Le Grand Jeu
L'entre-deux Mondes => Base Spatiale => Le Spatioport => Discussion démarrée par: Kaals Shriek le mercredi 02 avril 2014, 21:35:59
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Hors RP /// Number one dans le spatioport, YEAH !! /// Hors RP
- Station spaciale cible à une distance de 3 UA. Retour à vitesse infraluminique.
Eh ben c'est pas trop tôt ... 3 heures pour 157,3 années lumières, c'est vachement rapide mais j'commençait à trouver l'temps long. Et puis j'ai un peu rien à faire surtout. Dire qu'on était 5 au départ --'
- Entre en contact avec le laser de com steuplait, miss IA.
M'enfin bref bref, j'suppose qu'ya tout l'bataclan habituel à faire, ça va m'occuper. Identification, manoeuvres d'astationissage etcet etcet. J'espère qu'ils vendent du platine, j'en ai besoin pour ma prochaine invention. Et puis faudrait qu'j'me renseigne sur la planète histoire de connaître son nom, un poil de son histoire, quel genre de gens y vivent et s'ils sont fréquentables (c'toujours bon à savoir). Dès fois que j'voudrais rester un peu sur place et m'poser. Pis les endroits animés sur c'te boule là, pour éviter l'ennui (chercher les ennuis) et passqu'il faut que j'me dégourdisse les jambes là. ça s'urgentise grave grave.
- Contact établi
Bien Bien.
- Alors euh ... Bonjour bande de gens que j'connais ni du look ni d'l'espèce. Ici Kaals Shriek depuis le spationef Sp-Explorer V52-6-13, ouaip je sais, c'est un nom chelou, surtout pour un modèle unique. Je suis techniquement le seul ET l'unique représentant de mon peuple à parcourir l'espace et je fais partie de l’espèce humaine. J'ai croisé d'aut nefs qui m'on dit que c'tai tout nouveau ici donc j'viens faire un tour, visiter etcet etcet. Voilà voilà
ça c'est fait. Reste plus qu'à attendre l'autorisation maint'nant ^^
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-Ils sont sérieux ?! Ils veulent vraiment m’envoyer là-bas ?!
-Eh, doucement, j’y suis pour rien moi… C’est l’agent 00 qui décide, je te rappelle.
D’un geste rageur je balance mon portable par terre. On s’en fout, c’est un Nokia, il est indestructible. (Prouvé…) Un bras se pose doucement sur le mien pour tenter de me calmer.
-C’est bon, ça va aller… C’est juste une base, on ne t’envoie pas sur la Lune. Et puis, je serai là. J’ai obtenu l’autorisation d’être ton contact radio.
Je soupire. Le patron m’envoie dans l’espace. Dans un spatioport. J’avoue que dans un premier temps, j’avais l’impression d’un poisson d’avril, mais c’est pas le bon jour et Hiro n’est pas du genre à me faire des blagues comme ça.
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-Repassez-moi le message.
Le gars chargé de la communication avec les « aliens » appuie sur un bouton et le message repasse :
- Alors euh ... Bonjour bande de gens que j'connais ni du look ni d'l'espèce. Ici Kaals Shriek depuis le spationef Sp-Explorer V52-6-13, ouaip je sais, c'est un nom chelou, surtout pour un modèle unique. Je suis techniquement le seul ET l'unique représentant de mon peuple à parcourir l'espace et je fais partie de l’espèce humaine. J'ai croisé d'aut nefs qui m'on dit que c'tai tout nouveau ici donc j'viens faire un tour, visiter etcet etcet. Voilà voilà.
Je réfléchis longuement. De deux choses l’une : soit ce type est un taré qui veut faire une blague foireuse, soit les humains aliens existent. Et je penche plutôt pour la deuxième solution, à cause du langage parlé par ce Kaals Shriek. Ce n’est pas du klingon, mais n’importe qui ne peut tout de même pas le comprendre. Moi oui, heureusement, c’est quand même pour ça qu’on m’a fait venir ! Je prends donc le micro, m’assure que l’autre m’entendra, et prends la parole :
-Ici Amata Atsune, depuis le vaisseau principal de la base. Je ne connais pas sa plaque d’immatriculation et je m’en fiche éperdument. Bonjour à vous, Kaals Shriek. Je fais moi aussi partie de l’espèce humaine, mais ça on s’en moque. Désolée de vous infliger ça, mais je suis chargée de m’assurer que vous n’êtes pas dangereux pour nous. Y a-t-il un moyen que nous communiquions de vive voix ?
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-Ici Amata Atsune, depuis le vaisseau principal de la base. Je ne connais pas sa plaque d’immatriculation et je m’en fiche éperdument. Bonjour à vous, Kaals Shriek. Je fais moi aussi partie de l’espèce humaine, mais ça on s’en moque. Désolée de vous infliger ça, mais je suis chargée de m’assurer que vous n’êtes pas dangereux pour nous. Y a-t-il un moyen que nous communiquions de vive voix ?
Bon bah semblerait qu'il sont pas habitués à d'la visite ... Dommage
P'têt un peu paranos sur les bords aussi, non ? Pas cool. Mais bref brefons. Si c'est tout neuf ...
- Bonjour madame ^^
silence
- yep yep, mais vous savez, j'm'en bas la théière comme de ma première chaussette, de l'ID d'vot vaisseau là. Par contre, j'ai bien dans l'plan d'disctuer deux ou trois chouïas avec vous et ça m'plait qu'vous soyez humains... Pis on s'en moque jamais de l'espèce qu'on a en face car c'est toujours bon de connaître c'que ya qu'attend dehors, histoire d'éviter des bad surprises etcet etcet ^^
Mais ça s'rait cool d'pouvoir me poser passqu'mon vaisseau... ben il est pas fait pour s'ouvrir dans l'espace. Donc, si j'peux m'garer, je descend d'ma boite de conserve et on discute, ok?
Apparemment, ya même pas besoin du translateur... Si j'm'attendais à ça !!! Anyway, Génial, ça va m'faciliter la vie, là ^^
- Donc euh... ahem... j'peux m'astationniser? Voilà voilà
c'est vrai qu'savoir l’espèce en face, ça aide parce qu'les Raïels là, c'tai grave déstabilisant quand j'ai débarqué --'
- Euh ... vous êtes tous humains sur vot'caillou là-enbas?
Bien bien.
J'vais m'préparer à une sortie donc. Mon gun, mon accès à la soute (faut qu'j'la range d'ailleurs), qui r'semble à une sorte de sac à dos, et des habits convenables (Ben quoi ?, faut faire pas trop mauvaise impression à l'arrivée). P'têt aussi 2, 3 trucs à grignoter, just in case, dès fois que.
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Le langage de cet individu était une sorte de mélange entre le japonais, l’anglais, et tout un tas d’autres dialectes dont je ne connaissais parfois pas l’existence. Mais ça restait compréhensible malgré tout. Tant mieux, ça faciliterait les choses. Je n’avais pas envie de devoir communiquer en langage des dignes ou via traducteur.
- Bonjour madame.
Au moins il me comprenait, lui aussi. Très bien.
- Yep yep, mais vous savez, j'm'en bas la théière comme de ma première chaussette, de l'ID d'vot vaisseau là. Par contre, j'ai bien dans l'plan d'discuter deux ou trois chouias avec vous et ça m'plaît qu'vous soyez humains... Pis on s'en moque jamais de l'espèce qu'on a en face car c'est toujours bon de connaître c'que ya qu'attend dehors, histoire d'éviter des bad surprises etcet etcet.
Mais ça s'rait cool d'pouvoir me poser passqu'mon vaisseau... ben il est pas fait pour s'ouvrir dans l'espace. Donc, si j'peux m'garer, je descends d'ma boite de conserve et on discute, ok?
Il perd pas le Nord, celui-là…
-Fais attention, fait la voix d’Hiro dans mon oreille. Il ne m’inspire pas confiance.
-Ah, moi au contraire, il me plaît bien. Ne t’inquiète pas, je sais me défendre au pire.
Puis je regarde les hommes à côté de moi pour leur demander si le nouvel arrivant a le droit de se poser dans le spatioport. La réponse est positive. Je reprends le micro.
-Alors ! Vous avez l’autorisation de vous poser sur la première plateforme où vous trouverez de la place. Normalement je serai là avant vous, si ce n’est pas le cas attendez-moi avant de sortir, sinon vous risquez de vous faire tirer dessus.
Je ne suis pas du tout qualifiée pour communiquer avec un extra-terrestre et ça s’entend très clairement. Mais à vrai dire, je n’en ai strictement rien à cirer.
