Un mois pour tout arranger (PV |-| Chloé)

Pauvre victime ... Kelly suce comme une reine. Me dis pas que t'as pas pris ton pied Souta. Chloé soulève le drap et se marre en découvrant le bout de viande martyrisé du garçon à ses côtés.

"Oui, un doc ... et un chirurgien aussi sûrement."

Souta se lève pour se diriger vers la salle de bain. Il annonce qu'il risque d'y passer un moment. Chloé enfile un survêtement, attache ses vêtements et descend prendre son petit déjeuner. Elle lance juste avant de quitter sa chambre.

"Tu me rejoins en bas? Euuuuh, si tu croises mon père, soit poli hein! Et si tu croises Kelly, évite de la baiser séance tenante! A toute!"

Dans la salle à manger, son père est assis devant un café, entrain de lire un journal. Il lève un regard désapprobateur vers sa fille qui s'assoit à l'autre bout de la grande table. Ayako, leur employée de maison amène aussitôt de quoi nourrir un régiment.

"Ce jeune homme a dormi dans ton lit?"

"Oui papa, mais on a pas baisé."

"CHLOE!"

"Mais quoi? C'est vrai! C'est pas tes affaires alors laisse moi tranquille. A Kelly, tu dis jamais rien!"

"Kelly s'arrange pour ne ramener aucuns problèmes à la maison! Toi, c'est ta spécialité! Qui est ce garçon?"

"Un ami ... C'est ma faute si il a la jambe dans le plâtre alors je l'aide."

"En couchant avec lui?"

"PAPA!"

Chloé se lève, furieuse, attrape sa tasse de thé et file dans la cuisine. C'est comme ça tous les matins. Sa relation avec son père est conflictuelle mais c'est lui qui tient les cordons de la bourse donc il a tous les pouvoirs. C'était une erreur de venir chez elle mais elle avait besoin de sortir de ce bordel dans lequel elle s'était fourrée. Son smartphone vibre, un message de Noriko qui lui annonce qu'elle est partie tôt ce matin. Elle termine son sms par un bonne baise et bisou à Souta. Ben voyons!

Kelly entre dans la cuisine à ce moment.

"T'es une vraie salope Kelly!"

"Ouais je sais, on est pas bien différentes" répond son aînée en souriant.

Elle était bourrée cette nuit mais elle s'en fout. ce genre d'épisodes est assez fréquent avec elle. Avec son shorty, sa brassière et ses cheveux défaits, elle est ultra sexy. Chloé pique un fard de jalousie. Si Souta la croise, elle le viole! Heureusement, Kelly va se coller devant la télé, affalée dans le grand sofa du salon. Elle l'entend juste saluer du bout des lèvres le pauvre Souta qui descend de l'étage. Ca promet ...

"Je suis à la cuisine Souta!!"

Elle a hâte qu'il lui annonce la suite des évènements, qu'elle sache si elle va devoir jouer la pute encore longtemps ...

Tranquillement en train de faire trempette dans mon petit coin de flotte tel un Magicarpe, je me contente de répondre d'un simple "- Très drôle." à sa remarque avant de retourner profiter du calme durant un petit quart d'heure. Un laps de temps très court qui me permet de faire également une micro sieste dans un environnement relaxant à tout point de vue.

- Putain que j'en avais besoin.

J'ai pu me réhydrater à tous les niveaux au moins. Pas que ça m'empêche de faire un saut à la clinique clandestine du doc' dans la journée pour ce second souci.
Le fait que son vieux soit là me posait problème au départ car moi et les parents ça a jamais été ma tasse de thé. Alors qu'au final le bonhomme risque de me rendre plus service qu'autre chose en gardant sa salope en manque de fille au garde à vous le temps que je fuis cet endroit.

Aussi loin que je m'en souvienne, je me suis sorti de situations merdiques plus facilement et dans un meilleur état qu'aujourd'hui. Si on m'avait dit que des nanas me mettraient quasiment à genoux rien qu'avec de la baise j'aurais pu trouver la blague amusante.

Une fois ma pause terminée je renfile mes fringues et descend en prenant soin d'attendre de voir leur père passer et s'éloigner. Celui-ci a dû sentir ma présence car il se tourne dans ma direction et nos regards se croisent le temps d'un instant. La bonne distance entre nous deux fait que l'on n'échange aucun mot et que nous reprenons aussi rapidement notre route pour aller à nos destinations respectives.

Après le père c'est la soeur aînée que je croise. Là encore, on ne fait quasiment que se regarder en se saluant aussi brièvement que possible. Même si j'ai bien aimé remplir la bouche de cette salope, quelque chose au fond de moi a envie de lui faire payer de m'être tombé dessus à un aussi mauvais moment. Autrement dit : ça va se payer un jour.

C'est alors que la voix de Chloé interrompt ma réflexion pour me guider vers la cuisine où elle se trouve. Seul chez moi je me serais contenté d'un vrai petit déjeuner de champion à base de bière. Heureusement ce n'est pas le cas et ce sera probablement l'occasion de me faire un vrai café.

- Re !

Simple, efficace, la réponse idéale dans ces circonstances. Le petit bain m'a remis les idées en place tout en m'offrant un regain d'énergie qui me permettra de tenir jusqu'au café pour envisager la suite de la journée qui ne devrait pas être compliquée.

- Au fait, ça va toi ? On était trop crevé pour en parler hier.

Je lui laisse le temps de lâcher ce qu'elle a sur le coeur si elle en a besoin en récupérant mon café que je sirote tranquillement en me tenant avec un coude sur un des plans de travail probablement hors de prix.

- Je pensais pas que ça irait aussi loin que ça. Même si, après coup, je suis pas surpris avec ce connard.

Une autre gorgée de café chaud me redonne un peu d'énergie alors que je reprends la parole.

- Là-haut tu m'avais demandé ce qu'on ferait aujourd'hui. Bah on fera rien du tout. Déjà parce qu'on doit récupérer d'hier et aussi parce que je dois attendre de recevoir des infos sur les pièces manquantes et la façon de les récupérer.

D'une traite j'avale le reste de mon café et ouvre le robinet pour y rincer la tasse avant de la déposer dans l'évier. L'habitude...

- Comme prévu je vais faire un saut chez le doc pour voir ce qu'il me dira.

Dans la foulée je lui demande si elle préfère venir ou m'appeler un taxi. J'ai le vague souvenir qu'elle s'était pas mal amusée avec les frangins qui assurent la protection du toubib l'autre jour. Ca pourrait lui offrir une distraction. Le choix lui revient vu qu'on est en stand-by pour un petit moment je pense.

