommes étaient maintenant en position, les gardes qui étaient plus nombreux, s’entassaient dans le corridor, leurs armures les encombraient énormément. La petite troupe de Reikus quant à elle, était moins nombreuse, mais n’était pas gêné dans les espaces restreints, il allait devoir miser la dessus. Quand les gardes furent à proximité, il sortit de sa cachette puis cria,

-   MAINTENANT!

Il donna un puissant coup de pied au premier garde du bord qui retomba quelques mètres plus loin. Les gardes, surpris par l’embuscade, étaient désorganisés et ne savaient plus trop quoi faire, leur commandant ne semblait pas être présent, car avec une tête dirigeante, ils se seraient réorganisés rapidement. Le combat ne s’annonçait pas trop difficile pour les résistants. Reikus chercha Rayne du regard, il aurait préféré que la jeune femme ne participe pas au combat à cause de sa blessure, mais il ne croyait pas qu’il aurait pu la convaincre, le mieux était de la laisser se débrouiller elle-même.

Rayne

Créature

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 18 dimanche 04 mars 2012, 15:31:02

La blessure ne tarda pas, non pas à cicatriser, mais à ne lui procurer aucune douleur. Rayne hésitait entre deux options : suivre Rochefort, ou aller aider Reikus et les rebelles. Elle ne leur devait rien, et la cause de la résistance ne la motivait que peu. Pour elle, les rebelles étaient juste des gens affamés, et ne demandaient que du pain dans leurs écuelles. Qu’on leur donne ça, et la résistance cesserait bien vite. Elle ne pensait pas qu’ils avaient d’intime conviction, alors que, parallèlement, elle était sûre que le Commodore s’activait contre l’Antéchrist, et qu’il allait probablement chercher quelque chose dans le donjon lié à ce dernier. Peut-être que l’Antéchrist se planquait là-dedans, après tout ? Rayne se décida donc à suivre ce dernier, à la condition qu’elle le retrouve, ce qui, avouons-le, n’était pas particulièrement simple. Elle ne pouvait plus compter sur son sens sanguin pour pister Rochefort. Il y avait trop de monde à proximité. Elle avança rapidement, traversant le couloir poussiéreux. Plusieurs chemins se présentaient, mais ils étaient généralement obstrués. Elle avança le long du seul couloir possible, mais ce dernier était recouvert d’éboulis. Fort heureusement, Rayne put passer par une porte latérale, l’amenant dans une ancienne grande salle. Il y avait un meuble détruit, et un trou dans le plancher. Rayne entendit des grognements en contrebas, et, prudente, s’allongea en regardant.

Elle ne tarda pas à apercevoir des formes massives et silencieuses, ainsi qu’une odeur de putréfaction prononcée, et frémit en voyant des goules, ainsi qu’un graveir. Des créatures nécrophages, qui se nourrissaient de cadavres, et qu’on trouvait généralement dans les cimetières, ou près des charniers sur les champs de bataille. En trouver ici n’était donc pas spécialement surprenant. Le cimetière ne devait pas être loin, et les goules et les graveirs appréciaient les coins sombres. Se relevant lentement, Rayne essaya de ne pas faire de bruits. Le graveir était une variante améliorée de la goule. La théorie la plus en vogue était de considérer que le graveir était une goule génétiquement évoluée par des alchimistes ou des mages, ce qui expliquait pourquoi le graveir disposait d’une intelligence, certes primitive, mais supérieure aux goules, pouvant les contrôler. Il existait même des légendes prétendant qu’il existait des graveirs doués de parole, des graveirs éduqués par des individus, mais Rayne n’y croyait pas trop. Se relevant, elle s’éloigna de ce petit nid, espérant ne pas tomber sur eux.

Sa marche silencieuse se poursuivit à travers d’autres corridors assez aérés. Les plafonds étaient généralement hauts dans cette partie du donjon. Difficile de dire si une sortie se trouvait ou pas à proximité ; tout ce qu’elle pouvait dire, c’est que des goules se trouvaient à proximité. L’odorat des goules était très faible, et ils se reposaient exclusivement sur leur ouïe et leur vision. Ils ne l’avaient pas entendu, ce qui était plutôt une bonne chose. Malheureusement, Rayne avait perdu la trace du Commodore. Avec un peu de chance, peut-être qu’elle finirait par le retrouver… Elle ne désespérait pas d’y arriver, et finit par emprunter un petit escalier en colimaçon, très étroit. Les marches étaient petites, étroites, et elle atteignit el bas de l’escalier, une porte ne bois fermée. D’un coup, elle l’ouvrit… Pour tomber nez-à-nez avec Reikus. Ne le reconnaissant pas sur le coup, elle vit des formes, et crut aux soldats qui ‘lavaient attaqué. Ses lames jaillirent, avant que ses yeux ne reconnaissent le Dernier Inquisiteur.

« Reikus ! lâcha-t-elle.
 -  Mademoiselle Rayne ! lâcha ce dernier en retour.
 -  J’ai bien failli vous découper… répliqua Rayne en rengainant ses lames.
 -  Pardonnez moi, je ne savais pas que c’était vous. Ne vous inquiétez pas, ces messieurs ont acceptés de nous aider.
 -  J’en suis ravie, répliqua-t-elle, avant que Reikus ne remarque sa blessure.
 -  Mais, vous êtes blessée, est-ce que ca va?
 -  Ce n’est qu’une égratignure…
 -  J’ai des bandages, laissez-moi vous aider.
 -  Ce n’est pas… » commença Rayne, avant que quelque chose ne l’interrompe.

Un grondement, des bruits de pas. Les gardes ! Reikus se reprit aussitôt, et ordonna aux rebelles de se dissimuler derrière des portes à côté. La Dhampir se mordilla les lèvres. Les goules disposaient eux aussi d’une espèce de sixième sens, un sens nécrophage, qui les amenait toujours près des cadavres. Si on se mettait à tuer, ils sentiraient la putréfaction, et viendraient… Néanmoins, ce n’est pas comme si Rayne avait le choix. Rochefort était introuvable, et sa seule piste restait donc les rebelles. Il fallait donc les aider contre les soldats. Le plan de Reikus ne paraissait pas mauvais, mais il fallait aussi tenir compte du fait que les rebelles n’étaient pas des soldats entraînés, contrairement à ceux qui venaient. Le Capitaine Dalbert lui avait l’effet d’un militaire de carrière, un peu prétentieux, mais sa dextérité avec son arbalète prouvait qu’il savait se battre.

*Il suffit de les voir pour constater qu’ils sont paniqués… Combien fuiront ou se rendront quand les hostilités commenceront ?*

Rayne, de son côté, choisit de se dissimuler en hauteur, utilisant son grappin pour s’accrocher à une poutre qui avait l’air solide, avant d’atterrir sur un lustre, atterrissant délicatement. Le lustre était grand et grinçait dangereusement, menaçant de se rompre, mais c’était justement ce que la Dhampir recherchait. On ne tarda pas à voir les torches du groupe de soldats. Un petit contingent avec, en tête, des lanciers et des spadassins. Les arbalétriers fermaient la marche. Les soldats avaient également l’air assez nerveux, et le Capitaine Dalbert menait la marche. Rayne se sentit prête à bondir. Le couloir était assez étroit.

« MAINTENANT ! rugit Reikus en jaillissant de sa cachette.
 -  Embuscade ! » hurla le Capitaine.

Dans un rugissement, les rebelles jaillirent, portent des dagues et des haches. Rayne bondit alors en l’air, et, sous ce poids subit, le lustre se renversa. Il tomba et s’écrasa sur plusieurs soldats. Les carreaux fusèrent, fauchant un soldat, mais aussi deux rebelles. Rayne bondit dans la mêlée, et ses lames tranchèrent, envoyant voler une tête et un bout de bras. Les armures en métal étaient résistantes, mais les lames de Rayne avaient été travaillées dans l’obsidienne. Elle vit une épée jaillir vers elle, et la para avec ses deux lames, utilisant l’une de ses jambes pour bondir en l’air, faisant en somme une espèce de salto. Ses talons aiguilles en métal frappèrent l’homme à la tête, sans vraiment le blesser, mais le déstabilisant. Rayne se remit ainsi rapidement sur ses pieds, et enfonça sa lame dans le ventre de l’ennemi. Sans attendre plus longtemps, elle tourna sur elle-même, récupérant sa lame, et trancha les deux mains d’un soldat qui avait levé son épée, ne le laissant pas le temps d’hurler, ses lames revenant pour lui arracher sa tête. Elle lâcha alors son grappin qui fila entre deux hommes en armure, attrapant un arbalétrier par le cou, et elle tira d’un coup sec sur son filin. L’arbalétrier poussa un cri en s’envolant, et renversa les deux soldats. Deux arbalétriers pointèrent alors le bout de leurs armes sur Rayne, qui, mûe par un réflexe soudain, sauta en l’air en écartant les jambes, évitant les carreaux.

Si la bataille se passait plutôt bien de son côté, c’était un peu plus discutable pour le reste. Dalbert avait rapidement réagi, et ses carreaux avaient atteint deux autres rebelles, tandis que ses talents à l’épée lui avaient permis de repousser ses adversaires.

« Tenez bon, Messieurs, tuez ces couards ! »

Pendant ce temps, dans d’autres recoins du château, les goules se mirent à grogner, commençant à sentir une odeur bien connue. Ils se déplacèrent alors rapidement, sentant l’excitation d’une bataille, l’odeur de la mort et de la souffrance, ainsi qu’un bon repas en perspective.

DC d’Alice Korvander.

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Reikus Mordo

Humain(e)

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 19 mercredi 07 mars 2012, 00:44:29

La bataille faisait rage, Reikus se tenait debout, au milieu du carnage, et évaluait la situation, tout en fauchant avec son épée longue, les malheureux soldats qui daignaient s’approcher un peu trop du Dernier Inquisiteur. Les gardes avaient réagis plus vite que prévus, mais les résistants ne tombaient pas aussi vite qu’il l’aurait cru. Ils n’étaient toute fois pas tirés d’affaires, ils n’étaient pas très entrainés et devaient compter sur Rayne et sur Reikus pour faire des dégâts aux adversaires. Les résistants se contentaient d’achever les soldats blessés et de rester en vie, Reikus trouvait qu’ils ressemblaient un peu plus à des charognards qu’à des vrais guerriers, mais à quoi devait-il s’attendre de la part de paysans effrayés et morts de faim?