-Bon, messieurs, si l’un de vous veut m’accompagner c’est à ses risques et périls.
Je pars en direction de…allez savoir ! En tout cas je vais vers l’endroit où le vaisseau va se poser. Je ne sais pas encore si j’arriverai avant qu’il termine d’atterrir, on verra bien.
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Hors RP /// Attention les yeux, j’arrête les smileys intempestifs (suite à un conseil avisé) ///
Et vazy qu'je range tout mon fatras en vrac dans mon sac/soute (oui oui j'parlai d'la ranger).
- Alors ! Vous avez l’autorisation de vous poser sur la première plateforme où vous trouverez de la place.
Aaaaaahh, c'est bon ça !
- Normalement je serai là avant vous, si ce n’est pas le cas attendez-moi avant de sortir, sinon vous risquez de vous faire tirer dessus.
Mouais mouais, bon ... moins bon déjà là. C'est pas vraiment c'que j'appelle un acceuil chaleureux ...
- Ok ok, merci pour la permission. J'm'installe !
Comme j'me suis fait chier assez sec pendant l'trajet, je fais c'te manœuvre qu'est l'amarrage en mode pilotage manuel, et franch'ment, ça passe comme un mail par la fibre. Faut dire qu'mon véhicule, là, c'est d'loin pas l'plus gros qu'existe et à coup sur l'un des plus maniables.
- Voilà voilà, ça y est, j'suis à quai ! C'est celui qu'est dans la troisième colonne en partant d'ma droite, donc d'vot gauche, dans la rangée du milieu. Et comme c'pas l'accueil l'plus rafraichissant que d'se faire tirer dessus dès on pointe l'nez dehors, ben j'vais attendre qu'vous m'préveniez quand vous serez arrivée avant de sortir.
J'imagine que j'vais d'voir attendre deux minutes ou trois avant qu'elle s'amène, donc j'vais en profiter pour arranger la capuche d'mon pull (symétrie, symétrie) et pour faire mes lacets (un rouge sombre et un bleu roi) passque c'est pas qu'c'est l'inconfort, les lacets fourrés dans les shoes, mais un peu beaucoup quand même !
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Bien sûr, je suis suivie de très près par les gars de la communication. L’un d’eux me tend le micro. Ah oui, évidemment, j’avais oublié ce détail… Je prends l’objet et je remarque que son collègue tient ce qui ressemble un peu à une enceinte. C’est sûr que s’il faut parler avec Kaals ça peut servir d’avoir de quoi l’entendre.
Et d’ailleurs, alors que je vois le vaisseau s’immobiliser après un amarrage nickel, j’entends une voix s’échapper de l’enceinte :
- Voilà voilà, ça y est, j'suis à quai ! C'est celui qu'est dans la troisième colonne en partant d'ma droite, donc d'vot gauche, dans la rangée du milieu. Et comme c'pas l'accueil l'plus rafraîchissant que d'se faire tirer dessus dès qu’on pointe l'nez dehors, ben j'vais attendre qu'vous m'préveniez quand vous serez arrivée avant de sortir.
-Excellente idée. Je vois votre vaisseau, j’arrive d’ici trois minutes.
Et trois minutes plus tard, j’y suis, en effet.
-Kaals, je suis devant votre porte. Enfin, si ça s’appelle une porte. C’est quand vous voulez.
Je rends le micro au type à côté de moi et j’attends. Il ne faut pas longtemps pour que ladite porte s’ouvre. L’homme qui en sort fait un pas en avant et…
-Nom d’un chien, ce bond !
En effet, il doit y avoir une différence de gravité assez conséquente entre son vaisseau et la base, parce que Kaals Shriek vient de transformer son pas en salto bizarre et totalement incontrôlé. Avant qu’il ne touche le sol, je me débrouille pour le rattraper et adoucir un peu sa chute, un peu inquiète. Mais le pauvre a l’air tellement surpris que je ne peux pas m’empêcher de rire un peu.
-Eh bien, on peut dire que vous avez fait une entrée fracassante ! Ça va aller ?
Je le lâche et je m’incline poliment, toujours un sourire aux lèvres.
-Bienvenue dans ce coin de l’univers, Kaals Shriek.
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- Kaals, je suis devant votre porte. Enfin, si ça s’appelle une porte. C’est quand vous voulez.
Après une réflexion totalement pas utile, que j'retranscris pas ici, eh bien ... Allons-y gaiement !
Et vazy qu'je descend, avec la p'tite impulsion d'la jambe gauche qui fait plaisir, passqu'ça fait du bien d'se secouer les os après un looooooong trajet. Par contre, semblerai qu'j'y sois allé un soupçon trop joyeusement là.
J'explique. J'me retrouve à valdinguer erratiquement dans les airs et d'façon juste trop hasardeuse pour être honnête.
Ma réaction, ben c'est c'qui vient : - Ouate de phoque ??!?!! (Oui oui, c'est l'écriture 100% française de la prononciation anglaise de "What the fuck ??!?!!")
Disons qu'j'avais zappé ce petit détail. L'souci d'la gravité.
Tu parles qu'j'aurais du y penser avant, mais c'plutôt cool de sa part d'm'amortir mon retour au sol.
- Eh bien, on peut dire que vous avez fait une entrée fracassante ! Ça va aller ?
- Nom d'un p'tit ch'val, j'l'avais pas prévue celle là ! Yep yep tout baigne. Anyway, merci pour la réception, voilà voilà.
N’empêche qu'elle a réagit super vite, l'autre. Surtout pour quelqu'un qui vit sur c'genre d'planète à gravité réduite depuis qu'l'est né, hein. Là, ça m'pose question. Mais pas trop non plus, faut pas déconner, j'suis pas un Sherlock, moi.
- Bienvenue dans ce coin de l’univers, Kaals Shriek.
- Ouais ben ouaip, merci. Vous m'voyez m'remplir de joie (c'pas tous les jours qu'on m'souhaite la bienv'nue quelqu'part, ya des espèces vraiment pas fréquentables). Euh, c'est normal c'te gravité riquiqui? Puis après, ya que des humains là-enbas ? Ou il y a d'aut espèces ?
Ah, les questions qui s'fritent au portillon. Comme d'hab en fait. à chaque escale, la même !! L’excitation d'la nouveauté, etcet etcet.
- Ah oui, un turc aussi. Donc, euh ... J'm'approchais d'l'oubli de LA question existentielle d'l'affaire. Tu préfères qu'j'vous vouvoie, ou vous préférez qu'j'te tutoie ?
Juste une chose qu'faut pas laisser passer à l'as, qu'faut qu'j'me rappelle. Elle va m'poser un blindage de question, elle AUSSI. C'bien c'qu'elle a dit dès l'départ?
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Le pauvre gars était bien surpris, mais il s’est rapidement remis de son acrobatie. Il va bien, tant mieux.
- Ouais ben ouaip, merci. Vous m'voyez m'remplir de joie (c'pas tous les jours qu'on m'souhaite la bienv'nue quelqu'part, ya des espèces vraiment pas fréquentables). Euh, c'est normal c'te gravité riquiqui? Puis après, ya que des humains là-enbas ? Ou il y a d'aut espèces ? Ah oui, un truc aussi. Donc, euh ... J'm'approchais d'l'oubli de LA question existentielle d'l'affaire. Tu préfères qu'j'vous vouvoie, ou vous préférez qu'j'te tutoie ?
En effet, question importante. Mais les autres l’étaient aussi, chacune à sa façon. Sans me départir de mon sourire, je commence à lui répondre, dans ordre aléatoire :
-Si on pouvait se tutoyer, ça m’arrangerait. Ensuite, pour la gravité, eh bien ici c’est la base spatiale, donc dans l’espace, donc avec gravité réduite. Sur la planète c’est différent, et il m’a fallu un petit temps d’adaptation quand je suis arrivée ici. Et enfin…
Là, je ne sais pas trop ce que je vais lui dire. Ou plutôt, je ne sais pas combien je vais lui en dire. Bah ! On verra bien comment il réagit si je lui en raconte un maximum.
-En bas, il n’y a pas que des humains. Il y a des créatures plus ou moins proches des humains, des hommes-animaux, des anges et des démons, des dieux, des tas de trucs en fait. Et pas mal de magie aussi. Genre ça.
Pour lui faire une petite démonstration, je sors une feuille que je gardais dans ma poche depuis un bout de temps, et je la transforme en souris. Puis je la retransforme en feuille.
-Et donc, de quelle planète tu viens, toi ?
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- Si on pouvait se tutoyer, ça m’arrangerait.