Chloé attend qu'Ayako serve un café et son petit déjeuner à Souta sur le grand plan de travail de la cuisine avant de lui répondre.

"Oui ca va, mieux. Tu m'as fait mal, ca fait trop longtemps que j'avais pas été limé comme ça ... surtout ... par derrière."

Elle rigole pour elle seule. Si son père l'entendait ...

"J'ai déjà fait des trucs pas nets, genre avec pleins de gens mais y'avait pas cette contrainte de suivre les ordres de cette bande de pervers. Tu sais qui c'était d'ailleurs?"

Ses fesses sont toujours douloureuses mais elle a trouvé ce qu'il faut dans son arsenal cosmétique pour réparer les dégâts. Elle ajoute sournoisement à l'égard de Souta.

"Par contre, j'ai adoré te vider jusqu'à la dernière goutte. On en a parlé avec Noriko hier dans la salle de bain de l'appartement avant de le quitter. On a remarqué toutes les deux tes airs anxieux quand on s'approchait de ta queue à la fin. Comme si tu avais peur qu'on te l'arrache."

Elle prit le temps de réfléchir trois secondes.

"Par contre, si ça doit se reproduire, faut qu'on soit prêts. je vais préparer une petite valise qu'on emportera partout. J'imagine que ta bande de potes pervers va nous sortir encore des jeux de ce style non?"

Elle pianota ensuite sur son smartphone pour laisser Souta manger tranquillement. Elle était encore fatiguée et ne débordait pas d'énergie comme à l'accoutumée. Quand Souta lui annonça que la journée serait libre, elle soupira de satisfaction. Jacuzzi! Sauna! Perspective de glander, quel bonheur!

Mais Souta aussi avait des choses à faire et curieusement, elle ne se sentait pas de le laisser y aller tout seul.

"OOOOHHHHH! C'est cool! Tes potes seront là? Tu sais, les trois costauds qui gardent le bâtiment de ton médecin. Ils sont gentils! Ils m'ont promis que quand je reviendrais, ils me montreraient des photos de leur village! Je crois qu'ils m'aiment bien!!!"

Oubliés le jaccuzi et le reste, fréquenter de mauvaises personnes, c'était vachement plus sympa.

"Je t'accompagne!"

Chloé file dans sa chambre pour se préparer ... 1 heure et demie. Elle passe un jean bleu délavé et un tank top blanc, s'assure qu'on voie bien son ventre, passe une veste denim, trop courte elle aussi. Très casual, elle noue sa crinière en queue de cheval et sort de son dressing pour retrouver Souta qui doit crever d'ennui.

"On peut y aller!!"

Retourner dans un quartier mal famé et peuplé de personnes douteuses, pour rester sympa, semble lui plaire plus que je me l'imaginais. L'idée de revoir le personnel de la clinique est compréhensible car ils sont aussi loufoques que sympa vu le type d'établissement que le toubib dirige.

Je profite de son absence pour visiter un peu les lieux et prendre l'air sans aller trop loin dans ma petite promenade qui est uniquement guidée par la curiosité. C'est sans doute mon imagination qui fait que j'ai l'impression qu'on me surveille de loin. Quoi de plus normal quand on a un étranger à son domicile. Le contraire serait plus surprenant et embêtant.
J'imagine que la sécurité doit être un minimum assurée vu combien leur père tient à sa famille.

Après un peu plus d'une heure voilà que Chloé s'amène enfin. On peut partir sans s'attarder inutilement dans le coin. Le trajet nous permet d'échanger sur le problème qu'elle a soulevé plus tôt.

- Je pense pas qu'on aura droit à un second délire comme hier. Après on n'est pas à l'abri d'autres surprises.

Histoire de pas la faire flipper j'évite d'évoquer les risques les plus dangereux qu'on pourrait croiser. De toute manière ça pourra être difficilement plus dangereux que le fait de pas avoir le portable réparé avant la date butoir.

Une fois arrivés à destination nous procédons comme la dernière. Rapidement seul avec le doc en pleine consultation, j'explique au bonhomme ce qui est arrivé et ce dont j'ai besoin pour les prochains jours. A savoir un moyen de soigner plus rapidement ma jambe et vérifier l'état de mon pénis après tous ces efforts successifs dessus.

Sa tête ne me rassure pas au premier abord. Fort heureusement il se met à sourire rapidement en m'expliquant que ce n'est pas si grave que ça... techniquement. C'est alors qu'à ma grande surprise il demande à ce qu'on fasse entrer Chloé dans son cabinet.

- Jeune fille, je vais avoir besoin de toi pour effectuer un petit test.
- Et puis quoi encore ? Tu peux pas le faire toi-même ?
- Non, pas celui-là. Ce serait étrange... pour nous deux.

Pourquoi je sens le truc foireux arriver à des kilomètres ? Je n'ai d'ailleurs pas le temps de dire quoi que ce soit avant qu'il ne prenne les devants.

- Pourrais-tu le faire bander, ma jolie ?
- Gniééé ?
- Oui, je dois vérifier que tout fonctionne pour savoir quelle pommade te prescrire.

En effet, je comprends pourquoi ça aurait été malaisant de faire ça entre nous deux. Je m'en remets donc aux mains expertes de ma partenaire en venant glisser les miennes sous son haut pour jouer avec ses énormes obus délicatement. Mon esprit se laisse aller et je parviens à atteindre mon objectif rapidement étant donné que je n'ai pas cherché un instant à me retenir.

- Parfait ! Cela a été un peu plus long que prévu vu l'état de fatigue de ton corps en général, mais rien de grave.

Le doc' se retourne et va chercher un tube de pommade dans un tiroir... après en avoir fouillé trois autres avant. Le truc pas flippant du tout.

- Tiens ! Juste un détail par contre. Il faut l'étaler sur le pénis durant l'érection pour que l'effet soit plus efficace. Deux fois par jour : midi et soir. Et si possible il faudra masser de manière continue pendant cinq à dix minutes. Mais je ne pense pas que ce sera un souci.

L'homme envoie un clin d'oeil à Chloé en rajoutant.

- Revenez me voir demain pour que je vérifie l'évolution du problème. J'aurais sûrement un petit quelque chose pour ta jambe également. Par contre ce sera pas gratuit.
- J'm'en doute, vieil escroc.

La consultation dure encore un peu plus d'une dizaine de minutes durant lesquels nous échangeons sur quelques détails pendant que Chloé est laissée libre de rejoindre les frangins qui semblent l'attendre de pied ferme de l'autre côté de la porte comme des gamins pressés de retourner sur leur terrain de jeu.

