Une Auberge Tranquille

Camille ne saurait trop dire depuis combien de temps son parasite lui fait mener une vie d'enfer mais elle a su s'adapter. Par exemple, elle a cessé de se considérer comme un garçon, elle n'est plus surprise quand on l'appelle mademoiselle et surtout elle a réussi à s'habituer au regard des hommes. Si on lui demandait aujourd'hui son orientation sexuelle, elle se décrirait comme une lesbienne, pas comme un hétéro. En revanche, si elle s'est habituée au rythme endiablé de rapports sexuels avec des mâles que lui impose la semina, c'est toujours un moment difficile pour elle. Au fond d'elle, Camille est toujours cet adolescent en manque d'amour.
Avec le temps, Camille a appris à jongler avec les cycles de la semina, profitant de chaque moment d'accalmie pour reprendre un peu de contrôle sur sa vie.
Elle ne sait pas trop comment c'est arrivé, ni si la semina y est pour quelque chose, mais elle est récemment apparue sur Terra et à découvert un monde rempli de magie et de créatures fantastique. Après de nombreuses mésaventures, elle a échoué près d'Ashnard et entendu parler de sa grande bibliothèque, qui selon Camille devait forcément contenir des informations utiles pour lui permettre de rentrer sur Terre et retrouver sa vie d'avant.
Elle vit en ce moment dans une petite auberge désaffectée de la forêt la plus proche d'Ashnard, recherchant des mâles à enchaîner afin de constituer un garde-manger pour"nourrir" la semina discrètement dans se faire remarquer des autorités d'Ashnard. Elle est accompagnée d'un golem de pierre massif qui lui sert de garde du corps. Celui-ci, dépourvu d'attributs sexuels, lui obéit au doigt et à l'oeil sans poser de questions ni remettre en cause la morale de ses actes.

Ce jour-ci, Camille était d'humeur guillerette: la semina l'avait laissée tranquille pendant presque une semaine. Afin de se rendre en ville, elle avait mis une tenue aux couleurs plutôt discrète mais sexy malgré tout. Camille ne pouvait pas s'en empêcher, elle adorait essayer de nouvelles tenues et jouer à la poupée avec son nouveau corps. Elle avait choisi une chemise de lin sobre avec un laçage en cuir sur le devant qui lui permettait de laisser parfois apparaître l'échancrure des ses seins lors de certains mouvements; ses cheveux sombres étaient tressés de chaque côté et les deux tresses étaient nouées sur sa nuque avec un large noeud en ruban de soie noir afin de camoufler la partie de son anatomie qui ne lui permettait pas de passer inaperçue. Autour de son cou, un ruban semblable faisait un rappel du premier. Sa jupette, très courte, de daim noir lui permettait de laisser le plus possible ses jambes visibles et en haut de ses cuisses on pouvait voir un harnais garni d'une dague (qu'elle ne savait pas utiliser, mais aimait pour le côté aventurière qu'elle lui procurait). A ses pieds elle s'était décidée pour des spartiates remontant jusqu'en haut de ses mollets, elle adorait le fait que la plante de ses pieds, plus claire que le reste de sa peau, reste visible.

La balade en ville avait été fructueuse; elle revenait les bras chargés de paquets contenant vêtements et divers accessoires et son golem avait réussi à capturer deux mâles. Un elfe noir pas trop viril en armure de cuir (mais dépouillé de ses armes) et un jeune halfeling (certainement un cocher au vu de sa tenue) la suivent enchaînés. Elle presse le pas cependant, redoutant de tomber sur une patrouille et que la semina se réveille avant l'heure.
C'est au détours d'un bosquet que Camille tombe sur la plus charmante petite créature qu'elle ai jamais vue. Elle n'a encore jamais vu de Terranide et celle ci risque de placer la barre haute pour les suivantes, le sang de Camille ne fait qu'un tour et le jeune adolescent enfoui dans ce corps manque de tomber amoureux au premier regard.

