Cette fois-ci, mon adversaire a réussi à éviter la dégustation d'bubulle. Avec classe, j'dirais. Elle mentionne le Japon, l'pays d'où elle s'amène. Donc j'ai ma destination sur c'te caillou qu'est la Terre. Dès la fin d'sa phrase, elle s'élance vers moi pour m'offrir un coup d'pied fouetté. Du droit. Celui-là, j'l'intercepte avec ma main droite, alors qu'il n'est plus qu'à quelques centimètres d'mon visage. On crierai au réflexe, mais c'tait tout calculé d'ma part.
- La variété, c'est l'sel d'la vie. Donc. Changement d'menu. Si, si, J'insiste.
Ouais, j'la taquine, j'me moque, etcet etcet. Mais bon. En même temps, c'est assorti à c'que j'lui réserve, dans un futur qui commence pas plus tard que là, tout d'suite.
Avec mon pied droit, j'fauche son pied d'appui en l'ramenant vers ma main gauche, qui s'en saisit. Dans l'immédiate continuité, j'prend un petit pas d'recul puis, en faisant passer sa jambe droite sous la gauche et sa jambe gauche par dessus la droite, j'imprime à Amata un mouvement de rotation rapide. La gravité est faible, donc ça la maintient comme en apesanteur un petit instant.
C'moment, où, à l'insu d'son plein gré, elle s'retrouve à imiter assez fidèlement l'mouvement d'un diabolo à un mètre du sol, m'permet d'effectuer un bond vers le plafond du champ d'force, puis, en prenant appui sur ce plafond, de revenir plutôt violemment droit sur elle. Grâce à un salto, pendant la deuxième partie d'la manoeuvre, je m'retrouve avec les deux pieds sur son dos. C'qui signifie qu'elle s'écrase au sol en étant sur le ventre. C'est une fille, mais malgré le fait que ça lui offre des "pare-choc" naturels, j'doute qu'ils soient très efficace dans c'cas précis. La preuve. Elle est solidement sonnée. J'en profite pour m'asseoir sur elle et pour ramener puis maintenir ses bras bien fermement dans son dos.
Avec un sourire satisfait qu'elle n'peut pas voir, et un ton rieur, j'lance :
- J'suppose qu'tu viens d'comprendre la pique. C'tait gratos. J'imagine qu'j'ai gagné, maintenant. Mais comme moi tout à l'heure, t'as peut-être un moyen d't'en sortir qu'j'ai pas vu... Alors, qu'est-c'que t'en dis ?
Va aussi falloir qu'on discute de c'qu'on va faire quand mon champ d'force va rendre l'âme (c'qui devrait arriver dans pas très longtemps), parce qu'les gars dehors, j'pense pas qu'ils soient ultra joyeux qu'je vienne de poutrer leur boss, sans qu'ils puissent faire quoi qu'ce soit. Et j'ai aussi l'mec qui lui gueulait dans l'oreille avant l'combat qui risque de m'tomber dessus à bras raccourci un jour ou l'autre. Mais ça, c'est secondaire. Enfin bref.