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« Cible en approche... Tenez-vous prêt... » annonça le Contrôle.
Dans l’obscurité du ciel japonais, les hélicoptères formaient une escadrille dangereuse, comme d’énormes insectes filant vers le nid. Ils étaient suivis au sol par une caravane de fourgons militaires blindés et de Jeeps filant à travers la forêt et les régions montagneuses. L’escorte s’approchait d’un endroit important du Japon, relativement touristique : le parc national de Chūbu-Sangaku (http://media-cache-ec0.pinimg.com/736x/41/ec/06/41ec06dc901d60788bd95f6a8388128c.jpg). Se trouvant au centre d’Honshū, l’île principale du Japon, le parc s’étalait sur une circonférence faisant presque 2 000 kilomètres carrés. Un vaste territoire connu pour ses paysages magnifiques, ses impressionnantes randonnées, et ce fort sentiment de dépaysement qui vous saisissait... Comme se rendre dans les profondeurs du Maine. Le parc se trouvait le long d’un massif montagneux surnommé « Les Alpes japonaises », et était, de fait, bordé de montagnes enneigés.
L’expédition militaire ne se rendait pas là pour faire du tourisme. Les Jeeps et les fourgons blindés abritaient des soldats japonais, et, parmi les hélicoptères, on trouvait plusieurs hélicoptères militaires appartenant aux forces d’autodéfense japonaises : des Kawasaki OH-1 (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3b/OH-1_JGSDF_20080518_4.jpg), des hélicoptères japonais conçus pour l’armée par un fabricant privé, Kawasaki Heavy Industries. Ils accompagnaient deux Black Kawk (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/01/Blackhawk.jpg) de l’armée américaine transportant deux unités de Rangers de l’US Army. Le groupe était également accompagné par un redoutable Quinjet (http://static.comicvine.com/uploads/original/3/39027/3275064-avengers+quinjet+-+2.jpg) du SHIELD, abritant, à son bord, une unité tactique.
Le Quinjet abritait plusieurs agents, qui étaient en train de faire d’ultimes vérifications sur le briefing.
« C’est un ancien fort militaire. Abandonné, en apparence, mais l’enquête que nous avons mené a permis d’établir que ce fort était une couverture pour un laboratoire de recherches sur les mutations. »
L’HYDRA était un gros mot au sein du SHIELD. L’agence de contre-espionnage occidentale avait été fondée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, sous l’influence de Nick Fury, afin de combattre le nazisme, et de traquer les anciens criminels nazis. L’HYDRA avait justement été fondée par un ancien dignitaire nazi, Crâne Rouge. Avec le temps, les deux organisations avaient fini par diversifier leurs activités, mais continuaient à se battre. Depuis plusieurs mois, l’agence américaine savait que l’HYDRA menait des recherches dans le but de développer de nouvelles armes, reposant sur la mutation, les nanomachines, et le contrôle de l’informatique. Ils étaient soutenus par plusieurs États n’ayant jamais caché leur hostilité à l’encontre de l’Occident et de la démocratie, comme la Latvérie. Les enquêtes du SHIELD sur le sol japonais avaient permis de trouver un repaire de l’ennemi... Cependant, les agents du SHIELD doutaient que ce fort ait été fait seulement par l’HYDRA.
Pour trouver ce fort, le SHIELD avait remonté la piste, comme des policiers remontant le long d’un trafic de stupéfiants. Les petits poissons, insignifiants, comme des agents doubles qui avaient été repérés, avaient fini, à force d’écoute et d’espionnage, par leur donner ce fort. Depuis plusieurs semaines, le SHIELD préparait cet assaut, en coopération avec les différentes forces militaires chargées de garantir la sécurité de l’Archipel japonais : l’US Army, ou le Japon. Les forcées japonaises d’autodéfense, doux euphémisme pour désigner l’armée nippone, n’avaient pas spécialement envie d’être laissées à l’écart, mais c’était le SHIELD qui supervisait toute la logistique de l’opération. Depuis un Helicarrier (http://img4.wikia.nocookie.net/__cb20140402001403/marvelcinematicuniverse/images/d/da/SHIELD-Helicarrier.jpg) situé en hauteur, et grâce à l’aide de satellites-espions, le SHIELD supervisait toute l’opération.
La première attaque viendrait par la voie des airs, et les renforts viendraient de la forêt. L’équipe du SHIELD était dirigée par Lloyd Dawkins (http://fc03.deviantart.net/fs71/i/2012/256/3/d/for_the_first_time_with_new_techniques__by_aenaluck-d5el6g8.jpg), et comprenait des agents aussi talentueux que Black Widow (http://fc07.deviantart.net/fs70/f/2014/239/2/5/blackwidow_print_final_lr_by_artgerm-d7wupoi.jpg), ainsi que deux super-agents, qui feraient office de soutiens lourds : Miss Marvel (http://nsa33.casimages.com/img/2013/06/17/130617115336380274.jpg)... Et Ayane. Cette dernière était considérée comme une rookie au sein du SHIELD, et avait surtout été imposée par les Japonais, qui voyaient un peu Ayane comme « leur » super-agente, même si ce n’était pas vraiment le cas.
L’escouade se rapprochait du fort, en attente de ce qui pourrait arriver. Il était impossible que le SHIELD se soit trompé. Cet ancien fort montagnard abandonné abritait l’ennemi.
« Dieu seul sait quelles saloperies nous attendent là-dedans. Je veux que tout soit clair, et qu’il n’y ait pas de conneries ! Vu ?! »
Ce n’était pas la première fois que le SHIELD attaquait une base ennemie... À chaque fois, il y avait toujours des complications.
Cette fois-ci ne serait guère différente.
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Ayane s’était réveillée avec deux pieds gauches ce matin, elle n’était absolument pas motivée pour cette mission. Elle était assez délicate et gentille pour le montrer joyeusement en insistant lourdement. Comme à son habitude, elle se fichait pas mal des conséquences de ses actes pour de ses paroles. La seule personne, qu’elle avait pu supporter au SHIELD, avait été Batgirl et les différentes filles qu’elle avait rencontré là-bas. D’ailleurs, elle squattait toujours chez elle quand elle ne découchait pas sans prévenir comme elle l’avait fait pendant quelques jours. Elle n’avait même pas pris le temps de prévenir ou même de s’expliquer.
Afin de montrer bien son ennuis pour la mission, sa tenue de combat pour la mission était la même que celle pour l’école. Elle était donc habillée d’un petit haut noir d’écolière avec une cravate rouge, et d’une jupe plissée rouge. Elle avait évidemment mit ses hautes chaussettes noirs et ses petites chaussures de cuir. Elle n’avait même pas son arme blanche avec elle, refusant évidemment d’utiliser ses armes de lâche qui crachait des projectiles. Elle avait ce genre de choses en horreur et ne se priait pas pour le faire savoir.
« C’est vraiment nul vos trucs …. Au moins les arcs, il y avait un minimum de défis et encore … mais vos mitraillettes là … pfff …. »
La mutante parlait toute seule véritablement, mais à haute voix, elle avait du mal avec le concept du micro dans l’hélicoptère. Elle se fichait bien des réactions que pouvait avoir les militaires, au mieux elle sera virer de cette opération débile. Elle avait à peine écouter les différents briefing. Tout ce qu’elle avait retenu, c’était que certains jugeaient les autres de terroristes ou quelque chose d’approchant. Ce genre de considération, cela faisait bien longtemps qu’elle ignorait. Elle avait déjà rencontré des terroristes ou viles personnages bien plus intéressant ou louable que les forces de l’ordre établies.
Ayane se balança en arrière dans le siège en soupirant, même mettre sa ceinture de sécurité pendant le vol la fatiguait, elle l’avait vite retirer en s’écrasant au fond de siège en faisant la tête. Elle se leva de son siège pour se rapprocher de Llyod et hurler à son oreille comme pour qu’il puisse entendre malgré le bruit du moteur.
« Hey dis ? Pourquoi je devais venir déjà ? Vous êtes pas assez pour tuer quelques types dans une base ? Bon après si vous avez peur qu’il y ait des trucs bizarres, suffit de m’envoyer toute seule là-bas, ça me fera de la distraction. »
Il était évident qu’elle ne prenait pas du tout la mission au sérieux. Elle se rapprocha ensuite pour parler normalement, donc doucement pour elle avec le bruit du moteur, à black widow.
« Il a un joli petit culs celui-là non ? »
Lui dit alors la mutante en s’asseyant à côté d’elle en parlant de Llyod évidemment. Si jamais il regarda dans sa direction, elle agiterait un peu la main avec un grand sourire. Elle trouvait bien plus intéressant de parler de ce genre de choses. Quand elle entendit dans son casque de se tenir prêt, elle soupira en croisant ses bras derrière sa tête contre le siège.
« Ouais ouais …. Je suis à fond ! »
Ayane tourna la tête vers le beau paysage dehors et se dépêcha de le regarder admirative quittant son siège aussi vite qu’elle s’était assise.
« Hooo ! C’est beau ici …. On devrait faire un tour par-là plutôt que d’aller s’enfermer dans une base sous une montagne. Ca vous dit pas ? »
Dit-elle très sérieusement en regardant les personnes présentes dans l’hélicoptère. Elle n’avait aucun problème à voir dans la nuit totale, alors elle n’avait pas fait tellement attention que les autres ne voyaient pas forcément. S’il y avait eu une porte capable d’être ouverte, elle aurait hésité à sauter directement en bas sans se poser de questions. Tout ce petit monde pouvait bien attendre quelques heures qu’elle se lasse de sa promenade non ? C’était si ennuyeux leur histoire.
« C’est un ancien fort militaire. Abandonné, en apparence, mais l’enquête que nous avons mené a permis d’établir que ce fort était une couverture pour un laboratoire de recherches sur les mutations. »
« pfff …. »
Fit alors la méduse pour tout commentaire. Elle verrait bien quand elle y sera de toute façon. Elle ne s’inquiétait pas trop pour elle, et après, ces gens-là ne lui avaient rien fait du tout, alors elle n’avait aucun intérêt à les tuer ou du moins aucune motivation. Elle ne se considérait pas comme appartenant à un seul pays que ce soit, sa patrie avait été détruit par les romains il y a bien longtemps. Et quand bien même, elle n’aimait plus trop ce pays de toute façon. Ces malheurs et sa malédiction venaient de là.
« Dieu seul sait quelles saloperies nous attendent là-dedans. Je veux que tout soit clair, et qu’il n’y ait pas de conneries ! Vu ?! »
Ayane soupira alors qu’ils quittaient le magnifique paysage pour de la montagne et de la neige. Elle s’assit par terre ne se préparant pas du tout à l’attaque très proche maintenant de la base ennemi. Elle ne se rappelait même plus du plan d’attaque, des plans de la base ou quoi que ce soit. Elle ne savait même pas trop si elle allait faire quoi que ce soit si cela n’allait être que de pauvres humains et quelques chercheurs. Elle décida donc pour le moment de bouder assise par terre dans un coin de l’hélicoptère en regardant dehors.
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DIANA
(http://nsa34.casimages.com/img/2014/11/18/mini_141118020201680325.jpg) (http://nsa34.casimages.com/img/2014/11/18/141118020201680325.jpg)
Diana huma l’air frais de cette montagne, son long manteau noir protégeant son corps des températures hivernales qui s’abattaient devant ce monastère abandonné. Ses pieds foulaient le sol, et elle laissait derrière elle son cheval. Elle aurait pu rejoindre cet endroit en quelques secondes en volant dans les airs, pouvant ainsi contourner les montagnes et les gorges qu’elle avait dû emprunter, mais l’ancienne Princesse amazone voulait se rapprocher de la Nature, et s’imprégner davantage de l’ambiance de Terra. Voler dans les airs présentait l’inconvénient qu’on ne touchait plus le sol, et qu’on ne voyait plus ce qui se passait. Ses pas foulaient donc la neige. Une tempête délicate était en train de s’abattre, des flocons jaillissant précipitamment du ciel pour tomber sur sa tête, décorant ses longs cheveux bruns. Elle continua à marcher, s’avançant vers l’escalier et l’arche d’entrée. De ce qu’elle savait, ce monastère avait jadis servi d’accueil pour des pèlerinages visant à traverser cette montagne pour rejoindre un ancien lieu de culte... Tout était maintenant abandonné, vétuste.
Grimpant les escaliers, la silhouette solitaire s’aventura parmi les couloirs et les méandres abandonnés et sinistres de cette structure ancestrale. Elle percevait encore, malgré les éboulis, malgré les gravats, malgré les débris jonchant ici et là le sol, l’atmosphère de sainteté et de sérénité qui avait dominé en ces lieux. Sa cape la suivait, épousant ses pas, et l’endroit semblait être totalement vide. En apparence, du moins... Diana continuait à marcher, et finit par retirer son manteau en atteignant la cour centrale. Les herbes sauvages continuaient à pousser, et des cadavres d’arbres la regardaient. Plus personne n’était là pour entretenir ce jardin, et elle vit, dans un coin, un ancien potager. Des tomates pourries gisaient sur le sol, et des corbeaux croassaient. Les volets avaient été fermés, et beaucoup de portes avaient été condamnées. Elle les inspectait sans rien dire... Quand elle entendit du bruit venant du plafond, au-dessus des voûtes, sur d’anciennes tours sinistres pointant dans le ciel comme les doigts désincarnés et rachitiques d’une main de pierre abandonnée.
«
Je sais que vous êtes là... Inutile de vous cacher, on m’a envoyé pour s’occuper de vous. »
Diana parlait sur un ton calme et détendu, relaxé et apaisé. Elle n’était pas impressionnée, nullement en danger. Elle entendit alors les bruits s’accentuer, puis une silhouette bondit depuis les airs, cherchant à s’abattre sur elle. Agissant rapidement, l’Amazone bondit en arrière. Les poings du monstre heurtèrent violemment le sol, et Diana se débarrassa de son manteau, apparaissant dans son costume moulant (et relativement court). Elle brandit les poings face à une curieuse créature... Une sorte de monstre rougeâtre avec de longs cheveux et des dents pointues (http://img99.xooimage.com/files/2/9/f/cherry-beast-3f9d2a5.jpg). En fronçant les sourcils, Diana constata que ses informations étaient justes. Le monstre bondit alors vers elle, en se transformant en une grosse flaque liquide, qui s’envola dans les airs, cherchant à la frapper. Prudente, elle bondit sur le côté, et vit la flaque éclater sur le sol, avant de se reconstituer. Rapide, le monstre, un redoutable Slime rouge, bondit vers elle, sa queue caudale venant fouetter l’air. Diana s’abaissa, fléchissant des genoux, et la queue fila au-dessus de sa tête, puis elle bondit sur le monstre, et le frappa avec le pied. Sa force herculéenne envoya s’envoler le monstre, qui passa à travers une porte condamnée, la défonçant sur son passage.
Il était fort, et sa présence confirmait ce que Diana savait. De sinistres choses avaient lieu dans ce monastère abandonné, et elle venait y mettre un terme.
CAROL DANVERS
Carol avait été assez divisée à l’idée qu’Ayane les accompagne. D’un côté, qu’elle soit un agent extérieur au SHIELD ne lui posait pas problème, car c’était aussi, techniquement, le cas pour elle. D’un autre côté, cependant, elle avait bien remarqué, à Seikusu que la jeune femme ne voyait pas l’intérêt qu’elle avait à participer à cette mission. La puissante mutante n’avait cessé de bouder, un comportement fort peu professionnel, mais Lloyd avait insisté pour qu’elle fasse partie de la mission. Ayane passait du temps avec Batgirl, et Barbara leur disait que la femme avait besoin de se sociabiliser, de se rapprocher d’autres gens... Tâche d’autant plus difficile qu’Ayane n’en faisait qu’à sa tête. L’avantage était qu’elle avait craqué sur Lloyd, dont le style hispanique et la musculature attiraient toujours des regards attirants. Lloyd avait joué là-dessus pour qu’Ayane accepte de les suivre. Il voulait voir de quoi la jeune femme était capable en mission. Carol trouvait cela risqué, car elle n’avait pas confiance en cette femme, qui pouvait tout à fait les trahir, choisir de les doubler, et n’en faire qu’à sa tête. Pouvait-on se permettre de prendre un tel risque ?
Le Quinjet était assez éloigné des hélicoptères, très en hauteur.
«
Okay, on se prépare pour le saut, les enfants ! Ayane, si tu as un problème, Carol pourra te porter. -
Ben tiens... »
Les agents se relevèrent rapidement. De manière générale, les agents du SHIELD n’aimaient pas spécialement les mutants, et c’était encore plus vrai avec Ayane, qui ne cessait de les snober. Ils voyaient globalement les mutants comme des phénomènes de foire qu’il faudrait enfermer. Travailler avec eux n’avait été possible que quand la direction du SHIELD avait changé, et que l’esprit paranoïaque de Nick Fury avait cessé de dominer les opérations du SHIELD.
Pour l’heure, les hélicoptères se rapprochaient, sans engager le tir, et les agents se rendirent vers la soûte. Elle s’ouvrit lentement, un courant d’air frais venant frapper les différents agents. Les membres de l’équipe d’assaut vérifièrent leur équipement, puis bondirent dans le vide, déployant leurs
wingsuit afin de pouvoir mieux se piloter en l’air. Carol, de son côté, pouvait tout à fait voler, et regarda Ayane, tendant sa main vers elle :
«
Tu veux que je te dépose quelque part ? »
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Ayane était encore plus divisé que miss Marvel sur sa présence sur la mission, tout ici n'était qu'un ennui. De plus, il était facile de comprendre que l'on pouvait se méfier facilement d'elle, à peine arriver dans les locaux du shield au Japon, elle n'avait pas hésité à mettre son no-dashi sous la gorge d'un pauvre agent. Elle lui aurait bien trancher la tête si l'on ne l'avait pas arrêter avant. En même temps, il l'avait braqué avec son pistolet uniquement car elle se promenait avec une épée de deux mètres de long ! C'était tout à fait normal ! Enfin bref … les agents du shield étaient tous sauf amusant, coincés, ne disant rien à part des chef oui chef, et barder de matériels technologiques un peu comme s'il ne savait rien faire sans. L'ancienne mutante était de la vieille école, quelqu'un pouvait faire tout ce qu'il voulait, si au moins elle en prenait la peine. Déjà qu'elle n'aimait pas les armes à feu, mais avec des tenues high-tech, les gadget et maintenant des sortes de mini ailes volantes ! C'était vraiment le pompon.
La méduse secoua la tête lentement en observant la petite troupe sauter dans le vide. Ce que l'on pouvait dire d'elle, c'était qu'elle était tout sauf professionnelle, elle avait l'âge mentale d'une gamine de quatorze ou quinze ans, mais armée avec une ogive nucléaire en guise de pouvoir mutant. Et vous savez quoi ? Elle adorait s'en servir à la moindre occasion ! Elle ne savait pas trop pourquoi Lloyd avait tant insisté pour qu'elle fasse cette mission, c'était bien par ce qu'elle avait des vus sur lui qu'elle avait accepté. Bon, elle avait accepté de participer à cette mission, mais cela ne l'empêcherait pas de râler ou de faire semblant de massacrer les pauvres diables qu'elle verrait à moins que cela ne l'amuse. Cependant, les humains basics finissaient toujours par l'ennuyer, il n'y avait pas de challenge. Elle ne restait véritablement elle-même qu'avec très peu de gens, voir personne finalement.
Beaucoup avaient tentés de contrôler cette bête sauvage, et cela avait toujours mal tourné quand cette dernière s'ennuyait de ce jeu. Elle n'avait pas vraiment de plan, d'organisation ou même d'objectif, elle suivait son instinct et vivait au jour le jour. Elle n'estimait pas trahir quelqu'un quand elle lui tranchait la tête alors que le jour d'avant ils combattaient ensembles. Elle n'avait le respect pour pas grand monde, même batgirl et compagnie, elles étaient seulement agréables et plaisantes à vivre.
Apparemment, c'était l'heure de sauter, et on lui dit que Miss Marvel pourrait l'aider si jamais elle avait un problème. Elle n'allait certainement pas utiliser leur ailes étranges à la mort moi le nœud ! Elle se rapprocha du bord de la passerelle, et elle constata qu'elle était vraiment très haute quand même. Elle se demanda si elle était pas trop haute pour sa grande régénération. Elle se retourna en regardant Miss Marvel en plissant les yeux, mais son orgueil lui empêcha de demander de l'aide pour simplement descendre d'un avion en marche. Elle fit donc semblant en croisant les bras derrière elle dans sa petite tenue d'écolière, dont la jupe volait. Elle afficha un grand sourire mesquin en la toisant, et elle lui répondit d'une petite voix espiègle.
« « On fait la course ? hihihi ! » »
Ayane partit dans un rire à peine forcé, elle trouvait l'idée amusant. Sans aucune hésitation et n'ayant pas vraiment de crainte de perdre la vie, après tout elle aurait seulement un sommeil de 30 ans pour une super expérience. Peut-être même que Winz viendrait de nul part pour l'aider, il avait tendance à faire cela quand elle était en grand danger, et le ciel était un peu son domaine. Elle sauta alors dans le vide sans aucune possibilité crédible de ne pas tomber en petite morceau, peut-être qu'elle survivrait, peut-être pas. Quelle importance ? Au début, elle était en étoile de mer et apparemment, ce ne devait pas être la première fois. Elle regardait les agents du shield qui devaient être en position de sécurité en descente douce avec leur wingsuit. Elle sourit amusée se lançant un défie très utile, elle voulait dépasser les agents du shield pour leur en mettre plein la vue. Elle se doutait que Miss Marvel pouvait aller bien plus vite qu'elle alors qu'elle était seulement en chute libre. Elle commença à plonger tout droit pour doubler les agents du shield et arriver avant eux. Elle afficha un grand sourire ne réfléchissant pas une seule seconde au conséquence, se fichant comme de sa première chemise des conséquences.
« « WOOOOOOOOOOOOOOHOOOOOOOOOOOOOOW ! » »
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CAROL DANVERS
Carol avait entendu les explications de Batgirl sur Ayane. Une fille gentille, mais extrêmement immature, sur laquelle il fallait perpétuellement veiller, afin d’essayer de lui inculquer des valeurs sociales, et éviter qu’elle ne se retrouve en prison. Du point de vue du SHIELD, elle était considérée comme une femme «
potentiellement dangereuse nécessitant une surveillance ponctuelle ». L’idée était de réussir à l’inscrire au lycée, mais la difficulté venait du fait qu’Ayane ne voulait jamais se séparer de son épée… Or, le port d’armes blanches était interdit au Japon, a fortiori dans un établissement public. Ce faisant, le SHIELD n’avait encore jamais réussi à lui permettre de mieux s’insérer, et son éducation se faisait essentiellement par le biais d’enseignements ludiques, de manière à ne pas trop fatiguer Ayane, notamment les jeux vidéos. Carol savait tout cela, et elle n’était pas l’agent de probation d’Ayane. Néanmoins, elle savait qu’elle allait devoir veiller sur elle.
Et, comme pour le justifier, Ayane se mit à sauter dans le vide, en hurlant joyeusement. Le regard de Carol croisa celui de Lloyd, qui haussa les épaules.
«
Veille sur elle ! »
Elle soupira, puis se laissa également tomber dans le vide. Ayane ne savait pas voler, et elle disposait, un peu comme Wolverine, d’un facteur régénérateur… Cependant, vu la distance, Ayane allait s’écraser contre une pierre… Si son corps était transformé en bouillie, il lui serait difficile de se régénérer. Les agents du SHIELD, quant à eux, flottaient avec leurs
wingsuits, s’apprêtant par la suite à déployer leurs parachutes. Carol, elle, se rapprochait rapidement d’Ayane. Le vent fouettait son visage, et elle voyait le sommet des montagnes, ainsi que le fort abandonné, se découpant dans la zone. C’était une simple structure, un gros bâtiment avec un toit en pagodes, entouré par un rempart. Une forêt se dressait tout autour, et les agents s’y rapprochaient.
Miss Marvel, de son côté, vint entourer le corps d’Ayane de ses bras, et se laissa tomber avec elle, se rapprochant dangereusement de la forêt. Elle releva un peu, essayant de décélérer, et atteignit les arbres trop tôt.
«
Aaaaahh !! »
Elle relâcha Ayane en approchant du sol, la faisant rebondir sur la neige, et elle-même heurta violemment un solide arbre, se faisant mal au dos. Elle avait tout juste eu le temps de former un halo orangé venant protéger son corps, et elle tomba dans la neige, en ayant comme une barre au dos. Carol se releva lentement en grognant, tandis que les autres agents arrivaient.
«
Hum… Rien de cassé, Ayane ? »
Le reste du commando venait d’arriver, et leur intima de rester en arrière, tout en s’avançant un peu. Ils amenaient avec eux des fusils d’assauts avec des lunettes thermiques, et des capteurs précis, puis grimpèrent sur un talus en hauteur, permettant de voir par-delà le rempart.
«
Forces ennemies importantes repérées, annonça l’agent.
Oh merde… »
Il vit des bâches que les hommes, des mercenaires, retiraient.
«
Ils ont des canons d’artillerie ! De la DCA !! »
Au même moment, les canons d’artillerie se mirent à faire feu… Et la fête commença.
DIANA
Le monstre s’envola à nouveau, et défonça une porte, rebondissant dans un escalier en colimaçon assez étroit. Diana s’en rapprocha, observant l’escalier. Sombre, sinistre, un vrai boyau digne d’un monastère infernal perdu en pleine montagne. Elle se pinça les lèvres. Le Slime était une créature résistante. Diana avait entendu parler de ces créatures, des êtres liquides capables de se solidifier, ce qui les rendait particulièrement dangereux. De curieuses créatures qui étaient généralement d’anciennes expériences magiques ayant mal tourné. Le Slime, cependant, ne remontait pas, et Diana resta là pendant quelques minutes. Devait-elle chercher une autre entrée ?
*
Peut-être cette créature est-elle blessée…*
Elle sortit son épée de son fourreau, et entreprit de descendre. Une épée offerte par Athéna, en qui Diana avait toute sa confiance. Elle entreprit donc de descendre les marches en pierre, plongeant dans l’obscurité, jusqu’à atteindre une sorte de crypte souterraine. Toujours aucune trace du Slime, et elle continua à marcher, dans un endroit qui semblait vétuste, totalement abandonné depuis des siècles, avec de petites salles latérales menant à des caveaux et à des tombeaux.
Diana vit alors quelque chose qui la convainquit qu’il y avait effectivement quelque chose d’anormal ici… Elle s’approcha d’un coin, et vit des caisses métalliques.
*
Curieux…*
Elle se pencha vers les caisses, quand elle entendit du bruit dans son dos… Comme des mouvements de reptation. Le temps qu’elle se retourne, un tentacule rougeâtre vif découpa l’air devant elle, et la frappa de plein fouet, l’envoyant s’envoler sur plusieurs mètres. Sous le coup de la surprise, elle en lâcha son épée, qui rebondit sur le sol dans un cliquètement métallique.
Réflexion faite, le Slime n’était toujours pas vaincu.
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Ayane semblait pouvoir apprendre et s’adapter à beaucoup de nouvelles technologies, habitudes comme le shopping qu’elle trouvait amusant, sauf l’agaçante habitude de crier à la voleuse, mais devenir mature, cela n’avait pas eu lieu en plusieurs millénaire. Il fallait croire que ce n’était pas tellement dans l’ordre des préoccupations majeurs. La prison ne serait pas pour elle, elle avait la fâcheuse tendance à s’énerver quand on osait se mettre en travers de sa route. Elle n’acceptait jamais les contrariétés de toutes sortes. Elle n’était sans doute pas quelqu’un sur qui on pouvait compter sur grand-chose, sauf si on la connaissait particulièrement bien. Elle n’était pas très difficile à tromper et à manipuler, du moins tant qu’elle ne s’en apercevait pas.
La méduse était extrêmement dangereuse, le SHIELD n’aurait pas manquer d’enquêter et de découvrir des massacres innommables fait par elle par le passé. Il n’était pas certain que cela lui ait passé depuis tout ce temps. Elle avait déjà par pure caprice massacré tout un palais avec chaque humains vivants dedans, uniquement car le roi local lui avait manqué de respect. Il fallait dire qu’en général, elle tendait le bâton pour se faire battre. Le lycée, elle trouvait ça amusant dans un certain sens, elle n’avait que rarement eu l’occasion d’aller dans une vrai école, sa vie tournait en générale en combat, carnage et malheur quand ce n’était pas ses grandes sœurs qui venaient mettre leur grain de sel. Elle se fichait royalement des contrôles, des professeurs et leur remontrances. Elle n’arrivait pas à comprendre en quoi c’était scandaleux de ne pas aller au cours ou pire, de quitter les cours qui ne l’intéressaient pas. Elle avait déjà bousculé fortement un professeur qui l’empêchait de quitter la classe. Fallait dire qu’au Japon, c’était très discipline discipline.
Le sujet de son arme pour l’une des plus ancienne arme divine était problématique. Il y avait une sorte de liaison physiologique entre cette arme vivante et la jeune vierge maudite de l’époque de la Grèce antique. Ce n’était pas une simple arme qui était en adéquation à la nouvelle vie de la méduse, mais belle et bien une sorte de métal vivant mutant. Etre capable de pouvoir l’invoquer quelques soit la distance par une simple pensée était pas très compréhensible. Elle n’avait aucune compétence de magie, et elle s’en fichait pas mal d’ailleurs, et pourtant elle faisait cela complètement naturellement. Elle préférait toujours avoir son arme sur soit, ne sachant pas trop où pouvait trainer son arme au SHIELD par exemple. Elle se doutait qu’ils devaient l’étudier pour la comprendre, et pire, tenter d’imiter son arme. Elle ne voudrait pas à avoir à affronter des humains avec ce genre d’armes, même si ils n’auraient sans doute pas la réactivité et la puissance de cette dernière. De ce côté-là, elle n’était pas très inquiète, et elle n’avait jamais rien à perdre. Du temps ? Elle ne risquait pas de mourir de vieillesse !
Rester sans rien faire pendant un long moment, genre plus de vingt à trente minutes restaient une torture pour Ayane, à moins qu’elle ait une distraction amusante. Elle trouvait l’application direct et le tâtonnement plus efficace et plus rapide. Les études n’étaient vraiment pas pour elle, ou alors donner par quelqu’un de soit vraiment sexy, soit plus fort qu’elle, ce qui restait rare. La pauvre Miss Marvel était de corvée, elle devait veiller sur la petite folle de l’équipe, et elle ne lui ferait pas de cadeau. Ou en tout cas, pas plus et pas moins qu’aux autres. Elle pouvait régénérer beaucoup de blessures, mais pas de la même façon et pas autant que wolverine. Si elle mangeait beaucoup de viande, et uniquement ce genre de choses, c’était justement pour avoir assez d’énergie. Elle utilisait finalement son pouvoir assez souvent dans une journée, voilà pourquoi elle mangeait avec appétit. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée dans un restaurant, elle avait mangé cinq plats de viandes à elle toute seule.
La mutante tourna le visage alors qu’elle afficha un grand sourire en direction de Carole. Elle la voyait tenter de la rattraper dans une petite course à la mort dans le vide. Elle trouvait cela amusant totalement hors de propos dans une mission importante, se fichant pas mal si elle faisait du bruit et que tout le monde se retrouvait à être repérer. Mourir ? Un concept qu’elle avait oublié depuis fort longtemps. Elle avait reçu la malédiction d’Athena il y a bien longtemps, mais elle l’avait tourné quelque part en avantage. Elle n’avait pas eu de retour des dieux de l’antiquité. Etaient-ils mort ? Endormit ? Se fichaient totalement de leur création ? Elle ne savait pas, mais quelque part, elle avait toujours une certaine ranqueur.
« Tu es drôlement rapide dis donc » [/b]
Dit alors Ayane dans un rire. Sa gardienne avait réussi à la rattraper et elle tenta de ralentir la chute. Malheureusement, elles tombèrent toutes deux encore un peu trop vite suite à cette descente aux enfers. Cependant et ce malgré des blessures assez grave pour une opération militaire d’envergure, elle était toujours hilare à remuer dans la neige. Elle resta allongé l’air de rien en regardant le ciel. Elle était bien là dans le froid, la nature, une forêt et le ciel. Elle serait bien rester ici pendant longtemps. On pouvait voir une jambe et un bras bien plus touchée que Miss Marvel, mais ses blessures semblaient se résorber à une vitesse hallucinante avant de totalement disparaitre. A la question de Miss Marvel, elle releva son visage avec des yeux rouges luminescent à la place de ses yeux bleus. Elle ne semblait pas du tout faire attention à ses blessures, comme si c’était quelque chose de si banal, mais cela n’avait pas d’importance.
Rapidement, La méduse s’assit dans la neige, se fichant bien de la mission en court. Avec ses mains nues, elle rassembla de la neige en boule et lança la dite boule à une grande vitesse en direction de Miss Marvel. Il y avait les soldats autour ? Et alors ? Qu’ils viennent jouer aussi ! Elle était peut-être un peu trop utopiste. Elle laissa le commanda avancer dans la forêt, elle était occupée dans sa bataille de boule de neige, mais sans doute que Carole Denvers n’était pas très motivé. Elle refit une nouvelle boule de neige afin de motiver les personnes autour d’elle de se battre, quand elle vit des appareils étranges sur les yeux des soldats. Cela faisait de jolies lumières rouges, et elle voyait par moment les lasers de leurs armes avec sa vision un peu spécial.
« C’est amusant ces trucs-là ! » [/b]
Elle se leva avec sa boule de neige et s’accroupit au même endroit que les soldats. Elle se fichait pas mal de l’ordre que l’on lui avait dit de rester derrière. Elle rester derrière ? Quelle blague ! Elle plissa les yeux en regardant dans la même direction. Elle dut se concentrer pendant un moment pour percevoir les ennemis et les machines. Elle pencha la tête en haussant les épaules.
« Vous allez drôlement vous amusez ! » [/b]
Un peu comme si elle se fichait totalement de participer au prochain combat. Elle entendit le son des obus d’artilleries voler dans les airs dans un bruit caractéristique. Cela débloqua une partie de sa colossale mémoire enfouit dans son cerveau. Elle eut l'espace d'un moment une absence avec les yeux dans le vague. Cela ne remontait pas à tant de temps que cela, mais ce genre de long sifflement qui amenait la mort ne lui etait pas si étranger que cela. Elle n'avait que ce genre de souvenir en tête, c'était pour cela qu'elle préférait ne pas se souvenir. Cependant, parfois elle ne contrôlait pas du tout ce qu'elle pouvait voir. Elle se releva alors qu'elle revivait à une vitesse folle l'événement. Elle était une gamine dans un petit village en pleine jungle. Il faisait nuit et tout était calme. La vie était paisible en ce temps là, une de ces rares fois, mais cela ne duerait pas pour toujours. Elle espérait seulement que cela serait le plus longtemps possible. Elle entendit alors un bruit étrange qu'elle n'avait jamais entendu. Elle était simplement habillée d'une longue chemise abîmé lui servant de robe. Elle n'avait plus cette habitude d'être armée tout le temps pendant cette vie. Elle utilisait tellement peu ses pouvoirs qu'elle mit du temps à les éveiller. Elle n'eut pas le temps de voir ce qui allait arriver. Un obut vint exploser une petite maison de paille, la pulvérisant totalement. Elle était en flamme et ses occupants mort assurément. Elle ouvrit en grands ses yeux qui sembua de larme rapidement. Elle ne comprenait pas du tout la première fois, mais crissa des dents les yeux rouges sang de haine en dicernant enfin les projectiles. Un coupecoupe vietnamien typique en main, elle lança avec une grande force des pierres pour faire exploser les obuts en l'air. Après ce fut l'arrivée des militaires dans un bain de sang, mais un réveil dans un musée Japonais par la suite.
Ayane confit la boule de neige à un soldat, comme si c'était quelque chose de précieux, et elle se releva bien plus sérieuse qu'il y avait quelques secondes. Sans doute que les personnes autours ne pourraient comprendre ce changement brutal, mais cela n'avait pas une grande importance après tout. Elle n'était pas femme à s'expliquer à qui que ce soit. On la jugeait mal ? On l'insultait ? On la haïssait ? Elle s'en fichait totalement, cela faisait fort longtemps que le jugement des autres lui importait plus. Elle ne fit que tendre la main le long de son corps pour que son arme sembla comme pousser littéralement dans sa main. C'était un magnifique no dashi de deux mètres de lame de long, cela devait être une arme très lourde et encombrante pour beaucoup de personne. Cependant avec sa force démesurée, c'était le minimum. Une arme trop légère dans son style de combat ne lui servirait à rien. Il y avait une sorte de petite rigole le long de la lame, ceux qui survivaient à son utilisation se comptaient sur les doigts d'une main.
La mutante commença alors à marcher tranquillement droit face aux pièces d'artillerie sans apparemment s'en préoccuper. Elle ne cherchait pas à défendre les militaires, ils ne représentaient rien pour elle. Si un projectile risquait de la toucher, les humains ne verraient que comme si elle disparaissait de sa position pour réapparaître quelques mètres plus loin, Miss marvel la verrait sûrement grâce à ses super sens sa vitesse démesurée. Elle était motivée uniquement dans l'idée de massacrer ses machines stupides afin de reprendre avec Miss Marvel sa bataille de boule de neige. Comment cela elle n'avait pas réellement commencer ? On avait les motivations que l'on pouvait !
-
CAROL DANVERS
Comme si rien n’avait d’importance pour elle, Ayane s’était mise à balancer des boules de neige, rigolant comme une gamine, s’attirant quelques regards désapprobateurs des agents du SHIELD. Ce n’était clairement pas le comportement d’Ayane qui risquait de les inciter, par la suite, à accorder leur confiance à ces phénomènes de foire. La mission était dangereuse, et Carol allait demander à Ayane de se calmer quand la jeune femme sembla se passionner pour les combinaisons des commandos, ce qui l’amena à se rapprocher du talus, et de voir la défense mise en place devant le fort. Les canons antiaériens se mirent à rugir, formant comme des flashs dans la nuit. Les hélicoptères ne tardèrent pas à répliquer, et le ciel s’embrasa. Au même moment, Ayane tendit une boule de neige vers l’un des commandos du SHIELD, qui, médusé, observa la boule. Elle sortit ensuite sa longue épée, puis s’avança, dévalant le talus, avant de rejoindre le mur.
«
Hey ! Mais qu’est-ce qu’elle fout ?! -
Elle va faire foirer toute l’opération ! -
Ayane ! Reviens ! » siffla Carol.
En vain, la femme ne l’entendait pas. L’escouade du SHIELD devait agir en toute furtivité, et le responsable de l’escouade poussa un grognement, tournant sa tête vers Carol.
«
Que ce soit bien clair, je n’ai jamais voulu de vous deux dans mon opération. Si elle met la vie de mes hommes en danger, je l’abats aussi sec, et je vous tiendrais pour personnellement responsable ! »
Carol ne répondit pas au jeune homme énervé. Elle savait qu’Ayane était instable, et qu’elle avait en elle un potentiel d’agressivité et de rage. Elle savait que Lloyd avait pris des risques en autorisant la femme à participer à cette mission. Ayane n’avait jamais vraiment réussi à se livrer. Lors des séances de thérapie avec des psychologues, elle ne répondait jamais aux questions, bâillant aux corneilles, rendant assez difficile un examen psychiatrique approfondi. Son profil n’était pas recommandé pour des missions, et Miss Marvel ne pouvait que s’en rendre compte ne ce moment. Elle désobéissait à tous les ordres, et allait mettre en échec toute l’opération.
«
Laissez-moi m’occuper d’Ayane. Vous, poursuivez la mission. »
Les commandos grognèrent, et le chef de l’escouade vit ensuite Ayane bondir par-dessus le mur d’enceinte, atterrissant sur la cour. Plusieurs ennemis l’aperçurent, et les soldats du SHIELD pouvaient à tout moment faire feu, afin de la protéger. Ils n’attendaient concrètement qu’un seul ordre pour appuyer sur la gâchette, et le chef d’escouade hésitait.
«
Okay… Si elle veut la jouer en Solo, ce n’est pas notre… »
Un
Kawasaki fut alors touché, et provoqua une belle explosion quand son rotor arrière s’enflamma. Il se mit à tournoyer dangereusement, et Miss Marvel jura, puis s’envola rapidement vers l’hélicoptère. Pendant ce temps, autour des canons, les mercenaires se mirent à canarder Ayane. Le chef de l’escouade ordonna alors à ses hommes de s’infiltrer discrètement. Leur objectif était de découvrir ce qui se passe ici, et ils ne devaient intevrenir que si la situation devenait irrémédiablement compromise pour les autres équipes.
Carol, elle, se ruait vers l’hélicoptère afin de secourir les pilotes à l’intérieur.
DIANA
Des tentacules gélatineux jaillirent de l’avant-bras du Slime, et foncèrent droit vers Diana. Serrant les dents, la jeune femme bondit sur la gauche, allant se réfugier dans une pièce latérale, près d’un caveau. Les tentacules la suivirent, et s’enroulèrent autour de sa cheville, la tirant en arrière. Dans un soupir, l’ancienne Princesse s’affala lourdement sur le sol, et gesticula, essayant de libérer sa botte des tentacules glaciaux qui la tractaient vers l’arrière. Sa main se saisit alors sur le rebord de la tombe, égratignant certains morceaux de pierre. Elle tira un coup sec, et parvint à arracher les tentacules. Elle eut à peine le temps de se relever que le Slime bondissait déjà vers elle. Ses griffes se plantèrent dans ses épaules, faisant tomber la femme. Diana s’écroula sur le dos, et profita de sa chute pour se retourner, et balança le monstre contre le mur. La jeune femme se retourna, se releva, et bondit droit sur lui. Son poing visa l’abdomen du monstre, mais, au moment où elle allait le toucher, la peau de la créature s’ouvrit, formant un trou dans lequel son poing s’engouffra, heurtant le mur derrière lui.
Le trou se referma alors, et Diana sentit sur sa main une texture gélatineuse froide, qui immobilisa son poignet.
«
Par Héra ! »
La poigne était forte, et elle serra les dents, tirant en arrière. Le Slime leva alors son bras, et des fouets gélatineux jaillirent, puis claquèrent sur le dos de Diana, la faisant hurler de douleur. Il frappait fort, lacérant son corps, entaillant sa chair. Diana était à genoux devant lui, avec une main coincée dans son corps. Réfléchissant rapidement, elle utilisa son autre main libre, et attendit que le monstre lève à nouveau son poing pour attaquer à son tour. Sa main heurta le bras du Slime, et le fit joyeusement exploser.
Surpris, la tension autour de son bras coincé se défit, et Diana put récupérer l’usage de son bras. Elle allait frapper l’adversaire quand le Slime, se révélant plus retors que prévu, fit jaillir depuis son ventre un gros tentacule, qui frappa Diana de plein fouet.
«
Uff !! »
La jeune femme heurta le caveau derrière elle, et le brisa, atterrissant de l’autre côté.
En se brisant, le caveau ne révéla pas une tombe… Mais une trappe. Diana commença alors à comprendre que ce monstre semblait n’être rien de plus qu’un
gardien. Reste à savoir, maintenant, ce qu’il pouvait bien garder avec une telle rage.
-
Ayane se fichait bien des regards appuyés des militaires à son encontre quand elle tenta de bataille de boules de neige. Ils ne semblaient pas apprécier ce moment de détente imposer par la mutante. Elle avait assez vécu d’horreur dans sa vie pour pouvoir profiter de la vie à la moindre occasion. Sans doute que c’était se voiler la face d’un côté, mais de l’autre, cela lui permettait de se protéger l’esprit et de ne pas devenir folle à lier. Comment pourrait réagir quelqu’un de sensé à avoir vécu un nombre incalculable de mort ?
La méduse avait trouvé bien amusant d’avoir plein de gadget pour que les humains gagnent quelques capacités. Elle avait rapidement compris à quoi cela pouvait bien servir, mais elle ne pouvait pas prendre cela au sérieux. Elle avait une telle vision développée, des sens bien plus supérieur à ceux des humains, sans compter sa force et sa rapidité. Elle n’était pas du tout impressionnée par les défenses de l’ancien château des montagnes, quelques soldats armés ? Des canons ? Rien de vraiment insurmontable pour le moment. Elle y allait pas vraiment pour remplir la mission, mais surtout par ce que tout leur tapage l’empêchait de pouvoir s’amuser. Et puis, il fallait dire qu’elle n’avait pas tellement l’occasion de pouvoir vraiment se lâcher, dans cette nouvelle époque tout était réglementée, codifiée, numérotée. Elle allait pouvoir s’amuser et personne n’allait lui faire des reproches, quoi que ? Elle entendit bien, malgré son visage levé en l’air, des reproches chez les militaires et même cette fille qui l’avait empêché de s’écraser.
« Ben quoi ? Il y a les machins qui tirent et les hélicos aussi, alors le côté discret vous repassez ! Et puis si vous êtes pas content vous pouvez repartir ! Je m’en occupe moi de vos canons …. Rho la la … tout ça pour ça … »
Dit alors Ayane dans la radio, bien malgré elle, qui fonctionna de manière automatique. Elle avait déjà demandé à tout faire toute seule, mais le shield avait refusé, tant pis pour eux ! Elle allait faire à sa manière, elle se trouvait déjà assez gentille de les aider à tuer leur humains. Elle regarda en l’air tout en se déplaçant très rapidement, ne laissant que des trainés de neige qui prouvaient son passage. Elle capta la phrase du chef de l’escouade qui la menaçait en parlant à Miss Marvel de l’abattre si elle devenait trop gênante. Heureusement qu’elle était de bonne humeur, sinon son sabre aurait très bien pu voler jusqu’à sa tête, mais elle se contenta de se retourner vers lui en affichant un grand sourire. Elle agita la main alors qu’elle passa le mur d’enceinte en un saut impressionnant pour une simple humaine. Elle était habituée à se faire trahir par des amis, vendu pour quelques piécettes, torturés pendant des temps infinis. Cela ne la touchait plus vraiment, elle réagissait selon son humeur.
Les tentatives de séances de psychiatrie n’avaient pas été très probantes avec la mutante. Il fallait dire qu’elle n’était pas quelqu’un de très ouvert au dialogue de ce genre. Elle avait une mentalité d’une gamine de quatorze ou quinze ans, totalement immature et avec un potentiel destructeur énorme. Elle n’aimait pas parler d’elle réellement, et elle n’avait pas accès à toute sa mémoire, il y avait toujours des pans entiers de son histoires oubliés quelque part dans sa tête. Elle faisait avec, et il fallait un gros travail pour réussir à tout se rappeler. Après moultes tentatives de la convaincre d’aller à ces séances, elle avait commencé à aller voir ce drôle de docteur. La première polémique avait été qu’elle lui expliquait qu’il ne pouvait pas être docteur, vu qu’il tentait de réparer seulement l’esprit, et puis qu’elle n’en avait pas besoin de toute façon. Après, elle refusa de lui parler, trouvant le psychiatre ennuyeux avec toutes ces questions bizarres.
« Vous êtes née quand ? »
« Je ne me rappelle pas trop de la date, c’était il y a longtemps, d’après votre nouveau calendrier ça doit être en hmmm … cinq ou six siècle avant la naissance de votre Jésus christ le sauveur tout ça tout ça. »
« Avez-vous un problème avec la religion ? »
« Oh non du tout, mais cette histoire m’amuse de plus en plus que le temps passe hehehehe . »
« Avez-vous un problème avec la religion ? »
« Vous m’ennuyez. »
Répondit alors Ayane en imitant sa voix d’une manière déplorable. Ensuite, elle avait refusé de lui parler, dormant pendant les séances, ou se contentant de faire des dessins dignes de la maternelle. Elle n’avait pas été à l’école en même temps, ce qu’elle savait, c’était ce qu’elle avait vécu à chaque époque. Elle avait toujours une version bien moins romancer et agréables de l’histoire des civilisations. Le test de Rorschach avait été une catastrophe à propos d’une possibilité du travail en équipe, l’équilibre mental, et ses humeurs.
La réussite de l’opération du Shield ce soir-là n’était absolument pas un objectif en soit, elle s’en fichait pas mal. De son expérience, le fait de détruire une organisation ou un groupe ne faisait que facilité l’arrivée d’un autre. La perversité de l’Homme n’était plus à prouver selon elle. La mutante l’avait assez vécu toute sa vie pour en parler longuement. Elle avait bien entendu Miss Marvel dire qu’elle allait s’occuper de la gérer, mais ce n’était pas pour cela qu’elle allait l’attendre. Quand elle se retrouva de l’autre côté du muret, elle constata qu’il y avait de nombreux militaires armées d’armes automatiques. Ils furent assez surpris l’espace d’un instant de voir une gamine en écolière, mais ils changèrent rapidement d’avis en voyant un énorme sabre de deux mètres de long qui brillait sous les étoiles. Ils firent feux immédiatement vers elle, et pour le jeu, elle ne chercha pas à les esquiver. Elle essaya de parer un maximum de balles avec son no-dashi qui faisait un bruit étrange fendant le vent et les balles. Elle reçut bien quelques balles dans son corps, mais cela n’avait guère d’importance vu sa régénération. Elle était réveillée depuis un moment, elle avait toujours utilisé ses pouvoirs depuis et elle s’était nourrit correctement.
« He he he he. Toujours aussi agaçant vos jouets à projectiles. »
Dit alors Ayane en riant doucement cachant son visage à moitié derrière la lame de son arme. Les soldats étaient en train de recharger rapidement se rendant compte qu’ils n’avaient pas affaire à une personne ordinaire. Elle rouvrit lentement les yeux en laissant à travers ses cheveux noir de jais apparaitre un œil d’un rouge brillant surnaturel avec l’iris fendu comme un serpent. On ne l’avait pas surnommé la méduse pour rien, le monstre de l’antiquité fabriqué par les dieux anciens n’était pas qu’une légende. En un instant, elle parcourut la distance qui le séparait du premier militaire, et lui trancha la tête comme s’il n’était qu’un simple morceau de viande. Sa vision était ainsi, les humains n’étaient que des proies, et elle au sommet de la chaine alimentaire. Elle laissa son sang dégouliner le long de la lame et elle soupira.
« Vous êtes toujours aussi lent … »
La mutante était en chasse, l’odeur du sang ne faisait qu’attiser sa soif et son excitation. Elle ne laissa guère le temps à l’autre soldat de réagir, elle lui découpa le bras d’une main, et garda le bras dans l’autre. Elle leva le bras en l’air en laissant le sang couler dans sa gorge. Elle pencha la tête lentement vers l’homme qui tomba à genoux en hurlant. Elle eut un sourire malsain en le regardant souffrir, comme si elle en prenait un grand plaisir. Elle avait subi des dégâts à force de régénérer, et son corps demandait à sa façon de l’énergie. Elle devait manger de la viande, du sang, que ce soit un steak de bœuf ou un morceau d’humain, cela ne faisait guère de différence. Elle lâcha le bras en plissant les yeux.
« Pas assez de fer … tu as vraiment un gout dégeulasse …
Bon ! Ce n’est pas tout ça, mais je n’ai pas toute la journée. Après tout … on est venu ici pour tous vous tuer non ? »
En tout cas, c’était ce qu’avait compris Ayane, arrêter ou tuer, pas beaucoup de différence finalement ? Elle se coupa la main le long de sa lame. Il paraissait tout à fait normal qui se répandait dans la rigole de la lame. Il semblait stagner à l’intérieur malgré les mouvements. Elle n'avait pas vraiment besoin d'aide ou de protection, elle n'avait même pas libérer toute sa force contre de simples humains. Ils avaient beau être peut être entraîner, barder de gadgets, elle se sentait largement supérieur à ce bétail. Elle ne se lassait rarement d'affronter en combat ses adversaires, et en général sa seule tactique était de foncerdans le tas en comptant sur sa force. Certainement que les membres de la secte allaient reconnaître le monstre contre lequel ils s'étaient entraîner depuis leur entrée dans cette organisation. C'était sans doute une noble cause si on connaissait toute l'histoire de la méduse, sauf qu'elle tenait encore à vivre le plus longtemps possible avant de s'endormir à nouveau.
Comme les felins qui avaient leur forme de cruauté perverse à jouer avec sa proie avant de la dévorer, Ayane fit une légère blessure anodine à la jambe du soldat le plus proche. Cela n'aurait eu aucune chance de le tuer si jamais il n'y avait pas eu son sang maudit le long de la lame. C'était sans doute pour cela qu'elle n'avait jamais eu d'enfant après tout ce temps. Elle en était capable et fertile, cependant son sang la seule source nourricière disponible signait systématiquement sa mort dans l'oeuf. Cependant, c'était une autre histoire. Cela devait ajouter un petit détail qui la gardait dans une sorte d'interminable enfance.
" aaaaaaah ! ... aaaaaaaaah ..
Que .... je ... aaaaaaaah !"
fit le militaire en hurlant alors que sa jambe puis tout son corps ce changeait en pierre dans une longue et inéluctable agonie. La méduse tourna lentement la tête en toisant cette pièce de viande, qui la faisait sortir de ses rêveries en plein combat. Elle l'avait presque déjà oublié tant la mort faisait partie de sa vie. Après tout, n'avait elle pas été créée pour cette raison là ? Une fois changé en pierre, elle poussa la statue contre le sol qui se fendit en plusieurs morceaux. L'hélicoptère qui tombait lentement en flamme avant de s'écraser rajoutait au paysage d'horreur de la scène. Certainement que Carole eut le temps de sauver les malheureux passager, mais la mutante ne bougea pas un cil pour eux, après tout, elle ne volait pas ! Elle se tourna lentement vers les autres militaires et la dca qui crachait toujours leurs flammes. Avec l'excitation de la chasse, son corps dégageait une forme d'énergie qui faisair voltiger ses long cheveux noir. Les combattants les moins aguerries à ce combat ne manqueraient pas de fuir, mais elle n'allait pas être encline à en laisser fuir un seul. Une partie de bataille de boule de neige, c'était sacrée !
-
MISS MARVEL
Carol s’envola droit vers l’hélicoptère. Il tournait en piqué, instable, et elle vit les deux pilotes dans le cockpit, essayant, tant bien que mal, de manipuler l’engin de manière à ce qu’il ne s’aplatisse pas lourdement sur le sol. Miss Marvel flotta un moment, cherchant un moyen de rentrer.
*
Stabilisez l’appareil !*
Autrement, elle n’aurait aucun moyen de rentrer. Le pilote tirait sur le manche à air, et, quand Carol estima l’engin suffisamment « droit », elle fonça à l’intérieur, passant par les grandes portes latérales. Une alarme résonnait furieusement, tandis que des diodes rouges clignotaient, et qu’une forte odeur de fumée jaillissait dans l’habitacle.
«
Venez, vite !! »
Elle vit le copilote japonais retirer sa ceinture, et se précipiter vers l’arrière. Le pilote ne tarda pas à tenter de faire la même chose, mais sa ceinture semblait coincée, comme grippée. Il s’activa nerveusement sur cette dernière, et Carol relâcha le copilote, en lui disant de s’agripper à une sangle. Ils n’avaient plus beaucoup de temps, et elle se déplaça rapidement vers le pilote, en lui hurlant de retourner stabiliser l’engin, qui recommençait en effet à partir en vrille. Paniqué, le pilote ne l’écoutait toutefois pas, préférant se concentrer sur la ceinture. Il tirait dessus, nerveusement, puis, en voyant que Carol dut s’agripper à une sangle pour ne pas partir en arrière, reposa ses mains sur le manche. Devenu fou, l’objet bougeait dans tous les sens, et il serra, tentant de le stabiliser, alors que l’hélicoptère se rapprochait du flanc d’une montagne. Carol se concentra alors, et tendit sa main vers la ceinture, puis envoya un légère décharge d’énergie, après quelques secondes d’hésitation. Toute la difficulté était de bien viser, afin de bien atteindre la ceinture, et pas autre chose. Son tir atteignit cette dernière, et la boucle de la ceinture se libéra. Le pilote hurla alors, et se retourna, puis glissa, et tomba droit sur Carol.
Cette dernière s’entoura d’un bouclier d’énergie, lui permettant de voler, et tint l’homme dans le creux de son bras, la tête du pilote venant se loger contre ses seins. Son autre main réussit à saisir le copilote, et elle laissa ensuite l’appel d’air l’appeler, et fila dehors. Quelques secondes après, l’hélicoptère s’écrasa violemment contre le flanc de la montagne, et son réservoir en kérosène s’enflamma, provoquant une violente explosion. La déflagration souffla les trois individus, le bouclier énergétique de Carol les protégeant d’une mort certaine. Le souffle les projeta au loin, et ils atterrirent dans la neige. Carol se releva lentement en grognant, entendant les pilotes la remercier chaleureusement.
«
Rejoignez les équipes au sol ! » intima-t-elle.
Il était temps pour elle d’entrer en jeu. Au sol, la bataille faisait rage entre les militaires et les mercenaires, ces derniers jaillissant d’une grande porte située à flanc de la montagne, vomissant de multiples tueurs. Ils étaient bien armés, bien équipés, et Carol comprit qu’ils avaient affaire au même groupe de personnes que ceux que Black Widow et Supergirl avaient affronté il y a quelques semaines dans les montagnes eurasiennes*. Elle vit un char d’assaut futuriste, lançant des salves lasers, sortir du hangar, et balança une charge énergétique, faisant exploser le char. Plusieurs mercenaires levèrent leurs armes automatiques vers elle, et elle envoya d’autres décharges d’énergie, les balles heurtant son bouclier. Elle grogna en gémissant, mais, loin de mourir, les balles ne faisaient que la blesser. Les explosions provoquées par ses mains repoussèrent plusieurs mercenaires, et elle se rappela alors l’existence de la DCA sur le balcon, au-dessus, puis s’envola.
L’équipe du SHIELD n’avait pas suivi Ayane, préférant rester fidèle à la mission d’origine, et la jeune femme était en train de s’amuser avec les mercenaires, les torturant avec son épée. Carol grogna, que ce soit devant cette perte de temps, ou devant cette cruauté malsaine, et balança une décharge vers l’un des canons, le faisant exploser. La déflagration souffla un soldat qui rebondit sur le sol, tandis que deux autres se mirent à la canarder. Sachant qu’elle n’était pas non plus totalement à l’épreuve des balles, Miss Marvel s’envola, et tomba en piqué. Un coup de poing rencontra le ventre d’un des deux soldats, l’envoyant heurter douloureusement un mur. Face à l’autre, elle attrapa le canon de son arme, le broya entre ses doigts… Et vit ce dernier sortir un couteau de combat, les yeux enragés. Elle évita l’attaque en bondissant en arrière, puis, en grinçant des dents, envoya son genou le frapper également au ventre, l’assommant pour le compte.
«
Ayane ! hurla-t-elle ensuite.
Il faut que tu te maîtrises ! »
Il y avait deux Ayane… Il y avait l’Ayane insouciante, jeune, enfantine, et une autre femme, une meurtrière, glaciale, sadique, celle qui avait été réveillée au musée. L’objectif de cette mission était justement d’essayer de voir dans quelle mesure l’autre Ayane se réveillait, et voir si Ayane pouvait contrôler son stress, que ce soit dans le but de l’assigner à d’autres missions, ou plus simplement de pouvoir faciliter son insertion sociale.
Carol se rapprocha d’elle quand une énorme langue de feu jaillit sur sa gauche. Son bouclier la protégea, mais les flammes la repoussèrent plusieurs mètres.
«
HAHAHA ! Les super-bouffons du SHIELD ! J’attendais l’occasion de pouvoir me mesurer à vous ! Miss Marvel, je présume ? L’alcoolique notoire ?! J’aurais plutôt préféré faire mes premiers pas en terrassant Supergirl, ou en brisant l’armure d’Iron Girl… -
Putain ! T’es qui, toi ?! -
Hum… Appelle-moi… VOLCANA ! »
Dans une gerbe de flammes supplémentaires,
Volcana (http://img110.xooimage.com/files/0/1/d/volcana-48dd713.jpg) apparut devant Carol. Le feu formait un halo de flammes éblouissantes autour d’elle. Carol n’avait jamais entendu parler d’elle. Elle semblait être aussi sexy que dangereuse, et cracha à nouveau une langue de feu. Carol l’évita en bondissant sur le côté, puis envoya sa propre décharge d’énergie. Volcana se concentra alors, et des griffes pierreuses jaillirent comme par magie du sol, formant un bouclier protecteur autour de son corps, contre lequel la décharge d’énergie explosa en vain.
*
Et merde…*
DIANA
La bataille continuait à faire rage entre elle et ce maudit Slime démoniaque. Il bondit sur elle, et tenta de l’étrangler avec ses tentacules. Diana, en réponse, envoya son poing se loger dans son estomac, l’envoyant rebondir contre le plafond. Des marques rouges se dessinaient sur son cou, et elle récupéra son épée, s’en servant juste à temps pour découper des tentacules qui fondaient sur elle. Cet ennemi était dangereux, agressif, extrêmement sauvage, et rapide. Il se régénérait rapidement, et Diana n’avait pas le pouvoir de le faire chauffer, ou de le congeler. Le meilleur moyen de vaincre un liquide était encore de le solidifier, ou de l’évaporer. Cependant, chaque morceau de lui qu’elle découpait disparaissait rapidement, et elle avait bon espoir que, à force de le découper, il ne finisse par se disloquer totalement. C’était un combat de fourmis, mais son adversaire était redoutable, et Diana manquait d’expérience. L’époque où elle se battait en tant que Wonder Woman remontait à loin, et elle avait passé les dernières années à survivre. Elle était encore une fière guerrière, mais il lui manquait en elle cette
flamme, cette force nécessaire pour véritablement mettre sa vie en danger, et prendre des risques inconsidérés.
Diana savait qu’elle était l’une des dernières Amazones de Themiscyra, et le fait d’être une survivante l’amenait à ne surtout pas vouloir mourir, pas avant de savoir qui avait attaqué Themiscyra, et où ses sœurs avaient été emmenées. D’une manière ou d’une autre, elle trouverait un moyen de les venger, voire de les sauver, si cela était encore possible. Même la Déesse Athéna ne le savait pas. Elle lui avait expliqué que le monde avait changé, et qu’il existait maintenant des pouvoirs ne répondant pas de l’autorité des Dieux.
*
Y-a-t-il un début d’explication ici ? Je ne peux que le souhaiter…*
Elle avait vu cette trappe, mais le Slime continuait à l’affronter. Il envoya de nouveaux tentacules, multiples, et Diana les évita en roulant sur le côté. Les tentacules formaient comme des projectiles mortels, frappant les caveaux, faisant voler de la poussière, la contraignant à se déplacer rapidement. Elle bondit contre le mur, s’en servant pour rebondir, et atterrit devant le Slime, puis le frappa à nouveau, le corps de Diana débarquant au milieu d’une nuée de tentacules. Le coup souffla le monstre, qui traversa un nouveau mur, atterrissant dans une pièce jadis emmurée, comprenant des bibliothèques poussiéreuses, et de multiples toiles d’araignées. Dans son dos, plusieurs tentacules la heurtèrent alors, et Diana hurla de douleur en sentant son dos souffrir. Elle tomba au sol, et pivota sur elle-même, tranchant les tentacules restés en arrière en se retournant rapidement.
«
Saloperie de monstre… » grogna-t-elle.
Il ne comptait pas abandonner si facilement, et c’était également le cas pour Diana. Les blessures qu’elle avait n’étaient que légères, et elle pouvait les endurer le temps d’en venir à bout.
* :
Cf. RP « Piratage transdimensionnel (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=14692.0) ».
-
« tant de cadavres qui marchent … »
Dit simplement Ayane en voyant les multiples soldats ennemis qui arrivaient encore et encore à l’extérieur. Elle sourit largement heureuse de la situation, c’était un merveilleux moyen de pouvoir se lâcher. Qui allait lui reprocher de nettoyer la base des ennemis ? Ce n’était pas cela la mission à la base ? Bon, il fallait dire qu’elle n’avait pas tellement écouter le briefing, elle ne se souvenait de quasi rien en fait. Elle se fichait totalement de qui étaient les soldats, pourquoi ils se battaient. Une quête ? une religion ? pour la justice ? Tout cela n’était que des blagues éthiques pour manipuler les faibles d’esprits ou les gens sans expérience.
« Tiens ? »
La mutante leva la tête lentement en baissant son arme en regardant le char d’assaut assez étrange sortir. Il tirait des sortes de rayons de lumières explosifs, cela l’étonnait beaucoup, elle n’avait vu ça qu’à la télévision ou sinon les vieux tanks pendant la guerre du Vietnam. Elle commença à se demander comment elle allait démonter cela, mais très rapidement, Miss Marvel le fit exploser avec une décharge d’énergie dont elle avait le secret. Ayane haussa les épaules du coup se désintéressant complètement de ce truc en métal qui flambait déjà.
« Totalement inutile … »
Elle observa les militaires s’attaquer davantage à Carole qu’à elle. La méduse regarda sur le côté la statue de pierre, anciennement leur frère d’arme. Elle croisa les bras totalement vexée de la situation. Elle devait pas en faire assez, ou elle était bien moins impressionnante dans sa petite tenue d’écolière Japonaise. Certes, Miss Marvel venait de détruire un char en une attaque, mais quand même ! Elle était quasi seule, malgré la bonne distraction qu’était l’autre super héroïne assez connue. Cela lui allait très bien, elle n’avait besoin de personnes pour faire un bon massacre. Elle n’avait pas attendu le Shield pour détruire des civilisations entières.
Ayane avait une partie animale en elle, qui aimait la chasse et le plaisir de traquer sa proie. Il y avait beaucoup de décorum dans sa manière d’être. Elle aimait voir la terreur dans les yeux de ses victimes. Ils suffisaient qu’ils voyaient ses yeux rouges pour qu’ils abandonnaient directement l’idée même de vivre. Elle se délectait de se pouvoir, elle avait l’impression quelque part de jouer avec ce qui devait être une malédiction. Cependant, peut-être que la déesse Athéna avait déjà cette idée en la punissant ainsi ? Elle se fichait pas mal finalement, le résultat était là, elle était un être fait pour le meurtre et la destruction de toute vie.
La jeune fille, du moins d’apparence, voulait montrer qu’elle était bien plus forte que cette gamine en collant. Ben quoi ? Elle avait un âge de plusieurs millénaires ! Elle n’allait pas se laisser marcher sur les pieds par quelqu’un comme ça. Elle plissa les yeux en regardant Miss Marvel lui demander de se calmer, du moins c’était comme cela qu’elle l’avait compris. Elle voulait tous ces soldats pour elle bien entendu ! Ses yeux étaient rougeoyant d’une bonne intensité, et le peu qu’elle avait gouté l’avait mis en appétit. Manger mettait en appétit, cela fonctionnait parfaitement avec elle. Ayane tourna lentement sa tête vers Miss Marvel d’un regard froid, elle eut une vision dans sa tête de la transformer en pierre en lui tranchant au niveau de sa poitrine, mais elle savait que ce n’était pas bien. Elle ne lui avait pas fait grand-chose finalement elle n’en ressentait pas le besoin. Elle regarda par conséquent les soldats pas loin, elle n’avait pas vraiment en tête les objectifs réels de la mission. Espionner ? Voir ce qui se passait la dedans ? Elle verrait bien ce qui allait arriver.
La mutante regarda Miss Marvel se faire éjecter par une projection de feu. Elle ne réagit pas une seule seconde pour l’aider, la protéger ou la rattraper. Elle n’avait absolument pas l’habitude ou l’envie de devoir se mettre en danger pour quelqu’un d’autre. Elle pencha la tête sur le côté en regardant la fille qui fit son apparition, elle avait une apparence vraiment étrange. On aurait dit une sorte d’élémentaire de magma vivante aux formes féminins. Quoi que, elle avait bien quelques parties de peau, ce n’était qu’une armure alors ? Une autre mutante ? Elle allait sans doute être plus drôle que les simples militaires, tant mieux, cela serait amusant alors. Elle se retourna quand la fille parla des super-bouffons du Shield, elle chercha de qui elle pouvait bien parler. Elle se montra du doigt un brin surprise, on l’avait insulté de beaucoup de choses, mais pas de ce genre de choses.
« Aucune importance de son nom … Les cadavres en ont pas besoin … »
Ayane n’attendit pas une seule seconde pour l’attaquer, son nom n’avait aucune importance. Elle vit la fameuse Volcana attaqué Miss Marvel. Décidemment, il y en avait que pour elle ! C’était totalement injuste ! D’une jalousie maladive, il n’y avait vraiment pas besoin de la chercher longtemps pour la faire réagir. Ses yeux n’étaient plus qu’une fente de ses yeux reptiliens rouge sang tant elle avait faim. Elle voulait absolument démontrer sa puissance à Miss Marvel. Elle vit comment se protégeait cette créature, elle manipulait le feu et la rouge, donc le magma. Elle avait beau avoir des pouvoirs intéressants, elle comptait la prendre de vitesse. Elle plia les jambes un petit peu en tenant fermement son sabre et fonça sur sa proie. Elle se déplaça si vite que l’on ne vit qu’un léger soulèvement de pierre. Elle sauta au-dessus du feu et frappa lourdement contre le bras de Volcana. Elle avait un épiderme si résistant que son sabre ne lui fit aucun dommage. Le no-dashi glissa sur l’épaule et rebondit sur son cou avant qu’elle s’éloigna trop et emporta au loin. Elle se retourna en plissant les yeux, elle n’avait pas réussis à fendre sa protection pour la transformer en pierre avec son sang.
« Tu vas être agaçante … »
Son arme avait subis des dégâts avec un tel impact contre l’épiderme de pierre de Volcana. La lame semblait être légèrement fendu à un endroit. Elle ne semblait pas s’en préoccuper, car il fallait le voir pour le croire, mais la lame semblait guérir à toute vitesse à la manière d’un réel être vivant. Très rapidement, l’épée n’avait plus du tout comme si elle était toute neuve, et loin d’être affaiblit. Il lui fallait encore plus de puissance, encore davantage. Elle était bien trop faible pour affronter un être ainsi. Cela lui rappelait les combats contre ses sœurs, c’était les seuls combats qu’elle avait vécu de dangereux. Certes, elle était morte un paquet de fois, mais ce n’était pas pareil.
« plus … plus … plus fort … je dois être plus forte … encore plus … »
Commença à parler pour elle-même à demi-mot la mutante antédiluvienne. Elle était dans une posture extrêmement tendu, les dents serrés, le visage vers le bas. Ses longs cheveux noirs virevoltaient dans tous les sens autour d’elle, alors qu’une aura dégageait une force colossales. Un vent irréel alors qu’elle se concentra partait d’elle en laissant de plus en plus sa force remonter en elle, et sa personnalité la plus tendre s’effacer. Elle savait parfaitement comme faire appel au monstre qu’elle était pour en tirer le meilleur partie. Quand elle avait l’énergie nécessaire et la volonté, rien ne saurait l’arrêter. Elle savait ce qu’elle devait faire pour la vaincre. Volcana allait-elle continuer à se focaliser sur Miss Marvel ?
Ayane releva juste un tout petit peu son visage, ses cheveux glissa légèrement en laissant apparaitre un œil rouge animal tremblant de rage et de haine, les veines saillantes. Elle ouvrait lentement sa bouche laissant échapper un léger sifflement comme un serpent. Ses canines avaient poussé de manières surnaturelles alors qu’elle se tourna lentement vers sa proie. Il n’y avait plus que l’envie de tuer, il fallait bien ça pour l’affronter.
-
MISS MARVEL
Carol retourna à nouveau en contrebas, après une autre langue de feu, ce qui offrit à Volcana l’opportunité de s’occuper d’Ayane. Carol n’avait encore jamais entendu parler de cette femme, mais sa présence confirmait ce sur quoi le SHIELD enquêtait depuis la Latvérie et Genosha : l’HYDRA se constituait sa propre armée de mutants. Ils utilisaient les cellules-souches de précédents mutants, et probablement aussi de sujets d’expériences ramenés d’autres dimensions, notamment de Terra, afin de les croiser, de les améliorer, et ainsi de constituer des guerriers surpuissants. Une amélioration du virus Extremis développée il y a quelques années par le Mandarin, et qui dotait ses utilisateurs de supers-pouvoirs, mais en faisant d’eux des bombes humaines instables perpétuellement sur le point d’exploser. Visiblement, l’HYDRA avait amélioré sa formule, et cette Volcana était impatiente d’en découdre.
Miss Marvel s’envola donc, et vit l’épée d’Ayane ripper contre la protection pierreuse de la femme. Ayane se recula rapidement, et Carol sentit un changement perceptible dans le comportement d’Ayane.
*
Merde !*
Bientôt, elle risquait de se retrouver avec une autre psychopathe sur les bras… Les rapports et les cameras de sécurité qui avaient filmé le retour d’Ayane, son réveil dans le muse, étaient évocatrices. Elle était alors une femme dangereuse, extrêmement forte, qui tuait sans sourciller, uniquement motivée par une envie de massacre et de tueries. C’était cette Ayane-là qui risquait de refaire surface devant la difficulté qu’il y avait à combattre Volcana. Les psychiatres s’étant occupés d’Ayane avaient indiqué, dans leur rapport, qu’Ayane avait un comportement enfantin, et un besoin perpétuel de prouver sa valeur, ce qui était typique des enfants. Face à une femme qui lui résistait, Ayane pouvait donc s’énerver. Carol hésitait. Devait-elle intervenir ? Si elle faisait ça, Ayane risquait de s’énerver encore plus, en pensant que personne ne cherchait à lui faire confiance. Suivant cette sage décision, Miss Marvel décida donc de rester en arrière. Le balcon était déserté, et les hélicoptères japonais survolaient la zone, tout en restant à bonne distance, mitraillant les autres défenses du complexe de recherches secret.
Volcana tendit sa main vers Ayane, un sourire sur le coin des lèvres.
«
J’attendais tellement de finir ces maudits tests, et de pouvoir montrer aux yeux du monde la réelle étendue de mes talents ! Prépare-toi, petite stagiaire, je vais te cuire à point… »
Volcana tendit sa main, et envoya une éblouissante langue de feu droit vers Ayane, un sourire vicieux sur le coin des lèvres. Elle avait choisi sa cible, et elle comptait bien s’occuper de cette petite. Les pouvoirs de Volcana, de fait, étaient variés. Elle disposait d’une force surnaturelle, et manipulait Feu et Terre avec aisance, pouvant mélanger ces deux éléments sur son corps. L’armure qui la protégeait n’était qu’une excroissance naturelle de son propre corps.
Une énorme langue de feu jaillit ainsi à toute allure vers Ayane.
DIANA
Le combat contre le monstre s’éternisait, car ce dernier semblait infatigable. Les tentacules filèrent à nouveau vers Diana, qui les trancha, tout en bondissant en arrière, retournant dans le couloir central du caveau. Il fallait réfléchir, réfléchir et trouver une autre piste, un moyen de combattre cet ennemi, d’en venir à bout. Diana essuya d’un revers de manche les gouttes de sang qui glissaient de ses lèvres, les mordillant. L’ennemi se déplaçait lentement, et Diana s’abrita dans une petite pièce latérale, au milieu de tombes nichées dans les murs. Elle retint sa respiration, en entendant le Slime se déplacer, grondant silencieusement. On ne voyait pas grand-chose ici, l’obscurité était forte, épaisse. Le Slime grognait, se rapprochant un peu d’elle. Diana retint davantage sa respiration… Puis il s’écarta.
Finalement, l’option la plus simple était peut-être de le laisser partir. Le Slime ne tarda pas à regrimper les marches, probablement convaincu que sa cible était partie par là-haut. Respirant plus normalement, Diana laissa planer quelques secondes supplémentaires, puis s’avança lentement, prudente. Le monstre était parti, et elle finit par voir la fameuse trappe sous la tombe.
*
Nous y voilà…*
Quelque part, là-dessous, il y avait des réponses sur ce qui se passait là-dedans. Une échelle métallique se trouvait là, et Diana sauta en contrebas, atterrissant dans une galerie souterraine qui filait droit devant elle. Ne disant rien, l’Amazone regarda le décor autour d’elle pendant de longues secondes, puis s’avança tranquillement. Les murs qui l’entouraient n’étaient pas naturels, ils avaient été polis et creusés, formant des galeries souterraines construites par des hommes. Il y avait très certainement quelque chose là-bas. Une explication, une origine sur la création de ce Slime, et sur ce qui se tramait ici.
-
Peu importait pour Ayane d’où elle pouvait venir, elle vaincrait son ennemi ou se transformerait en pierre avant de revenir encore et encore. Le temps gagnait pour elle, et cela n’allait pas être une jeunette comme elle qui ferait la loi ! Quoi qu’il en soit, la mutante était apparemment assez sûre d’elle, c’était les plus intéressantes à vaincre. Elle la ferait douter de ses capacités, elle lui ferait peur et montrerait qu’il n’y avait qu’elle qui dominait la place du monstre. Elle pencha la tête lentement en la regardant du coin de l’œil, ses longs cheveux noirs lui recouvraient une partie de son visage. Ses yeux rouges malfaisant tremblaient légèrement en étant fixé sur ceux de Volcana. Même si cela ne servait pas à grand-chose finalement, elle passa lentement sa main le long de la lame de son sabre.
« Je te vois dans les ombres,
Toi qui remue en face de moi,
Tel un petit vers sournois,
Qui sort des décombres.
Je vais te dévoiler qui est le monstre,
Tu rejoindras mon jardin de statues
Tu vivras pour une éternité d’albâtre
Allons, viens … dansons. »
La voix de la mutante était froide, sure d’elle-même. Elle avait envie d’en découdre et quelqu’un qui lui résiste l’agaçait joyeusement. C’était quelque chose d’anormal, surtout que cette gamine qui venait à peine de naitre en redemandait. Elle avait du mal par moment, mais même dans cet état elle distinguait les amis des ennemis, elle avait seulement bien moins de patience. Déjà qu’elle était très limitée, et cela dépendait de la personne. Volcana cherchait les ennuis dans un monde qu’elle connaissait à peine. Il fallait bien que l’une des plus ancienne mutante lui apprenne ce monde. Elle avait fait quelques testes dans un laboratoire ? C’était une blague ? Elle ne devrait pas connaitre bien ses pouvoirs finalement. Elle sourit largement très excitée par la situation. Elle se fichait pas mal de tout ce qui pouvait se passer autour, seul son combat avec une quelconque importance. Quand Volcana l’invita à venir se battre avec elle apparemment heureuse d’avoir enfin quitter les tests, elle ne put se retenir totalement hilare en recevant le sobriquet de stagiaire.
« Tu n’as vraiment aucune idée de qui tu as en face de toi, tu n’es qu’un tout petit enfant perdu avec la capacité du feu et de la terre. Tu crois vraiment m’impressionné ? Tu penses réellement que nous sommes du même niveau ?
Je vis depuis des millénaires, j’ai détruit des civilisations entières. On a écrit des légendes sur moi, je suis un cauchemar devenu réalité ! On tremble à la simple évocation de mon nom ! Je suis la méduse ! »
Dit alors Ayane ivre de rage avec les yeux écarquillés. Elle se pencha en avant un peu en serrant fortement son sabre en travers devant-elle. Un formidable dégagement d’énergie se produisit avec sa colère. La gamine en face d’elle avait besoin d’une petite leçon de vie, qui lui couterait certainement la vie. La moindre blessure lui serait fatale, et il n’était pas facile d’éviter même armuré ses coups. Elle n’avait pas été très fine en clamant haut et fort qui elle était vraiment. En même temps la finesse n’était guère son fort, la seule tactique qu’elle connaissait était la violence et foncer dans le tas. Elle regarda un peu blasée l’énorme gerbe de flamme arrivée dans sa direction, elle se déplaça à grande vitesse sur la gauche presque déçue.
«C’est tout ? Allez … j’en veux plus ! Plus fort encore ! »
Dit la méduse complètement exacerber par le combat à venir. Elle voulait un véritable adversaire puissant et résistant. Est-ce que cela allait être cette nouvelle mutante ? Elle n’allait pas non plus rester oisive de son côté afin d’envenimer la situation. Ce n’était qu’un jeu, une chasse pour la mutante, elle ne craignait rien, pas même la mort. Comment pourrait-elle prendre cela d’une manière sérieuse ? Elle se déplaça très rapidement d’un côté à l’autre jusqu’au moment où elle frappa à nouveau dans le dos cette fois-ci. Volcana était peut-être pour le moment résistante et d’une grande puissance, mais elle allait avoir du mal à la toucher par ce genre d’attaques.
-
MISS MARVEL
Le jet de feu manqué Ayane, qui eut le temps de l’esquiver, après un laïus qui fit rire Volcana. Elle, cette gamine, détruire des civilisations entières ? Ridicule ! La femme s’en gaussait. Cependant, elle reconnaissait que cette guerrière était rapide et résistante. Elle bondit de côté, évitant les langues de feu que Volcana soufflait depuis sa bouche, et arriva ainsi, à l’aise, dans le dos de la mutante. Elle tenta alors de l’attaquer… Mais Volcana se contenta de tendre les bras, et, tout autour, des langues de feu jaillirent dans tous les sens, formant comme un dôme enflammé qui repoussa Ayane, l’envoyant rebondir sur le sol.
«
Vraiment, petite chérie ? ironisa Volcana.
Une guerrière millénaire, et tu ne trouves rien de mieux que de m’attaquer dans le dos ? Huhu… Ridicule. Laisse-moi te montrer ce qu’est la vraie puissance, trésor ! »
Joignant le geste à la parole, Volcana se concentra, et déclencha ses pouvoirs, défonçant le sol, provoquant autour d’elle des vibrations sismiques, tout en envoyant des boules de feu. Les boules provoquèrent au contact de violentes explosions, comme des bombes incendiaires, et, dans le dos de Volcana, des tentacules de pierre avec des zones enflammées jaillirent, et s’abattirent sur Ayana, d’autres tentacules magiques fusant également de son corps.
«
Souffre, salope ! »
Un véritable enfer de flammes dansait autour de Volcana, et les tentacules frappaient violemment le sol, répandant à chaque fois des étincelles. Miss Marvel, qui volait à côté, en eut la vision trouble, et se décida à agir, avant qu’Ayane ne soit totalement dépassée par les évènements. Elle envoya une onde d’énergie, qui explosa contre les tentacules dorsaux de Volcana, les faisant exploser. Cette dernière se retourna, furieuse, et balança une boule de feu explosive vers elle. Carol se concentra, et tendit ses mains gantées, puis absorba la boule de feu.
Au lieu d’exploser, la boule disparut dans son corps, et fit trembler d’excitation le corps de Carol.
«
Merci pour le cadeau, chérie ! Laisse-moi te le renvoyer ! »
Carol se concentra, et renvoya la boule de feu par le biais d’une violente décharge énergétique. Volcana forma un bouclier de Terre, mais il fut insuffisant. La boule d’énergie provoqua une violente explosion, défonçant le plafond, provoquant un éboulement. Volcana tomba dans les débris, et atterrit dans les ruines de la forteresse, tombant dans une grande cage d’escalier en bois. Son corps entouré de flammes laissa des flammèches le long des poutres en bois de l’escalier, aggravant l’incendie, et elle s’écrasa lourdement sur le sol. Entourée d’un halo doré, Miss Marvel se rapprocha d’Ayane, qui baignait au milieu des flammes, ressemblant à une espèce de furieuse démone, avec son regard dans les yeux… Un regard inquiétant, dangereux. L’
autre Ayane était en train de revenir, cette guerrière impitoyable, cruelle et haineuse.
Miss Marvel se posa à quelques mètres d’elle, les flammes crépitant sur le toit, et tendit sa main vers elle :
«
Tu dois te calmer, Ayane ! Ne commets pas l’erreur de sous-estimer cette femme ! »
Si ce que Volcana disait était vrai, elle avait été formée par l’HYDRA pour combattre des personnes comme elle-même. Elle était donc une tueuse surentraînée, et disposant d’importants pouvoirs magiques. Le plus probable était qu’elle devait initialement être une mutante, et qu’elle avait été améliorée en conséquence, afin d’être plus forte, plus dangereuse, plus redoutable. Carol se méfiait donc d’elle, mais elle ne savait pas du tout comment Ayane était susceptible de réagir.
DIANA
Diana marchait prudemment. C’était une galerie artificielle, et ses blessures cicatrisaient rapidement. Non seulement elle était une Amazone, mais elle était aussi une demie-Déesse. Le sang de Zeus coulait dans ses veines, le Roi de l’Olympe. Marchant lentement, ses pas finirent par la conduire devant une grosse porte blindée. Le Slime était resté en retrait, sans doute convaincu que sa cible errait en hauteur. Diana observa cette porte. Elle était recouverte de poussière, et elle souffla dessus, avant de passer sa main dessus, l’essuyant un bon coup.
*
Oh non…*
Elle reconnut immédiatement ce logo, et ce qu’il signifiait :
(http://img110.xooimage.com/files/c/1/8/hydra-logo-48fab5e.jpg)
C’était l’HYDRA… Une organisation que Diana avait déjà combattue sur Terre il y a des années. Une organisation terroriste, extrêmement dangereuse. La revoir ici, c’était revoir un fragment de son passé.
Tout d’un coup, Diana eut une très mauvaise impression.
-
Ayane plissa les yeux en entendant Volcana rire, elle se moquait d’elle à ce moment ? Elle était de plus en plus énervée répondant parfaitement à la petite pique, il était inutile de faire davantage de railleries. Elle s’en fichait pas mal que cette volcana ne la croit pas sur ce qu’elle avait dit, mais de là à se moquer d’elle ! Elle se prenait pour qui cette petite chieuse !? Il fallait qu’elle la tue rapidement, déjà pour lui apprendre. Cela n’allait pas se passer comme cela. Elle tenta de la frapper dans le dos, mais un dôme de flamme la repoussa. Volcana recommença à nouveau à la chercher et à se moquer d’elle.
La mutante se releva à l’aide de son arme en toisant son ennemi ivre de rage. Elle n’allait plus être gentille si on doutait de sa puissance. Elle prit son arme à deux mains avec un air vraiment énervée en grognant légèrement. Elle était quasi incapable de parler tant elle était devenue animale. Son armure de protection avait surement une faille, sinon pourquoi elle aurait utilisé un pouvoir pour la repousser. Le sol commença à trembler et se fendre en laissant échapper des gerbes de feu. Elle était décidée à démontrer que ses attaques n’étaient rien face à elle. La méduse avait décidé de ne pas éviter son attaque, quelle que ce soit, sa régénération devait être suffisante. De multiples tentacules de pierre et de flamme foncèrent vers elle à toute allure. Cependant, Miss Marvel désintégra les tentacules. Elle baissa légèrement son épée un peu déçue, devait-elle immédiatement répliquer ? Elle pencha la tête légèrement sur le côté avec un sourire amusé.
Ayane admira Carole absorber la boule de feu et contre attaquer directement. Elle se demanda comment elle pouvait faire cela, mais après tout, cela ne la dérangeait pas, elle n’avait pas ce genre de projectile. Elle sourit amusée totalement sadique quand elle vit que Volcana soufra de la décharge d’énergie. Cela lui fit du baume au cœur à la voir ainsi. Elle pencha la tête en regardant les débris du plafond tombé sur la mutante ennemie. Elle croisa les bras en se demandant si elle allait se relever, elle l’espérait en tout cas. Ce n’était pas une mort digne de ce combat, et surtout pas d’elle. Tout commençait à prendre feu, cela ne lui posait pas trop de problème. Elle avait beau l’air animal, elle n’avait pas peur d’un petit feu. Elle tourna la tête en voyant quelque chose approcher, c’était Miss Marvel. Son bras réagit quasi tout seul comme un instinct à chercher à trancher en deux cet être. Elle dut prendre sur elle avec un immense effort pour retenir son bras.
« Tu dois te calmer, Ayane ! Ne commets pas l’erreur de sous-estimer cette femme ! »
La mutante entendit bien Miss Marvel parlée, mais elle dut prendre quelques longues secondes pour comprendre ce qu’elle disait. Cette fille en collant n’avait pas peur pour elle quand même ? C’était ridicule. Elle rit doucement toute seule en marchant lentement dans la direction des débris. Volcana ne sortait toujours pas, était-elle assommée ? Etait-ce un piège ? Peu importe vraiment, Elle se retrouva au-dessus des débris et commença à donner des coups de no-dashi à travers avec un air mesquin.
« Eh bien alors ? Ne me dis pas que tu es déjà morte ?! Tu me décevrais ! Allez ! Allez bas toi petite idiote ! Tu ne vas pas mourir à cause de quelques pierres, je veux te trancher la tête et mangez tes entrailles ! »
Ayane était complètement hystérique à s’amuser à la blesser en sautant sur les débris afin de blesser son adversaire. Peut-être par malchance son arme allait la blesser et elle finirait en pierre. Une fin totalement minable, mais ce serait tout de même une victoire. Elle se fichait totalement de qui elle était, pour qui elle travaillait, des informations qu’elle pouvait avoir. Elle ne souhaitait que la mort de sa proie.
« J’ai rudement faim … »
Finit-elle par dire en posant sa main de libre contre son ventre. Elle avait envie de viande, qu’elle soit humaine, animale ou mutante.
-
CAROL DANVERS
Outre son agilité surnaturelle, sa capacité de voler, et sa force herculéenne capable de soulever plusieurs tonnes, la capacité spéciale, et redoutable, de Miss Marvel, était son pouvoir d’absorption. Elle pouvait absorber toute forme d’énergie, et la redistribuer ensuite sous forme d’ondes énergétiques, l’intensité variant selon ce qu’elle absorbait. Les simulations informatiques avaient démontré que, théoriquement, les capacités d’absorption de Carol étaient illimitées. En pratique, elles étaient limitées par les capacités de son corps, de son organisme, et de son esprit. Il n’avait pas encore été possible de déterminer précisément les origines de ce pouvoir, qui remontaient à une période assez trouble de la vie de Carol, le jour où des astéroïdes avaient abattu un prototype d’avion, et où tout ce qu’elle se souvenait, ensuite, avait été de se réveiller dans un hôpital militaire, accusée par ses supérieurs de graves négligences.
En abs, les soldats continuaient à se battre dans une sorte de grand hangar faisant penser, soit à un bunker de l’HYDRA, soit à une base terroriste d’un film de James Bond. Les agents de l’HYDRA les canardaient depuis des ponts en hauteur et des abris, et plusieurs soldats étaient au sol, blessés, si ce n’est pire, les autres répliquant rageusement. C’était un concert de balles et de déflagrations quand on lançait des grenades, faisant penser à une scène d’un
Call of Duty. Carol aurait bien aimé les aider, mais elle avait de plus gros problèmes ici... Ayane, mais aussi Volcana. Volcana était une femme plus puissante que ce que Carol pensait, et la dangerosité du combat était en train de rendre Ayane instable. Carol vit clairement dans ses yeux qu’elle hésitait à attaquer Carol, peinant à se retenir. L’incorporer à cette mission était clairement une erreur. Soit Ayane se moquait de cette dernière, soit elle pétait les plombs.
Elle partit à la poursuite de Volcana, descendant dans la tour en feu, sans tenir compte des instructions de Carol.
«
Ayane ! Ayane, bordel ! »
Le communicateur de Carol crépita alors.
«
Demande renforts ! On se fait botter le cul ! »
Carol se pinça les lèvres. Elle ne pouvait pas être partout, mais la priorité allait à la défense des soldats. Elle s’envola alors, délaissant le château en feu, et rejoignit l’entrée du bunker. Le SHIELD soupçonnait que l’HYDRA, cette redoutable organisation terroriste issue des ruines du Troisième Reich, s’était alliée avec la Latvérie, un État d’Europe de l’Est qui était spécialisée dans la robotique et dans des technologies futuristes.
