Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Eyia le dimanche 03 mars 2013, 11:53:49

Titre: Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 03 mars 2013, 11:53:49




C'était une horreur. Une sainte horreur. Même les ombres en étaient bouches-bées, elles dont les traits étaient, la plupart du temps, inexpressifs. Aucune n'osait approcher la souveraine, cloîtrée dans sa chambre, dans ce manoir immense aux pierres léchées par le soleil et le temps. La demeure était infiniment silencieuse, comme si un deuil s'y préparait. Et c'était le cas. Tout de moins, pour Eyia, c'était le cas. Nue, allongée en étoile sur son grand lit si doux, elle rongeait son frein, un rubis entre les dents. Seule cette pierre pouvait la calmer, dans ces moments de fureur sourde. Ses ongles grattaient la surface de la couette, en satin noir, y dessinant de grossières arabesques. Elle était comme enragée. Une seule petite taquinerie, un seul écart, et elle mordrait, tous crocs dehors. C'était infernal. On avait osé. Les humains n'ont vraiment aucun foutu sens du respect. Cette attaque, cette intrusion, l'immortelle la vivait comme la pire des insultes. La plus cuisante des gifles.

Le manoir était en sans dessus-dessous. Alors qu'elle était retournée sur ses terres, un moment, Eyia avait fait la grossière erreur de laisser des gemmes ici. Les plus belles. Celles qu'elle exposait derrière des vitres de verres qu'elle voulait éternellement propres. Le genre que l'on regarde jalousement, en soufflant dans ses joues et en agitant la main. Les plus belles. Putain. On finissait par les connaître, ses trésors. Si bien qu'on s'était introduit chez elle, et qu'on l'avait pillée. Les vitres étaient brisées. Des années de collecte, pour immortaliser les plus belles créations de son royaume souterrain. Eyia n'en revenait pas. Donnez-lui n'importe quelle arme, et ses crimes rivaliseront avec les pires génocides. Faisant taire ce lourd silence, la reine tapa du poing sur son lit. Parce qu'elle avait un fol espoir en la justice après ce coup de pute, elle avait appelé la police. Bon, là, à froid, elle se disait qu'ils ne pourraient sans doute rien, comme d'habitude, que cet espoir se réduirait à un tas de cendres volatiles en quelques secondes. On n'est jamais mieux servi que par soi-même, mh, songea t'elle en s'allumant une cigarette. Quelqu'un n'allait pas tarder. Fallait qu'elle se prépare. Qu'elle s'habille, quoi. Même si, aujourd'hui plus que d'habitude, elle se foutait pas mal des convenances typiquement humaines, elle n'allait pas faire la conne devant un agent de l'ordre. Pas d'autres problèmes, merci.

Eyia somma une de ses ombres de la rejoindre, ombre qui eut le privilège de choisir la tenue de sa souveraine. Robe noire. Evidemment. A col rond, s'arrêtant au milieu de ses cuisses. Ballerines noires. L'immortelle se refusait à porter des chaussures, mais son ombre insista. Sa Majesté s'il vous plait, faites un effort. A contre-coeur, elle les enfila. Un anneau d'argent à chaque doigt de la main gauche. Rien sur la droite. Deux larges anneaux de la même teinte aux oreilles. Sa Majesté, vous ressemblez presque à une humaine. La souveraine congédia son ombre, lui ordonnant de lui préparer une infusion d'opale. Et elle se retrouva à nouveau seule, en tailleur, dans son lit. Ses ombres s'appliquaient à rester à sa disposition, compatissantes. C'était un peu d'elles aussi qu'on avait volé.

- Un visiteur va venir. Un policier. Ouvrez-lui et conduisez-le dans le salon, au premier étage.

Puis elle s'y rendit. Le salon, en bas, était entouré de baies vitrées. Par aujourd'hui. Pas de soleil, pas de gens, dans la rue. Elle les tuerait à coup sûr. Le salon du premier étage ne comptait qu'une fenêtre, par laquelle il fallait se pencher pour bien voir. Dieu merci. Elle ne voulait rien voir, aujourd'hui. Elle s'offrirait le luxe de censurer le monde extérieur. Ce salon était une immense pièce blanche, au premier regard. Mais, chose étonnante, quand la lumière du soleil venait caresser les occupants inanimés de cette pièce, que ce soit le tapis en (faux) ours-blanc crevé - kitch à mort, mais très agréable pour ses petits pieds - les quelques fauteuils en différentes matières, toujours diaphanes, les meubles d'un blanc pur presque irréel, des reflets arc-en-ciel s'y dessinait. Oui, comme une vitre mouillée, comme du nacre fraîchement extrait des vagues. Elle, elle aimait voir ces couleurs danser. Et puis ça l'apaisait. Et dieu sait qu'elle en avait foutrement besoin.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 03 mars 2013, 12:34:38
Chaque fois que la musique filait à la radio, et Dieu sait qu’elle filait ces temps-ci, Nathan s’imaginait toujours assis dans un balcon, sur une chaise, un verre d’alcool à la main. Jambes croisées, impassible, il observait devant lui la destruction du monde. Des colonnes de lumière ardentes descendaient du ciel, tels d’énormes doigts accusateurs perçant un ciel de feu. Skyfall était une musique qui portait bien sn nom, et elle résonnait dans sa voiture lorsqu’il s’arrêta. Il observa la bâtisse se dressant sur sa droite. Dans le genre belle baraque, ça tapait plutôt bien. Un joli manoir, qui lui donnait l’impression de vivre dans un placard à balais, avec son appartement de 30 mètres carrés. Il arrêta donc sa voiture, se garant assez rapidement, puis coupa le moteur, et s’apprêta à aller enregistrer une déclaration de vol. Rien à voir avec ce qu’il faisait jadis aux États-Unis, quand il chargeait des repaires de trafiquants, sous son armure de policier de l’escouade d’intervention. Ici, au Japon, il était le gaijin, un Occidental qui, pour son malheur, avait un penchant pour l’alcoolisme, et flirtait avec la dépression. Au moins avait-il réussi à ne pas boire avant de venir. Son supérieur l’avait appelé pour lui dire de se rendre au domicile de la victime, afin d’enregistrer sa plainte. La Madame aurait pu se déplacer en personne, mais, dans un quartier comme ça, il fallait croire que la police aimait bien se déplacer... Et, de manière générale, tout ce qui pouvait emmerder Nathan Joyce était bon à prendre.

Il ignorait tout de cette femme, si ce n’est son nom, Eyia (prénom ou nom, il l’ignorait, elle n’en avait pas donné plus), et qu’elle avait l’air... Énervée. En soi, c’était compréhensible. Il s’imaginait tout à fait le profil de la riche héritière ayant perdu ses parents, et héritant du manoir et d’une fortune. Encore un peu, et il s’imaginait presque débarquer au milieu d’une énorme fête où le champagne coulerait à flots, sur fond d’un croisement musical entre Mozart et la K-Pop. De quoi faire soigner les oreilles. Nathan sortit de sa voiture, assez agacé lui aussi de faire le planton.

*Si tu buvais moins...* rappela la petite voix de sa conscience, qu’il laissa dans la voiture en claquant la porte.

Nathan ne portait pas l’uniforme, mais un simple jean avec une veste, et une chemise à carreaux. L’uniforme, ce serait une trop forte humiliation, une manière de lui dire qu’on l’envoyait réguler la circulation, ou s’occuper des chiens écrasés. Il essayait de se consoler en se disant qu’il devait y avoir une petite fortune en jeu, même si Eyia était, pour les fichiers de police, une inconnue. Retrouver ses gemmes allait probablement échoir à quelqu’un d’autre, à moins que Nathan n’arrive à quelque chose de concret. Il lui fallait essayer d’en savoir plus sur l’infraction, recueillir des indices, des preuves, des témoignages... Bref, faire le flic. Il atteignit la porte, et appuya sur la sonnerie, et sentit alors quelque chose remuer dans son estomac, un brusque sursaut.

*Méfie-toi* glissa une voix dans son esprit.

Nathan crut initialement que quelqu’un lui parlait dans son dos, et se retourna. Il ne vit personne d’autre que des voitures qui filaient le long de la chaussée, des individus en costume revenant du boulot, portables à la main. Il se passa une main sur le front, essayant de ne pas paniquer, sentant malgré lui un trouble l’envahir. Il y avait... Il y avait quelque chose de curieux derrière cette porte. Et il savait qui le lui disait. La Bête vivant en lui. Ce monstre endormi qui ne demandait qu’à reprendre le contrôle, et qui sentait des choses que Nathan ne comprenait pas. C’était lui qui venait lui parler, lui conseiller de se méfier. Mais de quoi ?

La porte ne tarda pas à s’ouvrir. Le mauvais pressentiment qu’il avait s’accrut en voyant l’espèce de majordome. Il resta malgré tout professionnel, sortant sa plaque, et déclinant son identité. Nathan Joyce, brigadier de police. Ce fut assez. Peu loquace, on le laissa entrer, et il entra dans la maison, ayant la curieuse impression d’entrer dans une réplique seikusienne de Rose Red.

*Illusions et subterfuges, Nathan... Ils ne sont pas que l’apanage de l’humanité...*

Le manoir, en tout cas, était très chic. Luxueux, aurait-il pu dire.  Il monta des marches intérieures, et atterrit dans un salon assez blanc, avec une seule fenêtre. Sur le sol, un énorme tapis en ours blanc faisait office de moquette, et ce fut en voyant ce tapis qu’il vit les jambes de  la propriétaire des lieux, jambes partiellement dissimulées derrière une robe noire. Il remonta ainsi les yeux jusqu’à croiser ceux d’Eyia... Et, en les croisant, ce fut comme si la Bête en lui poussait un rugissement féroce. De peur ? De colère ? Il n’aurait su le dire, mais ce rugissement silencieux, qui en résonna que dans sa tête, se tut brièvement. Était-ce cette pièce ? Ces cheveux argentés ? Ce tapis en ours blanc ? Le curieux jeu de couleurs le long des murs et des meubles ? Il n’aurait su le dire avec précision, mais il y avait quelque chose d’irréel dans cette scène. Il remarqua qu’elle portait, sur chaque doigt de la main gauche, des anneaux en argent. Rien sur la droite, en revanche. Pourquoi donc ? Elle portait des ballerines, des anneaux aux oreilles, et Nathan, en tant que flic se posait l’une des deux questions qui revenaient les plus fréquemment à l’esprit d’un policier. Pourquoi ?

Son introspection ne dura que quelques secondes, avant qu’il ne se mette à parler. Ayant toujours du mal avec les civilités orientales, il décida de rester fidèle à sa réputation d’étranger. De plus, la décoration d’intérieur lui rappelait beaucoup plus le style occidental, qu’oriental.

« Madame, je viens au sujet du vol que vous avez subi. Je suis l’inspecteur Nathan Joyce, de la police de Seikusu. »

La pièce était d’une blancheur assez troublante, mais il avait presque l’impression de voir des couleurs apparaître furtivement ici et là.

« Vous êtes bien Madame Eyia ? »

Il lui aurait volontiers donné du Mademoiselle, à vrai dire. Belle et riche. Si on en croyait la logique des thrillers, elle dissimulait forcément des squelettes dans ses placards.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 03 mars 2013, 13:18:59




Lorsqu'il arriva, Eyia se délectait d'une douce mélodie (http://www.youtube.com/watch?v=Tpe4id7cLnU), seule dans cette pièce. Aucune ombre. Dans ces instants-là, la moindre présence mouvante l'agaçait. Si bien qu'elle ne lui décocha d'abord aucun sourire, le toisant de haut en bas, avec ce qu'il faut de détachement dans le regard. La musique étant à son goût, elle s'était pourtant légèrement apaisée, la petite reine. Les musiques sans paroles étaient son petit plaisir. Elle y voyait des choses uniques, qui ne méritaient aucun mot. Mais, quand il entra, ce dénommé Nathan Joyce, une ombre le suivit. Un regard de sa reine, et sa "domestique" - dieu qu'elle détestait ce terme - fit cesser la musique. Il était agréable, parfois, de savoir que ses ombres étaient le prolongement d'elle-même. Une simple pensée, et elles s’exécutaient docilement. L'ombre en profita pour ramener du thé, pour elle et cet invité forcé. Pour ses pierres, l'immortelle était prête à tout. Certes, elle pouvait en trouver milles autres dans son charmant royaume. Mais celles-ci avaient une valeur affective puissante. Pas question de les laisser entre les mains de crétins qui en feraient de simples bijoux. Pour un peu, elle cambriolerait à son tour toutes les bijouteries environnantes.

Le terme de "Madame Eyia" aurait pu lui arracher un rictus, si elle n'était pas aussi peinée par cette perte et aussi hâtive d'y remédier. Elle lui fit signe de s'asseoir, n'importe où, balayant la pièce de la paume de sa main. Un signe à son ombre. Un thé ne suffirait pas. Qu'elle lui ramène, d'ici peu, une liqueur d'oeil-de-tigre. Cette boisson remettait les idées en place. Puis on les laissa seuls. La souveraine s'installa plus confortablement dans son fauteuil.

- Eyia, ce sera suffisant. Merci.

Oui, bon, elle était un peu froide, la p'tite. Le rubis qu'elle avait suçotée pour se calmer un peu avait teinté ses lèvres d'un rouge presque agressif, la rendant plus inquiétante aux yeux de quiconque ne la connaissait pas.

- Je suis ravie de vous savoir ici.

C'était vrai. 'fin, elle était surtout ravie que l'ombre d'une solution apparaisse face à elle. Après qui, où, quoi, comment, elle s'en balançait pas mal. Seul l'espoir de retrouver ses gemmes la motivait à ne pas flancher en vidant une belle et bonne bouteille et en jouant avec ses ombres. Se changer les idées ne réglait aucun problème, elle avait largement eu le temps de l'apprendre. Eyia passa sa main dans ses cheveux argentés, avant de darder son regard sur lui. Les yeux de l'immortelle s'apparentaient à deux petites pierres noires, tant et si bien que la pupille et l'iris étaient mêlées l'une dans l'autre. Sa main glissa jusqu'à la table basse, un cube de marbre qui trônait au milieu du dos de l'ours-tapis, où elle attrapa sa tasse. Une pierre était au fond, et se mêlait petit à petit à l'eau. Le thé n'était bon qu'une fois la pierre dissoute dans l'eau brûlante. Pour l'alcool, les pierres restaient éternellement dans le fond de la bouteille, si bien qu'elle en gobait parfois. Ce n'était pas désagréable.

- Comment punit-on les voleurs, dans ce pays, dites-moi ?

L'interrogea t'elle avec un sourire. Le ton traduisait et sa rage envers ces voleurs, et son inquiétude féroce quant à leur sort. Voler les biens d'une reine. Voilà qui méritait milles tourments. Dieu merci, elle était inventive dans ce domaine.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mardi 05 mars 2013, 16:06:27
Il remarqua assez rapidement un autre détail qui l’intriguait, alors qu’il s’asseyait sur l’un des fauteuils, face à Eyia. Ses lèvres. Elles étaient d’un rouge pourpre. Il pensa brièvement à ces vampires se nourrissant du sang de leurs victimes, et qui devaient avoir des lèvres similaires. Ses yeux aussi étaient troublants... Bref, tout était troublant ici. Il s’assit sur un confortable fauteuil, ne sachant pas trop par où commencer. En règle générale, il fallait poser des questions d’usage, mais tout semblait tellement surréaliste ici... De manière assez exceptionnelle pour un policier, il laissa donc la femme parler. Elle commença par le remercier d’être venu, et il hocha la tête.

« C’est normal... Eyia. »

Il avait failli l’appeler Madame, et, curieusement, il se sentait familier après l’avoir appelé Eyia. A quoi est-ce que ce mot renvoyait ? Son nom de famille ? Son prénom ? Devait-il la tutoyer, la vouvoyer ? Rien qu’avec cette absence de prénom et de nom, elle bouleversait les règles établies, et le rapport à établir avec lui. Ils étaient autour de la table basse, et elle sortit du thé, amenée par l’une de ses servantes. Ils se regardèrent silencieusement. Elle avait d’énormes yeux noirs, semblables à deux petits puits sombres. Des yeux aussi effrayants que fascinants, et il sentit à nouveau la Bête gronder en lui, émettre quelques avis de contestation. Nathan comprit alors, sans véritable doute, que cette femme intimidait la créature qui végétait en lui, sans qu’il ne puisse se l’expliquer. Il est vrai qu’elle était... Bizarre... Mais, après tout, on était au Japon. Un pays où il existait des cafés où on pouvait avoir des fellations ou demander des câlins. Un pays complètement farfelu avec des publicités et des clips vidéos qui vous donnaient l’impression d’être en train de faire un bad trip sous LSD. Regarder les clips musicaux le soir, en ayant trois grammes dans le sang, ça avait quelque chose d’épique.

La femme lui demanda alors le châtiment réservé aux voleurs dans ce pays, ce qui eut pour effet de sortir Nathan de son trouble. Il se racla lentement la gorge, avant de revenir au moment présent, et lui répondit :

« Et bien... Comme dans n’importe quel pays civilisé, je dirais... Une fois que nous aurons retrouvés ceux qui vous ont auront volé, il y a un procès, et, s’ils sont reconnus coupables, ils seront condamnés à une peine de réclusion, ou au versement d’amendes pour vous indemniser... Ou les deux. »

C’était une question assez particulière, mais elle eut pour effet de le réveiller. Nathan était un étranger, et, visiblement, Eyia aussi.  Elle parlait bien le japonais. Bien mieux que lui, qui avait la fâcheuse manie de revenir généralement à l’anglais. Il y avait, au Japon, beaucoup de barrières pour un étranger venant s’y installer, et la langue était la première d’entre elle. Le japonais était une langue aussi fermée et difficile d’accès que le pays. Le Japon était ce genre de pays où on pouvait y vivre une trentaine d’années tout en pouvant toujours être surpris par ce qui se passait. Le poids des traditions était étouffant, et se remarquait partout.

Eyia était visiblement énervée, ce qui se remarqua dans sa question tranchante. Les bijoux devaient avoir une valeur importante pour elle, et il se décida à sortir de la poche intérieure de sa veste un petit carnet, avec un stylo.

« Je vous promets de mettre tout en œuvre pour retrouver vos biens. Pour ça, j’aurais besoin de quelques informations, tant sur la nature de vos gemmes, que sur l’emplacement. Combien de gemmes ont été volés ? Et où se trouvaient-elles ? Dans quel état se trouvait la pièce ? Avez-vous la moindre idée de l’identité des ravisseurs, ou de la manière dont ils s’y sont pris pour vous voler vos biens ? »

Il se mit à la bombarder de questions, restant Nathan Joyce le policier. Il menait son enquête, et toute enquête commençait par l’interrogatoire de la victime. Dans ce monde, tout était possible. Eyia pouvait très bien avoir elle-même volé ses propres gemmes, mais quelque chose lui disait que ce ne serait pas une bonne piste à exploiter. Vu son regard, et cette espèce de rage qu’il sentait brûlé en elle, il avait intérêt à ne pas essayer de faire croire qu’il avait des soupçons sur son innocence.

*Il y a définitivement quelque chose en elle qui est troublant...*
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le samedi 09 mars 2013, 15:45:10



La petite reine ne cacha pas sa déception. Quoi, de la prison et de la monnaie ? Seulement ? Si on l'avait laissé faire, la peine capitale aurait fait son entrée, triomphante. Manquer ainsi de respect à une reine, c'était du suicide. Enfin, elle s'arrangerait pour que cela devienne du suicide. Eyia croisa les jambes, poussant un large soupir. Elle ne voulait plus de son thé, tiens. Caprice. Une bouteille, une vraie, au ventre gavé d'alcool, serait la bienvenue. Il n'était pas évident pour elle de contenir sa rage. Si, autrefois, elle aurait bondi en jurant, l'immortelle avait compris qu'il fallait être pondéré. Sinon, elle s'attirerait des ennuis. Et c'était bien la dernière chose qu'elle désirait. Tout ce qu'elle cherchait, c'était la tranquillité. Ce n'était pas pour rien qu'elle se cloîtrait hors des rues bruyantes. Et même là, on venait l'emmerder.

Les questions qu'il posa, par contre, la firent tiquer. Zut. Elle se voyait mal lui annoncer qu'elle était la reine des pierres, pas des cailloux, que son empire souterrain était rempli de gemmes précieuses, et que ses biens volés venaient de là. Soit il ne la croirait pas et la traiterait de folle, soit il la croirait, et ce serait une catastrophe. Dans les deux cas, elle ne donnait pas cher de sa tranquillité. Eyia fit claquer sa langue contre son palais, regardant par la fenêtre avant de répondre. Dieu que le ciel était pâlot.

- Une vingtaine de gemmes ont été volées. Les vitrines brisées sont encore ... Enfin, je n'ai touché à rien. J'ai cru comprendre que c'était ce qu'il fallait faire.

Eyia haussa les épaules. Visiblement, la juridiction japonaise, elle n'y croyait pas des masses.

- La pièce où mes pierres étaient exposées est normalement toujours surveillée. Mais il faut croire que le moindre écart peut être fatal. C'est lors de mon absence, qui n'a pas duré très longtemps d'ailleurs, que le vol a eu lieu. Ils avaient l'air de savoir ce qu'ils voulaient. Ils ont brisés la bonne fenêtre, sans crocheter la serrure de la porte d'entrée.

La souveraine passa une main dans ses cheveux, lassée. Oui, ça la gavait, qu'on touche à ses affaires.

- J'ai hérité de ces merveilles.

Glissa t'elle avant de boire son thé. Cul-sec. Hop. C'était un mensonge, mais pour la bonne cause. Aussitôt après qu'elle eut reposé la tasse, une ombre entra, une bouteille ronde dans les mains, grosse comme un aquarium. Le liquide y était bleu, mais pas hétérogène. Des traces parfois plus claires, parfois plus foncées, se dessinait à l'intérieur, remuant comme des algues transparentes. Au fond, quelques lapis-lazuli infusaient gentiment.

- Vous désirez goûter ? Je l'ai fait moi-même.

Assura t'elle dans un sourire, lui présentant deux verres aussi ronds que la bouteille, du genre qui ne se pose qu'une fois vides.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 09 mars 2013, 20:42:00
L’instinct du flic. Une arme précieuse, qui donnait à la police tout son aspect scientifique et raisonnable. Le genre de choses qu’on ne pouvait pas prouver, mais qu’on sentait. Nathan sentit qu’Eyia était déçue de la punition possible. Son soupir en fut l’expression concrète, et elle ne cacha pas qu’elle était énervée. Visiblement, les gemmes devaient valoir une petite fortune, et Nathan était convaincu que, si ça n’avait tenu qu’à elle, elle leur aurait volontiers appliqué les principes pénaux du Coran, en leur tranchant les mains. Et, bizarrement, il se sentirait presque prêt de les lui offrir. Il fallait croire que cette pièce surréaliste, et cette femme aussi belle que troublante, exerçaient sur lui un charme particulier. La Bête qui grognait en lui en était un indicateur explicite, car elle n’agissait que quand il était perturbé. Il revint à sa concentration, Eyia lui fournissant quelques éléments. Elle n’avait pas touché à la vitre brisée, ce qui était effectivement préférable, afin de prélever les éventuelles empreintes, et lui indiqua que les voleurs n’avaient volé que les pierres précieuses. Ils n’avaient rien crocheté, passant par une fenêtre pour y aller.

*Des monte-en-l’air ?*

Ces informations orientaient déjà la future enquête. Les criminels n’avaient pas attaqué par hasard la maison, à la recherche d’objets. Ils n’étaient pas des cambrioleurs amateurs, mais des individus qui espionnaient probablement le manoir depuis longtemps, afin d’en trouver les failles, les points d’entrée, ayant attendu que sa propriétaire ne soit plus là pour s’infiltrer à l’intérieur. Un plan méticuleux, méthodique, et rapide. Elle lui expliqua que les pierres précieuses étaient un héritage.

*Foutaises.*

Cette fille lui cachait quelque chose. Il n’y avait pas mieux qu’un flic pour déceler le vrai du faux, et il savait qu’elle mentait, ou, en tout cas, ne disait pas toute la vérité. Elle avait détourné la tête, avant de le regarder. Les yeux... Ils étaient toujours très parlants, et Nathan avait compris qu’elle lui avait raconté une histoire, et qui, sans aucun doute, devait concerner l’origine de ces pierres précieuses. Si c’était un héritage, il y aurait sûrement des traces quelque part, des droits de succession, des papiers, un acté authentique, n’importe quoi... Mais, encore une fois, il ressentait un curieux frisson à l’idée de mettre en doute les propos de cette femme, à l’idée d’enquêter sur elle... Comme si, quelque part, il faisait une sorte de trahison, ce qui, en soi, était ridicule.

Nathan sentit alors quelqu’un approcher. Une autre de ces mystérieuses gouvernantes (ou gouvernants, même déterminer leur sexe était difficile), qui lui donnaient l’impression de voir des fantômes. Elle amenait avec elle une énorme bouteille ronde, lui rappelant ces bouteilles de rhum que les pirates prenaient dans les films de mousquetaires. Une eau bleue évoquant une sorte d’eau forte, mais avec, à l’intérieur, des... Des serpents ? Des algues ? Des machins-qui-remuent ? Nathan ne savait pas comment les caractériser. Il discerna, au fond, des espèces de pierres bleues.

*C’est quoi, ce truc ?*

Eyia lui demanda s’il désirait goûter, lui certifiant que c’était de sa propre composition.

« Et moi qui croyait ne plus connaître les derniers breuvages à la mode... Et bien, je me verrais mal refuser une telle offre. »

Il ne tenait pas à la froisser, et avança sa main vers elle. Il attrapa un verre complètement rond, et frôla de ses doigts ceux d’Eyia, sentant un nouveau frisson le parcourir. Il tenait le verre dans la paume de sa main, et soupira légèrement, ayant la gorge un peu sèche, sans pouvoir se l’expliquer. Le liquide rentra dans le verre, et il remercia le serveur, puis se renfonça contre le dossier du fauteuil, contemplant cette eau bleue, légèrement intimidé.

« Je... Il faudra que j’inspecte cette salle : la fenêtre, et l’endroit où vos gemmes étaient entreposées, naturellement. Avec un peu de chance, il y aura des indices, même si, pour ce que vous semblez me dire, ces hommes ont l’air d’être méticuleux, et d’être des professionnels. »

Nathan but un peu, une ou deux gorgées. En temps normal, il l’aurait probablement acculé, en lui demandant des preuves sur cet héritage. Dans sa tête, il s’imaginait le profil d’une jeune héritière qui voulait s’assure rune vie tranquille dans un manoir, en organisant une fraude à l’assurance. Comme tous ces artistes en manque de notoriété qui, pour gagner de l’argent, se faisaient « négligemment » prendre en photos par des paparazzi, et gagnaient ensuite de l’argent en allant aux tribunaux pour obtenir des dommages-intérêts.

« Vous êtes sure que personne n’était au courant de l’existence de ces gemmes ? dit-il plutôt. Une personne qui aurait pu commanditer ce cambriolage ? »

Se concentrer sur l’affaire... C’était la priorité, le cap qu’il se fixait. Plus facile à dire qu’à faire.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 10 mars 2013, 14:30:13

Eyia somma la domestique, qui restait dans la pièce, de déguerpir fissa, un brin exaspérée. Il n'y avait pas cru, à cette histoire d'héritage inventée en deux temps, trois mouvements. Logique. Un flic reste sceptique, coûte que coûte, elle l'avait appris à ses dépens. L'immortelle s'enfila le verre d'une gorgée. L'alcool piquait à peine. Malgré la teinte bleu de ce breuvage, il n'avait pas un goût très frais, plutôt acide et chaud. Elle avait demandée de la liqueur d'oeil de tigre, et on lui avait apporté du lapis-lazuli. Y'a du relâchement. A croire que toute la maisonnée était choquée par ce vol, cette atteinte aux biens de la souveraine. Eyia savait que ses ombres ne la voleraient pas, pour la simple et bonne raison qu'elles faisaient partie d'elle. Mais expliquer cela à un humain ... La souveraine en grimaçait d'avance. Elle reposa prestement le verre, jetant un oeil vers la bouteille. Se servit une nouvelle lampée, faisant tournoyer le verre entre ses doigts.

- Toutes ces choses m'épuisent et m'agacent ...

Souffla t'elle, dans un soupir de désolation. On sentait toute sa souveraineté, dans cet acte. La petite princesse qui est gavée, mais qui n'entre pas dans une colère noire, exprimant juste sa lassitude.

- Beaucoup de gens issus de la 'haute société' de cette ville connaissent mes gemmes, je ne m'en suis jamais cachée. Je suis une mécène de marque pour beaucoup d'artistes, et tous sachent que ma fortune repose sur ces pierres précieuses. Même si je ne suis pas adepte des réceptions somptueuses, j'ai déjà reçu quelques visites, ici.

La prochaine fois, elle jouerait la carte de la discrétion, tiens. Eyia faisait partie de ceux qui étaient persuadés que moins l'on cachait une chose, moins elle se voyait. Il fallait croire que ce n'était pas toujours le cas. Les 'grands' de Seikusu connaissaient aussi bien sa riche collection que ses breuvages fantasques. Elle s'était faite une petite réputation, qui l'amusait assez. Qui eut cru qu'elle était reine des pierres, d'un royaume souterrain qui aurait donné des infarctus en masse à tous les gemmologues de cette terre ? La pierre philosophale en était l'exemple parfait. Et, justement, on lui en avait volé un exemplaire. D'où sa rage. Cette pierre était mythique. Il fallait la respecter, non pas la tailler comme une ... Mmph, calme-toi.

- On m'a volé des pierres qu'il me faut à tout prix retrouver.

Lança t'elle. Hop, une gorgée, et elle vida son verre à nouveau. Alcoolique notoire, cette souveraine. Une ombre entra.

- Mon ombre va vous mener dans la pièce où le vol a eu lieu, et restera avec vous. Puis vous reviendrez ici. Je ne vous accompagne pas ; je n'ai pas le coeur à assister à ce genre de spectacle.

C'était dans sa nature de commander ainsi. L'ombre le mènerait dans la salle voisine à celle-ci, pièce qui ressemblait à une salle d'exposition, aux murs laiteux, où une multitude de carrés de verres se trouvaient, encore brisés, les socles soutenant autrefois les pierres demeurant vides, et les cartels jonchant le sol. Quelle misère. Non, assurément, elle n'aurait pas pu voir ça, encore une fois. C'était un peu ses enfants, qu'on avait chapardés.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 10 mars 2013, 19:58:21
Je te tiens, tu me tiens... Curieusement, cette fameuse comptine pour enfants lui revint à la tête. Nathan savait qu’Eyia ne lui disait pas tout, et il était convaincu qu’Eyia savait qu’il savait cet état de fait. Mais il n’osait pas l’aborder de face. Elle se mit à soupirer, exaspérée, et il se fit une idée de cette fille. Capricieuse ? A voir. Autoritaire ? Sans aucun doute. Elle agissait comme une espèce de reine ici... Oui, voilà le mot qui convenait, ce mot que Nathan recherchait depuis qu’il était entré dans ce manoir, et avait vu cette femme. Une espèce de reine, de souveraine. Était-ce cette lueur qu’il lisait dans ses yeux ? De la comptine pour enfants, Nathan passa à une autre référence, un livre qu’il avait, jadis, étudié au lycée. Le Guépard, de Lampedusa. Elle lui faisait penser au Guépard, ce noble charismatique qui voyait l’aristocratie s’écrouler devant la montée en puissance des bourgeois, des vautours et des charognards. A bien y réfléchir, l’allusion pouvait encore se poursuivre, car Eyia, visiblement, avait été volée par d’autres riches. Les vautours, les hyènes qui attendaient que les lions et les tigres s’écartent pour attaquer leurs repaires, et voler leurs gibiers. Elle faisait sensuellement tournoyer le verre entre ses doigts, avec un doigté superbe, et il fut attiré par cette image, par ces jolis doigts qui remuaient entre eux... Et la Bête, en lui, s’exprima à nouveau.

*Ils sont plus jolis que les miens, mais tout aussi meurtriers... Le sang coule de ces derniers, il enveloppe cette femme.*

Oui... Aucun doute que, si elle mettait la main sur ces voleurs, leurs sangs couvriraient ses si beaux doigts... Elle lui donnait presque un ordre, s’adressant comme s’il était son subordonné, et ce sentiment se confirma quand elle lui dit d’aller dans la pièce, puis de revenir. Ce n’était pas vraiment le genre de femmes à attaquer de front, ni à lui dire « Non ». Et Nathan, curieusement, se sentait intimidé. C’était très curieux, mais tout dans cette maison le perturbait, à l’image de sa propriétaire. Il reposa prudemment le verre, relativement bon au passage, et se releva.

« Très bien, Madame. A vos ordres. »

Il s’éloigna du guépard, et suivit l’une des servantes d’Eyia, qui la conduisit dans une sorte de salle d’exposition faisant penser à un musée. Il remercia la servante, sans savoir qu’elle n’était pas vraiment humaine. En temps normal, il lui aurait sans doute posé des questions, mais quelque chose, dans son apparence, son comportement, l’encourageait à ne rien dire. La salle, effectivement, était restée en l’état. Il vit de nombreuses vitres brisées, et se rapprocha prudemment, voyant les bris de verre. Il y en avait quelques-uns à l’intérieur, mais surtout dehors, sur le sol. On avait du utiliser des armes blanches, sûrement des battes de base-ball, pour les ouvrir, en frappant fort. Il s’approcha de la fenêtre, redevenant le flic professionnel. Cette dernière avait été fracturée de manière assez professionnelle. On avait dessiné un rond, pour glisser une main à l’intérieur, et l’ouvrir. Il regarda dehors. C’était une rue animée. Ils avaient du agir de nuit, rapidement. En revanche, comment avaient-ils pu accéder ici ? On n’était pas au rez-de-chaussée, et il y avait peu d’accroches. Il leva la tête, regardant vers le haut.

*Les toits... Bien sûr !*

Il commençait à voir dans sa tête le déroulement de l’opération. Des hommes descendant en rappel depuis le toit, et passant par la fenêtre. Les battes de base-ball avaient ensuite défonce les vitres, puis ils étaient repartis avec les pierres. Nathan retourna à l’intérieur de la pièce. Aucun indice, aucune trace. Il savait déjà que les empreintes ne donneraient rien, et qu’il n’y en aurait pas. Il allait devoir grimper sur le toit, afin d’en savoir plus. Nathan rebroussa chemin, retournant voir la mystérieuse femme, cette noble outrée par le vol de ses pierres précieuses.

« Avez-vous un accès vers le toit ? Je pense que les voleurs ont du passer par là pour vous dérober vos biens... Et, d’ailleurs, si vous avez quelque part la liste de vos invités lors de vos soirées, ce serait d’une grande aide. Il me semble que notre commanditaire doit se trouver parmi eux. »

L’enquête commençait déjà à se profiler. Le toit ne lui apporterait probablement rien, mais il tenait à en savoir plus.

« Et, au fait... Votre boisson était délicieuse. »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mardi 12 mars 2013, 11:10:33


Un bien bel homme. Ces quelques pensées fusèrent dans l'esprit de l'immortelle, quand il quitta les lieux. Les yeux d'Eyia le suivirent, un léger sourire sur les lèvres. Léger. Pas question qu'il puisse voir cela, elle avait trop de fierté pour jouer à l'adolescente éprise. Dés qu'il fut hors de vue, elle ordonna à une ombre de lui ramener du vin blanc coupé à l'oeil de tigre, ce qu'elle souhaitait d'ailleurs à la base. On ne contrarie pas une souveraine. L'ombre s’exécuta vivement. Et lui ramena ses cigarettes. Ses cheveux, roulés dans du papier à cigarette, fin comme une page de la Bible. Quand elle revenait sur ses terres, ses cheveux devenaient bruns, et poussaient sans cesse, si bien qu'elle devait les couper chaque jour. Une fois sur Terre, ce sortilège disparaissait. Mais ses cheveux gagnaient une vertu certaine : on pouvait les fumer, tant leur saveur rivalisait avec celle du meilleur des tabacs. Un verre de vin fut servi. Un autre, vide, fut posé en face d'elle, tout contre la bouteille. Ils tintèrent entre eux, délicatement.

Puis il revint. Lui parla du toit. La complimenta sur sa boisson. Eyia resta immobile, le verre au bord des lèvres, la cigarette entre le majeur et l'index. Un sourire se traça sur ses lèvres rougeoyantes.

- Liqueur de lapis-lazuli. Un délice. J'en bois souvent, le soir.

La souveraine se redressa prestement, reposant son verre. Elle boirait plus tard. Mais l'immortelle insista pour allumer sa cigarette, avant de le mener dans une pièce voisine. Un accès au toit y était possible, par un escalier de bois plutôt bien travaillé, d'ailleurs. Une trappe, au sommet de l'escalier, s'ouvrait sur le toit. Eyia le laissa passer avant elle. Il ouvrirait la trappe, et l'aiderait à monter. Jamais elle n'inverserait les rôles. Elle n'était pas là pour rendre service aux autres ; seul l'inverse était vrai. D'un signe de la tête, d'un sourire, elle lui fit signe de monter. En peu de temps, ils se retrouvèrent sur le toit garni de tuiles usées, avec une vue impressionnante sur le jardin. Les cendres de sa cigarette voguaient au gré du vent, quand elle tapait dessus à l'aide de son index. De là où ils étaient, ils avaient une liberté de mouvement réduite, avec un espace de 8m² assez plat, où ils pouvaient gambader en paix. Mais la demeure était un manoir, aussi le reste du toit était moins propre aux escapades, tant il était courbé. Un petit vent frais se leva. Eyia tiqua, sa langue claquant contre son palais. Dans son royaume, elle pouvait à loisir réguler la température. Ici, elle subissait. Et cela l'agaçait lourdement.

- La pièce où étaient entreposées mes ... mes pierres est là.

D'un geste du doigt, elle dessina un cercle, indiquant où se situait la salle. C'était hors de cet espace aplani, plus en contrebas.

- Dites-moi que vous les retrouverez. Mes pierres. Ce n'est pas que j'en manque, non. Mais j'y tenais beaucoup.

Souffla t'elle le regardant. Un peu d'inquiétude, dans ce regard ? Assurément.

- Dites-moi quand il faudra rentrer, quand vous aurez vu ce que vous deviez voir. Je vous trouverais la liste de mes 'invités'.

A coup sûr, ce dernier mot fut acide.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 13 mars 2013, 10:48:10
Quand il revint, elle avait une cigarette entre les doigts, et du vin. Cette femme avait du goût, même si Nathan préférait l’alcool à la cigarette. Elle lui expliqua que sa boisson s’appelait « liqueur de lapis-lazuli ». Nathan n’était, sur le coup, pas assez cultivé pour sa voir ce qu’était le lapis-lazuli, mais il savait que c’était plutôt bon. Elle se releva, prenant sa cigarette entre les doigts, et il la suivit, restant dans son dos. En tant que policer, il inspectait le décor. En tant que mâle, il observait le fessier d’Eyia. Sous sa robe, il imaginait de très belles fesses, avec un superbe dos, et de belles chutes de reins. Il préféra se concentrer sur sa mission, plutôt que de laisser libre cours à ses instincts, et suivit la mystérieuse femme le long d’escaliers. Ils arrivèrent en haut du manoir, et elle ouvrit la trappe menant sur el toit. Une bouffé&e d’air frais les accueillit, et elle s’écarta, le laissant passer. Nathan comprit immédiatement ce qu’elle attendait de lui. Pour monter, il fallait grimper sur une espèce d’échelle, et il aida Eyia à monter, la tenant par la main, sentant, encore une fois, un curieux frisson le saisir. Des flashs sensuels et roses, des formes indiscernables, des grognements, des claquements de chair... Trop peu pour comprendre. Suffisamment pour ne pas se tromper.

Le toit du manoir ressemblait à un toit classique. Il se composait de tuiles qui semblaient assez usées, et le vent froid le força à avancer rapidement, soufflant en se frottant les mains. Eyia ne semblait pas habituée à ce froid, ce qui, vu sa courte robe, se comprenait. Ils avancèrent le long du rebord, et elle lui expliqua que, juste en-dessous, il y avait la pièce avec ses bijoux. Nathan pencha prudemment la tête, ses mèches de cheveux volant au vent. La chute était mortelle. Comme il s’y attendait, il n’y avait aucun indice ici, mais ce n’était pas ça qu’il recherchait. Il ne répondit pas encore à Eyia, regardant autour de lui, et observa les tuiles. Elles étaient à l’ancienne, peu résistantes. Il fallait tenir du compte du fait que les voleurs avaient un sac avec eux, quelque chose d’encombrant. Aucune tuile n’était sortie de son emplacement. Soit ces types avaient des pouvoirs magiques, soit ils n’étaient pas passés par là. Il regarda autour de lui, lorsqu’Eyia lui demanda de lui indiquer quand rentrer. Nathan sentait quelque chose d’important. Il leva la main, comme pour lui intimer le silence. Un crime de lèse-majesté, assurément, mais il sentait quelque chose. L’instinct du flic. Il s’avança le long du toit, et vit un autre point d’entrée.

Un discret rebord qui menait à une autre terrasse.

« Ils sont passés par là. Le rebord contient assez de place pour se déplacer... Mais ils ne pouvaient pas transporter vos gemmes, l’espace est trop petit. »

Il se retourna, puis revint à sa première position, au-dessus de la fenêtre, et regarda en contrebas.

« Oui... Il y avait une équipe en contrebas. Voilà comment ils ont fait. Ils sont passés par le haut, ont regroupé vos gemmes dans des sacs, et les ont balancé à des complices sur le sol. Avec un peu de chance, des témoins ont peut-être vu ou entendu des choses intéressantes. »

Il la regarda en disant ça, et se rappela alors qu’elle lui avait posé plusieurs questions.

« Vos gemmes doivent valoir une belle somme, non ? Ce qui vaut cher finit toujours par se retrouver. »

Il regarda autour de lui. Il n’y avait plus rien à faire sur ce toit.

« Il sera inutile d’appeler la police scientifique pour qu’elle procède à des empreintes, je ne tiens pas à bouleverser votre tranquillité outre mesure. »

Ce n’était pas règlementaire, mais Nathan ne pouvait nier que cette femme exerçait sur lui un charme particulier. Il lui proposa de redescendre, et passa le premier, afin de l’aider à descendre le long de la trappe. Il toucha désormais brièvement l’une de ses jambes, et la reçut dans ses bras. Un contact très assurant, qui conduisit leurs lèvres l’une de l’autre, proches, si proches qu’il aurait suffi d’un simple mouvement pour les embrasser. Nathan se replia prudemment, mais en prenant quelques secondes de trop. Suffisamment pour que n’importe qui comprenne son hésitation.

« Hum... Je vous promets de les retrouver, Eyia. Je vous tiendrais au courant de chaque étape du... Du déroulement de l’enquête. »

Sa voix avait trébuché, sous l’effet d’une sorte de malaise, de gêne, liée à cette femme. Il sentait une chaleur monter, au fur et à mesure qu’il la regardait, comme si elle l’hypnotisait. C’était ridicule, mais non moins persistant. Et ça le troublait.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 14 mars 2013, 14:49:17



Eh bien. Quelle audace. Lorsqu'ils quittèrent le toit, qu'il l'aida à descendre, elle fut surprise de ... De ça. D’atterrir dans ses bras, sa bouche à quelques centimètres de la sienne pendant de lentes secondes. Si une ombre avait été là, on l'aurait entendu pousser un soupir de surprise. Cet homme là venait de maintenir une reine contre lui. Le savait-il seulement ? Mais il n'y avait pas d'ombres. Il n'y avait qu'eux. Eyia ne tiqua pas, n'affichant même pas sa moue de princesse contrariée (sa préférée). Son visage resta inexpressif un moment. Avant qu'elle ne se décide à sourire. Un petit sourire, en coin, le même qu'elle avait affiché quand elle avait admis qu'il était plutôt pas mal, ce flic, après tout. Pile ce qu'il fallait à une souveraine. S'il y avait eu un peuple, dans son royaume, elle aurait pioché allègrement les plus beaux hommes et les plus belles femmes pour contenter ses nuits. La souveraine ouvrit la bouche pour parler, puis la referma, se mordant la lèvre inférieure en le regardant. La discrétion ? T-t-t. Impropre aux monarques.

- Je vous fais confiance.

Souffla t'elle. Une ombre passa dans le couloir, s'arrêta à leur niveau, et elle lui fit signe de déguerpir. Du vent. Eyia fit à nouveau face à son invité. Et, d'un geste de l'index, lui fit signe de la suivre. Retour au salon. Toujours aussi étrange, avec ses multiples couleurs discrètes flottant sur le blanc pur des meubles et tissus. Elle s'approcha d'un coffre, dont la matière ressemblait à celle d'une pierre transparente. On voyait, au travers, mille fioles et bouteilles. L'immortelle extirpa une bouteille, dont le liquide était aussi rouge que ses lèvres. Rubis. Liqueur de rubis, pour être plus précise. Une boisson qui avait le mérite de réchauffer, avec un léger goût sucré.

- ... Vous ne comptiez pas partir tout de suite ?

Hop, elle attrapa deux verres ballons.

- Vous n'avez goûté que trop peu de choses, ici.

... Bon, traitez-la d'allumeuse si ça vous amuse. Mais une souveraine immortelle aux yeux d'encre, aux lèvres rubis et au sourire aguicheur, on ne peut pas se permettre de cracher dessus. Surtout quand elle s'approche de vous, féline, avant de vous tendre les verres et la bouteille pour que vous la serviez.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le vendredi 15 mars 2013, 12:33:11
Du doigt, elle lui fit signe de suivre. Et il suivit. Il avait encore dans les oreilles le souffle de ses mots. Quatre petits mots qui résonnaient curieusement en lui, comme si... Comme si, dans une certaine mesure, il était fierqu’elle lui accorde sa confiance. C‘était une phrase tellement bateau, a fortiori face à un policier, mais, quand elle l’avait dit, il avait clairement l’impression que, dans la bouche de cette femme, ces quatre petits mots étaient importants. Encore un peu, et il se sentirait presque dans la peau du paladin mandaté par son Dieu pour accomplir une précieuse et redoutable mission. Il la suivit, retournant dans le salon, et la vit s’approcher d’un coffre... Aux parois transparentes.

*Le plus étonnant, c’est que ça ne me surprend même pas... Cette ville de fous finit sérieusement par déteindre sur moi.*

Elle sortit du coffre une bouteille avec une couleur très... Rouge. Il aurait presque cru à du sang, et se demanda brièvement si cette femme n’était pas un vampire. Pas ceux de Stephenie Meyer, mais plutôt ces vampires glamour et charismatiques d’Anne Rice... Elle lui tendit la bouteille, et il la prit, avant de lui sourire, répondant à sa question.

