La plateforme au centre était reliée par de gros câbles noirs au sol à des appareils se trouvant le long des murs. Diana observa ces gros boîtiers, ressemblant à des générateurs, ou à des ordinateurs. Il y avait ici et là des boutons, des diodes, des symboles... Rien qui ne soit particulièrement clair pour Diana. À quoi servait cette pièce ? Cet endroit était visiblement un complexe scientifique désaffecté de l’HYDRA. L’organisation avait donc connaissance de l’existence de Terra. Grâce aux informations détenues par les Olympiens, l’Amazone savait qu’il existait de multiples failles sur Terra, qui menaient toutes principalement à une commune japonaise se trouvant sur Terre, Seikusu. Cependant, il était possible de créer d’autres Portails, comme celui que Diana avait trouvé en Grèce, au mont Olympe.
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Depuis quand l’HYDRA est-elle au courant pour ces installations ?*
Elle ne trouvait aucune réponse à ses questions. Diana soupçonnait que ce centre avait dû servir à mener des expériences sur les créatures surnaturelles de Terra, comme les Slimes. Ces êtres étaient des organismes liquides, ce qui les rendait extrêmement redoutables au combat, comme Diana avait pu le réaliser. Regardant autour d’elle, elle avisa un poste de contrôle en hauteur, et s’envola vers les vitres blindées. Elles étaient couvertes de poussière, et, n’ayant pas le temps de faire le tour pour trouver la porte, Diana opta pour un bon vieux coup de pied sur une vitre, l’explosant rapidement. La femme pénétra ainsi dans une pièce avec des fauteuils en cuir, des terminaux, des écrans de contrôle, des diagrammes, et des placards.
Il n’y avait plus que des feuilles vierges dans les armoires, ou des classeurs vides. Elle se pencha vers les ordinateurs, et appuya sur différents boutons. Sans être une spécialiste en informatique, l’Amazone avait déjà eu l’occasion de rencontrer des ordinateurs, notamment auprès de Batman. Les ordinateurs ne répondaient pas, et elle observa les câbles, en se disant qu’il y avait, peut-être, quelque part, un disjoncteur à rallumer. Mis à part les Slimes qui flottaient dans leurs cubes, le centre semblait totalement désert. Elle chercha donc les prises de courant, puis se massa l’arrière du crâne.
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Où est le panneau menant à la salle des générateurs ?*
Ceux qui avaient fait le ménage s’étaient assurés qu’aucune preuve ne reste là. Est-ce que l’HYDRA avait craint que le SHIELD n’apprenne la position de cet endroit ? L’esprit empli de questions, Diana vit alors un flash lumineux jaillir du centre de la pièce. Une lumière éblouissante, tandis que des vibrations firent légèrement trembler la pièce. Diana se rapprocha des vitres, et vit, au centre, l’espèce de plateforme central se mettre à générer une espèce de curieux vortex, avec des panneaux de protection qui se dressaient, bloquant ainsi de multiples arcs électriques qui jaillirent du vortex blanchâtre, un vortex si éblouissant que Diana devait froncer les sourcils. Un éclair fila à côté d’elle, heurtant le plafond, et Diana se recula prudemment, ne comprenant absolument rien à ce qui était en train de se passer.
Diana sentit les vibrations s’accentuer, et, en regardant sur sa gauche, aperçut des diagrammes qui venaient de s’afficher. Une lumière verte blafarde, avec des espèces de graphiques qui s’agitaient furieusement au fur et à mesure que les ondes s’accentuaient. La jeune Amazone ne comprenait absolument rien à cette situation, quand les vibrations s’arrêtèrent dans une explosion sonore et visuelle. De la fumée s’éleva du centre de la pièce, et les panneaux se retirèrent, s’élevant lentement. Diana se rapprocha de la vitre brisée, et vit alors, au milieu de la vapeur... Une femme.
«
Hein ? »
Une femme nue, qui sembla tituber un peu... Avant de tomber sur le sol. Une odeur de brûlé régnait dans la pièce, et Diana sortit de la pièce de sécurité, redescendant dans la grande salle, et posa ses mains sur la tempe de la femme.
«
Madame ? Madame ?! »
Elle ne répondait pas... Mais elle était toujours en vie, et nue. Diana sentait son pouls. Il battait faiblement, et elle tint la femme entre ses bras, observant son visage. On aurait dit une jeune femme, presque une adolescente. Sans attendre plus longtemps, Diana s’envola, et sortit. Fort heureusement, elle ne tomba pas sur le Slime, et quitta le centre de recherche. Si elle se serait attardée dans la salle avec les Slimes au repos, elle aurait pu noter que, après l’ouverture de la faille dimensionnelle, les yeux des Slimes venaient de s’ouvrir...
Au lieu de ça, Diana récupéra dehors sa cape, puis glissa Ayane dedans, et délaissa le monastère, rejoignant la plus grande ville de la région : Acquelon.
Acquelon Acquelon était une belle ville au pied de la montagne, abritant de grandes maisons, le tout entouré par une épaisse muraille avec des miradors et des tours de guet. Diana arriva par les airs, devant le temple de la ville, abritant le centre médical. Son arrivée ne passa guère inaperçue, comme à chaque fois. En enquêtant dans la région, Diana était passée par ici, expliquant à chaque fois être envoyée par la Déesse Athéna, ce qui, généralement, suffisait à convaincre les autochtones de ses nobles intentions... Sa poitrine généreuse suffisant à convaincre les plus indécis.
Diana rentra dans le temple, et trouva rapidement des infirmières, qui se chargèrent de soigner Ayane.
«
Prenez soin d’elle, j’ignore ce qui lui est arrivé. -
Nous ferons de tout notre mieux... »
L’Amazone comptait dire quelque chose quand elle entendit les portes du temple s’ouvrir. En tournant la tête, elle vit un homme approcher : le seigneur d’Acquelon,
Bernhardt d’Acquelon.
«
Paix et sérénité, Amazone Diana, Envoyée de la Déesse Athéna, annonça Bernhardt.
Vos recherches dans l’ancien monastère ont-elles été productives ? »
Tandis que les sages-femmes tentaient de soigner Ayane, Diana, elle, se mit à parler avec Bernhardt.