Le prix de la Liberté [L'Ordre de la Croix du Sud - Shiroi Nakami]

Il y avait décidément quelque chose entre Raphaël et cet espion... Il le dissimulait, mais, quand Mélinda le vit s’adosser contre le mur, fermant les yeux en croisant les bras, elle esquissa un léger sourire. Ce spectacle le gênait, ce qui n’était pas normal... S’il était si gêné, c’était bien parce qu’il cherchait à dissimuler quelque chose, à masquer ce qu’il pensait réellement au regard de ce qui se passait ici. Shiroi ne tarda ainsi pas à s’enfoncer en lui, et elle vit l’espion la regarder, une lueur suppliante dans les yeux... Pour seule réponse, Mélinda se surprit à glousser, et hocha la tête, jambes toujours croisées.

« Tu n’aimes pas mon petit Shiroi ? Il... »

Mélinda allait se mettre à parler, mais elle se tut subitement en sentant quelque chose... Quelque chose de fort entre les deux, entre Shiroi et leur spectateur. Sous l’effet des battements sanguins des deux hommes, elle pouvait davantage sentir leur sang, et... Elle sentait quelque chose de commun entre eux. C’est ce qui expliqua son absence, et le fait qu’elle se titille les lèvres avec ses doigts, en pleine réflexion. Oui, oui... Elle sentait quelque chose entre eux, très clairement.  Un lien... Était-ce possible ? Elle se mordilla un ongle, restant concentrée pendant quelques secondes supplémentaires, afin de s’assurer qu’elle n’avait pas rêvé... Mais non, ce sang était bien le même... Et ceci l’amusa encore plus, une lueur espiègle se dessinant dans ses yeux. Comme quoi, Terra était un monde très petit.

Elle claqua alors des doigts, et Bran, comprenant ce qu’elle voulait, entreprit de tirer sur les cordes de son pantalon, exhibant sa verge. Souriant à nouveau, une lueur franchement malicieuse dans les yeux, Mélinda remua sur le fauteuil, jetant un nouveau regard en biais vers son mystérieux invité... Puis elle leva ses jambes, et les croisa en s’appuyant sur le dos de l’homme.

« Cet homme est vraiment très confortable... Vous êtes sûr de ne pas vouloir l’essayer ? Vous m’avez l’air tout tendu, un petit cul à défoncer, ou une belle bouche à violer, ne pourront vous faire que du bien. »

Son sourire moqueur exprimait toute sa malice, toujours assez forte en matière de sexe et de perversion. Les mains de Bran se posèrent sèchement sur les cheveux de l’homme, ou, plutôt, seulement l’une de ses mains. L’autre, en effet, alla se poser sur son sexe, et il guida ce dernier vers la bouche de l’homme.

« Allez, allez, mon mignon, ouvre bien la bouche, tu as une queue à sucer... »

Pour le coup, Mélinda s’amusait comme une petite folle. Un frère était en train de voir son propre frère déglinguer le cul d'un type. C’était marrant, non ? Elle en aurait presque pouffé, si elle ne se retenait pas... Et, maintenant, tout ce qu'elle voulait, c'était voir les deux frères sodomiser cet homme... Ou voir l'un des deux sodomiser l'autre.

« Son cul te plaît, Shiroi ? »

Il y avait intérêt que si...

Alors qu'il allait se mêler à lui Shiroi se rendit bien compte que ses mots étaient loin d'avoir apaisé l'intrus. Tout au contraire même ! Ce dernier était crispé au possible, arrachant une petite moue à l'esclave, cela allait lui être pénible... Mais les ordres de Melinda passait avant tout et ainsi il força l'entrée du fondement étroit de son amant contraint, se mordant la lèvre pour retenir ses propres gémissements, car si en étant si serré cela était douloureux pour sa "proie", cela n'en était que plus plaisant que pour lui ,sentant les chairs comprimer sa chair, résister à cette intrusion qu'il ne pouvait retenir... Mais le jeune homme avait été bien formé, assez pour ne pas se perdre dans son propre plaisir, et 'intéresser à son partenaire. Ainsi alors qu'il entama de lent va et viens, s'appuyant d'une main sur le bassin de sa victime, la seconde glissa lentement le long de son flanc avant de venir se saisir fermement de son sexe qu'il commença à caresser avec langueur, afin d'essayer tant que possible de donner du plaisir à l’intéressé.

Quant à lui même il en recevait déjà énormément, physique tout d'abord, bien sûr, mais il était aussi des plus heureux de le faire devant sa maîtresse, afin en plus de réparer un affront infligée à cette dernière... Et s'il fut déçu que l'inconnu ne veuille pas se joindre à eux son excitation remonta rapidement alors qu'il comprenait que Bran allait le rejoindre, une leur de perversité luisant alors dans ses yeux alors qu'il pouvait voir les jambes de sa maîtresse légèrement ballotté par les mouvements de dos de l'homme à quatre pattes causés par ses coups de rein, ainsi que le vampire mâle, ravissant à ses yeux, qui allait forcer sans plus tarder la bouche de l'intrus... Cependant il fut interrompu dans ses fantasmes par l'interpellation de Mélinda, vers laquelle il se retourna, sans arrêter ses mouvements, tant de reins que de mains, accélérant même ces derniers, son bassin claquant sur les fesses de sa victime, avant de prendre la parole d'une voix tendre.

"Oui maîtresse... Son petit cul est délicieux, même s'il ne l'est pas autant que le votre... Avec un peu de formation il pourrait faire une très bon collègue, je pourrai même le former si vous voulez."

S'exprimant le plus naturellement du monde, si ce n'était que ses mots étaient entrecoupés de gémissements de plaisir, il avait l'air aussi des plus sérieux dans ses propos. En effet, il ne pouvait s'empêcher de se rappeler lui même la formation qu'il avait reçu dans ce harem, avec des futanari, et ce malgré les bases qu'il possédait déjà, et l'idée de perpétuer cet... Héritage... Voilà qui semblait lui plaire au plus haut point.