«
Oh putain... »
Carol arriva en flottant, un halo doré l’enveloppant. Au centre du hangar, une grande trappe s’était ouverte, et un énorme monte-charges venait de libérer des renforts ennemis... À savoir un énorme robot de combat (http://fc00.deviantart.net/fs70/i/2014/333/0/b/heavy_mech_by_e_mendoza-d7u1ylr.jpg), lui évoquant vaguement un Metal Gear. Une unité de combat qui semblait sortir tout droit des laboratoires et des usines de la Latvérie. Des soldats positionnèrent un lance-roquettes, et un missile fila en fusant vers la carcasse du mecha, explosant contre sa tête, mais sans percer son blindage. En réponse, le monstre mécanique se mit à faire feu, les détonations assourdissantes de ses mitrailleuses lourdes manquant rendre Carol sourde.
De son côté, Ayane dut constater que Volcana n’était plus là. Elle avait fui en défonçant une porte, menant dans un ancien couloir médiéval. Elle laissait derrière elle des traînées de flammes, formant un chemin à suivre... Un parfait petit piège, qu’Ayane, vu son état de rage, risquait fort de suivre.
Un piège qui la conduirait droit dans le bunker souterrain, dans une grande pièce avec une plateforme centrale éteinte, et sur laquelle Volcana l’attendait.
DIANA PRINCE
C’était un complexe abandonné. Du moins, c’est ce qu’il semblait à Diana. La lumière était éteinte, et une mince couche de poussière était étalé sur les ordinateurs. Elle avançait le long de couloirs métalliques obscurs, voyant, par les portes ouvertes, des zones de rangement, des dortoirs, ou des laboratoires. Aucun ordinateur ne s’allumait, et la plupart des armoires étaient vides. Elle ne trouva que peu de classeurs, et rien qui ne puisse vraiment lui indiquer ce qui avait eu lieu ici. L’HYDRA avait toujours eu soif de contrôle. L’organisation s’était spécialisée dans de nombreux domaines : la persuasion mentale, le clonage, l’armement biologique... Diana avait déjà démantelé plusieurs laboratoires de l’HYDRA ayant capturé des Amazones afin de mener des expériences sur elles, et, très honnêtement, l’organisation était même l’une de ses cibles principales pour identifier ceux qui avaient attaqué Themiscyra.
À défaut de documents précis, elle usa de sa tête. Elle vit des salles d’opération avec des appareils très développés, et continuait à descendre. Prudente, Wonder Woman arriva ainsi dans une sorte de pièce sinistre, avec de gros tubes dans lesquels flottaient des masses organiques. Plusieurs ordinateurs étaient là, et, en s’approchant, Diana vit que l’un de ces tubes translucides était vide, la vitre brisée.
*
Le Slime... Ils ont fait des expériences sur les Slimes...*
Diana sentit un frisson la traverser, et recula prudemment, cherchant à faire le moins de bruit possible. Ces Slimes semblaient endormis, mais, s’ils venaient à se réveiller... Il y avait bien une dizaine de tubes, et Diana n’avait guère envie de les amener à se réveiller. Elle s’écarta donc prudemment de la pièce, et reprit son exploration.
C’est ainsi qu’elle arriva dans une grande pièce froide, vide, avec, au centre, une grosse plateforme sphérique montée sur un piédestal.
*
Qu’est-ce que c’est que ça ?* s’étonna-t-elle.
Elle ignorait qu’elle n’allait pas tarder à recevoir sa réponse.
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Ayane ignorait totalement ce que pouvait faire les soldats et leur combat, un seul l’intéressant, combattre cette Volcana et la remettre en place. Ca explosait de partout, des tirs, qu’ils s’amusent autant qu’ils veulent. Elle releva son visage lentement en regardant les combats. Elle haussa les épaules s’en fichant vraiment pas mal en donnant quelques coups d’épée à travers les éboulis, mais rien du tout. Elle soupira légèrement en se rendant compte qu’elle ne devait plus être là. Elle ignora également Carole qui semblait vouloir qu’elle reste et suivre les instructions. Elle n’allait certainement pas abandonner la traque maintenant, jamais elle ne l’avait fait auparavant, cela n’allait pas être maintenant. Quand elle entendit les demandes d’aides dans l’oreillette des soldats, elle soupira à nouveau et la retira pour la laisser par terre. Sentir un truc comme cela dans l’oreille l’agaçait déjà, mais alors entendre des humains pleurés par ce que c’est la guerre…
La mutante découvrit qu’il y avait une petite trainée de flamme qui allait plus profondément dans le bâtiment. Elle sourit légèrement heureuse d’avoir remarqué cela. Elle allait la traquer, et la tuer avec un grand plaisir. Peut-être même qu’elle aurait le temps de lui manger un morceau de gras avec de la chance. Que ce soit un piège ou non, cela n’avait aucune importance. Elle savait que Volcana serait là-bas, et elle pourrait donc la tuer, cela s’arrêtait là. Elle avança dans les couloirs en suivant les flammes devenant de plus en plus excité à l’idée de combattre. Elle croisa bien quelques gardes, mais elle ne fit pas tellement attention à eux. Elle fit des déplacements rapides et leur coupa des membres au Hazard. Le dernier se fut le bras qu’elle prit en bouche pour le mâchonner tranquillement. Elle arriva dans la grande salle avec une plateforme en son centre. Volcana était là, enfin ! Elle cracha le bras transformé en pierre maintenant en agitant la bouche recouverte de sang .
«Ah ! C’est là que tu te cachais ? »
«Moi me cacher ? Ma pauvre petite, tu es vraiment stupide ! »
«Comment oses-tu me parler comme ça ?! sale petite … »
En réponse, Volcana lui envoya une cracher de flamme. Afin de bien montrer qu’elle ne servait à rien depuis le départ, Ayane le bougea pas d’un centimètre au début de la pièce son arme le long de son corps. Ses vêtements parties en lambeau en même temps que ses chaires devenaient roussies. Elle pencha la tête sur le côté alors que sa régénération commençait déjà à fonctionner. Très rapidement, on ne pouvait plus voir aucune trace de blessure sur son corps, à part qu’elle était comme nue avec des lambeaux de vêtements qui pendaient. Elle se fichait pas mal de comment elle pouvait être en apparence, elle avait son arme s’était suffisant. Elle commençait à rire en imaginant Volcana douter de ses propres pouvoirs. C’était un peu le but en même temps, elle avança tranquillement tout droit en marchant sur la grosse plateforme avec un piédestal. Elle ne regardant que volcana pour la trancher en deux avec un grand sourire. Le problème était qu’elle en avait un également, cela ne faisait que l’énerver davantage.
La méduse entendit des bips et vit de la fumée s’échapper de partout de la plateforme. Elle baissa un peu son regard perplexe de ce qui se passait, sans pour autant bouger. Cela n’avait pas l’air très dangereux, mais elle commença à se demander si ce n’était pas un piège. Une sorte de bras géant en arc de cercle commença à bouger rapidement autour d’elle, si rapidement qu’elle avait l’impression d’être enfermer dans une sphère de métal. L’ambiance devenait de plus en plus électrique. Elle ne savait pas à quoi il jouait, mais elle devait sortir de là. Cependant, il était déjà bien trop tard. Elle essaya d’avancer, mais le bras mécanique qui tournait maintenant à vivre allure la repoussa au milieu. Elle essaya de donner un violant coup dedans, mais son épée se brisa en morceau. Là, elle entendit Volcana rire à gorge déployée totalement hilare. Elle allait lui répondre que cela n’allait pas la retenir bien longtemps quand elle subit une sorte de grand flash lumineux.
Sur Terra et sous les yeux de wonder woman, la plateforme sphérique commença à se mettre en marche également. Peu de temps après apparut une femme totalement nue sous ses yeux avec en main une longue arme blanche brisée totalement exagérée pour sa taille. Elle semblait jeune en apparence, svelte, avec sa petite poitrine et ses yeux rouges reptiliens. Des restes de vêtements brulés s’éparpillèrent dans tous les sens après que la plateforme se soit arrêter de bouger. Cette fille fit un pas en avant en regardant droit devant elle dans la direction de Diana. Cependant, elle s’écroula inanimée sans aucune réaction par terre de tout son long. Elle avait retrouvé ses beaux yeux bleus naturels. Son souffle était un peu rapide, et elle semblait avoir souffert d’un mal inconnu durant l’étrange voyage. Elle frisonna par moment ou comme si elle avait été foudroyé. Sans doute qu’une humaine de base aurait périt durant le voyage, mais pas une mutante de son calibre avec sa régénération. Elle ne représentait plus vraiment un danger pour le moment.
-
La plateforme au centre était reliée par de gros câbles noirs au sol à des appareils se trouvant le long des murs. Diana observa ces gros boîtiers, ressemblant à des générateurs, ou à des ordinateurs. Il y avait ici et là des boutons, des diodes, des symboles... Rien qui ne soit particulièrement clair pour Diana. À quoi servait cette pièce ? Cet endroit était visiblement un complexe scientifique désaffecté de l’HYDRA. L’organisation avait donc connaissance de l’existence de Terra. Grâce aux informations détenues par les Olympiens, l’Amazone savait qu’il existait de multiples failles sur Terra, qui menaient toutes principalement à une commune japonaise se trouvant sur Terre, Seikusu. Cependant, il était possible de créer d’autres Portails, comme celui que Diana avait trouvé en Grèce, au mont Olympe.
*
Depuis quand l’HYDRA est-elle au courant pour ces installations ?*
Elle ne trouvait aucune réponse à ses questions. Diana soupçonnait que ce centre avait dû servir à mener des expériences sur les créatures surnaturelles de Terra, comme les Slimes. Ces êtres étaient des organismes liquides, ce qui les rendait extrêmement redoutables au combat, comme Diana avait pu le réaliser. Regardant autour d’elle, elle avisa un poste de contrôle en hauteur, et s’envola vers les vitres blindées. Elles étaient couvertes de poussière, et, n’ayant pas le temps de faire le tour pour trouver la porte, Diana opta pour un bon vieux coup de pied sur une vitre, l’explosant rapidement. La femme pénétra ainsi dans une pièce avec des fauteuils en cuir, des terminaux, des écrans de contrôle, des diagrammes, et des placards.
Il n’y avait plus que des feuilles vierges dans les armoires, ou des classeurs vides. Elle se pencha vers les ordinateurs, et appuya sur différents boutons. Sans être une spécialiste en informatique, l’Amazone avait déjà eu l’occasion de rencontrer des ordinateurs, notamment auprès de Batman. Les ordinateurs ne répondaient pas, et elle observa les câbles, en se disant qu’il y avait, peut-être, quelque part, un disjoncteur à rallumer. Mis à part les Slimes qui flottaient dans leurs cubes, le centre semblait totalement désert. Elle chercha donc les prises de courant, puis se massa l’arrière du crâne.
*
Où est le panneau menant à la salle des générateurs ?*
Ceux qui avaient fait le ménage s’étaient assurés qu’aucune preuve ne reste là. Est-ce que l’HYDRA avait craint que le SHIELD n’apprenne la position de cet endroit ? L’esprit empli de questions, Diana vit alors un flash lumineux jaillir du centre de la pièce. Une lumière éblouissante, tandis que des vibrations firent légèrement trembler la pièce. Diana se rapprocha des vitres, et vit, au centre, l’espèce de plateforme central se mettre à générer une espèce de curieux vortex, avec des panneaux de protection qui se dressaient, bloquant ainsi de multiples arcs électriques qui jaillirent du vortex blanchâtre, un vortex si éblouissant que Diana devait froncer les sourcils. Un éclair fila à côté d’elle, heurtant le plafond, et Diana se recula prudemment, ne comprenant absolument rien à ce qui était en train de se passer.
Diana sentit les vibrations s’accentuer, et, en regardant sur sa gauche, aperçut des diagrammes qui venaient de s’afficher. Une lumière verte blafarde, avec des espèces de graphiques qui s’agitaient furieusement au fur et à mesure que les ondes s’accentuaient. La jeune Amazone ne comprenait absolument rien à cette situation, quand les vibrations s’arrêtèrent dans une explosion sonore et visuelle. De la fumée s’éleva du centre de la pièce, et les panneaux se retirèrent, s’élevant lentement. Diana se rapprocha de la vitre brisée, et vit alors, au milieu de la vapeur... Une femme.
«
Hein ? »
Une femme nue, qui sembla tituber un peu... Avant de tomber sur le sol. Une odeur de brûlé régnait dans la pièce, et Diana sortit de la pièce de sécurité, redescendant dans la grande salle, et posa ses mains sur la tempe de la femme.
«
Madame ? Madame ?! »
Elle ne répondait pas... Mais elle était toujours en vie, et nue. Diana sentait son pouls. Il battait faiblement, et elle tint la femme entre ses bras, observant son visage. On aurait dit une jeune femme, presque une adolescente. Sans attendre plus longtemps, Diana s’envola, et sortit. Fort heureusement, elle ne tomba pas sur le Slime, et quitta le centre de recherche. Si elle se serait attardée dans la salle avec les Slimes au repos, elle aurait pu noter que, après l’ouverture de la faille dimensionnelle, les yeux des Slimes venaient de s’ouvrir...
Au lieu de ça, Diana récupéra dehors sa cape, puis glissa Ayane dedans, et délaissa le monastère, rejoignant la plus grande ville de la région : Acquelon.
(http://img110.xooimage.com/files/c/f/3/snow_castle-4914cff.jpg)
Acquelon
Acquelon était une belle ville au pied de la montagne, abritant de grandes maisons, le tout entouré par une épaisse muraille avec des miradors et des tours de guet. Diana arriva par les airs, devant le temple de la ville, abritant le centre médical. Son arrivée ne passa guère inaperçue, comme à chaque fois. En enquêtant dans la région, Diana était passée par ici, expliquant à chaque fois être envoyée par la Déesse Athéna, ce qui, généralement, suffisait à convaincre les autochtones de ses nobles intentions... Sa poitrine généreuse suffisant à convaincre les plus indécis.
Diana rentra dans le temple, et trouva rapidement des infirmières, qui se chargèrent de soigner Ayane.
«
Prenez soin d’elle, j’ignore ce qui lui est arrivé. -
Nous ferons de tout notre mieux... »
L’Amazone comptait dire quelque chose quand elle entendit les portes du temple s’ouvrir. En tournant la tête, elle vit un homme approcher : le seigneur d’Acquelon,
Bernhardt d’Acquelon (http://fc06.deviantart.net/fs70/f/2012/023/a/b/dark_omen__s_morgan_bernhardt_by_jonasjensenart-d4kl2et.jpg).
«
Paix et sérénité, Amazone Diana, Envoyée de la Déesse Athéna, annonça Bernhardt.
Vos recherches dans l’ancien monastère ont-elles été productives ? »
Tandis que les sages-femmes tentaient de soigner Ayane, Diana, elle, se mit à parler avec Bernhardt.
-
Ayane ne vit à peine la personne qui s’approcha d’elle avant de tourner de l’œil sur la plateforme. Il y avait une femme en face d’elle, de la fumée, plein de bruit, électrifié. Elle avait eu l’impression de subir des chocs électriques dans ce flash blanc. Elle n’avait jamais sentis quelque chose comme cela, un peu comme si elle avait été torturée, mélangée et manipulée dans tous les sens en quelques secondes. Elle avait sans doute de la chance d’être encore en vie, mais elle se savait totalement vulnérable. Elle essaya de se relever, elle le devait absolument, elle devait combattre peu importe qui s’était. Elle ne pouvait pas faire le moindre geste, totalement tétanisée. Petit à petit le noir se fit autour d’elle lentement à mesure qu’elle fermait les yeux. Elle put seulement saisir le manche de son sabre avec une main sans réel plus d’exploit.
Complètement hagard, la jeune femme fut incapable de répondre à la question. Seul un bruit de râle léger fuita de ses lèvres alors qu’elle s’évanouit. Elle s’attendait à se réveiller trente années plus tard en sortant d’une statue. Vu dans quelle mentalité elle était, elle ne pouvait pas penser autrement. Elle ne sentit pas du tout le moment où sa sauveuse la prit dans ses bras pour s’envoler vers une terre sure et lointaine. Elle pendait lamentablement dans ses bras sans force, si bien qu’elle laissa tomber son sabre en morceau brisé dans la nature par petits bouts.
Allongée dans un lit du temple, toujours aussi nue, elle semblait faible et sans force, mais elle n’avait pas la moindre blessure apparente. Elle semblait avoir dans les seize ans à la regarder, mais son apparence asiatique jouait surement pour beaucoup. Ses longs cheveux étalés dans tous les sens dans le lit, elle semblait bouger beaucoup chassant souvent ses draps par mésaventure. Elle dévoilait souvent son jeune corps légèrement en sueur, elle respirait rapidement. Elle devait rêver à quelque chose d’assez agité à se tourner et se retourner sans cesse.
Au départ son rêve ou sa vision n’était qu’un bruit de métal qui s’entrechoque. Puis ce fut des étincelles dut à la violence du coup. Et à chaque nouveau coup, elle en voyait ou se rappelait davantage. A cette époque, elle était ivre de rage comme il y a peu, elle affrontait un être très fort à l’épée même si elle le surpassait en puissance pure. Cependant, il arrivait à résister, à deviner ses attaques, il parait chacun de ses coups. Elle tentait comme à son habitude de frapper fort, de plus en plus fort, mais rien à faire. Dans une rage et une haine sans borne, elle se lançait dans des suites de charges à se déboiter l’épaule. Pendant un repos qui dura une journée entière, son épée s’était matérialisée dans sa main encore en morceaux. Si on lui retirait, elle revenait une heure après à nouveau dans sa main comme par magie, peu importait la distance. Elle était toujours en train de dormir, et il était impossible de la réveiller même en la secouant. Sa vie n’était remplie que de morts, de désolations et de combats. Durant son sommeil, elle laissa par moment échapper des larmes le long de ses joues d’albâtres sans guère autres réactions.
Ayane n’entendait rien du tout pendant sa longue période, qui pouvait être assimilé à un coma profond. Il était impossible de savoir quand elle allait en sortir, et son corps s’affaiblissait à mesure que le temps passait. Heureusement en pleine après-midi après plus ou moins vingt-quatre heure, elle rouvrit lentement les yeux. C’était un peu comme si elle venait de faire un long sommeil tout à fait normal. Elle releva le haut de son corps en agitant un peu la bouche apparemment pâteuse. Son ventre grogna immédiatement comme affamé. Encore pas bien réveillée, elle se pencha vers son ventre et éclata de rire.
« Oh bha ! J’ai rendument faim moi ! »
« ELLE EST REVEILLEE ! »
Cria une femme qui était à son chevet. Vu comment elle était habillée, cela devait être une infirmière qui inquiète se rapprocha de sa patiente. Elle n’avait pas vraiment réalisé sur le coup, mais cette fille qui n’avait jamais mis les pieds à Terra, venait de parler pour l’infirmière dans sa langue natale, celle qu’elle maitrisait le mieux. Cela allait être pareil pour chaque personne qu’elle allait rencontrer. C’était une faculté qui fonctionnait sans cesse et totalement hors de contrôle. Selon elle, elle parlait toujours le grec ancien, et elle ne s’était jamais posée la question pourquoi tout le monde semblait la comprendre. Alors que la jeune femme voudrait surement l’examiner un peu, Ayane se leva du lit en délaissant son arme. Elle était revenue la jeune femme insouciante insupportable, mais certainement plus que la bestiale méduse. Elle prit pour un jeu trop amusant le fait que cette fille en infirmière lui courait après en essayant de lui faire comprendre de rester au lit tranquillement. Elle fit le tour du lit à l’opposée d’elle morte de rire. Elle n’était pas décidée à se faire attraper comme cela, même pour un jeu. Elle était encore nue pour ainsi dire, mais elle s’en fichait totalement. Elle partir courir hors de sa chambre en glissant dans le couloir.
« Alors ? Tu cours ?! Plus vite sinon je vais gagner ! C’est toi le chat ! »
-
«
Vous allez me donner froid ainsi... »
La tempête de neige était forte, et Diana était debout sur un rempart, sa cape noire flottant au vent. Il faisait effectivement beaucoup plus froid qu’à Themiscyra, mais ce froid ne la dérangeait pas tant que ça. Elle était la fille de Zeus, après tout, et son corps était plus résistant qu’un humain normal. Observant la montagne au loin, elle entendit Bernhardt grimper l’escalier de pierre menant au rempart.
«
Une tempête approche... J’espère que les routes ne resteront pas bloquées trop longtemps. »
Aucune réponse de la femme. Elle était arrivée ici il y a quelques jours, à Acquelon, une tranquille bourgade fortifiée vivant de la chasse, des exploitations agricoles à proximité, et de la vente de bois, ainsi que de l’extraction de pierres se trouvant dans des carrières dans la montagne. C’était une sympathique ville, croyante, et, quand elle était arrivée, elle s’était directement rendue auprès du seigneur local, et avait montré qu’elle était envoyée par la Déesse Athéna. L’autorité des Olympiens étaient reconnue ici, au même titre que celle d’autres divinités nordiques. Au sein du panthéon divin, l’Olympe régnait en maître sur les autres Dieux... Officiellement, en tout cas. Son autorité était concrètement atténuée par l’influence de l’Ordre Immaculé et du Dieu Unique, qui amenait à marginaliser les autres Dieux, et ce même s’ils restaient encore très forts dans les croyances populaires et les cultes locaux... Comme ici.
Ne voyant aucune réaction, Bernhardt d’Acquelon, qui avait été frappé par la vive curiosité de cette femme, s’approcha des remparts. Ses mains protégées par des gantelets en acier se posèrent sur le mur.
«
Qu’est-ce que vous avez vu là-haut ? Vous êtes restée étonnamment silencieuse et distante... »
Diana pencha lentement la tête vers le bas, pensive.
«
J’y ai vu des interrogations restées sans réponse... Et des souvenirs de mon passé. »
Ce fut au tour du seigneur local de hocher la tête. Bernhardt avait jadis été un guerrier, mais était maintenant un seigneur avisé, sage et respectueux de ses obligations et devoirs, brisant ainsi l’image du seigneur cruel et tyrannique répandu par les démocrates. Sous son autorité, Acquelon avait été modernisé, ses structures renforcées, permettant ainsi de protéger ses sujets contre le froid et les tempêtes. Bernhardt était l’image normale d’un seigneur, offrant, en échange des impôts et de l’obéissance, protection et gîte. Une image beaucoup plus fréquente que ce à quoi Diana aurait pu s’attendre.
«
Je vois, répondit-il lentement.
Et cette jeune fille nue... ? Fait-elle aussi partie de votre passé ? -
Je ne sais pas... Mais c’est possible. »
Elle ne voulait pas spécialement en dire plus à l’homme, car cette histoire lui semblait être, à elle aussi, totalement invraisemblable. Diana revoyait encore cette jeune femme jaillir de ce mystérieux portail, avant de s’écrouler sur le sol. Qui était-elle ? Que lui était-elle arrivée ? Les questions se bousculaient dans son esprit, et elle était convaincue que ce complexe de recherche souterrain n’avait pas encore livré toutes ses réponses.
*
* *
Le lendemain matin, la tempête de neige s’était bien abattue. Diana s’était couchée dans le temple de la ville, ce même temple où Ayane était encore dans le coma. Elle vivait... Elle semblait juste épuisée, et son corps n’abritait aucune trace de séquelles ou de lésions profondes. Diana ignorait totalement d’où elle venait, mais elle avait bien une petite idée. Elle se demandait juste si cette femme était une agente de l’HYDRA, ou un cobaye de laboratoire.
«
Nous continuerons à veiller sur elle, lui avait promis l’une des sages-femmes.
C’est le mieux que nous puissions faire. »
Diana avait lentement acquiescé, puis s’était ensuite couchée. Le lendemain matin, elle avait aidé à déblayer la voie. L’Amazone ne dédaignait aucune tâche, même la plus ingrate qui soit, afin d’aider la communauté. Ses gens avaient été suffisamment aimables pour partager le pain et l’eau avec elle. Le moins qu’elle puisse faire, en retour, était de les aider. Elle déblaya donc la grand-rue, puis alla voir du côté des fermes. Le givre avait recouvert les vitres, et elle aida un fermier âgé à reconstruire sa grange, dont un mur s’était écroulé à cause de la tempête. Pour elle, ce genre de tâches était autrement plus importante et plus constructive que d’arrêter des bandits.
Tout cela lui prit une bonne partie de la journée, et elle se retrouva à manger dans une taverne, invitée par le patron local, un aubergiste rubicond qui lui offrit un bon poulet rôti.
«
Par la sainte Barbe, auriez-vous eu une tête un peu plus dorée que je vous aurais pris pour une véritable Valkyrie ! » s’était exclamé l’homme, impressionné.
Elle avait mangé avec appétit, puis était revenue au temple... Pour voir qu’une certaine animation y régnait.
«
Arrête de courir, je dois t’ausculter ! Oh, par Freya ! »
Diana rentra dans le couloir, et vit la fille qu’elle avait ramené, visiblement toute guillerette, courir à toute allure dans le couloir. Elle tourna la tête vers la sage-femme qui la poursuivait, en s’exclamant sur une langue qui surprit Diana :
«
Alors ? Tu cours ?! Plus vite sinon je vais gagner ! C’est toi le chat ! »
Ces intonations... Diana en fut surprise. Elle les avait entendu dans certains endroits très précis... Themiscyra, et l’Olympe... Elle allait dire quelque chose à cette femme, mais elle était tellement emportée dans son élan qu’elle la heurta. La jeune femme tomba à l’envers, s’affalant sur le sol, et Diana lui sourit en se penchant vers elle, parlant, à son tour, en grec ancien, une langue que toute Amazone de Themiscyra se devait de naturellement connaître :
«
Tu es réveillée, jeune femme ? J’en suis ravie... Je m’appelle Diana, je suis une Amazone, c’est moi qui t’ait trouvé dans la montagne. »
Pour l’heure, Diana n’avait que des questions en tête. Pourquoi cette femme avait-elle débarqué d’un énigmatique Portail ? Qui était-elle ? Et pourquoi parlait-elle en grec ancien ?
-
Il était fort possible que Ayane et Wonder Woman s’était déjà rencontré dans un très lointain passé, ou au moins entendu parlé de cette histoire à l’époque. Après tout, c’était à l’époque de la Grèce antique qu’elle était devenue par la volonté d’Athéna le monstre d’aujourd’hui. A l’époque, elle n’était qu’une gamine d’une famille moyenne, et vraiment très belle. Elle avait refusé plusieurs prétendant, et elle était vierge quand elle rencontra un riche seigneur dans le temple de la déesse. Il lui proposa pour un bonne bourse de pièces ses services galants. Elle refusa tout aussi sec en le rembarrant avec vigueur, mais le seigneur ne le prit pas pour argent comptant. En pleine colère de ne pas pouvoir toucher cette jolie fleure, il entreprit de la violer en plein milieu du temple. Elle perdit ainsi sa virginité dans des hurlements, la violence et le sexe forcé avec cet homme puant. Elle poussait des cris, mais personne ne vint à son secours avant l’arrivée de la milice. Athéna eut une très mauvaise et surprenante réaction, elle punit évidemment l’homme qui avait violé cette femme, mais également votre servante. Elle fut maudit par le pouvoir des serpents, elle devint immortel, mais son sang était maudit pour l’éternité. Elle n’allait pas mourir de sitôt, la haine et la colère remplaça petit à petit sa gentillesse et son innocence de jeune fille.
Le nouveau monstre commença rapidement des massacres complètement animal, ne sachant pas du tout se contrôler. Elle utilisa son sang et ses nouvelles capacités pour transformer en pierre bon nombres d’humains. Elle se cacha au bout d’un moment sur une ile pour avoir la paix, mais elle se fut tuer par un soit disant grand héros. Elle devint alors un trophée pour prouver la force de l’amour d’un homme pour une autre femme. Elle commença alors une longue et interminable suite de morts, de massacres, mais ceci est une autre histoire.
La mutante ne faisait pas attention à ce qu’il fasse froid ou non, elle était toute nue et c’était tout aussi bien comme cela. Elle avait regardé la neige tombée, mais bien loin de comprendre que cette ville avait peut-être besoin d’aide. Elle s’en fichait, elle ne connaissait pas ses gens, et elle trouvait cela bien plus amusant à faire courir les infirmières. Elle avait bien remarqué qu’elle était dans un temple, mais cela ne changeait rien.
« Arrête de courir, je dois t’ausculter ! Oh, par Freya ! »
« Tu as qu’à courir plus vite faignasse ! Et laisse Freya où elle se trouve ! Allez fillette ! ahahahaha ! »
Répondit-elle morte de rire à ce nouveau jeu. Elle courrait à quatre patte en glissant dans les couloirs et continuer sans tellement s’arrêter. Elle attendait un petit peu l’infirmière, elle ne voulait pas la larguer totalement, c’était un jeu après tout. Elle ne se rendait pas compte dans quelle langue les autres personnes l’entendaient. C’était toujours dans la langue que la personne maitrisait le mieux et la plus ancienne, un peu comme si elle faisait appel au plus profond souvenir, les plus importants de chaque personne.
Ayane glissa fortement dans les couloirs et elle tomba contre Diana en étant morte de rire. Elle riait sans pouvoir se retenir en faisant l’étoile de mer par terre en regardant par le bas l’amazone. Elle regarda alors l’amazone lui parlant en grec ancien, et elle répondit comme si c’était naturel. Peu importe la langue, elle comprenait toujours ce que les gens, voir ce que les animaux pouvaient lui dire. Elle hocha la tête lentement en réponse.
« Ah bha oui, ça se voit un peu quand même ! Et bien moi, je m’appelle Ayane ! »
La mutante se gratta les cheveux un peu perdue en penchant la tête légèrement. Elle fronça les sourcils en reflechissant.
« Tu m’as trouvé dans la montagne ? Vraiment ? Et ils sont passés où tous les soldats ? Et Miss chiante ? Et le beau mec sexy ? Et puis c’est qui qui a gagné ? Ah et j’espère que j’ai tuée l’autre idiote avec ses flammes !
Et heuu …. J’étais évanoui ? Vraiment ? Bizarre … Je n’ai aucun souvenir, j’étais dans une pièce étrange avec un truc qui tourne.
…
Hm …
Je sais pas. »
Dis alors simplement Ayane en haussant les épaules. Cela n’avait pas tant d’importance que cela finalement. Elle regarda à droite à gauche le temple reconnaissant un peu le style, vaguement.
« Et on est où ici ? C’est quel pays ? ici ? »
Elle s’assit sur ses fesses toujours nue ne trouvant pas vraiment où était le problème. Elle se pencha en arrière restant assise en regardant l’infirmière qui devait accourir.
« Je vais très bien, c’est inutile de vouloir me ploter, petite coquine va ! »
Dit-elle avec un large sourire juste pour la taquiner. Elle était dans un temple, alors elle savait très bien ce qui pouvait agacer ou non.
-
Cette jeune femme était une véritable boule de nerfs, qui bondissait dans tous les sens, rendant folles les infirmières et les sages-femmes lui tournant autour. Cependant, sa course avait fini par se terminer quand elle avait heurté le corps de Diana. Elle se retrouva sur le sol, toute nue, et se mit à parler précipitamment, parlant de multiples choses. « (i]Miss-Chiante[/i] », un « beau mec sexy », des soldats... Aucune référence au Slime que Diana avait vu, ce qui confirmait que le passage par lequel cette femme était passée devait être un portail, soit dimensionnel, soit temporel... Pour autant qu’on fasse une différence, Diana ayant toujours considéré qu’un voyage temporel constituait une nouvelle dimension. Pourquoi parlait-elle en grec ancien ? Diana avait beaucoup de questions, et le comportement de cette femme était... Déroutant. Elle ne semblait pas vraiment inquiète à l’idée de se réveiller dans un endroit inconnu, et préféra continuer à narguer la pauvre sage-femme, en lui tirant la langue :
« Je vais très bien, c’est inutile de vouloir me peloter, petite coquine va ! »
Diana cligna lentement des yeux.
« Il faut te mettre une couverture, jeune femme... Je vais tout t’expliquer, mais il faut laisser ces femmes travailler. »
La sage-femme, épuisée, réussit à tendre à Ayane des vêtements. Il y avait une robe de prêtresse avec quelques sous-vêtements et des bottes... Et un manteau en peau de bête. Diana resta campée face à la mystérieuse étrangère, tout en continuant à manipuler le grec ancien, sans se rendre compte encore que la femme pouvait tout à fait comprendre les langues normales.
« Il fait froid dehors, enfile ça, et je t’expliquerai où tu as débarqué... »
Elle avait parlé d’une salle étrange avec un truc qui tourne... C’était probablement l’autre côté de ce portail, l’autre partie du complexe. Il était probable qu’il se trouve sur Terre... Leur Terre, ou une autre Terre où l’HYDRA existait aussi. Ce n’était, en soi, guère impossible. S’il y avait bien une chose sur le Multivers que Diana avait compris, c’est que, dans le Multivers, tout était possible. Absolument tout. Aucune limite n’existait, aucune restriction n’était possible. Elle attendit donc que la jeune femme s’habille, et la fit sortir du temple.
Le duo arriva dans une grande place avec des flocons de neige tombant du ciel. Des nuages blancs et légers flottaient dans le ciel, des gens emmitouflés dans d’épaisses peaux de bête marchaient lentement. Une fontaine se trouvait au centre, avec une eau gelée.
« Tu es sur Terra, une dimension parallèle de la Terre. Je t’ai trouvé dans un complexe de recherche secret dans les montagnes, où tu as débarqué d’une espèce de Portail dimensionnel. D’où venais-tu ? Et comment t’appelles-tu ? Es-tu liée d’une manière ou d’une autre aux Olympiens, comme Zeus, Héra, Athéna... ? »
Était-il possible que cette femme ait été envoyée par Athéna ? Diana savait que la Déesse avait décidé de prendre soin de l’éducation guerrière de Diana, afin de faire d’elle une guerrière plus forte, plus redoutable, et plus à même de sauver ses sœurs, et restaurer l’honneur de Themiscyra. Cette rencontre-elle était donc un simple hasard... Ou le fruit de la volonté des Dieux ? Diana aurait aimé avoir la réponse à cette question, mais, même si elle était la fille de Zeus, elle savait parfaitement que la volonté des Dieux était impénétrable.
-
Le fait de se réveiller dans un endroit inconnu était monnaie courante pour Ayane. Toute sa vie, elle ne faisait que se réveiller dans des endroits inconnus et en général dangereux. Elle devait souvent faire comprendre à l'humanité qu'elle avait le droit de vivre, que les humains n'étaient que ces jouets personnels. De sa propre expérience, homme comme dieu n'était que des êtres cruels et vicieux. Elle ne se jugeait pas comme quelqu'un de monstrueux, elle ne faisait que répondre à une humanité folle de guerre depuis qu'elle la connaissait.
La mutante était un peu dessus face à l'absence de réaction des sage-femme qui réussissent avec l'aide de Diana à la rattraper. Elle sourit amusée vers elles.
« Faudra faire des efforts la prochaine fois ! Il y aura pas toujours cette femme pour vous aider ! »
Elle pencha la tête légèrement en regardant les vêtements. Elle mit les sous-vêtements rapidement sans trop se poser de questions, mais la robe, c'était quand même un style particulier. Elle semblait avoir une facilité à s'adapter hallucinante. Elle passa la robe, elle n'allait pas rester toute nue tout le temps ! Le temps ne s'y prêtait pas tellement il fallait dire. Elle passa les bottes en sautillant d'un pied sur l'autre dans un parfait équilibre. Puis posa sur ses épaules le manteau en fourrure, elle n'avait pas tellement froid si jamais c'était nécessaire de le prouver après sa course folle toute nue.
Ayane renifla légèrement vers dehors en haussant les épaules.
« On doit être en montagne, pour ça qu'il fait froid. »
Elle suivit alors l'amazone en dehors du temple, dans le village. Elle ne faisait pas tellement couleur locale avec sa peau de couleur matte, ses longs cheveux noirs. Elle regardait les habitants marchés lentement emmitouflé dans tout ce qu'il pouvait.
« Ben dis donc, ça respire pas la gaieté ici ! OOooooh ! »
Dit alors la jeune fille en découvrant qu'il neigeait, elle semblait être totalement émerveillée par la situation certainement banale pour ici. Elle leva le visage vers le ciel avec plein d'étoiles dans les yeux. Elle leva ses bras comme pour sentir la neige tomber sur sa peau en riant doucement. Elle ouvra en grand la bouche pour avaler la neige en gloussant. Elle essayait d'avaler les gros flocons de neige qui pouvaient tomber.
« Sur ... Terra ? Ah bon ! Pourquoi pas oui. »
Ayane leva un sourcil à la dimension parallèle, mais cela ne changeait pas grand-chose pour elle, elle était ici maintenant et elle vivrait ce qu'elle avait à vivre. Elle ne se préoccupait pas une seule seconde si jamais des personnes étaient inquiètes pour elle, ni même comment revenir sur Terre. Elle s'en fichait pas mal.
« On dirait une histoire d'un film avec le mignon petit brun de la télé ! Un portail dimensionnel hein ? Ben, je venais d'une autre montagne il faut croire. Je me battais contre une fille qui balançait du feu, j'espère qu'elle est morte cette idiote. Elle m'agace ! Mais toi tu es plus sympas et sexy ! hihihihi »
Dit alors la jeune fille en gloussant.
« Tu peux m'appeler Ayane. »
C'était son nom du moment, et elle l'avait choisit dans le musée où elle s'était réveillée. Elle fronça les sourcils largement plus sec quand Diana parla des dieux de l'olympe, et surtout une en particulier.
« On peut dire ça comme ça ... Tout est de la faute de cette petite conne d'Athéna ! Elle est idiote et méchante ! Quand je pense qu'il y avait qui la priait, je suis bien contente que ce soit finit cette histoire ! Même si prier un fils de charpentier, c'est peut-être plus bête encore ... Enfin on s'en fiche ...
Faut se méfier de cette Athéna ! C'est quelqu'un de pas bien du tout ! »
Il était certainement assez difficile de suivre la logique de cette jeune femme, qui semblait parler d'une déesse mythique des anciens temps comme une copine de classe qu'elle n'appréciait pas. Depuis sa malédiction, elle n'avait pas tellement eu l'occasion de croiser Athéna, heureusement il fallait dire. Sa réaction n'en saurait que très agressive. Pour Ayane, tout était de la faute d'Athéna qui lui avait volé sa vie. L'homme qui l'avait violé était mort depuis longtemps, mais Athéna sûrement pas.
-
Le mystère se levait progressivement. Ayane était visiblement une femme immature, agissant comme une sorte d’enfant, s’émerveillant devant les flocons de neige. La regardant lentement, Diana la laissa s’expliquer. Elle s’était battue avec une mutante capable de générer du feu, puis évoqua ensuite Athéna.
*Athéna ?!*
Ayane éprouvait visiblement une certaine rancœur envers la Déesse. Était-ce pour ça que Diana avait été envoyée ici ? Est-ce qu’Athéna avait senti qu’Ayane se réveillerait ? Qu’il y aurait quelque chose à faire ? Quelque chose requérant son assistance ? Les questions se bousculaient dans l’esprit de Wonder Woman. Le comportement immature de cette femme... Est-ce qu’Athéna avait scellé son ancienne forme ? Diana savait les Dieux facétieux, pouvant autant faire preuve de la plus grande des sagesses que de la plus redoutable des cruautés. Qu’est-ce qui s’était passé avec cette femme ?
« Hum... C’est Athéna qui m’a envoyé ici, Ayane... Elle m’a dit qu’il y avait quelque chose de dangereux dans cette région, dans cette montagne. J’ignore cependant si elle parlait de toi ou de quelqu’un d’autre... »
Encore une fois, la volonté des Dieux était impénétrable. Diana allait continuer à parler quand elle entendit des hurlements et des bruits sourds.
« Qu’est-ce que c’est que ça ?! »
Un brouhaha de plus en plus fort montait. Diana s’envola, et se dépêcha de rejoindre l’entrée d’Acquelon, où une troupe était en train de s’agglutiner autour d’un chariot.
« ...Morts ! Tous morts !! hurlait le cocher.
- Calmez-vous ! répliqua un garde. Que tout le monde recule !! »
Diana était dans les airs, et observa un peu plus attentivement le chariot. Une bâche le recouvrait, mais elle vit une main qui en dépassait... Une main pâle et cadavérique, arborant la blancheur de la mort.
*Oh non...*
Le cocher était un vieil homme aux cheveux grisonnants.
« Le monstre a massacré ma famille !
- Quel monstre ? s’exclama l’un des gardes. Les loups ont été chassés !
- Un démon ! Un démon rouge avec des cornes, et qui changeait de forme ! »
Diana se posa sur le sol, sentant une impression irréelle l’envahir. Ce monstre... Elle savait pertinemment de qui il s’agissait, et elle serra nerveusement le poing, en sentant une vague de culpabilité la traverser. Ça ne pouvait être que lui... Ce Slime que Diana avait affronté dans le monastère en ruines. Il s’était échappé, et avait attaqué une ferme. Si Diana l’avait vaincu, tout aurait été différent. Il avait massacré une famille entière, et continuait à errer dans la nature.
*Et c’est de ma faute...*
Était-il toujours possible qu’elle soit encore envoyée par Athéna ? Diana releva la tête. Non... Cela ne pouvait être le fruit des Dieux. Parfois, il fallait savoir assumer ses propres responsabilités.
« Il faut organiser une battue ! scandait le vieil homme. Ou ce monstre en tuera d’autres ! »
Une battue... Diana était plongée dans ses pensées. Elle n’allait pas quitter Acquelon aussi facilement, finalement. Outre Ayane, elle avait maintenant un monstre avec qui elle devait s’occuper... Avant que le sang des innocents ne coule davantage.
-
Alors qu’Ayane était en train de gober la neige qui tombait avec un certain amusement, elle se figea en entendant parler la fameuse Diana. Elle baissa lentement ses bras le long de son corps ne trouvant le jeu plus du tout drôle finalement. On pouvait dire que cette femme en face d’elle était honnête. Elle connaissait son aversion pour cette déesse, mais elle lui dit tout de même que c’était Athena qui l’envoyait.
”Athéna … t’envoi ?Vraiment ? Tu sers donc cette petite saloperie de déesse soit disant de justice ! Justice de mon cul oui ! Elle a gâché toute ma vie pour le simple fait de s’être fait violer dans son temple ! Si un jour, j’ai la chance de me retrouver en face d’elle, je l’a transformerai en pierre avec le sang maudit qu’elle m’a donné !”
Dit alors la jeune fille qui semblait parler d’une déesse comme d’une femme qu’elle avait vraiment connu. Elle était en colère soudainement, et les réactions de Wonder Woman allait dicter sa réaction. Elle agrippa de sa main gauche son poignet droit en se concentrant un bref instant. Elle était fatiguée, et elle n’avait pas eu le temps de manger. Elle fit alors apparaitre son épée comme par magie dans sa main droite, un énorme sabre, mais qui se fissura en trois immédiatement. Un peu dépitée, elle regarda l’état de son arme qui avait décidemment bien manger. Elle ferma à nouveau les yeux alors en se concentrant davantage. Il y avait un lien très spécial entre elle et son arme qui changeait de forme en même temps qu’elle à chaque résurrection. Des vagues d’énergies semblaient partir d’elle comme un grand vent. Il devait être chaud, car il fit fondre la neige sous elle, et les flocons ne l’atteignaient plus. Elle poussa un cri alors qu’elle utilisa sa propre énergie pour régénérer son épée plus rapidement. Ses longs cheveux bruns voltigeaient partout autour d’elle, tandis que les morceaux de son arme revinrent se coller entre eux. Ce n’était pas parfait encore, mais cela ressemblait au moins à une arme.
” S’il y a quelque chose de dangereux ici, cela ne peut être que moi et je vais te le … ”
Ayane s’arrêta de parler au milieu de sa phrase alors qu’elle entendit des hurlements. Toujours en train de tenir son arme, elle tourna sa tête dans la direction du cri un peu décontenancer d’entendre des cris. Elle n’avait encore rien fait ! A contrario de la princesse guerrière, elle prit tout son temps pour rejoindre un attroupement de personnes du coin. Il y avait un chariot, sans doute quelques marchands, des badauds et des gardes. Ils semblaient parler de massacre, de mort, un monstre. Elle se retrouva alors au-dessus de la porte sur les murailles en pierre.
« Qu’est-ce que vous faites ici demoiselle ? »
La méduse regarda alors le garde avec un air blasé, elle n’avait pas trop de temps à perdre avec cela. Elle lâcha un soupire en regardant la scène en bas. C’était bien plus intéressant. Faire copain copain avec les gardes ou avec les habitants n’avaient pas d’intérêt. Elle commençait à grogner en regardant les personnes en bas se demander ce qu’ils devaient faire. Elle semblait mécontente de ce qu’elle entendait. Alors que le garde se rapprocha d’elle pour la faire partir de ce lieu, elle sauta jusqu’en bas en passant par-dessus la muraille. Elle atterrit comme une fleur en s’accroupissant dans la neige, dans une petit nuage. Peut-être que des gens auraient pu voir, mais elle eut pendant un bref instant les yeux rouges.
” S’il y a un monster dans la region ! C’est moi ! Pas un stupide humain à la peau rouge avec des cornes ! Non mais sans blague ! ”
Dit alors la mutante furieuse en agitant un doigt vers les personnes autour du chariot un peu étonné. Elle devait être très vexée, et personne à part Diana aurait pu comprendre sa réaction, et encore. Elle avait déjà oublié qu’elle avait eu envie de frapper la super héroïne juste à cause de sa proximité éventuelle avec Athéna. Pour cela, elle ne l’aimait pas, inutile d’être intuitif. Elle commença à grande enjambée dans la neige à suivre les traces du chario en sens inverse en agitant son épée au grés des mouvements. Elle allait leur montrer c’était qui le monstre ! comment ça il fallait se préparer ? Avoir des informations supplémentaires ? Inutile ! Elle était forcément plus forte !
” GRMMMLLLLL”
Fit alors le ventre de la mutante. Elle avait drôlement faim, mais elle avançait quand même en suivant les traces du chariot en sens inverse.
-
Diana n’avait pas remarqué l’agressivité d’Ayane quand elle avait mentionné Athéna, ou, plutôt, elle n’y avait pas fait particulièrement attention. Il y avait un contentieux entre les deux femmes, mais la perspective d’un monstre s’attaquant à des fermiers était autrement plus préoccupante que celle des rancœurs d’Ayane... Même si Diana était convaincue qu’il y avait un lien avec sa présence ici. Athéna ne pouvait tout simplement pas l’avoir envoyé ici sans savoir qu’elle tomberait sur une femme qui la haïssait. L’histoire d’Ayane était en soi curieuse, car, de tous les Olympiens, Athéna était la plus réfléchie, la plus posée, la plus sage. C’était une énigme à laquelle Wonder Woman allait devoir répondre plus tard. Pour l’heure, seule comptait la situation actuelle. Elle avait laissé ce Slime rouge s’échapper, et il fallait qu’elle corrige son erreur... Avant que d’autres vies ne soient condamnées.
« S’il y a un monstre dans la région ! C’est moi ! Pas un stupide humain à la peau rouge avec des cornes ! Non mais sans blague ! » s’énerva alors Ayane.
L’Amazone vit alors la jeune femme s’élancer vers la sortie, visiblement décidée à affronter ce Slime rouge. Surpris, les gardes la regardèrent. Comme pour ponctuer son acte de bravoure, son ventre se mit alors à gargouiller. Ceci ne semblait nullement arrêter Ayane... Jusqu’à ce que Diana s’envole, et ne se pose devant elle, tendant une main vers la jeune femme.
« La précipitation ne conduira à rien de bon. J’ai affronté ce monstre dans le monastère, et...
- Quoi ?! s’exclama alors un garde
- Si vous l’avez affronté, comment peut-il toujours se trouver ici ?!
- Il... Il m’a échappé...
- C’est vous qui l’avez amené ici ! Nous n’avons pas condamné l’accès à ce vieux monastère pour rien ! Vous avez libéré les monstres se trouvant à l’intérieur !
- Ces morts sont de votre faute ! »
La foule se mit subitement à s’énerver, par l’un de ces retournements de situation propre aux effets de groupe. Diana recula prudemment. Leurs lances et leurs arcs ne pouvaient pas lui faire mal, mais elle n’avait nullement envie de se battre avec des innocents. Elle n’était pas venue ici pour ça, mais elle comprenait leur peur, leur colère... Et leur hantise. Les gardes continuaient à l’accabler de reproches, soutenus par les villageois, quand une voix forte résonna depuis les remparts :
« ASSEZ ! »
La clameur se tut, et les regards se tournèrent vers d’Acquelon. Le seigneur local descendait lentement les marches en pierre d’un escalier rattaché au rempart, son regard perçant dévisageant silencieusement chacun des hommes et des femmes présents ici. Une cape noire épaisse le protégeait du froid, et sa présence instaura immédiatement le silence au sein de l’assemblée.
« Parlez-nous de ce monstre, Diana... Et si quelqu’un l’ouvre, je l’envoie au cachot ! »
Diana regarda les gens autour d’elle, et leur expliqua de quoi il s’agissait :
« C’est un Slime... Un Slime rouge qui errait dans ce monastère. Je l’ai affronté, mais... Il semblerait qu’il se soit enfui du monastère. Je... Je ne voulais pas...
- Je sais, je sais... la coupa Bernhardt en levant la main. Vous êtes mon invitée, et je sais que vous voulez retrouver ce monstre... Mais ces montagnes sont dangereuses, et grandes. Nous allons envoyer des gardes et des chasseurs dans les hameaux et les villages de la région. Vous n’aurez qu’à les accompagner, vous gagnerez du temps. »
Le regard du seigneur se tourna alors vers Ayane, et il fronça les sourcils, avant de poursuivre :
« Quant à vous, je ne sais pas qui vous êtes, mais je vois que vous êtes affamée. Je vous invite à ma table, je suis sûr que vous avez une histoire passionnante à nous raconter. »
Diana soupira. Elle n’avait pas que ça à faire de perdre son temps à une table... Mais elle savait aussi qu’elle n’irait pas loin si elle n’avait aucune connaissance de la région. Ce Slime pouvait se cacher n’importe où.
Elle avait besoin de l’aide de ces gens pour le débusquer, et ce même s’ils semblaient la détester.
-
Ayane s'arrêta en voyant Diana se poser juste devant elle pour la stopper. Elle pencha la tête légèrement sur le côté un peu surprise en l'écoutant. Elle entendit bien que Wonder Woman avoua avoir déjà affronté ce monstre, si c'était bien le même. Immédiatement, la foule commença à s'énerver contre la grande héroïne sans réelle raison, du moins pas pour la méduse. Elle ne sembla pas tellement être surprise de leur réaction, elle avait tellement de fois vécu ce genre de choses. Elle se tourna sur le côté en écoutant sagement pour le moment, puis elle regarda Diana tenter de s'excuser ou de trouver un échappatoire. Elle ne dit rien du tout, elle laissait sa sauveuse essayer de se dépêtrer de son pétrin. Elle avait toujours son arme en main posant sa lame contre son épaule.
« Tu t'habitueras à ça .... Les humains sont stupides, ce ne sont que des déchets, il faut les traiter de cette façon comme du bétail. On te fera jamais de cadeau. »
C'était véritablement ce qu'elle pensait des humains. Elle ne pardonnait plus rien, à ce niveau là en toisant par dessus son épaule le groupe d'humains à la porte. Cela ne lui posait aucun problème de tuer tous ces habitants rien que pour avoir la paix. Après tout, elle n'essayait pas d'être leur amie ou les débarrasser d'un grand monstre. Elle leva les yeux vers le grand homme alors qu'une grande voix résonna depuis les remparts. Elle reconnu le chef de la ville, même si pour elle, elle traitait tout le monde de la même façon. Roi, prince tavernier ou paysan, c'était toujours un humain, il n'y avait que les vêtements qui changeaient, et bien souvent, elle préférait les gens simples. À la réflexion qui s'adressait surtout aux habitants de ne pas parler sinon en geôle, elle réagit tout de même en bonne gamine immature qu'elle était.
« Je voudrais bien voir ça tiens ... »
La méduse avait bien été en prison comme la fois avec le harem du sultan, mais cela n'avait guère duré très longtemps. Elle avait fini par tuer tout les gardes et cet homme quand il a voulut la toucher. Il fut très surpris de la fille qu'il avait accueillie en ses murs. Venant de la Terre, elle ne savait pas du tout ce que pouvait être un slime, mais peu importe, c'était un truc vivant donc qui pouvait mourir. Il n'y avait pas grand-chose qui pouvait résister éternellement à sa lame ou à son sang. Quand elle entendit le seigneur du coin parler de danger des montagnes, qu'elles étaient grandes, d'envoyer des gens chercher à sa place, elle rit doucement avec un sourire. Elle commença à passer outre Wonder Woman pour tracer sa route seule en suivant la piste du chariot, mais elle se stoppa alors que ses oreilles sifflèrent en entendant l'invitation à manger. Elle se retourna lentement en se grattant le menton en réfléchissant. Son ventre grogna à nouveau comme pour donner son avis sur la question.
« Hmm ... C'est assez tentant, mais je ne mange que de la viande hein. Ne me mettez pas des légumes pour me faire croire que c'est copieux ! Ah ! Et je m'appelle Ayane ! »
Dit alors la jeune fille aux longs cheveux bruns en levant un doigt. Elle revint alors vers la muraille en regardant le seigneur. Elle mit son sabre entre ses dents et le mordit fermement pour qu'il ne bouge pas. Elle prit de l'élan et sauta assez haut, bien trop haut pour une simple humaine, jusqu'à la moitié de la hauteur de la muraille. Elle prit appuis à la moindre aspérité en glissant un peu jusqu'à s'accrocher, puis elle leva la tête en prenant appuie. Elle avait des yeux rouges luisant avec une fente animale. C'était toujours comme cela quand elle utilisait sa force surnaturelle, sans qu'elle ne se rende vraiment compte d'ailleurs. Elle sauta encore deux fois jusqu'à se retrouver au dessus des murailles à côté du seigneur.
« Bon alors on y va ? C'est que j'ai faim moi ! Allez ! Allez ! »
Dit alors Ayane en poussant gentiment le seigneur dans une direction aléatoire, après tout, elle ne savait pas trop où ils allaient manger, mais elle avait faim.
-
Attendre encore un peu allait faire enrager Diana, une femme qui n’était guère connue pour sa grande patience, surtout quand il s’agissait de terrasser un monstre qu’elle avait elle-même créé. Certes, elle n’avait pas fait partie des scientifiques de l’HYDRA qui avaient transformé ce Slime en monstre meurtrier, mais elle avait contribué à le libérer. Le combat contre lui au monastère l’avait probablement amené à sortir pour la poursuivre, et, ce faisant, il était tombé sur d’autres humains. Un monstre sauvage traînait dans cette région, une créature liquide capable de générer de la matière, et apparemment insensible à la douleur. Dommage, pour le coup, que Diana n’ait pas la capacité de générer des décharges énergétiques, qui, pour le coup, auraient été bien utiles contre cet adversaire. Au lieu de ça, elle allait devoir se contenter d’attendre, et d’user de sa force surhumaine, probablement avec l’aide de cette mystérieuse Ayane, qui détestait Athéna, et qui était bien énigmatique, avec une personnalité changeante, oscillant entre une profonde rage contenue et un comportement très immature... Ce qui, à nouveau, se manifesta quand d’Acquelon parla de manger.
Ayane, qui était à nouveau en train de suivre les traces du chariot, s’arrêta subitement, puis bondit alors vers le haut de la muraille, son long katana planté dans sa bouche. Ce saut prodigieux surprit la foule, tandis que Diana, elle, restait silencieuse. Elle avait déjà pu se douter que cette femme avait des capacités surnaturelles. C’était encore une chose dont elle allait devoir discuter avec Athéna, lorsqu’elle aurait l’occasion de la revoir. Ayane bondit face au seigneur, le pressant de l’emmener à manger :
« Bon alors on y va ? C'est que j'ai faim moi ! Allez ! Allez ! »
Surpris, Bernhardt se reçut un coup de pied dans le cul, et trébucha un peu. Médusé, le public observait cette scène, tandis que Bernhardt se retourna vers elle.
« On y va, on y va ! »
Il descendirent les marches, puis traversèrent la ville. Diana n’avait pas particulièrement faim, mais elle estimait que c’était une manière comme une autre de pouvoir se renseigner davantage sur cette femme, ainsi que sur cette région. Il fallait qu’elle en apprenne plus sur ce monastère. L’HYDRA n’avait tout de même pas pu concevoir une base de recherches souterraine sans que personne ne le remarque ! Même dans une région aussi reculée, Diana espérait trouver des pistes, et comprendre ce qui s’était passé.
Bernhardt arriva dans le fort, et invita Ayane et Diana à sa table, une grande table en forme de U faisant office de table seigneuriale. Dans l’angle de la table, un grand fauteuil indiquait l’endroit où le seigneur s’installait. Au bout de quelques minutes, une saine odeur de grillade ne tarda pas à émaner d’un couloir, puis des serviteurs amenèrent du pain chaud, faisant office d’entrées de table, avant d’apporter à Ayane un poulet bien cuit. Diana, elle, continuait à observer la jeune femme, tout en voyant, dans un coin de la pièce, une porte entrouverte menant à un petit salon où Bernhardt discutait avec plusieurs personnes, très probablement au sujet du Slime. Wonder Woman aurait bien été les voir, mais elle préféra plutôt se retourner vers Ayane :
« Qui es-tu vraiment, Ayane ? Qu’est-ce qu’Athéna t’a fait ? »
-
Attendre ou non n’avait aucune espèce d’importance pour Ayane, si des personnes allaient mourir, c’était leur problème. Les humains pullulaient, ce n’était pas le problème. Plus le temps passait, plus elle était étonnée par le nombre d’humains que pouvait porter la Terre. Grâce à la technologie, ils étaient maintenant légion. Tant mieux, cela lui ferait davantage de bétails. Affronter un monstre aquatique ne lui posait pas de problème, tant que c’était vivant, son sang pouvait être efficace et le transformer en pierre. Elle se demanda même si elle serait capable d’affronter de puissants monstres, mais en général, elle n’en avait rien à faire de leur présence sauf s’ils s’opposaient à elle.
La mutante avait déjà changé d’idée, et affronter le monstre était loin. Depuis que le chef de la ville avait parlé de manger, elle avait drôlement faim maintenant. Elle n’était pas là pour se mettre en spectacle, mais manger était devenu encore plus urgent qu’autre chose. Il fallait qu’elle mange le plus vite possible. Son épée n’était pas au mieux de sa forme, et elle non plus. Elle se sentait plus faible que d’habitude, l’affrontement contre Volcana et le passage du portail étrange l’avait épuisé. Elle n’avait rien d’humain ou plus grand-chose, et elle n’avait pas peur d’utiliser ses pouvoirs devant tout le monde.
« Oui bhaaaa …. Je ne sais pas vous, mais il fait faim ! Ça doit faire des jours que je n’ai pas mangé. »
Ayane se fichait totalement de savoir si les autres ou même Diana allaient manger, ce qui comptait était uniquement sa petite personne sans aucun remord. Sans vraiment attendre, elle se posa à table en se frottant les mains, elle avait rudement faim. Cela lui rappelait des souvenir ce genre de grande table capable d’accueillir bon nombre de convives. Elle avait un grand égo, mais pas au moins de s’installer à la place du seigneur, elle s’en fichait pas mal. Elle s’installa à la première place qu’elle vit le plus proche des cuisines tant qu’à faire, c’était toujours cela de gagner. Elle sentit les bonnes odeurs de grillades, ça c’était de la bonne cuisine ! C’était sympas les petits plats des batgirls et copines, mais rien ne valait une bonne grillade au feu de bois. Son ventre réagit en grognant encore davantage comme pour acquiescer si cela était nécessaire.
« ppppfff ... »
La méduse regarda le pain chaud arrivée un peu blasée. Ce n’était pas du tout ce qui l’intéressait, aucun intérêt pour elle. Depuis sa transformation, elle ne pouvait digérer que de la viande, ce n’était pas un choix mais une nécessité. Elle posa son visage contre ses mains à table en regardant passer les pains sans réagir. Elle ne dit rien du tout au serviteurs qui venaient proposer les mets. Quand ils eurent détourner le regard, comme une enfant capricieuse, elle poussa d’un doigt le plat à côté d’elle de quelques centimètres en raclant bien la table. Quand elle vit arriver le poulet entier bien cuit, elle fut comme métamorphosée. Elle sursauta presque sur son siège en se léchant les lèvres. Elle prit des mains le plat directement et le posa devant elle.
« Tu peux déjà préparer le deuxième hein ! »
Se contenta de dire Ayane au serviteur sans la moindre compassion pour lui en se jetant sur la nourriture. Elle n’allait pas utiliser des couverts, mais ses mains directement. Elle arracha une cuisse en dévorant avec dextérité la viande autour, puis une deuxième. Elle aimait bien mordre un peu les os en savourant presque la chasse de cette chaire. Elle avait un bon appétit et de bonnes dents. Elle ne fit pas tellement attention au chef de la cité qui ne mangeait pas et préférait parler dans une autre pièce. Tant pis pour lui, ça ne ferait plus pour elle.
La mutante leva les yeux sur diana qui lui demanda ce que lui avait fait Athéna. Elle ne semblait pas tellement pressée de parler de cette histoire, alors qu’elle semblait l’ignorer royalement. Elle prit à pleine main le premier blanc et l’avalant rapidement avec appétit. Puis quand elle puis le second pour l’attaquer, le rythme était plus calme, elle était plus joueuse avec la nourriture. Peut-être qu’elle en avait trop demandé avec le deuxième, comme une enfant finalement, mais peu importe, elle trouverait de la place. Quoi qu’il en soit, son sabre semblait se réparer en même temps qu’elle reprenait des forces à manger le poulet. Elle se décida à enfin répondre à Diana alors qu’elle picorait tranquillement le deuxième blanc. Il fallait prendre son temps aussi le temps que le deuxième poulet arriverait.
« Tu veux vraiment savoir ce que m’as fait ta déesse chérie ? Bon soit, mais ne vas pas te plaindre après … Alors, il était une fois, une magnifique jeune fille blonde Athénienne toute pimpante encore innocente et dans la fière jeunesse …. »
Commença à dire ayane sur le ton d’un conte avec une voix enjoyée.
« Elle avait deux parents merveilleux, et deux grandes sœurs. Elle allait souvent prier dans différents temples, dont celui d’Athéna. Elle se trouvait d’ailleurs en ce moment même dans le temple d’Athena à la prier …. Quand arriva …. Le grand méchant marchand !!! »
Fit-elle en prenant une voix menaçante enfantine. Elle prit quelques secondes de silence pour le suspens avant de prendre.
« C’était un vieux tout moche et gros, mais riche. Il voulait se marier avec la belle et jeune femme, mais celle-ci et ce malgré la richesse proposée avait toujours refusé. Très vexé … il profita ivre d’une folie de la présence de cette jeune vierge dans ce temple. Elle était installée dans le temple dans une petite toge blanche. »
Elle prit deux os de poulet et mima comme quelqu’un qui marchait discrètement.
« C’est alors qu’il s’approcha de la jeune fille lentement, et lui tint se discours … Comme vous avez de belles jambes ! Fit l’homme … comme vous avez de belles hanches belle enfant ! …. Comme vous avez un beau cul !!! »
Dit-elle en s’énervant vers la fin de sa phrase. Elle revivait dans sa tête ce moment, sa mémoire se ravivait à force de le raconter, et ce n’était pas son meilleur moment, mais peut-être le pire. Ses yeux devinrent rouges couleur sang, alors qu’elle donnerait tout pour tuer de ses propres mains ce marchand à ce moment-là. Elle lança un os de poulet devant elle de toute ses forces, si bien qu’il se brisa en deux, et qu’un morceau resta planté dans le bois de la table. Elle reprit alors son calme pour poursuivre son histoire sur une voix blessée, mais tout de même sur un ton dramatique.
« La jeune et innocente petite fleur ne comprit guère ce qui lui arriva. Le grand méchant marchand la plaqua en plein milieu du temple contre le marbre. Il déchira sa toge plein de vigueur comme l’était son sexe, et il commença à la violer devant tout le monde. »
Elle enchaina entre une petite voix aigüe, et une voix grave.
« Oh non non, pas moi … Tu vas voir ce que tu vas prendre sale chienne …. Mais je ne vous ais rien fait ! Arrêter ! …. Voilà ce qu’il en coute de me repousser ! …. Aaaaah ! au secours ! A moi ! Arrêtez pitié ! …. Tiens ! prends ça ! Et encore ça ! »
Ayane prit le ton d’une voix comme si elle n’était que le lecteur de cette histoire.
« La pauvre fillette n’était plus vierge, plus bonne à marier. Elle découvrait avec ce gros porc comment se passait une relation intime. Les gardes tentèrent d’arrêter l’homme, mais ce simple marchand n’était qu’en fait que Poséidon lui-même. Ils ne purent rien faire ! Ils ne purent qu’attendre qu’il ait bien finis repu. »
Elle se leva alors de son siège en laissant ce dernier tomber en arrière.
« La jeune fille humiliée devant tout le monde n’eut comme justice qu’une malédiction. La grande déesse de la justice Athéna ne pouvait pas punir son frère. Alors, elle rendit cette jeune fille immortelle, mais selon la légende, elle a des cheveux de serpent qui mordent et crachent, et son simple regard change en pierre quiconque croise le sien. »
Elle allait s’asseoir de nouveau, mais elle s’aperçut que dans ses mouvements théâtrales, elle dut remettre sa chaise sous ses fesses.
« Pleine de rage contre cette injustice, on dit que cette jeune femme est devenue un monstre sanguinaire. Elle tut pour le plaisir tous ceux qui la croisent. Elle se réfugie sur une ile où elle change en pierre les pauvres marins. Elle fait régner la terreur autour de son iles, si bien qu’un puissant roi donna comme quête à quelqu’un qui voulait se marier avec sa fille de tuer le monstre. Le vaillant grand héros débarqua avec ses bateaux et ses centaines de compagnons. La plus part moururent dans l’affrontement, mais … le monstre fut vaincu grâce à son bouclier si bien lustré que la méduse croisa son propre regard et se changea elle-même en pierre ! »
Elle se leva à nouveau comme pour acclamer le héros.
« Hourra à Persée ! Hourra ! Il a vaincu le monstre et il va pouvoir sauter la princesse ! »
Ayane se calma alors qu’elle se rassit après sa petite histoire, qui était de moins en moins glamour. Elle reprit un morceau de poulet et le mangea pleine de rage. Elle releva les yeux vers Diana se demandant si elle voulait en savoir encore davantage. Elle prit un os de poulet et se le planta dans le bras en profondeur. Son sang gicla un petit peu et souilla l’os. Elle le retira de ses chairs pour le planter dans le morceau de blanc du poulet, qui se changea immédiatement en pierre. La blessure de son bras se referma quasi immédiatement après l’os retiré de son bras. Elle s’essuya avec son vêtement pour ne pas en avoir partout, alors qu’elle glissa son regard dans celui de Diana.
« Ça te va pour la petite histoire, ou il faut que je continue ? »
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La curiosité de Diana était titillée, car elle se demandait si l’histoire d’Ayane n’avait pas un lien avec sa propre histoire, et si Athéna ne l’avait pas envoyé chez elle… Diana se refusait à croire que la Déesse de la Sagesse ait pu maudire Ayane sans une arrière-pensée. Wonder Woman était bien placée pour connaître l’orgueil des Olympiens, un orgueil qui se couplait avec des enfantillages et des querelles de famille interminables. Au sein de cette impressionnante famille de dégénérés et de consanguins, Athéna avait toujours été une femme sortant plus ou moins du lot, un peu plus sage, plus mâture, plus modérée que les autres… Toute proportion gardée. Quand on la comparait à Héra, qui traquait et massacrait tous les bâtards de Zeus ainsi que toutes les femmes qui avaient eu le malheur de coucher avec lui, elle était bien plus calme. Ayane, qui attaquait un deuxième poulet, mangeant à pleines dents comme une sauvageonne, lui raconta son histoire par le biais d’un conte enfantin… Et Diana comprit.
Ayane… Elle était la réincarnation moderne d’une Gorgone ! La mythologie avait retenu principalement trois Gorgones : Méduse, la plus connue, mais aussi Euryale et Sthéno. Méduse était la créatrice des Gorgones, descendante de deux Titans : Gaïa et Pontos, soit une divinité primordiale, préexistante à l’arrivée des Olympiens. Trois sœurs, ayant pour parents des divinités aquatiques, Porcys et Céto… Du moins, si on s’en tenait à la version d’Homère. Euripide, par exemple, avait une approche différente, ne mentionnant qu’une Gorgone, conçu par Gaïa afin d’aider les Titans dans leur guerre contre les Dieux olympiens. Une infinité de variations de la même idée : les Gorgones étaient des monstres mythologiques, au même titre que les centaures et les cyclopes, des créatures maléfiques dont la forme véritable était celle d’une femme avec des serpents sur la tête, et dont le regard transformait en pierre quiconque avait le malheur de la regarder. Méduse était la première des Gorgones, et les Dieux pouvaient transformer les femmes en Gorgones. Le fait intéressant est de noter que Sthéno et Euryale ne vieillissaient pas, leur statut de Gorgone leur offrant la vie éternelle. Ayane avait été violée par Poséidon, et Diana comprit d’où venait le problème.
Devenue une Gorgone, Ayane avait été traquée par Persée, ce qui rappela à Diana des souvenirs, remontant de l’époque où elle avait été instruite, sur Themiscyra. Persée avait effectivement tué Méduse… Est-ce qu’Ayane était une réincarnation de Méduse ?! Diana était donc potentiellement, si on en croyait certaines versions de ces vieilles histoires, en train de s’adresser à une Déesse ! Selon les légendes, Persée était le fils de Zeus et de Danaé, une femme à qui l’Oracle de Delphes avait prédit à son père, Acrisios, que son petit-fils le tuerait. Comme dans chaque tragédie grecque, en tentant d’échapper à son funeste destin, Acrisios n’avait fait que le précipiter. Danaé avait été enfermée dans une prison souterraine faite en bronze, mais Zeus, ayant entendu son tourment, lui avait offert un fils, Persée. Voyant cela, Acrisios jeta à la mer les deux malheureux, les jetant dans un grand coffre. Ils dérivèrent jusqu’à une île, Sériphos, où ils furent recueillis par un riche pêcheur, Dictys, frère du roi de l’île, Polydectès. Tombant amoureux de Danaé, Polydectès organisa un banquet, un eranos, sorte de fête spéciale où chaque convive apporte un bien particulier. Persée, fanfaron, et probablement éméché, avait alors annoncé qu’il apporterait la tête de la Gorgone. Visiblement, le conte avait été édulcoré, négligeant la rage de Méduse. Persée avait probablement décidé de s’en prendre à elle pour faire plaisir à Polydectès, l’île de Méduse devant être proche de la sienne.
Ayane lui demanda ensuite si elle voulait en savoir plus :
« Ça te va pour la petite histoire, ou il faut que je continue ? »
Diana hocha lentement la tête. Elle n’avait rien mangé, et répondit calmement :
« Je pense que je comprends mieux… Tu es une réincarnation de Méduse, la fameuse Gorgone. »
La guerrière releva lentement la tête.
« La volonté des Dieux est parfois impénétrable, mais je pense que tu t’es méprise sur les intentions d’Athéna… Poséidon l’a gravement offensé en violant l’une de ses ferventes dans son temple, mais ses actions sont plutôt limitées. Poséidon, Zeus et Hadès sont à la tête de l’Olympe, et Athéna ne pouvait pas directement agir contre Poséidon. Elle t’a offert les moyens de te protéger contre les hommes, de pouvoir figer ceux qui voudraient te faire du mal. »
Wonder Woman rajouta rapidement :
« Ce qui n’empêche rien au fait que tu aurais eu besoin qu’on te protège et qu’on t’aide, plutôt que de t’enseigner la rage et la colère… »
Diana était bien placée pour dire ça. L’Amazone était une femme puissante, pleine de passion et d’énergie, et qui avait souvent tendance à s’emporter facilement… En particulier quand elle pensait à Themiscyra et à ce qui était arrivé à son peuple.
« Tu méritais mieux que ça, Ayane. »
De cela, elle en était convaincue.
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Les souvenirs d’Ayane de sa transformation était assez clair, mais avec sa mémoire si volatil et de pire en pire avec le temps, est-ce que c’était véritablement la véritable histoire ou non ? C’était difficile de savoir. Et si cette histoire lui était arrivée, mais que cette vie n’avait pas été la première ? Elle ne se rappelait de ses vies uniquement quand elle avait un stimulus précis vers celle-ci, et plus sa vie était lointaine, plus il était difficile de s’en rappeler. Quoi qu’il en soit, elle ressassait tellement cette histoire en Grèce, qu’elle avait l’impression que ses souvenir étaient vraiment très précis. Euryale et Sthéno étaient ses charmantes sœurs, dont la plus grande n’était jamais morte, elle avait toujours cette apparence grecque.
« Quand je meurs, je me transforme en pierre pour trente ans avant de revenir à la vie. A ce moment-là, je rennais dans un nouveau corps adapter à là où je me trouve, toujours une belle femme. C’est-à-dire que si je me réveille en Inde, j’ai l’apparence d’une indienne, et mon arme qui m’est lié change également. Toujours une arme blanche, mais la forme change également. »
La mutante jouait avec une nouvelle cuisse de son deuxième poulet en la faisant tourner sur la table en bois.
« Ce qui est dommage avec ce genre de fonctionnement, c’est que quand je reviens à la vie, et que je me souviens de mon ancienne mort, ceux qui m’ont tués sont en générale déjà mort. Alors je dois me contenter de tuer leur famille ou leur descendants …. »
Elle était extrêmement capricieuse, et elle avait déjà fait tomber plusieurs rois, sans compter les nombreux carnages dont elle avait fait part par vengeance. Dans les légendes de la méduse, on voyait toujours cette femme comme un monstre horrible. Il était très rare que l’on parle de ce genre de personnages, qui n’étaient fait uniquement pour mourir de la main d’un grand héros. On ne se posait jamais la question du pourquoi le monstre était-il si méchant ? Il était horrible, il aimait tué, il faisait des carnages, on s’en fichait alors de ses états-d ’âmes qu’il ait tort ou raison. Elle fut en tout cas assez surprise de voir que Diana cherchait vraiment à en savoir plus, ce n’était pas que pour se distraire. Elle se demanda alors le pourquoi ? Par jeu ? Pour avoir des informations en cas de combat ? Et qui était donc cette femme ? Elle plissa les yeux en laissant tomber son visage dans ses mains.
« Pourquoi tu veux savoir tout ça ? Et qui es-tu vraiment ? »
Si cela se trouvait, Ayane avait massacre sa famille ? C’était tout à fait plausible. Elle prit la cuisse de poulet dans la bouche en jouant avec l’os. Elle reprit la parole en posant une question à moitié étouffée contre la viande.
« Et qu’est-ce que cela peut faire que je sois la réincarnation de ma méduse comme tu dis ? »
Elle écouta Diana lui dire qu’elle s’était trompée sur sa façon de voir les choses, que la rage ne devait pas être le sentiment qui la guide, qu’elle méritait mieux comme traitement. Elle cracha sur la table le reste d’os de la cuisse de poulet. Elle posa son menton sur ses deux mains contre la table.
« Peut-être bien …. Mais la haine a toujours été le meilleur moyen de survivre. Les humains sont bêtes et méchants, et la seule façon de survivre pour moi est de les dévorer. Ils ne comprennent que ça. Cependant, il y a bien un moment où je n’arrive pas à tous les vaincre. C’est pour ça que je dois bien reprendre des forces. Je dois être toujours prête. »
Son épée semblait être en parfaite épée, comme s’il était neuve alors qu’il y a peu elle était encore fendillée. La méduse s’étira un petit peu, elle avait complètement oublié l’histoire du monstre qui avait tué des habitants dans la montagne. Elle n’avait voulu y aller uniquement par caprice, cela lui avait déjà passé. Elle glissa sa main le long du poulet, et elle s’amusa à transpercer le corps de ses doigts pour bien le prendre et grappiller quelques morceaux. Une sorte de petits jeux de chasses amusants et pervers.
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Diana commençait à connaître les Dieux. Quand elle n’était pas sur Terra, elle revenait à l’Olympe, où elle croisait les autres divinités et les autres cultes afin de s’inspirer des autres oraisons culturelles, et aussi essayer de glaner des informations sur les Amazones. Elle recherchait notamment les Amazones de Terra, mais c’était une Horde archaïque, un peuple qui se promenait sur Terra. Repérer plus d’un millier d’Amazones en marche ne devait techniquement pas être très difficile, mais, si on avait pas une seule piste, le faire était difficile. Maintenant, elle avait un autre souci sous les nez : Méduse. Méduse s’était réincarnée dans cette jeune femme, et sa rage et sa haine envers les humains étaient fortes. Elle était en train de confesser à Diana avoir fait des crimes, avoir tué et massacré des gens, très certainement des innocents, ce qui rembrunit un peu l’ancienne Princesse. Devait-elle arrêter Ayane ? La neutraliser maintenant ? Quel intérêt ? Elle reviendrait trente ans plus tard à la vie, et accomplirait sa vengeance. Pour elle, le problème était ailleurs. Athéna lui avait offert de quoi se protéger contre la colère des humains, notamment celle des Dieux, mais Ayane n’avait pas compris son geste. Les Dieux n’avaient jamais été connus pour être de fins psychologues, ce qui se vérifiait maintenant.
Ayane, visiblement, n’avait que pour but d’éradiquer l’humanité. Diana aurait sans aucun doute pu être horrifiée par un tel aveu, mais elle choisit de conserver le silence, ne disant rien, les mains jointes devant elle. Plusieurs secondes supplémentaires passèrent, avant qu’elle ne finisse par s’exprimer, et par donner son point de vue.
« Je suis une Amazone, Ayane. Je viens d’une île reculée dont tu as peut-être entendu parler, Themiscyra. Quand les Romains ont envahi la Grèce antique, et ont commencé à la fédérer, mes ancêtres ont choisi de se retirer du monde, de s’isoler sur leur île. Pendant des siècles et des millénaires, Themiscyra a évolué en suivant son propre rite, un brouillard magique empêchant les marins et les navires de nous voir, sauf à ce qu’ils passent accidentellement le brouillard. Nous étions un peuple sauvage et voyant d’un très mauvais œil le monde des hommes. Nous les voyions comme des êtres cruels, barbares, sauvages, ce qui nous amenait à être en situation de siège perpétuelle contre eux. Quand nous avions besoin de nous reproduire, nous attaquions des navires isolés, copulions avec les mâles, puis les tuions en jetant leurs corps par le fond. »
La version officielle, celle selon laquelle les Amazones se reproduisaient elles-mêmes, ou naissaient dans la glaise, était fausse. Pendant longtemps, Hippolyte, sa mère, lui avait dit qu’elle avait prié Zeus à la plage, et que Diana avait été façonnée dans la glaise et dans le sable. À son réveil, après avoir passé la nuit à prier, Hippolyte avait été réveillée par ses hurlements. La vérité était différente, beaucoup plus sinistre. Les Amazones avaient les mains couvertes de sang, et Diana ne pouvait plus le nier. Elle connaissait la vérité.
« Nous avions tort. J’ai appris que, si les hommes étaient capables de cruauté, de folie, et de monstruosités, ils étaient aussi incroyablement bons, généreux, altruistes. J’ai appris que la haine n’était que l’expression de la peur, qu’elle n’était que le résultat d’un esprit qui avait laissé ses fantasmes et sa peur le dominer. J’ai surtout appris que la colère était une impasse, que la rage une impasse, et que la haine n’engendre rien d’autre que la haine. Qu’est-ce que ta voie a fait, Ayane ? Tu es en guerre contre l’humanité… Mais l’humanité t’a oublié. Tu n’es rien de plus qu’une relique dans un monde qui te dépasse totalement. »
Diana cligna lentement des yeux. Ses mots étaient durs, mais elle n’oubliait pas avec qui elle parlait, et, malgré son apparence calme, Diana se tenait prête à se battre, prête à se défendre. Ayane avait l’air d’être partagée, partagée entre une sorte d’innocence enfantine et une rage profonde, une haine qui se renforçait et s’accumulait à chacune de ces morts.
« J’ai appris que nous ne pouvions pas juger un peuple sans d’abord s’astreindre soi-même à ce même jugement. Comme le disent les hommes, avant de critiquer la paille dans l’œil du voisin, il faut commencer par voir sa poutre… Tâche particulièrement difficile, je te l’accorde. Pourquoi tuer les héritiers d’individus qui t’ont fait du mal ? Le Mal ne se transmet pas d’une génération à d’une autre. La haine ne t’offrira jamais l’occasion de survivre, elle te conduira sur un combat où, tôt ou tard, tu finiras par mourir… Ou par perdre tout ce à quoi tu tiens. »
Plusieurs secondes passèrent alors, avant que l’Amazone ne reprenne :
« N’as-tu pas envie de faire autre chose, Ayane ? Athéna t’a donné un don, un don qui te permet de survivre à la mort… Tu pourrais faire tellement plus que poursuivre ton cycle de vengeance… »
C’était quelque chose que Diana pensait sincèrement, en comparant à sa propre situation. Si les Amazones n’avaient pas été aussi effrayées, aussi xénophobes, peut-être que Themiscyra n’aurait pas été détruite par cette rage incroyable qui s’était abattue sur elle. Il était du ressort de Diana d’aider Ayane.
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Si Ayane serait capable d’aller à l’Olympe, elle risquerait de ne pas pouvoir se contrôler et d’attaquer les dieux qu’elle ait une chance ou non. Elle n’aimait pas les dieux, mais il était facile de deviner ce genre de choses. Elle ne prêtait pas trop d’attention à sa vie ou sa survie, elle était maudite par le sang de la méduse. Selon elle, elle était morte depuis longtemps. Elle ne trouvait pas que tuer des humains étaient un crime, ceux qui étaient mort par sa main d’après elle l’avaient tous mérité. A chaque fois qu’elle essayait de vivre normalement, il fallait toujours que des humains viennent pour la déranger, lui faire du mal ou vouloir tuer ceux qu’elle appréciait. Elle avait des milliers d’histoires qu’elle pourrait raconter de ce genre venant de ses anciennes vies, mais elle n’était pas là pour se défendre devant quelqu’un. Elle se fichait pas mal de l’image qu’elle pouvait donner vers l’extérieur. Elle regardait Diana dans les yeux avec un léger sourire. Elle avait bien remarqué que la super-héroïne avait tiqué. Allait-elle attaqué ? Apparemment non. Comme une enfant, elle testait la limite de chaque personne de façon brutale. Qu’avait-elle à perdre de toute façon ? Elle se moquait totalement de la mort, et depuis sa transformation en monstre, elle n’avait jamais parlé à un véritable dieu, quel qu’il soit.
A voir aucune réaction de Diana avec les horreurs que la méduse pouvait dire, elle sourit plus largement en affichant un large sourire derrière ses mains croisées au niveau de sa bouche. Elle était largement joueuse, et elle trouvait cela amusant. Elle avait bien l’impression que cette femme qui n’avait pas eu peur du tout de sa petite démonstration devait être une sacrée combattante, ou alors elle pensait vraiment pouvoir gagner contre elle, ce qui était inquiétant.
« Je connais ton peuple oui, même si je n’ai guère eu vraiment de contact. J’en ai entendu parlé, surtout des racontars de marin, mais qui suis-je pour penser que de telles personnes existent ou non. Je suis moi-même un monstre mythologique. Il y a même quelques bouquins sur moi, quel succès ! C’est une vision sage du monde que vous aviez, car ils sont barbares, cruels et sauvages, même entre eux. J’admets que tous ne sont pas ainsi, mais les plus gentils et les plus faibles meurent en général. La loi du plus fort comme disent les humains . »
Avoir du sang sur ses mains était quelque chose de normal pour Ayane, elle en était totalement recouverte elle-même. Elle rit légèrement devant la vision idyllique de Diana.
« Par ce que tu crois que les personnes de ce village sont si gentils gratuitement ? Tout ce qu’ils espèrent, c’est notre protection contre ce monstre ou le prochain. Ne soit pas si crédule. »
Elle fronça les sourcils en écoutant Diana dire que ce n’était que l’expression de sa peur. Son égo lui interdisait de penser une telle chose, elle avait la haine car les humains le méritaient, ils avaient tout fait pour. Elle ne pouvait pas accepter qu’elle n’était qu’une froussarde. Elle avait toujours foncé dans le tas à la moindre provocation sans réfléchir, mais c’était depuis qu’elle avait ce pouvoir, cette force dans ses entrailles, elle qui avait été faible auparavant face à un dieu. Elle ne savait même pas si elle en voulait quitte à tuer le dieu des mers. Est-ce qu’elle ne faisait que tourner en rond vie après vie depuis sa guerre contre l’humanité comme disait cette Diana ? Elle ne savait pas trop, et elle devait garder bonne figure. Elle y réfléchirait sans doute plus tard à froid, mais elle faisait que très rarement d’introspection. Elle n’avait pas tellement grandit depuis sa transformation, comme si sa puissance, sa force l’avait empêché de poursuivre la voie naturelle, ou comme si sa vie immortelle l’avait tant galvanisé qu’elle ne sentait pas le besoin d’évoluer.
« Qu’est-ce que ma voie à fait ? J’essaie de vivre tranquillement, mais il y a toujours des humains pour venir me déranger, m’agresser, ce n’est pas moi ! Quand on me cherche, on me trouve ! Je ne suis pas en guerre pour l’humanité, je ne fais que me défendre ! Nuance ! Et si moi je suis une une relique oubliée et inutile, tu as quoi exactement ?! »
Dit alors la mutante en sortant son épée. Elle planta la pointe contre la table en callant la longue lame contre son corps en fixant cette wonder woman dans les yeux.
« Mon arme est toujours effilée, elle est toujours capable de trancher en deux un humain et ce peu importe la technologie. Les humains ne me font pas peur, je suis toujours là, et bon nombre entre eux non. Je suis plus forte, plus rapide et surtout immortelle. Quoi qu’ils fassent, je reviendrais encore et encore, et ce même si je dois attendre que leur civilisation tombe en décadence . »
Elle pencha la tête légèrement en écoutant le proverbe de la paille et de la poutre. Elle leva un sourcil en penchant la tête légèrement. Elle ne semblait pas du tout ne pas avoir compris cette histoire. Elle secoua la tête vivement, ce n’était pas important, elle voyait ce que voulait dire Diana. Devait-elle vraiment se remettre en question ? qu’avait-elle fait de mal ? Elle se faisait agresser, et maintenant qu’elle en avait la possibilité et le pouvoir, elle se défendait avec hargne. C’était la même chose qu’avec ses deux grandes sœurs, malgré de nombreuses morts, elle semblait totalement incomprise par ses dernières qui ne pensaient qu’à la tuer. Elle voulait simplement vivre comme elle l’entendait après tout ! C’était tout bonnement de la cruauté ou de la stupidité. Elle haussa les épaules à la question de Diana à propos de tuer les héritiers.
« Sans doute que oui, mais je rêve de tuer par exemple Percée, mais il était déjà mort à mon retour sur sa trace. Il n’y avait que ses enfants qui était déjà adulte. Je les ai tous trancher la tête ceux qui étaient là. Il fallait que je le fasse ! Je n’allais pas ne rien faire non plus ! Quelqu’un devait payer, et sans moi, pas de mariage alors pas d’enfants !
Ce à quoi je tiens est mort depuis plusieurs millénaires. Mes nouvelles vies n’ont aucun sens. J’aurai préféré ne pas me rappeler comme au Vietnam. Je ne me rappelais de rien, j’ai pu vivre une vie merveilleuse jusqu’à ce que les américains n’arrivent pour tuer tout le monde. Oui à un moment, je meurs, mais il y a des centaines de cadavres derrières moi ! Je ne pars jamais seule, et je reviens toujours ! »
Ayane avait les larmes aux yeux, c’était beaucoup trop pour une adolescente vieille de plusieurs millénaires. Ses sœurs avaient bien essayé de lui ouvrir les yeux avec la finesse d’un tractopelle, mais elles avaient échoué. A la place, elles avaient choisi de la tuer autant que nécessaire se peut.
« Envie de faire autre chose ? Et quoi ? Je ne suis qu’une monstruosité qui mange de la viande. Du poulet ou de l’humain ça m’est égale ! Les deux me font du biens, ce n’est pas que je déteste les patates ou les navets, mais ça ne passe pas. »
Elle ouvrit le haut de sa tenue en montrant son corps magnifique presque irréelle. Sa poitrine à l’air dont les tétons sont légèrement tendu du au froid, son ventre plat où on distingue à peine les os. Elle regarde alors Diana en laissant tomber son arme sur la table. Elle se regarde ensuite le ventre en passant la main sur son ventre.
« Sous cette peau humaine, je suis certaine qu’il y a une peau de serpent, froide, visqueuse, sale. J’ai été fait pour tuer, pas pour aimer. Tu crois vraiment que quelqu’un peut vraiment s’attacher à moi ? Je vais le voir vieillir et mourir. Je fais la seule chose ce pourquoi j’ai été fait, tuer.
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Convaincre cette femme ne serait pas chose aisée, a fortiori pour une Amazone. Diana était une émissaire de la paix, mais ça ne signifiait pas qu’elle n’était pas une femme passionnée. Elle avait déjà dû tuer quelqu’un... Maxwell Lord. Elle savait que ça avait été une mauvaise chose, mais, en l’espèce, ses options étaient plutôt limitées. La Ligue l’avait banni, probablement à raison, et, même si, dans les faits, ça n’avait pas changé grand-chose (Maxwell Lord était revenu après), Diana avait été partagée. Maxwell Lord était un ami de la Ligue, un homme d’affaires qui avait aidé les super-héros à se regrouper, à fonder la Watchtower, et servait d’agent de liaison entre eux et le gouvernement, notamment le SHIELD. Maxwell était cependant un redoutable télépathe, et avait usé de ses pouvoirs pour contrôler Superman. Diana, pour le vaincre, n’avait pas eu d’autres choix que de lui briser la nuque, ce qui avait profondément fragilisé la Ligue, dont le fonctionnement reposait en grande partie sur l’indéfectible lien unissant Superman, Batman, et Wonder Woman. Elle se demandait parfois comment allait la Ligue... Mais, de toute manière, Diana avait toujours été un peu part, tiraillée entre ses obligations concernant Themiscyra, son rôle d’ambassadrice auprès de l’ONU, et ses responsabilités en tant que membre fondatrice de la Ligue. Maintenant, sa vie avait radicalement changé, mais elle n’avait pas oublié son rôle d’ambassadrice. Elle avait représenté Themiscyra, mais avait aussi agi pour la paix mondiale, au sein de l’UNESCO, participant à des réunions internationales en vue de désamorcer des crises entre États, ou en vue de planifier les opérations des Casques bleues pour protéger les civils.
Avec Ayane, c’était un problème différent en terme de proportion, mais similaire sur le fond : amener les belligérants à comprendre que la violence n’était pas une réponse, mais une partie du problème. Quand Ayane parlait de légitime défense, Diana revoyait tous ces dirigeants expliquant qu’ils ne faisaient usage que de la force à titre préventif... Comme si, par un quelque curieux tour du sort, attaquer son voisin amènerait à autre chose qu’une réponse militaire et violente. Ayane avait beau prétendre ne vouloir que se défendre, personne ne l’avait envoyé traquer les descendants de ses anciens ennemis. Plus simplement, il était trop facile de s’abriter derrière des subterfuges, de nier sa propre responsabilité en accusant et en mettant en avant celle des autres. Les Amazones avaient longtemps raisonné ainsi, minimisant leurs propres exactions au nom de la défense de l’île face à un monde sauvage et brutal... Toutes ces accusations ne faisaient que cacher le véritable problème : la peur. Fondamentalement, on en revenait continuellement à une peur, primaire et profonde, une peur qui s’exprimait même quand on faisait preuve de bravoure et de témérité.
