Chouette, un autre policier au Merlotte's ! × PV Gabriel Valmy

Allez Sookie, garde la tête haute il ne te reste plus que quelques heures au travail ! Tu auras une bonne paie et si tu ne lis pas les pensées des autres et que tu continues à sourire, tu auras en plus de ta paie de bons pourboires. Non, je ne faisais aucunement exprès de lire les pensées des autres. Tellement les humains pensent fort dès que je passe proche d'eux, les effleure : ma tête est submergée de millier de penser. Peu importe si cela me concerne ou non je trouve ça vraiment gênant puis encombrant. Pourquoi n'aurais-je pas pu avoir une stupide vie normale ? Mais je ne lâcherais jamais ce job en fait. Je devais une fière chandelle à Sam Merlotte : le patron du resto-bar Merlotte's bar and grill au Japon. Il m'avait d'ailleurs sorti d'un si grand embarras !

Courage ! Je passais une main dans ma chevelure d'or et levais le regard vers mes tables assignées de tous les jours. La table deux, quatre, six, huit est enfin le numéro dix. Dans le fond tous les chiffes paires ! Mais il fallait bien se souvenir de l'emplacement des tables. Toutes les barmaids du Merlotte portaient le même équipement, les hommes eux ne portaient rien. Pourquoi ? Sam disait que ça attirait la clientèle ! Bref, cela se résumait à t-shirt blanc avec l'écriteau du bar en vert sur la poitrine ( un peu serré le t-shirt ! ), un short noir ou en jeans, des baskets blanches ou noires puis un tablier du même vert que l'écriteau. Classique hein ? Mais un peu froid pour l'hiver. Heureusement c'était la fin de l'été et les jeunes étaient en train de se préparer pour aller à l'école ! Donc, que des adultes festifs vue.

Je m'avançais dans la salle, une démarche monotone m'accompagnait. Pouf ! Merde, Juste m'avancer un peu dans la salle me bourrait l'esprit de pensées. Silence tout le monde merde ! Bon, j'allais à la table deux. Quatre hommes y étaient installés bien normalement. Un pensait à ce qu'il allait commander, ça changeait un peu la pensée des autres : "' elle est sacrément bien roulée cette nana !' '', '' J'aimerais tellement la voir sans ce petit équipement " et j'épargne le reste. Il optait pour un bol de paille bourré de rondelle d'oignon et deux pichets de bière. J'y allais tout de suite, déposant lorsque revenue les deux pichets et les verres pour ses messieurs. La sonnerie de la porte me fit me retourner.

Un grand homme venait d'entrée. Surement un autre de ses fêtards, mais il n'avait pas l'air aussi jeune que les autres. Alors j'estimais qu'il était venu commander un petit souper après son boulot. Du genre hamburgers et frites, avec du ketchup ! Cheveux blonds, yeux bleus comme les miens ( Ok je l'avouais, ces yeux à lui étaient d'un glacial ! ) tel son regard sévère. Um, il devait avoir passé une mauvaise journée ! Donc je me débrouillais pour aller à sa table. C'était une des miennes. La table six pour préciser, une table pour deux au fond de la salle. Au moins c'est pensée n'entrait pas dans les miennes tout de suite ! Je souriais à son égard, un sourire radieux, un peu forcé mais tout de même un magnifique sourire éclatant. Je sortis mon calepin et un crayon de mon tablier.

- Bonsoir, bienvenue au Merlotte ! Vous désirez ?
 

Bon, se détendre, boire un coup, manger un morceau de viande bien saignant ! Un bon steack ! Oh oui, ça lui faisait envie, alors autant y aller. Il y avait un endroit il n’était pas encore connu du patron, autrement dit, il ne lui versait pas encore de pots de vins… ce qui ne saurait sans doute tarder, mais ce n’était pas encore le cas, donc il mangerait en paix. Il gara sa moto et descendit. Le blondinet rangea le casque dans le top case et entra dans le lieu qui était bien animé.