La vampire se moquait ouvertement d’Erwan, et malgré son instant de blocage elle n’en restait pas moins impitoyable. A quoi pouvait-elle bien penser, cette démone, qui avait pu lui faire interrompre le fil de ses paroles ? Bien loin de se douter de la vérité qu’elle venait de remarquer, Raphaël avait juste l’impression qu’elle se moquait tout autant de lui que de la victime.

« Cet homme est vraiment très confortable... Vous êtes sûr de ne pas vouloir l’essayer ? Vous m’avez l’air tout tendu, un petit cul à défoncer, ou une belle bouche à violer, ne pourront vous faire que du bien. »

Oui, c’est bien de lui qu’elle se moquait. Le jeune homme soupira, secoua la tête sans rien dire et regarda très brièvement son frère.

Et justement,  Erwan semblait…s’habituer ? à ce traitement. S’il souffrait toujours, la douleur s’était un peu atténuée à force et il s’était résigné. Il n'en était cependant pas à ressentir le moindre plaisir, malgré l'effort (louable) de Shiroi. En réalité, l’idée était de ne pas trop montrer de résistance, ainsi Mélinda croirait que la punition était suffisante et le laisserait partir plus rapidement. Aussi ne rechigna-t-il pas trop à ouvrir la bouche quand Bran se joignit à eux. Plus il se laisserait faire, mieux ce serait. Malgré tout il commençait à avoir la nausée, et ça n’irait certainement pas en s’arrangeant…

Entendre l’esclave parler de garder Erwan ici fit grincer des dents son frère. Et puis quoi encore ?!

« Je ne saurais trop vous conseiller d’oublier cette idée. Je l’emmènerai quand vous en aurez fini avec lui.  » dit-il d’un ton plus acide qu’il ne l’aurait voulu. « Enfin, j’emmènerai ce qu’il en restera, parce que là j’avoue que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi d’être à sa place. »

Shiroi défonçait joyeusement l’homme, sa verge s’enfonçant de plus en plus dans l’étroit fondement du curieux. Mélinda ignorait son nom, mais elle continuait à être convaincue qu’il y avait, entre lui et son invité, un lien proche. Qu’il refuse à participer pouvait s’expliquer par des goûts sexuels, mais, à voir ce que Mélinda lisait dans son regard, elle pensait qu’il y avait autre chose... Et le lien sanguin qu’elle percevait entre Shiroi et lui ne faisait que confirmer ça. Ses deux esclaves continuaient à prendre l’étranger, et Mélinda se redressa quand Raphaël proposa de récupérer l’homme :

« Je ne saurais trop vous conseiller d’oublier cette idée. Je l’emmènerai quand vous en aurez fini avec lui. Enfin, j’emmènerai ce qu’il en restera, parce que là j’avoue que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi d’être à sa place. »

Un sourire amusé et carnassier éclaira les lèvres tendres de Mélinda, qui se posa sur le sol, et caressa, avec l’une des mains, le dos de l’homme, tout en se rapprochant de Shiroi, marchant lentement. Son autre main alla caresser le dos de l’homme, ses griffes glissant sur sa peau, jusqu’à ce que sa main se rapproche des fesses de son esclave. À ce niveau, elle entreprit de les masser, ses doigts glissant près de l’anus de Shiroi. Son corps remuait d’avant en arrière, montrant toute l’expérience du beau Shiroi. Ce que l’intrus au nom inconnu vivait était un viol redoutable et ardent, et, pourtant, Shiroi savait y faire, continuant à masturber leur inconnu. Bran, lui, continuait à enfoncer sa queue dans la bouche de l’homme, agrippant ses cheveux, filant d’avant en arrière, multipliant les gorges profondes. Tout ce que leur prisonnier pouvait faire était émettre des gémissements, soupirer faiblement, sans pouvoir rien dire. Néanmoins, il n’avait pas besoin de parler pour que Mélinda comprenne ce qu’il ressentait.

En souriant donc, elle se pencha vers Shiroi, et déplaça son autre main, pour caresser son torse, ses doigts glissant sur ce torse glabre, puissant, et en sueur. Cet homme remuait énergiquement, et sentir toute cette force, ainsi que tout ce talent, était très plaisant pour Mélinda. Elle n’avait encore rien dit, et contourna Shiroi, délaissant son petit trou, se rapprochant ainsi de son invité, sa main retournant filer sur le corps du prisonnier.

« Ce qu’il en restera... Serait-ce de la compassion que je sens dans votre bouche, Raphaël ? De la compassion pour un vaurien, un rôdeur ? Peut-être s’est-il introduit ici dans le but d’attenter à ma vie, ou à ma maison... Et, vu la taille de sa verge, je ne crois pas que sa situation soit tant à plaindre que ça... »

Nouveau sourire, et elle choisit, cette fois-ci, de s’asseoir sur le corps de l’homme, s’appuyant confortablement sur son dos, où elle croisa ensuite les jambes.

« Et pourquoi devrais-je vous le remettre ? Vous agissez comme si le sort de cet homme vous souciait... Moi, je me soucie du bien-être de mon petit Shiroi, et ce dernier a l’air très excité à l’idée d’avoir son propre petit esclave... »

Mélinda cessa alors de sourire, soupirant légèrement, et parla alors, sur un ton plus sévère :

« Ne me prenez pas pour une idiote. Vous connaissez cet homme. Soit vous me dites enfin ce que vous voulez, soit celui-là ne quittera jamais ce harem, et goûtera à tellement de queues dans son cul que ce dernier sera comme un boulevard. »

Et, dans l’esprit de Mélinda, cette assertion n’était pas une menace.

C’était une promesse.

Shiroi fut à vrai dire agréablement surpris quand sa proie se laissa docilement faire face à Bran et à sa verge, il semblait petit à petit se détendre... Ce qui le rassura quant à ses capacités à plaire à une personne qui n'avait jusque là pas conscience de ce qui était bon pour lui... Cependant son propre plaisir comptait aussi, et ainsi alors que se maîtresse parlait toujours avec l'inconnu, lui même se pencha au dessus du dos de l'intrus afin de venir voler un baiser passionné à Bran, se remémorant l'accueil qu'il lui avait fait, et une lueur de perversion se lisant dans ses yeux, ce esprit criminel était décidément gâté, car il savait bien à quel point était savoureuse cette belle virilité !