Nice. D'toute façon, j'aurais jamais demandé si ça m'arrangeait pas.
- Ensuite, pour la gravité, eh bien ici c’est la base spatiale, donc dans l’espace, donc avec gravité réduite. Sur la planète c’est différent, et il m’a fallu un petit temps d’adaptation quand je suis arrivée ici.
Donc du coup, la gravité d'la planète est peut-être semblable à celle d'mon caillou d'origine...
- Et enfin…
Tiens tiens, elle hésite sur le combien j'peux dire et qu'est-ce qu'faut pas qu'j'dise. Intéressant.
- En bas, il n’y a pas que des humains. Il y a des créatures plus ou moins proches des humains, des hommes-animaux, des anges et des démons, des dieux, des tas de trucs en fait.
Ok ok, donc, c'est l'bazar là-enbas...
- Et pas mal de magie aussi. Genre ça.
Et là, elle sort une feuille qu'a rien fait et la polymorphise en souris qu'a rien fait non plus, puis l'contraire (qu'a toujours rien fait). On va pas s'entendre, là !
Puis la v'là qu'enchaine dans la foulée.
- Et donc, de quelle planète tu viens, toi ?
- J'espère qu'tu t'pense pas supérieure aux Sans-Pouvoirs, passque sinon, on va VRAIMENT pas s'entendre, toi et moi !!!
Oui, j'suis passé en mode agressif. J'explique. J'peux pas blairer les Contrôleurs, et v'là que c't'une fichue polymorphiste, Bordel !!! Mais j'vais m'calmer. C'pas bon pour la santé qu'd'agresser son hôte. Voilà, j'suis calme, j'ai vu que dalle. On va dire que c't'ai juste qu'un sale cauchemar.
Et avant qu'elle soit en mesure d'répondre, j'poursuis, bien plus calmement.
- Arkheos, du système Arkha, dit de L'Arche, qui s'trouve à 852 640 années-lumière de c'caillou dont j'aimerai bien connaître l'nom.
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Je…l’ai mis en colère ? Tiens, ça c’est bizarre. Je lui ai juste montré un peu de magie, et le voilà qui montre les crocs !
- J'espère qu'tu t'pense pas supérieure aux Sans-Pouvoirs, passque sinon, on va VRAIMENT pas s'entendre, toi et moi !!!
Il ne me laisse pas le temps d’ouvrir la bouche, enchaînant déjà :
- Arkheos, du système Arkha, dit de L'Arche, qui s'trouve à 852 640 années-lumière de c'caillou dont j'aimerai bien connaître l'nom.
N’empêche qu’il a perdu des points, là. En se montrant agressif, il m’a rendue méfiante. Et maintenant, mon froncement de sourcils n’est que la façade, je suis sur mes gardes. Au moindre signe d’agressivité future, je le neutralise.
-Arkheos… D’accord. Ici, on est en orbite autour de la Terre. Système solaire sans nom, quelque part dans ce qu’on appelle la voie Lactée. Et pour cette histoire de Sans-Pouvoirs, je ne vois même pas de quoi tu parles, alors tu vas m’expliquer ça, d’accord ?
Il ne le voit pas, mais la main que j’ai mise dans ma poche tient maintenant le couteau qui s’y trouve. Je suis prête à réagir au quart de tour.
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- Arkheos… D’accord. Ici, on est en orbite autour de la Terre.
Sympa l'nom. Sont vraiment pas allés chercher loin. Tant mieux.
- Système solaire sans nom (Dommage), quelque part dans ce qu’on appelle la voie Lactée. Et pour cette histoire de Sans-Pouvoirs, je ne vois même pas de quoi tu parles, alors tu vas m’expliquer ça, d’accord ?
Ah c'est vrai qu'l'vocabulaire change avec la planète. Et semblerai qu'elle s'méfie maintenant que j'l'ai secouée un minimum. J'vais pas m'en plaindre, c'est d'ma faute.
- Bien bien. Tu te tais, J'explique. Mon monde d'origine, ya plus ou moins 8,9 milliards d'personnes qu'habitent dessus. TOUT l'monde naît avec UN pouvoir qui s'pointe à son Contrôleur ou sa Contrôleuse vers ses 15 ans. Ya trois classe d'ces bâtards. La classe des Mineurs, ou ceux qu'sont nazes et faiblards. La classe des Normaux, qu'est dans l'milieu du tableau, plus balèzes qu'les mineurs. Ensuite ya les Majeurs, qu'ont la puissance. Sont fumés, avec tout l'sérieux du monde. Ensuite, perdus dans c'te masse d'connards et d'connasses, y avait mes quatre amis et moi. 5 sur 8,9 milliards. Aucun autre. On a pas d'pouvoir, et on s'est fait discriminer à cause de ça, maltraiter, exploiter etcet etcet. Voulaient tous notre mort. On a du s'instruire nous-mêmes. Puis on s'est fait la malle. Aujourd'hui, mes 4 amis sont malheuresement morts sur des planètes qu'on a visité, donc, j'suis l'seul des Sans-Pouvoirs encore vivant. C'est des Contrôleurs comme toi qu'ont fait qu'on s'est barrés d'Arkheos. C'pour ça qu'j'vous porte pas spécialement dans mon cœur.
Là, j'me permet une pause. Ouais j'suis comme ça. Des souvenirs qu'je préfèrerais n'pas avoir. Mais les oublier maintenant qu'j'les ai, faut quand même pas pousser Mémé dans les orties.
- Est-c'qu'tu t'penses supérieure à moi ? Si c'est l'cas, j't'apprends l'respect. Au cas ou tu t'demanderais, j'ai rien à cirer des autres.
Voilà. J'ai planté les bases. Sa réaction, j'attends qu'ça. J'ai dans la main d'quoi nous isoler des autistes et d'leurs armes, un gadget qu'j'ai bien fait d'glisser dans ma poche avant d'descendre d'mon vaisseau.
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- Bien bien. Tu te tais, J'explique. Mon monde d'origine, ya plus ou moins 8,9 milliards d'personnes qu'habitent dessus. TOUT l'monde naît avec UN pouvoir qui s'pointe à son Contrôleur ou sa Contrôleuse vers ses 15 ans. Ya trois classe d'ces bâtards. La classe des Mineurs, ou ceux qu'sont nazes et faiblards. La classe des Normaux, qu'est dans l'milieu du tableau, plus balèzes qu'les mineurs. Ensuite ya les Majeurs, qu'ont la puissance. Sont fumés, avec tout l'sérieux du monde.
Jusque là, je suis. Une classification de la population par puissance magique. Assez normal. Après tout, chez nous on classe bien les gens par race, malheureusement… D’ailleurs, je ne peux pas m’empêcher de me demander dans quel classe je serais, si j’étais sur sa planète. Mais ce n’est pas le sujet, je dois me concentrer sur ce que Kaals dit, car il continue de parler.
- Ensuite, perdus dans c'te masse d'connards et d'connasses, y avait mes quatre amis et moi. 5 sur 8,9 milliards. Aucun autre. On a pas d'pouvoir, et on s'est fait discriminer à cause de ça, maltraiter, exploiter etcet etcet. Voulaient tous notre mort. On a du s'instruire nous-mêmes. Puis on s'est fait la malle.
Je hoche la tête. Voilà donc l’explication de cette histoire. Et voilà pourquoi il a fait la gueule en voyant mon pouvoir. C’est compréhensible. Même si dans ce cas précis, il n’a pas vraiment de raison de me détester.
- Aujourd'hui, mes 4 amis sont malheureusement morts sur des planètes qu'on a visitées, donc, j'suis l'seul des Sans-Pouvoirs encore vivant. C'est des Contrôleurs comme toi qu'ont fait qu'on s'est barrés d'Arkheos. C'pour ça qu'j'vous porte pas spécialement dans mon cœur.
Là, il s’arrête. Mais avant que j’aie eu le temps de prendre la parole à mon tour, il reprend :
- Est-c'qu'tu t'penses supérieure à moi ? Si c'est l'cas, j't'apprends l'respect. Au cas où tu t'demanderais, j'ai rien à cirer des autres.
Ma bouche reste entrouverte et muette quelques secondes, et pendant ce même laps de temps mes yeux s’écarquillent. J’ai du mal à croire ce que mes oreilles viennent de me dire. Mais je dois bien me rendre à l’évidence : il vient de me menacer. Alors mon regard se durcit, et les paroles qui suivent sont sèches :
-Là, tu viens de perdre des points, Kaals. C’est dommage, tu as l’air plutôt sympa, mais je n’aime pas qu’on me menace. Magie ou non, je suis parfaitement capable de te renvoyer tes paroles dans les dents, alors avant de parler de respect applique-le toi-même.
