[Ma fiche est plutôt longue, j’espère juste qu’elle sera aussi intéressante pour vous à lire qu’elle l’a été pour moi à écrire
]
Nom : Amra
Prénom : Dayereth
Titre : Sa Grâce le Duc Dayereth Amra de Havremorne
Âge : 311 ans
Sexe : Mâle
Race : Humain
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Situation de départ : Très expérimenté
Description physique : « Allez-vous bien messire Amra? Sans vouloir vous offenser, nous avons enterré mon père il y a un mois, pourtant, vous semblez plus mort que lui.
- Dernières paroles de l’un des soldats du Duc Amra»Le Duc Dayereth Amra est un homme imposant, que ce soit à cause de sa stature ou simplement à cause de son regard à vous glacer le sang. Il est plutôt large d’épaules. Son corps est musclé de la même façon qu’un guerrier le serait, pourtant, il n’a pas les traits bourrus d’un bagarreur. Les traits de son visage sont assez fins. Sa fine bouche en cœur est placée sous un petit nez. Au dessus de tout ça, il y a ses yeux, des yeux particuliers qui fascinent et séduisent autant qu’ils effraient.
Le rouge sang de ses yeux contraste avec le gris pâle de ses iris. Ses yeux semblent parfois sans vie et indifférents, comme détachés de ce monde, mais on constate toujours qu’ils sont pleins d’intelligence. La pâleur de sa peau n’a d’égal que la noirceur de ses cheveux. Cheveux longs et ramenés par en arrière qu’il passe beaucoup de temps à peigner. Comme pour lui donner un air maléfique, ses dents sont plus pointues que la normale, mais pas autant qu’un vampire. On peut constater le même phénomène avec ses ongles, qui ressemblent parfois même à des griffes effilées. Malgré ses différences, Dayereth reste un homme très séduisant et tout ce qu’il y a de plus humain.
Quant à ses accoutrements, Dayereth porte aussi bien les armures lourdes que légères et les vêtements de qualité. Ses armures sont généralement de couleurs sombres et très imposantes. Faites par les meilleurs armuriers de Terra, elles sont très résistantes et peu encombrantes, mais elles sont surtout de vraies œuvres d’art. Les gravures de têtes de mort se mêlent aux emblèmes de dragons et de démons. Ses armures ont généralement pour but d’attirer l’attention et de terroriser ses adversaires. Ses armes, généralement de fines lames, sont également d’aussi bonne qualité.
Le Duc va chercher ses vêtements chez les meilleurs tailleurs, il préfère toujours les couleurs sombres, mais se montre plus souple quand il s’agit de vêtements de tissus. Il est toujours à la mode et épate les autres nobles par sa prestance lors des bals ou des autres évènements du genre. Lorsqu’il est à son château, ses vêtements ont tendance à être plus simples, mais toujours aussi sombres. En vérité, il a l’air de celui que n’importe quel aventurier s’attendrait à affronter après un long donjon, il est en quelque sorte le stéréotype du seigneur du mal.
Il fut un temps où lorsqu’on parlait de Dayereth Amra, on pensait à un jeune homme aux yeux bruns, mais surtout normaux et pleins de vie. Qui ne semblait pas transporter avec lui une aura de mort et de désolation. Ses sourires étaient nombreux et n’avaient pas l’air remplis de sarcasme et d’amertume. Sa voix était toujours aussi suave, mais avait un ton réconfortant. Maintenant, cette époque est révolue et le Dayereth d’autrefois est mort et disparu depuis bien longtemps, comme s’il n’avait jamais existé. Personne ne le regrette, personne ne le pleure, encore moins le Duc lui-même.
Caractère : « Dayereth Amra est peut-être le Duc de Havremorne, mais en réalité, il est aussi le Prince de la débauche…
- Comtesse Milena Sator lors d’un bal»Dans toute sa vie, le Duc Amra n’a craint qu’une seule chose. La mort. Il éprouvait bien trop de plaisir à boire, manger, se battre et gouter aux plaisirs de la chair, il ne voulait pas que ça s’arrête. C’est pourquoi plusieurs des premières années de sa vie furent dédiées à trouver un remède contre la mortalité. Ses recherches furent couronnées de succès, mais c’est une autre histoire. Maintenant qu’il sait que le temps n’a plus aucun effet sur lui, il regarde les choses avec détachement. Étant de nature, très intelligent, il pose parfois des gestes qui semblent inutiles en premier, mais qui lui seront bénéfiques dans plus d’une décennie.
On dit que les deux armes les plus puissantes sont la patience et le temps. Dayereth possède les deux et les manie avec une main de maitre. Il est manipulateur, sournois et les nobles d’Ashnard le craignent autant qu’ils l’admirent. Il a toujours, ou presque, un plan en tête. Personne ne sait jamais ce que sait avant qu’il ne soit déjà en marche et là, c’est trop tard pour faire changer quoi que se soit. Malgré son côté manipulateur et détaché, il est parfois très impulsif. Il se met en colère facilement et n’hésite pas à prendre la vie de quiconque le contrarie, sauf peut-être s’il s’agit d’une femme.
Là où Dayereth peut être froid et cruel avec les hommes, il sera doux et charmeur avec les femmes. Du moins, tant qu’elles font ce qu’il dit et qu’elles succombent à son charme. Comme il est éternel, il cherche constamment de nouvelles façons de s’amuser. La guerre et les intrigues politiques l’amusent toujours autant qu’avant, mais ce n’est pas suffisant. Si on lui a déjà parlé de stupéfiants en vente sur Terra, il ne désire pas passer l’éternité en temps que légume accro à une de ses saloperies. L’alcool est toujours aussi bon, mais c’est de loin les femmes qu’il préfère. Il ne se lassera jamais d’elles, il possède même son propre harem à Havremorne.
Il est, selon plusieurs, l’un des hommes les plus intelligents et cultivés de Terra. Il est également un incroyablement bon tacticien, en temps de guerre. L’intelligence est en fait l’une des rares qualités qu’il respecte. Il à beau apprécier la force de ses sous-fifres, seuls les êtres dont l’esprit et vif se mériteront le respect du Duc. Dayereth a eu plus de trois siècles pour peaufiner son intellect, entre autres choses, et il en a profité. Il est extrêmement cultivé et recherche constamment à étendre ses connaissances sur de nombreux sujets. Sa bibliothèque privée est immense et occupe entièrement l’une des ailes du château de Havremorne, quand il n’est pas avec des femmes, c’est là qu’il se retrouve.
Toutes ses qualités l’ont rendu presque totalement narcissique. Il est plus beau, plus fort et plus intelligent que presque tous les hommes et il le sait. Il se voit comme un être supérieur, sans lui, Havremorne ne serait rien. C’est, malheureusement pour les autres, vrai. Avant lui, la famille Amra était très riche et Havremorne était une région prospère. Maintenant qu’il a pris le contrôle de la région, seule une poignée de familles nobles plus vieilles que la sienne sont plus riches que lui. S’il n’était pas aussi dépensier, il arriverait surement bon deuxième, après l’empereur, mais jamais il n’oserait se priver de tous les bals qu’il organise et de toutes les esclaves qu’il achète.
Histoire : Havremorne « Havremorne est une ville immense et majestueuse. Elle a un beau côté, celui de la haute ville où tous les bourgeois vont s’installer et un côté un peu moins beau, là où les racailles vont s’installer. Comme son Duc, Havremorne a deux visages et il se peut bien que tous les deux soient des masques. Partout où on va, on voit des traces de son histoire à la fois glorieuse et sombre.
