Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Jaded Future (PV)

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Jaded Future (PV)

27010 129

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 75 vendredi 05 juillet 2013, 23:15:47

La peur fut absente de son regard.

Le couteau dansait entre ses doigts. Il léchait ses peaux douces, s’incrustant dans les fentes, glissant sans relâche, toujours en suivant le même rythme : descente, remontée, descente, remontée. La vitesse s’accélérait, comme une danse magnifique. Comment ne pas saisir l’allusion ? Cherchait-il vraiment à l’effrayer ? Non. Il savait déjà qu’elle n’aurait pas peur, il l’avait senti. Elle n’était pas Russe, et elle allait voir Arctos, le Grizzly, un homme dont la réputation suffisait à faire fuir n’importe qui. Soit elle était une junkie inconsciente du danger, aimant s’acoquiner avec des hommes forts, et, auquel cas, elle avait toutes les chances de finir dans une poubelle, soit elle était une femme déterminée, qui, pour une inexplicable raison, venait le voir. Dans tous les cas de figure, Arctos continuait à remuer adroitement son couteau.

La main d’Eyia mit fin au jeu, mit fin à la danse. Le Russe s’arrêta, et sentit ses longs ongles griffer sa peau. Il ne cille pas, et laissa la femme récupérer son couteau. Elle s’en servit pour le lui envoyer à la figure. Il cilla légèrement des yeux, en sentant la lame frôler son cou, se plantait dans le dossier de la chaise. Elle lui fit ensuite un sourire amusé, presque rieur. Il ne dit rien, et porta sa main à son cou. Il y avait quelques traces de sang.

« Hum… Aucun tremblement dans ta main. Le lancer fut rapide, vif, et surprenant, nota-t-il. J’ai été militaire autrefois, j’ai formé des recrues au maniement des armes blanches. Mais ce n’était pas des soldats, rien d’autre que des kozel. »

C’était une insulte. Arctos reprit son couteau, et l’observa, le faisant tournoyer entre ses doigts.

« Il y aurait eu plus de femmes comme toi, je n’aurais pas quitté l’Armée Rouge, et ces incompétents comme Gorbatchev ou Eltsine n’auraient pas ruiné la mère-patrie. Tu me plais, Eyia. »

Il l’avouait sans ombrages. Cette fille lui plaisait. Elle était belle, ce qui, en soi, était un indéniable avantage, mais elle avait aussi eu un sacré caractère. Cependant, il ignorait toujours ce qu’elle lui voulait. Mystérieuse et espiègle, elle misait sur son charme pour dissimuler ses intentions. Une sorte de super-flic ? Dans un film, c’était possible, mais, dans la réalité, le Russe connaissait suffisamment les flics de Seikusu pour savoir qu’une telle bombe n’était pas flic. La police n’avait vraiment jamais cherché à lutter contre le crime organisé, contre les Yakuzas. Leur politique s’était certes durci depuis les années 1990’s, mais la philosophie japonaise était de considérer les Yakuzas comme un moindre mal, un mal nécessaire, qui permettait de réguler l’activité criminelle, de la contrôler, de lui donner un visage, une identité, un corps. Bien sûr, ça n’empêchait pas le crime d’exister, mais on pouvait lui donner un nom. Partant de là, on pouvait se rassurer. Il était donc normal, suivant cette logique, que la police n’apprécie pas l’arrivée de rivaux, et soit assez active à l’encontre des autres groupes criminels désireux de s’installer à Seikusu, comme la mafia russe, mais aussi les Triades chinoises.

Ce n’était pas une policière. Il en avait la certitude. Le Russe se releva lentement, sa serviette commençant à légèrement glisser, et il retourna dans le dos d’Eyia, mais pas pour lui prendre le menton, cette fois. Non, il entreprit de poser ses mains sur ses épaules, et vint tendrement les masser, appuyant dessus.

« Une peau chaude et douce, c’est bien ce que je pensais… Avais-tu entendu parler de moi ? Est-ce ce qui t’a motivé à venir ? T’a-t-on parlé de ce que ces mains sont capables de faire ? Est-ce cela qui t’a attiré, Eyia ? Le danger ? Ce frisson qui remonte le long de ton échine à l’idée de croiser, non pas des hommes puissants, mais des individus dangereux ? »

Il était dangereux. Penser le contraire, c’était commettre une folie.

« J’aime me fier à mes intuitions… Elles me disent que tu n’es pas comme les autres, comme toutes ces femmes apeurées qui venaient me voir pour me demander un service. Je n’exigeais que leur corps, en retour. Un modeste prix, mais un homme doit bien savoir faire plaisir à ces dames. On couchait une fois, voire plus, jusqu’à ce que j’accomplisse ce qu’elles demandaient. Ensuite, tout était terminé. Mais toi… Toi, quelque chose me dit que ce risque d’être différent. »

Tout en parlant, il continuait à appuyer sur ses épaules. Arctos parlait beaucoup avec les femmes. Le Grizzly redevenait un ours face au charme féminin. Sa serviette, quant à elle, peinait à tenir, et commençait à lentement glisser. La gravité l’attira, et le Russe se retrouva dans toute sa nudité, ses tatouages ornant fièrement sa peau.

« Si ma mère n’était pas morte en me donnant au monde, je jurerais que tu as mon sang, Eyia… Mais peut-être est-ce ce qui t’a amené ici… Moi, tout simplement. »
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 76 vendredi 05 juillet 2013, 23:50:57





Oui, elle se laissa masser. Elle qui détestait tant qu'on pose la main sur elle sans invitation préalable ni autorisation quelconque. A nouveau, il se retrouva dos à elle. Et Eyia ne savait pas si elle devait apprécier ou craindre cela. Ne saisissant pas ses gestes, il pouvait la surprendre agréablement. Mais il pouvait aussi l'atteindre cruellement. Même si, selon elle, il ne la frapperait pas dans le dos. Non, non. Un peu de dignité, je vous prie. Ses paupières se couchèrent un moment sur ses orbites, toute bercée qu'elle était par ses mots. Il n'avait pas tort. Elle venait pour lui. Pour un peu, elle en aurait presque oublié sa mission. Chaque chose en son temps. Pour le moment, elle savourait ces délicates attentions.

Le bruit de la serviette, qui rejoignit le sol dans un froissement, la sortit de sa torpeur. Nouvel acte, nouvelle scène.

- Tu lis en moi comme dans un livre ouvert.

Glissa t'elle, sur un ton amusé. Elle avait prononcé ces mots avec un peu de moquerie, jouant l'ingénue un peu fleur-bleue. Un rôle qui ne lui correspondait aucunement. Puis sa voix redevint sérieuse.

- Tu ne t'es pas trompé.

Ses deux mains fines se posèrent sur les siennes, ses doigts glissant sur ses phalanges. Une caresse. Sa peau était si douce qu'on ne pouvait qu'apprécier le moindre contact humain avec cette femme. Ses mains remontèrent un moment le long des avant-bras du Grizzly, éprouvant sa chair. Ce corps était décidément … massif, oui. Fait pour détruire, broyer. Rien à voir avec la physionomie fluette d'Eyia. Elle cachait bien son jeu.