Rayne de son côté, se débrouillait très bien, fabuleusement bien, même.  Sa blessure ne la gênait pas du tout, quand Reikus recevait des blessures semblables, il devait s’arrêter pour en prendre soin, hors de question de se battre, Rayne était vraiment une jeune femme remarquable. Reikus fût tiré hors de ses rêveries par un carreau d’arbalète qui vint siffler à son oreille, le carreau termina sa course dans le bras d’un résistant, qui cria de douleur. Le projectile avait été tiré de l’arbalète de poing d’un homme qui se tenait derrière, surement le Capitaine des gardes. Ce dernier tirait à l’aveugle en aboyant des ordres à ses hommes.

Le Dernier Inquisiteur regarda le Capitaine et sût que c’était lui le problème, il était habile à l’arbalète et avait l’air d’être un bon tacticien. Reikus faucha les jambes d’un garde avec sa lame et avant que ce dernier atteigne le sol, il lui asséna un puissant coup de poing au sternum. Le corps du pauvre soldat émit un craquement sinistre, faisant frissonner tout ceux qui purent l’entendre, tous sauf Reikus.  Le coup était tellement puissant qu’il n’était pas impossible que le soldat soit mort sur le coup. Reikus releva la tête et vit un soldat qui fixait la corps étendue de son frère d’arme,  la lame de Reikus fendit l’air et atteignit le soldat à l’épaule. L’armure amortit l’impact mais la clavicule du garde était probablement en miettes.

Ce dernier posa un genou par terre tout en grognant. Il dégaina une dague, prêt à bondir sur Reikus. Le Dernier Inquisiteur n’avait pas envie de tuer les gardes, mais il savait que s’il ne les tuait pas, se serait eux qui le tuerait. Il plongea sa lame dans la gorge du soldat, qui tomba par terre puis se vida de son sang. Reikus n’était plus qu’à quelques mètres du Capitaine, mais deux gardes lui barraient la route. L’un d’entre eux fonça sur lui, Reikus l’évita et lui faucha les jambes. Le garde était maintenant par terre, Reikus se pencha pour essayer de l’étrangler, mais le deuxième garde l’en empêcha, et frappa Reikus avec sa hache. Au dernier moment, Reikus put se déplacer, et éviter le coup. La hache frappa le sol et l’onde de choc résonna dans le manche de la hache, l’homme dut donc lâcher son arme. Le Dernier Inquisiteur profita de la situation pour décapiter l’homme d’un coup de lame.

Pendant ce temps le premier garde c’était relevé, prêt à se battre. Reikus le regarda un instant avant de feinter de le frapper à l’épaule pour le frapper à la hanche. Le garde était déstabilisé, Reikus lui donna un puissant coup de pied au ventre pour le faire reculer. L’homme trébucha et se retrouva de nouveau par terre, Reikus l’acheva d’un coup de lame. Seulement quelques pas le séparaient du Capitaine. Reikus était près à lui foncer dessus quand il entendit des grognements sinistres et des bruits de pas se rapprocher. Il était impossible que se soit la chose qu’il avait vu se déplacer dans les corridors un peu plus tôt, car elle était plus silencieuse.

Les grognements se rapprochaient de plus en plus, pendant l’espace d’un instant, les hommes arrêtèrent de se battre, quand tout à coup, une trentaine de goules tournèrent les coins et prirent les résistants comme les gardes en tenailles. Personne ne savait plus quoi faire, les goules étaient lentes, mais en grands nombres pouvaient s’avérer dangereuses. Reikus ne voulait pas avoir la mort de ses hommes sur la conscience, il devrait agir rapidement. C’est alors qu’il eut une idée, il fonça vers une des pièces dans lesquels ils s’étaient cachés un peu plus tôt. Reikus regarda à l’intérieur pour s’assurer qu’elle était vite et ordonna à ses hommes d’entrer, tout en bloquant le passage aux gardes

-   Allez! Allez! Tous à l’intérieur, maintenant!

Les hommes ne comprenaient pas pourquoi mais obéirent quand même, une fois à l’intérieur, Reikus compta ses hommes et remarqua qu’il en manquait quatre, probablement tombés sous les coups des gardes ou mangés par des goules. Les résistants étaient fatigués et blessés, Reikus se tourna vers eux et prit la parole.

-   Messieurs, nous allons rester ici quelques instants, les goules se battront contre les gardes, dans quelques minutes nous sortirons pour achever les vainqueurs. Ces derniers seront surement moins nombreux et moins efficaces que maintenant.

Des coups résonnaient sur la porte, un résistant particulièrement costaud la tenait fermé. Reikus ne pouvait pas dire si les coups provenaient de goules affamés ou des gardes effrayés.

-   Considérez ceci comme un pause, reprenez votre souffle et surtout pansez vos blessures, dit il en cherchant Rayne du regard.

Reikus colla son oreille contre la porte, le combat faisait toujours rage. Les gardes semblaient capables de se défendre mais ils allaient devoirs battre en retraite bientôt. Le Dernier Inquisiteur s’approcha de Lucas, qui était en pleurs.

-   Inquisiteur… J’ai… J’ai tué un homme! Mais pas n’importe lequel, je connaissais ce garde, c’était un ami, du moins une connaissance… On avait l’habitude de jouer aux cartes ensembles, c’était avant que tout ça débute… Il m’a regardé avec ses yeux, puis… puis…

Reikus préféra laisser l’homme seul et retourna à la porte. Il savait ce que c’était de perdre quelqu’un qu’on aime, il eut une petite pensée pour son mentor, Cade. Il n’osait même pas s’imaginer ce que Luca devait ressentir en se moment, sachant qu’il ne venait non seulement de le perdre, mais qu’il l’avait tué également.

Reikus entendit les choses se calmer à l’extérieur et crut entendre le Capitaine ordonner à ses hommes de battre en retraite. Reikus fit signes aux résistants d’attendre à l’intérieur puis sortit de la pièce. Il ne restait plus qu’une dizaine de goules et un graveir. Il n’avait pas remarqué où était Rayne pendant se temps car il s’était attardé sur les résistants, mais il apprécierait surement son aide. Une dizaine de goules n’était rien pour le Dernier Inquisiteur, mais à deux, ils les extermineraient plus vite. Reikus avança et puis planta sa lame dans le corps d’une première goule, elle tomba par terre. Il regarda les autres sachant qu’elles connaitraient bientôt des sorts similaires.

Rayne

Créature

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 20 mercredi 07 mars 2012, 02:20:06

Le combat était assez équilibré, et Rayne jouait avec les ennemis. Elle évitait avec grâce les carreaux, ses lames faisant des ravages, forçant les gardes à prudemment s’éloigner d’elle, mais la partie se calma assez rapidement, lorsque des grondements se firent entendre. Frissonnant, Rayne comprit que les goules étaient finalement arrivées. Elle s’était tellement amusée qu’elle avait complètement oublié ces dernières ! Les goules avaient l’air, comme n’importe quelle goule, affamées, et se ruèrent sur eux. Le gravie était une véritable masse se découpant entre plusieurs goules. Le Dernier Inquisiteur opta pour un repli stratégique, tout en barrant la route aux soldats.

« Tenez la ligne, soldats ! hurla le Capitaine. Nous ne fuirons pas devant ces monstres !
 -  Jamais ! lâcha un soldat. Ce sont des goules, elles vont nous tuer ! »

Me soldat se mit à courir vers une porte, mais Dalbert fut plus rapide à réagir. Il lâcha un carreau, qui se planta dans les omoplates du soldat, le tuant sur le coup.

« Les déserteurs ne méritent que la mort ! Êtes-vous des couards, des rats, ou des guerriers, soldats ? Les goules ne nous effraieront pas ! »

Rayne devait reconnaître qu’il avait du cran, mais le combat semblait désespéré… Pour autant, Rayne choisit de ne pas fuir. A quoi ressemblerait-elle, si elle fuyait, alors que de simples hommes allaient se battre ? Elle brandit ses lames, et vit l’un des arbalétriers tirer un carreau sur une goule, ce qui n’arrêta nullement cette dernière. La goule leva son énorme main, et frappa l’arbalétrier à la tête. Le coup fut si violent que le sang éclata, tandis que le corps du soldat s’écrasa violemment contre le mur. La goule entreprit alors de dévorer le cadavre, et Rayne bondit brusquement. Elle enfonça ses talons aiguilles dans ses pectoraux, faisant rugir la goule, et, sans attendre plus longtemps, enfonça ses lames dans sa tête, les faisant ressortir de l’autre côté, tuant la goule. Une autre s’approcha d’elle, et Rayne fit jaillir sa lame, l’enfonçant dans son cou, le décapitant en formant un geyser ensanglanté. Elle vit ensuite l’ombre immense d’une goule fondre sur elle, et utilisa une lame pour trancher l’un des avant-bras du monstre. Néanmoins, elle vit l’autre bras la soulever par la gorge. Les goules disposaient d’une force solide. Rayne se débattit, et souleva ses jambes, les enroulant autour de ce long bras, enfonçant ses aiguilles dans son bras, faisant hurler la goule. Agissant rapidement, Rayne enfonça l’une de ses lames dans la gueule de la goule, coupant sa tête en deux. Le goule la relâcha, mais elle en vit une quatrième fondre sur elle. Un carreau jaillit alors, et creva l’un des yeux de la goule, laissant à Rayne le temps de rouler sur le sol.

« J’apprécie votre aide, Madame.
 -  Je ne fais pas ça pour vous… Vous vous dites soldat, mais un soldat n’attaque pas de simples villageois effrayés… »

Dalbert ne répondit pas sur le coup, lâchant un carreau vers un autre monstre. Les soldats se repliaient, les goules les massacrant. Là, un soldat frappa avec son fléau la joue d’un goule, le faisant saigner, mais il répliqua en le frappant au ventre, pulvérisant l’armure de l’homme, avant de l’attraper par l’arrière du crâne, l’envoyant s’écraser contre le mur, avant d’aller lui arracher une partie du cou, et de manger. Rayne fondit vers une autre goule, tournant sur elle-même, arrachant les pieds du goule, avant de remonter ses lames, arrachant et démembrant ses deux bras. La goule s’écrasa.