« Je resterais autant que vous le voudrez... Eyia. »

Il lâchait son nom sur une espèce de ton révérencieux, et, quand elle lui affirma qu’il n’avait encore rien vu, Nathan sentit son cœur s’emballer. Le genre de phrase tendancieuse qui, dans l’esprit d’un mâle, vous amenait toujours à voir le double sens. Il hocha la tête, la voyant se rapprocher, d’une démarche qu’il aurait qualifiée de sensuelle et de dominatrice. Son sourire le fit bander sans qu’il ne puisse le retenir. C’était le genre de trucs qui ne se contrôlaient pas vraiment.

« Je dois bien admettre que le peu que j’ai vu de vous et de votre demeure a attisé mon appétit. »

Il attrapa le verre, sans que sa main ne tremblât, et se mit à remplir le verre d’Eyia, puis le sien. Il déposa ensuite la bouteille sur le meuble le plus proche, et planta son regard dans le sien. Il essaya de sourire, mais pensa que son sourire ne devait pas être aussi mielleux que celui de cette femme. Une créature dangereuse... Mais, en réalité, quand on avait comme ex-femme une psychopathe anthropophage, on était prêt à tout. Il fit tourner son verre entre ses mains.

« A votre beauté, Eyia. »

Les verres s’entrechoquèrent brièvement, et il porta le liquide entre ses lèvres. Les joues de Nathan s’empourprèrent légèrement, et iol se rappela quand on l’avait amené, alors qu’il était encore aux Etats-Unis, à boire de la vodka. Une boisson forte, chaude, avec un arrière-goût sucré particulièrement délicieux.

« ...Et à vos cocktails » rajouta-t-il.
Titre: Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le vendredi 15 mars 2013, 19:02:05



... Et il rentrait dans son petit jeu. Eyia en était tout bonnement ravie. Savoir qu'elle pouvait encore plaire, après des millénaires, était glorifiant. Son ego adorait ça, enflé comme jamais dans sa poitrine. Son palpitant, lui, ne remuait qu'à peine. Elle n'était pas du genre à s'emballer. Une monarque garde toujours son sang froid. Se permettre des écarts, jamais. Elle n'était plus une enfant. Elle ne pouvait plus se permettre cela. Et puis, jouer les midinettes, hein ... L'immortelle posa ses lèvres sur le rebord du verre, le regardant boire. Elle, elle ne but pas. Un sourire amusé piquant était tracé sur ses charmantes lèvres rouges. Eyia vit ses joues s'empourprer un moment, sous l'effet de l'alcool. Elle ne le blâmerait pas. Après plusieurs verres, elle-même n'était plus très présentable. Et la reine n'en était pas à son premier verre. Elle fit glisser le rebord de son verre sur ses lèvres. On l'aurait dit prête à mordre.

- ... A ma beauté ?

Son ton était joueur. Au moins autant que son sourire et son regard. Merci pour le compliment. Elle adorait cela.

Elle le trouvait très beau, et avait bien envie de s'amuser avec lui. C'était un caprice, sans doute. Mais elle vivait de cela. Une reine sans caprices était une reine de pacotilles, selon elle. Les lentes caresses de ses ombres ne valaient pas une étreinte avec un homme, de chair, de sang, à la peau tiède, dont les doigts étreignent le corps. Ce n'était pas très raisonnable. Elle n'avait aucune envie de l'être.

- Mh, vous n'avez encore rien vu.

Eyia s'approcha un peu davantage. Dix centimètres de plus, et ils se touchaient. Sans le lâcher du regard, elle but une gorgée d'alcool. Une goutte glissa hors de ses lèvres, échappant à la masse. L'immortelle se mit sur la pointe des pieds. Un baiser. Très furtif. Juste assez pour poser une couche d'alcool sur sa bouche à lui, qu'elle rêvait d'embrasser plus fort. Sa main se posa, entre temps, sur son torse, y trouvant un appui. Une fois qu'elle posa la plante de ses pieds sur le sol, sa main resta sur son buste, caressante. Elle agissait avec douceur, mais une chaleur vivace brûlait dans ses pupilles. Prête à bondir. Elle se sentait d'humeur à jouer. Certes, on aurait pu la penser ivre, parce qu'elle avait tout de la petite aguicheuse. Mais non. Pas encore. Une Eyia légèrement imbibée, c'est une Eyia incontrôlable.

- Vous avez éveillé mon appétit.

Susurra t'elle, sans cesser de sourire. Elle ressemblait bien à une souveraine, malgré qu'elle soit un peu plus petite que lui. Et son regard, pétillant, en disait long.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 16 mars 2013, 15:59:47
Rien vu... Ça, il voulait bien la croire, et le peu qu’il voyait était très attirant... Elle se rapprocha de lui. Eyia était plus petite que Nathan, mais elle était clairement celle qui dominait. Comment l’expliquer ? Nathan ressentait de curieux frissons avec elle, une sorte d’inexplicable attirance. Mais le sexe, après tout, était par nature inexplicable. Elle était toute proche de lui, et l’embrassa. Un léger baiser, un baiser timide, où les lèvres se contentèrent de se toucher. Il soupira légèrement. Heureusement qu’il s’était rasé. Toutefois, il restait un discret et délicat duvet sur son menton. Elle, elle avait cette peau lisse qu’il adorait. Tendre et douce, comme celle d’un bébé. Le baiser fut bref, simplement une sorte d’annonce, Eyia le rompant. La manière dont cette dernière agissait était exquise. Elle avait bu son alcool d’une manière qui aurait été digne de figurer dans un film érotique, où elle camperait la femme fatale, la riche femme en robe noire qui rendait fou le héros. Une sorte de Nicole Kidman avec des cheveux argentés. Lorsque le baiser se rompit, il l’observa, et elle lui avoua qu’il avait « éveillé » son appétit. C’était flatteur, surtout pour lui, qui avait rarement l’occasion de coucher avec des femmes. Quand on passait ses soirées dans son studio miteux à boire de l’alcool, et à se bourrer aux antalgiques, les femmes ne venaient pas. Il aurait sans doute du remercier son boulot. Sa casquette de flic, c’était la seule forme de relation sociale qu’il arrivait à avoir. Il observait son regard délicieux, et se pencha vers elle, sentant le bout des seins de la femme s’enfoncer contre son torse.

« Je crois que je ne pourrais pas me contenter uniquement de vous voir, Eyia... »

Il caressa avec sa main libre l’une de ses joues, et pencha sa tête, écartant légèrement les lèvres, optant pour un second baiser, un peu plus appuyé que le sien, un peu plus long. Il pencha la tête sur le côté pour savourer celles d’Eyia, soupirant très légèrement, inspirant par le nez, et expirant par là aussi, ce qui l’amena à souffler un peu sur le beau visage de poupée d’Eyia. Il rompit au bout de quelques secondes le baiser, s’écartant un peu, et, pour calmer les battements de son cœur, but cet alcool écarlate. Il avait toujours une belle érection, et se félicitait d’avoir préalablement coincé son sexe contre la ceinture de son pantalon. Cette dernière n’était donc pas visuellement perceptible. Une astuce que les hommes utilisaient à force de pratiquer. Et, tandis qu’il l’avait embrassé, il avait vu de nouveaux flashs, des images où il voyait le dos nu de cette femme, où il percevait ses soupirs, ses longs soupirs chaleureux.

Devait-il encore la complimenter ? Il hésitait, et décida de suivre son instinct. Il but d’une traite le reste du verre, et le reposa d’une main un peu trop assurée, trahissant son excitation, sur un meuble, et posa ses mains sur les hanches de la femme, sur ses délicieuses hanches. Elle avait un corps de rêve, à vous poursuivre la nuit. La complimenter ? Lui promettre de la faire grimper aux rideaux ? Il ne voulait pas paraître comme présomptueux, ayant bien senti que cette femme avait en elle quelque chose de noble, quelque chose qui l’amenait à vouloir imposer son point de vue.

« En toute honnêteté, je n’aurais jamais cru que ma soirée se terminerait ainsi... Méfiez-vous, Eyia, je pourrais finir par découvrir accroc à votre charme. »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 17 mars 2013, 00:32:35


... Ooh. Décidément, cet homme était plein de ressources, et savait y faire pour contenter la souveraine. Enfin, sur le terrain des compliments, en tout cas. Un baiser appuyé, qu'elle avait aimé, ses doigts touchant la nuque du policier un moment. Un verre achevé, reposé avec une ardeur qui en disait long. Une prise sur les hanches, qui l'électrisa sans qu'elle n'en montre rien, juste un frisson qui parcourut lentement son échine. Et un compliment. Délicieux. Faire allusion à son charme était bien trouvé. Pour un peu, elle aurait rougie. Mais non, elle était Eyia. Il continuait à la vouvoyer. C'était élégant. Beaucoup d'hommes, quand l'excitation les gagnaient, perdaient leur moyen et tutoyaient trop aisément. T-t-t. Eyia n'avait pas des délires de dominatrice, mais elle aimait qu'on la traite selon l'égard dû à son rang.

Ils s'étaient tout deux rapprochés l'un de l'autre, si bien qu'elle sentait sa tiédeur effleurer sa peau. Mh, c'était trop peu pour elle. L'immortelle voulait jouer, encore et encore. Si bien qu'elle se décala légèrement sur le côté, avant de poser ses doigts fins sur ses clavicules. Par cette tactique adorable, sa jambe gauche s'était calée juste entre les jambes de Nathan. Un petit mouvement vers l'avant, et sa cuisse vint effleurer son entrejambe, où elle devina déjà une excitation certaine. Il fallait qu'elle la joue fine. Eyia remua doucement, sa cuisse se frottant contre le sexe du policier, tout doucement.

- Mmh ...

Soupira t'elle doucement. Elle se mordit la lèvre inférieure, son regard affamé planté dans le sien. La reine se faisait joueuse.

- ... J'espère bien.

Un souffle, et ses doigts, calés contre les clavicules de Nathan, glissèrent le long de son buste. Pour s'arrêter au niveau de la ceinture. Ses doigts y trouvèrent un appui non-négligeable ; une pression, vers elle, alors que ses lèvres quémandaient les siennes.

- Ne soyez pas trop sage, je déteste ça.

Cette phrase piquante fut lancée avec un sourire en coin. Encore une fois, la souveraine exposait ses envies, en espérant qu'il y réponde. Parlons franchement : si elle aimait les hommes, c'était pour leur férocité. Sur ce terrain, eux et elle étaient à armes égales. Les doigts enserrant toujours cette ceinture, elle recula de quelques pas, et heurta le dos d'un large canapé blanc. Lui restait toujours contre elle. Pas question qu'il s'échappe.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 17 mars 2013, 12:42:22
Elle l’envoûtait, elle l’enivrait. Une femme terrible, qui la charmait. A croire qu’elle le possédait par un quelconque sortilège. Elle remua légèrement sa jambe, se frottant contre lui, l’amenant à éprouver la dureté de sa virilité. Nathan soupira lentement, sentant de nouveaux frissons électriques parcourir son corps, ainsi qu’une sorte de sècheresse dans la bouche, comme si sa salive devenait moite. Sans le lâcher du regard, elle posa une main sur sa clavicule. Avec elle, tout semblait élégant et rapide, de délicates attentions, des regards, des soupirs. Tenir la comparaison était bien difficile pour lui, qui n’avait pas cette subtilité. Fort heureusement, ce n’était visiblement pas ce qu’elle recherchait, comme elle le lui avoua juste après, en s’écartant ensuite du policier.

*Pas trop sage...*

Ça lui rappelait ces jeunes princesses qui aimaient bien les voyous, parce que leur présence les changeait d’un monde de convenances. La comparaison avait ses limites, mais Nathan pensait qu’il y avait un peu de ça. Il suffisait de voir Eyia, sa grâce naturelle, et ce manoir, pour comprendre qu’elle ne venait pas du monde de Nathan. Il avait frissonné en sentant les doigts de cette dernière glisser le long de son torse, jusqu’à s’arrêter contre sa ceinture, la prenant entre ses doigts, proche de son sexe, ce sexe tendu et gonflé qui se réveillait à son propriétaire. Fermant les yeux, il les rouvrit rapidement, et posa ses mains sur le rebord des épaules d’Eyia. Avec sa taille, sa silhouette, elle lui évoquait une sorte de délicieuse poupée. Il savait que les apparences étaient trompeuses, et qu’elle était tout, sauf une innocente et gentille femme... Mais, dans un sens, ça l’excitait fortement. Souriant légèrement, il fit glisser ses mains sur les hanches de la femme.

Il l’embrassa encore, tout en sentant les doigts d’Eyia effleurer son membre, comme pour le provoquer, comme pour l’inciter à reprendre son rôle de mâle dominateur. Il lui offrit un baiser bien plus ardent, tout en remontant l’une de ses mains pour trouver un appui, sur les cheveux de la femme. Il la soulevait presque, témoignant de sa force physique exceptionnelle, résultant de la créature qui résidait en lui. Sa langue se fourra dans la bouche d’Eyia, raclant ses dents, jouant avec sa langue, réveillant les pulsions de Nathan, faisant battre son cœur. Il soupira dans sa bouche, et glissa son autre main sur le haut des cuisses de la femme, forçant sa robe à se replier, afin de pouvoir la soulever et la tenir contre lui. Son autre main était donc près de ses fesses, et il se tourna, la plaquant contre le mur. Allez savoir pourquoi, mais il adorait plaquer ses partenaires, surtout les petites contre le mur. Ce faisant, son sexe se décala un peu, n’étant plus retenu par la ceinture, et poussa sur son jean.

« Les garçons sages ne finissent pas policiers » lui lâcha-t-il alors, comme pour la rassurer.

Eyia était coincée entre lui et le mur, ses jambes contre son bassin. Pour le coup, sa tête le dépassait légèrement de quelques centimètres, lui offrant une superbe vue sur ses seins. A travers cette robe, il les devinait parfaits, comme tout ce qui touchait cette femme.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 18 mars 2013, 21:18:33



Un baiser. Encore. Et un digne de ce nom, auquel elle répondit avec une envie profonde. Dans le creux de son ventre, une douce chaleur enflait. Elle laissa sa main contre sa nuque, heurtant le mur dans un bref soupir de plaisir. Sa langue venait jouer avec la sienne, ses mains trouvant un appui non négligeable autour de son cou. Ses doigts fins s’engouffrèrent dans ses cheveux, étreignant la peau de sa nuque, tandis que ses lèvres ne décollaient pas des siennes. Une fois, seulement, le temps qu'elle respire un peu, mordant la lèvre inférieure de son amant au passage. "Amant". Qu'est ce qu'elle aimait ce terme, qui annonçait qu'ils allaient se perdre l'un dans l'autre. A cette pensée, un frisson agita son échine. La prise, sur sa taille, la faisait littéralement fondre entre ses mains. Une chaleur irradiait de lui. Putain, elle adorait ça. Les jambes calées contre son bassin, elle sentait une bosse à travers le tissu. Cette indication flatta l'ego de la reine, et fit grimper son excitation. Bon, d'accord, ses hormones ressemblaient à celles d'une adolescente. Mais elle n'allait pas s'en plaindre. Pas maintenant.

Dans un mouvement lent, Eyia remua son bassin, qui se frotta un peu plus contre le sien. Une de ses mains resta calée sur sa nuque. L'autre ? Plus aventureuse, elle se nicha dans son cou, le temps d'un autre baiser où sa bouche retrouva la sienne avec un plaisir non feint. Du cou, elle passa à l'aube du buste. Puis glissa sur le ventre. Et retrouva la ceinture, que ses doigts caressèrent. Un bref soupir, un sourire, et sa bouche se retrouva tout contre le cou de Nathan, cou qu'elle embrassa avec une douceur presque douloureuse.

- ... Et les jeunes filles sages adorent les hommes qui ne le sont pas.

Murmura t'elle dans un souffle, sa bouche mordillant un moment le lobe de son oreille. Elle, sage ? Peu de gens auraient pu être d'accord. Et l'adjectif 'jeune' était au moins aussi menteur, quand on existe depuis des millénaires. Mais les apparences étaient foutrement trompeuse, et l'immortelle ne se privait pas de jouer avec ça. Un sourire innocent sur les lèvres, elle fit glisser sa main plus bas, ouvrant la ceinture avec une facilité déconcertante. On finit par comprendre le truc, au fil du temps. Un léger bruit métallique indiqua que les festivités pouvaient commencer. Et connaissant l'appétit d'Eyia ... Elles n'allaient pas se terminer de si tôt.

Son palpitant, chaud, gambadait sous sa cage thoracique. C'était une sensation divine. Le sourire innocent devint un sourire aguicheur quand elle recommença à remuer contre lui. Le pantalon légèrement ouvert, elle pouvait sentir plus clairement son membre frotter contre le sien. Beaucoup trop de tissus étaient encore entre eux. Mais ce n'était qu'une question de minutes. Sa main, logée dans sa nuque, griffa légèrement sa peau. Très légèrement. Eyia n'avait pas pour habitude de mutiler les gens, mais cette pression, du bout des doigts, était surtout là pour trahir son excitation.

- J'ai envie de toi.

Et elle revint l'embrasser, avec une fougue toute neuve, brûlante. Hop, on passait au tutoiement, dans cette phrase susurrée du bout des lèvres. Décidément, elle se lâchait, celle qui tenait à ce que les étiquettes soient toujours bien respectées. Cette dernière phrase sonnait comme un ordre : il n'avait plus le droit de s'échapper. Il était entre ses doigts.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 20 mars 2013, 22:16:47
L’excitation de cette femme était palpable, une sorte d’écho répondant à ses propres pulsions. Elle l’envoûtait, le hantait. Redoutable et exquise femme. Il l’écrasait contre le mur, la dominant de toute sa puissance, mais c’était toujours elle qui menait les ébats. Et lui suivait, avec un plaisir non dissimulé. Elle rappelait à lui de lointaines et sauvages excitations, ces petits plaisirs fébriles qu’on ressent à l’approche de l’acte. C’était l’importance des préliminaires, cette phase à vif où le désir monte inexorablement vers le haut, perçant les sommets. Une phase indispensable, car, pour être comblé, il fallait bien une part de frustration, cette dernière découlant du désir. Nathan en était là, contre cette femme, éprouvant la douceur de ses formes, la force de son corps, la résistance de sa chaleureuse peau. Elle le titillait, l’embrassait, le mordait, et il pouvait ressentir ses frissons. Elle était aussi excitée que lui, aussi désireuse de passer aux choses sérieuses. La noble femme révélait la tigresse qui se cachait en elle. Un paradoxe logique. Les nobles devaient être des prédateurs pour dominer, et, plus il côtoyait cette femme, plus il sentait en elle la véritable noble. Ces êtres forts et puissants qui étaient aussi charismatiques que redoutés, les guépards et les tigres, nobles et majestueux, mais à la fois cruels et impitoyables.

Il sourit quand elle lui glissa qu’elle était « sage ». Les filles se prétendant sages étaient généralement celles qui ne l’étaient pas, et il avait du mal à l’imaginer sale. Non, à la réalité, il la voyait comme une femme forte, insaisissable, paradoxale, et qui accordait une certaine importance à son statut social, comme en témoignait les réceptions mondaines auxquelles elle se livrait. Une femme qui voulait s’imposer, et qui trouvait un attrait envers Nathan, ce roturier issu d’un autre monde, d’un monde où mettre la fourchette à gauche ou à droite de l’assiette n’avait aucune importance. Et lui était flatté de l’exciter. S’il était important pour une femme de savoir qu’elle plaisait aux hommes, c’était aussi vrai pour l’autre sexe. Il la sentait jouer avec lui, et elle retourna près de sa proéminence, avant de défaire sa ceinture, y allant avec main de maître. Assurément, ce n’était pas la première ceinture qu’elle défaisait. La ceinture tomba sur le sol, et Nathan, rapidement, défit quelques boutons de son jean. Il sentit une pression autour de son bassin disparaître, tandis que son sexe pointait fidèlement, dissimulé entre plusieurs morceaux de chairs. Plus libre, il poussa un léger soupir de plaisir, se sentant bien mieux. Les sourires d’Eyia évoluèrent, une lueur de désir malicieuse dans son regard, et elle le griffa. Très légèrement, mais suffisamment pour l’exciter, pour forcer son membre à se rappeler douloureusement à lui. Il soupira à nouveau, et n’eut pas le temps de lui répondre qu’ils s’embrassèrent à nouveau. Il la plaqua à nouveau contre le mur, la faisant légèrement rebondir dessus, ayant bien compris qu’elle ne voulait pas faire l’amour sagement. Elle voulait plutôt se faire baiser, et ce n’était pas pour le déranger. Depuis qu’il avait en lui un monstre symbiotique particulièrement prenant, Nathan avait une vision bien plus brutale du rapport sexuel. Il plaquait sa langue dans sa bouche, jouant avec la sienne, et glissa l’une de ses mains sous la robe de la jeune femme, cherchant son sous-vêtement. Il le trouva, et tira dessus, le faisant glisser le long de ses chevilles. Dieu, ce qu’elle était belle ! Une enivrante beauté, qui le rendait fou. Il retira sa main, et termina le baiser, la remontant pour caresser ses cheveux, posant sa main sur sa nuque.

« Alors, cessons de nous torturer inutilement... »

Cette femme l’excitait comme il n’aurait jamais cru ça possible. Il s’écarta un peu d’elle, de manière à ce qu’elle retourne sur le sol, et enleva sa veste, qui tomba sur le sol, puis sa chemise, révélant son torse nu. Musclé. Peu de poils. On sentait l’homme qui passait des heures dans les salles de musculation à s’endurcir et à se fortifier. Son jean glissa le long de ses cuisses, et il finit assez rapidement tout nu devant elle, sans la moindre gêne. Au contraire, il se sentait terriblement excité, avec une envie phénoménale de la déshabiller.

« Malgré tout mon respect, si tu ne te déshabilles pas vite, je crains de devoir t’arracher ta belle robe... »

Nathan était bien excité, comme pouvait en témoigner sa virilité. Son membre était tendu, trahissant toute son excitation.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 21 mars 2013, 23:15:33




- Malgré tout mon respect, si tu ne te déshabilles pas vite, je crains de devoir t’arracher ta belle robe...

Un instant, un instant ... Qu'il lui laisse un court instant, qu'elle puisse l'admirer, le regard vif, sans cesser de sourire. La monarque était ravie, enchantée, séduite. Pour un peu, elle lui aurait sauté dessus avec une fougue inhabituelle chez elle, qui était d'une froideur incroyable quand elle le voulait. Pour le moment, elle fantasmait sur le corps de son amant, laissant des picotements incisifs picorer son bas-ventre. Chaque sensation devait être amplement savourée. Eyia n'était pas une jeune première, dans ce domaine. Depuis des millénaires, elle fréquentait les êtres humains, assez peu pour ne pas s'en lasser. Aussi voulait-elle prendre un peu son temps, le dos plaqué contre le mur, le regard affamé. Dix secondes, elle resta immobile, son sourire gagnant en amplitude. Puis ses mains glissèrent dans son propre dos, avec une lenteur cruelle. Une fermeture éclair, dans son dos, qu'elle fit glisser doucement. On pouvait entendre le crissement produit par l'ouverture de sa robe. La robe coula au sol en un éclair. Les ballerines, elle les avait perdu quand il l'avait plaqué au mur. Il ne lui restait que des sous-vêtements. Dentelle noire sur peau diaphane.
 
Eyia avait un corps, il fallait le dire, enviable, et ce malgré son âge. Peau pâle, presque irréelle, tranchant avec sa bouche rougeoyante. Poitrine ronde, qui ne resta pas longtemps maintenue dans son soutien-gorge. Un pincement, et il se détacha, rejoignant la robe sur le sol. L'immortelle ne se trémoussait pas, ne miment aucune dans aguicheuse qu'elle laissait volontiers aux filles de petite vertu, mais tout dans ses gestes était gracieux. Et la distance qu'elle imposait entre eux, ne daignant pas encore s'approcher, avait le mérite d'attiser d'attiser son excitation. Jouer avec la patience des gens, putain, elle adorait, même si elle-même bouillonnait d'envie. Elle passa sa main dans ses propres cheveux, furtivement. Elle ne portait qu'un seul vêtement. Un seul. Et même presque nue, elle gardait une noblesse envoûtante.

- ... Je te laisse au moins ce plaisir.

Prononça t'elle, sa langue claquant contre son palais, d'une voix suave. Elle fit glisser sa main sur sa taille, ses doigts accrochant le tissu de sa culotte au passage. Se faire déshabiller restait un plaisir qu'elle n'aimait guère négliger. Eyia fit quelques pas vers lui, s'arrêtant cependant à quelques centimètres de lui. Son regard d'encre était planté dans le sien. Viens me chercher. C'était bien ce que son regard disait. Ses doigts se posèrent sur son torse, glissant petit à petit le long de son buste. Mis à part ces deux mains qu'elle plaquait sur lui, il n'y avait aucun autre contact. Dieu que c'était amusant, d'avoir ce privilège.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le vendredi 22 mars 2013, 14:33:31
Son sourire et son regard valaient mille mots. Elle le matait, observant son corps, ses formes... Nathan, sur ce point, n’avait pas à rougir. Il avait toujours été quelqu’un de costaud, et son séjour dans les forces spéciales de la police n’avaient pas changé les choses. Musclé et bien bâti, il aurait tout à fait pu devenir mannequin. Face à lui, la mystérieuse noble, qui exerçait sur lui un charme tout aussi mystérieux, l’observait, avant d’ôter, avec une lenteur cruelle, mais évidemment calculée, ses vêtements. Nathan se doutait bien qu’elle était joueuse, et qu’elle avait envie de le faire attendre. Un choix compréhensible. Quand on voyait sa belle érection, on pouvait facilement comprendre qu’attendre était difficile, et aurait pour seul résultat de frustrer Nathan, une frustration qui le rendrait plus sauvage, plus masculin. Ce fut à son tour d’observer. Il vit la robe glisser sur le sol, révélant un corps d’une beauté surnaturelle, qui lui donna la gorge sèche. Il observa ses formes parfaites, ce corps de poupée. Elle était la beauté même. Elle n’était pas comme toutes ces filles anorexiques qui pensaient que la beauté se résumait à être la plus maigre possible, quitte à être cadavérique. Ses formes étaient alléchantes, et il se dégageait de ce corps une espèce d’harmonie artistique. Ce n’était pas un art qu’on étudiait dans les salles de classe, mais, si l’art était la capacité à vous permettre de vous évader, alors incontestablement, Eyia était une artiste.

C’était une délicieuse danse qui s’annonçait, sauvage et intense. Nathan l’espérait longue, mais il savait que ce dernier élément dépendrait surtout de lui. Elle lui offrait une sorte de strip-tease terrifiant, qui fit comprendre à Nathan pourquoi il n’aurait jamais pu aller dans un club de strip. Voir une belle femme se déshabiller contre vous, sans avoir l’opportunité de la toucher, c’était une forme de cruauté. Encore pire que de vous battre avec un fouet. Et il se sentait dans la position de cet homme qui voyait la femme se déshabiller. Il avait envie de se rapprocher, de la toucher, mais il sentait, au regard espiègle de cette dernière, qu’il devait rester là, et ne pas bouger. Il devait se contenter de l’observer avec les yeux. Elle portait des sous-vêtements noirs, formant un troublant contraste avec sa peau très pâle. Elle ôta son soutien-gorge, révélant une superbe poitrine, avec des seins ronds et bien formés. Nathan serra ses poings contre son corps, résistant aussi à l’envie de se masturber. Il se disait que seules les mains d’Eyia avaient le droit de toucher son sexe.

La femme ne portait plus que sa culotte, et se rapprocha de lui. Elle lui laissait l’honneur de la retirer, et le flic se permit un sourire.

« Trop aimable... » parvint-il à dire.

Elle s’était amusée à toucher sa culotte, avant de se coller contre lui. Nathan sembla alors sortir de sa torpeur. Il se pencha, et l’embrassa, posant une main sur sa nuque .Ses lèvres rouges étaient renforcées par son teint pâle, et, tandis qu’il caressait ses cheveux, et l’embrassait avec ardeur, son autre main se glissa dans le dos d’Eyia, descendant le long de sa belle peau. Son corps tremblait nerveusement, sous l’effet de l’excitation qu’il ressentait, et son sexe vint glisser contre le corps de la femme. Dieu, qu’elle était belle ! Il glissa le long de son dos, jusqu’à atteindre sa culotte, et caressa l’une de ses fesses à travers cette dernière, en éprouvant la rondeur et la fermeté. Il les pressa un peu, avant de rompre le baiser, presque à regret. La sentir contre lui, sentir ses seins s’enfoncer dans sa chair, était une situation enivrante, grisante. Mais il y avait effectivement un morceau de tissu en trop sur son corps.

S’écartant légèrement d’elle, il fléchit les genoux, et sa tête arriva rapidement à hauteur de son bassin, devant ce sous-vêtement noirâtre. Il soupira faiblement, et embrassa sa culotte, à l’emplacement de son sexe, sentant de nouveaux frissons le traverser. Comment définir ce qu’il ressentait ? De vives pulsions remontaient le long de son corps, dynamitant son énergie, procurant comme des stimulus électriques. Il avança ses mains, et glissa plusieurs doigts sous la culottez, par le haut, et fit le tour de son bassin, afin de désolidariser cette dernière de la peau de la femme. Il avait son visage très proche de ce sous-vêtement, agissant plus par instinct qu’autre chose, et mordit dedans, raclant avec ses dents, afin de tirer dessus, faisant tomber le vêtement. Ce faisant, il l’accompagna délicatement avec ses mains le long du corps d’Eyia, glissant sur les longues jambes fuselées de cette dernière, comme s’il portait une espèce de relique. La culotte finit par arriver sur le sol, et l’homme releva les yeux, recommençant à caresser les longues jambes de la femme, jusqu’à atteindre son sexe. Il ne disait rien, se contentant d’émettre de petits sifflements. Son cœur battait lourdement dans sa poitrine, témoin de la forte excitation que l’homme ressentait.

Nathan entreprit alors de se relever, et l’observa. Tellement belle. Dans sa tête, son esprit se rappela plusieurs paroles d’une chanson. A gathering of angels appeared above my head. C’était exactement ça. Il approcha lentement l’une de ses mains. Sous la nervosité et l’excitation, ses doigts tremblaient, et il parvint à les poser sur le sein d’Eyia, serrant cette belle peau, avant de remuer. Il écarta ensuite sa main, et préféra approcher ses lèvres, se penchant un peu, écartant ses lèvres. Il attrapa ce téton, et commença à le sucer, à jouer avec sa langue, à le titiller, sentant des élancements de plaisir remonter le long de son corps, l’emmenant un peu plus près du paradis.

« Tu es délicieuse » lui souffla-t-il.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le samedi 23 mars 2013, 12:12:39


Délicieuse. Assurément, elle l'était, en tous cas dans le regard de Nathan. C'était très flatteur pour elle de déceler autant de désir dans les yeux d'une personne. On disait Eyia envoûtante, dans les quelques légendes parlant encore d'elle. Cette théorie se vérifiait. Toute frissonnante, elle le laissa retirer son dernier vêtement. Sur le sol, comme les autres. La nudité était un état naturel, chez elle. Quand elle était seule, la monarque était nue. C'était quand d'autres personnes arrivaient qu'elle devait, à regret, s'habiller. Sa garde robe était minime, parce que les fringues l'emmerdaient. Elle ne comprenait pas le milieu de la mode, et ne soutenait financièrement aucun styliste éventuel. C'était nue, vêtu de chair et de lumière, qu'une personne révélait sa propre personnalité.

Mais ne tergiversons pas. Il y a mieux à faire. Les baisers, sur sa poitrine, lui arrachèrent de doux petits soupirs. Son corps recevait des décharges intenses dés qu'il posait ses lèvres sur ses seins. Ses doigts se nouèrent dans les cheveux de son amant, un moment, y cherchant une prise. Puis elle lui fit signe de relever la tête, histoire qu'elle l'embrasse, avec une fièvre incontrôlable. Oh, ça bouillonnait, en elle. Son palpitant allait se dérailler, à ce train-là. Un long baiser, donc, durant lequel sa main, dans ses cheveux, roula sur son cou, son buste, pour s'arrêter sur son membre. Sa main s'y posa, le caressant du bout des doigts. Doigts qui s'enroulèrent bien autour autour de son sexe, d'ailleurs, l'effleurant comme un souffle pour mieux l'enserrer ensuite. Ce traitement dura peu de temps, mais apprenez à être patient. Eyia posa à nouveau ses mains sur ses clavicules, lui faisant signe de se mettre contre le mur. Allez, qu'il y appuie son dos. Chacun son tour.

- Délicieuse ? Mmh ... Mais tu n'as pas encore goûté à la meilleure part de moi-même.

Fut soufflé dans son oreille. Deux secondes après, sa bouche câlinait son membre aussi bien que ses doigts l'avaient fait. Pas de baisers qui papillonnent le long du buste. Trop surfait. Et Eyia n'était pas surfaite*. Ses lèvres englobèrent un moment son gland, pressant dessus avec la pointe de sa langue. Puis elle le libéra de l'emprise de sa bouche, pour que sa langue joueuse vienne suivre les veines qui se dessinaient sur son sexe. Quand elle arrêtait de le lécher, c'est son index humide qui dessinait de petits ronds au sommet de son gland. Mais elle savait très bien que la patience avait ses limites, aussi ne se fit-elle pas prier et captura t'elle vivement son sexe dans sa bouche, le suçant avec, là encore, une lenteur cruelle. Ses lèvres glissaient le long de son membre, entamant des vas-et-vient qui gagnaient doucement en vitesse. C'était à peine perceptible. Parfois, elle arrêtait ces mouvements réguliers pour ne sucer que le bout de son sexe, avant de reprendre.

Qui saurait dire combien de temps dura ce traitement ? ... Pas moi, en tout cas. Eyia attendit d'être sûre qu'il soit suffisamment excité pour lui faire face, ce charmant sourire planté sur les lèvres. Elle revint se plaquer tout contre lui, sa bouche se réfugiant dans le creux de son cou. Le bas de son ventre venait frotter contre son membre encore en érection. Contact qui la fit sourire. C'était flatteur. Ses doigts vinrent papillonner autour de ce sexe, cette fois sans le toucher.

- Mmh, c'est vrai que je ne suis pas très sage.

Minauda t'elle dans un sourire. Il était temps qu'elle l'avoue, la p'tite.



* Paye ton ego de reine.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 23 mars 2013, 14:57:46
Elle jouait avec lui, et il n’avait pas la force de l’en empêcher. Il était comme sa chose, une espèce d’esclave servile, dominé par le plaisir et par ce sentiment de respect qui s’emparait de son corps en la voyant. Nue, elle était d’une telle beauté... Sur ce corps, les vêtements étaient une offense, il l’admettait sans peine. Elle était magnifique, et il ne manquerait pas de mots pour la décrire. Subjugué, Nathan était conquis. Elle le poussa contre le mur, et il ne fit rien pour l’en empêcher. Chacun des baisers de cette femme était une ode au plaisir, excitant ses sens, le transcendant, provoquant dans son corps de nombreux fourmillements. Il en voulait plus, toujours plus. Le sexe avait cette fascination de satisfaire la frustration engendrant une plus forte dose de frustration. C’était la course au plaisir, jusqu’à atteindre le sommet, où la tension se relâchait dans un sentiment extatique de bonheur. Nathan était en train de gravir la pente, et celle-ci n’était pas difficile à escalader. Au contraire, il avait l’impression d’être dans un ascenseur qui l’amenait tout droit vers le sommet, sans virages, sans faux détours. Tout ce qu’il fallait, c’était ralentir la machine, éviter qu’elle ne s’emballe trop rapidement pour exploser en plein vol. La tâche serait d’autant plus délicate qu’Eyia, comme toutes les femmes dominantes, s’amusait à l’exciter, à le faire flirter avec la ligne rouge. A genoux entre ses cuisses, elle avait pris entre ses lèvres son sexe, après l’avoir caressé avec ses doigts.

Tout en elle était magnifique. Nathan y revenait sans cesse, mais c’était parce qu’il était charmé. Tête baissée, il l’observait en soupirant, voyant son membre partir dans sa bouche. Elle prenait tout son temps, savourant ce sexe comme s’il s’agissait d’un superbe repas, faisant preuve avec lui d’un talent inné, surhumain. Ses mains tremblaient, et il les posa sur la tête de la femme, caressant ses cheveux, essayant de l’inciter à s’enfoncer, à glisser son membre le plus loin possible entre ses belles lèvres sanglantes. Cependant, la femme était résistante, et Nathan trop déstabilisé pour s’imposer. Il la sentit mordiller son sexe, avant que, faisant fi de ses mains, elle ne libère son sexe, pour le lécher, glissant le long de ce dernier, le bout de sa langue filant sur son pénis, revenant jusqu’à ses testicules. En proie à une espèce de silencieuse danse, Eyia agissait sur lui, et Nathan se contentait de subir en serrant les dents, une envie de plus en plus forte s’imposant en lui : la baiser. La fellation faisait partie de ces jeux sexuels trompeurs. Si on pouvait penser que l’homme en était l’acteur dominant, du fait de sa position, c’était en réalité la femme qui agissait, l’homme se devant de subir. C’était particulièrement redoutable, a fortiori avec une femme comme elle, qui jouait clairement avec lui.

« Eyia... Pitié... » réussit-il à dire.

Il soupirait, serrant ses lèvres, et, ayant probablement pitié, elle recommença sa fellation, faisant arracher à Nathan des soupirs de plaisir. Fermant les yeux, il s’écrasa contre le mur, et recommença à lui caresser les cheveux, glissant sur sa nuque, savourant ce contact. C’était tellement bon ! Ah, il ne savait pas quoi penser, tant il était enivré. Elle continuait à jouer avec lui, et les secondes s’étirèrent, alors qu’il avait de plus en plus de mal à se contrôler, sa frustration s’accroissant. La Bête en lui grognait et rugissait.

*Défonce-là !*

Eyia mit un temps fou à se relever, cette séance finissant à mi-chemin entre plaisir et torture. Elle finit par se relever, avec un sourire charmeur sur les lèvres, un sourire éclatant qui était en soi tout un aveu. Elle savait dans quel état elle l’avait mis, et ça lui faisait plaisir. Garce. Nathan se mordilla les lèvres, tremblant à nouveau, tout en sentant son sexe glisser contre le bassin de la femme, près de son intimité, léchant ses lèvres intimes.

« Tu joues surtout avec le feu, ma belle... »

Se contrôler était impossible, et c’était sûrement ce qu’elle recherchait. Il posa ses mains sur ses hanches, soulevant cette dernière, la tenant à bout de bras, et l’embrassa encore, tout en la poussant, l’envoyant heurter un meuble. On entendit les objets à l’intérieur, remuer, mais, à ce stade, Nathan n’en avait absolument rien à secouer que des choses se brisent. Il la tint par la nuque, et posa une main sur son sexe, le guidant vers le bassin d’Eyia. Il ne fut pas difficile de trouver sa cible, et il s’enfonça en elle d’un seul bloc, poussant un soupir de soulagement, une expression de joie indescriptible apparaissant sur son visage.

« Oh putain, j’en pleurerais presque ! »

Il soupira. Pour le coup, Nathan avait totalement oublié sa mission initiale, les diamants, et toute cette histoire. Une seule chose l’intéressait : la baiser. Elle l’avait excité au point de lui faire perdre son contrôle, ce qui était d’autant plus facile que la Bête en lui agissait dans ce sens. Nathan se mit à donner de solides coups de reins, faisant trembler le meuble. Le rodéo pouvait commencer.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 24 mars 2013, 12:15:52



Un miracle voulut que la souveraine n'entre pas dans une colère noire quand il brutalisa son meuble. Un vase, des verres, un collier tombèrent le sol, les perles rebondissant sur les morceaux de verre brisé, avant de flotter à la surface de la flaque d'eau qui s'échappait de la bouche du vase. Les fleurs se laissèrent mourir sur la moquette. Et Eyia se laissa mourir entre les bras de son amant. Elle l'accueillit en elle dans un léger soupir, vif, de ceux qui s'envolent prestement dans les airs. La monarque aimait jouer avec le feu. Surtout quand elle savait à quel point le feu pouvait tenir chaud. Un coup de bassin agita ses reins, sonnant le début de cette charmante danse. Ils se faisaient face, et elle crevait d'envie de l'embrasser. Mais non, non, pas d'emportements. L'immortelle posa ses mains sur la table, le dos creusé, les cuisses ouvertes, son petit corps se secouant merveilleusement à chaque vas-et-vient. Ses soupirs n'étaient pas feints.

Après avoir savourée, la petite reine voulut y mettre du sien. Ses jambes se nouèrent autour du bassin de son amant, et elle ondula, offrant plus d'amplitude à ses coups de reins. Elle pouvait sentir ce membre frotter ses chairs et, putain, que c'était bon ! Une de ses mains se réfugia dans le dos de Nathan, éprouvant son épiderme avant de la griffer doucement. Le temps d'un baiser, sa poitrine se pressa à nouveau contre son torse, délivrant un vif frisson le long de sa colonne. Sa bouche vint mordiller le cou de son amant.

- Mmh ...

Fut le simple soupir qu'elle parvint à prononcer, d'abord, lèvres et paupières closes. Elle se détacha de lui pour mieux se cambrer.

- Je savais depuis le début ... Mmh, que tu me baiserais si fort.

Et ça n'avait pas l'air de l'emmerder. Mieux, elle adorait ça. Ce petit sourire en coin trahissait tout : ce plaisir qui l'immolait à petit feu, son désir de perdre corps, et sa fierté d'avoir un amant digne de ce nom. Je vous l'avait dit. Les caresses douces des ombres, c'était gentil deux secondes. Et lesdites ombres ne pouvaient pas vraiment la ramener, face à lui.

Un fin gémissement s'échappa d'entre ses lèvres, tandis qu'elle lui rendait un coup de bassin, leurs peaux claquant l'une contre l'autre. Contact délicieux.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 25 mars 2013, 12:14:58
Baiser. Entre les lèvres de cette femme, ce mot était délicieux, empreint d’une espèce de saveur onctueuse. Il résumait à la perfection tout ce que Nathan résumait : une féroce envie de lui faire l’amour, de la prendre sauvagement pendant des heures, d’être ce mâle-alpha, brutal et dominateur, qui s’imposait sur la femelle. Leur danse les amenait dans les rapports les plus basiques opposant les sexes, une sorte de violent et lointain retour aux sources. Comment Nathan en était arrivé là, c’était une question à laquelle il aurait été bien incapable de répondre, même en y réfléchissant pendant des heures. Il ne se sentait même pas gêné pour les quelques objets qu’il avait abîmé en posant Eyia sur cette table, usant de cette force qu’il mésestimait continuellement, en raison de son pensionnaire secret, ce monstre qui s’enthousiasmait à chaque fois qu’il faisait l’amour avec une femme forte et fière. Contre la table, il la baisait donc, fort, donnant de puissants coups de reins, et cette dernière finit par réagir, en enroulant délicieusement ses jambes autour de ses cuisses, serrant fort pour parvenir, elle aussi, à rythmer cette danse. Il frémit de plaisir, et répondit voracement à son baiser, soupirant dans sa bouche, gémissant entre ses lèvres. Ses seins étaient comme deux tisons ardents de bonheur, glissant contre son torse lisse et dur. Elle s’était redressée un peu, et il la tenait par le dos et par les fesses, afin de mieux l’accompagner, grognant à chaque fois qu’il remuait son sexe.

C’était douloureux. Son membre le faisait souffrir, se remplissant de foutre, qui ne demandait qu’à sortir. Il fallait juste l’accompagner, et c’était ce que Nathan faisait, donnant des coups de plus en plus amples. C’était épuisant, et l’adrénaline qui battait dans ses veines ne suffisait pas à masquer ses gouttes de sueur glissant le long de sa tête, ni les plaques rouges qui perlaient ici et là. Ses mains se faisaient plus voraces, se cramponnant à son corps, serrant ses fesses, glissant sur son dos. Il aurait eu ces longs ongles typiquement féminins, il l’aurait probablement griffé à en faire couler le sang. La peau d’Eyia était tellement douce, tellement lisse, que la presser était un bonheur. Tout, en elle, était un pur bonheur. Il y avait bien longtemps que Nathan n’avait pas tiré un tel coup. Le flic se sentait chanceux, comme si la grâce éternelle avait, dans un moment de pitié, daigné lui offrir l’occasion d’améliorer sa vie sexuelle, qui était au croisement d’un désert et d’une décharge à ciel ouvert.

Le flic ne disait rien, n’arrivant pas à concentrer ses pensées. Son esprit était focalisé sur les soupirs et les gémissements d’Eyia, sur sa peau douce, et sur sa douloureuse queue. Aveuglé par son plaisir, Nathan avait du mal à se préoccuper d’elle, pensant avant tout à lui. Le sexe avait cette force de vous faire tout oublier, pour vous ramener à votre propre situation. Il avait une trique de tous les diables, et couchait avec une femme qui, à bien des égards, était son fantasme de femme parfaite : une femme arrogante et dominante, qui aimait les hommes obéissants et à la fois virils et forts. Et ce corps... Comment ne pas tomber sous le charme ? Il se disait qu’il avait eu envie de la baiser dès qu’il l’avait vu. Ce n’était pas très professionnel, mais, au point où en était la carrière de Nathan, il n’allait pas regretter ce moment. Oh que non ! Il continuait à la prendre, grognant et soupirant.

« Putain, c’est... » fut tout ce qu’il arriva à dire.

Il retourna l’embrasser, remontant une main sur sa nuque, attrapant ses cheveux, et soupira dans sa bouche.

*N’essaie pas de parler, concentre-toi sur le fait de la baiser !*

Suivant cette sage voix, Nathan continua à l’embrasser, mordillant les lèvres de la femme dans son excitation, puis retira ses lèvres, et partit à l’assaut. La table continuait à remuer, se soulevant un peu, dans la mesure où Nathan commençait à s’étaler sur Eyia, à force de donner des coups de reins. Mais il n’arrêterait pas. Pas avant d’avoir atteint le sommet. Il était comme le train de Zola : impossible à arrêter.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le vendredi 29 mars 2013, 15:37:19




Baiser. C'était pile ça, qu'elle voulait. Ne débattons pas sur son caractère de reine immortelle, implacable, affamée. Au fil du temps, elle avait appris à savoir ce qu'elle aimait. Et ces coups de reins qu'il lui offrait, cette violence dans l'acte, ces peaux qui claquent l'une contre l'autre, ces souffles qui s'essoufflent, c'était exactement ce qu'elle aimait. Contre lui, son bassin remuait allègrement. Parfois en rythme, parfois non, Eyia imposant le sien avec une mine ravie. Ses gémissements étaient son chant, qu'elle parvenait à maîtriser. Le gémissement vif au moment où il entrait, et le ri sourd quand il s'éloignait. Au fur et à mesure, elle devenait de plus en plus bruyante, la petite, rejetant parfois son visage en arrière, le dos creusé, pour récupérer ses esprit. Qu'elle allait perdre. Oh oui, qu'elle allait perdre. Et elle avait hâte.