Tête penchée sur le côté, un moment. Avant qu'elle ne se relève doucement, offrant au Russe une vue imprenable sur son dos, qui se creusa quand elle quitta sa chaise. Eyia tourna son visage vers lui, doucement. Yeux noirs scintillants et lèvres rouges mordantes. Elle n'eut pas la réaction d'une enfant affolé, qui ne sait où regarder. Non, non. Sa bouche se muant petit à petit en un sourire, elle le détailla de haut en bas. Mouvement de sourcils. Avant qu'elle ne s'approche, féline, sa main gauche se posant sur un des tatouages qui ornait son torse.

- Je tenais à te rencontrer, personnellement.

Articula t'elle soigneusement. Son index entreprit de dessiner les motifs du dessin, son ongle se plantant parfois dans la peau, comme si elle les traçait elle-même.

- Cette petite main que tu sens sur ta peau a égorgé quelques hommes, en a étranglé d'autres, a signé l'arrêt de mort de beaucoup.

Elle cessa son manège un instant, pour attraper l'une des mains du Grizzly, et la poser tout contre sa joue. Comme si cette main était modelée pour qu'elle puisse y lover son visage.

- Et je pense que cette main-ci n'a rien à lui envier.

Petit sourire, encore, tandis qu'elle entreprenait d'embrasser sa paume du bout des lèvres, remontant le long de ses doigts pour, soigneusement, les couvrir de baiser. Elle mordilla même son index, avec une lenteur atroce, avant de le fixer à nouveau.

- On m'a dit qu'il y avait plus dangereux que moi. Alors je suis venue voir.







"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 77 samedi 06 juillet 2013, 14:15:32

Des courbes et des apparences formaient la chimère dont les yeux avaient besoin pour vivre. Ils permettaient de se masquer, de mentir, de se dissimuler, de se fondre dans la masse. D’apparence douce, Eyia remplissait très bien ce rôle. Arctos, en revanche, était un véritable phénomène de la nature. En Angleterre, il aurait fini pilier de rugby. En Russie, il avait choisi très tôt de rejoindre l’armée, un choix logique, encouragé par son père, un fermier qui était un fervent admirateur de Staline, et qui pestait sans cesse contre les héritiers de ce dernier, notamment Gorbatchev. Arctos avait grandi dans cette ambiance, et, par les miracles propres aux relations filiales, avait rejeté en bloc l’idéal communiste. Il était bien plus intelligent que ce que sa musculature laissait envisager. Tous ses tatouages étaient comme des signatures, des marques des nombreux pays où il avait été. Et la croix... Et bien, Arctos ne pouvait pas vraiment se prétendre Chrétien, compte tenu de son passé, mais il avait pour habitude de dire que, si lui ne pouvait pas se considérer comme un croyant, l’Église ne le pouvait pas non plus. La croix dépassait le simple message religieux, elle rappelait l’absurde de ce monde, cette logique absurde de vouloir imposer des normes, de suivre des principes, alors que le monde était, depuis les origines, gouverné par le chaos, et par l’instabilité. Quel meilleur exemple, pour cela, que le dogme religieux ? Arctos n’était pas un croyant, et la croix était là pour rappeler aux sceptiques qu’un symbole n’était qu’un vulgaire objet, que des lois n’étaient que des morceaux de papiers, et que, en définitive, la seule chose qui importait vraiment, c’était celui qui avait la force la plus grosse. Le Japon était une terre prolifique pour cette philosophie, la conscience populaire ayant depuis longtemps admis, contrairement aux Occidentaux, que le crime organisé n’était pas l’ombre du pouvoir, mais un autre pouvoir, structurel, qui existerait toujours, afin de répondre aux incohérences du système principal.

Elle se redressa, le détaillant. Il la laissa faire. Lui-même l’avait observé, après tout. Son dos, cette chute de reins qu’il devinait magnifique... Elle lui rappelait ces anciennes duchesses et princesses de l’Europe de l’Est, avant que le communisme ne vienne tout détruire, à une époque où ces pays avaient encore un autre rôle à jouer que servir de bases de délocalisations pour les empires  industriels occidentaux. Elle parlait tendrement, lentement, détachant chaque mot. Sa bouche le fascinait. Comme une île de sang sur un océan de blancheur et de douceur. Elle était la preuve que cette fille n’était pas une petite poupée, ce qu’elle ne tarda pas à lui prouver, en lui indiquant qu’elle avait déjà tué.

À cette évocation, Arctos sentit un fourmillement brûler dans son entre-jambes. Diable, ce qu’elle pouvait être sensuelle ! Peut-être devrait-il augmenter le salaire de ce brave Sergeï ? Elle jouait avec lui, le titillait, le narguait. Pour lui, dès qu’elle avait franchi cette porte, il n’avait fait aucun doute qu’elle finirait dans son lit. Et, maintenant, il avait la sensation que ceci viendrait assez rapidement. Généralement, les filles étaient impressionnées face à lui, ayant peur de se faire battre. C’était stupide ; le Russe était violent, oui, mais jamais de manière injuste. Ceux qu’il battait à mort étaient des traîtres. Il avait son code de l’honneur. Elle embrassait ses doigts, frottant sa joue chaude et tendre contre sa paume. Il mentirait en prétendant que ça ne lui ferait aucun effet.

« Plus dangereux que toi ? lui demanda-t-il. Je pense qu’il n’y a pas d’êtres plus dangereux en ce monde qu’une femme déterminée, Eyia » rajouta-t-il.

Il avança son pouce, et le frotta contre ses belles lèvres rouges. Elles l’hypnotisaient presque, et il sentit un frisson le traverser, remontant le long de son échine. Son pouce glissait contre ses dents, se posa sur sa langue, sentant sa salive chaude et attirante. Était-ce une sorcière ? Il y avait en elle quelque chose de surnaturel.

« Je suis quelqu’un de violent, de brutal, mais c’est une violence typiquement masculine, comme la flamme d’une bougie. Vive, forte, intense, mais elle s’éteint rapidement, dans un déluge. Toi... Toi, je pense que c’est différent. Je règle rapidement le sort de ceux qui m’ont attaqué. Certes, ils souffrent, mais je pense que toi, toi, tu dois y prendre ton temps. »

Il en était même convaincu. La colère d’une femme était terrible. N’est-ce pas ce que disait Proudhon, après tout ? L’homme est une force d’action, et la femme une force de fascination. Il avait toujours trouvé cette description très vraie. Arctos retira son pouce, puis se rapprocha d’elle. Ses seins, deux délicieux globes, frottèrent son torse, et son sexe, redressé, heurta les cuisses de la femme. Il avança sa main, pour attraper lentement les cheveux d’Eyia, le long de sa nuque.