Je sors mon arme, montrant ainsi que je suis prête à réagir s’il poursuit dans cette voix. Je me suis aussi mise en position défensive, au cas où il attaquerait sans sommation.
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En entendant ma question, elle une réaction qui m'surprend. Elle passe trois secondes ou plus la bouche ouverte, avec les yeux qui s'prennent pour des soucoupes...Puis elle répond.
- Là, tu viens de perdre des points, Kaals. C’est dommage, tu as l’air plutôt sympa, mais je n’aime pas qu’on me menace. Magie ou non, je suis parfaitement capable de te renvoyer tes paroles dans les dents, alors avant de parler de respect applique-le toi-même.
Et de s'mettre en garde avec un couteau en main. Semblerait qu'sa magie aime pas l'métal, et ya rien d'autre aux environs. En plus, j'compte nous isoler des énergumènes armés qu'ya autour.
- M'allez... Tout d'suite les grands mots !!! J't'annonce là suite du programme, preuve qu'j'te respecte. Si c'tai pas l'cas, j't'aurais séchée depuis loooongtemps, au lieu d'te raconter ma vie. Mhhh... Ensuite, maintenant qu't'as esquivé ma question deux fois, tu pourrais m'répondre, non ?
Là, j'ai penché ma tête un poil sur l'côté et ma figure s'illumine d'un sourire alors qu'mes sourcils s'froncent. Non non, c'pas ma facette un soupçon psycopathe qui ressort. J'anticipe l'combat, j'le sens à plein nez et ça m'fais plaisir.
Après sa réponse, j'sors ma main d'ma poche et j'pose une pastille génératrice de champ de force au sol, entre nous deux. J'bondis sur la pastille, histoire de bien l'écraser et dans l'même temps j'attrape Amata par l'col, l'temps qu'le champ d'force se déploie et nous crée une arène impénétrable. Faudrait pas qu'elle en soit exclue quand même. Dans la demi-seconde qui suis, j'la rejette en arrière. Elle a pas eu le temps d'réagir, l'action a été très courte.
- Voilà, voilà. C'champ d'force a une autonomie d'vingt minutes. Après, ya des chances qu'on s'fasse tirer dessus. Tu jetterais une étoile dessus qu'il vacillerais pas, donc pas d'fuite possible. Comme t'as pas d'flingue, j'vais pas prendre le mien, mais du coup, j'ai pas d'arme. J'propose. Si j'te roule dessus, tu m'laisse entrer sur Terre, sinon, j'me casse. Si on fait match nul, on discute d'la suite.
Sur ces bonnes paroles, j'balance mon sac à dos contre l'champ d'force. D'ailleurs, un déluge de balles s'écrase contre la bulle. C'est ça, videz vos chargeurs, bande de cons !
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- M'allez... Tout d'suite les grands mots !!! J't'annonce la suite du programme, preuve qu'j'te respecte. Si c'tai pas l'cas, j't'aurais séchée depuis loooongtemps, au lieu d'te raconter ma vie. Mhhh... Ensuite, maintenant qu't'as esquivé ma question deux fois, tu pourrais m'répondre, non ?
Il n’a pas tort. Et d’ailleurs, il me faut quelques secondes pour me rappeler de quelle question il parle.
-Je ne me crois pas supérieure aux humains lambda, si c’est ça la question. Chacun a ses atouts et ses handicaps.
Je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit : Kaals pose un truc au sol, m’attrape par le col et me lâche aussitôt. Il ne me laisse le temps ni d’agir, ni de parler.
- Voilà, voilà. C'champ d'force a une autonomie d'vingt minutes. Après, ya des chances qu'on s'fasse tirer dessus. Tu jetterais une étoile dessus qu'il vacillerait pas, donc pas d'fuite possible. Comme t'as pas d'flingue, j'vais pas prendre le mien, mais du coup, j'ai pas d'arme. J'propose. Si j'te roule dessus, tu m'laisse entrer sur Terre, sinon, j'me casse. Si on fait match nul, on discute d'la suite.
-Mmh…ça va me va. Mais la prochaine fois préviens.
C’est à ce moment précis que la radio accrochée à mon oreille droite se rappelle à ma conscience. Le moment où Hiro hurle dans son micro, m’arrachant un tympan au passage :
-On peut savoir ce qu’il se passe de ton côté ?!! Il se prend pour qui ce gars-là ?!
-Eeeeh, doucement ! Pas la peine de hurler dans mon oreille, ton micro fonctionne très bien.
-Et les bruits de balle, c’est quoi ?
-C’est rien, juste des idiots qui essayent de forcer un ch…un champ de force. Ouh, ce jeu de mots pourri…
Du point de vue de Kaals, ça doit être assez comique. En effet, il n’entend pas ce que me dit Hiro, et donc il me voit parler, une main sur l’oreille, à quelqu’un qui n’est pas là et qui n’a pas l’air de me répondre. Levant brièvement les yeux pour lui adresser un regard d’excuse (difficile à faire), j’en profite pour lui lancer mon arme et en prendre une autre.
-Si ce type te fait quoi que ce s-
-Oui, je sais, tu le tranches. Maintenant fiche la paix à mes oreilles, il m’attend pour un duel.
Et pour être sûre de ne plus être embêtée, je retire le petit appareil et le range dans ma poche.
-Désolée, mais j’ai un paranoïaque comme contact radio, alors il a paniqué. Bon, on y va ?
-
- Je ne me crois pas supérieure aux humains lambda, si c’est ça la question. Chacun a ses atouts et ses handicaps.
S'ensuit ma présentation d'l'arène qu'je viens d'créer.
- Mmh…ça va me va. Mais la prochaine fois préviens.
A ce moment, d'après la tête qu'elle tire, ya des chances pour que quelque chose ou quelqu'un vienne de lui hurler dans les tympans, c'qu'est vraiment pas agréable.
Et j'en ai la confirmation :
- Eeeeh, doucement ! Pas la peine de hurler dans mon oreille, ton micro fonctionne très bien.
-C’est rien, juste des idiots qui essayent de forcer un ch…un champ de force. Ouh, ce jeu de mots pourri…
Ouais, j'plussoie, là. Mais il semble pas volontaire donc...
Elle m'lance un regard plus ou moins désolé et son couteau. J'aime pas des masses les couteaux, j'lui dirai quand elle aura fini son coup d'fil. Puis elle sort un autre couteau. Punaise, c't'un arsenal c'te fille ?
- Oui, je sais, tu le tranches. Maintenant fiche la paix à mes oreilles, il m’attend pour un duel. Désolée, mais j’ai un paranoïaque comme contact radio, alors il a paniqué. Bon, on y va ?
- Tu sais que j'm'attendais pas à c'te réponse ? T'es remontée dans mon estime Miss blindée d'couteaux. Sincèrement ! Sinon, pour l'couteau, très peu pour moi, c't'une des armes qu'j'aime le moins parce qu'elle offre pas d'moyen d'se protéger face à une attaque d'une autre personne avec un couteau, ou une autre arme.
Semblerait aussi qu'j'sois sous la menace d'un trancheur parano pro, si jamais j'l'amoche. Tant pis.
- Si t'es prète, j'y vais !
J'lui renvoie son couteau, lame rangée, et, en utilisant l'champ d'force, j'passe derrière elle (sol > plafond > sol). J'enchaîne sur un balayage qui n'touche pas, immédiatement suivi d'un petit bond d'recul.
- T'aurais des bonnes adresses de mécanos, sur Terre, au cas où ? J'aurais deux/trois question à poser, si jamais j'entre.
Si si, j'prend l'combat au sérieux. Mais autant s'renseigner tant qu'c'est possible.
-
Kaals a la politesse d’attendre que j’ai fini la conversation avant de parler :
- Tu sais que j'm'attendais pas à c'te réponse ? T'es remontée dans mon estime Miss blindée d'couteaux. Sincèrement ! Sinon, pour l'couteau, très peu pour moi, c't'une des armes qu'j'aime le moins parce qu'elle offre pas d'moyen d'se protéger face à une attaque d'une autre personne avec un couteau, ou une autre arme.
-Je comprends. Mais j’ai pas mieux.
Alors il me le renvoie. Je range aussi le mien, juste à temps pour voir mon adversaire, euh…s’envoler ? Ouais, le champ de force, c’est vraiment cool. Il « atterrit » derrière moi et essaye de me porter un premier coup, que j’esquive aisément.