Sa déclaration lui arracha un autre sourire, tandis qu'elle se laissait faire, ne serait-ce qu'un moment. La prise, sur sa nuque, dans ses cheveux, la fit frémir comme une adolescente. Quelque chose sommeillait dans ce corps qu'elle griffait de ses doigts fins. Une force, une violence, qui lui plaisait plutôt pas mal. Une de ses mains empoigna aussi la nuque de Nathan, tandis que l'autre s'efforçait de jouer avec le bas de son ventre, caressant du bout des ongles cet endroit, pour mieux étreindre son torse ensuite. L'immortelle apposait sa marque, de ses griffures. C'était une sensation délicieuse.

- Mmh ... Ah ! Oui !

Pourquoi être discrète quand elle se sentait si proche de la petite mort ? Ses cuisses, serrées autour de son bassin, se resserrèrent davantage, étau de chair pâle autour de sa taille. Encore quelque coups, et ... Putain. Sans aucune pudeur, elle se laissa mourir entre ses bras, son buste s'agitant par petites vagues. Une, deux, trois. Souffle court, bouche ouverte, ongles griffant la table. C'était parfait. Un p'tit paradis, qu'elle goûtait, là.

Ce n'était que le calme avant la tempête, échauffer les esprits pour mieux les dompter ensuite. Et puis, elle avait encore beaucoup trop d'idées en tête pour le laisser partir si vite.

- Il y a quelque chose ... en toi.

Souffla t'elle, suave, une main plaquée au niveau du coeur de Nathan, cherchant ses clopes du regard. Où étaient-elles, encore, celles-là ?

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 31 mars 2013, 12:31:14
Nathan retrouvait les joies de faire l’amour, ce plaisir ancestral, dominateur, qui monopolisait toutes ses pensées. Il ne pensait désormais plus à rien d’autre qu’elle, que son sexe enfoncé en elle, que ses soupirs. Elle l’obnubilait, et il continuait à la prendre, sentant le corps de la femme rebondir contre le meuble. Elle le griffait, et ça l’excitait. La douleur était là, mais donnait lieu à de hautes vagues de plaisir. Il caressait des doigts des monts de plaisir, et son sexe, tendu, se glissait en elle. Le policier ne la voyait plus comme une souveraine, mais tout simplement comme une femme. Et lui n’était plus un policier, mais rien de plus qu’un homme. Le mâle et la femelle. Comme un retour aux sources, une sorte de retour vers ce moi primitif qui sommeillait dans les profondeurs de son être. Elle se serrait contre lui, et lui l’attrapait, la serrant. Sa peau douce, légèrement moite sous l’effet de la sueur... Autant de sensations éphémères et magiques. Ce qu’il vivait était une expérience magique, tout simplement. Il s’emportait, oubliant tout,  et c’est dans cette tornade que lui aussi atteignit son point de rupture. Le serpent de pierre devint trop insistant, et cracha son venin. Il se répandit en elle, et se sentit comme un ballon d’hélium qu’on venait de crever d’une flèche. Il se dégonfla, et revint à la réalité... Le meuble endommagé, Eyia, les bijoux, lui, nu, lui faisant l’amour contre le mur, à la sauvage...

*Devrais-je éprouver du regret ?*

Tout ce que Nathan ressentait, c’était, non pas de la fatigue, mais une sorte de soulagement, de curieuse félicité. Serein et détendu, il venait de jouir, d’avoir un orgasme, et était convaincu qu’il en allait de même pour la belle femme. Il la maintenait contre le meuble, et desserra lentement son emprise. Son érection avait, pour le coup, bien diminué, la Nature reprenant ses droits. De la sueur coulait le long de son torse presque imberbe, et il passa une main sur sa barbe mal rasée. Eyia posa alors une main sur son cœur, et lui avoua qu’il y avait quelque chose en lui.

A cette idée, le cœur de Nathan fit un bond dans la poitrine. Quelque chose... Certes, l’intuition féminine permettait aux femmes de sentir des choses que les hommes ne parvenaient pas à comprendre, mais, soit elle parlait de manière très métaphorique, soit elle désignait son symbiote. La Bête. Comment pouvait-elle la sentir ? Sous l’effet d’une forte émotion, il arrivait que la Bête s’échappe, qu’elle se réveille. Mais il était convaincu d’avoir fait attention, d’avoir muselé le monstre, de l’avoir empêché de sortir. Comment pouvait-elle le sentir ?

*Il n’y a pas à tortiller du cul... Si elle le pressent, c’est que ce n’est pas une femme normale... Mais, en toute honnêteté, Nathan, es-tu vraiment surpris ? Croyais-tu vraiment qu’une femme comme ça pouvait être normale ? Cette impression que tu ressens dans ce manoir... Ce sentiment d’être dans un endroit surréaliste n’est peut-être pas si infondé que ça.*

Tout d’un coup, Nathan pensa à ces vieilles histoires sur les femmes fatales, ces espèces de veuves noires qui séduisaient les hommes pour dévorer leurs âmes, et les conneries du genre. Mais Eyia ne s’était pas transformée en une énorme araignée anthropophage. Elle était toujours là, devant lui, belle femme à la silhouette magnifique, aux formes angéliques, à la beauté surréaliste. Nathan aurait pu noyer le poisson, lui dire qu’elle délirait, mais tout bon flic savait que, généralement, les mensonges les plus simples étaient les plus simples, ceux qui n’étaient, ni la vérité, ni un mensonge. Mentir, c’était tout un art, et Nathan ne pouvait décemment pas révéler à Eyia tous ses petits secrets.

Essoufflé, il se retira d’elle, la laissant poser ses pieds sur le sol, et passa une main dans ses cheveux trempés. Nu, il se sentait sans défense devant cette femme. C’était un curieux inversement des choses. Il était le flic, le monstre, et elle la femme faible, la victime à protéger. Et, pourtant, c’était lui qui se sentait menacé. Il aurait pu inventer mille phrases, mille répliques, mais, au lieu de ça, la seule chose qui traversa son esprit comblé fut une banale interrogation :

« Quelque chose ? répéta-t-il. Qu’est-ce que tu veux dire par lui ? »

Désemparé, voilà comment il se sentait.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 01 avril 2013, 02:36:17



Un plaid, pour commencer. Dés qu'une distance s'installa entre eux, suite à l'acte, elle captura entre ses doigts un plaid fin, couleur neige, le nouant autour d'elle. C'était ridicule, cette pudeur, surtout venant d'elle. Mais Eyia aimait se vêtir de quelque chose, après l'amour. N'importe quoi, même un nuage de fumée. A cette pensée, elle s'alluma une cigarette, fumant en le regardant. Ne pas baiser dans un lit rimait avec ne pas pouvoir se rouler dans des draps après l'acte. Le tissu occupe les doigts. L'immortelle releva le visage, avant de marcher un peu. Vers son verre. Qu'elle vida d'une large gorgée. Il avait tiqué, ce flic, quand elle avait évoqué ce quelque chose. Alors, elle avait visé juste. Eyia n'aurait pas su expliquer pourquoi, mais cet homme avait quelque chose de plus que les autres. Rester à savoir quoi.

Ce n'était pas son corps dont le poids lui manquait déjà, ce n'était pas le goût de sa peau, non ... Quelque chose d'autre. Dans sa passion, son envie, il y avait une puissance qu'elle n'avait connu que chez certaines entités démoniaques, voire des déités. Le panel était large. Et ce gars, là, dont elle s'approchait à nouveau, le dos et le regard droit, il n'était pas un simple humain.

- Je ne baise pas avec des humains insignifiants.

Eyia revint à son niveau, les doigts de la main qui ne tenait pas la clope pianotant à nouveau sur ses clavicules. Elle se hissa sur la pointe des pieds. Sa bouche stagna à quelques millimètres de la sienne, toujours aussi rouge, toujours aussi tendre.

- J'ai senti quelque chose en toi. Une fureur sourde, qui grognait, grognait ...

... Elle recula, ne l'embrassant même pas. Lui tourna le dos. S'allongea en partie sur un canapé de cuir blanc, une jambe étendue et l'autre repliée, sa cuisse se pressant contre sa poitrine. Contact agréable. Une cendre, et elle visa prestement le cendrier. Eyia le fixa à nouveau. Une moue sérieuse éclata sur son visage, avec majesté. Le masque de reine était enfilé. Elle redressa légèrement son dos, le creusant.

- Dis-moi ce que c'est, ce que tu es, ce que tu as. Ou j'irais chercher les réponses moi-même.

Un sourire joueur, aguicheur. Elle le fera. N'en doutez pas une seule seconde. Et elle avait les moyens, la p'tite, mine de rien. Une nouvelle bouffée de tabac, hop, dans les poumons. L'immortelle recracha la fumée avec délectation.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 01 avril 2013, 12:34:24
Merde. Elle faisait bel et bien partie de cette catégorie de gens qui, à Seikusu, étaient dotés de capacités paranormales. Il en fut convaincu quand elle se rapprocha de lui, afin de lui faire comprendre qu’elle n’offrait pas son corps à de vulgaires humains. Sans qu’il ne se l’explique, cette phrase le fit légèrement frissonner. Qu’était-elle donc ? Un démon ? Un vampire ? Ou un simple mutant qui avait la folie des grandeurs, et croyait ne plus appartenir au genre humain ? Nathan était flic à Seikusu, et, parallèlement, mutant sous surveillance, puisque ses capacités paranormales n’avaient pas échappé à certaines agences paragouvernementales qui avaient installé leurs bases secrètes dans la ville. On se croyait en plein comic, un comic avec une forte connotation érotique. Elle s’était enroulée dans une espèce de plaid, et s’était assise sur le canapé, le détaillant, comme s’il passait un oral d’entretien. Elle fumait de manière terriblement bandante, aurait-il dit. Cependant, son estomac était noué à l’idée qu’elle découvre ce qu’il était. Car il y avait bien en lui une « fureur sourde », mais il n’avait pas pour habitude de la libérer. Nu, il se sentait sans défense devant cette femme, qui lui demanda (ou ordonna) de lui dire immédiatement ce qu’il avait dans le corps.

Nathan passa une main derrière son front, caressant sa nuque. Être nu ne le dérangeait pas s’il y avait une condition de réciprocité, mais, en s’enroulant dans un plaid, Eyia avait inversé les rôles. Sa tentation première était de continuer à nier en bloc, mais il sentait que ce serait ridicule. Soit elle s’énerverait, soit elle le congédierait. L’un dans l’autre, aucune situation ne lui convenait. Et, pour être entièrement honnête, après ce qu’il avait vu, il imaginait mal Eyia aller divulguer à la presse tous les secrets de Nathan Joyce. Il ne réfléchit donc pas très longtemps.

« Même si j’ignore comment tu t’y prendrais, quelque chose me dit que tu ne me lâcheras pas tant que ta curiosité ne sera pas satisfaite... »

Il aurait été intéressant de voir la manière dont Eyia s’y serait prise. Les agents du SHIELD n’y avaient pas été par quatre chemins. Ils étaient venus chez lui, dans son studio minable, crasseux, dont les murs tremblaient à chaque fois que le métro passait, afin de lui présenter une série de relevés, de vidéos, et d’analyses, qui attestaient par A + B qu’il était un mutant. Ils lui avaient fait une offre qu’il n’avait pas pu refuser, en tâchant de lui expliquer que Seikusu était une zone à risques. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il avait été convaincu. Les hommes en noir s’amélioraient de plus en plus.

« C’est une longue histoire, finit-il par dire. Je te la raconterais, si tu veux, mais, pour résumer, mon organisme abrite un corps étranger, qui fonctionne de manière plus ou moins indépendante, et m’envoie de temps en temps ses pensées et ses désirs... Curieusement, la simple vue de ton corps l’a excité comme un jeune puceau qui se branlerait devant une vidéo porno. »

Il leva son avant-bras droit devant Eyia, et cette dernière put alors voir quelque chose sortir de son épaule. Une sorte de texture noirâtre avec des rayures dorées qui durcit son bras et le recouvrit, le faisant ressembler à une espèce de bras organique. Nathan était déjà, en temps normal, imposant. Cependant, avec cette membrane noirâtre qui recouvrait son corps, sa masse musculaire était encore plus importante. Dans la mesure où il était nu, Eyia pouvait directement voir cette seconde couche noirâtre et grouillante se répandre sur le corps de Nathan. Il la circoncit à hauteur de son bras droit, mais quelques lignes vinrent percer sur sa joue droite, formant comme des excroissances noirâtres. Son visage se crispa légèrement en un rictus. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, prendre cette forme n’était pas douloureux, c’était... Et bien, à dire vrai, c’était incroyablement jouissif. Il se sentait envahi par une infatigable énergie, une puissance terrifiante, qui l’aveuglait de confiance, et le rendait bien plus instable. Son bras droit changea de forme, s’allongeant, formant comme une espèce de lame tranchante et longue, avant que la peau symbiotique ne reparte.

« Cette seconde couche est inhérente à ma personne. La contrôler n’est pas facile, et, quand elle me recouvre intégralement, je... Disons que je deviens vraiment un mauvais garçon. »

D’un point de vue freudien, le symbiote, complètement révélé, court-circuitait son sur-moi, ses valeurs morales et ses restrictions, au profit de la pulsion primaire de plaisir, le ça. En d’autres termes, le symbiote foutait le bordel. Il avait rendu sa femme complètement tarée, une psychopathe qui déchiquetait tout ce qui bouge, et lui essayait, avec l’aide du SHIELD, de contrôler ce monstre.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 01 avril 2013, 15:04:20


Même pas peur. Si les yeux d'Eyia s'écarquillaient, c'était à cause de la surprise, de l'adrénaline qui pulsait dans ses veines. Oui, elle avait visée juste, la môme. Ce type avait bel et bien quelque chose en lui, quelque chose dont la rage et la noirceur l'excitait grandement. Ce n'était pas la douceur moite des humains qu'elle cherchait. C'était la folie, la fureur. N'oublions pas qu'elle était, à l'heure actuelle, la plus grande mécène de la région, et qu'elle protégeait et aidait les artistes les plus trash. Il n'y en avait pas un seul qui ne faisait pas scandale. Et dieu sait qu'elle adorait ça. L'immortelle passa sa main dans ses cheveux, le regardant se transformer dans un sourire conquis. La lame, immense, lui rappelait ces longues lames de cristal, tranchantes, qu'elle envisageait de planter dans son jardin pour dissuader les voleurs. On ne les voyait pas, et en moins de deux, la chair était ouverte. On n'importune pas une reine comme Eyia.

L'immortelle regarda la peau symbiotique s'effacer, retrouvant ce corps qu'elle connaissait. Il n'avait pas perdu son attrait. Pire, il avait réussi à la séduire davantage. Elle se redressa légèrement, le plaid baillant, découvrant un de ses seins. Une bouffée de tabac.

- ... Intéressant.

Elle fit rouler sa cigarette entre ses doigts, le dévisageant longuement. Sa théorie de 'les humains ne sont pas tous inutiles' gagnait en puissance. Les créatures. Elle adorait ça. Eyia n'avait pas la prétention de se monter un bestiaire, mais la simple idée de passer du temps avec quelqu'un d'aussi dangereux ... Enjoy. Enfin quelqu'un de son niveau. Il y avait, dans le regard de la monarque, une lueur incisive, venimeuse. Et cet homme, là, pouvait presque jouer le rôle du rival. Son ego, joueur, apprécia.

- Une reine et un mauvais garçon. Joli tableau.

... A bien y regarder, elle ne s'était pas présentée, tiens. Eyia se releva, laissant le plaid couler sur le sol. Nue, vêtue de rien, sinon de lumière fine. Elle ferma un de ses poings, revenant vers lui, doucement. Il était temps pour elle de lui en dire un peu plus. Ne serait-ce que pour jouer à armes égales. La souveraine se recoiffa, dos droit, digne, fière.

- Je suis Eyia. Reine des pierres, mon ange, pas des cailloux.

Elle le regarda longuement.

- Si mes lèvres sont aussi rouges, c'est parce que je suce trop de rubis. Mon péché mignon. Entre autres ...

Son index, sinueux, se balada sur le buste de Nathan, y laissant une fine trace rouge. Elle chercha sa main à lui, qu'elle avait adoré sentir sur sa peau. L'immortelle manipula cette main, de sorte que sa paume soit vers le ciel. Son poing fermé s'ouvrit au-dessus de celle-ci, et elle y déposa quelque chose. Une petite pierre, grosse comme un oeil, ronde comme un galet, tiède comme un corps. Elle était blanche, et était d'une malléabilité étonnante. On pouvait la triturer des heures durant, elle retrouverait toujours sa forme première. Eyia regarda ce petit présent, qui reposait au creux de cette large main.

- Je te présente la pierre philosophale. N'est-elle pas belle ?

Elle adorait l'exhiber, celle-là, parce que ça en jetait toujours. La pierre philosophale. La preuve même que ce petit bout de femme n'était pas comme les autres.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 03 avril 2013, 08:22:02
N’importe quelle femme aurait fui en courant. Mais pas elle. Si elle avait peur, elle le dissimulait à merveille, et Nathan ne lisait dans son regard qu’une espèce de sourde excitation. Elle avait vu son petit secret, la créature qui résidait en lui, et, loin de la faire fuir, cette séance les avait rapprochés. Elle l’observait avec appétit, et il se demandait ce qui pouvait bien lui traverser l’esprit. Lui, de son point de vue, se sentait étrangement excité par cette situation. En un sens, il était heureux qu’elle ne le repousse pas. C’était toujours une crainte. Quand on apprenait que votre amant dissimulait un monstre surpuissant capable de vous engloutir tout cru, il y avait de quoi fuir. Elle l’acceptait, et Nathan réalisait que sa carapace extérieure n’était pas aussi étanche qu’il l’aurait aimé, car le fait qu’elle ne le repousse pas le rassurait. Elle l’observait silencieusement, et finit par se rapprocher de lui, son plaid glissant, jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau totalement nue, excitant à nouveau Nathan. Debout devant elle, il se faisait l’idée d’être son homme de main, son soldat. Elle se présenta comme une reine, lui affirmant être la Reine des Pierres, et non des cailloux. Une précision qui le surprit légèrement, mais il n’était plus à cela près.

*Reine des Pierres ?*

Qu’est-ce que c’était censé vouloir dire ? Nathan commençait à se dire que cette femme devait venir de cet autre monde qui était relié à la Terre, Terra. Ou alors, c’était une excentrique qui s’appelait elle-même « Reine ». Dans tous les cas de figure, elle l’intriguait fortement. Elle retournait vers lui, nullement inquiète, toujours aussi désirable, si ce n’est encore plus. Un frémissement parcourut le corps de Nathan, qui se mordilla les lèvres. Elle lui expliqua que l’origine de ses lèvres rouges venait du fait qu’elle suçait trop de rubis. Le flic ne chercha même pas à saisir le double sens de cette phrase, et préféra laisser son corps frissonner quand elle fit glisser ses ongles le long de sa peau. Belle et tentatrice, elle lui attrapa sa main, et déposa dans le creux de sa paume un mystérieux objet. Une espèce de galet qui fit frissonner Nathan, provoquant des réactions chez son symbiote. C’était un objet magique, et elle lui expliqua qu’il s’agissait de la pierre philosophale.

« La... ? » commença Nathan, avant qu’il ne soit surpris.

Son symbiote se réveilla subitement, et des tentacules noirs explosèrent le long de son corps, venant recouvrir son bras qui tenait la pierre, ainsi que le reste de son corps. Il secoua la tête, surpris. C’était un objet magique, et la magie influait fortement sur lui, sur le symbiote, perturbant sa concentration. Il en fut entièrement recouvert, de la tête aux pieds, présentant une peau épaisse, gris sombre avec des rayures dorées. La Reine des Pierres...

« Des pierres précieuses, lâcha-t-il d’une voix caverneuse, bien plus grave. Je comprends, maintenant... Ce vol... Ce n’est pas qu’un simple vol... »

C’était un crime de lèse-majesté, en réalité. Ceci le rendait furieux. Nathan ne savait pas grand-chose de la Bête, mais il savait que le symbiote venait d’une société matriarcale, où les symbiotes féminins donnaient sur les autres. Son rôle fondamental était de se sacrifier pour protéger les femmes, et il retrouvait ici cette logique. Une fureur sans nom l’envahit à l’idée de ce qu’on avait causé à cette femme.

« Un crime qui ne peut se payer que par le prix du sang... » poursuivit-il.

Il tenait toujours dans la main la pierre philosophale. Il ignorait si c’était celle des contes, mais il savait qu’elle avait des propriétés magiques. Quand il la tenait, Nathan ne pouvait plus contrôler son symbiote. Il transpirait de rage et de fureur, ce qui se ressentait sur son sexe. Il pointait solidement entre les jambes du flic, avec des espèces de tentacules qui saillaient le long de la verge.

« Je te ramènerai ces forbans, Eyia, glissa-t-il. Et ils paieront. »

Et peut-être même la laissera-t-il les manger. A cette idée, il eut un frisson de plaisir, qui fit se redresser son sexe. Nathan relâcha alors la pierre, et sentit l’influence du symbiote repartir. Sa peau normale commençait à revenir par endroits, ainsi que des idées moins extrêmes, et une colère moins forte. Il se sentait mieux, tout simplement.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 07 avril 2013, 14:47:30

Que de bonnes paroles ! Eyia l'avait fixé, admirant sa transformation, les mains encore posées sur son buste. Quand il avait parlé, sa voix avait grondé, là, en lui. Un frisson avait parcouru l'échine de la souveraine. Une chaleur qui n'avait rien d'humaine s'échappait du corps de Nathan, transformé. Elle l'avait senti se muer en cette créature inconnue, puissante, dangereuse. Un crime qui ne peut se payer que par le prix du sang. Exactement. C'était exactement ce qu'elle avait en tête. Une traque mortelle, sans merci ni pitié. Non non. Ce n'était pas son genre, de faire preuve de compassion. S'attaquer aux gemmes de cette reine, c'était signer son arrêt de mort. Et cet homme étrange, face à elle, l'aiderait dans cette tache. Le simple fait qu'elle craigne un peu cette créature dressée face à elle faisait grimper l'adrénaline dans ses veines. L'immortelle avait senti une dévotion toute particulière venant de lui, chose qui lui plaisait beaucoup. Elle n'était pas particulièrement dominatrice, mais adorait sentir qu'elle avait une emprise sur quelqu'un. Elle était une reine, après tout. Et pas des moindres.

Il redevint humain, et Eyia décolla les paumes de ses mains de son torse, récupérant sa pierre philosophale. Son corps lui demandait de s'allonger, au moins un peu. Aussi passa t'elle une main dans le cou de Nathan, lui faisant signe de la tête de la suivre. Une porte, sur le côté. Poignée abaissée d'une geste lent, et une nouvelle pièce se dévoila, voisine à ce salon. Les vitres y étaient immenses, mangeant un mur entier. Un épais rideau noir était retenu de part et d'autre. Un lit rond, aux draps pâles et défaits, trônait au centre. Eyia fit quelques pas sur la moquette, sur la pointe des pieds, avant de se glisser sur le lit. Elle s'installa dessus, les pieds balançant dans le vide. Mh, non, elle n'était pas bien grande, et le lit était surélevé. Elle adorait la sensation de planer en dormant.

- Mh. Jolies promesses ...

Souffla t'elle. La pierre remuait entre ses doigts. Elle jonglait plutôt habilement. On en apprend, des choses, en plusieurs millénaires. S'appuyant sur les paumes de ses mains, elle creusa un moment son dos, histoire de s'étirer.

- ... Mais scellons cette 'union', veux-tu ? Approche.

Elle porta ses doigts à sa bouche, coinçant la pierre entre ses dents. Celle-là avait un goût sucré et doux, piquant légèrement la langue, y laissant une saveur unique. La pierre, il avait pu le sentir quand il la tenait dans le creux de sa main, était molle. Un coup de dents, et elle céderait. Alors, d'un petit mouvement du doigts, elle lui fit signe de s'approcher. Qu'il vienne goûter. Qu'il revienne vers elle. Eyia avait encore envie de jouer un peu, avant de se mettre en chasse. Elle avait un appétit insatiable. Son bassin remua un peu, sa peau frottant les draps, lui arrachant un petit soupir.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 08 avril 2013, 08:42:40
La situation échappait à son contrôle. Il avait l’impression de devenir schizophrène, de sentir l’Autre prendre le pouvoir. Prendre le contrôle. C’était comme si une bataille avait lieu dans la tour de contrôle de sa tête, et que l’Autre s’avançait, avec toute une armée. Lui, le flic, n’avait qu’un misérable pistolet pour tous les retenir. Il était submergé, envahi, ballotté entre l’envie de coucher avec cette femme, d’exaucer ses moindres désirs, et celle de fuir. Les femmes fatales exerçaient toujours un inexplicable attrait sur les hommes, à mi-chemin entre fascination et répulsion. Nathan était dans cet entre-deux, et sentait clairement qu’il perdait la bataille. Il l’avait déjà perdu en lui faisant l’amour, car il avait ouvert la porte qui permettait à son symbiote d’influer sur lui, de perturber ses bonnes résolutions, et de se soumettre à cette femme. Du symbiote, Nathan savait très peu de choses. Il savait que la créature le rendait bien plus dangereux, et qu’elle ressentait un curieux attrait pour les femmes. Le symbiote ne les considérait pas comme des morceaux de viandes bonnes à être remplies de foutre, non, mais plutôt comme des créatures curieuses, qui méritaient son respect, car elles recelaient la vie. Oui, il les respectait... Mais le respect était une chose que son symbiote interprétait différemment du commun des mortels. Toujours est-il qu’Eyia exerçait sur Nathan une forte influence, et le dominait. Il était suspendu à ses lèvres, écoutant ses belles paroles, observant son corps magnifique. Il venait de lui promettre quelque chose, mais la portée de son engagement lui échappait encore. Il allait devoir agir seul, dans son coin, remonter la piste des voleurs, et les lui ramener. Il ne pouvait pas impliquer ses collègues.

Eyia avait récupéré sa pierre précieuse, et lui demanda d’approcher, de sa voix sensuelle, douce, mais ô combien ferme et autoritaire. Et Nathan obtempéra. Il réalisa qu’il avait une nouvelle érection, et que son sexe l’handicapait un peu pour avancer, car il pulsait, happant son énergie. Il était tentant de se masturber, de soulager un peu cette tension qui s’exerçait entre ses jambes, mais il sut résister à la tentation, le temps de suivre la mystérieuse souveraine dans une chambre assez troublante. Une énorme baie vitrée permettait d’avoir un très beau panorama, et, au milieu de la pièce, il y avait un grand lit rond. Il avait l’impression de se trouver dans une chambre d’un riche mécène, un peu loufoque et excentrique sur les bords. Une sorte de descendant bourgeois du mouvement hippie. Elle s’assit sur le lit, tenant toujours la pierre précieuse, avant de la mettre entre ses lèvres. Sans pouvoir se l’expliquer, le flic trouva ce geste terriblement excitant, et poussa un indicible soupir, observant les lèvres rouges de cette femme.

*Putain, est-ce qu’elle sait à quel point elle est bandante ?!*

Il était probable que oui. Le serpent de Nathan s’était redressé, luttant avec acharnement contre l’impérieuse gravité. Elle lui fit signe de venir, et, sans se poser plus de questions, il s’approcha d’elle. Elle était tentante, vénéneuse, et il l’embrassa sans hésitation en se penchant sur elle, l’amenant à s’allonger sur le lit. Sa langue glissa sur la pierre, qui se mit à se balader entre leurs bouches, leurs langues se titillant parfois. Cette pierre magique renforça son érection, et son corps se mit à nouveau à se transformer, se recouvrant progressivement du symbiote. Ses bras devinrent plus épais, et il se retourna, maintenant Eyia contre lui, s’allongeant sous elle. Il espérait que le lit serait résistant, car Nathan devenait plutôt imposant. Lentement, l’homme entreprit de se redresser, tout en continuant à embrasser Eyia, même si le baiser devenait parfois moins assuré. Entre ses bras, elle ressemblait presque à une enfant. Une fillette qui avait sous ses ordres un colosse. Presque un fantasme de gamine, non ?

Nathan se redressa, finissant assis sur le lit, avec Eyia dans ses bras, tandis que son corps reprenait difficilement une allure humaine, le baiser se rompant. Son corps était comme partagé en deux, divisé entre sa peau humaine et sa peau symbiotique, qui recouvrait essentiellement le bas de son corps. Eyia était une femme douce et dangereuse. Il voulait voir sa colère, il voulait la voir à l’œuvre, il voulait la voir passionnée et forte.

« Si je les remets à la justice, les voleurs feront quelques années en prison... Avec de la bonne conduite et de bons avocats, ils sortiront très rapidement. Alors, dis-moi... »

Nathan avait le cœur qui battait la chamade, et il descendit l’une de ses mains pour aller vicieusement caresser le postérieur agréable d’Eyia, glissant avec ses griffes sur son dos, et sur sa superbe peau.

« Dis-moi ce que tu leur feras, pour que je te les offre. »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 08 avril 2013, 10:31:42




Oui, elle savait à quel point elle pouvait être bandante. Et ce ne sera pas un secret que de vous avouer qu'elle en profitait allègrement. Eyia avait la chance d'être belle, et d'avoir ce charme que l'on prête qu'aux souverains. Une aura, qui en imposait. Que ce soit le son de sa voix, sa manière de remuer ses doigts, sa façon de déambuler ... Tout trahissait sa royauté. Elle n'était pas divine, mais royale. Cela lui allait parfaitement. Au moins, elle se démarquait de ces déités qu'elle méprisait tant. Eux la traitaient avec dégoût. Elle se contentait de les ignorer cordialement. Pas envie de jouer dans leur cour. Et puis, elle avait mieux à faire, non ...? L'immortelle laissa Nathan gober la pierre, retrouvant la chaleur de sa peau. Son poids, sur elle, la fit chavirer, tout autant que la transformation qui s'opéra chez lui. Elle aimait tant jouer avec les rapports de force. La créature refit surface, un instant, alors qu'elle l'embrassait avec ferveur. Puis elle se retrouva sur lui, les jambes nouées autour de sa taille, le buste agité par quelques soupirs. Eyia se mordit la lèvre en l'entendant parler. Une de ses mains se balada furtivement sur la clavicule de Nathan, tandis qu'elle le fixait, amusée.


Alors comme ça, il voulait voir l'Eyia dangereuse, sanguinaire, implacable ? Oh, mais ce n'était pas pour la déranger. Loin de là, même. Elle ne souhaitait qu'une chose : lui en mettre plein la vue. Histoire qu'il perde le contrôle. La prise, sur ses fesses, lui procura un long frisson.

- Ce que je leur ferais ... ?

Murmura t'elle d'un ton joueur. Ses lèvres, qui semblaient plus rouges que jamais, lui arrachèrent un baiser. Elle lui mordit délicatement la lèvre inférieure, remuant contre lui, les peaux de leurs ventres se touchant à chaque mouvement. Elle pouvait sentir son membre qui frottait contre son ventre à chaque mouvement de bassin. Cela l'étourdissait presque.

Sa bouche glissa vers le cou de Nathan, qu'elle balaya de son souffle tiède.

- Je leur ferais payer cet outrage. Ils seront mes jouets.

Le lobe d'oreille du policier devint le nouveau repère pour les lèvres d'Eyia, la souveraine ne manquant pas de le mordiller, avant de continuer son petit discours.

- Ils connaîtront enfin le vrai sens du mot souffrance.

Et, sur ces mots, une de ses mains se referma doucement sur le membre de Nathan, l'emprisonnant de ses doigts fins. Une douce pression, un léger vas-et-vient. Ses doigts commençait à reconnaître ce membre, qu'ils câlinèrent. L'envie se faisait sentir, rien que par ces gestes. Sa main s'abaissait et se relevait sur son sexe, le serrant pour mieux le relâcher.

- Je pense que j'en offrirais un à mes ombres ... Elles sont si cruelles. Et j'en garderais un, pour moi, que je ne manquerais pas de rendre fou. Je les détruirais.

Ces trois derniers mots furent prononcés avec tant de rage que nul ne pouvait en douter. Non, elle ne les laisserait pas s'enfuir. Sa bouche retrouva un moment la sienne, sa joue se plaquant contre celle du policier un moment. Eyia fit remuer doucement son buste, sa poitrine caressant le torse de Nathan à chaque petit mouvement. Qu'il savoure. Elle avait très envie de jouer.

- Satisfait ?

Fut le dernier mot qu'elle glissa, d'un ton amusé, un sourire se dessinant sur sa délicieuse bouche rouge.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 10 avril 2013, 09:00:48
Telle une petite lance de chair, son sexe tapait contre le ventre d’Eyia, glissant sur ses cuisses, s’enfonçant fermement contre sa peau douce et chaude. Il se sentait dans la peau de Mickey Rourke luttant contre les tentations de Robert De Niro dans Angel Heat... Mais il n’avait pas la droiture d’esprit d’Harry Angel, et ce brave détective n’avait de toute façon pas eu dans le corps un symbiote qui le perturbait. Nathan était totalement excité par cette femme, sentant des frissons remonter tout le long de son être, une sorte de pulsion d’hyperactivité qui lui ordonnait de faire quelque chose. Il voulait sauter, frapper, détruire, bondir, et la baiser avec toute la hargne possible. Ses mains tremblaient lorsqu’elles échappaient à son contrôle, et elle continuait à jouer avec lui. Elle lui promit de les faire souffrir, et il en aurait presque joui. Nathan était tellement excité qu’il ne contrôlait plus rien ; il aurait volontiers abandonné son âme pour cette terrible femme. Elle jouait avec son sexe, le masturbant tendrement, l’embrassant. Sentait-elle l’effet qu’elle lui faisait ? Assurément. Seul un aveugle ne l’aurait pas vu ! Nathan respirait lourdement, et remonta sa main des fesses d’Eyia pour frotter le bas de son dos, soupirant lentement, inspirant profondément, tandis qu’elle lui disait que les voleurs souffriraient terriblement entre ses mains. Un policier ne pouvait que réagir face à de tels propos, mais Nathan ne le pouvait plus. Il devait être un mauvais flic... Car les images d’Eyia l’excitaient encore plus, accroissaient son désir, son envie de baiser. La Bête le dominait, envoyant des pulsions primaires et sanglantes de plaisir, des scènes où des chairs claquaient chaudement sous l’effet du désir, au milieu de corps souffrants, de giclements de sang, de hurlements et de gémissements. Plaisir et douleur, souffrance et extase, des opposés qui avaient parfois tendance à se rapprocher au point de se confondre l’un dans l’autre.

Elle lui demanda s’il était satisfait, et il la regarda, respirant difficilement. Était-il satisfait ? Non. Bien sûr que non ! Il bandait, son sexe lui faisait un mal de chien, et il n’arrivait plus à se retenir, à se calmer, à repousser ses élans. Comment diable pourrait-il être satisfait ? Le brave policier était surexcité, frustré, et impatient, n’ayant qu’une envie : la sauter à nouveau. Le symbiote formait désormais des lignes remontant le long de son ventre, des lignes sombres et pulpeuses qui semblaient remuer sur elles-mêmes. Un spectacle assez troublant, si on ne s’y attendait pas. Le symbiote prenait le pas sur l’homme.

« O-Oui... répondit-il difficilement. Et non. »

Le non fut dit plus facilement. Son sexe était recouvert d’une membrane grisâtre et noirâtre, qui durcissait encore plus sa queue. Ses mains devenaient plus grosses, plus tranchantes, et il se pencha vers l’un des seins d’Eyia, le suçotant lourdement, mordillant el téton, tandis que son sexe se mettait à glisser sur le corps de la femme. L’avantage d’avoir la peau symbiotique était que cette dernière agissait par elle-même, et qu’elle faisait donc remuer son sexe, qui glissait le long des doigts de la femme, se rapprochant de son intimité. La Bête voulait la pénétrer, et le désir que la créature éprouvait était fondamentalement égoïste. Gare à celui qui l’empêcherait de prendre du plaisir dans un tel état de frustration ! Des espèces de petits tentacules pointaient hors du sexe, avant de disparaître.

« Putain, c’est si dur... » gémit le policier, en la regardant.

Il l’embrassa rageusement, posant une main contre sa nuque, envoyant sa langue dans sa bouche. Les membranes noires apparaissaient désormais sur ses joues, formant un troublant contraste. Le baiser fut plus court que Nathan l’aurait voulu.

« J’ai envie de toi, Eyia, encore... De te baiser... Les voix... Je ne peux les faire taire, elles te veulent... »

Ce n’était pas vraiment romantique, mais c’était explicite.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le vendredi 12 avril 2013, 09:05:11



La transformation qui s'opérait chez lui était ... fantastique. Mh, oui, elle trouvait ça fantastique. L'humain et la créature se battaient pour prendre contrôle de ce corps, et voir cette peau se parsemer d'inhumanité eut le mérite de la faire frissonner. L'excitation. Les membranes noires, grises, ce sexe devenu plus dur, plus libre, cette poigne sur sa nuque et ses fesses ... Pour un peu, elle en aurait gémi entre ses doigts. Eyia n'était pas effrayée, non, loin de là. Qui pourrait se targuer de lui faire peur, à cette immortelle qui en a vu bien plus que quiconque sur Terre ? Même sur les dieux, elle avait une longueur d'avance. Pensée qui l'enivrait, au moins autant que le baiser qu'il lui offrit. Elle eut à peine le temps d'y répondre qu'il lui adressa les plus beaux mots de la Terre. Enfin, à ses yeux. J'ai envie de toi. Parfait. Un lent frisson agita sa colonne vertébrale, tandis qu'une de ses mains étreignit l'épaule de Nathan. S'il savait à quel point l'excitation, le désir, l'envie faisaient trépigner son palpitant. Quoique, s'il se plongeait un instant dans le regard de la monarque, il aurait pu le voir, ce désir puissant.

Elle se cambra un moment sous ses caresses, ses deux mains se pressant contre le buste de l'homme-symbiote. Qu'il tombe en arrière, allez. Eyia n'avait pas une force surhumaine, mais suffisamment de poigne pour le forcer à s'allonger sur le dos. Féline, elle revint alors vers lui, se plaçant au-dessus de Nathan, le dos creusé. Son buste si doux effleura le sien, quand elle revint l'embrasser, dans un long baiser passionné.

- Sois patient.

Murmura t'elle dans un souffle, sa bouche se réfugiant dans le cou du policier. Elle le mordilla de ses petites dents blanches, pour laisser ensuite ses lèvres glisser plus bas. Puis plus bas encore. Eyia ne tarda pas à revenir vers son membre, dont la texture l'intriguait plus qu'autre chose, pour le capturer entre ses lèvres. Elle serrait la bouche, l'enserrant au maximum, tout en lui offrant de lents vas-et-vients. Parfois, elle s'arrêtait, pour suivre le dessin de ses veines du bout de la langue, ou venir caresser son gland, puis elle le gobait à nouveau, le laissant s'enfoncer dans sa gorge, le rythme des mouvements gagnant en profondeur et en rapidité. Ce traitement ne dura pas longtemps. T-t-t. Elle releva la tête, un léger sourire flottant sur ses lèvres.

Quelques mouvements, et l'immortelle se redressa, conquérante. Sa main se dirigea vers le sexe de Nathan, à qui elle offrit encore quelques caresses. Avant de le diriger vers son intimité. Les mains posées en appui sur le torse du flic, elle s'empala alors sur son membre, dans un long soupir. Sa tête tomba en avant un moment, puis son regard se plongea à nouveau dans celui de son amant. Non, elle ne perdait pas la face. Remuant son bassin, Eyia lui offrit un premier coup de rein, lent et profond.

- Mmh ... C'est comme ça que tu me veux ?

Souffla t'elle, ses ongles griffant doucement le buste de Nathan, éprouvant sa peau et son excitation. Nouveau mouvement de bassin, nouveau soupir délicieux.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le vendredi 12 avril 2013, 11:51:11
Être patient... Pouvait-on demander à la marée de se ralentir, quand ses vagues menaçaient de briser les digues, et de noyer le phare ? Car Nathan était dans cette situation. En temps normal, se contrôler était déjà dur, mais, quand la Bête s’en mêlait, ce substrat de contrôle, d’autorité, que Nathan pouvait avoir, se réduisait comme pot de chagrin. Comment dire ? C’était comme si son interface civilisationnel s’effondrait au profit d’une créature sauvage, uniquement dominée par ses pulsions. Il était de plus intimement convaincu de lire dans le regard de cette femme et dans son corps la même envie que lui. Alors, pourquoi le faire attendre ?! Nathan n’arrivait pas à se l’expliquer. D’un côté, il voulait la pénétrer avec sauvagerie, mais, de l’autre, il y avait une sorte de profond blocage inconscient qui l’empêchait de le faire. Et ce n’était pas uniquement parce que c’était une femme, mais parce qu’elle dégageait une aura qui, curieusement, impressionnait le monstre surpuissant qui dormait en lui, qui lui offrait une sorte de respect inconscient. Il sentit les petites mains de la femme faire pression sur son torse, pour le renverser. Il aurait pu sans problème l’écraser sous son corps, et, pourtant, il obtempéra. Nathan s’allongea sur le lit, observant ce spectacle magnifique, grandiose et horrible, atroce et inoubliable. Elle était en train de le torturer, de jouer avec lui, mais c’était ainsi qu’une femme fatale, dans le fond, se devait d’agir. N’importe quelle femme avec un peu d’expérience savait qu’un homme qui avait la trique ne réagirait pas de manière rationnelle, et pouvait agir de manière passionnée. Contrairement aux femmes, un homme ne pouvait guère cacher éternellement le plaisir qu’il ressentait. Quand le pensionnaire du bas décidait de se réveiller, il n’attendait pas votre bon vouloir pour le faire. Tous les salariés ayant un jour eu une érection spontanée devant leur supérieure, dans un costume serré qui vous donnait envie de la voir avec un fouet, le comprendraient.

Elle jouait avec lui. Encore. Maudite garce ! Il aurait presque eu envie de la gifler, s’il n’aimait pas tant sentir ses lèvres sur lui, sentir ses dents mordiller sa chair. Il soupirait, en glissant ses mains noirâtres sur ses hanches. Le symbiote continuait à prendre de l’avance, et, tout le long de sa noirâtre verge, des petits tentacules jaillissaient, comme pour essayer d’attirer à eux le bassin de la femme. D’aucuns auraient pu trouver ça assez mignons, et la reine, qui était presque devenue Sa souveraine, s’ »avança vers son sexe, le prenant à nouveau en bouche. Le goût serait probablement légèrement différent, vu que son sexe était recouvert de cette membrane noire d’apparence gélatineuse. En sentant ses lèvres attraper son sexe, Nathan en eut des frissons, et le plaisir qui déferla en lui accentua l’emprise du symbiote, qui continuait à l’inonder. La fellation fut malheureusement bien trop courte, et le flic, si tant est qu’on pouvait encore l’appeler ainsi, eut à peine le temps d’en profiter que la jeune femme se redressa. Il la regarda, et la vit sourire.

*Un infâme sourire de salope, se dit-il. Elle doit adorer ça... Me voir à ses pieds, trémousser de plaisir devant elle...*

Elle se releva, avec une impression de domination qui était perceptible dans son allure, et qui se justifiait. Nathan était à ses ordres. Elle dut probablement estimer qu’il avait été à la hauteur de ses espérances, car elle vint alors s’empaler sur lui. Liobération et douce jouissance, Nathan en ferma les yeux, remuant légèrement. Il en aurait chialé, s’il l’avait pu. Au lieu de ça, tout son corps se mit à frissonner, alors qu’il sentait Eyia commencer à faire des coups de reins sur lui. Il rouvrit les yeux, voulant la regarder. Le symbiote aurait pu la retenir contre lui, mais il n’en faisait rien, afin de la laisser libre de ses mouvements. Une délicate attention. Nathan tendit ses mains, et les posa sur les hanches de la femme, remontant le long de sa peau.

« Oui... répondit-il sur un ton lent. Putain, oui, c’est... Aaaah... »

C’était comme s’il ressentait des pics électriques dans sa tête, qui l’empêchaient de parler. La Bête était heureuse. Et Nathan aussi. Pour une fois, l’osmose parfaite était réunie. Autant le flic que le monstre étaient en train de prendre leur pied.

« Encore, Eyia... Plus fort... Aaaaah, bordel, plus fort, je sais que tu peux le faire ! »

Ce n’était même une question de capacité, à ce niveau-là, mais de devoir ; elle devait le faire. Il le voulait. Il voulait la sentir danser fiévreusement sur elle. Ses mouvements de bassins étaient presque magiques, tant ils étaient délicieux.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le samedi 13 avril 2013, 15:39:56

Délicieuse hécatombe. Sous sa fine peau, ses muscles se tendaient au rythme de ses coups de bassins. Restons lents, pour le début. L'immortelle s'appliquait à lui offrir des mouvements de hanche lents et profonds, se déhanchant sur lui, sentant son membre s'imprimer chaque fois plus loin en elle. Il lui arrivait de contracter, son sexe devenant un véritable étau autour de celui de son amant. Qu'il soit le symbiote ou l'humain, peu importait à la monarque. Elle n'avait besoin que de cet acte si chaud, si violent, où les peaux frottent l'une contre l'autre, dans un rythme parfait. Le chant des corps mouillés. Posant ses mains sur le bas du ventre de Nathan, elle commença à accélérer les mouvements. Silencieuse, elle ne se permettait que de soupirer de plaisir, sans gémir. Elle voulait l'entendre. Elle voulait entendre son souffle qui se perd, ses supplications, ses ordres. Ses doigts griffèrent la peau de son buste, quand une vague piquante de plaisir vint titiller sa patience. Le sexe la rendait vivante, elle, l'immortelle, qui avait goûté à presque tous les vices colportés par les hommes. Des millénaires, qu'elle existait. S'en rendait-il seulement compte que la plus vieille créature du monde était sur lui, lui assénant caresses et coups de reins ? Sûrement pas.

Et elle dansa, avec fièvre et ferveur. Son bassin ondulait délicieusement, tandis qu'elle restait droite, sur lui. Quand ses mains ne torturaient pas le torse du flic, elles venaient se perdre dans sa propre chevelure. Elle voulait le voir perdre contrôle, complètement. Qu'il devienne fou. Un instant, elle se permit de saisir les deux mains du policier, les posant sur sa poitrine. Dieu que ce contact l'enivrait. Ces paumes qui avalaient littéralement sa poitrine. Un petit gémissement pointa d'entre ses lèvres. Eyia se pencha vers lui, alors. Sa bouche retrouva la sienne, sans que cessent les vas-et-vient pour autant. Elle lui dévora le cou, entre deux longs soupirs. Leurs peaux étaient ardentes.

- Mmmh ... Ah ! Ça te plaît ?

Sourire en coin, comme d'habitude. Ce sourire d'infâme salope, de femme fatale qui aime avoir le dessus, qui se plaît à jouer les duchesses. Elle savait qu'elle pouvait tout faire basculer, le frustrer comme le combler. Sensation délicieuse, qui électrisa son palpitant un instant. Jouons, oui, jouons. Ses lèvres pincèrent le lobe de l'oreille de Nathan, tandis qu'elle freinait sa danse, petit à petit. Rien que pour l'entendre grogner, l'énerver un peu. C'était un plaisir qu'elle prenait toujours.