« J’aurais l’occasion de te voir à l’œuvre, lui promit-il. Et toi aussi... »

Arctos se pencha alors, et l’embrassa.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 78 lundi 08 juillet 2013, 22:40:11





Jolie petite chose, forcée de se hisser sur la pointe des pieds pour lui prendre un baiser. Si on les regardait, ainsi, qui aurait pu croire que cette femme, si fluette face à lui, était d'une cruauté innommable ? Lui avait l'allure de ces hommes qu'il faut craindre, devant lesquels on baisse sagement les yeux. Elle, elle ... Bah, son physique de jeune fille innocente était sans doute sa plus belle arme. Il n'y avait que son regard qui trahissait sa véritable nature. Mais le Russe semblait plus intéressé par ses lèvres rougeoyantes que par ses yeux noirs. Cela lui allait tout aussi bien. Elle remua doucement la nuque, sous l'impulsion d'un frisson, quand il glissa ses doigts dans ses cheveux. Et ce baiser, ah, ce baiser. Eyia le rendit court. Pour mieux, ensuite, l'embrasser d'elle-même. On devinait une passion brutale, dans sa manière d'embrasser. Sa bouche qui attrape la sienne, la baigne de minuscules baisers, avant de s'y plaquer pour ne plus la lâcher.

C'est à regret qu'elle mit fin à ces embrassades, qui avaient nourri de puissants frissons, dans tout son corps.

- J'y mets beaucoup de temps et de soin, oui.

Répondit-elle. Et un sourire, encore, tandis que son index glissait dans son cou, le long de ses épaules, à l'aube de son buste. La souveraine planta son regard dans le sien. Il avait de très beaux yeux. Bleus. Froids. Oui, glacés, même. Elle y lisait quelque chose d'intense, dont elle voulait absolument se délecter. Chaque fois qu'elle l'avait embrassée, c'est quelque chose d'électrique qui avait pulsé, sous son épiderme.

- Et je ne demande que ça. Te voir à l'oeuvre.

Quatre mots prononcés un par un. Elle sentait son membre raidit par le plaisir, contre sa cuisse. Alors elle remua contre lui, ses lèvres se réfugiant dans le cou d'Arctos. Oh, là aussi, elle s'amusait, ses lèvres se pressant contre sa peau. Puis ses dents, quand elle fit le choix de mordiller. Une, deux, trois fois. Avant de revenir à ses lèvres. Ses mains, quant à elles, n'étaient pas en reste. Les deux suivaient le même chemin. Elles s'étaient appuyées sur ses épaules, et avaient glissé petit à petit le long de son buste, pour mieux se caler contre la taille du Russe. Et ainsi, prenant appui, se coller littéralement à lui, dans un souffle. Il pouvait sentir, à chaque baiser, son corps si fin remuer contre le sien. Elle n'était plus décidée à le lâcher. C'était une façon de maintenir son emprise sur lui, en quelque sorte.

- Crois-moi, tu ne regretteras pas de m'avoir fait entrer dans cette pièce.

Petits ongles qui se plantent dans sa peau, vivement. Et sourire, toujours. Aguicheur, joueur. Eyia, quoi.







"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 79 mercredi 10 juillet 2013, 22:04:10

Elle était dangereuse et forte, faite de ce charme froid typiquement russe. Ainsi était la femme russe telle qu’Arctos l’aimait : calme, froide en apparence, mais habitée par un feu de braise, comme pour n’importe quel Russe. Leur baiser fut bref, rapide, presque un échange de politesses, comme une manière de se confirmer explicitement ce que tous les deux savaient déjà : une pulsion qui répondait en écho sur les lignes vibrantes de leurs êtres. De l’amour ? Non, ce mot n’était pas pour eux. Il appartenait aux faibles, aux étrangers, aux tovaritch américains qui pleuraient de joie devant les comédies sentimentales hollywoodiennes et les sitcoms. C’était de la passion. Elle aiguisait la passion, et lui était l’action en réponse. Ses gestes, son baiser, ses caresses, provoquaient d’exquises et d’affreuses sensations dans le corps du Russe, qui n’y était pas habitué. Voir une femme prendre les devants, c’était rare… Et ça ne rendait la chose qu’encore plus précieuse.

Eyia l’embrassa, et il savoura ses lèvres pulpeuses, rouges et chaudes, baissant la tête, fasciné par la contemplation de ses lèvres et de ses yeux. Il n’y avait que là qu’elle s’était mise du maquillage, un choix esthétique qui détonait sur ce corps d’albâtre et de courbes tendres. Son érection n’allait sûrement pas diminuer en ce moment. Elle était à vif, comme un membre tendu lors d’une érection matinale. Il la laissait jouer, homme servile et assagi. Il était un ours, un véritable grizzly, mais il refusait qu’on l’assimile à une brute. Chacun de ses mots, il les buvait. La manière dont elle détachait chaque syllabe. Allumeuse, pensait-il. Mais, dans sa tête, ce mot ne renvoyait pas à toutes ses jeunes adolescentes moscovites portant des bas résilles en nylon et des bottes aux couleurs criardes. Non, ce qu’il avait en tête, c’était ces belles femmes de la grande époque, de la Russie tsariste, de la Russie qui organisait des bals avec les seigneurs de ce monde, ces femmes élégantes et distinguées aux longs gants et aux cous parfumés. Elle était de cette trempe, et, pour autant, il l’imaginait bien hurler comme une adolescente moscovite. Il était plus juste de considérer qu’elle était de toutes les trempes, soit d’aucune. Aucune case ne pouvait la ranger, et aucune case ne pouvait le ranger.

Ainsi, il savourait ses lèvres délicieuses, ses mordillements, ses baisers. Elle se glissait contre son corps, ses seins jouant contre ses massifs pectoraux. Une frontière les séparait. Inacceptable, anachronique. Une discordance qu’il fallait éradiquer. Elle lui dit qu’il ne regretterait rien. Léger sourire. Bref. Éphémère. Ses mains se réveillaient, émergeaient, des stimulations électriques relançant ses terminaisons nerveuses.

« Il n’y a qu’une beauté de glace qui aime souffler sur les braises, répliqua-t-il. Tu joues avec le feu, Eyia… »

Ses mains agirent, et saisirent, tirèrent, empoignèrent, arrachèrent. Il entendit les déchirements, comme de délicieuses libérations. Son corps agit de lui-même, et il se déplaça sur la gauche, envoyant le dos d’Eyia heurter le mur.

« Je ne suis pas un homme chevaleresque. J’appartiens à l’ancienne race, j’en suis le descendant. Je fais partie des guépards et des lions, des seigneurs et des rois. »

Il déchirait ses vêtements, parvenant à libérer l’accès à ses seins, ainsi qu’à son sexe, un délicieux puits qui agissait comme une sorte d’aimant magnétique, appelant son membre turgescent.

« Mais ça, tu t’en doutais, hum ? »

Nouveau baiser. Fort. Dur. A langue se heurta contre ses dents, et il les planta dans sa lèvre de sang. Non, il ne serait pas tendre. Il serait violent, fort, il la briserait en deux, il la laisserait vautré sur le lit, en la rouant de coups. Oh, il ne la battrait pas, bien sûr. Comme il le disait, il ne frappait que quand c’était nécessaire.

Mais ce serait tout comme.

