Luna menait une vie de rêve, maintenant. Elle était au service des
Maîtresses Karistal depuis quelques mois, et vivait dans leur grande maison, une belle demeure longeant une grande forêt, près d’une ville ashnardienne où les Karistal étaient très populaires. Luna, à chaque fois qu’elle s’y promenait, recevait des caresses, des câlins, des sucreries... Et parfois des câlins très intenses. Luna était très heureuse de vivre ici, et, aujourd’hui, en un bel après-midi, elle était affairée à une activité très importante, qui l’avait amené à s’éloigner du manoir : traquer un papillon. Un délicat papillon bleu qu’elle avait aperçu depuis le coin du jardin où elle faisait sa sieste, et qu’elle avait pisté. Une activité très intense pour Luna, qui se faisait alors d’être comme une chasseresse traquant sa proie... Si ce n’est que, en réalité, Luna n’avait absolument rien d’une chasseresse. Mais elle aimait s’en donner l’idée.
Enfin, toujours est-il que sa traque venait de la conduire dans la forêt. Elle s’y promenait souvent, souvent pour jouer à cache-cache avec ses Maîtresses ou avec d’autres membres du manoir, des jeux qui prenaient souvent, pour son plus grand plaisir, des tournants sexuels. Portant une légère robe couleur parme, qui collait à son corps, et lui permettait de faire des mouvements amples en s’ouvrant à hauteur des cuisses et des genoux, elle traquait donc le papillon... Quand son odorat renifla une odeur... Bizarre.
*
Qu’est-ce que Luna vient de sentir ?*
Intriguée, la pointe de ses oreilles se redressa, tandis qu’elle se mit à renifler le sol, cherchant autour d’elle. Et c’est ainsi qu’elle vit émerger entre deux arbres une jeune femme à la peau sombre. Les deux femmes se regardèrent pendant quelques secondes, et, interloquée, Luna cligna des yeux à pluisieurs reprises. Toutes ses aventures d’un bout à l’autre de Terra n’avaient jamais permis à Luna d’apprendre à se méfier, et elle se dressa sur ses pattes arrière, s’asseyant sur le sol, en regardant la femme.
«
Bonjour, Madame ! s’exclama-t-elle alors, sur un ton jovial, penchant la tête sur le côté en lui souriant.
Luna est très heureuse de vous voir ! »
Il fallait également noter que Luna avait toujours
son beau petit collier autour du cou, un cadeau des Maîtresses Karistal pour officialiser définitivement le fait qu’elle était une esclave, et qu’elle portait évidemment avec fierté. Néanmoins, Luna restait curieuse.
Que faisait une telle femme en forêt ? Et, alors qu’elle se faisait la réflexion, elle renifla d’autres odeurs derrière la femme, et pencha la tête sur le côté, n’apercevant toutefois pas encore les deux individus qu’elle avait capturés et enchaînés plus tôt...