Seulement ce n'était pas la seule chose délicieuse ici... Et ainsi il finit par rompre le baiser avec Bran quand il sentit les griffes de sa bien aimée maîtresse venir langoureusement effleurer son dos, avant de venir jouer avec le bas de ce dernier, ainsi que l'entrée de son fondement, ce qui associait au plaisir qu'il éprouvait à prendre l'intrus lui arracha de faibles gémissements alors qu'il se mordillait la lèvre tout en continuant de flatter le sexe de leur prisonnier... Après tout il aimait tout autant prendre qu'être pris, et en particulier quand il s'agissait de sa maîtresse qui le faisait !

Et quand bien même ses espoirs furent quelque peu déçus quand après une douce caresse sur son torse elle le contourna pour revenir en face de lui, reprenant la parole tout en s'asseyant sur le dos du malheureux, qui devait désormais supporter le poids de la vampire, bien que légère, en plus des assauts persistants qu'il subissait... Il en profita alors pour, tout en continuant ses mouvements, venir délicatement baiser le cou de sa maîtresse, sans la moindre gêne, la moindre pudeur. Des baiser qui s'intensifièrent alors qu'elle évoquait la possibilité qu'il ait son propre esclave. Oh bien sûr, il n'oubliait pas sa position, et il savait être bien plus doué pour servir que pour commander, mais il pourrait justement apprendre à cet impudent comment plaire à sa maîtresse, une perspective qui l'enthousiasmait au moins autant que celle d'être père !

Néanmoins il était docile et malgré son adoration pour sa maîtresse, il sut arrêter ses baiser dès que cette dernière adopta une voix plus sévère plus grave, sachant que dans ces moments là la frivolité n'était pas l'attitude à avoir, bien que cela ne l'empêchait pas à profiter de leur "invité", au point qu'à ce rythme il n'allait pas tarder à l'emplir avec autre chose que son seul sexe !

Un paradoxe. D’un côté, Erwan avait mal. Il n’était pas préparé, ni physiquement ni psychologiquement, à ce qui lui arrivait. Les assauts sans pitié que sa bouche subissait lui donnaient des haut-le-cœur, et il tentait vainement de les limiter en reculant sa tête, impossible tant qu’il était maintenu de cette façon par Bran.
Et d’un autre côté, il commençait à apprécier un peu ce qu’il se passait…de l’autre côté, en quelque sorte. L’esclave aux cheveux bleus savait s’y prendre, ça ne faisait aucun doute, et la victime n’était clairement pas délaissée. Il en avait un peu honte mais il profitait un peu de ce viol, presque autant qu’il voulait y échapper.

Tout à coup, il sentit un poids non négligeable s’abattre sur son dos et paniqua. Il eut un cri de frayeur étouffé par le fait qu’il avait la bouche prise. Ses bras crispés se mirent à trembler et il crut qu’il allait tomber. Il mobilisa toutes ses forces pour rester dans sa position actuelle, craignant les conséquences s’il bougeait.

« Et pourquoi devrais-je vous le remettre ? Vous agissez comme si le sort de cet homme vous souciait... Moi, je me soucie du bien-être de mon petit Shiroi, et ce dernier a l’air très excité à l’idée d’avoir son propre petit esclave... »

« Vous allez lui briser les os, si vous restez assise sur lui… » s’inquiéta Raphaël sans prendre la peine de répondre à Mélinda.

Mais elle ne tint pas compte, en retour, de sa remarque, et continua de parler :

« Ne me prenez pas pour une idiote. Vous connaissez cet homme. Soit vous me dites enfin ce que vous voulez, soit celui-là ne quittera jamais ce harem, et goûtera à tellement de queues dans son cul que ce dernier sera comme un boulevard. »

Une menace ? Non. C’était différent. Ça se sentait, c’était  plus une affirmation. Raphaël serra les poings, excédé mais surtout dans une colère noire.

« J’en ai assez. OUI, je le connais ! J’ai déjà eu affaire à lui souvent, et je sais entre autres choses qu’il n’a pas assez de force pour supporter votre poids, alors par tous les démons de l’Enfer levez-vous !!! »

Hors de lui, il était à deux doigts de se jeter sur la vampire pour l’étrangler sans se soucier plus que ça de son mensonge qui de toute façon avait  probablement déjà volé en éclats.

Sous ses fesses, Mélinda sentait que son prisonnier avait du mal à rester dans cette position. Il était prisonnier entre elle, Bran, et Shiroi, et, même si Mélinda n’était pas bien lourde, on pouvait quand même sentir son poids. L’homme n’avait pas l’habitude, et, de fait, il aurait bien besoin de se muscler un peu, surtout s’il voulait tenir la route au harem. Mélinda savait qu’il avait mal, qu’il souffrait, et que l’autre individu était poussé à bout. Elle voulait le pousser dans ses derniers retranchements, afin qu’il avoue enfin ce qui, maintenant, ne faisait plus aucun doute : les deux se connaissaient. Raphaël avait envoyé cet inconnu les espionner, et Mélinda voulait maintenant en découvrir les raisons. C’était une forme de torture psychologique, où la cible principale n’était pas que l’homme que Shiroi prenait avec force, mais bien celui assis en face d’elle.

Excité, probablement galvanisé par l’idée d’avoir son propre esclave (quoi de plus beau, pour combler un esclave, que de lui offrir un autre esclave ?), Shiroi se pencha vers elle, et l’embrassa dans le cou. Mélinda pencha sa tête sur le côté, et sa main vint caresser les beaux cheveux bleus de Shiroi. C’est à cet instant que Raphaël s’énerva

« J’en ai assez. OUI, je le connais ! J’ai déjà eu affaire à lui souvent, et je sais entre autres choses qu’il n’a pas assez de force pour supporter votre poids, alors par tous les démons de l’Enfer levez-vous !!! »

Mélinda le regarda alors en fronçant les sourcils... Et Bran se retira de la bouche de leur prisonnier, puis s’approcha. Le sexe à l’air, il pensait avant tout à protéger sa petite sœur. Mélinda, elle, bondit élégamment sur le sol, laissant toutefois l’une de ses mains caresser la joue de Shiroi. Juste avant de bondir, elle avait commencé à l’embrasser sur les lèvres, doucement et tendrement, dans le but de jouer avec lui... Elle conserva donc juste une main, et se tint face à l’homme.