Luna menait une vie de rêve, maintenant. Elle était au service des Maîtresses Karistal depuis quelques mois, et vivait dans leur grande maison, une belle demeure longeant une grande forêt, près d’une ville ashnardienne où les Karistal étaient très populaires. Luna, à chaque fois qu’elle s’y promenait, recevait des caresses, des câlins, des sucreries... Et parfois des câlins très intenses. Luna était très heureuse de vivre ici, et, aujourd’hui, en un bel après-midi, elle était affairée à une activité très importante, qui l’avait amené à s’éloigner du manoir : traquer un papillon. Un délicat papillon bleu qu’elle avait aperçu depuis le coin du jardin où elle faisait sa sieste, et qu’elle avait pisté. Une activité très intense pour Luna, qui se faisait alors d’être comme une chasseresse traquant sa proie... Si ce n’est que, en réalité, Luna n’avait absolument rien d’une chasseresse. Mais elle aimait s’en donner l’idée.

Enfin, toujours est-il que sa traque venait de la conduire dans la forêt. Elle s’y promenait souvent, souvent pour jouer à cache-cache avec ses Maîtresses ou avec d’autres membres du manoir, des jeux qui prenaient souvent, pour son plus grand plaisir, des tournants sexuels. Portant une légère robe couleur parme, qui collait à son corps, et lui permettait de faire des mouvements amples en s’ouvrant à hauteur des cuisses et des genoux, elle traquait donc le papillon... Quand son odorat renifla une odeur... Bizarre.

*Qu’est-ce que Luna vient de sentir ?*

Intriguée, la pointe de ses oreilles se redressa, tandis qu’elle se mit à renifler le sol, cherchant autour d’elle. Et c’est ainsi qu’elle vit émerger entre deux arbres une jeune femme à la peau sombre. Les deux femmes se regardèrent pendant quelques secondes, et, interloquée, Luna cligna des yeux à pluisieurs reprises. Toutes ses aventures d’un bout à l’autre de Terra n’avaient jamais permis à Luna d’apprendre à se méfier, et elle se dressa sur ses pattes arrière, s’asseyant sur le sol, en regardant la femme.

« Bonjour, Madame ! s’exclama-t-elle alors, sur un ton jovial, penchant la tête sur le côté en lui souriant. Luna est très heureuse de vous voir ! »

Il fallait également noter que Luna avait toujours son beau petit collier autour du cou, un cadeau des Maîtresses Karistal pour officialiser définitivement le fait qu’elle était une esclave, et qu’elle portait évidemment avec fierté. Néanmoins, Luna restait curieuse.

Que faisait une telle femme en forêt ? Et, alors qu’elle se faisait la réflexion, elle renifla d’autres odeurs derrière la femme, et pencha la tête sur le côté, n’apercevant toutefois pas encore les deux individus qu’elle avait capturés et enchaînés plus tôt...

La petite créature semblait aussi surprise que Camille l'était. Elle fit un geste pour signifier au golem de s'arrêter. Elle savait d'avance que ses deux prisonniers ne feraient pas de bruit, elle avait clairement ordonné au golem d'écraser la tête de celui qui s'y risquerait.
Trop mignonne la bébête, elle a l'air de se comporter comme un chat.
Camille fit quelques pas en direction de la neko et s'accroupi, tendant la main ouverte, paume en l'air dans un geste qu'elle pensait universel.
"Bonjour toi, je m'appelle Camille et moi aussi je suis heureuse de te rencontrer. C'est quoi ton petit nom ?"
Elle a l'air de porter un collier.. c'est un animal domestique ?! Et bien, ce monde contient malgré tout quelques agréables surprises.
Camille jeta un coup d'œil aux alentours, redoutant soudain que le propriétaire de cette petite chatte égarée ne pointe le bout de son nez dans ses affaires.
"Tu t'es égarée ?"

Qui était donc cette étrange femme ? Intriguée, Luna l’observait en clignant des yeux, et penchant la tête sur le côté, signe qu’elle réfléchissait... Ce qui se caractérisa encore par sa queue caudale, qui remonta pour gratter sa tête, entre ses oreilles, quand elle vit les deux personnes qui accompagnaient la femme à la peau noire. Il y avait un puissant golem, très intimidant, véritable homme de pierre, tenant entre ses mains des cordes retenant deux individus. Elle cligna des yeux, surprise, puis regarda encore la femme, avant de se crisper un peu sur place, légèrement nerveuse. Ses joues se mirent même à rougir brièvement. Luna était très farouche, une petite neko timide, surtout que l’odeur de cette femme était vraiment très particulière.