- Baise-moi. Plus fort.

Un ordre, sans pudeur aucune. Ralentir le mouvement le forcerait à prendre les choses en mains, frustré. C'était calculé, oui, mais bon. Quand on est une reine, on ne s'embarrasse pas de la culpabilité. Jouer avec le plaisir, ça, elle adorait.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 15 avril 2013, 23:33:41
Sous elle, Nathan était aux anges, tout en ressentant ce double sentiment contradictoire lié au sexe : plaisir, et frustration, les deux culminant pour forcer l’utilisateur à devoir continuer, sans arrêt, jusqu’à atteindre le point de rupture. Nathan laissait Eyia agir, mais, sous l’effet de la Bête, il se sentait de plus en plus énervé. La voir danser sur lui était magnifique, mais cette situation magnifique avait quelque chose d’horrible, car il ne pouvait rien faire. Rien faire d’autre que voir, en remuant très lentement son corps, soupirant et grognant. Ses mains glissaient le long de la peau nue d’Eyia, se posant sur ses fesses, alors qu’elle griffait le symbiote. La douleur était là, et ne le dérangeait pas. Au contraire, elle l’excitait encore plus... Ce qui, en soi, était dérangeant. Le flic poussait de longs soupirs d’impatience, de gros soupirs.

« Aaaaah... Encore, hum... Ce... Ce n’est pas assez... » soupirait-il.

Des tentacules fins et légers ondulaient le long de son corps, ressemblant à des espèces de veines noirâtres. Il vit Eyia attraper ses mains, et les poser sur ses seins, qu’il pressa, titillant ses tétons. Elle le rendait dingue, et il soupira encore, fermant les yeux, en se cambrant sur le lit. Qu’est-ce qu’elle était bandante ! Cette femme le hantait totalement, et il l’observa à nouveau, soupirant de plaisir, grognant longuement. La femme se pencha vers lui, et l’embrassa dans le cou, ralentissant un peu le rythme. Elle continuait à jouer avec lui, à le narguer, le forçant à agir. Il avait de plus en plus de mal à se contrôler, à se retenir, et son corps tremblait nerveusement.

*Elle se joue de nous... Défonce-là !*

Nathan était à la fois soulagé et frustré. Son sexe était dans le bon trou, bien au chaud, et il était sûr qu’elle mouillait. Rien que ça, ça suffisait à l’exciter, mais le fait de ne pas pouvoir agir, d’être soumis au bon vouloir de cette femme, avait quelque chose de foncièrement inacceptable. Elle le savait, et finit même par lui ordonner de la baiser « plus fort ». Nathan rouvrit les yeux, et fronça légèrement les sourcils, avant de lever une main, et de prendre dans le creux de cette dernière le sein d’Eyia, le pressant fort.

« A tes ordres, poupée. »

Et, disant cela, Nathan se redressa d’un seul coup, faisant trembler le lit, ce qui eut pour effet de pousser Eyia. Elle serait tombée sur le sol, s’il ne l’avait pas retenu en posant une main sur son dos, tout en se relevant. Le symbiote commençait déjà à agir, et se répandait sur le corps d’Eyia, semblant avaler ses cuisses et son bassin, l’entourant, formant comme une espèce de ceinture noirâtre, qui amenait le corps d’Eyia à se blottir contre la partie « humaine » de l’entité s’appelant désormais Nathan. Il reposa une main sur sa nuque, tandis qu’Eyia était comme collée contre l’homme au niveau du bassin. Nathan n’eut dès lors plus qu’à remuer son corps pour la baiser, et posa son front contre le sien, tout en donnant de solides coups. Dans son dos, les jambes d’Eyia ressortaient partiellement du symbiote. Elle pouvait en somme les déplacer pour les encercler autour du corps de l’homme, mais ses mouvements étaient réduits, en ce sens qu’elle ne pouvait pas se retirer. Son sexe, énorme, la perforait, et il poussait des grognements.

Ce spectacle, il le trouva rapidement insatisfaisant, et il relâcha alors la femme, faisant preuve d’une certaine violence dans la manière d’agir. Mais c’était elle qui l’avait cherché.

« Allez, allez, Majesté, fous-toi à quatre pattes ! Que je vois ce beau petit cul se dandiner devant moi, hum ! Dépêche-toi !! »

Il parlait d’une voix rauque, les yeux légèrement exsangues, le corps tremblant longuement. Son sexe ressortit à l’air libre, et sentir les caresses de l’air sur ce dernier provoquait de désagréables frissons, des frissons qui lui ordonnaient de le renvoyer se fourrer dans un corps chaud et étroit. Eyia se retrouva ainsi à quatre pattes, et il posa ses lourdes mains sur ses hanches, avant de retourner s’enfoncer en elle, d’un mouvement ample et puissant du bassin.

« Oh bordel, ce que tu peux être bonne, Majestéééé ! »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 17 avril 2013, 19:27:06


Elle aurait presque pu lui murmurer un "A vos ordre" mielleux, mais se retint. C'était Eyia, voyons. Qui n'était aux ordres de personne. Qui agissait selon son bon vouloir. Après l'étreinte violente où leurs corps devinrent inséparables, elle retomba sur les draps si doux. Sa peau éprouva le tissu avec un certain bonheur. Le calme avant la tempête. Elle prit tout son temps pour se positionner comme il le souhaitait, à quatre pattes. Féline, le dos cambré, la tête haute, elle fit mine de s'étirer face à lui, son dos se creusant doucement au passage. La monarque semblait faire de porcelaine, avec cette peau si pâle, si fraiche. N'importe qui aurait pu avoir peur de la briser. Mais pas lui. Et c'était sans aucun doute ce qu'elle aimait le plus. Un frisson ardent caressa sa colonne vertébrale quand il entra à nouveau en elle, brusquement. Un coup vif, électrisant. Ses doigts enserrèrent le dessus du lit. Nul doute qu'elle briserait ce tissu sous sa poigne. Tout l'excitait, venant de lui. Que ce soit ses mains, ses coups de bassins, les mots crus, son sexe ... Tout.

Eyia remua doucement son bassin, le sentant mieux en elle. Elle répondait à chaque vas-et-vient, increvable, infatigable. Appuyée sur ses poings si fins, la souveraine se cambrait délicieusement. Les soupirs gagnèrent en importance, devenant de vrais gémissements. Des beaux, hein. Sa voix mielleuse soupirait bruyamment de plaisir. Elle n'était pas du genre à se retenir, sans en faire des tonnes pour autant. Une reine, quoi.

- Mmmh, putain ... Oui !

Chaque secousse échauffait sa peau, faisant danser sa poitrine. Oui, elle était bonne, elle le savait. Elle avait appris à l'être. Sous ses airs d'ange se cachait une charmante créature démoniaque. La solitude rendait les envies plus fortes et plus violentes. Et le plaisir se réveillait tout juste, dans ce corps bouillonnant. Des vagues successives agitaient son corps, brutalement.

- Ah ! Je pourrais continuer ... Mmh, pendant des heures avec toi, mais ...

Mais non. Non, parce qu'elle sentait un puissant orgasme grimper en elle, prêt à faire valser son petit corps. Ses doigts griffèrent littéralement le tissu, son corps répondant tant bien que mal aux assauts. Elle sentait son bas-ventre devenir brûlant, électrique. Un long souffle, et elle se cambra dans un long, long gémissement, épuisant tout ce qui pouvait lui rester d'air dans les poumons. Son corps allait s'écraser sur le lit, à la fin, elle le sentait bien.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 18 avril 2013, 21:22:30
La voir à quatre pattes, consentante, amusée, devant lui... Il vit le dos de la femme se creuser, et en saliva d’avance. C’était comme s’il regardait un film porno. Ce dos qui se cambre lentement, ce soupir, ce crissement du lit... Seigneur, ça valait toutes les poitrines et les culs du monde ! Nathan n’eut aucun regard, sur le coup, pour le très agréable fessier d’Eyia. Tout son corps resplendissait de beauté, mais, indéniablement, c’était son dos qui le faisait rêver. Il était... Magnifique, tout simplement. Nathan était incapable de le décrire, mais la manière dont elle se cambrait lui donna une envie furieuse et violente de la prendre, de lui faire l’intégrale, en envoyant toute une armée à l’assaut de son corps. Il enverrait des assauts de cavaliers, des régiments entiers de fantassins labourer ses champs, et la bombarderait... Il s’enfonça donc en elle sans hésitation, tapant dans les profondeurs de son vagin, avec un plaisir bestial. L’homme grognait, devenu un véritable mâle en rut, qui baisait la femelle. Il la prenait fort, la tenant par les hanches, donnant de solides coups, le lit émettant des craquements, protestant vivement contre les actions de ses porteurs. Fort heureusement, il semblait plutôt résistant, et c’était tant mieux, car Nathan ne contentait pas la ménager.

Il ne répondit pas aux paroles d’Eyia, car il était obnubilé par son propre plaisir, et la baisait. L’homme se contentait de grogner et de gémir, donnant quelques bourrades sur les fesses de la femme. Dieu, ce qu’elle était bonne !

*Putain, c’est si bon !*

Oh oui, c’était bon, et lui aussi l’aurait volontiers fait pendant des heures… Et il le pouvait. Non pas parce qu’il était un amant exceptionnel, mais parce que la Bête s’était réveillée, et qu’il savait que ce monstre spatial avait des capacités bien plus élevées que lui. Il pouvait donc, en théorie, tenir toute la nuit, mais, au fond de lui, Nathan savait qu’il y avait quelque chose, chez cette femme, qui perturbait son symbiote, et qui conduirait naturellement ce dernier à ne pas aller jusqu’au bout, et à se calmer, quand Eyia le demanderait. Même s’il avait un rôle dominant, et était en train de la baiser comme une traînée, elle et lui savaient très bien qu’il lui serait soumis. C’était... Quelque chose de profondément inconscient, ancré dans la mémoire génétique du symbiote. Il continuait à la prendre, avant de la sentir s’abandonner. Il le perçut instinctivement, sentant le plaisir d’Eyia remonter le long des fibres du symbiote... Et Nathan comprit alors encore une chose sur la manière dont le symbiote, dont son symbiote, percevait le plaisir. Il sentit Eyia jouir, à travers son symbiote, et, en retour, le symbiote le força également à jouir, poussant le sperme, augmentant la dose de plaisir. Nathan s’abandonna à son tour en elle, donnant des coups rapides et puissants, se vidant le corps magnifique de sa partenaire.

En temps normal, le symbiote aurait insisté pour que Nathan continue, mais, ici, il semblait rassasié... Comme si le fait de jouir dans le corps de cette femme magnifique avait calmé ses ardeurs, et qu’il était serein. La Bête se calma, et il subissait le contrecoup du repos du symbiote. Ce dernier avait puisé dans les ressources vitales de Nathan, et était retourné au repos. Mains posées sur ses hanches, Nathan était en sueur, son sexe toujours enfoncé en elle, et le retira lentement, avant de rester ainsi. Sa poitrine se soulevait lourdement, et de grosses plaques rouges ornaient son corps. Son membre beau et tendu semblait ici bien ridicule, après s’être déchargé. Nathan soupira longuement. Il ignorait pendant combien de temps il l’avait pris ainsi, sur ce lit, ni même depuis combien de temps il était là. Cette nuit improbable avait l’air délicieusement interminable, et le flic soupira à nouveau. Un long et profond soupir.

« Je crois que j’adore être ton amant... » finit-il par lâcher.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le samedi 20 avril 2013, 01:20:44



Eyia retomba doucement sur le lit, son corps brûlant contre la couette fraîche. C'était bon. Elle était sur le ventre, la poitrine écrasée sur le satin pâle, les cheveux frottant contre sa nuque. D'un mouvement, elle se redressa, prenant appui sur ses mains ouvertes. La caresse du lit après la fureur des corps. Mmh. Elle sentait ses muscles, tendus, douloureux. Un instant, elle se retourna vers lui, le détaillant sans mot dire. Il adorait être son amant. La monarque répondit d'un petit sourire, ses yeux se baladant le long de l'anatomie de Nathan. Le contact avec le symbiote l'avait éreintée, bien plus qu'elle ne l'aurait pensé. L'immortelle passa sa langue sur ses lèvres. D'un mouvement, Eyia se releva. Pour se mettre à son niveau, elle qui était restée, lascive, sur le lit. Ses bras entourèrent le cou de Nathan.

Hop, un baiser. Langoureux, doux, comme une chaude caresse. A la fin de celui-ci, la pointe de sa langue vint effleurer la lèvre inférieure de Nathan.

- Il est rare que l'on m'épuise. Tu peux t'en vanter.

Glissa t'elle, tout sourire. Puis, elle se laissa tomber, en arrière, sa tête rebondissant sur les coussins. Ni une, ni deux, elle s'engouffra sous la couverture, avec un plaisir enfantin. Sentir les draps, si tendres, sur sa peau, lui arracha un soupir de plaisir. Avant de fermer les yeux, l'immortelle planta son regard dans le sien.

- Tu peux te reposer ici.

Comme pour mieux appuyer ses propos, elle hocha la tête. Un p'tit repos, et ils trouveraient ces voleurs. Ils baiseraient sans doute encore, avant, après, n'importe quand. J'espère bien. Eyia avait bien trop d'idées en tête pour en rester là. Enfin, elle avait besoin de se reposer un peu, pour le moment. On a beau être la reine des pierres, la fatigue reste un fléau.

- ... Mais je compte sur toi pour m'offrir un réveil digne de ce nom.

Increvable, oui. Ce petit sourire en disait long.

Les paupières d'Eyia finirent par se coucher sur ses jolis yeux noirs.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 20 avril 2013, 21:47:02
Ça, pour s’en vanter, il y avait bien des chances que Nathan le fasse... Silencieusement, du moins. Cette femme était d’une beauté foudroyante. Lui résister était impossible, et qu’elle ait accepté de lui faire l’amour était, en soi, particulièrement gratifiant. En revanche, l’influence qu’elle exerçait sur lui, elle, était bien plus inquiétante. Dans un sens, cette femme était dangereuse, et Nathan allait devoir trouver un moyen de s’en méfier. Mais comment lui résister, quand chacun des baisers de cette femme l’énivrait tout particulièrement ? Lui montrant à quel point elle était une femme avide, Eyia se blottit gracieusement contre lui, et le policier soupira de plaisir sous les lèvres magiques de la jeune femme. Il répondit à son baiser en la caressant, y répondant avec un plaisir évident. Il était presque sûr que, si elle insistait, elle réveillerait sans problème son érection. Mais elle était également épuisée, et rompit donc le baiser, laissant un arrière-goût prometteur sur les lèvres de Nathan. Elle s’emmitoufla dans son lit, et la manière dont elle se tortillait, curieusement, lui faisait penser à une espèce de jeune fille heureuse de retrouver son lit. Perturbé, Nathan hésitait à s’y glisser également, jusqu’à ce qu’elle l’invite. A ses mots, son cœur bondit faiblement dans sa poitrine. Il faillit presque la remercier, avant qu’elle ne lui dise compter sur elle pour un « réveil digne de ce nom ». Ceci le fit sourire, et il se glissa à son tour dans le lit, et frissonna sous cette couverture tendre, légèrement fraîche, et qui le fit frémir. Il tendit sa main, et caressa sa joue lentement, glissant sur ses cheveux. Quelque chose lui vint à l’esprit, mais il ne dit rien, sentant la fatigue l’emporter.

Ce fut l’une de ses plus belles nuits à Seikusu... Et pas que parce qu’il était avec une femme magnifique, et dans un superbe lit. Il y avait d’autres raisons à cela. Il n’entendit aucun bruit de métro faisant trembler les murs, aucun hurlement d’individus alcooliques remontant sa rue, aucune dispute conjugale dans l’appartement d’à proximité, aucun voisin mettant sa K-Pop à fond, et aucune lumière blafarde émanant de panneaux électriques géants dehors. Tout était magnifiquement silencieux, et le seul bruit perceptible était celui des soupirs d’Eyia. L’homme dormit assez rapidement, et fit un rêve qui, naturellement, le réveilla avec le sexe tendu.

De ce rêve, il ne se rappela pas grand-chose, si ce n’est qu’il y avait des soupirs, des diamants rouges, et une espèce de caverne sombre noirâtre et gélatineuse, avec des grognements et des griffes. Il se réveilla en premier, aux premières lueurs de l’aube, et cligna lentement des yeux. Il faisait jour, et il avait dormi d’une traite. Curieux... Rien ne l’avait réveillé cette nuit, et il tourna la tête. Hier, il aurait peut-être eu peur de se sentir coupable, mais, avec sa belle érection, il avait du mal à se sentir responsable. Il la regarda lentement, pendant quelques secondes, avant de glisser ses doigts sur son corps tendre et doux, et d’aller l’embrasser. C’était très discourtois, mais l’attrait que cette femme exerçait sur lui était terrifiant.

« Même quand tu dors, murmura-t-il, tu es terriblement bandante... »

Il avait de plus en plus l’impression d’être encore en train de rêver, mais le plaisir qu’il ressentait, ce tiraillement le long de ce corps, qui le réveillait rapidement, n’était pas factice. Ce qu’il vivait était bel et bien réel, pour son plus grand bonheur.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le samedi 20 avril 2013, 23:34:34


Eyia rêva, comme à son habitude, de ses terres. Quand elle revenait à la surface, elle passait son temps à penser à son royaume. Eh, c'était une partie d'elle, tout de même ! Elle finirait presque par croire qu'elle était faite de pierres. Une ancienne légende parlait d'elle comme d'une femme maudite, qui se transformerait en joyau si elle venait à mourir, et seule la personne capable d'affronter son royaume et ses ombres pourrait la faire renaître. Foutaises. Eyia ne mourrait jamais. Elle était de la caste des immortels, ceux qui affrontent la vie la tête haute, très haute, bien au-dessus des autres. La monarque rêva donc du royaume souterrain, et fut réveillée par les caresses de Nathan. Elle émergea doucement, gardant les yeux fermés un moment. Ses mots la firent frissonner comme une jeune première.

Un grand sourire s'étira sur ses lèvres toujours aussi rouges, même dans la pâleur du réveil. Son dos se creusa doucement, et elle glissa sur les draps. Oui, oui, pour se rapprocher de lui. Un baiser, léger, dans le cou. Petite morsure. Elle pouvait sentir son membre durci, qui frottait contre sa cuisse. Joueuse, elle remua un peu les jambes, l'éprouvant de sa peau fraîche.

- Mmh, sois prudent ...

Féline, elle se rapprocha, après avoir murmuré ses mots d'une voix mielleuse. Sa main trouva un doux appui sur la taille du policier, et ses petits doigts fins ne tardèrent pas à caresser sa peau, la reconnaissant. Cette tiédeur ... Eyia l'embrassa, capturant ses lèvres entre les siennes. Sa langue ne tarda pas à s'insinuer dans sa bouche, câlinant la sienne. C'est quand son buste se retrouva à nouveau contre le sien, sa poitrine s'écrasant contre son torse, qu'elle captura sa langue entre ses lèvres, la suçant doucement.

- ... Tu ne sais pas qui tu viens de réveiller.

Continua t'elle, ses lèvres se décollant des siennes un moment. Ses yeux se plantèrent dans les siens. Ses cuisses gagnaient petit à petit en chaleur, et continuait de venir se frotter contre son sexe. Ses mouvements étaient irréguliers, sous-entendant qu'elle ne faisait même pas exprès de l'attiser encore ... Quelle folie. Evidemment, que c'était calculé. Elle jouait, parce qu'elle adorait ça. Elle voulait le sentir frissonner, entendre son souffle se perdre et s'envoler.

Eyia, délicieuse, infatigable, implacable.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 22 avril 2013, 20:23:40
Certains réveils étaient magiques. Pour Nathan, c’était le cas. Ce n’était pas le métro aérien qui le réveilla, ni le son strident du réveil, mais quelque chose d’autre, une sensation bien plus intime, et bien plus dérangeante. Qu’un homme se réveille avec le sexe dressé, ce n’était pas, en soi, une nouveauté. Pour Nathan, du moins. Cependant, il sentait bien ici que, contrairement à d’habitude, son pensionnaire ne se contenterait pas d’une simple caresse pour retourner se rendormir, mais exigerait quelque chose de bien plus intense, une forte touche féminine. C’était donc tout naturellement, l’esprit encore un peu engourdi, que Nathan se pressait contre Eyia. Il savait que certaines femmes étaient de mauvaise humeur le matin, qu’elles préféraient dormir, et qu’être réveillée par un mâle en rut n’était pas pour leur plaire. Cependant, dans le cas d’Eyia, Nathan savait instinctivement qu’elle ne serait pas contre du sexe au matin. Il le savait, sans pouvoir se l’expliquer. Il frottait sa peau infiniment douce et chaude. Elle était comme une sorte de femme avec une peau de bébé. Elle devait être admirable à regarder la nuit. Ses parents, à supposer qu’elle en ait eu, avaient du adorer la regarder dormir. Il était possible qu’il délirait, mais il trouvait que son visage avait conservé quelque chose d’enfantin, de pur et de beau. Oui, dans un sens, cette femme était pure. Aussi pure et parfaite qu’un diamant pouvait l’être.

Il l’embrassait et la caressait, son sexe tendu étant en avant-garde. L’érection électrisait son corps, le réveillant de manière bien plus efficace qu’aucune douche ne le ferait jamais. Et, quand il la vit rouvrir les yeux, il comprit qu’elle avait fait semblant de dormir... Il entendit les frottements des draps sur son corps, et elle se rapprocha de lui, l’embrassant tendrement dans le cou. Il frémit en sentant les dents de la femme, comprenant qu’elle avait aussi envie de jouer. Son érection sembla lui faire encore plus mal, et il poussa un léger gémissement, alors qu’elle lui parlait, et lui conseillait de faire preuve de prudence. Il ne lui répondit pas, car elle l’embrassa encore. Il répondit avec plaisir à son baiser, glissant ses mains dans le dos de cette dernière, frottant son magnifique dos. Les voleurs qui avaient blessé la souveraine étaient alors totalement hors de son esprit, obnubilé par le sexe. Ils avaient baisé hier, et tout ça lui semblait remonter à des années-lumière maintenant. Il avait une envie vorace de recommencer.

*Bon Dieu, j’ai du avoir un rêve violent...*

Ce fut un superbe baiser. Leurs lèvres se décollèrent, et il la regarda silencieusement. Diable, ce qu’elle était envoûtante ! Il adorait voir ses pupilles sombres. Habituellement, le maquillage exagéré sur les sourcils le laissait de marbre, car il trouvait ça grotesque, mais il avait l’impression que tout, sur cette femme, était sublimé. Les sourcils exagérés donnaient un très bel air de contraste avec son corps blanc. Il sentait les cuisses d’Eyia l’attirer, entretenir son érection. Il avait déjà compris qu’elle était joueuse, et qu’elle aimait que ses amants, masculins tout du moins, se lâchent complètement, et deviennent de véritables animaux lors des ébats. Il n’avait pas assez de reines et de princesses dans son carnet d’adresses pour savoir si c’était un trait caractéristique à ces dernières, mais, dans tous les cas, ça lui plaisait. Il frissonnait lentement, et glissa l’une de ses mains, épousant la forme de son dos, et l’amena à se cambrer, afin que leurs estomacs se heurtent. Il s’avançait un peu ver selle, ses jambes s’enroulant autour des draps, et il remonte sa main, la posant sur sa nuque, agrippant ses cheveux, avant de l’embrasser en retour, mordillant l’une de ses lèvres.

« J’ai une vague idée... » répliqua-t-il sur un ton assez faible.

Il l’embrassa ensuite sur le cou, à son tour, mordillant également sa belle peau, puis remonta sur sa joue. Il l’embrassa encore, son sexe frottant contre le bassin de la jeune femme.

« Mais l’inverse est vrai, ma beauté... Je ne crois pas que tu sais qui tu as invité dans ton lit. »

C’était le matin, Nathan n’était réveillé que pour lui faire l’amour, il pouvait donc se permettre d’être un brin mystérieux.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 24 avril 2013, 14:22:32


Mmh, quelles adorables attentions. Et quelles adorables mains ! Les sentir glisser sur sa peau était un délice. L'immortelle adorait quand il l'étreignait, comme ça, quand ses doigts agrippaient sa nuque, quand ils appuyaient sur sa fine épiderme. Elle frémissait. Son corps, encore engourdi par le sommeil, s'éveillait au rythme de ses caresses. Son regard piquant cherchait le sien, avant de regarder le peu qu'elle voyait de son corps. Ses dents mordillaient son cou, ses lèvres, alternant avec grâce et envie. Elle aurait pu le dévorer, là, par la simple force de son regard. Son palpitant battait, dissimulé derrière sa poitrine, gagnant petit à petit en vitesse. Eyia se sentait fiévreuse, désireuse de l'avoir, de le sentir encore contre elle, en elle. Elle se reconnaissait à peine, elle qui avait l'habitude de dégager ses amants après une partie de jambe en l'air, oust, dehors. Pas lui. Non, non, pas lui. Y'avait un petit quelque chose, en lui, qui incitait la reine à ne pas le laisser partir.

Les paumes de ses mains se posèrent sur le torse de son amant. D'un geste, elle le poussa. Qu'il soit sur le dos, allez. Qu'elle puisse se placer au-dessus de lui, encore une fois, lèvres contre lèvres, ses doigts dessinant les contours de son torse. Mmh, des muscles. Elle les griffa. Sa bouche se détacha à regret de la sienne, après un long baiser. Eyia balada son index sur ses lèvres, souriante comme une enfant qui prépare une bêtise. Mh, oui, une belle bêtise.

- Reste sage.

Un baiser, volé, hop. Sur la joue, dans le cou, sur le torse, au-dessus du nombril, en-dessous du nombril. En très peu de temps, elle se retrouva planquée sous la couette. Cette fois, elle ne le ferait pas languir. Elle se jura de lui faire au-moins ce petit plaisir. Ses doigts fins s’emparèrent de son sexe, lui offrant de lentes caresses, le long du membre. Puis ses doigts ne s’activèrent qu'au bout de sa verge, en pressant le sommet. Il fallut peu de temps pour qu'elle le saisisse entre ses lèvres, pressant sa langue contre son sexe, de haut en bas, de long en large. Selon le même schéma, sa langue ne s'occupa que de son gland, un moment, l'attisant avec précaution. Appuyer sur le bout de son sexe, dessiner ses veines de la pointe de la langue, pour ensuite lécher le pourtour de son membre ... Elle savait faire. Et elle ne voulait pas s'arrêter là. Se faisait désirer, elle mit de longues minutes avant de réellement saisir son sexe dans sa bouche, entièrement, l'accueillant dans sa gorge chaude. Des vas-et-vient, réguliers. Ses doigts papillonnaient sur son torse, ses cuisses, les griffant légèrement au passage.

C'est au bout de quelques minutes qu'elle changea de méthode. Il put sentir son membre se libérer de l'emprise de ses lèvres. Il ne restait que ses doigts qui le cajolaient. Eyia avait une idée en tête, et une bonne. Doucement, avec une lenteur presque agaçante, elle captura sa verge entre ses seins, la calant sagement au creux de sa poitrine. Nathan n'eut pas à attendre bien longtemps avant que les mouvements de vas-et-viens ne recommencent. Pressant ses deux globes de chairs autour de son membre, l'immortelle faisait tout pour qu'il se sente oppressé au maximum. Et, baissant la tête, elle se permit même, parfois, d'asséner quelques coups de langue sur son gland, le cajolant, l'embrassant, le suçotant.

... Qui aurait pu imaginer meilleur réveil ? Eyia, affamée, s'amusait comme une petite folle.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 24 avril 2013, 19:36:37
Magnifique réveil que celui-ci, qui s’inscrivait dans l’impression féérique que Nathan ressentait. Il avait passé une soirée merveilleuse avec elle, ainsi qu’une superbe nuit. Il avait dormi comme une traite, et se sentait pleinement réveillé, en forme. Il aurait tout à fait pu faire un marathon ce matin, et, au lieu de ça, il préférait tout simplement lui faire l’amour. Il adorait se blottir contre elle, sentir sa peau fine, ses gémissements. Elle l’enfermait dans un délicieux cocon de plaisir, un cocon dont on aimerait nullement se retirer. Il la laissait faire, et se retrouva ainsi, à nouveau, sous elle. Elle le dominait encore, et des frissons d’excitation le traversaient, le remplissaient, comme si leur soirée n’avait jamais existé, comme s’il la redécouvrait encore... Mais, ce matin, il y avait bel et bien quelque chose de différent, quelque chose qui changeait nettement la donne. La Bête en lui était reposée, contentée. Il n’y avait que l’homme qui redemandait un numéro de piste. Et on pouvait le comprendre ; Nathan voulait encore de son corps par luxure, et ce qui le motivait était ces sentiments typiquement humains que la Bête avait du mal à reproduire, ou à comprendre. Il était donc normal qu’elle soit apaisée, et que, pour lui, les griffures d’Eyia, ou ses baisers le long de son corps, provoquaient chez lui des sensations puissantes.

« Haaa... »

Elle lui avait ordonné d’être sage, et, alors qu’elle filait sous le lit, et qu’il commençait à comprendre ce qu’elle avait en tête, il la revoyait, sur lui, posant son doigt sur ses lèvres, comme une gamine. Mais, dans un sens, il y avait chez Eyia quelque chose de profondément enfantin, et qui ne tenait pas qu’à son corps souple et à sa petite taille. C’était aussi dans son comportement. Elle n’était pas immature, mais elle était... Comment dire ? Gamine dans ses réactions. Excessive, et pleine de passion, bien loin de la tempérance et de la dose de rationalité qui étaient supposés caractériser la vie en société. Elle glissait ses doigts sur son sexe, le faisant frissonner. Le pauvre ne voyait rien, car elle avait choisi de se faufiler sous les couvertures, et, s’il était tentant pour lui de les retirer, quelque chose lui disait de ne pas le faire, que ce n’était pas ce que son amante voulait. Impuissantes, ses mains saisissaient donc la couverture, approximativement là où se tenait Eyia, et il sentit ses lèvres avaler son sexe.

Encore une fois, l’homme se mit à soupirer et à gémir, se tortillant faiblement sur le lit. Ses jambes remuaient un peu, sous le corps d’Eyia. En fermant les yeux, il essayait de s’imaginer la scène, comme s’il y avait une petite caméra sous la couverture. Il voyait une zone noire, une couette étouffante qui tombait sur Eyia, et elle, sorte d’icone blanche, coincée entre les jambes du flic, prenant son sexe avec envie, l’avalant tout cru. La souveraine aussi agissait purement par gourmandise, car elle était rassasiée. Elle ne jouait plus avec lui, ne cherchait plus à l’exciter pour en faire un amant puissant et sauvage qui la baiserait fortement. Le match était terminé et plié, on jouait les prolongations, et les tirs aux buts se rapprochaient. Et Nathan ne voyait pas comment les balles pourraient faire autrement que dans se loger au fond des cages, tapant contre le filet, en éprouvant la résistance de ce dernier. Son érection matinale était forte, lui donnant un sexe dur. S’il avait du marcher, il aurait probablement adopté cette marche typiquement masculine consistant à écarter les jambes, et à prier pour que son pensionnaire se calme rapidement. Il voyait la tête d’Eyia glisser le long de son sexe, voyait sa salive dégouliner le long de sa verge, une verge heureuse, qui transmettait dans tout le corps de Nathan des frissons de plaisir. Elle prenait son pied, jouant avec son sexe, le titillant, le léchant, l’embrassant, retournant le sucer. Elle avait dominé ce sexe, et il était à lui. La seule liberté qui restait désormais à Nathan, c’était le choix du moment. Et, par tous les saints, ce moment, il essayait de le retarder, mais c’était comme affronter la marée à contre-courant. Au milieu des vagues, on avait beau s’acharner, le mieux qu’il fallait faire, pour ne pas s’écrouler, c’était de se laisser porter.

C’est précisément ce qu’il fit, et ce fut dans un bel orgasme que Nathan s’ouvrit pleinement au monde. Il se répandit dans la bouche joueuse d’Eyia avec un certain entrain, expulsant tous les rêves nocturnes de cette nuit. Et, après les gémissements, vint pour lui le temps des soupirs. Il n’avait rien fait, n’avait quasiment pas bougé, mais se sentait pourtant crevé... Et en sueur, surtout. A ce moment, Nathan aurait tout donné pour une solide douche, tant son corps lui donnait l’impression de ressembler à une cheminée d’usine.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 24 avril 2013, 23:01:39



Le chant des gémissement, la valse des soupirs ... Et la fin de la danse. Eyia avala, sans soucis, restant sous la couette un moment. Histoire de recouvrer ses esprits, un peu, à l'abri sous ce dôme de tissu. Elle se recoiffa un peu, gigota. Nathan put la voir sortir petit à petit. Son visage malicieux, avec ce sourire indécrochable, tracé sur ces lèvres rouges. Sa chevelure blanche. Sa peau pâle. Puis elle s'extirpa de la couette, s'installant confortablement sur lui, les bras croisés sur son torse, la tête calée sur le dos de ses mains. Sa charmante poitrine était appuyée sur lui, écrasée par le poids de la souveraine. Elle mordilla son cou, encore, s'enivrant de sa peau. Eyia adorait ce genre de moments. Elle n'avait jamais eu de roi, et ce ne serait jamais le cas. Elle gouvernerait seule son royaume, c'était une évidence. Mais là, ce plaisir, cet homme, ces frissons dans tout le corps ... Mmh. Elle avait oublié à quel point c'était bon.

Trois coups à la porte. Eyia tourna la tête quand celle-ci s'ouvrit, sans aucun bruit. Deux ombres entrèrent, silencieuses, déposant sur les draps de quoi déjeuner. Il y avait de tout. Même du champagne. La reine les remercia d'un hochement de tête, et attendit qu'elles quittent la pièce pour glisser du ventre de son amant. Allongée, la couette cachant ses jambes et une partie de ses fesses, elle attrapa une grappe de raisin entre ses doigts. Elle en goba un, avec un sourire contenté. Puis se servit une coupe de champagne, avant de jeter une cerise dedans. Eyia adorait ces petits fruits, que l'on pouvait avaler tout rond. La coupe entre les mains, elle se redressa, seins nus, nouant la couette autour de sa taille. Elle regarda Nathan, levant sa coupe face à lui.

- Bonjour.

Son ton était enjoué, comme si elle venait tout juste de se lever.

- Une petite faim ?

Elle fit danser entre ses doigts quelques raisins, les avalant tour à tour. Leur goût acide se répandit dans sa bouche, la faisant frissonner de plaisir. D'un geste, elle lui montra le plateau d'argent du doigt. Qu'il se serve. C'était là pour ça.

- ... Mmh, ces matins-là, je les adore.

Tout, dans sa moue, trahissait sa joie. Les bijoux, elle y penserait après. Oui, plus tard. Pas tout de suite. Elle voulait s'enivrer encore de ce plaisir, là, qui dansait dans ses veines.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 25 avril 2013, 10:00:08
Nathan se sentait à la fois fatigué et réveillé. Curieux paradoxe. Il avait chaud, et envie de rester dans le lit. Il était en sueur, avec les draps qui collaient, mais se sentait bien. Son esprit était, à l’image de son corps, rassasié. Il venait de jouir dans la bouche de cette femme, et doutait de pouvoir lui rendre la pareille. Toutefois, si elle le lui demandait, il allait de soi qu’il ferait de son mieux. Le flic la sentit lentement remuer le long de son corps, et comprit, en la voyant, qu’elle n’avait pas l’intention de jouir, et qu’elle avait agi par luxure. Elle l’avait fait, simplement pour le plaisir du sexe, probablement pour sentir un amant jouir en elle. Il fallait donc croire qu’elle n’avait pas eu énormément d’amants au cours de son existence, ou, en tout cas, pas depuis un temps suffisamment long pour qu’elle en vienne à apprécier qu’on l’admire. Une femme décidément bien curieuse. Il ne la connaissait que depuis une journée, mais avait déjà pu en déduire qu’elle était pleine de mystères, de danger, de passion, et de paradoxe. Il s’en méfiait autant qu’elle l’attirait, et elle se lovait tendrement contre lui, jouant avec la peau de l’homme, mordillant son corps. Lui, il lui caressait le dos et les cheveux, savourant ça. Elle avait aussi la peau chaude. Il aurait bien fait ça toute la matinée, mais le monde extérieur n’aime pas qu’on le néglige trop longtemps, et trouve toujours un moyen de se rappeler à vous. En l’occurrence, il le fit de la manière la plus classique du monde, par des coups tapés à la porte.

Croyez-le ou non, mais, quand Nathan entendit les coups à la porte, sa première réaction fut de croire que les voisins venaient leur demander, gentiment mais fermement, de bien vouloir arrêter leur putain de rodéo. Mais, bien sûr, ici, il n’y avait pas de murs en carton, il n’y avait pas de plafonds pourris qui laissaient entendre les pleurs du bébé à six heures du matin, ou les gloussements de la fillette à huit heures qui faisait du vélo d’appartement, voire même la ménagère passant l’aspirateur. Ici, les murs étaient épais, solides, il n’y avait pas de commères, on n’entendait pas un homme battre sa copine le soir, on n’entendait pas la télé criarde vous hurler dans les oreilles. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, calme, luxe, et volupté, comme aurait dit Baudelaire. Il faut croire que le bon vieux poète avait lui aussi connu le passage social des appartements miteux aux luxueux manoirs.

Les curieuses servantes d’Eyia entrèrent rapidement, et délaissèrent des plateaux d’argent, avec de la nourriture. Des raisins. Les femmes s’en allèrent, et, curieusement, Nathan ne se sentait nullement gêné.

*Bonjour, Mesdames. Moi et votre chère souveraine, on vient de baiser comme des sauvages... Mais ça, je suis sûr que vous le savez déjà, hum ? Tout comme je suis sûr que vous n’avez pas écouté aux portes...*

Bien entendu, l’homme ne dit rien, et les femmes s’en allèrent rapidement, les laissant. Eyia récupéra alors la coupe de raisins, et se redressa sur lui, enroulée dans sa couette. Il sourit lentement, tout en la voyant manger des raisins. Elle les avalait l’un après l’autre. Légèrement allongé, l’homme tendit sa main, et attrapa un raisin à son tour.

« J’ai besoin d’un peu de carburant... Une longue journée m’attend. »

Il avala le raisin. Il avait un goût particulier, mais le contraire l’aurait surpris. Il sourit légèrement en la regardant.

« En tout cas, je dois admettre que tu effectues avec merveille tes obligations d’hôte. Je n’avais pas passé une nuit aussi bonne depuis... Trop longtemps. »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mardi 30 avril 2013, 01:08:29


Qu'il recharge ses batteries, si cela lui chantait. Affamée dés la matinée, la souveraine gobait raisin sur raisin, avalant parfois un peu de champagne au passage. Eh, on est reine ou l'on ne l'est pas ! Le corps enrobé dans sa couette si douce, elle se pavanait, belle, douce, gracieuse. Elle se redressa, un instant, pour lui faire avaler un raisin du bout de ses doigts blancs. Hop. Ses ongles tapèrent contre ses dents, caressèrent ses lèvres. Il ne lui fallut que ce simple contact pour qu'elle ait envie de l'embrasser. Longuement. Un long baiser, chaud, où sa langue rejoignit la sienne dans une douce danse. Puis elle tomba en arrière, ses cheveux blancs se diffusant, épars, sur le lit. Un soupir. Quelle charmante petite matinée. Elle se sentait heureuse, comme elle ne l'avait pas été depuis un long moment. Son épiderme avait encore imprimée, sur elle, le grain de sa peau brûlante. La monarque se trémoussa, avant de se redresser en tailleur. Elle ressemblait à s'y méprendre à une môme ravie.

Son visage souriant reprit en moins de deux un air pour sérieux.

- Une longue journée, mh ... ?

Un sourire, sur ce charmant minois. Nue, Eyia quitta le lit, regardant par la fenêtre. Charmant soleil, pâle, rond comme un oeuf. Vivre vêtue d'air et de lumière, elle connaissait par coeur. Et son corps charmant n'avait pas à se cacher, à ses yeux. Non mais oh. Manquerait plus que ça.

- Si, cette nuit, il te prend l'envie de ... passer, n'hésite pas. Je saurais remplir mes obligations d'hôte à nouveau.

Clin d'oeil. Elle attrapa, au passage, une robe blanche. D'un blanc éclatant. Un rubis, posé sur le plateau, termina entre ses lèvres. Encore une manière de raviver la rougeur de sa bouche. Elle s'installa face à lui, caressant son visage du dos de sa main, un instant. Il n'était pas humain. Et même si, ah, même si ... Elle l'adorait. Y'avait quelque chose, dans sa manière de l'étreindre, qu'elle aimait plutôt pas mal.

- Et trouve-moi ces voleurs.

Le ton emprunté était grave. Sérieux, quoi. Avec la résonance d'un ordre dans la voix. Elle ne rigolait pas. Ces pierres étaient comme des reliques. Sa main cessa de caresser son visage, et elle tomba à nouveau à la renverse, sur le lit. La robe blanche, simple comme jamais, frotta contre les draps dans un toussotement d'étoffes.

- Tu n'imagines même pas le prix de ta récompense.

Glissa t'elle, dans un petit sourire.


[vani]
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mardi 30 avril 2013, 13:50:20
Du champagne dès le matin ? Au moins, ce n’était pas du caviar. Avec la grappe de raisins, le doute était permis. Il admirait l’endurance de cette femme. Et pourtant, il ne la voyait pas du tout alcoolique. Lui, en revanche... Combien de cuites s’était-il pris chez lui, dans son canapé, à enfiler bouteilles sur bouteilles, afin de faire taire les voix ? Que ce soit la voix de la Bête, ou ses propres voix de reproche, qui lui rappelaient que sa femme était devenue une folle tordue, à cause de lui. Combien de fois s’était-il affalé sur le divan, se réveillant à 4h du matin, avec une musique pétaradante sous les yeux, et une migraine terrifiante ? Combien de fois s’était-il écroulé contre son miroir ? A cet instant, dans ce lit, avec cette femme, Nathan croyait que ces souvenirs appartenaient à un autre homme, à une version alternative de lui-même, mais il savait qu’il n’en était rien. Un homme ne devait pas être lâche, et se mentir à soi-même, c’était une forme élémentaire et basique de lâcheté. Il s’y refusait. Cette rencontre lui faisait du bien, et pas que physiquement parlant. Ce bien était aussi moral, sur sa fierté. Il la vit se rapprocher d’elle, jouant avec un raisin, et il la laissa faire, jouant avec plaisir. Ce qu’il ressentait pour elle était curieux. Ce n’était pas de l’amour, car il n’avait toujours aimé (et n’aimait toujours) qu’une seule femme, mais ce n’était pas non plus une simple amitié, ni même une espèce d’adoration... Car on ne baise pas ce qu’on adore, n’est-ce pas ? On ne couche pas avec le sacré, on le caresse du bout des doigts, en s’inclinant devant sa magnificence. Mais la manière dont elle jouait avec lui, dont il observait ses yeux, dont elle lui touchait les lèvres avec ses longs doigts, avant de l’embrasser... Une gamine, mais dans le bon sens du terme. Une gamine, qui lui rappelait ce passé lointain et insouciant, ce passé où il n’avait pas rencontré des forces spéciales, et où il n’était pas devenu un cobaye, portant avec lui un symbiote extraterrestre, et n’avait pas pour mission personnelle de traquer sa femme pour tenter de la guérir, ou, dans le plus affreux des scénarios, la tuer... Ou, plutôt, se faire tuer. Et il ne se sentait pas nostalgique. Au contraire, il se sentait euphorique, heureux de ce cadeau qu’Eyia lui offrait. Elle ne lui offrait pas que son corps, ni que des orgasmes et de longs baisers sensuels. Elle lui offrait aussi des bouffées d’oxygène, en lui rappelant qu’il n’était pas qu’un misérable gaijin méprisé par ses collègues, et qui passait ses soirées à boire comme un trou en se branlant devant des films pornos, en écoutant les pleurs des voisines battues par leurs maris ou par leurs fils. Encore une fois, il se rappela cette musique... Come Sail Away. C’était tout à fait ça.

Eyia se retira du lit, observant la fenêtre, tout en lui faisant une offre qui ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Repasser... C’était comme l’inviter à aller au Paradis ! Honnêtement, quel homme cinglé et dépressif hésiterait ? Entre un appartement miteux où les murs tremblaient à chaque passage du métro, et ce grand manoir confortable avec une femme aussi belle qu’envoûtante, le choix était vite fait... Oui, mais Nathan savait aussi que cette femme exerçait sur lui un dangereux envoûtement.

*Les sirènes du Côté Obscur... Me voilà dans une interprétation new age de Star Wars, où Dark Vador est une belle nana plantureuse encore plus bandante que Carrie Fisher dans sa tenue d’esclave.*

Eyia enfila une robe blanche, glissa un rubis entre ses lèvres (curieuse habitude), puis revint près de lui. Elle le caressa, probablement comme on caresserait un gros bébé, image qui le fit sourire, avant qu’elle ne lui rappelle de trouver les voleurs. Et elle le dit sans aucune note sensuelle, confirmant sa grande manipulation. Il hocha la tête, et se redressa à son tour.

« Je les retrouverais. »

Nathan avait déjà quelques pistes à exploiter. Il se retourna vers la femme, observant le diamant qui remuait entre ses lèvres, et lui caressa à son tour une joue.

« Je le ferais, parce que c’est mon job, mais aussi parce que tu me l’as demandé. »

L’homme l’observa encore un peu, et s’extirpa du lit.

« Je vais te laisser mon numéro. N’hésite pas à m’appeler, si tu veux savoir où j’en suis. Je n’ai aucune autre enquête sérieuse en cours, alors, je vais pouvoir pleinement me consacrer sur la traque des voleurs, ainsi que sur leur commanditaire. J’imagine que tu es également intéressée par ce dernier, non ? »

Ceci revenait, en quelque sorte, à signer leur arrêt de mort... Mais Nathan aviserait le moment venu. Il ne pouvait décemment pas condamner des hommes à la mort, simplement pour les beaux yeux d’une femme. Cependant, ce serait peut-être un moyen de leur délier la langue, et de démanteler tout un trafic. Ça valait le coup, non ?
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 12 mai 2013, 21:37:12
(Pardon du retard ... La CB, les partiels, toussa.)