« Et bien, voyez jusqu’où il faut aller pour que vous admettiez m’avoir dupé... Alors, mon brave, allez-vous enfin me dire ce que vous êtes venus faire ici ? »

Maintenant que la vampire y repensait, les évènements s’étaient tellement précipités que l’homme n’avait pas eu le temps de s’exprimer, ni de dire ce qu’il venait faire ici... Et, maintenant qu’il s’énervait, Mélinda pouvait confirmer le lien de parenté existant entre lui et Shiroi. Est-ce qu’il était venu là pour négocier la transaction de son frère ? Est-ce qu’il avait embauché cet homme pour s’infiltrer dans le harem, afin de libérer Shiroi ? Mélinda ne le savait pas trop, et, à ce stade, elle ne pouvait faire que des suppositions.

Shiroi, lui, continuait à prendre leur prisonnier, et elle était admirative depuis sa force et son endurance. Il était un bon esclave, mignon et talentueux, et continuait à le montrer, en toute circonstance. Mélinda le sentait toutefois approcher du point de rupture, et elle se pencha donc vers lui, murmurant quelques mots à son intention :

« Jouis en lui... Puis tu iras sucer la queue de mon frère, afin de le soulager. »

Avec une érection aussi forte, le contrôle légendaire de Bran sur lui-même était quelque peu malmené, et, si la situation en venait aux mains, Bran risquait de devenir plus violent que ce qui était nécessaire.

Tout dépendrait de la réaction de son interlocuteur.

Frissonnant aux caresses de sa main, comblé lorsqu'il put sentir le contact de ses lèvres sur les siennes, Shiroi n'en fut que davantage frustré quand leur invité eut un éclat à l'encontre de sa maîtresse, dont la main remplaça les tendres lèvres alors qu'elle se relevait. Bien sûr l'esclave n'allait pas se plaindre d'une chose aussi triviale. Mais il y avait aussi autre chose. Oh le fondement de l'intrus était toujours aussi plaisant à occuper, et l'esclave faisait tout son possible pour le combler, des attentions qui commençait à faire leurs effets vu les frémissements parcourant le corps de sa victime, tout comme le sien... Mais au delà de son plaisir, qui n'allait pas tarder à exploser en un puissant orgasme, il ressentait un autre sentiment... Ça ressemblait à de la peur, mais pas pour lui, et il avait l'impression d'être étrangement chaud, même en comparaison à quand il couchait d'ordinaire, et parfois de façon bien plus torride.

Il ne savait tout simplement pas comment qualifier cela, et de fait il préféra se concentrer sur les coups de rein qu'il donnait à l'intrus, qui ne tarda pas à pouvoir gémir et crier autant qu'il le souhaiterait, puisque sous les yeux du jeune homme Bran finit par relâcher ses lèvres afin de se rapprocher de sa sœur... Et cela faisait assez de temps que Shiroi fréquentait le Harem pour savoir que cette attitude ne présageait rien de bon pour l'invité et si ça bavait été l'ordre de Melinda de s'occuper de cet individu, le jeune esclave n'aurait pas attendu pour s'éloigner. Seulement, la vampire avait encore des projets pour lui, et elle le lui fit comprendre pour un nouvel ordre, qui lui arracha un frisson, un peu inquiet. Il aimait sa maîtresse et ferait tout ce qu'elle lui dirait, mais son regard glissant vers Bran il ne pouvait s'empêcher d'appréhender un peu l'ordre qui venait de lui être donné.

Néanmoins il s'y conforma et pour se faire ses mouvements se firent plus brusque, son bassin claquant sèchement sur les fesses de son soumis, alors que les mouvements de sa main sur so sexe étaient plus vigoureux, bien déterminé à jouir, oui, mais aussi à le faire jouir en même temps ! En tout cas il fit tout pour ,a avant de resserrer sa prise sur son sexe et, s'enfonçant tant que possible en lui, jouir intensément dans son fondement en un long gémissement. Cet instant avait toujours été divin, mais depuis qu'il avait été au service de Melinda il avait d'autant plus appris à le savourer. Ce fut donc ainsi le souffle court qu'il se retira de son amant contraint avant de relâcher sa hanche et son sexe, le laissant à priori "libre". Brièvement il craignit qu'il ne représente alors un danger pour Melinda... mais sa maîtresse savait mieux qu'elle ce qu'elle faisait et ne se posant donc pas plus de questions il se déplaça, contournant sa maîtresse par derrière pour ne pas s'interposer entre elle et son interlocuteur en plein dialogue, et finalement s'approcher de Bran, effleurant doucement son dos, son épaule, avant de finalement lui faire face et se mettre sans plus tarder à genoux devant lui. Tout de suite l'odeur du sexe du vampire, qui avait été le premier à "l’accueillir" au harem l’enivra, mais il se mordait la lèvre d'angoisse. Oh non pas qu'il craignait de mal faire, mais la tension de Bran était palpable, et Shiroi savait bien que s'il devait déployer sa force vampirique pour autre chose que le sexe sur lui, il n'y résisterait pas, déjà qu'il était en assez piètre état après quand il s'agissait de sexe...