Une fois terminé, fatigué à l'idée du programme qui nous attend alors qu'on était parti pour se détendre afin de se changer les idées je demande à Chloé de quoi elle a envie pour le reste de la journée. En prenant en compte le fait qu'on va devoir trouver un endroit pour la première partie du traitement. Les choix sont nombreux : mon appart, un parking, un lieu plus exotique pour rendre la chose plus amusante et risquée. De toute manière on n'ira pas au bout.

Quand on connait les lieux, c'est vachement moins intimidant! Chloé laisse sa petite voiture garée en travers devant la façade de l'immeuble qui ne ressemble à rien.

"Allez quoi! Dépêche toi, ils m'attendent!"

Souta galère à s'extraire de la Yaris avec sa jambe plâtrée. Chloé a envoyé un message aux trois frangins avant de quitter sa maison pour leur annoncer qu'elle arrivait. Elle est accueillie triomphalement par les mastards qui n'ont plus rien d'effrayant. Papouilles et accolades passées, elle abandonne Souta sans un regard pour s'asseoir au milieu de ses nouveaux amis en pépiant. Les types d'ordinaire si patibulaires sont comme des gosses autour d'elle. L'un d'eux sort une tablette et comme promis, commence à faire défiler une série de photos. Trop cool! Chloé s'égaie en tapant des mains.

La séance est interrompue par le toubib qui vient chercher la jeune femme.

"Souta !!! C'est trop beau chez eux! Ils m'ont invité, ... une fois que ton bordel sera terminé! Ils ont même parlé de moi à leur mère. Elle s'appelle Misaki, elle est toute petite!"

Le doc lève les yeux au plafond avant de lui expliquer ce qu'il attend d'elle.

"Le branler? Là, maintenant? Mais ... je fais que ça!!"

C'est un docteur, donc on peut tout lui dire.

"Merde! C'était notre journée blanche, pas de sexe aujourd'hui!"

Devant l'air emmerdé du toubib, elle s'exécute en grommelant. Ce gros pervers de Souta en profite pour glisser ses mains sous son top pour jouer avec sa poitrine. Il a déjà le sexe à l'air. Chloé boude en le branlant, sans toutefois s'acharner. Il a la queue écarlate.

"je préférais regarder les photos avec les autres ...."

Elle s'arrête dès qu'elle le sent bien dur entre ses doigts. Si il veut gicler, qu'il s'astique tout seul! Chloé s'offusque du commentaire qui suit. Si Souta croit qu'elle va le branler midi et soir, comme une bonne domestique, il se met le doigt dans l'œil.

"Z'êtes un pervers docteur!"

Chloé rejoint les frères qui s'entassent autour d'elle. Et un selfie, et un bisou, et un câlin, tout y passe sans qu'aucun n'ai un geste déplacé. De vrais gentlemen!

Il est temps de partir et les adieux sont déchirants Ils se promettent de se revoir bientôt et se souhaitent tout plein de bonheur. Chloé les inonde de baisers soufflés avant de sauter dans sa Toyota.

"Allez quoi! Monte! Qu'est-ce que t'es long aujourd'hui!"

Elle ne veut ni aller chez Souta, y'a rien à faire là-bas. Ni chez elle, trop proche de Kelly. Ni branler Souta sur un parking de supermarché.

"On va au pub! On y mangera et on boira! J'en connais un super."

20 minutes plus tard, la voiture est garée dans un parking souterrain du centre et après quelques dizaines de mètres à pied, Chloé pousse la porte d'un pub huppé, fréquenté par des jeunes friqués. l'ambiance y est sympa et Chloé attrape au vol un jeune serveur pour lui réserver un box. Coup de chance, il y en a encore de libres. Les deux jeunes gens s'y installe et Chloé commande une pina colada et une salade de crudités. Le serveur n'est pas parti qu'elle demande déjà à Souta.

"Tu vas arriver tout seul à te crémer la queue?"

C'est peut être dit un poil trop fort car le silence se fait dans le box d'à côté.

A peine arrivés et nos culs posés dans un coin tranquille du pub que ça commence. D'accord, la demande du toubib était un peu spécial et on pourrait penser à une mauvaise blague. De là à venir mettre le sujet sur la table aussi rapidement, j'en viens à croire qu'elle y en a pensé plus que moi durant le trajet. La chose m'étais sortie de la tête tellement j'avais la dalle.

Tout en ignorant sa question, j'arrête de regarder dans sa direction en plissant les yeux de fatigue pour tourner la tête en direction du serveur.

- J'aurais pris un pack de 6, mais va pour deux bières déjà. Un gros steak bien cuit et des frites pour deux personnes.

Régime bio, soin de la ligne ou autres conneries n'ont aucun effet sur une assiette de frites et j'ai horreur qu'on vienne picorer dans mes affaires durant le repas. Puis on n'a jamais trop de frites à bouffer si jamais elle résiste à l'envie de se servir.

Ma commande passée, je renvoie mon attention à Chloé.

- T'es vraiment lourde des fois. J'avais prévu de rien foutre de la journée et je compte bien m'y tenir.

Qu'est-ce qui pourrait arriver dans le pire des cas ? Si le toubib voulait que je m'appliquer cette saleté pour retourner le voir le lendemain c'est probablement parce que ça doit agir vite. Sauf que ma seule priorité du moment c'est ma cheville, pas de pouvoir faire l'hélicoptère avec ma queue le plus vite possible.

- J'suis pas pressé de ce côté, surtout que je compte passer la nuit chez moi ce soir et qu'il y aura personne pour venir me sauter dessus sans raison. Après je peux pas en dire autant pour toi si ta frangine a... l'esprit trop ouvert.

Et accessoirement un autre verre dans le nez. L'échange ne va pas très loin avant que le serveur ne revienne avec notre commande.
J'entame sans tarder mon morceau de barbaque après avoir décapsulé ma bière. Un premier morceau se fait dévorer à une vitesse éclaire. Comme si je n'avais rien mangé depuis des semaines.

- D'ailleurs, si ça te tente je pensais réserver l'aprem dans un truc de soin où ils font des massages. Le doc' m'a filé un numéro d'un de ses anciens assistant qui y bosse comme kiné. De ce que j'ai compris ça pourrait aider à accélérer ma guérison.

Puis on revient à la bouffe en mâchant comme un forcené avant d'avaler et de faire glisser tout ça avec une bière.
L'endroit suggéré coûte bonbon à ce qu'il m'a dit, donc ça doit pas être de la merde.

- T'auras qu'à en profiter pour faire ce que tu veux dans ton coin là-bas, c'est moi qui paye.

Une façon de m'excuser pour tout à l'heure et hier. Pas que je sois responsable de quoi que ce soit directement d'ailleurs. Le conflit ne me dérange pas en règle générale. Je tiens juste à faire une exception aujourd'hui car j'ai pas l'énergie de me prendre la tête pour des conneries.