- T'aurais des bonnes adresses de mécanos, sur Terre, au cas où ? J'aurais deux/trois questions à poser, si jamais j'entre.
Taper la discute tout en se battant ? Pourquoi pas.
-Je peux toujours me renseigner. Mais d’ailleurs…
Je pose les mains au sol et je tente de lui faucher les jambes. Un échec, évidemment, alors je profite de mon appui pour lancer mes jambes au-dessus de moi et lui balancer un coup en pleine figure.
-On ne te laissera jamais circuler seul sur Terre.
-
Sa réponse s'amène plutôt vite.
- Je peux toujours me renseigner.
Ça veut dire non... Mais c'est cool qu'elle s'renseigne pour moi.
- Mais d'ailleurs...
J'esquive un balayage. L'instant qui suit, j'pourrais l'prendre pour décrire les semelles qui ascensionnent la distance du sol à mon visage, mais faut pas déconner, elles sont vachement rapides ! Juste l'temps d'lever un bras pour les intercepter. Bien sur, j'attrape un pied d'mon adversaire à la suite du bloquage, histoire d'reprendre l'initiative.
- On ne te laissera jamais circuler seul sur Terre.
J'tire le pied vers moi, c'qui soulève Amata. Du coup, j'suis en mesure d'choper son bras droit, et dans l'même moment, en m'imprimant un mouvement d'rotation, j'l'envoie voler contre la bubulle qui nous sert d'arène.
- Explique, j'comprend pas là. Pourquoi tant d'précautions ?
En prenant un soupçon d'recul, j'remarque qu'les gens dehors ont cessé d'faire crépiter l'champ d'force. C't'une forme d'sagesse. Aussi, d'mon côté, j'vais rester assez défensif, voir c'qu'elle a dans l'ventre, au lieu d'aller m'casser les dents. Ça serait dommage. La défier et m'faire rouler dessus par précipitation.
-
Il pare mon coup. Zut. Et non content de le parer, il me bloque et m’envoie valdinguer ! Je ne peux retenir le bref cri de surprise qui m’échappe, mais j’arrive à me réceptionner sans mal. Un rebond contre la bulle, et je suis accroupie par terre.
- Explique, j'comprends pas là. Pourquoi tant d'précautions ?
-Parce que les humains d’ici sont des trouillards.
Je pousse sur mes jambes pour revenir rapidement à son niveau et je lui attrape les bras. Et avant qu’il ait eu le temps de réagir, je lui fais faire un demi-tour, ce qui donne le résultat suivant : il est collé dos contre moi, et en lui tenant les poignets je lui maintiens ses bras plaqués contre son torse. Au moindre mouvement de sa part, je tire, et c’est loin d’être agréable de se faire écarteler de la sorte…
-Ils ont peur de tout ce qu’ils ne connaissent pas. Et donc, à partir du moment où tu viens d’une autre planète, la peur et la méfiance les poussent à ne pas te lâcher d’une semelle.
Sauf erreur, j'ai gagné. Je ne crois pas qu'il soit suffisamment costaud pour se défaire d'une telle prise.
-
- Parce que les humains d’ici sont des trouillards.
Oh. Tiens donc. D'toute façon, la grande majorité des races est prudente envers c'qu'elle connaît pas. Mais pas à c'point.
Mon adversaire s'rapproche rapidement et m'prend l'poignet, m'fait tourner et j'me retrouve dans une position inconfortable.
La prise. J'm'y attendait pas. En même temps, j'suis pas spécialement versé dans les techniques d'combat. J'ai appris sur l'tas, moi. Vu la force d'sa prise, tirer serait pas une idée ... grandiose.
- Ils ont peur de tout ce qu’ils ne connaissent pas. Et donc, à partir du moment où tu viens d’une autre planète, la peur et la méfiance les poussent à ne pas te lâcher d’une semelle.
- Mouais, j'connu mieux comme argument...
C'tai la réplique instant du jour.
Dans la foulée, j'me penche vivement en avant, en pliant un peu les jambes et en m'campant solidement sur mes appuis.
Le résultat. Amata décolle du sol comme pour faire un salto par-dessus ma personne. Mon buste arrivé à angle droit avec mes jambes et avant qu'elle ait la présence d'esprit d'ramener les siennes, j'retend les miennes (de jambes) en une impulsion qui nous envoie contre l'plafond du champ d'force, elle la première. A une vitesse plutôt importante. Vachement importante en fait, la faible gravité y joue un rôle qu'on peut pas négliger. L'action a duré une seconde, grand max.
Maintenant elle a deux choix. Elle me lâche pour amortir l'aplafonnissage. Ou elle s'écrase la face et les côtes contre la bulle, donc contre un mur, le tout vraiment vite. C'est l'inconfort pour elle à présent.
L'instinct d'conservation aidant, elle m'relâche les poignets et j'reprend une distance d'sécurité dès mon retour à l'endroit.
- Sérieux, j'suis humain, j'ai pas d'pouvoir. J'ai l'look 100% humain et si j'parle pas, personne s'dira qu'je suis peut-être pas d'cette planète. Ensuite, si j'parle, les gens m'comprendront, comme toi. Qu'ton gouvernement m'surveille pendant un temps j'peux comprendre mais ça risque d'attirer l'attention sur moi, c'que vous voulez éviter. Et puis, même la race la plus hostile qu'j'ai croisé m'a pas fait surveiller quand j'ai passé du temps sur sa planète-mère.
S'ensuit un mouvement gap-closer d'ma part, et j'lui balance un gros uppercut bien gras, direction l'menton.
-
- Mouais, j'connu mieux comme argument...
Là-dessus on est bien d’accord, mais c’est pas comme si c’était pas moi qui décide, hein… Avant que j’aie le temps de lui dire, il me fait basculer en avant et…
-Oh merde !
J’ai juste le temps de le lâcher avant de m’écraser contre la bulle. Le choc est rude. Sonnée, je retombe au sol et y reste une paire de secondes avant de me relever.
- Sérieux, j'suis humain, j'ai pas d'pouvoir. J'ai l'look 100% humain et si j'parle pas, personne s'dira qu'je suis peut-être pas d'cette planète. Ensuite, si j'parle, les gens m'comprendront, comme toi. Qu'ton gouvernement m'surveille pendant un temps j'peux comprendre mais ça risque d'attirer l'attention sur moi, c'que vous voulez éviter. Et puis, même la race la plus hostile qu'j'ai croisée m'a pas fait surveiller quand j'ai passé du temps sur sa planète-mère.
Sur ces paroles, il tente un uppercut. Mais j’ai eu le temps de me ressaisir et j’esquive. Ou plutôt, un demi flip arrière et mes pieds percutent violemment son torse, l’envoyant bouler en plus de lui couper le souffle. Je me remets debout sur mes deux jambes.
-C’est pas moi qui décide, je te rappelle ! Et pour info, moi je te comprends, mais c’est pas le cas de tout le monde. Tu as un langage assez inédit, j’ai juste beaucoup de bol d’avoir une équivalence, mais c’est parce que je suis quadrilingue.
Pendant que je parle, je m’approche de lui et je le plaque au sol en m’asseyant sur lui. Une méthode radicale, simple et efficace. Heureusement pour lui que je ne suis pas très lourde.
-Et enfin, je n’agis pas sur ordre du gouvernement. Pas directement. Mon organisation est indépendante. Mais si tu veux parler à un gars du gouvernement, il va déjà falloir savoir à quel pays tu veux t’adresser.
-
J'l'avais dit. Que si j'entrais dedans le tas, j'me ferais cueillir. Elle a esquivé mon uppercut et m'a renvoyé d'où j'étais venu à grand renfort de double pied dans le torse. Je m'suis aplati sur le ventre bien malgré moi et j'm'suis retourné par réflexe. Le temps que j'rassemble mes esprits et qu'j'me resaisisse, elle est venue s'asseoir sur mon ventre, avec les pieds sur mes bras.
- C’est pas moi qui décide, je te rappelle ! Et pour info, moi je te comprend, mais c’est pas le cas de tout le monde. Tu as un langage assez inédit, j’ai juste beaucoup de bol d’avoir une équivalence, mais c’est parce que je suis quadrilingue. Et enfin, je n’agis pas sur ordre du gouvernement. Pas directement. Mon organisation est indépendante. Mais si tu veux parler à un gars du gouvernement, il va déjà falloir savoir à quel pays tu veux t’adresser.
Elle est plutôt légère et de toute façon, avec cette gravité réduite, il faudrait un sumo pour m'empêcher d'me relever. Dans tous les cas, elle me dit qu'cette planète en est au stade ou il y a plein de pays différents. Donc ils doivent s'foutre sur la tronche bien comme il faut. Comme sur Arkhéos.