« Euh... Luna s’appelle Luna. Elle est l’esclave des Maîtresses Karistal ! »

Est-ce que le nom de ses Maîtresses dirait quelque chose à cette femme ?

« Luna est heureuse de rencontrer Madame Camille, même si elle sent un peu bizarre... Mais Luna aime bien ! »

C’était vraiment une odeur très particulière, qui ne signifiait pas grand-chose pour Luna, la neko n’ayant surtout jamais ressenti une telle odeur. Madame Camille lui demanda ensuite si Luna s’était égarée, et l’intéressée se pinça les lèvres, avant de réfléchir encore.

« Luna a suivi un papillon ! Elle s’est éloignée du manoir de ses Maîtresses, mais elle connaît la route ! »

Oui, elle s’était souvent rendue dans des parties trop éloignées de la forêt, et, avec son odorat très puissant, elle pouvait sans problème rebrousser chemin. De fait, plus le temps passait, et plus elle s’habituait à prendre de longues distances, gagnant ainsi de plus en plus en autonomie.

« Mais que fait Madame Camille si loin dans la forêt ? Et pourquoi elle est accompagnée d’un géant en pierre et de deux esclaves ? »

Intriguée, Luna avait toujours pour habitude de dire ce qu’elle pensait. Malgré tout ce qu’elle avait subi au cours de son existence, Luna était restée une jeune neko très naïve, et faisant très facilement confiance aux étrangers... Ce qui lui valait souvent quelques tours malencontreux.

« Mais que fait Madame Camille si loin dans la forêt ? Et pourquoi elle est accompagnée d’un géant en pierre et de deux esclaves ? »
Camille cherche alors un moyen d'expliquer la situation avec des mots simples sans pour autant faire peur à la petite créature.
"Ce golem est mon garde du corps, il me protège contre ceux qui pourraient vouloir me faire du mal, quant à ces deux là..  ils vont me tenir compagnie pendant les grands moments de solitude qu'il m'arrive parfois de traverser."
Pas vraiment des moments de solitude, mais bon, cette explication suffira pour l'instant.
Camille avance la main dans le but de caresser la tête de la neko:
"Eh bien Luna, tu es une très jolie petite chatte, tes maîtresses doivent être drôlement fières de toi. Je suis sûre qu'on va très bien..." Prise d'un léger spasme, Camille a stoppé sa phrase et s'installe un silence gênant. La faim, cette faim dévorante qui lui gâche presque tous les instants de son quotidien, est de retour plus tôt que prévu. Camille sens la fièvre monter comme une vague de châleur qui prend son essor depuis son bas ventre puis se met à irradier depuis la base de son crâne.
Oh bon sang, non, pas maintenant!

"Je.. je dois te laisser, mais on se recroisera peut-être."
Camille serre les dents, une goutte de sueur perle à son front et elle sent l'humidité se former à son entrejambe. Elle se doute que les cheveux de sa nuque doivent commencer à être poisseux et elle sait que bientôt ses vêtements seront trempés. Elle passe une main derrière sa nuque afin de temporiser la faim et est prise d'un orgasme cérébral, brouillant toutes ses fonctions motrices un court instant. La jeune fille a un hoquet de plaisir et tombe à genoux.
Oooh... Mince, c'était pas un petit celui-là. Il faut que je me dépêche de rentrer.
Elle se relève encore tremblante, la faim s'étant faite plus sourde et tente de reprendre un peu de constance, faisant mine de réajuster sa chemise.
"Luna, je dois te laisser, mais tu peux passer quand tu veux chez moi. Je suis à l'auberge de l'autre côté du ruisseau." Elle pointe son doigt dans la direction. Puis s'adressant au golem:
"Porte moi jusqu'à l'auberge et ne me lâche qu'une fois là-bas en sécurité, quoi que je te dise. Ensuite attache les deux autres bien solidement à un poteau."