Chloé est vexée, personne ne lui a jamais dit qu'elle est lourde. Elle croise les bras et boude. Souta est cash, elle peut l'être aussi.

"Et toi, t'as qu'à résister quand on te réveille la nuit pour te sucer. T'as aucune morale!"

Il s'en fout, il bouffe, boit et continue à tchatcher. Du Souta tout craché. Elle l'écoute en faisant semblant de l'ignorer mais son visage s'étire sur un gros sourire quand il parle de massage et de centre de soins. Ca elle aime! Qu'il paye, elle s'en fout, son compte à elle est approvisionné par papa.

Du coup, elle avale sa salade et torpille son cocktail pour rattraper Souta qui se goinfre comme s'il découvrait la viande et les frites.

Peu de temps après , c'est le bonheur. L'adresse donnée par le toubib au grand blessé de guerre est un établissement super bien foutu. Accueil personnalisé, personnel discret et compétent, structures et services de qualité, programme aux petits oignons, c'est parfait!

Debout devant l'hôtesse d'accueil, Chloé choisit ce qu'elle va faire.

"Alors, moi, je veux ... ça, ça, ça et ... ça."

L'autre est éberluée.

"Mais, on ne peut pas tout faire dans la journée!"

"Et bien moi, si! C'est lui qui paye!" dit la tornade en désignant Souta d'un doigt inquisiteur. L'employée s'incline, elle a bien compris que ca ne sert à rien de discutailler avec ce genre d'individus.

"On se trouve plus tard Souta? Moi je commence par ... un massage quatre mains. J'ai choisi ces deux beaux mâles pour me détendre!"

Elle lu montre les bobines des deux masseurs affichées sur la brochure. Il y a de grandes chances qu'ils démissionnent juste après.

Les vestiaires sont par là, elle s'y déshabille pour prendre la douche obligatoire et passe une serviette autour de son corps de rêve. Mince! Elle est couverte de marques ... Souta y a laissé sa trace de trop s'acharner en et sur elle. Son petit écrin de plaisir se contracte rien qu'à y penser. Les images de ce qu'elle a vécu ces derniers jours défilent dans son esprit tandis qu'elle rejoint la salle de massage et s'installe sur la table. Avec un sourire enjôleur, elle accueille les deux beaux gosses musclés et se détend. La suite n'est que plaisir.

__________

1 heure 45 minutes plus tard, elle flotte dans un bain chaud et bouillonnant. Elle a déjà envoyé quatre sms à Souta pour savoir comment il va mais il tarde à répondre. A tout les coups, il a trouvé une pépète à tamponner!

Avec cette gonzesse c'est les montagnes russes... ou la roulette russe. On ne sait jamais sur quoi on va tomber et son humeur peut changer le temps d'un claquement de doigts. Le ventre bien rempli, on se tire en direction du centre de soin situé à l'adresse donnée. L'endroit à l'air de coûter bonbon vu sa gueule et celles des clients qui vont et viennent dans le lobby.

En regardant et écoutant Chloé choisir ce qui lui fait envie, je me dis au fond que je crains plus pour leur santé à eux qu'à elle. A force d'être habitué à être toujours sur mes gardes j'ai la fâcheuse tendance de toujours envisager le pire dans chaque situation.

- Ouais !

De mon côté je me contente de tendre un bout de papier à la femme de l'accueil qui a encore du mal à se remettre du passage de ma partenaire du moment. Elle ne se rend d'ailleurs pas compte qu'elle baragouine assez fort pour que je l'entende.

- Elle est folle ? Je n'ai encore jamais vu ça av-

La jeune femme s'arrête brusquement en se rendant compte de sa boulette.

- Oh, pardon ! Je ne voulais pas.
- Pas de souci. Surtout que c'est pas complètement faux.
- ...
- ...
- ...
- Sinon ? Le papier ? C'est bon ?
- Un papier ? Ah ! Oui ! Le... Le papier !

Perdue, gênée, elle termine de rentrer le "menu" dans son ordinateur pour ensuite demander à une de ses collègues de me conduire jusqu'aux douches. Cette dernière me montre le passage par lequel me rendre ensuite pour ma séance de soin. Une bonne douche est agréable, sauf que porter les même fringues après autant d'activité physique l'est moins. Vivement que je repasse par mon appart pour me changer. Voir, au pire, que je fasse un saut dans un magasin pour acheter des fringues neuves si j'en ai le courage. M'enfin bon, on verra plus tard.

Toutes mes affaires finissent dans un casier car j'ai envie de couper de tout l'espace d'un instant.

Ma séance de soin m'est offerte par trois femmes qui se relaient pour me masser à intervalles réguliers tout en me demandant d'effecteur quelques exercices musculaires et autres étirements par moments. Vêtue uniquement d'un boxer, j'ai bien vu quelques regards coquins en direction de la bosse naturelle qui déforme mes sous-vêtements même quand la bête est aux repos.
Pourquoi il faut toujours que je tombe sur des nanas disponibles quand j'ai pas le temps ou la capacité de me les faire ? Dieu à une dent contre moi ? J'ai renversé une famille de chiots dans une vie passée ?

Au bout d'une heure et demie je sors pour prendre une seconde douche avec un des produits prescris par le toubib pour faciliter la circulation sanguine et accentuer les bienfaits de la séance. En tout cas je me sens déjà plus léger lorsque je sors.
C'est alors que j'entends une voix de femme depuis l'extérieur des vestiaires.

- Excusez-moi ! Votre amie à terminé son massage et est actuellement dans une de nos salles de bain réservées si jamais vous souhaitez la rejoindre.

Je ne répond pas tout de suite pour attraper mon portable et voir qu'elle m'a laissé plusieurs messages. Heureusement j'ai terminé tout ce que j'avais à faire, alors pourquoi ne pas y aller aussi vu que de toute façon le programme de base est tout simplement de ne rien faire. Autant ne rien faire... dans un bon bain.

Toujours habillé de mon simple boxer, j'attrape une serviette propre que j'enroule autour de ma taille pour sortir après avoir remis mes affaires dans le casier afin de retrouver la femme qui me guide jusqu'à l'endroit où se trouve Chloé.

Sans prendre la peine de frapper, j'entre et enlève ma serviette pour la poser sur un porte serviette. Je prends seulement soin de vérifier que mon plâtre est bien protégé puis je me glisse dans l'eau.

- J'viens juste de voir tes messages, mon portable était dans les vestiaires.

En plus d'être à la bonne température, l'air ambiant dans la pièce est pile à la bonne température tout en dégageant un parfum relaxant.

