Black Oni est apparu depuis peu sur le net et aussi dans les journaux.
Tout commença par une vidéo sur une chaîne qui se propagea, annonçant la mort de personnes ayant évité la justice. La description de ce tueur se fait donc à partir de ses vidéos. Une personne de taille assez moyenne pour un Japonais, une longue chevelure obscure comme l'ébène, une peau excessivement blanche. Les policiers pensent que le tueur utilise un produit quelconque pour blanchir sa peau à ce point, car on pourrait croire qu'il a une peau similaire au marbre blanc. Personne n'a pu voir son visage, ce dernier étant dissimulé sous un masque de démon noir aux yeux rouge.
Le noir et le rouge sont des couleurs dominantes chez ce tueur, portant toujours sur les vidéos un ruban rouge, la piste d'une tueuse a été envisagée, mais pas soutenue faute de preuve concrète. Il porte une tenue traditionnelle japonaise, mais cette dernière est noir et rouge.
Sur le profil psychologique, il n'existe pour l'instant que des hypothèses, Black Oni ne semblant pas avoir un trouble mental particulier, ni être un simple copiste, malgré le fait qu'il emploi les mêmes méthodes de meurtre que le criminel traqué. On se souvient notamment d'un criminel qui faisait dissoudre des membres dans des solutions corrosives et qui s'est vu mourir de la même manière par le tueur en série. Une chose est cependant certaine, ce n'est pas une personne dénuée d'intelligence, prenant soin d'effacer toute trace de son passage, sa seule signature sont les vidéos postées sur la chaîne internet, à des endroits et supports différents qui ne permettent pas de remonter jusqu'à lui en retraçant l'IP des ordinateurs, tombant à des cyber-cafés la majorité du temps..
La presse porte deux versions de Black Oni, soit un tueur en série, soit un justicier vengeur. La police préfère le faire passer pour un simple tueur, afin de lancer du discrédit sur son image, qui commence à plaire sur le net. Nombre de personnes veulent le rencontrer, mais le message posté est toujours le même "Je ne me présenterais que lorsque le moment sera venu.". Ce message ne possède pas un sens précis, pouvant être interprété de beaucoup de manières.
Le timbre de
sa voix n'a pu être analysé, du fait qu'elle a été subtilement trafiquée, donnant à ce personnage un côté mystique, ajoutant au rôle de démon de la Justice qu'il met en avant.
Jusqu'à ce jour personne ne sait que derrière ce rôle se cache
Sakura Wazaki, une humaine de 18 ans au passé assez lugubre.
Elle est hétéro, tout le monde sait que cette lycéenne s'est entichée d'un professeur qui est mort dans un accident de la route pas si accidentelle que ça. On raconte qu'ils ont déjà couché ensemble, mettant en doute de ce fait sa possible virginité.
Sakura, bien qu'ayant dû encaisser la mort du professeur, semble rester joyeuse. Elle joue en vérité une comédie, étant douée naturellement pour dissimuler sa pensée et ses opinions sous une apparente banalité. Elle excelle dans les domaines nécessitants de la réflexion dépassant la simple relecture de cours, bons nombres de professeurs ayant fait l'éloge de cette étudiante approfondissant le cours. Elle est aussi très douée dans la couture et la pratique du kendo. La pratique de l'art martial a été acceptée sous le couvert d'un psychologue qui jugeait la discipline mentale utile pour Sakura. Le pauvre ne pouvait savoir que cette pratique sert en vérité à raffermir l'esprit de la tueuse dans sa tâche vengeresse.
Elle est très sociable, mais refoule sans pitié les prétendants, que cela soit des hommes, des femmes ou des personnes influentes. Sakura est une personne ayant une grande fierté et considérant ses crimes comme une action cruciale. Tuer ne la fait plus frémir, elle ne peut pardonner aux personnes corrompant la société pour en tirer un bénéfice personnel. Elle considère les héros comme une menace sérieuse, sachant qu'elle est une simple humaine, mais si l'un d'eux se dresse sur son chemin, elle n'hésitera pas une seule seconde à être classée comme une super-vilaine.