Une serveuse l’aborda, lui posant la question fatidique au moment de l’entrée, il la regarda, la lorgnant sans la moindre vergogne. Ce qu’il désirait en cet instant ? Machinalement il répondit. Ce fut malgré lui, sans doute trop…. Car il lança, sur un ton mortellement sérieux et d’une voix qui ne tremblait pas et même peut être relativement forte :

« Une petite pipe, ou t’attacher et faire crier, minette, mais comme je doute d’y avoir droit, manger et boire ce sera déjà bien. »

Il y eut un peu de brouhaha, les tablées masculines les plus proches firent une ovation qui se propagea dans la salle. Gabriel eut un petit sourire amusant. Le pire, c’était que ce qu’il avait dit, il le pensait d’une certaine manière, ce n’était pas une mauvaise idée, mais c’était sans doute mort avant même qu’il en ait eu l’idée…

Oh bien sur, il y eut des gens outrés, mais depuis quand il se comptait sur le regard des autres ? Depuis…. Ah non, jamais en fait, les outrés – les frustrés en somme -  pouvaient aller se faire foutre. C’était aussi simple que cela. Il regarda la serveuse et lui lança, poliment quoique peut être un peu sec.

« Remarque, minette, sans doute commencer par me trouver une table, ça ne sera pas du luxe vu le monde. »

Nouveau sourire en coin. Le jeune homme trouvait ce lieu particulièrement agréable. Il vit un serveur qui se détendait les muscle des épaules, mais il avait beau être baraqué, Gabriel savait se battre, lui. Une beigne en plein pif, et commissariat pour agression. Aussi il lança un regard de défi un galapiat.

« Je te conseille aussi de faire descendre la pression, minette, sinon, y en a un là bas qui va avoir des problèmes…. »

« Une petite pipe, ou t’attacher et faire crier, minette, mais comme je doute d’y avoir droit, manger et boire ce sera déjà bien. »

Minette hein ? Une pipe hein ? Eh bien il aurait la table du fond plutôt crasseuse comme je l'avais prévus ! Mais quel culot il avait. Les acclamations des autres me firent raidir le dos. Se tenir droite, toujours se tenir droite, me disait sans cesse ma copine de job. Malheureusement, elle n'était pas là aujourd'hui pour me tenir compagnie. Je soupirais gardant mon sourire, utiliser son même ton serait encore mieux le frustré ! Lui qui avait osé m'appeler et parler sur ce ton.

- Eh bien vous savez quoi mon loup ? Je crois que j'ai l'endroit parfait qu'il vous faut !

Il souriait, moi je l'emmenais à la table six comme promis, celle qui n'avait pas été lavé et qui avait la chaise qui n'était pas très bien fixé sur le sol ! Le genre de table que seuls les connards y avaient le privilège de s'y asseoir ! D'ailleurs Sam me fit un de ces regards du genre :"'atout va bien Sookie . '' Ah ! Se sam, il était un si bon patron ! Il s'inquiétait surtout pour tous ses employés tels un bon patron devait le faire. Je lui souris lançant un regard lui répondant positivement. Il hochait la tête et retournait au bar pour servir ses clients. Je tirais la chaise du client pour qu'il s'y assied, lorsqu'il fut à son aise, j'avançais sa chaise jusqu'à ce que son ventre cogne sur la table. J'exprimais un petit "' oups "" pas tellement sincère. Je le regardais posant un menu vert aux écriteaux dorés sur sa table tremblante.

« Je te conseille aussi de faire descendre la pression, minette, sinon, y en a un là-bas qui va avoir des problèmes…. »

Je retournais mon regard vers un des serveurs qui semblait tendre ses muscles, il n'aimait pas son ton. Je l'avais lu dans ses pensées ! Je me retournais complètement mimant à ce serveur quelque peu fâché de se calmer. Il retournait au travail. J'avais un certain pouvoir dis donc ! Je notais quelque chose sur mon calepin de commande et retournais à mon cher client mal aimé ! Je faisais un sourire des plus sincère cachant mon effort.

- Voilà ! Alors, qu'est-ce que je peux vous servir ?

Je gardais le même ton aimable. Je voulais pas me faire réprimander par mon patron après tout et je pouvais ainsi gardé ma exactement toute sérénité.

Il la vit se raidir et le jeune homme en fut ravi. Avec gentillesse – et surtout, avec beaucoup de professionnalisme – elle l’invita avec toute la plus mauvaise grâce du monde, elle l’installa à une table, la table qui semblait la plus merdique et la plus pouilleuse lui fut attribuée, elle n’était même pas propre. Il se laissa faire et ça ne le dérangeait pas, une table crade il s’en foutait tant que le repas était correct et la bibine, bonne.

Mais il ne fallait pas rêvé, certes il était entré de manière fracassante, mais il allait sans doute devoir le payer. Il savait qu’il était déjà en train de le faire : la chaise trop serrée, la table dégueulasse et un peu branlante. Il imaginait qu’il était sur la table de la honte, mais qu’importe ! Il s’en foutait royalement ! Au pire il connaissait quelques personnes dans le guide de la ville qui ferait une publicité horrible. Ce serait ans doute une bonne idée.