« Sous cette peau humaine, je suis certaine qu’il y a une peau de serpent, froide, visqueuse, sale. J’ai été fait pour tuer, pas pour aimer. Tu crois vraiment que quelqu’un peut vraiment s’attacher à moi ? Je vais le voir vieillir et mourir. Je fais la seule chose ce pourquoi j’ai été fait, tuer. »
Diana répondit rapidement, en décroisant les mains :
« Tout le monde a été fait pour tuer, Ayane. Toi, moi, tes victimes... La Nature fonctionne ainsi, sur un cycle de destructions et de constructions. Toute la particularité de l’être humaine st de pouvoir s’arracher à ce déterminisme naturel. Tu dis que tu ne fais que te défendre... Mais les ancêtres de Persée t’avaient-ils causé le moindre tort avant que ut n’ailles les massacrer ? Tu ne peux pas éternellement fuir tes responsabilités en invoquant la cruauté des autres, Ayane. Tu es aussi cruelle que ceux que tu critiques. »
C’était un simple constat, mais toujours très difficile à appliquer. Que faire quand on affrontait des monstres ? Ne devenait-on pas aussi monstrueux qu’eux si on agissait de la même façon ? Tuer était la fameuse « ligne » qu’aucun justicier autoproclamé ne devait jamais franchir, l’ultime ligne du code d’honneur à respecter. Diana parlait en connaissance de cause, car elle savait ô combien il était difficile de respecter cette ligne, mais la question ne se posait même pas avec Ayane.
« Tu peux fonder une famille, trouver l’amour, profiter de la vie, en découvrir toutes les joies et tous les plaisirs... Construire plutôt que détruire. Le meurtre et la haine ont toujours été l’argument des couards. Tu as été dotée d’un don par Athéna pour te permettre de protéger les autres, mais tu as perverti ce don en devenant toi-même ce que tu abhorres. Il n’est jamais trop tard pour changer, Ayane. Le meurtre n’est jamais une solution durable ou satisfaisante. »
Elle essayait de le dire avec toute la conviction possible... Mais, quand elle-même avait tué un homme, il était difficile de véritablement s’en convaincre. Cependant, c’est ce qu’elle pensait, sincèrement et profondément.
« Moi, Ayane, je pourrais m’attacher à toi... Mais je ne peux pas te laisser tuer sans raison. »
Certainement pas.
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Ayane était loin de pouvoir savoir qui était vraiment cette femme en face d’elle. Elle se doutait qu’elle avait des pouvoirs spéciaux, mais ce n’était pas cela qui allait lui faire peur. Elle avait déjà rencontré ce genre de personne, et elle avait toujours fini par les vaincre que ce soit elle-même ou avec le temps. Elle avait une sorte d’immortalité, et elle s’en servait sans aucun complexe. Elle n’avait pas été tellement proche de ses sœurs depuis sa transformation, comme si quelque chose avait été cassé. Peut-être que c’était pour cela qu’elle n’arrivait pas à être proche de quelqu’un. A quoi bon ? Cette personne allait mourir de vieillesse ou de violence dans peu de temps. Elle allait être triste ou vouloir tuer beaucoup de monde, et elle n’avait pas besoin de cela. Elle choisissait la plus part du temps à se lier à personne véritablement. Dernièrement, elle avait bien les batgirls qui avaient été gentilles avec elle, mais était-ce vraiment pour son bien ou le leur ? Il y avait également le groupe du SHIELD, dont elle se méfiait beaucoup. Elle serait capable de se retourner contre eux sans aucun état d’âme.
La méduse depuis des millénaires n’avait utilisé que la violence, c’était la seule réponse possible dans sa vision des choses. Elle était née dans un monde violent ou seul les forts survivaient. Elle trouvait que le monde n’avait guère changé, c’était toujours la même chose. Les forts vivaient bien sur le cadavre des plus faibles, il n’y avait que les méthodes et les moyens qui évoluaient avec le temps. Il était évident que se venger sur les descendants des personnes n’était que pour satisfaire son égo. Elle n’avait jamais reconnu comme l’enfant qu’elle était une de ses fautes. C’était forcément une erreur des autres, elle était parfaite et avait sa conscience pour elle. Tuer des milliers d’humains n’était rien pour elle, c’était de leur faute. Na !
Ayane n’était qu’une bête qui marchait à l’instinct. Elle était violente, et elle se sentait parfaite dans son rôle, comme si on lui avait donné comme ordre de faire ce genre de choses. Elle pensait que l’humanité avait besoin de quelqu’un comme cela pour les remettre à leur place. Sans doute qu’elle serait même prête à faire un carnage sans nom si les dieux de l’olympe lui demanderait. La situation avait changée depuis l’apparition ressente de tous ses mutants. Elle se demanda d’ailleurs pourquoi maintenant ? Etait-ce une manipulation des dieux ou de quelqu’un d’autre ? Elle avait de la concurrence, mais elle se sentait toujours supérieur même face à superman ou les grands super héros puissants. Il y avait peu de personnes immortelles comme elle.
« Mais ça, je ne m’en cache pas. Oui, je suis cruelle, monstrueuse, méchante et tout ce que tu veux, mais ils le méritaient ! Quand je me réveil d’une mort atroce, et c’est le cas souvent, je ressens une haine énorme. La seule façon de pouvoir m’en débarrasser et de tuer ceux qui m’ont fait du mal. Pour les enfants de Persée et bien d’autres encore dont je ne me souviens surement plus, ça m’a fait beaucoup de bien. Après tout, il était venu pour pouvoir les faire ces enfants, et il n’a pas pleuré de honte quand il était venu sur mon ile pour me tuer. »
La mutante avait décrété que c’était son ile à elle depuis qu’elle s’était installée loin de tout. Elle avait bien eu quelques visites de bateaux, mais cela c’était assez mal passé. Certains marins avaient voulus la violer, mais elle avait aussi c’est étrange envie de viandes. Sur une ile, il n’y avait pas nécessairement une présence animale suffisante, et les humains étaient bien plus facile à chasser. Depuis le temps, elle s’était habituée à manger de la viande, même humaine, cela ne lui faisait plus rien. Au début, elle ne comprenait pas son envie de dévorer ses victimes, c’était plus fort qu’elle, mais cela faisait tant de bien. Elle ne se sentait absolument pas une héroïne, loin de là, si certains pouvaient trouver cela admirable ce qu’elle faisait, elle estimait n’avoir aucune difficulté à le faire. Elle était très forte, très résistante, rapide, alors tuer un ours ou même un être hors norme n’était pas si difficile que cela. Elle n’était qu’à la base une femme simple sans pouvoir à part une grande beauté.
Ayane n’avait pas dépassé cette ligne, elle l’avait carrément carbonisé à son niveau. Elle secoua la tête doucement en écoutant parler Diana à propos de famille. Elle eut un instant le regard triste avant de froncer les sourcils à la réflexions des couards.
« Je ne suis pas une lâche ! Je ne recule jamais devant un combat, pas même si la mort est inévitable. Pour ce qui est d’avoir une famille, je ne peux pas avoir d’enfants, ça n’a jamais fonctionné. Et je peux te dire que des rois ou assimilés ont essayés … C’est moi qui ne fonctionne pas, mais peu importe. Comment veux-tu que je construises quelque chose quand les personnes meurs si vite, alors que moi je suis toujours jeune. J’ai bien une relation ….particulière avec une sorte d’élémentaire d’air, mais c’est un peu étrange. Il est sympas et j’aime bien être avec lui, mais je crois qu’il ne me comprend pas non plus.
Ce que m’a fait Athéna est une malédiction. Vivre éternellement n’est pas une bonne chose. Je vois tout recommencer, encore et encore, les humains sont stupides. Ils ne comprennent que la violence. Tu veux m’aimer ? Toi ? Tu mourras dans quelques années, et tu peux avoir beaucoup mieux que moi. »
D’un geste lent et presque fatiguée, la jeune femme prit en main le manche de son arme et arracha le no-dashi de la table où elle était planté. Elle soupira légèrement comme si elle n’était pas tellement motivée, mais elle ne reculait jamais. Elle passa lentement sa main le long de la lame du côté tranchant. Son sang bien rouge se répandit le long du métal jusqu’à une sorte de gouttière pour retenir le sang sur la lame. Elle toisa d’un regard sombre la super héroïne en dressant l’arme au travers de son visage devant elle à deux mains. Elle avait encore le haut de son corps débrayé qui lui donnait un certain style. Elle reprit la parole d’une voix lasse mais déterminée si c’était nécessaire.
« Si tu comptes m’arrêter de tuer à jamais, tu devras réussir à me vaincre tous les trente années encore et encore. Car je tuerais encore, c’est une certitude. Sache que je gagnerai un jour ou un autre, avec moi, tu n’as pas le droit à la moindre erreur. Remarque, ça serait amusant de voir de qui l’élue d’Athéna et son monstre gagnerait. »
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Ayane ne voulait pas entendre raison, et la discussion entre les deux tournait au dialogue de sourds. Elle n’avait aucun remords, ne comprenait pas pourquoi elle devrait en avoir un, et plaçait Diana face à un dilemme sérieux. L’Amazone ne pouvait pas laisser une telle femme en liberté. D’une manière ou d’une autre, elle devait trouver un moyen de la neutraliser... Faire preuve des deux Attributs d’Athéna, la guerre et la sagesse. La guerre afin de calmer les ardeurs bellicistes d’Ayane, la sagesse afin de lui enseigner d’autres voies dans la vie, afin qu’elle comprenne que son don n’était pas une « malédiction ». Nul don n’était une malédiction, tout dépendait de la manière dont on utilisait les pouvoirs qu’on avait reçu. C’était aussi simple que ça... En théorie, du moins. En pratique, Diana avait suffisamment parcouru les landes de la Terre pour savoir combien certains pouvoirs étaient difficiles d’accès, et combien ils pouvaient amplifier les névroses et les psychoses des personnes. Ayane ne voulait pas entendre raison, et ce sans aucun doute parce qu’il était plus facile, pour elle, de rester dans une posture agressive, et de voir en l’humanité un ennemi abominable. Simplifier l’ennemi en le caricaturant était toujours un très bon moyen de se battre. Dans le cas contraire, si on revenait à admettre qu’un individu était une chose complexe et nuancée, on risquait de s’y identifier, de voir en lui des qualités... En ce sens, du point de vue de Diana, Ayane était lâche... Aussi lâche que les Amazones de Themiscyra, et ce même si elles étaient braves et fortes.
Plutôt que de continuer la discussion, Ayane se mit en position de combat, brandissant son épée, en lui expliquant que le seul moyen de croire aux propos de Diana serait de la battre.
« Tu te réfugies derrière le combat, Ayane, en confondant ‘‘bravoure’’ et ‘‘courage’’. La bravoure est une attitude guerrière qui s’exprime face à la menace, et dont tu ne manques pas. Le courage, lui, demande plus de qualités. Il nécessite d’admettre qu’on a peur, Ayane, et, ce faisant, le courage ne s’acquiert pas sans sagesse. »
Pour Diana, le vrai courage n’était pas l’absence de peur. C’était tout le contraire : le courage, c’était défier sa peur, l’affronter, et réussir à la surmonter. Le courage se mesurait quotidiennement, dans les personnes affrontant leurs addictions à l’alcool, surmontant les préjugés raciaux ou les discriminations... Le courage, c’était ce dont les Amazones avaient toujours manqué, en confondant « bravoure » et « courage », en croyant que la seule qualité requise était de savoir se battre.
« Pour le reste, et pour ta complète information, je suis la fille de la Reine des Amazones, et de Zeus. Son sang coule dans mes veines, et fait que j’ai une longévité exceptionnelle. Le temps n’a pas d’impact sur moi. »
Elle se releva alors à son tour, se redressant lentement, et s’écarta de la table.
« Si tu veux te battre, je serais ravie de le faire... Il y a une petite cour en hauteur, sur les murs du fort, qui sera parfaite. Il me faut juste récupérer mon épée. »
Quitte à l’affronter, autant l’affronter à armes égales. Qui sait ? Peut-être qu’en la battant, Diana lui apprendrait l’humilité, et le fait qu’il y avait d’autres voies dans la vie que le meurtre et la tuerie...
...Ce qui, de base, soupçonnait qu’elle arrive à la vaincre.
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Ayane qui vivait depuis des millénaires n’avait jamais eu aucun remord. Elle trouvait toujours une excellente raison pour tuer tous ceux qui la gênaient, ou alors elle ne s’en souvenait même plus. C’était sans doute très pratique pour défendre son intellect, sans doute que c’était une réaction de son cerveau pour se protéger. Elle errait depuis des temps immémoriaux, et tout se passait plus ou moins bien malgré quelques carnages. Cependant, elle vous dirait que c’était entièrement de leur faute ! Elle n’avait pas envie de se battre contre cette wonder woman, mais elle n’avait pas le choix. C’était dans ses tripes ou une habitude de vie, si on se dressait contre elle, elle devait l’affronter arme à la main. Le monde avait changé petit à petit, les habitudes également, mais pas elle.
Que ce soit une impression chimérique ou non, la jeune fille avait toujours eu l’impression que la méduse coulait dans ses veines, qu’elle était là toujours dans son ombre à la pousser au meurtre, à manger ce morceau de viande qui remuait. C’était tellement facile de le faire, juste un coup d’épée et c’était terminée. C’était comme prendre une pomme d’amour à un bébé, aucune difficulté. Plus elle s’énervait, moins elle pouvait résister à cette bête qui prenait irrémédiablement le contrôle. Avec le temps, elle avait accepté la présence de ce monstre, elle s’y était habituée, et certainement qu’elle essayait de la défendre. C’était une sorte de syndrome de Stockholm pour cette autre personne qui l’avait pris dans sa jeunesse en otage. Elle avait donc fait un amalgame avec tous les humains et la petite partie cruel et vindicatif. Diana avait certainement bien vue, elle était lâche.
Ayane avait réagi de la seule façon qu’elle avait toujours réagi. Quelqu’un voulait la stopper, elle allait se battre pour défendre la liberté qu’elle avait prise de force. Elle était tout de même étonnée de la façon dont parlait cette Diana, c’était la première personne qui s’intéressait à qui elle était vraiment. Wonder Woman ne voyait pas que le monstre qu’elle était, mais la personne derrière. Elle en avait aussi les capacités. La méduse aussi forte et ancienne qu’elle était n’était pas assuré de remporter ce combat là, mais elle ne pourrait jamais être arrêter un jour de force. Elle revenait encore et encore à tout jamais. Elle ne savait même pas si elle aimait cela, revivre à jamais et souffrir. Elle fronça les sourcils en écoutant Diana lui dire qu’elle manquait de courage à la place de la bravoure.
« Je n’ai peur de rien ni de personne ! Pourquoi veux-tu que j’ai peur ? Je reviendrais toujours et toujours et à jamais, même si tu arrives à me battre. Méfies toi, on ne ressort jamais indemne d’un combat contre moi. »
Ayane n’était pas capable de comprendre ce genre de choses. Elle avait encore la mentalité d’une adolescente armée d’une bombe nucléaire. Elle serra ses deux mains sur la garde de son arme en fermant les yeux. Elle se concentra un bref instant pour faire appel au monstre qui sommeillait au plus profond de ses entrailles. De l’énergie commençait à se manifester clairement visible dans un dégagement d’air pulsant. Ses cheveux commencèrent à virevolter dans tous les sens. Son corps semblait devenir plus fort, plus rapide, plus puissant. Ses yeux étaient devenus rouges sang à la place du bleu. Elle afficha un sourire maladif à son futur adversaire, mais elle faisait tout pour garder le contrôle. Elle ne voulait pas tuer cette femme et la transformer en pierre. Elle ne souhaitait pas nécessairement gagner ce combat.
« Que tu sois princesse, reine ou même déesse, c’est la même chose pour moi. Une fois que tu seras transformer en pierre, tes origines ne compteront plus. Je te vaincrai que tu vives longtemps ou pas, je reviendrai toujours . »
La mutante savait parfaitement se battre, et elle utilisait une arme monstrueuse inhumaine. Elle allait lui foncer dessus pour l’attaquer directement vu qu’elle était motivée, mais elle se rendit compte qu’elle n’avait pas son arme. Elle pencha la tête sur le côté, elle n’avait pas fait attention et d’habitude tuer quelqu’un de désarmé n’avait pas d’importance.
« Tu n’as pas toujours ton arme sur toi ? Quelle piètre combattante. Dépêches toi avant que j’aille tuer d’autres gens en t’attendant. »
Ayane essayait clairement d’énerver la princesse amazones dans l’espoir de la déstabiliser. Dans un combat, il fallait savoir manier aussi bien la langue que sa lame. Le mental y était pour beaucoup entre gagner ou perdre. Elle se dirigea vers la porte en sortant avec un grand sourire hilare qu’elle perdit immédiatement en lui tournant le dos. Elle enleva d’un geste rapide sur le côté afin d’être discret le sang de sa lame. Elle ne voulait pas la transformer en pierre.
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Diana ne traîna pas en chemin. Elle rejoignit sa chambre en hauteur, s’envolant dans les airs, et attrapa son épée, ainsi que son bouclier. Son épée avait appartenu à sa mère, et à sa grand-mère... C’était l’épée traditionnelle des Amazones de Themiscyra, l’épée de Themiscyra. Forgée dans un acier solide, Diana la soupesa dans la chambre que Bernhardt d’Acquelon lui avait attribué. Il n’y avait pas grand-chose dedans, témoignant le fait que Diana vivait en tant qu’ermite, solitaire et marginale. Il n’y avait même pas une seule photo de Batman ou de Superman avec elle. Elle avait rompu toutes ses attaches avec son ancienne vie... Du moins, c’est ce qu’elle se disait. Diana s’était volontairement exilée de la Terre afin de mener des recherches sur ceux qui avaient attaqué et broyé Themiscyra et les Amazones. L’épée de Themiscyra, le bouclier, et son costume, étaient les seuls éléments de son passé qu’elle conservait... Elle s’observa devant le miroir. Ayane était comme elle. Une jeune femme perdue et déboussolée, désœuvrée, en proie à des doutes qu’elle niait sous le coup d’une colère et d’une rage ancestrales. Diana choisissait-elle le bon chemin en acceptant de l’affronter ? Wonder Woman n’avait jamais été une femme très psychologue, mais elle avait toujours été soucieuse de protéger les autres, de les guider, de les aider à affronter leurs démons intérieurs. C’était un comble, quand on savait combien son ancienne existence avait été difficile, partagée entre ses obligations concernant Themiscyra et celles concernant la Ligue des Justiciers.
Récupérant son épée, ainsi qu’une armure spéciale (http://img110.xooimage.com/files/2/0/9/wonder-woman-2011--038-000-49aaee3.jpg), elle se promit de faire de son mieux, puis s’avança dans le couloir, croisant quelques serviteurs et quelques gardes. Elle rejoignit ensuite l’endroit dont elle avait parlé à Ayane : une cour en pierre sur des remparts intérieurs. Le vent sifflait légèrement, la cour se trouvant entre deux miradors, et était suffisamment large pour permettre un affrontement sans aucun obstacle. Ayane était là, visiblement impatiente, bouillonnant sur place.
*Ne commets pas l’erreur de la sous-estimer, Diana... La Méduse a des pouvoirs magiques redoutables, et cette femme a dû en hériter... Méfie-toi de son sang.*
On disait que le sang d’une Gorgone pouvait vous transformer en pierre. Ayane, visiblement, n’avait pas le pouvoir de le faire avec ses yeux. Toute la difficulté qu’il y avait à affronter une Gorgone résidait en effet dans le fait qu’elle pouvait, par le regard, vous statufier, et ce au sens littéral du terme. Ayane ne semblait pas disposer de cette faculté... Ou alors, elle ne l’avait pas entraîné. Dans tous les cas, Diana allait devoir redoubler de prudence.
Elle se mit donc face à Ayane, brandissant son épée vers le ciel, et murmura silencieusement une prière adressée à Artémis et à Athéna.
« Aidez-moi à guérir cet enfant, ô Déesses... »
Diana regarda ensuite Ayane, puis se mit en position de combat. Les gardes sur les tours admiraient le combat à venir en souriant. L’armure de Diana lui avait été confiée par d’Acquelon, et Diana appréciait tout particulièrement le heaume, lui évoquant les anciens casques amazones.
« En garde, Ayane ! J’arrive ! Pour Artémis ! »
Diana bondit alors vers elle, en s’envolant, et son épée frappa violemment celle d’Ayane, faisant vibrer le sol. Elle posa ensuite ses jambes sur le sol, et donna des coups supplémentaires. Rapide et nerveuse, Diana était fidèle à sa réputation. Elle donna le rythme, frappant avec sa force surnaturelle, l’acier trempé de l’épée supportant les charges rapides qu’elle donnait.
Les soldats, eux, étaient aussi admiratifs que nerveux par ce combat.
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Ayane n'allait pas tuer tout le village en attendant que Wonder Woman vienne l'affronter. Elle jouait simplement sur sa corde de super-héroïne qu'elle avait parfaitement décelée, et sur la vision terrible que devait avoir Diana de sa personne dans sa tête. Elle sourit légèrement en se dirigeant vers la cour où lui avait donné rendez-vous son adversaire. Elle traînait derrière elle son arme trop grande pour elle plus par jeu qu'autre chose. Elle entendait les gardes se rire en se moquant d'elle de disposer d'une telle arme. À la voir comme cela, ça ressemblait à un caprice stupide qui dans une réelle bataille pouvait coûter la vie. Valait mieux une épée plus courte et maniable, qu'une lente arme encombrante.
Cependant, c'était mal connaître le monstre qu'elle était. Elle remarqua la capacité à voler de Diana, elle allait pouvoir se lâcher complètement finalement. Elle était tout de même étonnée que cette femme en sachant parfaitement de quoi elle était capable voulait l'affronter pour une cause juste. En tout cas, pour elle c'était une cause juste. Elle avait abandonné la justice des hommes depuis longtemps, elle la trouvait stupide et uniquement dirigée par des intérêts. Elle n'avait pas vraiment l'âme d'une justicière de toute façon. Elle reconnut le style de l'épée qui était parfaitement grecque, et plus précisément amazone, même si elle n'avait guère approché ses femmes. À l'époque, elle s'était enfermée seule sur une île pour avoir la paix, mais cela n'avait guère été suffisant pour vivre tranquillement loin de la civilisation. Il y avait peu d'arme capable de lui résister, soit l'arme soit son adversaire pliait sous les assauts quand il arrivait à suivre le rythme. Sa voix rebondissait dans un écho dans la cour. Elle se demanda à un moment si les gardes allaient prendre parti pour la noble dame contre le monstre, mais même si c'était le cas, cela n'avait que peu d'importance.
« Parfait ... du public pour l'affrontement entre la championne de la ville .... et l'illustre inconnu .... Nous allons voir de qui ira la bénédiction des dieux ! »
Ayane n'y croyait pas vraiment de toute façon, mais c'était une façon de parler, et elle aimait bien la théâtrale. Elle regarda Wonder Woman approcher dans son armure qui faisait très locale et barbare. Elle sourit légèrement restant de biais, presque à tourner le dos à son adversaire. Elle avait tout son temps, et elle avait décidé d'honorer cette femme. En général, elle se battait uniquement en se défendant, du moins, contre ce qu'elle considérait comme une agression. Cependant ici, c'était différent, une femme l'avait demandé en duel, c'était extrêmement rare. Elle releva les yeux dans la direction des murailles, quelques gardes et des archers regardaient. Cela allait sans doute être un duel d'anthologie. Elle espérait bien avoir de nombreux spectateurs, et sans doute si elle s'en sortirait bien, elle allait être prise au sérieux ou haïe. Elle ferma les yeux en sentant le vent contre son visage. Elle souffla lentement en profitant simplement de ce don de la nature avant de prendre la parole d'une voix forte.
« Je me demande tes réelles raisons pour vouloir m'affronter. Est-ce par une réelle envie de bien faire ? Une envie de se battre ou plus simplement par caprice ? Veux-tu te prouver à toi-même que tu peux battre une légende et l'avoir sur ton tableau de chasse ? Es-tu une héroïne .... ou un monstre assoiffé de sang comme moi ? Moi au moins .... j'assume pleinement ! »
Dit alors la mutante avec un rire les yeux exorbités. Elle regardait avec un regard moqueur la super-héroïne. Certe, elle était curieuse de voir sa réaction à ses questions, mais elle n'était pas encore si excitée par le combat, pas encore. Elle sourit à pleine dent à Diana, elle avait fait de nombreuses batailles, de nombreux morts durant toutes ses vies. À chaque combat, son expertise grandissant encore et encore, comme si elle devenait de plus en plus forte à chaque échec. Elle observa son adversaire lever vers le ciel son épée et parler toute seule. Elle n'avait pas bien compris ce qu'elle avait dit, elle avait de très bonne oreille, mais elle n'avait pas réveillé tout son potentiel. Elle sourit légèrement en fermant lentement ses yeux avec un sourire qui s'agrandissait petit à petit.
« laisses donc les dieux où ils sont Diana ! Car sur un champ de bataille, seul les faibles rêvent d'avoir l'appui des dieux ! Les forts savent déjà qu'ils ont gagné ! »
Ce n'était pas une phrase venant d'elle, mais d'un certain Sun Tzu. C'était quelqu'un qui avait de chouettes bonnes idées. La méduse leva lentement sa monstrueuse épée devant son visage avec les yeux toujours fermés. Elle commença à tenter d'éveiller une partie de son potentiel, pas tout d'un coup sinon elle risquerait de perdre totalement le contrôle sur ses agissements, et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle commença à crisser des dents légèrement alors qu'un dégagement d'énergie continue souffla depuis son corps de manière irréel. Son corps semblait devenir plus fort, l'arme entre ses mains qui était alors bien trop lourde finissait par ne devenir qu'un jouet. Si elle n'avait pas pris plus gros, c'était uniquement pour pouvoir l'utiliser même sans utiliser ses pouvoirs. Ses cheveux noirs commençaient à danser, virevoltant dans tous les sens. Elle commença à lâcher un râle continu léger, mais qui montait en gamme à force de concentration. On pouvait discerner très légèrement comme une peau de reptile sous sa peau humaine.
Ayane rouvrit lentement ses yeux qui avaient perdu sont bleus pour devenir rouge sang et comme un serpent. Son regard était devenu froid, encore davantage haineux, calculateur et oppressant. Son visage avec des veines saillantes ne montrait plus aucune compassion alors qu'elle le releva lentement pour faire face à son adversaire, ce morceau de viande à vaincre comme tant d'autres auparavant. De sa main de libre, elle mordit son bras pour lentement s'ouvre une veine d'un coup de dents, elle répandit une partie de son sang dans un cercle autour d'elle soigneusement. Très rapidement après, cette petite blessure était déjà cicatrisée avant de totalement disparaître sous les yeux du public. Son cœur battait plus vite pour permettre d'acheminer davantage d'oxygène pour le combat à venir. Elle sentait sa bête partiellement réveillée exigée du sang, ce sang, cette Diana. Heureusement, elle se contrôlait encore.
La méduse laissa Diana bondir sur elle se contentant de parer l'attaque sans bouger de son cercle de sang. Elle ne bougea pas ses deux pieds ancrés dans le sol parfaitement en laissant Diana attaquée. Elle n'eut pas de mal dans les premières attaques à les parer. Elle semblait bouger de manière surnaturelle à une vitesse affolante, son no-dashi faisait un bruit étrange en fendant l'air. Elle pencha la tête lentement sur le côté en baissant son arme un bref instant afin d'avoir un contact visuel avec le regard de son adversaire.
« Diana ... Si tu ne veux pas mourir ... tu vas devoir me prendre très au sérieux ... »
Ayane ne craignait pas de mourir définitivement. Elle voulait un beau combat, pas contre de simples humains. Elle s'arcbouta légèrement en se penchant en avant avec son arme à deux mains pendant deux longues secondes, puis elle fonça à une vitesse hallucinante à la recherche de l'arme de Diana dans un choc dégageant de petites étincelles. Dans son mouvement bien trop rapide, elle dépassa son objectif, son adversaire avait réussi à parer. Elle n'utilisait pas de tactique bien complexe, pour le moment, elle chargea simplement à plusieurs reprises afin de tester la résistance de cette femme. Si elle commençait à s'envoler pour espérer se prémouvoir de ses attaques, elle se lancerait dans des sauts très élevés en balayant dans sa grande arme. Elle semblait parfaitement maîtriser la longueur de sa longue arme en frappant loin de la courte portée de l'arme de Wonder Woman.
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Diana n’avait pas répondu aux paroles d’Ayane, car elle voulait se préparer pour ce combat, pas perdre vainement du temps en écoutant ses provocations inutiles. Ayane lui avait ainsi assuré que seul un faible en référait aux Dieux avant un combat, le fort se devant de connaître à l’avance l’issue du combat. Diana aurait volontiers qualifié ce propos de stupide et arrogant... Même le plus grand stratège du monde, disposant du plus grand service de renseignements qui soit, ne pouvait être totalement sûr d’une victoire à venir. Tellement de facteurs étaient ne jeu lors d’une bataille qu’il y avait une dose importante de hasard, et c’était encore bien plus vrai lors d’un duel. Diana frappa Ayane avec une force. Cette dernière avait constitué autour d’elle-même une ligne de sang, et la guerrière se demandait si elle l’avait fait dans un but purement décoratif, ou pour se former une sorte de sceau magique. Peut-être était-ce son espace de sécurité, cette espace qui, chez chacun, désignait un endroit inviolable, si inviolable que le seul fait d’y entrer vous amenait immédiatement à devoir réagir. Diana l’ignorait, et Ayane ne tarda pas à contre-attaquer.
Elle était rapide et violente, et leurs lames s’entrechoquèrent, Diana écartant les jambes, faisant voler de la poussière, en sentant ses muscles souffrir. La femme se battait avec une épée longue, ce qui amenait à une stratégie différente. C’était une épée taillée pour le combat éloigné et pour l’attaque. Si Diana s’approchait de trop près, la longueur de la lame ferait défaut à Ayane, et la forcerait à devoir se reculer pour reprendre l’avantage. Autrement dit, la stratégie d’Ayane était vraisemblablement d’éloigner Diana, afin de pouvoir lui porter des coups, et celle de Diana, de son côté, était de se rapprocher. Pour l’heure, Ayane avait repris l’avantage, et Diana était condamnée à la suivre sans pouvoir réagir. L’épée voletait contre elle. Son nodachi fusait contre elle, et Diana bondissait en arrière, évitant pour l’heure de s’envoler... Dans la mesure du possible, elle voulait réussir ce combat sans qu’Ayane ne puisse lui reprocher, ensuite, d’avoir utilisé des techniques déloyales.
Son bouclier rencontra alors la lame du nodachi, et Diana donna une impulsion en avant, bouclier devant elle, puis l’écarta, et frappa avec sa lame, atteignant la base de la lame ennemie. Désormais, c’était à elle de donner le rythme. Son pied se leva, et frappa Ayane au ventre, la repoussant. La jeune femme tomba sur le sol, mais entreprit de se relever bien rapidement, faisant preuve de sa grande agilité. Diana courut alors vers elle, et bondit en hauteur, puis abattit son glaive vers elle. Sa lame rencontra à nouveau celle d’Ayane. Elle n’avait pas laissé à son adversaire le temps de se relever, mais le nodachi s’était trouvé là, bloquant l’épée. Wonder Woman força pendant quelques secondes, puis bondit prudemment en arrière.
« Tu te bats bien, Ayane... »
Diana pouvait le reconnaître. Contrairement à ce qu’Ayane avait dit, elle ne se battait pas juste pour le plaisir de vaincre un nouvel adversaire. Une seule personne méritait sa haine et sa colère : celui qui avait détruit Themiscyra. Ayane n’était qu’une âme perdue et en peine qu’il fallait ramener sur le droit chemin. Se tenant face à son adversaire, Diana reprenait son souffle. Wonder Woman était une guerrière entraînée, une Amazone qui, dès son enfance, apprenait à se battre et à chasser. Themiscyra était une île paradisiaque, mais avec un mode de vie dur et cruel. Chaque année, à l’occasion de son anniversaire, une Amazone se devait de trouver par elle-même un beau cadeau, afin de montrer son affection envers Themiscyra. Diana avait, dès ses dix ans, compris que la bataille n’était pas que cruauté. Elle l’avait compris en pensant pouvoir récupérer la tête d’un Minotaure dans une montagne désolée et isolée de Themiscyra. C’était là-bas qu’elle avait rencontré le Minotaure, un monstre redoutable, mais, après avoir réussi à le vaincre, elle avait choisi de l’épargner, en voyant dans les pupilles de la créature uns emblant d’intelligence, et le fait qu’il n’avait fait que se défendre contre une guerrière venue le tuer.
La leçon avait été retenue par Diana, et c’était en ce sens qu’elle suivait la Déesse Athéna, et non le Dieu Arès. La guerre était à la fois violence et sagesse, la première protégeant la seconde, la seconde maîtrisant la première. Un équilibre très difficile à trouver, mais c’était ainsi qu’il en était. Elle était sincèrement convaincue que ce qu’Athéna avait offert à Ayane était un don, mais, comme en chaque chose, les êtres humains bénéficiaient de leur libre-arbitre... Et pouvaient transformer même le plus magnifique des dons en un cauchemar sans nom. C’était à elle qu’il appartenait de canaliser cette femme... Et Diana pouvait d’ores et déjà sentir que ce serait laborieux.
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Ayane se rendit compte que Wonder Woman refusait de répondre, sans doute qu’elle avait compris que ce n’était que pour la chercher, et elle avait eu l’intelligence de ne pas la relancer. Elle avait une certaine expérience, et cette combattante également, mais cela marchait assez souvent, alors cela ne coutait rien d’essayer. La phrase qu’elle avait dit parlait surtout de confiance en soi que de réelle compétence de vision de l’avenir. En référer à un dieu avait tendance à l’énerver tant elle savait que les dieux ne faisaient jamais rien pour les mortels. Ils étaient tant occupés à se battre entre eux et regarder son nombril. Elle laissa Diana pénétrer le cercle sans que cela ne réagisse plus que cela, sans doute que cela n’avait pas d’importance il fallait croire. Elle sourit légèrement en bloquant les attaques de son arme sans bouger pour le moment. Elle poussa des cris lors de ses contres attaques en y mettant toute la force dont elle disposait dans son état actuel. Elle était loin d’avoir débloquer toute sa puissance possible, mais elle n’avait jamais été jusqu’au bout. Soit ses adversaires étaient déjà morts, soit c’était elle.
La mutante ne se posait pas trop de questions, elle avait une grande habileté pour s’adapter au moindre changement. Cependant, les manquements à l’honneur avait dont de l’énerver, ce qui l’aidait à vaincre ses ennemis en général. Elle utilisait la colère et la haine comme moteur dans ses affrontements. Elle n’avait pas en général besoin d’utiliser une autre tactique que la violence pure tant elle dépassait ses adversaires dans cette catégorie. Cependant, Wonder woman était une adversaire de taille. Elle vit plusieurs fois Diana tenter d’esquiver ses coups plutôt que de les parer. C’était une bonne information, comme quoi elle la dépassait en puissance brute. Elle allait devoir forcer l’héroïne à se battre sur son terrain, elle devait la provoquer et la forcer à parer. Elle comptait également sur son endurance hors norme, elle allait s’acharner à l’attaque de toutes parts. Elle ne ferait aucune preuve de pitié. Elle était tout à fait consciente de la problématique d’utiliser une arme de cette taille face à une sorte d’épée courte antique. Elle devait rester à distance pour rester à son maximum d’efficacité. Diana utilisait également un bouclier, mais elle se demanda combien de temps son épaule allait résister à ses lourdes frappes. Lorsque Diana se défendit au bouclier en donnant une impulsion, elle était loin d’être surprise. C’était une tactique grec très souvent utiliser dans les anciens temps. Elle para l’attaque en dressant son arme devant elle sans aucun problème.
Ayane se fit repousser d’un coup de pied dans le ventre, elle eut juste le temps de bloquer avec ses abdominaux afin d’encaisser l’attaque. Elle se retrouva dans la force et la vitesse de son adversaire entrainer au sol, mais comme si son corps réagit tout seul, elle fit une roulade en arrière pour se remettre sur ses pieds. Elle fut déjà prête pour bloquer l’attaque suivante de diana alors qu’elle attaque depuis un saut. Elle sourit amusée en tentant de la repousser d’un large mouvement de moulinet en tentant de profiter de la destabiliser pour lui assener une puissante frappe, mais Wonder Woman bondit prudemment en arrière. Elle rit doucement en voyant son attaque circulaire puissante frapper dans le vide l’air qui les séparait.
« Et encore … je ne suis pas au maximum de ma force … regardes ! »
La méduse sourit alors à pleines dents alors qu’elle vit diana se reculer pour souffler un petit peu. Cela lui donnerait du temps d’augmenter encore sa puissance, il lui fallait un peu de temps. Bien entendu, elle aurait pu continuer d’attaquer son adversaire pour ne pas lui permettre de contre attaquer, mais elle devait s’adapter à son adversaire. Elle poussa un long râle alors que sa puissance se matérialisa dans un puissant vent partant de son corps. Elle commençait à avoir de plus en plus de traits inhumains. La peau de lézard sous sa peau humaine était de plus en plus visible, ses yeux tremblants de la puissance et de sa rage. Ses canines poussèrent dangereusement comme si c'étaient les crocs d'un serpents totalement sortis prêt à mordre. Ses cheveux virvoletaient dans tous les sens. Son épée sembla également évoluée sous l'impulsion de sa volonté, à partir de sa garde qui était assez simple sembla pousser comme un nuage de serpents de métal autour de ses deux mains. Il était certain qu'elle pourrait bloquer les attaques ou contre attaquer avec. Son épée était vivante et elle était capable de la changer quelque peu en même temps que son corps était de plus en plus marqué par la puissance demandée à son corps. Elle se remit alors en face de son adversaire en roulant des épaules.
« l'échauffement a assez duré, battons nous plus sérieusement ! »
Ayane s'avança avec encore plus de force et de rapidité , même pour un humain entraîné, il devenait très compliqué de suivre ses mouvements. Cependant, Diana n'était pas n'importe qui, elle était hors d'âge comme elle et une puissante mutante qui pouvait voler. Elle asséna de puissante attaque en laissant simplement à l'horizontale sa lame. Sa vitesse était-t-elle qu'elle dépassait sa cible de quelques mètres. Elle devait se retourner pour repasser à l'attaque avide de savoir si cette donneuse de leçons allait tenir la distance. Tout cela restait un jeu, un défie que l'on pouvait lire au fond de ses yeux. Assurément qu'avec sa petite démonstration , on allait la prendre au sérieux. Elle avait gagné en régénération également, si elle se prendrait une blessure, cela se refermerai bien rapidement. Elle n'avait pas peur de frapper comme une brute, entre deux assauts son épée réparait les micro fissures suceptible de se former. Elle ne pensait pas que Diana tiendrait longtemps en usant simplement de sa force, elle devrait utiliser des tactiques ou la ruse. Elle n'irait pas jusqu'à la tuer, mais elle le sentirait passer si jamais elle n'était pas assez prudente. Elle freinait de ses pieds dans la neige qui volait sur qon passage. Elle n'avait guère la notion de danger pour elle ou son adversaire, trop habituée et grisée par ses capacités. Elle perdait les notions de la réalité tandis qu'elle faisait appel à la sombre bête terree au fond d'elle même.
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Le combat gagnait progressivement en intensité, jusqu’à ce qu’Ayane ne se décide à passer aux choses sérieuses. Face à elle, Diana resta silencieuse, et vit la femme se transformer lentement. Une peau reptilienne commença à se former sur son corps, poussant le long de sa peau, la faisant de plus en plus ressembler à ce qu’elle était, initialement : une Gorgone. Fronçant lentement les sourcils, Diana resta prudemment en retrait, et Ayane bondit ensuite sur elle. Des serpents commençaient à pousser le long de son corps, et son épée semblait s’être encore un peu plus allongée. Un coup violent frappa le bouclier de Diana, qui serra les dents, en sentant l’onde de choc s’insinuer dans son corps.
*Aïe !*
Dominer cette femme n’allait pas être facile, et Diana bondit en arrière, en retrait, mais la femme la chargea à nouveau, et son épée heurta à nouveau son bouclier, ébranlant ce dernier. Wonder Woman serra les jambes, les écartant, et Ayane frappa encore avec son épée. Cependant, le bouclier, conçu pour repousser les charges d’un minotaure, tint bon, et Diana attaqua à son tour, son épée heurtant rageusement celle de la femme. Rapide et furieuse, Ayane se jetait à fond. Elle tournoya rapidement, et son épée frôla de peu la peau de Diana, qui bondit en arrière, effectuant une prudente roulade sur le sol. Son adversaire la traqua à nouveau, et abattit violemment sa lame sur le pavois du bouclier, provoquant un autre choc sourd et violent. Diana ploya le genou, et bondit en arrière à nouveau, laissant Ayane mener la danse. Rapide et furieuse, elle ne tenait pas à lui laisser une seule seconde de répit, chargeant, encore et encore.
Fort heureusement, Diana avait pour elle une solide expérience, et une forte endurance. Pendant des années, elle avait exploré Terra, affrontant maints et maints dangers, sans compter de son entraînement sur Themiscyra, où elle avait été l’une des meilleures Amazones. Elle savait se battre, mais Ayane était rapide, dangereuse... Et forte, bien entendu. Puissante et rpaide, elle harcelait Diana, et cette dernière finit par lâcher son bouclier, et par opter pour une autre stratégie. L’épée d’Ayan vola à nouveau vers elle, s’apprêtant à s’abattre sur son corps... Mais se heurta à l’un de ses bracelets argentés. Ces bracelets magiques pouvaient repousser des balles, et l’épée rebondit donc...
Diana en profita pour attaquer avec son autre poing, et l’envoya se loger sur le visage d’Ayane, atteignant sa joue, puis sa jambe se souleva, et la frappa au ventre. Une force surhumaine atteignit Ayane et la repoussa, envoyant la jeune femme s’envoler comme un fétu de blé. Cette dernière termina sa course dans un mur, qu’elle heurta, avant de tomber en contrebas, s’écrasant dans la cour, sur la poudreuse et la neige. Il s’agissait des jardins seigneuriaux, mais, en cette période de l’année, ils étaient tous vides, desséchés. Tenant son épée dans la main, Diana s’avança sur le parapet, puis sauta en contrebas, après quelques secondes d’observation.
« Tu es forte, Ayane... Cela, je le reconnais. »
Elle n’allait pas mentir, ni s’aveugler. Ayane avait la puissance de la tuer, mais elle ne savait pas comment utiliser cette force. Elle n’avait aucune technique, rien d’autre que sa rage et sa rapidité. Le coup de Diana l’avait probablement blessé, mais l’Amazone était convaincue qu’Ayane allait rapidement s’en remettre.
Elle était forte.
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Ayane ne se rendait pas compte de sa transformation petit à petit en véritable monstre. Elle avait une peau reptilienne sous sa peau humaine, des crocs de serpents largement sorties, un regard animal en furie. Tout ce qu’elle voulait, c’était déployé sa force encore et encore jusqu’à ce qu’elle gagne à plat de couture contre cette fille. Elle se sentait de mieux en mieux, de plus en plus forte, mais ce n’était pas assez, elle n’arrivait pas à vaincre son adversaire. Elle était tout de même étonnée de la forte résistance de cette Wonder Woman. Elle la vit bloquer encore et encore ses coups de plus en plus violent avec une bonne réussite. Elle ne s’embêtait pas à essayer de changer de tactique, elle était curieuse de voir pendant combien de temps Diana allait bloquer ses coups. Elle se disait que même si elle était une mutante très ancienne et très forte, son épaule ne tiendrait pas indéfiniment.
La méduse chargea encore et encore en donnant des coups violents contre le bouclier, et son adversaire résista. Elle se demanda un instant si cela allait être son épaule ou le bouclier qui allait se fendre en premier. Elle n’avait guère de notion de blessure ou même un os brisé tant cela ne suscitait aucune émotion dans son esprit. Elle avait une forte capacité de régénération, alors elle ne pensait même pas que cela pouvait poser un problème. Elle sourit largement en voyant Diana tenter de contre-attaquer, cela n’allait pas en se défendant uniquement qu’elle allait pouvoir gagner ce duel. Elles n’avaient guère parlé des conditions de victoire de ce duel, mais cela ne lui importait peu. Tout ce qu’elle voulait, c’était se battre. Elle n’avait jamais affronté quelqu’un capable de résister aussi longtemps à ses assauts, cela l’excitait au plus haut point. Cela se voyait sur son visage, elle jubilait complètement comme si elle était en train de jouer à son jeu préféré. Elle rit doucement en voyant Diana esquiver à très peu le bout de sa lame.
« Tu sais bien te battre Diana ! Mais je ne pense pas que tu puisssses gagner ainsi. »
Sans trop savoir pourquoi, la langue d’Ayane avait fourchée littéralement en agravant le s. Elle sentit Diana ployée un petit peu sous ses attaques lourdes répétés, elle venait de tomber à genou à terre avant de se dépêcher de fuir à nouveau. Elle sourit largement en tenant à deux mains son épée devant son corps tant la taille était importante. Ses yeux étaient plongés dans les siens. Même si elle sentait qu’elle avait l’avantage, la partie n’était certainement pas encore gagnée, elle devait aller encore plus loin. Elle n’était de toute façon pas du genre à se retenir de quoi que ce soit, et cela, depuis sa transformation en monstre. Elle était consciente que Diana était capable de se battre pendant longtemps et que sa lame était précise et redoutable. Elle avait choisi sa tactique habituel, utiliser ses capacités physiques pour faire ployer de force son adversaire. Lorsqu’elle vit Diana lâcher son bouclier, elle sourit en chargeant très rapidement derrière en pensant en avoir terminé. Peut-être qu’elle n’était plus capable d’encaisser une autre charge, son épaule était proche de rendre l’âme, elle devrait peut-être esquiver toutes ses attaques ? Mais à la place, elle bloqua à sa grande surprise avec un bracelet qu’elle n’avait pas remarqué.
« Hein ? Mais … à quoi tu joues ? je … mais qu’est-ce que c’est que ce truc …. Ouch !»
La méduse était totalement surprise en la voyant dévier l’attaque avec un simple bracelet, il devait être spécial car il avait réussi à bloquer et même repousser son épée. Elle ne s’attendait certainement pas à cela. Pire, cela donna l’occasion à son adversaire de contre-attaquer rudement face à cette faille. Elle ne pouvait pas se défendre dans sa position clairement sur le côté. Elle subit alors un bon coup de poing sur son visage, qui la fit détourné le regard. Elle eut un petit peu de sang qui coula de sa bouche à la force de l’impact. Rapidement après, Diana profita de son avantage pour lui donner un solide coup de pied dans le ventre. Elle eut le souffle coupé pendant un moment se faisant jeter en arrière vivement. Elle tenta de planter son épée dans le sol pour contrôler sa course un minimum, mais c’était bien trop tard, elle s’écrasa contre le mur en sentant son dos meurtri. Elle rebondit ensuite en contrebas dans une cour dû à la force de la frappe, Diana avait dû en profiter pour frapper le plus fort possible. Ce n’était pas comme si elle s’était retenue depuis le début du combat. Elle s’écrasa contre le sol dans la neige des jardins seigneuriaux. Elle ne bougea pas pendant de longues secondes le visage plongé dans la neige. Elle entendit les pas de son adversaire, elle restait prudente malgré tout, alors elle souleva son visage en riant.
«HAHAHAHA ! Oui ! Magnifique ! Tu es un formidable adversaire ! .»
Dit alors la brunette en se relevant sans trop de problème. On pouvait voir une partie de ses vêtements déchirés, des traces de coups sur son corps, mais elle semblait ignorer totalement la douleur ou les coups. Les traces des attaques de Diana semblaient se résorber toutes seules assez rapidement. Elle se pencha sur le côté en crachant un peu de sang de sa bouche suite au coup de poings.
« Je sais ce qu’il me faut pour gagner … Encore plus de force ! Je n’ai jamais été aussi loin pour un combat, ça va être grandiose !»
Ayane sourit largement en gardant son épée devant elle en fermant les yeux. Elle tenta de se concentrer pour libérer tout son potentiel. Elle avait déjà fait cela une ou deux fois dans ses multiples vies, mais apparemment, elle n’en gardait aucun souvenir. Elle souriait largement en jubilant de la situation, elle était totalement excitée par cette situation. Elle avait complètement oublié le fait qu’elle voulait se concentrer, alors que pour elle, elle sautait dans l’inconnue. Son corps semblait changer, on ne discernait presque plus sa peau humaine, uniquement le croisillon serpentiforme qui semblait presque luire. Elle sentait ses muscles se développer, alors qu’elle éveillait pleinement le monstre qui était en elle. Elle semblait être comme distordu par la puissance qui se dégageait alors que ses yeux commençaient petit à petit à devenir blanc et lumineux. Elle monta son visage quasi vers le ciel, mais Diana pouvait parfaitement discerner les traits de son visage qui petit à petit comme une corruption maladive se changeait. Ses cheveux semblaient prendre des courbes et bougés tout seul comme s’ils avaient leurs vies propres. Elle semblait être proche de son ultime transformation, toute puissante, la véritable réincarnation de la méduse, l’une des premières gorgonnes.
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En voyant Ayane se transformer progressivement en une créature reptilienne, les gardes et les archers s’activèrent nerveusement, regardant entre eux, se demandant si ce combat ne risquait pas de se transformer ne autre chose qu’un simple spectacle visuel consistant à voir des filles sexy se battre entre elles. Depuis le rebord, Diana vit Ayane se mettre à rire. Elle avait eu peur, sur le coup, de la puissance de son coup de pied. L’Amazone avait le sang de Zeus dans ses veines, et, très souvent, elle oubliait toute la puissance dont elle était capable. Cependant, Ayane frappait fort et vite. C’était une guerrière redoutable, et, pour inverser la tendance, Diana avait usé de ses bracelets argentés. En apparence anodins, ils étaient forgés dans le plus pur acier olympien. Les bracelets repoussaient les balles, et aussi les épées. Elle avait surpris Ayane, mais elle sentait bien qu’elle n’aurait pas une autre occasion.
Cette femme était terrible, et, si Ayane se plaisait dans ce combat, c’était aussi le cas pour Diana. Wonder Woman avait beau être diplomate, elle restait une guerrière, violente et forte. Elle vivait pour le combat, ce qu’on pouvait ressentir dans la manière dont elle avait sauté sur l’occasion de se battre avec Ayane. Si Ayane riait de bon cœur, Diana aussi, malgré la tension à l’idée de se faire pourfendre, était excitée. C’était ça qu’elle aimait, pour ça qu’elle vivait... Le frisson du combat, l’entrechoquement des lames, la passion et l’adrénaline qui s’exprimaient... Elle se posa sur le sol, descendant dans la neige.
C’était une cour seigneuriale, avec des arbres morts. L’hiver s’était abattue dans la région, et on voyait encore, ici et là, au milieu des monticules de neige, des quelques bonhommes de neige, les sentiers. Dans les coins, il y avait des arcades avec des voûtes, et des gardes qui se tenaient également là. Diana pouvait comprendre leur nervosité, surtout en voyant le corps de la femme se transformer et muter davantage, devenant, de plus en plus, une Gorgone. Même ses cheveux devenaient tentaculaires, son corps devenait verdâtre, reptilien, s’allongeant, ressemblant de plus en plus à un monstre antique. Diana serra sa main sur la garde de son épée. Elle avait récupéré son bouclier, qui était indispensable contre une Gorgone... Elle savait le pouvoir terrible de leur regard, mais il n’y avait pas que ça. Ces créatures reptiliennes étaient aussi de redoutables guerrières, se déplaçant rapidement, frappant avec leurs queues, leurs griffes acérées, ou avec leurs cheveux. Diana et les Amazones de Themiscyra en avaient parfois affronté, et ces affrontements étaient toujours douloureux et redoutables.
« Ayane ! » tonna Diana.
Les archers, nerveux, les visaient maintenant. Ils avaient raison d’avoir peur. Une Gorgone n’était pas une menace à prendre à la légère.
« Ce n’est pas un combat à mort ! rappela-t-elle. N’intervenez pas ! » hurla-t-elle, cette fois-ci à destination des francs-tireurs.
Les archers se regardèrent entre eux, dubitatifs, puis semblèrent se calmer un peu, tandis que Diana se tenait face à Ayane.
*Une Gorgone... Me voilà bien...*
Elle avait peur... Mais c’était normal. Seul le fou ignorait la peur. Loin de la bloquer, de la réfréner, l’angoisse renforçait son excitation, lui promettant un combat nerveux et intense.
C’était tout ce qu’elle souhaitait.
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Ayane dans sa transformation lente et inexorable ne vit pas les réactions des gardes et des archers, mais ils avaient de quoi craindre pour leur vie. Lentement, ses pieds se lièrent en une longue queue de serpent épaisse. Si certains avaient cru qu'elle allait perdre en vitesse, ils se trompaient lourdement. Étant devenue totalement une bête monstrueuse, elle n'avait plus aucune retenue que la personnalité d'Ayane avait pu avoir face à Diana. Elle était totalement consciente que ce n'était qu'un duel amical, mais la méduse se fichait pas mal de cet état de fait. Elle ne pouvait qu'émerger que rarement, et cette douce et gentille personnalité que pouvait être la jeune et jolie japonaise n'était qu'une fabrication pure et simple. La véritable personne qui méritait de diriger ce formidable corps était le monstre antique. Elle était la seule et véritable propriétaire, les autres n'étaient que de fades copies inutiles. Sa peau était devenue entièrement fait d'écailles jusqu'à environ la taille. Ses vêtements se déchirèrent sans pouvoir contenir le corps puissant et voluptueux de la méduse. Elle avait un corps plus massif, plus musclé et plus généreux que le fin corps de la version précédente. Elle avait des courbes terriblement intéressantes, une poitrine généreuse, le haut du corps d'une magnifique femme. Elle avait gagné également en taille, elle était nécessairement impressionnante pour des combattants moins expérimentés. Cependant, lorsqu'elle ouvrit les yeux entièrement blancs et étincellent, ses cheveux s'étaient transformés entièrement en serpents très vifs de la même couleur de sa peau. Ils semblaient être totalement autonomes et se dirigeaient dans tous les sens. Elle se cambra légèrement en écartant en bras ses bras avec de longues griffes, puis elle hurla violemment.
« SSSSSSHHHHHHHHHHHRRRRRAAAAAAAAA ! »
La méduse était au mieux de sa forme, elle était loin d'être blessée ou quoi que ce soit d'autres. Elle laissa son épée devenue magnifique avec de légers reflets verts, elle était plantée non loin d'elle, mais elle n'en avait pas nécessairement besoin. Elle avait largement de quoi se défendre. Elle avait parfaitement senti que Wonder Woman derrière ses grandes valeurs de justice adorait le combat. Quelque part, elle avait pu redevenir ainsi grâce à son appel, son envie de se battre, elle méritait amplement de se battre contre un des pires mondes que les dieux aient inventés. Elle sourit alors largement heureuse, elle se sentait bien. Elle s'admira même quelques longues secondes avec un large sourire, ses gestes étaient devenus plus suaves, plus lents, plus harmonieux avec sa nouvelle condition. La pauvre cour seigneuriale et les arbres morts de l'hiver risquaient alors de prendre cher si elles allaient s'affronter ici. Le chaud ou le froid n'avaient que peu d'importance pour un monstre de son acabit. Elle entendit le cœur batte plus rapidement de la guerrière, elle sourit alors davantage en évitant de la regarder. Cela ne serait pas juste, trop rapide, elle ne voulait pas casser son jouet immédiatement. Elle entendit alors Diana l'appeler par son nom japonais. Elle releva lentement son regard comme cherchant si c'était un oiseau qui avait parlé.
« Hmm .... oui ... Ayane ... cela me dit quelques choses. C'est ce nom qu'elle a utilisé ou plutôt volé, mais peu importe. Nous ne sommes pas ici pour parler de patronyme n'est-ce pas ? Nous sommes pour nous battre ! Je me sens si bien maintenant .... hmmm .... comme libérée. »
Ayane ne fit guère attention aux archers qui la visait, cependant, plusieurs serpents sifflaient et crachaient dans leurs directions. Certainement, qu'elle devait le savoir, mais elle n'avait pas peur de simples flèches. Elle sourit amusée à la tentative de rappel.
« Allons allons ... bien entendu que c'est un combat à mort, sinon tu ne mettrais pas toute ta force, toute ta volonté. Je sais que c'est ce que tu attendais, et moi également, un véritable combat digne de ce nom. Si tu ne veux pas te battre sérieusement, je dévorais toute cette cité, j'ai tellement faim ... »
Méduse sourit légèrement à cette nouvelle tentative de faire peur, de menacer Diana pour la pousser à combattre. Elle ne pensait pas réellement détruire toute la ville, mais c'était vrai qu'elle avait faim, sentir toute cette viande autour, c'était trop. Elle leva son regard vers le ciel, et peu après, un aigle de belle taille tomba en pierre du ciel en se fendant en deux. Elle sourit légèrement amusée, c'était bien malgré elle, mais elle avait bien ce pouvoir si quelqu'un doutait. Deux archers complètement paniqués de cette démonstration ne purent se retenir de lâcher deux flèches dans sa direction. Sans bouger de sa position, en face de Diana, elle les attrapa au vol avant qu'elle ne soit touchée. Elle ne regarda même pas les gardes, alors qu'elle brisa d'une simple pression les morceaux de bois. Ce n'était vraiment pas grand-chose pour elle.
« Très bien .... maintenant prépare toi amazone ! Car moi me voilà, vous avez beau put tuer des gorgones, mais vous avez face à vous la première ! J'ai été prié comme une divinité, comme un monstre, crainte, adorée, aimée. Je suis fille de Phorcys et de Ceto de la lointaine Grèce. Je suis ainsi car j'étais trop belle face à la simplicité de Athéna, elle a utilisé l'excuse du viole de Poséidon dans son temple pour me transformer comme cela. Quelle faiblesse ... mais je dois la remercier, je n'ai jamais été aussi forte que maintenant ! Bien ... assez parlez ! yahaaaaa ! »
Finit par hurler Ayane. Elle se planta ses griffes dans le ventre, les recouvrant de son propre sang, ce n'était guère anodin. Elle regénéra encore plus rapidement qu'avant, c'était sans conteste. Elle allait devoir vaincre un bouclier, cela devenait une habitude décidément. Elle fonça à une grande vitesse droit vers Diana toutes griffes dehors. Elle donna un coup de griffe le long du bouclier pour en apprécier la résistance. Les serpents sur sa tête tentèrent à chaque approche de son adversaire de la mordre, un peu de venin ne ferait pas de mal.
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La transformation était maintenant achevée. Ayane venait de se transformer en une terrifiante Gorgone, avec une longue queue reptilienne, se dressant face à Diana. Sa main se raffermit sur la paume de son épée. Les archers, nerveux, étaient de plus en plus réticents à suivre les ordres de Wonder Woman, mais, d’un autre côté, ils ne pensaient pas que leurs flèches pourraient percer la carapace de la Gorgone... Ce en quoi ils avaient raison. En temps normal, une Gorgone était un adversaire redoutable, résistant, et extrêmement rapide, en usant de son ventre pour glisser et fondre sur sa proie. Diana semblait toute petite face à Ayane, qui avait gagné en corpulence et en taille, devenant un épais monstre se dressant face à Diane, et bien décidée à un combat à mort. Le monstre apparaissait, la créature conçue par Athéna. Diana n’eut pas le temps de répondre qu’Ayane fondit sur elle. Ses griffes heurtèrent violemment son bouclier, et Diana serra les dents, reculant de plusieurs mètres, écartant les jambes, ses pieds dessinant des traces dans la poudreuse. Son bras avait vibré, et la Gorgone attaqua à nouveau, heurtant encore le bouclier, ses serpents jaillissant vers ses bras, afin de mordre. Encore une fois, Diana bondit en retrait, et la queue de la Gorgone fusa droit sur elle, la frappant sur le flanc.
Le choc aurait broyé les os de n’importe quel humain normalement constitué. Diana s’envola sur place, et fila dans une alcôve, heurtant lourdement un mur en pierre, s’affalant sur le sol. Du sang jaillissant de sa bouche, elle se releva, et se débarrasse de son heaume, qui avait glissé sur son visage, masquant partiellement sa vue. Ses longs cheveux bruns apparurent ainsi en plein air, et elle s’envola vers sa cible, venant se poser sur la neige. Ayane avait choisi d’attaquer, et Diana comptait la laisser faire.
« Te prends-tu pour Arachné, Ayane ? Athéna est Déesse de la Sagesse ! »
Le monstre, incontrôlable, attaqua à nouveau, et Diana bondit sur le côté, roulant sur le sol, puis son épée frappa le monstre au flanc. Le sang de la Gorgone jaillit, et, comme elle s’y attendait, sa peau cicatrisa bien vite. L’épée de Diana était une épée amazone, spéciale, conçue pour affronter des monstres mythologiques, comme les centaures, les cyclopes... Ou les Gorgones. Après son coup d’épée, elle bondit à nouveau. Sans son lasso, il lui était impossible de l’enrouler autour de la nuque d’Ayane afin de l’étrangler, mais elle avait encore ses poings. Elle décocha un crochet du gauche à la femme, suivie d’un uppercut, et, alors qu’Ayane se renversait, la longue queue du monstre la frappa sur le ventre. En hurlant, Diana lâcha cette fois-ci son épée, et s’écrasa sur un arbre, brisant plusieurs branches, avant de rebondir sur le sol à plusieurs reprises.
*Par Héra, quelle force... Je me dois d’être plus prudente que cela.*
Blessée, Diana vit, sur la neige, son sang, en train de s’échapper de sa bouche. Elle grinça des dents, et entreprit de se relever, afin de poursuivre le combat.
Elle ne comptait pas abandonner aussi facilement. Sûrement pas.
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Ayane se sentait bien mieux maintenant, elle se sentait si forte et son adversaire lui semblait ridicule en comparaison. Elle sentait qu’elle allait pouvoir la vaincre sans problème, elle en avait même envie. Lui arracher un bras, boire son sang et l’entendre crier de douleur, comme cela serait plaisant. Ses idées malsaines se bousculaient dans sa tête sans aucune limite maintenant. C’était encore par jeu qu’elle tenta de griffer et d’agacer le porteur du bouclier. Elle aurait pu être bien plus vicelarde et méchante, à la place, elle voulait jouer avec sa proie avant de la briser.
« Mais c’est bien, il te reste encore de la force. Allez bas-toi ! »
La méduse rit alors doucement en voyant Diana sauter en arrière par prudence. Elle se demanda jusqu’où elle allait aller comme cela, au bout d’un moment, elle allait rencontrer un mur. Elle donna un large coup de queue extrêmement rapide, elle vit l’amazone se faire éjecter en arrière balayer par la force. Elle rit de nouveau en prenant son temps, dans ce combat, elle comptait faire durer le plaisir et elle ne douta pas une seule seconde que Diana pouvait y résister. Elle lui fit signe de se relever doucement en restant sur place. Elle n’avait aucun état d’âme à la frapper de toutes ses forces. Cela serait davantage honteux et humiliant de lui faire pitié ou de se retenir. Elle savait que Diana voulait un combat épique, une risque de mort, l’excitation de l’affrontement. Elle remarqua le sang jaillir de la bouche de son adversaire. Elle sourit largement en croisant les bras.
Ayane regarda Diana retirer son heaume, elle ne manqua pas de chercher à la regarder dans les yeux, mais elle ne risquait pas de faire une telle bêtise. Elle était belle dans toute sa splendeur, son adversaire était magnifique dans son combat. Elle devait utiliser toutes ses techniques, toutes ses possibilités, elle ne pouvait plus se permettre d’y aller à moitié, elle devait se battre de toute les forces. La brunette observa alors Diana s’envoler pour se poser proche d’elle. Comme un instinct, elle ne put s’empêcher en sentant les battements de cœur de sa proie de fondre dessus. Tous les serpents dehors, elle attaqua la bouche grande ouverte en feulant, les griffes dressées face à l’ennemi. Elle la sentit qu’elle ne voulait pas se défendre, elle se permit même de parler. Elle se dit qu’elle y allait pas encore assez fort, mais elle répondit tout de même.
« Ayane n’existe pas, ce n’est qu’un fantasme de petite fille. Je suis méduse, la gorgonne ! Je n’ai plus rien d’humain par la grande bonté de ta déesse Athéna ! Voyons jusqu’à qu’elle point va-t-elle te protéger guerrière ! »
Le monstre la vit tout de même bondir sur le côté en roulant, elle sentit l’épée lui fendre la peau sur le flanc sans crier garde. Elle feula de douleur en tentant de jaillir sur son ennemi si proche afin d’en profiter. Elle était loin d’être déstabilisé pour si peu. La blessure se referma à une vitesse étonnante, mais son sang maudit restait le long des écailles comme un nouveau danger. Cependant, elle vit de nouveau Diana esquiver d’un bond sur le côté. Elle était devenue tres souple comme un serpent, capable de prendre des virages très rapide afin de surprendre sur adversaire. A la place d’attaquer, elle reçut des coups de poings rapides de la part de l’amazone, qui fit reculer le haut de son corps, mais il ne fallait pas la sous-estimer. Elle était forte, mais seule, unique capable d’affronter un tel monstre. Comment les gens allaient la prendre maintenant qu’ils savaient ce dont elle était capable ? Un monstre certainement, mais elle n’était pas là pour se faire des amis.
Ayane n’hésita pas une seule seconde et décrocha un puissant balayage avec sa queue à distance. Elle avait réussi à la frapper au ventre, ce qui lui coupa sa respiration. Elle vit l’épée de Diana lui échapper des mains alors qu’elle s’écrasa contre un arbre. Elle cracha du sang sur le côté, qui figea en pierre un arbre. Elle donna un large mouvement de queue dans la neige afin de créer un important nuage afin de bloquer la vue de tous. Cela ne l’affectait pas vraiment après tout, elle avait une importante perception à l’aide de sa langue et des vibrations. Elle se jeta rapidement dans la neige en glissant le plus discrètement possible afin de s’approcher le plus près possible de sa proie. Elle avait décidé de sentir jusqu’à quel point elle pouvait être résistante. Elle s’attendait à ce qu’elle recule, voir qu’elle s’envole, mais elle voulait essayer. Elle tenta donc de balayer les jambes de sa cible à l’aide de sa puissante queue afin de la faire tomber. Très rapidement après, elle commencerait comme un bon serpent constrictor d’enserrer les jambes de Diana dans sa queue. Très lentement, elle avancerait petit à petit le long de sa proie pour la serrer de plus en plus, bloquant ses jambes, puis sa taille. Elle pourrait ainsi lui arracher des mains son bouclier et la mordre enfin, du moins, si elle réussirait son attaque.
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Quand la queue d’Ayane souffla la neige autour d’elle, les archers reculèrent, de la poudreuse venant les renverser. Ayane dévastait la cour, et, de fait, Diana ne devait même plus l’appeler Ayane, maintenant. Maintenant, elle était Méduse, une Gorgone redoutable. Délestée de son épée, elle se releva, reprenant son souffle. Les archers devenaient nerveux, et d’autres soldats approchaient, courant rapidement le long des couloirs, amenant avec eux, outre des arcs, des arbalètes, des javelots, ou des lances. Diana vit Méduse l’entourer rapidement. Elle lui faucha les jambes, et Diana, qui avait mal aux yeux (quand la Gorgone avait balancé de la neige, des flocons avaient atteint ses yeux), se fit prendre, puis sentit la queue de la Gorgone s’enrouler autour de ses jambes, ses cuisses, puis sa taille, avant de serrer.
« Haaa... !! »
Elle était prisonnière dans la queue du monstre, mais, fort heureusement, ses mains n’étaient pas coincées. Les archers, quant à eux, parlaient vivement ensemble, se demandant s’il fallait attaquer la Gorgone, ou continuer à laisser faire la guerrière des Dieux. Cette Gorgone était une créature massive, monstrueuse, si grande qu’elle les effrayait.
« Amenez des brasiers !
- Il faut enflammer les torches ! »
Ils se disaient que des pointes enflammées auraient plus de chance de percer les écailles impénétrables de Méduse. Les archers visaient donc la créature depuis les balcons et les toits. Diana, quant à elle, grognait. Sans sa constitution semi-divine, tout son corps aurait été broyé par cette femme. Elle vit les serpents de Méduse s’approcher d’elle, cherchant à la mordre. Diana n’avait aucun autre pouvoir que sa force surnaturelle et son entraînement de guerrière. Serrant les dents, elle réagit en attrapant la tête d’un des serpents, et tira d’un coup sec dessus, l’arrachant. Le sang de la Gorgone jaillit de son crâne, et Diana en profita pour la frapper en pleine tête, un coup violent qui renversa la Gorgone, l’étalant sur le sol.
Sa queue la relâcha, et Diana l’attrapa par un autre serpent, puis s’envola avec elle. Méduse était lourde, mais Diana était forte. Elle pouvait soulever des chars d’assaut, et cette Méduse était moins lourde qu’un tank. Diana s’envola en hauteur, et se dépêcha d’agir, avant que les autres serpents de la Gorgone ne la mordent. Elle s’envola hors du château, puis balança la Gorgone en hauteur. La créature rebondit sur la neige, atterrissant en pleine plaine, dan s un endroit où elle ne pourrait désormais blesser personne, ni risquer de subir l’animosité des gardes.
*Je dois trouver un moyen de la neutraliser avant que...*
Diana regarda son poignet... Et vit une trace de morsure. Elle écarquilla les yeux, et comprit que l’un des serpents l’avait mordu.
*Merde !*
Diana se dépêcha de sucer sa plaie, essayant de capturer le sang qui s’y trouvait, et cracha un caillot de sang. Est-ce que la toxine avait eu le temps de contaminer son sang ? Elle allait devoir trouver un moyen de l’éliminer... Mais, malheureusement, Diana n’avait pas son Lasso de Vérité avec elle. Avec son lasso, elle aurait pu apaiser Méduse, et réveiller Ayane.
« Tu te mens à toi-même, Méduse. Ayane existe ! Tu la refoules car tu te refuses à te croire humaine... Mais il y a une part d’humanité en chaque monstre, et une part de monstruosité en chaque humain. Que tu sois Gorgone, Démon, ou Humain, ce n’est pas ta race qui détermine ce que tu es. Tu n’es pas Méduse. Tu es... Ayane ! »
Et elle espérait que le fait d’être la fille de Zeus la protègerait du venin de la Gorgone... Ce dont, malheureusement, elle doutait.
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La méduse ne faisait guère attention à si la cour était en bonne état ou non, elle s’en fichait complètement. Elle ne se rendit pas du tout compte qu’elle avait failli renverser les archers tout en haut de la muraille. Après, qu’ils meurent ou juste qu’ils soient mouillés, ce n’était pas bien important. Elle n’avait qu’une seule ennemie digne de ce nom, et cela depuis fort longtemps, Diana. Elle avait en face un monstre de légende, heureusement rare, et ce dernier ne pouvait supporter de pouvoir être une sympathique jeune fille la plus part du temps. Elle n’avait plus vraiment besoin de son arme, c’était devenu un jouet plus qu’autre chose. Ses bras puissants, ses griffes, sa force surnaturelle et sa taille étaient de bien meilleurs outils qu’une simple lame. Sans doute était-ce une création chimérique de son pouvoir de manifester une arme pour se défendre.
Le monstre entendaient parfaitement les soldats et leurs bottes de métal se rapprocher, ils étaient lourds, certainement qu’ils étaient chargés. Elle sourit légèrement alors que les serpents sur le côté lui transmirent les informations sur les armes moyenâgeuses. Sans doute qu’elle aurait pu être blessée par des lances ou des arbalètes, mais il en faudrait payer le prix. Pour le moment, Diana était d’une nature assez distrayante pour ne pas sauter sur eux. A force de se battre, de se remuer dans tous les sens, cela donnait faim. Elle aurait bien mangé quelques entrailles bien juteuses. Elle observa alors avec un certain plaisir pervers la souffrance de sa proie. Elle sourit alors largement en l’asticotant à nouveau.
« Cela fait mal n’est-ce pas ? Laisses-toi aller …. Tu verras, cela ne fera plus mal bien longtemps. Tu pourrais presque apprécier ! »
Ayane semblait penser que les humains n’étaient pas encore assez effrayer, ils avaient envie de se battre. Elle les entendit tenter de s’organiser, le feu, une tactique pour sûre humaine. Elle sourit largement amusée, alors qu’elle était prête à se défendre contre eux. Elle se mit en position tout en serrant de plus en plus fort le petit corps enrouler dans sa queue. Elle poussa un hurlement puissant et sifflant alors que tous les serpents crachaient la bouche ouverte.
« Je devrais peut-être en changer quelques-uns en pierre, qu’est-ce que tu en dis ? Juste un petit regard messieurs, je vous vois mal viser avec des arbalètes sans me regarder ! Ahahahaha ! »
Dit alors la gorgone dans un rire. Elle pensait avoir déjà gagnée en sentant Diana souffrir dans son étreinte mortelle. Elle ne ferait pas de cadeau à la guerrière si c’était le cas. Elle commençait à bien la connaitre son adversaire, elle savait comment la motiver à son maximum. Il était évident que sans avoir été la fille de Zeus, Diana serait morte depuis longtemps. Elle tourna alors son regard vers les archers avec un grand sourire. S’ils n’avaient pas encore comprit à qui ils avaient affaire, il fallait bien leur expliquer. Un simple regard vers celui qui la visait avec son arme, et il se changea en pierre en quelques secondes. Cela ne lui demandait presque aucun effort, c’était ça le plus amusant. Elle rit doucement amusée alors qu’elle regardait maintenant son adversaire. Elle la laissa faire en grognant de douleur alors que Diana venait de lui arracher un des serpents, immédiatement, les autres attaquèrent avec une rapidité affolante. Elle saignait de la tête, mais elle n’eut guère le temps de se plaindre, alors qu’elle reçut un coup violent à la tête qui la renversa comme une feuille morte. Elle fut un peu la tête ailleurs, elle relâcha alors sa prise.
Diana fut alors libre de la transporter ailleurs. Elle la prit par un autre serpent en ne mesurant guère son erreur. Rapidement, les serpents la mordirent alors une nouvelle fois. Elle ne sembla guère avoir des problèmes pour la soulever, elle ne manquait pas de force. Elle la laissa alors tomber en dehors du château dans une gerbe de neige puissante. Immédiatement, elle commença à s’enfouir dans le sol sans réfléchir. La fille de Zeus pouvait voir qu’un morceau de corps reptilien se frayer un chemin dans la neige et la terre. Elle avait tout son temps pour l’affrontement, et elle savait fort bien qu’elle l’avait mordu. Le venin allait faire effet, mais il fallait du temps, surtout contre une femme aussi forte. Elle avait donc tout le temps et le loisir de discuter. Elle savait que dans peu de temps, elle aurait peut-être la vision qui se trouble, très froid, une fatigue, une lente paralysie avant de si elle était si sensible que cela perdre tous mouvements et ses sens avant de mourir, mais elle l’attaquerait bien avant cela.
La méduse écouta avec un léger sourire ce que disait Diana. Elle ressortit lentement de dessous la terre et la neige.
« Allons allons …. Essaies-tu de gagner du temps ou espères-tu vraiment que cette petite peureuse d’Ayane te sauve la peau ? Ce n’est qu’une manifestation pour se protéger elle-même, ces personnalités qui se construisent quand je suis endormi ne sont rien que de l’invention. Ta déesse m’a fait un monstre, pas une gentille fille qui aime les glaces et les jeux vidéo ! »
Alors que méduse était fort confiante dans sa capacité à se contrôler et rester un monstre, elle venait de se trahir en citant ce qu’aimait Ayane. Il y avait bien une connexion entre elle et Ayane. Elle ne se rendit pas compte qu’elle lachait des larmes le long de ses joues, alors qu’elle était largement heureuse de la situation. Que lui arrivait-t-elle ? Elle pourrait bientôt l’achever ! Patiente, bientôt serait son heure, elle savait maintenant qu’elle allait gagner. A moins que l’approche de Diana était la bonne ?
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Diana avait vu l’un des soldats se changer en pierre, et sentit la légendaire colère pointer en elle. Ici, il n’y avait plus de civils, plus de cibles collatérales... Et elle avait le sentiment d’avoir touché une corde sensible. Méduse était comme Docteur Jekyll et Mister Hyde... Ou comme Bruce Banner et Hulk. Deux personnalités contradictoires se battant dans son corps. Méduse était sortie, mais Diana savait qu’Ayane était là... Et, maintenant, elle avait une stratégie. Le poison de la Gorgone circulait dans ses veines, et le temps lui était maintenant compté. Méduse était perturbée, et Diana était convaincue que parler avait réussi à faire mouche.
« Tu aimes lécher les glaces... Tu aimes cette simplicité, ces plaisirs simples et ces joies enfantines. Admets-le, Méduse... Tu aimes les humains ! »
Diana fondit alors sur elle, et lui balança un violent coup de pied. Cette fois-ci, Diana ne retenait plus ses coups, et ce coup de pied provoqua une explosion sonore en repoussant la Gorgone, l’envoyant faucher les arbres alentour. On disait que Diana avait une force équivalente à celle de Superman, et c’était en train de se confirmer. Méduse était grande, et, cette fois-ci, sa taille lui faisait défaut, car elle était plus lente à se déplacer. Sa queue fonça vers Diana, la frappa sur le côté. La femme grogna, atterrit sur le sol, et bondit en avant, déclenchant un violent uppercut à la femme, la décollant du sol.
« Ayane n’est pas une invention de ton esprit ! Elle est la réminiscence de ce que tu étais jadis ! Elle est ce que tu as envie d’être ! Tu n’es pas un monstre ! Tu es ce que tu choisis d’être, Méduse ! Tu ne peux éternellement te réfugier derrière des prétextes et des faux-semblants ! »
Ce discours aurait presque pu s’appliquer à son propre peuple, aux Amazones de Themiscyra. Un peuple qui, pendant longtemps, avait préféré voir la paille dans l’œil du voisin, plutôt que la poutre dans le sien. Il était toujours plus facile de critiquer les autres plutôt que de se remettre en cause. C’était un raisonnement vieux comme le monde, et qui avait justifié les pires atrocités. Les génocides avaient toujours été justifiées sur une solution préventive. Les nazis allemands avaient prétexté un soi-disant complot juif pour les massacrer. Les Hutus, de même, avaient invoqué la menace d’une attaque tutsie pour prendre les devants au Rwanda, provoquant un carnage abominable... Et, dans un registre plus proche, les Amazones avaient justifié la colère des hommes pour les capturer, les violer, et les tuer en les jetant au fond de la mer.
Diana sentit alors la tête lui tourner. Le poison commençait à agir, et ce moment de distraction permit à Méduse de contre-attaquer. Un violent coup de queue qui fit s’envoler Diana sur une bonne vingtaine de mètres. Cette dernière rebondit sur le sol, arracha plusieurs branches, et termina sa course contre un tronc.
*Aïe...*
Elle s’était probablement cassée quelques côtes, et le combat était loin de se terminer. Diana cracha à nouveau du sang, serra les dents, puis bondit en avant, rencontrant Méduse, qui filait également vers elle. Son pied heurta la tête de la femme, arrêtant la Gorgone dans sa course.
« Je comprends ce que tu ressens ! Je m’étais réfugiée derrière mes craintes et ma colère sur l’humanité, moi aussi... Et j’ai appris que rien n’était simple, et qu’on ne pouvait pas rejeter la faute sur les autres. Tu accuses Athéna d’avoir fait de toi un monstre ? Où était Athéna quand tu as transformé ce pauvre soldat en statue de pierre ? Est-ce elle qui t’a forcé à le faire, ou est-ce juste toi ? Admets-le ! Tu es responsable de tes actes ! »
Diana continuait à la frapper, et, alors qu’elle allait à nouveau la frapper, elle éternua à nouveau, crachant encore du sang, et sentit sa vision se troubler. Son organisme luttait contre le poison, mais, ce faisant, ses ressources naturelles s’épuisaient. Sa tête se mit à tourner, et sa vision à s’assombrir.
Les choses étaient en train de se compliquer sensiblement.
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La méduse jubilait à voir le regard haineux et colérique de son adversaire, faire mal aux autres et atteindre leur esprit étaient quelque chose qu’elle adorait cela. C’étaient des blessures bien plus profondes qui ne se guérissaient jamais véritablement. Changer en pierre ses adversaires ou leurs broyer les os étaient chose aisés en général, mais les faire souffrir pendant des années, c’était cela la véritable force d’un monstre. Elle voulait la pousser à combattre encore et encore, plutôt que son approche psychologique problématique du problème. Elle avait bien sentit une réaction au plus profond de son être, quelque chose de dérangeant, mais qui pouvait encore être garder sous contrôle. Elle avait tout son temps pour le combat, le poison faisait son petit bonhomme de chemin, cela se voyait au visage blanc de Diana. Elle sourit malicieusement en penchant la tête sur le côté.
« Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est le poison qui te fais divaguer ? Je déteste les humains ! Ils sont bêtes et cruel ! »
La mutante commença à pleurer chaudement alors que les genres de mots devaient de plus en plus enfantin. Elle fit une mouvement de bras tendu pour faire revenir dans sa main son épée, alors que Diana lui fonça dessus et la fit voler à travers la forêt d’un coup de pied magistral. Elle explosa plusieurs arbres sous la force de l’impact en se blessant dans le dos, et elle ne chercha pas à se défendre d’aucune façon. Sa queue eut bien une réaction quasi instinctive et balaya son adversaire, mais elle répondit d’un uppercut la faisant à nouveau voler. Elle resta sur le dos en pleurant alors que petit à petit les signes apparents de reptile disparaissaient de son corps. Sa peau redevenait de plus en plus humaine, ses cheveux redevinrent plus naturel, ses crocs disparurent, et elle retrouvèrent donc ses jambes en étant totalement nue.
« Je ne suis plus humaine … je suis un monstre … j’ai même mangé des humains pour survivre, et le pire, c’est que j’ai aimé ça … Je suis obligée d’agir ainsi, je … je dois me battre. Qu’est-ce que je pourrais faire à part ça ... je ne suis pas comme mes soeurs. Ma seule raison d'être est le combat. Je suis le fléau nécessaire pour l'humanité. »
Ayane tenant son épée, qui avait reprit une forme normale, se releva lentement avec difficultés. Elle crissa de ses dents essoufflée suites aux attaques de l'héroïne. Elle était forte, elle sentit qu'elle y mettait tout son coeur. Elle n'était plus méduse, et elle ne pourrait pas le redevenir sans une grande quantité d'énergie et une grande concentration. Sans doute que Diana ne lui laisserai pas ce loisir une seconde fois. Elle s'appuya sur son épée, qui s'enfonça profondément dans la neige avec facilité.
« Tu ne peux pas me dire que tu me comprends, nous n'avons pas grand chose en commun. J'ai toujours été seule, ma propre famille tente de me tuer régulièrement quand elle sait où je me trouve. Ma grande soeur a une grande société d'avocats, ce genre de choses. Moi, je,n'ai que cette épée et je meurs assez souvens. Je suis désolé pour ce soldat ... mais je ne m'en souviens pas. »
La jeune femme brune regarda alors Wonder Woman craché du sang en toussant, c'était anormal. Elle regarda alors sur son corps rapidement et elle put voir une morsure de serpent saillante. Elle soupira légèrement en devinant ce qui devait s'être passé. Elle n'avait jamais de souvenir de ce que faisait la méduse, peut être que leur mémoire était séparée, du moins psichologiquement. Elle la voyait perdre ses moyens et ses capacités, le combat devenait inutile et déséquilibré. Elle planta son arme dans la neige en croisant les bras alors qu'elle calmait son énergie.
« Quand tu t'en sera remise ... on reprendra le combat. Je suis désolée, mais je ne peux pas t'aider. Un humain normal mourait, mais j'imagine qu'une femme comme toi doit être plus forte que la moyenne ? »
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Est-ce que les mots de la guerrière avaient fini par percer dans l’esprit d’Ayane ? Des gouttes de sueur perlaient abondamment le long du front de Diana, qui reprenait progressivement son souffle. Le poison de la Gorgone agissait dans ses veines, et elle se tenait face à elle, en voyant que ses traits humains revenaient. Soit ses mots avaient fait mouche, soit se transformer en Méduse était épuisant pour Ayane. Diana restait à distance relative d’elle, en position de combat, mais en sentant la fièvre pointer en elle. Le poison se répandait dans ses veines, et elle devait faire quelque chose contre ça... Tout en surveillant Ayane. La Gorgone pouvait la tuer, elle en avait conscience, et, avec le poison qui circulait dans ses veines, Wonder Woman était encore plus faible. Elle avait besoin de repos, besoin de laisser le temps à son organisme de réparer ses blessures, de les panser. Au milieu des arbres ravagés, Ayane se releva lentement, et argua qu’elle était un monstre, et que Diana ne pouvait pas le comprendre, car sa propre famille voulait la tuer. Silencieuse, Diana l’écoutait, continuant à reprendre des forces, à se contrôler, à calmer les battements frénétiques et précipités de son cœur.
Ayane finit par arrêter le combat, et Diana sourit lentement. Elle se tenait la poitrine d’une main, à l’emplacement de son cœur, et commençait à respirer lourdement, comme une asthmatique.
« Je suis la fille de Zeus, Ayane... Ce statut particulier me protège, mais le venin d’une Gorgone est légendaire. Si je ne me dépêche pas, même moi, je serais transformée en pierre... Et, plus j’utiliserai mes pouvoirs, et plus le processus s’accélérera. »
Il n’y avait pas de mages qualifiés à Acquelon, elle allait devoir chevaucher à des lieues d’ici pour trouver un mage compétent, ou un temple antique. À bien y réfléchir, un temple antique serait le mieux.
« Dans la foulée, nous en profiterons aussi pour trouver un moyen de redonner à ce soldat que tu as transformé une apparence humaine... Car tu viens avec moi, Ayane. Si tu veux poursuivre le combat, c’est mieux... »
Wonder Woman venait de tendre sa carotte. De fait, elle ne voulait surtout pas laisser Ayane avec la population d’Acquelon, de peur de voir cette dernière perdre un jour le contrôle, et tous les tuer. Diana marcha donc vers Acquelon, traversant la forêt, Ayane à côté d’elle. Elle comptait partir dans l’heure à dos de cheval, dès qu’elle saurait où aller. Outre Ayane, la demie-Déesse n’oubliait pas qu’il y avait ici un Slime monstrueux à combattre, et, pour ça, l’aide d’Ayane pourrait aussi lui être utile... Mais il fallait encore réussir à sympathiser avec elle, et maîtriser ses ardeurs, les tempérer. Ainsi, tout en marchant, Diana entreprit de lui parler d’elle.
« Nous ne sommes pas si différents, tu sais... Je viens d’un peuple qui vit pour la guerre, et qui a toujours grandi avec la peur de l’Autre. Les Amazones de Themiscyra... Pendant des millénaires, mon peuple s’est isolé sur une île, se coupant du monde extérieur, et prétendait que les nouvelles Amazones naissaient la nuit, lors de prières communes menées par certaines de nos Amazones. Elles se couchaient ensuite sur une plage sacrée, en moulant dans le sable et l’argile un bébé, et, le matin, les Dieux, ayant entendu leurs faveurs, leur donnaient la vie. J’ai moi-même cru à ces légendes... »
Hippolyte, sa mère, lui avait dit que Diana était née ainsi. Elle lui avait expliqué qu’Hippolyte avait prié Zeus toute la soirée, sur la plage, le corps tourné vers la direction du Mont Olympe, puis qu’elle s’était ensuite couchée... Et, qu’au petit matin, les pleurs de Diana l’avaient réveillé. La vérité, naturellement, était beaucoup moins folklorique.
« La vérité, c’est que, depuis des millénaires, nous n’utilisions pas que nos compétences guerrières pour repousser des centaures devenus fous, des invasions du Tartare, ou d’autres évènements de ce genre... Nous chassions aussi les navires humains, ou même attaquions des villages côtiers isolés, soit pour voler des nouveau-nés, soit pour se faire féconder par des hommes, avant de les jeter dans la mer. Je viens d’un peuple qui ne prêche pas l’amour, Ayane, mais la haine de l’Autre... Car, malgré toute notre bravoure, et tout notre courage, les Amazones étaient fondamentalement de petites filles lâches et effrayées... Elles ont vu le monde extérieur comme une menace, et se sont tellement convaincus de la monstruosité des hommes qu’elles sont elles-mêmes devenues des monstres. »
Comment ne pas voir les liens avec Ayane ? Diana continuait à marcher, et sa main tenait sa plaie. Elle commençait déjà à sentir les rebords de la peau, autour de la plaie, se solidifier, se durcir.
« Nous sommes ce que nous choisissons d’être. Quand j’avais dix ans, à l’occasion de mon anniversaire, je devais rapporter un tribut à mon peuple. J’ai été à l’autre bout de l’île, dans une tour médiévale abandonnée, afin d’y chasser un puissant Minotaure, en me disant que sa tête décapitée serait un beau présent pour la Horde. J’ai défié le Minotaure, je l’ai farouchement affronté, et il a bien failli me tuer... Mais je le tenais en joue. Il était là, étalé devant moi, blessé, vaincu, n’attendant que le coup final... Et j’ai vu sa tête. J’ai vu ses yeux. Ce n’était pas ceux d’une bête, mais ceux d’un être terrifié, qui protégeait juste son foyer. J’ai réalisé que le monstre, c’était moi... Alors, je suis repartie en lui laissant la vie sauve, et c’est lui qui me l’a sauvé, bien des années après. »
C’était une histoire qu’elle ne racontait pas à grand-monde, et dont elle se souvenait toujours. La peur qu’elle avait ressenti face au Minotaure, face à l’idée d’être dévorée par lui, l’avait incité à se battre avec la plus grande des férocités, et, surtout, à se montrer impayable. C’est depuis cette époque que Diana se méfiait de la peur, et, surtout, de ce qu’elle entraînait, de ce à quoi elle pouvait conduire.
« Il y a en chaque individu une part de monstruosité, Ayane... C’est ainsi que la vie fonctionne. Tu es un monstre autant que je le suis. C’est à toi qu’il appartient de te racheter pour tes erreurs... Si tu ne sais pas quoi faire de ta lame, utilise-là comme moi, au service de la justice, au service des gens qui en ont besoin. »
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Ayane était devenue depuis tout ce temps quelqu’un qui ne pouvait pas comprendre la souffrance des autres, elle n’arrivait pas à y être sensible, à le montrer, à agir. Les personnes dans le besoin ou dans la souffrance même celle qu'elle appréciait ne lui faisaient rien du tout, ou alors elle devait vraiment se faire de la peine pour agir si l'adversaire était en face à tuer. Cependant, Diana qu'elle ne connaissait pas tellement du reste souffrait d'un poison, de son poison. Elle n’était ni guérisseuse, ni alchimiste. Elle était incapable d’aider la guerrière à lutter contre le poison. Elle la regarda devenir plus pâle, à respirer rapidement. Elle ne savait pas trop quoi y faire sur le coup, alors elle se permit seulement un petit commentaire.