Eyia prit soin de noter le numéro, bien décidée à le garder précieusement. Une lueur inquiétante s'alluma, là, au fond de sa pupille, quand il évoqua les voleurs. Oh, soyez sûrs que la belle n'en ferait qu'une bouchée. Des humains aux mains un peu trop baladeuses, elle en avait connue. Et toutes ces mains, elle les avait coupé. Une par une. La jeune femme sortit du lit, sans lâcher le rubis. Sa saveur acide et sucrée se distillait dans sa bouche, tachant ses lèvres d'une pellicule rougeoyante. Trop doux pour être du sang, trop criard pour être du fruit. La couleur d'un rubis, précieuse et attractive. Elle tourna sur elle-même, pour se retrouver à nouveau face à lui. Mh, il était décidément bien plus grand qu'elle, cet homme-là. Mais cela ne l'effrayait nullement. Ah, ça, non. Il y avait quelque chose, chez lui, qui l'intriguait, au point qu'elle ne le foute pas dehors, d'un coup d'un seul. Il n'avait rien à voir avec les autres hommes, capricieux, égoïstes. Peut-être était-ce la bête en lui, qui lui donnait cette saveur étrange. Mmh, à creuser. En attendant, elle se régalait.

- J'y compte bien. Et je te fais confiance.

Sourire. Elle avait retirée le rubis d'entre ses lèvres, pour parler. Elle le mit dans le creux de sa main, et il disparut instantanément. La monarque le ferait réapparaître à sa guise, ensuite. Elle était en contact incessant avec son monde, et pouvait en extraire à tout moment une panoplie de gemmes.

- Voilà ... Mon numéro. Celui de cette maison. C'est bien une habitude humaine, ça. Mais je ne m'en plains pas.

Eyia lui tendit une carte. Une belle. Couleur blanc cassée, avec son nom écrit en belles lettres bien tracées. Eyia, juste ça. Et son numéro, son adresse postale et une adresse mail.

- J'ai une carte parce que ... Je suis mécène, de temps à autre. Mais passons.

Elle profiterait de son départ pour harceler quelques artistes un peu trop long à produire. Une exposition serait ouverte, bientôt, et elle en était responsable. C'était plus un jeu qu'autre chose, pour elle, mais Eyia se plaisait à marquer ses passages sur Terre de quelques événements de ce genre.

- J'attends donc de tes nouvelles.

Sourire, encore. Une ombre poussa la porte, prête à conduire Nathan jusqu'à la porte d'entrée, en bas.








Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 16 mai 2013, 19:11:21
Plus il la côtoyait, et plus il avait cette impression prononcée que cette femme n’était pas humaine, qu’elle ne cherchait pas à se donner un genre, en parlant d’une « habitude humaine ». Non, Nathan avait de plus en plus le sentiment que cette femme n’était pas une quelconque snob’ essayant de se donner un genre, mais réellement une femme venant d’ailleurs... Une extraterrestre ? Une mutante ? Tout était possible, dans ce monde, surtout à Seikusu. Nathan en était une preuve vivante. Qui que soit cette femme, il était indéniable qu’elle exerçait sur lui un puissant charme. Il prit sa carte, l’observant. Elle était plutôt sobre, comprenant les informations essentielles, sans fioriture.

*Je devrais penser à m’en faire une, moi aussi, songea-t-il. Comme dans les films...*

La porte s’ouvrit comme par enchantement, et Nathan comprit que leur petite nuit était terminée. Il regarda donc une dernière fois Eyia.

« Tu en auras » promit-il.

L’homme se rhabilla assez rapidement, et glissa la carte dans l’une des poches de son pantalon, avant de sortir. En se dirigeant vers la porte, il se força à ne pas regarder derrière lui, à ne pas loucher sur ce corps magnifique, afin de ne pas être tenté de l’embrasser. Il préféra filer tout droit, s’aventurant dans ce manoir ressemblant à un palais, avec des serviteurs particulièrement discrets. En retournant dehors, en foulant le trottoir de ses pieds, en entendant les bruits de la ville à côté de lui, comme les voitures qui filaient, les piétons qui parlaient, marchaient, allaient au travail, il eut l’impression d’entrer dans un autre monde. Là, le policier se permit de se retourner, observant la maison d’Eyia. Qui aurait pu croire qu’une telle maison pouvait être aussi mystérieuse ? Il l’observa pendant plusieurs secondes, avant de se mettre en marche.

Du boulot, Nathan n’en manquait pas, et ce même si ses collègues ne l’appréciaient guère. Il avait plusieurs enquêtes en cours, mais aucune ne consistait en un meurtre, ou en des infractions sérieuses. On lui confiait les fonds de tiroir, les problèmes faisant l’objet d’une vulgaire chronique dans le journal local.  A chaque fois qu’une affaire commençait à être sérieuse, ses supérieurs dessaisissaient Nathan de l’affaire, et nommaient quelqu’un en qui ils avaient confiance. Il faisait avec, progressant à pas de fourmis, l’alcool n’aidant en rien. L’homme savait donc très bien que, s’il parlait à ses supérieurs de ses soupçons sur cette histoire de vol, on lui prendrait l’affaire. Il allait donc devoir jouer en Solo, ce qui était d’autant plus intéressant, s’il comptait livrer les voleurs à cette femme.

*Mais le ferais-je ?*

D’un point de vue strictement légal, il ne pensait pas que son cas serait défendable. Il avait très bien compris qu’Eyia les tuerait, ou les torturerait... Et, si le Japon pratiquait la peine de mort, la justice privée était interdite. D’un autre point de vue, si Eyia n’était effectivement pas humaine, elle pouvait se considérer comme non astreinte au respect des lois humaines. Et Nathan ne tenait pas à l’avoir comme ennemie... Pas seulement parce qu’elle connaissait son secret, mais parce qu’elle exerçait sur lui un charme particulier, une force d’attraction qui le dominait, et qui ne se résumait pas qu’au sexe.

L’homme essaya de ne plus penser au corps d’Eyia, à sa beauté, à ses lèvres rougeoyantes, et à ses seins magnifiques. Il préféra plutôt se concentrer sur cette enquête particulière : retrouver les voleurs. Sa piste, la seule, était que ces derniers s’étaient faits passer pour des ouvriers. Il y avait des travaux dans la rue, et, à voir les tranchées qui se dessinaient par endroit, la municipalité avait décidé de refaire les canalisations. Il ne vit aucun ouvrier, ce qui n’était pas étonnant. Il était encore un peu tôt. Nathan avança le long des travaux, jusqu’à voir un panneau d’informations planté par la société en charge des travaux. Outre les renseignements sur la durée des travaux, il trouva surtout le nom de la société : Zozuishi Inc. Fort de cette information, Nathan se dirigea vers sa voiture, et alla au commissariat.

Il travaillait dans le commissariat central de la ville, un imposant bâtiment aux vitres noires planté le long d’un boulevard. Le policier fila dans son bureau, qui n’avait pas de portes, mais une simple cloison, et alluma son ordinateur. Il salua quelques collègues, puis se dépêcha de se renseigner sur Zozuishi Inc. L’entreprise avait un site Internet, et plusieurs filiales implantées dans différentes parties du Japon. Trouvant celle qui correspondait à Seikusu, son navigateur le conduisit sur un autre site, où il s’amusa à chercher l’onglet « Contact ». Le flic finit par obtenir ce qu’il recherchait : un numéro de téléphone. Il appela, et finit par obtenir ce qu’il recherchait : le nom du contremaître responsable des travaux de voirie dans la rue d’Eyia... Un certain Dai Shyzou.

*
* *

Il était plus de dix heures du matin quand Nathan arrêta sa voiture devant un entrepôt de chargement et de stockage. Dai était fidèle à son nom : un géant. Faisant plus de deux mètres, l’homme travaillait dans l’un des entrepôts de Zozuishi. Nathan se rendit à l’accueil, et demanda où était Dai. On lui indiqua l’arrière. Le flic s’y rendit, avançant au milieu de grosses caisses, de chariots de chargement, et de camions garés. Plusieurs ouvriers discutaient entre eux. Ils avaient des débardeurs, des casquettes, et Dai était aisément reconnaissable. C’était le plus grand et le plus costaud.

*Il aurait fait un catcheur merveilleux...*

Nathan se rapprocha lentement, et s’éclaircit la gorge.

« Shyzou-san ? Je suis l’inspecteur Nathan Drake, de la... »

Il n’eut pas le temps d’en dire plus que Dai se retourna, et balança vers Nathan la caisse qu’il tenait. C’était une caisse en bois. Nathan la reçut, et tomba en arrière, avant de voir son adversaire s’enfuir à toute allure. Le flic poussa la caisse, et s’élança à sa poursuite.

*En voici visiblement un qui n’a pas la conscience tranquille...*
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 10 juin 2013, 13:53:41



- Chères ombres ... ?

- Madame ?

- Un bain.

Aussitôt après son départ, la voilà qui s'enfonçait dans une eau chaude et transparente, où infusait de la poudre d'agate. Bon pour raviver le corps. Même les immortels ont des coups de barres. Sa baignoire était blanche, toute jolie, avec des pattes de chats dorées. Remplie presque à ras-bord, elle accueillait parfaitement le petit corps d'Eyia. Eyia, qui réfléchissait. Mh, pour sûr, Nathan l'aiderait. Elle sentait qu'il le ferait. L'immortelle n'était pas du genre à donner sa confiance à n'importe qui ; elle avait même plutôt tendance à se méfier de toute forme de vie. Mais lui ... Y'a quelque chose. Eyia savait ce qu'il y avait en lui, et il savait plus ou moins qui elle était. Une souveraine immortelle. La reine des pierres. Un titre qu'elle ne quitterait pour rien au monde.

Claquement de doigts, histoire que les ombres rappliquent fissa. L'une d'elle s'approcha, pour masser le dos de sa maîtresse, de ses doigts fins et brumeux. Quel contact appréciable. Eyia avait les nerfs tellement tendus qu'elle se sentit revivre. Dieu, que c'était apaisant. Elle qui n'avait de cesse de penser à ses pierres, depuis qu'il était parti, se permit de se libérer la tête. Jusqu'à ce que ...

- Suis-le.

- Pardon ?

- Petite ombre de mon coeur, je te demande de le trouver, de le suivre, de l'aider. Cela me fera du bien, de savoir que tu es avec lui ...

L'ombre hocha la tête, quitta la pièce. En sortant du manoir, elle s'évapora dans le vent, pour se matérialiser dans l'ombre de Nathan. Elle le côtoya toute la journée, sans même qu'il s'en rende compte, mémorisant les informations. S'il avait fait attention, il aurait pu constater, dans la soirée, que sa propre ombre merdait de temps en temps. Chose normale ; elle était mêlée à celle d'Eyia.

Si bien que, dés dix heures du matin, lorsqu'il retrouva Dai, lorsqu'il se mangea une caisse et tomba sur le sol, elle ... Elle sortit de sa cachette. Le flic eut alors la surprise de voir une ombre, dont la silhouette était celle d'une femme nue, grande, bien foutue, courir après le suspect, sans relâche. Puis, à nouveau, elle disparut. Se joignit à l'ombre de Dai. S'empara brusquement de lui, d'une manière des plus inquiétantes. Dai se retrouva brusquement recouvert par une ombre sortie d'on-ne-sait-où, celle ci s'insinuant même jusque dans ses poumons. Il tomba à la renverse, sa carrure massive s'affalant lourdement sur le sol. Mais il n'était pas question de le tuer, tout juste de l'étourdir, le temps que Nathan approche.

Aussi, l'ombre reprit son apparence humaine, accroupie aux côtés d'un Dai sonné, tombé dans les pommes suite à un manque d'air important.

- Il vivra.

Assura la créature sombre et brumeuse.

- Eyia nous a appris comment nous montrer utiles. Elle m'a demandée de vous rejoindre et de vous aider. Je vis dans votre ombre depuis votre départ de son manoir.

Un sourire, sur un visage qui n'en est même pas un. On pourrait la penser faite d'un coton très léger, volatile et noir. Pourtant, s'il tendait la main vers elle, il pourrait la sentir. Ses doigts ne passeraient pas au travers de sa peau, comme ce serait le cas pour un quelconque spectre. Non, non. Les ombres d'Eyia ont de grandes capacités.

- Elle prend cette affaire très à cœur.





Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 12 juin 2013, 21:34:27
Nathan eut la surprise de sa vie. Lorsqu’il allait se relancer pour traquer Dai, il vit qu’il y avait devant lui... Une espèce de silhouette féminine ferme et solide, mais qui semblait... Faite d’ombres. Il cligna des yeux, incrédule, ayant l’impression que l’ombre l’observait, et pensa immédiatement à Eyia. Il l’avait senti, en sa compagnie. Cette femme avait en elle quelque chose de magique, de troublant et de mystérieux. Et ses servantes... Elles étaient encore plus mystérieuses qu’elle. L’ombre ne s’attarda pas trop, et se déplaça alors, rejoignant l’ombre de Dai, le faisant trébucher. Il n’y avait plus qu’eux dans l’entrepôt, les autres ouvriers ayant préféré partir. Nathan vit Dai se tortiller sur le sol, l’ombre se mettant à l’envelopper, étirant son corps pour l’étouffer. Il gémissait en se tortillant, et Nathan cligna des yeux, déglutissant faiblement. Très curieusement, le flic se sentait étrangement excité par cette scène... Elle portait la marque d’Eyia : élégance et sauvagerie.

*Merde, elle va le buter, putain !*

Il secoua la tête, repoussant ses pulsions primaires, et allait dire à l’ombre de se calmer... Quand cette dernière se déplia, libérant l’homme, qui gémissait faiblement sur le sol. Nathan s’élança vers Dai. Il avait les yeux vitreux, et sombra dans l’inconscience. Il tâta son pouls. Il vivait, ce que l’ombre lui confirma. Il la regarda. Quelle était cette créature ? Une ancienne femme transformée en ombre ? Une incantation magique ? Il aurait du se sentir angoissé, mais, en réalité, il se sentait plutôt attiré. Elle lui expliqua qu’elle vivait dans son ombre, et, naturellement, Nathan regarda la sienne.

*Dans mon ombre ?*

Il en avait un léger frisson, puis la regarda à nouveau, intrigué. Elle lui avoua qu’Eyia prenait cette histoire très à cœur.

« Ça, je veux bien y croire, avoua-t-il. J’ose me dire qu’elle a couché avec moi parce qu’elle me trouve à son goût, mais le fait qu’elle envoie une de ses femmes pour me suivre m’indique qu’il devait aussi y avoir de l’intérêt là-dedans... Mais je serais de mauvaise foi en prétendant que je n’étais pas attiré par son corps. »

Il ne se faisait pas trop d’illusions. Il s’était engagé avec cette femme. Il s’était engagé à rompre toutes les lois qu’il connaissait pour la satisfaire, et elle avait envoyé une ombre pour l’aider... Mais elle savait de quoi il était capable. En quoi une ombre pourrait-elle aider un tel monstre ? Pour lui, elle était plutôt là pour s’assurer qu’il ne ferait aucune erreur. Il se pencha vers Dai.

« Évitez les excès de zèle, à l’avenir. Ce type n’est pas votre voleur, mais il sait qui nous y a mené... »

Il parlait à une ombre... Était-il en train de devenir cinglé ? Il avait tendance à le croire, à force. Il entreprit de soulever Dai, quand il entendit du bruit derrière lui. L’ombre disparut immédiatement.

« Tout va bien, inspecteur ? »

C’était le caissier, qui lui avait dit où se trouvait Dai. Nathan déglutit, et répondit rapidement.

« L’homme a fait une tentative de suicide... Mais il est maîtrisé. Je vais l’emmener avec moi au poste.
 -  Okay... »

Il espérait que le caissier n’en parlerait pas trop, car Nathan ne comptait pas l’emmener au poste. Dans la mesure du possible, il fallait éviter d’impliquer sa hiérarchie. Autrement, la situation serait ingérable. Il doutait toutefois que le caissier parlerait de ça... Si Dai était lié au crime organisé, le silence était le maître-mot. Nathan souleva Dai par l’épaule, et s’avança. Le caissier hésitait à l’aider, puis finit par le faire.

« Dai... Il n’est pas méchant, vous savez... lâcha alors le caissier.
 -  Vous m’en direz tant... »

Ils allèrent sur le parking, et le glissèrent à l’arrière, Nathan lui mettant, par prudence, des menottes autour des poignets, avant de le maintenir assis.

« Il... Je sais pas si... »

Nathan se retourna légèrement.

« Vous n’auriez pas quelque chose à me dire ?
 -  Ben... C’est que je l’aime bien, Dai, et...
 -  Écoutez, je n’ai rien contre ce type, d’accord ? Mais il sait des choses sur des types que je pourchasse. J’ai rien contre lui, mais, d’un autre côté, si vous savez des informations, et que vous refusez de les délivrer, je...
 -  Ça va, ça va, je connais la rengaine... » grogna-t-il en levant les bras.

Regard nerveux, à gauche et à droite. Nathan se disait que, si ce type refusait de parler, l’ombre pouvait s’énerver, et l’agresser... Il se massa l’arrière de la tête.

« Dai a fait dans les combats de rue illégaux, il y a quelques mois, expliqua alors Dai. C’est pour ça que ça m’étonne que vous l’ayez ceinturé aussi rapidement, c’est un costaud, et...
 -  Je suis inspecteur, pas boy scout.
 -  Ouais, z’avez sans doute raison... Bref... Le fait est que Dai a eu pas mal d’emmerdes, avec des matchs truqués, et toute ces conneries... Il avait besoin de fric pour sa famille, vous savez... C’est un mec bien, pas une pourriture qui vend de la drogue à des gosses, et des vidéos pornos... Et, ici, on a pas vraiment les moyens d’avoir un agent de sécurité, alors, enfin, vous voyez le truc, quand on a des problèmes...
 -  Je vois. Bref, épargnez-moi les conneries habituelles, et allez droit au but. »

Il se mordilla les lèvres.

« Dai devait se coucher, une fois, mais il a refusé de le faire, okay ? Il a rétamé ce mec, un uppercut qui lui a fait péter deux dents ! Putain, j’vous jure, elles ont jailli comme des boutons de champagne, et... Okay, okay ! fit-il en voyant Nathan s’impatienter. Ce qu’j’veux dire, c’est qu’il y avait une belle somme là-dessus, et que ces sponsors, ben, y z’étaient vraiment pas contents... Et, vous savez, dans ce milieu, ça plaisante pas avec le pognon, okay ? J’sais pas ce qu’Dai a fait, mais, s’il est trempé dans une sale histoire, c’est probablement parce qu’il a pas le choix, vous voyez... »

Nathan hocha la tête. Il voyait. Il remercia l’homme, et, à tout hasard, lui précisa que, si jamais l’enquête évoluait, il pouvait être appelé à délivrer une attestation... Ce qui, naturellement, n’arriverait jamais, vu que Nathan ne menait aucune enquête. Il espérait juste que le caissier n’irait pas au commissariat pour essayer d’en savoir plus sur Dai. Mais, vu son profil, il y avait peu de chances. Nathan grimpa dans la voiture, et démarra rapidement, en profitant pour consulter son portable. Aucun message. Tant mieux. La hiérarchie devait croire qu’il cuvait son vin. Il s’engagea sur la voie rapide, et se mit à parler tout seul, sachant qu’une ombre devait l’écouter.

« On ne va pas au commissariat. Je connais un coin tranquille au port... »

Le policier roula rapidement, sans excéder les limitations kilométriques. Il rejoignit le port, et s’engagea dans un coin assez discret. Il y a quelques jours, la police avait trouvé tout un atelier de production pornographique clandestine, ainsi qu’un bordel illégal. Il y avait encore les scellés, et l’endroit était désert... Et rempli d’ombres. Il sortit de la voiture, s’assura qu’il n’y avait personne d’autre que des mouettes et des sirènes de navires, puis enjamba les scellés. Il descendit des marches d’escalier grisâtre, prenant son temps pour ne pas tomber, et avança dans une série de couloirs avec des petites chambres dont l’accès était recouvert par des rideaux poussiéreux. Il alla dans une pièce, et posa l’homme sur une chaise, coinçant ses bras derrière le dossier. Nathan se retourna ensuite, et attendit que l’ombre se matérialise à nouveau.

« Permettez... » demanda-t-il alors.

Dai était encore dans le coma, et il aventura ses mains le long de son cou... Il s’attendait à glisser ses doigts à l’intérieur de son corps, mais sentit quelque chose de solide, qui le fit frissonner. Sa peau était douce, légèrement froide, et il se rappelait encore son corps se contorsionnant autour du corps de Dai... Un singulier spectacle, qui lui provoqua un frisson. Il récupéra sa main, ayant conscience qu’elle s’était attardée un peu trop longtemps.

« Désolé... Je n’ai pas l’habitude de discuter avec une ombre vivante... Alors... Vous servez Eyia ? Vous êtes une ancienne humaine, quelque chose comme ça ? »

Mieux valait satisfaire sa curiosité. Il ressentait des frissons, dont il connaissait l’origine... Cette ombre avait des traces d’Eyia, et excitait la Bête en lui... Et donc lui.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 13 juin 2013, 11:48:17


L'ombre le suivit sans mot dire. Dingue ce qu'elles étaient dociles, ces créatures ! Quiconque les avait fréquenté un jour finissait par se demander si elles étaient capables de ressentir. On n'avait jamais vu une ombre pleurer, rire, s'emporter. Elles se contentaient, pour la plupart, d'être . Et d'obéir à Eyia, oui, aussi. C'était pour cette raison que cette ombre, sans nom, le suivait jusque dans cet entrepôt désert. Beaucoup d'ombres jonchaient le sol, aussi se matérialisa t'elle sans mal. Elle n'avait jamais vu ce à quoi ressemblait le monde, en dehors du manoir de la souveraine. Alors l'ombre ne se priva pas de vagabonder, disparaissant pour mieux réapparaître, coulant dans une ombre pour mieux se raffermir dans une autre. C'était un spectacle assez troublant. On ne savait ni où, ni quand elle pouvait reprendre forme 'humaine'. L'ombre se calma quand il posa ses mains sur sa peau. Il s'imaginait sans doute passer au travers d'elle. Perdu. On aurait presque pu la croire faite de chair et d'os. Et pourtant.

La question, quant à elle, la laissa perplexe. Devait-elle répondre ? Avait-elle seulement le droit de lui dévoiler cela ? Eyia pourrait lui taper sur les doigts. Boarf, ils n'ont plus vraiment de secrets l'un pour l'autre. Elle fit quelques pas, recoiffant de la main ses cheveux nuageux.

- Nous autres, les ombres, ne sommes pas humaines. Nous ne l'avons jamais été.

Elle fit mine de réfléchir, fronçant les sourcils.

- Eyia est souveraine d'un royaume, celui où dorment toutes les pierres. Imaginez des terres immenses, des paysages à côté desquels les vôtres sont d'un ennui mortel, des gemmes qui vous poussent sous les pieds ... Là-bas, il y a des lacs d'émeraude, des mers de rubis, des forêts de quartz. C'est magnifique. Et c'est de là que nous venons.

Elle parlait avec une telle ferveur qu'on pourrait la croire amoureuse de ce royaume.

- En ces terres, il y a Eyia, ses gemmes, et nous. Nous sommes ... ses sujets. Nous sommes nées dans son ombre, et tant qu'il y aura des ombres, nous serons là.

Ces derniers mots, elle les avait prononcées en se rapprochant de lui, appuyant de l'index sur une de ses clavicules. Il émanait d'elle quelque chose qui n'avait rien de vivant, mais rien de mort. C'était assez inquiétant. Et sous-entendre que ces créatures pouvaient naître de chaque ombre, sur ordre de leur reine, était au moins aussi inquiétant. Nous sommes partout, aurait-elle pu dire carrément.

- Sa Majesté vous fait confiance. Elle sait ce qu'il y a en vous. Et elle aime cela.

Des mots prononcés avec calme, comme pour le rassurer. Qu'il ne doute pas d'Eyia, elle comptait sur Nathan et lui faisait une confiance presque aveugle. Presque. Une souveraine se doit, par nature, d'être méfiante.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 15 juin 2013, 14:26:01
Tout dans cette femme était surprenant, étonnant, indescriptible. Elle avait même de longs cheveux, qu’elle s’amusa à caresser, manifestant une certaine coquetterie. Impossible de voir précisément son visage, Nathan ne voyait que des formes sombres, devinant, à travers les courbes et les bosses, les joues, le nez, les lèvres, le creux de ses yeux. Il devinait un corps ferme, fort, d’une grande beauté. Il ne pouvait qu’imaginer à quoi elle ressemblait, mais, il avait beau se forcer, rien ne venait. Aucune image précise ne se matérialisait dans son esprit pour l’aider à en savoir plus sur elle. Elle était une ombre, une énigme, un magnifique et envoûtant mystère. Et elle entreprit de satisfaire sa curiosité.

Tandis qu’elle marchait, et lui expliquait ce qu’elle était, il observait sa silhouette, ses formes, ses seins, son fessier… Son regard se baladait. Il pouvait voir sa croupe, et deviner la forme de son intimité. Un magnifique spectacle. Elle lui expliquait qu’elle n’était pas humaine, qu’elle était… Ce qu’elle était n’était pas très claire, en réalité. Un royaume merveilleux, constitué de gemmes et de pierres précieuses, où fleurissaient des ombres autour d’Eyia. Un royaume fait de beauté, de courbes, et d’ombres. Elle lui décrivait cet endroit avec une fascination vibrante dans la voix. Lui se taisait, essayant de se représenter un tel environnement… Cependant, cet univers semblait tellement particulier qu’il avait du mal à le concevoir. Nathan savait que Seikusu était une ville spéciale, reliée à un autre monde, un monde magique, par une série de portails et de liens. Des connexions.

*Ce sont des créatures magiques, se dit-il. De bien curieux spectres…*

Lentement, elle se rapprocha de lui, posant sensuellement un doigt sur le haut de son torse, là où filait sa clavicule. Son cœur continuait à s’agiter. Ces femmes semblaient avoir un grand pouvoir, ainsi qu’un phénoménal attrait, qui le rendait assez nerveux, lui faisant oublier Daï, qui était affalé sur le fauteuil. Elle s’était rapprochée de lui, lui affirmant que « Sa Majesté » lui faisait confiance, et qu’elle n’avait pas été envoyée pour le surveiller. Il ne voyait pas pourquoi elle aurait menti.

Le policier déglutit faiblement. Elle s’était rapprochée de lui, en ayant terminé par lui avouer que sa souveraine « aimait » ça. C’était une chose que Nathan avait, au vu de sa nuit avec elle, réalisé sans le moindre souci. Il déplaça lentement ses mains, les posant sur les hanches de la femme, frottant ses doigts contre sa peau.

« Je… Je vois… réussit-il à articuler, la gorge sèche. Je pense que je devrais me sentir effrayé, mais, en réalité, je ne ressens rien de plus qu’une forte attirance pour tout ce qui touche, de près ou de loin, à Ta Majesté… »

Il restait près d’elle, sentant le bout de ses seins, et glissa alors :

« Et toi, belle ombre ? Est-ce que tu aimes ça ? L’idée que Ta Souveraine couche avec moi ? »

Il n’était dès lors pas très difficile de deviner ce à quoi Nathan pensait. Un homme, parfois, n’était pas difficile à décoder. Concrètement, il n’aurait pas su expliquer le charme que cette femme exerçait sur lui, mais il était bien là. Tenace et fort.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 16 juin 2013, 15:28:01




Les hommes étaient décidément des créatures bien ... curieuses, oui. L'ombre avait vu sa reine faire, à plusieurs reprises. Elle commençait à comprendre comment son sourire enjôleur pouvait réveiller certaines choses, à quel point les mots qui sortaient de sa bouche avaient un pouvoir sur ses amants. Même la manière dont ses doigts fins glissaient dans l'air avait un charme indéniable. Et qui aurait pu croire que ses ombres pouvaient avoir le même attrait ? Elle, elle était plus grande, oui, de la taille de Nathan, avec un corps qui n'avaient rien à envier à ceux des top-modèles qui, lascives, présentaient un corps parfait, arborant des tenues délicieuses. Si les traits de son visage étaient assez étranges, son physique envoyait du lourd. Ah, ça, oui. Un sourire pointa sur ses lèvres, quand ses mains se posèrent sur ses hanches. Et la question qui tomba ... Mmh. Elle pencha la tête sur le côté, ses yeux sombres le dévisageant.

- Tout ce qui peut rendre ma souveraine heureuse me contente.

Quelle dévotion. C'en serait presque touchant. L'ombre s'approcha un peu plus de lui, un instant. Il n'y avait plus que quelques millimètres, entre leurs deux corps. Lui de chair, elle d'ombre tiède, moelleuse. Sa main se posa sous le menton du policier, le faisant relever la tête dans sa direction. Main qui glissa, glissa, pour se poser sur sa joue.

Et elle s'évapora. Pouf. D'un coup d'un seul. Il dut attendre quelques secondes avant de sentir deux mains remonter le long de son dos, se calant sur ses épaules, les pressant contre ses paumes.

- Et ce qui vous sied me contentera tout autant.

Un souffle frais, celui de cette mystérieuse créature, se fit sentir dans la nuque du policier, pendant qu'elle prononçait cette phrase. Belle créature. Faite de magie. Sa main droite se nicha tout contre son cou,en dessinant les muscles, les creux. Un vrai toucher de fée. De dos, ainsi, sans la voir, on pourrait la croire humaine, tout autant que lui. Seule l'apparence, et cette capacité à apparaître et disparaître comme bon lui semblait, trahissait sa nature magique.

- Ainsi que ce qui plaira à cette créature, en vous. Est-ce elle que j'entends gronder ainsi ?

Ton amusé, voix mielleuse, tandis qu'elle murmurait ses mots à son oreille. Sa seconde main remua, comme un petit serpent, pour venir étreindre sa taille, et caresser son ventre un instant, descendant un peu plus chaque seconde. Décidément, ces ombres avaient beaucoup appris de leur souveraine. On pouvait sentir l'emprise d'Eyia, sans nul doute, chez ses créatures spectrales. L'ombre se pressa un peu plus contre lui, de sorte que tout son buste s'écrase délicatement contre son dos.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 16 juin 2013, 19:04:32
Depuis hier, depuis qu’il s’était retrouvé dans cette maison blanche surréelle, avec des ombres qui bougeaient et une femme qui suçait des pierres précieuses d’un rouge écarlate, Nathan avait l’impression de flotter... Un sentiment de ne pas être lui-même, de faire des choses qui ne correspondaient pas à ce qu’il faisait. Il avait cette troublante impression d’être à la fois acteur et spectateur de ses propres actions, de se voir agir sans pouvoir interférer sur l’agent qui commettait les actions. Il était difficile pour lui de comprendre ce qui lui arrivait. Dans sa pièce, Dai était profondément endormi, et lui, lui, il sentait le pensionnaire du dessous se réveiller. Cette ombre l’enivrait. Son visage était difficile à discerner, mais il devinait un corps d’une légendaire beauté. Une femme parfaite, qui l’attirait autant qu’Eyia l’attirait... Et il savait que cette ombre avait avec elle la signature d’Eyia, car la Bête, cet autre lui, s’extasiait également. L’ombre était séductrice et joueuse, tactile comme pouvait l’être Eyia, et, comme face à elle, Nathan ressentait la même forme de soumission instinctive, primaire et fondamentale. Elle caressait son menton, sa joue, de ses doigts tendres et chauds, et il allait se pencher vers elle pour l’embrasser... Quand elle disparut. Le policier cligna des yeux, et la sentit alors se glisser dans son dos, se blottissant contre lui. Elle commença par caresser son dos, remontant jusqu’à ses larges épaules. La voix de cette créature était mielleuse, enivrante. Ses mots étaient comme des souffles, une sorte de vent sensuel qui remontait dans ses tympans. Il tremblait lentement sur place, sentant des frissons parcourir son échine, alors qu’il fermait les yeux pour se contrôler, pour rester calme.

Elle le caressait lentement, sa main gauche glissant lentement le long de son ventre, filant vers son pantalon. Il savait quelle était la destination de ces doigts sombres et tendres, et leur présence excita son membre, qui sembla se redresser, poussant contre son jean. Le policier soupirait lourdement, face à cette montée de plaisir, totalement imprévue. Ce n’était que de la gourmandise. Une envie motivée par la Bête, mais aussi par lui. Et elle continuait à lui parler, parlant de cette autre personne, cette créature qui avait séduite Eyia. Elle l’entendait gronder... Nathan aussi. Il la sentait appeler cette femme. Il déglutit lentement, et tourna légèrement sa tête, sentant le corps de cette femme. Elle avait des formes de rêve.

« Oui... réussit-il à dire, sentant les deux bosses de la femme s’enfoncer contre son dos. Il aime ta Reine... Et il t’aime aussi... Il la sent... En toi... »

Ces deux bosses dans son dos... Il les adorait, mais, en ce moment, c’était surtout la main de cette femme qui l’excitait, celle envers qui son esprit revenait sans cesse. Une main qui, lentement, continuait sa descente vers son bassin, en prenant tout son temps.

« Plus bas... » souffla-t-il.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 17 juin 2013, 20:01:10


Plus bas, plus bas ... Elle y venait, petit à petit. Ces mots, d'ailleurs, la firent sourire. Son autre main rejoignit la taille de Nathan, s'y appuyant, pour venir se presser contre le bout de tissu qu'il portait encore. Oh, ce n'était plus qu'une question de secondes, avant qu'il n'échoue au sol. Dieu merci, l'ombre ne subissait pas les lois vestimentaires terriennes. Nue. Faite d'ombre et de fumée. Peau intacte, douce, caressante. Alors ses doigts agiles défirent les boutons de son haut. Un par un. Hop. On dégage. Histoire de pouvoir effleurer son torse à même la peau. L'autre main ? Elle continuait de descendre, tranquillement, posément. Jusqu'à arriver entre ses jambes, pour caresser son membre durci à travers le tissu. Légers frottements. Sensation aussi agréable que frustrante.

- Je possède la même douceur, la même passion, et la même sauvagerie qu'elle ... Je suis toute à son image.

Ton amusé. C'était cruellement vrai. Aussi, quand elle se matérialisa à nouveau face à lui, il put éprouver cette passion. Sans même que Nathan ait pu faire un seul geste, elle l'embrassait. Une libération. Les lèvres des ombres étaient plutôt agréables, d'ailleurs, au contact. Douce, fraîches. Sa main rejoignit très vite sa place, entre ses jambes, mais pour venir faire sauter la ceinture, ouvrir son pantalon, et s'insinuer sinueusement tout contre son sexe. Ses doigts se refermèrent dessus, avec une douceur et une lenteur délicieuses.

Nouveaux baisers. Dans le cou, remontant jusqu'au creux de son oreille, où elle murmura :

- Si vous trouvez celui qui nous a volés ces pierres ... Imaginez donc le prix de votre récompense.

Et sa main commença à remuer tout contre sa verge, dans un mouvement de vas-et-vient lents et appuyés. Il pouvait sentir sa paume se presser contre son sexe, ses doigts l'effleurant parfois, avant de l'emprisonner à nouveau.

Oui, elle dégageait quelque chose. Quelque chose de magique, quelque chose de passionnel, quelque chose de dangereux. Quelque chose d'Eyia. Elle se rapprocha, sa poitrine caressant son torse, mis à nu par ses soins. Contact électrisant. Elle sentit son propre corps frissonner, tandis qu'un sourire se dessinait à nouveau sur ses lèvres.

- Eyia sait se montrer très généreuse.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 20 juin 2013, 22:10:11
Elle le dominait. Cette femme était comme Eyia, oui, aussi terrible et envoûtante qu’elle. Il frissonnait le long de tout son corps, son sexe remplissant son esprit. Il le démangeait, oh ça oui ! C’était terrible, pour lui, d’être esclave à ce point de ses pulsions... Certes, il pouvait en blâmer la Bête, mais elle n’était pas totalement responsable de cette situation. Comment ne pas être sous le charme d’une telle femme ? Elle était comme Eyia, oui, à son « image ». C’était les mêmes sensations qu’il ressentait, cette espèce d’attirance envers une femme forte et dominante, mais qui, tout en étant une dominatrice, restait aussi adepte de ses pulsions sexuelles. Une femme noble et sauvage, douce et cruelle, vicieuse et malicieuse... Elle avait toutes les qualités qu’un homme, au plus profond de lui, dans ses fantasmes les plus secrets, recherchait. L’icone de la femme parfaite, fatale et belle. Fondamentalement, Nathan le pensait. Le mâle était viril, et était, fondamentalement, un guerrier, là où la femme dirigeait. C’était un point de vue simpliste, qu’on aurait pu qualifier de sexiste, mais, honnêtement, quand on avait dans le corps un symbiote extraterrestre venant d’une planète où les symbiotes féminins mangeaient les mâles, et qu’une ombre belle à en damner Saint-Pierre vous déshabillait lentement, il était difficile d’avoir un point de vue élaboré.

Elle ôta sa veste, la faisant tomber sur le sol, tout en aventurant ses doigts. Il respirait lourdement, ayant du mal à se contrôler, et sentit ses doigts se faufiler sur son pantalon en jean, caressant son sexe, entre ses jambes, frottant ses beaux doigts tendres et chauds sur cette bosse qui déformait son pantalon. Il ferma les yeux, bascula sa tête en arrière, et poussa un frisson. Ses lèvres... Il les sentait sur son épaule, remontant vers son cou, tandis qu’elle jouait avec les boucles de la ceinture, les défaisant, avant de tirer dessus. La ceinture en cuir fila rapidement, et le jean tomba rapidement sur le sol. Il était désarmé, s’exhibant face à elle dans sa nudité complète, et elle vint frotter son sexe. Les frissons électriques explosèrent dans son corps, le faisant presque chanceler. Une brusque sensation de vertige, alors que le plaisir explosait dans son cerveau, répondant aux ondes de frustration que ce dernier émettait. Ses endorphines étaient titillés.

Les lèvres de l’ombre, terrifiantes de volupté, se rapprochèrent de son oreille, lui soufflant mille récompenses s’il remettait la main sur ces pierres... Et il devait bien admettre que de telles promesses ne le laissaient pas indifférents. Tout ce qu’Eyia lui avait offert, pour le moment, n’avait fait que l’exciter, que le tenter, et le couvrir de bonheur. Dans toute sa crasse, n’avait-il donc pas le droit à un peu de joie ? Et, si cela impliquait de briser quelques règles, quelle importance ? Au bout du compte, les criminels seraient punis. Ce vol puait l’empreinte de la Mafia, et, avec eux, la justice n’était pas rendue par des moyens conventionnels. Alors, pour quelle raison se sentirait-il coupable ?

Comme pour ôter tout doute, l’ombre se déplaça désormais devant lui, et vint l’embrasser. Un baiser savoureux, tandis qu’elle avait toujours une main sur son membre, sur ce soldat qui se dressait fièrement. Ses lèvres étaient magnifiques, et il l’enlaça, venant caresser ses cheveux, sentant les mèches s’entortiller autour de ses doigts, alors qu’il les frottait, tout en plaçant son autre main sur l’une de ses hanches. Elle avait de très belles lèvres, et ce baiser était digne de ceux qu’Eyia lui offrait. Elle fit frotter ses seins contre son torse, les enfonçant, et il soupira.

« J’ai... J’ai pu remarquer la générosité d’Eyia... » rétorqua l’homme.

Et il n’avait d’ailleurs pas fait que la remarquer. Il l’avait apprécié, admiré, dévoré, comme un invité se ruant sur un gâteau pour bouffer toutes les parts, en ne laissant aux autres que quelques miettes éparses. Il arrêta de caresser les cheveux, et joignit ses mains dans le dos de l’ombre, son sexe frottant contre ses jambes.

« Je retrouverais ces pierres, et je lui apporterais les responsables... Pour elle... Et pour vous... »

Il se pencha à nouveau, pour un nouveau baiser, tandis que son sexe se frottait contre son estomac. Il fourra sa langue dans sa bouche, et reposa une main sur sa nuque, s’en servant comme d’une espèce d’appui pour la soulever, tout en attrapant le haut d’une de ses jambes. Il agissait presque par automatisme, comme s’il avait l’habitude de ce genre de choses... Tout lui venait si instinctivement, c’était effrayant. Il la plaqua contre le mur, puis glissa son sexe, et l’envoya dans son intimité, en soupirant de plaisir, sa tête à hauteur de ses seins.

Il prenait son pied.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le samedi 22 juin 2013, 20:11:07


Beaucoup s'évertuaient à penser qu'une ombre ne pouvait ressentir. Qu'elle était faite de fumée, d'une sorte de vide opaque, et qu'elle n'était bonne qu'à servir. Chose qui se réfuta très vite. Elle se lova contre lui, en sentant sa prise s'affirmer sur ses hanches, son dos, son cou. Soupir fin, comme du verre. Et sa peau brumeuse, qui commençait à se réchauffer, petit à petit, à son contact. L'ombre se laissa plaquer contre le mur, sans même un cri de douleur. Non, non, le plaisir qu'elle ressentit quand il s'engouffra en elle prit vite le dessus sur une éventuellement douleur. Ses mains griffèrent le mur, avant de se nouer autour de son cou, sur ses épaules, y affirmant une prise non négligeable. Pas question de elle de glisser. Ignorant royalement le pauvre Dai - qui finirait bien, un jour, par sortir de cet état comateux - la créature poussa un lent soupir de plaisir, bouche ouverte et fendue d'un sourire. Son bassin remua contre le sien, ses doigts se nouant dans sa chevelure.

Jolie petite ombre, qui se trémousse de plaisir, toute à son amant. Ses yeux, la seule chose qui ne soit pas vaporeuse chez elle, cherchèrent les siens. Dieu comme ils brillaient.

- Mmh ... Est-ce l'homme ou la bête, qui est en moi, qui me prends contre ce mur ?

Une question qui n'en était pas une. Juste une manière de s'amuser un peu avec la double personnalité de ce policier. Si les ombres du manoir avaient été plus ou moins sceptiques en voyant le choix fait par Eyia, voilà que tous les doutes tombaient. Quelque chose de puissant était en lui. Quelque chose que la jolie souveraine saurait bien utiliser.

Ses jolis ongles griffèrent le haut du dos de Nathan, doucement, remontant jusque sa nuque.

- Plus fort ...

Un souffle, comme en écho aux mots qu'il avait énoncés plus tôt. Et un nouveau petit sourire, amusé, joueur, tandis que son bassin remuait tout contre le sien, ses jambes se nouant autour de sa taille.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 24 juin 2013, 07:15:20
Son voyage dans un autre monde se poursuivait. Mais il ne délirait pas. Oh ça non ! Aucun délire ne pouvait être aussi réaliste que ça, que cette sensation ardente qui pulsait entre ses cuisses. L’ombre jouait avec lui, le griffait, enfonçant ses ongles dans sa peau. Jamais il n’avait autant eu le sentiment de coucher avec une véritable femme... Alors qu’il était convaincu que, sous cette peau noirâtre, il n’y aurait ni os ni tendons, rien d’autre que du vent, une espèce de gaz atteignant la consistance d’un élément solide. Une chance que Nathan soit un féru de comics, et vive dans une ville où des portails dimensionnels peuvent conduire dans un autre monde où des dragons vous volent au-dessus de la tête et que des fanatiques religieux brûlent encore des femmes sur les bûchers ; à côté de ça, se taper une femme faite d’ombres avec un corps de Déesse grecque apparaissait presque comme quelque chose de normal. Et puis, Nathan était mal placé pour parler de normalité, quand on avait dans le corps un petit monstre anthropophage aux superpouvoirs.

« Est-ce qu’il y a... Une différence ? » répliqua-t-il, en réponse à la question de cette femme.

Plaquée contre le mur, l’ombre semblait... Heureuse ? Difficile à dire. Dans cette situation, se préoccuper de ce que l’autre ressentait était déjà, en soi, un exploit, mais quand, en plus, ladite personne était faite d’ombres, c’était encore plus dur. La seule chose qu’il retenait de son corps, c’était ses deux yeux. Deux orbites noirâtres qui luisaient comme deux boules de billard. Deux « 8 » qui le fixaient ardemment... Et ses griffes dans son dos. Il en gémissait silencieusement, sentant la douleur perler. Elle avait de véritables griffes de sorcière ! Et il entendit sa demande, sa supplique. « Plus fort ». Il n’allait pas se faire exaucer pour accélérer le rythme. L’intimité de cette femme était semblable à celle d’Eyia : chaude, tendre, glissante. Il n’en demandait pas plus.

Le corps de l’ombre rebondissant contre le mur, et il soupirait, s’écrasant parfois sur elle, en profitant pour lui voler un baiser. Il avait ses mains posées sur les hanches de la femme, à hauteur de son bassin, et faisait rebondir son corps contre son mur. Nathan était un homme plutôt corpulent, et il sentait une forte énergie s’emparer d’elle, une puissance grisante. La Bête, ce monstre, se réveillait, et était aussi excité que lui. Son membre s’enfonçait en elle, et il retourna l’embrasser, fiévreusement, retournant se frotter contre son corps magnifique.

Des plaques rouges commençaient à grossir le long du corps de Nathan. Le sexe, c’était une activité physique particulièrement intense, après tout. Et Dieu, ce qu’il pouvait aimer ça ! Le corps noirâtre de cette femme, sa silhouette efféminée... Plus que jamais, il n’avait pas l’impression de coucher avec une femme, mais avec la femme, avec une sorte d’avatar du sexe féminin, dans tout ce que le sexe féminin avait de beau, de lisse, de courbe, et de tendre. Il ignorait toujours concrètement d’où était venue cette ombre, mais il avait sa petite théorie là-dessus : elle était une image, une image du fantasme féminin, de ce que tout homme normalement constitué aimerait avoir dans son lit. Grande, forte, élancée, elle n’avait pas de visage clairement défini, simplement des traits, des impressions, titillant l’imagination, et confirmant cette impression. Après avoir couché avec Eyia, une beauté fatale à vous en retourner des puritains, il s’offrait maintenant un fantasme. En contrepartie, il lui incombait simplement d’apporter à Eyia des criminels.

Il aurait presque pu se croire dans un rêve.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 26 juin 2013, 20:10:23




C'était tout de même un beau cadeau, qu'elle lui faisait, Eyia. Même si la réaction qu'aurait la petite reine ne pouvait pas être devinée aussi facilement, ce policier pouvait se vanter de fréquenter désormais une femme dont la cour est constituées d'ombres délicieuses. Dont une se trouvait entre lui et le mur, gémissante, le corps brûlant. Parfois, ses paupières se refermaient sur ses orbites, faisant taire ce regard lumineux. Qui s'ouvrait à nouveau peu après. Et ses lèvres, ses lèvres ... Elles étaient si douces que c'en était inhumain. Quand l'ombre s'approchait de lui, pour embrasser son cou, c'était une véritable caresse. Chaude, douce. Elle sentait une puissante qui dormait sous cette épiderme, et semblait presque s'en nourrir. La magie appelle la magie, n'est ce pas ? Si la reine des pierres était admirative devant ce symbiote, au moins autant que toutes ses ombres, c'était parce qu'il était anormal. Oui, anormal, et surtout magique. Puissamment magique.

Ses ongles se plantèrent plus fort dans son corps, s'y agrippant avec ferveur. Il y avait de la passion, pour sûr, dans ce corps délicatement sculpté. Était-ce Eyia, qui avait modelé ses ombres ? Avait-elle fait le choix de les faire aussi séduisantes ? C't'un secret.