Le jeune homme sourit et la laissa terminer pour lui proposer de lui servir quelque chose. Oui, ce serait sans doute pas mal si il pouvait lui demander à boire sans être sur qu’il ait quelque chose d’autre que de la pisse… il haussa les épaules et croisa les bras devant lui il ne toucherait pas cette table vu sa tronche…

« Je désire savoir où sont les chiottes, après t’avoir vu minette j’ai envie de gerber… »

Une petite pique tout ce qu’il y a de plus bonne enfante ! Le jeune homme aimait mettre les gens à l’aise. Ça faisait du bien. Et ça mettait sur un pied d’égalité.

« Niveau bibine, on sert quoi ici ? Blonde, brune ? Ambrée ? Parce que je prendrai de l’ambrée, et sinon, de la blonde. Avec un plat du genre, bien saignante, la viande ! »

Il sourit et se cru forcé d’en rajouter une couche.

« Et vite, mon ange, sinon, j’appelle un ami qui est au service de l’inspection sanitaire, et rien qu’à voir l’état de la table, je suis sur qu’il auront quelques petites choses à trouver en cuisine ou dans les espaces de stockage…. »

Il éclata de rire, pas de vaine menace dans ses propos, mais c’était dit juste assez bas pour qu’elle l’entende…

Il semblait bien content lorsque j'avais raidi mon corps, mais la gentille Sookie était prête à retourner à l'intérieur et la méchante Sookie sortirait. Je gardais mon sang-froid pour l'instant, croisant les bras contre ma poitrine tout en attendant sa commande. Mais quel salop celui-là ! Me répondre . Il y avait bien quelque part dans ce resto-bar d'écrit : Veuillez s'il vous plaît gardez respect envers les employés . Mais malheureusement cette petite affiche je ne la trouvais pas si tôt.

« Je désire savoir où sont les chiottes, après t’avoir vu minette j’ai envie de gerber… »

Il n'arrêterait surement pas de sitôt ! Je lui répondis, lui tenant tête.

- Sur votre droite, vous les trouverez !

Je parlais avec un tel calme ! Même mon client du moment devait en être bouche bée, mais non, il en rajoutait encore et encore ! Il ne fermait donc jamais sa gueule se chien . Je souriais toujours, le regardant de mes yeux bleus provocateur. Il me dévisageait comme si j'étais une femme qui allait faire son show devant lui, il me déshabillait du regard en fait ! On était dans un bar pas dans un club de striptease où j'avais travaillé autrefois dans mes pires années de ma vie. Il demandait du saignant . Il allait en avoir. Je répondais seulement d'un ton sec.

- Alors, ce sera un steak et frite si je comprends bien ton langage !

« Et vite, mon ange, sinon, j’appelle un ami qui est au service de l’inspection sanitaire, et rien qu’à voir l’état de la table, je suis sur qu’ils auront quelques petites choses à trouver en cuisine ou dans les espaces de stockage…. »

Je me penchais, mettant mes mains contre mes cuisses et faisais un ton comme si je parlais à un enfant de cinq ans.

- Du calme poussin, nous, chez Merlotte's bar and grill on ne cherche pas les embrouilles. Mais certains clients en recherche hein ?

Je partis vers les cuisines posant la commande contre la barre d'acier ouvrant contre la cuisine. La cuisine était à aire ouverte comme cela les gens pouvait voir à peu près ce que les cuistots faisaient. Je regardais le cuisiner qui s'occuper du grill en soupirant tout en murmurant pour que personne ne m'entende sauf lui :

- Si tu échappes quelques frites aux passages, n'hésite pas de les remettres dans l'assiette.

- Un mauvais client Sookie ? Si un client t'effraye ou te fait mal, tu en parles au patron n'est-ce pas ?

Il commençait à faire cuire le steak de monsieur policier à l'autre bout de la salle qui me dévisageait encore, je retournais vers mon ami roulant les yeux au ciel. Oui certes, mon patron écoutait tous nos problèmes et faisait ce qu'il pouvait pour les régler. Il était vraiment un homme exemplaire. Je retournais à mes moutons lorsque le cuistot me donnait l'assiette avec les frites et le steak bien saignant comme il l'avait souhaité.

- Ne t'inquiète pas, comme si je devais avoir peur d'un client hein . Je ne suis pas comme ça.