- Mon ventre est confortable ? Tu penses vraiment m'bloquer d'c'te manière ? Parce qu'avec la gravité réduite qu'on s'paie, faudrait un sumo pour que j'me relève pas. J'imagine aussi qu'les pays de cette planète on tendance à s'patater les dents entre eux, non ?
J'plie mes jambes, histoire d'avoir un appui, puis j'redresse mon torse assez rapidement, mes bras avec. Comme si Amata n'était pas sur moi. Comme à la musculation, en quelque sorte. J'saisis son bras droit pour l'envoyer dans le champ de force et m'remettre sur pied.
- J'note qu't'aimes bien bouffer du champ d'force et j'pense qu'le pays d'où tu viens pourrais être un bon point d'départ.
Je reste debout sur mes positions pendant qu'elle reprend sa garde. J'vais essayer d'faire en sorte qu'ma prochaine action soit décisive.
-
Non, je n’ai pas véritablement essayé de l’immobiliser. Faudrait pas me prendre pour une andouille, je sais parfaitement ce que je fais, et je sais aussi parfaitement que la gravité réduite ne joue pas en ma faveur quand je m’assieds sur lui. Mais je voulais juste gagner quelques secondes de répit pendant lesquelles je pouvais lui parler tranquillement. Et j’ai réussi mon coup puisqu’il est resté bien sage pendant que je parlais.
- Mon ventre est confortable ? Tu penses vraiment m'bloquer d'c'te manière ? Parce qu'avec la gravité réduite qu'on s'paie, faudrait un sumo pour que j'me relève pas. J'imagine aussi qu'les pays de cette planète on tendance à s'patater les dents entre eux, non ?
-Ouais, c’est le moins qu’on p…
Je n’ai pas le temps d’en dire plus, il m’envoie déjà en l’air ! Et cette foutue bulle qui va encore essayer de me faire un câlin ! Allez, pas cette fois. Je ramène mes jambes pour rebondir contre la paroi et, les tendant d’un coup, je repars me réceptionner tranquillement au sol.
- J'note qu't'aimes bien bouffer du champ d'force et j'pense qu'le pays d'où tu viens pourrait être un bon point d'départ.
-Le Japon, donc. On va dire que c’est celui-là, parce que j’ai déménagé.
Je vérifie l’état de mes os… C’est bon, ils ont l’air d’aller à peu près bien, j’ai juste mal au dos à force de me manger ce truc. Et Kaals me l’a bien fait remarquer, d’ailleurs. L’enflure. Sauf que je n’ai pas l’habitude de me battre en flottant à chaque saut, alors je ne sais pas utiliser le décor ! Et donc c’est un coup de pied fouetté simple que j’envoie à mon adversaire après m’être rapidement rapprochée de lui. On verra bien ce qu’il va se passer ensuite, mais mon petit doigt me dit qu’on approche de la fin…
-
Cette fois-ci, mon adversaire a réussi à éviter la dégustation d'bubulle. Avec classe, j'dirais. Elle mentionne le Japon, l'pays d'où elle s'amène. Donc j'ai ma destination sur c'te caillou qu'est la Terre. Dès la fin d'sa phrase, elle s'élance vers moi pour m'offrir un coup d'pied fouetté. Du droit. Celui-là, j'l'intercepte avec ma main droite, alors qu'il n'est plus qu'à quelques centimètres d'mon visage. On crierai au réflexe, mais c'tait tout calculé d'ma part.
- La variété, c'est l'sel d'la vie. Donc. Changement d'menu. Si, si, J'insiste.
Ouais, j'la taquine, j'me moque, etcet etcet. Mais bon. En même temps, c'est assorti à c'que j'lui réserve, dans un futur qui commence pas plus tard que là, tout d'suite.
Avec mon pied droit, j'fauche son pied d'appui en l'ramenant vers ma main gauche, qui s'en saisit. Dans l'immédiate continuité, j'prend un petit pas d'recul puis, en faisant passer sa jambe droite sous la gauche et sa jambe gauche par dessus la droite, j'imprime à Amata un mouvement de rotation rapide. La gravité est faible, donc ça la maintient comme en apesanteur un petit instant.
C'moment, où, à l'insu d'son plein gré, elle s'retrouve à imiter assez fidèlement l'mouvement d'un diabolo à un mètre du sol, m'permet d'effectuer un bond vers le plafond du champ d'force, puis, en prenant appui sur ce plafond, de revenir plutôt violemment droit sur elle. Grâce à un salto, pendant la deuxième partie d'la manoeuvre, je m'retrouve avec les deux pieds sur son dos. C'qui signifie qu'elle s'écrase au sol en étant sur le ventre. C'est une fille, mais malgré le fait que ça lui offre des "pare-choc" naturels, j'doute qu'ils soient très efficace dans c'cas précis. La preuve. Elle est solidement sonnée. J'en profite pour m'asseoir sur elle et pour ramener puis maintenir ses bras bien fermement dans son dos.
Avec un sourire satisfait qu'elle n'peut pas voir, et un ton rieur, j'lance :
- J'suppose qu'tu viens d'comprendre la pique. C'tait gratos. J'imagine qu'j'ai gagné, maintenant. Mais comme moi tout à l'heure, t'as peut-être un moyen d't'en sortir qu'j'ai pas vu... Alors, qu'est-c'que t'en dis ?
Va aussi falloir qu'on discute de c'qu'on va faire quand mon champ d'force va rendre l'âme (c'qui devrait arriver dans pas très longtemps), parce qu'les gars dehors, j'pense pas qu'ils soient ultra joyeux qu'je vienne de poutrer leur boss, sans qu'ils puissent faire quoi qu'ce soit. Et j'ai aussi l'mec qui lui gueulait dans l'oreille avant l'combat qui risque de m'tomber dessus à bras raccourci un jour ou l'autre. Mais ça, c'est secondaire. Enfin bref.
-
Il fait une blague. Bon, rien d’anormal en soi, c’est visiblement un gars qui aime rire. Mais là, cette plaisanterie annonce clairement qu’il va boucler le duel très bientôt. Il bloque mon coup, et c’est là que je comprends que j’ai perdu.
Qu’il me fasse tourner comme une toupie à l’horizontale, pourquoi pas, même si j’ai la tête qui tourne. Qu’il m’explose le dos en me faisant m’éclater la tronche par terre, là non, j’aime pas du tout. Sonnée, le dos en morceaux, avec peut-être même quelques côtes brisées, je n’arrive plus à respirer. Je ne peux pas réagir quand il achève de m’immobiliser.
- J'suppose qu'tu viens d'comprendre la pique. C'tait gratos. J'imagine qu'j'ai gagné, maintenant. Mais comme moi tout à l'heure, t'as peut-être un moyen d't'en sortir qu'j'ai pas vu... Alors, qu'est-c'que t'en dis ?
J’ai les oreilles qui vrombissent encore et les formes lumineuses qui tourbillonnent devant mes yeux m’étourdissent. Il me faut un petit moment avant de répondre :
-J’en dis que tu es vraiment doué...et que j’ai mal partout… Argh...
Bon, c’est peut-être le moment de sortir mon arme secrète. Oui, j’ai décidé de ne pas utiliser mon pouvoir, mais j’ai envie de gagner et ça me semble un bon moyen.
……
Ou pas. Merde, il est insensible à la magie ?!
-Tu…tu as gagné. Purée, c’est pas normal ça…
-
A l'entendre, j'l'ai bien séchée. En effet, elle met un certain temps avant d'articuler sa réponse. Qui élargit mon sourire, en considérant qu'c'est possible.
- J’en dis que tu es vraiment doué...et que j’ai mal partout… Argh...
- Ah ouais... J'y suis peut-être allé un poil trop fort. Désolé...
La suite s'résume assez facilement par le mot qui vient. Silence. Jusqu'à ce qu'elle reprenne.
- Tu…tu as gagné. Purée, c’est pas normal ça…
C'qui m'laisse penser, à cause du silence, puis d'la mention d'une quelconque purée, qu'elle viens d'essayer d'appliquer son pouvoir sur moi. J'pense que j'lui dois une explication. Donc, elle arrive. L'explication.