La prudence n’avait jamais été le fort de Luna, qui était incapable de se méfier des autres, un problème récurrent chez elle. Même si ses Maîtresses lui avaient dit d’être prudentes face aux étrangers, Luna avait du mal à se méfier des jolies personnes, et Madame Camille était plutôt belle. Pourtant, rien qu’à la voir en compagnie de ce gros golem et d’esclaves enchaînés, Luna aurait sans doute dû paniquer un peu, a fortiori pour une rencontre en un tel endroit... Mais, quand Madame Camille caressa ses cheveux, Luna se contenta de plisser les yeux en poussant un discret petit miaulement, appréciant beaucoup ce genre de caresses. Ses petites oreilles se redressèrent, et elle rougit sous el compliment que Madame Camille lui fit.

« Oui, mes Maîtresses aiment beaucoup, et Luna est... »

Mais la neko ne put achever, car elle vit Madame Camille se crisper sur place, comme si une onde de douleur venait de la traverser subitement. Madame Camille annonça alors qu’elle devait partir, et, confuse, Luna secoua la tête en clignant des yeux.

« Ah-Ah bon ? Luna a fait quelque chose de mal... ? »

Nerveuse, la neko vit des gouttes de sueur se former le long du visage de Madame Camille. Madame Camille gémit alors en tombant à genoux devant elle, et Luna, toujours aussi surprise,, fronça les sourcils.

« Madame Camille ?! Vous allez bien ? »

Pour seule réponse, Madame Camille annonça qu’elle se rendait à l’auberge proche, et invitait Luna à la rejoindre là-bas. La petite Luna, vraiment surprise, papillonna encore des yeux devant cette phrase.

« Mais... Luna peut accompagner Madame Camille à l’auberge ! Et puis... Luna ne sait pas où se trouve l’auberge, elle préfère accompagner Madame Camille ! »

Luna était loin de se douter qu’elle était la raison du trouble de Madame Camille. En l’état, elle se disait surtout que Madame Camille était, pour une obscure raison, agacée par elle. Elle se rapprocha donc d’elle, et frotta son corps contre les jambes de Madame Camille.

« Luna trouve que Madame Camille a une bonne odeur, elle veut rester près d’elle... »

Si, bien sûr, Madame Camille le voulait !

Les minutes qui suivent sont un peu floues dans la tête de Camille, l'obsession de son parasite lui emplissant l'esprit d'images phalliques et la fièvre la fait trembler de tous ses membres.
Le golem n'ayant reçut aucune instruction concernant la petite neko, il ne fait rien pour l'empêcher de les suivre. Les deux prisonniers ne pipent pas un mot, visiblement terrifiés par le golem qui a encore du sang sur les mains; pas le leur cependant. Ils essaient de faire des signes à la femme chat pour qu'elle les délivre de leurs liens, mais la petite féline ne semble pas percevoir leur requête silencieuse. Toute la scène ne dure de toute façon pas suffisamment longtemps pour permettre une quelconque tentative d'évasion et ils arrivent rapidement à une vieille auberge en ruine vaguement aménagée par Camille dans la hâte.
Le golem pose délicatement la jeune fille sur un matelas et verrouille la porte derrière lui avant d'attacher solidement les deux hommes à des poutres. Le temps que ce petit manège soit effectué, l'elfe et le hobbit ont une érection à faire pâlir d'envie un acteur de film porno. Les deux prisonniers sont à présent sous l'emprise des phéromones de la sémina et feraient absolument n'importe-quoi pour assouvir leurs bas instincts.
Camille de son côté n'a pas l'air en forme, une large auréole humide a déjà eu le temps de se former sur le matelas et ses vêtements sont détrempés, comme si elle venait d'être sauvée de la noyade. Elle ouvre les yeux et peine à se relever ne faisant pas plus attention à la neko que son golem précédemment.

