Monica Bellariva avait jadis été une femme mariée, et une mère. Elle avait divorcé de son mari il y a plusieurs années, et le juge lui avait octroyé la garde de son enfant, une belle fille qui, en grandissant, était devenue belle... Tellement belle que Monica avait commencé à ressentir pour elle une attirance interdite, qui aurait pu lui valoir de sérieux problèmes si elle s’était risquée à le montrer au monde. Elle était donc restée calme, enfermant avec elle son attirance pour sa fille, salivant de jalousie à chaque fois que cette dernière trouvait un petit ami, et lui roulait des pelles. Elle était devenue très stricte avec sa fille, lui refusant la moindre sortie, et la sanctionnant dès lors qu’elle avait une note inférieure à 18. Leur relation filiale en avait été perturbée, jusqu’à ce que Monica décide d’aller en vacances au Japon, emmenant avec elle sa fille. Elles s’étaient rendues dans une commune littorale japonaise proche de Kyoto, Seikusu, où Monica y connaissait une vieille amie rencontrée à la fac’ lors d’un programme de partenariat entre les universités. C’est dans ce contexte que sa fille avait rencontré Mélinda Warren. La vampire avait capturé sa fille, ainsi que sa mère, quand cette dernière l’avait poursuivi, et Monica avait vu sa fille se faire violer sous ses yeux pour Mélinda, ressentant, outre de la peur et de la rage, une jalousie féroce, au fur et à mesure que sa fille hurlait son bonheur. Le fruit avait ensuite été consommé, et Monica se tenait là, dans ce harem, depuis maintenant quelques années.
Elle portait une robe noire moulante totalement indécente, qui moulait son cul, exhibant tout son dos, et qui, sur le devant,
était largement ouverte, si bien qu’on voyait parfois sa culotte noire. L’idée de cette robe était de pouvoir lui faire l’amour sans la déshabiller, et, comme pour ne rien arranger, elle portait également de longs gants noirs, afin de satisfaire aux envies fétichistes de celle qui, maintenant, était sa propriétaire. Monica aurait pu être horrifiée à l’idée d’être maintenant une esclave, mais, vu qu’elle pouvait enfin satisfaire ses pulsions perverses sans craindre le regard des autres, elle se disait que c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle.
Ce fut elle qui accueillit l’étranger voulant voir sa Maîtresse. Il commença par parler dans le jardin d’accueil, avant d’entrer dans le hall d’accueil. Le harem se présentait comme une entreprise plantée au cœur de la capitale ashnardienne, et les portes étaient ouvertes. Le hall d’entrée respirait le luxe et la luxure. Il y avait, ici et là, des tableaux très érotiques, et, en levant la tête, on pouvait voir, sur le plafond, une sorte d’orgie érotique évoquant le Cercle Infernal de la Luxure. Monica se tenait au centre d’un bureau ovale, en charge de l’accueil des visiteurs. Certains se trouvaient dans les coins, et tournèrent la tête en entendant cet homme approcher. Ils étaient en train de caresser et de mater des femmes enchaînées contre les murs. On disait, dans le jargon du harem, qu’elles étaient «
mises en vitrine ». Elles portaient des gants et des collants noirs en latex, des bandeaux autour des yeux, des
gag ball les empêchant de parler, et, surtout, des vibromasseurs enfoncés en elles, qui les amenaient à jouir régulièrement. Elles étaient attachées là plusieurs heures, sous le regard lubrique des clients, qui pouvaient les caresser, les embrasser, se masturber sur elles... Mais en aucun cas les pénétrer. C’était comme une exposition vivante.
Le hall comprenait aussi des gardes, des individus dans des tenues noirâtres avec des casques. Ils regardèrent l’énergumène arriver en fronçant les sourcils, personne ne semblant remarquer qu’un second individu venait de pénétrer dans le harem... Du moins en apparence. Le harem était étroitement surveillé, t ses dispositifs de sécurité incluaient autre chose que de simples gardes. Il y avait des cristaux magiques un peu partout, et leur homme invisible fut repéré par ces derniers... Ce qui incita l’un des gardes à aller chercher la dame des lieux.
«
Je vous en prie, installez-vous, Maîtresse Warren va venir vous recevoir sous peu. »
Mélinda s’avéra en réalité assez agacée quand un garde vint la prévenir qu’on voulait instamment la voir. Elle n’avait aucun rendez-vous de pré »vu, et était en train de s’amuser avec l’un de ses esclaves, qui demanda la permission de retourner dans ses quartiers. Toujours allongée contre lui, et sans avoir encore répondu au garde, elle embrassa l’homme sur les lèvres.
«
Non. Je n’en ai pas fini avec toi, et je dois te parler de la récompense que ton talent mérite. »
La vampire n’avait pas amené Shiroi dans ses quartiers uniquement pour coucher avec lui, mais aussi pour lui dire qu’il pourrait bientôt être père de famille. C’était une nouvelle qu’elle avait envie de lui annoncer en personne. Elle se retourna alors, restant allongée sur le lit, observant le garde, hésitant un peu. Il s’agissait peut-être d’un messager impérial. L’Empire aimait souvent débarquer à l’improviste, afin de rappeler à Mélinda qu’elle n’était qu’une simple esclavagiste.
«
Amenez-le ici », intima-t-elle alors.
Le garde hocha lentement la tête, et se retira. Mélinda se retourna vers Shiroi, se frottant à lui dans le lit, caressant son torse imberbe, et l’embrassa une nouvelle fois.
«
Je pense que tu es prêt pour procréer, Shiroi... Tu commences à connaître un peu le harem, et je voulais te dire que, si tu souhaites faire un enfant, tu peux. Il te suffira de me dire avec laquelle de mes filles tu souhaites avoir une progéniture, et je t’organiserai ça. »
L’enfant appartiendrait bien entendu à Mélinda, mais Shiroi pourrait l’éduquer comme son propre fils... Ce qu’il serait, techniquement.
En attendant, Mélinda se releva, s’extirpant du lit, afin d’être un peu plus présentable, et enfila sa robe. Sa chambre sentait le sexe, et elle s’assit sur le bord du lit. C’était une belle chambre, assez grande, avec de grandes vitres menant sur une terrasse, une tapisserie riche, et, dans les coins de la pièce, une sorte de conduit aquatique. C’était un conduit dans lequel sa sirène voyageait, le conduit filant dans tous les coins du harem, jusqu’à mener aux rivières souterraines filant sous la capitale.
Quoi qu’il en soit, elle se demandait bien ce que ce visiteur pouvait bien lui vouloir.