Sakura porte ses longs cheveux détachés, prenant soin d'éviter les larges rubans rouges, préférence les fins pour se faire deux petites nattes tombant sur le devant de ses épaules. C'est une japonaise de taille moyenne, avec des yeux d'un bleu très clair, qu'elle cache derrière des lentilles rouge, pour se donner un style et effacer ce trait européen causant quelques soucis. Elle est très fière de sa taille de bonnet, devant user de longues bandes pour la réduire de taille quand elle doit se faire passer pour Black Oni. Elle possède un corps légèrement musclé, du fait de la pratique du kendo, ayant aussi des doigts fins par la pratique de la couture.
En terme de vêtement, elle reste assez vaste dans ses goûts, même si son esprit nationaliste reste tout de même présent lors des fêtes. Hors de question pour elle de débarquer à un festival dans une tenue inadaptée, comme le jean T-shirt. Elle est la première à faire des kimonos, yukatas quand des évènements viennent, il arrive qu'elle confectionne aussi des tenues de maid ou de lapine pour le fantasme des mecs.
En tant que Sakura, elle n'a pas à trafiquer sa
voix, parlant normalement.
Sakura est la fille d'une japonaise et d'un entrepreneur américain, même si la jeune femme n'a aucun souvenir de son père et ne s'en plaint guère. Elle fut élevée dans une famille assez conservatrice des coutumes, expliquant pourquoi elle n'est pas attirée par la culture étrangère, tolérant simplement sa présence, tant qu'elle ne vient pas à elle ou qu'elle n'en a pas l'utilité. La jeune femme eut une enfance assez stricte, étant d'une famille assez réputée dans la région, elle ne pouvait se permettre de gâcher du temps avec des amis. Sakura passa le plus clair de son temps à travailler, se perfectionner, viser les meilleurs notes pour recevoir un minimum d'affection de sa mère, cette dernière ne parlant qu'avec dégoût de son mari.
Ce fut au lycée que la jeune demoiselle apprit ce qu'était l'amour. Malheureusement, cette affection était dirigée vers son professeur de littérature et tout le monde sait que les relations entre élèves et professeurs sont tabous. Cela ne fut pas un obstacle insurmontable pour Sakura qui, à la fin de sa première année, vint à confesser ses sentiments envers le professeur, qui n'avait pas été insensible à sa volonté de plaire à l'homme. S'en suivit donc une relation dangereuse où Sakura put découvrir un bonheur qui dura deux ans. Puis ce fut l'annonce au petit matin de sa mort dans un accident de la route. Sakura fut ébranlée et ne put retenir ses sentiments, grillant de ce fait sa relation. Elle suivit l'enquête qui avait été entamée, du fait que le tuyau du liquide de frein avait été visiblement sectionné, soulevant l'hypothèse d'un meurtre avec préméditation.
Sakura fut interrogée et put assister au jugement du criminel. Ce dernier fut libéré, son avocat le faisant passer pour un fou, donc n'ayant pas conscience de ses actes. Ce fut le déclencheur, donnant naissance à Black Oni. Elle rata des jours de cours, prétextant d'être malade, pour suivre le criminel et attendre le bon moment. Sakura avait conçu son message la veille du meurtre, signalant que le lendemain, un criminel allait mourir pour ses méfaits.
La cible fut retrouvée morte dans un accident de voiture, le véhicule avait été saboté au niveau du liquide de frein. Elle avait assisté à l'accident, étant dissimulée dans la foule, arborant un visage satisfait. Le criminel était mort sur le coup, sa tendance à rouler vite et piller au feu rouge, pour s'exciter sans doute, avait fini par le tuer, encastré dans un camion. Sakura n'en fut nullement coupable et s'en suivit d'autres jugements, ne pouvant que détester la faiblesse des jurés et augmentant son envie de rendre justice elle-même. S'en suivi la descente vers le meurtre en série.
Sakura vint à perfectionner son double jeu, devant d'un côté resté au top point de vue note, de l'autre ne pas laisser filer un criminel méritant de subir son jugement. Elle prit de nombreuses vies, mais jamais ne se dit qu'elle agissait mal. Elle agissait au nom de la justice, en quoi pourrait-elle être malfaisante, ne désirant pas devenir une héroïne, car ce n'est qu'en tâchant ses mains de sang qu'elle purifiera ce monde du mal. La lycéenne ne craignait pas de se faire arrêter, elle savait ce qui risquait d'arriver si la police mettait la main sur Black Oni, d'où le peu d'indices sur les lieux de crimes.