« Je suis insensible à mon propre poison, tu t'en doutes bien, mais je ne peux guère te donner de mon sang, sinon tu te transformeras en pierre. Je ne doute pas que tu y survivras fille de Zeus, sinon …. Demande-lui toujours un petit service ! »
Dit alors la mutante moqueuse, alors que c’était de sa faute. Elle détestait tous les dieux ou encore davantage ceux qui se faisaient passer pour. Elle la regarda suer et en difficulté avec un sourire amusé. La transformation en méduse était sa forme la plus destructrice, mais elle demandait une grande énergie. Alors qu’elle venait de manger, elle avait de nouveau faim. Cependant, elle ne dit rien, elle trouverait d’elle-même. Elle n’était pas du genre à quémander quoi que ce soit à personne, si on offrait, c’était autre chose. Il était une évidence que Diana était incapable de combattre, ce n'était vraiment pas intéressant de poursuivre un combat dans ces conditions. Elle posa alors tranquillement son épée sur son épaule quoiqu'elle soit quasi-nue due à sa transformation. Diana semblait dire que si elle ne se faisait pas guérir, elle se transformerait en pierre. Elle était assez surprise, elle la pensait assez résistante, mais à la voir de plus en plus faible en se tenant le cœur, elle commença à douter.
« Tu feras une magnifique statue, fais attention à prendre une jolie pose classe ! »
Même si Ayane ne le pensait guère, la petite phrase assassine était partie toute seule.
« Je pensais avoir plutôt gagné ce combat par abandon moi ! Mais d'accord je viens avec toi si tu insistes., je viens avec toi si tu insistes. Je n’ai rien de prévu à faire. Je ferai bien une petite partie sur la console, mais je crois qu’il n’y en a pas ici … »
Puis, elle éclata de rire.
« Rendre son apparence au soldat ? On ne guérit pas du pouvoir de la méduse. La légende dit qu'il faut la tuer pour guérir tout le monde, mais je peux te dire que cela ne fonctionne pas avec moi. Je ne meurs pas. Du moins, pas vraiment. Après … si tu as besoin de la méduse elle-même, moi ça ne me dérange pas, mais ça va être très dangereux. »
Elle suivit docilement avec son arme sur l’épaule. La garde de Acquelon n’allait peut-être pas bien accueillir un monstre dangereux à nouveau en ses murs, mais ce n’était pas ce genre de choses qui allait la toucher d’une quelconque manière. Elle avait l’habitude, et elle se forçait à croire qu’elle s’en fichait. Cela ne faisait que de la conforter dans son idée de la haine des humains. Elle n’était pas du genre à calculer quoi que ce soit, elle vivait simplement en regardant ce qu’elle avait face à elle.
« A notre époque, tous les peuples ne vivaient que pour la guerre ou ont aujourd'hui disparu. Remarque, quelles que soient les époques, c'est toujours la même chose. Les faibles meurent et disparaissent au profit des conquérants. Je connais ton peuple de réputation, heureusement que l’on ne s’est pas croisé. Certainement que ce serait mal passé à l’époque. J'aurai trop eu envie de tester la puissance de votre peuple en entier. »
Dit alors la jeune fille d'apparence avec un sourire, toujours aussi sûre de sa force et de sa puissance.
« Je me demande bien pourquoi mentir ou raconter des fables au sujet de vos naissances. Enfin, on disait également que les enfants venaient de grands oiseaux, ou encore venant de légume, ce n’est pas plus bête. Moi-même, j’ai bien cru innocemment pouvoir vivre avec les humains, mais je peux te dire que ce n’est pas possible finalement ! »
Décidément, elles n'étaient pas trop sur la même longueur d'onde. Elle leva un sourcil en la regardant perplexe.
« Et après ? Quel est le problème ? Massacrer qui vous voulez, les faibles doivent mourir ou plier. S’ils sont sur votre territoire, il est normal de faire sa loi. Tout le monde agit de la sorte, quelles que soient les époques. Aucun homme n’a réussi à me faire un enfant, et à mes sœurs non plus d’ailleurs. Alors de ce côté-là … »
Ayane ne semblait pas prendre de la même façon les choses que Diana, elle était persuadée que ce genre de vie avec tout un groupe aurait quelque chose de merveilleux.
« A mon époque, ma famille m'a répudiée, j'ai été seule du jour au l'an demain après mettre fais violer par un dieu. Dire que mes sœurs se sont fait transformer après. Elles pensent sans doute à juste titre que c’est de ma faute, mais elle semble mieux en vivre que moi. Ma plus grande sœur n’est jamais morte, et celle juste au-dessus de moi juste une fois je crois. Je ne suis que la petite et stupide cadette ! »
Dit-elle en riant amusée.
« On m’a jamais laissé vivre après un affrontement, les humains ne peuvent pardonner des champs de cadavres des siens. Je n’ai pas peur, je vis le jour le jour, rien de plus. »
Elle plissa les yeux en regardant Diana.
« Je n’ai rien à racheter ! Je veux bien faire des efforts, mais faut pas me chercher ! Les problèmes des autres ne m’intéressent pas tellement … Mais je veux bien venir avec toi pour le moment. Généralement, je me sépare des personnes à la suite d’une bataille ou plus souvent à leur mort, mais avec toi, ça va être plus compliqué ! »
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Diana enroula autour de sa plaie un fin morceau de tissu. Il ne servirait pas à éviter une infection, mais il lui éviterait de voir la pierre, et servirait aussi d’indications sur l’avancement de sa contamination. Diana allait devoir trouver des mages compétents et talentueux, tout en veillant sur Ayane. Cette femme était schizophrène, et très dangereuse. Pour l’heure, Ayane semblait s’être calmée, mais Wonder Woman savait que ce ne serait que provisoire. Et puis, il y avait aussi ce Slime qui sévissait dans la forêt… Autrement dit, Diana avait beaucoup de problèmes sur les épaules, et sa priorité serait pour l’heure de tempérer le venin de la Méduse, pour elle, ainsi que pour ce garde. La vie, pour Diana, était sacrée. Un tel point de vue pouvait faire sourire, dans la mesure où elle était une guerrière, et où elle avait déjà dû tuer. Cependant, Diana ne tuait jamais inutilement. Dans la mesure du possible et dans l’absolu, elle voulait protéger et défendre les autres. La vie était trop sacrée pour être gaspillée inutilement.
Wonder Woman marchait donc le long de la forêt d’Acquelon, laissant Ayane parler, prenant note des informations que cette dernière lui donnait… Notamment sur sa famille. Ayane avait donc des sœurs, qui l’avaient répudié, et qui, pour ne rien arranger, s’étaient également transformées. Ceci signifiait d’autres problèmes en perspective à venir.
*
Quelle famille…*
Ayane ne regrettait rien. Une absence totale de remords et d’empathie. Elle avait une sorte de comportement psychopathe assez effrayant, qui amenait Diana à se demander si elle pourrait vraiment la guérir… Mais que faire d’autre ? Il lui faudrait l’enfermer… Elle ne voyait pas Ayane se rapprocher des Olympiens, et Wonder Woman connaissait suffisamment les Dieux pour savoir que ces derniers n’accepteraient pas d’aider gratuitement Ayane. Or, l’Amazone ne voulait pas avoir de dettes envers eux. Elle resta donc silencieuse pendant quelques secondes. Inutile d’insister, inutile de développer sur le fait qu’Ayane avait effectivement agi de manière monstrueuse et cruelle.
Pour Diana, Ayane se trompait en disant qu’elle ne ressentait rien… Car, si c’était le cas, elle ne haïrait pas autant les humains. Elle s’aveuglait derrière sa rage en la dressant comme un bouclier pour la protéger du monde extérieur.
«
Il nous faut un cheval… »
Diana s’avança le long de la forêt, suivant un sentier qui ne la ramenait pas vers Acquelon, mais vers une ferme locale, avec des écuries. Elles aperçurent rapidement les enclos, ainsi que plusieurs chevaux. Ils étaient habitués au froid de la région, et se trouvaient dehors, marchant lentement. Diana se promit de les rendre après les avoir utilisés, ou, à défaut, de payer la somme correspondante. Elle n’aimait pas le vol, mais il s’agissait, ici, d’une nécessité médicale. Diana enjamba la clôture en bois, et se rapprocha d’un cheval. À Themiscyra, elle montait fréquemment sur des chevaux, et elle n’eut donc aucune difficulté à en récupérer un. On put la voir caresser le museau d’une des bêtes avec ses mains, apposant son visage contre le sien. Elle lui murmurait des choses, et la bête hennit… Puis Diana l’enjamba, et bondit dessus. Elle s’avança vers Ayane, et tendit sa main vers elle.
«
Grimpe. »
Soulevant Ayane, elle la posa devant elle, puis le cheval s’élança, et bondit par-dessus la clôture, avant de filer entre les arbres. Ne pas utiliser ses pouvoirs ne dérangeait guère Diana. Elle avait rejoint l’Olympe de Terra sans avoir besoin de s’en servir, après tout.
«
Nous allons aller vers la plus grande ville de la région… Nemron. »
Nemron était une grande cité, beaucoup plus grande qu’Acquelon, et où on pouvait trouver des magiciens :
(http://img110.xooimage.com/files/e/2/d/nemron_mini-4aab11f.jpg) (http://fc06.deviantart.net/fs71/f/2012/215/e/2/frogster_game_concept_05_by_memod-d59og65.jpg)
La rejoindre prendrait toutefois plusieurs jours. Diana galopait avec le cheval, mais, parfois, la bête avait besoin de se reposer. Ce faisant, Ayane et Diana s’enfoncèrent dans des sentiers verglacés, le long de cols montagneux et de routes escarpées, allant sur de longs ponts surplombant des précipices vertigineux, ou s’arrêtant dans des refuges. C’est dans l’un de ces refuges que Diana chercha à se renseigner davantage sur Ayane. Elle avait allumé un feu dans la cheminée, et se nourrissait à l’aide d’un lapin qu’elle avait chassé dans la forêt avec un arc improvisé, comme elle avait eu l’habitude de le faire quand elle menait son odyssée.
«
Parle-moi de ta famille, Ayane… Parle-moi de tes sœurs. Qui sont-elles ? »
Ce sujet continuait à l’intriguer.
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Ayane regarda Diana se bander la plaît. Elle leva un sourcil perplexe en ne disant rien. Elle se demandait bien pourquoi faire cela, ce n’était pas cela qui arrêterait le venin déjà dans le corps. Elle secoua lentement sa tête, car elle était bien loin de savoir que ce n’était que psychologique. La guerrière ne souhaitait pas voir la progression heureusement lente de la transformation en pierre sur son corps. Cependant, bientôt, cela allait à un moment donné dépasser le simple morceau de tissu, sans compter la perte des sensations. Elle sourit simplement à Diana en la suivant dans la forêt, elle n’avait aucun mal à suivre l’amazone. Bien qu'elle ait un peu faim, elle n'était pas blessée ni fatiguée par le combat. Elle gardait les mains dans le dos ne cherchant à aucun moment à aider Diana dans ce moment difficile. Elle n’y avait en fait pas du tout pensé, c’était comme hors de propos. Elle devait être bien assez forte pour marcher seule, pour avancer et gagner sa survie.
La méduse avait une certaine haine de tous les dieux, qu’ils soient bons ou mauvais, peu importe. Pour elle, ce n’étaient que des êtres vils qui abusaient de leurs pouvoirs pour leurs seuls bons plaisirs. Il n’y avait rien de bon qui en sortait au final, et les humains étaient trop idiots pour espérer gagner une sorte de vie éternelle dans leur quête vaine de la survie. Personne n'avait jamais réellement reçu cette récompense sans en payer un prix exorbitant, et elle était très bien placée pour dire cela. Un être vivant n'était pas fait pour vivre pour toujours, c'était la seule chose qu'elle avait comprise depuis tant d'années de vie. Elle n'avait pas le sentiment d'avoir agi vraiment horriblement, elle trouvait que les humains ne faisaient bien pire qu'elle, comme l'utilisation de la bombe nucléaire, des massacres organisés pour des nettoyages ethniques. Elle n’était même pas intéressée à essayer de protéger les humains malgré eux, elle serait presque heureuse de tous les voir mourir. Elle pourrait enfin vivre en paix entourée d’animaux et de la nature. Elle était certaine de pouvoir vivre de cette façon sans aucune compagnie.
Diana était décidément assez douée pour bien sentir les gens. Ayane se cachait derrière la haine, l’injustice qu’elle ressentait pour se cacher à elle-même ce qu’elle pouvait ressentir de ce qu’elle vivait. Quelque part, quand elle choisissait d’agir d’une façon plutôt qu’une autre, c’était bien car elle ressentait quelque chose. Elle pouvait même agir d’une manière empathique envers quelqu’un, mais cela devait lui rappeler ses propres expériences. Si elle jugeait quelqu’un d’assez forte pour se débrouiller, alors elle ne lèverait pas le petit doigt. Elle leva un sourcil perplexe, elle regarda en rigolant autour d’elle.
« Un cheval ? ! En pleine forêt cela va être drôle, mais bon après tout, c'est toi la guide ! Je te suis … Je n’ai pas de projet pour la journée. »
Du moins pour le moment, la mutante n’avait rien en tête, mais elle avait tendance à se perdre dans ses envies ou ses tripes du moment. Pour quelqu’un de son âge, elle était capable de vivre assez facilement, ce qui était un vrai exploit. Elle croisa ses mains derrière sa tête alors qu’elle vit une ferme pas loin. Elle pencha la tête légèrement, et alors que Diana alla s'occuper de prendre un cheval, elle alla récupérer une robe beige de sa taille. C’était qu’elle était quasi nue après son combat et surtout sa transformation. Cela ne lui faisait rien de voler ou plutôt d’emprunter à long terme quelque chose. En même temps, elle n'allait pas se promener les fesses à l'air, cela faisait toujours tout un tas d'histoires après. Elle regarda Diana caresser la tête du cheval, ce qui provoqua l’hilarité de sa meilleure ennemie.
« Tu devrais lui faire un bisou, sait-on jamais. Il va peut-être danser des claquettes ! »
Dit alors la brunette en se moquant gentiment. Elle sourit largement en la regardant faire. Puis elle fit la moue légèrement, elle pencha la tête lentement en hésitant.
« On irait plus loin et plus rapidement si je courais à côté, le cheval sera plus vite fatigué que moi. Enfin comme tu veux, ce n’est pas moi qui suis blessée. »
Chacun faisait comme ils avaient envie pour survivre. Chaque créature vivante choisissait sa route, excepté elle sans doute. Elle ne risquait pas grand-chose à part une sieste de trente ans. Elle ne se fit donc pas prier, et elle monta sur le cheval en s’aidant de Diana. Elle tenait parfaitement sur un cheval, presque naturellement, ce n'était pas comme si cela avait été et cela continuait encore malgré l'avancée de la voiture, comme étant le moyen de transport le plus utiliser depuis des temps immémoriaux. Elle lui sourit doucement en battant un peu des jambes.
« J’aime bien le cheval, enfin pas à manger hein ! Même si bon … ça se mange quand même … mais plutôt comme moyen de transport. C’est plus intéressant et amusant que la voiture. Et puis, ça fait un bruit pas possible, et ça pu. »
Ayane était une parfaite représentante du « c’était mieux avant ». Ce n’était pas difficile pour elle, elle n’aimait pas les armes à feu, mais plutôt les armes blanches. Elle n’aimait pas trop la nouvelle technologie, même si les jeux vidéo étaient plutôt cool, le fait d’être si surveiller l’ennuyait. Elle ne voulait pas se poser de questions si jamais elle n’avait pas les bons papiers pour passer, elle n’en avait pas tout simplement de toute façon. Elle n’allait certainement pas s’arrêter pour un policier qui la braque avec un flingue pour la forcer à lui montrer un bout de papier dans du plastique. Elle hocha la tête lentement alors que Diana lui parla d’une grande ville.
« Tu trouveras peut-être de quoi t’aider, mais en tout cas, si tu comptes me vendre là-bas ou m’enfermer, je tuerai tout le monde sur mon chemin je te préviens. »
Dit alors avec un sourire sur un ton calme en dehors de toute animosité. Alors que le voyage prenait des jours et des jours, parfois Ayane sautait du cheval pour courir à côté, lorsqu'elle voyait de jolis paysages. Elle faisait signe à Diana de continuer, et elle ne lui faussa pas compagnie. C’était simplement qu’elle était quelqu’un qui papillonnait. C’était que l’on s’ennuyait ferme sur un cheval à regarder le paysage.
« Tu devrais me laisser chasser, économise tes forces ou tu vas accélérer le poison. Enfin moi je dis ça hein … c’est pas comme si ça me concernait hein … »
La méduse faisait fit qu’elle était inquiète, elle faisait semblant de s’en fiche complètement, mais elle resta au côté de Diana tout le temps. Elle était parfaitement capable de fausser compagnie à l’amazone, mais elle resta à ses côtés. Elle ne voulait pas la laisser, c’était un peu de sa faute même si elle ne reconnaissait pas la véritable méduse comme sa vrai personne. C’était une autre femme, la preuve, elle ne se souvenait jamais de rien.
« Ma famille ? Oh … c’est assez compliqué en fait. Ma plus grande sœur est une sorte d’harpie, Une vrai de vrai, du moins quand elle se transforme. Elle sait utiliser ses ailes et ses plumes comme des rasoirs. Elle peut déclencher des vents terribles, voir des tornades. Elle peut aussi utiliser et utiliser les sens de tous ce qui volent. Elle est très chiante à toujours me râler dessus comme quoi je ne suis pas digne de vivre, et que tout est de ma faute. Depuis près de deux cents ans, elle a une société d'avocats et ce genre de choses aux États unis. Ca marche bien je crois, enfin, je m’en fiche un peu.
Quant à mon autre sœur, elle est beaucoup plus sympa que Sthéno, mais elle ne peut pas s'empêcher de suivre ses ordres. Euryale est une sorte de vampire, du moins, c’est ce qui se rapproche le plus du folklore humain. Elle a des pouvoirs des ombres assez chouettes, et en général, elle fait tampon comme elle peut entre Sthéno et moi, mais elle se range de son côté quand elles veulent me tuer par ce que j'ai exagéré. C'est arrivé plusieurs fois d'ailleurs, même dernièrement, sauf qu'elles n'ont pas réussi. Des êtres étranges, enfin surtout une ou deux, sont arrivés pour les faire fuir, mais je suppose qu’elles vont retenter leur chance.
Sthéno m’a dit que j’étais trop … hmm … comment dire ça. Trop barbare et simple pour le monde actuel, que c’était trop dangereux pour elles de me laisser faire comme à mon habitude. Je n’ai pas bien compris, mais bon peu importe. J’arriverai peut-être à les tuer toutes les deux cette fois-ci ! »
Dit alors Ayane toute amusée par ce défie, se fichant pas mal d’une morte possible.
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Diana avait longtemps été aveuglée par sa fougue, par sa passion, et par sa rage. Les préjugés étaient des choses terribles, qui vous hantaient et vous pourchassaient longuement. La peur, c’était quelque chose que Diana comprenait, et elle vous amenait à faire des choses terribles. Diana se tenait donc face à Ayane, qui continuait à la suivre. Ayane n’osait pas le dire, mais Diana savait pourquoi cette femme la suivait. Elle se sentait responsable, et c’était la seule explication. Avec sa blessure, Diana ne pouvait utiliser tous ses pouvoirs, et Ayane aurait pu la fuir en de multiples reprises, notamment quand elles avaient traversé plusieurs forêts. Au lieu de ça, elle restait avec elle, et se proposait même de chasser. Diana l’avait laissé faire, et Ayane avait ramené des lièvres et des lapins, que Diana épluchait ensuite, en suivant les vieilles techniques de survie en milieu naturel qu’elle avait appris quand elle était jeune. Wonder Woman agissait donc en vue de se rapprocher d’Ayane, d’où sa question sur sa famille.
Comme elle s’y attendait, les deux sœurs d’Ayane disposaient également de pouvoirs spéciaux. Est-ce que c’était encore Athéna qui avait agi ? La volonté des Dieux était toujours aussi obscure et aussi opaque. Diana ne voyait aucune raison justifiant que la Déesse ait offert à Sthéno et Euryale des pouvoirs supplémentaires. Diana l’écouta donc. Sthéno était la sœur la plus dangereuse, une harpie disposant d’ailes et de plumes mortelles. Euryale, quant à elle, suivait Sthéno, et était une espèce de vampire, disposant de pouvoirs magiques liées à la magie des Ombres.
*Euryale et Sthéno... Les Gorgones légendaires...*
L’Histoire se répétait. Les Amazones de Themiscyra avaient, si on en croit les légendes, défié les Gorgones il y a des millénaires. Diana avait cru la race éteinte, ou quasiment éradiquée. Jadis, les Gorgones avaient envahi Themiscyra et la région environnante, donnant lieu à une longue bataille. Avec l’évolution du temps et des mœurs, les Gorgones avaient également évolué, mais n’avaient pas oublié leurs pouvoirs. Diana écouta donc Ayane terminer son récit. Sthéno et Euryale avaient rejeté Ayane, et Diana se faisait peu d’espoir sur ces femmes. Encore une situation dont elle allait devoir s’occuper prochainement... Diana avait quitté la Terre pour retrouver ses sœurs, pour se rapprocher des Dieux. Elle était partie en considérant que la Terre avait suffisamment de justiciers pour la protéger de toutes les menaces dont elle faisait l’objet, mais, avec le recul, elle en était de moins en moins convaincue. Elle était Wonder Woman, et elle savait qu’elle avait défendu la Terre à de nombreuses reprises... Mais elle l’avait souvent fait avec l’aide de ses sœurs. Il fallait qu’elle les retrouve, qu’elle les aide, et qu’elle reconstruise Themiscyra. Ensuite, Themiscyra viendrait retrouver son ancienne place, celle qu’elle avait eu à l’époque antique, en aidant le monde des hommes, en rejoignant ce dernier, et en luttant contre toutes les exactions qui sévissaient sur le monde.
La volonté de Diana était forte et fermement plantée dans le marbre sur ce point. Les flammes dansaient devant elle, et elle se redressa, venant récupérer le lapin.
« Ta famille est spéciale, Ayane... Mais, dis-moi, si tu as obtenu tes pouvoirs avec Athéna, comment tes sœurs les ont-elles obtenues ? Athéna t’a offert des pouvoirs à toi, mais quid de tes sœurs ? »
Si Ayane avait jadis été une humaine, ce devait probablement être aussi le cas pour ses sœurs. Athéna avait-elle transformé toute la famille ? Diana en revenait encore à ce point. Elle donna un morceau du lapin dans l’écuelle de la jeune femme, puis s’assit à côté d’elle, et reprit alors :
« En tout cas, sache que je t’aiderais pour tes sœurs... Mais tuer n’est jamais une solution définitive. La mort en doit être infligée qu’en cas d’ultime nécessité, Ayane. »
Contrairement à Superman ou à Batman, Diana n’avait pas une opposition absolue à la mort. Elle était, de base, une guerrière, soit une femme faite pour tuer. Pour autant, elle ne négligeait pas l’importance de la vie. Wonder Woman tuait rarement, et de façon très exceptionnelle. Elle estimait que tuer devait amener, paradoxalement, à amplifier l’importance de la vie, et la nécessité de préserver cette dernière. C’était aussi simple que ça.
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Ayane n'avait certainement pas le sentiment d'avoir peur et elle s'énerverait sans doute beaucoup si on lui balançait au visage. Elle avait la rage contre le monde entier et le moyen de l'asservir ou de se faire asservir par elle. Jamais elle ne reconnaitrait que c'est par bonté d'âme ou par culpabilité qu'elle suivait docilement la guerrière, cela serait bien trop honteux.
[/color=red] "quelle perte de temps ! Si tu as faim arrache la peau à coup de dents et mange donc ! Moi j'ai très faim !" [/color]
Dit alors comme une adolescente toujours pressée la mutante en soupirant. Elle leva les yeux au ciel en attendant alors que son ventre grogna légèrement comme attiré par la nourriture. Quant à ses soeurs, enfin surtout Sthéno, lui en voulait d'être ainsi. C'était toujours la même rengaine dans la bouche de la blonde. Il fallait être heureux finalement que les trois soeurs ne soient pas toutes alliées dans l'idée de destruction sinon l'humanité n'aurait eu aucune chance. Si ses soeurs essayaient de rester discrètes, elles ne manquaient pas d'user de leurs pouvoirs quand c'était nécessaire. Elles n'étaient pas n'importe qui, mais la plus incontrôlable et la plus surprenante restait la cadette.
Ayane ne se rendait pas compte au combien leurs prénoms étaient devenu connue avec le temps. Elle était toujours la frêle et gentille paysanne dans une Grèce antique à l'aube des temps. Elle estimait ne pas avoir changer depuis tout ce temps, à part peut être les jeux vidéo.
[/color=red] "Et toi ta famille ? Comment elle va ? Je voudrais bien la rencontrer." [/color]
Dit alors tout naturellement la gorgone ne se rendant pas compte de l'énormité qu'elle venait de prononcer. Cela serait sans doute une rencontre intéressante, mais si Diana ne voulait pas quitter des yeux Ayane, cela risquait d'arriver.
[/color=red] "mes soeurs ont toujours dit que c'était de ma faute si elles étaient maudites, alors j'imagine que cela doit être Athena également. Le seul truc, c'est qu'elles ne sont pas très accessibles contrairement à moi. Tu comptes affronter Stheno ? J'espère que tu sais très bien voler et elle est parfaitement intégrée dans la société contrairement à moi."[/color]
Dit alors Sayana en riant amusée. Elle regarda le lapin en penchant la tête sur le côté. elle repoussa gentiment en sortant un autre lapin et mordit dedans pour arracher la peau et manger la chair crue.
[/color=red] " Mange, tu en auras besoin.Je reconnais bien là tes nobles valeurs Diana, mais si je tue Stheno et donc mon autre soeur, elles dormiront seulement trente années. Elles se reveilleront très fâchées mais en vie. La mort n'est pas définitive dans ma famille ." [/color]
Tuer était si naturel et ne représentait rien pour la méduse, qu'elle ne se rendit pas compte que Wonder Woman n'avait rien contre cela. Elle resta attentive alors à l'état physique de Diana. Elle ne connaissait pas le chemin, il suffirait sans doute de suivre la route. Elle serait capable de le faire pour la guerrière, la porter jusqu'à destination. Elle tenta de regarder si la pierre avait dépassé le bandage. Il fallait dire qu'elle avait une formidable constitution pour résister à son poison. Elle reprit la parole en mâchant la chaire fraîche entre besoin et jeu.
[/color=red] "Pourquoi ne pas demander à ton père de l'aide ? Il peut bien faire cela, tu as encore un de tes parents après tout. Promis, je ne lui dirais pas d'aller se faire voir ." [/color]
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Diana soupira légèrement, étouffant un bâillement. La fatigue commençait à s’emparer d’elle. La guerrière était résistante, une demie-Déesse, mais elle ne pouvait pas non plus résister éternellement contre la fatigue... Et la fatigue était terrible. Quand elle venait en vous, elle s’installait, s’instaurait, et ne partait plus. Diana savait qu’elle ne pouvait pas chevaucher jour et nuit vers Nemron. Elle regarda sa blessure. La pierre allait progressivement gagner de l’importance, jusqu’à immobiliser totalement son bras, puis continuerait ensuite à croître. Quand elle atteindrait des organes vitaux, Diana n’aurait alors plus qu’à mourir... Et elle avait encore une autre personne à sauver à Acquelon. Ah, si seulement elle pouvait utiliser ses pouvoirs magiques ! En volant, elle serait déjà à Nemron... Mais le risque était trop grand. Diana soupira encore, et Ayane continua à parler, jusqu’à demander comment allait sa famille. Le froncement de sourcils que fit Diana était une réponse entièrement satisfaisante, et la femme n’insista pas. Sa famille...
*Est-ce qu’elle a oublié ce que je lui ai raconté, ou quoi ?!*
Avec sa blessure, Wonder Woman était en train de perdre son calme. Cette Ayane... Plus Diana la voyait, et plus son égocentrisme était criant. Elle réagissait comme une gamine, incapable de penser à autre chose qu’à elle-même. Tous les enfants fonctionnaient ainsi, avant de grandir, de gagner en maturité, et d’apprendre qu’ils n’étaient pas tout seuls, mais vivaient en harmonie, au sein d’un système. Ayane, elle, était exclue de ce système, et lui expliqua que, selon elle, c’était Athéna qui avait doté ses sœurs des mêmes facultés qu’elle-même. Diana était sceptique là-dessus. Athéna avait visé Ayane, pas sa famille. On pouvait certes arguer qu’il était commun qu’une sanction soit étendue à l’échelle de la famille, mais Diana avait du mal à croire que la Déesse de la Justice puisse se montrer si... Injuste. Clairement, les sœurs d’Ayane avaient dû, elles aussi, faire quelque chose.
La femme lui expliqua qu’il était vain de les tuer, car elles ressusciteraient au bout de trente ans.
« Alors, il est inutile de tenter de les occire. »
Quelque chose lui disait que ces deux femmes seraient encore plus dangereuses qu’Ayane. Quelle famille ! Voilà qui promettait ! Diana soupira à nouveau.
*Une chose à la fois, je m’occuperais de cette histoire après...*
Ah ! Athéna ! Pourquoi avait-elle mis sur sa route cette femme ? Comment Diana était-elle censée l’aider ? Ayane était remplie de haine et d’égoïsme. Elle était comme un miroir fragmenté et déformé d’elle-même, une variante possible d’une Diana qui aurait laissé parler sa rage au lieu de la raison. Athéna, Déesse de la Guerre, de la Sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d’école... Une Déesse tournée vers l’éducation, tenant un livre dans une main, et le glaive dans l’autre. Elle était un paradoxe en elle-même, une Déesse indiscernable, aussi sage que cruelle, faisant preuve dette humeur si typique des Olympiens. On s’en méfiait autant qu’on les adorait, et on avait raison d’agir ainsi.
La Princesse amazone mangeait donc, paisiblement, à l’orée du feu, sous les flammes chatoyantes et réconfortantes du brasier, qui les enveloppaient, toutes les deux, dans une obscurité forte et envoûtante. Ayane finit par lui demander si Zeus ne pouvait pas les aider, et Diana sourit tristement.
« Oh, je pourrais l’invoquer, et peut-être répondrait-il, oui, vu que j’ai réussi l’Odyssée... Mais qu’importe ? Un Dieu n’agit pas gratuitement... Et, si je devais faire appel aux Dieux à la moindre adversité, je ferais une bien piètre guerrière, tu ne crois pas ? »
C’était une question relativement rhétorique, et elle lui sourit gentiment, avant de lui ébouriffer les cheveux
« J’en ai vu d’autres, Ayane... Nous allons soigner cette blessure, puis j’irais sauver ce pauvre soldat à Acquelon. »
Et ensuite... Ensuite, c’était une autre paire de manches.
Que pouvait-elle bien faire avec Ayane ? Plus elle se rapprochait d’elle, et plus Diana était en proie au doute et au questionnement à son égard. Loin de se dissiper, ses interrogations se renforçaient davantage.
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Ayane vit bien que Diana regardait sa blessure, du moins celle qu’elle lui avait fait, mais elle ne dit rien du tout. Elle ne voulait pas montrer qu’elle était inquiète. Elle préférait la jouer insolente et distante. Elle ne pensait plus du tout au garde transformer en pierre, elle s’en fichait pas mal, il n’était personne qu’un empêcheur de tourner en rond. Qu’il ait une famille ou non n’était guère un problème non plus. Cela lui fit penser à une chose cependant.
« Cela serait amusant remarque de voir revenir à la vie ceux que j’ai transformé en pierre à l’âge antique. Si on peut te soigner, pourquoi pas les autres. Ils seront peut-être en vie ? On doit pouvoir trouver les compagnons de Persée. »
Quand elle vit la réaction de Diana à sa question sur sa famille, elle pencha la tête sur le côté, un peu troublée, mais elle ne dit rien. Elle croisa les bras dans son dos en soupirant en jetant ses yeux vers le ciel. Elle n’en demanda pas davantage sur le moment en jouant avec un caillou du bout du pied.
« Dommage que l’on n’ait pas un console de jeu video …. Et une télé … et de l’électricité … hm … bon … ça devient plus compliqué … mais en tout cas, ce serait amusant ! Je suis certaine que je te battrais aussi à ce jeu là ! »
Dit alors pleine de légèreté la mutante à Wonder Woman. Elle considérait qu’elle avait gagné le combat contre l’héroïne, elle n’était pas blessée après tout et c’était son adversaire qui avait comme abandonner. Cela la rassurait également de se dire qu’elle pouvait gagner contre ce genre d’adversaire. Elle avait une foi totale dans ses capacités. Elle se pensait être la meilleure, la plus forte dans tous les domaines physiques. Elle ne pensait pas être une tête à trouver des inventions révolutionnaires, mais pour le reste aucun problème ! Elle ne pensait qu’à elle dans toutes circonstances avec une implacable résolution. Elle avait vécu normalement jusqu’à son adolescence, mais à la suite de son viole et de sa transformation, elle n’avait plus évolué d’une pouce. Elle était restée dans cette rage infinie contre le monde entier, incapable de se lier véritablement avec quelqu’un. Elle était en dehors du système, en dehors de l’humanité si on l’écoutait. Elle n’était plus qu’un monstre incapable d’autre chose que de violence. Elle ne pensait même pas avoir la capacité à changer de vie après des millénaires de haine envers tout le monde. Tout ce qu’elle faisait n’avait pas de conséquence, elle ne pouvait pas mourir, personne ne pouvait avoir de véritable influence sur sa vie et dormir pendant des années ne la dérangeait pas. Elle n’était pas pressée et il y aurait toujours des êtres vivants avec qui se distraire.
Le sort de sa famille, ou plutôt de ses sœurs, ne l’avait guère importé jusqu’ici. Peut-être qu’un autre dieu avait maudit ses sœurs, ou encore leurs propres demandes pour arrêter la cadette très dangereuse ? Qui pouvait avoir ses informations après tant de temps ? Ses parents étaient bels et bien morts par contre, depuis même fort longtemps, cela l’avait tout de même peiné au point de massacrer les premières personnes désobligeantes qu’elle avait croisées. Elle avait eu besoin de se détendre. Elle répondit ensuite à Diana au sujet de l’inutilité de tuer ses sœurs.
« Ah bha si c’est utile ! Ça détend ! Et puis, elles m’ont déjà tuées plusieurs fois, alors c’est normal que je leur rende la pareil ! C’est … une sorte de satisfaction ! Après, on peut toujours les enfermer à vie dans une cage de métal complète, on m’a fait le coup déjà. Un émir à qui je m’étais refusée. Il avait été faché, la première fois il m’a tué, mais quand je suis revenu à la vie quand il était vieux et moi pas, il m’a enfermé dans une cage de métal, je suis morte plein de fois, mais … un jour quelqu’un a été curieux. Il a ouvert la cage, du coup …. Je les ai tous tués. Enfin, pas les femmes du harem quand même …. Uniquement les hommes combattants. »
La plus grande des sœurs de la famille d’Ayane était bien plus dangereuse qu’elle. Elle était calculatrice, puissante, elle prenait toujours des assurances et un plan solidement planifié. Elle tentait de ne pas agir directement, car elle tenait beaucoup à la vie qu’elle s’était créée, et malgré sa haine, Ayana n’avait jamais tenté de détruire sa vie alors qu’elle aurait pu. Quelque part, c’était peut-être une preuve des sentiments que tentaient de refouler la méduse. C’était étonnant que la méduse n’ait jamais croisé la route des amazones ou de Wonder Woman précédemment, ou peut-être que cela avait été une chance.
« Je rencontrerais bien les amazones, elles doivent être bien quelque part je suppose ? »
Demanda alors Ayane de manière fort sérieuse. Elle doutait être capable d’être l’autre facette d’un même personnage, mais la parabole serait intéressante. Une sœur de haine et une sœur de raison, était-ce le bon équilibre ? Il était évident que les batgirls et compagnie ne serait sans doute pas de taille face à la méduse aussi forte soient-elles. Etait-ce un plan dans la petite tête de la déesse de jouer sur plusieurs tableaux ? Etait-elle l’objet de destructions là où Diana cherchait une certaine forme de justice ?
« L’odyssée … oui je vois, je le préfère en livre, c’est plus amusant que de tenter de me rappeler. Ca serait quoi le prix ? Tenter de me tuer ? Ca serait amusant ! Mais sans doute que tu as raison, c’est beaucoup moins drôle de demander à des dieux tout puissant. A ce moment-là, c’est inutile de les prier alors ! Tu n’es pas mauvaise comme guerrière, j’ai dû aller à fond pour te vaincre, mais je suppose qu’après plusieurs combats contre moi, tu pourrais mieux t’en sortir. En tout cas, je me suis bien amusée ! »
Dit alors l’ancienne mutante toute enjouée et amusée. Elle jetta les os du lapin dans le feu en riant. Elle se regarda les cheveux en souriant quand Diana lui ébouriffa les cheveux. Cela faisait assez gamine comme traitement, mais cela ne la dérangeait pas. Elle était une sorte de gamine éternelle, la mauvaise âme de de Peter Pan. Elle rit doucement en entendant le programme des festivités prévue par Diana.
« Oui c’est ça ! On te soigne, le garde aussi, on tue ta bestiole, puis on arrête les guerres, la paix dans le monde et l’harmonie ! »
Ayane en rit alors davantage ne croyant certainement pas la fin de sa phrase. Elle se roula sur le côté en souriant à Diana. Elle se tut alors en regardant les yeux de la guerrière qui semblaient se perdre sur sa personne. Elle se coucha sur le dos en glissant ses bras derrière la tête. Elle regarda le ciel simplement un sourire sur les lèvres.
« Tu sais, des fois, tu n’es pas de toujours faire tout ce qui faut. Par exemple, là tu es fatiguée, tu vas bien dormir cette nuit. Je pourrais partir sans aucun problème et tu ne sauras jamais où j’ai pu passer. Personne à trouver une solution pour moi, mais personne en a à trouver en même temps. Un ordre a été formée pour m’exterminer, pour sauver la Terre, j’ai trouvé ça tellement adorable, que je les ai laissé en vie. Il faut dire qu’ils sont inventifs. J’ai affronté une fille qui faisait du feu, mais je n’ai pas eu le temps de l’exterminer. Elle a fui comme une lâche … je te jure …
Ne t’en fais donc pas, vie simplement ! Trouve-toi un blondinet mignon et musclé, fais plein d’enfants et range donc ton épée. Si tu as le choix, c’est la meilleure voie pour la plus part non ? En tout cas, c’est bien ainsi que l’on tente de me l’apprendre, hihihihi. »
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Les flammes continuaient à danser, et Diana ne revint pas sur la victoire apparente d’Ayane. Elle aurait pu discuter, objecter, faire quelques remarques, mais ça n’avait, en réalité, aucune espèce d’importance. Le fait est qu’elle était blessée, une blessure magique, dangereuse, et qu’elle ne pouvait pas se permettre de se battre à nouveau. Ayane observait les flammes, et lui avait dit qu’elle pouvait s’enfuir cette nuit. Wonder Woman hocha lentement la tête.
« Ne me fais pas rire, Ayane... Tu as eu mille fois l’occasion de t’enfuir. Tu n’es pas ma prisonnière. »
Comment aurait-elle pu l’arrêter ? Ayane était trop forte avec sa blessure... Car Diana ne pouvait pas utiliser sa force. Elle soupira lentement, en sentant la blessure de pierre continuer à lui faire mal, de temps en temps. La Princesse amazone se coucha sur le dos, et regarda les étoiles. Elles brillaient dans le firmament, un spectacle magnifique, qu’elle avait pu observer tant et tant de fois à Themiscyra... Un spectacle qui lui avait toujours manqué quand elle se rendait dans des grandes villes, où la pollution empêchait d’observer le spectacle lumineux des astres.
Diana les observa pendant quelques secondes, avant de se mettre à parler :
« Il y a d’autres Amazones sur Terra... Je cherche les miennes, et j’ignore où elles sont. C’est pour ça que je me suis rapprochée des Olympiens, afin de savoir qui nous a attaqués, et où elles ont été emmenées. »
Diana était convaincue qu’elles avaient été emmenées sur Terra. Themiscyra avait été ravagée, mais toutes les Amazones n’avaient pas été tuées. Diana le savait, car elle avait enterré toutes les Amazones, tandis que Themiscyra avait été placée sous protectorat du SHIELD, afin d’être reconstruite. Il n’y avait plus de royaume, seulement des ruines, et une population disparue. La Princesse amazone comptait retrouver son peuple, et elle le faisait depuis des mois, maintenant. La femme continuait à observer les étoiles. Pendant sa jeunesse, elle avait adoré voir les étoiles avec ses amies. Elles s’amusaient à se remémorer et à répertorier toutes les constellations de la galaxie. Ici, la carte spatiale était différente, la preuve que Terra se trouvait dans une autre galaxie.
« J’ai... J’ai eu des aventures, tu sais... Et un seul blond dans le lot. »
Wonder Woman avait, de fait, eu plusieurs amants potentiels. Steve Trevor avait été le premier qu’elle avait rencontré, un pilote américain qui, alors qu’il survolait la Méditerranée, avait subi une avarie de son avion, et s’était écrasé sur l’île. Steve Trevor avait permis à Diana de sortir de Themiscyra, et à reprendre le costume de Wonder Woman, après sa mère. Une histoire compliquée... Hippolyte, sa mère, avait été la première Wonder Woman, à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale, mais agir en tant que Wonder Woman, et diriger Themiscyra, était très difficile pour une simple femme, si ce n’est impossible. Hippolyte avait fini par s’occuper exclusivement de la gestion interne de Themiscyra, et Diana avait repris le flambeau, en partie grâce à Steve Trevor.
C’est ainsi qu’elle avait rencontré Bruce Wayne... Et Clark Kent. Presque une autre existence, maintenant, pour elle. Mais, pour autant, en y songeant, un sourire évasif éclaira ses lèvres. Oui... Elle avait beau avoir souffert, elle avait beau avoir perdu son existence, elle se rappelait encore, avec joie, des époques passées, du bonheur et de la force qu’elle avait ressenti en explorant le monde, et en était connue d’un bout à l’autre du continent. Wonder Woman... Wonder Woman, la grande et célèbre guerrière.
« Je ne suis pas sûre que nous soyons faites pour une vie de famille, Ayane... Mais, pour autant, il existe entre nous une différence. Moi, je me bats pour un monde meilleur, et je ne vois la violence que comme une arme d’ultime recours. Toi, tu es perdue depuis des siècles dans un cycle de haine et de violence contre tes sœurs. Un cycle qui n’aboutit à rien, et qui ne fait que se répéter, en vain. Tu n’as rien construit, Ayane, et, au fond de toi, je suis convaincue que tu sais ta quête vaine et sans espoir. »
C’était là l’une des raisons possibles pour justifier son immaturité, et le fait que rien ne semblait avoir d’importance pour Ayane... Car, mis à part tuer, rien d’autre n’avait d’importance à ses yeux. Mais elle avait dû voir des familles heureuses, et, au fond d’elle-même, elle se souvenait peut-être encore des moments de joie et d’insouciance qu’elle avait eu avec sa famille. Cette théorie fumeuse se tenait, et Diana se redressa un peu, en s’appuyant sur ses mains :
« Qu’est-ce que tu ressens en voyant une mère de famille tenir son enfant ? En voyant le bonheur s’exprimer dans les moments de joie d’une famille ? L’amour... Je suis convaincue que tu le ressens encore... Car tu l’as bien connu, à un jour, non ? Et on n’oublie jamais les moments de tendresse... Même quand on pense ne jamais s’en souvenir. »
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Ayane était fière comme une gamine et gagner était très important, voir vital. Elle remarqua l'absence de réaction à ce propos et elle objecta que c'était un aveu de faiblesse. Elle avait donc bien gagné vu que ce n'était pas contesté par sa camarade de jeu. Elle sourit largement en s'allongeant sur le dos les bras croisés derrière la tête. Elle perdit un instant son sourire quand Diana lui fit remarquer qu'elle aurait pu s'enfuir quand elle voulait. C'était bien entendu vrai, mais c'était à nouveau une forme d'auto-congratulation, et un test de la part de la jeune femme. Elle appréciait d'une certaine façon la présence de cette guerrière puissante et très ancienne comme elle.
" Sans doute que oui, mais c'est toi qui veut garder des yeux sur moi ! Alors je ne voudrais pas que tu cherche partout sur cette planète ma présence. De toute façon, je ne suis pas du genre à être discrète. "
La mutante capta le soupire de la guerrière et sa façon de toucher son bras. Elle la regarda ennuyée pendant un moment avant de feindre l'ignorance. Elle voulait s'enfermer dans son rôle de monstre, mais elle ne put s'empêcher de parler.
" J’ai déjà essayé de me suicider, mais rien ne peut être définitif avec ma malédiction. Je reviens toujours à la vie dans un corps d'une magnifique femme, jamais la même d'ailleurs. Comme si je devais être intégré parmis mon nouveau peuple d'adoption. J'attire toujours la convoitise un jour ou un autre, alors je dois tuer. Je ne me laisserai plus jamais faire roi, dieu ou peu importe le titre. "
Avoua alors Ayane, qui tourna son regard vers la princesse guerrière observant les étoiles. Elle sourit doucement et regarda aussi à son tour. Elle avança ses mains en l'air afin de cacher des etoiles, de retrouver des formes connues. Elle sourit amusée toute contente.
" On dirait un dragon ce groupe d'étoiles, c'est marrant, j'avais jamais vu ces étoiles là. J'ai pas du faire gaffe. Enfin bref, tu as déjà entendu parler de la légende de Fafnir ? Le super méchant dragon dans le nord de l'Europe ? Je l'ai cherché pendant un temps, mais jamais vu. J'aurai trop aimé me battre contre un adversaire comme celui là ! Enfin bon, il est mignon ce grand héros, mais faut vraiment ne pas avoir de la chance d'avoir une feuille dans le dos quand on reçoit le sang sur soit partout et que l'on devient immortel sauf d'un tout petit endroit. Faut croire qu'il y a pire que moi ! Hahaha ! "
Dit alors l'apparente adolescente en se tordant de rire. Elle en glissa ses mains contre sa bouche en se roulant sur le sol. Diana parla à nouveau ne comprenant pas pourquoi elle parlait de Terra, mais elle fit comme si de rien n'était.
" Ben, on les cherchera tes copines, pas de problème. Tout une bande de femmes qui n'aiment pas les hommes ça doit vite se remarquer. On posera des questions quand on arrivera dans ta ville là ... j'ai déjà oublié son nom. Enfin, peu importe. Moi ma famille veut me tuer, alors si la tienne ne veut pas t'estourbir autant aller les voir !
Les amazones se sont fait attaquer ? Mais à quelle époque ? On pourrait massacrer jusqu'au dernier tout ceux qui on fait ça. Ce ne serait que normal, ainsi plus personne n'osera. "
C'était la réaction naturelle de la méduse quand elle avait un problème. Elle sortait son épée et taillait dans le tas.
"Pendant un temps, j'ai reçu l'envie de protéger ma Grèce, mais je me suis aperçu que ce n'était plus ma place et que ce n'était plus ma patrie. Tout avait changé et personne n'aurait voulut d'un monstre comme moi. J'ai essayé de ne pas m'impliquer dans l'histoire des hommes. Cela ne me concerne plus."
Ajouta alors la méduse. Elle disait ce qu'elle pensait sans aucune retenue, elle n'en avait pas besoin. Puis, elle s'amusa à entendre Diana parler de ses aventures avec tant de gêne. Elle rit doucement en la regardant amusée.
" C’est trop mignon ! Mais tu n’as pas besoin d’être gênée tu sais. Il était mignon ? Sympas ? Toi je te vois très bien avec une grande famille, ça te va très bien. Après, est-ce que l’on parle d’un coup d’un soir ou de quelque chose de plus sérieux ? Malheureusement …. A part trouver un immortel, c’est tout de suite très compliqué surtout si on s’engeule !
J’ai eu plusieurs amants, enfin … la plus part c’était surtout des coups d’un soir sans importance. Il y en a un notamment qui marque plus que les autres ma vie, je n’utilise pas le passé, car il est encore en vie. Il ne peut pas mourir, mais il n’est pas vraiment humain, enfin bref …. Il est surprotecteur, il a toujours peur de me perdre même s’il connait parfaitement ce que je suis. Il n’aime pas trop que j’utilise la violence, d’ailleurs, notre première rencontre est assez amusante. Il débarque chez moi la bouche en cœur, j’étais quelques peu énervée, alors j’ai tenté de le couper en deux dans la hauteur, mais … disons que ça ne lui fait rien du tout. On s’est battu furieusement, et on a fait l’amour après, et puis …. Et puis on ne s’est pas quitté pendant très longtemps. On s’est perdu de vue quand je me faisais tuer, mais sinon, c’est quelqu’un de bien. "
Puis Wonder Woman se compara à Ayane, et elle n’apprécia guère même si c’était sans doute la vérité ce genre de jugement. Elle lui tourna le dos comme si cela pouvait régler tous les problèmes en se mordillant la lèvre. Elle fulmina dans son coin, furieuse d’entendre ses quatre vérités. Puis tout d’un coup elle bondit sur ses pieds en pointant du doigt Diana en criant
" Oui eh bien si je suis si vilaine que cela, je t’aurai achevé pendant que j’en avais l’occasion ! Et d’ailleurs je pourrais toujours le faire si c’est ce que tu veux !! Madame parfaite que sauve la veuve et l’orphelin ! Et je n’ai pas de la haine que contre mes sœurs, mais contre tous les humains ! Ce sont eux les monstres ! Je n’avais rien demandé moi ! On m’a fait du mal, et tout le monde s’en fiche ! Maintenant …. Maintenant, j’ai les moyens de me défendre, les humains ne cherchent que la violence, alors je leur rends avec grand plaisir ! Ce ne sont que des chiens stupides qui ne réfléchissent pas. Quand je commence à en découper certains, ils prennent la peine d’ouvrir les yeux, c’est dommage mais c’est comme ça. Je n’ai jamais essayé de construire quoi que ce soit, pour quoi faire ? Des hommes viendront pris de jalousie ou juste une envie quelconque tout me prendre et tout détruire. C’est toujours comme cela que ça se passe ! Je veux juste vivre tranquillement et que l’on me fiche la paix ! Je ne demande rien à personne moi ! "
Sans se rendre compte, Ayane avait appelé son épée dans sa main dans sa rage, mais elle ne s’en servit pas. Elle la planta dans la terre au loin en soupirant fortement usant de sa force surnaturelle. Elle se retourna en sentant les larmes lui venir aux yeux, et il n’était pas question de se montrer faible devant la guerrière. Elle croisa les bras lui tournant le dos et elle reprit la parole d’une voix plus calme chargée légèrement de sentiment.
"Pendant une période … j’ai eu une ferme d’un vieux qui m’avait recueilli. La vie était simple et charmante. Il savait bien que je n’étais pas normal, il veillissait, et pas moi, mais il s’en fichait complètement. Il n’a jamais posé de questions sur quoi que ce soit. Je n’avais pas eu besoin de me battre pendant cette vie, alors mon arme était restée dans un coin de la ferme. A sa mort et comme il n’avait pas d’enfant en vie, j’ai récupéré la ferme pour moi. J’avais quelques chèvres et des montons, mais je ne les ai jamais mangé, ils étaient trop mignons pour ça.
Un jour je suis revenue dans la ferme, j’avais besoin de matériels de la ville. Quand je suis revenue, il y avait des guerriers, une guerre voisine. Ils avaient tués tous les animaux pour la viande sans me demander. En me voyant arriver, il faut croire qu’ils n’avaient pas faim que de viandes ... "
Rien que d’y repenser, la méduse revivait ce moment pleinement. Elle avait serré ses poings fermement, son corps était tendu et commençait à dégager une forte puissance. Elle serra les dents en poursuivant son récit.
" Je pleurais pour mes animaux, si gentil. Ils avaient dû croire que j’avais peur pour moi. Ils se sont approchés de moi, puis ont retiré leur pantalon. Ils riaient bien les bougres en salivant devant mon corps. Quand le premier m’a touché un sein, je lui ais tranché la main, puis leurs bites, et à celui qui rigolait le plus, je lui ais enfoncé dans le cul. Là … j’ai bien rigolé il faut dire. Je les ai tous massacré jusqu’au dernier comme des animaux, ils rigolaient beaucoup moins. Ils m’ont traitée de monstre, c’était très amusant. Bref, j’ai dû abandonner la ferme à l’armée, sans quoi j’allais encore devoir affronter toute l’armée et le roi. Je suis las de ce genre de choses maintenant …. Alors tu vois … on m’empêche de faire ce que je veux, et ce n’est pas le SHIELD qui me court après tout le temps même quand je baise qui va arranger les choses ! Tu te rends compte qu’ils ont débarqués après que je les ais semé alors que j’étais encore au lit ? C’est bien pour Batgirl que je ne les ai pas remis à leur place tiens ! "
Ayane s’était calmée après avoir balancé une des petites histoires bien morbides qui jalonnaient sa vie. Elle se retourna vers Diana quand elle lui parla de nouveau. Elle plissa les yeux légèrement en entendant, mais elle répond d’un ton détaché.
" Rien, je ne ressens rien du tout. Je ne peux pas avoir d’enfant, bon nombre d’hommes ont essayés, mais rien ne pousse dans mon ventre. Je ne suis que mort et destruction.
…
J’ai déjà ressenti l’amour, j’aime me laisser aller dans des bras qui ne risquent pas de se briser. J’aime ne penser à plus rien du tout et me laisser porter. La famille … ce n’est pas trop mon truc, du moins avec mes sœurs, enfin surtout ma grande sœur en fait, ça se passe mal. Sinon … si on arrête de tenter de me tuer, je suppose que je pourrais vivre l’amour et une bonne vie. Enfin tu vois avec ton blob ou je ne sais pas quoi dans les montagnes, on a besoin d’une épée puissante. On en revient toujours à ça …. la violence … je suis très douée la dedans. "
-
Elles continuaient à parler, à l’orée du feu. Les confessions venaient progressivement, et le feu continuait à brûler, comme une ligne de vie qui les retenait, les protégeant du sommeil. Ayane parlait beaucoup, ce qui était, en un sens, ce que recherchait Diana... Car ce n’était qu’en parlant qu’on pouvait véritablement se rapprocher de quelqu’un d’autre. La jeune femme sembla étonnée d’apprendre que Themiscyra avait été attaquée... Des attaques, les Amazones en avaient reçu énormément au cours des années. Entre les Dieux grecs revanchards voulant détruire l’île, comme Arès ou Hadès, les Amazones avaient aussi dû composer avec des menaces plus modernes, comme l’Imperium, Brainiac... Ou ceux qui avaient détruit son île. Cette attaque était encore profondément ancrée dans le cœur de Diana, comme une blessure qui n’aurait pas encore cicatrisé. La mort de sa mère, la destruction de l’île, les Amazones mortes par centaines, les survivantes kidnappées et asservies, l’île en cendres... Une histoire millénaire pulvérisée en quelques secondes. Ici, sur Terra, Diana avait appris que les Amazones de Terra avaient subi un sort similaire. Themiscyra, leur île originaire, avait disparu sous les assauts des civilisations antiques et barbares. Le peuple s’était divisé en plusieurs factions. Beaucoup d’Amazones avaient été capturées par une nation barbare, Hyrkania, et s’étaient révoltées des siècles plus tard, fuyant une Hyrkanie ravagée (et qui avait maintenant disparu des cartes) pour devenir un peuple en exode, le temps de retrouver Themiscyra.
Diana n’avait pas encore retrouvé cette Horde, mais ce n’était qu’une question de temps. Terra était une planète immense, et, pour l’heure, elle suivait les directives d’Athéna. C’était Athéna qui l’avait envoyé ici, et, plus elle discutait avec Ayane, plus elle comprenait qu’Athéna l’avait sûrement fait de manière intentionnelle.... Comme pour lui montrer que les Dieux n’étaient pas infaillibles, et pouvaient parfois se méprendre. Diana, toutefois, le savait déjà. Même la sage Athéna avait une fois sombré face à la jalousie, quand elle avait appris qu’Arachné tissait mieux qu’elle. Arachné n’était pas totalement innocente non plus, puisqu’elle avait affirmé pouvoir tisser mieux que la Déesse elle-même... Et elle avait eu raison. Défier les Dieux n’était jamais une bonne chose. Arachné s’était pendue, et Athéna, sombrant dans le remords, avait usé son pouvoir pour la ressusciter, sous la forme d’une araignée, afin qu’elle puisse continuer à tisser ses magnifiques toiles jusqu’à la fin des temps, dans la mesure où tisser était la seule chose qui fascinait Arachné.
*Qui sait ? Peut-être qu’Ayane a eu un destin similaire... Peut-être est-elle morte sans le savoir...*
Nul ne revenait indolore de la mort. Entre-temps, Ayane lui parla d’une ferme, où elle avait élevé des animaux, avant de tomber sur la cruauté de guerriers qui avaient voulu la violer. Elle les avait tués, avec un raffinement de cruauté. Sur le principe, Diana la comprenait. Elle-même était une guerrière, et, même si elle voyait la mort comme un ultime recours, la guerre était différente. Sur un champ de bataille, on devait nécessairement tuer. De manière plus surprenante, Ayane lui parla du SHIELD et de Batgirl, ce qui ramena Diana quelques années en arrière. Elle ne dit rien, se contentant de regarder à nouveau les étoiles, puis Ayane, pour l’entendre revenir au fait qu’elle n’était bonne qu’à tuer.
« La violence doit toujours être un moyen, Ayane, pas une fin en soi. Malheureusement, il est parfois nécessaire de se battre pour protéger ceux qu’on aime, pour défendre les valeurs auxquelles on croit. Que ce soit avec les poings ou avec les mots, il y aura toujours des batailles à mener, car il y aura toujours des personnes prêtes à nous arracher ce à quoi nous tenons. »
Diana parlait en connaissance de cause. N’était-ce pas ce qu’elle avait vécu à Themiscyra ?
« L’important, Ayane, c’est de ne pas finir comme eux... De ne pas être comme ces soldats qui ont massacré tes animaux, et ont voulu te torturer. De ne pas être comme ceux qui ont détruit mon île et asservi mon peuple. Je crois en d’autres valeurs que la haine, la jalousie, et la cruauté. Je suis une guerrière, Ayane, je sais de quoi je parle. La violence est une chose grisante et tentante par sa simplicité... Mais il faut la refuser. Il faut croire en autre chose que ça. Et je sais que tu n’es pas qu’un atome de violence, Ayane, même si tu essaies de me convaincre du contraire. Tu... Aaah... »
Diana se tut dans ses explications en sentant une vive douleur remonter le long de son bras. Elle posa sa main sur sa plaie, et se tut pendant quelques secondes, afin de laisser le temps à la souffrance de passer.
« Hum... »
Elle soupira lentement, et regarda à nouveau Ayane:
« Le SHIELD... S’ils ne t’ont pas enfermé, c’est qu’ils en sont arrivés à la même conclusion que moi. Toute cette violence qui bouillonne en toi, Ayane, et qui se réveille quand tu te bats... Tu dois apprendre à la contrôler, ou c’est elle qui te consumera. »
-
Ayane n’était pas du genre à s’arrêter de parler, excepter certains sujets gênants, mais elle se sentait assez libre avec Diana. Elle avait quelque chose qui la rapprochait de cette femme, sans doute leur longue vie, une expérience similaire. Elle ne saurait pas dire elle-même pourquoi, elle n’était pas du genre à chercher midi à quatorze heure. Elle agissait par instinct, et il lui disait qu’elle pouvait avoir confiance. Elle remarqua bien le regard sombre que la guerrière eut à l’évocation de son ile. Elle s’allongea sur le sol en regardant les étoiles près du feu, c’était un moment agréable, mais les mots qu’elle prononça sur un ton si doux avaient quelque chose d’étrange.
« On les exterminera tous jusqu’au dernier … C’est la moindre des choses que l’on peut faire pour venger ton peuple. Le miens … ça fait bien longtemps que les vrais grecs n’existent plus. S’il y a une chance de retrouver ton peuple, alors il faut le faire. Je serai curieuse de rencontrer une amazone ! Enfin …. Une autre que toi s’entend. »
La mutante regarda Diana du coin de l’œil.
« Et puis … une bande de femmes qui se promènent dans le coin, ça doit pas être très discret hein ? On ira les chercher après que l’on t’a soigné si tu veux. Tu pourras voler c’est vite fait. »
Elle avait déjà complètement oublié l’histoire du monstre de graisse et le garde transformé en pierre par sa faute. Elle n’avait jamais réfléchit à comprendre les motivations des dieux. Elle s’était arrêtée à l’idée qu’elle avait été punie alors qu’elle s’était faite violée par un autre dieu. Tous complices et tous pourris ! Elle défiait ouvertement les dieux à les insulter dès qu’elle pouvait, et apparemment, les délires d’une humaine maudite ne les touchaient guère. C’était sans doute ce qui lui manquait, une sorte de volonté parentale supérieure qu’elle ne pourrait pas trancher en deux. Sa mémoire était un gruyère avec plein de trous qui de temps à autres se refermaient selon certains stimuli. Il était tout à fait possible qu’elle ne se souvienne plus vraiment des événements. La première preuve était que la mémoire du monstre de la méduse et de la personnalité d’Ayane n’était pas la même.
« T’es marrante toi ! Promis, un jour prochain j’apprendrais la maçonnerie. Comme ça, je ne ferai pas que de la violence ! hahaha »
Dit alors Ayane en riant de bon cœur par terre.
« Bon … je comprends ton point de vue, tu es une grande héroïne. J’ai même vu sur le net des ventes de T-shirt et de casquette à ton effigie. C’est trop la classe ! Moi aussi je veux une grosse méduse qui fait peur avec plein de serpent comme sur les pots de la Grèce antique avec un grand M rouge ! Mais les gens ont toujours peur de moi, alors ils les brûleront plus qu’ils ne les porteront je le crains. »
Dit-elle en souriant, elle ne semblait guère en être affecter.
« Je ne suis pas comme eux, je ne fais que me defender …. Et des fois me venger, bon d’accord. Mais par exemple, le type du SHIELD qui a hésité à me tirer dessus par ce que je me promène avec ma lame, ben je ne l’ai pas tué hein ! »
Dit-elle fièrement en se crispant légèrement. Elle se frotta les cheveux en regardant ailleurs.
« Bon … C’est Batgirl qui m’a arrêté avant que je le tranche en deux …. Mais je ne l’ai pas tué ! Je n’ai pas trop les armes à feu depuis que l’on m’a tué avec au Vietnam. »
La méduse regarda et écouta Diana parler de ses valeurs. Elle se pinça les lèvres se rendant compte qu’elle était incapable de dire les siennes. Elle croisa les bras en soupirant, elle répliqua rapidement.
« Mais je n’use pas de violence juste par ce que … hmm … bon … peut-être un peu, mais les humains sont agaçants. Ils ne comprennent que la loi du plus fort, rien d’autre. Ce n’est pas moi qui ait dicté ses lois.
Ca …. Ça va ? »
Dit-elle inquiète l’entendant souffrir. Elle se releva lentement en la regardant. Elle avait presque oublié son poison qui coulait dans les veines de la guerrière tant elle ne semblait pas en souffrir. Elle pinça les lèvres en soupirant doucement. Elle s’assit devant le feu ne la quittant plus du regard.
« Peut-être que si le SHIELD ne m’a pas enfermé, c’est qu’ils en sont incapable ! Et puis, je vis chez les Batgirls, elles sont sympas, mais un peu chiante avec toutes leurs règles. J’aime me sentir combattre, ses sensations … Je suis faite ainsi, pour combattre. Et puis j’aime gagné aussi. »
Ayane évita partiellement le sujet n’étant pas du tout à l’aise avec ça. Elle se releva sur ses pieds, loin d’être fatigué après une journée de cheval tranquille. Elle s’approcha de Diana et lui montra son dos. Elle était prête à la porter sans aucun souci.
« Si les cheveux doivent se reposer, moi non. Je tiendrai le temps qu’il faudra, alors monte donc sur mon dos. Je doute que l’on puisse trouver quelqu’un capable de vaincre mon venin, mais je te porterai jusqu’à la ville cette nuit. Je suis plus rapide qu’un cheval, et on a perdu assez de temps. Allez monte ! »
Dit alors la mutante pleine de verve. Elle commença à concentrer son énergie prête à faire une folie pour quelqu’un qu’elle venait de tenter de tuer. Cependant, elle était ainsi. Elle se sentait assez coupable pour tenter un miracle. Voir souffrir son ancien adversaire lui avait donné envie de l’aider à guérir si tant est qu’elles trouvent quelqu’un capable de ce miracle.
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Ayane logeait chez Barbara ? Barbara se trouvait à Seikusu ? Diable… Diana avait dû rater de nombreux épisodes. En même temps, elle s’était absentée depuis plus d’une année. Qui sait ce qui avait pu se passer sur Terre entre-temps ? Visiblement, bien des choses. En tout cas, de nouveaux mutants étaient apparus, comme Ayane. Wonder Woman l’avait maintenant entre les pattes, et devait trouver un moyen de la calmer… Elle en revenait toujours à la même chose, et se refusait à perdre espoir. Ayane n’était rien de plus qu’une âme perdue, une âme esseulée ayant besoin qu’on la guide et qu’on l’aide. Elle l’admettait elle-même, en ne répondant pas à certaines de ses questions. Silencieuse, Diana l’écoutait, et finit par la voir se redresser. Hyper-active, elle était prête à soulever Diana, qui s’imagina alors, tenue par cette femme… Une posture ridicule, qui réussit tout de même à lui arracher un léger sourire.
« Ne dis pas de bêtises, Ayane, je suis trop fatiguée pour chevaucher cette nuit… Et c’est trop dangereux. Si tu t’ennuies, tu n’as qu’à aller chasser les monstres peuplant la région. »
Diana était blessée, mais ce n’était pas une raison pour manquer de vigilance. Le sang de Zeus coulait dans ses veines, ralentissant l’infection. En l’état, c’est tout ce dont elle avait besoin. S’allongeant à nouveau, elle posa sa tête contre son bras. Les étoiles continuaient à trôner dans le firmament. Sur Terre, elle était capable de se repérer grâce à ces dernières, mais, ici… Elle ne voyait même pas la Grande Ourse. Il n’y avait que des constellations lui étant inconnues, à l’image d’un monde riche et complexe, un monde dont elle comprenait peu à peu toutes les subtilités, sans pour autant l’appréhender dans sa globalité.
« Crois-moi, si le SHIELD veut t’enfermer, il t’emprisonnera. Leurs prisons spéciales sont conçues pour les personnes dotées de capacités surnaturelles. »
Elle soupira à nouveau, yeux clos, et laissa les braises la réchauffer. Un guerrier savait quand il était temps de se battre, mais aussi temps de se reposer. Diana ne pouvait pas courir nuit et jour sans repos. Ses réflexes s’en retrouveraient affectés, et, comme elle ne pouvait pas compter sur ses pouvoirs pour l’heure, elle préférait se reposer. Elle étouffa un bâillement entre ses lèvres, laissant le sommeil venir la guetter. Inutile de parler davantage avec Ayane, Diana estimait avoir assez parlé pour la soirée. Parfois, il fallait juste laisser le silence s’instaurer, et méditer.
Qu’allait-elle bien pouvoir faire de cette femme ? Diana avait épuisé sa patience quand on avait agressé son île. Cherchait-elle la vengeance ? Elle savait qui elle était. Diana savait qu’elle avait en elle un potentiel de rage insoupçonné, une force terrible qui menaçait parfois de se réveiller. Elle tenait en réalité bien plus d’Athéna que d’Héra, mélange de sagesse et de colère. Toutefois, elle avait appris que la colère ne menait à rien, qu’elle était une impasse. Seule la sagesse devait prévaloir. Aurait-elle la force de pardonner à ceux qui avaient brisé son île, et d’infliger la justice, et non la vengeance ?
En tout cas, elle ne pouvait que l’espérer.
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Ayane n’était active que depuis quelques semaines depuis son réveil dans le musée, et quel réveil ! Elle apprenait rapidement le nouveau monde qui l’entourait, mais alors qu’elle commençait à peine à s’habituer à un premier monde, la voilà replonger dans un nouveau. Ce nouveau monde était comme moyenâgeux au vu de l’armement, mais plus dangereux que la terre à son époque. C’était une époque qu’elle appréciait grandement, plus sage, plus propre, plus intéressante. Elle détestait avec une joie sans fin les armes à projectiles modernes. C’était si facile de tuer quelqu’un que la vie ne semblait avoir aucune valeur. Elle n’avait guère de difficulté pour affronter ces armes-là contre des humains, ils étaient bien trop lents et faibles.
La mutante des temps anciens n’était guère une nouvelle mutante, mais elle avait toujours été assez discrète malgré les massacres qu’elle avait pu faire. Elle n’avait guère été remarquée n’ayant jamais de famille, de pays ou de papier. Même dans sa vie précédente au Vietnam et malgré qu’elle ait vécue un long moment dans sa village, le Vietnam n’était guère un pays regardant sur les procédures et les papiers pour un village perdu dans la jungle. Il était sans doute prévu que l’on lui fasse des papiers officiels, bien amusant. Elle s’en fichait totalement de ce genre de choses, cela lui passait par-dessus la tête. En général de toute façon comme elle avait tendance à agiter son épée dans tous les sens, on ne se préoccupait guère de ses papiers. Elle était une boule de nerf à tendance sociopathe, c’était la moindre des qualifications, elle débordait d’une énergie colossale qu’elle devait extérioriser. Je voudrais vous y voir vous ! Bon, elle ne faisait guère d’effort, ok. Elle se refusait de demander de l’aide ou encore de reconnaitre ou de dire merci. Elle avait une sorte d’honneur mal placé, mais finalement, elle n’avait pas rejeté Diana comme les autres. Elle avait comme une certaine légitimité à la juger et à lui dire quelque chose, elle était aussi ancienne qu’elle et une force similaire.
« Ben quoi ?! »
Ayane était étonnée du sourire et du rejet de sa proposition. Elle ne voyait pas du tout le problème de prendre quelqu’un sur le dos. Elle haussa les épaules et s’assit sur les fesses en soupirant. Elle se laissa tomber en croix par terre.
« Ca va être long ! pfff … je vais faire quoi de toute la nuit ! Je vais pas aller taper sur des pauvres bestioles, ça me dit rien du tout … Dangereux de quoi, je vais te tenir hein, je n’avance pas comme une tortue toute la journée pour te jeter dans un ravin … »
La jeune fille, du moins d’apparence, soupira largement comme une gamine bien heureuse de montrer son agacement à la terre entière. Elle ne pensait sans doute qu’à elle, mais en finir rapidement avec cette histoire l’arrangeait. La faire soigner d’un poison, c’était pas la mère à boire, bon c’était le sien, mais quand même ! Elle regardait les étoiles vaguement en réalisant qu’elle allait devoir rester ici toute la nuit. Elle ne fit pas tellement attention aux étoiles, elle n’avait jamais appris l’astronomie. Elle n’avait jamais besoin d’aller vers un endroit précis, elle se laissait guider par son instinct. Elle redressa son visage quand Wonder Woman parla du SHIELD et de ces prisons High Tech.
« Ils doivent sans doute vouloir m’utiliser à quelque chose, c’est toujours comme ça de toute façon. Au pire, je partirai loin, et j’attendrais que leur existence se tarisse d’elle-même. Même les empires naissent et meurent . »
Dit alors la méduse en gardant le regard vers le ciel. Elle soupira à nouveau quand le silence s’installa, malgré que Diana soit blessée, elle n’avait aucune envie de dormir si elle ne pouvait pas courir vers la prochaine ville. Elle se tourna vers elle pour lui parler, mais elle dormait déjà.
« Hey tu sais … hein ? Pfff …. »
Ayane lui tourna le dos par vengeance vu qu’elle dormait en ronchonnant légèrement. Elle se blottit dans ses vêtements proche du feu. Elle croisa les bras en refusant de dormir comme une gosse capricieuse, sauf qu’elle ne se punissait que elle-même à ce moment-là. Elle ne risquait pas de nuire à ses parents, et encore moins à Diana qui dormait déjà. Elle se jura alors de ne pas dormir de la nuit car elle était plus forte que cela, mais ce fut à peine quinze minutes après qu’elle dormait sans aucun problème. Wonder Woman put alors la découvrir en étoile la bouche ouverte avec un peu de bave en dormant tout tranquillement, son épée plantée un peu plus loin. Elle n’avait finalement pas bouge d’un pouce, et bien qu’elle avait poussé à faire avancer les choses de manières déraisonnables pour la nuit, c’était elle qui dormait tranquillement et pour longtemps sauf si on allait la réveiller.
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Diana esquissa un léger sourire devant l’impatience d’Ayane.
« Apprends l’art de la patience, Ayane... »
Le sommeil était une chose importante, et, de manière plus générale, un guerrier se devait d’être patient. Une guerre n’était pas qu’une succession continuelle de conflits. Le plus terrible, dans une guerre, c’était ce dont on ne parlait pas : l’attente entre deux batailles. Les longues semaines à monter la garde tout le temps, à défendre des positions fortifiées en attendant l’arrivée hypothétique d’un ennemi. L’attente... Une chose horrible, pendant laquelle on pouvait paniquer, pendant laquelle il fallait surveiller les denrées, éviter que les choses ne s’emballent au sein de la garnison. En un sens, l’attente était plus terrible que le combat en lui-même, et, généralement, le combat était une chose bienvenue, comme un moyen de soulager la vive tension qui entrait dans le corps des guerriers. Diana connaissait ça, pour l’avoir ressenti à Themiscyra, ou dans d’autres régions, quand elle se battait contre des envahisseurs.
Les étoiles étaient agréables, tout comme le crépitement du feu. S’appuyant sur ses mains, elle poursuivit encore, en entendant les réponses de la femme :
« Oui, les Empires valsent avec les royaumes... Mais le SHIELD existe depuis des milliers d’années, tu sais... Je te raconterais son histoire, si tu le souhaites. »
L’histoire véritable du SHIELD, l’histoire de la Confrérie du Bouclier... Diana connaissait ces histoires, qu’elle avait trouvé dans la bibliothèque de Themiscyra, dans les mémoires de guerre, dans les combats que les Amazones avaient mené contre des menaces surnaturelles, avec l’aide de la Confrérie. Mais tout cela, c’était effectivement une autre histoire, et Diana ferma les yeux, en laissant son esprit vagabonder à droite et à gauche. Le sommeil, peu à peu, s’empara de son corps, mais elle dormit bien après Ayane. Wonder Woman avait le sommeil léger, et elle finit par remarquer qu’Ayane dormait... Un sommeil profond, qui la fit sourire. Cette pile électrique, finalement, succombait plutôt bien à son sommeil. Il était difficile, en voyant cette jeune femme dormir ainsi, qu’elle était l’impitoyable monstre qui l’avait empoisonné, et qu’elle avait combattu plus tôt dans la journée... Cette Gorgone qui avait failli tuer un soldat. Elle comprenait aisément les hésitations du SHIELD. Depuis que Nick Fury avait été retiré du commandement de l’organisation, le SHIELD était devenu bien moins paranoïaque, et beaucoup plus humain, en un sens.
Diana finit par se lever, et observa les flammes.
« Pourquoi ? » finit-elle par demander.
Les flammes remuèrent alors, se mirent à enfler, à grossir... Puis une femme apparut, son corps disparaissant dans les flammes, laissant apercevoir son visage, recouvert par une armure dorée et flamboyante.
Athéna (http://fc03.deviantart.net/fs50/f/2009/308/0/3/Athena_cover_02_by_FabianoNeves.jpg).
« Diana...
- Est-ce vrai, Athéna ? Est-ce vrai que tu as maudit cette femme ? »
L’outrecuidance de Diana aurait pu lui coûter cher, compte tenu de la susceptibilité des Olympiens... Mais Diana avait le sang de Zeus dans ses veines, et elle était l’élue des Dieux. Et Athéna était la plus sage de toutes les divinités olympiennes.
« Ce ne serait pas la première fois que ta jalousie te fait agir ainsi... Arachné...
- La volonté des Dieux échappe à la conception étroite de mortels qui pensent en terme de décennies, et qui vivent le temps d’un battement de cils divin. Arachné a été transformée en tisseuse, et a gagné le don de tisser ses toiles jusqu’à l’éternité. Dis-moi, Diana... Qui se souvient des toiles qu’Arachné a filé du temps où elle était humaine ? Le temps des hommes est cruel envers le passé. Arachné continue encore à tisser, maintenant, et ses toiles sont utilisées par des pêcheurs pour tendre leurs fils, et constituent des œuvres d’arts naturelles... »
Diana hocha lentement la tête, et serra les lèvres en sentant une douleur remonter dans son épaule.
« Les humains peinent à dissocier le don de la malédiction... Ayane m’a demandé mon aide, et je la lui ai apporté. Elle s’est réfugiée dans mon temple pour fuir des violeurs, et je lui ai offert le pouvoir de statufier n’importe qui la regarderait, et de pouvoir reconstruire sa vie, et de trouver la paix intérieure. »
Diana baissa la tête, ne rajoutant rien. Les flammes continuèrent à danser autour d’elle, puis le feu retrouva sa taille normale, tandis qu’un hibou hululait dans un coin. Wonder Woman tourna la tête, et regarda l’hibou partir au loin, restant silencieuse. Athéna... La Déesse de la Sagesse. Mais, pour le comprendre, encore fallait-il que les humains soient sages..
La Princesse amazone regarda encore Ayane, et caressa son visage.
*Cette haine qui bouillonne en toi... Elle ne vient pas d’Athéna.*
Et Diana allait devoir s’en occuper...
-
« Ouais ben la patience …. C’est beaucoup trop long ! »
Dit alors la mutante en réponse à Diana. Elle ne voulait certainement pas dormir comme cela, elle débordait d’énergie en continue. Elle n’avait guère eu le problème de l’attente des combats, toute sa vie n’était que de l’improvisation. Elle n’avait jamais vraiment choisi un camp, où elle s’en fichait complètement que la guerre soit gagner. Elle était prête par égoïsme à faire un combat ou même une terrible bataille. Elle était prête à renverser le cours de l’histoire, mais elle ne serait pas là pour les honneurs ou pour fêter la victoire. En général, elle était toujours partie quand c’était trop ennuyant ou dès que la bataille était terminée. Elle aimait le combat, ce sentiment de puissance, car il fut vrai de dire qu’elle n’avait jamais affronté d’adversaire digne de ce nom avant l’apparition plus récurrente des mutants.
« Sans blague ? Dommage que j’en ais pas entendu parlé avant, ça aurait été marrant tens ! Ahahahaha ! »
Dit alors Ayane en riant de bon cœur en s’imaginant botter les culs d’humains qui feraient de l’espionnage ou encore d’autre chose.
« Peut-être que je les ai croisé sans le savoir, faudrait que je me renseigne s’ils ont un dossier sur moi … hm … Je voudrai voir mon texte psychologique ! »
Ajouta-t-elle au sujet du SHIELD. Elle aimait bien l’idée, mais sans doute que le SHIELD non. D’ailleurs, sa présence sur Terra devait soulager l’organisation, même si cela ne faisait que déporter le problème ailleurs. Elle s’endormit plutôt bien et profondément alors qu’elle s’était jurée de ne pas dormir. Elle était en étoile sur le sol étalée de tout son long. Elle était totalement détendue et en confiance. Cela lui avait d’ailleurs causé certains problèmes dans le passé. Alors qu’Athéna apparaissait à Diana dans le feu, heureusement que la méduse n’avait pas vu cela sinon elle aurait sans doute lacérée de sa lame les flammes quitte à se brûler. Elle tourna légèrement sa tête alors que la princesse amazone caressa son visage. Alors qu’elle était en pleine réflexion sur comment elle allait pouvoir faire quoi que ce soit envers cette femme avec son curieux destin, Ayane semblait être tourmentée dans son rêve. Elle recommença à remuer légèrement sur le sol en tendant ses muscles. Peu de temps après, une légère poussée d’énergie enfonça légèrement le corps dans le sol, qui craquela par endroit. Son épée se téléporta planté dans le sol proche d’elle, mais elle dormait toujours. Elle ne devait pas vivre un moment agréable, sa force était partiellement déployée. Elle semblait avoir des soubresauts, mais plus surprenant encore, son épée qui était un énorme sabre japonais, sembla se changer l’espace de quelque seconde en un cimeterre à deux mains d’une taille impressionnante. La garde était toute en or incrustée de pierre précieuse, la lame à double tranchant devait être fait à partir d’un métal les plus durs et effilé. Elle avait cette courbe significative des armes du moyen orient de la Terre. Peu de temps après, à peine quelques minutes, tout sembla revenir comme avant. Son épée était devenue le no-dashi que l’on lui connaissait.
Si la princesse guerrière pensa à partir tôt pour le voyage, elle allait devoir réveiller Ayane. Sinon, elle se réveillerait toute tranquillement e prenant son temps vers dix heures du matin. Elle s’étira tout tranquillement en papillonnant des yeux en découvrant que le matin était bien là. Elle se leva d’un coup en sautant sur ses pieds débordante immédiatement d’une folle énergie.
« Bon alors ?! Qu’est-ce que l’on va faire aujourd’hui ? Hmm … on peut toujours visiter la région. Voir les endroits sympas, taper quelques brutes bien stupides. Je suis certaine que ça doit exister même sur une nouvelle planète.
…
Tiens ça me fait penser, je me demande comment ça se passe pour la mission du SHIELD …
…
Boff, on s’en fiche. C’est leur problème après tout. »
Répondit alors Ayane après quelques blancs et longs moment d’absence. Elle avait complètement oublié que Diana devait être de plus en plus faible à cause de son propre poison. Qu’il y avait une course contre la mort. Elle ne cherchait pas à dire quoi que ce soit pour noyer le poisson, elle avait vraiment complètement oublié.
-
Diana assista au curieux rêve d’Ayane, car elle ne dormit que d’un œil léger. Elle put ainsi voir le sol s’effriter sous elle, tandis qu’Ayane semblait parcourue par de biens sinistres cauchemars. Elle vit également son épée se transformer sur place. Tous ces gestes étaient significatifs, et confirmaient la théorie de Wonder Woman, à savoir, que sous son apparence juvénile et innocente, Ayane dissimulait une souffrance profonde… Une souffrance qui s’exprimait quand elle prenait la forme de Méduse, et devenait alors profondément violente et cruelle, sa souffrance s’exprimant alors par le biais d’une haine terrible. Il y avait très clairement un comportement schizophrène dans l’attitude d’Ayane, qui luttait entre ce qu’elle était profondément et cette apparence insouciante et heureuse, totalement différente de l’autre. Diana ne prétendait pourtant pas être une psychologue, mais elle se sentait incapable de ne pas y réfléchir en voyant la manière dont Ayane agissait.
*Est-elle une victime, ou un bourreau ?*
La réponse la plus juste était sans doute de dire qu’elle était les deux à la fois. Comment donc allait-elle bien pouvoir faire ? Diana était une femme qui se voulait emplie de sagesse, et qui, de fait, l’était. Elle ne répandait jamais le sang inutilement, et était contre la violence excessive, pensant que la paix et la diplomatie devaient prévaloir… Mais, ici, c’était bien différent. Elle était face à une femme surpuissante, qui l’avait empoisonné, et dont la personnalité apparente était une jeune enfant totalement immature, se moquant de tout, avec comme personnalité profonde une folle furieuse psychotique. Un dilemme insoluble pour la plupart des psychiatres du monde, et c’était sur les frêles épaules de Wonder Woman que ce défi tombait. Comment convaincre Ayane des justes intentions d’Athéna ? Comment réussir à la raisonner et à admettre qu’elle n’était pas un monstre, alors même qu’elle avait commis, au cours de sa vie, de nombreux meurtres ? Et devait-on passer sous silence ces crimes sous prétexte qu’ils étaient vieux ? Ayane pouvait-elle vraiment être tenue pour responsable de crimes qu’elle avait commis sous d’anciennes versions d’elle-même ? Diana savait que la réincarnation n’était pas une résurrection. On ne renaissait pas de la même manière. La Ayane se tenant devant elle n’était donc pas l’ancienne incarnation de Méduse, mais, fondamentalement, Méduse était toujours la même. Toutes ces questions dépassaient Wonder Woman, qui était pourtant bien résolue à l’aider.
C’est donc l’esprit empli de questions et d’interrogations que Wonder Woman s’endormit. Elle se réveilla la première, et laissa encore Ayane dormir quelques minutes. Le soleil se levait paresseusement, et le feu n’était plus que des flammèches crépitant faiblement dans l’âtre. Diana veilla à rallumer le feu, puis récupéra du gibier, et le fit cuire. Elle réveilla ensuite Ayane, qui, après quelques secondes d’hésitation, se réveilla comme une bombe, proposant cinquante mille choses à faire… Et Diana sentit la douleur dans son bras émerger encore.
« Hum… »
Elle se la massa encore, et ne tarda pas à lui répondre.
« Nous mangeons, puis nous allons sur Nemron. Nous devrions y arriver aujourd’hui, je pense. »
Elle offrit à Ayane son petit-déjeuner, puis Diana mangea silencieusement, regardant les pâles flammes. Elle n’avait pas oublié l’intervention d’Athéna hier soir. La Déesse était venue lui dire ce dont Diana se doutait un peu. Avec les Dieux, tout était souvent une question d’interprétation. Les pouvoirs divins n’étaient pas conçus pour les mortels, ce qui faisait qu’un don apparent pouvait rapidement devenir un redoutable cauchemar.
« Allez, allons-y… Il faut que je me soigne de ton poison, tu te rappelles ? Et, ensuite, que nous retournions à Acquelon pour guérir le soldat qui a été statufié… »
Voilà le plan, très simple… Mais, avant de le faire, Diana avait encore une ultime question à poser à Ayane, suite à ce qu’elle avait dit :
« Qu’est-ce que le SHIELD faisait avec toi ? Quelle est cette ‘‘mission’’ dont tu m’as parlé ? »
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Ayane n’était pas du genre à montrer une quelconque souffrance et certainement pas à demander de l’aide. Elle était seule, ou plutôt, elle s’était mise seule dans sa tour d’ivoire. Elle pensait être solitaire de par sa nature immortelle. Elle n’avait guère eu l’occasion de rencontrer des personnes comme elle durant les millénaires de sa longue vie. Elle n’avait pas eu l’occasion de grandir, d’avancer dans sa vie sans quelqu’un capable de réellement lui faire face, d’être du moins crédible. Un parent ? Un roi ? Une armée faite d’hommes ? Elle était capable de les trancher en deux d’un simple geste, ils ne représentaient pas grand-chose finalement. Ils n’étaient qu’à ses yeux des détails insignifiants, tout juste des distractions. Elle cachait du mieux qu’elle pouvait toute cette haine, cette colère, les nombreuses blessures qui contrairement à son corps physique n’avait jamais guéries. Dès qu’elle avait une contrariété quelconque, tous ses forts sentiments explosaient au grand-chose dans une forme de violence très dangereuse. Elle n’avait aucune limite car personne n’avait su le lui imposer. Elle était comme une adolescente à qui on n’avait pas appris la vie, ce qui n’était pas très faux.
Le pouvoir si puissant de la méduse dans un esprit de prédatrice certains, après tout, elle mangeait de la viande, révélait les sombres sentiments des humains. La violence, la cruauté, la perversion en sont un certains nombres, et elle aimait se repaitre dedans. Pourquoi ? Tout simplement par ce qu’elle pouvait le faire, et que personne ne pouvait vraiment s’occuper. Elle était capable d’annihiler tous les obstacles sur sa route, que ce soit par la violence ou pas le temps. Elle était tout à fait capable d’attendre patiemment des dizaines d’années pour venir accomplir sa vengeance, tuer un vieillard ne lui posait guère de problème tant elle pouvait le regarder dans les yeux, le voir réaliser que la jeune femme qu’il avait face à lui était toujours la même adversaire. Elle s’était même permise d’assassiner des descendants innocents de crimes de leurs parents, il fallait bien que quelqu’un paye non ? On pouvait dire qu’elle avait la vengeance tenace malgré une apparence innocence et légèreté.
Etait-elle folle à lier ? Sans doute que la plus part le pensait, on voyait en elle un monstre. Ayane l’était certainement, mais qui était la vraie personnalité ? Qui devait survivre ? Sans doute que la société choisirait d’office la personnalité la moins violente, alors que ce n’était peut-être pas la véritable. Etait-elle un monstre seulement capable de tuer ? Quoi qu’il en soit, sa façon d’agir dans ce curieux équilibre avait fonctionné jusqu’alors. Est-ce que Diana allait risquer de s’y frotter ? Elle avait sans doute déjà commencé, un poison courrait dans son corps pour la changer en pierre. Elle ne croyait pas à la paix, qui n’était pour elle qu’une courte période entre deux guerres. Les intérêts actuels ne faisaient que se préparer à prendre de force les intérêts de son voisin. Les formes de guerre changeaient avec le temps, mais le principe était toujours le même. La violence, la puissance, de nouvelles armes, mais tout ceci, elle était capable de tout balayer avec sa force qui remontait aux âges anciens.
Ce monstre devait-il être tué ? Devait-elle vivre ? Ces questions Wonder Woman devaient se les poser, personne avant elle avait tenté de résoudre ce mystère. Il fallait sans doute une expérience de plus vies. Ayane détestait Athéna depuis sa transformation, elle lui en voulait car elle n’avait jamais rien demandé. A case de cette soit disant déesse, car elle doutait que ce soit vraiment le cas à part un être puisant, elle devait dévorer de la chaire et du sang. Les légumes n’étaient plus son truc. C’était bien une preuve ça ! Elle était effectivement persuader à tort ou à raison qu’elle était ce monstre que tout le monde décrivait. Une pléthore de cadavres était dans son sillage, Diana allait-elle avoir le courage et la sagesse de s’occuper de cette jeune femme ? Peu de personnes viendraient réclamer justice pour des meurtres de tant les années étaient loin. Elle serait sans doute capable de commencer à nouveau les morts de ses vies précédentes sans aucune hésitation. Elle n’était guère très regardante quand la personne la fatiguait. Quelques soit la réincarnation et toutes ses nouvelles vies, la méduse était toujours la même, destructrice, elle permettait même à se rappeler aux différentes vies. Sans doute que Ayane était faible moralement et psychologiquement alors que la méduse était toute puissante et pas seulement physiquement. Ayane était également persuader de cet état de fait, cela n’allait pas être l’esprit d’une humaine qui pourrait affronter tant d’épreuves.
La jeune femme renifla quelque peu en sentant une bonne odeur de viande en train de griller. Elle avait toujours les yeux fermés et elle dormait « »
à moitié, mais son ventre grogna d’envie à l’odeur de cette bonne viande. Alors qu’elle avait plein de choses en tête, elle remarqua Diana souffrir à son bras. Qu’est-ce qu’elle avait ?
« Tu as dormis sur ton bras ? Des fois ça m’arrive et c’est tout engourdit, c’est marrant ! Mais … hm …. Ah … ah c’est vrai, le poison, hihihihi ! »
Même si cela n’était sans doute pas très drôle, mais Ayane rit de bon cœur en se rappelant de cette histoire de poison. Elles devaient aller en ville pour trouver un guérrisseur. Elle avait tant l’habitude de régénérer des blessures, qu’après une bonne nuit, elle n’avait jamais plus rien depuis longtemps. Elle sourit largement un peu ennuyée comme une gamine ayant fait une bêtise, ce qui n’était pas vraiment faux. Elle frotta son pied dans le sol en s’éclaircissant la voix.