- Extrait du «Guide de Havremorne» écrit par le frère Hivestor» Avant de raconter l’histoire du Duc Dayereth Amra de Havremorne, commençons par le commencement, c'est-à-dire par Havremorne elle-même. Après tout, elle jouera un rôle des plus importants dans l’histoire du Duc. Avant de débuter, sachez qu’il faut faire la différence entre les terres de Havremorne et la ville de Havremorne. La ville étant la capitale des terres. Les terres de Havremorne furent données à Slivus Randur par l’Empereur il y a de cela environ neuf siècles. Silvus avait servi comme général pendant de nombreuses années dans l’armée de l’Empire et l’Empereur voulait le remercier.
Il est en fait bien plus probable que l’Empereur craignait pour sa place et qu’il voulait éloigner le plus possible son second de lui. En effet, Silvus était très influent et pouvait atteindre l’Empereur bien trop facilement à son goût. Les terres de Havremorne sont situées loin au nord d’Ashnard. Elles sont étonnamment verdoyantes pour des terres appartenant à l’Empire, mais comme elle est à environ deux mois de marche d’Ashnard, aucun noble n’avait jamais pensé s’y installer, c’est pourquoi les terres données à Silvur étaient immenses. Havremorne ne ressemble en rien à ses Terres Désolées.
Nul ne sait si Silvur avait réellement l’intention de prendre la place de l’Empereur, mais ses terres encore vierges le comblèrent. Havremorne était tellement loin d’Ashnard qu’il possédait pratiquement son propre petit royaume. Il fonda la ville de Havremorne à l’intérieur d’une chaine de montagnes, on ne peut y accéder qu’en passant par une seule et unique passe ce qui rend la ville comme telle extrêmement difficile à capturer. Il fallut près de trente ans et la vie de plus de cinq cents travailleurs pour construire quelque chose qui ressemblait à une ville. Le château fut officiellement terminé un siècle plus tard, mais des gens pouvaient habiter Havremorne.
Silvur était très vieux, il avait de loin dépassé l’espérance de vie normale d’un homme à Ashnard. Il était très apprécié du peuple et nombreux furent ceux qui décidèrent de s’installer à Havremorne, car sa localisation très loin d’Ashnard n’obligeait pas les familles à faire parvenir un esclave à la capitale lors du Tribut. C’est en fait la principale raison du fait que Havremorne connut une croissance très rapide. Les terres de Havremorne n’étaient pas totalement inhabitées, de nombreuses tribus d’elfes vivaient dans les forêts et l’une des rares forteresses naines, appelée Montbrume, se trouvait au milieu des terres.
Le Duc Randur ne s’entendait pas très bien avec les elfes et les nains, de graves tensions s’installèrent rapidement. Au moment où l’on croyait qu’une guerre entre les races allait éclater, Silvus mourut. Seulement quelques jours après, ce fut au tour de son unique héritier de trépasser. Les livres officiels disent qu’il s’agissait de deux accidents, mais encore aujourd’hui, on soupçonne le capitaine de la garde de l’époque, Koath Amra, d’avoir assassiné son Duc. Koath prit la régence temporaire de Havremorne et régla les problèmes entre les races. Depuis, une alliance fut signée entre les trois races. Bien que ce soit les hommes qui en profitent le plus, tous sont heureux de l’entente.
L’Empereur décida de nommer Koath Amra, nouveau Duc de Havremorne, pour le remercier d’avoir réglé les tensions à Havremorne. En vérité, l’Empereur se fichait de Havremorne et des tensions qui pouvaient avoir lieu là-bas, il ne voulait simplement pas avoir à se casser la tête pour trouver un autre Duc. C’est à ce moment que la dynastie des Amra débuta, une dynastie qui ne s’arrêterait jamais. Koath régna quinze ans de plus sur Havremorne. C’est lui qui fit construire les mines dans les montagnes et le port de Havremorne. Dans ses mines, il découvrit des sources de gemmes et de métaux précieux qui semblent inépuisables.
La Baie du Corbeau est également remplie de poissons de toutes sortes, nombreux sont les pêcheurs venus y faire fortune. La Baie permet d’accéder facilement à la mer et de longer le continent, pour les marchands qui peuvent se payer un voyage en bateau, la route maritime vers Ashnard est bien plus sécuritaire que la route terrestre, malgré les pirates qui écument les mers de cette région. Plus les années avançaient, plus Havremorne devint prospère et sa renommée grandissait. À la mort de Koath, c’est Jaledan Amra, son fils, qui prit sa place.
En voyant la prospérité de la région, les autres nobles devenaient envieux. Certes Havremorne était loin de la capitale, mais la promesse d’or facile faisait saliver plus d’un noble. Jaledan sentait les tensions monter, à seulement vingt-et-un ans, on lui demandait de défendre ses terres contre toute la noblesse Ashnardienne alors qu’il n’avait lui-même combattu que quelques petites escarmouches ici et là. C’est là qu’il réalisa que la force d’un souverain ne résidait pas dans ses capacités à se battre, mais dans ses capacités à penser et à jouer le jeu des intrigues et de la politique.
À cause de la localisation de la ville d’Havremorne, elle était difficile à assiéger, donc le Duc ne craignait pas pour la capitale elle-même, mais plutôt pour ses terres. Il avait besoin de nouvelles villes et de forteresses pour défendre ses frontières. Aucun noble n’avait exprimé à voix haute le désir de s’approprier Havremorne, mais le danger était bien là. Jaledan fit appel à six de ses plus loyaux chevaliers, il leur donna une petite fortune à chacun et les nommèrent ses premiers Bannerets. Il leur ordonna de partir et d’aller fonder leurs propres villes. Il récompensa chaque paysan et marchands qui allaient s’établir hors de la capitale, il engagea même plusieurs mercenaires pour que ses Bannerets aient une armée digne de se nom.
Ainsi furent fondées Port-Écume, Rivemorte, Eaumorte, Rocnoir, Champrouge et Castelcerf. Cette machination avait coûté une fortune au Duc, mais il doubla sa mise lors des quarante prochaines années, le reste de son règne. L’agriculture et la pêche sur les lacs furent des activités fortes rentables à la grande surprise du Duc. Ses terres étaient à présent bien protégées et depuis, bien que nombreux sont ceux qui regardent Havremorne aux mains des Amra, à part peut-être, un autre Amra. Jaledan fut tué par l’un de ses fils qui fut lui aussi assassiné quelques mois plus tard par son propre frère.
C’est à peu près ainsi que se déroulèrent les cent années qui suivirent. Très peu d’Amra devinrent Duc sans assassiner leur père ou leur oncle. Il y eut très exactement quarante-six ducs lors de cette période. La plupart ne restaient sur le trône, car oui, le Duc de Havremorne siège sur un trône, que quelques mois. Les seuls qui restèrent Duc plus d’un an furent les plus paranoïaques ou les plus sanguinaires, parfois un heureux mélange des deux. Comme le Duc Idur Amra, qui tua ses deux fils de peur qu’ils convoitent sa place. Son neveu l’assassina peu de temps après.
Les Amra avaient tendance à avoir de nombreux enfants, c’est bien puisqu’ils avaient également tendance à s’entre-tuer. C’était comme un mécanisme de défense naturel pour s’assurer que la lignée survive. Lors de ce siècle chaotique, trois autres villes apparurent sur les terres de Havremorne. Montbrume, une ville bâtie aux pieds de la forteresse naine du même nom, Vertpuy, bâtie au cœur d’une forêt fortement peuplée par les elfes, comme Castelcerf et puis finalement, Châteaufol, une ville qui fut apparu sans qu’un Duc n’ait à envoyer l’un de ses Bannerets.