Et son sexe se glissa en elle.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 80 jeudi 11 juillet 2013, 18:58:08





A croire qu'elle n'attendait que cette réaction. Quand les sens s'échauffent, que les pulsions font le choix de ne plus s'assagir mais d'exploser brutalement. Eyia heurta le mur dans un souffle, ses lèvres rouges se fendant à nouveau d'un sourire amusé. Il n'y avait que quand elle était salement agacée qu'elle ne souriait plus. Et quand sa figure redevenait sérieuse, oui, il fallait se méfier. Mais là, pour le moment ... La souveraine profitait. Elle ne poussa même pas un cri de surprise, quand il déchira sa si jolie robe. C'est même un regard brillant que la jeune femme lui lança. Celui qui ordonne de ne pas s'arrêter. De continuer. Et, dés lors qu'il la pénétra, son sourire fondit. Sa bouche s'ouvrit, laissant un soupir s'échapper d'entre ses lèvres. C'était un plaisir, un réel plaisir. Sa peau se couvrit d'une multitude de frissons. C'était l'excitation, oui, mais celle-ci était toute neuve. Eyia était tout contre un homme de la même trempe qu'elle, qui inspirait crainte, respect. Même si elle n'avait pas peur - jamais, voyons ! - cette situation l'excitait terriblement.

Ses bras se nouèrent presque automatiquement autour de son cou, son dos se cambra, ses jambes se serrèrent autour de sa taille. La souveraine était coincée entre lui, et le mur. Ce qui ne l'empêcha pas de continuer à remuer contre lui. Elle se permettait de petits coups de bassins, comme des vagues, la peau de son ventre se frottant à la sienne.

- Mmh, oui, comme ça ...

Soupira t'elle, ses paupières se couchant un moment sur ses orbites. Puis ses yeux s'ouvrirent à nouveau, cils battants et regard incisif.

- Ici-bas, il y a les proies et les prédateurs.

Furent les quelques mots qu'elle prononça, sa main droite glissant sur l'épaule du Russe, à la limite de la griffure. Non, non, ses ongles ne faisaient qu'effleurer la peau doucement.

- Nous faisons partie de la seconde caste. Nous somme ceux qui choisissent, ceux qui prennent, ceux qui donnent vie, ceux qui broient.

Les mots étaient murmurés, tandis que des frissons picoraient son épiderme. Il descendait des rois, des seigneurs ? Parfait. Quoi de mieux, pour une reine ? Eyia ne s'en plaignait pas. Ses doigts n'avaient de cesse de gambader sur sa peau, au rythme de ses paroles. Beaucoup de jeunes filles perdaient la tête pour un homme tatoué. La monarque n'était plus une petite écervelée, aux hormones capricieuses et chaotiques, qui s'emportent pour ce genre de détails. Concernant Arctos, c'était différent. Il y avait quelque chose qui émanait de lui qu'elle aimait beaucoup. Pas seulement les tatouages, ni la carrure impressionnante. Mais ce danger, cette violent qui dormait derrière ses yeux. Si elle, oui, prenait du temps et se montrait particulièrement sadique envers ceux qui lui cherchaient des noises, lui possédait une force physique, un regard tranchant, une brutalité sourde qui n'était pas pour lui déplaire. Dans d'autres circonstances, elle en aurait fait un roi. S'il n'avait pas touché à ses pierres. Car, non, elle n'oubliait pas son objectif.

Mais, pour le moment, Eyia prenait du très bon temps.






"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 81 vendredi 12 juillet 2013, 08:15:44

En définitive, il en revenait toujours à ça. À ce moment éternel et éphémère, à cette répétition sans fin. À ce moment où les corps fusionnaient, s’emboîtaient de la manière la plus naturelle possible. Il devait admettre qu’il avait été assez rapidement excité, mais Eyia n’était pas comme les autres. Il ignorait ce qu’elle lui voulait, mais il n’était pas assez idiot pour croire qu’elle venait ici simplement pour voir un homme dangereux. Elle avait d’autres motivations. Il ne savait pas lesquelles, et ça l’énervait. Le Russe aimait bien avoir un certain contrôle sur les choses, a fortiori les femmes partageant son intimité. Il ne croyait pas aux coïncidences, ni au hasard. Cette fille était déterminée. Planterait-elle un couteau dans son sommeil ? C’était une hypothèse à ne pas exclure, même si, à vrai dire, il imaginait qu’elle devait avoir des méthodes bien plus directes de tuer ceux qui lui avaient fait du tort... Et le Russe savait très bien qu’il avait fait, au cours de son existence, du tort à bien des personnes. Eyia pouvait être la sœur d’un homme qu’il avait passé à tabac, et qui cherchait à le venger ardemment. C’était une hypothèse troublante, mais elle n’était pas impossible, pas quand on avait l’imagination d’Arctos.

Il aimait la pénétrer, tout simplement. Le Russe aimait les femmes, il aimait les belles femmes mâtures, qui n’avaient pas peur de lui sans raison. Elle était une femme dont il aurait volontiers pu, en d’autres circonstances, tomber amoureux. Mais l’amour était un sentiment qu’il se refusait à avoir. Il ne lui sied pas. Il préférait lui faire l’amour, et la voir comme une partenaire régulière. Dans son esprit, l’homme était convaincu que cette femme ne disparaîtrait pas progressivement de sa vie, aussi rapidement que les autres. Il était toujours en relation avec les filles qu’il avait aidé, mais, une fois le service accompli, elles préféraient reprendre leur vie tranquille, et il aimait se dire que, quand elles se faisaient sauter par leurs amants, une petite partie de l’esprit pensait à ce vigoureux homme qui les avait fait hurler.

Mais, pour l’heure, il se concentrait sur Eyia. Elle était magnifique. Un ode à la beauté féminine, dans tout ce que la beauté féminine avait d’attirant et de merveilleux. Son sexe dur l’élançait, et il continuait à la prendre, là, contre ce mur. Le corps d’Eyia se collait contre le sien et remuait en harmonie avec le sien. Il adorait sentir ses seins se heurter à son corps, s’enfoncer, et l’embrassa à nouveau, glissant ses mains le long de ses hanches. Il frottait sa douce peau chaude et tendre, et lui mordilla les lèvres, soupirant et grognant. Ses muscles solides agissaient. Elle avait un petit corps frêle et doux, mais il savait qu’elle saurait l’endurer, qu’elle saurait se montrer à la hauteur de ses espérances.