- Mmh ... Han ! Les deux me plaisent, en vérité.

Répondit-elle avec un sourire mutin. Son corps remuaient allègrement tout contre le sien, répondant à ses coups de reins. Elle dansait littéralement, tout contre lui, sa peau heurtant la sienne pour mieux la caresser ensuite. Cette ombre sans nom n'était finalement que grâce. Grâce et beauté. Il émanait d'elle quelque chose de puissant, qui interdisait quiconque de détourner le regard. Accordons-nous sur le fait qu'Eyia avait le privilège d'être plus concrète, plus palpable, mais reconnaissons le pouvoir de ses ombres.

Sa jolie petite bouche, dont on devinait le dessin, s'approcha de son oreille, un instant. Pour embrasser sa peau, d'abord. Pour mordiller son lobe, ensuite. Pour lui chuchoter de tendres mots, avec une voix suave, enfin.

- Viens ... Viens en moi.

Douce supplique, doux sourire. L'ombre pouvait sentir son plaisir. Elle était reliée à lui. Et ne pourrais jouir que lorsqu'il en ferait de même. Certes, elle ressentait du plaisir. Puissant, incisif. Mais elle était surtout là pour lui. Pour qu'il ressente un maximum de sensation délicieuses, et enivrantes.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 30 juin 2013, 11:28:34
Il retenait les tremblements de son corps en donnant des coups de reins de plus en plus forts. C’était quelque chose qu’il n’avait encore jamais fait. Cette ombre ne pouvait appartenir qu’à Eyia, pour pouvoir perturber à ce point Nathan. Il avait clairement le sentiment qu’il ne se débarrasserait pas facilement de l’influence de cette femme comme ça. Ce n’était pas lié qu’à sa beauté renversante, c’était tout un ensemble. Elle était une femme puissante, empreinte d’une espèce d’aura menaçante et mystérieuse qui la rendait étrangement attractive, au lieu de le repousser. Même ses ombres, mortelles, l’attiraient. Tout lui semblait glamour et sexy dans ce qu’elle faisait, même la manière dont ses ombres entouraient voluptueusement des corps pour les étrangler. Il sentit la bouche de l’ombre se rapprocher de son oreille, la mordillant, l’incitant à continuer.

Pour être honnête, à cet instant, Nathan avait du mal à se demander si l’ombre ressentait du plaisir.  La logique voudrait que ce ne soit pas le cas, puisqu’elle avait l’air d’avoir un corps essentiellement magique, soit ne disposant pas de tous ces organes et de toutes ces fonctions qui rendaient, chez l’humain, l’acte sexuel si attrayant. Mais, d’un autre côté, la logique connaissait de fortes limites, surtout à Seikusu, et, dans le fond, elle n’avait émis aucune objection à l’idée de coucher avec lui. Que ce soit pour elle-même, pour faire plaisir à Nathan, ou pour satisfaire aux ordres de sa Reine, ça n’avait aucune importance, car le résultat était là : son membre glissé en elle.

« Oui, oui... » souffla-t-il après son invitation.

Il posa une main sur la nuque de la femme, sentant ses longs cheveux soyeux glisser entre ses doigts, et glissa l’autre le long de ses hanches, s’en servant comme appui, et accentua la puissance de ses coups, envoyant le dos de l’ombre heurter le mur, manquant écraser ses doigts. Il s’écrasait contre elle, pour son plus grand bonheur. Il sentait son poids s’effondrer sur celui de la femme, il sentait l’odeur enivrante de cette dernière, ses soupirs, les frottements de son corps contre lui. Son sexe en elle, c’était quelque chose de délicieusement divin. Il aimait l’entendre soupirer, et, si elle feintait son plaisir, elle le feintait avec excellence. Mais elle ne feintait pas. Non. Voilà une chose dont il ne pouvait qu’être sûr.

Nathan continuait donc à la pénétrer, toujours plus agressif, toujours plus entreprenant, cette situation lui rappelant, à bien des égards, la nuit longue et à la fois courte, trop courte, qu’il avait passé avec Eyia. Ce fut dans ces circonstances qu’il s’abandonna en elle, sentant l’orgasme à la vitesse d’un train enragé. Il sentit son sexe se tendre, il sentit sa passion entrer dans l’œil du cyclone, les vents cessant brusquement avant de libérer la grosse dépression. Il ferma les yeux, se crispa, hoqueta, serra les dents, sentant le fluide dans la seringue, avant qu’une pression de son bassin ne l’expulse par à-coups, le faisant lentement gémir. Des gémissements inaudibles, presque silencieux, alors qu’il ressentait cette sensation merveilleuse qu’était celle de l’orgasme, quand tout semblait fondre et se diluer.

« Haaa... » laissa-t-il s’échapper.

Il n’y en eut que pour quelques secondes, mais, pour lui, ce bref moment opéra comme une rupture franche et nette. Après ça, il rouvrit les yeux, toujours blotti contre le corps de la femme, se sentant mieux. L’orgasme s’effaçant, ses pensées revenaient à des préoccupations plus terre-à-terre... Comme ce brave Dai, qui était toujours assoupi, et les informations qu’il détenait. Toutefois, il n’aurait pas été très galant de lâcher cette ombre, aussi alla-t-il l’embrasser tendrement sur la joue, sincère.

« Merci... » lui glissa-t-il.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mardi 02 juillet 2013, 23:55:48



L'orgasme. Dés qu'il fut avalé par cette vague de plaisir, puissante, qui ne rend plus que le plaisir vivace, elle fondit entre ses doigts. Pas littéralement, non. Disons qu'ils étaient tous deux reliés. Elle connut le même plaisir fulgurant, au même moment. Ses jambes se intéressent autour de sa taille, ses muscles brumeux se tendirent, ses ongles se refermèrent sur son épiderme. Et, dans un souffle, elle savoura une complète jouissance. Délicieuse. Fabuleuse. Le "Merci", l'ombre l'accueillit avec un sourire rayonnant.

- Merci à toi.

Glissa t'elle en réponse, sa main caressant sa joue un moment. Eyia avait bien de la chance, songeait-elle. Avoir un amant de cette carrure sous sa coupe, c'était bien plus qu'elle n'aurait pu l’espérer.

Dans un roulement des hanches, l'ombre reposa ses charmantes jambes sur le sol. Son souffle était encore un peu haletant, et elle dut s'appuyer sur le mur pour reprendre ses esprits. Dieu que le sexe était épuisant. Elle l'avait presque oublié. Car, précisons-le, les ombres sont les amantes régulières d'Eyia. Forcément. Et, étant donné que leurs plaisirs sont reliés par une mécanique magique, ni les ombres ni leur souveraine ne connaissaient d'insatisfaction. Chose très utile. Eyia ne supportait d'ailleurs aucunement d'être déçue. Une monarque se devait, à ses yeux, d'être toujours comblée et satisfaite. D'où cette rage sourde d'avoir été pillée. Un regard vers Nathan, tandis que l'ombre pressait ses mains contre le haut de son torse.

- Il m'est difficile de mettre fin à un moment si délicieux, mais ...

Petite grimace.

- ... Ma reine nous a sollicité pour une mission bien précise.

Avant même d'oser se séparer de lui, la créature posa son visage contre le cou de Nathan, l'embrassant furtivement.

- Dai, nous forceras-tu à te réveiller brutalement, ou nous feras-tu l'honneur d'en prendre l'initiative ?

Le ton charmant avec lequel elle avait parlé à Nathan n'était plus. L'ombre se faisait agressive, autoritaire. Le genre qu'on a pas vraiment envie d'envoyer paître. Surtout quand ladite ombre a manqué de vous tuer avec une facilité déconcertante.




Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 03 juillet 2013, 22:55:51
L’orgasme lui fit du bien. C’était un petit plaisir, une joie rapide, qui n’avait duré que quelques minutes (même s’il avait l’impression que ça faisait des heures qu’il la prenait). L’ombre lui rappela ses devoirs envers Eyia, et il sourit brièvement. Il n’avait pas envisagé de prolonger ce moment, aussi délicieux soit-il. Non pas que coucher avec l’ombre le repoussait, mais Nathan avait aussi une mission à accomplir. Envers une autorité qui lui semblait en ce moment aussi légitime que son badge : la souveraine Eyia. Tactile, l’ombre restait contre lui, semblant également se remettre de cette situation. Nathan peinait à y croire. Il avait couché avec une femme-ombre, avec une créature qui ne ressemblait à aucune femme en particulier, qui évoquait plutôt le genre féminin, qu’une femme bien déterminée. C’était, au moins, le signe certain et non équivoque qu’il était bien attiré par les femmes. Elle lui demanda s’il comptait réveiller Dai, ou laisser l’ombre s’en charger.

Nathan se permit de le regarder. Dai était toujours ligoté, yeux clos, et semblait commencer à émerger. Il posa ses mains sur les épaules chaudes et tendres de l’ombre, les caressant, en remontant vers son cou. Les contes disaient que la Mort était froide et repoussante, mais, au contact de cette ombre, il avait plutôt l’impression qu’elle savait aussi se faire désirable et tentatrice.

« Ne va pas croire que je n’apprécie nullement ton doigté, ma chère, mais je sais comment traiter avec des gens comme Dai. Il niera en bloc, menacera, et je n’ai pas envie que tu l’étrangles un peu trop fort. »

Une envie d’autant plus légitime que Dai était leur seule piste vers les voleurs. Nathan embrassa l’ombre brièvement, savourant le contact de sa bouche, et lui expliqua sa stratégie. C’était celle des films d’action hollywoodiens : le bon et le mauvais flic. Un truc qu’on ne pouvait voir qu’au cinéma. En réalité, il y avait, d’un côté, les flics, et, de l’autre, le suspect et son avocat. Et le second n’hésitait pas à taper du poing sur la table quand le ton montait, afin de partir avec son client. Mais, ici, Dai n’aurait pas d’avocat. Il n’y aurait pas de procédure à respecter, pas de droits à notifier impérativement au suspect dès son incarcération, sous peine de nullité de toute la procédure. Nathan fit donc signe à l’ombre de se glisser dans le dos de Dai, et de se tenir prêt à l’étrangler un peu quand il le demanderait.

Se rhabillant rapidement, il se rapprocha de Dai. Il était éclairé par une lampe au-dessus de sa tête, qui formait un cône lumineux dans une pièce sombre. Un véritable décor de film conspirationniste américain, mais c’était efficace.

« On se réveille, Dai. »

Aucune réaction, si ce n’est un léger soubresaut. Nathan soupira, puis opta pour un remède universel : une claque à la joue. Il en eut mal aux doigts, mais Dai sursauta, avant de regarder à droite et à gauche, paniqué.

« Hein, qu’est-ce que c’est ?! »

Nathan attendit quelques secondes, le temps que Dai se concentre, puis se présenta. Il lui expliqua rechercher des informations sur des voleurs particulièrement doués, et savoir que Dai était lié à ces derniers. L’homme commença naturellement par nier, et Nathan fit signe à l’ombre. Ses liens ombreux agirent en conséquence, serrant le corps de l’homme, jusqu’à ce qu’il fasse signe d’arrêter.

« Dai, je comprends que tu ne veuilles pas qu’on te prenne pour une balance, aussi serais-je clair... Nous ne sommes pas dans un commissariat ici, et je ne m’amuse pas à taper tout ce que tu écris. Ce n’est pas une enquête policière, Dai, ce qui implique qu’il n’y aura pas de traces de notre entretien... Ce qui implique aussi de pouvoir faire des méthodes qu’un policier ne pourrait pas faire dans le cadre d’une enquête officielle. Tu saisis ? »

Il saisissait. Dai était un lutteur clandestin, ce qui impliquait qu’il réfléchissait rapidement.

« Je recherche des individus qui s’aventurent dans des maisons riches, afin de voler des objets précieux.
 -  Z’êtes un genre de privé ?
 -  Tu peux voir ça comme ça. »

Il s’humecta les lèvres, puis finit par parler.

« Je... J’ai rien à voir avec tout ça, okay ? J’ai pas touché à ces diamants, à ces gemmes, ou à je sais pas quoi... Tout ce que je sais, c’est que plusieurs types sont venus me voir il y a quelques jours. Ils ont sonné à ma porte, et m’ont dit qu’ils savaient que je supervisais un chantier de Zozuishi dans une allée assez friquée de Seikusu, devant des grands manoirs avec des richards qui se font chier chez eux, vous voyez le genre ? »

Nathan le voyait très bien, et l’encouragea à continuer.

« C’était pas des Yakuzas... J’ai reconnu l’un d’entre eux. Une barbe, des lunettes de soleil, des cheveux bruns bouclés en cascade... C’est Sergeï Petrovski. »

Le nom n’était pas inconnu des services de police.

« Ils... Ils voulaient que je leur laisse les clefs des vestiaires, et m’ont donné de l’argent, en retour. »

Un léger silence s’installa suite à ces déclarations. Nathan avait les bras croisés, et attendit un peu. Dai n’avait pas encore tout dit.

« Tu n’as rien d’autre à me dire ? »

Il secoua la tête.

« Non, c’est tout. »

L’ombre serra à nouveau. Un peu plus fort, cette fois. Dai se tortillait sur la chaise en grognant et en soufflant, jusqu’à ce que Nathan demande à l’ombre de se retirer.

« Sergeï Petrovski est pas vraiment le genre de gars qui vient sous ton nez avec une carte d’identité. Comment t’as su que c’était lui ? »

Dai n’hésita guère longtemps.

« Parce que je travaillais pour les Russes ! Mes combats clandestins, c’était avec eux ! Et y a pas foule de Ruskofs à Seikusu. »

Les Petrovski formaient l’une des rares mafias russes en activité à Seikusu. Elle avait profité de l’expansion du communisme pour s’implanter. Il fallait remonter au début du 19ème siècle, et à la fin de la Première Guerre Mondiale. Les soviets se répandaient dans la Russie tsariste, mortifiée par la guerre, écrasée par les crises économiques et par l’inégalité criante. Petrovski, un aristocrate fortuné, avait senti le vent tourner, et avait préféré rejoindre le Japon. Il s’était installé à Seikusu, et, depuis les Petrovski y étaient restés, tout en entretenant des liens avec la mère-Russie.

« Ces types, ces voleurs, ce sont les Spetz’. »

C’était un surnom, expliqua-t-il. Des criminels professionnels qu’on appelait « Spetsnaz », en référence aux groupes d’intervention spéciaux russes. Les Spetsnaz étaient dirigés par un homme en particulier : Arctos (un surnom), qu’on surnommait aussi « le Russe ». La théorie voulait en effet qu’Arctos soit directement venu de Russie, sur invitation des Petrovski. Le parrain officiel de la famille était Boris Petrovski, mais, dans les faits, Arctos avait une forte influence.

« Un peu comme un genre de légende urbaine », expliquait Dai.

Il était nerveux et agité. Nathan n’avait jamais entendu parler du « Russe », et était en bon droit de se demander si Dai mentait pour sauver sa peau, ou s’il était vraiment honnête. Il décida de lui accorder le bénéfice du doute. Il avait beau être un lutteur, Dai n’était pas un surhomme.

« Comment on le contacte ? s’enquit Nathan.
 -  Le Russe ? Personne le contacte, vieux, c’est lui qui vient à toi. Et lui et ses Spetz’ font du cambriolage de haute volée. »

Ce n’est pas la réponse qu’il voulait entendre, aussi Dai s’empressa-t-il d’émettre quelques précisions indispensables :

« Le seul homme qui sait comment le joindre, c’est Sergeï. Il traîne tous les soirs au Perestroika. »

Nathan connaissait l’établissement. C’était un bar-restaurant tenu par des Russes, et qui était dans le collimateur de la Brigade antigang, parce qu’on le soupçonnait d’être une plaque tournante des trafics mafieux russes, notamment de prostituées. Le Japon était une terre fertile pour la prostitution, au vu de la législation ambiguë.

Nathan ne pouvait pas lui foncer dessus et le neutraliser. Sergeï Petrovski n’était pas Dai Shyzou. Si Nathan débarquait, il ne pourrait pas le cacher.

« Tu n’as aucun moyen de le contacter » conclut Dai.

Nathan allait à nouveau à demander à l’ombre de s’amuser. Mine de rien, il trouvait un charme particulièrement exquis à ses liens ombreux qui se serraient d’un coup sur le corps. Dai le priva toutefois de son petit plaisir, en poursuivant :

« Y a qu’un seul moyen de voir le Russe… Mais t’as pas les arguments pour ça. »

Il avait annoncé ça avec un léger sourire goguenard, et précisa rapidement le fond de sa pensée :

« Arctos aime les femmes… Celles qui lui rappellent le pays, celles à la peau claire, aux cheveux clairs… Celles qui ont suffisamment de graisse pour ne pas ressembler à des cadavres sur pattes… C’est Sergeï le rabatteur… On les voit au restaurant, elles viennent toutes seules, et attendent que Sergeï vienne les voir. »

Ceci l’amena à conclure :

« C’est la seule chance que t’as de voir le Russe, alors, vu ta corpulence, et ta voix, je dirais que t’es plutôt mal barré… »

Nathan écouta silencieusement, et en tira rapidement les conséquences.

Lui était mal barré.

Mais il connaissait une femme qui ne le serait pas du tout.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 03 juillet 2013, 23:52:04


(Petit thème (https://soundcloud.com/alex-wolf-1/n63l5xx-a-m-a-fu7ur3-un-mstrd), pour ce passage)



La souveraine était même la personne la mieux indiquée pour cette mission. Il voulait une peau diaphane, un corps fin sans être d'une maigreur affolante, des cheveux clairs et un charme glacé ? Il aurait Eyia. Eyia, dont le regard noir détaillait à l'heure actuelle le bar, se préparant à y entrer. Ses ombres étaient terrées dans chaque recoin ombragé - comme de par hasar - prêtes à fondre sur n'importe quel assaillant. L'avantage avec cette jolie petite armée, c'est qu'il suffisait que la monarque éteigne la moindre lumière pour que surgissent ses créatures. Mais elle ne se sentait aucunement en danger, à l'heure actuelle. Elle referma son manteau noir, traversant la rue d'un pas léger.

Sans ciller, Eyia avait accepté la mission. Pour ses gemmes, elle ferait tout, et même plus encore. Nathan lui avait bien expliqué l'enjeu. Les engrenages de la société moderne, elle les comprenait rarement. Sauf cette fois. Et puis, le rôle qu'elle devait jouer semblait taillé pour elle. La souveraine se renseigna sur les pays glacés de l'Europe de l'Est, elle qui connaissait si peu ces terres. C'était dans ses cordes. Elle le lui dit, d'ailleurs. C'est dans mes cordes, je réussirais. Il y avait tant de détermination et d'assurance dans son ton qu'il était impossible de douter d'elle. Ce petit bout de femme aux lèvres rougeoyantes, aux yeux sombres, aux cheveux blancs et à la gestuelle délicate était une reine. Une vraie. Qui se bat, qui sort les griffes, les crocs.

Du bout de ses doigt gantés de cuir noir, elle poussa la porte du bar.

- Kwas .

Commanda t'elle d'un trait, se posant au bar. Elle retira soigneusement ses gants, son manteau, qu'elle posa sur un tabouret à côté d'elle. Au milieu de tous ces gens, elle faisait un peu tache. Elle, toute petite, vêtue d'une délicate robe noire qui prenait fin à la moitié de ses cuisses, dont le dos était décolleté au point de donner un avant-goût du creux de ses reins avec un soupçon de pudeur, chaussée de ballerines noires, avec ses lèvres incroyablement rouges, ses yeux incroyablement noirs, et son aura d'un froid intense. Quelques femmes, grandes, aux seins bombés et à la vue de tous, dans des tenues plus que courtes, la dévisagèrent. Et quelques hommes aussi, tiens.

- On ne t'a jamais vu ici, toi, lança le barman. C'est la première fois que tu viens, non ?

- Vrai.

Sourire léger. Ses doigts tapotèrent le verre.

- Donne moi donc l'envie de revenir.

Une gorgée d'alcool. Et même pas une grimace. Les alcools qu'elle faisait elle-même étaient bien plus raides. N'empêche qu'elle sentit sa gorge s'échauffer légèrement, ce qui lui arracha un franc sourire. Auquel le barman répondit.

- Et d'où viens-tu ?

- Irkoutsk. J'en reviens, d'ailleurs. Et je regrette que cette escapade ait été si courte. Le Japon n'a aucun charme, comparée à ma ville natale.

Sourire entendu.

- Je ne te contredirais pas sur ce point-là !

Un homme passa près d'elle, lui souriant. Elle ne lui rendit pas de sourire, l'ignorant avec un dédain mesuré. Oui, Eyia avait toujours su se faire désirer. Non pas que notre jolie souveraine calculait le moindre de ses mouvements, mais toute cette pantomime semblait inscrite en elle. Une sorte de grâce innée. Elle se retourna doucement, son regard parcourant les lieux. Pour le coup, elle voulait que chacun inscrive son charmant minois dans sa mémoire. Qu'on la remarque. Chose qui ne serait pas dure. Il n'y avait pas énormément de personnes, et elle était la seule à avoir une allure aussi ... singulière. Puis elle se réinstalla, regard dans le vide. Elle avait bu sa boisson par petites gorgées, si bien qu'il ne lui en restait presque plus.

- Il n'y a qu'ici que tu bois du kwas aussi bon, tu sais ?

- Mh, oui, il est délicieux.

Un soupir. Il mettait du temps à venir, l'autre, là. Ce Sergeï. Eyia n'avait pas fait l'erreur de prononcer son nom, risquant soit de passer pour une fille facile, soit pour une petite fouineuse. Rien qui ne lui plaise vraiment. Autant être subtile, discrète. On finirait par venir à elle, elle le sentait.

- Sers m'en un deuxième.




Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 04 juillet 2013, 01:00:37
Le « Perestroika » était l’un des bars les plus cools de la ville, indéniablement. Un bar où on vous donnait le mal du pays, ça ne pouvait être qu’un bon bar, non ? Surtout dans un pays rempli de bridés, de pubs psychédéliques aux couleurs flashys qui vous pétaient à la face comme une gueule de bois le Samedi matin. Sergeï Petrovski (http://diffusionph.cccommunication.biz/jpgok/RepMR/182/182813_6.jpg) avait fait son trou à Seikusu, il n’avait pas à se plaindre. Il y avait une bonne clientèle parmi les niakoués, mais le fait était là : il ne pouvait pas sacquer cette ville. Ni ce pays. Il aimait la Mère Russie, même s’il ne pouvait pas trop dire ce qui lui faisait envie dans ce pays. Comme l’Oncle Boris aimait à le dire, « la Russie était un tas de neige et de cailloux aussi grand que le ventre de Staline... Dommage que ce ne soit pas grand comme autre chose ». En réalité, peut-être bien que Sergeï n’aimait aucun pays. C’était un Russe, après tout.

Il était né au Japon, et avait effectué ses études en Russie, après la chute de l’URSS, et l’effondrement du communisme. Il avait aidé les Petrovski à s’implanter sur le territoire natal, profitant de la débâcle du gouvernement, du chaos généralisé, de l’ère Eltsine, pour faire sa petite affaire. Les Petrovski étaient une grande famille, respectable, qui avaient su s’imposer dans cette ville, sous la coupe réglée des Yakuzas. La bataille n’était toujours pas terminée, mais les Yakuzas avaient compris qu’on ne se débarrasserait pas des Petrovski comme ça. Et pourtant... Le succès, on ne le devait pas à Boris, qui se contentait de caresser le cul des minettes dans son manoir, et de compter tout le pognon qu’il s’amassait en étant vautré sur son gros cul. Non, tout le monde, le vrai meneur de la famille, c’était le « Russe ».

Sergeï était le seul à l’avoir vu. C’était même lui qui lui avait permis de venir ici. Sergeï n’avait pas toujours été qu’un mafieux. Quand il était revenu au pays, il avait fait partie des résistants à l’encontre de Gorbatchev. C’est pendant cette époque qu’il avait su se constituer son petit réseau. Pendant un demi-siècle, l’URSS avait dépensé quasiment toute sa fortune à faire des armes, en prévision de la grande guerre ultime contre le rapace américain. Une guerre qui n’était jamais venue, et, quand l’URSS s’était écroulée, des millions d’armes s’étaient retrouvées abandonnées dans les profondeurs des bases militaires. C’est là que Sergeï avait trouvé le Russe. On le surnommait déjà Arctos à l’époque, le « Grizzly ». C’était un officier de l’armée impitoyable, avec la particularité qu’il était aussi un lutteur. Même Sergeï ne savait pas vraiment qui était Arctos, mais quand il lui avait proposé de quitter la Sibérie pour un poste d’envergure, pour une nouvelle vie, le Grizzly n’avait que peu hésité. Il n’était pas patriote pour un sou, et savait depuis longtemps, comme n’importe quel Russe un tant soit peu intelligent, que ce pays était condamné. Si ce n’était pas les bolchéviques et leurs mensonges, ce serait les oligarques et les subterfuges.

Arctos avait repris l’affaire en main, à partir du Perestroika. C’était le bar-restaurant familial. Il avait été bâti il y a plus d’un siècle, quand les premiers Petrovski s’étaient installés à Seikusu. On avait changé le nom après la grande réforme de Gorbatchev, qui avait provoqué la destruction de l’URSS. La Perestroika était leur fief historique, et les Yakuzas avaient envisagé de la racheter. Arctos avait débarqué, et avait fait le ménage. Aussi bien contre l’ennemi extérieur qu’interne. Lui et ses gars, des commandos spéciaux se prenant pour des militaires, et qui étaient probablement des mercenaires, avaient su imposer la discipline et la hiérarchie.

Sergeï buvait tranquillement dans un coin du restaurant. Plus aucun bridé ne reviendrait essayer de leur piquer leur restaurant, et ça, ça faisait du bien. Il mangeait une délicieuse entrecôte. Rien de particulier ce soir. Il gérait tranquillement son affaire, et irait ensuite faire un tour dans leur secteur. Histoire de s’assurer que tout se passait bien avec les filles. Mais ce serait plus une visite de routine qu’autre chose.

« Sergeï ! »

L’homme tourna la tête, voyant un homme s’approcher. Yuri, l’un de ses lieutenants, avec une gueule cassée, et très peu de cheveux. Sergeï lui sourit.

« Un problème ? s’enquit Sergeï.
 -  Y a une fille, au bar... Un canon... »

Sergeï fronça les sourcils.

« Et qu’est-ce que tu veux que ça me foute, Yuri ? T’as jamais vu de belles filles ?
 -  Non, Sergeï, mais... Je pense qu’elle plairait à Arctos... »

Sergeï se tut, réfléchissant. Arctos était légèrement parano’ sur les bords, mais il avait passé une bonne partie de sa vie en Sibérie. Autant dire que, quand il avait des permissions à Moscou, il finissait toujours avec une ou deux filles dans son lit. Cependant, il n’était pas un homme qui aimait se contenter du bas de gamme. Et il avait bien besoin de se détendre. Ce soir, il « interrogeait » un ennemi, une petite frappe. Il compensait comme il pouvait. Sergeï n’hésita pas longtemps.

« Okay, Yuri. »

La rumeur était connue dans le coin. Quand on était une belle fille, et qu’on avait besoin de protection, il fallait aller au Perestroika, et attendre que Sergeï arrive. Arctos était peut-être un putain de taré, mais il prenait soin de ses conquêtes. Il y a trois semaines, une étudiante était venu les voir. Une belle blonde, une beauté glaciale de Russie, qui était étudiante. Elle avait été agressée par un mec, et craignait que son camarade ne cherche à la violer. Sergeï l’avait conduite au Russe, et le Russe avait réglé le problème. Le pauvre con était toujours à l’hôpital, en ce moment.

Sergeï rejoignit donc le bar, et n’eut pas besoin que Yuri lui dise où était la nana. Elle brillait comme une Jaguar perdue dans un cimetière de Twingos et de Clios. Une délicieuse femme, avec une belle robe sexy, ouverte dans le dos, des lèvres de sang, une chevelure argentée, une petite taille. Sergeï tombait sous le charme.

« Tu... Tu crois qu’elle lui plaira ?
 -  Merde, Yuri, même un pédé aurait la trique ! »

Sergeï saisit son portable. Il était l’un des rares à avoir en mémoire le numéro personnel du Grizzly, et composa le numéro. Arctos répondit au bout de trois ou quatre sonneries.

« T’as un moment de libre pour ce soir ? Y a une nana au Perestroika... Merde, je dis que c’est une nana, mais j’ai l’impression d’avoir la Sainte Mère Russie sous le nez, là ! »

L’entretien fut bref. Sergeï raccrocha, et se rapprocha du comptoir, s’asseyant juste à côté de la dame. On ne l’avait jamais vu ici, mais ce n’était pas étonnant. Il y avait de plus en plus d’émigrés russes qui arrivaient. Ceux qui n’aimaient pas Poutine. Et, au sein des Russes, on connaissait les Petrovski. Et, quand on connaissait les Petrovski, on connaissait Arctos, celui qui venait en personne s’occuper des impayés. Le genre de mec qu’on avait pas envie de faire chier, et qui vous donnait envie de pisser dès que vous le voyiez s’approcher de vous.

« Bonsoir, Madame, lâcha-t-il. Ça doit bien faire un quart d’heure qu’on vous observe, et je crois pas que ce bar soit un endroit fait pour vous... »

Il rajouta rapidement, allant droit au but, n’aimant pas tourner autour du pot :

« Je connais un super endroit pour vous, Madame, un endroit qui vous siéra à la perfection. Avec un homme tout comme il faut pour une dame comme vous... »

Il rajouta alors, avec un léger sourire :

« Je m’appelle Sergeï. Et vous ? »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 04 juillet 2013, 01:29:49



Elle n'eut finalement pas à attendre longtemps. Son kwas à demi-entamé, Eyia quitta promptement ses pensées quand elle sentit quelques regards pressants se poser sur elle. Toute pensive, elle s'était légèrement affaissée sur le bar, riant gentiment aux quelques blagues du barman. Ah, l'humour russe. Mais lorsque cet inconnu s'était approché d'elle, immédiatement, la souveraine s'était redressée, royale. Son regard sombre tomba dans celui de Sergei. Il avait dit se nommer ainsi. Douter de ses origines, elle ne se le serait pas permis. Il y avait, dans son ton, un accent russe qu'elle ne pouvait que trouver délicieux. Un jeu de sonorités, une manière de rouler, écraser, enrober certaines consonnes.

Eyia l'écouta parler sans mot dire, se contentant d'hocher lentement la tête, souriante, pour le saluer. Madame. Pourquoi les gens s'échinent t'ils à m’appeler 'Madame' ? Elle avait cru comprendre que, certes, c'était une marque de respect, mais réservée aux femmes plutôt âgées. Ou mariée. Et elle s'arrangeait pour ne correspondre à aucun de ces deux critères. Cependant, la souveraine ne releva pas. Le barman n'avait plus rien dit, quand Sergeï s'était approché. C'était donc lui. Celui dont Dai avait évoqué le nom. Elle approchait du but. Un frisson glacé traversa son échine.

- Enchantée, Sergeï. Je m'appelle Eyia.

Certes, ça ne sonnait pas très russe, mais elle avait une excuse toute faite.

- C'est un prénom un peu étrange, je vous l'accorde. Mais il est unique.

Et le petit mouvement de sourcils qui accompagna cette réplique signifiait très clairement "Comme moi". Sans la jouer petite allumeuse, la monarque montrait qu'elle n'était pas une tendre brebis égarée, et qu'elle aimait jouer. Ses doigts tapotèrent le verre, encore un peu rempli. Une gorgée, pour la forme. Une ivresse tiède lui mordillait l'esprit, mais elle n'en montra rien. Sans être ivre, elle devait avouer que l'alcool lui montait un peu à la tête. Lui offrant une insouciance propre aux adolescentes. Un petit plus.

- J'accepte de vous suivre. Non pas que ce bar me déplaise, mais ...

Les mots flottèrent dans l'air un peu moment, le temps qu'elle récupère ses petites affaires. Manteau, gants. L'été, sur Seikusu, ne méritait aucunement ce nom. Tout avait l'usure de l'automne et la pâleur de l'hiver, sans parler de ce vent froid qui ne quittait pas l'air.

- ... Disons que je suis curieuse.

Elle avait prononcé ces mots en baissant un peu le ton. Puis, un nouveau sourire, pendant qu'elle enfilait son manteau, puis ses gants.

La partie commençait. Maintenant.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 04 juillet 2013, 08:31:16
Eyia ? Le nom, effectivement, ne sonnait pas très russe, mais, en toute honnêteté, Sergeï s’en foutait un peu. Au moins, le nom ne sonnait pas japonais. Il sourit assez rapidement, amusé face à sa réplique. Elle avait du cran. Elle savait parler aux hommes. Arctos l’apprécierait, indéniablement. Elle lui expliqua, avec un certain envoûtement, qu’elle était curieuse. Sergeï lui sourit, amusé. Pour autant, il ne devait pas se laisser prendre aux jeux. Il attrapa son portable.

« Tu permets ? demanda-t-il, sans vraiment attendre de réponse. Un aussi beau visage, j’ai envie de le conserver en mémoire... »

Il cadra l’objectif en plein milieu du visage d’Eyia, de ses lèvres sanglantes et pulpeuses. Chez n’importe quelle autre femme, il aurait trouvé ce rouge excessif, grotesque, laid, mais, chez elle, ce rouge pourpre évoquant du sang lui donnait un air bestial qui contrastait avec l’élégance et la douceur semblant se dégager de son corps. Une femme tout en courbe et en paradoxe. Une véritable beauté des neiges, froide et aussi glaciale que la banquise en apparence, mais aussi chaude et douce que le feu qui brûlait dans la cabane. Il prit la photo, et envoya un MMS à Arctos, comprenant, outre l’image, un simple mot, comme pour tout résumer : « Eyia ». C’était ainsi que ça fonctionnait avec le Grizzly. Il avait beau faire confiance aux goûts de Sergeï, il tenait tout de même à savoir à quoi ressemblerait la femme qui viendrait lui proposer un service.

« Okay... Allons-y. Le bar m’appartient, inutile de payer » jugea-t-il utile de préciser.

Le bar ne lui appartenait pas vraiment, mais il était un Petrovski, donc on pouvait dire que oui. Il sortit de l’établissement, retournant dans la rue, et rejoignit le parking du restaurant, où l’attendait sa voiture. Il possédait une voiture de sport russe (http://images.forum-auto.com/mesimages/370211/russe) aux faux airs de Chrysler. Pour l’heure, la balle était dans le camp d’Arctos. S’il refusait d’avoir Eyia, alors Sergeï était bon pour l’emmener ailleurs. Il démarra, quittant le restaurant, et se mit à rouler rapidement.

« On va au cœur de la ville, je vais te présenter à un pote. Il adore les filles comme toi... Et c’est un vrai gentleman. »

Sergeï n’y connaissait pas grand-chose en drague, mais il savait que les filles aimaient qu’on leur dise que leurs mecs étaient des romantiques, même si, pour lui, c’était un tas de conneries. Ses couilles, il les soulageait auprès de ses filles, mais il pouvait comprendre qu’Arctos ne tenait pas à s’afficher avec n’importe quelle prostituée... Même si, fondamentalement, ce que lui et Sergeï faisaient s’apparentaient à une forme de prostitution volontaire. Il devait admettre que cette femme, cette Eyia, changeait un peu des autres. À l’idée de tomber sur Arctos, elles flippaient toutes. Sa réputation de briseur d’os le précédait. C’était un peu le Toto Riina des Petrovski... Mais avec une belle gueule.

Il reçut un SMS, sommaire et clair : « Da ». Tout était dit. Il se permit un sourire. Les cheveux argentés, ça le faisait craquer. Est-ce qu’elle se teintait les cheveux ? Il l’ignorait, mais c’était, dans l’ensemble, convaincant. Foutrement bien réussi. Il jalouserait presque Arctos. Quoique... Le « presque » était sans doute en trop.

« Hésite pas à t’en griller une, si tu y tiens, précisa-t-il C’est pas parce que des cons de bridés interdisent le tabac partout qu’on va se priver. »

La législation antitabac au Japon était particulièrement forte, puisqu’il était même interdit de fumer dans certaines voies publiques. À croire que les Japonais faisaient tout pour décourager les autres. Ce n’est que quand on commençait à connaître un peu le pays qu’on réalisait qu’il était fait pour les gens comme lui. Rien que sa législation sur la prostitution était un appel au viol. Le Japon était quand même l’un des rares pays qui autorisaient sans aucune difficulté des cafés sexuels, où on pouvait se tailler une pipe. Une sorte d’équivalent barré et psychotrope du rêve américain.

Il finit par arrêter sa voiture devant un gratte-ciel.

« On y est, Eyia. »

Il sortit de la voiture, et entra dans l’immeuble, puis se glissa dans l’ascenseur, et monta vers les derniers étages. L’endroit était tranquille, calme, discret. En d’autres circonstances, on aurait pu se croire dans l’immeuble de Patrick Bateman. L’ascenseur s’arrêta au bout de quelques dizaines de secondes, les battants s’écartèrent, et Sergeï s’avança. Il avait une légère démarche de voyou, remuant des épaules en avançant, la tête basse. Un réflexe naturel depuis l’époque où il était en Russie. Les filles aimaient ça, paraissait-il. Il aurait pu avoir pire de conduire une ennemie chez Arctos, comme une flic infiltrée, ou une rivale appartenant à un groupe rival, mais le Grizzly avait comme un sixième sens pour ce genre de choses, et savait discerner les filles honnêtes des menteuses cherchant uniquement à le piéger.

Sergeï s’approcha d’une porte, similaire à toutes les autres porte, et sonna une fois, pour s’annoncer, puis enfonça dans la serrure une clef, la tourna, et posa sa main sur la poignée de la porte.

« À partir de là, Eyia, je te laisse. »

Il poussa la porte, attendant qu’Eyia rentre. Il y avait un vestibule, une antichambre avec un tapis, et une autre porte.

« Elle est ouverte. »

Quand elle entra, il referma la porte de l’appartement, à clef. Arctos avait ses petites manies, et il voulait les voir seul. Un choix que Sergeï pouvait comprendre.

L’intérieur comprenait un grand salon. C’était une sorte de grand studio avec une pièce principale, un coin cuisine, une mezzanine comprenant un grand lit, accessible par un escalier en colimaçon. Il n’y avait manifestement personne, mais on pouvait, outre la lumière, voir, sur la chaise d’une table, une veste avec de longues tâches rouges évoquant irrémédiablement des projections de sang. L’une des portes, celle de la salle de bains, ne tarda pas à s’ouvrir, et un homme entra.

Il était nu (http://aenaluck.deviantart.com/art/Super-shower-time-0-0-380028878?q=gallery%3Aaenaluck%2F38906604&qo=0), ou presque. Une serviette blanche recouvrait son bassin, le haut de ses jambes, et une partie de son torse, mais c’était le seul vêtement qu’il portait. De près ou de loin, Arctos ressemblait vraiment à un ours. Il avait des pectoraux impressionnants, des muscles solides, et une corpulence qui vous faisait comprendre qu’il y avait intérêt à ne pas se trouver près de ses poings. Il avait de courts cheveux argentés, et des traces d’eau glissaient le long de son torse complètement glabre. Différents tatouages ornaient sa peau, ainsi qu’un pendentif avec une croix chrétienne autour du cou.

« Eyia, annonça-t-il. Je suis désolé de te recevoir en pareille circonstance, mais j’avais un petit problème avec un fouineur. »

Il avait des yeux bleus froids, qui auraient pu faire penser à une espèce de psychopathe. L’homme s’avança vers la veste trempée de sang, ce qui l’amena à se rapprocher de la femme.

« J’apprécie les femmes curieuses, mais je n’aime pas les fouineuses. Tu n’es pas une fouineuse, dis-moi ? »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 04 juillet 2013, 12:28:42

Dans les quelques recherches qu'elle avait faite, Eyia était tombée sur beaucoup d'articles péjoratifs concernant les russes. On les présentait comme des dingues, la plupart du temps. Des gens qui se permettaient tout, et bien plus encore. Avec un goût pour le luxe clinquant, aussi. Moscou était présentée comme une des villes où les gens les plus riches côtoyaient les plus misérables. Un écart impressionnant, même si les chiffres ne lui venaient plus à l'esprit. Merci Eltsine, merci le libéralisme, clamaient les différents articles. Et, pour le moment, la jeune femme se rendait bien compte que les mots qu'elle avait lu ne mentaient pas. Sergeï, dans sa façon d'être, ne s’embarrassait d'aucune règle. Et si la plupart des autochtones trouvaient cela insultant, elle, elle approuvait. Les lois terrestres ne l'effleuraient guère. Sans doute parce qu'elle avait les moyens de faire régner sa propre loi, tout comme eux. La monarque s'alluma une cigarette, bien installée dans cette jolie caisse. Le luxe. Ah, le luxe.  Une forme de beauté bien installée dans la société contemporaine. Et même si elle jouait les marginales, Eyia devait bien avouer qu'elle trouvait ça très plaisant.

- Les filles comme moi ?

Glissa t'elle dans un sourire, rangeant son briquet dans la poche de son manteau. Elle ne faisait pas l'idiote. Rien que dans le ton de sa voix, on devinait que c'était une question qui ne souffrait d'aucune réponse. Les filles comme elle, glacées, belles, acérées. Qui n'ont pas froid aux yeux. Et qui ont ce quelque chose en plus dans la voix, le regard.

Se prêtant au jeu, la souveraine se laissa conduire, comme si cette  voiture de sport était son petit carrosse. Et même quand la porte se referma derrière elle, et qu'elle resta un moment entre les deux portes closes, Eyia n'eut pas peur. Non non. Ce frisson électrique, dans sa nuque, le long de ses doigts, n'avait comme seule source que l'adrénaline. Qui pulsait méchamment sous sa peau. Alors elle ouvrit la porte, restant un moment immobile. Les lieux étaient canons. Vraiment canons.  Ce n'était ni minuscule, ni démesuré. Comme si tout était à sa place et à la bonne taille. Elle nota même quelques idées pour son manoir. Ses yeux, fatalement, tombèrent sur la veste tachée de sang.  Copain. Ils avaient sensiblement les mêmes méthodes. Le combat n'en serait que plus intéressant.

C'est au moment où elle retirait soigneusement ses gants, le dos élégamment appuyé contre le mur, qu'il entra. Et elle resta muette quelques courtes secondes. Non, non, je vous le répète, elle n'a pas peur. Certes, il était massif, impressionnant, surtout pour elle. Un gifle, et il la décapiterait. Mais il en faut bien plus pour effrayer Eyia. Si elle demeura silencieuse un moment, c'est parce qu'elle était captivée. Bah oui. Les yeux, c'est fait pour voir. Et, pour un peu, elle se serait fait une fracture de l'oeil rien qu'en le fixant. La monarque rangea ses gants dans la poche de son manteau, entreprenant d'en faire sauter les boutons. Elle ne répondrait pas tout de suite. Se faire désirer, c'était son dada. Et elle était relativement patiente, dans certaines situations. Manteau ôté, posé sur un porte-manteau, qui était dos à elle. Histoire que ce Grizzly puisse avoir une jolie vue sur son dos découvert par sa robe. Mais pas trop longtemps, non. Juste une seconde, avant qu'elle ne se retourne.

- Dans tous les contes, ce sont les fouineurs qui se font le plus salement amocher.

Dit-elle enfin.

- La femme de Barbe-Bleue, Jamie Freel, le petit corbeau stupide et prétentieux de je-ne-sais-quel conte inuit … Personnellement, j'ai choisi mon camp depuis longtemps.

Sa bouche se fendant d'un petit sourire, elle s'approcha de lui à pas de louve. On entendait à peine ses pieds taper sur le sol. Eyia s'appuya finalement contre le dos d'une chaise, les mains posées dessus, face à lui.

- Je ne suis pas une fouineuse. Je préfère rester en vie. Et, au vu de vos … méthodes, je pense que j'ai fait un bon choix.

Si ses cheveux étaient au moins aussi clairs que les siens, il n'en était rien pour son regard. Sombres, noirs. Beaucoup baissaient les yeux, quand elle les fixait. Mais Eyia savait pertinemment que ce type ne serait pas de ce genre. Elle pourrait planter son regard dans le sien mille fois, il le soutiendrait toujours.

- Disons qu'en règle générale ... Je préfère être récompensée que punie. Puis-je m'allumer une cigarette ?


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 04 juillet 2013, 23:20:39
Arctos semblait impénétrable. Son regard d’acier détaillait soigneusement le corps d’Eyia. Sergeï le connaissait, et connaissait ses goûts en matière de femme. Le Russe était un professionnel. Croire le contraire, c’était se méprendre, et prendre le risque de le sous-estimer. Il y avait en lui une rigueur militaire ferme, une discipline particulièrement forte, qui s’exprimait constamment. Les femmes... Et bien, elles constituaient une légère entorse. Légère, car il se permettait d’avoir du plaisir avec elles, de passer du temps, de les aider, de les conseiller. Aucune ne venait le voir par amour, et lui ne voulait pas leur amour. Elles avaient besoin d’un service, et payaient en échange. Le Grizzly n’avait jamais été un communiste convaincu. Il croyait que rien n’était dû dans ce monde, et que la vie n’était qu’un perpétuel combat. Si la société était un monde de loups, alors lui était le prédateur suprême de la forêt : l’immortel ours qu’aucun n’osait défier.

Cette femme était belle. Il le nota rapidement, et remercia silencieusement Sergeï. Il connaissait ses goûts, et c’était une manière de le remercier pour les services accomplis. Elle se déshabilla lentement, très lentement, avec une sorte d’élégance raffinée qui lui plaisait. Il n’éprouvait aucune honte à exhiber devant elle la nudité de son corps, simplement recouverte d’une serviette blanche. Il n’avait pas eu le temps de se rhabiller. Il avait laissé sa veste imbibée de sang, afin qu’elle comprenne le message implicite qui dirigeait la relation avec Arctos : la confiance. Il n’avait aucune gêne à dire aux femmes ce qu’il faisait. Elles le savaient déjà, de toute manière. Il voulait qu’elles sachent qu’il n’aurait aucun scrupule à leur faire subir la même chose si elles cherchaient à le doubler. Il était franc et honnête. Un brave type, en gros. Il payait même ses impôts. Que demandait le peuple ?

Elle lui indiqua ne pas être une fouineuse, et se rapprocha de lui. Ce fut à son tour d’être silencieux. Elle avait du cran. Généralement, elles étaient toutes nerveuses. Il pouvait le comprendre. À leur place, ils le seraient aussi. Il n’était pas vraiment un type gentil, le petit ami romantique qui offrait des fleurs à sa copine, et lui racontait des poèmes. Elle l’observait silencieusement, et il eut la conviction, en voyant ce regard fier et déterminé, qu’elle n’était pas une simple étudiante venue lui demander un service, ou une aristocrate russe ayant des problèmes de succession. Ça ne la rendait que plus attirante encore. Elle demanda l’autorisation de fumer, et il sourit légèrement, brièvement, amusé par cette demande.