Mais justement, afin d'éviter cela il fit de son mieux pour le contenter, le "soulager" comme l'avait si bien dit Melinda, et comme il avait déjà bénéficié des gâteries de l'intrus il ne perdit pas de temps avec des préliminaires. posant une main sur son sexe encore tendu et humide, Shiroi ouvrit grand la bouche et sans plus tarder commença à gober cette sucette de chair, qui ne tarda pas à emplir sa bouche, puis ,centimètre par centimètre habitué qu'il était, sa gorge, qui sembla s'arrondir sous le passage de ce sexe imposant, le parcours s'en devinant à travers sa peau. La saveur de ce sexe, la salive le recouvrant l’enivra sur le champs, tout autant que le manque d'air lui fit monter les larmes aux yeux, mais cela ne le fit pas reculer. Au contraire il recula sa tête, respira profondément par le nez et recommença, sans jamais lâcher ce sexe de ses lèvres ou de sa main qui en tenait la base, l'autre par ailleurs se glissant en dessous pour venir caresser habilement et avec douceur les bijoux du vampire. Se tenant ainsi sur ses seuls genoux, l'éducation de Shiroi l'amena, en suçant cette verge, à oublier ces quelques peurs, levant même les yeux vers Bran en une attitude de soumission totale, tout en se dandinant par réflexe, mouvant sensuellement ses fesses, même si la personne y assistant le mieux ne devait guère s'intéresser au spectacle vu son attitude passé... Mais maintenant qu'il avait ce sexe en bouche c'était bien la dernière chose à laquelle Shiroi pensait !

« Et bien, voyez jusqu’où il faut aller pour que vous admettiez m’avoir dupé... Alors, mon brave, allez-vous enfin me dire ce que vous êtes venus faire ici ? »

Elle n’avait donc pas encore deviné, il lui restait une maigre chance de conserver un bout de mensonge. Raphaël ferma les yeux et prit une grande inspiration pour reprendre contenance. Il avait besoin de réfléchir. S’il ne réfléchissait pas, il n’avait aucune chance, il fallait impérativement qu’il mesure chacun des mots qu’il allait employer. Mais comment rester calme dans une telle situation ? Il rouvrit les yeux, de nouveau pratiquement inexpressif, seule une légère pointe de colère visible dans son regard gris.

« Je vois que vous avez encore du mal à comprendre. Mon objectif est effectivement de vous débarrasser de cet homme. Je l’ai déjà croisé à de nombreuses reprises, je le connais bien, mais il ne s’était encore jamais laissé capturer. Quand à attenter à votre vie comme vous l’avez évoqué tout à l’heure, il en est pratiquement incapable. Ce n’est qu’un espion. »

Aucun mensonge. La vérité la plus pure, mais en omettant tous les détails concernant leur véritable lien. N’importe qui se serait laissé prendre, même avec une magie forçant à dire la vérité son discours n’aurait pas changé d’une lettre. Mais Mélinda…c’est comme si elle lisait directement l’âme de on interlocuteur. Comme si elle pouvait lire sa mémoire et déchiffrer ce que ses mots ne disaient pas. C’en était effrayant. Et la présence de l’autre vampire à côté d’elle renforçait cette impression de puissance qui émanait d’elle. Comment se sortir de ce pétrin dans de telles conditions ?

« Jouis en lui... Puis tu iras sucer la queue de mon frère, afin de le soulager. »

Erwan, entendant cet ordre, eut un bref réflexe qui le poussa à essayer de se dégager. En vain, bien sûr. Il allait devoir supporter, encore une fois… Ce dont il ne se rendait pas bien compte, c’est que lui-même allait être délaissé quelle que soit son état. Il n’eut heureusement pas à s’en inquiéter puisque son orgasme vint avant celui de son violeur, le laissant d’autant plus essoufflé qu’il n’avait pas encore repris sa respiration depuis que Bran avait libéré sa bouche.

De l’autre côté, là où la tension montait d’un cran à chaque seconde qui passait, Raphaël se rendit soudain compte qu’il avait la main sur la garde de l’épée qui pendait contre sa jambe droite, sous son manteau assez long pour la cacher. Il l’en retira brusquement et se força à desserrer les poings.

« Bon, j'admets que j'ai manqué de bonnes manières. J'ai eu la malchance d'être éduqué par des brutes qui ont déteint sur mon caractère. Je vais donc reformuler la phrase qui vous a posé problème : quand vous aurez fini de punir cet espion, ce qui me semble être le cas, j'aimerais, pour des raisons multiples et complexes, l'emmener avec moi pour m'occuper de son cas moi-même. Je précise que de ce que je sais de lui il ne mérite certainement pas une punition à long terme comme celle que vous vouliez lui infligez en le gardant. »

La diplomatie n'était vraiment pas son fort, ça s'entendait. Mais il faisait de toute évidence un gros effort pour que la situation ne dégénère pas.

En d’autres circonstances, Mélinda aurait pu se contenter du spectacle. Elle aurait pu simplement apprécier le fait de voir Shiroi sucer la queue de Bran, son Bran. Le beau vampire, son grand-frère, était sa chose, son jouet, et, si Mélinda le partageait avec d’autres, elle aimait bien l’idée de l’avoir à côté d’elle. Lui n’avait pas joui, ce qui faisait que sa verge était bien dure, tendue et longue. Même avant d’être un vampire, Bran avait hérité des attributs familiaux. Les Warren, de ce que Mélinda en savait, avaient eu des Apollons dans leur ligne généalogique, ainsi que des démons. Or, les démons civilisés étaient souvent beaucoup plus ardents au lit que de simples hommes. Depuis que Bran était devenu vampire, ses attributs naturels s’étaient encore accrus, et il se tenait ainsi, face à Shiroi, agrippant les cheveux bleus du jeune homme, sans chercher à l’étrangler, mais à remuer davantage sa bouche contre sa queue. Homme ou femme, Bran n’avait qu’un critère en tête : faire plaisir à sa sœur. Un tel degré de soumission était le fruit d’une longue éducation, d’un dressage parfait et infaillible. Il était l’archétype suprême de l’esclave, un esclave si bien dressé qu’il était soumis envers elle, et dominateur avec les autres. Bran était autant redouté qu’apprécié au sein du harem, car les esclaves savaient pertinemment que, si Bran faisait l’amour avec la force d’un Incube, il était aussi violent et cruel. Il tuait, et avait déjà massacré et éviscéré des individus ayant attenté au corps de sa sœur. Oui, Bran était un homme dangereux... Et ceci ne faisait que rendre encore plus jouissif sa soumission affirmée et forte envers Mélinda.