Chaque ville rapportait beaucoup à Havremorne, car chaque ville avait une spécialité reconnue partout dans l’Empire, que ce soit les armures naines de Montbrume ou les chiens de guerre entrainés à Champrouge. Havremorne eut également son lot de problèmes, comme l’épidémie de lycanthropie lors du règne de Sorus Amra, l’un des rares Ducs à avoir accédé au trône loyalement. De plus en plus de citoyens se transformaient en bêtes sauvages la nuit venue, les rues n’étaient pour la plupart, plus sécuritaires, que se soit à Havremorne où dans du côté des Bannerets.
Personne ne sait d’où cette épidémie est venue, ceux affectés par la maladie ne ressemblaient pas aux loups-garous normaux ce qui faisait croire aux dirigeants que quelqu’un ciblait volontairement Havremorne. Pour ajouter aux malheurs, le Duc Sorus tomba lui aussi malade. Lorsqu’il sentit la bête monter en lui une fois de trop, il se jeta en bas du château, préférant la mort au sort qui lui était réservé en temps qu’homme bête. Ses deux frères, Bannerets de Montbrume et de Port-Écume se livrèrent bataille à plusieurs reprises pour savoir qui deviendrait Duc. Ils moururent tous les deux lors du sanglant Siège de Port-Écume.
Rien n’était plus certain, il n’y avait plus d’Amra vivant pour reprendre le trône et l’une des plus grandes crises de l’histoire d’Havremorne était en train de se produire. Les tensions entre les Bannerets montèrent et ils se préparaient à se livrer bataille eux aussi pour déterminer qui prendrait la relève des Amra. La lignée des Amra avait bien failli s’éteindre, mais Ransica Amra, la femme de Sorus, réussit à rallier les Bannerets. Elle portait en elle le fils de Sorus. On raconte qu’il a été conçu lorsque le Duc était malade, et que le sang des hommes bêtes coule toujours dans les veines des Amra, mais pour l’instant, ce n’est qu’une légende.
Ransica, première et à ce jour unique Duchesse de Havremorne réussi à tuer la plupart des hommes bêtes avec l’aide des Bannerets. Les autres Lycanthropes partirent se cacher dans les bois environnants. Certains citoyens des Bannerets ou de la capitale contractent de temps en temps la lycanthropie même de nos jours, mais ces cas sont extrêmement rares et on ne peut pas prouver qu’ils soient liés à l’épidémie du temps de la Duchesse Ransica. Cette épidémie fit perdre une fortune aux Amra et causa la mort de milliers de paysans.
Il fallait encore environ quatre-cent-soixante-dix ans avant que le Duc Dayereth Amra voie le jour. Pendant toutes ses années, plusieurs évènements importants se produisirent comme quand Havremorne fut assiégée par Montbrume et Rivemorte, mais au il n’y eut aucun réel changement. Les Amra ont toujours conservé le trône et puni sévèrement ceux qui les opposaient. Le pouvoir dans les Bannerets changea également de mains souvent, mais l’histoire des Bannerets est si peu importante comparée à celle des Amra.
De nos jours, Dayereth est l’un des nobles les plus craints et respects d’Ashnard. Il dit ouvertement ne pas aimer l’Empereur et n’a pas peur des répercussions. L’Empereur est bien au courant de l’opinion du Duc et rêve surement de le faire tuer et d’en finir une bonne fois pour toutes avec ses Amra, mais l’histoire à prouver que se débarrasser d’un Amra est pratiquement impossible. De toute façon, Dayereth est un allié trop précieux de l’Empire, alors l’Empereur le laisse tranquille. Depuis que Koath Amra est devenu le Duc de Havremorne, il y a toujours eu une entente non écrite entre les Empereurs et les Amra.
L’Empire ne demande que très peu de taxes aux Amra, voir pas du tout, et laisse les Ducs faire ce qu’ils veulent. En échange, les Amra prêtent leurs armes à l’Empire en cas de besoin. Un Amra est quelqu’un qu’on ne veut pas se mettre à dos. Bien que Dayereth soit l’un des nobles les plus puissants d’Ashnard, il ne l’est pas assez pour être une réelle menace à l’Empire. Dayereth convoite la place d’Empereur depuis longtemps, mais il sait qu’il ne peut pas l’avoir. Il est assez loin de la capitale par contre, pour pouvoir déclarer l’indépendance d’Havremorne. Ça ne se ferait pas sans perte, mais l’Empereur ne veut pas en arriver là, alors l’entente tient bon.
Havremorne est certainement l’un des plus grands et plus puissants territoires d’Ashnard, mais le Duc a également énormément de problèmes. Les paysans ont toujours été incroyablement taxés et ça n’a pas changé. Pour la troisième fois dans l’histoire, on parle d’une rébellion à Havremorne. Elle ne fait que débuter, mais c’est une sérieuse épine dans le pied du Duc. Des rumeurs racontent qu’une deuxième épidémie de lycanthropie serait en train d’apparaitre et aussi que les nains de Montbrume veulent arrêter le commerce avec le Duc s’il continue à envoyer leurs hommes à la guerre sans rien demander à personne. En conclusion, les choses ne vont pas aussi bien pour le Duc qu’elles en ont l’air. Pourtant, il ne semble pas trop s’inquiéter lui-même de ces choses…
Le bon vieux temps…« Celui-là a l’air fort. Si tu souhaites continuer à vivre dans ce foutu château, il a intérêt à passer l’hiver, femme. Contrairement à ton dernier…
- Boethor Amra à la naissance de Dayereth»Dayereth naquit comme beaucoup d’Amra, c'est-à-dire en plein milieu du château de Havremorne aussi appelé Bastiombre. Son père, Boethor, l’avait conçu avec la fille d’un autre duc riche à craquer. La jeune femme, Traysse Sotan, avait une quinzaine d’années, si ce n’était pas plus, de moins que le quadragénaire. Boethor n’aimait pas sa femme, de la même façon qu’il n’aimait pas vraiment son fils non plus. Boethor avait conçu Dayereth simplement pour s’assurer que la lignée des Amra ne s’éteigne pas. Avec tous les Amra avant lui, ça avait été la même chose. La lignée avant tout.
Dayereth était né au début de l’automne, l’hiver particulièrement froid avait emporté son frère l’an passé. Il était mort trop jeune pour que le Duc Boethor lui ait trouvé un nom. Il devait avoir environ trois ou quatre mois. Le Duc n’avait pas le temps de s’occuper de Dayereth ou de son frère avant lui, il était trop occupé à boire et à manger. Après cinq mois, Boethor décida de nommer son fils Dayereth, en l’honneur de son arrière grand-père. Le Duc ne montra de l’intérêt pour son fils que lorsqu’il fut en âge de parler clairement.
Bien que Dayereth ait grandi dans un luxe énorme, son enfance ne fut pas facile. Il dut grandir sans mère. La pauvre avait offensé le Duc, il s’était débarrassé d’elle sans hésiter. Il devait aussi faire face à ce que son père attendait de lui. Il devait être le meilleur partout, être le plus intelligent et le plus fort. Boethor poussa son fils à être sanguinaire et sans pitié, à dix ans, il lui fit tuer son premier animal et à douze, son premier homme. Il s’agissait d’un soldat qui avait déserté l’armée. Dayereth n’hésita pas une seconde, plus il vieillissait, plus son père était fier de lui.