« Je ne fais qu’obéir aux ordres, voilà tout… Être un soldat, c’est savoir ce qu’est le devoir…
 -  Pourquoi ai-je l’impression que vos paroles manquent de conviction ? Que cherche Rochefort ici ?
 -  Croyez-vous vraiment que le moment soit opportun ? »

Dalbert avait sorti son arme, et tira un carreau, qui traversa la gorge d’une goule. Une goule venait toutefois de soulever deux soldats, et les envoya se fracasser l’un contre l’autre. Le groupe diminuait, et l’odeur de putréfaction des cadavres se répandit partout. Rayne évita d’un roulade le poing d’une goule, qui défonça le sol, et essaya de les planter dans le dos de la goule, mais une autre la frappa, la griffant dans le dos. Rayne poussa un hurlement, tombant sur le sol, et bondit en avant, se retourna, et enfonça sa lame dans la tête d’une goule, coupant le bas de son visage. Le regard de Dalbert se plongea sur cette blessure, et il vit les entailles se refermer assez rapidement. Ses sourcils s’écarquillèrent, mais il ne dit rien, trop occupé par le combat.

« je crois que oui… Que cherche l’Ordre ici ? En quoi est-ce lié à l’Antéchrist ?
 -  Vous savez bien des choses, Madame… Peut-être même plus que moi… Mais il faut nous débarrasser des goules…
 -  Il faut atteindre le graveir… C’est la seule manière de les perturber…
 -  Si ce n’est que ça… »

Levant son arme, Dalbert lâcha un carreau vers l’un des yeux du graveir, mais l’une des mains du monstre jaillit pour attraper le carreau, et le brisa sec.

« Un graveir a de meilleurs réflexes qu’une simple goule…
 -  Autrement, ça aurait été trop simple… Néanmoins, Rayne, vous avez raison. Je ne suis pas très fier de moi, mais il faut exécuter les ordres…
 -  Alors, être un soldat revient à abandonner son libre-arbitre ? Si on vous demandait de tuer des gosses, vous le feriez ? »

Dalbert ne répondit pas, mais une lueur vacilla dans ses yeux. Il se reçut un coup de pied d’une goule, et crut voir sa dernière heure arriver avant que Rayne n’agisse, enfonçant l’une de ses lames dans le ventre du monstre, plantant l’autre dans son entre-jambes, remontant sa seconde lame, et faisant descendre l’autre, pour les retirer.

« Je… J’ignore ce que l’Ordre manigance, mais je crois que l’Antéchrist se terre dans le Château-Lerouge… Si j’étais vous, j’irais voir Raymond quand vous en aurez l’occasion. C’est un détective privé qui enquête sur l’Antéchrist depuis sa première exécution. Je ne devrais pas dire ça, mais… Ah, saloperie ! Prends ça, sale horreur ! L’enquête officielle n’avance pas beaucoup… »

Rayne bondit en arrière, s’appuyant sur la tête d’un soldat pour enfoncer l’un de ses talons dans la tête d’un goule. Dalbert poussa ensuite un hurlement.

« Chargez le graveir, soldats ! CHARGEZ ! »

Le Capitaine courut vers lui, tandis que plusieurs carreaux atteignirent la tête d’une goule s’apprêtant à le frapper. Il atterrit devant l’immense bête, et essaya de l’attaquer avec sa lame, mais la lourde main du graveir attrapa cette dernière, et la tordit. Dalbert sentit une terreur profonde naître en lui, alors que le graveir jeta l’épée au loin. Il vit le poing massif du monstre se former, lorsqu’un grappin s’enfonça dans son dos, et le tira en arrière. Le poing du graveir fendit l’air dans le vide, et son regard mauvais se jeta sur celle qui l’avait privé de son repas : la Dhampir. Utilisant son grappin, elle avait tracté l’homme. Rayne dut toutefois se protéger d’une goule, tandis que le graveir fondit sur elle. Elle parvint à se débarrasser de la goule avec l’aide d’un soldat, quand le graveir fondit sur elle. De sa main gauche, il poussa le soldat, et frappa avec la droite. Rayne évita le coup, mais le pied du graveir fracassa le sol, provoquant une vibration qui la fit chavirer. Elle manqua tombe par terre, et vit le pied du graveir fondre vers son corps. Le coup fut terrifiant, soulevant Rayne, l’envoyant s’envoler. Elle s’écrasa lourdement sur le sol, atterrissant devant une goule, voyant sa mâchoire édentée. Rayne tourna sur elle-même, évitant le coup, et fit une nouvelle roulade, utilisant sa lame pour l’enfoncer dans la boîte crânienne de la goule, la tuant sur le coup.

La porte s’ouvrit ensuite sur le Dernier Inquisiteur, qui ne tarda pas à tuer une goule.

« Vous en avez mis, du temps, pour protéger des civils… Il faut se concentrer sur le graveir, mais il est plutôt costaud ! »

DC d’Alice Korvander.

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Reikus Mordo

Humain(e)

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 21 vendredi 09 mars 2012, 06:17:47

Reikus remarqua alors que Rayne était en fait resté dehors avec le Capitaine. Elle et les gardes avaient tués la majorité des goules, mais le graveir leurs donnait du fil à retordre. La jeune femme semblait avoir sympathisée avec le Capitaine, Reikus espérait qu’elle ne s’était pas alliée avec lui. Il n’aimait pas du tout ce Capitaine et les gardes de cette ville n’étaient, pour la majorité, que des brutes corrompues. C’est alors que Reikus se questionna sur la résistance, certes, le Duc était un homme méchant, mais les résistants n’étaient qu’une bande de bouseux affamés, mais au moins, ils étaient bons. Et comme Reikus avait juré d’anéantir le mal, il allait devoir s’opposer au Duc de par tous les moyens.

Rayne lui demanda alors d’attaquer le graveir, Reikus avait déjà entendu parler de ces créatures mais c’était la première fois qu’il en voyait un pour de vrai. L’immonde créature ne ressemblait que vaguement à un humain, le graveir puait la charogne et était répugnant. Reikus n’avait pas peur mais il n’espérait pas à avoir à en croiser un autre bientôt. En fait, le graveir ressemblait un peu aux autres goules, sauf qu’il paraissait plus intimidant et dangereux, les soldats n’osaient pas trop s’approcher de lui, et le Capitaine se remettait du mauvais traitement que la bête lui avait infligé. Reikus ne se laissa pas impressionné, il fonça tête baissé sur le graveir.

Le graveir était trop concentré sur Rayne pour voir venir le Dernier Inquisiteur, ce dernier assena un puissant coup d’épaule au monstre qui recula de quelques pas sans tomber. Reikus, surpris que sa charge n’ait pas fonctionné comme elle avait l’habitude de le faire, se ressaisit rapidement et donna un coup de pied au ventre du graveir qui ne bougea même pas. Reikus enchaina avec une série de coup de poings et seuls ceux qui atteignaient le visage semblaient avoir un effet quelconque sur le monstre. Les coups répétés de Reikus auraient pu assommer un combattant professionnel, mais le graveir ne réagissait presque pas.

Reikus allait devoir changer de tactique, mais avant qu’il ne puisse réagir, le graveir lui assena un coup de poing au visage, Reikus recula de quelques pas, puis plaça ses mains à la hauteur de son visage pour le protéger d’éventuels autres coups. Un soldat, prenant son courage à deux mains, s’élança puis frappa le graveir dans le dos avec sa lame. Il laissa une coupure dans le dos du graveir, qui à présent, ne se concentrait que sur Reikus.  Mais le Dernier Inquisiteur profita de cet instant pour lui aussi attaquer le graveir avec sa lame.

Il donna un puissant coup à la hauteur du torse de la bête, Reikus continua son mouvement pour avancer et se retrouver derrière le monstre. Le graveir n’avait pas apprécié le coup d’épée mais ne s’arrêtait pas pour autant. En se retournant, il essaya de frapper Reikus avec le revers de son immense poing, mais le Dernier Inquisiteur vit le coup venir et l’évita. Le torse du monstre était maintenant à découvert, Reikus  voulut lui planter son épée dans le torse mais le graveir se déplaça au dernier moment, et la lame atterrit dans l’épaule de la bête. Reikus eut beau tirer, sa lame restait coincée.

Le Dernier Inquisiteur sortit de son étui SombreLame, sa dague.  Cela faisait un moment qu’il voulait s’en servir, il gardait toujours plusieurs couteaux sur lui, mais SombreLame était… spécial, pour lui. D’autres soldats décidèrent de se jeter sur le graveir, mais se firent repousser rapidement. La Lame de Reikus siffla dans les airs, les mouvements qu’il faisait quand il utilisait sa dague étaient à peine perceptibles. Il taillada la peau déjà amoché du graveir avant de lui assener un violent coup de poing au nez, Reikus s’apprêtait à planter SombreLame profondément dans le crâne du graveir, mais une goule qu’il n’avait pas remarquée lui sauta dans le dos avant qu’il ne puisse lui assener le coup fatal.   

Reikus, tout en essayant d’éviter de se faire mordre, agrippa la goule par l’épaule et la projeta violemment contre un mur. N’importe quel être humain ne se serait pas relevé d’une telle collision, mais les goules étaient animées par une force mystique quelconque, et celle que Reikus avait projetée se relevait déjà. Le Dernier Inquisiteur lui asséna un puissant coup de pied aux côtes pour qu’elle reste par terre, et puis l’acheva en lui écrasant la tête de son poids. Le graveir pendant ce temps, s’était approché du Dernier Inquisiteur. Un peu trop même,  Reikus évita de justesse une morsure, le monstre essaya alors de l’étreindre, pour pouvoir le mordre plus facilement.

Reikus le repoussa avec sa jambe droite, le graveir tituba quelques pas avant de s’empaler sur la lame d’un jeune soldat qui le regardait d’un air perplexe. Avant de respirer son dernier souffle, le monstre essaya d’agripper le soldat, en vain. Les autres goules gisaient maintenant mortes sur le sol, les soldats se sentaient un peu plus en sécurité. Le jeune homme qui avait "terrassé" le graveir n’avait pas trop compris ce qui se passait, il regarda Reikus, puis Rayne, puis le Capitaine, puis à nouveau Reikus. Le Dernier Inquisiteur lui sourit,

-       Félicitations petit, te voilà un héros!

Les gardes s’empressèrent de féliciter le "héros" qui était visiblement dépassé par les événements.  Les gardes avaient tués les goules, mais ne s’étaient pas occupés des résistants, qui étaient toujours cachés à l’intérieur de la petite pièce. Aucun des deux groupes ne voulait continuer le combat, Reikus s’avança alors vers le Capitaine

-   Capitaine

-     Dalbert! Vous êtes le Dernier Inquisiteur, c’est bien ça?