Luna avança donc, suivant le petit groupe. Elle entendait parfois les deux esclaves de Madame Camille gémir en la regardant, mais elle se contentait de leur sourire. Malheureusement pour eux, Luna était une totale esclave. Totale, dans le sens où la liberté était un concept qui l’effrayait, et où elle ne pouvait s’épanouir qu’en servant et qu’en obéissant. Elle se contenta donc de leur sourire, sans guère plus s’attarder sur eux, s’étonnant en revanche du parcours suivi par Madame Camille. Luna ne connaissait pas trop la région, alors elle était vraiment surprise du chemin pris par Madame Camille, mais...

*Pourquoi pas ? Ce qui est bizarre, c’est que je ne renifle aucune odeur...*

Le groupe approcha finalement d’un bâtiment abandonné au bord d’un petit ruisseau. Luna cligna des yeux, un peu surprise.

« C’est... C’est l’auberge de Madame Camille ? Mais... Il n’y a personne dedans... »

C’était vraiment très étonnant ! Confuse, Luna suivit quand même Madame Camille, car, même si elle avait une drôle d’odeur, elle était agréable, lui rappelant l’odeur de ses Maîtresses quand elles venaient de faire l’amour, ou qu’elles avaient envie de lui faire l’amour. Une odeur magnifique pour Luna. Elle, il était impossible de la violer, tant Luna avait été formée, dressée, éduquée, et même conditionnée, pour aimer le sexe. Jadis petite neko libre et sauvage, elle avait appris la servitude après de sa toute première Maîtresse, Maîtresse Alaunriina, et ce conditionnement initial l’avait marqué à vie, faisant d’elle la neko qu’elle était actuellement.

Luna fila donc dans l’auberge, et les hommes furent attachés par le golem. La porte se referma ensuite. La pièce principale était vide, assez froide, mais avec un grand matelas au centre, sur lequel Madame Camille se coucha. Luna regarda autour d’elle, et sentit une forte odeur émaner alors du corps de Madame Camille, ce qui ne manqua pas de la faire frissonner. Ses oreilles pointues se dressèrent, sa queue caudale se releva, et Luna poussa un léger miaulement. Elle était près de la porte, faisant la belle, assise sur ses fesses, et se pinça les lèvres, son corps commençant à émettre une série de ronronnements.

« Nyaaaawww... Ma-Madame Camille sent v-vraiment bon, miaaaaawww.. Lu-Luna a... Luna a très chaud... ! »

L’intéressée se rapprocha de Madame Camille, qui s’était relevée, et se frotta contre ses jambes, en ronronnant encore, sa petite tête heurtant les cuisses et les chevilles de la femme. Elle léchait ses vêtements, recueillant un peu de sa sueur.

« Et... Madame Camille aussi... Est très chaude, elle est... Toute trempée ! »

Quant aux deux esclaves, l’elfe et le Hobbit, ils se tortillaient sur place, avec de belles érections, déformant leurs pantalons, incapables de retenir leur calme devant la redoutable femme qui était au milieu de la pièce... Et Luna, elle, mouillait à son tour !

Il existe deux pulsions primordiales universelles car nécessaires à la vie: la faim et la concupiscence. Il arrive parfois dans la nature que ces deux instincts se combinent, donnant lieu à des scènes d'une rare violence. La mante religieuse et certaines araignées par exemple sont capables de dévorer leur partenaire au cours de l'acte sexuel. La Semina-Phagus cependant est très différente dans le sens ou les deux instincts ne font qu'un et l'exigence de sa satiété ne la pousse non pas à engloutir ses victimes mais à leur soutirer des quantités astronomiques de semence.
C'est cette faim avide qui pousse enfin Camille à se relever, à peine consciente. Son esprit de jeune adolescent toujours présent, quelque-part au fond de cet esprit ne contrôle plus rien et se trouve spectateur d'une scène qu'il a déjà trop vécue.