- Alors, ça te plaît ici ? J'ai juste envie de continuer à rien foutre et laisser le temps passer si ça te va.

En général la glandouille c'est dans mon pieu à l'appart. J'y gagne pas mal au change pour le moment.

Bercée par l'eau qui glougloute autour d'elle, Chloé somnole dans le grand bain bouillonnant, à demie cachée par les épaisses colonnes de vapeurs qui s'élèvent. Quelques fleurs de lotus flottent, diffusant un parfum subtil. En temps ordinaire, Chloé ne resterait pas aussi longtemps dans l'eau, c'est mauvais pour la peau. Mais la fatigue accumulée des derniers jours l'a rattrapée. Et en plus, les deux étalons ont fait des merveilles avec leur massage. Elle est ressortie de sa séance en compote.

Elle entend à peine Souta la rejoindre.

"Moué ok ...."

Elle lui répond du fin fond des limbes où son esprit est entrain de s'évader.

"T'as raison ... Glandouiller c'est b....."

La fin de sa phrase se perd dans un déchainement de bulles et de clapotis. Chloé a glissé, s'immergeant complètement dans le bassin. Elle boit la tasse, bat des bras et des jambes avant de réussir à émerger, sa crinière rose, collée au visage, vachement sexy ... Elle tousse, s'étouffe, peste et jure avant de se rétablir, bien réveillée.

"Merde Souta! J'étais bien!"

Bien évidemment, il n'y ai pour rien mais ça fait du bien de se défouler sur quelqu'un quand on le peut. Chloé se radoucit aussitôt. Ok, parfois elle déconne un peu mais personne ne lui en veut.

"Excuse moi, j'ai eu peur, je rêvais."

Chloé se glisse tout contre lui, elle a ôté sa serviette et est nue comme un ver. Elle laisse sa main glisser le long de la cuisse de Souta.

"Ca c'est bien passé ta séance? Comment tu te sens?"

Loin d'elle à cet instant, l'idée de le titiller mais comme elle est tactile, son corps fait office de ventouse. Elle loge un bras de Souta entre ses énormes obus et pose la tête sur son épaule.

"On est super bien ici merci, on va en profiter et se reposer. Après, on prendra une bonne nuit de sommeil et demain, gangbang! Nan ... je déconne."

Elle se laisse aller, et qu'il parle ou pas, la torpeur la saisit à nouveau et elle s'endort contre son protecteur.

Rêvasser dans ce genre d'endroit et seule ? Elle a pas peur qu'il lui arrive des malheurs avec un physique comme le sien. Ce genre de centre ne doit pas être dénué de plaintes pour attouchements et autres agressions sexuelles. Le système de sécurité le plus à la pointe qui soit ne pas tout empêcher et ce genre de lieu est souvent prisé des prédateurs sexuels. Enfin bon, tant qu'on tombe pas sur ces tocards, ce sera le problème de quelqu'un d'autre.

- Ouais, je pense que ça va le faire. Le doc a dit que les effets devraient être visibles dans quelques jours. Là je me sens juste crevé.

On sait jamais sur quel pied danser avec Chloé. Un coup elle va te faire la gueule parce que t'as étouffé sa frangine en lui foutant ta bite dans la gorge et un autre elle va faire comme maintenant en se collant contre toi pour te donner encore plus chaud qu'il le fait déjà dans la pièce. Aaah, les bonnes femmes, un vrai mystère qu'on ne pourra jamais résoudre.

- Ouais... Mais non.

Que je réponds à sa suggestion. Le gangbang me tente pas des masses, mais ce qui me vient surtout à l'esprit est le fait de rentrer pour ne pas bouffer et picoler. L'envie du moment n'est pas de me bourrer la gueule non plus. Par contre on ne m'empêchera pas de m'enfiler quelques bières et un peu de fastfood pour retrouver certaines habitudes.

Alors que Chloé s'écroule sur moi, je lève la main de mon bras libre pour déplacer une mèche de cheveux qui a fini devant son nez pour éviter qu'elle ne finisse par s'étouffer avec. Puis je reste dans cette position pendant une petite demie heure avant de me décider à la réveiller. Rester dans la flotte trop longtemps peut faire plus de mal que de bien et elle y était déjà avant que j'arrive.

- C'est l'heure de se réveiller, la Chaudasse au bois dormant.

Alors que je vais pour extirper mon bras qui est resté coincé entre ses obus, je constate qu'il est sacrément engourdi. Je me mets alors à rigoler en la tirant vers moi sans forcer.

- La vache, celle-là on me l'avait encore pas faite. Tes nichons ont carrément bloqué la circulation dans mon bras.

Vu l'emplacement de mon bras, ouvrir les doigts fait que je frôle légèrement une de ses cuisses. Ou alors un genou. De là où je suis ma vision est bloquée et je ne peux m'en remettre qu'à mon sens du toucher. La chose dure quelques secondes.

- Bon, je commence à retrouver mes sensations dans ma main. Mais je préfère être sûr.

J'essaie de retirer mon bras qui va se glisser derrière elle pour revenir entre ses seins dans l'autre sens. De nouveau calé entre ses mamelles juteuses,  j'effectue de légers va et vient en poussant le vice jusqu'à glisser deux doigts entre ses lèvres pour qu'elle les suce. Le but est uniquement de stimuler les terminaisons nerveuses de mes doigts. La chose est purement fonctionnelle, rien de plus.

Au retour des sensations dans mon bras et mes doigts au bout d'une dizaines de secondes supplémentaires, je la libère en re retirant tout en reculant.

- Ah, j'ai retrouvé mes sensations. On sort et on rentre du coup ?

Puis mode bouffe, picole et dodo pour retourner voir le toubib demain.

"Gnnnn? ........... OOOooh! J'ai dormi longtemps?"

Décidément! Pour être aussi cuite, Chloé avait tapé dans ses réserves et le besoin de se reposer était plus que nécessaire. Encore toute ensommeillée,  elle comprend à peine ce que Souta lui dit en se marrant et suce ses doigts sans sourciller. Hein? Une pipe?

"Nan, pas maintenant, j'ai pas envie de sexe là."

A côté de la plaque ma grande ...

Chloé se lève et s'étire en baillant avant de tâtonner pour trouver sa serviette et l'enrouler autour de son corps.

"Oui on s'en va. On va chez toi? C'est mieux. J'ai pas envie de voir mon père."

Il faut quand même passer chez elle récupérer des affaires.

"Ca te dérange pas si je m'installe avec toi quelques jours?"