Jambes croisées, la femme était retournée s’asseoir sur son fauteuil, délaissant ainsi le dos de l’espion. Sous les doigts de Shiroi, il n’avait pas pu s’empêcher d’exprimer son plaisir, confirmant sans doute un intérêt pour l’homosexualité, ou pour la sodomie... Ou pour les deux. Son sperme décorait le sol, et Mélinda le laissa se reposer, tout en regardant distraitement Bran et Shiroi, puis son interlocuteur. Observatrice, car étant, après tout, une femme d’affaires centenaire, elle avait vu ce dernier se crisper, en glissant sa main sous ses vêtements, comme pour en sortir une arme... Avant de la replier.

*Tout dans son comportement indique un lien de proximité avec cette petite crevure qui a sali mon tapis...*

Se sachant acculé, l’homme niait sans nier, s’emmêlant les pinceaux. Il affirmait ne pas connaître cet espion, tout en le traquant depuis longtemps, répondant à côté des interrogations de Mélinda. Plutôt que de lui dire ce qu’il était venu faire ici, il lui expliqua que son seul souhait avait été de la protéger de cet espion, ce qui fit sourire Mélinda... Car il affirmait aussi que cet espion ne voulait pas la tuer.

« Vous avez dû vous tromper d’enseigne... Mon établissement est un harem, pas une agence de détectives privés. Les motivations de ce petit cancrelat, les raisons de sa présence ici, ou de votre présence... Votre acharnement à vouloir le récupérer. Vous collaborez avec cet homme, et, en prétendant le contraire, vous ne faites qu’insulter mon intelligence. »

On ne la jouait pas comme ça avec elle. Cet homme était trop nerveux, trop tendu, pour être simplement là par hasard, ou pour prétendre ne rien savoir de ce qui se passait.

« J’ai des liens avec les Impériaux, vous savez... La femme qui protège cet établissement est une démone qui a ses entrées au sein du Conseil Impérial. Je n’ai qu’un message à faire, et, dès ce soir, cet homme finira entre les mains des geôliers et des bourreaux du Donjon Impérial. Et, là-bas, croyez-moi que ma ‘‘punition’’ apparaîtra comme le plus doux des châtiments, et que cet homme parlera... Et je suis sûre qu’il aura une autre version que la vôtre, fort confuse au demeurant... »

Tout en parlant, elle laissait Shiroi continuer à sucer la queue de Bran, et se retourna quand même vers eux.

« Tu peux jouir dans sa bouche, Bran... » précisa-t-elle, reportant ensuite son attention sur l’homme.

En soupirant, Bran posa ses deux mains sur la tête de Shiroi, et multiplia les gorges profondes, remuant de plus en plus profondément en lui, ses bourses venant peu à peu claquer contre ses lèvres au fur et à mesure qu’il s’enfonçait en lui.

« Et puis, reprit-elle, vu la signature qu’il nous a laissé sur le sol... Je ne crois pas qu’il ait beaucoup souffert... »

Elle rajouta alors, mesquine, et avec une pointe de sadisme, un sourire sur les lèvres :

« Avez-vous envie de prendre son cul, maintenant ? Sa porte arrière est ouverte comme un boulevard... »

L'esprit focalisée sur Bran, et par la peur qu'il éprouvait malgré lui à l'encontre du vampire, Shiroi ne prêta pas grandes attentions aux propos qui étaient échangés entre la maîtresse et son hôte, se dédiant entièrement au plaisir de celui dont il prenait soin. Ce n'était pas la première fois qu'il s'occupait de Bran, c'était même le premier homme dont il s'était occupé au sein du harem, mais si alors il s'était contenté de le traiter comme n'importe quel autre homme, c'était parce qu'il ne savait rien de sa force et de la sauvagerie dont il pouvait faire preuve, et dont la connaissance ne faisait qu’accroître sa ferveur pour lui plaire. De fait il fit tout pour prendre soin du membre vigoureux de Bran, quitte à s'étouffer avec ce dernier... mais cela ne sembla pas suffire au vampire puisque ce dernier lui imposa bien rapidement son rythme, que Shiroi se contenta dès lors de suivre.

Bien sûr l'exercice était bien trop éprouvant, avec ce sexe qui ne cessait d'aller et venir dans sa gorge, la déformant et l’étouffant, était bien trop éprouvant pour qu'il suive de quelque façon que ce soit la discussion entre sa maîtresse et son invité. Son menton en devenait presque douloureux tant les bourses de Bran le frappait...Et puis finalement vint la jouissance du vampire entre ses lèvres,un orgasme généraux alors que son pieu de chair s'était planté dans sa gorge, l'abreuvant directement sans même qu’il ait besoin de déglutir, les yeux de Shiroi, relevé vers le vampire se faisnat larmoyant par le manque d'air... Puis enfin cela s'acheva, Shiroi se sentait un peu lourd après coup, et malgré son expérience, il ne put s'empêcher d'inspirer bruyamment pour reprendre son souffle, ce qui ne l'empêcha pas cependant de revenir laper le sexe de Bran afin d'être sûr de l'avoir bien nettoyé... MAis cependant alors que Melinda faisait à nouveau son offre à son invité, il sentit cette tension, qu'il avait déjà éprouvé peu avant, revenir, plus forte, plus pressante... Cela l'inquiétait bien sûr, car c'était un sentiment inconnu, mais en même temps cette sensation éveillait en lui quelque chose de jouissif, qui n'attendait qu'à exploser ,un peu comme lorsqu'il approchait de la jouissance, mais c'était ici d'une façon moins... Charnelle...

La situation ne dégénérait certes pas encore, mais elle lui échappait comme de la glace redevenue liquide sur laquelle il ne pouvait plus serrer ses doigts. Doigts qui d’ailleurs recommençaient à se rassembler pour fermer ses poings.

« Vous avez dû vous tromper d’enseigne... Mon établissement est un harem, pas une agence de détectives privés. Les motivations de ce petit cancrelat, les raisons de sa présence ici, ou de votre présence... Votre acharnement à vouloir le récupérer. Vous collaborez avec cet homme, et, en prétendant le contraire, vous ne faites qu’insulter mon intelligence. »

Non, ça ne servait plus à rien de mentir. Mais devait-il pour autant dire la vérité ? La vérité biaisée qu’il lui sortait depuis tout à l’heure ne tenait plus du tout la route. Tant pis. Il allait falloir agir vite, maintenant qu’il avait définitivement perdu le contrôle des événements. Il se gratta la nuque, faussement gêné, pendant que Mélinda poursuivait avec ses menaces.