C’est ainsi que Dayereth passa son enfance qui était pour lui une compétition constante. Il ne réalisait pas que son père était trop exigeant, il ne connaissait pas d’autre jeune de son âge avec qui comparer sa vie. De toute façon, comme il ne décevait jamais son père, Boethor continuait à le couvrir d’or et à le féliciter. Pendant ces quelques années, Dayereth ne voyait pas le côté cruel et sanguinaire de son père, il croyait même l’aimer. Comme son père ne lui permettait pas vraiment de voir beaucoup de gens, il se passionna pour sa lecture et avait comme seuls amis ses gardes du corps et ses serviteurs personnels.
Ce n’est qu’à ses seize ans que son histoire bascula réellement. Dayereth avait toujours été un garçon fasciné par son père, il le voyait comme un héro et écoutait tout ce qu’il disait. Il suivait la politique à Ashnard et se préparait à un jour hériter des terres de Havremorne. Il était parti, en compagnie du général Leorar et d’une poignée de gardes, chasser dans les forêts près de Castelcerf. Si la rencontre qu’il allait faire le changea à tout jamais, c’est probablement parce qu’il ressentit un sentiment qu’il n’avait jamais réellement ressenti auparavant. Un sentiment enfoui au plus profond de lui, oublié, délaissé, il s’agissait de l’amour, le vrai.
Le général Leorar et les gardes avaient décidé de se reposer un peu. Dayereth décida de s’aventurer un peu plus loin dans la forêt. Il était presque un adulte et le général n’était pas assez fou pour empêcher le futur Duc de Havremorne de se déplacer librement. Après une demi-heure sans avoir aperçu la moindre bête, Dayereth commençait à s’ennuyer. C’est alors qu’il vit près d’un ruisseau une forme qui attira son attention. Au début, il avait cru voir un animal qui s’abreuvait, mais il réalisa assez tôt qu’il s’agissait d’une elfe des bois. Il devait être proche de l’un de leurs clans.
Elle se désaltérait, Dayereth en profita pour la regarder. Son cœur battait comme jamais, pas parce qu’il s’agissait de la première elfe qu’il voyait, mais parce qu’elle était la plus belle chose qu’il n’avait jamais vue de sa vie. Son corps était parfait et ses traits étaient fins et agréables. Sa longue chevelure blonde lui descendait jusqu’au bas du dos. Dayereth resta plusieurs minutes à l’observer, en apparence, elle ne semblait pas être bien plus vieille que lui. Dayereth ne savait pas quoi faire, il était convaincu de l’aimer, mais il avait un peu peur de lui parler.
Avant qu’il ne puisse faire quoique se soit, elle le vit. Elle se retourna puis observa quelques secondes le jeune homme qui l’épiait au loin, elle fronça ses sourcils puis marcha d’un pas décidé vers Dayereth. Même en colère elle était belle. Elle portait une armure ce qui laissait croire à Dayereth qu’elle était une sorte de guerrière. L’elfe posa une main sur son épée, en la voyant faire, Dayereth déposa son arc au sol et leva ses mains devant lui. Elle sembla réfléchir avant de parler, elle ne parlait surement pas très bien le commun. Dayereth fut surpris de voir qu’elle s’exprimait plutôt bien dans sa langue, il fut même charmé par son accent.
- Toi. L’humain, qui est tu et qu’est-ce que tu fais ici? Ces terres appartiennent au clan Valentel. - Je suis Dayereth Amra et je ne vous veux aucun mal, je suis seulement ici pour chasser. Ces terres appartiennent à mon père, votre clan y a peut-être établi sa demeure, mais ma présence ici n’a rien d’illégal. En entendant Dayereth parler, l’elfe sembla se frustrer encore plus.
- Un Amra qui ose venir ici? Ta famille a volé nos terres et tu oses venir chasser dans le peu de territoire qui n’est pas exploité par les hommes? Pars maintenant, avant que je ne te tue.Dayereth émit un petit rire et la regarda avec un sourire en coin.
- Admettons que tu arrives vraiment à me battre en combat singulier, qu’est-ce que tu ferais ensuite? Toute l’armée serait à tes trousses. Elle chasserait ton clan et tes amis, crois-moi, ce n’est pas ce que ni toi ni moi ne souhaitons…L’elfe voulut dire quelque chose, mais Dayereth la coupa.
- D’un autre côté… Je suis le seul Amra vivant à part mon père, les chances qu’il soit encore capable de concevoir un enfant sont minces. En me tuant, tu pourrais éradiquer la lignée des Amra. Ça en serait fini de nous. - Je pourrais aussi te capturer, demander une rançon et devenir riche. Je finirais mes jours dans un manoir et je ne mourais jamais de faim. L’elfe sourit, fière de ce qu’elle venait d’imaginer, Dayereth sentait que ce qu’ils disaient n’était pas vraiment sérieux, mais ça l’amusait beaucoup.
- C’est bien beau de parler de tout ça, mais il faudrait toujours que tu arrives à me battre en combat…- Ça ne devrait pas être trop compliqué…L’elfe dégaina sa lame et fonça sur Dayereth, il eut à peine le temps de sortir sa propre lame et faire dévier celle de la jeune femme. Il la repoussa puis lança une série de coups que la jeune femme parvint à bloquer aisément. Elle tourna sur elle-même puis lança son pied en direction de Dayereth, il recula à temps, mais fut déstabilisé. L’elfe en profita pour lui balancer un coup de poing en pleine figure, Dayereth recula de quelques pas puis trébucha sur un tronc d’arbre. L’elfe en profita pour sauter sur ce même tronc d’arbre et descendre en direction de Dayereth, sa lame pointée vers le sol.
Dayereth roula sur le côté et évita le coup, la lame de l’elfe se planta dans le sol. Dayereth n’avait pas l’impression de se battre pour devrait, certes ils se donnaient de vrais coups, mais ne se frappaient pas pour se tuer. C’était comme s’ils jouaient à un jeu. Le jeune homme se jeta sur la jeune femme et se ramassa à califourchon sur l’elfe. Il leva son poing, mais le baissa aussi tôt. Il ne voulait pas frapper une femme, il ne voulait surtout pas la frapper elle. L’elfe ne semblait pas avoir la même pitié, elle lui donna un puissant coup de genou entre les jambes.
Dayereth fut surpris du coup et la douleur le paralysa. L’elfe le poussa sur le côté et ce fut à elle de se retrouver sur le dessus. Elle ne le frappa pas pourtant, elle le regarda. Dayereth plongea ses yeux dans les siens. Le beau regard vert émeraude de l’elfe lui fit oublier toute la douleur. La jeune femme sembla se calmer elle aussi, elle le regarda longuement et son visage sembla s’adoucir. Elle se pencha lentement vers Dayereth, un peu hésitante. Leurs visages furent si près que leurs lèvres se frôlèrent. La jeune femme plaqua sa bouche contre celle de Dayereth puis ils s’embrassèrent. Le baiser fut long et langoureux, le premier de Dayereth. Une fois que l’elfe rompit le baiser, Dayereth ne put s’empêcher de lui demander.