D'abord encore tremblante, ses frêles jambes ébènes luisantes de cyprine, elle se redresse subitement, ignorant royalement la neko qui vient se frotter contre celles-ci. Camille s'approche du halfelin attaché non loin d'elle. Le souffle du petit être s'est accéléré et son regard avide court de la jeune fille à la femme-chat suppliant que l'une d'elles vienne mettre un terme à son besoin impératif de se vider de sa semence. Bien évidemment, la semina qui contrôle Camille ne demande qu'a soulager le pauvre bonhomme. Camille s'accroupit devant lui et d'un geste rapide ouvre les lacets de ses chausses, dévoilant un cierge massif  d'une taille inhabituelle pour un individu de son espèce, prêt à déverser des flots ininterrompus moyennant une sollicitation adéquate.
C'est ce que Camille s'emploie à faire aussitôt, astiquant le membre viril brièvement de ses petites mains avant de le porter goulûment à sa bouche. Elle se trouve à présent à quatre pattes et le mouvement qu'elle applique à son corps pour sucer avidement le sexe dressé fait se dresser son petit cul rebondit offrant une vue splendide sur la petite fleur rose cachée entre ses jambes sous la jupe en cuir noir.

L'elfe noir, à la vue de ce spectacle et sous l'emprise des phéromones de la semina, s'agite comme un forcené tentant de se libérer de ses liens. Il s'adresse alors crûment à la petite chatte, tentant d'attirer son attention:
"Viens par ici petit matou! Viens me bouffer la bite, chaton!"

Luna était vraiment confuse. Il régnait dans cette pièce une étrange odeur, qu’elle assimilait à de la couleur rose, et qui avait des conséquences sur son corps. Elle avait plus chaud, tremblait sur place, devenait bien plus sensible... Et sentait également la chaleur percer entre ses cuisses. C’était une sensation que Luna connaissait très bien, en vérité, un besoin d’affection, de câlins... En clair, de sexe ! Mais il fallait bien reconnaître qu’il était étonnant que ce désir se manifeste en ce moment, sans aucun élément avant-coureur... Pour elle, ça ne pouvait qu’être lié à cette drôle d’odeur qui emplissait l’atmosphère, et qui lui titillait les narines ! Elle reniflait donc autour d’elle, avant de voir Madame Camille l’ignorer totalement, se rapprochant de l’un de ses deux esclaves, le petit-homme excité. Elle défit son pantalon, et commença à masturber son sexe. Luna, indécise, écarquilla les yeux.

*Luna ne comprend pas ce qui se passe...*

Non, elle ne le comprenait pas, mais ce n’était pas bien grave, car il y avait, somme toute, beaucoup de choses que Luna ne comprenait pas. Le monde était pour elle un grand mystère incompréhensible, et elle avait, depuis longtemps, appris à ne pas chercher à tout comprendre. Elle se laissait tout simplement porter par le courant, et elle obéissait aux ordres qu’on lui ordonnait, avec une propension naturelle à la soumission et à l’obéissance.

Luna se retourna vers l’elfe, qui se dandinait sur place, assoiffé, avec une grosse trique qui pointait entre ses cuisses. Luna haussa les sourcils en le voyant. Madame Camille l’avait totalement ignoré, mais elle n’avait aucune raison de ne pas soulager cet homme. Luna se rapprocha alors, toute guillerette :

« Oui, oui, Luna vient ! »

La petite neko ôta à son tour le pantalon de l’elfe, et dévoila rapidement son sexe. La délicieuse odeur de ce chibre lui titilla les narines, et elle se pinça délicatement les lèvres, toute excitée, ses joues se mettant à s’empourprer devant ce membre tendu. Luna le renifla alors, et commença à le lécher, déposant plusieurs baisers dessus.

« Monsieur l’Elfe a vraiment une grosse, grosse, queue ! Luna l’apprécie beaucoup ! »

Elle était vraiment excitée comme une puce ! Luna continua donc à lécher cette queue et à l’embrasser.

« Monsieur l’Elfe aime bien ce que Luna lui fait ? demanda-t-elle d’une petite voix. Luna va sucer Monsieur l’Elfe, mais... Il faut que Monsieur l’Elfe motive Luna, qu’il insulte Luna ! »

Luna avait une petite voix fluette, et, à sa manière, elle était très candide... Mais sa candeur était sexuelle, ce qui faisait d’elle un cas très particulier. Enfin, dans tous les cas, personne ne se plaignait jamais des performances sexuelles de Luna... Et ce ne serait certainement pas le cas de Monsieur l’Elfe, non ?