« Tu es entrée chez moi, Eyia. Le tutoiement me semble de rigueur. Quant à ta cigarette... »

Il s’écarta, maintenant sa phrase en suspens, et s’approcha d’une sorte de minibar dans un coin, et en sortit deux verres, ainsi qu’une bouteille de vodka.

« Les êtres civilisés boivent toujours de l’alcool en fumant. Nous ne sommes pas des cochons d’Américains. »

Il restait un Russe, malgré tout. Il s’assit en face d’elle, s’étalant sur une lourde chaise, et remplit les deux verres. Il y avait un paquet de cigarettes sur la table. Les siennes. Il en sortit une, l’alluma, puis la tendit à Eyia, et en sortit une autre, qu’il alluma pour lui.

« Aux plaisirs de la vie », indiqua-t-il pour trinquer.

Il but un peu de vodka, reposa le verre, et but sereinement, avant de tirer une bouffée.

« Alors, Eyia, dis-moi... Les filles qui viennent me voir ont toujours un service à me demander. Mais toi... Quelque chose me dit que tu n’es pas comme les autres. Non, tu n’as même rien à voir avec les autres. Je veux bien me trancher un bras s’il y a du sang russe, ou même slave, en toi. Mais tu me plais. Et tu sais ce qu’on dit sur la première impression, n’est-ce pas ? »

Ce n’était pas que l’accent de cette femme qui la trahissait... C’était... Son allure. Pendant un siècle, la Russie avait connu le communisme, et, même avant, les Russes avaient connu le tsarisme, une forme de gouvernement extrêmement autoritaire, bien plus que les monarchies absolues d’Europe occidentale avaient pu l’être. La Russie avait, pendant des siècles, connu l’autoritarisme, Staline n’ayant fait que porter cette situation à son paroxysme naturel. On le sentait dans le regard, comme quelque chose de légitime : la soumission instinctive et primaire face à la supériorité des autres. Il ne ressentait rien de tout ça chez Eyia.

Elle n’était pas Russe. Il ignorait ce qu’elle était, et sa curiosité était titillé.

Or, entre le fait de fouiner et d’être curieux, il existait une différence.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 04 juillet 2013, 23:52:30




Grillée. La clope dansant au bout des doigts, Eyia grimaça légèrement. En voilà un qui était loin d'être con. Même si elle savait qu'il ne devinerait jamais sa véritable identité, la monarque retint la leçon. Il fallait la jouer fine. Son petit numéro de charme ne suffirait pas. A moins qu'elle mette les bouchées doubles, tout en finesse. Ça, elle savait faire. Et même très bien faire. Elle n'était pas reine pour rien.

Buvant une gorgée de vodka, elle reposa prestement le verre. Là encore, silencieusement. A croire qu'elle pouvait devenir aussi légère et discrète qu'un souffle.

- « La première impression est toujours la bonne. »

Récita t'elle dans un sourire. Elle aussi s'était assise, bien sagement. Pas le dos droit, non. Elle était légèrement penchée. Son coude droit était posé sur cette table,  et, dans sa continuité, se trouvait les doigts qui tenaient la cigarette. Son autre main triturait le verre encore rempli. Quand ses yeux ne fixaient pas le Grizzly, ils admiraient les remous du liquide. Allez, une gorgée, encore. Histoire que cette chaleur apaisante violente sa gorge. Et même pas une petite grimace. A croire qu'elle n'avait vraiment peur de rien.

- Je ne suis pas Russe, c'est vrai. Je n'ai rien à voir avec les autres, c'est tout aussi vrai.

Un aveu prononcé dans un sourire, avant qu'elle ne tire sur sa cigarette. Effluves de fumée. Sans doute s'attendait-il à ce qu'elle déballe tout : qui elle était, pourquoi elle était là, d'où elle venait. Ce genre de détails. Mais ce serait mal connaître Eyia. Et, à voir ce sourire qui grandissait, on se doutait qu'elle allait laisser planer le mystère. Sinon, ce n'est pas drôle.

- Qui penses-tu que je suis, alors ?

Son regard brillant, acéré comme une lame, se planta dans le sien. Elle plissa les yeux un court instant. Il y brillait une lueur vorace, presque dangereuse. Ses yeux à lui, oui, avaient le mérite de la faire réagir. Si clairs, si puissants. Comme s'il lisait à l'intérieur d'elle. Cependant, elle en tirait plus d'excitation que d'inquiétude. Eyia, quoi. Celle qui se vante de ne rien craindre.

Tout, dans son attitude, dénotait l'assurance. Que ce soit la façon dont ses doigts fins pianotaient sur la table, sur le verre, la manière qu'elle avait d'embrasser la cigarette de ses lèvres rouges éclatante pour mieux lui extirper sa fumée ... C'était impressionnant. Quand on savait face à qui elle se tenait, elle, si petite, si fine.

- Comment m'imagines-tu, mh ? Que voudrais-tu que je sois ? Je serais curieuse de le savoir.

Oui, elle avait bien insisté sur ce petit mot. Curieuse.

Eyia se mordit la lèvre inférieure, avant de sourire franchement, dévoilant sa parfaite petite dentition. Et hop, vodka. Même qu'elle boit ça comme du petit lait. Et même qu'elle a fini son verre, tiens, et que sa clope subira bientôt un sort similaire.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le vendredi 05 juillet 2013, 07:28:18
Il ne les envoyait jamais directement dans son lit. C’est ce qui les surprenait, souvent. Elles s’attendaient à devoir offrir leur corps immédiatement, le prenant pour un rustre, pour l’un de ces officiers militaires de seconde zone qui avaient été affectés à un poste dans les profondeurs de l’Oural. Ce n’est pas parce qu’il était mafieux qu’il n’avait aucune éducation. Les femmes se devaient d’être respectées, et elles se devaient de le respecter. C’était tout ce qui leur demandait, le minimum nécessaire pour bâtir une relation saine : la confiance. Il ignorait pourquoi Eyia venait le voir, et s’en foutait cordialement. Tout ce qu’il voulait, c’était s’assurer d’avoir sa confiance. Et il ne pouvait pas totalement exclure le fait qu’elle soit une flic infiltrée ayant réussi à séduire ce brave Sergeï. Il savait que Sergeï se livrerait à sa petite enquête, au moins afin de savoir si cette beauté n’était pas une policière, mais le Russe connaissait déjà la réponse.

Une flic aussi belle ne pouvait pas être une infiltrée. On la remarquerait aussi sûrement que le Père Staline. Sa vodka, elle la buvait sans la moindre hésitation, sans le moindre tremblement. Il était impressionné. Ce petit corps frêle et tendre, admirablement proportionné, avait l’air particulièrement endurant. Elle lui avoua ne pas être Russe, et choisit de répondre à sa question en allant sur un terrain glissant : le mystère. Le jeu. La paranoïa d’Arctos le titillait. Quand on avait servi dans l’Armée Rouge comme officier pendant plusieurs années, la paranoïa était un sentiment normal, et même bienvenu, dans une certaine mesure. Elle lui avait sauvé la vie à bien des occasions.

Elle se pencha vers lui, charmeuse. Que ce soit ses doigts jouant du piano sur la table (une habitude qui avait le don de l’irriter, en général, mais qu’il trouvait ici attirant), ses lèvres se pressant contre la cigarette, ou même, dans des considérations plus physiques, son décolleté et sa belle robe, elle avait des arguments convaincants.

Arctos répondit à ses questions en tirant sur sa cigarette, expirant des bouffées en levant brièvement la tête. Ses cheveux argentés étaient plaqués contre sa tête, et il recracha quelques cendres sur un cendrier, avant de lui lâcher, observateur :

« Ton verre est vide. »

Il l’attrapa en se penchant, puis se releva. Le nœud de la serviette tenait bon. Il prit tranquillement son temps, retournant au minibar, qui comprenait aussi la cuisine, et posa le verre dans son évier... Et s’empara d’un couteau tranchant. Un vulgaire couteau édenté, comme on pouvait en trouver dans n’importe quelle épicerie. Il revint vers elle, et se posta dans son dos. La cigarette dans le coin des lèvres, il avança sa main droite, et la posa sur son menton. C’était comme avoir le menton dans un étau de chair. Il glissa ses doigts sur sa peau, sans forcer.

« Et si je te voulais douce et soumise, Eyia, hum ? Prête à ouvrir les cuisses comme une fille de Sibérie qui ferait n’importe quoi pour un homme en uniforme, par peur de lui ? Et si je voulais lire la peur dans ton regard ? »

Il relâcha son menton, et abattit le couteau, pile entre les doigts qui jouaient au piano sur la table. Le couteau se planta dans la table, remuant brièvement de droite à gauche. Le Russe s’assit alors à côté d’Eyia, la main sur la garde de son couteau.

« Je ne demande qu’une chose aux femmes qui se décident à me faire voir : leur confiance. »

Lui faisait-elle confiance ? Voilà la question à laquelle il allait résoudre par ce petit test. Honnêtement, Arctos ne le faisait pas à chaque fois, mais, après tout, cette femme n’était pas comme les autres. Elle méritait bien un traitement de faveurs. Il la regardait en lui parlant, puis leva le couteau, et l’abattit entre les deux autres doigts d’Eyia, puis continua sur sa lancée, assez lentement, le couteau effleurant délicatement les doigts d’Eyia. Il verrait si elle lui faisait confiance dans la manière dont elle réagirait. Le couteau rebondissait sur la table, filant entre les doigts d’Eyia, de plus en plus rapidement, sans qu’Arctos ne le regarde.

Le jeu du couteau était quelque chose qu’il pratiquait énormément. C’était comme un passionné d’ordinateur qui connaissait tellement les touches de son clavier qu’il n’avait plus besoin de le regarder pour écrire. Arctos était dans cette logique : un spécialiste du couteau, qui connaissait tellement la position des doigts qu’il ne lui était pas nécessaire de regarder. Il voulait le voir dans les yeux d’Eyia.

Cette absence de peur.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le vendredi 05 juillet 2013, 13:27:19





- Ton verre est vide.

Elle l'avait regardé se lever, avant de détourner brièvement le regard, inspectant les lieux. Malgré qu'il y ait des coins ombragés dans cette pièce, ses chères ombres étaient absentes. Non, non, pas de coups bas. Cette petite bataille se ferait à armes égales. Pas question de l'écraser sous un armada de créatures brumeuses. Ce ne serait pas du jeu. Cependant, avoir cessé de le regarder un moment fut une erreur. Oui, il parvint à la surprendre, en se glissant derrière elle. Pas de sursauts, pas de couinements. Elle ferma même les yeux un court instant, souriant en l'entendant parler. Elle, douce, soumise ? C'était un rôle qu'elle avait joué, à une époque. Mais Eyia n'était pas une proie, qu'on se le dise. Elle se rangeait aux côtés des prédateurs. Tout comme lui. Au fond, ce Russe, c'était presque son alter ego.

Cette idée lui arracha un bref sourire. Puis le couteau tomba, le faisant tomber de sa jolie bouche rouge. Entre ses doigts. Qui cessèrent de remuer. Elle n'était pas conne, non plus. Pas du genre à faire sa maligne. Ne faites pas l'erreur de la prendre pour ce genre de personnes. T-t-t. La lame entreprit une petite danse, alors. Elle caressait ses doigts, s'enfonçait dans le bois. Le rythme n'était pas particulièrement régulier, assez rapide, ce qui le rendait très inquiétant. L'erreur pouvait, à tout moment, tomber. De plus, il ne regardait aucunement ce qu'il faisait. Non, il la regardait. Alors son joli minois se tourna vers lui.

- Tu auras beau chercher, tu ne liras jamais aucune peur dans mon regard.

Elle battit des cils, esquissant un sourire. Ces petits mots avaient été prononcés avec un petit ton victorieux. Avant qu'une lueur passe dans son regard sombre. Elle jouait. Il pouvait le sentir, elle jouait. Non, elle ne se moquait pas de lui, loin de là. Mais on aurait presque pu croire qu'elle lui lançait un défi. Fais-moi peur. La souveraine possédait une assurance qui en aurait désarmé beaucoup. Elle ne craignait rien ni personne. Ou alors, cette vive crainte qui s'insinuait sous son épiderme, elle apprenait à l'apprécier. L'adrénaline, le souffle qui se tait, le cœur qui s'emballe … Et, pendant qu'Arctos était tout occupé à la dévisager, Eyia fit avancer la partie. Sa main libre se referma sur la sienne, faisant cesser cette douce torture. Bon, elle, ça l'amusait plus qu'autre chose. Je vous l'ai dit, le danger la fait palpiter, cette petite reine.

- Tout comme je pense que je n'en trouverais aucune trace dans tes yeux. Je me trompe ?

Sa main griffa vivement le dos de la sienne, avant de se glisser contre le couteau. Cela se fit vite, sans même qu'il puisse comprendre. Ce jeu, oui, elle le sentait, il le pratiquait beaucoup. Aussi sa poigne autour de cette jolie petite arme tranchante n'était-elle pas puissante, mais détachée. Non sans cesser de le fixer, elle lui … arracha littéralement le couteau des mains, avec une dextérité étonnante, démontrant son habileté. Pour le planter en plein dans le dossier de la chaise, vivement, à un millimètre du cou du Russe.

- Bouh.

Murmura t'elle dans un petit sourire.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le vendredi 05 juillet 2013, 23:15:47
La peur fut absente de son regard.

Le couteau dansait entre ses doigts. Il léchait ses peaux douces, s’incrustant dans les fentes, glissant sans relâche, toujours en suivant le même rythme : descente, remontée, descente, remontée. La vitesse s’accélérait, comme une danse magnifique. Comment ne pas saisir l’allusion ? Cherchait-il vraiment à l’effrayer ? Non. Il savait déjà qu’elle n’aurait pas peur, il l’avait senti. Elle n’était pas Russe, et elle allait voir Arctos, le Grizzly, un homme dont la réputation suffisait à faire fuir n’importe qui. Soit elle était une junkie inconsciente du danger, aimant s’acoquiner avec des hommes forts, et, auquel cas, elle avait toutes les chances de finir dans une poubelle, soit elle était une femme déterminée, qui, pour une inexplicable raison, venait le voir. Dans tous les cas de figure, Arctos continuait à remuer adroitement son couteau.

La main d’Eyia mit fin au jeu, mit fin à la danse. Le Russe s’arrêta, et sentit ses longs ongles griffer sa peau. Il ne cille pas, et laissa la femme récupérer son couteau. Elle s’en servit pour le lui envoyer à la figure. Il cilla légèrement des yeux, en sentant la lame frôler son cou, se plantait dans le dossier de la chaise. Elle lui fit ensuite un sourire amusé, presque rieur. Il ne dit rien, et porta sa main à son cou. Il y avait quelques traces de sang.

« Hum… Aucun tremblement dans ta main. Le lancer fut rapide, vif, et surprenant, nota-t-il. J’ai été militaire autrefois, j’ai formé des recrues au maniement des armes blanches. Mais ce n’était pas des soldats, rien d’autre que des kozel. »

C’était une insulte. Arctos reprit son couteau, et l’observa, le faisant tournoyer entre ses doigts.

« Il y aurait eu plus de femmes comme toi, je n’aurais pas quitté l’Armée Rouge, et ces incompétents comme Gorbatchev ou Eltsine n’auraient pas ruiné la mère-patrie. Tu me plais, Eyia. »

Il l’avouait sans ombrages. Cette fille lui plaisait. Elle était belle, ce qui, en soi, était un indéniable avantage, mais elle avait aussi eu un sacré caractère. Cependant, il ignorait toujours ce qu’elle lui voulait. Mystérieuse et espiègle, elle misait sur son charme pour dissimuler ses intentions. Une sorte de super-flic ? Dans un film, c’était possible, mais, dans la réalité, le Russe connaissait suffisamment les flics de Seikusu pour savoir qu’une telle bombe n’était pas flic. La police n’avait vraiment jamais cherché à lutter contre le crime organisé, contre les Yakuzas. Leur politique s’était certes durci depuis les années 1990’s, mais la philosophie japonaise était de considérer les Yakuzas comme un moindre mal, un mal nécessaire, qui permettait de réguler l’activité criminelle, de la contrôler, de lui donner un visage, une identité, un corps. Bien sûr, ça n’empêchait pas le crime d’exister, mais on pouvait lui donner un nom. Partant de là, on pouvait se rassurer. Il était donc normal, suivant cette logique, que la police n’apprécie pas l’arrivée de rivaux, et soit assez active à l’encontre des autres groupes criminels désireux de s’installer à Seikusu, comme la mafia russe, mais aussi les Triades chinoises.

Ce n’était pas une policière. Il en avait la certitude. Le Russe se releva lentement, sa serviette commençant à légèrement glisser, et il retourna dans le dos d’Eyia, mais pas pour lui prendre le menton, cette fois. Non, il entreprit de poser ses mains sur ses épaules, et vint tendrement les masser, appuyant dessus.

« Une peau chaude et douce, c’est bien ce que je pensais… Avais-tu entendu parler de moi ? Est-ce ce qui t’a motivé à venir ? T’a-t-on parlé de ce que ces mains sont capables de faire ? Est-ce cela qui t’a attiré, Eyia ? Le danger ? Ce frisson qui remonte le long de ton échine à l’idée de croiser, non pas des hommes puissants, mais des individus dangereux ? »

Il était dangereux. Penser le contraire, c’était commettre une folie.

« J’aime me fier à mes intuitions… Elles me disent que tu n’es pas comme les autres, comme toutes ces femmes apeurées qui venaient me voir pour me demander un service. Je n’exigeais que leur corps, en retour. Un modeste prix, mais un homme doit bien savoir faire plaisir à ces dames. On couchait une fois, voire plus, jusqu’à ce que j’accomplisse ce qu’elles demandaient. Ensuite, tout était terminé. Mais toi… Toi, quelque chose me dit que ce risque d’être différent. »

Tout en parlant, il continuait à appuyer sur ses épaules. Arctos parlait beaucoup avec les femmes. Le Grizzly redevenait un ours face au charme féminin. Sa serviette, quant à elle, peinait à tenir, et commençait à lentement glisser. La gravité l’attira, et le Russe se retrouva dans toute sa nudité, ses tatouages ornant fièrement sa peau.

« Si ma mère n’était pas morte en me donnant au monde, je jurerais que tu as mon sang, Eyia… Mais peut-être est-ce ce qui t’a amené ici… Moi, tout simplement. »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le vendredi 05 juillet 2013, 23:50:57




Oui, elle se laissa masser. Elle qui détestait tant qu'on pose la main sur elle sans invitation préalable ni autorisation quelconque. A nouveau, il se retrouva dos à elle. Et Eyia ne savait pas si elle devait apprécier ou craindre cela. Ne saisissant pas ses gestes, il pouvait la surprendre agréablement. Mais il pouvait aussi l'atteindre cruellement. Même si, selon elle, il ne la frapperait pas dans le dos. Non, non. Un peu de dignité, je vous prie. Ses paupières se couchèrent un moment sur ses orbites, toute bercée qu'elle était par ses mots. Il n'avait pas tort. Elle venait pour lui. Pour un peu, elle en aurait presque oublié sa mission. Chaque chose en son temps. Pour le moment, elle savourait ces délicates attentions.

Le bruit de la serviette, qui rejoignit le sol dans un froissement, la sortit de sa torpeur. Nouvel acte, nouvelle scène.

- Tu lis en moi comme dans un livre ouvert.

Glissa t'elle, sur un ton amusé. Elle avait prononcé ces mots avec un peu de moquerie, jouant l'ingénue un peu fleur-bleue. Un rôle qui ne lui correspondait aucunement. Puis sa voix redevint sérieuse.

- Tu ne t'es pas trompé.

Ses deux mains fines se posèrent sur les siennes, ses doigts glissant sur ses phalanges. Une caresse. Sa peau était si douce qu'on ne pouvait qu'apprécier le moindre contact humain avec cette femme. Ses mains remontèrent un moment le long des avant-bras du Grizzly, éprouvant sa chair. Ce corps était décidément … massif, oui. Fait pour détruire, broyer. Rien à voir avec la physionomie fluette d'Eyia. Elle cachait bien son jeu.

Tête penchée sur le côté, un moment. Avant qu'elle ne se relève doucement, offrant au Russe une vue imprenable sur son dos, qui se creusa quand elle quitta sa chaise. Eyia tourna son visage vers lui, doucement. Yeux noirs scintillants et lèvres rouges mordantes. Elle n'eut pas la réaction d'une enfant affolé, qui ne sait où regarder. Non, non. Sa bouche se muant petit à petit en un sourire, elle le détailla de haut en bas. Mouvement de sourcils. Avant qu'elle ne s'approche, féline, sa main gauche se posant sur un des tatouages qui ornait son torse.

- Je tenais à te rencontrer, personnellement.

Articula t'elle soigneusement. Son index entreprit de dessiner les motifs du dessin, son ongle se plantant parfois dans la peau, comme si elle les traçait elle-même.

- Cette petite main que tu sens sur ta peau a égorgé quelques hommes, en a étranglé d'autres, a signé l'arrêt de mort de beaucoup.

Elle cessa son manège un instant, pour attraper l'une des mains du Grizzly, et la poser tout contre sa joue. Comme si cette main était modelée pour qu'elle puisse y lover son visage.

- Et je pense que cette main-ci n'a rien à lui envier.

Petit sourire, encore, tandis qu'elle entreprenait d'embrasser sa paume du bout des lèvres, remontant le long de ses doigts pour, soigneusement, les couvrir de baiser. Elle mordilla même son index, avec une lenteur atroce, avant de le fixer à nouveau.

- On m'a dit qu'il y avait plus dangereux que moi. Alors je suis venue voir.





Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 06 juillet 2013, 14:15:32
Des courbes et des apparences formaient la chimère dont les yeux avaient besoin pour vivre. Ils permettaient de se masquer, de mentir, de se dissimuler, de se fondre dans la masse. D’apparence douce, Eyia remplissait très bien ce rôle. Arctos, en revanche, était un véritable phénomène de la nature. En Angleterre, il aurait fini pilier de rugby. En Russie, il avait choisi très tôt de rejoindre l’armée, un choix logique, encouragé par son père, un fermier qui était un fervent admirateur de Staline, et qui pestait sans cesse contre les héritiers de ce dernier, notamment Gorbatchev. Arctos avait grandi dans cette ambiance, et, par les miracles propres aux relations filiales, avait rejeté en bloc l’idéal communiste. Il était bien plus intelligent que ce que sa musculature laissait envisager. Tous ses tatouages étaient comme des signatures, des marques des nombreux pays où il avait été. Et la croix... Et bien, Arctos ne pouvait pas vraiment se prétendre Chrétien, compte tenu de son passé, mais il avait pour habitude de dire que, si lui ne pouvait pas se considérer comme un croyant, l’Église ne le pouvait pas non plus. La croix dépassait le simple message religieux, elle rappelait l’absurde de ce monde, cette logique absurde de vouloir imposer des normes, de suivre des principes, alors que le monde était, depuis les origines, gouverné par le chaos, et par l’instabilité. Quel meilleur exemple, pour cela, que le dogme religieux ? Arctos n’était pas un croyant, et la croix était là pour rappeler aux sceptiques qu’un symbole n’était qu’un vulgaire objet, que des lois n’étaient que des morceaux de papiers, et que, en définitive, la seule chose qui importait vraiment, c’était celui qui avait la force la plus grosse. Le Japon était une terre prolifique pour cette philosophie, la conscience populaire ayant depuis longtemps admis, contrairement aux Occidentaux, que le crime organisé n’était pas l’ombre du pouvoir, mais un autre pouvoir, structurel, qui existerait toujours, afin de répondre aux incohérences du système principal.

Elle se redressa, le détaillant. Il la laissa faire. Lui-même l’avait observé, après tout. Son dos, cette chute de reins qu’il devinait magnifique... Elle lui rappelait ces anciennes duchesses et princesses de l’Europe de l’Est, avant que le communisme ne vienne tout détruire, à une époque où ces pays avaient encore un autre rôle à jouer que servir de bases de délocalisations pour les empires  industriels occidentaux. Elle parlait tendrement, lentement, détachant chaque mot. Sa bouche le fascinait. Comme une île de sang sur un océan de blancheur et de douceur. Elle était la preuve que cette fille n’était pas une petite poupée, ce qu’elle ne tarda pas à lui prouver, en lui indiquant qu’elle avait déjà tué.

À cette évocation, Arctos sentit un fourmillement brûler dans son entre-jambes. Diable, ce qu’elle pouvait être sensuelle ! Peut-être devrait-il augmenter le salaire de ce brave Sergeï ? Elle jouait avec lui, le titillait, le narguait. Pour lui, dès qu’elle avait franchi cette porte, il n’avait fait aucun doute qu’elle finirait dans son lit. Et, maintenant, il avait la sensation que ceci viendrait assez rapidement. Généralement, les filles étaient impressionnées face à lui, ayant peur de se faire battre. C’était stupide ; le Russe était violent, oui, mais jamais de manière injuste. Ceux qu’il battait à mort étaient des traîtres. Il avait son code de l’honneur. Elle embrassait ses doigts, frottant sa joue chaude et tendre contre sa paume. Il mentirait en prétendant que ça ne lui ferait aucun effet.

« Plus dangereux que toi ? lui demanda-t-il. Je pense qu’il n’y a pas d’êtres plus dangereux en ce monde qu’une femme déterminée, Eyia » rajouta-t-il.

Il avança son pouce, et le frotta contre ses belles lèvres rouges. Elles l’hypnotisaient presque, et il sentit un frisson le traverser, remontant le long de son échine. Son pouce glissait contre ses dents, se posa sur sa langue, sentant sa salive chaude et attirante. Était-ce une sorcière ? Il y avait en elle quelque chose de surnaturel.

« Je suis quelqu’un de violent, de brutal, mais c’est une violence typiquement masculine, comme la flamme d’une bougie. Vive, forte, intense, mais elle s’éteint rapidement, dans un déluge. Toi... Toi, je pense que c’est différent. Je règle rapidement le sort de ceux qui m’ont attaqué. Certes, ils souffrent, mais je pense que toi, toi, tu dois y prendre ton temps. »

Il en était même convaincu. La colère d’une femme était terrible. N’est-ce pas ce que disait Proudhon, après tout ? L’homme est une force d’action, et la femme une force de fascination. Il avait toujours trouvé cette description très vraie. Arctos retira son pouce, puis se rapprocha d’elle. Ses seins, deux délicieux globes, frottèrent son torse, et son sexe, redressé, heurta les cuisses de la femme. Il avança sa main, pour attraper lentement les cheveux d’Eyia, le long de sa nuque.

« J’aurais l’occasion de te voir à l’œuvre, lui promit-il. Et toi aussi... »

Arctos se pencha alors, et l’embrassa.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 08 juillet 2013, 22:40:11




Jolie petite chose, forcée de se hisser sur la pointe des pieds pour lui prendre un baiser. Si on les regardait, ainsi, qui aurait pu croire que cette femme, si fluette face à lui, était d'une cruauté innommable ? Lui avait l'allure de ces hommes qu'il faut craindre, devant lesquels on baisse sagement les yeux. Elle, elle ... Bah, son physique de jeune fille innocente était sans doute sa plus belle arme. Il n'y avait que son regard qui trahissait sa véritable nature. Mais le Russe semblait plus intéressé par ses lèvres rougeoyantes que par ses yeux noirs. Cela lui allait tout aussi bien. Elle remua doucement la nuque, sous l'impulsion d'un frisson, quand il glissa ses doigts dans ses cheveux. Et ce baiser, ah, ce baiser. Eyia le rendit court. Pour mieux, ensuite, l'embrasser d'elle-même. On devinait une passion brutale, dans sa manière d'embrasser. Sa bouche qui attrape la sienne, la baigne de minuscules baisers, avant de s'y plaquer pour ne plus la lâcher.

C'est à regret qu'elle mit fin à ces embrassades, qui avaient nourri de puissants frissons, dans tout son corps.

- J'y mets beaucoup de temps et de soin, oui.

Répondit-elle. Et un sourire, encore, tandis que son index glissait dans son cou, le long de ses épaules, à l'aube de son buste. La souveraine planta son regard dans le sien. Il avait de très beaux yeux. Bleus. Froids. Oui, glacés, même. Elle y lisait quelque chose d'intense, dont elle voulait absolument se délecter. Chaque fois qu'elle l'avait embrassée, c'est quelque chose d'électrique qui avait pulsé, sous son épiderme.

- Et je ne demande que ça. Te voir à l'oeuvre.

Quatre mots prononcés un par un. Elle sentait son membre raidit par le plaisir, contre sa cuisse. Alors elle remua contre lui, ses lèvres se réfugiant dans le cou d'Arctos. Oh, là aussi, elle s'amusait, ses lèvres se pressant contre sa peau. Puis ses dents, quand elle fit le choix de mordiller. Une, deux, trois fois. Avant de revenir à ses lèvres. Ses mains, quant à elles, n'étaient pas en reste. Les deux suivaient le même chemin. Elles s'étaient appuyées sur ses épaules, et avaient glissé petit à petit le long de son buste, pour mieux se caler contre la taille du Russe. Et ainsi, prenant appui, se coller littéralement à lui, dans un souffle. Il pouvait sentir, à chaque baiser, son corps si fin remuer contre le sien. Elle n'était plus décidée à le lâcher. C'était une façon de maintenir son emprise sur lui, en quelque sorte.

- Crois-moi, tu ne regretteras pas de m'avoir fait entrer dans cette pièce.

Petits ongles qui se plantent dans sa peau, vivement. Et sourire, toujours. Aguicheur, joueur. Eyia, quoi.





Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 10 juillet 2013, 22:04:10
Elle était dangereuse et forte, faite de ce charme froid typiquement russe. Ainsi était la femme russe telle qu’Arctos l’aimait : calme, froide en apparence, mais habitée par un feu de braise, comme pour n’importe quel Russe. Leur baiser fut bref, rapide, presque un échange de politesses, comme une manière de se confirmer explicitement ce que tous les deux savaient déjà : une pulsion qui répondait en écho sur les lignes vibrantes de leurs êtres. De l’amour ? Non, ce mot n’était pas pour eux. Il appartenait aux faibles, aux étrangers, aux tovaritch américains qui pleuraient de joie devant les comédies sentimentales hollywoodiennes et les sitcoms. C’était de la passion. Elle aiguisait la passion, et lui était l’action en réponse. Ses gestes, son baiser, ses caresses, provoquaient d’exquises et d’affreuses sensations dans le corps du Russe, qui n’y était pas habitué. Voir une femme prendre les devants, c’était rare… Et ça ne rendait la chose qu’encore plus précieuse.

Eyia l’embrassa, et il savoura ses lèvres pulpeuses, rouges et chaudes, baissant la tête, fasciné par la contemplation de ses lèvres et de ses yeux. Il n’y avait que là qu’elle s’était mise du maquillage, un choix esthétique qui détonait sur ce corps d’albâtre et de courbes tendres. Son érection n’allait sûrement pas diminuer en ce moment. Elle était à vif, comme un membre tendu lors d’une érection matinale. Il la laissait jouer, homme servile et assagi. Il était un ours, un véritable grizzly, mais il refusait qu’on l’assimile à une brute. Chacun de ses mots, il les buvait. La manière dont elle détachait chaque syllabe. Allumeuse, pensait-il. Mais, dans sa tête, ce mot ne renvoyait pas à toutes ses jeunes adolescentes moscovites portant des bas résilles en nylon et des bottes aux couleurs criardes. Non, ce qu’il avait en tête, c’était ces belles femmes de la grande époque, de la Russie tsariste, de la Russie qui organisait des bals avec les seigneurs de ce monde, ces femmes élégantes et distinguées aux longs gants et aux cous parfumés. Elle était de cette trempe, et, pour autant, il l’imaginait bien hurler comme une adolescente moscovite. Il était plus juste de considérer qu’elle était de toutes les trempes, soit d’aucune. Aucune case ne pouvait la ranger, et aucune case ne pouvait le ranger.

Ainsi, il savourait ses lèvres délicieuses, ses mordillements, ses baisers. Elle se glissait contre son corps, ses seins jouant contre ses massifs pectoraux. Une frontière les séparait. Inacceptable, anachronique. Une discordance qu’il fallait éradiquer. Elle lui dit qu’il ne regretterait rien. Léger sourire. Bref. Éphémère. Ses mains se réveillaient, émergeaient, des stimulations électriques relançant ses terminaisons nerveuses.

« Il n’y a qu’une beauté de glace qui aime souffler sur les braises, répliqua-t-il. Tu joues avec le feu, Eyia… »

Ses mains agirent, et saisirent, tirèrent, empoignèrent, arrachèrent. Il entendit les déchirements, comme de délicieuses libérations. Son corps agit de lui-même, et il se déplaça sur la gauche, envoyant le dos d’Eyia heurter le mur.

« Je ne suis pas un homme chevaleresque. J’appartiens à l’ancienne race, j’en suis le descendant. Je fais partie des guépards et des lions, des seigneurs et des rois. »

Il déchirait ses vêtements, parvenant à libérer l’accès à ses seins, ainsi qu’à son sexe, un délicieux puits qui agissait comme une sorte d’aimant magnétique, appelant son membre turgescent.

« Mais ça, tu t’en doutais, hum ? »

Nouveau baiser. Fort. Dur. A langue se heurta contre ses dents, et il les planta dans sa lèvre de sang. Non, il ne serait pas tendre. Il serait violent, fort, il la briserait en deux, il la laisserait vautré sur le lit, en la rouant de coups. Oh, il ne la battrait pas, bien sûr. Comme il le disait, il ne frappait que quand c’était nécessaire.

Mais ce serait tout comme.

Et son sexe se glissa en elle.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 11 juillet 2013, 18:58:08




A croire qu'elle n'attendait que cette réaction. Quand les sens s'échauffent, que les pulsions font le choix de ne plus s'assagir mais d'exploser brutalement. Eyia heurta le mur dans un souffle, ses lèvres rouges se fendant à nouveau d'un sourire amusé. Il n'y avait que quand elle était salement agacée qu'elle ne souriait plus. Et quand sa figure redevenait sérieuse, oui, il fallait se méfier. Mais là, pour le moment ... La souveraine profitait. Elle ne poussa même pas un cri de surprise, quand il déchira sa si jolie robe. C'est même un regard brillant que la jeune femme lui lança. Celui qui ordonne de ne pas s'arrêter. De continuer. Et, dés lors qu'il la pénétra, son sourire fondit. Sa bouche s'ouvrit, laissant un soupir s'échapper d'entre ses lèvres. C'était un plaisir, un réel plaisir. Sa peau se couvrit d'une multitude de frissons. C'était l'excitation, oui, mais celle-ci était toute neuve. Eyia était tout contre un homme de la même trempe qu'elle, qui inspirait crainte, respect. Même si elle n'avait pas peur - jamais, voyons ! - cette situation l'excitait terriblement.

Ses bras se nouèrent presque automatiquement autour de son cou, son dos se cambra, ses jambes se serrèrent autour de sa taille. La souveraine était coincée entre lui, et le mur. Ce qui ne l'empêcha pas de continuer à remuer contre lui. Elle se permettait de petits coups de bassins, comme des vagues, la peau de son ventre se frottant à la sienne.

- Mmh, oui, comme ça ...

Soupira t'elle, ses paupières se couchant un moment sur ses orbites. Puis ses yeux s'ouvrirent à nouveau, cils battants et regard incisif.

- Ici-bas, il y a les proies et les prédateurs.

Furent les quelques mots qu'elle prononça, sa main droite glissant sur l'épaule du Russe, à la limite de la griffure. Non, non, ses ongles ne faisaient qu'effleurer la peau doucement.

- Nous faisons partie de la seconde caste. Nous somme ceux qui choisissent, ceux qui prennent, ceux qui donnent vie, ceux qui broient.

Les mots étaient murmurés, tandis que des frissons picoraient son épiderme. Il descendait des rois, des seigneurs ? Parfait. Quoi de mieux, pour une reine ? Eyia ne s'en plaignait pas. Ses doigts n'avaient de cesse de gambader sur sa peau, au rythme de ses paroles. Beaucoup de jeunes filles perdaient la tête pour un homme tatoué. La monarque n'était plus une petite écervelée, aux hormones capricieuses et chaotiques, qui s'emportent pour ce genre de détails. Concernant Arctos, c'était différent. Il y avait quelque chose qui émanait de lui qu'elle aimait beaucoup. Pas seulement les tatouages, ni la carrure impressionnante. Mais ce danger, cette violent qui dormait derrière ses yeux. Si elle, oui, prenait du temps et se montrait particulièrement sadique envers ceux qui lui cherchaient des noises, lui possédait une force physique, un regard tranchant, une brutalité sourde qui n'était pas pour lui déplaire. Dans d'autres circonstances, elle en aurait fait un roi. S'il n'avait pas touché à ses pierres. Car, non, elle n'oubliait pas son objectif.

Mais, pour le moment, Eyia prenait du très bon temps.




Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le vendredi 12 juillet 2013, 08:15:44
En définitive, il en revenait toujours à ça. À ce moment éternel et éphémère, à cette répétition sans fin. À ce moment où les corps fusionnaient, s’emboîtaient de la manière la plus naturelle possible. Il devait admettre qu’il avait été assez rapidement excité, mais Eyia n’était pas comme les autres. Il ignorait ce qu’elle lui voulait, mais il n’était pas assez idiot pour croire qu’elle venait ici simplement pour voir un homme dangereux. Elle avait d’autres motivations. Il ne savait pas lesquelles, et ça l’énervait. Le Russe aimait bien avoir un certain contrôle sur les choses, a fortiori les femmes partageant son intimité. Il ne croyait pas aux coïncidences, ni au hasard. Cette fille était déterminée. Planterait-elle un couteau dans son sommeil ? C’était une hypothèse à ne pas exclure, même si, à vrai dire, il imaginait qu’elle devait avoir des méthodes bien plus directes de tuer ceux qui lui avaient fait du tort... Et le Russe savait très bien qu’il avait fait, au cours de son existence, du tort à bien des personnes. Eyia pouvait être la sœur d’un homme qu’il avait passé à tabac, et qui cherchait à le venger ardemment. C’était une hypothèse troublante, mais elle n’était pas impossible, pas quand on avait l’imagination d’Arctos.

Il aimait la pénétrer, tout simplement. Le Russe aimait les femmes, il aimait les belles femmes mâtures, qui n’avaient pas peur de lui sans raison. Elle était une femme dont il aurait volontiers pu, en d’autres circonstances, tomber amoureux. Mais l’amour était un sentiment qu’il se refusait à avoir. Il ne lui sied pas. Il préférait lui faire l’amour, et la voir comme une partenaire régulière. Dans son esprit, l’homme était convaincu que cette femme ne disparaîtrait pas progressivement de sa vie, aussi rapidement que les autres. Il était toujours en relation avec les filles qu’il avait aidé, mais, une fois le service accompli, elles préféraient reprendre leur vie tranquille, et il aimait se dire que, quand elles se faisaient sauter par leurs amants, une petite partie de l’esprit pensait à ce vigoureux homme qui les avait fait hurler.

Mais, pour l’heure, il se concentrait sur Eyia. Elle était magnifique. Un ode à la beauté féminine, dans tout ce que la beauté féminine avait d’attirant et de merveilleux. Son sexe dur l’élançait, et il continuait à la prendre, là, contre ce mur. Le corps d’Eyia se collait contre le sien et remuait en harmonie avec le sien. Il adorait sentir ses seins se heurter à son corps, s’enfoncer, et l’embrassa à nouveau, glissant ses mains le long de ses hanches. Il frottait sa douce peau chaude et tendre, et lui mordilla les lèvres, soupirant et grognant. Ses muscles solides agissaient. Elle avait un petit corps frêle et doux, mais il savait qu’elle saurait l’endurer, qu’elle saurait se montrer à la hauteur de ses espérances.

« Eyia, hum... »

Il se rapprocha de son oreille, l’embrassant, puis usa de sa corpulence et de son ossature. Sa main gauche resta sur sa nuque, et l’autre prit appui sur ses fesses, afin de la décoller du mur. Il se crispa contre son corps, et remua ses hanches ainsi. C’était un peu plus lent, car le Russe se reposait sur ses bras pour avoir des appuis, mais le fait qu’Eyia ait un petit corps l’aidait solidement dans ce geste. L’avantage était que leurs corps restaient très proches l’uns de l’autre. Et c’était ce qu’il recherchait.
Titre: i
Posté par: Eyia le samedi 13 juillet 2013, 15:53:03




Il prononçait son prénom. Quelle délicate attention. Son ego royal était son seul vrai défaut, il faut le dire. Et il appréciait être ravivé ainsi, par des soupirs, des attentions. Qu'on l'appelle par son prénom, dans ce genre de situations, lui plaisait énormément. Et ce soir plus qu'un autre. La reine l'embrassa, ses lèvres dansant contre les siennes un moment, papillonnant avant de mordre, sa petite langue s'amusant avec la sienne. Elle ne se décidait à quitter sa bouche que pour fondre sur son cou, à la moindre occasion. Et ses mains n'étaient pas avares de caresses, non non. Elles serpentaient dans la nuque d'Arctos, étreignaient ses épaules, griffaient ses clavicules, s'accrochaient à son dos. Surtout quand il la décolla du mur. La pauvre pensa tomber à la renverse ... Mais non. Il la soutenait, tout en restant contre elle.

Eyia aussi adorait cela, elle devait bien l'avouer. Ce contact entre deux corps, pressés l'un contre l'autre. Sa poitrine était maintenant presque écrasée contre le torse du Russe, sans douleur, et ses jambes ne lâchaient pas prise, fermement serrées autour de sa taille. Un baiser, un long. Un sourire.

- Mmh ... Putain, ne t'arrêtes pas ...

Souffla t'elle, haletante. De vifs frissons parsemaient sa peau, et un plaisir tout neuf naissait entre ses muscles. C'était délicieux. Oui, elle en revenait toujours à ça, Eyia. Mais c'était parce le plaisir qu'elle pouvait ressentir en baisant était le seul qui avait survécu à tout ce temps passé depuis sa naissance. Il n'y avait que dans le sexe qu'elle se permettait tout. Parce qu'elle ne savait pas s'en lasser. Parce que c'était un jeu dont elle connaissait les règles sur le bout des doigts.

Elle était légère, alors elle se laissait porter, se laissait faire. Mais que ce Russe ne se méprenne pas : si on avait la sensation qu'elle s'abandonnait totalement, c'était bien souvent un leurre. Il y avait toujours une partie d'elle bien consciente.

- Tu me plais énormément ...

Ajouta t'elle, entre deux soupirs, sa main griffant la nuque d'Arctos. Et un baiser, encore. Elle n'avait pas prononcés ces mots avec cette mièvrerie noyée à l'eau de rose encore trop répandue chez les jeunes femmes. Non, non. C'était avec cette satisfaction particulière ; celle d'une reine qui est toute comblée. Et qui n'a pas fini de jouer.









Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 14 juillet 2013, 18:25:10
Il la prenait avec une passion sincère, honnête, humaine. Un homme et une femme faisant l’amour ensemble, l’harmonie de leurs corps célébrant cette beauté et ce plaisir primaire et exquis qu’était celui de deux corps agglutinés ensemble. Ils étaient tous les deux, à leur manière, des stéréotypes, représentant leur sexe plus que leurs propres personnes. Car, enfin, que connaissaient-ils respectivement l’un de l’autre ? Lui ne savait rien d’elle, si ce n’est qu’elle aimait jouer avec le feu, et qu’elle avait un air grâcieux. Elle ? Elle ne savait de lui que ce qu’on lui en avait dit. Arctos, le Grizzly russe, qui brisait des nuques avec ses mains. Un homme à femmes, qui appréciait la bonne chair et les femmes étant des femmes, et non des fillettes. Il était musclé, baraqué, élancé, vigoureux. Comme on visualisait le mâle. Elle, elle était chaude, tendre, douce, légèrement joueuse, perverse. Comme on visualisait la femelle. Ils étaient deux stéréotypes se faisant l’amour.

Et, pourtant, ils n’avaient rien de stéréotypes. Pour autant qu’il s’en souvienne, il n’avait jamais vu une femme comme ça. Comment l’exprimer ? C’était quelque chose d’intuitif, d’instinctif. Elle était forte, belle, oui, mais, sous cette douceur, sous cette peau et ce corps de frêle poupée, on sentait autre chose... Comme un tigre prêt à rugir. Elle vous donnait l’illusion d’être aussi douce qu’une brebis n’attendant que sa proie pour supplier sa pitié, mais, sous la peau de la brebis, des griffes étaient prêtes à vous déchiqueter. Elle jouait avec son corps, le caressait, embrassait sa peau, le parcourait, attisant le feu qui brûlait entre leurs cuisses.

Elle lui avoua qu’il lui plaisait, et il sut qu’elle ne disait pas ça au hasard. À dire vrai, on était même tenté de croire que, arrivé à ce niveau-là, il fallait bien que l’autre partenaire vous plaise un peu. Elle n’était pas une fille facile, et il ne la voyait pas ouvrir ses cuisses à n’importe qui. Si elle disait ça, c’était parce qu’elle trouvait qu’il y avait en lui quelque chose de fort, quelque chose qui lui plaisait. Était-ce sa haute carrure ? Ses tatouages ? Ses yeux froids ? L’ensemble ? Quelle importance ? Il lui plaisait, et ça lui suffisait amplement.

« Ne... Ne t’inquiète pas pour ça, réussit-il à articuler, je ne m’arrête pas si facilement... »

Et, bon sang, ce qu’il pouvait aimer ce corps ! Sa chaleur, sa douceur, sa tendresse, son con trempé dans lequel son membre barbotait avec la joie du nouveau-né baignant dans le liquide amniotique ! Ça n’avait rien d’élégant, ça n’avait rien de romantique. Sa main se crispait sur ses fesses, s’enfonçant dans sa chair, la maltraitant. Elle était moite, et il grognait, grommelait, ses pectoraux claquant contre ses seins. Il s’abattait sur elle avec hargne, donnant des coups secs et prononcés, et finit par l’envoyer atterrir sur le comptoir du minibar, écartant d’une main les objets encombrants. Les verres de vin se fracassèrent sur le sol, mais il agissait comme par instinct, tremblant nerveusement, la respiration accélérée, le souffle précipité.

Avec ce nouvel appui, il put se cramponner au rebord du comptoir, et donna des coups plus secs. Les jambes d’Eyia l’encerclaient à l’étouffer. De telles jambes avaient déjà du tuer bien des gens. Il était sûr qu’elle aurait pu l’étouffer en serrant à hauteur de ses poumons. C’était comme si elles étaient soudées contre son corps, formant un étau qui, sans restreindre réellement sa liberté de mouvement, permettait de retenir le corps d’Eyia. Il fallait dire qu’Arctos était plutôt massif. Il releva l’une de ses mains, et la plaqua sur la joue d’Eyia, en profitant pour lui voler un autre baiser, s’aplatissant contre elle.