Je retournais vers la table de mon client " préférer " et d'y déposer un pichet de bière et son assiette. Au passage, je pris un linge propre et nettoyais sa table pour faire le bonheur de celui-ci. Je ne voulais surtout pas mettre mon patron dans des problèmes gros comme le diable et après me faire virer malgré le fait que Sam ne ferait jamais ça ! Se débarasser d'une de ses barmaids n'était pas son genre.

- Autre chose avec cela ?

C’est rai qu’elle était bien foutue, pas assez pour mériter une mention spéciale, mais largement baisable, quoique sans doute un poil frigide… le jeune homme la remercia de sa réponse d’un léger signe de tête, comme si elle ne valait pas plus que cela, comme si parler avec elle finirait par gaspiller de sa précieuse salive…. Hors de question.

Il avait eu une journée de chiotte et elle prenait tout dans la gueule, c’était aussi simple que cela ! Elle était son exutoire du soir, c’était la vie… et il n’avait pas fini de l’en faire découdre, loin de là. Il était sur qu’il arriverait à la faire chialer avec un peu d’usure, Gabriel était particulièrement doué pour toutes ces choses là !

Qu’elle le prenne pour un gosse si elle souhaitait, ça ne changerait pas sa vengeance pour cela de s’exercer. Gabriel était une teigne, un enfoiré de première ce soir. Mais bon, il lui pardonnait ses écarts car en s’éloignant, il put admirer à quel point elle avait un cul d’enfer, bon pour une bonne baise, baise qui n’aurait jamais lieu. Frigide va !

L ;la regarda attendre sa commande, admirant son magnifique fessier dont on ne saurait se lasser, se laissant emporter par les douces fragrances émanant des cuisines, quel délice, quel plaisir !  Allez, vite, son ventre gargouillait tant il avait fin. Enfin, il fut servi, l’assiette semblait pas mal, et le jeune homme en aurait été content, quand il se leva d’un bond, pointant son index accusateur sur la jeune femme. Elle avait osé ! C’était honteux !

« Hérétique ! Au mur de la honte ! Tout de suite ! C’est navrant, déplorable, affligeant !  Je pensais qu’une serveuse ne serait pas qu’engagée sur son physique ! T’es jolie, mon ange, mais t’as fait une connerie immense ! Non mais c’est absolument scandaleux ! Monstre ! Débile ! Crétine congénitale ! »

Il saisit le pichet qui contenait la bière et le leva sous le nez de la jeune femme.

« On ne met pas la bière en pichet, barbare ! Sauvage ! Gaspilleuse ! Vendue ! Traitresse ! Vipère ! »

Il était resté plus que poli, et pourtant un sacré chapelet d’insulte lui venait en tête, si elle savait lire dans les pensées, elkle en pâlirait tant elle serait outrageusement scandalisée !

« La bière ça se met en bouteille, en tonneau, en bidon, ou en chope, dans un verre à bière dans le pire des cas, mais pas dans un pichet ! »

Après s’être bien fait remarquer il s’assit et découpa une lamelle de steack qu’il gouta avant de lancer sur un ton qui, pour une fois, n’était ni une grossièreté ni un reproche.

« La viande est bonne. »

Laconique avant d’ajouter, plus bas, sans autre but que de l’emmerder, et entre deux, c’était presque la guerre ouverte, autant la déclencher…. Aussi, tant qu’à faire, il rajouta :

« Ma première demande tient toujours, minette. Sinon, oui, j’ai pas eu de sauce avec, moutarde, sauce au poivre, et ketchup… »

« Hérétique ! Au mur de la honte ! Tout de suite ! C’est navrant, déplorable, affligeant ! Je pensais qu’une serveuse ne serait pas qu’engagée sur son physique ! Tu es jolie, mon ange, mais t’a fait une connerie immense ! Non mais c’est absolument scandaleux ! Monstre ! Débile ! Crétine congénitale ! »

Les gens autour de nous dévisageâmes, d'autres riaient voyant ma réaction. J'étais tombé sur le sol, j'avais sursauté lorsqu'il c'était mis à crier. Je ne le regardais pas, je regardais le plancher pendant qu'il me "' grondait ''d'avoir mis cette bière dans le pichet.

« On ne met pas la bière en pichet, barbare ! Sauvage ! Gaspilleuse ! Vendue ! Traitresse ! Vipère ! »

Ses pensées me submergeaient, des espèces d'insultes. C'en était assez, j'avais fini mes heures de travail donc je ne me gênais plus. Je me levais le regardant de mes mirettes. Je retirais mon tablier dévoilant mon short noir et bien court sous le regard de l'homme. Je prenais le pichet dans mes mains lui disant que j'avais fini mon service tout sourire et sur ce, un peu démoraliser, je lui versais tout le contenu du pichet sur sa tête. La bière coulait jusqu'à ses pieds, le détrempant. Les sifflements autour m'encourageaient. J'allais rendre le tablier à Sam qui me regardait se retenant de ne pas rire. Je retournais un dernier regard vers mon ancien client et je me mis à marcher vers lui en lui chuchotant à l'oreille :

- C'est ce qui arrive lorsque l'on provoque la petite Sookie Stackhouse, pauv' con !