- J'suppose que tu viens d'essayer d'utiliser ton pouvoir, non ? J't'explique. Sur Arkhéos, tout l'monde a l'statut naturel de Contrôleur, sauf les Sans-Pouvoirs, donc moi. Les Contrôleurs veulent nous tuer parce qu'on leur fait peur, qu'on est pas normaux. Mais en tant que Sans-Pouvoir, j'suis pas affecté par les pouvoirs des Contrôleurs, quels qu'ils soient. C'qui explique comment j'ai pu survivre aussi longtemps. En partie. La deuxième partie, tu viens d'l'expérimenter.
Pendant mon exposé, j'la libère d'mon emprise et je vais récupérer mon sac à dos, alias mon accès à la soute d'mon vaisseau.
- Maintenant, faut qu'on parle d'comment on fait pour qu'les gars dehors me tirent pas dessus quand mon champ d'force s'éteindra, c'qui devrait pas tarder. En fait, j'suis certain qu'ils ont pas aimé d'voir leur supérieure s'faire battre par un inconnu extraterrestre.
-
C’est bien beau de s’excuser parce qu’il m’a défoncé le dos, mais les excuses ne réparent pas les cassures. Enfin, c’est toujours mieux que rien. Et puis là, j’ai autre chose qui requiert ma concentration divisée par la fatigue : son explication. C’est vraiment gentil de sa part de me dire pourquoi mon pouvoir marche pas.
- J'suppose que tu viens d'essayer d'utiliser ton pouvoir, non ? J't'explique. Sur Arkhéos, tout l'monde a l'statut naturel de Contrôleur, sauf les Sans-Pouvoirs, donc moi. Les Contrôleurs veulent nous tuer parce qu'on leur fait peur, qu'on est pas normaux. Mais en tant que Sans-Pouvoir, j'suis pas affecté par les pouvoirs des Contrôleurs, quels qu'ils soient. C'qui explique comment j'ai pu survivre aussi longtemps. En partie. La deuxième partie, tu viens d'l'expérimenter.
Je hoche la tête. Ouais, j’ai bien compris, il sait se battre et ça aide beaucoup pour la survie c’est sûr. Quand il se relève, je m’assois et j’entreprends de masser un peu mon pauvre dos malmené par cette lutte.
- Maintenant, faut qu'on parle d'comment on fait pour qu'les gars dehors me tirent pas dessus quand mon champ d'force s'éteindra, c'qui devrait pas tarder. En fait, j'suis certain qu'ils ont pas aimé d'voir leur supérieure s'faire battre par un inconnu extraterrestre.
Je ricane en me relevant.
-Déjà, je suis pas leur supérieure, ils sont sous mes ordres juste quelques heures et après je me ferai virer à grand coup de pied dans le derrière. Ensuite, ils n’ont peut-être pas apprécié de te voir me mettre une dérouillée, mais ils sont normalement assez intelligents pour comprendre qu’ils ne doivent pas tirer à vue. Et enfin, petit détail à propos de la Terre, les gens n’ont pas de pouvoirs, sauf exceptions. C’est la partie du monde où tout le monde est aussi humain que toi, l’immunité en moins.
Et maintenant j’attends que la bulle se désagrège. Ce qui arrive en effet très bientôt, et à ce moment-là je ne perds pas de temps avant de dire bien fort :
-Le premier qui tire, je lui fous mon poing dans la gueule, messieurs. Notre invité descend avec moi sur Terre, et vous n’avez pas votre mot à dire.
Sur ces bonnes paroles, je remets mon oreillette, pour entendre la voix glaciale de mon cher contact radio :
-C’est pas trop tôt… Je vais buter ce type dès qu’il mettra un pied sur Terre, préviens-le.
Je ris un peu et je regarde Kaals.
-Attends-toi à être mal accueilli, j’ai oublié d’éteindre ma micro-caméra.
-
Amata m'explique qu'son commandement sur la bande de gens en face est situable entre provisoire et provisoire. Puis viens une info géniale. Vraiment !
- Et enfin, petit détail à propos de la Terre, les gens n’ont pas de pouvoirs, sauf exceptions. C’est la partie du monde où tout le monde est aussi humain que toi, l’immunité en moins.
Voilà un truc intéressant. Sérieux. Enfin bref. La bulle se désagrège, on a pas eu à attendre longtemps. J'récupère la pastille, qui s'est décollée du sol. Bien pratique ce truc. Pendant ce temps, Amata raffermit son autorité, avec force et conviction.
- C'franc parler qu'tu leur met dans la face.
Elle remet ensuite son oreillette, se fige un instant, puis rit un peu, sans enthousiasme. C'qui vient, j'm'en doutais pas. Enfin... Pas aussi tôt.
- Attends-toi à être mal accueilli, j'ai oublié d'éteindre ma micro-caméra.
Son collègue a tout vu et va essayer d'me casser la face au saut du vaisseau. Pas grave. J'vais l'mettre au régime. En espérant n'pas avoir besoin d'mes armes.
Quelques minutes plus tard, nous sommes dans la navette qu'a amenés mon comité d'accueil sur la station, direction la Terre. C'est drôle, elle ressemble à un avion, de loin. Dedans comme dehors en fait. Dedans, on a les sièges alignés, tous dans l'même sens. L'entrée dans l'atmosphère secoue vachement. Ils ont du progrès à faire, dans c'domaine. Parce que c'est violent. Les sièges ont beau être confortables, l'confort est relatif, pour euphémiser. Heureusement, les secousses n'durent qu'une paire de minutes. Après un certain temps d'vol, le pilote annonce qu'on approche d'la piste d'aterrissage.
-
Pas un ne moufte quand je leur dit de ne pas bouger. Le seul qui l’ouvre, c’est l’extra-terrestre à la langue bien pendue, mais il a une excuse : il est pas concerné. Donc tout va bien. Du moins, tout va bien pour l’instant, il a quand même une épée de Damoclès juste au-dessus de sa tête…
Nous montons dans la navette. Et franchement, je déteste ce type de navette. Le retour est aussi atroce que l’aller, j’espère qu’on ne me demandera plus jamais de me traîner jusque dans l’espace, parce que c’est immonde ! Heureusement, nous arrivons sans casse sur Terre, contrairement à ce que tous les bruits semblaient annoncer. Sitôt que nous sommes posés, je sors. Pas question de rester là une seconde de plus !
Et dehors, je suis accueillie par deux AT…et Hiro. Avec son katana à la main, merde…
-Non, fais pas le con s’te plaît.
-Je t’avais prévenu.
-C’était juste un duel, idiot ! Si tu devais tuer tous ceux qui m’écrasent une côte, on perdrait un quart de la population du Japon !
Il ne me répond pas, bien sûr. Comme d’habitude. Son regard est porté derrière moi. Et dans la seconde il s’élance, et j’ai juste le temps de m’écarter. Pas la peine d’essayer de l’arrêter quand il fait cette tête-là, autant le laisser se défouler. J’espère juste que Kaals a assez de réflexes…
-
A peine sorti d'la navette, voilà qu'un gugusse sabreur m'saute dessus. J'esquive d'un saut qui m'surprend par sa hauteur. Presque deux mètres. En atterrissant derrière c'mec chaud bouillant du sabre j'commence à parler.
- La gravité, c'pas ça ici non plus, hein. Et j'apprécie ton accueil. Direct dans l'vif du sujet, pas d'tergiversations ni d'vagabondage. Une prise de décision tranchante. Si j'puis m'permettre.
J'me présente. Kaals Shriek. J'suppose qu't'es l'collègue d'Amata.
Un grand sourire s'balade sur mon visage quand il s'retourne. Il s'élance et me porte un coup d'sabre vertical. J'esquive en tourbillonant.
Il enchaîne sur un coup horizontal, et là, j'le cueille. Le sabre s'amène vers ma hanche droite. J'lance mon pied gauche dans sa face, c'qui lui fait pivoter la tête d'plus ou moins 90 degrés. Mon pied s’apprêtant à retoucher terre, j'lance le deuxième, histoire d'pas m'faire toucher par le sabre qui s'trouve entre mes jambes maintenant. Mon talon droit saisit l'arrière du crâne du combattant et l'envoie s'manger la paroi d'la navette, assez violemment, somme toute.
- Désolé si c'tait trop rapide, j'ai cru comprendre qu't'étais dans l'urgence.
J'rejoins Amata et ses deux autres collègues pour les saluer et demander c'que sera la suite du programme.
-
Boum, boum, boum. Pourquoi trois fois ? Parce qu’il y a eu trois étapes : dès qu’Hiro attaque, Kaals saute à deux mètres de hauteur (foutue pesanteur aléatoire) et atterrit derrière lui. Ensuite il fait une remarque que je trouve particulièrement drôle, mais mon pauvre « collègue » ne doit pas en saisir tout le sens, puisqu’il n’a pas ma maîtrise linguistique. Il se retourne et tente une autre attaque, mais là encore Kaals esquive. Et enfin, dernière attaque, et contre-attaque magistrale qui envoie Hiro se manger un mur. Une légère grimace se dessine sur mes lèvres tandis que je vais le rejoindre.