« En tout cas, tu as bien meilleur gout pour le petit déjeuné. Les Batgirls voulaient toujours me faire manger des trucs bizarres comme des céréales ou du lait, pfff, c’est dégoutant. Beurk ! »
Ayane fit une grimace en sautant sur la viande. Elle faisait beaucoup de bruits en mangeant goulument comme si elle n’avait pas mangé depuis des jours. Elle ne savait pas trop ce que cela pouvait être, mais cela n’avait peu d’importance finalement. Elle se léchait les babines comme une féline.
« Mais …. J’ai pas finis pfff ! Bon bon …. Oui je me rappel ! Le poison tout ça …. Mais ça n’a pas l’air de vraiment marcher sur toi hein. Ca va peut-être passer tout seul. »
La mutante tentait de minimiser le problème comme si ce n’était pas sa faute. Elle parlait d'un poison et certainement pas du sien. Elle prit alors son morceau de viande et était bien décidée à le finir complètement quitte à courir à côté le temps qu'il fallait. Elle prendrait même le morceau de Diana si elle n'avait pas tout mangé . Elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle avait vraiment très faim comme si elle avait besoin de beaucoup d'énergie. Tout en mâchant, elle répondit à Diana sur un ton non chaland.
« Tu comptes faire quoi pour le soldat ? On ne soigne pas la pierre, toi encore, pourquoi pas mais bon ... et puis tu ne le connais même pas ce type. »
Finit alors Ayane en haussant les épaules. Si elle voulait bien accompagner et peut être même aider Wonder Woman à se faire soigner, se prendre la peine pour un simple humain, elle s'en fichait complètement.
« Ah le Shield, ben on attaquait une base ennemis avec plein de soldats. Ils étaient vraiment très mauvais, mais ça m'a agacé d'attendre pends nt deux heures juste pour abattre une vingtaine de personnes. J'ai foncé dans le tas pour me les faire, d'ailleurs, le type qui dirigeait le groupe d'assaut était furax. Vraiment pas drôle ce type ... bref ... je me suis débarrassé de tout ça facilement, et ils m'ont envoyé unune mutante âge des flammes, je l'aurai bien tué, mais elle a utiliser un appareil étrange et après ben je me suis réveillée dans l'hôpital.
J'espère qu'elle n'est pas morte, sinon comment je pourrai la tuer moi même. »
-
L’amnésie d’Ayane était sans aucun doute un moyen réflexe, qui découlait de cette grande immaturité résultant de sa personnalité « émergée ». Diana avait eu droit à la personnalité immergée » quand elle avait affronté Méduse, et elle ne savait toujours pas comment faire, comment agir pour amener Ayane à ouvrir les yeux, et à revenir sur les voies de la rédemption. Est-ce qu’Athéna lui avait envoyé cette Ayane pour que Diana la tue ? Wonder Woman s’y refusait. C’était en contraire avec ses principes et sa philosophie. Non, il existait sûrement encore un moyen de sauver Ayane, de briser ce cycle de haine et de violence dans lequel elle était enfoncée depuis des éons. Chacune de ses réincarnations semblait être l’occasion pour elle d’exprimer davantage sa violence et sa rage, et il fallait trouver un moyen d’y briser. Qui mieux que Diana, ancien prix Nobel de la paix, et ayant milité pour la fin de la guerre dans le monde, ou pour le désarmement des Nations, pour faire cela ? Elle ne devait pas perdre espoir.
*Au moins, elle m’accepte… Et puis, toute action diplomatique est toujours plus longue et plus difficile que la violence simple…*
Détruire était toujours plus facile que construire. Ayane lui expliqua qu’elle s’était battue avec le SHIELD contre une sorte d’installation secrète, et qu’une mutante pyromancienne l’avait attaqué, et l’avait envoyé dans la région. Ce discours rappela immédiatement à Diana la base secrète de l’HYDRA qu’elle avait vue dans la montagne, celle avec ce mystérieux Slime monstrueux qu’elle avait eu bien du mal à battre, et qui avait apparemment tué des fermiers. Était-il possible que cette installation soit liée avec celle que le SHIELD avait attaqué ? La guerre entre le SHIELD et l’HYDRA était connue, et elle remontait jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, et même à plus longtemps auparavant.
*Qu’est-ce que tout cela cache ?*
Ah ! Diana enrageait d’être à ce point diminuée ! Sa blessure faisait qu’elle était incapable de vraiment se préoccuper de ça… Mais, si le SHIELD s’occupait d’Ayane, le mieux était peut-être de la leur renvoyer. Wonder Woman n’avait qu’une confiance mesurée envers les organes étatiques, surtout le SHIELD, une organisation monolithique et ayant trop tendance à renier les libertés, tant individuelles que collectives, au nom de la sécurité et de la lutte contre les menaces surnaturelles. Néanmoins, elle leur reconnaissait un certain talent pour ce qui était d’aider les gens à gérer leurs pouvoirs. Pour autant, la dernière fois qu’elle avait entendu parler du SHIELD, l’organisation avait une conception assez hostile à l’encontre des méta-humains, les voyant comme des menaces. C’était l’époque où Tony Stark était à la tête du SHIELD, et où l’Initiative avait été lancée, comme un moyen d’encadrer les méta-humains en les rejoignant de force au sein des forces armées du SHIELD. C’était à cette époque que Themiscyra avait mis fin à sa politique d’ouverture. Diana s’était exprimée à l’ONU, accompagnée par la Reine Hippolyte, afin de défendre le droit à être différent, arguant qu’un méta-humain n’était pas, par nature, un criminel. Themiscyra, qui s’était alors approchée des autres nations, avait mis fin à cette nouvelle politique.
Les choses avaient-elles changé depuis ? Diana savait que la Ligue, pendant un temps, avait envisagé de se rapprocher du SHIELD, et, en tout cas, la Ligue luttait déjà avec les Avengers contre l’HYDRA, ou contre les menaces extraterrestres. Plusieurs agents du SHIELD étaient déjà venus au sein de la Watchtower pour proposer que leur base spatiale fasse partie du programme de défense du SWORD, la branche spéciale du SHIELD affectée à la défense de l’espace. Wonder Woman sentait qu’elle aurait rapidement des nouvelles… La Terre était en train de la rappeler, confirmant les liens entre ces deux mondes.
*Et peut-être aurais-je enfin des éléments d’information sur mon peuple…*
Diana avait fini de manger, et se releva alors, étirant ses jambes, puis répondit enfin à Ayane :
« Toute vie est sacrée, Ayane. Le monde est traversé par des forces dualistes qui s’opposent… La Vie, la Mort, le Bien, le Mal… Des ensembles de forces opposées mais indispensables… Car la vie ne peut pas survivre sans la mort. C’est un ensemble complexe, mais dont tout tend au même but, Ayane… La préservation de la vie sous toutes ses formes. Cet homme qui a été statufié est peut-être encore en vie, et il est de notre devoir de le sauver. Car aucune vie ne doit être gaspillée inutilement, »
Voilà la philosophie de Diana, inspirée de celle d’Athéna. Ce n’est pas parce qu’elle était une guerrière qu’elle appréciait gaspiller la vie.
« S’il existe un moyen de sauver cet homme, Ayane, il faut le saisir. Tu comprends ? La vie ne doit pas être gaspillée inutilement. »
C’était une leçon de vie, et, tout en le disant, Diana était retournée près de son cheval, vérifiant la salle et les sacs de matériel attelés sur les flancs du courageux destrier.
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Il était facile de penser que l’amnésie complète à chaque réincarnation était un moyen de se protéger. La mémoire revenait petit à petit quand un événement faisait se rappeler un autre. La douce et innocente éternelle adolescente était sans doute incapable de supporter la violence que la méduse était capable de perpétrer. Elle ne serait sans doute pas capable de vivre une vie simple avec de tels souvenirs. Cela lui arrivait parfois de réussir à vivre comme une humaine pendant des années, mais toujours revenait à elle la violence.
Lorsque Diana avait affronté la méduse, il y avait un mélange entre les deux personnalités, car la méduse seule aurait sans aucune retenue massacrée son adversaire sans hésitation. Il y avait des passerelles psychiques entre la douceur et la violence comme les sentiments que pouvaient ressentir Ayane. La méduse n’avait pas été capable de passer outre et de finir ce qu’elle avait commencé. La plus part du temps, c’était Ayane qui était aux commandes, mais elle n’était pas tellement capable de se battre et de faire mal aux autres. Il semblerait que la mémoire de la méduse, ne soit pas partager facilement avec Ayane, ou alors plus simplement, elle rejette la violence de ce monstre tout en le défendant à la fois. Elle vivait ainsi depuis des millénaires, cela allait être extrêmement complexe de réussir à changer une femme comme elle et sans doute pas en peu de temps. Pire encore, voulait-elle vraiment changer ? Quelle face d’Ayane devait-on garder ? Comment ferait-elle pour se défendre sans la hargne, la haine et la puissance de méduse, alors qu’elle pourrait être confronté à des maux que seul le monstre antique serait capable de gérer.
Il serait sans doute facile de « tuer » Ayane par surprise quand Diana serait soignée, mais elle reviendrait sans avoir confiance en personne par la suite. Un cycle terrible de haine commencerait alors, car la façon de mourir avait une influence sur la nouvelle génération. Il n’y avait qu’à voir le réveil au musée et cette haine des armes à feu. Elle sourit doucement en s’apercevant que Diana la fixait du regard depuis un moment. Elle se demandait bien pourquoi, mais elle n’insista pas. Ayane était d’une nature assez facile tant que l’on ne venait pas trop l’asticoter.
« Au début de la mission, je ne soulais pas me battre, je ne savais même pas qui ils étaient. Bon d’accord, j’ai pas écouté le briefing, tout leur blabla était beaucoup trop ennuyeux … Mais les soldats m’ont attaqués, alors ça m’a énervé et je les ai tous tués »
La mutante n’avait pas tellement fait attention contre qui elle s’était battue. Elle ne cherchait que l’action, après avoir boudé tout le long du trajet exprès rien que pour emmerder son monde. Elle n’aimait pas du tout le SHIELD, trop espionnant alors qu’elle avait besoin d’air et d’espace. Elle n’avait pas l’impression de ne pas maitriser ses pouvoirs. Elle tuait quand elle en avait envie, comme le vigil qui râlait simplement par ce qu’elle se promenait avec son arme aussi grande qu’elle.
« J’aurai dû le découper en rondel cet idiot … Tu te rends compte Diana qu’un autre excité de la gachette à voulu me flinger juste par ce que je me rentrais dans la base du SHIELD avec mon épée ? Je te jure … Si Batgirl n’aurait pas été là …. Pff f … Quel idiot. »
Dit alors Ayane en croisant les bras derrière la tête en soupirant. Elle regarda Wonder Woman qui semblait être préoccupée.
« Tu penses à quoi là ? Tu en fais une de ses têtes. On dirait batgirl quand elle est pas contente … Surtout l’autre là … La pas drole … Elles ont au moins des jeux vidéo, ça c’est trop cool ! »
Elle releva son visage et râla en entendant Diana parler.
« Rhaaaa … ouais ouais …La vie qui est sacrée ste blague ! Eh bien si toi tu es la vie et moi je suis la mort ! Tu vois que l’on se complète bien hihihihhi ! »
Dit-elle en riant se pliant en deux, puis elle prend un air plus sérieux.
« le rôle de chaque être vivant est de se reproduire, de faire que sa race survive. Les humains, il y en a plein partout. Un de plus ou un de moins tu sais … Sa femme va se marier à nouveau et se trouver un homme plus riche pour se faire sauter. Son fils va me détester, il va former une bande pour se venger du monstre, et je les tuerai tous jusqu’au dernier. Voilà comment ça va se passer si on échoue. Il y a-t-il quelque chose de grave la dedans ? »
Demanda alors la méduse vraiment très sérieusement. Elle avait un regard de glace. Elle avait tué tellement d’humains, qu’un de plus ne semblait en rien l’attrister d’aucune mesure. Elle haussa les épaules en croisant les bras à nouveau derrière sa tête.
« Je veux bien t’aider à le guérir par ce que tu y tiens, mais moi je m’en fiche pas mal ! Et puis tu verras, si on trouve un apothicaire, il me prendra mon sang pour en faire une arme. Ce sera sans doute ce qu’il voudra en payement pour son travail de te guérir et de guérir le garde …. Du moins si ça marche. Il vendra alors mon sang très très cher et une partie de moi deviendra une nouvelle arme de mort dans une réception quelconque.
Je ne pense pas que je vois les choses toujours mal, mais c’est une fin logique de l’histoire. Tu auras peut-être marre de moi a bout d’un moment, et tu ne trouveras qu’une seule solution pour moi. Me tuer, mais tu n’y arriveras pas. »
Dit alors Ayane en souriant largement. Elle ne semblait pas du tout en vouloir de quoi que ce soit même si son imagination se déroulait. Elle regarda Diana se préparer au voyage.
« mets-toi sur le cheval, moi je cours à côté, on ira plus vite et plus loin. »
-
Il y avait en Ayane un double raisonnement : celui d’une enfant immature, et d’une femme cynique. L’enfant immature était par définition égoïste, car manquant d’empathie, l’empathie ne venant qu’avec le temps, qu’avec la maturité. Et puis, il y avait cette femme cynique, persuadée que, contrairement à ce que pensait Diana, les hommes feraient toujours le mauvais choix. L’apothicaire obtiendrait son sang pour faire une arme, et ça ne faisait pour elle aucun doute. Diana ne voyait pas quoi dire de plus. Peu importe ce qu’elle dirait, Ayane était têtue. Elle se moquait du sort de ce soldat, et, là encore, était convaincue que sa famille voudrait se venger sur elle.
*Tu sais ce qu’on dit, Diana... Les personnes ne voyant que du mal chez les autres sont souvent elles-mêmes infestées de ce mal qu’elle critique, et en sont tellement infestées qu’il l’aveugle.*
Les pires criminels de l’Histoire avaient toujours pensé agir pour le meilleur, en considérant que leurs victimes étaient des meurtriers et des êtres monstrueux. Hitler avait convaincu les Allemands de discriminer les Juifs parce qu’ils avaient été accusés de commettre un complot juif, de retenir les richesses de la population allemande en dominant les pouvoirs locaux. De la même manière, les Hutus avaient convaincu le peuple rwandais de massacrer les Tutsis en arguant de la prétendue dangerosité des Hutus. C’était un fonctionnement humain ; on accusait la cible d’être un monstre afin d’unifier le peuple, et de pouvoir s’exonérer de toute responsabilité morale. L’idée était de faire ce que Primo Levi avait dit : retirer aux cibles leur statut d’êtres humains en les rendant ignobles, cruels, inhumains. Cette logique était durablement imprimée dans l’esprit humain, et Diana s’était toujours refusée d’y céder.
Elle aurait pu répondre à Ayane, mais la conversation serait vaine. Athéna lui avait dit de guider Ayane, de réussir là où la Déesse avait échoué. C’était un pari audacieux, presque blasphématoire, mais ce n’était pas dans le genre de Wonder Woman d’abandonner si facilement. Diana se rendit sur son cheval, et Ayane lui indiqua qu’elle préférait courir à côté d’elle. Diana la regarda silencieusement pendant quelques secondes, puis haussa les épaules.
« Comme tu veux. Si jamais tu es fatiguée, n’hésite pas à grimper... »
Diana s’élança ensuite.
Nemron était une ville nordique, avec des successions de huttes et de maisons s’étalant dans une vallée entourant un grand lac. Des drakkars en remontaient et en partaient, et un vent frais s’abattait régulièrement sur cette région. On y accédait par de grandes gorges protégées par de solides murailles surmontées de miradors, de tours, de balistes, et de quantité de gardes... Y compris d’énormes géantes. Le long des montagnes édentées entourant l’accès de Nemron, Diana put voir d’énormes statues ou des visages tracés le long des montagnes.
La population locale était partagée entre nains et humains, et Diana descendit lentement, en début d’après-midi, la route menant vers le centre-ville de Nemron.
« La richesse de Nemron provient des mines de cristal et des gisements de pierre. Ils les convoient par leurs solides drakkars de l’autre côté du grand lac, et leurs cales reviennent chargées en vin et en nourriture. Beaucoup des nains ici sont des descendants de réfugiés et de migrants ayant fui les anciens Royaumes nains entourant Nexus. »
Au nord de Nexus, il y avait un immense massif montagneux, et, pendant longtemps, ce massif avait été le refuge des plus grands Royaumes nains de Terra. Durant l’ancienne guerre entre les elfes et les nains, beaucoup des cités naines avaient été perdues, et, ensuite, quand les humains avaient commencé à se développer, ils avaient récupéré et tenu ces régions, contraignant les nains à partir. Beaucoup étaient venus s’installer ici, et avaient fondé Nemron.
Diana s’avançait donc.
« Maintenant, il faut trouver les alchimistes... »
Sa blessure s’aggravait de plus en plus, et était même visible à l’extérieur, sortant de son bandage. Ses veines étaient noires tout autour de sa plaie, et la pierre commençait à se répandre, ce qui faisait que, malgré le froid ambiant, Diana avait chaud.
De plus en plus chaud.
-
Ayane avait un équilibre étrange entre sa face immature d’adolescente depuis toujours, mais on ne pouvait pas balayer des millénaires d’expérience que ce soit des réincarnations ou non. Elle avait le sentiment que les humains refaisaient toujours les mêmes erreurs quelques soit les siècles ou les événements. C’était sans doute un problème lorsque l’on vivait trop longtemps. Diana ne semblait pourtant pas avoir la même vision des choses, était-ce dû aux combats continuels qu’elle avait dû affronter ? Elle ne faisait pas attention si elle devait « mourir » une nouvelle fois. Elle estimait qu’elle avait absolument tout son temps, sa vie n’avait guère d’importance et les seules personnes qui se sentaient vraiment concernés par elle dans ses vies d’avants étaient des immortels pour la plus part. Les pauvres humains qui étaient attachés à sa nouvelle vie étaient secondaires. Avec la vie actuelle, elle avait rencontré beaucoup de monde différent, elle n’avait jamais voyagé autant. Elle ne savait pas si elle tiendrait à cette vie là plus qu’une autre. Elle ne savait pas tellement si sur terre, ce serait si facile de pouvoir se recréer une vie, tout était devenu si procédurier.
La méduse était-elle ronger par le mal qu’elle voyait dans les autres ? Sans doute que tout le monde à qui on poserait la question dirait que oui. Elle ne savait pas elle-même si elle était le mal incarné, mais elle pensait réellement être un monstre. Manger un humain ou un morceau de bœuf était la même chose pour elle, sans aucune importance. Elle avait une puissante haine envers tout le monde, avait-elle perdu la capacité d’aimer ? Sans doute que la face enfantine de la méduse en était encore capable, mais était-elle vraiment quelqu’un de réel ou juste une manifestation pour se protéger ? Heureusement pour l’humanité, elle ne faisait pas de politique et elle se sentait bien loin d’être dans un camp ou un autre. Quand il était nécessaire de choisir avec qui elle était, elle ne répondait pas quitte à devoir affronter les deux camps. Elle aimait tellement se battre, surtout avec une telle puissance, que l’excitation troublait son jugement. Elle avait pire que de retirer l’humanité en les humains afin d’être capable de les tuer par dizaine, elle avait retiré en son propre jugement sa propre humanité. Elle devait sans doute se détester au plus haut point, elle ne se trouvait guère de qualité à part pour le combat. Elle avait pourtant une immense capacité d’adaptation, ou encore cette capacité à parler avec quiconque de suffisamment intelligent pour s’exprimer.
Wonder Woman était sans doute sage de ne pas tenter de parler avec Ayane, elle avait rapidement remarqué comme elle était têtue comme pas deux. Elle était toujours certaine de tout ce qu’elle pensait et il fallait vraiment lui écraser la face dans la vérité pour qu’elle l’accepte. Elle passait rapidement à autre chose afin de noyer le poisson, car elle n’aimait pas trop que l’on parle à propos de ses faiblesses. Il était certain qu’elle n’aurait jamais écouté d’aucune façon Athéna quand bien même elle aurait eu raison. Elle détestait la déesse de la justice peut-être même encore pire que les humains, c’était dire.
“ Moi ? Fatiguée ? Tu m’as bien regardé !? ”
Répondit alors Ayane fière comme pas deux. Elle préférait s’écrouler au sol plutôt que de montrer une quelconque faiblesse. L’objectif était également d’arriver le plus vite possible en ville, elle avait bien remarqué que la blessure gagnait du terrain, et elle ne pensait pas qu’un humain puisse guérir ce genre de blessure si facilement. Il allait avoir besoin de temps, chaque minute gagnée serait une chance supplémentaire de survivre. C’était bien la première fois qu’elle devait penser à la notion d’une vie capable d’être perdue. C’était une impression étrange. Elle n’avait pas vraiment l’impression de lutter, elle faisait de rapide mouvement afin de suivre le cheval, et il était sans doute évident qu’elle serait capable d’aller encore plus vite. Elle prenait même son temps pour visiter les abords de la route empruntée. Le voyage dura alors toute la matinée et le début d’après-midi.
La mutante n’avait pas eu l’occasion de visiter les territoires nordique sur Terre, et maintenant, elle en était confronter dans ce nouveau monde. Elle n’était pas du genre frileuse, loin de là, alors elle regarda passionnée ce qui pouvait l’entourer. C’était une grande ville faire de huttes et de maisons, en tout cas, il y avait du monde. La population de masse ne la dérangeait en aucune manière, d’un côté elle aimait la bonne compagnie, et d’un autre cela ne la dérangerait pas de trancher dans le vif. Elle observa le lac longuement en suivant Diana, elle posa son épée géante sur l’épaule en disant lair de rien.
“ C’est tout jolie la région ! Par contre … c’est vraiment bizarre ces bateaux plat … ”
Ajouta alors Sayana en pointant du doigt les Drakkars au loin. Elle avait une vue surhumaine capable de voir des détails à longue distance, c’était sans doute son côté prédateur de la méduse, mais elle ne se rendait même pas compte que c’était vraiment très loin. Elle n’était pas du genre frileuse, alors le vent froid du nord ne la faisait pas réagir. Elle toisa les gardes lors de leur entrée entre les murailles, elle espérait bien qu’ils ne fassent pas d’histoire ou de commentaire. Oui elle avait une épée plus grande qu’elle, mais il ne fallait mieux pas lui demander de faire une démonstration. C’était sans doute une ville habituée à se faire attaquer vu les défenses de la ville. Elle n’avait vu que rarement de véritables nains dans sa vie. Elle papillonna des yeux en les regardant passer. Sans se rendre compte, elle envoya une phrase totalement innocente pour elle, mais un brin vexante pour d’autres.
“ Il y a une quantité d’enfants dingues dans cette ville, mais ils sont quand même un peu étrange … ”
La méduse avait vraiment dit cela sur un ton d’étonnement et même pas pour se moquer. Elle était vraiment très surprise, mais certains de ces enfants paraissaient vraiment vieux.
“ Ils sont riches grâce à des cailloux, c’est chouette ça. Faut bien construire des maisons, forgés des armes et tout ça. J’espère qu’il y a de chouette morceau de viande à manger ! J’ai entendu parlé d’ours à la bière sur Terre, je me demande s’il en font ici !
Nexus ? C’est quoi ça ? Ah pas des maths hein ! J’aime pas du tout ! Pour l’alchimiste, il suffit de demander j’imagine ? Ça sera plus simple non ? ”
Ayane regarda alors la blessure maintenant évidente de la grande héroïne. Elle fut ennuyée de voir son œuvre, mais elle regarda vivement ailleurs de peur que l’on s’aperçoive qu’elle était inquiète. Elle s’approcha alors d’un garde à la porte principale de la ville pour lui demander des informations.
“ Ola garde ! Nous sommes à la recherche du meilleur alchimiste de votre cite ! Sauriez nous nous dire où le trouver ? Mon amie est au prise à un dangereux poison ! "
-
Diana avait de plus en plus mal. La blessure était en train de s’aggraver, et ses sens devenaient moins efficaces. Elle avait du mal à voir clairement, et sa bonne vision s’était fortement amoindrie. Wonder Woma,n avançait lentement, péniblement, en s’appuyant à son cheval. Ce fut donc Ayane qui se dirigea vers un garde, mais, quand elle parla de « poison », l’homme écarquilla les yeux.
« Du poison ? Ce n’est pas contagieux, au moins ?! »
Les gens autour tournèrent la tête. Le cheval de Diana s’était arrêté en plein milieu de la route, et la femme ne bougeait plus, la tête baissée, son regard dissimulé par ses longs cheveux. Sa tête lui tournait, et le garde, prudemment, s’avança, en faisant signe à ses collègues d’avancer. On lui parlait, Diana pouvait entendre les sons, mais sans les associer à des mots connus.
*Reste éveillée, reste éveillée !*
C’est ce qu’elle se disait, ce qu’elle se répétait, encore et encore, avec sa tête qui tourbillonnait et qui l’élançait douloureusement. La maladie de la Méduse se répandait en elle, et Diana avait senti cette accélération ce matin. Si elle avait peu parlé pendant le trajet, c’était essentiellement pour ça, parce que la douleur qui explosait dans son corps était forte, et remontait en elle, s’accélérant. Même respirer était douloureux, comme si ses poumons étaient en feu. Elle finit par tirer sur le bandage recouvrant sa blessure, et chacun put voir, avec un mouvement de recul, cette partie de bras figé dans le granit. Son organisme était en train de souffrir, et Diana se sentit basculer. Elle glissa des étriers de son cheval, et s’étala sur le sol, voyant la lumière aveuglante du soleil... Puis le noir.
Les flammes l’agressaient, le soufre s’invitait voracement dans ses narines. La femme à la peau d’ébène se tenait devant elle, portant fièrement sa lance, les flammes réfléchissant sur son dos. Des peintures tribales blanches ornaient son visage, et son corps ne portait aucune armure, étant, de fait, très dénudé. Une peinture aussi sensuelle que terrible.
« Est-ce là tout ce que les légendaires Amazones de Themiscyra peuvent faire ? »
Diana serra les dents, et s’élança alors. Son épée frappa dans le vide, et la lance la heurta dans le genou. Elle se retourna rapidement, et son épée heurta la lance, puis elle repoussa cette femme, l’envoyant s’é&taler sur le sable de la plage.
« Ne me sous-estime pas... »
Les Amazones d’Afrique étaient de terribles guerrières, des panthères de bataille. Quand Themioscyra, la première Themiscyra, s’était coupée du monde des hommes, plusieurs Amazones avaient choisi de s’enfuir de l’île, et avaient traversé la Méditerranée vers le sud, allant en Afrique. Avec le temps, elle savaient formé un autre clan d’Amazones, un clan rival de Themiscyra, qui avait combattu en Afrique de redoutables menaces, comme Grodd et ses gorilles sauvages, et avait rencontré de puissants alliés, comme le Wakanda.
Cette femme était ici dans le cadre d’une délégation, bien avant que Themiscyra ne soit détruite, à une époque où Diana hésitait encore sur sa destinée... Où elle hésitait à être juste Diana Prince, ou à être aussi ce que sa mère avait été dans le passé : Wonder Woman. Elle s’élança vers la femme au sol, et le pied de cette dernière rentra dans son ventre, la repoussant. Elle tomba sur le sol, et la femme noire bondit sur elle à califourchon, un sourire vif sur les lèvres, en tentant de la frapper.
Elles continuèrent encore à se battre. D’aucuns auraient pu croire que c’était un défi, mais il n’en était rien. C’était un jeu de séduction...
Le soir, elles firent l’amour.
Les yeux de Diana s’ouvrirent subitement, et cette dernière se releva d’un bond.
« Oh, vous êtes enfin réveillée ! »
Une sage-femme se tenait là, avec un ventre arrondi... Enceinte. Diana la regarda silencieusement, puis observa le décor. C’était une chambre en bois, aux poutres apparentes et au toit de biais. La pièce se trouvait sous les combles, et un feu crépitait dans l’âtre d’une cheminée. La femme enceinte s’avança un peu, et Diana vit, à droite de son lit, une bassine d’eau chaude, usée, reposant sur le sol.
« Où... Où est-ce que je suis ?
- Dans la maison de l’alchimiste Flumenol. »
Il avait un nom de médicaments. Diana observa son bras... Et constata qu’il y avait un pansement, mais qu’elle pouvait désormais le remuer.
« Flumenol est un grand alchimiste ! Et, quand vous êtes tombée dans les pommes, la Garde a été le chercher. Il vous a soigné dans son laboratoire, puis nous vous avons laissé vous reposer ici. »
Diana hocha la tête, se sentant encore un peu pâteuse. Par une fenêtre, elle constata que, dehors, il faisait sombre. C’était la nuit. Elle avait donc dormi toute la journée.
Et, sincèrement, elle espérait qu’Ayane n’avait rien fait de stupide en son absence...
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Ayane se retourna dans la direction de Diana, elle semblait être au plus mal. En même temps, avoir été capable de résister autant de temps à un poison pareil, c’était plus qu’admirable. Elle leva un sourcil perplexe en entendant le garde demander si c’était contagieux. Elle commença à s’énerver de peur si elle allait devoir affronter toute la garde de la ville uniquement pour guérir Wonder Woman.
« Mais … j’ai parlé d’un poison ! Pas d’une maladie ! Evidemment que ce n’est pas contagieux ! C’est … une sorte de serpent qui l’a mordu ! »
Elle n’était pas très douée pour mentir, mais quelque part, ce n’était pas si faux que cela. On pouvait considérer que la méduse était une sorte de gros serpent, mais alors un très très gros. Elle se dépêcha de venir prendre dans ses bras Diana qui semblait être proche de commencer à délirer, elle avait une forte fièvre. Elle en laissa tomber son arme, cela n’avait pas d’importance, elle pourrait la rappeler quand elle désirait.
« Elle aide toujours tout le monde contrairement à moi, et pour une fois, elle a besoin d’aide ! Alors vous allez me laisser passer et me conduire vers votre meilleur guérisseur ! »
La mutante était de plus en plus énervée devant cette stupidité manifeste, et si cela allait continuer, elle serait capable de raser la ville si elle devait perdre l’amazone. Elle commença à regarder les personnes combattantes sur place afin d’estimer ses chances tout en protégeant Diana. Elle en serait sans doute capable, mais fort heureusement, une femme enceinte presque jusqu’au cou intervint. Courageusement, se fut cette femme alors que le garde appelait à l’aide ses compagnons qui put débloquer la situation. Elle indiqua être l’assistante de l’alchimiste Flumenol, elle présentait la chose comme étant quelque chose d’extraordinaire, mais la réaction de votre servante ne fut guère comme elle pouvait s’y attendre.
« Hmm Hmmm … heu … ok … et il sait guérir des poisons compliqués ? Par ce que là … Bon ben, go ! On est parti ! Et toi le cheval tu me suis ou je te mange ! »
Dit alors Ayane en plissant des yeux se tournant vers le cheval. L’être à quatre ne sembla pas tellement réagir à la phrase agressive, mais il suivit le mouvement. C’était à croire que l’animal avait compris ce qu’elle venait de dire. Ceux qui connaissait sa capacité à parler à tous être intelligent aurait sans doute comprit que cette jeune fille en apparence était quelque peu spécial. Elle se mordit une lèvre en voyant la blessure en pierre de Diana, comme si elle se sentait coupable. L’amazone était dans un tel état, qu’elle ne se rendrait pas forcément compte de son inquiétude.
La mutante était loin de se douter du rêve érotique que la patiente fit lors de son quasi coma. Cependant, elle put se réveiller sans trop de problème, même si elle devait être vaseuse. La sage-femme semblait être bien plus au taquet que Ayane qui était à moitié en train de dormir sur le lit de Diana. Elle semblait avoir de sérieuse cerne sous les yeux, et elle releva lentement la tête en regardant Diana se réveiller enfin. Elle laissa parler les deux femmes avant de parler à son tour avec une voix fatiguée.
« Ben c’est pas trop tôt ! Quelle fainiasse ! Un tout petit poison et madame dort pendant des jours. Moi je t’attends et à force de m’ennuyer, j’ai envie de dormir … Il y a plein de odeurs et de trucs bizares chez ce Flumenol, mais en tout cas la demoiselle enceinte est une grande fan ! Et puis il n’arrête pas de vouloir m’ausculter ou de me materné. C’est pas mon père …
Hmm …
…
…
Ah, hmm … et puis j’ai tué personne pendant ton absence ! Bon … c’est pas l’envie qui me manquait hein … Sont stupides ces gardes …. Stupides … hm …. »
Ayane après avoir lutter pour réussir à parler, sembla s’endormir sur le lit avec les bras croisés sous son visage. Elle était appuyée au pied du lit de Diana et elle semblait être totalement épuisée malgré sa condition. La sage-femme sourit légèrement en attendant quelques temps afin d’être certaine qu’elle était assoupie.
« Elle a refusé de se reposer ou de s’alimenter de peur de s’éloigner de vous, votre fille est vraiment adorable. Ou alors peut-être n’aime-t-elle pas les légumes, elle a lancé l’assiette dehors. Elle ne va pas avoir plein de force pour vous aider si elle continue comme ça. »
Il se trouvait sur la table pas loin une fiole trônant sur une petite table dont le liquide était rougeâtre. La sage-femme suivit le regard de Diana sur celle-ci avant de préciser.
« Ayane m’a dit qu’il y avait quelqu’un d’autre de blesser, mais nous ne savons pas si cela fonctionnera. Vous étiez encore vivante quand vous êtes arrivée. »
-
Diana ne tarda pas à regarder que, outre la sage-femme, il y avait aussi Ayane, qui bondit rapidement de son fauteuil. Wonder Woman ne put s’empêcher de sourire en voyant les grosses cernes sous les yeux de la femme, et son état de panique résiduelle évidente. Elle était dans tous ses états, et parla rapidement, précipitamment. Un vrai moulin à paroles qui commença par lui parler d’une femme enceinte, puis finit par dire qu’elle n’avait tué personne, phrase qui interloqua la sage-femme. Ensuite... Elle s’écroula sur le lit, et se mit à dormir, instaurant un léger silence circonspect dans la pièce. Diana, qui n’avait pas eu le temps de placer un mot, tendit sa main, et caressa délicatement les cheveux de la jeune femme. La sage-femme ne tarda pas à parler, précisant certains détails, en prenant Ayane pour sa « fille ». Diana ne releva pas cette information, et hocha la tête, en la voyant lui présenter une fiole qui pourrait permettre de soigner le soldat.
« Merci à vous. Et à l’alchimiste Flumenol... Pourrais-je le voir en personne, pour le remercier ?
- Oh, mais je n’ai fait que mon devoir », intervint une voix vieille sur la gauche.
Diana entendit des bruits de pas, signe qu’une personne tombait un escalier, puis un rideau s’écarta, et elle put apercevoir l’alchimiste Flumenol (http://img04.deviantart.net/21ea/i/2009/302/a/2/wizard_by_stefana_tserk.jpg), qui avait tout du stéréotype du vieil érudit, avec une pipe à eau et une longue barbe blanche, et des lunettes en croissant pendouillant sur un long nez autour d’un visage parcouru de rides. Il s’approcha lentement, et rejeta sa pipe.
« Pour de vieux os comme moi, avoir la possibilité de soigner une aussi jeune et belle femme, c’est une grande chance. »
Il sourit, comme pour indiquer le caractère humoriste de sa répartie. Diana, elle, se fit juste la réflexion qu’il devait être aussi un peu pervers sur les bords, avec l’âge. Flumenol s’avança un peu, silencieux, et Diana, elle, continuait à reprendre ses forces, recouvrant peu à peu ses forces.
« Ce qui m’étonne, c’est l’origine de ce poison. Ayane... C’est ça ? Oui... Ayane, donc, a parlé d’un serpent... Mais je ne connais aucun serpent dans la région qui ait le pouvoir de statufier les gens. De mémoire, je me souviens du venin du Basilic, un serpent légendaire qui avait ce pouvoir dans certaines contrées équatoriales... Mais ici... Vous êtes mon premier cas.
- Il faut bien un début à tout...
- Oui, oui... Mais un empoisonnement... Ça suppose une infraction criminelle, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie qu’on apprenne qu’un basilic se promène dans la région... »
Diana se tut un peu. Elle ne pouvait pas dire que c’était Ayane qui l’avait mordu, ou cette dernière se réveillerait dans une cage... Et, visiblement, la jeune femme s’était démenée pour elle. Elle, qui disait ne s’attacher à personne, avait veillé sur elle jusqu’à ce que Diana se réveille, sans même dormir. Comment interpréter cela ? Bizarrement, Wonder Woman n’était pas aussi surprise que cela. Elle ne connaissait pas Ayane depuis longtemps, mais elle avait déjà pu remarquer que cette dernière aimait se réfugier dans les mensonges et les rumeurs, et qu’elle devait probablement aussi se mentir à elle-même, comme une sorte de moyen d’autodéfense.
« J’ai été mordue par un serpent, alors que j’effectuais une mission pour le compte des Dieux.
- Oh...
- C’est ce qui explique que je n’ai pas été transformée en statue vivante... Mais je sais que ce soldat est encore en vie. Le... Le système sanguin est ralenti quand on est transformés en statue, mais on existe encore...
- Plus ou moins... »
Wonder Woman soupira.
« Écoutez, si vous avez besoin d’argent, je...
- Non, non... Je veux juste m’assurer que rien de fâcheux n’arrivera encore. »
Flumenol était effectivement intelligent. Il se doutait bien que cet empoisonnement n’était pas anodin, qu’il n’avait pas été provoqué par un serpent trouvé dans la nature. Et Diana, elle, avait déjà perdu trop de temps.
« Je partirais demain matin avec Ayane... Et je puis vous assurer que ce basilic n’attaquera plus personne. »
Son regard croisa celui de l’alchimiste... Puis Flumenol hocha lentement la tête, et s’écarta, choisissant, fort judicieusement, de ne pas insister. C’était à son avantage, une décision sage et réfléchie. Il aurait eu tort d’insister, tort de vouloir en savoir plus. La sage-femme partit également, en lui souriant, et Diana resta allongée, caressant le visage d’Ayane.
« Repose-toi, ma belle... »
Ensuite, elles iraient réparer les erreurs commises par Ayane. Le chemin du retour allait être beaucoup plus rapide, maintenant que Diana avait récupéré sa vitalité, et donc l’usage de ses pouvoirs.
-
Sa phrase à propos du fait qu’elle n’avait tué personne avait tout pour surprendre quelqu’un qui ne la connaissait pas. Cependant, Ayane avait dit cela d’un naturel qui pouvait faire peur. Elle n’avait rien précisé ou corrigé à propos de leur lien filial supposé par les personnes. Cela l’arrangeait bien en fin de compte. Tout ce qu’elle voulait, c’était soigner Diana, le reste avait aucune importance à ses yeux. Le vieil homme ne semblait guère avoir cru à son histoire, mais il avait accepté à vaincre ce poison. Apparemment dans sa vie, il avait déjà soigné le poison de basilic et cela tombait plutôt bien. Elle était tout de même surprise de rencontrer un tel homme, mais sans doute qu’elle serait capable de plus transformer de personnes en pierre qu’il serait capable de les soigner. Elle se demanda même s’il était possible de ramener quelqu’un à la vie longtemps après son œuvre, mais elle craignait trop de connaitre la réponse à cette question. Elle avait un orgueil beaucoup trop grand pour cela, elle pensait réellement être une des créatures les plus dangereuses qui soit, qu’importe la technologie de ses adversaires. Elle trouvait toujours un moyen pour vaincre ses adversaires, tel un monstre millénaire capable de dévorer des cités entières.
La mutante se réveilla d’un seul coup dans un lit. Elle avait dû dormir toute la journée comme une marmotte sans aucune réaction. Après tout, elle avait couru à côté du cheval de Diana, puis elle l’avait veillé jusqu’à son réveil son dormir ni manger. Elle tenta alors de se rappeler des derniers événements avant qu’elle ne s’endormit. Diana avait été sauvée de sa propre morsure. Cependant après, c’était complètement flou. Elle ne s’était pas rappelée s’être blotti sous les draps pour dormir. Elle était un peu dans le vague, tandis qu’elle se leva du lit habillée d’une chemise de nuit d’un tissu blanc avec de petits motifs. Elle le tira légèrement dessus et pouffa de rire. Elle haussa les épaules en se rapprochant de la fenêtre. Il faisait bien nuit, et on pouvait voir facilement les étoiles et la lune presque pleine. C’était une vue qui était impossible maintenant dans le monde dit moderne de la Terre. Son ventre grogna fortement tant elle avait faim. Elle pencha sa tête doucement en souriant légèrement se massant le ventre. Elle trouva cela bien amusant, mais elle avait vraiment très faim. Elle ne pensa pas une seule seconde à demander à manger à qui que ce soit, elle vivait sans demander rien à personne la plupart du temps. Elle ouvrit alors en grand la fenêtre, elle voulait aller manger après tout !
Ayane sauta alors de la fenêtre du premier étage, sauf qu’elle n’était pas bien réveille. Elle s’étala contre les pavés de la ville recouverts d’une légère couche de neige. Elle mit bien quelques secondes à se relever après le bruit sourd de sa chute, tandis que les légères ecchymoses étaient en train de se résorber à grande vitesse. Elle releva son visage en lâchant un léger « aie » de surprise plus que de douleur. Quelques personnes étaient avec des torches dans les rues, peut-être des patrouilles, mais elle ne s’en préoccupa guère de toute façon. Une fois relevée, elle se rendit compte comme il faisait froid dehors tout de même. Elle frissonna légèrement avec la chair de poule, avant que son corps s’adapte au froid grâce à une peau légèrement plus écailleuse, mais d’une apparence encore humaine. Il n’y avait que des traces étranges sous la peau, qui pouvaient faire penser à des scarifications ou de légères. anciennes blessures. Elle avança pied nu dans la neige le long des chemins en direction de la muraille de la ville. Elle n’avait qu’un seul objectif, partir à la chasse et manger.
La méduse ne cherchait guère à se cacher, si bien qu’elle marchait tout droit tranquillement vers la muraille, sans se rapproche d’une des portes de la ville, qui a cette heure-ci était fermée. Elle releva son visage vers le haut de la muraille pour estimer la hauteur. Elle était mal réveillée, sans doute à moitié anesthésiée par le froid, et affaiblie par la faim. Elle soupira un court instant sans chercher si quelqu’un l’observait ou la suivait. Elle prit légèrement ses appuis sur la neige en fléchissant les genoux, puis effectua un saut impressionnant d’un seul bond jusqu’au sommet de la muraille. Un léger bruit se fit entendre au pied de la muraille, et par le souffle de l’énergie dégagée, la neige avait été chassée et les traces de pieds d’avantage enfoncés bien visible. Elle observa alors la forêt et la nature à côté d’un visage presque absent. Elle bailla légèrement toujours en chemise de nuit, alors qu’elle se frotta un œil. Sans se rendre compte, ses iris étaient devenus des fentes reptiliennes capables de voir la nuit sans problème. Elle était capable de sentir l’odeur d’une proie à longue distance dans ses conditions. Elle pencha la tête légèrement en mettant une main au-dessus de ses yeux, mais elle entendit la voix d’un homme qui héla un peu au hasard.
« Hey ! Qui va là ?! »
Le garde se rapprocha rapidement avec une torche pour tenter d’éclairer. Il avait eu l’impression d’entendre un bruit étrange, et il distinguait mal une forme sur les murailles. Ayane tourna la tête légèrement sur le côté en regardant l’espace d’un instant le garde comme une proie potentielle bien plus proche et plus simple que l’animal qu’elle avait vu. Elle tendit sa main vers le bas et comme par magie son no-dashi, une énorme lame bien trop grande pour elle se matérialisa lentement dans des reflets dorés. Le garde fut quelque peu interloqué par cette apparition, une sorte de gamine en chemisette blanche la nuit faisant apparaitre une arme démente dans sa main. Il fit quelques pas en arrière par reflexe et posa sa main sur sa propre arme. Cela fit sourire ayane en regardant cette réaction, comme si cela allait changer quelque chose. Comme si elle avait l’air un peu absente, elle regarda en arrière comme si elle s’attendait à voir Diana apparaitre ou faire encore un commentaire comme si c’était mal de vouloir manger le garde. Elle soupira légèrement se faisant les dialogues dans sa tête, avant de regarder à nouveau le garde droit dans les yeux.
« Hey petite, qu’est-ce que tu fais là ? Et qui es-tu ? Tu sais qu’il est tard, tu ne devrais pas être là ! »
La brunette sourit amusée au garde qui devait la prendre pour une enfant perdue, et elle se laissa tomber de l’autre côté de la muraille en le regardant droit dans les yeux. Le garde prit peur en tentant de l’attraper par la main, mais c’était trop tard. Elle venait de disparaitre dans les ténèbres de la nuit, et il ne put qu’entendre un léger bruit de choc. Il devint blanc en demandant de l’aide. Il jeta sa torche vers le bas de la muraille afin de voir dans quel état pouvait être cette gamine à moitié folle.
« Hey ! Venez par ici ! Il y a une fille bizarre qui a sauté dans le vide ! A moitié nue en plus ! »
« Tu es certain que tu n’as pas trop bu plutôt ? »
Demanda alors un garde qui arriva rapidement en souriant. Ils regardèrent alors vers le bas, mais il n’y avait aucun corps qui gisait, à peine quelques traces de pas dans la neige et une longue estafilade.
« Mais non je t’assure ! Elle était juste là ! Avec une énorme épée ! »
« Il faut vraiment que tu arrêtes la bibine hein ! Tu vas finir par dire que c’était une valkyrie tiens ! Hahahaha ! Tu as eu tant d’exploits avec les armes ! »
Les rires continuèrent pendant un moment, mais Ayane les ignorait complètement. Elle ne cherchait pas plus loin, elle avait faim et elle avait envie de se battre. Elle avait fait un effort déjà pour ne pas manger ce garde, imaginant déjà ce qu’aurait dit Diana. Qu’elle empêcheuse de tourner en rond, même quand elle n’était pas là ! Elle filait alors à toute allure dans les bois proches en laissant son épée trainer derrière elle pour le moment, faisant des sauts impressionnant par moment pour se rapprocher du sanglier qu’elle avait senti. Elle en était certaine, c’était une odeur caractéristique. Son ventre en grognait de plaisir, les muscles tendus par l’idée jubilatoire du prochain combat.
-
« La corde ! Attention ! »
Le sinistre craquement sonna comme le glas de l’ouvrier se tenant en bas de l’échafaudage. L’une des cordes permettant au monte-charges de fonctionner glissa des doigts d’un ouvrier qui venait d’éternuer, et le monte-charges tapa contre l’autre partie de l’échafaudage. Dessous, les ouvriers s’écartèrent en hurlant, mais un morceau de pierre, un gros bloc, tomba vers le bas, filant droit vers la tête d’un ouvrier. Dans ces moments, où tout défile à la vitesse de l’éclair, on était en droit de se demander ce à quoi une personne pouvait penser. Est-ce que cet ouvrier songeait au fait qu’il allait laisser sa petite fille et sa femme, malade, dans la panade ? Avait-il seulement le temps de rire de l’ironie de la situation ? Toute une vie broyée à cause d’un stupide éternuement... C’était une fin ridicule, idiote, mais qui, malheureusement, était souvent le cas de bien des fins. Ou peut-être n’eut-il le temps de penser à rien, alors que le bloc de pierre tombait. Il eut tout juste le temps de fermer les yeux, en serrant les dents, s’attendant au choc... Mais il n’y eut rien, rien d’autre qu’une ombre lui voilant les yeux.
Hébété, l’homme cligna des yeux, et vit alors une main, une délicate main féminine, qui tenait le bloc de pierre comme s’il s’agissait d’un simple gravier. Puis il vit un beau visage, des formes magnifiques, de longs cheveux bruns, et se demanda si une Valkyrie ne venait pas de débarquer... Si ce n’est que les Valkyries étaient censées être blondes, ou rouquines. Il remarqua alors que l’Ange volait au-dessus du sol, et qu’elle remuait ses magnifiques lèvres, comme pour lui parler.
Il cligna des yeux.
« Pa... Pardon?
- Je disais, lâcha la femme en souriant. Vous allez bien ?
- Euh... Oui... Enfin, je... Euh... Mais... »
Diana sourit à nouveau, puis s’envola alors, et s’adressa au responsable du chantier, qui se tenait en hauteur :
« Vérifiez mieux les liens du monte-charges, quelqu’un aurait pu mourir par votre négligence !
- Je... Euh... Oui, Ma... Madame... »
Lui aussi la prenait pour une Valkyrie. Diana posa le bloc de pierre, puis s’envola alors, un sourire sur les lèvres. Ayane était au repos, et elle, elle pouvait à nouveau voler. Ah, que c’était agréable ! L’élixir de Flumenol avait complètement soigné sa plaie, et elle était impressionnée par le talent de cet alchimiste. Wonder Woman s’envola donc, goûtant à l’air pur. Elle aurait bien été tentée de revenir rapidement à Acquelon pour soigner le malheureux soldat, mais Flumenol avait besoin de temps pour faire un autre élixir, plus efficace, et qui, avec un peu de chance, arriverait à sortir le soldat de son état de statue de pierre.
Elle inspecta entre-temps la muraille, et constata que cette dernière formait un large demi-cercle protégeant, non seulement Nemron, mais aussi de petits hameaux à proximité, reconnaissables avec leurs moulins ou leurs champs d’élevage. La muraille était séparée par des montagnes, mais, en réalité, les habitants de Nemron avaient construit des galeries à travers, et s’y enfonçaient. Diana était impressionnée par ce savoir-faire. La muraille de Nemron était ainsi une muraille unique avec des galeries souterraines. Elle vit les carrières et les exploitations minières, à flanc de ces montagnes, et comprit que chacune de ces montagnes était un accès vers les mines.
Assez rapidement, la réputation de la « Valkyrie » se propagea, et Diana se renseigna davantage. On lui expliqua que la défense de la ville était assurée par une garnison humaine et naine. Les humains s’occupaient des parties externes du mur, et les nains des parties internes. On la laissa voir ces parties internes, composées d’un long pont avec des monte-charges sur la gauche, et des escaliers taillés dans le granit permettant de rejoindre des postes défensives, creusées dans la roche. Diana inspecta ces zones, quand une voix bourrue résonna dans son dos :
« Le savoir-faire nain vous impressionne-t-il ? »
Cette voix appartenait à l’un des deux Maires de Nemron : le Maire nain, Radowid (http://orig15.deviantart.net/bac3/f/2012/349/8/6/dwarven_king_final_by_diegogisbertllorens-d5o3way.jpg). Nemron était dirigé par un Conseil municipal composé à parts égales d’humains et de nains, et dirigé par deux maires : un Maire nain, et un Maire humain. Généralement, ils se répartissaient les tâches entre l’administration de la ville et l’administration de la défense.
« Je dois admettre que cette ville est très impressionnante, reconnut Diana. Je m’appelle Diana Prince, et... Je ne suis pas une Valkyrie.
- Je m’en étais rendu compte, répliqua le nain. Les Valkyries ne s’habillent pas ainsi. »
Il n’avait pas faux. Diana avait bien une armure, mais, généralement, elle préférait porter cette tenue, souple et agréable, même si elle ressemblait à une pin-up. Elle suivit Radowid, qui lui expliqua que Nemron était une ville puissante, centrale dans cette région, car elle permettait d’alimenter en pierres tous les forts et les fortins proches.
« Notre région est loin d’être paisible. Entre les meutes de loups, les géants, les bandits, et les autres voisins... Jadis, les communautés humaines et naines étaient en guerre, mais, comme vous pouvez le voir, nous sommes parvenus ensemble à un accord. »
Diana se demandait bien pourquoi le nain lui racontait tout ça, mais, au moins, il ne cherchait pas à l’arrêter, ou à l’interroger. Ils s’avançaient le long des remparts.
« Ces régions sont dangereuses, et... Vous êtes costaude, pour une humaine. Je me fous d’où vous venez, mais... Comme vous le voyez, nous renforçons nos remparts. D’après nos éclaireurs et les rapports des années passées, des géants risquent de revenir par ici prochainement. Votre aide pourrait nous être précieuse. »
Wonder Woman hocha la tête, en comprenant ce à quoi il pensait. Elle observa en suite le ciel, ses cheveux remuant dans son dos.
« Je suis venue ici pour aider, Monsieur le Maire... Si je peux être utile, alors c’est avec joie que je vous accompagnerais. »
La nuit, un vent frais agitait la forêt de Nemron. Cette épaisse forêt entourait une bonne partie de la ville, et s’étalait sur des dizaines de kilomètres. On y trouvait des scieries, des refuges, des cabanes de chasseurs... Et quantité d’animaux sauvages, comme des sangliers... Mais aussi des créatures encore plus redoutables, qu’on ne trouvait pas sur Terre. Ayane poursuivait un sanglier, une belle bête, mais, alors qu’elle s’enfonçait dans la forêt, un terrible hurlement retentit dans la nuit, et le sanglier, qui buvait près d’un petit lac, releva la tête, puis fila à toute allure.
Ce cri appartenait à une bête terrifiante : le yéti (http://img110.xooimage.com/files/2/6/e/1-4ad659e.jpg) ! Et il était en chasse ce soir...
-
La neige de la forêt de Nemron était froide en étant pied nue, mais Ayane n’en avait que faire. Elle avait faim, elle avait dormi toute la journée, alors la nuit serait à elle cette fois-ci. Elle était bien loin de penser que Diana s’amusait à jouer à la grande héroïne, elle ne pouvait pas s’empêcher de le faire. Cela n’allait pas être elle qui ferait cela. Le sort des autres, elle s’en fichait pas mal, du moins, elle tentait de s’en convaincre. Elle marchait au milieu de la forêt en laissant trainer sa lame dans la neige. Cela provoquait comme un bruissement continu le long de son passage, et un chemin facilement à suivre. Elle était une prédatrice, alors elle ne craignait pas d’être suivie. C’était elle qui chassait, pas l’inverse. La forêt était calme dans la nuit, les créatures qui la peuplaient étaient calmes. Ils n’étaient pas du genre à signaler leurs présences. Le monde de la nuit était celui du silence et de la discrétion.
Sans doute que cette jeune fille en manquait quelque peu, mais elle n’avait peur de rien. Elle fut intriguée en entendant ce cri étrange, qui ne lui disait rien du tout. A quel genre d’animal, à quel genre de prédateur cela pouvait appartenir ? Sans vraiment craindre quoi que ce soit, elle changea de direction vers le cri en marchant tranquillement. Elle n’était pas du genre pressée cette nuit-là. Le garde en entendant ce hurlement pâlit légèrement en pensant à cette fillette qui était sortie. Il n’allait pas risquer sa peau pour une folle dingue ou une apparition dans la nuit. Il regarda sans rien dire son collègue qui haussa les épaules. Ils craignaient l’arrivée de géants, mais ce n’était guère ressemblant.
Ayane entendit quelques animaux fuir la direction dans laquelle elle se dirigeait. Sans doute que leurs instincts leur disaient de fuir pour leurs vies. Elle sourit légèrement en continuant dans la même direction. Elle avait ce genre de regard reptilien intense et froid, une envie de meurtre simple et sans sentiment. Après quelques temps alors qu’elle avait froid au pied, elle arriva dans une vaste clairière où se trouvait un grand lac. C’était un lieu magnifique, une grande étendue d’eau bordée d’arbres et de neige. Cela aurait été très agréable si jamais il n’y avait pas une grande bête poilue avec des griffes qui se dirigeait vers elle. Ses longs cheveux cachaient en parti son visage, alors qu’elle semblait être distraite par le paysage, le yéti se dirigea rapidement vers cette frêle créature. Elle ne semblait pas être très dangereuse, complètement perdue, dommage pour cette gamine, il avait faim lui aussi.
La méduse semblait regarder dans le vague le lac comme hypnotisée. Elle sourit largement en sentant qu’elle avait de la compagnie. Elle s’adressa à cette bête alors comme si c’était un autre humain ignorant totalement sa nature, sa capacité à pouvoir parler à n’importe quelle créature intelligente l’avait changée avec le temps.
« C’est une belle nuit pas vrai ? »
La bête fut sans doute quelque peu trouble de comprendre cette humaine, qui semblait être totalement hors du fait qu’elle était sur le point de mourir. Ayane sourit largement en plantant son épée dans la neige d’un geste ferme. Elle releva son visage vers le ciel étoilé en recommençant à parler.
« Moi aussi, j’ai faim. Je comptais manger le sanglier, mais tu lui as fait peur alors, je vais bien être obligée de te manger toi à la place. Je ne vais pas utiliser mon arme, cela ne serait pas très juste n’est-ce pas ? Je ne te transformerai pas en pierre non plus, sinon comment est-ce que je te mangerai ? »
Dit alors la simple jeune fille à cette bête qui devait faire presque trois fois sa taille. Elle tourna rapidement son visage dans sa direction, et elle le fixa droit dans les yeux avec un large sourire. Le yeti sembla mal prendre les propos de cette frêle jeune femme, alors il tenta de lui assener un coup de patte de pas en haut, mais il ne toucha que de la neige. Il put entendre des applaudissements, elle semblait être toute contente d’avoir trouvée un compagnon de jeu de cette importance.
« Oh ! Je sens que l’on va bien s’amuser ! Donne tout ce que tu as par ce que je ne te ferai pas de cadeau ! »
Dit alors Ayane en jubilant face au combat. C’était quelque peu faux, elle aurait pu l’attaquer avec son arme, et il aurait eu peu de chance de survivre. Elle avait couru rapidement derrière le yeti pour se préparer au combat. Elle serra les dents et éveilla une petite partie de sa force. Cela eut pour effet un dégagement d’énergie qui fit voler ses longs cheveux couleur corbeau loin de son visage. Son corps venait de prendre du muscle, mais elle restait féminine. Ses yeux reptiliens brillaient d’excitation face à cette adversaire. Elle se fichait bien si elle avait des spectateurs, elle voulait le combattre à main nue. Elle donnait plus de chances à une bête de ce genre qu’à un humain où elle n’avait aucun respect. Si cela avait été un humain, elle l’aurait tranché en deux d’un seul coup sans aucune pitié, mais un yéti comme cela, c’était autre chose. Il ressemblait à une sorte de colossal gorille des neiges avec des énormes mains capable de broyer la tête d’un humain comme un rien.
Le yéti tenta de donner un solide coup de poing dans la direction de la mutante, mais cette dernière en sentant que cette bête ne la prenait pas au sérieux, elle entreprit d’arrêter son poing avec le sien. Elle ouvrit la paume de sa toute petite main par rapport à celle du monstre. Elle attrapa alors le poing qui allait dans sa direction, et elle dut faire bien trois mètres en arrière pour stopper l’attaque. Elle referma son poing doucement de ses doigts délicats sur sa peau. Elle sourit largement en le regardant droit dans les yeux.
« Je t’ai dit de me prendre au sérieux non ? Alors bas toi à fond ! A moins que tu as peur de moi ? Ne me dis pas que c’est par ce que j’ai un corps si frêle que tu n’y vas pas plus fort ? Je croyais que tu étais là pour manger toi aussi ? Bon … très bien, je vais te donner de quoi me haïr. Tu ne me verras plus comme une femelle humaine, mais comme un monstre. »
Ayane poussa sur le poing de la bête afin de reculer de quelques mètres du yéti. Elle prit un petit peu son élan afin de donner un coup de pied dans les côtes de la bête. Elle cherchait à le faire valdinguer ou au moins souffrir de son coup. Elle cherchait à l’énerver, à qui la voit comme un ennemi à abattre. Elle voulait du sang, de la violence, une situation implacable. Elle espérait rendre le yéti moins sentimental, comme si malgré qu’il était en chasse, il avait une certaine retenue.
-
« C’est assez simple à comprendre. Nous sommes près d’un massif montagneux, mais aussi près de steppes glaciales, qui sont les terres de géants. Ils se nourrissent de mammouths, de tigres à dents de sabres, et vivent ensemble, mais, l’hiver, quand les animaux hibernent, ils partent chasser, et s’en prennent à une nourriture de substitution... Nous.
- N’est-il pas possible de les amadouer ?
- Ah ! Pas ceux-là, ma bonne dame. Ils sont sauvages et idiots, et ils approchent. Quand ils se mettent à chasser, les proches animaux des steppes viennent se réfugier dans notre forêt. Nous avons entendu les hurlements d’un yéti, créature qui vit habituellement du côté des géants, et...
- Un yéti ?! »
Diana avait toqué sur cette créature. Pendant son odyssée de Terra, ce voyage qui l’avait mené jusqu’au Mont Olympe, et à la nouvelle demeure des Dieux olympiens, elle avait affronté le yéti. L’abominable homme des neiges méritait bien son surnom. Diana était en train d’escalader une difficile montagne, près de l’Olympe, et comptait se reposer dans une grotte pour la nuit... Malheureusement, la grotte était déjà le refuge d’une bête, et elle avait affronté le yéti. Le combat avait été très difficile, même pour elle. Elle ne s’en était sortie que de justesse. Le yéti avait pris appui sur une portion instable d’une plateforme surplombant le vide, et cette dernière s’était détachée. Diana avait réussi à s’agripper à des racines sortant de la paroi, et le yéti était tombé dans un long hurlement.
Si un yéti se trouvait ici, c’est parce que les géants l’avaient amené à fuir, et, à l’idée de tomber sur tout un peuple d’individus suffisamment dangereux pour faire fuir une bête pareille... Wonder Woman sortit soudain de ses pensées en entendant un hurlement sinistre, qui jaillit de la forêt silencieuse s’étalant devant elle. Il faisait nuit, et elle se trouvait sur l’un des remparts.
« Ce cri...
- Le yéti est en chasse. »
Diana se pinça les lèvres. Il était peut-être temps de retourner s’assurer qu’Ayane n’avait pas fait de bêtises... Mais, vu que Diana n’avait encore vu aucun bâtiment en feu, ou entendu parler d’un serpent géant, elle avait tendance à se dire qu’Ayane devait être en train de tricoter...
On avait bien le droit de rêver, non ?
Un yéti n’était effectivement pas une créature à prendre à la légère. Monstre de légende, créature redoutable, il était connu pour sa sauvagerie, sa puissance, et ses terribles hurlements, qui ricochaient le long des flancs des montagnes, et se faisaient entendre à des kilomètres à la ronde. C’était un monstre redoutable, et l’affronter en étant seul était souvent considéré comme un acte suicidaire. Face à Ayane, il n’avait aucune autre intention que de la réduire en bouillie et de la dévorer. De par sa morphologie, certains affirmaient qu’un yéti était une sorte de curieux être humain, mais il tenait plus du gigantesque gorille. Néanmoins, certains récits affirmaient avoir vu, chez certains yétis, des traces d’humanité...
Mais, chez ce dernier, seul dominait l’envie de broyer cette petite proie qui jouait avec lui. Le coup de pied d’Ayane ne fit même pas trembler le yéti, qui se contenta de réagir en frappant la femme, enfonçant ses griffes dans sa chair. Sa peau était résistante, et, mine de rien, un yéti était extrêmement lourd, plus encore que le redoutable ours blanc. Son coup de patte envoya Ayane heurter un arbre, et il rugit furieusement, un hurlement tonitruant, avant de se rapprocher d’elle, en faisant trembler le sol.
« RRRRRRRRRRRROOOOAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRR !! »
-
C’était juste de dire que Ayane était un peu partie du principe que ce grand singe étrange était faible, mais elle venait de subir une sacrée attaque. Elle avait volé jusqu’à dans un arbre et le plia légèrement. Elle avait encore les traces des griffes sur son corps, bien que ses blessures se refermaient déjà assez rapidement. Elle afficha un grand sourire ravie en riant légèrement.
« Ah la vache …. Il est plus fort que je pensais. Ça va être marrant, bon très bien ! Je vais la jouer sérieusement … »
La mutante sortit de l’arbre en le poussant d’une main pour s’aider. Elle jubilait complètement de la situation, bien excitée. Elle tendit sa main pour faire apparaitre son épée en attendant son adversaire. Elle ne pensait pas avoir la chance de faire un combat sérieux, et elle n’était pas du tout consciente que des géants pouvaient arriver. De toute façon, cela ne serait pas ça qui l’arrêterait de poursuivre le combat. Elle n’avait jamais eu l’occasion de se battre contre un géant, alors cela serait une motivation encore plus grande pour l’affronter de toutes ses forces.
Si Diana avait l’espoir de trouver Ayane en train de veiller sur la charmante femme enceinte, l’aide de camp du professeur qui l’avait sauvé, elle se trompait grandement. Elle aurait pu être dans une chaise à bascule en entendant les préoccupations de cette femme enceinte, discuter de la mystère de la naissance, partager ses idées particulières sur la reproduction, éviter le sujet de quand elle deviendra elle-même mère. Cependant au lieu de cela, elle allait trouver la fenêtre de sa chambre grande ouverte, des traces dans la neige de pieds et les traces de son épée qui allaient la mener directement au cri. Enfin, elle n’allait pas tarder à faire le lien et se douter de ce qu’elle était en train de faire. C’était presque évident en connaissant Ayane qu’elle aurait de toute façon sauté de joie en entendant un cri pareil.
« C’est malin … je ne sais même pas à qui s’est cette chemise de nuit … Bon de toute façon, je ne vais pas la rembourser, mais fait gaffe quand même ! »
Dit alors la méduse en haussant le ton vers le yéti en regardant l’état de la chemise de nuit. Son ventre gargouillait à l’idée de manger le yéti, elle avait vraiment faim. Elle poussa un cri en serrant la garde de son épée afin de libérer un peu plus d’énergie. Elle allait devoir trouver le bon réglage pour combattre le yéti, elle ne souhaitait pas le vaincre à plat de couture. C’était vraiment comme jouer avec sa proie, tel un chat devant une souris. Sauf que la souris actuelle était bien plus large qu’elle.
Comme si Ayane était programmée de par sa « naissance » au Japon, elle leva le no-dashi au-dessus de sa tête à deux mains, dans le plus pure style asiatique. L’arme était très impressionnante, mais il en fallait davantage pour faire peur à ce prédateur. Elle sourit largement peu encline à se faire impressionner par un hurlement si puissant soit-il. Elle ne mit toujours pas son sang le long de son arme. Elle restait sur l’idée de dévorer le yéti, et certainement pas de le réduire à l’état de pierre. Elle attendit que le Yéti arriva jusqu’à elle sans bouger un seul cil. Son regard reptilien était tout excité de la tension du combat. Le yéti donna un nouveau coup, mais elle l’esquiva rapidement. L’arbre finit par tomber à la renverse sous la force de l’impact provoquant un bruit sourd dans la forêt et jusqu’en ville. Immédiatement après, elle en profita pour charger à une vitesse hallucinante le monstre sabre au clair. Elle provoqua une trainer de neige qui s’envola légèrement en essayant de trancher le monstre de son épée. Cependant, il réussit à résister non sans subir une bonne coupure. Sa peau devait être assez épaisse pour encaisser une attaque qui aurait pu trancher en deux un humain. Elle lécha lentement sa lame pour gouter au sang de son adversaire.
« Hm … pas mal. Ta chaire doit être encore plus goûtue …. J’ai hâte. »
Dit alors Ayane en souriant de satisfaction. Sans doute que le yéti ne devait pas tout comprendre ou se fichait royalement des divagations de cette gamine, mais il ne devait pas faire l’erreur de la sous-estimer non plus. Une lame ordinaire se serait sans doute briser avec sa dernière attaque, mais ce n’était pas du tout une lame conventionnelle. Elle était très résistante, capable de résister aux assauts de sa maitresse contre des adversaires toujours plus fort. Elle était légèrement fendue, mais l’épée elle-même était un être vivant, et comme sa maîtresse en train de se régénérer.
La méduse se contenta pendant quelques instants de simplement esquiver les attaques du monstre avec sa grande vitesse, ce qui avait lieu de l’énerver encore d’avantage. Elle attendait que son arme ait suffisamment régénérée pour attaquer sérieusement de nouveau. Elle recula rapidement après une énième attaque à travers les arbres pour prendre de l’élan. Elle prépara sa lame en travers et courra vers le yéti à toute allure. Elle lança son attaque, et alors que le monstre chercha à lui donner un coup en réponse à son attaque, elle glissa sur la neige sur une quinzaine de mètres le temps de s’arrêter de sa course. On put entendre le monstre hurler de nouveau, mais c’était de douleur cette fois-ci. Elle venait de lui trancher seulement deux doigts.
Ayane glissa presque pour s’amuser un des doigts dans sa bouche. Elle mâchouillait plus que mangeait, mais c’était juste pour agacer son adversaire et le rendre fou de rage. Elle aimait la violence, le combat et le sang. Elle était devenue une prédatrice après des siècles de combat, et plus important encore, elle ne pouvait manger que de la viande. Elle était loin d’être une hypocrite comme les bienpensant qui se disaient respectueux de la vie animal. L’animal devait être tué pour être manger, et cela n’allait rien arranger de lui faire une caresse avant.
-
Un yéti… Dans quelle galère est-ce que Diana avait encore débarqué ? Et, pour ne rien arranger, il y avait toujours le problème de ce Slime monstrueux dans la région… Et, maintenant, des géants ! Wonder Woman aurait vraiment tout vu dans cette région, mais, pour l’heure, la seule priorité était de retrouver Ayane. Or, elle savait, pour l’avoir côtoyé jusqu’à présent, que, là où il y avait des problèmes, Ayane n’était jamais très loin. Le yéti hurlait dans la forêt, et elle était donc sûre qu’Ayane était par là. Volant dans les airs, l’Amazone se rapprocha, filant au-dessus des arbres, entendant des bruits sourds et des chocs. Il y avait énormément d’arbres, ce qui permettait au yéti de s’abriter… Mais Diana se rapprochait. Elle finit par surplomber la zone de combat, et vit Ayane, en train de suçoter l’n des doigts du yéti, et Diana se pinça les lèvres.
*Ne me dites pas qu’elle est déjà en transe… Comme à Acquelon.*
Diana se souvenait plutôt bien de la transformation d’Ayane en Méduse, qui avait conduit à la situation actuelle. Pour rien au monde, Wonder Woman n’avait encore envie d’affronter ce monstre, surtout après tout ce qui en avait résulté. Mortellement blessée, elle avait échappé de justesse à la mort. La Princesse amazone se trouvait donc au-dessus d’Ayane, et s’éclaircit la voix :
« Ayane ! »
La Princesse amazone se posa sur le sol, face à la femme, et fronça les sourcils en la voyant avec ce morceau de doigt.
« J’étais sûre que tu irais affronter ce yéti, et je dois dire que… »
Brusquement, le yéti se mit à hurler de rage, et bondit sur la droite de Diana, jaillissant entre des arbres. Son corps massif remplit son champ de vision, et il renversa la femme. Cette dernière enfonça son pied dans son ventre, et tapa aussi fort que possible. Un humain normal aurait valdingué en arrière, mais le yéti recula juste de quelques mètres. L’abominable homme des neiges était une créature monstrueuse qui hurla encore. Diana bondit vers lui en volant, et son pied le frappa au visage, l’envoyant heurter un arbre. Ses griffes saisirent alors une solide branche d’arbre, qu’il arracha d’un coup sec, et s’en servit pour frapper le ventre de Diana, l’envoyant sur le sol.
Oui, ce yéti était aussi fort que celui dans ses souvenirs. Diana le vit taper dans contre son torse, furieux, puis il lança le bout de bois. Il heurta le bras de Diana, et cette dernière nota qu’il avait été mutilé, probablement par Ayane, ce qui ne lui plut guère.
« Ce n’est pas parce que c’est une bête qu’il faut se montrer cruelle ou sadique, Ayane. Ce n’est pas ainsi qu’un guerrier doit se comporter. »
Quand est-ce qu’elle arriverait à comprendre le fonctionnement d’Ayane ? Quand est-ce qu’elle arriverait à endiguer cette profonde et insondable cruauté qui palpitait en elle ? Wonder Woman vit le yéti se rapprocher, furieux, et regretta de ne plus avoir son lasso. Elle l’avait profondément regretté dans les montagnes, et, à cette époque, elle avait affronté ce yéti après toute une journée d’escalade. Fatiguée et épuisée, elle était alors loin d’être dans l’état où elle était actuellement… Mais, même malgré ça, le yéti restait un adversaire terrifiant.
Et, pour ne rien arranger, Wonder Woman devait aussi veiller sur Ayane.
-
Ayane vit Wonder Woman arrivée au-dessus d’elle bien rapidement avec une mine forte inquiète. Elle soupira légèrement en baissant les bras comprenant que la fête devait être finie. Elle était habillée d’une simple robe de nuit légère blanche en train de mâchonner le bout de doigt. Elle arracha un morceau du doigt pour le manger sans aucune espèce d’hésitation. Elle semblait avoir dégagé beaucoup d’énergie pour le combat, mais le niveau n’était certainement pas au point du combat contre Diana.
« Ben quoi ? J’ai juste faim c’est tout ! »
La méduse prit un nouveau morceau de ce doigt avant de le jeter par terre. Tout en mâchonnant, elle regarda le yéti furieux foncer droit sur ses adversaires. Elle eut juste le réflexe de s’écarter, mais elle ne prit pas le temps pour prévenir ou aider la princesse amazone. Cela ne lui vint même pas à l’idée. Diana subit l’assaut du yéti, mais bien rapidement elle répondit à l’attaque par un fulgurant coup de pied. Elle planta alors son épée dans la neige en soupirant exagérément comme une enfant capricieuse.
« Non, mais c’est vraiment trop injuste ! C’est mon steak ! Si tu veux te battre contre un truc, va te trouver un autre singe géant ! pfff ! »
Ayane banalisait complètement le combat en l’appelant ainsi, surtout qu’elle était très sérieuse en disant qu’elle voulait le manger. Il y avait le gout du risque, le combat et l’envie d’affronter une créature puissante. Heureusement qu’elle n’avait pas entendu parler des géants, sinon, elle serait déjà à leurs recherches. Elle plissa les yeux en entendant le yéti hurler à nouveau ivre de rage. Elle se garda bien de réagir en laissant Diana se battre seule pour le moment. Depuis qu’elle n’était plus empoissonnée par sa faute, elle se rendait compte de la force qu’elle pouvait avoir. Il fallait dire que la princesse amazone n’était pas n’importe qui. Elle sourit doucement en regardant le yéti s’écraser contre un arbre ou plutôt dans l’arbre, mais il ne resta pas en reste pour la frapper avec une grosse branche.
« Hihihi … ce qu’il t’a mis ! C’est une magnifique bête ! Je suis certaine qu’il doit être vraiment très bon, comme un gros poulet ! »
La mutante entendit les recommandations sous forme de leçon de Diana à son égard. Elle soupira grandement en haussant les yeux en l’air.
« Je suis pas cruelle, j’ai faim ! A la base, je visais le bras, mais je n’ai eu que les doigts. Mais je ne suis pas certaine que lui donner des coups de pied dans la tête soit mieux. Enfin, tu peux y aller, je ne vais pas lui manger la tête, j’aime pas du tout ! Et puis … il parait que l’on a des idées bizarres après ! »
Dit-elle comme sur le ton de la confidence, une vieille croyance des âges anciens qui perduraient chez cette femme antédiluvienne.
« Je ne suis pas une guerrière honorifique, j’ai juste faim … Et je ne suis pas du genre à me contenter d’une salade ! »
Répliqua Ayane d’une simplicité implacable. Le yéti revint à la charge, mais cette fois-ci, elle prit les devant pour prendre en charge le combat.
« Il n’y a pas que toi qui peut t’amuser ! »
Dit-elle en riant sur un ton léger. Elle prenait vraiment cela comme une distraction, mais ce n’était pas comme si elle avait peur de mourir dans un combat en même temps. Elle ressortit son arme de la neige en prenant soin de sécher la lame contre sa tenue légère. Elle ne voulait pas en finir dès maintenant, cela ne serait pas drôle du tout et elle était très loin d’être à son maximum. Le combat n’était pas très discret à force d’entendre le yéti hurler toutes les cinq minutes. Elle était même surprise que personne d’autre ne vienne la déranger. Elle brandit son épée devant son visage en affichant un large sourire vicieux. Elle avait envie du yéti, mais ce n’était que pour le manger. Elle commença à foncer pieds nus dans la neige vers sa cible à une grande vitesse, mais alors qu’il tenta de répliquer avec un grand mouvement de griffe, elle posa sa main sur son bras et s’en servit pour faire un formidable saut. Elle se retrouva alors légèrement en hauteur derrière sa proie. Ses mouvements étaient très rapides, preuve qu’elle avait fait appel à la puissance de la méduse. Elle entailla d’un coup de no-dashi l’arrière du bras du yéti. Elle s’écarta rapidement en admirant son œuvre, il commença à pisser le sang. Elle pencha la tête sur le côté en le regardant souffrir et s’affaiblir avec le temps. Diana ne serait pas là, elle jubilerait en le blessant partiellement pour le torturer encore un petit peu plus.
Ayane jeta un coup d’œil à Diana qui devait faire de drôle d’yeux à la vue de son attaque. Elle allait encore lui reprocher sa cruauté, mais elle ne faisait que jouer après tout. Elle agrippa son arme à nouveau d’une seule main en plaçant l’énorme arme au-dessus de sa tête en harmonisant le mouvement en plaçant deux doigts devant elle de son autre main. Elle bandit ses muscles au maximum et partit pour un mouvement violent et rapide. Elle finit par trancher le bras en passant au même endroit que la première en taille. Il eut un bruit sourd de la chute de la chaire morte et un hurlement de la bête. Il y avait du sang sur la chemise de nuit blanche, et son visage en était maculé également.
« Tu veux que j’en finisse rapidement ? C’est ça ? Ô noble princesse guerrière . »
Dit alors d’une voix froide en tournant le dos à la bête. Le combat était déjà terminée pour elle, vu ce qu’elle préparait. Elle fit glisser la paume de sa main le long de la lame de son sabre. Elle répandit correctement le sang le long de la lame pour qu’elle en soit parfaitement recouverte.
« Tu vas voir pourquoi on me craint … Pourquoi je ne suis qu’un monstre assassin … pourquoi je ne peux pas avoir d’enfant … »
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Elle voulait juste le manger... Diana n’en croyait pas un seul mot. Enfin, peut-être que ça avait été l’objectif initial d’Ayane, mais il suffisait de voir son regard quand elle avait joué avec son doigt. De plus, le doigt d’un yéti ne comprenait pas vraiment de viande, ce n’était qu’un ongle pointu avec un gros os. Elle agissait par pure cruauté gratuite, qu’elle prétende le contraire ou non. Wonder Woman était une guerrière, elle reconnaissait le regard vicieux d’Ayane, le même que ses ennemis lui offraient quand ils pensaient avoir gagné, et qu’ils avaient en tête des pensées fort peu honorables. Diana avait combattu le yéti un peu, mais Ayane reprit bien vite les rênes, en se heurtant à la bête. Et elle ne chercha pas à la tuer, mais à jouer avec elle, à le faire souffrir. Le yéti était une bête redoutable, et Ayane bondit en hauteur, se retrouvant dans son dos, où elle aurait alors pu, avec son épée, opter pour un coup mortel... Mais, au lieu de ça, Ayane opta pour un coup en visant son bras, juste pour le faire souffrir. Le yéti hurla de douleur, et du sang jaillissait de son bras.
Ayane l’attaqua à nouveau, et trancha son bras. Le yéti hurla à nouveau, son sang vomissant sur la neige, et, en souriant, Ayane se retourna vers Diana, prête à une attaque spéciale. L’Amazone se pinça les lèvres, en ayant la conviction d’avoir fait tout ce qu’elle fait avec elle depuis plusieurs heures pour rien. Ce combat était en train de réveiller l’autre Ayane, comme les pulsions d’une psychopathe. De temps en temps, elles émergeaient à nouveau, et c’était le cas avec Ayane. Une lueur mauvaise agita son regard, et elle se tenait face au yéti, prête à une attaque décisive.
*Ne pas porter d’enfant ?*
Était-ce là la raison profonde de sa haine? Le fait d’être stérile comme un champ de blé ravagé ? Diana se pinça les lèvres, pensive. La femme était le sexe porteur, le sexe qui engendrait la vie. Partant de là, on pouvait imaginer qu’être déclarée stérile devait être une épreuve terrible pour n’importe quelle personne. Est-ce que cela venait du cadeau fait par Athéna ? En tout cas, Ayane attribuait sûrement ça à cette situation... Mais, en l’occurrence, elle ne pouvait rien faire. Peu à peu, Ayane se confiait, et Diana espérait avoir au moins réussir à établir un lien de confiance entre elles.
*Mais ses yeux, ses yeux... Ils flamboient d’une telle intensité, d’une telle haine...*
Il y avait de la cruauté là-dedans. Diana ne savait pas quoi faire, mais elle n’allait pas abandonner pour autant. La Déesse Athéna avait mis cette âme perdue sur sa route, et Wonder Woman le comprenait. La haine était aussi un sentiment que Diana ressentait, un sentiment qui avait longuement pourri et hanté son existence... Et qui continuait encore à la hanter.
« Ayane ! Tu vaux mieux que ça ! » hurla-t-elle...
...En vain ?
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Ayane jouait bien avec sa future victime, elle aimait le combat tout simplement, mais elle voulait bien manger ce yeti. Il avait bien fait fuir le sanglier qu’elle voulait manger à la base ! Si elle avait fait quelques cadeaux au début du combat pour avoir un combat équitable, rapidement, elle s’était laissée aller à ses travers pervers et monstrueux. Elle ne s’était jamais présentée comme une héroïne. Elle n’avait jamais cherché à l’être ni à être sous les projecteurs. Si on parlait de sa personne, c’était bien malgré elle quand elle perdait le contrôle. Le monde d’avantage était limité en communication, mais sur Terre aujourd’hui, le moindre fait était relayé à vitesse grand V. Sans doute qu’elle ne pourrait plus faire un pas sans qu’un téléphone portable ne la filme en train de combattre, et comment la verra-t-on ? Comme un monstre destructeur à abattre, il était certain. Le seul souci serait qu’elle affronterait tous les héros qui viendraient l’attaquer sans essayer de se justifier. Elle ne pensait jamais que c’était nécessaire. Comment justifier la mort et la destruction, qui étaient devenus si banal depuis des millénaires.
La mutante était bien décidée à montrer que c’était son adversaire, qu’elle n’avait certainement pas besoin d’aide de Wonder Woman. Elle avait une certaine idée d’elle-même, de sa propre valeur qu’elle refusait de voir rabaisser pour une quelconque raison. S’il y avait quelque chose d’important dans sa vie, c’était bien le combat. C’était la seule chose qu’elle estimait savoir faire et plutôt bien. A quoi pouvait-elle bien servir à part apporter la mort aux bonnes personnes ? Elle-même ne voyait pas du tout. Aller vivre dans un village et créer un foyer ? Elle ne vieillissait pas, elle verrait tout le monde dépérir et mourir tandis que des soupçons grandiraient à chaque année passée. Elle ne pourrait pas avoir de famille et ses envies de sang ne seraient qu’une torture.
Ayane serait sans doute capable de l’achever au coup d’avant, c’était certain. Cela ne lui était même pas venu à l’esprit, c’était normal que de jouer avec sa nourriture, non ? Elle se délectait des cris du yéti qui étaient passés d’une colère de prédateur à une proie. Elle savourait sa chute morale, il se pensait être un super prédateur en quête de proie, mais il devait réaliser qu’il s’attaquait à plus forte partie. C’était quelque chose de très important pour la méduse, elle devait montrer qu’elle était la plus forte. C’était peut-être pour cela qu’elle ne refusait jamais aucun duel, aucun combat. Le sang coulait à flot, et il était évident que l’odeur âcre du sang l’excitait grandement. Elle ne put retenir une petite coulée de bave à la commissure de ses lèvres. Le fait d’achever le yéti était une forme de compassion selon elle, elle avait assez joué avec et l’arrivée de Diana dans son jeu ne lui plaisait pas.
Ayane semblait garder le contrôle parfaitement de la situation. Elle avait eu besoin de réveiller partiellement le monstre en elle pour être capable d’affronter un adversaire pareil, mais elle était encore loin de devenir à nouveau méduse. Heureusement, l’apparition de ce monstre mythologique était rare, mais son influence psychologique était grande sur la psyché d’Ayane. Elle prenait un grand plaisir à faire souffrir ses adversaires, plus ils étaient forts et agaçant, plus elle prenait plaisir à les voir mourir lentement. Quelqu’un qui n’avait pas d’importance mourrait en quelques secondes, sans que cela l’affecte d’aucune manière d’ailleurs.
Le peu de tentatives réussites de fécondations avec la gorgone s’était avérées infructueuses. Elle n’avait eu le droit qu’à des fausses couches au bout de quelques jours seulement. Au plus, elle ne s’était rendu compte de rien au début, mais à force de tentatives, elle avait bien remarqué des saignements inhabituels de temps à autre comme des règles plus importantes. En vérité et sans avoir vraiment pu être explicable par les médecins, elle ne s’était jamais prêtée à être une expérience aux mains de scientifiques.
« Le sang qui coule dans mes veines tue le moindre bébé qui tenterait de vivre dans mon ventre. Je ne peux pas avoir d’enfants, à moins de trouver un partenaire capable de résister à mon poison, mais ce n’est pas prêt d’arriver … »
Ayane s’était faite une raison depuis longtemps, elle serait à jamais seule face au monde entier. C’était sans doute une raison de plus pour se donner bonne conscience à ses agissements. Et si son enfant risquerait de mourir de vieillesse contrairement à sa mère ? Cela serait sans doute une expérience des plus douloureuses. Malheur à celui ou celle qui oserait porter la main à son enfant, la cruauté face au yéti serait sans doute qu’une partie de plaisir. Tout ceci restait du fantasme de toute façon.
La mutante se dressa face à son adversaire qui semblait s’affaiblir à chaque instant qu’il pissait du sang de son bras tranché. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne meurt, mais elle préférait l’achever maintenant à l’aide de son poison. Elle pouvait sentir que le regard de la bête avait changé. Cela allait être rapide et sans trop de douleur, car le yéti n’avait pas la résistance surnaturelle de Diana. Elle brandit son sabre devant ses yeux et s’apprêta à se lancer au dernier assaut, mais à la seconde où elle allait courir vers sa cible l’arme à la main, Diana hurla pour l’empêcher. Elle eut un moment d’hésitation alors qu’elle commença sa course vers le yéti. Elle sembla comme le traverser de part en part, mais rien ne se passa. Elle n’avait pas frappé le yéti de son sabre, et il ne se transformait pas en pierre.
Ayane soupira grandement en gardant les yeux fermés gardant sa position. Elle semblait comme relâcher la pression alors que l’énergie formidable qu’elle dégageait disparaissait petit à petit jusqu’à paraitre comme n’importe quelle humaine. Elle tourna son visage dans la direction de la princesse amazone. Ses longs cheveux noirs corbeau lui cachaient une partie de son visage, et elle parla d’une voix froide et lasse.
« Fais comme tu veux … si tu veux l’achever toi-même d’une meilleur façon, alors vas-y. »
Dit alors la méduse en lui montrant la bête souffrante en ayant cru son dernier moment arriver. Il ne lui était même pas venu à l’idée de pouvoir sauver le yéti. C’était qu’un morceau de viande sans vie pour elle depuis lors qu’elle avait commencé à le combattre. Elle planta son arme dans la neige en noyant ainsi son sang le neutralisant du poison. Elle marcha tranquillement en prenant le bras tranché du yéti et le traina sur le sol à une certaine distance du yéti. Elle s’assit alors dans la neige bien décidé à manger le bras mieux pourvu de viande qu’un simple doigt. Elle toisa Diana dans les yeux comme si elle s’attendait à une réaction négative.
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Était-elle vraiment venue en forêt pour chasser ? Diana avait du mal à croire que ses intentions soient purement de nature culinaires. Il y avait à manger à Nemron, et Diana avait de l’argent. Elle aurait pu lui donner à manger... Et même, quel chasseur chasserait ainsi, en s’en prenant à un yéti ? La femme ignorait, bien entendu, que la première cible d’Ayane avait été un sanglier, mais, et quand bien même elle l’aurait su, ça n’aurait rien changé. Peut-être bien que, au début, Ayane était partie chasser, mais il était maintenant clair que ses ambitions ne se résumaient pas qu’à ça. Elle avait d’autres envies, bien plus sombres, consistant à vouloir se battre et à vouloir tuer... Comme une prédatrice rencontrant un autre chasseur. L’idée n’était pas de tuer pour se nourrir, mais de tuer pour s’imposer, pour marquer sa supériorité. Diana avait donc ordonné à Ayane de se calmer, et elle sentit cet ordre avoir une sorte d’effet sur la femme.
*Mon bras vient juste d’être soigné, je n’ai pas envie de tomber à nouveau sur Méduse...*
Ayane lui avait précisé davantage les problèmes liés à sa grossesse, ce qui n’était pas étonnant. Quand on avait du sang de Gorgone dans la femme, il fallait s’attendre à quelques incompatibilités avec des partenaires humains. C’était dur, oui... Surtout si Ayane avait envie d’avoir un enfant. Une question que Diana ne s’était jamais vraiment posée, même si elle supposait que, en tant que souveraine de Themiscyra, un jour viendra où elle devra avoir un enfant pour assurer la succession. Elle y songea fugacement, alors qu’Ayane récupéra le bras du yéti, invitant Diana à le tuer de la manière qu’elle estimait être la plus digne.
Wonder Woman regarda la femme sans rien dire, alors qu’elle traînait le bras. Encore une fois, ce n’était pas vraiment la partie la plus pourvue en viande du corps du yéti, mais c’était moins glauque que de la voir lécher un doigt noir comme une sucette... Une vision à même de vous filer des cauchemars pendant des nuits entières !
« Très bien. »
Diana s’envola alors, et sortit son épée de son fourreau. Blessé, le yéti était en train d’agoniser, son moignon aspergeant la neige et les arbres de sang, tandis qu’il geignait. Impossible de le soigner, maintenant, et Diana, en toute sincérité, pouvait admirer l’exploit de cette femme. Il n’était pas donné à tout le monde de terrasser un yéti. La preuve, quand Diana en avait affronté un, elle avait souffert. Certes, elle était alors fatiguée, et se refusait à utiliser ses pouvoirs, mais ça n’enlevait rien à l’exploit d’Ayane. Cette femme était puissante, et était aussi puissante que dangereuse. Athéna avait mis sur les pas de Diana une lourde épreuve.
Cette dernière fit tournoyer son épée, et, quand le yéti se releva vers elle, l’épée frappa vite, et décapita le yéti, lui offrant une mort rapide et indolore... Si on faisait l’impasse sur les tortures d’Ayane. Le corps du yéti s’effondra lourdement sur la neige, avant d’être parcouru de multiples spasmes. Diana le regarda silencieusement pendant quelques secondes, partagée entre différents sentiments. Devait-elle se sentir coupable pour la mort de ce yéti ou non ? Ce n’était qu’une bête sauvage, qui massacrait les humains pour se nourrir... Mais il vivait généralement dans des régions sans présence humaine, comme s’il avait peur d’eux.
*Et je ne sais pas qui a commencé ce combat en premier... Lui ou Ayane. Mais, après tout, ce n’est pas si important que ça...*
Diana se rapprocha d’Ayane, qui était toujours avec son bras. Quelques flocons de neige tombaient parfois du ciel, mais, la nuit étant dégagée, elle supposa qu’il devait s’agir de flocons perdus dans les sapins et les arbres, qui redescendaient suite à tout ce combat.
« Tu comptes le manger avec les poils ? »
Elle s’assit en face d’elle, et, après cette question rhétorique, reprit rapidement :
« Je peux te l’éplucher et te le cuisiner, si tu veux... Car, honnêtement, si tu l’attaques à pleines dents devant moi comme ça, je crois que je vais vomir. »
L’Amazone lui sourit en disant ça... Mais, en réalité, elle ne plaisantait pas tant que ça.