« Eyia, hum... »

Il se rapprocha de son oreille, l’embrassant, puis usa de sa corpulence et de son ossature. Sa main gauche resta sur sa nuque, et l’autre prit appui sur ses fesses, afin de la décoller du mur. Il se crispa contre son corps, et remua ses hanches ainsi. C’était un peu plus lent, car le Russe se reposait sur ses bras pour avoir des appuis, mais le fait qu’Eyia ait un petit corps l’aidait solidement dans ce geste. L’avantage était que leurs corps restaient très proches l’uns de l’autre. Et c’était ce qu’il recherchait.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

i

Réponse 82 samedi 13 juillet 2013, 15:53:03





Il prononçait son prénom. Quelle délicate attention. Son ego royal était son seul vrai défaut, il faut le dire. Et il appréciait être ravivé ainsi, par des soupirs, des attentions. Qu'on l'appelle par son prénom, dans ce genre de situations, lui plaisait énormément. Et ce soir plus qu'un autre. La reine l'embrassa, ses lèvres dansant contre les siennes un moment, papillonnant avant de mordre, sa petite langue s'amusant avec la sienne. Elle ne se décidait à quitter sa bouche que pour fondre sur son cou, à la moindre occasion. Et ses mains n'étaient pas avares de caresses, non non. Elles serpentaient dans la nuque d'Arctos, étreignaient ses épaules, griffaient ses clavicules, s'accrochaient à son dos. Surtout quand il la décolla du mur. La pauvre pensa tomber à la renverse ... Mais non. Il la soutenait, tout en restant contre elle.

Eyia aussi adorait cela, elle devait bien l'avouer. Ce contact entre deux corps, pressés l'un contre l'autre. Sa poitrine était maintenant presque écrasée contre le torse du Russe, sans douleur, et ses jambes ne lâchaient pas prise, fermement serrées autour de sa taille. Un baiser, un long. Un sourire.

- Mmh ... Putain, ne t'arrêtes pas ...

Souffla t'elle, haletante. De vifs frissons parsemaient sa peau, et un plaisir tout neuf naissait entre ses muscles. C'était délicieux. Oui, elle en revenait toujours à ça, Eyia. Mais c'était parce le plaisir qu'elle pouvait ressentir en baisant était le seul qui avait survécu à tout ce temps passé depuis sa naissance. Il n'y avait que dans le sexe qu'elle se permettait tout. Parce qu'elle ne savait pas s'en lasser. Parce que c'était un jeu dont elle connaissait les règles sur le bout des doigts.

Elle était légère, alors elle se laissait porter, se laissait faire. Mais que ce Russe ne se méprenne pas : si on avait la sensation qu'elle s'abandonnait totalement, c'était bien souvent un leurre. Il y avait toujours une partie d'elle bien consciente.

- Tu me plais énormément ...

Ajouta t'elle, entre deux soupirs, sa main griffant la nuque d'Arctos. Et un baiser, encore. Elle n'avait pas prononcés ces mots avec cette mièvrerie noyée à l'eau de rose encore trop répandue chez les jeunes femmes. Non, non. C'était avec cette satisfaction particulière ; celle d'une reine qui est toute comblée. Et qui n'a pas fini de jouer.











"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 83 dimanche 14 juillet 2013, 18:25:10

Il la prenait avec une passion sincère, honnête, humaine. Un homme et une femme faisant l’amour ensemble, l’harmonie de leurs corps célébrant cette beauté et ce plaisir primaire et exquis qu’était celui de deux corps agglutinés ensemble. Ils étaient tous les deux, à leur manière, des stéréotypes, représentant leur sexe plus que leurs propres personnes. Car, enfin, que connaissaient-ils respectivement l’un de l’autre ? Lui ne savait rien d’elle, si ce n’est qu’elle aimait jouer avec le feu, et qu’elle avait un air grâcieux. Elle ? Elle ne savait de lui que ce qu’on lui en avait dit. Arctos, le Grizzly russe, qui brisait des nuques avec ses mains. Un homme à femmes, qui appréciait la bonne chair et les femmes étant des femmes, et non des fillettes. Il était musclé, baraqué, élancé, vigoureux. Comme on visualisait le mâle. Elle, elle était chaude, tendre, douce, légèrement joueuse, perverse. Comme on visualisait la femelle. Ils étaient deux stéréotypes se faisant l’amour.

Et, pourtant, ils n’avaient rien de stéréotypes. Pour autant qu’il s’en souvienne, il n’avait jamais vu une femme comme ça. Comment l’exprimer ? C’était quelque chose d’intuitif, d’instinctif. Elle était forte, belle, oui, mais, sous cette douceur, sous cette peau et ce corps de frêle poupée, on sentait autre chose... Comme un tigre prêt à rugir. Elle vous donnait l’illusion d’être aussi douce qu’une brebis n’attendant que sa proie pour supplier sa pitié, mais, sous la peau de la brebis, des griffes étaient prêtes à vous déchiqueter. Elle jouait avec son corps, le caressait, embrassait sa peau, le parcourait, attisant le feu qui brûlait entre leurs cuisses.

Elle lui avoua qu’il lui plaisait, et il sut qu’elle ne disait pas ça au hasard. À dire vrai, on était même tenté de croire que, arrivé à ce niveau-là, il fallait bien que l’autre partenaire vous plaise un peu. Elle n’était pas une fille facile, et il ne la voyait pas ouvrir ses cuisses à n’importe qui. Si elle disait ça, c’était parce qu’elle trouvait qu’il y avait en lui quelque chose de fort, quelque chose qui lui plaisait. Était-ce sa haute carrure ? Ses tatouages ? Ses yeux froids ? L’ensemble ? Quelle importance ? Il lui plaisait, et ça lui suffisait amplement.

« Ne... Ne t’inquiète pas pour ça, réussit-il à articuler, je ne m’arrête pas si facilement... »

Et, bon sang, ce qu’il pouvait aimer ce corps ! Sa chaleur, sa douceur, sa tendresse, son con trempé dans lequel son membre barbotait avec la joie du nouveau-né baignant dans le liquide amniotique ! Ça n’avait rien d’élégant, ça n’avait rien de romantique. Sa main se crispait sur ses fesses, s’enfonçant dans sa chair, la maltraitant. Elle était moite, et il grognait, grommelait, ses pectoraux claquant contre ses seins. Il s’abattait sur elle avec hargne, donnant des coups secs et prononcés, et finit par l’envoyer atterrir sur le comptoir du minibar, écartant d’une main les objets encombrants. Les verres de vin se fracassèrent sur le sol, mais il agissait comme par instinct, tremblant nerveusement, la respiration accélérée, le souffle précipité.

Avec ce nouvel appui, il put se cramponner au rebord du comptoir, et donna des coups plus secs. Les jambes d’Eyia l’encerclaient à l’étouffer. De telles jambes avaient déjà du tuer bien des gens. Il était sûr qu’elle aurait pu l’étouffer en serrant à hauteur de ses poumons. C’était comme si elles étaient soudées contre son corps, formant un étau qui, sans restreindre réellement sa liberté de mouvement, permettait de retenir le corps d’Eyia. Il fallait dire qu’Arctos était plutôt massif. Il releva l’une de ses mains, et la plaqua sur la joue d’Eyia, en profitant pour lui voler un autre baiser, s’aplatissant contre elle.

« Eyia, Eyia, Eyia... » répétait-il lascivement, comme s’il était assoiffé.