-    Appelez-moi Reikus. Laissez-moi résumer un peu les événements... Pour que vous puissiez mieux les résumer à vos supérieurs, d’accord?, dit Reikus en souriant, Vous et vos hommes êtes descendus ici à la recherche des résistants, vous n’avez croisés que des goules, certains de vos hommes n’ont pas survécus au combat, ni moi, ni mademoiselle Rayne, ni aucun membre de la résistance n’étaient présents. Compris?

-   Se sont nos frères après tout… C’est d’accord, je… je dirais ceci à mes supérieurs. Mais laissez nous un instant pour reprendre notre souffle.

-   Vous êtes un homme bien Dalbert, je m’en souviendrais

Reikus rejoignit fit sortir le résistants de leur cachette, puis rejoignit Rayne

-   Vous vous êtes faites des amis un peu partout mademoiselle Rayne,  dit-il en regardant Dalbert au loin, Alors? Avez vous une idée de ce qu'on doit faire à présent?
« Modifié: vendredi 09 mars 2012, 07:39:54 par Reikus Mordo »

Rayne

Créature

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 22 vendredi 09 mars 2012, 22:32:38

Le combat se poursuivit avec l’arrivée du Dernier Inquisiteur, qui se rua vers le graveir. Rayne, de son côté, préféra s’occuper des goules. Non pas que le graveir l’effrayait, mais elle tenait à laisser à Reikus l’occasion de pouvoir s’amuser un peu. Le brave se contentait d’observer depuis plusieurs minutes, et elle voulait aussi le voir à l’action. Elle constata rapidement que Reikus avait un style moins acrobatique que le sien, plutôt axé sur la force physique. Il parvenait à repousser des goules avec ses bras, ce qui était en soi un petit exploit. Reikus peinait toutefois contre le graveir, ce qui pouvait se comprendre. Un graveir était une bête de combat redoutable, particulièrement forte et dangereuse.  Rayne fut bien tentée de l’aider, mais les soldats agirent à sa place, et ce fut un simple fantassin qui, par miracle, parvint à planter sa lame dans le corps du graveir, dans une zone où sa peau était moins résistante. Le graveir en fut tué sur le coup, et sa mort mit plus ou moins fin à la bataille, les goules survivants préférant fuir.

Heureux, les soldats n’avaient guère plus envie de se battre contre les résistants, et Dalbert accepta sans ombrage la proposition de Reikus consistant à considérer que la résistance n’était pas là. Rayne, de son côté, ne partageait pas cette joie enfantine. Des goules, elle en avait tué beaucoup, ainsi que des monstres encore pire, et, dans sa tête, elle ne pouvait s’ôter de l’esprit la présence du Commodore Rochefort.

« Vous vous êtes faites des amis un peu partout mademoiselle Rayne, lâcha al voix de Reikus, la faisant sortir de ses pensées.
 -  On peut dire ça, oui…
 -  Alors? Avez vous une idée de ce qu'on doit faire à présent ?
 -  Il n’y avait pas que les gardes, ici… L’un des proches du Cardinal était là… Le Commodore Rochefort… précisa-t-elle en regardant Reikus. Je vais aller en demander plus à Dalfort… »

Rayne avança vers le Capitaine, qui ne tarda pas à lui donner quelques explications.

« J’ignore totalement ce que le Commodore Rochefort est venu faire dans ces cryptes… Pour être entièrement honnête avec vous, c’est le Cardinal qui nous a indiqué l’emplacement de la résistance. J’ignore comment il s’y est pris… Rochefort devait nous accompagner, mais je crois qu’il est venu ici pour faire d’autres choses. Il s’est enfoncé dans les profondeurs de ce château, mais ça, Rayne, vous le savez sûrement déjà.
 -  Et vous n’avez aucune idée de ce qu’il cherche à faire ?
 -  Pas la moindre, reconnut Dalfort. Comme je vous l’ai dit, je suppose que cela concerne l’Antéchrist, mais Raymond vous en dire plus à ce sujet.
 -  Où se trouve Raymond ? Qui est-il ?
 -  Raymond Marlowe est un détective légèrement excentrique., qui vit dans le centre-ville, près des égouts. Il vivait autrefois à Nexus, mais a eu des problèmes avec des criminels influents de la ville. J’ignore ce qui a pu l’amener ici, mais son bureau est ouvert depuis des années.
 -  Je vois… Il est temps de remonter, alors… »

Dalfort n’ajouta rien, indiquant juste à Rayne comment sortir rapidement. Avec Reikus, elle remonta hors du donjon. Inutile de se lancer à la recherche de Rochefort, le donjon était bien trop grand, et il n’y avait sûrement pas que des goules et des graveirs là-dedans. Rayne parvint à retrouver la sorite, différente de celle qu’ils avaient pris. Elle menait dans une espèce de cave abandonnée d’une maison, désolée et vide, avec des tonneaux poussiéreux, et des rats. Des toiles d’araignée dans les coins. Rayne monta dans la cave, accessible depuis un escalier grinçant. Un autre escalier permettait de sortir, conduisant dans une maison abandonnée. Rayne entendait des bruits et des exclamations, et ouvrit la porte de sortie de la maison, menant dans des ruelles silencieuses et puantes, les bas-fonds de la ville.

« Qu’est-ce que… ? »

Rayne se mit à courir, voyant des flammes danser, et s’arrêta sur une espèce de place publique. Les villageois observaient un énorme bâtiment qui avait pris feu, ses flammes scintillant dans la nuit. De hautes flammes dansaient furieusement dans le ciel, ravageant l’immeuble. Quelques femmes pleuraient, prostrées par terre, et un homme se tenait devant l’incendie, observant la foule, qui formait une espèce de demi-cercle autour de lui.

« Cette ville ne sera pas une nouvelle Sodome ! claironna le Cardinal. Les épreuves que vous traversez sont le fruit de vos péchés, le résultat de vos vices ! »

Rayne comprit alors que les soldats de Beauregard venaient de mettre le feu au bordel du coin, jetant les prostituées. L’une d’elle, qui avait visiblement été frappée, se leva,

« Salopard ! Vous n’aviez pas le droit de… !
 -  Silence, démon ! Succube maléfique, catin ! Silence, je te l’ordonne ! »

La main du Cardinal se leva, et la prostituée s’arrêta brusquement, sentant des espèces de lianes s’enrouler autour de son corps, l’immobilisant.

« Ce sont vos péchés, votre manque de foi, votre passion ardente et mauvaise pour la luxure, qui ont conduit votre population dans cet état ! L’Antéchrist est le fruit de vos péchés ! Il est un symptôme, et, pour l’éradiquer, il nous faut en supprimer les causes. Repentez-vous de vos péchés, traînées, vous qui avez fait du cadeau de Dieu un commerce ! Vous ne méritez pas la pitié dans ce monde !
 -  Arrêtez ! s’exclama un serf. Vous n’avez pas le droit de…
 -  Je suis l’envoyé de l’Ordre ! Nous répandons la volonté du Seigneur ! Je dispose du droit le plus absolu qui soit ! cracha le Cardinal. L’oublier, c’est oublier votre foi ! »

Le Cardinal parlait d’une voix forte.

« Soldats ! Enfermez ces femmes ! Quant à vous, braves gens, repentez-vous ! Oui, repentez-vous de vos crimes envers Dieu et envers l’Ordre ! »

On mit des fers autour des bras des prostituées, tandis que ces dernières étaient portées par les soldats, emmenées vers le château royal. Le peuple grommelait, prêt à bondir, mais la présence du Cardinal les en dissuadait. Rayne, de son côté, choisit de rester discrète. Les agissements de ce cinglé importaient dans le fond peu. La seule chose qui comptait était d’aller voir Raymond, en espérant que ce dernier aurait des informations intéressantes à communiquer.

*Encore faut-il commencer par le trouver…*

DC d’Alice Korvander.

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Reikus Mordo

Humain(e)

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 23 lundi 12 mars 2012, 05:20:56

Reikus et Rayne parvinrent à sortir du donjon sans trop de problèmes. En sortant, ils remarquèrent que le chaos régnait sur la place publique, le mystérieux Cardinal avait fait bruler le bordel du coin et fait emprisonner les prostituées, bien entendu ce geste fût très impopulaire auprès du peuple. Les paysans lançaient des insultes au Cardinal pendant qu’il leur ordonnait de se repentir, selon lui, l’Antéchrist était le fruit des péchés du peuple. Cette théorie ne faisait aucun sens mais Reikus avait appris depuis bien longtemps qu’il ne fallait exclure aucune possibilité, surtout quand il avait affaire à un tueur en série.

Ce que le Cardinal faisait était injuste, Reikus était tout à fait contre la prostitution et les bordels mais il ne croyait pas que les femmes de joie devaient êtres punies aussi sévèrement. Reikus n’était pas contre la fermeture du bordel, mais il trouvait qu’incendier un bâtiment était une manière un peu trop radicale de régler les choses, même pour Reikus. Il aurait préféré réutiliser le bâtiment pour autre chose, quelque chose dont le peuple avait vraiment besoin, une école ou une bibliothèque par exemple. Après avoir imaginé tout ca, Reikus se trouvait un peu trop idéaliste à son goût. 

Mais le Cardinale ne faisait pas tout cela pour rien, c’était un homme très intelligent, s’il brulait le bordel et enfermait les prostituées, c’était uniquement pour instaurer la peur dans le cœur du peuple. Une fois que les paysans seront assez apeurés, le dernier endroit où ils pourront se tourner sera la religion. Les gens boiront les paroles du Cardinal, ce qu’il dira fera office de loi. Il aura le contrôle total et absolu de Château-Lerouge, à moins que quelqu’un l’en empêche. Reikus ne comptait pas laisser le Cardinal endoctriner les gens de la sorte, mais le religieux n’était pas sa priorité numéro un pour l’instants, en ce moment, il devait trouver Raymond Marlowe.