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Qu’Ayane soit venue jusqu’ici pour chasser ou non, elle était assise en chemise de nuit légère dans la neige. Elle n’avait pas tellement froid finalement et l’énorme bras encore chaud du yéti sous ses yeux ne faisait que la réchauffée. Elle était satisfaite dans son esprit de tueur et de prédatrice. Elle était encore la meilleur quoi qu’on n’en dise et quoi que l’on fasse. Elle sourit légèrement en déchirant la peau avec ses dents, les poils ne semblaient pas être quelque chose qui la dérange plus que cela. Elle avait faim et cela n’allait pas être des poils qui la rebectent. De la viande, c’était de la viande. Il y avait des morceaux de choix meilleur sur le corps, elle en était bien consciente, mais elle n’avait gagné que le bras dans son esprit.
La mutante appréciait de pouvoir être indépendante. Elle n’avait pas besoin d’argent ni d’aide de personne, du moins, elle aimait à le croire. Elle faisait tout pour le montrer à tout le monde, mais finalement, elle aimait bien la présence des autres à ses côtés. Elle adorait se battre et elle avait besoin de son lot de sang sur sa lame, comme un besoin.
« Tu sais, un jour un vieux de mon village au Vietnam m’a compté une histoire. C’est un scorpion qui demande à une grenouille de l’aider à traverser une rivière. La grenouille refuse car elle dit que le scorpion va la piquer. Le scorpion rétorque que s’il fait cela, il va mourir aussi. Alors la grenouille accepte. Le scorpion monte sur le dos de la grenouille et commence la traverser. Au milieu de la rivière, le scorpion pique la grenouille. Elle demande alors qu’ils sont en trains de se noyer pourquoi il a fait cela. Il répond que c’est dans sa nature. »
Dit alors Ayane avec un grand sourire amusée face à cette histoire. Sans doute qu’elle n’a pas bien saisit la morale de cette histoire, mais elle sembla trouver cela bien distrayant. Etait-ce sa nature profonde de massacrer des adversaires encore et encore ou est-ce que c’était la faute de la malédiction ? Peut-être que cette jeune fille perdue dans un monde qui la dépassait cherchait des excuses à sa propre haine profonde contre l’humanité. Elle ne préférait pas trop y penser et se contenta de mordre dans le bras en arrachant la viande encore chaude et gorgée de sang. Elle s’en mettait un peu partout sur sa chemise de nuit, mais cela ne semblait pas trop l’en émouvoir. Elle aurait été seule elle se serait amusé à pousser un cri à l’instar du yéti. Sans doute qu’elle appréciait d’avoir éprouvée sa force sous les yeux de Diana. Elle cherchait également à s’imposer aux yeux de cette super héroïne, qui ne savait toujours pas quoi faire de cette adolescente turbulente. La princesse des amazones semblait être étonnée d’avoir une certaine influence sur elle.
« Tu dis que des amazones sont sur ces terres, pourquoi pas les chercher ? Ca devrait être rapide à les trouver, tu voles. Il suffirait de demander autour de nous, une bande de femmes guerrières, ça doit pas être très discret hein ? Tu as encore une famille, alors il faut en profiter non ? En plus, j’ai jamais rencontré les amazones, je suis certaine que ça va être marrant ! »
Dit alors la méduse avec un grand sourire avec du sang autour de la bouche. Sans doute qu’elle avait toujours eu envie d’avoir des enfants, comme n’importe quelle femme. Au moins en avoir la possibilité, mais elle sentait dans son bas ventre une présence malfaisante, celle de la bête qui se riait encore de sa personne. C’était bien évidemment, la faute de cette déesse stupide qui l’avait maudite. C’était une cible facile dans son esprit, mais bien pratique. Elle regarda alors Diana couper la tête du yéti avec une bien belle attaque aérienne. Voir le corps du yéti gigoter pourrait faire pâlir quelqu’un, mais certainement pas elle, cela faisait bien longtemps que cela ne lui faisait plus rien.
« Avec moi, cela aurait laissé une jolie statue dans la forêt, mais si tu trouves que c’est mieux ainsi alors ... Alléluia mes frères et gloire à la princesse guerrière ! Elle a tranché la tête du méchant monstre et à sauver la ville d’un terrible ennemi ! Tu devrais ramener la tête en ville, ils seraient contents. En plus, tu fais plus héroïne que moi. Cela te va comme un gant dans ta petite tenue sexy ! »
Dit Ayane en riant doucement la bouche pleine. Si Diana savait tout ce qu’elle avait bien pu faire pour apaiser sa haine, elle ne pourrait sans doute plus dormir. Comme la fois où elle buvait le sang d’un roi agonisant qui avait osé s’opposer à elle se croyant tout puissant. Elle adorait rabaisser les personnes qui se pensaient supérieurs, la chute en était que plus belle quand elle regardait leur regard de peur, quand ils se rendaient compte qu’ils n’étaient finalement rien. C’était une bien belle jubilation pour la jeune femme.
« Tuer quelqu’un ou quelque chose quand on a été fabriqué pour cela, ce n’est pas un exploit, c’est normal. C’est ce que l’on attend de cette personne non ? Je trouve que quand un soldat, un humain tout à fait normal vient m’affronter avec son épée alors que je viens de massacrer toute une armée à moi toute seule. Là je trouve ce garçon bien plus honorable et héroïque que tous ses héros qui fanfaronnent avec leurs pouvoirs. En tout cas, ils vendent bien les tasses à leur effigies, faut leur reconnaître ça. »
Dit alors amusée la brunette en souriant vers Diana. Elle ne se rendait pas tellement compte que cela pouvait blesser Wonder Woman, mais elle ne considérait pas tellement cette femme comme les autres super héros. Elle l’avait affronté en face à face. Elle avait dû sortir toute sa puissance et sa haine pour la vaincre à moitié, alors elle avait gagné son respect. C’était tout simplement cela, et il n’y avait pas grand monde qui pouvait s’en vanter.
« Tu sais au début quand j’étais encore dans mon corps de femme grecque, j’ai essayé de manger comme d’habitude, mais rien ne passait, sauf la viande. Il m’a fallu du temps avant de l’accepter, que je n’étais plus qu’une sorte de louve, une prédatrice. Accepter de tuer de ses propres mains pour survivre, cela n’a pas été toujours facile. »
Confia alors Ayane en regardant Diana. Elle reçut un flocon de neige sur le coin du nez. Elle tortilla le nez, mais éternua fortement dans la forêt. Elle en rougit légèrement gênée, alors qu’elle tendit sa bouche pour mordre à nouveau dans le bras. Elle se stoppa alors que Wonder Woman lui posa une question. Elle haussa les épaules comme si c’était évident.
« Ben oui, enfin, je l’écorche un peu, je préfère la viande, mais ça ne me dérange pas. »
La méduse plissa les yeux quand Diana se proposa de retirer la peau et même de lui faire la cuisine. Elle se demanda si elle ne voulait pas simplement lui voler sa nourriture, mais elle tendit alors le bras toute amusée.
« Oui c’est ça, va s’y épluche donc cela. Je veux bien voir ça hihihihi ! »
Elle en riait en s’imaginant Diana le faire. Elle ne pouvait pas croire que Diana elle le faire si simplement que cela. Elle posa son visage sur ses mains.
« Tu sais, cuit ou pas, cela ne change rien pour moi. J’aime bien la viande cru surtout quand c’est moi qui l’a chassé. »
Rappela alors Ayane qu’il n’ y avait pas si longtemps que cela, c’était un être bien vivant.
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« Tu n’es pas une prédatrice, Ayane, rien d’autre qu’une jeune femme égarée avec des pouvoirs qui la dépassent. »
Diana avait lâché cette sentence tout en préparant le feu. Réunir le bois ne fut pas bien difficile, et elle le regroupa sur le sol, près du corps du yéti. Il gisait sur le sol, véritable mastodonte blanchâtre sans vie, et Diana avait regroupé les branches, puis préparait le feu. Après sa phrase, elle reprit ensuite, calmement, en lui expliquant ce qu’elle entendait par là, apparemment indifférente aux multiples provocations d’Ayane :
« Un chasseur aurait su qu’il ne faut pas laisser un cadavre pourrir en pleine forêt. La décomposition de la chair et les odeurs qui s’en échappent affaiblissent le chasseur, attirent les maladies, ainsi que, sur ce monde, les créatures nécrophages. Nous brûlerons ce yéti, et toi, tu apprendras que, avec le pouvoir, vient la responsabilité. Quand tu auras appris cela, Ayane, quand tu auras appris que la chasse n’est pas un jeu, alors pourras te targuer d’être une prédatrice. »
Le feu se mit à prendre, et elle commença à découper et à éplucher la peau, à l’aide d’un couteau. Le spectacle avait de quoi effrayer, car elle découpait la chair, l’épluchait, mais c’était ainsi que tout se faisait. On faisait de la même avec les poules, les porcs, les cochons... Diana et les Amazones de Themiscyra appelaient ça la cruauté normale. La cruauté, de fait, était quelque chose contre lequel les enseignements amazones de Themiscyra mettaient en garde. La Nature était cruelle, et les Amazones se devaient d’être meilleures qu’elle... En théorie. Diana avait toujours suivi ces enseignements, en se refusant au moindre accès de cruauté qui ne relèverait pas de cette cruauté normale. Cependant, elle avait appris tous les secrets de Themiscyra... Et le fait que, pour se reproduire, les Amazones ne bénéficiaient pas de la bénédiction des Dieux, mais attaquaient régulièrement, depuis des siècles, les navires et les bateaux passant à proximité de l’île. Elles forniquaient avec les hommes, avant de les tuer, et de les balancer dans la mer. Un sinistre secret qui, pour Diana, justifiait pourquoi Themiscyra avait été détruite. Cependant, Themiscyra restait sa nation, son peuple, et elle voulait les retrouver, et les racheter... Que les Amazones soient meilleures que ce qu’elles étaient dans le passé. Pour ça, il fallait encore les retrouver.
Ayane lui avait parlé des Amazones de Terra, mais Diana ne savait pas où elles étaient. Ce n’était pas parce qu’on volait qu’on trouvait instantanément ce qu’on souhaitait. Terra était une grande planète, et la Horde des Amazones avançait loin de tout, ne rejoignant ponctuellement que certains royaumes pour se nourrir et se sustenter. Elle savait le nom de la Reine de la Horde, Andromaque, elle savait que la Horde était liée aux temples d’Artémis, mais elle ne les avait pas encore trouvés... Même si, pour être honnête, elle aurait très facilement pu le faire.
*J’ai accès au Mont Olympe, il me suffirait de rejoindre le temple d’Artémis, et d’obtenir leur position...*
Alors, pourquoi ne l’avait-elle jamais fait ? La réponse, en réalité, était fort simple. Diana avait peur que cette Horde soit aussi mauvaise que la sienne, et savait aussi que cette Horde n’était pas son peuple... Mais peut-être que, en s’entêtant à ne pas les voir, elle ne répondait qu’à sa fierté blessée, son ego refusant de se dire qu’elle avait été incapable de défendre Themiscyra comme il le fallait. La Horde d’Andromaque pourrait peut-être l’aider à retrouver les Amazones de Themiscyra, et l’aider à améliorer ses Amazones, pour que les crimes du passé ne se répètent jamais.
« Nous sommes tous des machines à tuer, Ayane. La vie a besoin de nourrir la vie pour survivre... Mais nous sommes aussi capables de faire autre chose que de tuer. La mort ne doit jamais devenir une finalité en soi, car nous sommes des êtres de vie, et ce même quand notre vie nous appelle à manier le glaive. Il n’y a aucun honneur à tuer, Ayane. Le véritable honneur, c’est d’honorer la vie, de la chérir, et de la remercier pour tout ce qu’elle offre. »
Diana, malgré son statut de guerrière, restait une femme sage et instruite. Sa mère, Hippolyte, lui avait enseigné la philosophie, l’Histoire, et, contrairement aux autres Amazones, elle n’avait jamais participé à ces rituels sinistres. Elle ne tuait que quand c’était nécessaire. Son épreuve contre le Minotaure, quand elle était jeune, en était le plus bel exemple.
« Il n’y a qu’une leçon à tirer sur la parabole du scorpion et du rat, Ayane... Ce n’est qu’un scorpion. Nous, nous avons le choix. Les Dieux ont doté les êtres humains du libre-arbitre. »
Ce libre-arbitre faisait toute la différence. Comment invoquer sa nature, quand on avait le choix ? On ne pouvait se définir que par ces derniers. Soit on faisait le choix de tuer, soit on faisait le choix d’épargner. Le bras était en train de rôtir, tournoyant lentement au-dessus des flammes.
« T’ai-je déjà conté ma rencontre avec un Minotaure, Ayane ? Vois-tu, à Themiscyra, à chaque fois qu’une Amazone approcha de son anniversaire, il lui faut trouver un présent, un présent pour honorer sa mère et son peuple. Quand j’avais dix ans, je cherchais quel présent offrir à ma Reine, quel cadeau serait assez grand pour satisfaire la Reine des Amazones. Je me suis alors dirigée vers une ancienne tour militaire abandonnée le long de la côte, où on disait qu’un Minotaure y rôdait. Je me disais que lui rapporter sa tête serait un beau cadeau pour ma mère. Alors, je suis partie vers cette tour. »
Elle se tut un peu, avant de reprendre, l’esprit replongé dans les souvenirs.
« Le Minotaure vivait bel et bien dans la tour. Je l’ai affronté, et ce duel fut redoutable. Les coups du Minotaure étaient si forts qu’ils m’envoyaient heurter les murs, et il avait même brisé mon bouclier. Cependant, j’ai réussi à le vaincre. Il était là, à mes pieds, et mon épée était levée, brandie en hauteur, prête à l’abattre. Ma peur s’était muée en une rage féroce, mes dents étaient serrés, la douleur me galvanisait... Puis j’ai vu son regard. Et ce regard, Ayane, n’était pas celui d’une bête furieuse ni assoiffée de sang. C’était celui d’un être effrayé, qui quémandait ma clémence. Nous avions combattu toute la nuit, et je l’ai épargné. »
L’histoire aurait pu s’arrêter là... Mais il n’en était rien.
« Si je l’avais tué ce jour-ci, je ne serais pas devant toi. Themiscyra a connu beaucoup d’ennemis et d’invasions, et, plusieurs fois, mes ennemis ont failli me tuer. L’un d’entre eux avait envahi Themiscyra, et me tenait à sa merci... Quand ce Minotaure m’a sauvé la vie. Voilà ma parabole, Ayane. Voilà ma leçon : la véritable force, ce n’est pas de tuer son ennemi, c’est de l’épargner. »
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« Alors je suis quoi ? Une pauvre petite fille perdue ? Je dois manger de la viande, il me faut de la force. Je sens cette bête au fond de moi depuis mon changement, je ne l'ai pas inventée. Je n’ai jamais voulu tuer des gens, mais j’y ai été forcée. Je suis toujours en vie grâce ou à cause de mes pouvoirs, je ne sais toujours pas si vivre éternellement est un don ou une malédiction … »
Ayane regarda alors Diana du coin de l’œil. Elle se doutait bien qu'elle dût ressentir la même chose ou quelque chose d'approchante. Elle soupira en s’allongeant dans la neige. Elle renifla légèrement en sentant ce bras commencer à cuir.
« On pourrait manger le reste, ou le ramener en ville. Tu ne veux pas devenir l’héroïne qui a terrassé le monstre ? Tu pourrais avoir des fans et des muges à ton effigie ici aussi. »
Ce n’était presque pas drôle pour l’éternelle adolescente que Wonder Woman ne répondait pas aux provocations. Elle aurait pu se cacher derrière et peut-être provoquer une petite bagarre, mais apparemment, elle commençait à trop la connaître. Elle ne vivait que rarement avec la même personne longtemps. Elle partait parfois pour leur propre sécurité dans la nuit. À quoi bon rester avec des humains, sa présence n'était pas une bonne chose et elle le savait. Cependant, cette femme terriblement forte était capable d’y résister. C’était autre chose.
« Un cadavre ne m'affaiblit pas, je ne tombe pas malade, ce sont des problèmes d'humains tout cela. Tu as peur pour la ville, c’est tout, pas pour moi. Et puis tu veux qu’il m’arrive quoi ? Au pire, je me transformerai en pierre et nous pourrons reprendre cette discussion dans trente ans. Tu m’attendrais n’est-ce pas ? Je me demande pour quoi faire, me tuer ou m’aider ? Je ne me rappellerai même pas de toi quand je sortirai. Cela se pourrait que je ne sois même pas la même et que je vive une vie humaine normale pour ce cycle. Une gentille fermière qui aiderait son père adoptif avec l’étrange tante qui passe de temps en temps. »
Dit alors Ayane en souriant amusée. Elle s’imaginait parfaitement la scène en balayant facilement de son esprit les tracas exposés par Wonder Woman. Elle soupira grandement en posant sa main sur son front, alors que Diana parla de responsabilité.
« On dirait une réplique de film ton truc ! Je m’excuserai au près des écureuils si jamais j’ai dérangé les choses en tuant ce monstre. Promis ! Ce n’est pas un jeu, c’est une question de vie ou de mort. Il faut bien que je mange, sinon je deviens faible. Je n’ai pas de patri, pas de camp et ma famille, il ne vaut mieux pas que je t’en parle. Tu veux que j’aie des responsabilités en quoi et envers qui ? Ces humains stupides ? »
Le ventre de la mutante grogna en sentant les bonnes odeurs de grillades. Elle n'allait certainement pas être dégoûtée de quoi elle mangeait, c'était de la bonne viande après tout. Elle n'était certainement pas dégoûtée ni rien, c'était un temps bien lointain quand elle avait du mal à l'idée de dévorer un être vivant. Elle avait faim, alors elle mangeait. Elle venait d’une époque extrêmement simple, celle du plus fort et tout allait bien plus vite. La valeur d’une vie humaine n’était rien et pour elle, rien n’avait changé depuis lors. Elle se tourna en regardant Diana garder le silence un long moment. Elle était un peu surprise en la regardant. Elle se demandait bien à quoi elle pensait, mais elle ne demanda pas.
« Je fais très bien les gâteaux Diana, je t'en ferais un si tu veux. hahaha »
Dit alors Ayane en riant légèrement avant de se reprendre.
« Et tu m’imagines faire quoi ? Sauver le monde avec une cape ? D’ailleurs …. Je me demande bien pourquoi tu n’as pas de cape et tu ne te caches même pas avec un masque ! Je devrais me cacher le visage tu crois ?
Hein ? J’ai une arme liée à moi, elle vit aussi, je me demande même si elle a des pensées comme moi, mais je ne vais pas si loin que toi. Je ne suis princesse de rien moi. Honorer la vie, c'est très beau ce que tu dis, mais à part une poignée d'humains, combien tueraient père et mère pour survivre ? Tu les aimes hein, les humains ? Moi … pas … »
La mutante tourna le dos à Diana alors qu’elle continuait à faire la cuisine. Elle croisa les bras en boudant comme une gamine. Elle ne s’était jamais posée de questions de la sorte. Elle vivait le jour le jour et il était rare quand elle se rappelait de sa longue vie entière. Sans se retourner, elle lança une question quand Wonder Woman parla de libre-arbitre.
« Par ce que tu crois que je suis encore humaine ? Tu penses l'être peut-être ? Mais regarde-toi, tu vis depuis combien de temps ? Tu voles, tu es forte. Tu n’as rien d’une humaine. Il y a quelque temps, on t'aura pris pour une déesse, Athéna ou Artémis. Peut-être que même des humains ont déjà ouvert un culte pour toi. »
Ayane garda le silence alors que Diana répondait par une histoire, son histoire contre la sienne. Elle avait le regard fixe vers la neige, les murailles de la ville. Elle se remit sur le dos en fermant les yeux, sentant les flocons de neige lui tomber contre le visage. Elle ne put se retenir de sortir sa langue pour simplement tenter de les attraper.
« A dix ans contre un minotaure, faut quand même le vouloir. Sans la malédiction d’Athéna, je ne suis qu’une humaine, une simple humaine. Je ne suis pas comme toi Wonder Woman. Tu as déjà vue une méduse comme super-héroïne. Mes pouvoirs sont faits pour causer la mort, rien d'autre. À moins que tu vesuilles de nouvelles statues 'our ton château … [/coloÀ] »
Dit alors Ayane en gloussant légèrement. Elle croisa les bras derrière sa tête. Elle reprit alors plus sérieusement.
« Quand on sent l’ombre de la mort sur soit, que l’on sait, que l’on sent que tout peut se finir maintenant, tout le monde qu’il soit paysan, roi, seigneur ou dieu ont peur. C’est là qu’ils se rendent compte qu’ils ne sont rien du tout. Que l’on va les oublier. Cet instinct de conservation … Moi je l'aurai tué, tu as eu de la chance que ce Minotaure vienne t'aider. Il faut croire qu’il n’y a qu’un monstre qu’il soit capable de se montrer humain. »
La méduse prit un léger moment avant de répondre.
« Et j'aurais dû faire quoi ? Laisser vivre le yéti ? Je te trouve un peu trop idéaliste Diana, mais je suppose qu'il faut des gens comme toi. Des gens capables de rassembler, de montrer la bonne voie. C’est avec des gens comme toi que les choses peuvent changer dans le bon sens, pas comme moi. Je ne suis pas comme toi, mais je te respecte … »
Ces simples mots semblaient lui brûler les lèvres tant ils étaient rares. Ayane tourna la tête ailleurs comme si elle était gênée. Elle avait peur, car petit à petit, cette Wonder Woman semblait dépasser son apparence, son air de gamine écervelée, elle semblait vouloir toucher une autre personne qui se terrait depuis des siècles derrière sa colère. Elle lâcha alors des mots à peine audibles, presque comme si elle parlait soudainement toute seule.
« Une gamine qui se fait violer par un dieu … elle est incapable de survivre bien longtemps sans que sa tête explose … »
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Diana ne se battait pas pour elle. Toujours, elle avait grandi avec, sur ses épaules, le poids d’une responsabilité qui la dépassait. Là où la grande majorité des êtres vivants se contentaient juste d’essayer de vivre pour eux, elle, elle avait en tête la protection de toute une Nation... Un point sur lequel elle avait échoué, mais, à son corps défendant, elle était perdante dès le début. Themiscyra avait été ravagée par ses secrets, par le lourd fardeau de son passé, par tous les secrets qu’on dissimulait derrière des contes pour enfants. Le secret, c’était de respecter l’Autre, que cet autre soit un simple pêcheur, mâle, ou un Minotaure. Diana contait à Ayane ses histoires, ses propres récits, et elle en avait encore beaucoup à confier. Elle, elle voulait inspirer les autres par la bravoure et par son charisme, ce qui la différenciait ainsi de Batman, et même un peu de Superman. Batman, lui, avait un point de vue cynique. Il ne partait pas du principe que les gens avaient besoin d’un modèle à suivre, mais d’un gardien, sombre, discret, qui pourrait protéger le bon grain de l’ivraie. Superman, lui, fonctionnait un peu sur ce principe, mais en l’inversant, c’est-à-dire qu’il ne se reposait pas sur la peur, mais sur sa grande puissance pour protéger les autres. Superman avait toujours été un éléphant dans un magasin de porcelaine, obligé de faire attention à chaque instant afin que le monde entier n’apprenne pas son existence. Elle, Wonder Woman, avait eu une enfance différente. Née sur Themiscyra, elle avait été formée pour être une Reine juste, et pas n’importe quelle Reine... La meilleure de Themiscyra, celle qui parviendrait à hisser le royaume.
Sur ce point, Ayane avait raison. Diana n’était pas une simple humaine, et elle l’acceptait. Cependant, alors qu’elle comptait revenir sur ce point, elle sentit que ses mots avaient ébranlé la conviction d’Ayane. Le ton de la jeune femme, habituellement moqueur, venait de se troubler, et elle termina par une légère confidence, quelques mots masqués par le voile du vent, mais que Diana, qui avait de bonnes oreilles, put entendre. Elle ne répondit pas sur le coup, observant cette femme. Les Olympiens avaient commis bon nombre d’atrocités au cours de leur existence. On ne comptait plus le nombre de fois où, à l’époque antique, ils avaient poussé leurs fidèles à s’affronter entre eux, pour des querelles de pouvoirs. Les récits des conflits entre Sparte et Athènes illustraient tout à fait cela, et Ayane avait fait partie de ces conflits. Elle en était une victime.
Suite à son aveu, Ayane était recroquevillée sur elle-même, et elle ne sembla réagir que quand Diana s’assit à côté d’elle, et la tint entre ses bras.
« Je suis désolée pour ce que tu as subi, Ayane... Personne ne devrait avoir à subir ça. Tu as été victime d’une chose horrible, commise par une personne qui n’aurait jamais dû commettre ça. »
Elle lui caressa le corps, avant de poursuivre :
« Les Dieux ont payé pour leurs atrocités. Sur Terre, leur culte a disparu, et, sur Terra, ils sont des reliques du passé. Ils ont oublié une leçon essentielle, Ayane. Ils agissaient comme s’ils étaient de simples êtres humains, mais ce n’est pas le cas. Ils disposent de pouvoirs extraordinaires. Tu vois, une fois, j’ai rencontré quelqu’un à New York... Un individu également doté de super-pouvoirs, et dont la phrase-type est révélatrice. Tu vois, il part du principe qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. »
Diana laissa planer quelques secondes, et reprit ensuite, comme pour indiquer les conséquences à tirer de cette phrase :
« Ce que cette phrase veut dire, Ayane, c’est que je ne suis pas une simple humaine. C’est un fait... Et, partant de là, il m’incombe plus de responsabilités que des humains normaux. Voilà pourquoi je me dois d’être meilleure qu’eux, car je n’ai pas les mêmes problèmes qu’eux. Tu comprends ? Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, Ayane... Et ça vaut pour toi aussi. Athéna t’a doté de facultés surnaturelles, et elles sont autant un don qu’une malédiction. Tout dépend de la manière dont tu souhaites les utiliser. Ce ne sont pas les pouvoirs qui te rendent monstrueuse, c’est la façon dont tu les utilises. »
On pouvait dire que Diana avait le sens de la formule.
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Ayane était passée à la postérité comme un monstre tel qu’un dragon, une pieuvre géante ou le minotaure du labyrinthe. Ils étaient des monstres qui ne servaient que de faire valoir à des soit disant héros. C’était une évidence qu’elle avait un autre point de vue. Ces héros n’étaient que des barbares stupides ivres de colères et de haines. Elle était différente, et elle ne se laissait pas faire comme les autres femmes de son époque. C’était sans doute cela le problème, ils avaient peur et ils avaient raison. Quel que soit la période pendant laquelle elle avait vécu, Mars avait dû être fière. Elle s’était battu corps et âme à la moindre difficulté, pour une simple et bonne raison, elle était capable de le faire. Elle était morte de nombres fois, mais quelque part, elle l’avait cherché. Cherchait-elle à se punir elle-même pour t’en d’atrocité ? En avait-elle marre de vivre si longtemps ? Elle ne pourrait le dire elle-même.
La mutante se laissa faire quand Diana la prit dans ses bras. Elle était un peu comme ces adolescentes, elle aimait bien que l’on la tienne entre ses bras, mais elle n’était pas prête à le reconnaitre. Peut-être que cela la rendait faible en apparence d’un côté, elle montrait qu’elle était vulnérable, qu’elle aimait. Elle n’était toujours pas prête après deux mille ans à se montrer à nue. Elle fixait le feu qui faisait cuir sa proie, par ce que c’était bien la sienne et certainement pas celle de la princesse guerrière.
« Quoi ? Tu ne connais pas la légende de la vile et cruelle méduse ? Je vais te raconter alors …C’est l’histoire d’une charmante petite famille, le papa, la maman et trois sœurs toutes plus belles les unes que les autres. »
Elle se tourna alors d’avantage vers Diana comme racontant une aparté.
« J’allais pas dire que j’étais moche en même temps ! »
Puis elle reprit sur le ton d’une mère contant une histoire à son enfant le soir.
« Nous sommes en pleine époque de la Grèce antique. La sœur du milieu alla dans le temple d’Athéna pour prier, comme presque chaque jour. Elle avait eu le malheur de se refuser plusieurs fois au dieu des mers. Elle était si belle, si désirable dans cette jeunesse, que même un dieu la voulait. Pressant d’en finir et alors qu’elle était en pleine révérence au dieu, en plein milieu du temple et des fidèles, le dieu des mers vint prendre cette simple humaine qui se refusait à lui. Les gens horrifiés tentèrent d’aider la jeune fille, mais il était trop fort pour de simples mortels. Elle hurla, elle pleura, rien à faire, elle dut attendre qu’il se lasse d’elle.
Cependant, contre toute attente, la noble et divine Athena voulut punir ces deux mécréants d’avoir forniquer dans son beau temple tout propre. Elle ne put se venger contre son frère, par conséquent, elle maudit alors cette femme. Elle devint une femme moitié serpent, moitié femme, ses cheveux se changèrent en serpents. Elle se rendit sur une ile pour être tranquille, mais …. Soit disant qu’elle avait mangé des humains passant sur des navires, le grand et courageux Percée qui ne voulait faire quequette avec le fille du roi Phorcys de Céto, lui donna une quête fort difficile. Tuer le monstre ! alors … le type débarque avec un casque d’Hadès qui rend invisible, un bouclier magique d’Athéna, des bottes d’hermès, l’épée de Zeus ! Bref …. Un combat équitable en somme. »
Fit alors par dire Ayane avec une forte dose d’ironie en regardant un bref moment Diana avant de poursuivre.
« Un combat féroce s’en suivit. Tous ses compagnons qui n’étaient pas overcheater périrent et devinrent pierre, mais le brave et courageux héros vaincus la bête ! Il ramena la tête du monstre au roi fort étonné, et il put faire des bébés avec sa donzelle. Houra ! Houra ! Houra ! »
Fit-elle en levant les bras, exagérant un petit peu.
« Bon l’histoire ne dit pas que ses enfants sont tous morts après d’en d’atroce souffrance … mais il parait que c’est mal ! Selon la légende, une partie du sang de la méduse sert à tuer, mis l’autre sert à faire revivre. C’est ce que l’on raconte en tout cas. Voilà, tu connais la version officielle de l’histoire. Ce qui n’est pas dit, c’est que je voulais juste que l’on me foute la paix, mais un connard vient avec toute une troupe et aider par tous les dieux majeurs dont celle qui ma maudite. Ils sont rudement chouettes tout tes dieux. »
Se contenta de finir par dire la méduse, un poil vexée.
« Je te raconterai un jour l’histoire de mes deux sœurs, des gorgones comme ils disent. Elles sont maudites également. Ah oui ! et je n’avais pas dit, mais le grand héros Percée à trouver là où je vivais en volant les yeux des Grées, les trois femmes sages. Il leurs vola leurs yeux et il leurs fit un chantage. Il les força à dire où je vivais sinon aveugle à vie. Ça c’est classe aussi, mais ce n’est pas grave, ce sont tous des monstres mangeurs d’enfant.
Bande de dégénéré … »
Ayane baissa son regard en soupirant. Elle croisa ses bras et posa son menton contre. Elle reprit d’une voix bien plus calme et froide.
« Ne t’en fais pas, c’est passé il y a longtemps. Je m’en suis remise depuis, je veux juste tous les transformer en pierre ces soit disant dieux. Ils m’ont créés, ils ont tentés de me détruire, sauf que leurs créations a échappé à tout contrôle. Quel dommage … »
Elle frissonna légèrement en tournant son regard vers Diana appréciant ses caresses.
« Je m’en fiche pas mal s’ils se sentent seuls et désavoués. Moi j’ai toujours été seule en deux milles ans ! J’ai bien croisé des humains sympas, mais ils meurent si vite … Pendant une période, j’ai été dans un volcan …. Ça fait mal, mais au bout d’un moment, je m’en suis sortie quand même. C’était sans doute pas la meilleur façon de faire. Un groupe d’humains à fait mieux, ils m’ont enfermés pendant un siècle, jusqu’au moment où ils sont tous morts par ma main. Et puis maintenant, j’attends de voir ce que va faire le SHIELD. »
Elle soupira légèrement en levant les yeux au ciel.
« Oui oui …. J’ai compris le message. Faut que je sois gentille, que je ne tue plus personne et que j’apporte la paix dans le monde en achetant vingt steaks au restaurant tous les trois jours. Je ne suis plus humaine depuis longtemps, et tu attends que moi … je reviennes vers le bon chemin, que je sois une bonne citoyenne pour que je sois meilleur que tout le monde en apportant le bonheur sur ce monde pourris. Mouais … C’est une idée comme une autre, pourquoi pas, mais ces humains m’agace assez vite et je n’ai pas de costume. »
Dit alors Ayane sur le ton de la blague. Elle plongea ses yeux dans le regard de Diana en laissant son visage partiellement caché dans ses bras contre ses genoux.
« Et si cela ne marche pas, tu comptes faire quoi ? Me tuer ? M’enfermer ? M’affaiblir peut-être par des drogues ? Je suis certaine que tu as déjà pensé à cette nécessité possible. A moins que tu comptes me surveiller pour le restant de tes jours, ça tombe bien ! J’aime bien ta compagnie ! Je me demande simplement comment tu vas faire pour sauver le monde avec moi dans tes pattes. »
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Ayane s’évertua à lui raconter une histoire que Diana connaissait. À Themiscyra, elle avait appris tous les mythes issus de la Grèce antique. Elle avait même suivi des cours d’Histoire concentrés exclusivement sur la mythologie grecque, ces cours se concentrant autour de l’Iliade d’Homère, mais aussi auprès d’autres récits mythologiques que les Terriens ne connaissaient pas, car ils étaient propres aux Amazones. De fait, si Diana n’avait pas eu la présence d’esprit de demander à Batman de les sauvegarder, d’en faire des copies numériques, tout ce savoir historique aurait définitivement disparu quand l’île avait été détruite... Un crime terrible, tout comme le fait de retenir la culture chez soi, alors que la culture avait pour but de diffuser. Un autre des errements de son peuple, un autre péché pour lequel les Amazones avaient payé. Diana connaissait donc l’histoire de Persée, allant chasser la redoutable Méduse. La décapitation de la Gorgone figurait dans la Théogonie du poète Hésiode. Polydecte, un Roi, avait confié à Persée la mission de tuer la redoutable Gorgone, un monstre qui pétrifiait et tuait marins et pêcheurs. Diana se souvenait de cette histoire, ainsi que des légendes. Poséidon avait effectivement violé une jeune fille, mais il existait aussi des historiens qui affirmaient qu’Athéna avait puni Méduse pour son arrogance, parce qu’elle s’était crue aussi belle que les Dieux. Suivant cette théorie, Poséidon aurait couché avec elle pour se jouer de sa fierté, et Athéna l’aurait ensuite punie. C’était la version d’Apollore, et Diana soupçonnait que la vérité était un peu partout entre ces différentes versions.
Elle laissa Ayane s’exprimer. Elle haïssait les Dieux pour ce qu’ils avaient fait, ce qui faisait écho à une autre conversation que les deux femmes avaient eue. Perdues au milieu de la forêt, elles pouvaient sentir les flocons de neige tomber sur leurs corps. Ayane finit par se retourner vers elle, lâchant, d’une voix désabusée et ironique, qu’elle ferait de son mieux pour faire ce que Diana lui demandait... Avant de lui demander ce qu’elle comptait faire si Ayane échouait. Diana restait silencieuse pendant quelques secondes, l’observant lentement, puis son regard dériva au loin, fixant les étoiles. Malgré les flocons de neige, qui venaient probablement de la montagne, on pouvait voir de magnifiques étoiles.
« Je n’aimais pas les humains, moi non plus. En fait... Mon peuple n’a jamais aimé le monde extérieur. Nous avons vécu pendant des siècles isolées et repliées sur nous-mêmes, en nous entourant de fables et d’histoires. Comme toi, nous prétendions vouloir juste vivre en paix, seules et isolées du monde... Et, comme toi, nous nous mentions à nous-mêmes. La vérité est que nous ne pouvons pas vivre en étant coupées du monde, Ayane. Qu’on le veuille ou non, nous faisons tous partie d’un magnifique ensemble, de quelque chose qui nous unit et nous transcende. La société, notre espèce... Lève la tête, Ayane. Lève la tête, et regarde les étoiles. Jadis, nos ancêtres inventaient quantité de théories sur ces millions de points lumineux flottant au-dessus de nous... Le regard des Dieux, nos ancêtres nous surveillant... Maintenant, nous savons ce qu’est l’espace, bien sûr, mais nous n’avons pas retenu la plus grande leçon qu’il y a à en tirer. L’espace est une leçon d’humilité, Ayane. »
Diana, comme d’habitude, parlait avec sincérité et honnêteté. Des trois membres composant la Trinité, elle avait toujours été la plus sage. Là où Clark était un boy scout pétri de bonnes intentions, et où Batman était un individu cynique, Diana, elle, représentait une autre voie : celle de la sagesse. De fait, elle tenait bien plus d’Athéna que d’Artémis.
« L’espace est là pour nous dire une chose essentielle : nous ne sommes pas au centre de l’univers... Nous ne sommes qu’une petite planète, minuscule, ridicule, perdue au milieu d’un immense océan. Si on devait comparer la Terre et l’Univers à l’échelle d’un océan, la Terre serait plus petite encore qu’une goutte d’eau dispersée dans ce vaste et interminable océan. Depuis toujours, Ayane, la religion, la science, nous enseignent qu’il existe une grandeur, une grandeur qui est en nous et qui, en même temps, nous dépasse. Pour autant, les humains ne cessent de trouver des motifs de se diviser, de se battre, de se haïr. Nous avons inventé l’épée pour nous défendre contre les bêtes sauvages, mais nous nous en servons contre nos propres frères. Mon cœur saigne à chaque fois que je porte la main sur quelqu’un, Ayane. Mon cœur saigne quand je me dois arrêter des tueurs et des psychopathes qui n’ont aucune once de compassion, et voient les autres comme des proies avant de les voir comme leurs propres frères. La religion nous a enseignés que tout individu naît avec une dignité égale à un autre. »
Encore une fois, son discours prenait la forme d’un sermon... Ce dont elle prenait conscience, mais elle parlait autant pour Ayane que pour elle-même, car elle savait de quoi parler. Quand on tombait sur des gens comme Cheetah, ou encore ce maudit Joker, il était facile, si facile, de céder à la haine. C’est pour ça qu’elle respecterait toujours Bruce, tout en l’admirant, car, malgré leurs oppositions, il n’avait jamais franchi la ligne. Il connaissait la haine, la haine l’avait façonné, mais il se refusait à y céder. La volonté de cet homme était en acier, et surclassait n’importe quelle Amazone.
Elle se pinça les lèvres, puis sa main caressa distraitement les cheveux d’Ayane.
« Mon cœur saignera si je dois t’arrêter un jour, Ayane... Mais, s’il faut le faire, je le ferais. Cependant, sache que j’ai confiance en toi, confiance en toi pour prendre les bonnes décisions quand il le faudra. »
Diana lui sourit donc à nouveau, et conclut :
« Tu n’es pas un monstre, Ayane. »
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Ayane avait sans doute sa propre version, son propre point de vue concernant sa transformation. Surtout que sa mémoire était un peu spéciale tant il y avait de données. Elle n’avait pas toujours accès à tout, même si cette vie là était pas mal fournie. Quand on connaissait Méduse comme Diana, il était certain que parler d’arrogance lui collait terriblement bien à la peau. Sans doute qu’elle avait omit de parler de ce détails-là dans sa petite histoire, mais elle ne pouvait voir elle-même que cela pouvait être également un petit peu de sa faute. Il était bien plus commode de rejeter la faute sur des personnes de toute façon hors d’atteinte. Ce qui était certains, c’était qu’elle espérait bien un jour transformer en pierre tous ses arrogeant de dieux, qui se sentaient si important que cela. Ils avaient créé une arme, un monstre pour d’obscure raison, et elle voulait se venger. Elle ne s’en cachait même pas. Elle avait été fidèle dans sa vie d’humaine, de mortel, mais depuis lors, elle ne voyait qu’une haine totale envers eux.
La mutante ne savait pas trop tout ce que cela pouvait impliquer de jouer à la gentille. Elle avait vraiment ce sentiment là, ce n’allait être qu’un jeu, une mise en scène, par ce qu’elle n’était pas comme cela. Elle rêvassa légèrement en imaginant les scènes, mais elle se fichait complètement de ce que pensaient les autres de sa personne. Si elle le faisait, c’était sans doute plus pour Diana, que les autres ou même elle-même. Depuis plusieurs millénaires, elle avait vécu quasi toujours de la même façon. Elle était habituée maintenant à ne penser qu’à elle, sa famille tentait de la tuer et elle n’avait pas de véritables amis. Ils mourraient si vite, à quoi bon se lier d’une façon ou d’une autre. Elle n’avait connu qu’un seul être immortel avant Diana, mais leur relation était spéciale. Elle observa le silence de Wonder Woman à propos de ce qu’elle devrait faire ou ce qu’elle avait prévu.
« Si tu veux me tuer, même si c’est pas une solution définitive, tu vas devoir le faire très rapidement. Plus le combat dura, moins tu auras la chance de gagner contre moi, par ce que je monte en puissance avec le temps et qu’il me suffira d’une seule attaque réussite pour te vaincre ou au moins d’affaiblir suffisamment. Je reviendrai trente ans plus tard, mais au moins vous auriez la paix pendant une génération. C’est déjà ça. »
Dit alors amusée en se balançant légèrement entre les bras de Diana. Elle parlait de cela d’une façon si légère, vu qu’elle ne risquait pas de mourir définitivement. Elle remonta son visage vers le haut pensive.
« Je me demande pourquoi trente ans, peut-être que je peux faire moins ? A quoi cela peut bien correspondre … Ma force ? Mon énergie ? Je n’ai pas envie de me suicider pour tester, c’est chiant de devoir tout réapprendre à chaque fois, et puis c’est marrant en ce moment. »
Ajouta-t-elle en faisant la moue. Quand Diana parla d’unité, d’humanité et de société, elle fit son étonnée.
« Ton peuple avait bien raison ! On n’a pas vraiment besoin des autres pour vivre. Avant on vivait bien entre tribue, entre pays. Plus le temps passe, plus les moyens de transports se font rapides, plus c’est la merde. Les humains aiment s’entretuer pour gagner un lopin de terre ou la femme de son voisin, par ce que l’homme dit ne pas être un animal, mais c’est le pire de la création. Je ne me sens pas du tout humaine, loin de là. Je l’étais avant oui, mais maintenant, je ne le suis plus. Tu sais que j’ai déjà mangé de l’humain ? On dirait un mélanger entre le porc et le poulet. »
Dit alors ayane le plus simplement du monde. Elle jeta un coup d’œil vers Diana, mais elle doutait qu’elle prenne mal la chose. Elle commençait à être trop habituer à ses sautes d’humeur. Elle soupira légèrement par avance en levant la tête vers les étoiles.
« Ouais ben ….c’est noir et lumineux, ça reste ma définition. Celle qui est le plus efficace en tout cas. »
La mutante écouta Wonder Woman parler de l’espace, de la place de l’homme, de ressentiments quand elle combat. Elle sourit légèrement en répondant du tac au tac.
« Ben moi combattre, j’adore ça, par ce que je gagne presque toujours ! Tu parles de moi en parlant des dingos que tu combats ? Par ce que moi, ça ne me fait rien du tout. Si d’ailleurs tu préfères que je leur tape dessus, aucun problème ! Les journalistes et tout ça, m’en fiche d’être connu. Je ne suis pas comme ma grande sœur et puis je suis pas du genre à bien parler. Je ne pense pas non plus que les gens soient heureux de savoir que la méduse est en vie, qu’elle est parmi eux. J’ai mauvaise presse ! Ou alors …. Me faut un pseudonyme ! Madame statue ! hahahaha ! »
Dit alors Ayane toute théâtrale avant d’éclater de rire. Elle releva un peu la tête en s’inquiétant pour la viande.
« Faudrait pas que ça crame quand même … »
Dit-elle en marmonnant. Elle était passée de dingue du combat, à un esprit d’une adolescente prenant la vie légèrement et comme elle venait. Elle se sentait bien avec Diana qui la serrait dans ses bras. Elle ne prenait pas mal les leçons que tentaient de lui enseigner la super héroïne venant du fond des âges. Elle sourit légèrement en la regardant. Sans doute que si cela venait d’une autre personne, elle lui aurait enfoncé la tête dans le sol dans le meilleur des cas. Pour le moment, seule Diana avait voie au chapitre concernant sa rééducation.
« si tu me parles de si belle chose, que l’on devrait prendre nos responsabilités, qu’est-ce que tu fais sur cette nouvelle planète ? C’est la Terre là notre. A moins que tu comptes sauver la galaxie, les humains de tous les mondes. Du moins si les humains d’ici sont bien humains. »
La jeune fille releva son visage en sentant la caresse dans ses cheveux. Elle sourit légèrement appréciant le geste. Elle se reposa davantage sur cette femme en faisant sa place comme une petite chatte.
« Tu voudrais que je ne me bats plus jamais ? Je n’ai que ça, une énorme épée à deux mains, une force démentielle. Je ne sers à rien d’autre. Alors … il faudrait que je me batte contre des personnes que la société a désignées comme mauvaise. Je prends quoi comme nom de scène ? Par ce que cela fait bien longtemps que j’ai oublié mon vrai nom et mon vrai prénom hein ? Miss cailloux, le regard écarlate, hmmm ….super fracasse ! hmm … non … pétrificator ! Ca fait classe mais pour un méchant ça. Serpentine ? Titania ! comme la fée ! Hahahahaha ! »
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« C’est de la viande de yéti, elle met longtemps à cuire. »
Diana gérait la cuisson, il n’y avait pas de problème là-dessus. On pouvait commencer à sentir l’odeur de grillade en train de s’échapper. Ayane, de son côté, continuait à beaucoup parler, sans que ce qu’elle dise ne soit foncièrement intéressant. Elle aimait bien provoquer Diana, ce que la guerrière, bien entendu, avait noté depuis longtemps. Elle avait donc pris pour habitude de ne pas y répondre, afin de se focaliser sur l’essentiel. Ayane termina en lui disant qu’elle n’était faite que pour se battre... Une chose que Diana comprenait tout à fait, mais, avant de lui répondre, sur ce point, elle soupira encore, puis laissa quelques secondes passer.
Elle faisait sa grande sage en lui parlant de paix intérieure, mais cette sagesse, Diana ne l’avait pas acquise en naissant.
« En un sens, Ayane, tu es comme moi... Avant. Je suis venue sur Terra pour racheter mes péchés, les miens, et ceux de mon peuple. Je suis venue ici pour obtenir l’aide des Dieux afin de savoir qui avait attaqué Themiscyra, et avait asservi mes sœurs. Mon île, Ayane, a été attaquée, et je n’ai rien pu faire pour repousser les envahisseurs. J’ai survécu par miracle face à une puissance qui m’était supérieure, et, quand je suis revenue à moi, toutes mes sœurs avaient disparu. Beaucoup ont été tuées, mais les autres... Elles ont simplement été capturées. »
Qui avait fait ça ? Diana était incapable de le dire. Elle était donc partie vers le Mont Olympe, en Grèce, et avait découvert un Portail qui l’avait emmené du côté de Nexus, face à un ancien temple où elle avait appris que, pour contacter les Dieux, il fallait rejoindre le Mont Olympe de Terra, situé à l’autre bout du vaste supercontinent sur lequel se trouvaient, aux extrémités, Nexus et l’Empire d’Ashnard, l’Olympe se trouvant derrière Ashnard. Un voyage qui avait duré des mois, si ce n’est plus.
« J’ai eu le temps de faire ma propre introspection, Ayane, et de comprendre où j’avais tort. J’aurais dû me rapprocher des autres peuples bien avant, afin de bénéficier de leur aide, mais mes Amazones n’étaient pas prêtes. Comme toi, nous nous pensions invincibles... Mais on trouve toujours plus puissant que soi. C’est pour ça qu’il faut se rapprocher des autres, Ayane. L’être vivant n’est pas fait pour vivre seul. »
C’était aussi simple que ça, et c’était quelque chose que Diana avait déjà eu l’occasion de dire à Ayane... Du moins, c’est ce qu’il lui semblait. Les deux femmes parlaient beaucoup, ce qui était probablement bon signe...
« Pour le reste... Est-ce que tu as entendu parler d’Hegel, Ayane ? »
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Ayane soupira quand Diana lui dit que cela cuisant longtemps. Elle s’affalait comme si elle n’avait soudainement plus de force exagérant bien sur son état. Elle tirait la langue sur le côté imitant comme dans une série Z une façon de mourir. Elle posa le revers de sa main contre son front en faisant une triste mine. Elle poussa même le vice à pousser un faible râle plus bestial qu’autre chose. Puis elle chuchota doucement.
« J’ai faim … »
La mutante soupira légèrement en reprenant un air normal en croissant les bras contre son torse. C’était un peu son sport national de provoquer les gens autour d’elle, quelque chose de totalement naturelle qu’elle ne contrôlait même plus. C’était sa façon de communiquer et Diana semblait ignorer la chose totalement sans que cela la touche d’une manière ou d’une autre. Elle fut surprise en regardant wonder Woman soupirer et prendre un temps de réflexion pour répondre. Elle pencha la tête légèrement en la toisant du regard, cette grande héroïne qui semblait faire couler la sagesse comme l’eau du bain semblait être perdue.
« Racheter des péchés hein ? Ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir en arrière. Tu comptes devoir sauver le monde combien de fois pour te pardonner à toi-même les fautes d’un peuple qui est à peine le tiens ? J’ai pas vraiment l’impression que le peuple de Themiscyra soit vraiment le tiens. J’ai l’impression que tu en parles comme si tu étais à l’extérieur, plus trop concernée. Et puis si elles ont toutes disparues, ce n’est que ton égo que tu tentes de calmer. »
Dit alors Ayane dans un premier temps. Elle reprit rapidement après.
« Tu ne sais pas qui a enlever et massacrer ton peuple ? il n’y a aucune trace de combat ? Pas de mort adversaire, rien du tout ? Les dieux en ont rien à faire depuis longtemps, et aussi pieuse et fidèle que tu sois, je ne pense pas qu’ils t’aident, sinon, ils l’auraient déjà fait non ? Et ton ile s’est faite attaquée quand exactement ? De ce que j’ai compris, tu étais présente pendant l’attaque, tu t’es battue, toutes tes sœurs ont disparues, mais on t’a laissé sur place ? Je ne comprends pas pourquoi te laisser sur place, à part s’ils ont crus que tu étais morte. »
Elle croisa les bras perplexe, puis sourit légèrement.
« Une force supérieure à toi hein ? Je voudrais bien voir ça moi ! Je veux les rencontrer moi tes fameux ennemis surpuissants pour leur foutre une raclée ! Vu que j’ai gagné mon combat contre toi … je serais peut etre assez forte pour tous les exterminer tes ennemis. Et puis, on ne capture pas ses ennemis juste pour le plaisir, il y a forcément une raison. Des femmes guerrières … mouais, des femmes tout court, des hommes savent toujours quoi en faire … et ils ressemblent à quoi tes fameux ennemis surpuissants ? »
Ayane ria de bon cœur en attendant Diana dire qu’elle aurait dû se rapprocher des autres peuples. Elle secoua la tête doucement.
« Si mon expérience personnelle et l’histoire m’a pu m’apprendre quelque chose, c’est que les problèmes des autres restent les problèmes des autres. Personne ne va risquer sa vie pour le plaisir ou la justice, personne. A moins que tu ais sur ton territoire des ressources stratégiques, mais là … le bien pourrait bien se révéler pire que le mal. Et puis, tu parles de plein de super héros, et ça pullule sur Terre, sans compter le S.H.I.E.L.D., tu vas pas me dire qu’avec tout ça, il n’y a aucune information ni aucune bonne âme pour t’aider ? Etre obliger de demander de l’aide à une créature comme moi … »
Dit la méduse en souriant largement. Même si Diana n’avait rien demandé particulièrement, elle venait de prendre pour elle la quête de cette femme pleine de sagesse. Elle s’étira légèrement les bras largement au-dessus de sa tête.
« Moi …. Je suis invincible, je ne mourrais jamais et je détruis toujours mes ennemis à un moment ou à un autre. Je suis capable de vaincre une armée à moi toute seule, surtout si j’ai bien mangé ! Bon ! Qu’est-ce que l’on fait à trainer dans ce pays neigeux au lieu de chercher des informations ! Sur Terre, il y a des satellites, plein de gens qui regardent partout, et puis tu as même ton effigie sur des tasses ! Alors tout le monde sera heureux de t’aider autant qu’ils seraient ravis de me tuer ! »
Ayane se redressa sur ses pieds comme si elle allait juste devoir marcher quelques heures avant de trouver les méchants. Elle s’étira légèrement en regardant Diana.
« Alors ? On attend quoi ? Hengel ? C’est quoi ? Du fromage ? »
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« Hegel était un philosophe allemand, Ayane... Un homme qui a marqué son époque, et dont on continue encore à parler même maintenant. Hegel, vois-tu, avait une conception particulière de l’héroïsme. »
Au fur et à mesure de leur conversation, la viande était en train de cuire, et Diana avait choisi de ne pas reprendre Ayane sur chacun de ses points, car il fallait naviguer entre ses provocations et des questions n’appelant pas vraiment à des réponses. Wonder Woman savait que c’était sa fierté qui l’avait amené à suivre l’Odyssée. Elle aurait tout à fait pu contacter la Justice League, Clark ou Bruce, afin de retrouver la trace des Amazones, de l’aider... Mais elle ne l’avait pas souhaité. Tout ceci pouvait paraître paradoxal avec ce qu’elle disait, avec la nécessité d’avoir des alliés, mais Diana estimait que c’était son fardeau. Il fallait que les Amazones fassent amende honorable de leur passé monstrueux, et, après tout, à l’époque, elle avait été en froid avec la Ligue, après avoir dû tuer Maxwell Lord. Elle n’était pas sûre qu’ils acceptent de l’aider, Batman lui ayant formellement dit qu’elle n’était plus la bienvenue au sein de la Justice League. Diana n’avait pas eu le choix que de briser la nuque de Maxwell Lord, et elle savait qu’elle avait franchi la ligne. À qui d’autre pouvait-elle s’adresser ? Le SHIELD ? Elle n’avait jamais eu confiance dans ces organismes gouvernementaux, comme le SHIELD, Cadmus... Un gouvernement étatique étant par nature amoral, elle n’avait guère envie de coopérer avec des gens qui formaient des équipes de super-vilains, comme les Thunderbolts, ou le Suicide Squad.
Cependant, dans la mesure où tout cela était assez compliqué dans sa tête, elle n’avait guère envie de s’y lancer avec Ayane.
« Pour Hegel, un héros, ce n’est pas un chevalier blanc en armure étincelante qui part en croisade contre le Mal... C’est une personne issue de l’environnement qu’il combat, mais qui sait que cet environnement est mal, néfaste... Partant de là, la destinée d’un héros est par définition tragique et funeste, car, dès lors qu’il aura mis fin au système qu’il combat, il n’aura plus de raisons de vivre, émergeant dans un système qu’il ne connaît pas. Ce concept, Ayane, c’est le mien. Je suis une guerrière qui a horreur de la guerre. »
Paradoxal, mais c’était pourtant bel et bien le cas. La femme laissa le temps à Ayane de comprendre ce que ça voulait dire, tout en s’attendant invariablement à ses multiples commentaires. Elle en profita pour relever le morceau de viande, et annonça à Ayane qu’il était prêt, puis planta le morceau dans un autre bout de bois, afin de lui tendre, et qu’elle puisse le manger. Diana se releva alors, et soupira lentement. L’air frais continuait à caresser son corps, sa neige tombant sur son corps. La Princesse amazone se retourna ensuite vers la femme, et croisa les bras, en s’adossant contre un arbre.
Elle avait encore une ultime question à lui poser :
« Comment tu t’envisages, toi, Ayane ? Comme un monstre qui combat les autres monstres ? »
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Ayane craignait que cela ne soit pas une spécialité culinaire allemande ou scandinave, mais elle ne pouvait plus trop penser à autre chose qu’à de la nourriture. Elle avait vraiment trop faim, elle n’avait que cela en tête. Le morceau de viande qui dorait sous le feu était bien trop tentant. Son ventre était en train de grogner furieusement comme si elle n’avait pas mangé de la semaine. Elle eut un certain retard dans la compréhension de ce que Wonder woman lui disait. Elle se rapprochait lentement petit à petit du brasier, quitte même à se brûler s’il fallait pour déchirer cette viande autour de l’os.
« Un allemand ? Hmmm … j’aime pas trop leur cuisine … tu sais qu’il y a longtemps, il faisait un super ours à la bière ? Ca c’était pas mal à la limite …. Hmm … marquer son époque hein ? bon de toute façon, moi les philosophe, j’ai pas vraiment suivi ce genre de trucs. Pas même les philosophes grecques de l’époque aussi, même si c’était marrant ce qu’ils raccontaient, hihihi. »
Dit alors la jeune fille en riant doucement. Elle posa ses mains sur son ventre en se tortillant sur place. Elle restait avec un esprit de gamine après tout. Elle tomba en arrière sur le dos en regardant Diana.
« Ca devait ête un super humain alors, même si on parle toujours de Attila aujourd’hui, même si je dois avouer qu’il a été plus doué que moi, mais il était pas tout seul ! Pfff … p’tit joueur … »
Ayane en parlait comme si c’était une histoire contemporaine. Elle croisa les bras derrière sa tête en continuant de regarder sa guide en moralité.
« L’héroïsme … les héros ! Cela sonne bien dans la bouche, mais c’est du même acabit que les dieux. Ce sont des symboles, des guides, un exemple à suivre. Enfin normalement, mais le héros retombe vite à la moindre erreur. Ce n’est pas un statut très louable, mais il y a des légendes plus ou moins vrai qui sont restés et ce même s’il y a eu des exactions. Le roi Arthur, qui n’a jamais existé d’ailleurs, les héros de la guerre de Troie, les 300 des thermopiles. Même si je n’ai pas compris les réelles raisons de la deuxième guerre mondiale, bien stupide d’ailleurs, le baron rouge, il avait la classe. Le père noël ça compte ? »
Dit alors amusée la mutante en regardant Diana. Elle ne pouvait pas s’empêcher de dire des bêtises afin de détendre l’atmosphère, et surtout de combler ses manques. Quelque part, elle avait sans doute honte de ne pas connaitre quelque chose qu’elle aurait dû. Elle n’avait pas l’excuse de ne pas pouvoir connaitre, c’était du contemporain, quel que soit l’époque depuis la Grèce antique. Elle ne se préoccupait pas tellement des réponses non formulées par Diana a ses questions ambiguës. Elle ne se formalisait pas tellement de ce cas, et elle passait rapidement à un autre sujet. Elle n’arrivait pas tellement à se concentrer sur une chose à la fois, elle papillonnait depuis toujours aux moindres stimuli. Elle écouta quoi qu’il en soit la définition selon ce Hengel d’un héros. Elle sourit légèrement amusée en la regardant.
« Et bien je dirais que l’on pourrait toujours trouver quelqu’un qui soit vraiment un chevalier blanc sans aucun reproche, mais je pense tout de même comme lui, que chaque héros à sa part d’ombre. Quelque part, il a eu une souffrance qui la poussé à se dépasser, à devenir quelqu’un de hors norme pour devenir un parangon de la justice ou de se battre pour une cause dite juste. C’est toujours la même chose, ce sont les gagnants qui disent ce qui est juste et bien à faire. Si hitler avait gagné la guerre mondiale, gazer des gens par ce qu’ils sont juifs seraient sans doute devenu normal dans la tête des gens.
Pour en revenir au premier sujet, il est évident que le héros a un lien quelque part avec ce qu’il combat. Il ne s’est pas réveillé un matin en se disant, tiens je vais aller les taper eux là-bas. Pas même moi ! »
Ayane secoua la tête doucement
« Par contre, je trouve ça très réducteur de dire que si le héros arrive à faire ce qu’il voulait faire, que c’est fini, qu’il n’aura rien à faire. Les humains qui cherchent à faire le mal, il y en aura toujours, dans tous les temps, dans toutes les époques et partout où ils sont. Les héros n’étant pas immortels, après leur disparition, le mal revient en force vu qu’il a été acculé pendant X années. Après, j’ose espérer qu’un héros n’est pas juste qu’un héros. Il a le droit à une vie après tout, même toi. »
Dit alors la brunette en regardant Diana. Dès que Wonder woman dit que la viande était prête, prit l’os à pleines mains et mordit dedans même si c’était brulant. Aucune importance, elle râlait quand même que c’était trop chaud, mais elle arrachait la viande avec une grande force dans la mâchoire sans hésitation. Le gout de la viande était très fort, mais c’était pas mal. Ce n’était pas ce genre de choses qui allait l’arrêter.
« Tu devrais mettre un autre morceau au feu pour le cuir ! Et puis tu en voudras peut-être ? »
La bouche à moitié pleine, Ayane releva son visage en souriant amusée.
« Evidemment que je me vois comme un monstre, après, si je combat d’autres monstres, je ne sais pas. Tu te considères comme un monstre ? Ou même ce Yéti ? Il cherchait juste à manger après tout, comme les humains. Le garde que j’ai tué par ce qu’il a osé m’attaqué était pas très monstrueux je pense. Mais il faut pas m’agacer quand je suis totalement transformée. Je pense surtout que c’est une manière fort simple de se dire que ceux que l’on affronte sont des monstres, c’est plus simple de les tuer, vu que ce sont des monstres, pas des humains, pas un père ou mère de famille, mais juste une horreur. Je trouve que voir les choses comme cela, c’est assez hypocrite. Moi, j’ai tué des gens, des animaux ou des créatures, mais ils fonctionnent comme n’importe quel humain. Ils naissent, ils cherchent à se reproduire, ils doivent se battre pour s’imposer contre ses paires et ses concurrents, ils y arrivent jusqu’à ce qu’ils soient remplacés par des plus jeunes et vigoureux. Moi … je ne compte pas vraiment. Je ne suis pas dans les normes.
Je trouve que j’assume bien plus que les autres. J’ai tué des gens bien, du moins, bien vu selon leur société, et haïe par d’autres. Je les ai tué, et je ne le regrette pas. Ils se sont mis en travers de mon chemin, ils l’ont donc mérité. Si le cas était inverse, il aurait fait la même chose. La loi du plus fort. »
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« La loi du plus fort... »
Diana répéta silencieusement la phrase d’Ayane, laissant ces quelques syllabes filer dans l’air, sans rien dire de plus. Wonder Woman n’avait rien à lui dire, et elle choisit donc de la laisser manger. La conversation lui faisait l’effet d’être à sens unique, comme si elle parlait à un mur, et sans avoir aucun cap à fixer. Espérait-elle faire changer le point de vue d’Ayane ? Que cette dernière ouvre les yeux d’un seul coup en se disant qu’on ne pouvait pas tuer comme ça ? Que la vie était sacrée ? Diana n’avait guère envie de se répéter, et savait qu’insister, ce serait faire preuve de témérité. Parfois, il fallait se taire, et laisser les conversations être méditées. La Déesse Athéna avait voulu que Diana retrouve Ayane, et, si cela, à première vue, ne l’aidait pas spécialement à retrouver ses sœurs disparues, elle voulait rester confiante.
Ayane mangea donc la viande du yéti. La jeune femme continuait à se dissimuler derrière les traits d’une gamine immature, comme une sorte de réflexe d’autodéfense permettant d’empêcher la part monstrueuse de sa personne de revenir. Un phénomène assez curieux, mais Diana était au courant de la folie humaine. Quand on avait été une fois à l’asile d’Arkham, on était prête à voir n’importe quoi par la suite. La Princesse amazone s’adossa donc à un arbre, et laissa le vent circuler sur son corps.
« Demain, je retournerais à Acquelon pour soigner le soldat statufié, annonça-t-elle. Ensuite, je reviendrais ici... Ça ne devrait pas me prendre très longtemps. Les autorités craignent l’attaque de géants des neiges contre leurs murs, et on m’a demandé de les aider. »
C’était un domaine qui rentrait dans ses compétences, même si elle irait probablement se renseigner auparavant, afin d’éviter un conflit inutile. Si ces géants étaient intelligents, elle essaierait de les raisonner. En tant que guerrière, Diana savait que la guerre était quelque chose de redoutable, quelque chose que, dans la mesure du possible, il fallait le plus éviter.
« Libre à toi de voir ce que tu veux faire, Ayane... Reprendre ta route, ou continuer à les aider. Si tu viens de la Terre, je peux te conduire à un Portail pour te ramener là-bas. »
Diana allait aussi devoir s’occuper de ce Slime qui s’était échappé de la base secrète de l’HYDRA... Un autre problème en plus, mais, maintenant qu’elle avait ses pouvoirs, elle espérait pouvoir bien le vaincre, avant qu’il ne commette d’autres victimes. Au moins, Ayane avait raison : le crime ne cesserait jamais d’exister. Partant de là, la bataille ne se terminerait jamais. Diana avait envisagé cela de manière utopique, et afin d’essayer de faire comprendre à Ayane une chose simple : un héros n’était pas forcément quelqu’un de valeureux ou de chevaleresque, mais quelqu’un qui se battait pour défendre des valeurs héroïques, quand bien même il ne les partageait pas nécessairement. Le cas de Diana, fort heureusement, coïncidait, car elle était à la fois une guerrière charismatique, et une femme prônant la diplomatie...
Et, quoi qu’il en soit, c’était à Ayane de voir ce qu’elle voulait faire.
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Ayane avait bien remarqué le silence de Diana, elle qui parlait assez souvent, c’était assez étonnant. Elle la regarda même comme si elle avait dit une bêtise. Avait-elle dit quelque chose qui ne fallait pas ? Quelque chose qui aurait blessé la grande guerrière pleine de sagesse ? Elle continuait à manger son yéti avec une certaine délectation. Elle ne se sentait pas vraiment si folle que cela, même si l’esprit de quelqu’un ayant vécu tant de temps avait nécessairement un certain impact. Elle releva son visage assez perplexe.
« Ah oui, c’est vrai, je l’avais oublié celui-là. Tu iras sans doute bien plus vite sans moi, et puis vaut mieux pas que je retourne dans cette ville. Je serai sans doute mal accueillit. Par contre toi, tu vas passer pour l’héroïne ! La fête tout ça … »
Dit alors la mutante avec le sourire. Elle n’était pas du tout jalouse, simplement contente pour Diana. Elle se fichait pas mal du jugement des inconnus à son propos. Elle posa le bout de yéti sur ses cuisses quand elle entendit parler de cette histoire de géant. Toute excitée, elle balança avec encore des morceaux de viandes dans la bouche.
« Des géants ?! Des vrais de vrais comme dans les histoires ?! Trop cooool !! J’ai jamais affronté des géants ! Ca doit être marrant ça ! Mais …. On s’en occupe quand de la recherche des autres amazones ? Et puis tu m’as pas répondu à mes questions ! Pour une fois que je m’occupe pas que de moi …. Pfff …. »
Dit alors Ayane en reprenant en bouche de la viande de Yéti en grognant légèrement. Elle n’était pas tellement dans la même optique que Diana. Des géants, c’était une merveilleuse occasion d’affronter un monstre pareil, et elle ne se limiterait pas à ne pas utiliser son sang cette fois-ci. Elle n’avait pas de camp, personne à défendre, alors elle se fichait pas mal que de provoquer une guerre. Tout ce qu’elle voulait, c’était un combat épique contre ses monstres. Elle afficha un large sourire à entendre que Diana lui autorisait à faire tout ce qu’elle voulait. C’était à croire que Wonder Woman était assez déçue de sa réaction, elle qui ne voulait surtout pas la lâcher d’une semelle.
« Ben, toi tu fais l’aller-retour pour le garde, moi je massacre les géants, et quand tu reviens, on cherche les autres amazones. Peut-être même que j’aurai le temps de faire une petite sieste avant que tu reviennes. »
Dit alors la brunette en rigolant comme une gamine, alors qu’elle venait vraiment de parler de rayer de la carte tout un peuple. Elle lui offrait aussi de rentrer sur Terre. Elle baissa son regard un peu dans le vide.
« J’ai plus rien à attendre de la Terre … Des sœurs qui veulent se débarrasser de moi, des humains qui sont à peu près dans le même cas. Le S.H.I.E.L.D. qui ne me lâche pas. Non vraiment, rien ne me donne envie de revenir, à part peut-être les jeux vidéo chez madame la chatte, hehehehe, mais elle gagne tout le temps.
Il y a bien un courant d’air qui m’aime bien, et il m’amuse beaucoup, mais bon. On ne s’amuse pas comme ici. Pffff …. »
Ayane se laissa partir en arrière en tenant le morceau de viande entre les deux, croisant les bras dans son dos.
« Si tu veux que je repartes …. Tu as qu’à le dire hein, je comprendrais. Je ne le prendrais même pas mal ! »
Dit-elle vraiment honnêtement pour le coup. Elle savait bien qu’elle était difficilement supportable, même pour une personne si patiente que Diana. Etre une super héroïne, ce n’était pas vraiment pour elle n’est-ce pas ? Elle lança une petite phrase un peu toute seule pour elle-même en gloussant.
« En plus, j’ai même pas de cape ! Et puis …. Je mettrais quoi comme couleur ? Du vert ? Et puis vu tous les morts que j’ai fait dans ma vie, ça m’étonnerait beaucoup que l’on me donne la carte du club des super héros plein de charmes ! »
Dit alors amusée Ayane en regardant Diana.
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« Non, je ne souhaite pas que tu repartes, Ayane... Je ne suis pas une femme qui croit si facilement au hasard, et je ne pense pas que notre rencontre soit le seul fruit de la chance... »
Non, Diana était convaincue qu’il y avait autre chose, quelque chose de différent, une force supérieure qui avait conduit leur route à se croiser. Pourquoi allait-elle abandonner, alors qu’elle était en si bon chemin de réussite ? C’est juste qu’elle en avait trop dit ce soir, et qu’il serait superflu d’en dire plus. Elle en avait conscience, car, peu importez ce qu’elle dirait, par esprit de contradiction, ou par esprit borné, Ayane prétendrait le contraire. Maintenant, il fallait faire confiance à une autre force, une donnée dont on sous-estimait trop souvent l’impact et les pouvoirs : le temps. Le temps apporterait à la réflexion de Diana une nécessaire méditation, mais elle ne comptait pas lâcher Ayane si facilement.
La jeune femme refusait de retourner à Acquelon parce qu’elle avait peur qu’on la juge comme un monstre... Une inquiétude fondée, mais Wonder Woman, elle, avait d’autres plans.
« Et je souhaite tellement que tu restes avec moi que nous irons ensemble à Acquelon... C’est toi qui répareras le préjudice que tu as causé... Et tu auras la joie de sentir autour de toi des regards joyeux et la reconnaissance. »
Diana avait foi dans le vaccin de l’alchimiste Flumenol. Même si elle avait tué Maxwell Lord il y a des années, elle conservait encore, en elle, une indéfectible croyance dans la race humaine, et dans ses capacités de résiliation et sa propension naturelle à faire le bien, et à s’en émouvoir. Une croyance qui avait parfois été mise à l’épreuve, notamment quand elle avait rencontré la faune de Gotham City, mais qui restait toujours là.
« Finis ta viande, et allons nous coucher... »
Elles partiraient demain, à l’aube...
...Si Ayane était levée.
Diana avait loué une chambre dans l’une des auberges de Nemron, et, quand elle se réveilla, ce fut pour constater que, comme pour hier, Ayane dormait à poings fermés dans un grand lit commun. Elles avaient dormi ensemble, faute d’avoir la possibilité de réserver une chambre d’hôtel avec plusieurs lits. Ayane dormait comme une jeune fille, et Diana l’avait regardé en souriant. Oui, difficile de voir en elle le monstre qui avait empoisonné un garde, ou qui avait massacré un yéti, en suçotant son doigt comme une délicate sucette.
Ne souhaitant guère perdre de temps, Diana commença par aller voir Flumenol. La journée se levait sur Nemron, et un vent frais émanait du port, rafraîchissant la ville. Il fallait bien reconnaître que cette ville avait un certain charge. Communauté naine et communauté humaine s’y côtoyaient sans avoir affaire à ce racisme qui, dans d’autres régions de Terra, étaient en train de la contaminer et de la pourrir. La Princesse amazone alla voir Flumenol, et récupéra le vaccin contre la « statutification instantanée », expression employée par ce désigner pour désigner le sortilège provoqué sur le corps du garde. Diana le remercia, et le paya en contrepartie, puis retourna à l’auberge.
Le service proposait une restauration, et elle se laissa tenter. Elle alla voir la boulangerie située dans les mêmes locaux que l’hôtel.
« Qu’est-ce que ce sera pour vous, ma bonne dame ? » s’enquit un boulanger rubicond aux joues bien rouges, probablement à cause de la saine chaleur s’échappant des fourneaux de la boulangerie.
Hier soir, elle avait vu Ayane tuer un yéti, et les habitants ne semblaient guère plus choqués que ça... Tant mieux. Au moins, Diana n’avait pas affaire, ici, à la gloire qu’elle rencontrait sans arrêt sur Terre, où elle était une icône populaire... Même si le meurtre de Maxwell Lord avait eu pour effet d’atténuer fortement sa côte de popularité.
Elle prit deux baguettes, du beurre, puis remonta dans leur chambre.
C’était une pièce unique, avec le lit au fond, et un coin à manger.
*Peut-être que l’odeur du pain réveillera ma Belle au lit dormant ?*
Diana, en tout cas, comptait bien se sustenter un peu... Et le pain était l’une de ces choses qu’elle adorait, notamment depuis l’époque où elle avait découvert ça, en France, lors d’une visite à Paris. Le pain-beurre, un repas simple, mais efficace. Les Dieux s’en relèveraient la nuit pour en manger...
...Et peut-être aussi une jeune femme turbulente qui était la réincarnation de Méduse.
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Comme à son habitude, Ayane dormait comme un loir jusqu’à pas d’heure. Il était évident en qu’en arrivant si tôt, Diana allait la trouver à dormir étalée en étoile de mer sur le lit. Elle semblait cherchait à prendre le plus de place possible, bavant légèrement la tête sur le côté. Elle avait pris tout son temps pour finir de manger tout le bras, et même un morceau du cadavre du yéti non cuit. Elle avait besoin de beaucoup de forces et d’énergies. Elle avait bien essayé de ramener le corps en le trainant sur le sol, mais elle avait senti un regard de Diana lui faisant comprendre que ce n’était pas possible. Elle avait laissé le cadavre à moitié dévorer devant les murailles en soupirant, sans avoir oublié de râler jusqu’à la chambre. Elle renifla légèrement en sentant l’odeur du pain et du beurre dans la pièce. Elle ne digérait pas ce genre de choses, mais elle appréciait le sentir. Elle s’étira lentement comme une chatte en grognant légèrement toute lasse et faible. Elle semblait ouvrir les yeux lentement comme si on la réveillait à l’aurore. Elle sembla prendre tout son temps avant de réussir à réellement ouvrir les yeux. Elle se releva légèrement en regardant Diana, puis le pain, puis Diana avant de retomber dans le lit en râlant.
« Rhaaaa … il fait trop chaud … Il fait même pas jour je suis sûre … »
Méduse n’avait même pas regardé dehors. Elle glissa alors l’oreiller sur sa tête avant de réellement se réveiller. Elle ne chercha pas à vraiment manger du pain. Elle sortit lentement ses yeux de dessous le coussin en soupirant.
« Tu crois que c’est la destinée ? Des vieilles qui cousent des fils d’argents de la destinée peut-être ? Sait-on jamais remarque, c’est pas plus bête que de faire pile ou face. »
Dit alors Ayane en croisant les bras derrière sa tête. Elle avait tant l’habitude que les gens l’abandonnent, que c’était plus comme un réflexe maintenant. Elle avait cru comprendre que Diana en avait assez. Peut-être aussi que cela l’arrangerait aussi d’accuser sa lâcheté si elle l’avait abandonné, afin de ne pas devoir réfléchir sur elle-même et changer de façon d’être. Ce n’était qu’une notion de facilité, comme elle aimait bien le faire dans son esprit de gamine irascible. Wonder woman avançait juste et bien sur le chemin de la rédemption, c’était évident. Sans doute que une des plus vieilles mutantes de la Terre avait peur de changer. Elles avaient beaucoup parlé l’une comme l’autre, sans doute que c’était suffisant pour ce soir. Elle partait beaucoup sur le principe de répondre l’inverse ou de ne pas être d’accord avec son interlocuteur. Etait-ce pour aller jusqu’à l’affrontement où elle avait presque toujours l’avantage plutôt que de réfléchir à la situation ? Sans doute oui, elle n’était pas du genre à s’excuser, à demander à pardon ou quoi que ce soit, elle voulait avoir toujours raison et que le mal, c’était les autres. Cependant, elle s’était livrée réellement ce soir comme elle ne l’avait jamais fait auparavant avec cette héroïne.
Il était juste que la méduse n’était pas du genre à réfléchir sur le coup d’un reproche qu’elle n’appréciait pas. Elle était systématiquement sur la défensive, à répondre agressivement face à son agresseur. Cependant, elle avait déjà beaucoup évolué sur le plan psychologique en quelques jours, plus qu’en plusieurs siècles. C’était bien une preuve qu’elle avait une évolution. Elle avait appris à faire confiance, à baisser sa garde, que quelqu’un était capable de la comprendre même si elle n’était pas si d’accord avec elle sur un monde parfait où tout le monde s’aimait sans violence. Sans doute avait-elle trop vécu pour pouvoir avoir ce genre de haute opinion sur les humains.
« Allez ensemble à Acquelon … C’est … vraiment pas une bonne idée hein. Ils ne vont pas m’accueillir les bras ouverts. Cela m’étonnerait qu’ils m’accueillent les bras ouverts en scandant mon nom et jeter leurs petites culottes à mon passage hein … Je te préviens que s’ils m’attaquent, je me défendrais ! »
Ayane n’était certainement pas prête et pressée de retourner dans une ville où elle avait tué quelqu’un. Elle n’était absolument pas capable de croire que les habitants allaient la porter en triomphe même si elle réussirait à le ramener à la vie. C’était un peu comme remercier quelqu’un d’avoir éteint un feu de forêt, alors que c’était elle qui l’avait allumé. Elle était certaine que les gens allaient trouver que c’était bien le minimum de sa part, voir même subir une pseudo justice. Comment un jury ou un roi serait capable ou pourrait juger politiquement parlant un monstre tel que méduse. Un simple regard et tous les êtres vivants se changeaient en pierre si elle était dans sa forme finale. Comment quelqu’un de normalement constituer pourrait lui trouver une circonstance dans sa faveur sans se prendre la colère d’une foule en colère. Elle ne voulait pas non plus retourner là où elle s’était changée, de peur d’un accident si elle s’énervait à nouveau. Elle se pinça les lèvres l’une contre l’autre, ennuyée.
« Sentir leur regards reconnaissant, j’ai hâte vraiment … »
La brunette était certaine que le vaccin du professeur un peu fou allait marcher, cela avait déjà fonctionné une première fois sur Diana même si elle n’était pas au même stade, alors pourquoi pas une seconde fois. Elle se demanda en tout cas comment lui faire boire ou s’il fallait juste lui balancer à la gueule de la statue.
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« Ils seront véhéments, mais ils ne t’attaqueront pas... D’une part parce que je les en empêcherais, mais surtout parce qu’ils auront peur de toi. »
C’était surtout cet ultime argument qui ferait mouche. Il est bien évident que les habitants d’Acquelon n’accueilleront pas Ayane à bras ouverts. Diana n’était pas suffisamment idiote pour le penser, mais elle était cependant convaincue que, si Ayane parvenait à réparer ses torts, alors il serait possible que les villageois la tolèrent... Même s’ils continueraient à avoir peur d’elle. Néanmoins, Diana voulait tenter le coup, car elle était convaincue qu’avoir le ressentiment des gens ferait plaisir à Ayane, et parviendrait peut-être à faire évoluer sa position. Elle se voyait comme un monstre, intimement convaincue que personne ne pouvait l’aimer, ou voir en elle autre chose qu’un monstre abominable. À bien des égards, Diana voyait en Ayane des traits comportementaux lui rappelant Cheetah, cette ancienne scientifique devenue une femme-tigre, et qui était devenue monstrueuse. L’apparence, cependant, ne faisait pas le personnage, mais elle savait que le regard que les autres avaient sur vous influait aussi la perception qu’on avait de soi. L’être humain avait cela de fascinant qu’il était fondamentalement divisé entre, d’un côté, son « moi », et, de l’autre, la représentation visuelle de ce qu’il faisait de lui, une sorte d’« image du moi ». Or, on se représentait toujours de manière différente à ce qu’on était vraiment. C’était une notion assez fine et psychologique, que Diana avait du mal à saisir, et qui expliquait pourquoi elle était toujours surprise en apprenant que son uniforme était devenue une costume utilisée abondamment dans les sex-shops comme cosplay sexuel.
Ayane termina alors sur une discrète remarque, mais qui fit sourire Diana. Était-elle ironique, ou sincère dans cet ultime propos ? Diana se redressa un peu, et hocha la tête.
« Tu verras, c’est gratifiant. Allez, viens prendre des forces. »
Même Diana avait besoin de manger. Elle avait besoin de prendre du carburant, de prendre des ressources. Elle mangea donc calmement, puis, ensuite, les deux femmes sortirent. Le rez-de-chaussée de l’auberge était relativement vide, abritant quelques personnes, et, en allant dans la rue, elle constata qu’il était en train de neiger. Les villageois qui sortaient avaient de solides peaux de bêtes sur le corps pour les protéger, et la femme marcha vers la maison de Flumenol, cet étrange alchimiste au nom de dentifrice.
En chemin, elles purent voir des enfants s’amuser à faire des batailles de boules de neige, tandis que des gens pestaient contre les essieux des chariots coincés par la neige. Diana intervint alors, en soulevant un chariot, libérant les roues encrassées de la neige, puis rejoignit ensuite la boutique de Flumenol. Ce dernier lui tendit une seringue, en lui expliquant qu’il fallait l’utiliser sur le corps de l’alchimiste. Wonder Woman acquiesça, puis le remercia, et retourna dehors.
« Tu es prête à faire un tour en l’air, Ayane ? Nous allons voler jusqu’à Acquelon, ça ira plus vite... »
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Ayane regarda ailleurs soudainement avec un air morne.
« Les humains ont moins peur en étant en groupe même contre quelque chose comme moi, mais soit, allons-y et essayons. Ce n’est pas moi qui aura mal de toute façon. »
Dit-elle alors en affichant un sourire à la princesse des amazones. De son côté, elle était certaine que certains des habitants d’Aquilion chercherait à la tuer ou au moins essayeraient, n’ayant guère plus foi envers les humains. Elle l’avait vécu bien trop souvent même si son expérience était rarement de revenir si tôt après une exaction de ce genre. Elle n’était pas du genre à revenir avant deux ou trois générations le temps qu’on oublie son visage. Cependant, le monde tournait de plus en plus vers l’image, fiché tout le monde, alors elle ne pourrait pas faire cela longtemps. Le fait que l’on la haïssait au plus haut point la rassurait quelque part même si elle détestait également cet état de fait. C’était une autre ambiguïté qui l’arrangeait bien quelque part afin d’être certaine que l’on la détestait alors que ce n’était pas de sa faute. Elle serait parfaite dans son rôle de la parfaite victime, alors qu’elle avait tout de même figé en pierre quelqu’un. Elle avait un sérieux doute que le contre poison fonctionne. Pour elle, le garde était mort figé en pierre et personne n’avait pu ramener quelqu’un dans cet état-là sur Terre. C’était de sa faute de toute façon, il avait tout de même reçut pour ordre de ne pas regarder, et il avait tenté de lui tirer dessus à l’arc !
C’était sans guère de surprise que la méduse ne s’aimait guère, et ce n’était pas très nouveau. Elle avait été maudite par une déesse, elle se voyait comme perfide, violente et brutale. Les humains n’étaient que des insectes qu’elle pouvait écraser dans sa main d’un simple geste et personne ou presque était capable de se dresser face à cela. Elle avait affronté des armées entières, et elle ne trouvait pas d’apprentissage dans le fait de massacrer des milliers de soldats. Par contre, son combat contre Diana et le fait qu’elle ait survécu à la rencontre avec sa forme ultime était un étrange présage. Elle n’était pas la créature la plus puissante de la création. Elle avait gagné son combat, car elle était certaine qu’elle aurait pu la tuer si elle avait eu envie, mais c’était une adversaire de taille. Depuis leur rencontre, elle n’avait eu de cesse de tenter de lui apprendre plusieurs choses. La compassion, la gentillesse, préserver la vie, une certaine forme de justice, toutes ce genre de choses étaient encore vu il y a peu comme de la faiblesse. Elle devait être la plus forte, écraser tous ceux qui se dressaient face à elle, et avoir une hésitation à trancher une tête pouvait être un problème. Elle savait bien que Diana ne pourrait pas comprendre cela. Elle la regarda du coin de l’œil avec un sourire avant de se perdre dans ses pensées.
« Très bien …. Très bien maman, j’arrive ! »
Dit alors Ayane avec un poil d’humour en rajoutant maman. Elle avait bien été ironique, car elle se forçait à croire que le jugement des autres lui importait peu, mais elle rentrait dans des rages quand ces mêmes personnes la traitaient d’une mauvaise façon. Elle craignait de devoir se battre à nouveau contre une ville entière, voyant la rage et la haine des habitants. Elle préférait largement la fuite dans ce genre de cas. Ce n’était guère très amusant il fallait dire. Elle avait largement assez mangé de tout son sou hier avec la viande. Elle ne pouvait digérer que la viande et rien d’autres, le reste n’était que pour le gout et le plaisir. Cependant et bien qu’elle l’ait déjà dis, elle ne voulait pas vexer la princesse. Elle avait pensé à elle ce matin et la traitait comme n’importe qui. Cela avait quelque part une certaine importance. Elle grignota tranquillement en même temps que Diana, avant de l’accompagner dehors. Elle croisa les bras derrière elle en portant son épée géante dans le dos. C’était une vision étrange, et elle jeta un coup d’œil à la rue avant de s’apercevoir qu’il neigeait. Elle ouvrit des billes toutes rondes comme si c’était un miracle. Elle s’extasia alors en ouvrant en grands les bras sortant sa langue afin de capter quelques flocons. Elle semblait vraiment s’amuser comme une petite folle à rire bêtement en tournant en rond. Elle suivait plus ou moins l’héroïne dans les rues, ne faisant guère attention quant à la direction.
« Hihihi ! C’est trop bon et froid ! Presque meilleur que ton pain ! Hahahaha ! »
La mutante s’amusait bien à foncer à une vitesse humaine en direction de la neige avant de tenter de prendre dans la bouche davantage. Elle plissait les yeux légèrement en agissant comme une gamine. Alors que Diana aida naturellement ceux qui ne réussissaient pas à pousser leurs chariots dans la neige, elle trouva une activité bien plus amusante. Elle ne se préoccupa pas guère à aider les chariots, cependant, elle prépara une boule de neige et envoya une avec une force équivalente à une gamine de seize ans en direction des enfants avec une étonnante précision tout de même. Elle éclat de rire en touchant parfaitement la tête d’un gamin. Ils durent se demander ce qu’elle avait, mais Ayane se planqua derrière un des chariots pour se protéger. Elle était toujours sport affrontant ses adversaires même pour un jeu avec une force équivalente, sauf quand elle s’énervait de trop évidemment. Elle n’hésita pas une seule seconde à envoyer une boule de neige dans la direction de Diana, alors qu’elle tentait d’améliorer les choses de son côté. Elle éclata de rire et elle mit bien plus de force dans son attaque neigeuse que pour les gamins. Elle afficha un grand sourire amusée de défie. Elle avait sans doute déjà oublié qu’elles avaient prévus de partir, mais pourquoi partir alors que jouer avec la neige était bien plus amusant !
Ayane ne chercha guère ce qu’il y avait à faire avec le produit de l’alchimiste, alors que Diana en sortit pour annoncer le départ. En guise de réponse, Diana reçut une nouvelle boule de neige alors qu’elle éclata de rire. Elle fit un peu la moue en réalisant que la princesse amazone était bien trop sérieuse à son gout. Elle croisa alors les bras comme une gamine capricieuse à qui on venait de retirer son jouet.
« Tu es vraiment pas drôle, et puis je paris que je peux courir presque aussi vite que tu voles ! Mais soit soit …. Allons-y… pfff ! »
La mutante plissa les yeux en direction de la seringue en riant doucement.
« Tu comptes piquer la pierre directement ? ou lui faire un massage avec le produit ? J’ai tout de même quelques doutes …. »
Elle se fichait pas mal de savoir si cet homme allait revenir à la vie ou non. Elle s’approcha alors de la sage super héroïne en tenant les bras.
« Bon ben…. Allons-y ! Tu comptes me porter toute la journée ? Remarque je vais peut-être faire une sieste en attendant ! »
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En sortant de chez Flumenol, Diana avait eu droit à une nouvelle boule de neige en pleine figure. Oh, en d’autres circonstances, elle aurait volontiers pu jouer avec Ayane, car Diana ne dédaignait pas les jeux d’enfants... Mais elle savait très bien pourquoi, inconsciemment, Ayane faisait ça. Elle cherchait à fuir ses responsabilités, en se réfugiant derrière ce côté immature et gamin qui la caractérisait. À Acquelon, Ayane allait devoir affronter ses responsabilités. Elle se réfugiait donc, ce à quoi Diana n’était pas dupe. Néanmoins, Ayane avait posé une bonne question. Comment est-ce que Diana comptait sauver ce garde ? Comment lui injecter le produit ?
« On verra sur place... »
Flumenol ne lui avait pas vraiment donné d’explications sur la manière de procéder. Il s’était contenté de lui donner la potion, en lui disant qu’il fallait l’administrer dans le corps de pierre de l’homme.
« Ne t’inquiète pas, on va beaucoup plus vite en volant qu’ne marchant. Nous serons à Acquelon dans quelques minutes. »
Diana ne se déplaçait pas à la vitesse de la lumière comme Clark ou Flash, mais elle pouvait tout de même voyager vite. Au sein de la Justice League, elle avait appris à maîtriser et à améliorer ses pouvoirs, grâce à des simulateurs de vol aérien, et elle pouvait donc, en conséquence, se déplacer à une grande vitesse. Elle laissa donc Ayane venir se glisser dans ses bras, comme si elle venait réclamer un câlin, et Diana s’envola lentement. Les badauds passant près d’elles ne purent qu’observer ce singulier spectacle, puis, au bout de quelques secondes, Diana et Ayane se retrouvèrent bien au-dessus de Nemron.
« Je vais avoir besoin de mes bras pour me diriger, par contre... Pose-toi sur mon dos, Ayane. »
Diana l’aida à s’exécuter De leur position, on avait une superbe vue sur la région. Nemron était une grande ville s’étalant le long d’un immense lac. Diana s’élança alors, en tendant les bras, filant au-dessus des montagnes. Elle aurait pu voler encore plus vite, mais elle ne voulait pas faire paniquer Ayane, et prenait donc progressivement de l’allure, jusqu’à flotter au milieu des nuages. On pouvait voir la cime des montagnes, les forêts, les arbres s’étalant partout. Diana s’avançait dans le ciel, jusqu’à voir Acquelon...
« Nous y sommes, Ayane. Ne t’inquiète pas, tout se passera bien. »
Wonder Woman pouvait tout à fait comprendre l’inquiétude de la jeune femme. Ayane avait toutes les raisons du monde d’être nerveuse, car le peuple n’allait pas accepter avec joie de la revoir. Elle les avait attaqués, après tout, elle s’était transformée en monstre, et la peur pouvait vous donner toutes les bonnes raisons du monde pour massacrer votre prochain.