Les deux tourtereaux se séparent le temps de se changer et Cloé arrive la première dans le hall de l'établissement où elle se prend un coca au distributeur. Elle trouve un fauteuil moelleux où s'installer et sort son smartphone. Elle est à la bourre depuis des jours et commence à pianoter pour mettre à jour ses comptes sociaux. Des excuses pour ses absences répétées, super occupée, plein de bisous, un selfie avec vue plongeante sur son décolleté, ça devrait faire patienter ses followers. Souta la rejoint enfin.

"Vivement qu'on t'enlève ton plâtre, j'aimerai bien te connaitre sans... Au fait, Noriko m'a envoyé un message. Elle demande ton numéro, je peux lui donner?"

Trois minutes après, ils roulent direction la maison de Chloé qu'ils atteignent rapidement. Une voiture les précède de peu et une femme en sort devant le perron.

"Oh, c'est ma maman!"

Chloé s'éjecte de son siège et saute au cou de sa mère avant de la tirer vers la voiture.

"C'est Souta, un copain! On s'aime bien ... Souta, je te présente ma mère, elle est écrivain, Marie Reynard! Tu en as déjà entendu parler?"

"Doucement ma fille, laisse ce jeune homme respirer et pousse toi que je puisse l'observer un peu."

Madame Reynard, c'est Chloé, version mature. La tornade de Souta tient tout de sa mère. Vraiment tout!

"Enchantée jeune homme". Elle lui tend la main et serre la sienne longuement.

"Je suppose que vous avez a faire. Je serais heureuse de parler avec vous plus longuement, peut être un jour où Chloé sera à l'université?"

"Maman!"

"C'est juste une suggestion ma chérie."

Marie Reynard sourit au jeune homme et s'éloigne de cette démarche qui ferait bander un tétraplégique.

"A bientôt Souta!"

Chloé grogne un truc incompréhensible et prévient Souta qu'elle n'en a que pour deux minutes, elle fonce dans la maison et en ressort cinquante minutes après avec une valise aussi grosse que la voiture.

"Tu veux bien la mettre dans le coffre s'il te plait?"

Elle boude toujours.

"Kelly veut ton numéro ...... Il est temps qu'on parte."

Au moins, chez Souta, elle n'aura pas son encombrante famille sur le dos. Ils s'arrêtent au passage commander à un fast-food des burgers-frites et un pack de bières et quand ils arrivent à destination, Chloé trouve ce coin pourri bien plus sympa que précédemment. Dans l'appartement, elle fait le vide dans une armoire, y passe un coup d'éponge, puis un deuxième (on sait jamais). A table, ils avalent leur repas devant la télé. Elle n'a pas envie de parler de la suite du programme, elle sait seulement qu'ils retourneront le lendemain voir le docteur, et ses nouveaux amis!!!!!

Ils n'évoquent entre eux que des banalités et quand ils se couchent côte à côte (elle a mit son pyjama hello Kitty) elle se serre contre lui et après l'avoir embrassé sur la joue, ne tarde pas à s'évader.

La décision de s'installer quelques temps chez moi est rapidement prise vu que ça me dérange pas plus que ça. Vu notre gros point commun concernant la glandouille, on n'aura aucun problème pour ne pas se pourrir l'existence quand on sera crevé. Par le passé il m'est arrivé de planquer avec des nanas qui étaient bien plus chiante et coincées qu'elle. Ce qui fait que je n'appréhende pas vraiment. Tant qu'elle me demande pas de squatter chez elle avec sa nympho de frangine, ça me va. Ou alors plus tard quand on pourra s'amuser librement. Avec ces deux chaudasses au pieu on ne doit pas s'ennuyer une seule seconde.

En repassant par le vestiaire je constate que j'ai reçu un message intriguant qui est censé me filer une piste pour notre petite mission. Heureusement il n'y a rien d'urgent car la personne qui possède la pièce n'arrivera pas au Japon avant une grosse semaine.
Je range mon portable, termine de m'habiller et remarque Chloé en train de se prendre en photo au loin dans des angles coquins.

- Moi aussi. Tu sais que ça me rendra pas plus grand, hein ?

Je lâche cette première réponse en rigolant pour enchaîner sur la seconde partie de sa phrase.

- Ouais, vas-y. Toute façon vous allez forcément vous revoir.

Bonnes copines comme elles sont, je les vois mal passer une longue période sans se voir. Ce ne doit d'ailleurs être qu'une question de jours avant qu'elle lui file mon adresse pour la voir débarquer sans prévenir. Ma piaule est sécurisée et aucun de mes ennemis ne sait que je crèche là-bas, autrement j'aurais refusé. Je vois cet appartement plus comme un point de chute que comme un foyer dans lequel je compte rester toute ma vie. Le moment venu j'irai voir si l'herbe est plus verte ailleurs.

A peine arrivés chez Chloé pour qu'elle y récupère ses affaires, une femme sort de la voiture juste devant la nôtre. En voyant sa silhouette je vais pour demander à Chloé si elle a une autre sœur avant de l'entendre l'appeler "maman".

Sa mère ? Elle ? Non... Elle se fout de ma gueule, j'vois pas d'autre explication possible. Je sors de la voiture en me posant milles question sur le pouvoir de la transmission des gênes. C'est hallucinant ! On dirait presque des fausses jumelles quand on les voit l'une à côté de l'autre. Je vais me garder de faire le moindre commentaire pour le moment car ça pourrait être mal interprété.

- Bonjour.

Que je lâche en toute simplicité en lui serrant la main en faisant attention de ne pas y mettre trop de force. Marie Reynard, Marie Reynard... Ce nom me dit vaguement quelque chose. Peut-être que je l'ai déjà entendu à la télé ou lu sur la reliure d'un livre sans faire gaffe. N'ayant jamais été un grand lecteur, je vais pas mentir en faisant semblant de la connaître car je passerai pour un con si elle me posait une question sur son travail.

- Bien sûr.

Encore une réponse simple, en signe de politesse, lorsqu'elle me propose de se revoir une autre fois pour discuter. Sur le moment je ne perçois aucun sous-entendu dans sa proposition, même si on parle d'une famille dont toutes les femmes semblent être des nymphos. Voilà que je m'imagine très brièvement avec les trois femmes de la famille Reynard dans un de leur lit king-size. Je me secoue la tête pour me chasser cette idée de l'esprit rapidement pour revenir à la réalité.

Notre bref échange terminé, sa mère s'en va en se déhanchant de manière lascive. Probablement exprès pour attirer mon regard. Bordel, tout cette famille est composée de chaudasses ? C'est un nid à succubes là-dedans. T'y arrives fringuant et t'en ressors sur les rotules à supplier pour qu'on mette fin à tes souffrances ? J'ai malheureusement aucun mal à imaginer cette scène qui me fait frissonner la colonne vertébrale.