Reikus avait envi de se jeter sur le cardinal et de libérer les femmes de joie, mais il se ravisa. Il avait déjà attiré trop d’attention sur lui et sur Rayne, s’il espérait trouver le détective, il allait devoir se la jouer discret. Le nom de Raymond Marlowe lui disait quelque chose, il l’avait déjà entendu quelque part. L’histoire que le Capitaine Dalbert lui avait racontée lui semblait familière. Si la mémoire de Reikus était bonne, Raymond avait assisté à un meurtre commis par Cyrus Black, un chef de cartel. Black était une pourriture de la pire espèce, il touchait à tout sans vraiment se salir les mains. Esclavage, trafique d’arme, d’information et d’autres marchandises illégales, le criminel faisait tout ca s’il croyait pouvoir en retirer un peu de profit.

Tout était fait par ses hommes, il recevait sa part chaque semaine mais les gardes ne pouvaient pas le coincer car il n’était presque jamais impliqué directement dans ses transactions. Dans le monde criminel de Nexus, Cyrus Black était un nom important, il n’avait aucun scrupule et éliminait toute compétition à coup d’assassinat. Reikus avait essayé de l’éliminer il-y a deux ans, mais il n’y était pas parvenu, Black était s’entourait d’une petite armée. Ce que Raymond avait vu était l’une des rares fois où Black se salissait les mains, Reikus ne connaissait pas les circonstances exactes du meurtre, mais il savait que la victime était le chef d’un autre cartel influent, Raymond avait espionné la scène.

Black en avait entendu parler, il à fait bruler la maison de Marlowe, pendant que sa femme était à l’intérieur. À cette époque Raymond n’était qu’un jeune détective peu expérimenté, les hommes de Black à ses trousses, il fût contraint de disparaitre et de refaire sa vie à Château-Lerouge, car même si Black était influent, il avait très peu de contacts hors de Nexus, et il était convaincu qu’il ne reverrait plus jamais Marlowe. L’histoire de Raymond était triste, mais il n’était pas le seul à avoir connu un sort similaire, le cartel Black avait fait de nombreuses victimes, et rares étaient celles qui étaient toujours en vie.

Comme Marlowe avait passé les dernières années de sa vie pourchassé, il était devenu un peu paranoïaque, ses bureaux n’étaient pas faciles à trouver, rien n’indiquait qu’un détective se trouvait dans cette ville. Reikus posa quelques questions aux gens de la ville mais très peu avaient entendus parler d’un Marlowe, et personne ne savait où il habitait.  Le sixième sens de Reikus lui disait qu’ils étaient suivis, par qui, il l’ignorait, mais il savait qu’il était suivi. Après quelques minutes, il remarqua un paysan pas comme les autres derrière lui, il portait une sorte de manteau rapiécé en cuir brun et des lunettes aux vers de couleur différentes, mauve et verte.  Il avait un air négligé, ses cheveux noirs étaient longs, et arborait une petite barbiche qui n’était pas taillé.

Étais-ce  Marlowe? Se serait trop beau. Reikus décida de s’approcher de l’homme, en voyant Reikus s’approcher de lui, il tourna sa tête à gauche puis à droite, comme s’il cherchait à s’enfuir mais ne fit rien. Il enleva ses lunettes, révélant deux petits yeux verts. L’homme ne parla pas, comme s’il attendait quelque chose.

-   Marlowe?

-   Chuuuut! Pas si fort, ils pourraient vous entendre…

-   Qui, ils?

-   Tout le monde! Maintenant fermez-la et suivez moi, nous pourrons parler.

Reikus décida de suivre l’homme qu’il présumait être Marlowe, même s’il ne lui faisait pas confiance.  Il emmena Reikus et Rayne dans une petite ruelle étroite, Reikus n’était pas très alaise, si des ennemis les prenaient par surprise, ses mouvements seraient restreints. Rayne pouvait probablement mieux se déplacer mais Reikus était encombré à cause de ses larges épaules. Au fond d’une allée, ils arrivèrent devant une porte avec une vielle enseigne qui pendouillait lentement. On pouvait y lire, Raymond Marlowe, détective privé

L’intérieur était poussiéreux et en désordre, des tonnes de livres étaient posés sur une table et devant l’escalier qui menait au deuxième étage. Au fond de la pièce se trouvait une carte de la ville où des douzaines de croquis et de bouts de textes étaient reliés par des fils de couleurs différentes. Marlowe semblait croire en une conspiration, mais vu le nombre de fils, ce serait plutôt plusieurs conspirations. Marlowe s’assit sur une chaise puis posa ses pieds sur la table faisant tomber quelques livres au passage.

-   Reikus Mordo, dit le Dernier Inquisiteur, et Rayne… juste Rayne, disons que vous n’êtes pas passés inaperçus. Ici nous pouvons parler en toute sécurité, que cherchez-vous?

Rayne

Créature

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 24 lundi 12 mars 2012, 14:16:18

Après la petite scène du Cardinal, la foule était assez agitée. Rayne se demanda si une révolte ne risquait pas d’éclater sous ce qui se passait. C’était même probable, mais elle doutait que le Cardinal cherche à créer une rébellion… Elle ne croyait pas du tout à cet argument selon laquelle l’Antéchrist était le fruit des péchés collectifs du Château-Lerouge. Si tel était le cas, des Antéchrists, il y en aurait partout. Le Caridnal était un passionné, un fou, mais il n’était pas stupide, Rayne pouvait le sentir. Ceci l’amena encore une fois à se demander ce que ce dernier pouvait bien chercher ici. Ceci la ramena à ce mystérieux détective, Marlowe, dont elle n’avait jamais entendu parler. Les informations de Dalbert sur la position de ce dernier étaient relativement lapidaires, et Rayne ne connaissait pas la ville. Or, si le Château-Lerouge n’était pas bien grand, il l’était toutefois suffisamment pour pouvoir se dissimuler dans les multiples maisons. Rayne et Reikus interrogèrent plusieurs badauds, mais personne ne semblait avoir envie de parler de Raymond, se contentant de réponses approximatives, quand ils ne les envoyaient pas paître. Les gens n’avaient pas vraiment la tête aux excentricités du « fou local », comme on l’appelait.

Finalement, ce fut Raymond qui vint vers eux. Rayne n’était pas spécialement douée pour les filatures ou les enquêtes de ce genre, ayant plutôt le profil d‘une femme qu’on remarquait rapidement, pas de celle qui se confondait dans le paysage. Et Reikus, avec sa musculature imposante, n’était pas spécialement discret non plus. Ce fut donc Raymond qui vint à eux. Raymond avait la tête et l’accoutrement d’un excentrique, portant notamment un monocle devant l’un de ses yeux. Son ridicule chapeau le faisait penser à un individu grotesque, et Rayne comprit pourquoi on l’affublait du sobriquet peu reluisant de « fou local ».

Marlowe conduisit l’homme et la femme dans sa maison, une grange sinistre et isolée au fond d’une impasse puante, avec un puits condamné. Dans les angles, Rayne aperçut des mendiants, des portes condamnées par des planches de bois. L’enseigne de Raymond flottait lentement devant la porte, qu’il ouvrit d’un coup d’épaule. La pièce principale était un bric-à-brac de livres poussiéreux, jaunis, ainsi que de curieuses machines. Des espèces de microscopes artisanaux, et d’objets semblant tout droit sortis des réserves d’un arnaqueur professionnel. Un chat fila rapidement entre les jambes de Rayne, passant par la porte en poussant des miaulements.

« Je croyais que l’asile était à côté… marmonna Rayne, sans que Raymond ne puisse l’entendre.
 -  Reikus Mordo, dit le Dernier Inquisiteur, et Rayne… Juste Rayne, disons que vous n’êtes pas passés inaperçus. Ici nous pouvons parler en toute sécurité, que cherchez-vous ? »

Rayne le regarda. Au moins, Marlowe était du genre à rentrer directement dans le vif du sujet. Elle regarda brièvement la pièce, avant de parler.

« On nous a dit que vous avez fait des recherches sur ce tueur qu’on appelle…
 -  L’Antéchrist ? lâcha Raymond avec un léger sourire. Bien sûr, pourquoi seriez-vous là, sinon, après tout ?! Refermez la porte, je vous prie, et… L’amulette, là... Oui, celle-là... Mettez-là sur la serrure. »

Rayne obtempéra, sortant une espèce de talisman violet avec un rubis. Une amulette « magique » qui était factice, de son point de vue. Elle n’ajouta rien, tandis que Raymond agit rapidement, s’approchant d’un bureau, allumant une bougie, avant de réveiller un feu de cheminée. Son bureau était rempli de parchemins, de manuscrits, de feuilles volantes, de cadavres de sandwichs et de miettes de pains. Dans les angles des plafonds, la Dhampir vit des toiles d’araignée.

« Les… Les meurtres ont commencé… Ils n’ont pas commencé ici !
 -  Comment ça ?
 -  L’Antéchrist est apparu pour la première fois il y a six ans, à Nexus. »

Fronçant les sourcils, Rayne s’approcha du bureau, tandis que Raymond sortait d’un de ses tiroirs un papier. La reproduction du journal local de Nexus. Rayne lut le gros titre :

« FAIT DIVERS HORRIBLE
UN ENFANT RETROUVÉ MORT EXSANGUE DANS UNE CABANE !
»

Silencieusement, Rayne survola l’article, et secoua la tête.

« Sans vouloir faire ma rabat-joie, M. Marlowe, il n’y a pas eu un rituel sacrificiel… Comme on retrouve actuellement dans…
 -  Balivernes !Balivernes ! BA-LI-VER-NES !répliqua Raymond en secouant la tête. L’enquête d’un adjoint du bailli a abouti à une mort par succion. L’enfant a été tué par absence de sang, ce qu’ils ont attribué à des sangsues… Ridicule ! Ridicule ! Il y a eu d‘autres morts à Nexus, puis dans d’autres villes, avec, à chaque fois, la même caractéristique : un enfant vidé de son sang.  Le rituel est apparu progressivement, probablement pour dissimuler la réalité des choses, pour qu’on ne s’intéresse pas à ce qui revient de manière récurrente.
 -  Je ne crois pas que…
 -  Ce n’est pas une question de croyance, Mlle Rayne, mais une question de certitude ! Les faits sont là. Les meurtres, portant toujours sur des enfants, avec des enquêtes judicaires bâclées. »

Raymond secoua la tête, poussant plusieurs feuilles, afin de sortir un parchemin. La Dhampir nota que les mains de Raymond tremblaient nerveusement, et il secoua la tête.

« L’un des rapports d’un adjoint du bailli… »

Posséder une telle pièce sans autorisation était probablement illégal, mais Rayne ne le signala pas. Prenant le parchemin, elle l’étala sur la table, l’étalant pour lire.