Le duo se posa donc sur la grand-place... Totalement vide.
« Hum... Où sont les gardes ? »
Même en ce début de matinée, il devrait au moins y avoir des patrouilles, des archers, ou bien des marchands venant ouvrir leurs étals, installer leur boutique. Or, Diana ne voyait personne. En fait, mis à part le sifflement du vent, il régnait sur Acquelon un silence de mort.
« Il n’y a personne... »
Troublée, Diana se rapprocha du fort, mais, là encore, le même constat devait s’opérer. L’endroit était vide...
Le seul élément qu’il restait dans cette ville-fantôme était la statue du soldat, posée dans le salon central du fort.
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Ayane avait envoyé plus ou moins inconsciemment la boule de neige vers Diana. Déjà, par ce que c’était amusant, vraiment, mais quelque part sans doute pour reculer ne serait-ce que de quelques minutes la visite de la ville à la statue. Ce qui était assez gratifiant, c’était qu’elle avait parfaitement bien visée, et que Diana avait été surprise. Ce fut une satisfaction de courte durée, car elle ne se fit pas prendre par sa ruse. Décidemment, elle vivait depuis bien trop longtemps avec cette mère d’adoption. Elle la connaissait bien trop pour qu’elle puisse tricher. Elle n’avait pas trop réfléchit quand elle l’avait attaqué, juste par ce qu’elle s’amusait avec les autres enfants, qui semblaient bien étonnés de voir une jeune femme comme elle jouer à ce genre de choses avec tant de sérieux. Elle croisa ses bras derrière son dos en se penchant légèrement en avant.
« Je sens que l’on va bien rire alors ! Il va falloir une grosse aiguille pour transpercer la pierre, à moins qu’il fasse juste l’étaler sur la pierre ? »
La mutante haussa les épaules. Après tout, elle s’en fichait un peu de le sauver ou non, mais il ne fallait pas trop s’avancer devant tous les habitants. Les fausses joies étaient sans doute pires que pas de guérison du tout.
« Bon …. Bon ….soit …. Allons-y. »
Ayane n’aimait pas trop l’idée de voler, et cela aurait été un défie amusant de tenter de courir plus vite que Diana volait. Elle se glissa alors dans les bras de wonder Woman telle une jeune femme dans les bras de son chevalier. Elle sourit largement en agitant un peu les jambes, amusée. Elle regarda alors le sol s’éloigner petit à petit alors que Diana décolla de plus en plus haut. Elle n’avait pas tellement peur, car elle ne mourrait jamais totalement véritablement. Elle rit doucement en hochant la tête. Elle commençait vraiment à adorer ce jeu, heuu, ce moyen de transport.
« Tu sais que j’aurai pu monter sur ton dos quand on était au sol ? Mais après tout pourquoi pas ! Hihihihi ! »
La méduse n’avait pas pris son arme, c’était sans importance. Elle l’invoquerait quand elle voudrait après tout. Elle agrippa fortement les épaules de Diana pour se basculer dans un magnifique poirier le passage sur le dos tout en délicatesse pour une fois. Elle s’amusa à donner un coup de talon dans la jambe de Diana en criant montrant du doigt en avant sans vraiment savoir la direction à prendre.
« Allez pégase ! Fonce !Hahahaha ! »
Ayane était morte de rire de l’expérience. Voler sur diana, c’était pas quelque chose de nouveau, elle avait eu un compagnon volant précédemment, et elle était complètement suicidaire d’ailleurs. Elle imita sa pose en tentant les bras comme Diana sans s’accrocher alors qu’elle glissa légèrement.
« Allez plus vite ! Encore plus vite ! Ouaiiiiiis ! »
Quand le couple infernal se trouva au milieu des nuages. Elle se redressa légèrement en regardant le paysage magnifique. Elle avait envie de sauter et planer dans les airs telle une pierre, mais elle ne savait pas si Diana allait l’attraper à temps comme son compagnon. Elle pouffa alors de rire en se retenant affichant un large sourire. Elle imaginait la tête de Diana désemparée à la voir en petit morceau à terre en pierre et devoir attendre trente ans.
« Tu sais, je m’inquiète pas. Au pire, on se verra un peu plus tard. »
Dit alors Ayane amusée. Elle craignait bien plus le fait de voir à nouveau le peuple de la cité plutôt que de voler dans les airs à trente mille pieds. Malgré tout ce qui s’était passée, elle estimait bien s’être défendu à l’attaque de l’archer. Elle n’avait rien demandé après tout, à la base, elle ne faisait qu’un duel contre la farouche guerrière. Si elle se ferait attaquer à son retour, elle n’hésiterait jamais à tous les massacrer, mais sans doute que Diana n’allait pas la laisser faire. Elle la regarda un bref moment en se mordant une lèvre, avant de regarder la place totalement vide. Il n’y avait personne nulpart. Elle sauta à terre en haussant les épaules.
« Peut-être qu’il y a une distribution de gâteau gratuit ? Si c’est ça, je prends un fraisier ! J’aime bien les fraises ! »
Dit alors l’éternelle adolescente en s’imaginant déjà s’empiffrer de fraise et de crème, alors qu’elle se trouvait dans un pays neigeux. Ce n’allait pas être ce genre de choses qui allait l’ennuyer. Elle se fichait pas mal que les habitants soient vivant ou non, cela ne l’allait pas l’empêcher de dormir. Elle regarda autour d’elle, mais en effet, il n’y avait personne. Elle mit ses mains devant sa bouche afin de faire porter sa voix.
« HOUUUUUU HOUUUUUUU ! IL Y A QUELQU’UN ?! »
Dit alors Ayane en criant ignorant totalement le concept de discrétion. Elle remarqua la statue du soldat toujours sur les remparts. Elle haussa les épaules en croisant les bras dans son dos.
« Bon ben …. On n’a qu’à utiliser le produit pour le sauver, et puis voilà. Problème réglé ! »
Elle était plutôt heureuse finalement qu’il n’y ait personne. Pas d’habitant pour l’ennuyer, lui crier dessus ou lui lancer de mauvais regard. Elle se concentra un bref instant sur ses jambes, avant de faire un puissant saut jusqu’au soldat en pierre sur le rempart. Cela lui donnait également l’occasion de bien voir dans la ville. Elle se demandait bien tout de même ce qui se passait, peut-être des ennuis ? Cela ne serait qu’une bonne nouvelle. Elle parla alors fortement en direction de Diana.
« Peut-être qu’ils se cachent ou encore une cérémonie à la con ?! »
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Acquelon ressemblait à une ville-fantôme, ce qui n’était pas sans inquiéter Diana. Il s’était très clairement passé quelque chose... Mais quoi ? Les questions se bousculaient dans sa tête, et elle continuait à marcher, le long des rues désertes de cette ville. Où étaient les enfants ? Les bonhommes de neige ? Le long des rues enneigées, il n’y avait rien d’autre que la neige et le sifflement du vent. Aucun signe d’effraction, aucune trace de lutte ou de bataille... Il s’était passé quelque chose, mais elle ignorait quoi. Tous les habitants avaient-ils fait un exode subit ? S’étaient-ils rendus dans une grotte afin de prier une quelconque divinité pour soigner ce soldat statufié ? Diana aimerait bien le croire, mais son expérience lui soufflait que quelque chose de bien plus sinistre avait dû se passer.
Ayane la suivait, et Diana finit par rejoindre le soldat statufié, et sortit la seringue. Elle observa ensuite le corps figé dans la pierre. Comment percer la pierre ? Elle réfléchit quelques secondes, et finit par déposer le contenu du vaccin sur la pierre en elle-même... Et là, à sa surprise, plutôt que de s’égoutter, le liquide fut absorbé par la pierre, disparaissant rapidement. Elle en déversa l’intégralité, et attendit ensuite.
« Sois prudente, j’ignore dans quel état il va sortir... »
Tout ce chemin, toute cette longue quête pour soigner cet homme... Diana espérait bien que ce serait efficace ! L’homme était toujours figé, mais elle entendit alors plusieurs séries de craquements, partant de l’épaule, de l’endroit où elle avait déposé la seringue, puis elle vit des fissures apparaître, filant tout le long du corps de l’homme. De multiples fissures, comme si le caillou était en train de se fissurer de l’intérieur... Et tout explosa subitement, révélant, sous la pierre, le corps frêle et affaibli d’un homme nu... Qui tomba dans les pommes.
« Oh... »
Diana s’approcha de lui, et tâta son pouls. Il était régulier.
« Il est affaibli... »
Elle le porta, et se rendit dans le château, puis trouva rapidement une chambre, où elle décomposa le corps froid, très froid, de l’homme, dans un lit, l’enroulant de couvertures.
« Je vais préparer un feu. Toi, cherche une bassine, un liquide, n’importe quoi à faire chauffer. »
Diana devait agri vite. L’homme était gelé, et très amaigri. Sous cette statue de pierre, son corps avait probablement dû s’épuiser progressivement. La femme se retourna vers l’âtre de la cheminée, et trouva rapidement, dan sun placard à proximité, plusieurs stères de bois. Elle les glissa à l’intérieur, récupéra une bougie, et enflamma l’ensemble, en remplissant la cheminée de tas de feuilles, des combustibles rapides. Le feu ne tarda pas, et elle se retourna vers l’homme, qui remuait et soupirait faiblement dans le lit.
Pendant qu’Ayane cherchait quelque chose, Wonder Woman, elle, posa, ses mains sur ses joues, et se glissa dans le lit, se couchant sur lui. Malgré le caractère sensuel de la scène, elle essayait surtout d’utiliser son propre corps pour le réchauffer.
*Dommage que je n’aie pas les yeux-lasers de Clark, ça aurait été plus simple...*
Il ne restait plus qu’à attendre que leur homme se réveille...
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Ayane était toute contente qu’il n’y ait personne finalement. Personne pour lancer de mauvais regards, personne pour dire n’importe quoi comme question de justice ou de vengeance. Elle ne se préoccupait pas du tout si c’était un problème ou non, ce n’était pas son problème. Tout était rudement calme, mais si cela avait été une invasion ou quelque chose du genre, il y aurait des traces, mais rien du tout. Elle renifla légèrement en croisant les bras derrière la tête. Elle regarda Diana bien ennuyée à comment injecter le contrepoison à de la pierre. Elle s’amusa à ajouter sur un ton sarcastique.
« Je ne sais pas moi, crache dessus, peut être que ça aidera ! Hahahaha ! »
Cependant, la mutante afficha des billes toutes rondes lorsqu’elle vit le produit se faire absorber par la pierre. Elle ne s’attendait vraiment pas à ce que cela serve à quelque chose. Elle pouffa en regardant ailleurs presque vexer de savoir qu’un contrepoison existait à son arme ultime. Elle commença à marmonner en râlant avant d’afficher un large sourire. La prochaine fois, elle brisera la pierre si jamais elle voulait se débarrasser d’une proie, mais elle se garda bien de faire un commentaire à la sauveuse.
« Si jamais tu comptes faire le tour de toutes les personnes que j’ai changé en pierre sur Terre, ça va être rudement long ! »
Ayane ne se souvenait même pas de qui, où et quand elle avait changé des personnes en pierres, beaucoup dans sa vie en tout cas. Elle s’avança un petit peu curieuse.
« Tu crois qu’il risque d’exploser ? »
Demanda-t-elle avec un sourire. Elle vit la pierre tomber en miette de toute part, et l’homme apparaitre affaibli, mais bien vivant. Elle s’accroupit et toucha sa joue à plusieurs reprises.
« Tu as raison en plus …. Il est vraiment vivant … Ca devient vexant si l’autre vieux pour défaire tout ce que je fais. Il est affaibli, ste blague ! C’est déjà un miracle qu’il soit vivant ! »
Ayane suivit alors Wonder woman dans le château toujours aussi vide et calme.
« Au moins, on a le choix des chambres ! Je me demande si tu as pris la chambre de son roi ! Tu te rends comptes la classe pour un garde ! Le lit royal ! hihihi »
Décidemment, elle s’amusait vraiment beaucoup. Du moins, elle trouvait cela certainement très drôle à mesure qu’elle riait. La vie humaine n’avait aucune importance à ses yeux. Ce n’était que du bétail complètement stupide. Puis Diana lui demanda de trouver de l’eau. Comme une gamine, elle râla ouvertement en se dirigeant vers la cuisine. Elle revint rapidement avec une grosse bassine en métal rempli d’eau, qu’elle tenait à bout de bras sans difficulté malgré la quantité. Quand elle revint, il y avait le feu dans la cheminé, et Diana était collée serrée aux gardes. Elle sourit largement en posant la bassine de métal à côté de la cheminée.
« Vous voulez que je vous laisse pendant que vous essayez de faire des bébés ? »
La jeune femme millénaire savait bien ce qu’était en train de faire, elle voulait le réchauffer. Elle sembla s’en désintéresser complètement, alors qu’elle se dirigea vers la fenêtre. Elle regardait dehors avec passion visiblement en lâchant un commentaire.
« Tu sais … il faudrait le faire manger, ou lui donner du sang. Moi si je lui donne, ça risque de mal se passer. Sinon …. Faut l’amener à un endroit plus moderne que le moyen âge d’ici … »
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Le feu crépitait dans la salle du trône d’Acquelon, et l’homme buvait une soupe chaude, en claquant des dents, mordant ensuite dans une cuisse de poulet. Il était affamé, mais bien vivant, et visiblement en pleine possession de ses capacités. Le garde s’appelait Joshua Killver, comme il l’avait expliqué en revenant peu à peu à lui. Rien de mieux, finalement, que le contact d’une femme pour se réveiller, car, alors que Joshua revenait à lui, Diana avait progressivement senti un début d’érection... Si la tuyauterie allait bien, tout allait.
Maintenant, le crépuscule tombait sur Acquelon, et Diana avait suivi la proposition d’Ayane, fouillant les cuisines du château, où elle avait trouvé du poulet, et l’avait fait cuire, tout en préparant de la soupe. Joshua avait frôlé la mort. Se faire statufier avait eu pour effet de ralentir son rythme cardiaque, comme une sorte de cryogénisation, et en sortir n’était jamais simple. Diana prenait donc tout son temps avec lui.
« J’ai... J’ai tout vu...
- Vu quoi ?
- Les... Je voyais tout, de... Depuis ma... Ma prison de pierre. Ils... Ils sont descendus de la montagne, avec des... Des armes tekhanes, des armes à feu, ces trucs qui font plein de bruit, et qui vous tuent à distance, en balançant des espèces de flèches grandes comme des billes de plomb... »
Joshua but encore un peu de soupe, reprenant des forces, tandis que Diana, silencieuse, écoutait ces mots.
« L’ancien monastère dans lequel vous êtes allée... Il y a... Il y a un passé sinistre sur ce dernier. On dit qu’il existe, sous ce monastère, des cryptes et des caves, menant à une ancienne mine naine... Une mine que les nains auraient déserté il y a des siècles, après avoir creusé si profond qu’ils ont atterri devant un tombeau renfermant une puissance ancienne, démoniaque... »
Diana hocha la tête. Elle continuait à écouter sagement les explications de l’homme, tout en commençant à anticiper la suite. Athéna l’avait envoyé ici, dans ce vieux monastère, en lui disant qu’il s’y passait des choses sinistres... Joshua fournissait juste les explications manquantes, les pièces du puzzle global que l’Amazone n’avait pas.
« Les nains n’ont pas percé le tombeau, et ont fait appel aux autorités religieuses. L’Ordre Immaculé a réalisé des runes, des sortilèges, afin de verrouiller ce tombeau... Et un monastère a été bâti sur les ruines de l’ancienne mine, afin que la piété des hommes de foi vienne bénir les sceaux. J’ignore ce qui s’est passé ensuite... Enfin, les théories divergent. Certains disent que l’isolement du monastère a fini par rendre les moines fous, d’autres affirment que des fanatiques ont tenté d’ouvrir les sceaux afin de tuer la Bête... D’aucuns, enfin, soutiennent que l’influence néfaste de la Bête s’est répandue jusqu’à eux, et les a progressivement rendus fous. Toujours est-il que mon père a vu l’incendie du monastère, quand il était aussi jeune que moi. Le monastère brûlait dans la montagne, et une équipe de secours a gravi le mont pour venir voir les moines... »
La voix de Joshua se tut pendant quelques secondes.
« L’incendie ne pouvait être que volontaire. Il est parti depuis la chambre des moines, mais... Même avant ça, nous avons relevé des traces d’empoisonnement, et de nombreux cadavres dans la salle à manger. L’enquête, par la suite, a déterminé qu’un moine avait fait appel à une guérisseuse de la région, une herboriste, qui lui avait offert des pétales de chélidoine. La chélidoine est autant une plante médicinale qu’un poison, selon la manière dont on la traite. »
La chélidoine était utilisée contre l’eczéma, mais Diana savait aussi que des laboratoires pharmaceutiques faisaient des expériences avec la chélidoine pour lutter contre le cancer, car cette plante pouvait émettre un poison mitotique, dont le rôle était de diviser les cellules.
« Un moine a donc trahi les siens...
- L’incendie a ravagé la plupart des documents exploitables, mais nous avions retrouvé, dans la chapelle, des sacrements religieux profanés... Des croix de Dieu inversées, des sacrifices animaux... Des têtes empaillées... Je crois que cette congrégation était tombée sous le joug de la Bête, et qu’ils se sont battus. Cependant, j’ignore si le moine qui les a empoisonnés, et probablement incendiés, faisait partie du camp des loyalistes ou de ceux ayant été corrompus par la Bête. »
Le passé était en train de refaire surface...
« Maintenant, tous les habitants du village ont été emmenés là-haut... Par des hommes en combinaison verte... »
Les lèvres de Diana se serrèrent, en comprenant très bien de qui il s’agissait...
L’HYDRA.
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Ayane regardait cet homme vivant comme un échec personnel. Elle se fichait pas mal qu'il vive ou qu'il meure, mais elle n'avait pas réussi à se débarrasser de cet homme avec son arme la plus puissante, son sang. Quelques jours supplémentaires, et il serait mort sous cette pierre. C’était une donnée intéressante. Elle le regardait manger ce poulet avec ses yeux rougeoyants. Elle détourna son regard en fixant dehors en espérant se calmer. Elle sentait tous ses sens bouillir tandis que ses crocs légèrement poussés.
« Dire que l’on me prend la tête quand je mange du Yéti. Vous faites la même chose … »
Se contenta alors de dire la japonaise d’un ton calme. Ses yeux s’adaptaient à l’obscurité qui gagnait petit à petit ce royaume. Elle laissait une oreille écouter les dires décousue de l'homme, il allait très bien pour quelqu'un devenu pierre. Elle tourna légèrement la tête en entendant la description des attaquants de la ville. Elle ne savait pas trop ce qu'étaient des tekhanes, mais elle comprit bien que des armes à feu pour un monde apparemment au Moyen Âge, quelque chose n'allait pas. Elle sourit largement en comprenant d’où les ennuis venaient, et peu importe le titre ou le nom de l’ennemi. Elle débordait d’énergie et d’envie de tuer. Ce serait un exécutoire parfois. Elle releva lentement son regard vers la montagne en tendant la main vers le bas. Son épée géante apparut alors dans sa main dans un léger cliquetis métallique contre le sol. Elle afficha un grand sourire alors qu’elle regardait par la fenêtre la montagne. Elle jubilait d’impatience en écoutant soigneusement les dernières paroles du garde. Elle ne croyait pas une seule seconde au côté démoniaque ou angélique, par ce qu’elle ne pouvait représenter que le mal incarné, et elle savait qu’il n’y avait rien de magique la dedans.
« Une bestiole, une armée à tuer …. Magnifique … Je n’en demandais pas tant …. Tout cela m’a mise en appétit … »
Se contenta de dire Ayane alors en ouvrant la fenêtre en face d’elle. Il y a peu de temps, elle se serrait contenter de briser la fenêtre pour sortir, c’est dire les progrès qu’elle avait fait en sociabilisassions et le respect envers les vitriers. Les histoires de trahisons ou autres ne l'intéressaient pas, pour elle, ce n'était que la définition des êtres humains. Elle ne voyait les humains que sombres, stupides et fous, et elle ne se demanda pas si cette bête pouvait avoir une influence sur sa personne. Elle était déjà largement assez violente ainsi. Elle avait déjà affronté des personnes en vert, mais elle s'en fichait pas mal. Elle allait tous les tuer, par ce qu’elle avait envie, et certainement pas une question de justice. Elle s’avança lentement sur le bord de la fenêtre en tenant fermement dans sa main son arme, et elle se laissa tomber dans le vide la tête la première en regardant Diana dans les yeux avec un large sourire. Si elle comptait préparer un plan précis, c'était sans compter sur la subtilité de sa protégée. Elle se demanda l’espace d’un instant si Diana allait se dépêcher de la rejoindre ou si elle se sentirait obliger de s’occuper du garde.
« quel cruel dilemme se doit être … »
Dit alors la méduse en commençant à courir le long du mur de la forteresse. Elle contrôlait parfaitement la situation, elle n’attendait pas d’être sauvé par la princesse amazone. Elle courait littéralement vers l’affrontement avec un grand sourire. Elle n’avait pas oublié la façon dont elle s’était fait humilier par cette fille du feu. Elle espérait bien la revoir et cette fois-ci la tuer. Tout en courant le long du mur et accélérant encore, elle commençait déjà à réveiller sa force. Elle en aurait besoin pour gagner en force et en vitesse. Elle suivrait facilement l’odeur de tout un groupe de villageois dans la montagne. Elle suivrait les traces dans la neige jusqu’au monastère, et elle les tuerait tous. Elle passa lentement sa langue le long de ses lèvres, avide d’avance. Elle avait une étrange apparence, comme une gamine habillée comme ceux du village, mais armée d’une lame un peu trop grande pour elle. Cependant, ses yeux rouge sang et animales ne pouvaient que la trahir.
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L’HYDRA… Un adversaire redoutable, éternel, qui n’avait de cesse d’exister. Malgré tous les revers et les coups durs que cette organisation tentaculaire avait subie, elle continuait à rester une épine dans le pied des super-héros et, plus généralement, de tous les partisans de la liberté et de la démocratie. Revendiquant la formation d’un Empire liberticide, l’HYDRA n’avait aucune confiance dans la population, et n’hésitait pas à déstabiliser des régions internationales pour plonger le monde dans le chaos. Ils étaient ainsi soupçonnés d’entretenir des liens étroits avec des organisations terroristes redoutables, comme l’État Islamique, et d’aider à commettre des attentats. Le SHIELD soupçonnait ainsi l’HYDRA d’avoir aidé la secte terroriste Aum Shinrikyō à l’attentat du gaz au sarin à Tokyo en 1995, qui avait provoqué 12 morts et plusieurs milliers de blessés.
L’HYDRA… Diana avait déjà affronté ces derniers, lorsqu’elle travaillait au sein de la Justice League. L’HYDRA se renseignait sur Themiscyra, afin de l’attaquer, et d’amener les Amazones à entrer en guerre dans le Bassin méditerranéen. Diana avait pu empêcher ce conflit, mais avait compris que l’organisation criminelle n’était pas à sous-estimer. Par conséquent, quand elle vit Ayane filer à toute allure vers la montagne, Wonder Woman grommela, et s’élança à sa poursuite, mettant ainsi rapidement fin à un dilemme rapide à résoudre. Joshua pouvait maintenant s’occuper de lui.
Diana se posa sur la neige, devant Ayane.
« Tu vas devoir apprendre à réfléchir comme une guerrière, Ayane, et non comme une enfant. Te jeter tête baissée sur tes ennemis est à la fois idiot et irréfléchi. Ce n’est pas du courage, c’est de la stupidité. »
L’Amazone ne comptait pas laisser Ayane se ruer vers le monastère sans réfléchir, et mettre en danger la vie des otages. De plus, elle avait bien appris, avec le temps, qu’il ne fallait pas sous-estimer l’HYDRA. Ces individus étaient dangereux, bien armés, organisés, et savaient comment affronter des individus dotés de pouvoirs surnaturels. Wonder Woman n’allait donc pas tenter le diable. Se posant sur le sol, elle enchaîna donc, rapidement :
« Il nous faut réfléchir à une stratégie. Et, de plus, si tu veux y aller à pied… Tu ne seras au monastère que demain matin. »
Est-ce que le bon sens suffirait à résonner cette petite furieuse ? Diana en doutait…
« Nous n’avons pas le temps de nous battre, Ayane, il y a des vies qui sont en jeu ! Calme-toi, et suis-moi… Ou je te laisse t’égosiller dans la montagne toute seule. »
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Ayane n’était pas un modèle de vertu, et attaquer tel ennemi ou un autre était la même chose. Sans doute que si l’Hydra commençait à la chercher de trop prêt, elle le prendrait personnellement. Elle serait bien capable de partir en guerre personnelle contre l’organisation criminelle. Le problème majeur était le fait que ce groupe était très secret, et qu’elle n’était pas un exemple de discrétion. Elle était plus du style à attendre en plein milieu de la rue les ennemis en les provoquant dans le vide. Elle avait toujours la notion qu’elle n’avait rien à perdre. Elle n’avait pas du tout peur de leurs super-mutants, de leurs armes ou quoi que ce soit. Elle les tuerait tous sans aucune hésitation et sans problème. Elle en avait la certitude.
La méduse avait toujours en dent envers cette fille qui l’avait piégé et envoyé ici. Elle ne se ferait pas prendre une seconde fois. Elle ne lui laisserait pas le temps de fuir la prochaine fois, même pour jouer comme la dernière fois. Quand elle entendit quelqu’un derrière elle assez rapidement, elle sourit largement amusée. Elles allaient enfin pouvoir s’amuser, vu que le yéti ne semblait pas l’avoir si plu que cela comme ennemi. Elle se faisait une joie de massacrer les méchants ensembles avec Wonder Woman, mais elle n’avait sans doute pas réalisé que Diana essayait d’éviter un bain de sang inutile. Cependant, ses rêveries furent vite arrêter alors que Diana se poser en volant devant elle.
« C’est vraiment injuste … tu n’as pas le droit de voler pour les garder tous pour toi ! On fait cinquante cinquante ! »
Dit alors Ayane en plissant les yeux en direction de l’amazone, mais elle réalisa bien vite que Diana ne comptait pas la laisser faire comme elle l’entendait.
« Hein ? Mais …. Rho là là …Quelle rabat joie … Je réfléchis comme une guerrière ! Je vais les découper en morceaux et ça ne va pas trainer ! On va pas s’embêter avec des types habillés en vert ! »
Répondit alors la jeune femme en plantant son arme dans la neige en croisant les bras. Elle donna un coup violent dans un caillou qui fila à toute allure rebondissant plusieurs fois. Elle avait mis davantage de force pour se calmer et elle soupira. Elle se fichait pas mal des otages ne voyant qu’une bonne bagarre bien comme il fallait. Elle laissa tomber en avant le haut de son corps en restant les bras ballant en écoutant Wonder Woman continuer à parler. Elle se redressa rapidement en levant un doigt.
« Je … je peux être bien plus rapide que ça ! Demain matin pfff ! Tu veux faire la course ?! Hmm … mouais …. Peut-être pas … il y a des gens à tuer après tout … »
Ajouta alors Ayane en pensant très sérieusement à cet épineux problème. Elle se frotta les cheveux légèrement en y réfléchissant.
« Ah bha je sais ! On fera la course au retour ! Comme ça pas de problème ! Bon … et c’est quoi ta stratégie ? Leur demander bien gentiment de rendre les gens qu’ils ont pris ? Si ce sont des méchants, ils vont les tuer de toute façon ! Et puis quand je mettrais la pagaille, ils auront autre chose à faire qu’à penser à tuer les otages. »
La brunette croisa les bras dans son dos en faisant mine qu’elle pourrait bouder. Elle leva la tête en marchant légèrement à droite puis à gauche de Diana.
« On a toujours le temps de se battre ! Et puis je cause pas quand je découpe les gens moi … Alors je ne risque pas de m’égosiller toute seule ! »
Ayane s’approcha en tendant ses bras à l’amazone en laissant son arme planté dans la neige.
« Bon ben vas y …. Volons … c’est sur que ça va être discret ça ! Tu penses faire quoi ? Leur demander gentiment ? Tu ne vas pas m’empêcher d’en cogner deux ou trois j’espère ?! »
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« Est-ce que je t’ai déjà dit que tu me rappelais quelqu’un ? le fils d’un très grand ami à moi... Quelqu’un d’impulsif, toujours à sauter sur ses adversaires, du genre à agir avant de réfléchir... »
Damian Wayne. Le fils-surprise de Bruce Wayne, né après que ce dernier ait eu une relation avec Talia al Ghul. La superbe fille de la Tête de Démon avait séduit le détective, sans que ce dernier ne réalise dans quel engrenage maudit il mettait les pieds. L’une des résultats de cet engrenage avait été de découvrir que Talia avait utilisé son sperme pour se féconder... Bien sûr, ça n’avait pas été une fécondation in vivo, mais in vitro. Talia avait envoyé Damian à Gotham, et ce dernier était arrivé, avec la formation de la Ligue des Assassins. Batman avait dû le prendre comme Robin pour essayer de canaliser sa colère, et pour lui apprendre à respecter les règles... Damian n’avait jamais tué quiconque, mais était une véritable tête brûlée.
Le sujet de Damian, en réalité, était très sensible pour Bruce. Quand Talia était revenue dans sa vie, elle l’avait fait en recourant aux services d’une organisation terroriste internationale, Léviathan, que Batman avait affronté avec l’aide de sa société internationale de Batmen, la Batman Incorporated. Il s’était avéré que la personne à la tête de Leviathan était Talia al Ghul, et elle avait assiégé Gotham City avec des soldats améliorés par la formule du Man-Bat, une formule développée par le Docteur Kirk Langstrom, et qui transformait les hommes en Terranides chauve-souris. Talia avait également attaqué avec des monstruosités génétiques, des clones ratés de Damian Wayne, des « fils « abominables... Comme si l’horreur avait atteint un nouveau degré dans l’esprit dément de Talia. Bruce avait combattu cet adversaire terrible, et Damian, contre les ordres de son père, était venu l’aider... Et avait été tué.
Une perte que Bruce n’avait pu accepter. Il avait remué ciel et terre pour trouver un moyen de ramener Damian à la vie, et s’était rendu jusqu’à Apokolips pour le ramener à la vie, se brouillant au passage contre l’ensemble de ses amis, y compris la Justice League. Aux dernières nouvelles, Damian était revenu à la vie, et Diana, elle, était partie en pèlerinage pour expier ses fautes... Et voilà maintenant que, en voyant l’entêtement d’Ayane, elle repensait à Damian.
*Oui, ils feraient un très beau couple tous les deux... Deux terreurs à vous arracher les cheveux...*
Le pire avait été quand Damian s’était retrouvé doté de super-pouvoirs, même si cela avait été provisoire...
« Je t’en parlerais plus tard, finit par dire Diana. En l’état, être un guerrier ne signifie pas foncer comme un âne dans le combat, Ayane. La plus grande qualité requise d’un guerrier, c’est la patience. Ce qui tue un soldat en bataille, ce n’est pas la bataille en elle-même, c’est l’attente... Ne pas savoir quand l’ennemi va attaquer, tout en sachant qu’il visera toujours vos points faibles. Une telle situation est anxiogène, et nécessite une attention de tous les diables. On ne dort pas bien, on vit continuellement sous la pression... Si tu fonces à chaque fois sur tes adversaires sans te poser de questions, tu mourras à nouveau, Ayane... Ce que j’aimerais éviter. »
Elle avait été suffisamment claire sur ce point. Diana ne voulait pas la mort d’Ayane.
« On va se rapprocher en volant, puis on observe, et on voit ce qu’ils ont en stock... »
Diana prit ensuite Ayane dans ses bras, et s’envola...
Retour au monastère, donc... Là où tout avait commencé, et où tout se terminerait.
Des flammes brûlaient tout autour de ce dernier, des torches, mais aussi des groupes électrogènes. L’HYDRA avait repris possession des lieux, et il faisait nuit. Diana se posa sur un rocher en hauteur, avec une vue surplombant le monastère. On pouvait voir le toit, ainsi que de nombreux agents, portant des combinaisons, des armes en bandoulière... Il y avait quelques tireurs d’élite, des détecteurs de mouvement, et des cages abritant de redoutables animaux.
Elle vit ainsi une manticore (http://orig12.deviantart.net/4d33/f/2009/322/a/9/dimwitted_manticore_by_ekoputeh.jpg), tapant furieusement contre les barreaux de la cage, ou encore un griffon (http://img07.deviantart.net/0c85/i/2015/087/b/c/crag_stalker_by_alixbranwyn-d8icqiq.jpg), que les agents d’HYDRA calmaient avec des matraques électriques.
« Ils ont fortifié la place... Ils nous attendaient. Je ne serais pas surprise qu’il y ait des mines sur le chemin... Et là, il y a même des mortiers. »
Diana se retint de lui faire la leçon. Si Ayane avait foncé droit devant, les mines l’auraient vaporisé sur place, ainsi que les obus.
« Quand je suis venue ici il y a quelques jours, il n’y avait personne... Il y avait un accès à une sorte de laboratoire depuis la crypte. C’est là que je t’ai trouvé. Je pense qu’une cellule d’HYDRA a dû se relocaliser ici...
- Effectivement. »
Diana se retourna brusquement, surprise... Et vit alors une silhouette dorée qu’Ayane dut reconnaître, accompagnée d’une autre personne.
Miss Marvel (http://nsa33.casimages.com/img/2013/06/30/130630032358764929.jpg) et Spectrum (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/cf/cd/59/cfcd595f483e080ca8e0b318dbd488d8.jpg) !
« Salut, Ayane... Je suis contente de te revoir, je m’inquiétais pour toi. »
-
« Ah oui qui ça ? Un grand génie scientifique qui va sauver le monde ? »
Dit alors Ayane amusée en penchant la tête légèrement sur le côté amusée.
« C’est quelqu’un de bien ! Car après, on hésite, est-ce que je devrais faire ça …. Oui mais c’est pas bien … qu’est-ce que l’on va dire de moi …. On va avoir des pertes …. On s’en fiche ! Les méchants sont là, on leur tape dessus ! »
Enchaîna alors rapidement en s'agitant dans tous les sens dans les bras de Diana. Elle mima avec des bruitages d'enfants des coups d'épée improbables. Elle croisa les bras un peu vexée, comme si elle était blessée par ce que venait de dire Wonder Woman.
« Mais je ne fonce pas comme un âne ! C'est mûrement réfléchi … Je les tue tous un par un, je gagne une médaille, je suis reconnue d'utilité publique, je prouve ma valeur et je me fais le beau brun ténébreux du SHIELD et je vis un millier d’années sans me faire tuer !
Finit par dire la mutante en éclatant de rire. Elle ne s’imaginait vraiment pas avoir une vie comme cela. Les trois quarts de ce qu’elle avait dit n’avaient aucun intérêt pour elle, si ce n’est que faire des galipettes avec le beau brun était un plan pas mal. Il pourrait sans doute survivre à cette nuit-là.
« La pa-quoi ? Je ne vois pas de quoi tu parles … Dis … tu vas pas m’apprendre à faire la guerre quand même ? C’est mon passe-temps favori … »
d'habitude, tous se focalisaient sur la folle furieuse qui s'attaquait seule contre tout le monde. Il y avait plusieurs phases, la première où l'on ne la prenait guère au sérieux. La seconde où l'on était troublé, et la dernière où, elle tuait tout le monde ou succombait au nombre. Cependant, quel que soit le résultat, cela n’avait pas d’importance.
« Aaaaaah …. Tu parlais pour eux ! Oui enfin le problème majeur, c’est qu’ils ne savent pas que l’on soit là, ils sont certains d’être entouré que de débile profond avec des épées. Alors, je ne pense pas qu’ils se sentent angoisser d’une manière ou d’une autre hein. Tu préférais éviter que je meure ? Pourquoi ça ? Tu aurais trente années pour te préparer moralement à me revoir ! »
Dit alors avec un sourire amusée Ayane, mais la réponse de Diana l’intéressait tout de même, alors qu’elle essayait de le cacher. Elle croisa les bras dans le dos en soupirant.
« On n’a qu’à faire une attaque très rapide où on en tue quelques-uns sans qu’ils aient le temps de réagir, et on repart avant qu’ils comprennent. Là, ils commenceront à stresser si c’est ce que tu cherches. »
Le regard animal de Ayane lui permettait de bien voir ce qui se passait. L’odeur de tous ses ennemis si proche l’excitait grandement. Elle n’avait qu’une envie c’est de fausser compagnie à Diana pour aller joyeusement s’amuser. Elle s’allongea sur le rocher en observant de haut le monastère. Elle posa son visage contre ses mains en agitant ses jambes derrière elle, alors qu’elle était sur le ventre.
« Ils ne s’attendent pas à une attaque, ils n’ont même pas leurs armes de lâche dans les mains … Par contre, j’ai hâte de libérer les animaux pour voir quel type en vert va se faire manger en premier. »
Dit alors la méduse en pouffant de rire. Elle ne semblait pas du tout surprise à voir de pareille créature, et ce n’était pas cela qui allait lui faire peur. Elle avait massacré un yéti, et bien qu'un griffon puisse poser un problème, elle était persuadée que ces créatures seraient ravies de manger leurs geôliers. Elle n'était pas très technologie, alors elle n'avait guère fait attention aux détecteurs de mouvements et autres machins.
« Tu appels, ça fortifié une place ? C'est une blague, j'espère … La belle affaire … Des mines et des mortiers … hihihihi … c’est pas ça qui m’arrête, tu veux voir ? »
Dit alors Ayane amusée en tendant une perche que Diana n'allait sans doute pas relever, mais elle serait capable d'aller s'amuser avec les mines et se déplacer si vite que les mortiers seraient inutiles.
« Ben maintenant … il y a du monde, la belle affaire. Ce sont les méchants, alors on les tue hein. C’est à cause de l’autre connasse du feu, elle m’a piégé en pensant me tuer j’imagine. Si ça se trouve, ils pensent que je suis morte sans même savoir qui je suis ! »
Lorsque la mutante entendit une voix derrière elle, elle se retourna très rapidement et son arme se matérialisa dans sa main prête à frapper. Elle était trop contente de pouvoir se lâcher si l'ennemi les avait enfin trouvées, cependant, elle fût tout de même étonnée de voix Miss Marvel et une autre fille.
« Bha ! Qu’est-ce que tu fais là ?! »
Dit alors Ayane vraiment surprise sur le coup, avant de froncer les sourcils ignorants totalement pour le moment Spectrum. Elle posa ses mains sur ses hanches en se penchant en avant.
« Si tu es venue jusqu’ici pour me piquer mes cibles, c’est même pas la peine d’y penser ! Quoi que …. Il doit en avoir assez pour trois. Tu t’inquiétais pour moi ? Quelle drôle d’idée, je ne peux pas mourir. »
Ayane leva alors un doigt en prenant un air de professeur ramenant même des lunettes imaginaires sur son nez, qui aurait glissé.
« Tu sais que l'on a sur une autre planète ? ! Avec tout plein de gens, de créatures, et même des dieux et autres amazones dans le coin ! J'ai même mangé du Yéti, c’est pas mal … … par contre on n'a pas pu trouver de géant à tuer, dommage quand même, enfin peut-être que les nains vont pouvoir s'amuser quand même. Tu sors d’où d’ailleurs ? »
Dit alors la jeune fille en résumant à sa façon ce qu’elle avait vécu depuis leur séparation. Elle pencha la tête sur le côté en remarquant enfin Spectrum, du moins, faisant croire qu’elle venait juste de la voir uniquement pour punir Diana de ne pas l’avoir laissé foncer dans le tas. La logique complètement tordue d’Ayane s’appliquait, et sans doute qu’elle seule allait comprendre la punition qu’elle venait d’assainir à Wonder Woman. Elle se rapprocha alors de Spectrum en pointant Spectrum du doigt.
« C’est qui ça ? Et puis tout le monde a un costume sauf moi ! C’est dégoutant ! J’en veux un de couleur rouge pour bien que l’on me voit ! là ! »
-
« Oui, je connais Terra... Depuis l’autre côté du portail, nos scientifiques ont essayé, en vain, de rouvrir ce portail. Il nous a fallu l’aide du Docteur Richards pour découvrir le point exact où ce portail menait, de l’autre côté... »
Le passé de Diana refaisait surface. Spectrum... Elle ne connaissait pas vraiment Miss Marvel, mais elle avait déjà combattu aux côtés de l’ancienne garde-côte. Spectrum était une super-héroïne redoutable, maîtrisant le spectre électromagnétique, ce qui lui conférait une série de pouvoirs assez impressionnants, faisant d’elle un membre de choc au sein des Vengeurs. La jeune femme avait même fait brièvement partie de la Justice League, menant quelques opérations conjointes avec la Ligue.
« Wonder Woman ! s’exclama-t-elle. Je ne m’attendais pas à te voir si vite... Mais je suis ravie de te retrouver !
- Moi aussi, Spectrum... Même si j’aurais préféré le faire en de meilleures circonstances.
- Hum... Ouais, les soirées-pizzas, ça me manque, aussi... »
Diana ne put que sourire. Monica, au moins, avait toujours le sens de l’humour. Son regard se tourna alors vers la forteresse en contrebas. N’en déplaise aux fanfaronnades d’Ayane, l’endroit était solidement gardé, et ne tomberait pas si facilement. Et encore, ce n’était que la partie émergée de l’iceberg. Carol, de son côté, sourit quand Ayane exigea un costume, après lui avoir brièvement résumé ses péripéties, occultant le passage où elle s’était transformée en Gorgone, et avait manqué commettre plusieurs meurtres.
« Oh, tu veux un costume, maintenant... Malheureusement, je n’en ai pas sous la main... Mais, ma chérie, si tu veux faire partie d’une équipe, il y a quelques règles de base à respecter. Pour commencer, il te faut un nom de code... Et, ensuite, il faut suivre les ordres de tes chefs d’équipe !
- Elle a du mal à obéir, signala Diana.
- Ah, je pensais que ce n’était qu’avec moi ! ironisa Carol. Une vraie tête brûlée, n’est-ce pas ?
- À vous en arracher les cheveux... »
Les deux femmes eurent un bref sourire de connivence, avant que Spectrum ne les rappelle à la réalité.
« Nous savons que l’HYDRA utilise cette forteresse pour réaliser des expériences sur Terra... Des prélèvements et des essais.
- Ils ont capturé tout un village à proximité...
- Ça, je peux m’en occuper... »
Et, comme pour le prouver, Spectrum devint soudain invisible.
« Simple illusion d’optique liée aux couleurs et au spectre électromagnétique... Pour l’expliquer facilement.
- Spectrum va s’infiltrer dans le complexe pour libérer les otages... Moi, initialement, je comptais faire office de diversion... Mais je ne m’attendais pas à vous trouver ici, même si j’en suis ravie. Je comptais partir à ta poursuite, Ayane, en espérant que tu n’aies pas fait trop de grabuge... »
Carol avait visiblement conscience des débordements d’Ayane, et fronça légèrement les sourcils en regardant Diana... Qui s’empressa de noyer le poisson.
« Rien qui ne soit pas repérable. »
En un sens, ce n’était pas faux, puisque le garde avait été sauvé. Carol hocha la tête, satisfaite.
« Tiens, on va faire un essai, Ayane... Si tu arrives à neutraliser ces mecs sans tuer qui que ce soit, je te ferais un costume... On te laisse gérer ça, et on te couvre en cas de problème, d’accord ? »
-
Quand était assez surprise d'entendre que Miss Marvel connaissait le monde si étrange qu'elle n'avait fait qu'effleurer la surface. Elle pencha la tête sur le côté perplexe, puis elle croisa les bras presque vexée. Puis si curieuse qu'elle était, elle s'empressa de demander des détails.
" C'est qui ce doc Richards ? Il est mignon ? "
Demanda t elle aussi subtile qu'une adolescente éprise par les hormones. Puis elle hausse les épaules comme une évidence vu qu'elle était une référence du genre en haute technologie transdimentionnelle.
" Vous avez vérifié les piles ? Si ca se trouve, fallait juste changer les piles ! Dès qu'un truc est marrant en général, faut que les piles lâche ! "
Argumenta la mutante en ne précisant pas que si elle n'avait pas été si spéciale, elle serait sûrement morte.
" Ça veut dire que vous les avez tous tués les méchants. Surtout l'autre fille avec son feu ! Vous l'avez tué celle-là ?"
Demanda alors pleine d'espoir que non Ayane. Elle regarda ensuite Diana qui regardait avec insistance Spectrum. Il devait avoir un lien entre les deux femmes, mais lequel ? Enfin ce n'était pas très important. Elle reporta son attention dans la direction des soldats qui patrouillaient bien gentiment. Elle pencha la tête sur les côtés en s'imaginant ce qu'elle allait pouvoir leur faire. Elle battait des jambes dans le vide comme une enfant un nouveau jouet en se léchant les lèvres. Elle allait enfin pouvoir de lâcher comme elle aimait. Elle leva son nez en entendant la discussion entre les deux femmes. On aurait dit la retrouvaille de deux amis autour d'une tasse de thé, cela l'amusait beaucoup.
" Ben quoi ? Elles sont super les circonstances ! On va pouvoir massacrer les types en vert entre amies ! Quoi demander de plus ? "
Puis Ayane partit dans un fou rire à l'évocation d'une soirée pizza. Elle imaginait mal la scène de plein de super héros en costume autour de plusieurs pizzas géantes. Elle se tordait de rire en s'imaginant la scène. Elle remarqua ensuite le regard de Diana pour la forteresse ennemie. Elle suivit le regard en regardant aussi. Elle était comme une chatte qui observait des souris qui s'agitaient sous son nez. Ses yeux devinrent animals un bref instant à admirer ce spectacle. Elle devait se retenir de sauter au milieu en criant. Elle observa les tireurs d'élite sur les toits.
Étonnamment, Ayane avait complètement oublié de parler du fâcheux incident avec le garde, mais c'était de sa faute également. Il serait tout de même permis d'intervenir dans un duel clairement pas de son niveau. Du moins, c'était sa vision de la chose. Sans se retourner, elle répondit à Miss Marvel ne quittant pas ses futurs jouets de vue.
" Ouais, il y a pas de raison. Vous en avez tous un et moi je suis la folle guerrière du Nord avec son épée géante ! C'est pas juste ! Moi aussi je veux être sexy et sans protection ! Je veux un costume bien visible avec des serpents dessus, que l'on me voit de loin. Comme ca, j'aurai plus d'ennemis pour moi ! Hehehe, il y en a la dedans ! "
Dit la mutante en oubliant totalement que les costumes étaient pour cacher son identité réelle et devenir une icône voire une crainte pour les personnes de mauvaise foi. Elle se retourna perplexe en levant un sourcil d'étonnement quand la grande héroïne parla de rentrer dans une équipe.
" Hein ? Quoi ? Faire partie d'une équipe ? Ah non pas du tout ! Ca ne m'intéresse pas. si c'est pour avoir des types qui me piquent mes proies non merci ! Ou alors .... c'est moi la chef d'équipe ! "
Dit alors un grand sourire de gamine la folle de guerre en se balançant sur elle-même en toisant Miss Marvel. L'idée pouvait être effrayante pour les personnes qui la connaissaient vraiment. Elle leva les yeux au ciel en réfléchissant gémissant légèrement en pressant ses cuisses contre sa poitrine.
" Un nom de code .... hmmmm ... hmm .... hmmmm ... la fille d'acier ? Hmmm non ... la rouquine ? Ah oui mais je ne suis pas rousse, c'est vrai ... attention cela tache ? Hmmm ... non, trop long. MEDUSA !"
S'écria alors Ayane en se levant d'un trait levant le doigt comme à l'école. Elle n'avait pas cherché bien loin son inspiration fallait dire. Elle regarda à droite à gauche voir si son idée était bonne.
" Ça c'est pas gentil ! Je t'ai laissé finir le yeti pour qu'il meure sans souffrance ! Tu vois comme je suis bien les ordres ! "
Se défendit alors Ayane en répondant à Diana. Puis ce fut Miss Marvel s'en rajouter une couche. Elle croisa les bras boudeuse en s'asseyant dans la neige les bras croisés.
" Ben si c'est ca, je ne ferai plus d'effort ! "
Puis la petite nouvelle en profita pour rappeler pourquoi elles étaient toutes réunies tout en haut d’une montagne. Ayane publia bien vite qu'elle boudait quelques secondes auparavant. Elle se redresse en posant sa lourde épée sur son épaule.
" Bon ben ça, c'est une chose de moins à penser, parfait ! "
Conclu alors simplement la mutante en entendant Spectrum dire qu'elle allait s'occuper des otages. Elle n'aimait pas s'occuper de ce genre de détails inutiles, et de toutes les façons, elle avait tendance à oublier rapidement. Puis Spectrum devint invisible sous ses yeux. Elle ouvrit en grand sa bouche de stupéfaction, avant d’afficher un grand sourire. Elle sautilla sur place rapidement comme une folle en agitant par mégarde son épée dans tous les sens.
« Trop cool ! Je veux me battre contre elle ! Ca serait juste génial contre un adversaire pareil, hmmm …. J’ai hâte … Bon finissons rapidement cette histoire avec ces types en vert et passons aux choses sérieuses. »
Il n’y avait aucun doute dans son esprit qu’elles allaient réussir à massacrer Hydra rapidement. Ce n'était qu'un point de détail pour elle dans sa future aventure ludique contre Spectrum même si elle ne lui avait pas demandé.
« Tu vois ! Je suis parfaite ! Bon c’est pas tout ça hein, mais … »
Ayane commença à faire des pas en arrière en se préparant visiblement à un grand saut. Elle avait déjà hâte de se mettre dans la course à qui allait massacrer le plus de soldats. d'habitude, elle était seule dans ces combats, mais cette fois-ci, il y avait quatre femmes ! Cependant, c’était sans compter la perversité de Miss Marvel. Elle ne put se retenir de la regarder en arrondissant les yeux.
« Qu… quoi ?! Sans tuer personne ! Mais … c’est quoi ces lubies de pacifistes ! Ce sont des soldats, et on est que quatre, alors comment comptes-tu les arrêter ? Et puis ils vont partir, se regrouper, et il faudra tout recommencer ! C’est pas comme ça que l’on gagne des guerres, même les philosophes Grecque l’avaient compris ! »
Ayane croisa les bras en soupirant grandement. Elle regarda Diana avec des yeux pleins d'espoir, mais ce n'était sans doute pas la bonne personne à qui s'adresser. Elle commença à s’imaginer coudre pour se faire un costume. Ce n’était vraiment pas son truc, et l’idée de voir Miss Marvel le faire pouvait être amusant. En même temps, juste pas les tuer, c’était sans doute faisable, mais une sérieuse perte de temps.
« Me … couvrir ? Vous pouvez directement aller vous asseoir à la taverne de la ville alors ! Comme si j’aurai besoin d’aide ! »
-
« Ce sont nos règles, Ayane. Nous ne tuons qu’en cas de légitime défense, uniquement. Je te l’ai déjà expliqué, non ? On ne tue pas inutilement. Ces gens sont des individus endoctrinés... Nous obtiendrons davantage d’informations sur l’organisation ennemie avec des gens à interroger qu’avec des cadavres. »
La mort n’était pas la voie du super-héros. Carol avait déjà expliqué cela à Ayane, mais, comme toujours, Ayane était dure d’oreille. La jeune femme, toujours aussi nerveuse, et toujours aussi excitée, n’avait qu’une seule envie : foncer dans la mêlée. Elle réagissait comme une fillette à chacune des phrases des femmes, et avait au moins trouvé son futur surnom de justicière : Medusa. Pourquoi pas ? À voir pour la suite... Mais, pour l’heure, Ayane avait une mission, et, que ce soit Diana ou Carol, la réponse serait la même. Tandis que Spectrum était partie s’infiltrer dans la base, Diana vint ainsi conformer les propos de Miss Marvel.
« Une guerre n’est jamais une victoire, Ayane, c’est toujours une défaite, car elle est la preuve que nous ne parvenons pas à régler nos problèmes pacifiquement. Si tu veux être une super-héroïne, tu dois apprendre à être un modèle pour les autres. Nous croyons en la rédemption, Ayane, et c’est pour ça que tu es avec nous. »
Diana n’oubliait pas ce qu’Ayane avait fait sur ce garde, et tout ce qu’elle avait jadis fait. S’il fallait appliquer la logique d’Ayane, Diana aurait dû la tuer, ou, à défaut, la neutraliser. Les deux femmes semblaient intransigeantes sur ce point, ce qui amena Ayane à battre en brèche, et à mentionner le fait qu’elle n’aurait pas besoin de couverture.
« Elle est toujours aussi...
- ...Fanfaronne...
- Mais soit... On verra, Ayane. Neutralise les gardes postés à l’entrée. À toi de voir quelle est la stratégie que tu... »
Carol suspendit sa phrase en voyant Ayane opter pour l’approche qui la définissait le mieux : foncer dans le tas. Elle bondit donc vers les adversaires, ce qui amena Miss Marvel à finir sa phrase dans le vide :
« ...Choisis. »
Diana se pencha sur le rebord, en entendant rapidement les hurlements et les coups de feu. Est-ce qu’Ayane allait pouvoir gérer toute seule ? Elle était plus résistante que ce que son maigre corps laissait entendre. Et, tandis qu’Ayane attaquait, Carol se retourna vers Diana :
« Je... Je n’ai jamais eu l’occasion de vous voir avant, Wonder Woman...
- Ne me dites pas que c’est un honneur de me voir...
- Ben... En partie, si, quand même un peu... Je... Je suis assez récente dans tout cet univers.
- On commence tous un jour. »
Revoir son passé n’enchantait pas particulièrement Diana. Quand elle disait à Ayane qu’il ne fallait pas tuer, elle parlait en connaissance de cause... Car elle-même avait déjà fait l’irréparable. Elle avait déjà tué quelqu’un, ce qui avait justifié son renvoi de la Justice League. Les circonstances plaidaient en sa faveur, mais la Justice League se devait d’être un modèle de vertu et d’intégrité. Carol, quant à elle, avait quelque chose à lui dire... Mais elle préférait lui laisser la surprise.
Pour l’heure, elle s’inquiétait surtout pour Ayane, en espérant qu’il n’arriverait rien de fâcheux à cette dernière.
-
Ayane avait pris son élan le long de la corniche. Elle repéra une pointe escarpée capable de servir de tremplin à son saut, et surtout une autre petite idée. Elle concentra son énergie juste le temps d’entendre les deux mégères avec leurs histoires de pacifisme en pleine guerre. Elle accumulait assez d’énergie en réveillant partiellement son corps. Elle était tout de même assez consciente qu’elle risquait d’affronter une armée plus que moderne d’un certains nombres avec beaucoup de moyen. Cela n’allait pas être une promenade de santé. Elle allait avoir besoin de force, de résistance, mais surtout d’une grande vitesse. C’était très souvent ainsi qu’elle avait abattu des armées entières seules, même si cela devenait de plus en plus difficile avec le temps. Sa soif de destruction ne se tarissait guère, mais elle n’avait plus la foi pour tenter d’aider l’humanité à sa manière. Cependant, elle avait agi dans l’ombre pour faire chuter les régimes qui la gênait trop. Sa capacité d’analyse de la gêne étant particulière et très personnelle, il serait difficile de juger des caractéristiques communes entre les civilisations. Cela pouvait être entre un mauvais traitement de la femme, des carnages stupides au dirigeant qui lui avait mal parlé ou juste son odeur.
La méduse commença à s’élancer à toute vitesse dans la neige des montagnes. Elle commença à faire un tracer tant la vitesse était importante, peu importe si elle devait en balancer sur Diana et Carole. Elle matérialisa son épée au milieu du chemin dans le creux de sa main avec un malin sourire. Avoir des idées pour détruire et raser, elle en avait tout le temps, cela venait comme ça sans se forcer. Juste avant de sauter dans le vide, elle découpa une grande partie de la montagne dans un large mouvement rotatif sur elle-même. Une gerbe d’étincelles se créa et si quelques soldats le remarquèrent, c’était bien trop tard. Elle se posa sur les rochers avec un large sourire pervers en remarquant rapidement les fameux mortiers. Elle brisa en morceau à nouveau ce morceau de montagne afin de créer de gros rochers, qu’elle utilisa ensuite pour les projeter carrément vers les mortiers qui fut écraser. Elle ne se préoccupa pas si des soldats étaient en train de les utiliser ou non, ils n’avaient qu’à se pousser. Elle visait les machins pour les détruire et pas les hommes. Un accident était si vite arrivé malheureusement. Elle se propulsa avant d’être trop basse en direction du premier sniper sur le toit. Elle atterrit sur lui en lui brisant une jambe sans aucun effort avec la vitesse et la chute. Il hurla de douleur, et alors qu’elle mit son épée derrière elle, elle leva un doigt.
« Il est en vie … il râle encore ! Je me surprends moi-même …. »
Les deux empêcheuses de tourner en rond n’avaient pas précisés dans quel état ses ennemis devaient être, ils seraient donc en vie. Elle sourit largement et alors qu’elle tourna son visage légèrement, elle eut juste le temps de placer la lame de son arme pour dévier partiellement le tire d’un sniper. Tous les soldats au sol appelait par radio et cherchait à comprendre ce qui se passait.
« Ici unité 4 ! Nous sommes attaqués ! Elle est sur le toit, une gamine avec une épée géante ! »
Ses yeux rouges s’illuminèrent en entendant la radio du sniper en train de gémir à ses pieds. Elle poussa son arme le long du toit pour la faire tomber, totalement dédaigneuse de ce genre de choses. Elle prit sa radio en main et la lança de toutes ses forces pour la faire voler jusqu’à son point de départ. Elle souhaitait que les deux la haut puissent parfaitement suivre ce qu’elle allait faire avec un malin plaisir. Elle se tourna alors en direction du sniper prochain. Elle s’amusa à se déplacer rapidement bougeant son épée d’une grande taille avec facilité afin de se protéger des balles qui pourraient la toucher. Cependant, elle remarqua bien vite que les soldats en vert n’étaient guère impressionnés.
« Je savais bien que j’aurai dû les trancher en deux, sauter de trente mètres sans rien n’impressionne plus personne de nos jours ! La télé sans doute … »
Ayane tranche en deux une balle du même sniper qui lui visait la tête. Elle plissa les yeux en lui fonçant dessus pas contente du tout. D’un seul mouvement, elle l’aurait pu le trancher en deux, ce qu’elles pouvaient être fatigante. Juste avant de lui rentrer dedans, elle s’arrêta pour lui donner un coup de boule magistrale. Elle tomba au sol séchée net sur le toit. Elle prit son arme en main furieuse en lui agitant sous le nez.
« Je déteste vos armes de lâche ! Si vous voulez vous battre, venez avec un couteau ou au poing ! Bande de larves ! »
Hurla alors la jeune fille réellement furieuse sur le coup. Elle ne s’attarda guère longtemps sur le toit, finissant de le nettoyer des snipers installés en leurs brisants leurs membres. Elle pouvait les entendre gémir et essayer de se venger. C’était trop mignon. Elle devait toujours se déplacer afin d’éluder autant que possible les tirs de mortiers, grenades ou lance-roquette. Ses ennemis semblaient vraiment très fâchés.
-
Spectrum atterrit dans un complexe gris et sexy, métallisé et aseptisé, qui lui faisait penser à ces bunkers terroristes dans les films de James Bond, pendant la période Pierce Brosnan. Il ne manquait plus qu’un silo de missiles nucléaires pour perfectionner le tout. Des hommes en blouse blanche marchaient rapidement, avec de nombreux gardes, des caméras de sécurité, et tout un tas d’appareils de sécurité. Fort heureusement, quand il s’agissait de s’infiltrer, Spectrum était championne. De plus, sa manipulation du spectre électromagnétique lui permettait également de perturber les champs électroniques, et donc de dérégler certaines machines. Monica s’avança donc, jusqu’à repérer les otages... Otages qui étaient devenus des cobayes.
*Mon Dieu !*
Ils étaient enfermés dans de petites cellules noires, visibles depuis des fenêtres d’observation au-dessus, des vitres sans teint. Hommes, femmes, enfants, tous étaient situés dedans, et la zone était remplie de multiples gardes. Indéniablement, il devait s’agir des rescapés du complexe que le SHIELD avait attaqué au Japon... Mais que faisaient-ils ici ? Intriguée, Monica s’écarta des cellules. Avant de libérer les prisonniers, il fallait déjà en savoir plus sur le complexe. Et, alors qu’elle avançait dans un autre couloir, une double porte blindée s’ouvrit brusquement sur sa gauche, et libéra une quinzaine d’hommes lourdement armés. Monica s’écarta prudemment sur le mur en les laissant passer.
*Woow ! Elles doivent s’amuser au-dessus, les filles...*
Monica poursuivit sa route, et vit une porte s’ouvrir, depuis plusieurs laboratoires. Un homme tirait une sorte de caisse avec une série de fioles abritant un liquide rouge, visiblement du sang. Monica resta silencieuse, et continua à s’avancer, jusqu’à rejoindre une sorte de grande salle, cylindrique. C’était là qu’il y avait le Portail de la base, et, alors qu’elle s’aventurait à l’intérieur, la jeune femme fronça les sourcils en voyant deux silhouettes. Elle connaissait l’une des deux personnes, mais l’autre... L’autre était un mystère. Il s’agissait de Warblade & Rose Wilson (http://img110.xooimage.com/files/a/b/e/warblade-rose-wilson-4df1391.jpg). Rose Wilson était la fille du célèbre mercenaire, Deathstroke. Sa présence ici ne signifiait donc rien de bon. Elle était aussi belle que sanglante, et parlait avec l’homme en armure, ainsi qu’avec un agent d’HYDRA.
Prudemment, Spectrum se rapprochait, afin de pouvoir surprendre une partie de leurs échanges :
« ...Avons programmé le Portail pour votre retour vers PATHOS-II...
- Vous avez pris votre temps, répliqua Rose.
- Il nous fallait le temps de prélever les échantillons. L’un des Slimes s’est échappé à cause de cette cruche d’Amazone, le temps que nous réinvestissions les locaux... »
Rose secoua la tête, mécontente.
« Pensez-vous que ce genre d’excuses puissent lui convenir ? Il veut ces échantillons, et les Slimes ! »
L’agent d’HYDRA ne semblait guère en mener large. Que se passait-il donc, ici
Pendant ce temps, en hauteur, Carol continuait à observer la scène. Les forces d’HYDRA se déployaient autour d’Ayane, et, en voyant toutes ces explosions, Diana hésitait à intervenir, à venir se ruer sur les servants des mortiers, d’autant plus que certains obus arrivaient à côté d’elles. Quelles héroïnes faisaient-elles, après tout, si elles se refusaient à intervenir ? Mais les deux étaient ravies de voir qu’Ayane respectait leurs conditions. Elle brisait des os, mais elle épargnait ses ennemis, allant même jusqu’à découper une balle en deux.
La porte du monastère s’ouvrit alors... Ou, plutôt, elle vola en éclats, en libérant d’autres tueurs, ainsi que...
« Oh non !
- J’interviens !
- Ne compte pas que je me tourne les pouces ! »
Carol s’élança alors, et fonça vers les mortiers, tandis que Wonder Woman bondit en contrebas, et atterrit à côté d’Ayane.
« Coucou, les filles ! Vous tombez bien, j’ai un petit creux ! »
Aussi grand que Hulk, un véritable géant gris venait d’apparaître à l’entrée du monastère.
King Shark (http://img110.xooimage.com/files/e/2/4/king-shark-4df15b9.jpg) !
-
Ayane qui était en train de se déplacer rapidement en entendant les tirs des mortiers tomber autour d'elle commença à penser qu'ils étaient vraiment très fâché. Pauvre toit du monastère, mais après tout peu importait, ce lieu n'était qu'une base d'hydra et certainement plus un lieu de culte. On n'allait sans doute pas l'accuser de sa destruction tout de même. Ce n'était guère plus que se faire taper sur les doigts qui l'inquiétait le plus. Elle sourit légèrement et juste avant de sauter elle entendit un lourd bruit. Elle se pencha au bord en mettant son arme géante sur l'épaule. Elle ouvrit ses billes toutes rondes en regardant le monstre qui venait d'en sortir. Elle souriait toute excitée de se battre contre cet ennemi oubliant bien vite sa promesse. Elle agrippa fortement son arme et allait lui sauter dessus directement, mais elle remarqua l'intervention de Wonder Woman et de Miss Marvel.
« Hey ! C'est mon attaque ! Vous avez pas le droit ! Il est à moi l'anchois géant ! Il a l'air plus marrant que les autres ! Je peux le tuer celui-là ! Il n'est pas du tout humain, il ne compte pas ! »
Dit alors la mutante toute contente extrêmement sur d'elle et de sa victoire. Cela n'allait pas être un requin de la taille de Hulk qui lui ferait peur. Cependant, sans attendre Wonder d'Oman à la rencontre de la créature pour la combattre sans lui demander son avis. Elle planta son épée dans le toit en croisant les bras vexée. Elle dit alors le temps de remarquer Carole aller neutraliser les mortiers. Elle pouvait comprendre qu'elles s'ennuyaient sévèrement à l'admirer se battre. Elles aussi avaient le droit à de l'action après tout. Elle leva son doigt en prenant une voix impérieuse.
« Bon très bien, j'accepte de vous en laisser exceptionnellement par ce que moi aussi je m'ennuyerais. Je te laisse le sushi, tu as l'air de le connaitre. Si tu as du mal, je te préviendrai que je ne ferai pas de détails ! »
Dit alors simplement Ayane en regardant d'un mauvais œil la quinzaine de soldats lourdement armées qui sortaient de part et d'autres du requin géant. Elle sauta dans le vide en arrivant les pieds en premier sur un soldat qui ne comptait guère ce qui venait de lui arriver. Il se retrouva facilement à terre vu la hauteur et la force mit dans le coup. Il était un peu sonné, mais bien vite, elle vint à frapper la tête d'un autre soldat à main nue et lui brisant le casque de protection lui fracturant la tête légèrement. Elle sourit légèrement en entendant ce doux bruit, mais ce n'était pas pour cela qu'elle allait s'arrêter en si bon chemin. Elle affichait des yeux rouges animales alors que ses cheveux voletaient autour d'elle légèrement, elle dérangeait évoluer plus d'énergie excitée par l'odeur du sang et l'ambiance de combat. Cependant, elle continuait à garder le contrôle malgré ce que l'on pouvait penser de la situation. Les soldats les plus proches commencèrent à chercher à répliquer avec leurs armes d'assauts, mais elle était bien trop rapide. Elle se cache derrière un soldat, dont l'autre n'hésita pas une seconde à tirer quand même. Sa détermination à la tuer l'etonna, elle avait rarement vu cela à part chez les fanatiques ou ceux qui connaissaient sa puissance de destruction. Elle regarda le soldat mitraillé tombé mort, elle ne l'avait pas tué elle-même, cela ne pourrait être sa faute. Elle fonça droit dans le soldat qui avait tiré pour le renverser et lui briser une jambe d'un coup de pied puissant et sec. Elle agira son doigt prenant le temps de lui faire la leçon, mais elle en avait strictement rien à faire finalement.
« Ce n'est pas bien ! On ne tue pas ses petits camarades ! »
Dit alors la brunette avec un grand sourire assez fière d'elle de pouvoir placer cette remontrance. Elle matérialisa son épée massive dans une main pour bloquer dans de rapides passées d'armes les prochaines rafales d'armes automatiques.
« Tsss .... armes de lâches ... »
Dit alors Ayane en donnant un large coup en cloche pour assommer le soldat d'un puissant coup. Cependant, ils étaient bien trop nombreux et un des soldats d'élites d'hydra à la toucher à plusieurs reprises. Elle sembla s'écrouler à terre comme n'importe quel humain dans une marre de sang. Son arme tomba à ses côtés et pendant l'espace de quelques secondes tous pouvaient se demander si c'était vraiment fini. Les soldats pointerent leurs armes en cercle autour de la cible qui ne bougeait plus. Ses doigts lentement se refermerent autour de sa garde alors qu'elle se leva rapidement en donnant un large coup d'épée tournoyant à tous les soldats autour de sa personne. Ils allaient le sentir passé car leur protection étaient contre ses armes à feu et non des armes blanches de ce calibre. Cependant, son attaque n'était pas mortel pour un sou. Cela la fatiguant et c'était bien plus compliqué de se battre ainsi et beaucoup moins drôle.
« Ça fait rudement mal ... »
Se contenta de dire la mutante alors que les impacts de balles se refermait rapidement. Elle se tourna alors dans la direction de Diana afin de voir où elle en était avec le sushi géant.
-
King Shark, de son vrai nom Nanaue, était une créature originaire d’Hawaï, une sorte de curieux mutant. On ignorait à ce jour si King Shark était un humain ayant fait l’objet d’expériences, ou une sorte de créature hybride, mais on s’accordait tous à dire qu’il était un mutant. À Hawaï, il agissait comme un tueur en série, se nourrissant des baigneurs et des touristes, avant que Superboy ne vienne le repousser. Depuis lors, Nanaue était un mercenaire, usant de sa force et de sa sauvagerie redoutable, généralement en étant au service des pires crapules du monde. Oswald Cobblepot, notamment, l’avait brièvement utilisé pour manger les tricheurs de son Iceberg Lounge, ou ses rivaux.
Diana et Carol ne pouvaient pas laisser Ayane seule contre une telle armée. Diana venait donc de la rejoindre, et Ayane, après quelques grognements, finit par se concentrer sur les renforts ennemis. King Shark hésita donc, mais reconnut rapidement Wonder Woman.
« Je te reconnais, toi...
- Tu chassais des réfugiés sur la Méditerranée quand nous t’avons chassé...
- Et je vais te manger ! »
Nanaue bondit vers elle, son énorme mâchoire fonçant vers elle, et Diana bondit vers le côté, puis le frappa dans le dos avec son pied, le faisant vaciller sur place. Cependant, Nanaue était un adversaire costaud, et se retourna donc, son aileron venant fouetter Diana, l’envoyant sur la neige. Hélas, face à un adversaire avec une gueule géante hérissée de crocs tranchants affutés comme des rasoirs, avoir un seul moment de faiblesse pouvait être mortel.
Diana releva les jambes, et le frappa dans le torse, le repoussant donc, et, quand elle se releva... Une bombe explosa dans son dos. Un agent d’HYDRA venait de la cibler avec un lance-grenades, et, alors que l’homme s’attendait à voir, au milieu de la fumée, le corps de la femme, il écarquilla les yeux en voyant, au milieu de la fumée, le regard courroucé de Diana, ses dents crispés. Elle bondit vers lui, et le frappa, l’envoyant s’étaler dans le sol.
« RRRRAAAAAAAHHHH !! »
Furieux, King Shark bondit vers elle, faisant trembler le sol, et elle s’envola à nouveau, tandis que le monstre allait défoncer une cage, libérant une manticore qui bondit sur place, et décapita un soldat d’HYDRA à proximité en grognant, avant de bondir sur un autre, qui tenta de lui tirer dessus avec un fusil à pompe. Diana vit alors Ayane, sur le sol, entourée d’agents d’HYDRA.
« AYANE !! »
Elle allait se précipiter vers elle quand King Shark la chargea, et l’envoya voler sur le sol. La main de Nanaue attrapa alors sa botte, et il la fit tournoyer sur place, puis l’envoya valdinguer à travers le monastère, la femme venant défoncer une fenêtre, puis un mur, avant de retourner s’étaler dans la cour du monastère, avec une furieuse impression de déjà-vu.
*Merde, Ayane !*
Sans tenir compte de sa douleur, et alors que King Shark bondissait dans la pièce que Diana avait traversé, le monstre se reçut une charge aérienne de la Princesse amazone, avec un puissant uppercut qui le fit sortir, l’envoyant s’écraser sur la cage de la manticore, défonçant cette dernière, la manticore, elle, continuant à attaquer les soldats d’HYDRA. Fort heureusement, Ayane avait réussi à neutraliser les ennemis, et Diana se posa à côté d’elle.
« Tu t’en sors très bien, Ayane... »
Elle reprit son souffle, et poursuivit :
« La manticore, tu peux la tuer, si tu veux... »
Elle, c’était un animal sauvage. Les agents d’HYDRA, eux, étaient des humains... Et, s’il existait des animaux qui méritaient de vivre, Diana savait que cette manticore était trop furieuse et trop déchaînée pour être apprivoisée. Les agents d’HYDRA étaient en train de faiblir, et, alors que King Shark se relevait, une autre femme se posa à côté d’Ayane.
Miss Marvel.
« J’ai neutralisé leurs mortiers... Bien. On se les fait, Ayane ? À nous trois, ils n’ont aucune chance ! »
Lorsque King Shark s’extirpa, furieux, des débris de la cage, ce fut pour voir, sous son nez, le bout de l’épée d’Ayane, avec, à côté d’elle, à sa gauche et à sa droite, Wonder Woman et Miss Marvel. King Shark les regarda en clignant des yeux... Mais était encore assez humain en lui pour comprendre quelle était la position la plus sage à adopter :
« Et merde... Okay, je me rends... »
Diana sourit, et se pencha vers Ayane, en murmurant un peu, rapidement rejointe par Carol :
« Tu peux le frapper...
- ...Mais juste pour l’assommer. »
-
Ayane observa le combat du coin de l’œil entre Diana et l’anchois géant. La rixe était assez tendue, la créature semblait vraiment très puissante pour faire valdinguer si facilement Diana. Cependant, la princesse amazone n’était pas en reste, elle lui assignait de puissants coups capables de sonner n’importe qui. Elle ne douta pas de la force musculaire de cette créature, mais elle avait des méthodes bien plus expéditives. Cela lui donnait sans doute plus de facilité et elle ne risquait pas de revoir un ennemi. Lorsque King Shark défonça une des cages des manticores, elle fut très satisfaite de découvrir que la créature s’attaqua à ses geôliers. Ce n’était qu’un juste retour des choses, elle afficha alors un large sourire sans émettre de commentaire. Alors qu’elle fut assommée l’espace d’une seconde, elle entendit le cri paniqué de wonder Woman à son propos. Elle ne pouvait être morte, car elle devenait en pierre, mais c’était amusant de savoir qu’elle tenait véritablement à elle.
La mutante ne vit pas la fin du combat entre la princesse amazone et le requin géant, car elle dut calmer tous les soldats d’un seul mouvement se retenant d’en dévorer un morceau. Ils l’avaient forcé à utiliser plus d’énergie que de raison, et pour de simples humains, elle n’aimait pas cela. Elle aurait bien voulut les calmer seule sans problème, mais il fallait bien reconnaitre qu’ils étaient bien entrainés. Elle tourna son visage dans la direction de Diana avec un malin sourire, toujours aussi fanfaronne.
« Je leur laisse cent mètres d’avance, sinon ce n’est pas du jeu pour de simples humains ! Je trouve que je pourrais mieux faire, mais avec des règles à la con comme ne pas tuer, je perds un temps fou. C’est quand même bien plus simple et marrant de trancher en deux ses ennemis et les entendre gémir. Voilà que maintenant j’ai faim ! »
Dit alors Ayane en posant sa main sur son ventre, qui grogna légèrement. Encaisser plusieurs balles de tirs automatiques était peut-être mortel pour une humaine, mais pas une mutante comme Ayane. Ce n’était qu’un détail, mais cela prenait une certaine dose d’énergie pour réparer les dégâts. Elle tourna son regard vers la manticore en haussant les épaules.
« Je trouve qu’elle attaque les bonnes personnes, cette créature était en esclavage d’humains, ce n’est qu’un juste retour des choses qu’ils se fassent dévorer par la manticore. Si jamais elle me cherche vraiment, ça je ne dis pas, mais ce n’est pas la même situation que le Yéti … »
Argumenta alors Ayane en refusant de combattre la manticore. C’était peut-être étonnant de la part d’une personne va-t’en guerre comme elle, mais elle n’avait pas une personnalité classique. Elle trouvait cela fort juste que des crétins d’humains se brulent avec leurs propres feux. Elle trouvait cela même très amusant, et elle raserait bien toute la base à l’aide des deux créatures, si jamais il n’y avait pas d’otages. D’ailleurs, ils en étaient où ceux-là ? Sans doute à l’intérieur, elle regarda alors vers le monastère en tapotant son épée contre son épaule. Elle soupira en frottant son doigt contre sa joue en toisant le requin géant.
« Je ne suis pas certaine qu’il y en a assez d’autres ennemis dans cette base, on va devoir se les partager équitablement ! Et pas de prime d’ancienneté dans le club des gentils ! »
Précisa directement la méduse en regardant Diana et Carole en les regardants droits dans les yeux. Il n’était pas question de se faire voler les trop peu de moment de combat à peu près ouvert. Alors que l’anchois géant se remettait de son vol plané en direction de la cage, ce fut avec un regard froid d’assassin qu’elle pointa sa lame dans sa direction. On pouvait sentir qu’elle n’aura aucune pitié à l’égorger sur place ou pire encore. Elle était loin d’être une super héroïne à se demander si elle agit bien ou non. Elle soupira légèrement en baissant légèrement sa lame, elle semblait être déçue.
« C’est dommage …. J’aurai aimé que tu sois assez fort pour faire peur à Wonder Woman et Miss Marvel, comme cela j’aurai eu une excuse pour te tuer … »
Alors que la Manticore commença à s’intéresser à d’autres pièces de viandes sur place, elle se rapprocha rapidement du requin géant par derrière. Ayane passa lentement sa main le long de sa lame, qui se retrouva rapidement dans la rigole fait pour cet effet. Sa main guérit très rapidement de cette simple coupure, et à l’aide de ses deux mains, la jeune femme d’apparence lança de toutes ses forces sa lame. Elle se dirigea à une grande vitesse dans la direction de King Shark, mais se planta dans le corps tout proche de la manticore.
« Mince … loupé … »
Dit alors amusée la méduse en se frottant la joue. Elle avait bien eu comme objectif de toucher la manticore, mais elle voulait simplement faire peur à Nanaue. Elle se rapprocha lentement pas à pas de King Shark, alors que la manticore semblait comme figée de plus en plus. Puis, sa chaire se transforma en pierre à partir de l’épée plantée dans sa chaire. C’était comme un poison ou une maladie qui envahissait d’une grande rapidité son corps. Rapidement, elle posa sa petite main quasiment d’enfant sur la garde de son épée, alors qu’elle dominait le requin de sa petite hauteur. Ses cheveux volaient en bataille, tandis que deux yeux rouges reptiliens fixaient dans les yeux du requin. On avait l’impression qu’elle ne regardait qu’un morceau de viande sans intérêt. Elle retira d’un mouvement sec son épée en caressant la bête fais de pierre.
« Je suis désolée ma belle …. Je ne pouvais pas te garder … »
Puis ayant appris de son expérience précédente, Ayane poussa la statue qui se brisa en morceau en tombant au sol. Il n’était pas question de procéder à des expériences pour ramener à la vie la créature. Son poison devait rester une arme ultime et imparable quel que soit les avancées technologiques des humains. Elle se tourna d’un coup dans la direction de Nanaue, et elle le frappa avec une terrible grande force dans la tête. Avec le combat de Diana, il tomba évanouit au sol non sans un léger craquement. Elle serra sa main sur la garde de son arme. Elle resta de longues secondes à regarder ce corps de requin au sol. Elle pouvait le tuer avec une facilité déconcertante, mais elle ne fit rien. Elle répondit alors en marchant tranquillement vers l’intérieur du monastère.
« Ouais … juste l’assommer … je sais. »
-
Il fallait se débarrasser de la manticore, et Diana et Carol virent bien que tuer cette bête semblait peiner plus Ayane que de tuer les agents d’HYDRA. Curieux, n’est-ce pas ? On pouvait éprouver plus d’attachement envers de simples animaux, fussent-ils de redoutables prédateurs, qu’envers ses propres congénères humanoïdes. En tout cas, c’était le cas pour Ayane, qui transforma malgré tout la manticore en statue, avant de la tuer. Elle indiqua d’une voix triste qu’elle venait de la détruire, et Diana posa une main sur son épaule.
« C’était un choix dur à faire, Ayane, mais il le fallait. Les manticores sont des prédatrices, et, si nous l’avions laissé, elle aurait pu s’en prendre aux villageois.
- Et ne t’inquiète pas, ce n’est pas parce que nous ne tuons pas ces types qu’ils ne paieront pas pour ce qu’ils ont fait. »
Carol se redressa après avoir menotté King Shark.
« Je vous laisse aller devant, je neutralise tous ces gens, et je vous rejoins ensuite...
- Ça marche ! Allez, viens, Ayane... »
Les deux femmes rentrèrent dans le monastère, et Diana se dirigea à nouveau vers l’accès aux cryptes, là où elle avait trouvé un chemin vers le bunker secret d’HYDRA. Le duo rejoignit la cour... Où Diana fronça les sourcils en voyant une femme se tenant au centre, une femme qu’Ayane devait bien reconnaître. Son corps était en flammes, et du feu dansait autour d’elle, puis fila le long des murs, formant un véritable enfer de flammes autour d’elle.
Volcana (http://img110.xooimage.com/files/0/1/d/volcana-48dd713.jpg).
« Tiens, tiens ! Je te croyais morte, ma petite ! »
Diana fronça les sourcils, en tournant sa tête vers Ayane.
« Tu connais cette femme ?
- Oh oui !! Et je vais en finir avec vous !! »
Volcana s’enflamma encore plus, et créa une véritable explosion de feu, avec des boules enflammées qui jaillirent dans tous les sens. L’une frappa Diana, et l’envoya à travers un mur, tandis que des fouets enflammés immenses se dressaient dans les airs, avant de fondre droit sur Ayane.
L’ennemie d’Ayane était de retour, et bien décidée à la massacrer.
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Tuer même un monstre comme une manticore qui n'avait rien à la base l'ennuyait profondément. Massacrer des humains plus corrompus que les autres ne la dérangerait absolument pas. C'était au contraire une satisfaction pour Ayane, cela ne faisait que corroborer ce qu'elle pensait, les humains étaient une plaie pour la vie. Elle savait qu'il y en avait une autre dans une cage, mais elle n'aurait pas le coeur pour l'assassiner si lâchement. Elle sentit la main de Diana sur son épaule, elle tourna alors son visage dans sa direction en lui répondant.
" C'est ça, il le fallait ... c'est ça... c'est bien trop facile de dire cela. Cela ne fera qu'un cadavre de plus dans mon esprit, parfois je me demande pourquoi je me rappel au bout d'un moment. Cela dépend des vies, parfois, c'est calme, aucun souvenir, quel apaisement."
La mutante ne semblait guère être peiné à l'idée de perdre des habitants. Elle secoue la tête doucement avec un soupir.
" Ce n'est que de la bonté mal placé, nos ennemis vous allez les mettre en prison, puis petit à petit ils vont être libéré pu ils vont s'évader vu que vous allez les soigner. Et puis un jour prochain, on les retrouvera à nouveau face à nous et nous devrons tout recommencer. La mort ... ce n'est là que la seule réelle délivrance et la sécurité, mais après tout, c'est votre monde. Le miens s'est éteint depuis des millénaires."
Ayane regarda alors Carole menotter le requin géant en secouant la tête doucement. Si elle faisait un effort pour ne pas tous les massacrer, c'était bien pour Diana. Elle hocha la tête lentement en direction de Carole et elle suivit Wonder Woman dans le monastère. Son épée traînait légèrement par terre dans un léger bruit métallique. Elle se rappelait à peine de cet endroit. Elle avait bien souffert de l'épreuve du changement de monde. Alors que tout semblait être rustique, elle se rendit bien compte qu'il y avait un problème. Elle rentra dans Diana lorsqu'elle s'arrêta dans la cour du monastère. Elle pencha la tête légèrement afin de regarder devant elle.
" Ben quoi ? Il se passe quoi ? "
Puis Ayane regarda alors la femme recouvert de flammes avant qu'elle mette le feu aux murs. Elle se redressa lentement en poussant des yeux la reconnaissant forcément. Elle agrippa fortement la garde de son épée massive. Elle s'en fichait pas mal que le monastère ne brûle, que les otages se fassent tuer. Elle avait retrouvé une des seules proies qui lui avait échappé. Elle sourit largement alors qu'une terrible énergie commença à se dégager de son corps. Elle était en train de monopoliser une grande partie de son énergie pour la combattre. Ses yeux devinrent rouge sang chargé de haine, ses canines poussèrent plus siècle raison.
" Petite ? Je suis âgé de plusieurs millénaires, tu n'es qu'une nouveau née pour moi. Tu ne ressemblera à plus rien une fois que j'en aurai finis avec toi. Cette fois, tu ne t'enfuiera pas comme une lâche. Tu devras te battre et mourir ."
Ayane se pencha légèrement vers Diana afin d'ajouter quelques mots.
"Ouais, je connais bien cette petite pute. C'est elle qui m'a piégé dans le portail qui m'a fait voyager entre les mondes."
La méduse ne bougea pas un cil quand elle vit Diana se faire éjecter plus loin avec des boules de feu. Elle sourit largement de toutes ses dents avec un regard animal de prédatrice. Elle sauta en arrière en évitant les grands fouets en riant.
" Tu sais, il y a une grande différence entre elle et moi. Elle fera tout pour te neutraliser, mais sans te tuer. Quand à moi, je n'hésiterai pas une seule seconde. Je ne fais pas partie du SHIELD ou une autre organisation du même genre. Je suis le fléau des temps anciens !"
Ayane passa lentement sa main le long de sa lame, et même si Volcana ne devait pas comprendre ce que cela voulait signifier, elle devait s'attendre au pire. Elle fonça tête baissée dans la bataille avec une grande vitesse. Elle frappa le flan de son adversaire avec une grande violence, mais cela ne serait pas suffisant pour le vaincre. Elle se rappelait fort bien de ses protections. Cela n'en sera que plus amusant.
" Tu devrais te rendre pendant que tu vies encore. À la moindre blessure, tu te changeras en pierre et tu mourra. Je peux te l'assurer que ce n'est pas un mensonge ..."
Ayane ne s'attarda pas à ce détail, car elle était quasi certaine qu'elle ne se rendrait pas pour de simples mots. Elle chargea alors à toute vitesse sur le côté en tentant de la rendre au niveau des hanches. Elle se déplaçait rapidement encore et encore pour ne pas laisser le temps à Volcana d'imposer son rythme. Elle était la prédatrice, elle voulait lui faire peur, elle voulait la dominer psychologiquement.
" il faut que tu saches une chose. Quoi que tu fasses, tu ne peux me tuer. Je suis immortel et je reviendrai encore et encore. Tu ne peux gagner un combat contre moi. Voilà pourquoi je suis si vieille et que je ne suis pas morte dans le portail dimensionnel instable."
Expliqua alors avec la vérité légèrement arrangée, mais tout était vrai. Elle déclenchait des suites d'attaques rapides pour la maintenir au centre de la pièce. Elle ne voulait pas qu'elle quitte la pièce, ni qu'elle se cache dans le feu qu'elle avait déclenché partout le long des murs. Elle était très sérieuse et sure d'elle même pour le combat.
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Volcana devait probablement faire partie d’une nouvelle génération, car Diana n’avait jamais entendu parler d’elle. Tandis que la Princesse amazone émergeait des ruines dans lesquelles Volcana l’avait balancé, Ayane, elle, continuait à se battre contre la femme, essayant de la frapper avec sa lame, en usant de sa rapidité. Visiblement, toutes les tentatives de rationaliser Ayane avaient échoué, car elle était bien décidée à statufier cette dernière.
*J’en viendrais presque à regretter mes affrontements contre Cheetah…* songeait silencieusement Diana devant ce spectacle pyrotechnique.
Le combat entre les deux femmes se déroulait au milieu du monastère, et Ayane, rapide, tenta de déborder son ennemi en esquivant une langue de feu qui rebondit contre un mur, et son épée se rapprocha du flanc de Volcana… Qui utilisa son autre main, et fit jaillir un mur rocheux du sol. L’épée d’Ayane s’y heurta violemment, et repartit en arrière, puis Volcana fit exploser le mur, projetant des débris sur le corps de son adversaire, repoussant Ayane.
« Ne te moque pas de moi, ma petite, tes gesticulations me fatiguent. »
La super-vilaine tendit sa main vers Ayane… Quand un coup de poing la frappa en plein visage, et l’envoya s’envoler dans le décor, défonçant une porte du monastère. Wonder Woman venait de revenir dans la course, gonflée à bloc, et bien décidée à leur rappeler, à toutes, qu’elle n’était pas non plus une simple stagiaire. Diana se retourna ensuite vers Ayane, pour constater que cette dernière avait surtout envie d’en découdre à nouveau. Néanmoins, Diana ne comptait pas laisser une telle furie sans conseil, et posa donc une main sur son épaule, comme pour la retenir.
« Foncer sur elle sans réfléchir n’est pas la meilleure stratégie, Ayane. Nous sommes deux, nous avons l’avantage du nombre. »
Volcana, elle, avait visiblement le pouvoir de gérer deux éléments magiques : le Feu et la Terre. Probablement l’une des créations de l’HYDRA, un résultat de leurs expérimentations génétiques et magiques à partir de Terra. Diana ne pouvait que s’en prendre à elle-même. La première fois qu’elle avait exploré ce monastère, le complexe était abandonné, et elle avait manqué de vigilance. Mais il n’était jamais trop tard pour se rattraper.
La femme se dirigea vers la pièce dans laquelle Volcana avait disparu, pour constater que cette dernière avait disparu dans un couloir.
« Elle privilégie un combat dans des espaces clos… Esquiver ses boules de feu sera nettement plus difficile. Tâche de rester derrière moi. Mon corps est pour ainsi dire ignifuge. »
Ses bracelets pouvaient la protéger, en plus de sa constitution exceptionnelle. Oh, elle n’était pas pour autant insensible au feu, mais elle pouvait tout de même essuyer quelques attaques sans rôtir vivante. Il ne faudrait juste pas en abuser.
Pour l’heure, la priorité était de neutraliser Volcana, et Diana s’aventura donc dans le monastère, attentive au moindre bruit qui trahirait la présence de la femme…
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Ayane savait bien que ses attaques rapides ne ferait rien à son adversaire. Elle avait déjà essayé lors de leur dernier affrontement, mais cette fois-ci, elle n'était plus seule. Elle cherchait à temporiser le temps que Diana veuille bien sortir du mur, toujours à faire de la maçonnerie celle-là ! Elle avait bien recouvert sa lame de son sang, c'était sans doute une menace que l'adversaire ne comprenait pas.
La mutante attaquait encore et encore Volcana, mais elle se heurta à un mur de roche. Son épée se fissura légèrement, mais comme sa propriétaire, elle régénéra rapidement retrouvant tout son potentiel destructeur. Elle recula face aux assauts agressifs de son adversaire, et quand elle vit des morceaux de murs lui foncé dessus, elle en bloqua un avec son épée, mais par ce qu'il y en avait trop, elle esquiva grâce à sa vitesse le reste.
" Si tu crois qu'un feu de briquet et des cailloux vont me faire peur, tu te mets le doigt dans l'oeil et jusqu'au coude ! Et si au lieu de jouer nous passions à un véritable combat ? On s'est assez échauffé ..."
Dit Ayane pleine de sarcasme répondant parfaitement à celui de son adversaire. Elle sourit amusée à cette dernière et elle se préparait à se prendre le coup. Elle ferma les yeux en s'attendant à un jet de pierre, mais rien ne vint. Elle rouvrir alors les yeux lentement en baissant sa garde, et elle vit Diana faire voler la fille du feu dans un mur de la même façon qu'elle.
" Ah ça y est, tu as finis ta petite sieste mamie ?"