« Ah, là, j’avoue que vous m’avez bien coincé. Pour un peu je me sentirais bête tiens… »

L’air de rien, il se reprenait peu à peu, parfaitement conscient que sa vie ne tenait pas à grand-chose. La vampire continua de parler, réitérant sa proposition d’un peu plus tôt. Raphaël haussa les épaules, désabusé.

« Pas mon genre. Et puis bon, je l’aime bien ce pauvre gars, je lui ferai pas un coup vache comme ça. »

Pour bien montrer qu’il était de nouveau totalement  confiant, il se permit un petit sourire, presque provocateur. Puis il se tourna vers son frère qui s’était mis dans un coin de la pièce, recroquevillé comme si ça pouvait lui éviter d’autres ennuis.

« Toi, tu fiches le camp, je m’en occupe. »

« Mais… »

« Dégage je te dis. »

Erwan hocha la tête et porta la main à son visage pour toucher du bout des lèvres une bague en argent pas du tout esthétique. Il disparut dans un petit nuage de fumée noire aux relents de soufre.

« Bien ! Il commençait à gêner un peu. Alors, revenons-en à nos moutons Dame Warren… »

Il souriait comme si ça n’avait aucune importance. Mais ses yeux étaient des arbalètes qui jetaient leurs carreaux droit vers la femme qui avait osé faire du mal à son frère. Il ne prêtait plus aucune attention aux deux autres hommes, pour lui ils n'étaient même plus là tellement sa colère était forte. Palpable, même.

Bran s’était vidé dans la bouche de Shiroi, et, en attendant, Raphaël demanda à son ami de partir. Erwan usa alors d’une espèce de bague magique pour se téléporter. Mélinda le vit disparaître dans un élan de fumée, voyant s’envoler son principal suspect... Sans que cela ne la gêne tout particulièrement. Elle se retint de dire que le harem était protégé, que Mélinda n’avait pas dans ses relations de puissantes magiciennes comme Slotwenna ou Samara sans raison. Se téléporter dans l’enceinte du harem sans son accord était souvent une mauvaise surprise. Erwan aurait la surprise de sa vie en voyant que, en tentant de sortir de l’établissement, une barrière magique l’avait envoyé dans l’un des cachots, dans les sous-sols du harem. Ces cachots étaient un héritage lointain, datant de l’époque où son père avait encore la mainmise sur cet harem, et l’avaient utilisé pour y arrêter les rebelles, et les torturer dans les oubliettes. Mélinda avait amélioré le dispositif de sécurité magique, mais elle n’avait pas encore besoin de le dire à Raphaël. Pour l’heure... Et bien, elle en était toujours au même point. Savoir quiétait vraiment cet individu, et, surtout, ce qu’il lui voulait. L’instinct de la vampire lui soufflait que la présence de cet homme et de son allié étaient liés à Shiroi, et que tout cela ressemblait bien à une tentative pitoyable et désespérée de secourir l’homme des griffes de la vampire. Pitoyable, en effet... Mais elle ne pouvait pas aussi négliger le fait que son interlocuteur ait peut-être encore d’autres as dans sa manche. Mélinda eut donc une idée, et sa langue claqua dans sa bouche.

Shiroi venant de goûter au sperme de son frère, Mélinda se redressa alors, s’extirpant de son confortable fauteuil, puis fit un bref signe à Bran, qui s’écarta alors, tandis que la vampire posait ses doigts sur le menton de Shiroi, invitant le jeune homme à se relever... Ce que ce dernier fit. Il se retrouva ainsi face à Mélinda, qui l’embrassa goulûment et tendrement, Bran, de son côté, se retrouvant dans le dos de Raphaël.

*Moi aussi, j’ai encore quelques atouts dans ma manche...*

Elle embrassa avec une tendresse infinie son beau Shiroi, enfonçant volontiers sa langue dans sa bouche, se lovant contre son corps, ses seins heurtant son torse glabre. Elle l’embrassa donc pendant plusieurs secondes, et, quand elle rompit son baiser, Bran avait à nouveau posé ses mains sur les épaules de Raphaël, et Mélinda désigna le corps de l’homme, tout en s’adressant à Shiroi :

« Va le sucer... »

Elle s’écarta ensuite de lui, puis tourna la tête vers Raphaël, avec une certaine impatience perceptible sur son visage.

Si son invité ne voulait pas aller au sexe, c’est le sexe qui viendrait à lui !

Shiroi ne fut pas vraiment surpris quand Bran vint à finalement jouir entre ses lèvres. Il avait en effet depuis longtemps appris à reconnaître les signes précédant la jouissance d'un homme, et le frère de sa maîtresse avait beau être un vampire cela ne changeait en rien ces petites choses que l'esclave pouvait percevoir avec son expérience en la matière. Quoi qu'il en soit, l'humain n'attendit pas une seconde de plus avant de boire avidement cette semence généreuse, ne se retirant la verge de son amant de sa bouche qu'une fois qu'elle fut entièrement nettoyé, bien qu'encore humidifié par sa salive... Et connaissant la vigueur de son possesseur Shiroi aurait recommencé à en prendre soin, si Melinda ne lui avait pas intimé de se redresser, puis de se relever, pour lui donner ce qui était une des plus belles récompenses pour le jeune homme, à savoir un nouveau baiser de sa part, qu'il lui rendit avec passion.