Et c’était tout à fait. Il était affamé d’elle. De tout ce qu’elle était.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

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Re : Jaded Future (PV)

Réponse 84 mercredi 17 juillet 2013, 11:27:58




Il avait réveillé quelque chose en elle. Eyia l'avait sentie, rien qu'à la manière avec laquelle leurs corps se répondaient, retentissant l'un contre l'autre. Sa peau était brûlante, moite, ses doigts s'acharnaient à ne plus le lâcher. Que c'était bon. Une fois posée sur le bar, tous les objets s'étant écrasés sur le sol pour laisser place à notre jolie reine, elle choisit d'y mettre un peu du sien. Enfin, faire ce qu'elle pouvait pour montrer qu'elle n'était pas qu'une minette qu'on baise avant de la jeter. La monarque savait qu'Arctos ne la considérait pas comme identique aux autres nanas. Il la savait différente. Et elle ne saurait que mieux le lui montrer.

Ses lèvres rejoignirent les siennes pour ne plus les quitter. Une foule de baisers fiévreux, entre deux soupirs. Chaque fois que sa bouche se heurtait à la sienne, ce n'était pas pour de longs baisers. Plus les coups de bassins s’enchaînaient, plus elle se perdait à gémir, ses ongles griffant la peau de son amant. Un plaisir chaud, suave, enflait entre ses cuisses, et commençait à se répandre dans tout son organisme. Ce qui lui faisait presque perdre la tête. Oui, presque. Parce qu'Eyia, même immolée par le plaisir et gémissant comme une adolescente, ne perd jamais la tête. S'étirant contre lui, un court instant, elle en profita pour répondre à ses coups de bassins. Elle avait un appui, désormais : une main appuyée dans la nuque d'Arctos, et l'autre sur le bar. Essoufflée, elle répondait pourtant, leurs peaux claquant l'une contre l'autre à chaque mouvement.

- Mmmh, tu me ... Ha ! Oui !

Eyia en perdait même ses mots, tiens. Un frisson lui arracha un nouveau gémissement, avant qu'elle ne s'approche de son oreille.

- Continue comme ça, et ... Mmmh, je te réserve une petite surprise.

Murmura t'elle dans un sourire, avant de le fixer à nouveau. Regard brillant. Et puis un baiser, encore, quitte à ce que ses lèvres restent plaquées aux siennes quand elle gémira à nouveau. A croire qu'elle ne s'arrêtait jamais de jouer, même dans ce genre de moments. Pourtant, il n'était pas difficile pour Arctos de la cerner, à cet instant précis : oui, Eyia perdait pied. Plaisir enivrant.

Elle sentait monter en elle quelque chose de vif, de piquant, de chaud. C'était bon, putain oui. Son petit corps tressautait contre le sien, animé de frissons chaque fois plus violent, lourd, chaud. Le plaisir, qui n'allait pas tarder à électrifier sa cervelle toute entière. Enjoy.







"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 85 mercredi 17 juillet 2013, 18:45:55

Elle gémissait. Putain, ce que c’était bon ! Oh, il avait entendu bien des femmes gémir, et il savait que ce n’était pas feint. Vu sa carrure, il aurait fait un excellent acteur porno. Il n’y avait aucune honte à l’admettre, ni aucune gêne à avoir ; le Russe n’était pas prétentieux, mais il n’aimait pas ceux qui se dénigraient eux-mêmes. Des lâches et des minables, qui ne savaient que courber l’échine en s’inclinant devant les puissants. Et lui était un prédateur. Il savait que sa carrure faisait peur, qu’il était impressionnant, massif, un vrai ours, et c’était bien pour cela que, malgré sa sauvagerie et la brutalité dont il savait faire preuve, avec les femmes, il essayait de s’adoucir. Oh, n’allons pas croire qu’il croyait les femmes douces comme des statues de porcelaine, non. Il savait que les femmes appréciaient les hommes forts, puissants, mais il savait aussi qu’il fallait être courtois avec elles, qu’elles se sentent rassurées, et aient la conviction que leur homme saurait se montrer violent envers les autres, mais ne les battraient pas. Il avait toujours été un galant homme, car il aimait les femmes. C’était plus fort que lui. Il avait passé son enfance en Sibérie, où les femmes ressemblaient à des ourses, et son adolescence à l’armée, où il n’avait pas eu beaucoup l’occasion de flirter. Difficile à croire, mais, quand Sergeï lui avait présenté des femmes, Arctos avait été timide. Il était habitué à se battre, à torturer, à humilier, à jouer le soldat, à jouer Arctos, à jouer le Grizzly, mais il n’était pas habitué à jouer lui-même.

Du moins, auparavant. Car, maintenant, il avait appris à y faire. Et il en avait entendu, des soupirs et des gémissements. Mais ceux de cette femme... Ils étaient délicieux, onctueux, comme une rivière sur laquelle il s’embarquait avec joie. Elle jouait avec lui. Elle était l’une des rares à ne pas être écrasée par son corps. Elle sautait contre lui, se plaquait contre son corps, l’embrassait fiévreusement. Lui aussi se plaquait contre elle, partagent leurs sueurs, ses doigts s’enfonçant contre son dos pur et doux, glissant sur cette peau lisse. Elle était d’une telle beauté, d’un tel charme... Oui, il en serait volontiers tombé amoureux. Était-elle une ange ? Une curieuse ange venue le récompenser des services rendus pour sa patrie ? Le plaisir le faisait délirer, mais il restait suffisamment ancré dans la réalité pour continuer à remuer ses hanches, ses muscles et ses pectoraux le soutenant.

Elle n’arrivait plus à en parler, transportée par lui, s’abandonnant entre ses bras. N’y avait-il rien de plus beau au monde qu’une femme qui s’abandonnait entre vos bras ? N’était-ce pas la plus grande fierté qu’un homme puisse éprouver ? La joie la plus forte que de sentir qu’on procurait à la belle dame l’extase suprême ? Arctos se sentait comme une sorte de chevalier servant s’extasiant de voir sa Princesse succomber à ses charmes. Elle était féérique, pleine de beauté et de grâce, d’une espèce de volupté merveilleuse. Il la pénétrait avec la même ardeur, son corps glissant du minibar pour que ses fesses le heurtent ensuite, faisant trembler les verres à l’intérieur. La vaisselle brisée du lendemain allait attendre, Arctos avait d’autres impératifs.

Il avait beau frapper avec son membre, donner de solides coups, elle était comme soudée. Est-ce la sueur qui agissait comme une colle ? Ou ses jambes, qui formaient un étau solide ? Elle avait beau planer, elle restait toujours là, à le suivre, à l’accompagner. Aurait-il été plus émotif qu’il en aurait versé quelques larmes, mais avait-on jamais vu un Russe pleurer ? Il alla l’embrasser à son tour, alors qu’elle lui avouait qu’elle lui offrirait une surprise. Cherchait-elle à l’encourager ? Croyait-elle qu’il en avait besoin ? Il ne sourit pas, il était trop concentré pour ça. Professionnel jusqu’au bout des ongles, surtout quand il s’agissait de coucher avec une femme. C’était son devoir le plus important, dans le fond, celui qui ne découlait d’aucune patrie, d’aucune obligation légale ou morale, mais d’une obligation naturelle liée à son condition d’être humain. Il avait le rôle actif. Qui avait dit, déjà, qu’il n’y avait pas de femmes frigides, mais simplement des hommes qui ne savent pas s’y prendre ? C’était la philosophie du Russe. Il lui incombait de lui faire plaisir. S’il n’en était pas capable, alors c’est qu’il n’était pas un homme, mais un vulgaire gosse.