Quasiment une heure passe pendant que je reste tranquillement dehors à profiter du beau temps quand Chloé décide enfin de repointer le bout de son nez avec ses affaires.

- Il y a quoi là-dedans ? Ta montre ?

Parce que je voudrais pas dire mais on n'a pas la même notion du temps tous les deux. Sa remarque sur sa frangine et notre départ reste sans réponse de ma part car je crois qu'on pense pareil.
Le reste de la soirée est tranquille et je profite enfin d'une calme et complète nuit de sommeil en compagnie de la pille électrique sexuelle rosâtre qu'est Chloé qui n'avait pas perdu de temps pour s'installer.


Le réveil se veut tranquille le lendemain matin. Je sens comme un air frais s'abattre sur ma peau au niveau de l'entrejambe. Sans doute parce que le drap est surélevé par mon érection matinale qui me tire légèrement. La peau de mon sexe à retrouvé sa teinte d'origine même si la douleur semble encore présente et que toute activité sexuelle risque de me renvoyer en arrière si j'abuse.

Je me lève alors, à poil, pour me faire du café et commander des trucs à bouffer sur mon portable à la boulangerie du coin. Aujourd'hui on peut tout faire depuis son téléphone et ça rend sacrément service quand on a la tête dans le cul au réveil. C'est juste un peu long car on ne parle pas d'une boutique qui fait de la livraison régulière, en plus du fait que le matin doit être chargé.

Avec un peu de chance Chloé se lèvera avant qu'il arrive et ira même récupérer la bouffe. On pourra prendre une douche tranquille et prévoir le reste de la journée qui consiste en pas grand chose en dehors de repasser chez le doc pour vérifier l'état de mes deux blessures.
Faut d'ailleurs que je pense à me servir de la pommade qu'il m'a filé car ça m'est sorti de la tête hier.

"CA SONNE SOUTA!"

Elle l'a entendu passer commande plus tôt et s'est rendormie. Le livreur s'acharne sur l'interphone et la sonnerie stridente l'irrite. Elle presse l'oreiller sur sa tête.

"SOUTA!! Faut que tu descendes chercher la livraison!"

Elle se rendort encore une fois et c'est l'odeur de café et de nourriture qui la réveille pour de bon. Sa crinière rose émerge de sous les draps et elle plisse les yeux devant l'afflux de lumière du jour.

"Il est quelle heure? T'as du thé? c'est quoi les petits pains? On fait quoi aujourd'hui? Tu vas utiliser la douche? Tu fais la gueule?"

Le flot ininterrompu de questions fait office de bonjour. Chloé s'assoit sur le lit, son pyjama est tout débraillé.

"T'as bandé comme un âne ce matin, ça poussait contre mes fesses."

Elle se gratte le ventre et vient se poser sur une chaise à côté de Souta. Elle baille encore et attrape le seul mug de café qu'il y a sur la table pour en boire une gorgée. Puis elle part avec à la salle de bain où elle s'enferme pour une heure. C'est toute pimpante qu'elle en ressort en culotte et soutien gorge, son long brushing parfait, maquillée, sourire aux lèvres. Elle ouvre sa valise et en sort une robe rouge, volante et aérée au décolleté ravageur et un petit ensemble jupe-veste en cuir beige qu'elle pose sur cintres et montre à Souta en les posant devant elle l'un après l'autre.

"T'en penses quoi? Laquelle je devrais mettre. On va voir ton docteur oui? Les frangins vont aimer tu crois? Le rouge, c'est voyant quand même non? Je sais pas ..."

La question est pure rhétorique. Elle va mettre le petit ensemble beige, paré de longues cuissardes de la même couleur qui montent jusqu'à mi-cuisses. Une escort de luxe ne ferait pas mieux!

Ils glandent un moment. Chloé pianote sur son smartphone, constate l'inactivité du quartier en regardant par la fenêtre, soupire d'ennui, demande à Souta si li veut baiser - ah mais non, elle est habillée- puis s'installe finalement devant la télé. Elle va mourir d'ennui quand le jeune homme annonce qu'il faut y aller. Hourra!#J'EnPouvaisPlus

La jeune femme fonce au volant de sa petite Yaris. Elle connait bien la route maintenant et se gare sur le trottoir, en travers, devant l'endroit qui sert de clinique. Dans le hall, un des trois frangins termine de tasser un type dans un sac.

"Oh ... salut!"

Le type en question bouge encore et le gorille l'achève d'un coup de pied dans la tête.

"Bonjour Chloé" sourit-il tout heureux. "On va encore regarder tes photos?"

"OUIIIII ! Et ... ca te plait?"

Elle virevolte, dévoilant sa tenue sous toutes les coutures. Les deux autres frères arrivent quelques instants après et poussent des exclamations ravies. Une solide amitié voit le jour ....

"A tout à l'heure Souta, tu sais où me trouver quand tu as fini hein?"

Pfouu, ce voyage hier semble lui avoir redonner autant d'énergie qu'à moi. Faire un petit break nous a été clairement bénéfique et on voit rapidement les bienfaits. Après avoir récupéré la bouffe et étaler ce qui est clairement plusieurs niveaux en-dessous niveau service que ce qui est proposé régulièrement chez elle pour grignoter un truc en me faisant harceler de questions.

- Pitié, mange au lieu de causer. Ca va trop vite pour moi, là.

Aussi étrange et contradictoire que ça peut paraître, je suis du genre à me lever tôt alors que je ne suis pas du tout matinale. Me faut toujours une bonne demie-heure pour démarrer le moteur et lancer ma journée. Avant ça je suis plus proche du zombie qu'autre chose.

- Faut dire que ton gros cul prend pas mal de place aussi.

Il a beau être parfait et faire fantasmer tous les hétéros qu'elle croise sur sa route, il n'en reste pas moins qu'il prend la place dans un lit de la taille du mien. Là encore, le service procuré chez moi n'est pas à la même échelle que celui du manoir où elle habite.
En tout cas la matinée s'annonce tranquille et on se prépare à notre rythme pour retourner chez le toubib afin de suivre l'évolution de ma blessure.

Une fois sur place c'est la même rengaine que la veille avec une disparition de Chloé pour rejoindre sa nouvelle bande d'amis. Vu son énergie débordante ce n'est pas plus mal vu qu'on devra discuter tranquillement de notre côté.

L'assistante me demande de venir m'assoir sur le lit où le toubib ausculte ses patients à peine arrivé. Histoire d'être tranquille j'ai décidé de me balader en pantacourt. Ou alors c'est un long short ? Tout ce que je sais c'est que les basketteurs portent ce genre de fringue qui sont taillées de manière hyper large. Au point de ne plus savoir comment nommer la chose. Bref, la dénomination de mes fringues peut attendre.