- Comment t’appelles-tu?- Nimiel, Nimiel Valentel, mais appel-moi NimNim ne bougea pas, elle était toujours sur le dessus et contemplait le visage de l’homme avec qui elle s’était battue plus tôt. Sans rien dire, elle se pencha puis l’embrassa à nouveau. Un deuxième baiser, aussi bon que le premier. Nim commença alors à défaire son armure, puis les deux amants firent l’amour pour la première fois là, au beau milieu de la forêt, avec le ruisseau à leur côté. C’était la première fois que Dayereth faisait l’amour à une femme, Nimiel était également possiblement la seule femme qu’il n’ait jamais aimée.
Alors c’est ainsi qu’il découvrit les plaisirs de la chaire, un plaisir dont il ne se lasserait jamais. Pour la première fois dans sa courte existence, Dayereth se sentait bien, au beau milieu de cette forêt, à côté de Nimiel, il avait l’impression d’être exactement là où il le devait. Il ne sentait plus le besoin de montrer aux autres qu’il était plus puissant, il avait perdu le goût de se battre et trouvait que toute la violence, toute la fourberie que son père faisait subir aux autres était tout à fait inutile.
Dayereth ne pouvait pas simplement quitter cette forêt, il voulait revoir Nim, il voulait l’emmener avec lui, mais il savait que son père ne voudrait pas. Il lui avait déjà dit qu’il ne se marierait jamais par amour, seulement pour gagner des richesses en mariant une noble fortunée. Il promit donc à Nim qu’il parviendrait à retrouver son clan, dès qu’il le pourrait, il irait la rejoindre. Il tint sa promesse, seul, il retournait souvent dans cette forêt. Au début, les deux amants se rencontraient au bord du même ruisseau, mais après quelques mois, Nim l’emmena dans son village.
Les elfes se méfièrent d’abord de Dayereth, mais ils apprirent à l’accepter. Après un an passé ainsi, il était devenu l’un d’entre eux. Il passait toujours le plus clair de son temps au château, mais il quittait sa chambre la nuit, prenait un cheval et allait rejoindre sa douce dans la forêt, il revenait un ou plusieurs jours plus tard. Bastiombre était si grande et Boethor si occupé qu’il ne remarquait presque jamais son absence. Quand il le faisait, il sermonnait un peu son fils, mais il ne se doutait de rien. La vie pour Dayereth était parfaite. Il ne savait pas ce que son père penserait de Nim, mais une chose était certaine, quoique son paternel en pense, Dayereth voulait la marier.
Il ne comptait pas lui annoncer avant encore quelques années, voir pas du tout. Il pouvait bien attendre que l’homme meure avant, ainsi, il n’aurait pas de problème avec lui. L’existence idyllique que Dayereth menait bascula en une soirée fatidique. La soirée où Dayereth finit par se faire prendre. C’était inévitable, il savait que tôt ou tard, un garde remarquerait ses petites escapades nocturnes et il en parlerait au Duc. Dayereth savait que ça pouvait arriver, mais il avait préféré ne pas penser au problème, de cette façon, il disparaitrait peut-être par lui-même. Boethor envoya l’un de ses espions suivre son fils, il les vit s’embrasser et comprit ce qui se passait. Il alla faire son rapport au Duc.
Le Duc explosa de colère quand il apprit la nouvelle. Son fils ne pouvait pas s’éprendre d’une elfe. Dayereth était très beau physiquement et il allait se faire une fortune en le mariant à une riche noble d’Ashnard. Il ne pouvait pas se permettre de perdre autant d’or en le laissant tomber amoureux d’une sauvage des forêts. Son fils avait trahi sa confiance, il l’avait averti de nombreuses fois qu’il ne devait pas tomber amoureux. Ce sentiment était pour les pauvres et les idiots. Il allait punir Dayereth de façon à ce qu’il n’oublie jamais qui était en charge. Plus jamais Dayereth n’oserait le contredire…
Le Châtiment… Lorsque Dayereth se rendit à nouveau dans cette forêt, il ne trouva pas son amoureuse. En fait, il ne trouva rien. Il l’attendit encore quelque temps et après une demi-heure, il déduit qu’elle avait dû être retardée par quelque chose au village. Il n’en fit pas de cas et décida d’aller voir ce qui se passait du côté du clan Valentel. Il était le bienvenu dans leur village, les elfes étaient accueillants et appréciait Dayereth. Dayereth marcha le chemin qui le séparait du clan, la forêt était drôlement silencieuse en cette journée d’automne. Quand il arriva finalement au village du clan Valentel, il s’écroula.
Il n’avait pas la force de se tenir debout face à l’horreur de la scène qu’il avait en face de lui. Les elfes avaient été massacrés, tous. Les hommes comme les femmes, les enfants comme les vieillards. Il y avait tellement de sang. Au beau milieu de ce carnage se tenait une douzaine d’hommes en armure, les hommes de son père. Avant que Dayereth n’ait le temps de dire quoi que ce soit, l’un des soldats s’approcha de lui et l’assomma avec la garde de son épée. Dayereth se réveilla plus tard, enchainé à une poutre au beau milieu du baraquement des gardes de Havremorne.
En face de lui il y avait Nim, son amante. Ses vêtements étaient déchirés et elle semblait avoir été maltraitée. Dayereth essaya d’aller lui porter secours, mais il ne pouvait pas bouger. Autour d’eux, il y avait une bonne douzaine de gardes, si ce n’était pas plus. Ils le regardaient, riaient. Le jeune homme ne comprenait rien. Y avait-il eu une rébellion pendant son absence? Si oui, comment l’avaient-ils trouvé alors qu’il rejoignait sa douce en secret? Dayereth se posait plusieurs questions, mais la rage lui embrouillait l’esprit.
- Te voilà réveillé, bien… nous allons pouvoir commencer…Cette voix, il la connaissait. C’était celle de son père. Ce dernier sortit apparemment de nulle part et s’avança vers son fils, tournant autour de lui en lui parlant.
- Tu me déçois beaucoup fils… Tomber amoureux d’une sauvage, pour qui te prends-tu? Je te rappelle que c’est toujours moi qui commande ici, et c’est moi qui te dirais quand tu pourras tomber amoureux. Pour l’instant, je n’ai pas envie de te voir avec une femme, surtout pas avec une femme comme elle. Cette chienne d’elfe ne ferait qu’affaiblir la lignée des Amra. Est-ce que c’est ce que tu veux? De nous voir mêler notre sang avec une race inférieure? Je n’arrive pas à croire que tu es tombé amoureux et que tu lui as fait un enfant, après tout ce que je t’ai enseigné…- Quel enfant?- Oh, elle ne te l’a pas dit? Vas-y elfe, explique-lui. Nim releva péniblement la tête et regarda son amoureux droit dans les yeux. Boethor l’avait interrogé plutôt brutalement, malgré ça, elle restait forte.
- C’est vrai mon amour, je le sais depuis peu. Je contais te l’annoncer à ta prochaine visite, mais… je n’en ai pas eu le temps…- Tu portes… mon enfant? Mon Dieu Nim, je t’aime, je… je ne sais plus quoi dire… - Toi tu ne diras rien. Tu regarderas et c’est tout. Un garde s’approcha de Dayereth et lui bâillonna la bouche avec un morceau de tissus. Dayereth essaya de crier, mais tous les sons qui sortirent de sa bouche furent étouffés par le bâillon.