-Maintenant, ce serait sympa que personne ne frappe plus personne, s’il vous plaît. Ça va aller Hiro ?
-Mmh… Ouais, je crois…
Il est bien sonné et il saigne légèrement, mais rien de grave. Par contre les deux AT qui ont tout vu et rien compris sont sur la défensive. L’un d’eux a sorti un revolver. Merde, non, on n’a vraiment pas besoin de ça...
-J’ai dit on arrête ! Vous feriez quoi si un inconnu menaçait de vous tuer, vous, hein ?
Pas de réponse, bien sûr. Aucun des trois terriens n’a envie de répondre à une telle question parce qu’ils connaissent très bien la seule réponse qu’ils ont à offrir : la même chose que ce qu’il vient de se passer.
-
Alors qu'Amanta s'dirige vers son collègue, j'note qu'les deux autres collègues de celle qui m'a accueilli au spatioport se sont en position défensive. L'un d'entre eux a même sorti un pistolet, qu'il pointe sur moi. Au même instant, il y a la voix d'la personne dont j'parlais précédemment qui s'élève.
- Maintenant, ce serait sympa que personne ne frappe plus personne, s’il vous plaît. Ça va aller Hiro ?
Elle reprend en remarquant le revolver.
- J’ai dit on arrête ! Vous feriez quoi si un inconnu menaçait de vous tuer, vous, hein ?
Le silence. Il suit ses paroles. L'agent range son arme et l'autre relâche un peu sa garde. Ils semblent pas très à l'aise, et j'les comprend. J'laisse échapper un petit rire géné, puis j'casse le silence. Mais il n'a que ce qu'il mérite, puisqu'il squatte. Le silence.
- Ouais, hum... Ouais, désolé. C'pas vraiment la meilleure manière d'se présenter, c'que j'viens d'faire... Alors bonjour. J'me nomme Kaals Shriek. Content d'vous rencontrer, tous autant qu'vous êtes. Si jamais vous pigez pas tout de c'que j'raconte, vous pouvez demander à votre collègue d'me traduire, elle m'comprend assez bien.
J'aimerais bien que vous m'donniez les informations qu'il faut impérativement connaître quand on veut vivre par ici, c'qu'est autorisé, c'qui n'l'est pas, où echanger des trucs contre d'la monnaie, tout ça tout ça.
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C’est Kaals qui rompt le silence, encore une fois. Je suis vraiment tombée sur un bavard, mais c’est pas vraiment ça qui me dérange, et puis au moins lui il parle, contrairement à certaines personnes que je connais…
-J'aimerais bien que vous m'donniez les informations qu'il faut impérativement connaître quand on veut vivre par ici, c'qu'est autorisé, c'qui n'l'est pas, où échanger des trucs contre d'la monnaie, tout ça tout ça.
Comme les deux autres le regardent d’un air abruti tout à fait hilarant, et qu’Hiro est encore en train de râler à voix basse, sûrement parce qu’il aimerait bien comprendre ce qui se dit, je suis la seule à pouvoir répondre, ce que je fais donc :
-Je vais t’expliquer tout ça dans cinq minutes, Kaals, pour l’instant il va falloir que tu prouves aux gars que tu n’es pas un danger public, parce que là ma parole ne suffira pas.
Et de fait, mes collègues AT sont toujours, derrière leur masque d’imbécilité notoire, très méfiant vis-à-vis de cet inconnu qui a tabassé l’AB-555 dès ses trente premières secondes sur la planète. En fait, je suis certaine qu’il s’en faut de peu pour qu’ils croient que Kaals m’a hypnotisée et qu’il veut envahir la terre.
C’est alors qu’Hiro me surprend. Il ramasse son katana, le rengaine… Je m’inquiète un peu en le voyant se diriger vers l’extra-terrestre, mais heureusement il ne fait que lui tendre la main. Sans sourire, signe qu’il lui en veut encore un peu.
-Je ne comprends pas dix mots à ce que vous racontez mais peu importe pour l’instant. Je m’appelle Hiro Castel. Bienvenue sur Terre, combattant.
Oh la vache, là ça vend vraiment du rêve ! Bouche bée, je ne peux que me rendre à l’évidence : pour la première fois depuis que je le connais Hiro reconnaît la valeur au combat d’un adversaire. C’est une chose qu’il ne m’avait encore jamais été donné de voir, ça a quelque chose de magnifique. Et les deux autres sont aussi surpris que moi, d’ailleurs. Pourtant, Kaals n'a fait que lui donner deux pauvres coups de pieds, je ne pensais pas qu'il était aussi analyste...
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- Je vais t’expliquer tout ça dans cinq minutes, Kaals, pour l’instant il va falloir que tu prouves aux gars que tu n’es pas un danger public, parce que là ma parole ne suffira pas.
Comment faire ? Comment faire ? Telle est la question. Comment j'peux prouver une intention. Sachant qu'les actes peuvent être faux. Et mon entrée en matière n'est pas là pour m'aider, quand on la considère d'l'oeil d'un natif. En fait, c'est l'sabreur qui m'sort de c'pétrin. Il m'reconnaît en tant qu'combattant. Un grand honneur d'la part d'un autre combattant.
- Je ne comprends pas dix mots à ce que vous racontez mais peu importe pour l’instant. Je m’appelle Hiro Castel. Bienvenue sur Terre, combattant.
Ma réponse vient, mais après quelques secondes. En effet, j'dois choisir mes mots pour qu'il m'comprenne, c'qui n'est pas vraiment l'cas, de ses propres dires. C'est hésitant, un peu, et pas vraiment assuré, comme chaque fois qu'quelqu'un s'essaie à une nouvelle langue. Dans l'idée, s'agit d'choisir avec soin les mots qu'ont une prononciation semblable à celles des mots terriens. Mais c'est sincère. Franc. Comme la poignée de main que j'lui accorde.
- Merci, merci. Je me, ... nomme Kaals. Je viens de me, ... rendre compte que j'suis, euh ... je suis pas très, ... comment dire, ... facile à comprendre si j'parle dans ma, ... mon, ... langage natal. Donc je vais essayer, ... de, hum, ... m'exprimer dans votre langage. Fin bref. J'garantis pas l'résultat.
C'tait pas glorieux, hein. M'enfin, j’espère devenir meilleur rapidement. Les trois autres, Amata et ses deux collègues sont ébahis devant la scène, mais pas pour ma tentative d'Terrien, j'pense pas.
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Cette situation a de quoi surprendre. Instant T, Kaals arrive sur Terre. Instant T+10s, il met Hiro à terre. Instant T+3mn, les deux se serrent la main comme si tout était normal. N’importe quel observateur doué d’un minimum de bon sens ferait un gros WHAAAT ?!, au moins mentalement.
Les secondes passent. L’extra-terrestre cherche ses mots. C’est sûr qu’il va y avoir un problème pour la communication. Je vais peut-être lui filer un dico. Ouais, bonne idée, je vais lui donner mon dictionnaire de japonais. Avec les romaji, au cas où. Ça peut servir…
- Merci, merci. Je me, ... nomme Kaals. Je viens de me, ... rendre compte que j'suis, euh ... je suis pas très, ... comment dire, ... facile à comprendre si j'parle dans ma, ... mon, ... langage natal. Donc je vais essayer, ... de, hum, ... m'exprimer dans votre langage. Fin bref. J'garantis pas l'résultat.
Et pourtant… Il s’en sort plutôt bien, de ce que j’en entends. Le sourire d’Hiro indique qu’il a tout compris, donc c’est OK.
-Eh bien pour un débutant, vous vous en tirez assez bien. La première phrase que j’ai sortie en japonais n’était pas moitié aussi bien formulée, vous savez.
Ah oui, j’ai tendance à oublier que lui non plus n’est pas du coin. Bref ! Les deux andouilles rangent enfin leurs armes et leurs attitudes agressives. On va pouvoir faire avancer les choses.
-Bien ! Maintenant que tout le monde est calmé et qu’il n’y a plus de problème, on va pouvoir passer aux détails techniques ! Kaals, je vais te donner un dictionnaire, déjà, ça peut aider. Pour les trucs interdits, le premier c’est le meurtre, les autres tu verras en temps voulu. Ou au pire je te trouve le texte intégral de la loi. Autre chose ?