Provocatrice, je lui embrassais la joue, il sentait vraiment l'alcool. Je sortais du bar d'une démarche lente mais sûre. Rendu à l'extérieur, une vague de bien-être me rafraichissait, je respirais l'air frais. J'allais dans le parking des employés non loin du bar et pris mes clés de voiture pour débarrer la porte du côté conducteur.

Elle venait de lui verser le pichet sur la tête. Il sentait la bière à plein nez maintenant et était tout mouillé, il allait prendre froid avec tout ça… chier… mais il avait réussi à lui faire dépasser les bornes. Même s’il s’en sortait humilié d’une certaine manière. Il la regarda revenir en civil, restant coi sur le coup.

Elle déposa un baiser sur sa joue et s’en fut. Gabriel la regarda partir sans bouger si ce n’est au niveau de ses mains. Il serrait les poings au point de faire blanchir ses phalanges en essayant de ne pas choper l’assiette pour la balancer à travers la pièce. Finalement, rageur, il sortit du bar non sans jurer des imprécations aux employés sur tout ce qu’il pouvait faire pour leur foutre des emmerdes :  services d’hygiène en particulier…

Le jeune homme alla dehors, alluma une clope, rageur et prit une bonne bouffée de nicotine avant de regarder autour de lui. Il avait bien l’intention de lui mettre une bonne mandale ! Non sans plaisir ! Il allait même sans doute lui mettre une mandale jouissive vu la situation ! Il l’aperçut se rendant vers un parking, vers une bagnole, et la suivit à distance, attendant qu’elle soit dans sa bagnole, c’était bien plus drôle d’agir quand elle ne le voyait pas faire.

Il comptait bien lui crever les pneus, mettre sa bagnole et rade et bien se marrer en roulant au pas juste à quelque pas d’elle sur tout le trajet qui la séparait de chez elle. La miss flipperait à mort ! Il la voyait se dépêcher de rentrer, marchant le pluis vite possible, juste pour ne pas courir, oui, ça allait être marrant.

Enfin, ça, c’était son objectif d’origine… parce qu’alors qu’il s’approchait furtivement, deux personnes arrivèrent. Relativement costauds, les deux gars, car il mettait sa main au feu que c’étaient des gars, étaient armée de couteau. Un chacun, guère reluisant mais efficace tout de même.

Le premier retint la porte de la voiture, pour empêcher la jeune femme de s’y enfermer. L’autre menaça.

« Hé mamzelle… t’es mignonne alors mon pote et moi on va te faire de bobos si tu nous laisse ton sac à main ta bagnole et les clés qui vont avec… tu seras mignonne. »

Oh une agression…. Par des imbéciles, mais une agression tout de même. Gabriel écarta son manteau pour dégager le holster et saisit l’arme avant de prendre, dans l’autre main sa plaque et gueula comme un port.

« Police ! Dégagez petits cons ! Ou je n’hésite pas à vous plomber le cul ! »

Ce faisant il avait accouru et avait finalement posé la main sur la bagnole. Il envoya une  onde électrique qui flingua tout système électrique, à commencer par la batterie. Puis il s’écarta, et un air goguenard sur les lèvres alors que les deux cons s‘en allaient en courant, il montra sa plaque à la miss.

« Outrage à agent, tu connais, minette ? »

Il rangea son flingue alors qu’il lançait :

« Ils sont furax au boulot…. Et ils t’en veulent un peu d’avoir perdu le sang froid… allez, dégage avant que je t’emmène au poste…. Je sais reconnaitre un adversaire intéressant…. »

Mon cul, ouais, il se foutait de sa gueule surtout ! La voiture ferait pas un pas.

« Ah, et si tu descends de bagnole au lieu de te barrer avec, je change d’avis… parole de pauv'con ! »

Eclat de rire.