« C’est une parodie d’enquête ! Aucune audition de témoins. Le rapport se fonde uniquement sur les avis d’un entomologiste affirmant qu’il existe dans les caves de Nexus des sangsues spéciales, qui peuvent provoquer la mort d’enfants accidentellement.
 -  Et donc ?
 -  Ma théorie est que l’Antéchrist, puisqu’on l’appelle ainsi, est un homme suffisamment influent dans Nexus pour court-circuiter le fonctionnement normal de l’appareil judiciaire, et qu’il dissimule ses forfaits en changeant à chaque fois les modes opératoires qu’il utilise pour tuer ses victimes… Il n’y a que trois éléments récurrents qui viennent : des cibles jeunes, une perte forte d’hémoglobine… Et deux trous dans le cou.
 -  Deux trous ?
 -  Au milieu des autres blessures et contusions, tous les médecins légistes ont systématiquement noté la présence dans le cou, comme des morsures de chauve-souris. »

Le lien était aussi gros qu’une maison ! Rayne sentit une bouffée d’excitation la traverser.

« Vous pensez à un… Un vampire ?
 -  Un vampire qui a les bonnes grâces de Nexus. Un marchand influent, un noble, quelque chose comme ça…
 -  Et qui se serait déplacé au Château-Lerouge ?
 -  Je ne suis pas le seul à m’intéresser de très près à cette histoire. Et il existe des policiers compétents, qui ont mené des enquêtes parallèles.
 -  Ça explique la fuite ici, mais… Pourquoi ici, justement ? Il y a bien d’autres endroits…
 -  Si je connaissais toutes les réponses, Mlle Rayne, j’aurais déjà mis fin à ces activités ! »

Ça expliquait les livres occultes sur les vampires dans les coins.

« Et vous, alors ? lâcha soudain Raymond, suspicieux. Qu’est-ce qui vous motive ? Ne me dites pas que vous agissez par altruisme, je n’en crois pas un mot ! Vous travaillez avec Beauregard ? Vous êtes des espions ?! RÉPONDEZ ! »

Raymond s’énervait facilement, confirmant ce que la Dhampir pensait. Il était paranoïaque, mais il avait aussi probablement quelque chose sur Beauregard, quelque chose qui devait justifier ses craintes, à moins que ce ne soit du délire…

« J’ai mes raisons personnelles… Je traque un vampire depuis des années, et j’ai le sentiment que cet Antéchrist pourrait m’en dire plus sur lui… La période où l’activité de l’Antéchrist commence correspond à peu près à celle où mon pè… Où ce vampire m’a échappé pour se réfugier à Nexus. »

Elle avait failli se trahir ! Avouer que Kagan était son père ne pourrait que compliquer une situation déjà relativement compliquée. Raymond fronça les sourcils.

« Qu’est-ce que vous avez contre Beauregard ? A plusieurs reprises, j’ai eu le sentiment que cet homme ne disait pas tout, mais…
 -  Pas tout ? la railla Raymond. Ça, vous pouvez le dire ! Il y a bien des choses que le Duc cache ! Je ne suis pas venu dans ce trou pour rien non plus !
 -  Comment ça ? »

Le détective sembla hésiter, se mordillant les lèvres, essayant probablement de vouloir s’il pouvait faire confiance à ces deux étrangers, avant de se mettre à parler.

« Je ne me contente pas de traquer l’Antéchrist, lâcha-t-il. Une autre de mes cibles est un puissant criminel de Nexus, Cyrus Black. »

Il avait lâché ce nom sur un ton sentencieux, avant de s’asseoir sur un tabouret.

« Black est un criminel… A l’époque, j’étais jeune, ambitieux, et… Bah, peu importe… Tout ce que vous avez à savoir, c’est que le Duc Beauregard a des problèmes avec lui.
 -  Des problèmes de quel nature ?
 -  Disons que les agriculteurs ne se contentent pas de faire pousser de la nourriture dans la région, mais aussi des plantes qui, traitées dans des laboratoires dissimulées dans le fort, permettent d’obtenir des narcotiques très appréciés de la population de Nexus. Pourquoi croyez-vous que le Duc refuse l’accès de son donjon aux réfugiés ? Il ne faudrait pas qu’un gamin un peu trop débrouillard découvre les laboratoires des chimistes…
 -  La récente vague de froid a tué les plantations… comprit Rayne.
 -  Et Black n’a pas été livré. Oh, bien sûr, il pourrait tout dénoncer aux autorités, mais, le connaissant comme je le connais, il risque plutôt de régler ça manu militari. »

Raymond ne disait pas tout, Rayne pouvait le sentir.

« Le Duc utilise le vieux donjon et les égouts pour convoyer la drogue. Les rivières souterraines de la région permettent de conduire jusqu’à l’affluent d’un fleuve, et, plus précisément, à un comptoir commercial, où des navires récupèrent les cargaisons, les amenant ensuite à Nexus.
 -  Vous avez des preuves ? »

Raymond se contenta d’un léger sourire amusé.

« Écoutez, ils e fait tard… J’aurais aimé poursuivre cette conversation, mais à moins que vous n’ayez des questions un peu plus précises à me poser, et une aide sérieuse à m’apporter, je vous prierais de me laisser, et de dormir. Ah, et, d’ailleurs… Tâchez d’être un peu plus discrets. Il n’y avait pas que moi qui vous suivait dehors… »

DC d’Alice Korvander.

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Reikus Mordo

Humain(e)

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 25 jeudi 15 mars 2012, 03:58:17

 Black trafiquait des narcotiques? Cela n’avait rien de surprenant, ce qui surprenait vraiment Reikus était que les informations sur l’Antéchrist que Raymond leur avait fourni. Si ce qu’il disait était vrai, le tueur était un vampire, un vampire très influent. Il réussissait à éloigner les soupçons de sa personne et était très prudent. Il n’était pas le seul vampire à tuer ses victimes, c'est-à-dire, ceux qu’il utilise pour se nourrir, mais peu de vampires parvenaient à le faire avec autant d’efficacité, et surtout, sans attirer les soupçons, ni de la population, ni des gardes. Seuls certains enquêteurs privés assez brillants comme Marlowe arrivaient à voir clair dans le jeu de ces prédateurs

La réaction de Rayne quand elle apprit que l’Antéchrist était un vampire était étrange, en fait, elle semblait déjà en savoir autant que Marlowe sur le tueur, ce qu’il lui disait ne faisait que confirmer ce qu’elle pensait déjà. Raymond aussi trouva la réaction de la rouquine un peu étrange, quand il la questionna sur ses vraies intentions, elle expliqua qu’elle traquait vampire depuis quelques années, c’était étrange puisque Rayne semblait un peu jeune pour ‘’traquer quelqu’un depuis des années’’ mais Reikus n’en fit pas de cas, il n’était lui-même pas très vieux et il avait pourchassé d’innombrables criminels, et lui aussi était au trousses de certains malfrats plus influents, Cyrus Black était un bon exemple.

Rayne cachait quelque chose, ce n’était pas la première fois qu’elle avait l’air de garder certaines informations pour elle, Reikus ne pouvait rien faire d’autre qu’espérer qu’elle lui fasse plus confiance à l’avenir. Pendant que Rayne interrogeait Marlowe, Reikus faisait le tour de la pièce, écoutant la conversation, mais ce concentrant également sur les étranges bidules qu’il pouvait trouver chez Marlowe. Ce dernier se retournait constamment pour s’assurer que Reikus ne brise rien, mais n’intervint pas. Reikus assuma que cela voulait dire qu’il pouvait fouiller un peu.

Il-y avait des vieux livres, dans un coin il-y avait une sorte de boule de cristal poussiéreuse qui émettait une petite lueur bleu, quand Reikus s’en approcha la lueur s’intensifia et devint verte, il recula lentement et la boule revint à la normale. Reikus jugea sage de ne plus s’approcher de ce coin à l’avenir. Sur une pile de livre Reikus trouva une enveloppe, elle contrastait avec le reste de la pièce car son papier n’était pas jauni par le temps. Reikus la prit dans ses mains et l’inspecta,  elle était ouverte, un sceau étrange que Reikus ne put reconnaitre était sensé retenir l’enveloppe fermé.

Reikus regarda à l’intérieur en s’assurant que l’attention de Marlowe était porté sur Rayne, Reikus n’avait pas habitude de fouiller dans les choses des gens, il n’aimait pas le faire non plus mais il jugea qu’en considérant les circonstances, son acte pouvait être justifié. La lettre était très bien écrite, le message ne pouvait pas avoir été écrit par l’un des rares paysans qui savait écrire, l’auteur était quelqu’un de très cultivé. La lettre allait comme suis,

Marlowe,

Je dois t’informer que deux personnes des plus intéressantes sont entrées dans la ville plus tôt aujourd’hui, le premier est un homme, grand et costaud, selon mes sources il s’agirait de Reikus Mordo, dit le Dernier Inquisiteur. L’autre est une jeune femme aux cheveux de flamme, elle est très jolie, mais très dangereuse, elle s’appelle Rayne… juste Rayne

Les dernières phrases attirèrent l’attention de Reikus, Marlowe les avaient utilisés plus tôt, Reikus continua à lire.

Ils te rendront probablement visite, réponds à leurs questions honnêtement, mais ne leurs parle pas de moi, ni de celui que je sers. Prends gare à eux, ils sont dangereux, je ne suis pas encore certain de la raison de la visite de l’Inquisiteur, c’est un fanatique mais ses idées sont contraires à celles de l’Ordre, il pourchasse probablement un criminel. Je crois savoir pourquoi la femme est ici, mais je ne peux rien te dire pour l’instant, je te recontacterais en temps et lieux.

La lettre n'était pas signée, étrange...

-   … Il n’y avait pas que moi qui vous suivais dehors…

Le regard de Marlowe se posa sur Reikus, avant qu’il ne puisse dire quelque chose, Reikus intervint,

-   Justement, j’ai une question. Pourriez-vous m’expliquer ceci?

Reikus posa la lettre sur la table, les yeux de Raymond s’écarquillèrent,

-   Vous auriez dû la cacher, quelqu’un d’aussi… prudent que vous…

-   Vous avez fouillez mes affaires! Non, non, non…

-   Qui vous à prévenu de notre arrivé?

Raymond ne répondit pas vraiment, il marmonna des paroles incompréhensibles

-   Elle s’appelait Marianne? C’est bien ça?