« Han... Ne... Ne me fais pas rêver, Eyia, ou... Haaa... Je vais finir par croire au Père Noël... »

Et il l’embrassa encore. Ses lèvres étaient tellement délicieuses. Il se voyait volontiers passer des heures rien qu’à les embrasser. Mais, pour l’heure, il se focalisait sur une autre partie du corps de la dame.

Le morceau de la Reine.
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 86 jeudi 18 juillet 2013, 11:56:02





La petite reine en perdait volontiers la tête. Jolie petite chose. Elle avait beau crouler sous le poids des âges, le sexe continuait à lui offrir une myriade de sensations délicieuses et puissantes. C'était bien la seule chose qu'il lui restait, la seule et unique chose dont elle ne se lassait pas. Les coups de bassins étaient forts, puissants, virulents, et le plaisir qui l'accompagnait gagnait en violence. Les frissons qui agitaient son échine étaient aussi impressionnants que des coups de tonnerre. Et Eyia comprit que cette partie-là était finie pour elle quand elle se crispa contre lui, ses bras entourant Arctos, comme si elle cherchait un refuge quelconque. Ça grondait, sous son peau, entre ses muscles, le long de ses nerfs. A croire qu'elle n'avait plus que cette raison de vivre là, outre ses pierres chéries : l'orgasme, toujours aussi puissant, sans pitié, électrisant. Parce qu'elle en avait connu, des hommes, des femmes, des déceptions, des surprises. Mais là, là ... Eyia prenait ouvertement son pied.

- Han ! Mmmh, je ... Je ...

Même si les mots ne sortaient pas, tout le monde pouvait aisément comprendre où elle voulait en venir. Sa poitrine s'écrasa une dernière fois contre le torse de son amant, ses lèvres cherchant les siennes avec une ferveur presque religieuse. Avant qu'elle ne recule sa tête, en proie au plaisir, pour entourer le cou du Russe de ses bras si fins. Son bassin s'agita encore contre le sien, par à-coups vifs, lui répondant au mieux. Avant qu'elle ne s'abandonne.

Et croyez-moi, c'est rare. J'vous jure. Eyia est du genre à vouloir avoir le contrôle sur toi, à ne jamais vaciller. Sauf là. Son visage se nicha contre les clavicules d'Arctos, ses lèvres mordillant un court instant son cou. La souveraine poussa un long gémissement, puis un autre, tandis que ses ongles griffaient à peu près tout sur leur passage - en majeure partie le corps du Russe. Corps qui remue, agité par des spasmes vifs. Dans un souffle, elle se cambra, paupières closes, savourant c plaisir qui incendiait son organisme.

- ... Putain.

Furent les premiers mots qu'elle prononça après cette vague.





"Un cri s'écarquille dans la nuit. Et le voilà. Le fantôme de la Reine des pierres, au corps lisse comme une roche polie par les flots battants et salés. La lumière vomissante de cette nuit striée d'éclats devient crémeuse sur sa peau laiteuse. Son nom sonne comme une prière : Eyia."


Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 87 jeudi 18 juillet 2013, 14:49:38

Il était le chef d’orchestre. Grisante sensation. Il était celui qui rythmait la musique, qui indiquait qui chanterait. Là, les violons. Là, le piano. Sa main caressait la nuque d’Eyia, sentant quelques mèches de cheveux entre ses doigts glissants. Était-elle en train de s’abandonner en lui ? C’est ce qu’il se disait, car elle avait du mal à lui répondre. Elle se blottissait contre lui, lentement, lascivement, se laissant aller. À lui de la guider, mais c’était le rôle qu’il s’était fixé. Pas de problème... Mais lui-même devait lutter contre ses propres envies, contre cette vague montante, hurlant telle une tempête en furie. Il devait la contenir, car il se connaissait. Quand la vague explosait, elle ne laissait derrière elle que des vaguelettes, un océan calme et paisible, un délicat brasier sur lequel il fallait délicatement souffler pour que les braises repartent. Il ne voulait pas se lâcher avant elle. Oh ça non ! S’il ne se contrôlait pas, il aurait déjà joui depuis plusieurs minutes, mais il se contrôlait, sachant que c’était une bataille perdue d’avance. C’était une envie contre laquelle on était désarmé, esclave.

Le Russe l’aurait presque invectivé pour qu’elle se lâche, et il devenait plus agressif encore dans ses pénétrations. Son autre main la maintenait par les fesses, et ses coups de reins étaient plus amples, douloureux, lui faisant mal. Il s’imaginait un membre rougi par l’effort, une sorte de pulsion de douleur qui gémissait longuement, remontant dans tout son corps... Jusqu’à ce qu’il la sente se tendre comme une corde de violon. Elle s’écroula contre lui, mordant sa chair, et il sentit une douleur vive filer de son cou, le signal de trop. La dernière digue vola en éclats, les vannes du barrage s’ouvrirent, et le contenu se déversa en elle. Il ne disait rien, ne bougeait plus, arquant tous ses muscles, l’écrasant contre lui, en sentant la torpeur le saisir. Son sexe tressauta, crachant son venin depuis sa gueule acérée, s’enfonçant en elle, et elle resta là, contre lui, ne bougeant plus, morte.

Il reprit lentement son souffle, sentant l’adrénaline descendre. Des courbatures, il en ressentit légèrement, à hauteur du bas du dos, mais il se sentait... Serein, tout simplement. Bien, détendu. Sa main à hauteur de la nuque de la femme glissa sur le haut de son dos, la caressant, et il resta là, la tenant entre ses bras, Eyia ressemblant à une espèce de koala écrasée contre lui. Son sexe restait posé entre elle, et il sentait un léger liquide chaud remuer le long de ses jambes. Inutile de se demander de quoi il s’agissait. Son organe lui donnait l’impression de flotter dans .un liquide amniotique. Elle jura, ce qui était sans doute sa manière à elle d’exprimer son plaisir, et il sourit légèrement, déposant un baiser sur ses cheveux.

Sa main s’écarta de son agréable postérieur, partant sur le minibar, et trouva ce qu’il cherchait. Son paquet de cigarettes. Chacun avait ses petites habitudes, et Arctos aimait bien fumer après avoir eu un orgasme. C’était un bon moyen de reprendre pied avec la réalité, de s’imposer une petite pause, avant de repartir à l’assaut. Car, si Eyia pensait qu’il s’arrêterait là, elle se trompait... Mais quelque chose lui disait qu’elle ne comptait pas s’arrêter là non plus. Elle était taillée dans le même roc que lui : gourmande, insatiable. Parfaite. Il approcha une cigarette des lèvres de la femme. Inutile de lui demander si elle avait apprécié, il n’était pas un jeune vierge n’arrivant pas à voir les évidences les plus flagrantes.

« Je t’en offre une ? »
DC d’Alice Korvander.