J'avais visé dans le mille, l'homme serrait les poings, je l'avais sentis lorsque je l'avais un peu collé pour lui donner ma marque d'affection ", il s'était raidi. Moi, j'avais réussi mon coup ! Il avait du sortir quelque temps après moi lorsque je me dirigeais vers ma bagnole, une bagnole pas très luxueuse mais pas crasseuse du tout ! Certains hommes disaient que les femmes ne prenaient pas soin de leurs voitures. Erreur, moi je la lavais à toutes les semaines l'été, en maillot de bain dans mon parking. Évitant tout de même les regards des passants puisque j'habitais dans un trou perdu une fois de plus comme à Bon Temps mon ancienne ville.
Je débarrais la porte de ma voiturette bien propre et m'y installais quand une main retenait ma portière puis j'entendus des bruits, une voix. Une voix de jeune qui me menaçait tout bonnement.

« Hé mamzelle… tu’es mignonne alors mon pote et moi on va te faire de bobos si tu nous laisses ton sac à main ta bagnole et les clés qui vont avec… tu seras mignonne. »

- Tu peux toujours rêver connard !

Je déglutis lorsque je vis le couteau de l'autre, je sentis mon dos frissonner de peur. Jamais on ne m'avait menacé de la sorte. Seulement il y avait quelques minutes lorsque j'étais à l'intérieur et au chaud dans le Merlotte's bar and grill. Justement, mon ancien client avait refait surface faisant fuir les deux ados. Je bredouillais des remerciements tout d'un coup.

- Merci ... merci beaucoup... Hein ?

Il venait de changer, un bon flic mauvais flic hein ?

« Outrage à agent, tu connais, minette ? Ils sont furax au boulot… Et ils t’en veulent un peu d’avoir perdu le sang froid… va, dégage avant que je t’emmène au poste… Je sais reconnaitre un adversaire intéressant…. »

- Tu mens, mon patron n'est pas comme cela. Et tu sais quoi ? Moi je sais reconnaitre un menteur ! Et deuxièmement on me donne pas d'ordre ! Et puis arrête de m'appeler minette bordel !

«  Mais pas de soucis mon ange… j’arrête de t’appeler Minette pour le moment…. J’ai beaaauuuucoup d’autres surnoms en stock , chérie… »

Il sourit, amusé par la situation. Bon, okay, il avait peut être été un peu loin avec elle. Mais ça ne l’autorisait pas cependant, agior comme elle l’avait fait…. Surtout sur un agent de police. Ça peut paraitre bête, mais, ça attirait pas mal d’ennui par la suite, et Gabriel se délectait de ces vengeances au poste qui encombrait le temps de la personne, et qui, après était marqué sur le front partout où elle allait… c’était une belle, une magnifique, une merveilleuse vengeance !

« Mais t’as toujours un outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions sur les miches, mon ange, alors si j’étais toi je montrerai un peu de reconnaissance et de respect. Bon, d’accord, ton boss est ptetre pas en colère contre toi…. J’ai peut être un peu exagéré la situation, mais  quand les services d’hygiène vont venir fouiner, là par contre, ils seront mécontents, mais fallait réfléchir avant d’agir, mon ange… »

Nouveau sourire et d’un seul coup, il redevint sérieux, perdant toute trace de moquerie, regarde azur glacé, il tentait de deviner ce qu’elle allait faire. Allait-elle continuer le débat, allait-elle tenter de partir pout voir que sa bagnole était naze…. Saloperie de bagnoles récentes ! Trop d’électricité pour que ça soit réellement intéressant ou utile ! Il cracha par terre à cette pensée avant de lancer.

« Bon, allez, tu te magnes de te tirer ou tu veux vraiment que je me fâche, mon ange ? Ce serait dommage de te retrouver menottes aux poignets parce que t’as décidé de pas te barrer avec ton tas de boue ! Ce serait con, très, très con ! »

Finalement, il sourit et lança à la jeune femme, comme sur le ton de la pplaisanterie, bien que ce soit une possiblit qui lui pplairait beaucoup.

« Ou alors, t’es juste en manque de présence assez virile pour te remettre à ta place, beauté… »

Il éclata de rire.

« Mais pas de soucis mon ange… j’arrête de t’appeler Minette pour le moment… J’ai beaucoup d’autres surnoms en stock, Chérie… »

- Mon ange, Chérie ... Mais allez-vous arrêter un jour ?!

Il ne lâchait pas le jeu, arrogant qu'il était ! J'aimais bien les arrogants mais quelquefois ... Ce qu'il pouvait me taper sur le système ! Je l'aurais pas frappé ou giflé celui-là. Mais non Sookie, il faut resté gentille avec les policiers ... Parce qu'ils sont SUPÉRIEURS À NOUS HEIN . Bon d'accord, mes pensées devaient reprendre leur calme. Il me menaçait encore à présent, disant que les inspecteurs d'hygiène allaient venir inspecter et surement mettre mon patron dans le trouble. Oh non ! Surtout pas mettre Sam avec plein d'embrouille. Je sortais de ma voiture en faisant face au policier, je semblais vraiment m'alarmer.