A l'aide d'une palpation au-dessus de mon plâtre et d'un tensiomètre, le doc vérifie ma condition. Les résultats semblent d'ailleurs lui plaire vu le sourire qu'il arbore. Tant mieux, car si je peux me débarrasser de ce plâtre cela me facilitera grandement la vie.

- Tout ça me semble aller dans le bon sens.
- Génial, doc'.
- Il suffira d'effectuer quelques exercices pour faciliter la circulation et éviter d'appuyer dessus au maximum pour tirer dessus le moins possible. Mais dans l'état actuel ce que je vois est prometteur.
- Merci.

Le toubib s'éloigne alors de son assistante partie chercher quelque chose pour s'approcher et me parler discrètement. Presque en chuchotant.

- Et cet... autre problème ? C'est arrangé ?
- C'est un travail en cours. J'ai préféré donner la priorité à ma jambe.
- Oui, oui, bien sûr, je comprends. La jambe passe avant. Avant la troisième. Pffff... Ha ha ha !
- ...

La lourdeur à son paroxysme. Heureusement que son assistante n'est pas là pour entendre sa blague douteuse. Autrement c'est lui qui aurait tâté de la seringue. Contrairement à la veille, cette consultation se veut plus courte vu qu'il est juste question de confirmer mon état et qu'il n'y a pas besoin de modifier mon traitement.

Je quitte donc son cabinet avec Chloé en le remerciant. Le temps se veut agréable aujourd'hui. Doux avec une légère brise rafraichissante. Cela me donne une idée.

- Ca te dit de rester dehors cet aprem au lieu de passer la journée enfermés ?

Cette question me surprend probablement plus qu'elle. Moi, une créature d'habitude et casanière. Voilà que je propose de passer la journée dehors. Faut croire que ce beau temps à des effets particuliers sur moi.

- On peut passer acheter de quoi bouffer dehors. Il y a un parc sympa pas loin en dehors de la ville.

Dans un coin de ma tête j'ai surtout envie de pioncer au grand air au lieu de renifler l'oxygène recyclé et poussiéreux de mon appart. Ce dernier sera plus pur là-bas étant donné qu'on sera légèrement éloigné de la ville.

- Juste une bouffe et de la détente, comme hier.

Je poursuis encore quelques secondes pour la faire accepter. Mais avant ça, il faudra s'arrêter dans un magasin pour acheter bouffe, boisson, couverture et autres trucs pour être à l'aise là-bas. La chose ne prend pas une éternité et nous voilà en voiture pour aller en direction du parc en question.
Il est situé dans un endroit calme et à proximité d'un sous-bois où les gens vont pour randonner. Ou casher des cadavres si on est un tueur en série. Du moins ce serait un endroit idéal pour se débarrasser de ses victimes.

Histoire de m'occuper durant le reste du trajet, je sors mon portable et commence à visionner pour la première fois les vidéos qu'on a tourné l'autre jour dans l'appart avec sa copine. Pour rendre la chose encore plus amusante, je ne baisse pas du tout le son. Ce serait salaud d'être le seul à en profiter, non ?

 Comme toujours, Souta ressort du cabinet du médecin en faisant la gueule. En tout cas, il ne sourit pas. Chloé abandonne ses amis avec, c'est une coutume maintenant, la promesse de revenir les voir très bientôt. Elle leur donne même à chacun un gros bisou qui enchante les trois frères. Ils en auraient presque la larme à l'œil... Le couple quitte les lieux et remonte dans la voiture. Chloé conduit sans se presser. Elle attend que Souta lui donne les nouvelles du jour aussi est-elle surprise quand il snobe complètement le sujet pour un autre. Sa question la surprend. Souta n'a rien du gentil garçon qui aime se promener avec sa copine dans le parc du coin ...

"Euh ... oui ... c'est une bonne idée ... t'es sûr? Avec ta jambe, ça va aller?"

Ça a l'air en tout cas. Ils se mettent d'accord quand à la destination et une fois sortis de ce quartier malfamé, Chloé trouve assez rapidement un centre commercial avec un parking souterrain.

"Tu restes dans la voiture, je m'occupe de tout! Je n'en ai pas pour longtemps!"

Elle fait vite! Une heure et demie après, elle est de retour avec un caddie chargé à ras bord.

"J'en ai profité pour faire quelques courses pour chez toi, c'est un appartement crève-la-dalle, tu vas y mourir de faim un jour ... ou obèse, à force de bouffer des cochonneries. Tu m'aides à tout mettre dans le coffre?"

ils reprennent la route et Chloé suit les indications de Souta pour arriver à proximité d'un parc agréable et fleuri. Il fait beau, pas trop chaud mais suffisamment pour qu'ils bronzent sans brûler.

"Mais c'est super joli ici!!!! Et ... Oh ? Qu'est-ce que tu regardes?"

Souta est sur son smartphone à regarder quelque chose qui ne laisse aucun doute sur ce que c'est. Les bruits sont ... précis. Chloé se tord pour essayer de voir ce qu'il en est et quand elle y parvient, elle éclate de rire.

"Hey! Mais c'est nous! Gros pervers! Tu nous mates en douce! Tu veux baiser?"

Elle pose sa main entre les cuisses du garçon et éclate encore de rire quand elle entend une expression de Noriko.

"C'est une vraie salope! Tu trouves pas?" #L'HôpitalQuiSeFoutDeLaCharité .....

"Si tu veux, je te ferais un truc quand on sera installé."

Les tourtereaux débarquent et Chloé charge Souta de tout ce qu'elle peut: bouffe, boisson, plaid pour poser par terre et tout un tas de trucs qui ne serviront sûrement pas. Quand à elle, smartphone en main, elle filme l'endroit avec des commentaires destinés à ses comptes sociaux.
Le petit coin qu'ils trouvent est adorable. Isolé dans la nature, entouré de buissons fleuris et odorants, un sakura magnifique couvre de son ombrage une partie de la zone s'ils veulent se protéger du soleil. L'herbe est tendre et verte, un vrai bout de paradis. Chloé déplie le plaid et l'arrange, répartit leurs affaires là où elles doivent être et ... se hisse sur la pointe des pieds pour regarder autour d'eux, par dessus les buissons. Personne! Hop! Elle vire son haut et se couche sur le ventre après avoir retiré son soutien gorge.

"J'aime pas les tanlines....Tu veux bien me passer de la crème sur le dos s'il te plait?"

Tout près, le trille mélodieux d'un oiseau enchante la jeune femme.

"Je préparerai un truc à manger après, on va d'abord profiter du soleil..."