-   Ne prononcez pas son nom!

-   Ce que Black vous à fait est inacceptable! Je l’ai déjà traqué, en vain. Aidé l’auteur de la lettre ne ramèneras pas votre femme, mais si vous m’aidez, je pourrais continuer à chasser Black, et la mort de votre femme seras venger. C’est votre choix.

Marlowe réfléchis pendant quelques instants, un instant il était bouleversé, puis son attitude changea du tout au tout en l’espace d’un instant

-   Je… je vous connais, vous ne mentez pas. Je pense que la mort de Black pourrait m’apporter la paix que je recherche depuis tant d’années. Merci. L’homme qui m’a envoyé cette lettre travaille pour un certain Cardinal qui est arrivé récemment en ville, celui qui a brulé le bordel. J’ai passé un marché avec lui, on s’échange l’information. Le Cardinal vous connait tout les deux, mais je ne sais presque rien sur lui. Quoiqu’une chose soit certaine, il ne travaille pas uniquement pour l’Ordre. Je ne m’attends pas à ce que vous vous occupiez de Black d’ici bientôt, mais quand vous l’aurez fait… avertissez-moi. Merci encore une fois mais je vais essayer de dormir un peu, je vous conseille de faire de même.

Reikus sortit de la bâtisse accompagné de Rayne,  il marcha quelques pas et remarqua que Raymond les observaient depuis l’intérieur de sa demeure. Reikus se retourna vers Rayne,

-   Voilà qui est… intéressant. Selon vous, est-ce qu’on devrait se concentrer sur le Cardinal, l’Antéchrist ou le trafique de narcotiques? Se ne sont pas les options qui manquent.  Bref, nous ferions mieux d’y penser à tête reposée. Marlowe a raison, nous devrions dormir, il se fait tard et la journée à été assez mouvementée.

Reikus bailla puis se dirigea vers le camp, ils n’étaient  qu’à une dizaine de minutes à pied de leurs tentes. La nuit était froide et Reikus eut un frisson parcourut le corps de Reikus quand il pensa à sa couchette.

( H.S: J'aime ton image de Raymond  :P)

Rayne

Créature

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 26 jeudi 15 mars 2012, 14:20:41

[HRP – Merci ^^ Raymond est inspiré de Raymond Maarloeve, de « The Witcher », qui est un détective privé assez loufoque]

La conversation se poursuivit. Reikus avait trouvé une mystérieuse lettre au milieu de tout le bric-à-brac du détective. La nouvelle sembla paniquer Raymond, et Rayne se mit à craindre que ce dernier ne les attaque. Au lieu de ça, il sembla plutôt s’effondrer à la mention du nom de « Marianne ». Un tel nom n’évoquait absolument rien pour Rayne, et elle supposa qu’il devait s’agir d’une femme que Raymond avait aimé, et que Black avait probablement tué dans le passé. Raymond leur expliqua que le Cardinal semblait les surveiller. Rien de bien étonnant, à vrai dire. Le Cardinal sentait probablement que Rayne n’était pas vraiment humaine, et on pouvait donc comprendre qu’il l’espionne, mais, pour ce qui est de Reikus… L’homme semblait avoir un certain passé à son actif. Ils finirent par sortir, sous l’œil scrutateur de Raymond, tandis que Reikus se mit à parler.

« Voilà qui est… intéressant. Selon vous, est-ce qu’on devrait se concentrer sur le Cardinal, l’Antéchrist ou le trafique de narcotiques ? Se ne sont pas les options qui manquent. »

Pour le coup, il avait plutôt raison, mais le choix était assez simple pour Rayne. N’en déplaise à la souffrance de Raymond, l’Antéchrist était sa priorité. Et elle était convaincue que le Cardinal savait des choses sur ce dernier. Il lui fallait donc retrouver le Commodore Rochefort, et enquêter sur ce que ce dernier était allé faire dans le château. Les magouilles de Beauregard ne l’intéressaient pas du tout. Elle était ici pour tuer un vampire qui appartenait probablement à la famille reconstituée de Kagan. Elle avait traqué et éliminé chacun de ses fils et filles sur Terre. Soit il restait sur Terra des survivants de l’ancienne famille, soit Kagan était en train de faire une famille recomposée. Plus elle avançait, plus elle était persuadée que cet Antéchrist ne pourrait descendre que de Kagan. Ce n’était pas Kagan en lui-même ; l’Antéchrist manquait de discrétion, manquait de ce professionnalisme propre à son père. Interprétant son silence songeur, Reikus poursuivit.

« Bref, nous ferions mieux d’y penser à tête reposée. Marlowe a raison, nous devrions dormir, il se fait tard et la journée à été assez mouvementée.
 -  Oui… »

Rayne avait beau être par excellence une créature nocturne, ça ne l’empêchait pas d’apprécier le sommeil. Le duo atteignit une espèce de petite clairière, un parc municipal, où on avait dressé des tentes. Il était aussi possible de dormir dans les écuries, mais ce n’était pas très recommandé. Le crottin de cheval, ce n’était pas une très bonne odeur. Les auberges étaient pleines, et n’ouvriraient pas de toute façon pour des vagabonds en cette période. Rayne et Reikus allèrent donc vers le camp, qui était administré par les soldats. Ces derniers lui expliquèrent qu’il fallait payer pour avoir une couchette, mais qu’ils n’auraient droit, faute de place, qu’à une seule couchette pour deux.

« Et il faut payer pour ça ? s’agaça Rayne. J’appelle ça du vol, moi !
 -  Ma p’tite dame, si vous êtes pas contents, je peux toujours vous arranger une nuit au cachot pour trouble à l’ordre public… »

Rayne résista à l’envie d’égorger sur place ce fonctionnaire. Il était en position de force, et elle ne pouvait rien faire. Dormir dans un cachot, c’était, à bien y réfléchir, encore pire que dormir dans une tente. Elle se résigna, et rejoignit une assez grande tente. Sombre, chaude, des hommes toussotaient, des bébés pleuraient parfois, et des couples faisaient discrètement l’amour sous d’énormes couvertures de toile. Il n’y avait même pas de matelas, mais une simple espèce de paillasson. La misère, ça avait au moins le mérite de rapprocher les gens.

*Et bien… Me voilà revenue à l’âge médiéval… Je sens que je vais regretter mon lit, moi…*

C’était un ensemble relativement spartiate, avec des courants d’air, ce qui expliquait sans doute les éternuements, et les bébés qui, de temps en temps, venaient égailler la nuit en pleurant. Rayne finit par trouver sa couchette, suffisamment grande pour contenir deux personnes, à condition qu’ils se collent l’un à l’autre. D’autres couchettes étaient un peu plus grandes, mais abritaient, outre les parents, la progéniture. Certains enfants dormaient même sur de simples tapis. Le Duc, lui, dormait sûrement dans un immense lit à baldaquin, mais il était, dans le fond, difficile de lui en vouloir. L’inégalité sociale, c’était quelque chose qui avait toujours existé.

« J’espère que la promiscuité ne vous dérangera pas, Reikus… »

Rayne, lui tournant le dos, commença à se déshabiller, ôtant son corset et ses gants, révélant un dos qui avait ici et là quelques traces de cicatrices, des blessures si profondes que même sa constitution de Dhampir ne pouvait soigner.

« En revanche, je me dois de vous dire que j’ai pour habitude de dormir nue. »

DC d’Alice Korvander.

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Reikus Mordo

Humain(e)

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 27 samedi 17 mars 2012, 04:35:56

Reikus et Rayne arrivèrent devant leur couchette, cette dernière ne semblait pas très confortable, quoique cela ne dérange pas vraiment Reikus. Il était habitué de dormir dans des campements de fortune et la dernière fois qu’il avait dormit dans un vrai lit remontait à plus d’une semaine.  Rayne et Reikus allaient devoirs partager l’étroite couchette, le Dernier Inquisiteur était quelque peu gêné. Il n’avait jamais vraiment eu la chance de côtoyer beaucoup de femmes dans sa vie, c’était la première fois qu’il allait devoir partager un lit avec l’une d’elle. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il s’inquiétait, ils n’allaient que dormir après tout.

Reikus entreprit d’enlever son armure, en dessous, il portait un chandail blanc qui lui serrait au niveau du torse et des bras, et un pantalon bleu foncé, qu’il ne prit pas la peine d’enlever. Il avait l’habitude de porter son armure toute la journée, et à chaque fois qu’il l’enlevait, il se sentait léger comme l’air. Son armure n’était pas très lourde, mais après une journée à se battre, il était très heureux de pouvoir enfin la retirer. Reikus s’assit puis massa ses pieds, meurtris par cette rude journée, pendant quelques instants. Il était très fatigué, et Reikus retrouva un confort qu’il attendait depuis de longues heures.


-   J’espère que la promiscuité ne vous dérangera pas, Reikus…

-   Euh…non. Mais, si cela vous incommode,  n’hésitez pas à me le dire.

Reikus ne se sentait pas très à l’aise, il prit place dans la couchette, prenant bien soin de laisser de la place à Rayne. Reikus essayait de prendre le moins de place possible, mais c’était difficile pour quelqu’un d’aussi imposant que lui. C’était la première fois qu’il dormait en compagnie d’une femme, il était à la fois un peu intrigué, et effrayé. Quand il tourna la tête, Reikus remarqua que Rayne était en train de se déshabiller… complètement.

-   En revanche, je me dois de vous dire que j’ai pour habitude de dormir nue.

-   Nue?!

Reikus ne comprenait pas vraiment, pourquoi est-ce que Rayne devait-elle être si… provocante?  Reikus ne parvenait pas à cacher sa surprise et son gêne, mais il parvint quand même à balbutier quelques paroles

-   Ne… ne trouvez vous pas cela un peu… impudique? dit il, sur un ton incertain

Reikus ne prit pas la peine d’insister, il était quelque peu hypnotisé par Rayne qui lui dévoilait son corps. Même de dos, la jeune femme était superbe,  quelques cicatrices étaient répartis ici et là, mais elles ne faisaient qu’ajouter un certain mystère, un mystère très… séduisant. Il remarqua même que la blessure qu’elle avait reçu un peu plus tôt était presque guérie, étrange.  Reikus avait déjà vu à quelques reprises des femmes nues, mais pas d’aussi près. Le simple fait d’imaginer Rayne complètement nue suffisait à faire battre cœur du Dernier Inquisiteur à cent miles à l’heure, la rouquine était tout à fait sublime.  Il ressentait une sensation étrange, une sensation qu’il n’avait jamais ressentis auparavant, c’était un mélange de peur, de gêne et d’excitation.