Sentir les lèvres de sa maîtresse contre les siennes, sa langue jouer avec la sienne, son corps presser contre le sien... Si ce n'était être mêlé à elle, rien ne comblait davantage le jeune homme qui rendait avec docilité cette étreinte à sa maîtresse, ses bras enlaçant tendrement son dos, les yeux mi clos, un sourire aux lèvres... Mais le baiser finit par se rompre, et la vampire avait un nouvel ordre à lui donner. Ce fut alors que pour la première fois elle put voir le jeune homme aux cheveux bleus, si docile, si aimant à son égard, hésiter face à cette directive, son regard se tournant vers l'invité et son corps se crispant en un frisson. Un instant on aurait pu penser qu'il refuse d'obéir, mais ce n'était pas cela... Mais il savait que ce sentiment inconnu, qui avait menacé d'exploser et que le baiser de sa maîtresse avait apaisé, revenait à la charge à cette simple idée.

Néanmoins, il s'exécuta, et dans une démarche sensuelle il s'approcha de l'invité, le regard posé vers l'entrejambe dont il devait prendre soin. Tout du moins essaya t-il, puisque tous purent surprendre le fait que des fois il semblait se stopper, rendant sa progression saccadée... Mais les vampires pouvaient clairement le sentir, la circulation sanguine de Shiroi était anormalement importante... Mais ce que ne pouvait pas voir Melinda, au contraire de l'invité et de Bran, c'est que le regard de l'esclave était remonté vers le visage de celui dont il devait prendre soin, une chose surprenante de sa part, soutenant son regard de sa part, lui laissant pleinement voir un profond changement.... A savoir que ses pupilles comme ses iris étaient devenus d'un noir profond, qui ne laissait guère deviner quel sentiment l'agiter, l'excitation, le désir, oud'autre bien plus sombre... Quoi qu'il en soit sa respiration pesante donnait l'impression qu'il avait d'ores et déjà fait bien plus que simplement prendre soin de Bran.

Cela cependant ne l'empêchait pas d'approcher encore de l'hôte, semblant prêt à exécuter les ordres de sa maîtresse, mais il n'était pas impossible que ses intentions soient tout autres. Cela était difficile à dire au vu de ses traits...

Comment est-ce que ça avait commencé, déjà ? Ah oui. Une mission d’espionnage bête et méchante. Ils voulaient en savoir plus sur Mélinda Warren. Eh bien, ça avait drôlement dégénéré depuis qu’ils étaient entrés… Et pire, en y réfléchissant, Raphaël avait la nette impression que sa présence avait aggravé les choses. Il aurait des excuses à faire à son frère quand il le rejoindrait au repaire.


La téléportation démoniaque laissait des traces. Toujours. Quand elle était effectuée via un artefact, la fumée n’était peut-être pas nocive pour les voies respiratoires mais elle avait d’autres effets peu enviables. Erwan ne s’en servait qu’en cas d’extrême nécessité, comme cette fois, puisqu’il était évident qu’il ne s’échapperait pas à pied.

Quelle ne fut pas sa surprise en voyant, après dissipation de la fumée, un lieu qui n’était en aucun cas la ruelle sombre dans laquelle se trouvait le repaire ! Il hoqueta de surprise. Un cachot ?! Il y aurait donc un sort visant à neutraliser la téléportation, voire la magie démoniaque en général. Mauvaise nouvelle, très mauvaise… Il porta la bague à ses lèvres une nouvelle fois et murmura :

« J’ai un souci. Je suis coincé, aucune possibilité de téléportation. »

« Eh bien barre-toi à pied. Je vois où tu es, mais je peux pas venir te chercher, c’est trop bien défendu. »

Génial. Absolument génial. Il allait devoir se débrouiller seul… Bon, au moins ça lui donnait l’occasion de cartographier mentalement cette partie du bâtiment, voyons le bon côté des choses ! L’espion se leva, alla regarder la serrure et sourit. Magiquement, c’était peut-être bien défendu, mais sur  le plan physique c’était vraiment nul ! Les cours de crochetage allaient lui servir.


Raphaël regarda la vampire embrasser son esclave comme pour le provoquer. Est-ce que c’était censé le faire flancher ? Allons, il n’était pas un adolescent ignorant qui épiait ses parents par le trou de la serrure…

En revanche, il tiqua en voyant l’autre vampire passer derrière  lui, et en le sentant poser encore une fois ses mains sur ses épaules. Qu’est-ce qu’elle avait en tête  cette fois ?

« Va le sucer... »

… Au moins ça répondait à sa question. Trop en colère, le jeune homme ne parvint même pas à rester étonné longtemps. Il remarqua cependant l’hésitation de l’esclave. Était-ce parce qu’il lui faisait peur, comme il l’avait dit plus tôt ? Non… Ses yeux…c’était différent. Cette fois c’est Raphaël qui avait peur. Les yeux de Shiroi, son comportement soudain changé, ça lui faisait froid dans le dos. Et ça ne le motivait que d’autant plus à ne pas le laisser le toucher.

Un bref calcul se fit dans sa tête. S’il était assez rapide, il pourrait dégainer avant que Bran derrière lui n’ait le temps de lui déboîter une épaule pour le forcer à rester tranquille. Quoique… Non, il n’en aurait pas le temps. Pouvait-il se dégager dans ce cas ? Il n’en ressortirait pas sans dommage mais oui, c’était possible. Parfait.

Aussitôt pensé, aussitôt fait. Raphaël se dégagea vivement de l’emprise du vampire. Ce faisant il donna, plus par accident que par volonté, un coup de coude qui força Shiroi à reculer. Sans y faire attention il attrapa de la main gauche l’objet à sa ceinture qui ressemblait à un revolver de  la Terre. Il le plaça sur sa tempe et tira. Il ne s’était pas écoulé deux secondes.

Quelque chose sembla se briser à l’endroit de « l’impact ». Des éclats bleutés se dispersèrent dans l’air. Les yeux de Raphaël se fermèrent. Quand il les rouvrit, les éclats s’étaient rassemblés pour former une créature mesurant plus de quatre mètres.

« Jeune maître, tu t’es encore mis dans le pétrin… » fit remarquer le monstre de sa voix grondante.

« À toi de m’en tirer. »

« Tu me dois une pomme pour ce service. »

Le jeune homme soupira. Il la lui donnerait, sa foutue pomme, mais quand ils seraient partis d’ici, pas avant.

[HRP : Les deux dernières ont été rédigées pour Leonna. C'est bon, t'es content ?]