- Maintenant, regarde ce qui se passe quand on trahit ma confiance. Surtout, souviens-toi que c’est de ta faute… Ce qui se passa dans cette pièce, Dayereth n’osa jamais en parler, mais tout le monde s’en doute bien. On retrouva le journal d’un garde, plusieurs années plus tard, qui décrivait la scène. Ils étaient une vingtaine d’hommes et s’étaient jetés sur l’elfe. Ils l’avaient violée pendant que Boethor forçait Dayereth à regarder son amoureuse souffrir. Dayereth porte toujours des marques sur ses poignets. Il s’agit des chaines qu’il avait essayé de briser, en vain. Nim elle restait forte, alors que des gardes lui passaient sur le corps, elle n’implorait pas la pitié de ses agresseurs. Elle savait ce qui allait lui arriver et ne craignait pas le destin. Elle fit preuve d’un courage incroyable.
Pourtant, elle ne pouvait empêcher les larmes de couler sur ses yeux. À un moment, elle entra dans un état second. C’était mieux pour elle semi-inconsciente, elle ne pouvait plus rien ressentir. Personne ne sait pendant combien de temps Dayereth fut forcé à regarder, mais une seule seconde était un supplice énorme. Quand les gardes eurent fini avec Nim, Boethor s’avança vers elle et la décapita d’un coup d’épée. Dayereth cria une dernière fois. Il était fatigué, ses poignets le faisaient souffrir, sa gorge était en feu à force de crier et il avait pleuré toutes les larmes de son corps. Boethor lui enleva son bâillon et s’approcha de son visage pour lui parler.
- N’oublie jamais que, tant que je serais vivant, c’est moi qui commanderais…Boethor s’éloigna alors de son fils, le laissant se morfondre dans son coin
- Oui… tant que tu seras vivant…L’heure de la vengeance… Dayereth resta enfermé dans ses appartements personnels pendant des semaines, il refusait de parler à quiconque. Quand il finit par sortir, il refusait toujours de parler à son père. Boethor n’était plus son père, c’était un monstre. L’homme qui avait tué sa bien-aimée. Il ne sentait plus aucun attachement envers cet homme. Qu’une haine profonde et un puissant désir de vengeance. Pas qu’envers lui, envers tout les gardes qui avaient bien pu faire du mal à Nimiel. Il connaissait leurs noms, il connaissait leurs visages. Rien ne pourrait l’arrêter. Ils allaient souffrir comme ils l’avaient fait souffrir lui.
Quelque chose avait changé en Dayereth. Il avait perdu ses illusions, il ne croyait plus en l’amour et éprouvait difficilement de la joie. Il avait perdu dans la même journée son amour et son enfant. Aucun homme ne devait avoir à subir ça. Il avait toujours été un homme intelligent, et plutôt fort, il allait pouvoir se venger et même renverser son père. Il avait tout de même quelques amis. Ses gardes personnels et ses serviteurs qui compatissaient. Certains nobles trouvaient également que le Duc était allé trop loin. Boethor n’avait plus toute sa tête. Il n’était plus le grand dirigeant que Havremorne avait un jour connu, il était un ivrogne qui avait du pouvoir, rien de plus.
Pendant plusieurs mois, Dayereth ramassa toute l’information qu’il pouvait. Qui étaient les gardes qui avaient fait du mal à Nimiel et qui étaient ceux qui avaient exterminé le clan Valentel. Lorsqu’il fut certain de tous les avoir retrouvé, qu’il n’avait oublié personne, il alla à Montbrume, se chercher une lame. Il avait insisté pour que cette lame soit forgée à la fois par un nain, un homme et un elfe. Elle lui couta une fortune, même s’il était un Amra. Légère comme le vent, tranchante comme un rasoir et belle comme la lune. Il appela son épée Nimiel et elle allait être l’instrument de sa vengeance.
Il engagea ensuite des mercenaires pour former sa petite troupe de combat. Ils n’étaient que quinze au début, mais plusieurs années plus tard, ils allaient devenir les premiers membres de la Garde d’Onyx, la garde personnelle du Duc, une garde composée uniquement de femmes, mais c’est une autre histoire. À l’époque, le groupe était aussi composé uniquement de femmes qui offraient leurs lames contre de l’argent… entre autres choses. Elles réussirent à redonner un peu le goût de vivre à Dayereth, puisqu’elles lui apprirent que les plaisirs de la chaire pouvaient être appréciés sans qu’on soit réellement en amour.
Un peu partout dans Havremorne, on entendit parler de gardes et de soldats brutalement assassinés. En deux mois, on comptait plus de trente morts. Tout le monde se doutait qu’il s’agissait de Dayereth, ses mercenaires l’aidaient à atteindre sa cible et lui s’occupait de lui enlever la vie. Inutile de mentionner que le chemin vers la mort était pour eux très long et très pénible. Boethor se doutait bien que son fils était en train de mener sa petite vendetta personnelle contre ses hommes, mais il était heureux de voir que son fils devenait sanguinaire et brutal comme un vrai Amra se devait de l’être.
Le Duc était loin de se douter qu’il était la dernière cible de son fils. Une fois qu’il eu exterminé jusqu’au dernier garde qui avait pu causer du mal à son amante, il décida de mettre en exécution la dernière phase de son plan. Son père, à qui il n’avait à peine parlé depuis des mois, s’enfermait à longueur de journée dans la salle du trône, refusant de se faire déranger par quiconque, à moins que ce soit extrêmement important. Dayereth soudoya quelques gardes et s’arrangea avec les conseillers de son père. Il allait prendre la vie de son paternel et prendre sa place en temps que dirigeant de Havremorne.
Il n’avait pas encore dix-huit ans et il allait devenir dirigeant de Havremorne, le plus jeune Duc que ces terres n’aient jamais connu. Vers la fin de l’après-midi, Dayereth s’introduisit dans la salle du trône. Son père était là, assis sur le siège qu’il convoitait, ivre après avoir bu une quantité incroyable de vin épicé. Il regarda son fils sans même afficher la moindre expression. Dayereth s’avança vers lui sans dire un mot, dégaina sa lame qui scintillait malgré l’obscurité de la pièce, puis regarda son père droit dans les yeux.
- Qu’est-ce que tu me veux, fils?Dayereth resta silencieux un instant avant de répondre à cette question
- Ta tête, père. C’est ta tête que je veux, ta tête et ton trône. Dayereth avait parlé d’une voix très douce et très calme. Boethor éclata de rire.
- Tu crois pouvoir prendre ma place? Tu n’es rien qu’un petit insolent! Je t’ai tout appris, tout donné et voilà comment tu me remercies? Tu ne vaux pas mieux que cette chienne d’elfe avec que tu aimais tant.- Elle s’appelait Nimiel, et pour ce que tu lui as fait subir, tu va mourir. - Fait moi rire imbécile. Je ferais mieux de te tuer sur le champ, tu ne pourrais pas transporter le nom des Amra comme il le faut. Il ne me resterait qu’à trouver une autre femme prête à me faire un enfant et je t’aurais déjà oublié. Je me demande même pourquoi je t’ai gardé après avoir appris pour l’elfe. Maintenant ça suffit. C’est moi qui t’ai fait entrer dans ce monde, c’est moi qui m’arrangerais pour que tu le quittes. Gardes! Gardes! Venez! Où êtes-vous bordel? Gardes!Dayereth se mit à rire, un petit rire suave et doux. Boethor commençait à stresser un peu, il n’avait jamais été un bon combattant, en plus qu’il se faisait vieux, son fils pourrait le tuer d’un coup de lame.