- Non ! Surtout pas ... Je ne voudrais pas mettre Sam dans le Pétrin !

« Bon, allez, tu te magnes de te tirer ou tu veux vraiment que je me fâche, mon ange . Ce serait dommage de te retrouver menottes aux poignets parce que tuas décidé à pas te barrer avec ton tas de boue ! Ce serait con, très, très con ! »

Bon voilà qu'il insultait de nouveau ma bagnole. Elle n'était pas un tas de boue ! Je semblais frustré, mais je gardais mon sang-froid lui faisant une petite proposition.

- Si je me barre, vous laissez Sam tranquille et vous n'appelez pas vos amis inspecteur d'hygiène. Ce n'était qu'un léger mal entendu ...

Je gardais mon calme, ne voulant pas qu'il se fâche contre moi ou qu'il m'emmènerait au poste de police avec une excuse bidon du genre : Se fâcher contre un policier. Je baissais mon regard, attendant sa réponse. Je regardais le gravier.

Même si ça la gonflait il notait toutefois un changement très net dans le comportement de la jeune femme. Certes elle ne voulait plus être appelée chérie, ou quoique ce soit d’autre. Dommage il trouvait que certains surnoms lui allaient particulièrement bien… oui, il était désolé, mais il trouvait que minette lui allait très bien !  Donc tant pis pour elle, si ni mon ange, ni chérie ne convenait, il reviendrait à minette. Et ce serait tant pis pour elle ! Elle assumerait !

Il souriait à la jeune femme, un sourire gentil qui contrastait étonnamment avec le reste de l’action en cours. Il jouait les vrais salauds et à côté de ça, il avait un sourire gentil. A quoi se fier ? Avec un peu d’intelligence, à tout sauf au sourire ! Et elle était peut être de cette trempe à ne pas croire ce sourire, et ce serait sans doute une bonne chose, une chose intelligente, la seule de faite aujourd’hui sans doute…

Le jeune homme opina du chef à ses propos. Il n’enverrait personne de l’hygiène chez cette merde ! A condition bien sur qu’elle se barre immédiatement dans sa bagnole, chose qu’elle ne pouvait pas faire puisque la batterie étant morte, et tout l’électronique avec ! Il bénissait ses pouvoirs quand ça lui permettait de se venger aussi efficacement. Il se recula pour la laisser démarrer.

« Nous sommes d’accord, pas un mot et j’oublie tout, minette, l’outrage à agent, les services d’hygiène, tout, mais si tu démarres et que tu te barres avec ton tas de ferraille tout de suite ! »

Il la regarda s’échiner à faire démarrer la voiture, perdant sons sourire et pourtant, il jubilait intérieurement ! Oui, elle allait bientôt, devoir le supplier de lui pardonner son acte dans le restaurant. Il s’était fait humilier et ne comptait pas en rester là, non, ce serait trop facile ! Elle allait devoir s’excuser, au restaurant, devant tout le monde, à genoux… Il s’approcha de la voiture qui semblait ne pas vouloir bouger et toqua à la fenêtre, lui faisant signe de la baisser. Il avait un sourire goguenard sur le visage et ses yeux exultaient.

« Ben quoi ? On ne veut pas partir ? Le bon pote Gabriel te manque déjà ? Ou alors tu veux  que je me souvienne de l’outrage à agent et de sesrvices d’hygiène, minette ? »

Il éclata de rire.

Il souriait ... Amicalement ? Il était gentil du coup . J'étais bien outrée par son changement de comportement inopiné. Mon visage en disait tant. Mais je me reprenais. Pourquoi croire un homme qui venait de la démoraliser à son job ? J'attendais sa réponse, tapant du pied parterre le regardant toujours dans les yeux.

« Nous sommes d’accord, pas un mot et j’oublie tout, minette, l’outrage à agent, les services d’hygiène, tout, mais si tu démarres et que tu te barres avec ton tas de ferraille tout de suite ! »

- C'est bon, je e barre avec mon " tas de ferraille ". Sur ce, je pivotais faisant voler mes cheveux au vent et entrais dans ma bagnole pour démarrer.

Ah mais surprise, ma voiture ne semblait pas vouloir démarrer. Je sortais de ma voiture pour aller voir le moteur. Grillé ? Merde qu'est-ce qu'il avait faite à ma voiture ?! Je me retournais vers lui une fois de plus, frustrée.

