En se réveillant, après une sieste réparatrice, Alice eut droit à une
nouvelle tenue, nettement plus exotique que ce qu’elle avait l’habitude de porter. Sa Maîtresse, qui avait soigneusement veillé sur elle, lui offrit un baiser, tout en lui disant qu’elle devait se préparer pour jouer avec Naya, et que, partant de là, elle espérait vraiment que la Princesse soit en bonne forme pour ce grand moment. Elle l’avait ainsi réveillé en douceur, à l’aide de tendres et magnifiques baisers, qui amenèrent le cœur d’Alice à bondir dans sa poitrine, à remuer de haut en bas. Elle se mordilla les lèvres en soupirant, un soupir feutré et délicat, les joues légèrement cramoisies. Elle venait juste de se réveiller, et elle n’avait évidemment rien oublié de ce qui l’avait conduit ici.
Maîtresse Tinuviel lui demanda si Alice se sentait prête pour le rôle qu’elle allait jouer ce soir, et l’intéressée, après quelques hésitations, hocha la tête de haut en bas.
«
O-Oui, Maîtresse… »
Elle l’embrassa en retour, en sentant, déjà, une excitation fébrile revenir. Une Lamia ! Par toutes les Princesses de Terra, une
Lamia ! L’un des plus grands fantasmes inavoués d’Alice allait pouvoir se réaliser d’ici quelques heures, et elle se sentait donc extrêmement fébrile… Ce n’était pas la peur qui la guidait ici, mais une excitation forte, presque trop forte pour elle-même, une excitation qui menaçait de la submerger totalement. Alice embrassa donc Tinuviel, posant ses mains sur les épaules, puis se releva ensuite, et considéra sa tenue.
«
Je n’ai encore jamais porté une telle tenue, Maîtresse… »
N’ayant, pour le coup, aucune pudeur, Alice entreprit de se changer sous les yeux de la belle elfe rouge. Elle avait déjà vu des danseuses exotiques au harem de Mélinda. Elles étaient des spécialistes en danses érotiques, et Alice se souvenait encore de la sensation d’aliénation totale qu’elle avait eu en voyant l’une de ces femmes danser. Elle avait été magnifique, terrifiante, d’une sensualité sans limite, et elles avaient ensuite fait l’amour… Mélinda en avait plusieurs, oui, et ces femmes savaient comment se faire désirer. On disait que leur spécialité était de faire jouir les hommes avec de simples contacts du pied, dans leurs pantalons. Alice voulait bien le croire, et, en partant de ce principe, porter une telle tenue représentait un gros défi.
Néanmoins, elle ne comptait pas décevoir sa Maîtresse. Elle saurait se montrer digne de ses attentes ! Alice enfila donc la tenue, et s’observa dans le miroir.
*
Ça va, je ne fais pas trop grosse dedans…*
La tenue était particulièrement légère, et, quand les plis de la tenue venaient se frotter sur son corps, Alice frissonnait.
«
Ça me va bien, dedans ? »
Elle s’observait sous toutes les coutures devant le miroir, attendant l’avis de sa Maîtresse…