Dit alors amusée la méduse avec un large sourire. Elle se gratta la joue en laissant Wonder Woman poser sa main sur son épaule. Elle n'allait pas foncer directement sans analyser un minimum, et même si cela semblait brouillon, il y avait une vrai tactique derrière l'apparence barbare de ses attaques.
" Nous sommes deux, c'est vite dis. Ma partenaire a tendance à faire des siestes dans les murs !"
Dit alors la mutante toute amusée une nouvelle fois en haussant les épaules et les mains d'impuissance. Elle suivit docilement en gardant sa concentration et son épée prête. Elle n'avait pas monopolisé toute cette énergie pour rien.
" Elle a toujours tendance à fuir, mais elle cherche à gagner du temps et à nous entraîner dans un piège ou loin de notre objectif, mais je t'en prie."
Dit alors Ayane en faisant signe de la main à la princesse guerrière de prendre les devants. Si Diana comptait sur sa résistance au feu, elle comptait sur sa régénération surpuissante. Cela lui utilisait son énergie qui n'était pas inépuisable, mais c'était généralement une tactique payante et épuisante moralement pour l'adversaire.
" On devrait se séparer et fouiller le complexe. Si elle est là, c'est que notre présence était attendue d'une certaine manière, mais on peut se promener à deux pour vaincre l'autre petite pute. "
Annonça donc Ayane jugeant toujours aussi bien un adversaire qui ose lui résister. Elle renifla en fermant les yeux et sortit une longue langue de serpent comme pour humer l'air.
" Elle est légèrement blessée, elle a peur. Elle est dans cette direction. "
Ajouta la nouvelle chienne de chasse en rouvrant les yeux. Elle point a du doigt la direction de l'odeur qu'elle venait de percevoir et elle se mit en marche. Elle se sentait plus animal qu’humaine, mais elle se rappelait du piège de la dernière fois. Elle s’attendait à voir d’autres pièges technologiques sur leur route. Elle se demandait bien pourquoi Volcana fuyait dans cette direction. Elle allait dans la direction du couloir sur le qui-vive.
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« D’après mon expérience en la matière, se séparer est toujours une mauvaise idée... »
Mieux valait rester ensemble, et ne pas sous-estimer outre mesure Volcana. Miss Marvel en aurait encore pour un petit moment à neutraliser tous les hommes situés dehors, et Spectrum était enfoncée dans le complexe. Dès lors, Diana et Ayane ne pouvaient compter que sur elles-mêmes, et les deux femmes s’avançaient dans les couloirs du monastère. Volcana avait été blessée, mais est-ce qu’elle avait vraiment peur ? Il était aussi possible qu’Ayane fantasme, et que tout cela soit un piège... Le duo approcha d’un étroit escalier en colimaçon, et Diana entreprit de grimper la première. Les marches étaient étroites, donnant à la scène une atmosphère effrayante, digne de ces vieux films d’horreur sur les monastères écossais, avec les volets qui claquent et les portes qui grincent. Diana arriva jusqu’à une porte, et jeta un bref coup d’œil, en voyant un couloir désert et poussiéreux.
Diana s’avança donc, tous les sens aux aguets. Les portes menaient à des sortes de salles d’étude ou de bibliothèques pourries, avec de fortes odeurs de moisi. Wonder Woman n’avait jamais été dans une telle partie du complexe, et elle continuait sa marche, sentant certaines plancher craquer sous ses pieds, signe de la défectuosité et de l’ancienneté des lieux.
« Elle n’est pas loin... »
Wonder Woman s’approcha d’une porte, et, en y entrant, elle fronça les sourcils. L’HYDRA avait mis une sorte de caisson dedans... Une sorte de grand tube de confinement, comme dans les films de science-fiction... Et Volcana était là, sur un terminal à côté.
« Rends-toi, Volcana !
- Me rendre ?! Quelle plaisanterie ! Nous t’avons vue te battre, Wonder Woman... Quand tu es entrée dans le complexe, nous avions déjà commencé à le remettre en marche... Tu étais à ‘‘ça’’ de nous appréhender... Au lieu de ça, tu as libéré l’un de nos spécimens... Et, quand nous l’avons récupéré, nous l’avons relâché dans la Nature, afin de voir s’il obéissait toujours à nos ordres. »
Diana écarquilla les yeux en comprenant ce qu’il y avait dans cette espèce de tube. La porte s’ouvrit alors dans un couinement, libérant une fumée épaisse, au milieu de laquelle elle vit le Slime rouge (http://img99.xooimage.com/files/2/9/f/cherry-beast-3f9d2a5.jpg), ce monstre qu’elle avait déjà affronté dans le monastère.
« Je viens de lui ordonner de vous tuer... »
Diana fronça les sourcils en voyant la créature rougeâtre s’avancer vers elles.
« Je m’occupe du Slime... Toi, occupe-toi de cette mégère... »
Elles allaient finalement devoir se séparer.
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Ayane haussa les épaules à la réflexion de rester grouper. Elle trouvait cela plus efficace en cas de recherche d’une proie, mais elle n’avait pas d’avis réel sur la question. Elle n’avait pas l’urgence des hotages même si la fille qui pouvait devenir invisible pourrait peut-être les protéger. Elle n’en avait guère cure. Capturer un adversaire et ne pas chercher à tuer sa cible étaient bien plus complexe, elle voulait bien l’admettre. Elle ne pensait pas qu’une personne comme Volcana si imbu de sa propre personne ait réellement peur. Il allait être nécessaire de lui apprendre la peur, et c’était un petit peu une de ses spécialités.
La mutante laissa alors Diana passer en premier, si cela pouvait lui faire plaisir. Elle se sentait capable de résister à ses attaques, alors tant mieux. Elle ne voulait pas utiliser ses capacités de régénération à tout bout de champ, car elle n’était pas comme wolverine. Elle utilisait ses propres forces pour réparer son corps et son arme, c’était pour cela qu’elle avait besoin de beaucoup manger de viande. Alors qu’elles étaient à la recherche de la femme du feu et de la terre, Ayane n’était guère sensible à la peur. Elle savait qu’elle était bien pire comme créature que tout ce qui pouvait se cacher dans les ombres. Elle avait vécu depuis assez longtemps pour ne plus avoir peur du noir ou du monstre sous le lit. Elle suivait sa proie également à l’odeur, et même si Volcana n’était pas très loin, il y avait de la marge. Ses crocs de serpent avait poussés, et sa langue en forme de « v » sortait de temps à autre de sa bouche afin d’humer l’air comme un reptile.
La brunette pencha la tête sur le côté en observant la scène. Elle avait vraiment l’impression d’être dans un film de science-fiction comme à la télévision. Elle devait admettre qu’elle aimait bien ce genre de trucs, et qu’elle le verrait bien de son vivant dans quelques années, sa prochaine vie peut-être, mais elle ne s’attendait pas à voir ce genre de trucs ici. Alors que Diana était en train de discuter, elle prit son arme pour lui envoyer dans le dos sans forme de procès. Elle soupirait gravement en baissant les bras, elle les laissait parler, et encore parler alors qu’elle était là pour combattre. Elle regarda d’impuissance Wonder woman en haussant les mains secouant la tête. Elle leva un sourcil en entendant Volcana dire qu’elle avait donné l’ordre au Slime de les tuer. Elle ne put se retenir de rire aux éclats en se tapant une cuisse.
« HAHAHAHAHA ! Elle est bonne celle-là ! Tu crois vraiment que l’on va avoir peur de ce genre d’ennemi ? Non mais franchement … C’est d’un puéril. Tu as vraiment besoin de gagner du temps ! Enfin moi, je ne suis pas pressée et je me fiche bien de ce que vous pouvez bien faire ici. Je vais juste m’occuper de toi, puis voir tes petites copines après. »
Ayane ne se cachait en rien de ce qu’elle pensait, ce n’était pas du tout son genre. Sans doute que cela pouvait être troublant ou étrange, car elle n’avait guère l’image d’une héroïne du S.H.I.E.L.D. Cependant, elle n’était pas du genre à pouvoir être recruter par Hydra tant elle pourrait trouver leurs objectifs et méthodes stupides. Heureusement qu’elle ne savait pas que cette dangereuse organisation était capable des pires tortures et manipulations mentales, elle pourrait en effet devenir ainsi un danger énorme pour la terre entière.
« C’est ça …. Vas-y ! Va t’amuser avec le machin tout rouge. »
Répondit alors Médusa à Wonder woman sans la regarder. Elle agita sa main de libre simplement alors qu’elle se dressait face à sa proie. Elle avait de moins en moins une apparence humaine, et cela n’allait pas s’arranger. Elle commença à éveiller davantage de puissance, elle en aurait besoin pour vaincre un tel adversaire. Une puissante vague d’énergie se dégagea de son corps alors que ses bras et jambes prirent du volume. Elle sourit largement de toutes ses dents avec ses incisives de grandes tailles. Elle fonça dans la pièce et détruisit tout ce qui pouvait éclairer la pièce. Elle cherchait à plonger dans le noir sa proie, car elle n’aurait aucun problème pour la suivre même dans le noir complet. Elle trancha en deux l’écran de contrôle d’un coup d’épée en se déplaçant rapidement dans la pièce sans laisser à Volcana la possibilité de l’attaquer. Elle était consciente que son ennemi pourrait éclairer la pièce grâce à son feu, mais cela ne ferait que l’épuiser davantage.
Ayane commença alors à procéder à des attaques frontales d’une bien plus grande puissance contre Volcana la forçant à se défendre. Elle cherchait à la repousser en direction du câble d’alimentation électrique du tube, elle avait une petite idée dans sa tête pour la vaincre, mais il fallait qu’elle soit placé au bon endroit. Cela serait sans doute de plus en plus difficile pour Volcana d’absorber ses attaques devenant de plus en plus forte comme si elle affrontait un nouveau adversaire. Sans doute que son armure de roche finirait par ne plus suffire. Elle se contentait d’attaquer la partie haute de son corps uniquement pour lui faire focaliser ces défenses dessues. Elle paraissait comme une brute infâme ne réfléchissant pas, un barbare des temps ancien, qu’elle était sans doute d’ailleurs. Cependant, il était mauvais de croire qu’elle ne réfléchissait pas dans ses combats. Dès que Volcana serait à porter du câble d’alimentation, elle feindrait une nouvelle attaque vers son épaule avant de fendre directement de toutes ses forces son épée dans le pied de Volcana afin de le lui trancher et de trancher avec le métal de son arme le câble. Le but était évidemment que l’électricité passe par sa lame pour foudroyer Volcana. Qu’elle survive ou non n’était guère son problème. Elle laissa bien entendu l’arme planté en s’écartant de quelques mètres afin de voir l’effet que cela lui ferait. Elle pourrait de toute façon toujours rappeler son arme au besoin à distance.
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Non seulement Diana devait gérer Volcana et le Slime, mais elle risquait aussi de devoir s’occuper d’Ayane, qui était de moins en moins en train d’Ayane, et qui, au contraire, ressemblait de plus en plus à Medusa. Or, la dernière fois qu’Ayane s’était transformée, les conséquences avaient été… Problématiques. Diana avait été mordue par elle, et elles avaient dû entreprendre un voyage à travers les monts verglacés pour la soigner. La situation se compliquait donc, mais elle tenait à prendre sa revanche contre ce Slime.
La moquerie d’Ayane resta bien indifférente aux oreilles du Slime, qui avait déjà vu Wonder Woman, et se concentra donc sur elle. Des tentacules rouges fondirent vers la femme, formant une masse de pointes mortelles, et l’Amazone bondit en arrière. Son épée jaillit, et trancha les tentacules. Le Sime bondit alors vers elle, formant une boule rouge, avant d’éclater sur le sol, en flaque, des tentacules rougeâtres jaillissant de la flaque pour fondre sur elle. Avec horreur, Diana revoyait en souvenir le combat dans la cave du monastère, où elle n’arrivait pas à en placer une, sans pouvoir blesser ce monstre. Un Slime pouvait prêter à sourire, car on l’imaginait mal se battre, mais… Et bien, quand il se battait, ça ne rigolait plus. Le monstre se rua vers elle de nouveau, rebondissant contre le plafond, cherchant à l’attaquer sous tous les côtés, et un tentacule la frappa, l’envoyant contre le mur, puis le Slime tomba du plafond, et fila vers elle.
« Par Héra ! »
Quelle force, quelle énergie ! Elle l’évita, et le frappe sur les côtés. Son pied s’enfonça dans cette chair liquide, mais la puissance du coup fit mouche, et le Slime alla s’exploser contre le mur, avant de contre-attaquer immédiatement, se transformant en une sorte de hideux Clayface, cherchant à avaler Diana en lui, le Slime venant la recouvrir, l’étouffant, s’approchant de ses yeux et de sa bouche.
« Urrrgghhh… !! »
Voyant le visage grimaçant du Slime, Diana serra les lèvres, puis sa tête partit en avant, et elle l’explosa, l’amenant à la relâcher. L’oxygène retourna s’immiscer dans ses poumons, et elle le frappa au torse, déchirant son corps en deux, l’envoyant passer à travers une fenêtre. Il n’était évidemment pas vaincu, mais elle en profita pour se retourner vers Volcana, et vit une espèce d’éclair frapper dans la pièce, autour de Volcana…
« Ah, j’en ai marre de ta foutue épée ! »
Volcana se concentra alors, et répandit autour d’elle une violente onde de feu, tout en envoyant des morceaux de pierre dans tous les sens, dont l’un vint frapper le ventre de Diana, lui coupant le souffle en l’envoyant défoncer un mur.
Cette fichue super-vilaine était en train d’enflammer tout le monastère…
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Si la dernière fois qu'elle avait petit à petit prit la forme de la méduse, c'était uniquement poussé par l'envie de combattre contre Diana. Volcana avait beau être forte, elle faisait pâle figure. Elle ne ressentait pas autant de force dans la femme aux flammes que dans l'immortelle amazone. Sa petite vanne envers le slim qui visait davantage l'organisation derrière que la créature gélifiée ne dit guère d'effet. Elle sourit largement concentrée sur le combat. Diana avait commencé à affronter la créature avec son épée, sans doute qu'elle aurait été plus efficace contre un monstre à tuer. Elle fronça les sourcils en la voyant galérer.
" Si tu veux on échange. Je ne mettrais pas longtemps à détruire cet ennemi, et toi tu peux t'occuper facilement de la fille du feu. "
Proposa alors étonnement Ayane à sa mère poule préférée. Elle savait qu'il y avait bien plus à faire dans cette base ennemie, et Volcana ne tiendrait pas longtemps. Elle percevait le combat de Diana et du monstre, et elle ne semblait pas être à son avantage. Elle qui avait toujours été égocentrique, elle était inquiète pour Diana. Elle vit bien que Wonder Woman était proche de se faire avoir par le monstre. Elle hésita l'espace d'un instant a venir la secourir, mais Diana réussit à éjecter le slim par la fenêtre. C'était autant de temps de gagné dans le combat. Elle éclata de rire en entendant Volcana se plaindre de son épée. Elle était presque pliée en deux en se moquant ouvertement de la mutante.
" Tu fais vraiment pitié ma pauvre ! "
Mais Volcana commença à déclencher alors une puissante attaque autour d’elle, le feu et les pierres commençaient à voler. Ayane rappela son épée dans sa main, qui disparut du pied de son ennemie. Elle donna un coup sec dans le plus gros morceau de pierre allant jusqu’à elle, mais elle fut frappée par d’autres plus petits ainsi que brûlé légèrement.
" Il est temps d’en finir, tu ne crois pas ? "
Dit alors la mutante alors que ses blessures semblèrent disparaitre à toute vitesse comme si rien ne s’était passé. Elle se tourna légèrement dans la direction de Diana pour la regarder. Des attaques brutales et précises avaient raison des protections de Volcana. Elle tapota son épée dans son autre main en faisant face à son adversaire le sourire aux lèvres. Elle voulait lui faire imaginer que quoi qu’elle fasse, cela ne lui faisait rien du tout. Ce n’était pas la vérité, car elle utilisait de l’énergie pour régénérer à toute vitesse. Elle fonça à une vitesse ahurissante jusqu’à Volcana, et elle lui asséna un puissant coup d’estoc dans une jambe pour transpercer ses protections et lui donner beaucoup de mal pour se déplacer. Elle retira sa lame recouverte du sang de son adversaire alors qu’elle gémit de douleur. Elle lui donna un coup de pied avec une grande force dans le ventre pour la faire voler. Il ne fallait pas croire qu’avec son corps apparemment menu et faible, elle n’avait pas de force. Elle la regarda se prendre un mur, et elle en profita pour lécher le sang de Volcana le long de la lame avec un sourire.
" Hmm …. Pas mal …. Bon Diana, tu veux en finir avec elle ? Car sinon, je vais finir par la tuer … "
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La bataille avec la Slime était aussi une question de fierté personnelle pour Diana. Elle devait vaincre ce monstre, et c’était pour ça qu’elle avait choisi de s’en occuper, et ce alors que les pouvoirs de pétrification d’Ayane auraient tout à fait pu permettre d’en venir à bout. Comme quoi, Diana avait aussi sa fierté, et elle considérait son premier combat contre le Slime comme un échec personnel, face auquel il lui incombait de réparer son erreur en le terrassant. C’était maintenant chose faite, et elle se dressait face à Volcana, qui se mit à user de tous ses pouvoirs, particulièrement dévastateurs dans un espace aussi étroit, toute la structure se mettant à vibrer sur place, des lézardes et des déchirures venant se former dans la pièce. Alors que Diana se protégeait, elle vit Ayane bondir vers Volcana et la frapper, mettant visiblement fin aux actions de la femme, l’ennemie venant heurter violemment un mur, le transperçant pour atterrir dans la pièce derrière.
Sonnée, Volcana tenta de se relever, mais le genou de Diana s’abattit dans son dos.
« C’est fini, Volcana.
- Raah, jamais, je… ! »
Un ultime coup de poing vint mettre fin aux prétentions de Volcana, la super-criminelle s’écroulant définitivement sur le sol. À terre, elle ne réagissait plus, et Wonder Woman se redressa, puis demanda à Ayane de la suivre, car toute l’aile du monastère était dangereusement en train de craquer et de s’effondrer. Tenant Ayane contre elle, et Volcana par le col, Diana s’envola, et, quelques secondes après, toute une partie du monastère s’effondra sur lui-même, dans un bruit infernal, et en émettant des volutes épaisses de poussière.
« Et ben… On a eu chaud.
- Vous ne faites pas dans la demi-mesure, vous… »
Carol venait de les rejoindre. Miss Marvel avait enfin réussi à menotter tous les criminels, et Diana, en hochant la tête, vint lui balancer Ayane. La jeune femme atterrit dans les bras de Miss Marvel, qui alla la maintenir contre elle en lui souriant, puis alla se déplacer, venant poser ses pieds sur le sol enneigé. Diana, de son côté, descendit avec Volcana, et entreprit, à son tour, de la menotter, près de King Shark. C’était un joli coup de filet pour le SHIELD, mais il restait encore le plus gros poisson à s’occuper…
Le bunker de l’HYDRA.
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Ayane souriait légèrement en voyant la réaction enfantine de Diana, du moins, une réaction aussi enfantine que la sienne. Wonder Woman avait beau faire de beau discours, elle agissait finalement de la même façon qu’elle. Cela l’amusait beaucoup, mais elle ne dit rien du tout. Elle ne voulait pas la vexer, et ce n’était pas le moment d’une petite réflexion assassine dont elle avait le secret.
La mutant savait bien que le monastère n’allait pas tenir très longtemps à la longue, Volcana se lâchait particulièrement, mais sans grand résultat. Elle esquiva la plus part de l’attaque sans grande difficulté, mais c’était bien Diana qui en finit avec son ennemi. Certes, elle l’avait fait traverser une pièce à coup de poings, mais elle n’en fit pas davantage. Il n’était pas question de casser son jouet. Elle ne s’embêtait pas depuis tout ce temps à ne pas la tuer pour lui briser les cervicales ou la transformer en pierre. Wonder Woman pressa volcana contre le sol à l’aide de son genou, elle n’était plus capable de réagir. Ayane se détourna de sa proie, joué avec une cible morte ou quasiment ne l’intéressait pas. Elle était une prédatrice et une fois le coup terminé, il fallait passer à autre chose, ce n’était plus drôle du tout.
Ayane regarda le mauvais état du bâtiment d’un œil circonspect. Ce n’était pas comme si cela la touchait d’une manière ou d’une autre, le monastère pouvait s’écrouler, aucune importance. Elle regarda alors Volcana évanouie par terre, si le bâtiment s’écroulait sur elle et la tuait, ce ne serait pas de sa faute. Elle afficha alors un large sourire en croisant les bras derrière sa tête en sifflota l’air de rien d’une discrétion à toute épreuve. Elle hocha la tête lentement à Diana et elle la suivit, enfin, vola avec Wonder woman et malheureusement Volcana. La chef amazone n’avait pas oublié leur adversaire, quel dommage. Au bruit assourdissant de l’effondrement d’une partie du monastère, elle regarda en arrière en riant bêtement. Elle trouvait cela assez drôle finalement.
« Oh ça va ! On avait bien encore quelques millièmes de seconde de marge ! »
Dit alors amusée la mutante avec un sourire avant de se tourner vers Carole.
« Et encore on se retient là ! Et puis bon ça va, il en reste encore une bonne moitié ! »
Dit-elle en finissant par rire se tapant la cuisse. Elle se retrouva alors dans les bras de Miss Marvel sans ménagement, alors que Diana partait avec Volcana sans doute pour l’arrêter. Elle boudait légèrement en faisant la moue.
« Vous volez toutes c’est quand même dingue ! »
Passant rapidement à autre chose, Ayane pencha la tête sur le côté en regardant en direction du bunker. Elle regarda son épée, puis les parois de l’édifice, puis elle secoua la tête doucement.
« Je crois que ça ne va pas le faire … »
La mutante n’était pas trop sur le fait de cette nouvelle technologie, alors elle vint subtilement frapper de son pied contre la porte.
« Ouvrez bande de lâches ! Venez-vous battre ! »
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Le monastère antique n’avait pas pu résister au redoutable affrontement entre Wonder Woman, Ayane, et Volcana. Il rendit l’âme en s’effondrant sur place, et Diana l’observa un peu. La cendre se mélangeait aux flocons de neige, le vent sifflant toujours aussi fort. On entendait les craquements moribonds du bois, l’effondrement des blocs de pierre, et, au milieu de ça, l’accès à la cave fut amplement facilitée. Diana s’avança la première, Miss Marvel et Ayane la suivant. Elles avancèrent dans les décombres du monastère, pour descendre, par la suite, un escalier en bois menant dans le caveau. Le trio se retrouva rapidement devant la porte que Diana avait déjà eu l’occasion de traverser, mais, cette fois-ci, elle refusa de s’ouvrir. Diana l’observa silencieusement, et Ayane s’efforça dessus, en donnant une série de coups de poings.
En vain, naturellement.
« L’histoire de toute une vie. On triomphe d’une super-vilaine, mais c’est une porte qui nous bloque. »
Utiliser une explosion risquait d’endommager toute la structure, et d’amener le plafond à leur tomber dessus. Diana soupira donc, et, mains sur les hanches, regarda alors Carol.
« Alors... Comment ça se passe, sur Terre ?
- Hein ?
- Depuis... Depuis mon odyssée... »
Carol la regarda silencieusement, comme pour se convaincre qu’elle avait bien entendu, puis lui rétorqua :
« Je ne suis pas sûre que le moment soit bien indiqué pour ce genre de conversations.
- Ouais... Sûrement.
- Mais, pour résumer simplement... C’est la merde. »
Un léger sourire désabusé traversa les lèvres de Wonder Woman, qui haussa les épaules.
« Rien de neuf, donc... »
Depuis que sa mère avait pris la décision de quitter Themiscyra, pendant la Seconde Guerre Mondiale, le monde extérieur avait toujours semblé être, aux yeux de Diana, « la merde ». Les nazis, puis la Guerre Froide, et, après cela, les anciens conflits, gelés pendant la Guerre Froide, qui avaient refait surface. Le monde ne s’était guère amélioré depuis 1991, et plongeait de plus en plus dans le chaos. L’HYDRA et leurs expériences génétiques n’était qu’un problème parmi tant d’autres.
Wonder Woman observa ensuite la porte, puis il y eut un déclic... Et cette dernière s’ouvrit alors, montrant le corps de Spectrum, sourire aux lèvres, se trouvant juste derrière.
« Et bien, les filles, vous faites une belotte ? »
Diana n’ajouta rien, et Spectrum reprit rapidement :
« Je crois que les plus gros poissons sont partis... Mais il reste beaucoup de prisonniers et de cobayes dans la base... »
Le quatuor se déplaça donc, descendant une cage d’escalier pour rejoindre un grand couloir... Où elles tombèrent face à tout un bataillon d’agents ennemis, au bout du couloir, pointant sur elle des armes à feu, avec des tourelles défensives montées sur des trépieds.
« Tuez-les !! » hurla un agent d’HYDRA.
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« C'est vraiment nul d'être super héros alors ! Ou faut devenir serrurier je sais pas moi ! Putain ! »
Dit alors enragée Ayane en donnant des coups de pieds sur la porte en métal. Cela ne servait évidemment à rien, mais cela lui faisait du bien de se calmer ainsi.
« J'ai vu dans les films, ils ouvrent une trappe et se font toucher les files, puis il y a tout qui s'ouvre ! Facile ! »
Ajouta alors très sérieusement la mutante en cherchant quelque chose d'approchant. Elle n'avait pas la force d'ouvrir une porte en métal moderne à mains nus comme avec son arme. Ces nouvelles structures étaient vraiment agaçantes. Lorsque Wonder Woman demanda des nouvelles de la Terre qui si elle n'était pas revenu depuis extrêmement longtemps, Ayane se retourna vivement dans leur direction en posant ses mains sur ses hanches.
« Non mais si ce que je fais vous intéresse pas, aller discuter autour d'un bon thé hein ! Les nouvelles de la Terre c'est facile, les humains s'entretuent comme d'habitude. Certains en manipulent des millions d'autres pour le pouvoir ou l'argent, tandis que les gentils se font tuer en lançant de beaux mots en l'air. Et puis si ca t'intéresse tant que ça, tu as qu'à revenir sur Terre au lieu de faire des câlins aux nains et aux licornes ! »
S'évertua à dire Ayane en haussant le ton. Elle se retourna en direction de la porte, puis donna plusieurs coups rapides dans des bruits métalliques et sourds. Cependant, elle se retrouva alors à tomber à terre alors que la porte sembla s'ouvrir de l'intérieur. Elle se retrouva contre le sol ayant juste le temps de se rattraper à l'aide de ses mains. Elle releva la tete lentement en découvrant que c'était la fameuse femme invisible qui venait de leur ouvrir
elle du gémir de douleur alors quelle se releva lentement en râlant. Elle découvrit que la responsable de cet incident majeur n'était autre que Spectrum. Elle poussa les yeux en la regardant.
« Toi ... il faudra que l'on se battait ensemble. Je me demande qui remporterait le combat . »
Puis elle hocha la tête en argumentant à Spectrum. Elle soupira grandement en laissant tomber son épée au sol dans un caprice d'enfant.
« Pfffff ! S'il n'y a que les sous fiffre ne comptez pas sur moi ! »
Ayane semblait ne guère être véritablement touchée par l'idée de prisonnier et de personne touchée. Cela ne l'amusait plus du tout. Elle garda les bras croisés en suivant la petite troupe sans s'impliquer davantage. Elle laissa son épée en haut même si cela n'avait guère d'incidence envers sa puissance de frappe. Elle désigna les troupes plutôt bien armée d'Hydra d'un geste de la main.
« Non mais c'est risible, on va quand même pas se battre contre ça. C'est ce moqué de nous ! Et puis ils sont tout vert, si ca se trouve c'est même pas des humains ! Je peux les tuer ceux là ? »
Demanda alors très sérieusement la mutante en tournant littéralement le dos à l'ennemi. Elle avait tenté de demander en sachant très bien que c'était des humains, mais si jamais elle pouvait les tuer, là cela deviendrait amusant. Ce ne fut guère le cri d'un des soldats qui la dit paniquée, restant les bras croisés.
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« Non, on ne tue pas, Ayane ! précisa rapidement Wonder Woman.
- Même quand ce sont des tarés comme ces fanatiques d’HYDRA ! » renchérit Carol.
Les trois femmes attaquèrent alors, Ayane, visiblement contrariée, restant provisoirement en retrait. Spectrum lança des cônes lumineux, provoquant une série d’explosions à hauteur des tourelles, tandis que Diana et Carol se jetaient dans la bataille, dans une force de frappe redoutable. Les barrages posés par les agents d’HYDRA ne tinrent guère longtemps, volant en éclats sous les coups de poings et les tirs énergétiques. Diana était une redoutable guerrière, usant de sa force surnaturelle pour balancer les ennemis. Armé d’une matraque électrique, un mercenaire ennemi réussit à la frapper dans le dos, mais le coup, qui était suffisant pour assommer un bœuf, fit juste grincer Diana des dents, qui frappa ensuite l’homme, l’envoyant heurter violemment un mur. Carol, de son côté, était auréolée de sa lumière dorée, et bondit plus en avant, attaquant des renforts ennemis, dévastant le couloir.
Cependant, le complexe était lourdement défendu, et, le long du couloir principal, des tourelles supplémentaires firent feu, ainsi que des soldats supplémentaires, équipés d’armes laser. Dans cette véritable scène de guerre, les trois super-héroïnes furent progressivement submergées par les ennemis.
« À l’abri, vite ! »
Miss Marvel balança une décharge vers une porte latérale, la faisant exploser, et Diana s’engouffra par là, où elle se reçut un coup de crosse en pleine figure, suivie d’un coup de pied dans le ventre. La femme heurta le mur, et vit un homme se ruer vers elle en hurlant. Elle bondit sur le côté, l’attrapa par l’arrière de la tête, et l’envoya s’aplatir douloureusement contre le mur, le soldat ennemi s’affalant misérablement sur le sol. Deux autres se tenaient là, et la visèrent avec des pistolets. Diana s’avança vers eux, et les balles heurtèrent son armure. La douleur fut là, mais pas mortelle, et elle frappa un homme, l’envoyant passer par une vitre sur la droite, qui donnait sur une sorte de petit laboratoire. L’homme se fracassa sur une table, la brisant sous son poids, et l’autre tenta de l’attaquer avec un couteau, mais Diana se retourna à temps, et attrapa le poignet de l’homme, puis le tordit, lui faisant ainsi lâcher son poignard dans un hurlement. Un coup de boule, à l’ancienne, neutralisa ensuite l’adversaire, qui s’écroula mollement sur le sol.
Tandis que Carol et Spectrum continuaient à user de leur pouvoir, Diana vit Ayane la rejoindre, et l’attrapa par la main.
« Pendant qu’elles font diversion, on va les contourner ! »
Wonder Woman passa en avant, et ouvrit une porte, au fond, qui ressemblait à ces sas de sécurité qu’on trouvait au sein des bases du SHIELD, des sas qui servaient à délimiter les zones auxquelles tel ou tel agent pouvait prétendre avoir accès, en fonction de son accréditation.
La porte fut défoncée par Diana, qui vit, à sa gauche, un escalier. Deux agents d’HYDRA débarquèrent alors depuis l’escalier, et leur tirèrent dessus. Les balles rebondirent contre les bracelets argentés de Diana, qui bondit alors en avant, et en frappa un, l’envoyant heurter le mur d’un coup de genou. Surpris, l’autre se recula en sortant son couteau, mais Diana le renversa avant qu’il ne frappe, l’homme allant s’étaler sur le sol.
« Qu’ils sont collants ! »
Soupirant, elle regarda Ayane, puis reprit :
« En passant par là-haut, on pourra peut-être les attaquer par surprise… »
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« Rolf ... »
Se contenta alors de dire la mutante adolescente éternelle. Elle soupira en croisant les bras laissant son épée tomber, ce n'était vraiment pas intéressant ni drôle. Elle avait vraiment espéré qu'elles disent oui. Elle bouda bien sur le côté n’en faisant rien pour combattre ou même aider à affronter les forces d'Hydra. Elle resta sur le côté désabusée, pire qu'un manque total de savoir s'amuser, elle trouvait idiot de laisser des troupes ennemies en vie. C'était un combat qui ne finira jamais. Elle se fichait bien de la notion des humains de justice et d'équité.
Ayane regarda intéressée et surtout curieuse la façon de se battre de Spectrum, elle souhaitait vraiment la combattre sérieusement. Elle se demandait bien comment elle réussirait à la traquer. C'était un défi intéressant et elle aimait la nouveauté. Elle n'avait jamais combattu un ennemi invisible, dans la pénombre ce n'était pas un problème, elle pouvait améliorer son odorat comme un serpent mais est ce que ce serait suffisant. Elle en doutait vu ses capacités d'attaque à distance.
« Bien fait ! J'attends que vous me suppliiez ! »
Osa dire en criant médusa lorsque Diana se fit touchée par un coup de matraque. Elle savait bien que cela devait être douloureux, mais cela ne serait pas suffisant pour la vaincre. Elle était un peu mesquine, mais elle faisait pression comme elle pouvait la pauvre psychopathe en culotte courte.
« Manquerait plus que du popcorn, on se croyerait dans star wars ! »
Balança amusée Ayane en regardant la scène de guerre qui se déroulait sous ses yeux. Ce genre de scène l'excitait plus que l'impressionnait, elle avait vécu de nombreuses batailles dans le temps passé et uniquement les moyens changeaient sinon c'était la même chose.
« L'avantage c'est qu'avec les lasers on voit vachement mieux ... »
Dit amusée la mutante qui s'assit carrément par terre son épée à ses pieds. Elle remarquait bien que la situation tournait petit à petit en la défaveur des héroïnes, Carole du mettre du sien pour rétablir la situation avec un certain brio. Une lourde porte de sécurité sauta alors que les héroïnes poursuivirent l'assaut. Elle croisa les bras d'autant plus en soufflant, elle remarquait bien qu'elles n'avaient pas besoin vraiment d'elle et cela la frustrait fortement. Elle se prit un tir laser qui traversa son épaule. Elle tomba à la renverse surprise sous le choc. Elle se releva vivement en hurlant.
« Non mais ca va pas ! Ça fait mal ! »
Malgré le trou dans l'épaule, Ayane ne semblait guère être affectée. Elle était vraiment furieuse et se releva rapidement. Elle agrippa son épée et de toutes ses forces l'envoya voler jusqu'à son adversaire. Elle tourna sur elle-même dans une maîtrise parfaite jusqu'à percuter le soldat assommé sur le coup. En effet, il se prit le plat massive de la lame dans la tête sans provoquer de blessures majeurs, et elle était vraiment furieuse. Déjà les autres filles s'en sortaient fort bien sans son intervention, et en plus, elle se faisait attaquer par un lâche. Elle dégagea une forte énergique en grognant de rage baissant son visage histoire d'éveiller sa puissance en sommeil.
« Ça suffit maintenant... vous croyez que vous allez vous moquer de moi longtemps comme ça ?! »
Menaça alors clairement la mutante en rappelant son épée dans sa main. Elle n'allait pas rester longtemps sans rien faire, pas question de leur laisser la majeur partie de l'amusement. Elle fonça à grande vitesse en dégageant une traînée de poussière derrière chargeant les ennemis. Le premier sur sa route se prit toute la charge et se retrouva encastré dans le mur le plus proche. Elle releva lentement son regard vers lui le tatant du bout du pied, mais il ne réagit pas tellement à part avec un léger râle.
« Bhaa .. il doit être encore en vie ... »
Ayane allait continuer avec une certaine joie le carnage avec une idée vicieuse en tête dont elle avait le secret, mais Diana lui prit la main et l'intima de la suivre. Elle pointa de sa main de libre les soldats d'hydra en face totalement surprise.
« Mais ! Il en reste encore plein ! Pourquoi c'est toujours les même qui font les trucs marrants ! Pffff ! »
Ayane soupira doucement en suivant Diana non sans maugréé dans sa barbe. Elle regarda alors Diana défoncée la porte de sécurité. Elle pencha la tête sur le côté en s’attendant à une alarme, mais rien du tout. Elle haussa les épaules en posant son épée dessus en avançant.
« C’est l’amour que veux-tu. »
Répondit simplement avec un grand sérieux la jeune femme avec un large sourire, alors que Diana neutralisa les deux agents d’Hydra dans les escaliers.
« Hmm …. Oui d’accord …. Je peux y aller maintenant ? »
Demanda alors par principe la mutante, car elle n’attendit guère la réponse. Elle s’engouffra dans le couloir, puis sortit armée jusqu’aux dents en fonçant par le passage du haut. Elles pouvaient ainsi contourner une grande partie des forces qui tentaient de bloquer les deux héroïnes. Elle se demandait bien pourquoi ces braves gens ne les cherchaient pas quelque part, mais c’était bien comme cela. Elle n’avait pas trop le temps en même temps, car elle était consciente qu’avec la porte de sécurité défoncée et les caméras, elles allaient se faire rapidement repérées. Elle avança alors rapidement en ignorant les agents en bas. Elle cherchait une seule chose, quelque chose qui allait remettre les pendules à l’heure. Elle regardait en l’air en suivant les cables électriques avec un grand sourire. Elle avait beau être une créature d’un autre temps, elle avait parfaitement assimilé l’électricité et son fonctionnement. Elle tomba sur deux agents complètement surprise en train de se diriger vers le groupe de défense. Elle se déplaça à une vitesse folle et bientôt le premier s’écroula ne comprenant à peine ce qui venait de lui arriver. Il était totalement incapable de bouger et seul le bout de la lame d’Ayane était ensanglanté. Elle affichait un large sourire alors qu’elle posa son pied sur la tête de l’agent.
« Si ce n’est pas moi qui te tues …. Ce sera tes petits copains, par ce que tu ne sers vraiment plus à rien maintenant …. »
Dit alors amusée Médusa, elle venait de lui sectionner la colonne vertébrale au niveau de la nuque. Il allait vivre en effet, mais il serait paralyser à vie quasiment entièrement. Elle lança un regard malsain en direction à direction, alors qu’elle trancha au niveau du bassin la colonne vertébrale de l’autre agent.
« J’espère que tu auras …. Une longue vie …. HAHAHAHA ! »
Dit alors la mutante en riant largement, elle avait enfin trouvé une subtilité amusante pour déroger à sa façon les règles. C’était sans doute encore pire que la mort et d’une cruauté sans nom.
« Bon …. Maintenant … la sale des générateurs … il est temps de plonger cette base dans le noir … »
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Les défenses du complexe étaient solides, et, tandis que Diana et Ayane passèrent par le haut, Wonder Woman eut une brève vue sur la bataille en contrebas. Des explosions rugissaient ici et là, sous un tir nourri. Spectrum, indéniablement, était une femme extrêmement puissante, avec des pouvoirs vraiment très impressionnants, mais même elle connaissait ses limites. Carol, quant à elle, était aussi une femme forte, puissante, mais dont les batteries risquaient aussi d’arriver à plat. L’HYDRA était, comme à son habitude, toujours aussi solide, et, alors qu’Ayane entra la première dans une sorte de salle informatique, Diana, elle, fut attaquée par des tentacules métalliques qui jaillirent du plafond, et qui s’agrippèrent à ses épaules, avant de diffuser de violents arcs électriques.
« Haaa… !! »
En grognant, Wonder Woman usa de sa force, et, faisant fi de la douleur qui remuait dans son corps, arracha les tentacules, puis se rua à l’intérieur du bureau. Deux gardes gisaient au sol, et elle les contempla silencieusement, en comprenant bien vite ce qu’Ayane avait fait, ce qui ne manqua pas de la faire grimacer. Certes, elle n’avait pas tué, mais cette violence excessive… Elle les avait torturés, ce qui, au demeurant, était tout de même plutôt choquant. Elle constata qu’Ayane avait filé par une porte en verre dans un coin, laissant derrière elle d’autres corps agonisant sur le sol, tout en se dirigeant vers la salle des générateurs.
Diana s’avança à son tour quand elle entendit des bruits dans son dos. Au fond du couloir, une porte blindée s’ouvrit sur plusieurs commandos armés.
« Tuez-là !
- Pour HYDRA ! »
Les balles fusèrent, et rebondirent contre les protections de Diana, qui, avisant un panneau, appuya dessus, ce qui amena un volet hermétique à s’abaisser devant elle, la coupant des ennemis. Wonder Woman savait qu’Ayane était potentiellement dangereuse, et elle avait peur que toute cette débauche de violence ne réveille en elle ses mauvais instincts.
« Ayane ? »
Nerveuse, Diana s’avança encore, en constatant qu’il y avait, désormais, des cadavres sur le sol. Elle finit par descendre des marches, et atteignit un grand couloir avec de nombreux corps, et avisa alors, devant elle, la salle des générateurs, avec Ayane.
« Ayane ! »
Soudain, une herse métallique s’abattit devant elle, ainsi qu’une autre derrière elle, tandis qu’un gaz vint se répandre.
Ce n’était évidemment pas Ayane qui avait tué les hommes, mais une femme qui l’avait poursuivi, avant de tendre ce piège à Diana, et de se retrouver, dans la salle des générateurs, à côté d’Ayane.
« Voilà donc la petite nouvelle… Tu es une méta-humaine très intéressante, Ayane. »
Rose Wilson (https://pbs.twimg.com/profile_images/656672696885989376/NXBCcLAm.png) s’avançait vers elle, guère inquiète, avec un calme assez surprenant.
« Wonder Woman ne nous dérangera pas, les portes blindées ont été pensées pour retenir la force de Hulk… Et le monoxyde de carbone qui se diffuse dans le couloir aura tôt fait de la tuer. Une fin pathétique pour une guerrière pathétique… Tes exemples sont vraiment discutables, ma chérie. Tout comme ta volonté d’épargner des vies… Tu es une tueuse, tu es née pour ça, et c’est pour ça que je viens te recruter. »
La salle des générateurs était une très grande pièce avec de multiples générateurs électriques s’articulant autour d’un couloir central.
« Je t’invite à rejoindre mes Ravagers, Ayane, où tu pourras laisser vraiment parler ton potentiel. Avec ces femmes, avec le SHIELD, tu seras toujours limitée. Elles veulent faire de toi un mouton, mais tu es une Gorgone. Accepte-le ! »
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Ayane tourna légèrement la tête quand Diana fut attaqué par les tentacules métalliques, mais elle ne s'arrêta pas. Cela ne risquait pas de la tuer, alors elle n'avait pas besoin de l'aider. Elle poursuivit sa route en direction de la possible salle des générateurs, mais elle ne savait pas trop où cela pouvait être. Elle trouvait qu'elle avait été assez magnanime avec les gardes, elle avait eu envie de tous les tuer jusqu'au dernier. Si Diana savait tout ce qu'elle avait fait, jamais elle n'aurait tenté d'amadouer un monstre. Visiblement, on tentait de ralentir Wonder Woman, mais moins voire pas du tout Ayane. Elle ne s'en préoccupa en rien se contentant de tenir son épée vers le bas en affichant un large sourire à sa nouvelle trouvaille. Elle mourrait d'envie de dévorer un de ses hommes habillés en vert, mais elle prenait un malin plaisir à contourner les règles du SHIELD, car elle était consciente que c'était bien lui derrière tout cela. Elle entendit un cri, son nom, alors elle se retourna, mais bien vite elle constata que Diana était piégée. Elle leva son nez en l'air, il y avait un bruit étrange, et elle renifla.
« Ça me rappelle les types en noir avec la croix gammée. Je ne me suis jamais faite tuée comme ça d'ailleurs. »
Se contenta alors de dire Ayane en voyant Diana piéger. Elle ne semblait guère avoir de peine ou de panique. Elle se tourna lentement vers la femme étrange qui se retrouva seule avec elle. Étrange, car elle avait une épée, c'était si rare de nos jours.
« Ainsi tu comptes que tes troupes ont raison des deux autres, que tu tues Wonder Woman, il ne risque que moi, et donc tu comptes m'avoir seule ? C'est très courageux. »
Ajouta Ayane avec un grand sourire amusé. Elle se demandait si elle était vraiment si forte que cela. Ses yeux se changèrent en forme de serpent alors qu'elle écouta avec soin la femme aux cheveux blancs en armure.
« La petite nouvelle ? Petite je veux bien, mais nouvelle franchement ! Je dois être aussi vieille que tous les humains encore vivants de cette base réunie. »
Dit alors très fière Ayane avant de poursuivre.
« Meta-humaine, c'est le nouveau terme à la place de monstre ? Remarque... C'est très joli. Tu as l'air de drôlement me connaître, enfin mon nom, ce n'est pas un exploit. Mon nom... Du moment s'entend. »
La mutante sourit largement en observant ces réactions. Elle pencha la tête sur le côté en remarquant son approche. Elle était vraiment très sûre d'elle pour se rapprocher ainsi. Elle aurait bien tenté de la décapiter immédiatement.
« Tant mieux, on va pouvoir s'amuser un peu alors. Je me demande seulement si tu sais t'en servir. Hulk.? Les machins tout verts ?
Elle leva un sourcil perplexe.
« tuer une femme ainsi ? Avec un simple gaz ? Il ne faut pas rêver. Et pour information mes modèles.... Hmmm... Je dirais entre Attila le Uns, et Napoléon s'il faut choisir »
Ayane regarda ses ongles en secouant la tête doucement.
« C'est pas une volonté d'épargner, c'est surtout par ce que je ne suis pas douée pour la couture. »
Répondit elle franchement et avec honnêteté. Cela pouvait paraître étrange sans véritablement savoir les tenants et les aboutissements.
« Une tueuse ? Oh ça oui, tu peux le dire, mais... Pardon ? Me recruter ? »
Dit alors très étonnée Ayane en levant un sourcil. Elle regarda perplexe cette femme en se penchant sur le côté. Elle ne fit pas très attention aux multitudes d’appareils bourdonnants autour d'elle, mais elle était assez étonnée. L'avait on envoyé ici pour cela ou est-ce que c'était véritablement une responsable ? Elle plissa les yeux en jubilant, elle trouvait l'idée amusante et assez gratifiante quelque part. C'était reconnaître sa valeur de vouloir la recruter.
« Tes ravageurs ? Ça impressionne tout d'un coup. Et alors c'est donc toi qui diriges ce groupe j'imagine ? Tu dois être forte, je suppose. Intéressant, vraiment intéressant. »
Rétorqua avec un ton un léger irrévérencieux, comme à son habitude, Ayane à cette femme. Elle ne savait pas trop qui c’était, mais elle s’en fichait, ce n’était pas très important. C’était un nouveau-né à ses yeux, et elle n’était pas prête d’avoir le même respect qu’elle avait par rapport à Wonder Woman. Cette femme face à elle ne semblait vraiment ne pas avoir peur de lui proposer cela ainsi, mais quelque part, elle avait raison, Ayane ne l'avait pas encore attaquée. Elle se retourna en regardant Diana derrière elle, la mutante ne savait pas trop si elle avait entendu la proposition de la femme aux cheveux blancs. Quoi qu’il en soit, Diana devait bien se douter qu’il y avait un problème.
« Mon potentiel ? Es-tu vraiment consciente de qui tu as en face de toi gamine ? Je ne sais pas si tu as tout compris sur moi, mais je ne fais pas partie du SHIELD. Il me surveille pour savoir s’ils peuvent me faire confiance ou m’enfermer à vie. Me tuer … n’est guère une technique qui fonctionne avec moi. Pour le moment, le SHIELD m’amuse beaucoup, pour le moment, mais personne ne me donne des ordres, personne ne saurait me « gérer ». Surtout si c’est pour faire équiper avec cette connasse de fille avec son feu, elle m’agace. »
Ayane fut tout de même assez surprise de l’entendre parler en tant que gorgone. Elle plissa les yeux, peut-être avait-elle piraté les données du SHIELD. C’était bien leur style de la dénommer dans ce style. Elle resta quelques instants pensive la tête basse avant de relever lentement ses yeux vers les siens.
« Une gorgone hein ? Comment tu sais ça toi ? Mais … je ne suis pas juste une gorgone, je suis bien plus que ça. Comme c’est amusant, hahahaha … Une gorgone …. JE SUIS LA GORGONE ! Je ne suis pas une simple copie ! Je suis l’original, je suis celle qui égorge les empereurs, les rois et les dirigeants. Je suis celle qui massacre les armées et qui fait tomber les empires ! Rien ne peut m’arrêter ! Je suis la prédatrice ! Je suis celle que vous appelez la méduse ! »
Hurla alors Ayane en s’énervant sérieusement dégageant de l’énergie. Elle sourit largement en regardant cette femme aux cheveux blancs prenant à deux mains son épée. Des crocs de serpent dépassèrent de ses lèvres, alors que sa peau semblait légèrement écailleuse sous sa peau humaine.
« J’espère que tu sais te servir de ton arme, car tu vas devoir être bien plus convaincante que lancer quelques beaux mots gamine ! »
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Rose Wilson était la fille de Lilian Worth et de Slade Wilson, un individu qu’on connaissait davantage sous le sobriquet de « Deathstroke ». Slade avait enfanté Rose lors d’une mission au Cambodge, où l’homme s’était épris de Lilian Worth. Ils avaient fait l’amour, mais Lilian avait dissimulé à Slade cette grossesse. Rose avait découvert son héritage et son lien de paternité à l’âge de quatorze ans. Lilian était alors une prostituée à New York, et avait été attaquée par Wade DeFarge, un ennemi de Slade, qui voulait massacrer tous les amis et toute la famille de Slade. Lilian Worth faisait partie de ses amantes, et Rose avait été sauvée de la mort par Slade, qui avait alors compris qu’elle était sa fille. Depuis lors, la femme avait subi un entraînement intensif de la part de son père, afin de l’aider à se défendre... Et elle avait visiblement fait du chemin entre-temps.
Face à elle, Ayane semblait s’énerver, en précisant bien qu’elle n’était pas « une » Gorgone, mais « LA » Gorgone, ce qui ne manqua pas de faire sourire la belle tueuse. Elle n’était pas qu’une simple humaine. Rose était aussi une méta-humaine, disposant de plusieurs pouvoirs, notamment psioniques. Elle vit Ayane commencer à se transformer en Gorgone, et lui répondit, en se déplaçant un peu.
« Tu veux être libre et indépendante, en servant le SHIELD ?! ironisa Rose. Ne te moque pas de moi, Ayane, le SHIELD ne veut pas d’un monstre ingérable, il veut des petits soldats dociles dans ses escouades. Tu ne seras qu’un pion entre leurs mains ! »
Rose fonça alors vers Ayane, et les lames s’entrechoquèrent, puis Rose bondit en l’air, tournoyant pour se retourner, finissant dans le dos d’Ayane. Elle l’attaqua encore, étant particulièrement rapide. Ses frappes mélangeaient ainsi force et rapidité, et elle pivota sur place, frappant à nouveau, heurtant la lame d’Ayane, son corps contre le sien, leurs visages presque collés l’un à l’autre.
« Le SHIELD ne veut pas de Gorgone, il veut d’une Ayane docile, d’une soldate sous ses ordres ! »
Elle bondit alors en arrière, et, quand elle vit Ayane se rapprocher, elle tendit la main, et une table s’envola, et la frappa sur le côté.
« Qui te fait croire que je sers HYDRA ? Ces gens sont des idiots, ils ne valent guère mieux que le SHIELD. Les Ravagers obéissent à quelqu’un de beaucoup plus important, quelqu’un qui s’intéresse à toi, et à ton potentiel... Quelqu’un qui se moque d’Ayane, qui ne veut que Gorgone. »
Le temps qu’Ayane se redresse, Rose avait disparu, quelque part au milieu des multiples serveurs informatiques qui peuplaient cette grande pièce sombre.
« L’HYDRA n’est qu’un pion entre nos mains. Les Ravagers n’obéissent qu’à eux-mêmes, comme toi. Admets-le... Ayane n’est qu’un mensonge, une illusion. Tu es GORGONE ! »
Rose atterrit alors depuis les hauteurs, et son épée se heurta violemment sur celle d’Ayane, puis Rose la repoussa du pied, envoyant ce dernier dans le ventre de la femme, avant d’user à nouveau de ses pouvoirs psioniques pour la repousser, telle une espèce de Jedi qui repousserait un ennemi avec la Force. La jeune Ayane s’envola sur quelques mètres, et son dos heurta l’un des serveurs.
« Rejoins-nous... Ou reste une esclave qui gâche son potentiel. Cette vie n’est pas pour toi, tu le sais... Épargner tes ennemis, suivre de pseudos codes moraux... Tu es faite pour tuer, Gorgone ! »
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Ayane n’était pas véritablement en train de s’énerver, elle était surtout de plus en plus excitée à l’idée de commencer un combat contre quelqu’un avec une lame. Cela faisait vraiment très longtemps qu’elle n’avait pas rencontré un véritable et bon épéiste. C’est dire qu’elle avait de l’entrainement la petite, et elle avait le malin plaisir à en faire la démonstration avec une cruelle cruauté. Son adversaire ne semblait pas vraiment être surprise ou inquiète à l’idée d’affronter méduse. Peut-être ne la croyait-elle pas ou alors elle savait déjà tout ? Si elle avait vu la manière dont elle avait neutralisé les deux derniers gardes d’Hydra, elle savait jusqu’à quel point elle était capable d’aller. Elle se retenait fortement de tous les tuer ou de les transformer en pierre. C’était vraiment difficile pour elle.
« Je ne sers pas le SHIELD ! Certains de leurs agents ont le malin plaisir de me suivre partout même quand je baise. Si cela les excite … mais pour le moment, ils me font plus rire qu’autre chose à part le petit mignon brun. »
Précisa alors la gorgone à Rose non sans rester concentrée toute sourire au début du combat.
« Par contre oui, je suis bien consciente que ma découverte pour le SHIELD doit être problématique. J’attend le jour où ils me trahiront, c’est toujours ainsi de toute façon, mais j’ai tout mon temps moi contrairement à eux … »
Ayane agita alors son doigt légèrement de droite à gauche.
« Je ne suis pas un pion, ils sont le miens ! »
Retourna alors la réflexion à l’envers en affichant un grand sourire derrière sa lame. Elle contra facilement l’attaque frontale de Rose avec son arme sans crainte. Surtout que contrairement aux autres armes, la sienne se régénérait rapidement. Elle ne se faisait pas briser facilement, à l’instar de sa propriétaire. Elle leva son visage en regardant Rose bondir dans les airs pour se retrouver dans son dos. Elle sourit légèrement sans bouger et elle para d’un geste rapide et sure l’attaque. Elle se retourna alors n’ayant fait ce geste uniquement pour le style plus que mon l’efficacité. Elle voulait montrer à son adversaire qu’elle n’était pas n’importe qui et elle voulait également tester son adversaire avant de vraiment se lâcher. Elle était également particulièrement rapide et d’une grande puissance, aurait-elle trouvée un adversaire à la hauteur ? Elle déplaça son arme la tenant à une main pour bloquer la seconde attaque. Elles étaient très prêtes l’une de l’autre, presque à en devenir intime si l’une et l’autre ne voulait pas l’extermination. Quoi qu’il y avait un doute sur ce fait, ni l’une ni l’autre ne cherchait vraiment à tuer pour le moment. C’était une démonstration de puissance qui débutait.
« Alors le SHIELD va être déçu sans doute. »
Répondit simplement la mutante avec un sourire amusé. S’il y avait bien quelque chose qui la caractérisait, c’était qu’elle ne suivait jamais les ordres. Elle trouvait un malin plaisir à les contredire dans son mental d’adolescence en perpétuelle rébellion contre l’ordre par principe. Elle faisait toujours ce qui lui chantait, et pour le moment, elle se laissait faire aux yeux du SHIELD, mais son expérience de la vie lui disait que cela ne durait sans doute pas bien longtemps. Elle savait que ce genre d’organisation ne la supporterait pas longtemps. Un jour, elle verrait arriver des agents et quelques mutants pour la capturer sans doute. Elle s’y attendait, mais comme elle avait dit, elle avait tout son temps. Elle était d’une extrême patience comme un serpent à l’affut. Lorsqu’elle vit Rose bondir en arrière, elle la poursuivit sans attendre en contre attaquant doucement pour le moment, mais elle se prit une table. Un peu surprises sur le coup, elle trancha la table en deux en plissant les yeux.
« Tu n’es pas dénuée de pouvoir, je vois. Alors si tu utilises les tiens, je vais utiliser les miens ! »
Dit alors Ayane avec un grand sourire excité. Elle en avait presque oublié Diana qui devait être en train de suffoquer dans le piège, même si elle était certaine que l’amazone pourrait s’en sortir.
« Tu es bien dans une de leur base en cherchant à les protéger de trois puissantes mutantes non ? »
Ajouta alors médusa lorsque Rose semblait se défendre d’appartenir à HYDRA. Cela avait l’air d’être presque une insulte à ses yeux, étrange. Elle ne connaissait guère ces nouvelles organisations, et elle s’en fichait, il fallait bien l’avouer.
« Ne me dit pas que tu n’es qu’une sous fifre, je vais commencer à être vexée ! Alors, c’est qui ce fameux type important dont tu me parles chérie ? Et je suis méduse, pas une simple gorgone qui s’amuse à se plaindre de son sang empoisonné. »
Ayane regardait en tous sens autour d’elle ne retrouvant plus la trace de son adversaire. Elle renifla légèrement en sentant son odeur. Elle ne resterait pas longtemps cachée avec son odorat animal. Elle la traquait alors sans vergogne sur ses gardes. Elle s’attendait à une attaque surprise, mais lorsqu’elle entendit sa proie parler, elle se retourna instantanément dans sa direction. Elle voyait parfaitement dans les ombres, la pièce sombre n’était guère un souci. Elle dégagea une légère impulsion d’énergie pour être capable de bloquer l’attaque depuis les hauteurs de rose. On pouvait presque sentir de l’électricité entre les deux lames. Elle fut repoussée en arrière par la force, puis réellement avec le coup de pied de rose. Elle décolla encore davantage avec la sorte de télékinésie qu’elle subit par la suite s’empalant contre un serveur. Elle serra les dents en grognant alors qu’elle le fendit en deux d’un mouvement rapide de sa puissante lame.
« Je n’ai pas à l’admettre voyons … Ayane est une chimère, j’ai choisi ce nom à mon éveil au Japon. Cela ne veut rien dire du tout pour moi. Je n’ai pas deux facettes, je ne suis qu’une seule et même personne. »
La méduse passa lentement sa main le long de sa propre lame pour la souillée de son sang impure. Elle croisa le regard de Diana à ce moment-là, car l’une comme l’autre et même Rose savait ce que cela voulait dire. Elle ignora les blessures qu’elle venait de subir, car elle commençait presque comme wolverine à se refermer rapidement. Elle redressa son arme devant elle avec un large sourire carnassier. Elle n’avait guère l’air des habituels gentils héros que l’on pouvait croiser au SHIELD, preuve s’il en fallait, dès son arrivée, elle avait failli décapiter le garde. Quel idée de lui interdire l’entrée juste à cause d’un sabre géant de deux mètres.
« Ne t’en fais pas pour ça … je ne vais pas t’épargner si tu ne résiste pas. Tu diras à ton patron de venir me voir en personne la prochaine fois. Je ne traite pas avec la piétaille. »
Dit alors pleine d’arrogance Ayane en fonçant sur Rose en guise de réponse. Elle ne disait pas oui ni non, c’était sans doute ce qui serait le plus dérangeant pour Diana si elle survivait. Cela jetterait sans doute le trouble au SHIELD, car cela sera bien découvert un jour ou l’autre, et elle n’était pas du genre à se cacher. Il ne fallait que l’espace d’un instant pour changer en pierre Rose. La moindre inadvertance serait la mort immédiate, car elle n’allait pas faire deux fois la même erreur qu’avec le garde. Elle broierait la tête figée en pierre pour achever son adversaire. Les lames s’entrechoquaient, mais à chaque seconde, elle semblait devenir plus forte et plus rapide. Petit à petit, elle réveillait le monstre qu’elle était au plus profond de sa personne. L’excitation du combat l’envahissait de plus en plus, et elle adorait ça.
« Allez ! Encore ! Encore ! »
La mutante assainit de puissantes attaques massives contre Rose ne se préoccupant guère de sa santé. Ce n’était qu’un jeu pour elle, contrairement à Rose qui jouait sa vie. Elle devait être assurée de pouvoir gagner ou au moins résister, car elle était venue seule, à moins que ce ne soit pas réellement le cas.
-
Pendant que Rose Wilson et Ayane s’affrontaient, Diana, elle, continuait à taper contre les murs de sa prison. De simples murs ne sauraient la retenir longtemps, mais ils étaient très épais, et ses poings se fracassaient contre eux, tandis qu’un gaz vert remplissait la pièce. Est-ce qu’il serait suffisant pour tuer une demie-Déesse ?
*Raah, ce ne sont que des murs !*
Elle tapait contre ces derniers, encore et encore...
Quand la porte s’ouvrit.
Rose heurta violemment un pilier, et bondit sur le côté, évitant l’attaque supplémentaire d’Ayane, l’épée de son adversaire venant heurter le pilier. Du sang s’échappait des lèvres de la femme, qui se redressa rapidement, et attaqua sur le côté, son épée heurtant celle d’Ayane. Son adversaire était manifestement plus forte qu’elle, mais Rose avait aussi, pour elle, un entraînement particulièrement poussé. Elle combattait donc la femme, tout en constatant que son offre d’emploi n’avait pas marché.
« Petite idiote, je m’attendais à mieux de la part d’une légendes mythologique qu’à des mensonges et des illusions. Tu crois que le SHIELD te sert ? Tu leur lèches les pieds ! Et j’ai assez perdu mon temps avec toi... »
Elle évita l’attaque d’Ayane encore une fois, et usa encore de ses talents en arts martiaux pour repousser la femme.
Une porte explosa alors, et Wonder Woman débarqua, accompagné d’hommes armés en combinaison et en fusils d’assaut.
« Ayane ! »
Elle avait l’air... D’aller bien. Diana constata des scènes de lutte, des traces de bataille, mais, visiblement, l’adversaire qui avait affronté Ayane était parti. Il ne restait plus qu’elle dans cette grande pièce avant que Diana n’arrive, accompagné des commandos du SHIELD.
« Zone sécurisée !
- Il n’y a personne ! »
Visiblement, Ayane avait l’air d’avoir été éprouvée.
« Tu vas bien, Ayane ? La base est sécurisée... Il semblerait que le SHIELD ait finalement réussi à intervenir. »
Au milieu des agents, il y avait une jeune femme, qui s’approcha d’Ayane.
« Ayane ? Je suis Daisy Johnson (http://img110.xooimage.com/files/6/d/4/daisy-johnson-4edd335.jpg), et... Ravie de te rencontrer ! »
-
Ayane n'était guère consciente de ce qui se passait avec Diana, et elle ne s'en préoccupa guère. Elle avait confiance dans ces capacités, et plus encore, c'était la loi du plus fort et elle était forte. Elle jubilais d'affronter un adversaire capable de lui résister et en plus au sabre. Cette Wilson se débrouillait bien, mais ces capacités spéciales l'aidait bien également. Petit à petit, elle sentait qu'elle dominait le combat. Il ne faudrait pas longtemps pour qu'elle remporte la victoire, le temps jouait en sa faveur. Elle gardait toujours le même rythme, la même force et ne semblait pas s'épuiser contrairement à beaucoup de ses ennemis. Elle avait utilisé une grande partie de sa force, il allait falloir qu'elle mange avec appétit.
Son épée ricocha dur un pilier non dans provoquer un léger choc comme une étincelle. Sa lame ne pouvait se briser facilement, car elle était comme vivante également. La mutante n'avait donc pas peur d'avoir des tactiques dangereuses, elle pouvait se le permettre, même dans une situation si périlleuse. Elle observa le sang aux lèvres de son adversaire avec un léger sourire. Elle s'amusait de la douleur des autres, cela avait quelque chose de gratifiant car c'était son œuvre. Elle paraît chaque assaut de Rose en cherchant vraiment à la toucher ne serais ce qu'une seule fois. Elle pourrait la changer en pierre, il ne fallait qu'un seul coup tel une reptile aux crocs ardents.
« Je suis désolée de te décevoir ! »
Confia alors amusée Ayane à la petite phrase de son ennemi dont elle voulait la mort sans aucune hésitation. Elle se fit repousser par Rose avant de prendre appuis au sol d'une main en redressant la tête avec un sourire. Cependant son adversaire avait filé comme une lâche, alors qu'elle entendit une explosion dans son dos. Elle soupira légèrement en se redressant de toute sa hauteur. Son épée se baissa lentement alors qu'elle regardait toujours dans la même direction comme avec espoir ou pour se rappeler de ce moment. Elle se retourna vivement sa lame ensanglantée de son sang maudit que Diana connaissait fort bien. Elle avait un regard rouge reptilien assassin, il y avait dans ses yeux une forte envie de tuer, un regard de prédatrice. Elle avait dépensé beaucoup d'énergie dans cette folle journée, alors elle resta en position pour combattre et elle dut se faire violence pour ne pas charger directement sur les nouveaux venus. Elle eut un léger tic avec son bras qui bougea de quelques centimètres comme pour engager un mouvement pour fendre en deux le premier venu, mais elle réussit à stopper son bras. Elle avait ses crocs de pousser et sa peau en partie reptilienne. Malgré les apparences, elle contrôlait assez bien sa rage, ce qu'elle était vraiment comme elle l'avait expliqué à son adversaire, mais au SHIELD personne ne pouvait écouter ce discours sans appeler la sécurité ou prendre des mesures restrictives pour dire poliment de la faire enfermer. Diana en avait été capable un petit peu, mais elle sentit bien qu’elle ne pouvait pas aller trop loin dans sa quête du monde parfait des bisounours.
Ayane se détourna de leurs regards en laissant filer ses yeux jusqu’au dernier moment. Ses mouvements étaient lents et presque relâchés, mais elle était capable de réagir en un instant, très tendu de son combat comme si les nerfs étaient encore à vif. Elle laissa sa peau reprendre son apparence plus normale, et ses crocs disparurent avec le temps. Elle fit un large mouvement de sa lame afin d’en chasser son propre sang en regardant autour pour l’essuyer. Elle pensa immédiatement aux cadavres dans le couloir, au moins, ils seraient assez pratiques.
« Non sans blague il n’y a personne …. Elle a fui comme une lâche … Il n’y a plus de proie de qualité, plus personne ne veut mourir. »
Répondit alors la mutante lorsque les commandos firent leur rapport. Elle ne parlait sans doute pas comme les super héros habituels emplis de justice, d’équilibre et lumineux. Elle était une prédatrice, et elle ne s’en cachait pas tellement avec son franc parlé habituel. Peut-être était-elle une relique du passé qu’elle n’avait jamais pu s’adapter aux changements du monde, voir les refusant. Elle hocha la tête lentement sans se retourner alors qu’elle rengaina son arme dans son dos.
« Je ne suis pas morte, toi non plus apparemment. C’est bien, ils arrivent quand tout est fait, mais après tout tant mieux, ils sont pas trop le SHIELD en opération. Ils sont toujours à râler. »
La mutante se retourna en toisant la personne qui venait lui parler. Elle était plutôt mignonne. Elle pencha la tête sur le côté en la regardant. Elle ne se souvenait pas de cette personne. Elle se gratta la joue doucement alors qu’elle lui répondit.
« Daisy … Johnson … je vois, et tu es qui exactement ? Enfin, tu fais quoi à venir me voir moi ? C’est batgirl qui se demande combien de personne j’ai tué ? »
Ayane regarda ailleurs en se frottant les cheveux.
« Remarque, ceux que je mange, ça doit pas compter. »
-
Visiblement, Ayane avait affronté quelqu’un ici, et le choc ne l’avait pas laissé indemne. Fort heureusement, Diana évita une catastrophe, car Ayane sembla conserver son calme, évitant un nouvel affrontement, comme celui que Wonder Woman avait eu tantôt, et qui avait causé toute cette pagaille... En partie. Alors, elle fut rassurée de voir Ayane reprendre avec calme, avant de demander à Daisy ce qu’elle fichait là, ou ce qu’elle lui voulait. Surprise, l’agent Johnson, plus connue sous le sobriquet de « Quake », regarda la femme en clignant des yeux.
« Euh... Je viens... Aux nouvelles. Tu as travaillé pour nous, Ayane, et, visiblement, tu as rencontré quelques problèmes, alors je voulais juste m’assurer que tout allait bien. »
Le SHIELD avait maintenant envahi le complexe. Comme à son habitude, la cavalerie arrivait après la bataille, ou presque. Les agents du SHIELD étaient maintenant partout. Leur enquête permettrait peut-être de savoir pour qui travaille Rose Wilson, qui sont les Ravagers, et ce que l’HYDRA faisait ici. La zone était sécurisée, et Wonder Woman ne tarda pas à retrouver Miss Marvel et Spectrum, dehors. Tous les hommes neutralisés par les femmes étaient emprisonnés par le SHIELD.
« Tu t’en es très bien sortie, Ayane.
- Oui, tu as été exemplaire. »
Diana lui sourit, avant de regarder Miss Marvel. Il y eut un léger silence entre elles.
« Alors... Vous comptez revenir sur Terre, ou... ? »
La question amena un léger silence entre les deux femmes. Wonder Woman resta silencieuse, car elle réfléchissait. Elle avait quitté la Terre pour retrouver des traces de ses sœurs, et, tant que sa quête ne serait pas accomplie... Elle ne se voyait pas retourner sur Terre, et arrêter tout ça, reprendre sa vie en tant que justicière et ambassadrice d’une nation qui n’existait plus. Par conséquent, sa décision fut très vite arrêtée, et elle haussa les épaules.
« Pas tant que je n’aurais pas retrouvé mes sœurs.
- L’HYDRA sait peut-être des choses à ce sujet...
- Si tel est le cas, je compte sur vous pour me contacter.
- Vous avez un numéro de téléphone ? »
Sourire amusé de la femme.
« Terra dispose de temples antiques un peu partout. Il suffira d’y aller et de demander à me parler, et je viendrais vers vous. »
Diana aimerait bien revenir sur Terre, mais... Son devoir passait avant le reste.
Carol se retourna ensuite vers Ayane.
« Et toi, Ayane ? Tu veux rester ici aussi, ou on te rembarque ?
- Oh, elle aurait tout intérêt à revenir sur Terre... »
Daisy Johnson venait de les rejoindre. En étant proche de trois super-héroïnes, la jeune agente semblait être quelque peu déstabilisée, mais elle savait ne pas trop le montrer, afin de se concentrer sur l’essentiel : sa mission.
« Nous avons une proposition à vous faire, Ayane... Pour rejoindre une nouvelle équipe. »
Petit moment de pause, avant qu’elle n’enchaîne :
« Les Teen Titans. »
-
L'affrontement précédent avait eu un certain impact sur sa personne, elle était troublée même si elle ne le montrait guère. Elle avait été emmenée sur un chemin qu'elle connaissait que trop. Elle avait une certaine haine des humains qu'elle n'avait côtoyé avec tout ce que cela impliquait bien trop longtemps. Elle avait même souhaité mourir quelques temps, mais elle était faite pour être immortelle. Elle ne voyait son état que comme une malédiction, une plaie purulente qui ne se refermait pas. Elle avait été plutôt sèche avec la jeune fille qui semblait surprise de son style. Elle n'était guère d'humeur à être sympathique. Les mauvaises langues diraient que cela n'arrivait jamais, mais parfois elle était gentille, attentionnée et même aimante, mais fallait pas trop pousser quand même. Elle commença à l'écouter, mais vivement, elle releva un doigt en l'arrêtant.
« Ah non non, je n'ai pas travaillé pour vous, mais avec vous, je n'ai pas la carte du club moi. Je suppose que vous avez fait un dossier sur moi, et visiblement tu ne l'as pas lu ou il est incomplet. Je ne peux que aller bien vu que je ne peux pas mourir, je suis immortel, mais c'est gentil quand même. L'autre connasse à fuit, elle ne pouvait rien faire même avec des pouvoirs. J'en ai vu d'autres ne t'en fais pas. »
Ayane regardait alors tous les hommes du Shield fouiner partout sans cesse à la recherche du moindre objet intéressant. Elle s'en désintéressa totalement, elle haussa les épaules en se concentrant sur ce qui les avait amener ici.
« Au fait, les prisonniers ? On les a retrouvé ? Ils doivent me faire un procès après tout. »
Rappela sans aucune hésitation la mutante en regardant Diana se grattant la joue. A voir comment étaient neutralisé ses ennemis, elle regretta de ne pas les avoir tous massacrer, mais les quelques proies qu'elle avait sectionné la colonne vertébrale n'iraient pas loin. Elle ne souris d'une certaine perversité maladive. Puis Miss Marvel la félicita, elle revint alors à la réalité en tournant sa tête vers la super héroïne.
« Ah... Heu... Et bien merci, c'est vrai que j'ai tué personne moi ! »
Dit alors fièrement l'éternelle adolescente avec un large sourire. C'était sans doute quelque chose de horrible ou d'amusant si elle n'était pas très sérieuse. Elle croisa ses bras derrière sa tête en riant légèrement assez fière d'elle même.
« d'ailleurs, vous le devez un costume vous savez ? »
Ayane écouta alors la discussion entre les deux femmes en regardant Diana en fronçant les sourcils. C'était la seule à réellement réussir à la canaliser et à pouvoir résister contre sa véritable forme.
« Tes sœurs ? Faudrait les chercher pour réussir ! Au lieu de sa tu perds ton temps. Il y a bien une bande qui se promène dans le coin, va donc les voir. Et puis... »
Ayane se pencha en chuchotant quelque chose à l'oreille de Wonder Woman avec un grand sourire amusé.
« Tu vas donc me laisser partir seule sur Terre avec ce que tu sais ? Qui donc va réussir à me stopper si tu n'es pas là ? Tu fais confiance à ces enfants ? »
La mutante se recula amusée à la petite torture qu'elle venait de lui infliger. Elle était consciente de jouer sur sa conscience de super héroïne, et quoi qu'elles eurent pu discuter, elle savait bien que Diana n'avait pas si changer que cela.
« Si les types en vert savent quelque chose, ils parleront pas sauf si vous leur briser quelques doigts. Il va falloir leur faire plus peur que leurs patrons, et c'est pas en leur offrant du thé des petits gâteaux et une belle prison avec vu sur la cour de promenade que vous arriverez à quelques chose. »
Commenta alors vivement Ayane en sachant pertinemment que cela allait mal être pris. C'était des idées d'un autre temps, mais qui restait efficace.
« Je veux même bien m'en charger. »
Proposa en se craquant les doigts médusa en regardant les personnes autours. Elle espérait bien motiver Diana aussi la la suivre. C'était presque la seule personne qu'elle respectait totalement depuis sa nouvelle vie. La Princesse amazone venait du même monde, de la même époque. Ayane n'avait pas l'impression de parler à des enfants comme les autres humains. Pour répondre à la blague du téléphone, elle ajouta toute fière de faite une référence moderne.
« Mais non, on ouvre la porte des étoiles et on lance un papier à travers avec un caillou et le tour est joué. »
Dit Ayane en riant avant de tourner son regard vers les super femmes.
« Le problème vu que maintenant cette planète est connue, mes humains vont la pourrir comme la Terre, vous en êtes conscientes ? »
Dit alors Ayane très sérieuse sur le coup. Elle frotta ses cheveux légèrement en entendant parler Diana
« C'est rudement pratique les temples antiques, mais la dernière fois que je suis rentré dans un temple, il m'est arrivé une de ces tuiles. Je crois que je vais éviter maintenant, on sait jamais. Sauf pour le brûler peut être... Hm ? Non ? Bon bon... »
L'éternelle adolescente avait sans doute son propre humour, mais il y avait une part de vérité dans tout ce qu'elle venait de dire. Pour être honnête, elle se fichait bien du devoir ou de ce que voulait faire Diana. Elle la voulait à ses côtés un point c'est tout. Puis lorsque Carole l'interpella au sujet de son propre avenir, elle commença à répondre.
« Ah ben ici c'est chouette, j'ai mangé du yéti, mais malheureusement, pas du géant. Dommage, je me serai bien battu contre un géant. Je me demande quel goût cela a d'ailleurs... »
Mais Ayane fut interrompu dans ses réflexions à haute voix lorsque l'agent du Shield les rattrapa. Puis elle ouvrit les yeux tout rond en entendant le nom de l'équipe proposé par cette dernière. Elle ne réfléchit du coup absolument pas à ma possibilité bu qu'elle était visiblement vexée. Elle sentait bien en plus que cette fille était intimidé d'être là à cause des héroïnes en costume mais sans doute pas elle même. Elle soupira légèrement en croisant les bras.
« Les teen Titans ?! C'est marqué dans votre dossier pourri que j'ai plus de cinq mille ans ? Je ne suis plus une adolescente ! C'est n'importe quoi ! Non mais c'est vrai quoi, hein ? Je n'ai rien à voir avec une adolescente, hein ? »
Dit alors Ayane en regardant pleine d'espoir Diana et Carole qui la connaissaient plutôt bien maintenant, mais sans doute qu'elle ne recevrait pas l'appui tant attendu. Elle reprit alors ensuite la parole pleine de sages propositions.
« Je veux bien une équipe, mais je sais pas moi, les super géniaux, l'extraordinaire Médusa et les autres ? Enfin, on peut en discuter bien entendu. »
-
Laisser Ayane « seule » sur Terre, en réalité, n’était pas tant un si grand dilemme que ça pour Diana. Elle savait que cette femme était dangereuse, mais elle avait aussi remarqué que le SHIELD la surveillait étroitement. Et, même si elle n’était plus sur Terre depuis quelques années, elle savait que le SHIELD était une puissante organisation, et capable de maîtriser Ayane. De plus, elle avait déjà une femme qui semblait la surveiller, Miss Marvel. Elle, Diana ne la connaissait pas trop, mais elle l’avait vu se battre, et… Il fallait bien admettre qu’elle avait des pouvoirs très impressionnants. Carol Danvers, de son côté, laissait Diana faire ce qu’elle voulait. Et, de toute manière, elle se doutait que Diana ne reviendrait pas sur Terre avant de récupérer les Amazones de Themiscyra.
De même, elle n’avait pas entendu parler des Teen Titans, et ne répondit donc pas quand Ayane rejeta cette idée. Ce fut Carol, visiblement plus au courant, qui intervint :
« Tu es une créature millénaire, Ayane, oui, mais tu t’es réincarnée depuis peu. Le fait est nous pensons que tu seras mieux au sein d’une équipe, que cela… Te stabilisera, tout en te permettant de faire des connaissances mieux appropriées. »
Carol ne voulait aussi pas lui dire que l’idée était de l’intégrer dans une équipe qui lui permettrait de temporiser ses mauvais penchants et ses côtés monstrueux. Qu’Ayane prétende être une créature millénaire ou non ne changeait rien au fait qu’elle voyait Miss Marvel comme une sorte de mentor, en raison d’une différence d’âge apparente. Daisy, de son côté, sourit légèrement, avant de se racler la gorge, et de reprendre :
« Tu as le droit de refuser, Ayane, ce n’est qu’une proposition… Le projet ‘‘Teen Titans’’ vise à regrouper des méta-humains manquant d’expérience, mais disposant en eux de pouvoirs très puissants. »
C’était ce que le nom signifiait. « Teen » n’était pas forcément en rapport avec l’âge, mais plutôt avec l’expérience en tant que justicier, même si les deux étaient liées. Et « Titan » faisait naturellement référence à leurs pouvoirs.
« Tu te conçois d’abord comme étant Gorgone plutôt qu’Ayane, de ce que j’ai cru comprendre… Alors, c’est pour ça que je pense que tu serais à ton aise dans cette équipe. Tu pourrais faire parler tous tes pouvoirs contre des menaces surnaturelles. »
Miss Marvel avait entendu parler de ce projet, et elle avait estimé qu’Ayane y serait plutôt bien. Néanmoins, elle comprenait l’hésitation de la femme. Elle la comprenait, parce qu’Ayane, justement, était Ayane.
« En attendant, je pense que nous devrions retourner sur Terre… Tu es sûre de ne pas vouloir venir, Diana ? »
Les regards se tournèrent vers la Princesse déchue des Amazones, qui les regarda silencieusement, avant de leur répondre :
« Ma quête n’est toujours pas terminée ici, mais je suis ravie de voir qu’il existe de nouveaux justiciers sur Terre. »
Inutile de rentrer dans les détails, Diana savait ce qu’elle avait dû faire sur Terre. Elle avait provoqué la mort de quelqu’un, et le SHIELD le savait. La Princesse se pencha donc vers Ayane, et lui sourit, avant d’aller la prendre dans ses bras.
« Tu es une puissante guerrière, Ayane… Alors, si je devais te donner un ultime conseil, de guerrière à guerrière, c’est de te rappeler que la violence doit toujours servir des idéaux plus nobles, et ne jamais être une fin en soi. »
Elle la relâcha ensuite. Il restait encore plein de questions en suspens, comme savoir ce que l’HYDRA faisait ici, ou, encore, découvrir qui était Rose Wilson… Mais Diana avait, elle aussi, ses propres problèmes. Et puis, ce n’était qu’un « au revoir », sûrement pas un « adieu ».
Diana, en effet, avait le sentiment que, tôt ou tard, elle reverrait cette turbulente Ayane…
-
Tenter de faire naître de la peur assez grande pour obliger Diana à la suivre sur Terre n'avait pas été suffisant. Sa quête personnelle et ce qu'elle avait pu voir du Shield avait du la convaincre que tout allait bien. Il y avait plusieurs femmes assez forte qui veillaient sur sa personne ou plutôt à ce qu'elle ne fasse pas trop de bêtises. Ayane ne pensait pas que c'était uniquement par ce qu'elle était sympa et agréable à vivre. Il y avait eu évidemment Batgirl qu'elle avait tenté de tuer à son réveil, et Miss Marvel. Elle avait une nature ou un manque maternel, car elle se changeait avec joie dans le rôle de la fille adolescente en manque d'amour et de chaleur. Elle pouvait obéir jusqu'à un certain point, car elle restait tout de même une machine à tuer programmé ainsi.
« Me stabiliser ? Vous me prenez pour une folle dingue ou quoi ? On aura tout entendu, mais comme insulte, j'ai connu pite dans mes nombreuses vies. »
La mutante était assez vexée, malgré mes phrases politiquements correctes de Carole. Elle était certaine que la super héroïne militaire suivait des ordres suite à une réunion à son propos. Cela avait dû être amusant à suivre, entre ceux qui voulaient l'enfermer à vie, et ceux qui voulaient lui laisser une chance.
« Je m'adapte très vite hein, j'ai très bien compris votre temps. Le pouvoir de quelques uns qui sèment la terre pour mieux contrôler, la télé, les jeux vidéos et le cul partout comme dans chaque époque, mais je peux pas vous en vouloir à chercher à vous reproduire. »
Conclut alors Ayane comme si cela ne la concernait pas du tout. C'était sans doute un sujet trop sensible pour développer d'elle même. Elle se doutait que dans l'équipe qu'elle allait sans doute finalement accepter, il y irait quelqu'un de puissant pour la contrer et fort d'esprit. Son côté monstrueux régnait sans partage sur sa vie comme une pulsion impossible à calmer, mais elle réussissait à le cacher loin en elle la plus part du temps.
« Je n'ai pas dis que je refusais, loin de là. Je manque d'expérience ?! Ça je ne pense pas ! Je maîtrise parfaitement mes pouvoirs et il y a peu de personnes qui peuvent réellement me vaincre. »
Ayane plissa des yeux en écoutant la nouvelle quake continuer de parler comme si elle la connaissait bien. Elle leva un doigt en le mettant devant sa bouche pour l'arrêter.
« Moi ? Me considérer comme une Gorgone ? Certainement pas ! C'est un rôle que l'on m'impose ! Et je ne suis pas une Gorgone, une de ses copies ratées de moi-même. Je suis méduse, je suis la mort et la destruction, pas une simple Gorgone ! »
La jeune fille, en apparence du moins, fit quelques pas en croisant les bras. Puis elle lança avec un certain dédain qu'elle balaya de sa main.
« Ayane n'est qu'un prénom que j'ai choisi à mon réveil au musée, rien d'autres. Vous savez, au musée de ce que vous appelez la guerre du Vietnam. Votre guerre où des militaires américains mon mitrailler à plusieurs pour me tuer, uniquement par ce que je j'appréciais pas ce qu'ils faisaient dans mon village. »
Lança alors Ayane avec une certaine dose de fiel dans la bouche comme si la blessure était toujours ouverte, mais c'était encore quelques chose de très frais pour la mutante. Elle se rappelait de la plus part de ses morts, ce qui était assez dérangeant.
« Faire parler mes pouvoirs... Ça c'est quelque chose d'amusant. Si j'estime que la proie n'est pas comme je l'entend je ne ferai rien, mais je veux bien essayer. »
Dit alors la jeune femme, qui était sans doute difficile à suivre. Elle plissa les yeux en direction de Quake, elle n'aimait pas tellement cette fillette qui pensait la connaitre uniquement sur dossier. Elle mettait les choses au clair rapidement, elle ne serait pas l'esclave du Shield. Elle était très indépendante et elle acceptait d'écouter quelques rares personnes dont elle appréciait la personnalité.
« P'tit cul sera là ? Vous savez le mignon brun que j'ai croisé dans la base du Shield au Japon ? »
Dit alors très franche et directe en regardant davantage Miss Marvel, qui devait savoir de qui elle parlait exactement. Elle l'avait trouvé vraiment mignon, et c'était sans doute le beau gosse du coin, mais ce n'était pas ce genre de choses qui l'arrêteraient. Elle en ferait bien son quatre heure et ne s'en cachait pas outre mesure.
« Ouais ouais ben allons y dur Terre alors, mais je reviendrais ici pour gouter à un géant. »
Ajout alors comme commentaire la mutante en toute simplicité comme si de rien n'était.
« T'inquiète ! Je vais tous leur marave leur tête ! »
Dit toute fière Ayane qui s'essayait au langage de jeune vu à la télévision. Vu ce dont elle était capable, tuer quelqu'un était si banal, que cela ne l'aurait même pas marquée. Elle fut totalement surprise en sentant Diana la prendre dans ses bras. Elle ne sur pas trop comment réagir si ce n'est rougit légèrement au début, à sont d'accepter ce geste d'affection en la prenant dans ses bras également. La Princesse amazone ressemblait me plus à une mère légitime à cause de son âge. Elle sourit largement en relevant son visage un peu gênée sans oser regarder les autres. Elle répondit alors en grecque ancien seulement en parlant d'une voix enfantine légère.
« des idéaux... Je n'ai plus personne pour qui le battre, ni dieux, ni humains ou autres, mais je tâcherai de ne pas tous les tuer, promis. »
C'était certain que la mutante millénaire allait revoir un jour Diana. Même si elle devrait ramener parler à peau des fesses la belle guerrière
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ÉPILOGUE
Plusieurs jours plus tardLe Quinjet (http://static2.comicvine.com/uploads/original/3/39027/3275064-avengers+quinjet+-+2.jpg) survolait toute une série d’îlots rocheux et d’îles en s’éloignant de la baie de Seikusu. Le Japon n’était pas qu’un pays fait de quatre îles, mais, en réalité, un archipel très vaste, composé de 6 852 îles. On y trouvait par exemple Aoshima, l’île aux chats, ou encore Hashima, une ville abandonnée qui avait servi de décor dans l’un des derniers
James Bond... Ainsi que des îles plus méconnues.
«
Nous approchons. »
Le Quinjet se rapprocha d’une île très rocailleuse, avec une sorte de cône rocheux qui jaillissait de la mer, et, derrière ce cône, il y avait plusieurs héliports discrets, partiellement dissimulés par la jungle. Le Quinjet enclencha ses réacteurs ventraux, et se mit en position stationnaire, descendant lentement. L’avion de chasse du SHIELD se posa donc, et Daisy sortit la première, avant de laisser Ayane la suivre. L’héliport menait sur un pont filant à travers la jungle sur une quinzaine de mètres, avant d’approcher d’une sorte de salle d’accueil, avec des fauteuils, un distributeur, et des vitres blindées.
Dans cette pièce, il y avait une double-porte blindée avec un logo peint dessus :
(http://img110.xooimage.com/files/e/f/9/teens-4f05d6b.jpg)
Tout en s’en approchant, au milieu d’oiseaux et de singes, Daisy se lança dans une brève explication de la base.
«
L’île est à la fois proche et éloignée de Seikusu. Notre terrain d’opérations ne se limitera pas qu’à Seikusu. Cette île faisait partie du système de défense utilisée par les Japonais pendant la guerre. Il y avait des canons contre l’aviation et les navires. Depuis, la base a été réaménagée, et fait partie des structures classifiées du SHIELD. »
Les fameuses «
bases secrètes », qui peuplaient le monde, et dont l’intégralité n’était connu que par le Directeur du SHIELD, à l’exception des bases encore plus secrètes, créées spécialement par Nick Fury et Howard Stark, et qui ne figuraient dans aucun registre. Quake s’avança donc, et rentra dans la salle d’accueil, où elle appuya sur un panneau d’identification. La double-porte s’ouvrit alors, et une voix informatique leur parla alors, identifiant la femme grâce à ses empreintes :
«
Bienvenue à la Titans Tower, Agent Johnson. »
Elles rejoignirent un ascenseur, et filèrent vers le dernier étage de la « tour » engloutie dans la montagne.
«
Ayane, laisse-moi te présenter tes nouveaux coéquipiers... »
L’ascenseur s’arrêta quelques secondes après au dernier étage, et s’ouvrit sur un salon, avec une baie vitrée permettant de voir la mer.
Le leader de l’équipe,
Red Robin (http://img110.xooimage.com/files/0/b/3/red-robin-4f05d9d.png), la salua la première.
«
Bienvenue dans notre équipe, Ayane ! »
Adossé contre un mur, le cadet de l’équipe,
Damian Wayne (http://www.geeksandcleats.com/wp-content/uploads/2015/03/damian-wayne-arrow.jpg), l’observa sobrement.
«
Alors, c’est toi, Méduse ? Je m’attendais à ce que tu sois... Plus grande. »
Daisy haussa les épaules, et ce fut ensuite vers la partie féminine de l’équipe qu’on put se tourner.
«
Ne fais pas attention à Damian, c’est un grand parleur. »
La superbe blonde, Cassie Sandsmark, lui adressa un léger sourire.
«
J’espère que tu aimes tout faire péter, moi c’est mon kif’ ! »
Ainsi venait de parler
Wonder Girl (http://img110.xooimage.com/files/f/9/2/wonder-girl-4f05e5b.jpg), et la dernière membre de l’équipe lui fit un ravissant sourire en inclinant le buste, saluant ainsi à la Japonaise.
«
Je te souhaite la bienvenue, Ayane. Ensemble, nous allons faire de grandes choses ! »
Starfire (http://orig12.deviantart.net/4fe9/f/2015/033/2/a/2a82f861454db43f630ae5335a4b7b07-d8ggso1.jpg) venait de parler.
«
Bien ! Rassure-toi, Ayane tu n’auras pas trop le temps de t’ennuyer. Red Robin a obtenu des renseignements sur la fille que tu as affronté dans le complexe de l’HYDRA. -
Elle s’appelle Rose Wilson. D’après mes informations, elle a été formée par la Ligue des Ombres, avant de rejoindre une organisation terroriste. »
Red Robin se tut pendant quelques secondes, puis enchaîna :
«
Une organisation qui a tenté de me tuer en faisant sauter mon appartement quand j’enquêtais sur eux. -
Des tocards, commenta Damian.
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Et qui a également tenté de tuer Cassie. -
Ils en avaient après mon armure. -
Leur sigle, c’est... N.O.W.H.E.R.E. »
FIN (?)