- Je ne crois pas qu’ils vont venir père. - Non, non. Tu ne peux pas me tuer, je t’ai tout donné. L’or, une éducation. - Certes, mais tu m’as pris la seule chose qui comptait vraiment pour moi…Tout en parlant de sa voix douce, Dayereth avançait lentement vers son père qui se tortillait sur son siège.
- Je suis ton père... pitié.- Pitié? Tout ce qui me restait de pitié tu me l’as pris, arraché de mon cœur. - Arrête Dayereth, ça ne la ramènera pas… Qu’est-ce qu’elle aurait voulu?- Elle aurait voulu qu’on élève notre enfant ensemble, mais même lui, tu me l’as pris.- Arrête-toi, je…ARGH…Dayereth lui avait enfoncé sa lame dans le ventre, il la retira d’un coup sec. Boethor se leva, du sang coulait de ses lèvres. Il leva les bras vers son fils, une expression de colère et de terreur sur le visage. Avant qu’il ne puisse faire un pas de plus, Dayereth le décapita d’un rapide mouvement de bras. Le sang de Boethor coulait dans la salle du trône, comme si rien de tout cela venait de se passer, le nouveau Duc alla s’assoir sur le trône et regarda la tête de son père rouler lentement sur le sol…
Le nouveau Duc de Havremorne…Dans la première année qui suivit la montée au pouvoir de Dayereth, le nouveau Duc prouva qu’il allait être un bien meilleur dirigeant que son père. Il régla de nombreux litiges et était, comme il l’est toujours aujourd’hui, très populaire auprès du peuple. Les nobles d’Ashnard lui envoyaient des cadeaux pour le féliciter ou simplement pour envoyer leurs condoléances. Personne ne voulait se mettre à dos le nouveau Duc de Havremorne qui semblait être bien plus vif que son paternel. Tous ceux qui tentèrent de le manipuler à cause qu’il était jeune échouèrent lamentablement et finirent par se faire manipuler eux-mêmes par Dayereth.
Il appréciait les jeunes esclaves qu’on lui envoyait pour son plaisir personnel, l’or et le vin. De jeunes demoiselles de familles nobles de partout venaient lui faire la court, il était jeune, beau, puissant et riche. Toutes les familles d’Ashnard le voulaient, mais lui n’aimait qu’une femme et elle était morte. Ça ne l’empêcha pas de tirer du positif de cette situation. Certes il était toujours triste pour Nimiel, mais il avait fait son deuil, comme elle l’aurait voulu. À présent, il était trop occupé à gouter aux plaisirs qu’être puissant pouvait lui apporter. Son père lui avait caché une partie de la vie et il ne voulait pas que ça se termine. Jamais.
Il savait qu’il pouvait rester riche s’il continuait à faire attention, ce qui voulait dire qu’il serait également puissant toute sa vie, mais il ne resterait pas jeune, pas éternellement. Du moins, pour l’instant. S’il parvenait à trouver un remède contre la mortalité, comme il se plaisait bien à le dire, sa vie serait parfaite… pour l’éternité. Pour l’instant il ne connaissait qu’une seule façon d’obtenir la jeunesse éternelle, mais les effets négatifs du vampirisme ne l’intéressait guère. Il fouilla dans sa bibliothèque, lu tous les livres qu’il pouvait, mais même après plusieurs longues semaines de recherches intenses, il ne trouva rien.
Chaque ville entourant la capitale de Havremorne avait quelque chose de spécial. Ses villes ont été renommées Bannerets par les habitants puisqu’ils sont dirigés par des Bannerets. Champrouge est reconnu pour les chiens de guerre qui y sont élevés et Montbrume s’est fait connaitre à cause de la qualité des armes et des armures qu’ils forgent. Rocnoir est reconnu pour quelque chose d’un peu plus sombre, mais pas moins utile. C’est l’endroit où aller si on veut étudier les arts de l’occulte, de la magie noire et des sciences douteuses. Aucune autorité n’empêche les savants de faire quoique se soit, tant qu’ils ne mettent pas en danger la ville. C’est là que Dayereth allait chercher pour trouver le secret de la jeunesse éternelle.
De nombreux savants allaient à Rocnoir chaque année pour étudier leurs pratiques autrement illégales dans le reste du monde. On retrouvait surtout des nécromanciens et des mages de sang, mais la ville était dirigée depuis quelques décennies par un groupe de savants des plus étranges. Ils se faisaient appeler des Technomages, ils savaient qu’un sort pouvait être rompu et que la science avait ses limites, mais ils étaient convaincus que mélanger les deux pouvait rendre leur pouvoir sans limites. Dayereth aussi croyait cela. À ce jour, leurs inventions avaient été forts puissantes, mais aussi fort instables.
Il alla voir Azalet Talra, le chef de ces fameux Technomages et lui fit part de son idée. Les deux hommes étaient brillants, très brillants et ensemble, ils discutèrent pendant longtemps de cette affaire. Ils allèrent s’enfermer dans le laboratoire de Talra et n’en sortirent que des semaines plus tard, malgré tout, ils n’avaient rien trouvé. Talra avait déjà fait des recherches sur ce sujet des années auparavant, mais en vain. Il avait abandonné ses recherches, mais Dayereth venait de lui amener de nouvelles idées. S’il parvenait à extraire des gènes des vampires leur faculté à devenir immortel, tout en le liant magiquement avec l’un des échantillons de sang de Dayereth, il parviendrait à le rendre immortel.
Dayereth retourna à Havremorne, laissant Talra chercher seul. Il devait trouver le bon dosage. Trop rendrait Dayereth fou et sanguinaire, comme un vampire qui n’avait pas bu de sang depuis des siècles, pas assez l’affaiblirait au point qu’il ne deviendrait qu’un légume. Il fallut un peu plus qu’une année complète de recherche pour que Talra trouve le bon dosage. Il était à présent certain que sa préparation était prête. Il l’avait testé sur des insectes qui n’étaient pas sensés vivre plus de quelques semaines s’ils étaient chanceux. Ça faisait des mois et ils étaient toujours vivants.
Les cellules de celui qui se fait injecter du produit créé par le Technomage arrêtent de vieillir. C’est comme si elles étaient figées dans le temps, elles n’évoluaient pas du tout, mais se régénéraient constamment. Après s’être déplacé à Rocnoir, Dayereth s’injecta la solution. Jamais dans toute sa vie il n’avait ressenti une douleur aussi intense. C’était comme si tout son corps avait été jeté dans un volcan en fusion. Talra n’avait pas tout prévu. Son sérum modifiait le corps de Dayereth, sa peau devint plus pâle, ses cheveux plus foncés et ses yeux prirent une couleur étrange.
Après un long moment, la douleur s’arrêta. Dayereth se regarda dans un miroir et fut surpris de voir le nouveau lui, mais pas déçut. Le temps n’avait plus aucun effet sur lui. Une lame pouvait toujours le tuer, mais lui transpercer uniquement le cœur ne suffirait pas. Dayereth se tourna vers Talra et le tua d’un coup de lame. Il fit ensuite bruler son laboratoire. Personne à part lui ne devait connaitre le secret de la jeunesse éternelle. Il garda tout de même les notes de recherche du Technomage, au cas où.