- Qu'est-ce que ta fait à ma bagnole ?!

Qu’est-ce qu’il avait fait à sa voiture ? Non mais il était visé sans raison ! Elle n’avait aucune preuve, elle n’avait rien ! Il prit un air choqué, puis, retomba dans l’air un peu furax qu’elle devait commencer à connaitre. Pus ; il fila un coup de pied dans la jante de la bagnole. Il se tourna alors vers elle et lui lança, sans crier, mais on sentait qu’il était outré dans le son de sa voix !

« Putain mais vas-y, accuse moi comme ça, c’est vrai, bvientôt je serai responsable quand tu marcheras du pied droit dans merde pendant qu’on y est ! Donne moi une seule bonne raison, une seule bonne manière de faire ça ! Comme si j’avais envie que tu me reste dans les pattes à gueuler ! Faut réfléchir un peu ! Si tu en es capable ! Putain les gonzesses ! »

Il soupira et la regarda droit dans les yeux, une lueur de défi dans le regard. Puis il se détourna et regarda dans les entrailles de la voiture. Il pesta alors que tout faisait partie d’une putain de comédie pour la faire chier. Il commença à examiner le moteur. Histoire de faire genre qu’il l’aidait un minimum…. Genre il était sympa.

« La batterie est morte, le démarreur aussi, la culasse est foutue, mais sinon, tout va bien ! »

Il soupira et se tourna vers la jeune femme pour lui expliquer un peu tout ce qui allait se passer. Elle allait devoir changer de bagnole, dans le pire des cas, appeler un dépanneur dans le meilleur. Il eut une moue qui aurait pu être désolée, même si au fond il se riait bien de son malheur !

« Faut que t’appelle la dépanneuse, c’est cpon mais c’est comme a, et attendre dehors, est pas une bonne idée, alors un conseil, rentre au bar et pendant que tu y seras, tu pourras me faire tes plus plates excuses devant tout le monde, car notre accord ne marchait que si tu te barrais tout de suite avec ta bagnole, alors moi je vais aller passer mon coup de fil pour les potes, ils trouveront bien quelque chose, il y a toujours quelque chose qui ne va pas ! »

Il lui sourit et eut un petit rire amusé, puis la planta là pour retourner vers le bar/ restau afin d’appeler depuis là bas.

« Un marché est un marché ! »

Choqué ? Il semblait choqué . Mais il blaguait ! Enfin je l'espérais de tout cœur en fait. Son air changeait d'une seconde à l'autre. Frustré maintenant hein ? Bref, il lançait un coup de pied dans ma voiture ... Dans ma voiture ... Quoi ?! Je me retournais vivement, furieusement, outrée vers lui.

- Eh ! On ne frappe pas dans ma voiture espèce de malade !

Sans me contrôler, je le poussais sur le côté de deux mains contre ses épaules. Non mais quel culot il avait celui-là !

« Putain mais vas-y, accuse-moi comme ça, c’est vrai, bientôt je serai responsable quand tu marcheras du pied droit dans merde pendant qu’on y est ! Donne moi une seule bonne raison, une seule bonne manière de faire ça ! Comme si j’avais envie que tu me restes dans les pattes à gueuler ! Faut réfléchir un peu ! Si tu en es capable ! Putain les gonzesses ! »

- Les gonzesses ? Tu veux plutôt dire les hommes . L'homme qui vient de me blâmer pour avoir mis de la bière dans un pichet pour lui faciliter la tâche ? Pour qu'il puisse sans servir à volonté ?! Ça y était, méchante Sookie faisait surface, j'avais un certain charme tout de même lorsque j'étais furax. Mais j'en ai ras le cul ! Mange de la merde ! Va te mettre dans la merde ! Et puis appelle donc les tes amis de l'hygiène, après tout ce n'était que ta table qui était en mauvais état, tu l'avais mérité de me traiter de la sorte. Va chez le diable ! Va donc chez ta mère ! Pleurer dans son jupon pour mon erreur ! VA TE FAIRE FOUTRE !

Frustrée, je partais avant qu'il ne puisse faire autre chose. Cela lui apprendrait. Heureusement, je portais de jolie basket, ce qui me permit de marcher vite. Et puis pour ma voiture, j'appellerais la dépanneuse le lendemain ! Pourquoi pas ? La dépanneuse était toujours la meilleure solution. Je marchais vers chez moi quoique c'était un peu loin ... Je prenais donc une petite marche de santé