En voyant la jeune femme toute nue, Reikus repensa à sa vie. Il avait toujours été seul, il n’avait même pas embrassé de femme. Parfois cette solitude le rendait triste, mais généralement il l’acceptait en se disant qu’elle le rendait plus fort. Il savait qu’il se mentait à lui-même, secrètement, le Dernier Inquisiteur espérait un jour trouver une femme qu’il aimerait, ensembles ils fonderaient une famille et vivraient sur une ferme, mais il savait que c’était impossible. Aucun repos n’était possible pour Reikus.

Peu importe où il irait, un ancien ennemi ou un jeune criminel cherchant à se faire un peu de renommée le trouverait, s’il vivait la vie qu’il espérait il devrait vivre dans la peur constante qu’un jour, il se peut que les gens qu’il aime meurent. Tués froidement par les racailles qu’il avait voué sa vie à pourchasser. Il n’y avait pas de place pour l’amour dans la vie du Dernier Inquisiteur, et peu import ce qu’il pouvait dire, il était triste. C’était en quelques sortes l’histoire de sa vie, faire des sacrifices, se refusant presque tout les plaisirs de la vie, pour que d’autres puissent s’y adonner.

Reikus remarqua que pendant qu’il rêvassait, il n’avait cessé de regarder Rayne se déshabiller, ses gestes étaient si gracieux et envoutants.  Reikus se ressaisit puis croisa ses mains sur son torse, puis il ferma les yeux quelques instants, il était incapable de trouver le sommeil. Il regarda encore Rayne quelques instants puis détourna le regard, de peur qu’elle l’ait remarqué, Reikus balbutia quelques excuses.

-   Désolé, je ne voulais pas vous… peu importe, bonne nuit Mlle Rayne.

L’esprit de Reikus vagabondait encore un peu. Toujours les mains croisés sur son torse, Reikus n’avait pas fermé les yeux. Il ne croyait pas pouvoir s'endormir à cause de la présence de Rayne à ses côtés, mais au moins, il apprécierait cette pause bien méritée.
« Modifié: samedi 17 mars 2012, 06:05:23 par Reikus Mordo »

Rayne

Créature

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 28 samedi 17 mars 2012, 13:31:21

« -   Ne… ne trouvez vous pas cela un peu… impudique ? »

La Dhampir se contenta d’un sourire léger, alors qu’elle retirait son corset, ainsi que le reste de ses vêtements. Elle ne portait pas de soutien-gorge. Son corset suffisait à maintenir ses seins en place ; un soutien-gorge aurait été un luxe plutôt inutile. Elle ôta ses gants, retira ses lames, les posant à côté de la couchette. Reikus avait été le premier à s’allonger. Elle en le voyait pas, mais elle pouvait sentir son taux sanguin s’accroître. Il l’observait, et cette situation l’amusait. Reikus semblait bien moins sûr, maintenant qu’il avait retiré son armure.

*Ah, ces hommes…* songea Rayne.

Elle se débarrassa ensuite de ses talons aiguilles, ainsi que de son pantalon, n’ayant plus qu’une simple culotte blanche. Généralement, elle la retirait aussi, mais, si elle faisait ça, elle sentait bien que Reikus allait s’écrouler pour de bon. Rayne se retourna, et conserva son léger sourire en voyant Reikus. Elle le vit fermer les yeux, essayant, assez inutilement, de se calmer, ou de montrer qu’il n’était pas nerveux. Peine perdue ; ses instincts vampiriques étaient clairs, disant à Rayne que le Dernier Inquisiteur était dans un état qu’elle connaissait plutôt bien.

« Désolé, je ne voulais pas vous… peu importe, bonne nuit Mlle Rayne. »

Ne répondant pas tout de suite, la Dhampir s’approcha de la part de sa couchette, et se glissa dans cette couette. C’était au moins chaud, même si ce n’était pas aussi confortable que ses couvertures propres et bien tirées. Plusieurs autres hommes et femmes qui n’étaient pas occupés à dormir ou à faire l’amour l’avaient également observé. Rayne savait qu’elle avait un corps des plus attirants. C’était sans doute l’une des seules choses dont elle pouvait remercier Kagan, qui, s’il était un monstre sanguinaire, restait un bel homme. Reikus lui faisait l’effet de ces hommes qui s’étaient voués corps et âme à une cause, au point d’en oublier les autres, notamment les femmes. Son comportement amusait Rayne, mais elle n’avait pas spécialement le temps de jouer avec lui.

« Vous ne vouliez pas faire quoi, Reikus ? Me reluquer ? lança-t-elle, sur un ton, non pas offensé, mais plutôt amusé. Je suis une grande fille, Reikus. Vous n’êtes pas le premier homme à me regarder, et je ne pense pas que vous serez le dernier. »

La conception de Rayne des relations amoureuses était bien plus simple. Elle n’avait, ni le temps, ni l’envie, d’avoir une relation suivie. Sa vie se résumait à tuer des gens, pas à en aimer d’autres. Elle était même plutôt hostile à ce sentiment. Si on en croyait les poètes, l’amour faisait perdre la raison, ce qui, pour eux, était une bénédiction, une espèce de fenêtre permettant de s’échapper du monde réel. Pour Rayne, c’était l’amour qui avait conduit sa mère à aimer Kagan, au point d’accepter d’être engrossé par ce dernier. Elle n’était alors qu’une simple fermière recluse en Irlande, et Kagan un général anglais. Elle avait toujours dit à Rayne qu’il ne l’avait pas violé au début, et qu’elle avait commis l’erreur de l’aimer. Signe de son affection, quand Kagan avait ordonné de raser tout le village, elle avait été épargnée. Quand il avait appris qu’elle avait depuis plusieurs années un enfant lui appartenant, il était revenu.

« Et, pour être honnête, je me serais posée des questions si vos yeux n’avaient pas été ravis… »

Une phrase relativement énigmatique. Elle laisserait le soin à Reikus de l’interpréter comme il le désirait. Même malgré sa volonté de lui laisser de la place, la couchette était trop petite, et leurs corps se frôlaient et se touchaient.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Reikus Mordo

Humain(e)

Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]

Réponse 29 mardi 20 mars 2012, 03:57:51

Reikus avait mené de nombreuses batailles, jusqu’ici, seul ses talents lui avaient permis de survivre. L’un d’entre eux lui avait sauvé la mise plus souvent que les autres, c’était sa capacité à s’adapter. Il analysait la situation et changeait ses plans rapidement et efficacement sur un champ de bataille, mais dans cette couchette, avec Rayne nue à ses côtés, il avait plus de difficultés à faire usage de son talent naturel. Reikus se faisait peu à peu à l’idée qu’il allait passer la nuit aux côtés de Rayne et son rythme cardiaque revenait à la normale. Quand la jeune femme vint se glisser dans la couchette et se coller contre lui, Reikus frissonna.

Rayne semblait plus expérimentée que Reikus dans le domaine de l’amour, beaucoup plus expérimentée. Elle avait probablement une conception bien différente de l’amour que celle de Reikus, elle n’était surement pas du genre à rechercher une relation à long terme, sachant que c’était impossible avec son mode de vie dangereux. Comme plusieurs que Reikus avait croisés en cours de route, elle prenait du plaisir partout où elle pouvait en trouver, sans attachement émotionnel, sans même y repenser.  Ce n’était pas une mauvaise façon de voir les choses après tout.

Surtout pour quelqu’un comme Reikus qui frôlait la mort à tout les jours, s’il pensait plus de cette façon, il y aurait moins de chance qu’il finisse par devenir fou, et ce n’était pas une mauvaise chose en soi. Un poil de débauche ne ferait certainement aucun mal au Dernier Inquisiteur. Mais il ne voyait pas vraiment comment changer, bien qu’il soit plus calme qu’auparavant, Reikus était toujours intimidé par Rayne. Il n’avait pas d’armure,  pas d’armes, il était à la merci de Rayne, façon de parler. Rayne commenta le fait que Reikus l’avait reluqué, en temps normal, Reikus était capable de se sortir de n’importe quelle situation, mais celle-ci était très délicate.

-   Et, pour être honnête, je me serais posée des questions si vos yeux n’avaient pas été ravis…

Reikus ne savait pas trop quoi répondre, il n’avait jamais vraiment été doué pour parler aux femmes, il jugea que la meilleur chose à faire était d’être polis, et de la complimenter, un peu comme pour s’excuser de l’avoir regardé.

-   C’est vrai que vous êtes plutôt jolie…  très jolie en fait, mais je n’aurais quand même pas du vous reluquer, c’était impolis de ma part.

Reikus se trouvait un peu idiot d’avoir dit ça, même si ce commentaire flatteur n’avait rien de particulier, Reikus était tout de même gêné et trouvait ses propos trop différents de ce qu’il dirait en des circonstances normales.  Il ne pouvait pas le nier, Rayne lui faisait un certain effet, il n’était pas amoureux d’elle, mais elle était d’une grande beauté et parvenait tout de même à être l’une des plus dangereuses combattantes que Reikus avait eu la chance de voir. Rayne était littéralement une femme fatale.

Reikus se retourna dos à Rayne, il avait l’impression que son dos le protégeait un peu, même s’il savait que c’était un peu idiot. Il sentait le corps chaud de Rayne contre lui, la sensation était plutôt agréable, embarrassante, mais agréable.  Quelques instants plus tard, trouvant sa position inconfortable,  Reikus se retourna sur son dos. En se replaçant, sa main droite atterrit sur Rayne, il constata qu’elle était sur sa poitrine, Reikus la retira instantanément en s’excusant. Le contact accidentel n’avait pas duré plus que deux ou trois secondes, mais le rythme cardiaque de Reikus s’accéléra quand même un peu pendant quelques instants.

Il avait trouvé ce contact très spécial,  la peau de Rayne était douce et agréable au touché. Il referma les yeux, en espérant que Rayne n’en ferait pas de cas. Reikus ressentait deux émotions puissantes et contradictoires. Une part de lui avait un peu honte de l’effet que lui faisait Rayne, mais il était aussi intrigué par le corps de la jeune femme, et il ne pouvait pas en détacher son regard. Reikus essaya de trouver le sommeil pour fuir cette situation délicate, en vain. 


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