La situation à Havremorne aujourd’hui… Aujourd’hui, c'est-à-dire environ trois siècles plus tard, le Duc Dayereth Amra est toujours au pouvoir. Il ne compte pas laisser sa place à quiconque. Il semble être bel et bien immortel. Il est allé voir les Technomages à plusieurs reprises au fil du temps, pour le rendre un meilleur combattant surtout. Ce fut un réel succès, mais son corps ne peut supporter sa pleine puissance plus de cinq minutes, sinon, il tombe dans le coma. Les Technomages font leur possible pour régler ce problème, on dit qu’ils sont proches d’avoir trouvé une solution. Toutes les modifications sur son corps ont rendu Dayereth stérile. Il ne peut donc pas avoir d’héritier et il trouve ça bien comme ça l’est.
Havremorne est plus riche que jamais est son armée est puissante. Avec le temps, Havremorne est devenu un royaume à part et Dayereth n’a pas peur de menacer l’Empereur de déclarer son indépendance s’il ne fait pas ce qu’il dit. Il n’hésite pas non plus à dire qu’il convoite la place de l’Empereur, créer sa propre rébellion reste toujours dans ses projets. L’Empereur n’a d’autre choix que de laisser faire Dayereth puisqu’il est un allié trop précieux et trop têtu. Dayereth est très populaire mais ça n’empêche pas certains de parler de rébellion. Ils ne sont pas une réelle menace, mais le duc doit être prudent.
Ces rebelles sont surement en colère parce que les taxes sont très élevées et que Dayereth les utilise surtout pour organiser des bals ou des soirées huppées. Malgré quelques accrochages avec les nains de Montbrume, le commerce se passe plutôt bien. Dayereth semble être prêt à rester assis sur le trône pour l’éternité, ses hommes et son peuple lui sont loyaux et il est un manipulateur des plus intelligents. Seul l’avenir pourra nous dire ce qui se passera à Havremorne dans le futur…
- Extraits de «Havremorne et le Duc Dayereth Amra», écrit par le frère Oram. Ce livre fut interdit par le Duc et il fit bruler presque toutes les copies. Malgré tout, on peut en retrouver quelques exemplaires sur la route, comme celui que vous tenez dans vos mains en ce moment. Autres : HAVREMORNEHavremorne est divisé en quatre parties. Les quais où les bateaux arrivent et où de nombreux marchands vont vendre leur marchandise. Les quartiers pauvres, directement à côté des quais, il s’agit de plusieurs maisons étroites et sombres raboutées, c’est l’endroit où aller si on n’est pas tout à fait du bon côté de la loi. Les hauts quartiers, là où la plupart des riches vivent, on y trouve aussi de nombreux marchands et la place publique. Finalement, il y a Bastiombre, le château du Duc. Un immense château séparé en plusieurs ailes. À part les appartements personnels du Duc il y a, une immense bibliothèque, une armurerie, deux salles de bal, un laboratoire et bien d’autres pièces utilisées presque uniquement par le Duc.
Le Harem du Duc : Dayereth possède un Harem d’environ trente femmes. Elles sont généralement des esclaves, mais certaines vienne le voir pour avoir sa protection. La plupart l’aiment réellement, les autres le trouvent simplement attirant et n’oseront pas aller voir d’autres hommes.
L’Armée :Les troupes régulières : Il s’agit de fantassins, bien entrainés et bien équipés. En comptant les réservistes et les soldats alliés aux Bannerets, les troupes régulières sont estimées à un peu plus de cent-mille hommes. Ils sont menés par des commandants habiles et il s’agit d’une armée redoutée dans tout Ashnard vu la rigueur de leur entrainement.
La Garde d’Onyx : Il s’agit d’une centaine de femmes parmi les plus puissantes de Terra. Elles servent loyalement le duc en temps que ça garde personnel et parfois plus encore…
Les Corsaires : C’est le nom donné aux pirates et aux mercenaires alliés avec le Duc. Ils n’attaquent pas les alliés du Duc sur les mers en échange de lequel il les laisse vivre. C’est une force un peu difficile à compter, mais on estime qu’ils sont plus ou moins cinquante milles.
Les Abominations de Rocnoir : La botte secrète de l’armée d’Havremorne, il s’agit d’humains et de bêtes génétiquement modifiées. Ils sont horribles et se jettent sur leurs ennemies sans pitié. Certains utilisent des armes, d’autres ne sont pas assez intelligents pour le faire. Certains, lorsqu’ils sont en combat, meurent sans avoir été attaqués simplement parce que leur cœur a lâché, mais certains ont plusieurs cœurs et paraissent indestructibles. Ses dix-mille bêtes sont imprévisibles et instables, mais extrêmement dangereuses…
LES BANNERETS Rivemorte : Une petite ville qui côtière où un nombre impressionnant de Corsaires et de criminels se terrent. L’alcool qu’on y fait là-bas est renommé dans tout Ashnard.
Port-Écume : Une ville également habitée par des corsaires, réputée pour les biens venant de l’étranger qui arrivent en grande quantité par le port et pour le poisson que les gens pêchent chaque année.
Eaumorte : La ville est située près du Lac Almar. Elle abrite un grand nombre de mercenaires et d’apprentis combattant. Surement à cause de l’arène qui l’a rendu populaire.
Rocnoir : Un repaire de savants fous, de nécromanciens et de Technomage. C’est une ville libre, instable et qui cache des Abominations dangereuses dans ses catacombes.
Montbrume : Une ville située au pied d’une des dernières forteresses naines. Les humains entretiennent de bonnes relations avec les nains. Certains disent que les meilleurs forgerons d’Ashnard sont à Montbrume.
Vertpuy : Une ville peuplée en grande partie par des elfes. De nombreux shamans et druides y vont, car on dit que les esprits de la nature protègent cette ville.
Castelcerf : Une ville située au beau milieu des bois, habitée par un grand nombre d’elfes. Elle est connue pour son énorme cimetière, là où sont enterrés la plupart des héros de Havremorne.
Champrouge : Une grande ville fortifiée au beau milieu des plaines. On y entraine des chiens à la guerre. Ils sont de redoutables guerriers qui font la fierté d’Havremorne.
Châteaufol : C’est ça qui arrive quand deux ou trois petits villages prennent assez d’expansion pour arriver à se rencontrer à un point milieu, créant une seule grande ville. Elle est surpeuplée et raboutée. On y retrouve un grand marché où des marchands de partout viennent vendre leur marchandise.
LES NOTABLES DE HAVREMORNEShadis Serath : Cet homme est un géant impitoyable. Il n’est que muscles, il a perdu l’un de ses yeux au cours d’un combat. Il se laisse pousser une barbe et on le voit rarement sans son bandana ou avec un chandail. C’est un guerrier impitoyable et assoiffé de sang, prêt à tout pour une poignée de pièce d’or.
Pagril Rakto : L’actuel champion de l’arène d’Eaumorte. Un puissant guerrier qui n’enlève jamais son casque noir. Il est le champion depuis six ans, un record jamais vu auparavant.
Fidus Harsor : Un jeune homme qui encourage ouvertement la rébellion. C’est un criminel recherché qui attaque les troupes du Duc comme les voyageurs. Il sert fidèlement Le Loup, son mystérieux maitre, le chef de la rébellion.
Sirina Iral : La chef de la Garde d’Onyx, elle est très proche du Duc. C’est une guerrière hors paire et elle s’occupe aussi de gérer le Harem du Duc. Elle est en faite une vampire et sert le Duc depuis plus d’un siècle.
Note : Je risque fortement de faire une description plus détaillée de Havremorne et de ses notables dans la section compléments de script avec plus d'images et tout et tout, mais pour l’instant, je crois que cette description suffit
Comment avez vous connu le forum : Troisième compte (Reikus Mordo et Make Akuma)
Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels : Toujours pas, désolé