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Eyia

Créature

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 88 jeudi 18 juillet 2013, 15:51:35




Ressusciter prenait rarement du temps, avec elle. Eyia faisait partie de ces personnes qui se remettent vite de leurs émotions. Même une émotion aussi ... fulgurante, disons, que celle-ci. La jeune femme resta un moment contre lui, son souffle s'apaisant petit à petit. Des courbatures ? Boarf, elle ferait avec. Avec le temps, elle s'était habituée. Quelques milliards d'années dans les pattes, j'vous jure, ça rend endurant. Ses doigts se plaquèrent un moment sur le torse du Grizzly, afin qu'elle s'y appuie et se détache de lui. Dieu qu'elle avait chaud. Son corps bouillonnait. Par pure coquetterie, elle se recoiffa, glissant ses doigts dans sa chevelure pâle, avant de capturer la cigarette entre ses dents. Le briquet n'était pas loin, aussi l'alluma t'elle immédiatement. Fumée blanche. Sourire écarlate. La petite reine s'étira quelque peu, remuant contre lui. Son regard se planta dans le sien. Il pouvait y voir une lueur amusée, sautillante. La monarque passa une main sur ses joues, rougies par l'effort.

- Comme l'on dit ici ... A charge de revanche.

Mh, elle avait failli se griller, sur coup-là. Eyia avait l'habitude d'indiquer, dans ses phrases, qu'elle ne faisait pas partie de ce monde, de cette Terre, que son royaume était tout autre. Mais elle fit le choix de ne pas en dire plus, le gratifiant d'un sourire. Increvable, cette môme. Sa main libre, celle qui ne tenait pas élégamment la cigarette, se posa sur l'épaule du Russe, l'étreignant vivement. Elle reprenait pied. Tout, dans sa gestuelle, redevenait normal. On reconnaissait bien Eyia, royale, aux yeux étincelants et au sourire amusé.

Elle ne regardait pas tout autour d'elle, non, elle n'avait pas le regard fuyant, comme le serait une petite adolescente paumée. Eyia soutenait le regard de son amant. Si elle baissait les yeux, c'était pour surveille sa main qui, innocemment, s'était remise à dessiner les contours de ses tatouages. Ses doigts échouèrent sur la croix.

- Amen.

Glissa t'elle dans un sourire. Les religions qui occupaient les esprits des humains, elle n'y prêtait pas vraiment attention. Vu qu'elle n'y croyait pas. Logique. Elle remua sur le bar, pour revenir parsemer le cou d'Arctos de baisers. Sa bouche remonta jusqu'à son oreille, où elle lui murmura, lascive :

- Tu me fais visiter d'autres pièces de ton appartement, mh ?

Un sourire, qui dévoila sa dentition sagement rangée derrière ses lèvres rouges, tout en lâchant cette pauvre croix. Non, non, elle n'était pas fatiguée. Pas elle.





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Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Jaded Future (PV)

Réponse 89 vendredi 19 juillet 2013, 20:10:06

Elle était douée. Il en était déjà convaincu, mais chacun de ses actes le confirmait. Elle restait collée à lui, les jambes serrées autour de sa taille, mais avait pu retirer son corps, se tenant uniquement par ses jambes, semblant flotter dans le vide. Le Russe était sous le charme. Il ignorait d’où cette Eyia débarquait, mais elle était douée. Trop douée pour être honnête. Maintenant qu’il venait de vider les vannes, il avait l’esprit un peu plus alerte. Ce ne serait qu’une légère fenêtre, car cette femme était une véritable drogue. Et l’envie revenait. Elle était là, dans les recoins, tel un croque-mitaine se dissimulant dans les placards, avançant furtivement, à tâtons, pour bondir sur lui, et l’envoyer dans une autre tornade de délice. Il profitait donc de ce moment pour l’observer, pour l’analyser, l’étudier. Elle était heureuse, oui. Il était un bon amant. Mais seul un niais saurait se contenter de ça. Plus que jamais, tandis qu’il la voyait fumer, inhaler la fumée pour la recracher, il était convaincu qu’il y avait dans cette femme un secret qu’elle lui cachait. Était-elle vraiment venue juste pour voir de quoi Arctos était capable ? Un homme ayant moins de fierté que lui, étant en proie au doute, s’y serait laissé prendre, mais il n’était pas de cette trempe. Non, elle lui cachait quelque chose. Ses motivations, les raisons de sa venue ici. Et il n’aimait pas ça. Mais les secrets viendraient plus tard. Elle ne lui mentirait pas, il le savait.

Eyia lui parlait, et il l’écoutait, silencieusement, posant l’une de ses mains sur le bas de son dos, afin de soutenir ses jambes, glissant assez rapidement sur ses fesses. Il avait bien compris que la toucher à des parties intimes ne la dérangeait pas. Elle n’était pas de ces femmes tentatrices et faussement puritaines. Elle n’avait rien de ces Américaines s’habillant de manière extra-courte, en mettant en avant leurs corps, et qui pleuraient dans les jupes de leurs mères quand elles tombaient sur le grand méchant loup. Elle n’était pas un petit chaperon rouge, elle était une louve. Elle caressa sa croix, et il l’observait, silencieux, sentant des fourmillements dans son membre, qui étiraient légèrement ce dernier, réveillant en lui cette soif intangible et irrépressible.

Elle alla embrasser son cou, encore, remontant tendrement vers son oreille, et il posa une main sur son dos, la savourant. Elle était merveilleuse. Il adorait son odeur, la sensation qui se dégageait de son corps. Chacun de ses mots explosait comme mille diamants dans ses oreilles. Aussi belle que l’Oural un soir d’automne. Elle lui demanda la possibilité de visiter d’autres pièces, ce qui le fit sourire, brièvement. Leurs nez se caressaient, et il répondit en l’embrassant. Il raffolait de cette femme, de son féminisme, couplé à une espèce de sauvagerie innée. Elle était à l’image de la Russie : belle et implacable, mortelle et sereine, froide et pleine d’une vibrante passion. Il goûta à ses lèvres sanguinolentes, raffermissant son prise.

« Reste contre moi, Eyia, j’aime te sentir là... » demanda-t-il, ne répondant pas encore à sa question.

Il caressa l’une de ses joues avec sa main, et entreprit de lentement se déplacer, s’écartant du bar. En réalité, il n’y avait pas beaucoup de pièces dans son grand studio. Il aimait ça. Avec une seule pièce, il était plus facile de surveiller ce qui se passait. Il se rapprocha de l’escalier en colimaçon, et commença à grimper, rejoignant la mezzanine, comprenant une baie vitrée au-dessus du lit, ainsi qu’une commode, et une table de chevet avec une lampe. Un œil attentif aurait pu voir, sur la table de chevet un exemplaire du Shinbun, l’un des plus grands périodiques japonais, ainsi que quelques bouquins. Il continuait à l’embrasser, attrapant son menton entre ses lèvres, le mordillant, tout en se rapprochant de son lit.

« La salle de bains... Ce sera pour plus tard... »
DC d’Alice Korvander.

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