« Eyia, Eyia, Eyia... » répétait-il lascivement, comme s’il était assoiffé.

Et c’était tout à fait. Il était affamé d’elle. De tout ce qu’elle était.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 17 juillet 2013, 11:27:58



Il avait réveillé quelque chose en elle. Eyia l'avait sentie, rien qu'à la manière avec laquelle leurs corps se répondaient, retentissant l'un contre l'autre. Sa peau était brûlante, moite, ses doigts s'acharnaient à ne plus le lâcher. Que c'était bon. Une fois posée sur le bar, tous les objets s'étant écrasés sur le sol pour laisser place à notre jolie reine, elle choisit d'y mettre un peu du sien. Enfin, faire ce qu'elle pouvait pour montrer qu'elle n'était pas qu'une minette qu'on baise avant de la jeter. La monarque savait qu'Arctos ne la considérait pas comme identique aux autres nanas. Il la savait différente. Et elle ne saurait que mieux le lui montrer.

Ses lèvres rejoignirent les siennes pour ne plus les quitter. Une foule de baisers fiévreux, entre deux soupirs. Chaque fois que sa bouche se heurtait à la sienne, ce n'était pas pour de longs baisers. Plus les coups de bassins s’enchaînaient, plus elle se perdait à gémir, ses ongles griffant la peau de son amant. Un plaisir chaud, suave, enflait entre ses cuisses, et commençait à se répandre dans tout son organisme. Ce qui lui faisait presque perdre la tête. Oui, presque. Parce qu'Eyia, même immolée par le plaisir et gémissant comme une adolescente, ne perd jamais la tête. S'étirant contre lui, un court instant, elle en profita pour répondre à ses coups de bassins. Elle avait un appui, désormais : une main appuyée dans la nuque d'Arctos, et l'autre sur le bar. Essoufflée, elle répondait pourtant, leurs peaux claquant l'une contre l'autre à chaque mouvement.

- Mmmh, tu me ... Ha ! Oui !

Eyia en perdait même ses mots, tiens. Un frisson lui arracha un nouveau gémissement, avant qu'elle ne s'approche de son oreille.

- Continue comme ça, et ... Mmmh, je te réserve une petite surprise.

Murmura t'elle dans un sourire, avant de le fixer à nouveau. Regard brillant. Et puis un baiser, encore, quitte à ce que ses lèvres restent plaquées aux siennes quand elle gémira à nouveau. A croire qu'elle ne s'arrêtait jamais de jouer, même dans ce genre de moments. Pourtant, il n'était pas difficile pour Arctos de la cerner, à cet instant précis : oui, Eyia perdait pied. Plaisir enivrant.

Elle sentait monter en elle quelque chose de vif, de piquant, de chaud. C'était bon, putain oui. Son petit corps tressautait contre le sien, animé de frissons chaque fois plus violent, lourd, chaud. Le plaisir, qui n'allait pas tarder à électrifier sa cervelle toute entière. Enjoy.





Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 17 juillet 2013, 18:45:55
Elle gémissait. Putain, ce que c’était bon ! Oh, il avait entendu bien des femmes gémir, et il savait que ce n’était pas feint. Vu sa carrure, il aurait fait un excellent acteur porno. Il n’y avait aucune honte à l’admettre, ni aucune gêne à avoir ; le Russe n’était pas prétentieux, mais il n’aimait pas ceux qui se dénigraient eux-mêmes. Des lâches et des minables, qui ne savaient que courber l’échine en s’inclinant devant les puissants. Et lui était un prédateur. Il savait que sa carrure faisait peur, qu’il était impressionnant, massif, un vrai ours, et c’était bien pour cela que, malgré sa sauvagerie et la brutalité dont il savait faire preuve, avec les femmes, il essayait de s’adoucir. Oh, n’allons pas croire qu’il croyait les femmes douces comme des statues de porcelaine, non. Il savait que les femmes appréciaient les hommes forts, puissants, mais il savait aussi qu’il fallait être courtois avec elles, qu’elles se sentent rassurées, et aient la conviction que leur homme saurait se montrer violent envers les autres, mais ne les battraient pas. Il avait toujours été un galant homme, car il aimait les femmes. C’était plus fort que lui. Il avait passé son enfance en Sibérie, où les femmes ressemblaient à des ourses, et son adolescence à l’armée, où il n’avait pas eu beaucoup l’occasion de flirter. Difficile à croire, mais, quand Sergeï lui avait présenté des femmes, Arctos avait été timide. Il était habitué à se battre, à torturer, à humilier, à jouer le soldat, à jouer Arctos, à jouer le Grizzly, mais il n’était pas habitué à jouer lui-même.

Du moins, auparavant. Car, maintenant, il avait appris à y faire. Et il en avait entendu, des soupirs et des gémissements. Mais ceux de cette femme... Ils étaient délicieux, onctueux, comme une rivière sur laquelle il s’embarquait avec joie. Elle jouait avec lui. Elle était l’une des rares à ne pas être écrasée par son corps. Elle sautait contre lui, se plaquait contre son corps, l’embrassait fiévreusement. Lui aussi se plaquait contre elle, partagent leurs sueurs, ses doigts s’enfonçant contre son dos pur et doux, glissant sur cette peau lisse. Elle était d’une telle beauté, d’un tel charme... Oui, il en serait volontiers tombé amoureux. Était-elle une ange ? Une curieuse ange venue le récompenser des services rendus pour sa patrie ? Le plaisir le faisait délirer, mais il restait suffisamment ancré dans la réalité pour continuer à remuer ses hanches, ses muscles et ses pectoraux le soutenant.

Elle n’arrivait plus à en parler, transportée par lui, s’abandonnant entre ses bras. N’y avait-il rien de plus beau au monde qu’une femme qui s’abandonnait entre vos bras ? N’était-ce pas la plus grande fierté qu’un homme puisse éprouver ? La joie la plus forte que de sentir qu’on procurait à la belle dame l’extase suprême ? Arctos se sentait comme une sorte de chevalier servant s’extasiant de voir sa Princesse succomber à ses charmes. Elle était féérique, pleine de beauté et de grâce, d’une espèce de volupté merveilleuse. Il la pénétrait avec la même ardeur, son corps glissant du minibar pour que ses fesses le heurtent ensuite, faisant trembler les verres à l’intérieur. La vaisselle brisée du lendemain allait attendre, Arctos avait d’autres impératifs.

Il avait beau frapper avec son membre, donner de solides coups, elle était comme soudée. Est-ce la sueur qui agissait comme une colle ? Ou ses jambes, qui formaient un étau solide ? Elle avait beau planer, elle restait toujours là, à le suivre, à l’accompagner. Aurait-il été plus émotif qu’il en aurait versé quelques larmes, mais avait-on jamais vu un Russe pleurer ? Il alla l’embrasser à son tour, alors qu’elle lui avouait qu’elle lui offrirait une surprise. Cherchait-elle à l’encourager ? Croyait-elle qu’il en avait besoin ? Il ne sourit pas, il était trop concentré pour ça. Professionnel jusqu’au bout des ongles, surtout quand il s’agissait de coucher avec une femme. C’était son devoir le plus important, dans le fond, celui qui ne découlait d’aucune patrie, d’aucune obligation légale ou morale, mais d’une obligation naturelle liée à son condition d’être humain. Il avait le rôle actif. Qui avait dit, déjà, qu’il n’y avait pas de femmes frigides, mais simplement des hommes qui ne savent pas s’y prendre ? C’était la philosophie du Russe. Il lui incombait de lui faire plaisir. S’il n’en était pas capable, alors c’est qu’il n’était pas un homme, mais un vulgaire gosse.

« Han... Ne... Ne me fais pas rêver, Eyia, ou... Haaa... Je vais finir par croire au Père Noël... »

Et il l’embrassa encore. Ses lèvres étaient tellement délicieuses. Il se voyait volontiers passer des heures rien qu’à les embrasser. Mais, pour l’heure, il se focalisait sur une autre partie du corps de la dame.

Le morceau de la Reine.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 18 juillet 2013, 11:56:02




La petite reine en perdait volontiers la tête. Jolie petite chose. Elle avait beau crouler sous le poids des âges, le sexe continuait à lui offrir une myriade de sensations délicieuses et puissantes. C'était bien la seule chose qu'il lui restait, la seule et unique chose dont elle ne se lassait pas. Les coups de bassins étaient forts, puissants, virulents, et le plaisir qui l'accompagnait gagnait en violence. Les frissons qui agitaient son échine étaient aussi impressionnants que des coups de tonnerre. Et Eyia comprit que cette partie-là était finie pour elle quand elle se crispa contre lui, ses bras entourant Arctos, comme si elle cherchait un refuge quelconque. Ça grondait, sous son peau, entre ses muscles, le long de ses nerfs. A croire qu'elle n'avait plus que cette raison de vivre là, outre ses pierres chéries : l'orgasme, toujours aussi puissant, sans pitié, électrisant. Parce qu'elle en avait connu, des hommes, des femmes, des déceptions, des surprises. Mais là, là ... Eyia prenait ouvertement son pied.

- Han ! Mmmh, je ... Je ...

Même si les mots ne sortaient pas, tout le monde pouvait aisément comprendre où elle voulait en venir. Sa poitrine s'écrasa une dernière fois contre le torse de son amant, ses lèvres cherchant les siennes avec une ferveur presque religieuse. Avant qu'elle ne recule sa tête, en proie au plaisir, pour entourer le cou du Russe de ses bras si fins. Son bassin s'agita encore contre le sien, par à-coups vifs, lui répondant au mieux. Avant qu'elle ne s'abandonne.

Et croyez-moi, c'est rare. J'vous jure. Eyia est du genre à vouloir avoir le contrôle sur toi, à ne jamais vaciller. Sauf là. Son visage se nicha contre les clavicules d'Arctos, ses lèvres mordillant un court instant son cou. La souveraine poussa un long gémissement, puis un autre, tandis que ses ongles griffaient à peu près tout sur leur passage - en majeure partie le corps du Russe. Corps qui remue, agité par des spasmes vifs. Dans un souffle, elle se cambra, paupières closes, savourant c plaisir qui incendiait son organisme.

- ... Putain.

Furent les premiers mots qu'elle prononça après cette vague.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 18 juillet 2013, 14:49:38
Il était le chef d’orchestre. Grisante sensation. Il était celui qui rythmait la musique, qui indiquait qui chanterait. Là, les violons. Là, le piano. Sa main caressait la nuque d’Eyia, sentant quelques mèches de cheveux entre ses doigts glissants. Était-elle en train de s’abandonner en lui ? C’est ce qu’il se disait, car elle avait du mal à lui répondre. Elle se blottissait contre lui, lentement, lascivement, se laissant aller. À lui de la guider, mais c’était le rôle qu’il s’était fixé. Pas de problème... Mais lui-même devait lutter contre ses propres envies, contre cette vague montante, hurlant telle une tempête en furie. Il devait la contenir, car il se connaissait. Quand la vague explosait, elle ne laissait derrière elle que des vaguelettes, un océan calme et paisible, un délicat brasier sur lequel il fallait délicatement souffler pour que les braises repartent. Il ne voulait pas se lâcher avant elle. Oh ça non ! S’il ne se contrôlait pas, il aurait déjà joui depuis plusieurs minutes, mais il se contrôlait, sachant que c’était une bataille perdue d’avance. C’était une envie contre laquelle on était désarmé, esclave.

Le Russe l’aurait presque invectivé pour qu’elle se lâche, et il devenait plus agressif encore dans ses pénétrations. Son autre main la maintenait par les fesses, et ses coups de reins étaient plus amples, douloureux, lui faisant mal. Il s’imaginait un membre rougi par l’effort, une sorte de pulsion de douleur qui gémissait longuement, remontant dans tout son corps... Jusqu’à ce qu’il la sente se tendre comme une corde de violon. Elle s’écroula contre lui, mordant sa chair, et il sentit une douleur vive filer de son cou, le signal de trop. La dernière digue vola en éclats, les vannes du barrage s’ouvrirent, et le contenu se déversa en elle. Il ne disait rien, ne bougeait plus, arquant tous ses muscles, l’écrasant contre lui, en sentant la torpeur le saisir. Son sexe tressauta, crachant son venin depuis sa gueule acérée, s’enfonçant en elle, et elle resta là, contre lui, ne bougeant plus, morte.

Il reprit lentement son souffle, sentant l’adrénaline descendre. Des courbatures, il en ressentit légèrement, à hauteur du bas du dos, mais il se sentait... Serein, tout simplement. Bien, détendu. Sa main à hauteur de la nuque de la femme glissa sur le haut de son dos, la caressant, et il resta là, la tenant entre ses bras, Eyia ressemblant à une espèce de koala écrasée contre lui. Son sexe restait posé entre elle, et il sentait un léger liquide chaud remuer le long de ses jambes. Inutile de se demander de quoi il s’agissait. Son organe lui donnait l’impression de flotter dans .un liquide amniotique. Elle jura, ce qui était sans doute sa manière à elle d’exprimer son plaisir, et il sourit légèrement, déposant un baiser sur ses cheveux.

Sa main s’écarta de son agréable postérieur, partant sur le minibar, et trouva ce qu’il cherchait. Son paquet de cigarettes. Chacun avait ses petites habitudes, et Arctos aimait bien fumer après avoir eu un orgasme. C’était un bon moyen de reprendre pied avec la réalité, de s’imposer une petite pause, avant de repartir à l’assaut. Car, si Eyia pensait qu’il s’arrêterait là, elle se trompait... Mais quelque chose lui disait qu’elle ne comptait pas s’arrêter là non plus. Elle était taillée dans le même roc que lui : gourmande, insatiable. Parfaite. Il approcha une cigarette des lèvres de la femme. Inutile de lui demander si elle avait apprécié, il n’était pas un jeune vierge n’arrivant pas à voir les évidences les plus flagrantes.

« Je t’en offre une ? »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 18 juillet 2013, 15:51:35



Ressusciter prenait rarement du temps, avec elle. Eyia faisait partie de ces personnes qui se remettent vite de leurs émotions. Même une émotion aussi ... fulgurante, disons, que celle-ci. La jeune femme resta un moment contre lui, son souffle s'apaisant petit à petit. Des courbatures ? Boarf, elle ferait avec. Avec le temps, elle s'était habituée. Quelques milliards d'années dans les pattes, j'vous jure, ça rend endurant. Ses doigts se plaquèrent un moment sur le torse du Grizzly, afin qu'elle s'y appuie et se détache de lui. Dieu qu'elle avait chaud. Son corps bouillonnait. Par pure coquetterie, elle se recoiffa, glissant ses doigts dans sa chevelure pâle, avant de capturer la cigarette entre ses dents. Le briquet n'était pas loin, aussi l'alluma t'elle immédiatement. Fumée blanche. Sourire écarlate. La petite reine s'étira quelque peu, remuant contre lui. Son regard se planta dans le sien. Il pouvait y voir une lueur amusée, sautillante. La monarque passa une main sur ses joues, rougies par l'effort.

- Comme l'on dit ici ... A charge de revanche.

Mh, elle avait failli se griller, sur coup-là. Eyia avait l'habitude d'indiquer, dans ses phrases, qu'elle ne faisait pas partie de ce monde, de cette Terre, que son royaume était tout autre. Mais elle fit le choix de ne pas en dire plus, le gratifiant d'un sourire. Increvable, cette môme. Sa main libre, celle qui ne tenait pas élégamment la cigarette, se posa sur l'épaule du Russe, l'étreignant vivement. Elle reprenait pied. Tout, dans sa gestuelle, redevenait normal. On reconnaissait bien Eyia, royale, aux yeux étincelants et au sourire amusé.

Elle ne regardait pas tout autour d'elle, non, elle n'avait pas le regard fuyant, comme le serait une petite adolescente paumée. Eyia soutenait le regard de son amant. Si elle baissait les yeux, c'était pour surveille sa main qui, innocemment, s'était remise à dessiner les contours de ses tatouages. Ses doigts échouèrent sur la croix.

- Amen.

Glissa t'elle dans un sourire. Les religions qui occupaient les esprits des humains, elle n'y prêtait pas vraiment attention. Vu qu'elle n'y croyait pas. Logique. Elle remua sur le bar, pour revenir parsemer le cou d'Arctos de baisers. Sa bouche remonta jusqu'à son oreille, où elle lui murmura, lascive :

- Tu me fais visiter d'autres pièces de ton appartement, mh ?

Un sourire, qui dévoila sa dentition sagement rangée derrière ses lèvres rouges, tout en lâchant cette pauvre croix. Non, non, elle n'était pas fatiguée. Pas elle.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le vendredi 19 juillet 2013, 20:10:06
Elle était douée. Il en était déjà convaincu, mais chacun de ses actes le confirmait. Elle restait collée à lui, les jambes serrées autour de sa taille, mais avait pu retirer son corps, se tenant uniquement par ses jambes, semblant flotter dans le vide. Le Russe était sous le charme. Il ignorait d’où cette Eyia débarquait, mais elle était douée. Trop douée pour être honnête. Maintenant qu’il venait de vider les vannes, il avait l’esprit un peu plus alerte. Ce ne serait qu’une légère fenêtre, car cette femme était une véritable drogue. Et l’envie revenait. Elle était là, dans les recoins, tel un croque-mitaine se dissimulant dans les placards, avançant furtivement, à tâtons, pour bondir sur lui, et l’envoyer dans une autre tornade de délice. Il profitait donc de ce moment pour l’observer, pour l’analyser, l’étudier. Elle était heureuse, oui. Il était un bon amant. Mais seul un niais saurait se contenter de ça. Plus que jamais, tandis qu’il la voyait fumer, inhaler la fumée pour la recracher, il était convaincu qu’il y avait dans cette femme un secret qu’elle lui cachait. Était-elle vraiment venue juste pour voir de quoi Arctos était capable ? Un homme ayant moins de fierté que lui, étant en proie au doute, s’y serait laissé prendre, mais il n’était pas de cette trempe. Non, elle lui cachait quelque chose. Ses motivations, les raisons de sa venue ici. Et il n’aimait pas ça. Mais les secrets viendraient plus tard. Elle ne lui mentirait pas, il le savait.

Eyia lui parlait, et il l’écoutait, silencieusement, posant l’une de ses mains sur le bas de son dos, afin de soutenir ses jambes, glissant assez rapidement sur ses fesses. Il avait bien compris que la toucher à des parties intimes ne la dérangeait pas. Elle n’était pas de ces femmes tentatrices et faussement puritaines. Elle n’avait rien de ces Américaines s’habillant de manière extra-courte, en mettant en avant leurs corps, et qui pleuraient dans les jupes de leurs mères quand elles tombaient sur le grand méchant loup. Elle n’était pas un petit chaperon rouge, elle était une louve. Elle caressa sa croix, et il l’observait, silencieux, sentant des fourmillements dans son membre, qui étiraient légèrement ce dernier, réveillant en lui cette soif intangible et irrépressible.

Elle alla embrasser son cou, encore, remontant tendrement vers son oreille, et il posa une main sur son dos, la savourant. Elle était merveilleuse. Il adorait son odeur, la sensation qui se dégageait de son corps. Chacun de ses mots explosait comme mille diamants dans ses oreilles. Aussi belle que l’Oural un soir d’automne. Elle lui demanda la possibilité de visiter d’autres pièces, ce qui le fit sourire, brièvement. Leurs nez se caressaient, et il répondit en l’embrassant. Il raffolait de cette femme, de son féminisme, couplé à une espèce de sauvagerie innée. Elle était à l’image de la Russie : belle et implacable, mortelle et sereine, froide et pleine d’une vibrante passion. Il goûta à ses lèvres sanguinolentes, raffermissant son prise.

« Reste contre moi, Eyia, j’aime te sentir là... » demanda-t-il, ne répondant pas encore à sa question.

Il caressa l’une de ses joues avec sa main, et entreprit de lentement se déplacer, s’écartant du bar. En réalité, il n’y avait pas beaucoup de pièces dans son grand studio. Il aimait ça. Avec une seule pièce, il était plus facile de surveiller ce qui se passait. Il se rapprocha de l’escalier en colimaçon, et commença à grimper, rejoignant la mezzanine, comprenant une baie vitrée au-dessus du lit, ainsi qu’une commode, et une table de chevet avec une lampe. Un œil attentif aurait pu voir, sur la table de chevet un exemplaire du Shinbun, l’un des plus grands périodiques japonais, ainsi que quelques bouquins. Il continuait à l’embrasser, attrapant son menton entre ses lèvres, le mordillant, tout en se rapprochant de son lit.

« La salle de bains... Ce sera pour plus tard... »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le vendredi 19 juillet 2013, 23:28:22




Ainsi, il y aurait un plus tard ? La souveraine s'en réjouissait d'avance. Elle se laissa porter - attention délicieuse, elle ne se serait pas vue marcher, et apprécier comme la porte comme une ... reine, oui - tout en souriant. Poids plume. Eyia restait agrippée à lui, tranquille, presque docile. Il aimait la sentir contre lui ? Alors il n'aurait pas à se plaindre, car elle ne comptait pas le lâcher. Le contact de son corps, et sa peau qui se pressait contre la sienne. Il y avait quelque chose d'attractif, chez cet homme. Non, non, Eyia n'allait pas griller sa couverture tout de suite. Autant profiter de cet instant délicieux. Y'a pas de petits profits. Visite guidée de la chambre à coucher. On pourrait penser qu'ils auraient du commencer par là. Eyia regarda autour d'elle, toute curieuse et amusée. Parcimonie et classe. Il n'y avait pas de fioritures, de dorures inutiles. C'était classe.

Sa main droite se posa dans le cou d'Arctos, ses doigts effleurant sa peau.

- Fais-moi plaisir ... Allonge-toi.

Son index pointa le lit.

- J'ai un petit quelque chose à te montrer.

Les mots étaient susurrés, donnant plus de corps à la promesse qu'elle avait formulée plus tôt. La surprise, oui oui. Ainsi, il le fit, comme elle le lui a demandé. Et, toute cambrée, elle se tint au-dessus de lui. Son ventre, plaqué contre le sien, caressait sa peau à chaque fois que, joueuse, elle venait l'embrasser. Court baiser qui picore les lèvres. Long baiser, où elle s'amusera à suçoter sa langue. Ses mains, pendant ce temps, entreprirent de vagabonder le long de son torse. Caresses parfaitement symétriques.

Sauf qu'à un moment, l'une de ses mains se fit plus aventureuse. Le bassin d'Eyia se décolla du sien, pour laisser ses doigts se refermer sur son membre. Des doigts doux, joueurs, qui caressent puis pressent, et la paume de sa main, si chaude ... Elle savait ce qu'elle faisait. La monarque avait l'habitude. Sa bouche vint se plaquer contre la sienne, lui offrant un baiser passionné. Puis ses lèvres glissèrent, embrassant les contours de sa mâchoire, les nervures de son cou, les tatouages ornant son épiderme. Un lent parcours, minutieux. Se faire désirer, oui, elle adorait ça. Puis, finalement, ses lèvres se refermèrent sur son sexe. D'un coup d'un seul. En une fraction de seconde, il put sentir son membre emprisonné dans cette cavité si chaude, si accueillante. Sa langue joueuse se fit un plaisir de le combler, sa pointe s'attardant au sommet de son gland, y dessinant de jolis petits cercles. Puis elle n'en fit qu'une bouchée. Les mouvements de vas-et-vient qu'elle imposait à son membre étaient certes lents, mais profonds, son vit s'enfonçant chaque fois plus loin dans sa gorge.

Pour le moment, non, elle n'allait pas très vite. Voyons. Vous connaissez Eyia. Elle prend son temps.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 20 juillet 2013, 02:03:18
Silencieusement, docilement, il obtempéra. Il n’allait pas s’opposer à sa volonté. Pas lui, et pas pour elle. Elle lui faisait de l’effet, un truc indiscernable. Elle était mystérieuse, sensuelle, sauvage, bestiale, pleine d’élégance et de fureur... Tout et à la fois rien. Comment la comprendre ? Il ne le pouvait pas, et préférait donc se fier simplement à ses intuitions physiques, pour le moment. Elle lui ordonna de s’allonger, et il la relâcha. Son sexe glissa hors du gouffre de cette femme, et il se sentit ridicule, là, avec son sexe qui pointait dans le vif, ce bout de chair qui dépassait. Le Russe s’écrasa donc sur le ventre, voyant sa baie vitrée en hauteur. À ce niveau, le toit formait une pente, et une échelle dans un coin permettait de monter sur le toit. Le Russe avait ses petits plaisirs. Il y avait une terrasse, petite, sans garde-fou, avec deux transats et une table. Il aimait s’y mettre le matin, buvant un verre tranquillement en tirant des bouffées.

La vue de sa baie vitrée fut remplacée par le visage joyeux et rieur d’Eyia. Elle était sur lui, en position de dominatrice. La petite femme, la poupée sur son énorme amant. Un couple atypique, vraiment. Il était l’immense garde du corps, l’homme serviable à tout faire. Ce n’est pas parce qu’on était un mafieux qu’on n’avait pas de cœur, après tout. Ses doigts jouaient sur son torse, ses seins glissaient contre ses pectoraux, et il sentit son membre se redresser à nouveau, comme si un harpon invisible venait de s’enrouler autour de ce dernier pour le soulever. Homme faible. Toutes ses heures et ses heures de musculation, de combat à mains nues, d’entraînement forcé, ne servaient à rien face à cette femme. Elle les contournait habilement. Sa main glissait lentement, joueuse, le long de son corps, filant sur sa peau, pour atteindre la zone sensible. Il soupira silencieusement en la sentant s’agripper à son sexe, un discret gémissement, s’échappant furtivement de ses lèvres. Il la vit alors glisser le long de son corps, pour faire cette chose dont tout homme normalement constitué ne pouvait qu’adorer.

Elle y alla lentement, bien sûr. Elle savait y faire. Elle voulait le sentir s’impatienter, elle voulait sentir sa verge se durci, le long de sa progression. Elle y allait tendrement, lentement, chacun de ses baisers le titillant, l’excitant, enflammant le brasier qui se réveillait... Comme si on soufflait furieusement sur les braises, afin de réveiller les cendres, et de faire repartir les flammes. Son sexe grossissait, enflait, se tordait entre ses doigts, recroquevillé entre son corps et le ventre d’Eyia, sur lequel il tapait, comme un petit garçon assoiffé réclamant l’attention de sa mère. L’image aurait pu le faire sourire, s’il n’était pas excité.

« Eyia... » soupirait-il.

Son nom sonnait comme une délicieuse mélopée, une complainte merveilleuse. Il n’aurait pas su dire en quoi, mais, en ce moment, il trouvait ce nom absolument merveilleux... Lentement, avec une lenteur désespérante, qui lui aurait donné envie de prendre sa tête entre ses mains pour hurler, elle descendait sur son corps, et finit par remplacer ses doigts par ses lèvres.

« Hum... Eyia, haaa... »

Le Russe n’était pas très expressif, mais, que voulez-vous, il restait, fondamentalement, un homme comme les autres. Face à une femme, un homme perdait ses repaires. Ses mains s’enfonçaient dans le lit, tirant sur la couverture, et il les rapprocha lentement d’elle, frottant ses cheveux, la sentant remuer sur son sexe. Il n’osait pas regarder, il ne voulait pas voir, il préférait imaginer, se visualiser la séquence dans sa tête... Ses yeux clos, ses joues qui se creusaient, le nez qui glissait, les lèvres qui se faufilaient de bas en haut, dans ce mouvement simpliste, mais ô combien envoûtant.

En quelques secondes, elle venait de réveiller sa libido. Cette femme était diabolique, tout simplement.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 01 août 2013, 20:47:57




... Qu'il était bon de l'entendre soupirer ainsi son prénom. Eyia avait son petit ego, oui. Les siècles ne l'avaient pas épuisés, bien au contraire. Elle était affamée. Sans cesse, tout le temps. Et si elle, petite reine, parvenait à réveiller sa libido, le contraire était au moins tout aussi vrai. Disons qu'il aidait à ce que cette envie, ce désir tiède qui reposait en elle, s'enflamme littéralement. Elle ressentait ces petits frissons dans le dos, la nuque, et son regard sombre brillait de mille petits feux brûlants. Putain ce qu'elle avait envie de lui. Une délicieuse sensation. Et ses soupirs eurent le mérite de l'éveiller davantage. La jeune femme sentait ses doigts se frotter à ses cheveux, ses muscles se tendre, son corps s'embraser et son sexe durcir sous ses caresses. Il est toujours plaisant de sentir l'effet que l'on fait à une personne. Que ce soit un sourire, un regard rempli de rage ou des gémissements.

Et elle ne perdit pas ses esprits, cependant, toute embrumée qu'elle était par l'envie corrosive qui squattait sous sa peau. Ses lèvres continuèrent à s'agiter encore un moment sur son membre, avant qu'elle ne se relève tout doucement et revienne immédiatement au-dessus de lui, à nouveau. Ses yeux le dévisagèrent, un long moment, ses doigts dessinant les contours de sa mâchoire.

- J'adore t'entendre prononcer mon prénom ...

Lui glissa t'elle à l'oreille, souriante, tout en embrassant son cou. Avant de remonter vers ses lèvres, de lui offrir quelques fins baisers, puis un plus lent, passionné. Ses mains se pressèrent sur ses clavicules, griffant ses os apparents. Eyia était lancée, libre et sauvage. Et elle se sentait l'envie de jouer un peu.

Alors elle s'éloigna, à nouveau, disparaissant de son champ de vision. Il la trouvait diabolique ? Il n'avait encore rien vu d'elle. Eyia était bien décidée à ce qu'il reste sagement allongé, histoire d'avoir les commandes ... ne serait-ce qu'un temps. Elle se plaisait à inverser les rôles. A affirmer son statut de reine pour mieux se soumettre ensuite. Les rapports de force avaient toujours été quelque chose d'enivrant, pour elle. Les doigt fins de la petite reine se refermèrent à nouveau sur son membre, et elle ne se fit pas prier pour s'empaler sur lui lentement, avec une agilité et une adresse quasi hors-norme. De là où il était, il ne pouvait voir que son dos, qu'elle lui montrait par sa position. Oui, parfaitement. Eyia lui tournait le dos. Mais un dos si blanc, si doux, si joliment cambré qu'on ne pouvait le lui reprocher. Elle se redressa, passant une de ses mains dans sa nuque, la découvrant un moment.

- ... Recommence, s'il te plaît.

Eyia tourna un instant son visage vers lui, souriante comme une enfant gâtée. Et ses hanches commencèrent à s'agiter. Lents, langoureux coups de bassin. Elle remuait sur lui avec aisance. Les mouvements étaient doux, et elle prenait un malin plaisir à se faire désirer, à faire danser ce corps, à faire courir ses propres mains sur ses épaules, sa nuque, dans ses cheveux. Un véritable spectacle.







Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 01 août 2013, 21:47:46
Elle aimait qu’il prononce son nom... Et lui aimait tout d’elle. Elle s’occupait de son corps avec un indéniable talent, représentant tout ce qu’on pouvait aimer chez une femme : cette douceur sophistiquée et manucurée, qui se mélangeait avec une sauvagerie. C’était comme admirer l’ongle d’une femme : long, élégant, soigneusement préparé pour être beau, soigneusement entretenu, mais aussi tranchante que des griffes. Le Russe avait son point de vue sur la question, et, comme tout homme, son fantasme de femme parfaite. Une femme parfaite ne devait pas être une sauvage incapable de savoir comment se comporter en société, ni une douce et fragile poupée qui ne serait bonne qu’à se faire fourrer. Il appréciait cette femme bien plus qu’il n’aurait jamais osé l’avouer, car elle correspondait typiquement à ce qu’il recherchait. Elle était l’incarnation de la perfection féminine russe. Comment ne pas être tombé sous le charme ? Ce brave Sergeï devenait de plus en plus doué. Il faudrait qu’il pense à le remercier... Pour l’heure, le Russe savourait les talents de cette femme, qui libéra son sexe, pour remonter sur lui. Il la laissait faire, sans être nullement gêné. Nullement machiste, il aimait bien la voir prendre les devants. Il était un Grizzly, mais tous les ours n’étaient pas mal léchés, certains pouvaient être de grosses peluches. Bien sûr, personne n’aurait jamais osé le dire devant lui (et le Russe n’aurait sûrement pas aimé qu’on le lui sorte, ayant, après tout, sa petite fierté), mais les femmes étaient sa faiblesse. Comment résister à une telle créature ?

Sur lui, elle retourna l’embrasser, et il soupira, ses lourdes mains venant glisser sur son dos. Il adorait chacun des baisers de cette femme, les appréciant comme s’ils étaient les derniers de sa vie, avec une soif qu’elle parvenait sans cesse à les renouveler. En ce sens, elle était diabolique, terrifiante, et irrésistible. Il ignorait qui il était, il ignorait pourquoi elle avait décidé de le voir, et, si ça l’énervait en temps normal, en l’état actuel des choses, ne pas savoir rajoutait du piment, forçant son imagination à travailler. D’où venait-elle ? Qui était-elle vraiment ? Eyia... Ce nom ne sonnait pas russe, ni japonais, et pas vraiment occidental... Et son corps faisait clairement penser à une beauté slave qu’autre chose. Elle était une énigme totale, malmenant son corps et son esprit, le malmenant par ses petits jeux, ses jeux de séduction, ses caresses, ses pénétrations lascives. Son absence totale d’inhibition et de peur la rendait encore plus fascinante, donnant au Russe l’impression qu’il ne couchait pas avec une roturière, avec une fille de fermiers dont le seul intérêt mental était son innocence fragile, mais avec une femme expérimentée, une véritable femme. Elle n’était pas une poupée siliconée, ni une geisha qui voulait vous faire bander simplement en vous caressant du bout des doigts, elle était simple et sophistiquée, démoniaque et angélique.

Elle s’écarta encore de lui, alors qu’il se sentait comme drainé. Clignant des yeux, le Russe passa une main sur son visage, son sexe toujours aussi tendu. Elle l’amusait. Elle lui plaisait. Elle, il aimerait la conserver auprès de lui, afin de la savourer, encore. Il ne la voyait pas, mais la sentait, autour de lui. Quelle curieuse sensation... Était-il la proie, et elle la prédatrice ? Ce serait bien la première fois qu’on le mettait dans cette peau. Il aurait probablement du s’en sentir frustré, mais Arctos n’était pas ce genre d’homme. Non, il se sentait amusé, face à quelque chose d’inédit pour lui : une femme qui avait le courage de le dompter, lui et sa montagne de muscles et de tatouages.

Il la sentit revenir sur lui, et elle s’empala sur sa verge, de manière... Curieuse. Il ne vit pas son visage, simplement son dos, en penchant la tête. Une longue ligne courbe et blanche, avec deux bosses, correspondant à ses omoplates. Elles ressortaient d’autant plus qu’Eyia courbait son corps en avant, creusant ainsi son dos, à hauteur de sa colonne vertébrale. Le Russe l’observa de la tête jusqu’au bas du dos, observant son magnifique fessier.

« Hum... » soupira-t-il.

Ses mains se posèrent sur son hanche, alors qu’il voyait la femme retenir ses cheveux, montrant sa nuque. Il n’aurait pas su le dire en quoi, mais, sur le coup, il trouvait cette vision monstrueusement sexy et attirante. Son érection continua à l’élancer, formant comme une petite lance qui s’enfonçait en elle. Elle le pousserait à bout, bien plus qu’aucune autre femme ne l’avait encore jamais fait, il en était convaincu. Ses mains remontèrent, avant de se crisper un peu sur ses hanches, près de son estomac tendre, et il entreprit de se redresser lentement... Simplement pour mieux l’observer.

« Puisque tu as dit s’il-te-plaît... »

Usant de ses muscles, il se rapprocha, remuant un peu son membre, et posa ses lèvres sur sa nuque, mordillant sa belle peau blanche.

« Eyia... sussurra-t-il dans le creux de son oreille. Je n’ai encore jamais rencontré une femme qui ait été capable de me tenir en haleine toute la nuit, de danser avec moi sans finir par s’épuiser dans mes bras... Toi, quelque chose me dit que tu peux le faire, Eyia. »

Tout en parlant, il avait aventuré une main pour caresser sa nuque, glissant sur son menton, avant d’embrasser ensuite sa nuque, puis de retourner sagement à sa place : allongé sur le lit.

Oui, cette femme lui plaisait.

Beaucoup, même.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le vendredi 02 août 2013, 12:14:17
(J'ai toujours ma p'tite clope, quand je lis tes réponses, en mode "je savoure")






C'est avec un sourire qu'Eyia le remercia, toute attendrie par cette brève étreinte. Il s'était relevé, et elle l'avait sentie, dans son dos, ses doigts gambadant sur son ventre, sa nuque. Comme tout être normalement constitué, elle avait une nuque relativement sensible, aussi les quelques baisers qu'il y déposa et les fines morsures qui marquèrent sa peau déclenchèrent toutes sortes de frissons le long de son épiderme. Ses ongles se plantèrent dans le drap, son dos se creusa lentement. Lui lançait-il un défi ? Ooh, elle adorait cela ! La petite reine avait une endurance plutôt impressionnante, et un goût pour le jeu qui ne connaissait pas de limites. A croire qu'elle était réellement increvable, comme le lui avaient dit plusieurs de ses amants, avec ce petit sourire épuisé au bord des lèvres. Non, elle ne s'épuiserait pas. C'était pas son genre, de s'avouer vaincue. Elle lui répondit d'un sourire amusé, avant qu'il ne s'allonge à nouveau.

C'est alors qu'elle commença à danser. Se redressant, ses mains se rejoignant à nouveau dans sa nuque pour soulever sa chevelure pâle, elle fit remuer son délicat petit corps. Ses hanches remuèrent en lents mouvements circulaires, avant de se lever et de s'abaisser tout simplement. Elle menait la danse. Les coups de bassins, tendres et puissants, qui creusaient son dos à chaque à-coups. Ce petit spectacle, où il fut possible d'admirer les talents de danseuse d'Eyia, prit fin dans un souffle. Lui tourner le dos, ne pas sentir ses mains qui enserraient sa peau, ça lui allait bien deux secondes. Là, elle voulait l'embrasser, le regarder, l'entendre. Alors elle pivota, pour revenir lui faire face, toujours empalée sur lui. C'est sa petite bouche qu'il put sentir à nouveau dans son cou, ses petites mains qui s'agitaient sur son buste, son petit ventre qui était plaqué contre le sien.

- Tu es à moi ...

Murmura t'elle, entre deux soupirs. Elle le sentait, elle était brûlante. Et sa cervelle était relativement bien échauffée. L'aube du plaisir pointait entre ses cuisses, coupant son souffle, rougissant ses joues. Mais Eyia ne perdait pas la face, s'amusant toujours autant. Il était à elle. Ces quatre mots sonnaient si bien à son oreille. Il était à elle parce que, de son bassin, elle pouvait contrôler tout plaisir, ses hanches roulant lentement, son membre s'enfonçant plus profondément en elle à chaque fois. Il était à elle parce qu'il était tombé sous son charme. Il était à elle parce qu'elle en avait décidée ainsi. Caprice de reine.

Une de ses mains se perdit dans la chevelure d'Arctos, l'autre prit appui dans son cou, avant qu'elle ne se presse contre lui, son ventre se plaquant contre le sien à chaque coup de bassin qu'elle délivrait. Eyia était toute pressée contre lui, alternant les longs baisers et les gémissements étouffés dans le cou de son amant.

-On dirait que ton ... Serguei a eu une excellente idée en m'amenant ici, souffla t'elle à son oreille, avant de continuer à mordiller son cou.

... S'il savait.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 11 août 2013, 15:19:38
[HRP]C’est un peu ton nouveau feuilleton préféré, alors :P[/HRP]



Et la danse put commencer. Oh, il n’avait aucune honte à la laisser faire. Il l’aimait bien. Elle était si belle, si envoûtante, si angélique. Oui, comment ne pas l’aimer ? Comment ne pas la désirer ? C’était impossible. Arctos la voulait, il voulait la voir sur lui, il voulait la voir danser. Allez, Eyia, montre-lui, remue, montre ta puissance, montre ce talent dans lequel aucun homme n’arrivera à jamais à vous surclasser, vous, les femmes. Elles qui portaient la vie, qui êtes prédestinées à la part la plus importante du sexe, il allait de soi qu’elles se devaient de dominer. Arctos l’avait toujours pensé, et voilà que, devant ses yeux ravis, cette femme se présentait. Belle, pure, il la dévorait des yeux, l’observer. Sa main retourna agripper ses cheveux. Elle avait compris ses faiblesses, elle savait où frapper pour l’exciter. Maudite garce. Dieu avait voulu que le Russe naisse avec la puissance de dix hommes, mais avec la fragilité d’un poète s’extasiant sur le fleuve Amour. Elle dansait devant lui, et lui savourait chaque instant, chaque seconde. Son sexe se perdait en elle, fermement assoiffée, excité comme jamais. C’était terrifiant, délicieusement terrifiant. Les sensations affluaient. Était-ce une vulgaire partie de plaisir ? Un jeu ? Une tentative voluptueuse de corruption ? Une déclaration d’amour ? Un mélange des quatre ? Non. Plus les choses évoluaient, et plus elle savait qu’ils n’étaient pas deux amants se contentant d’avancer respectueusement leurs flammes.

Ils étaient deux fauves se disputant la même proie : l’extase, le plaisir. Deux prédateurs qui ne lâchaient rien, qui n’avaient pas pour habitude de fléchir le genou devant le plus puissant, deux têtus, qui dansaient la plus ancienne des danses : pas celle de l’amour, mais celle du pouvoir. Qui domine l’autre. Voilà leur jeu, un jeu auquel le Russe jouait avec plaisir, espérant peut-être qu’elle parviendrait à le surprendre, se disant que son frêle corps dissimulait une volonté inébranlable, lui donnant la conviction qu’elle semblait effectivement capable de le dompter. Comment réagirait-il devant une telle situation ? Il l’ignorait, et ça l’excitait.

Elle était façonnée du même bois qu’elle, et ne s’avouerait pas vaincue. Elle lui montrait son sublime dos, et se tourna sur elle-même, laissant le pieu planté en elle, arrachant des soupirs et des frissons au corps du Grizzly. Arctos ferma les yeux, soupirant longuement, sans rien dire, sans rien ajouter. Il n’y avait rien à dire, il se contentait de savourer, de la dévorer physiquement. Elle était une ennemie, il le sentait. Une telle femme ne pouvait venir à lui en ayant de bonnes intentions, en voulant simplement travailler avec lui. Il serait déçu qu’elle ne cherche pas à l’amadouer, ou qu’elle ne cherche pas tout simplement à se satisfaire. Elle avait l’air d’être le genre de femmes qui aimaient faire ce qui lui passait par la tête, se fâchant quand on refusait d’exaucer ses souhaits. Le genre de femmes que le Russe aimait, tout simplement.

Eyia, louée soit son nom, se blottit à nouveau contre lui, son sexe se tordant en la suivant, le faisant soupirer. Elle lui mordilla le cou, son corps de poupée se blottissant contre le sien. Oui, cette idée lui revenait sans cesse en tête, mais ils formaient vraiment une image atypique. Le colosse et la poupée. Diable, on aurait presque dit le nom de ces comédies romantiques occidentales qui avaient le don de l’ennuyer encore plus qu’un rendez-vous avec un contrôleur fiscal ! Mais ce qu’ils faisaient rien n’avait rien de comique, ni de romantique. Quoique... Elle glissait qu’il était à elle, et, en l’état, vu la hauteur de son membre, il aurait été malavisé de la contredire. À elle. Cette idée intolérable trouvait un confortable écho dans son corps, une douce réplique, et ne manquait pas de logique. C’était le bassin d’Eyia qui rythmait la scène, c’était ses hanches qui le domptaient, c’était son corps qui jouait en osmose avec le sien, c’était elle qui décidait du rythme, c’était elle qui remuait. Il aurait pu la renverser rapidement, et retourner la prendre, et il savait qu’elle aurait aimé ça. Mais il y avait en elle un petit quelque chose de majestueux qui l’en dissuadait. Par sa sauvagerie et sa bestialité, elle atteignait une sorte de grâce magique. Il n’aurait pas su l’expliquer logiquement, mais il n’y avait rien de fondamentalement logique dans le sexe. Tout fonctionnait sur l’instinct, la passion, l’immédiateté du moment. Comment réussissait-elle cette danse ? Comment parvenait-elle, tout en se collant à lui, à remuer son bassin, à continuer à s’empaler sur lui ?

*Par la Sainte Russie, cette petite est douée... Si j’étais plus superstitieux, je jurerais que tu es une sorcière, Eyia... Et je ne pense pas que je serais si éloigné de la vérité.*

Elle lui caressa les cheveux, s’y crispant, provoquant un frisson électrique dans son corps. Comme Proust avalant sa madeleine, il revit le passé... Seule sa mère avait pu glisser ainsi ses doigts dans ses mèches de cheveux sans trembler, avec une spontanéité qui l’avait touché. Toutes les autres femmes avaient toujours eu peur d’énerver Arctos. Mais pas elle. Elle, elle s’en moquait, persuadée que tout ce qu’elle ferait lui ferait plaisir... Et elle n’avait pas tort. Son don était unique, et elle le sentait venir, elle sentait son sexe se tendre, assoiffé, elle sentait que la marée allait exploser entre ses cuisses. L’ivresse s’emparait de lui, ses mains caressaient son dos, s’y crispant, retournant se frotter à ses cheveux. Ils s’embrassaient avec passion, leurs langues se caressant entre elles, dansant avec joie et avec bonne humeur, sans hésitation. Il raclait les belles dents de cette femme, et continuait à caresser sa nuque, tandis que son autre main glissa le long de sa colonne vertébrale, frôlant sa belle peau pour atteindre sa croupe. Il appuya sur l’une de ses fesses, tandis qu’elle lui parlait de Sergeï.

Ce brave Sergeï...

« Il... Hum... Oh, ma belle, c’est si bon, hum... Sergeï... Il n’a pas l’âme qui sied à un chef, mais... Il s’y connaît. C’est mon homme de confiance, hum... Toutefois... Je ne peux m’empêcher de me demander... »

Il croisa son regard avec celui d’Eyia, posant sa main sur ses cheveux, et frotta son nez contre le sien, posant ensuite sa question sur un ton un peu plus bas :

« Est-ce lui qui t’a trouvé... Ou toi qui le cherchais ? »

Même excité comme il l’était, Arctos ne désespérait pas d’en savoir plus sur cette femme, aussi magnifique soit-elle. Elle aurait presque pu dire qu’elle était venue pour le tuer, ça ne l’aurait pas empêché de continuer à lui faire l’amour. C’était tout simplement trop bon pour qu’il s’arrête maintenant.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 12 août 2013, 02:20:47




Question piquante. Acide, même. Qui tombait à pic pour pimenter ces joyeux ébats. Eyia ne se laissait pas épuiser facilement. Penchée vers lui, le dos creusé, les jambes repliées, elle l'embrassait sans se lasser. C'était violent. Ils auraient pu se dévorer l'un et l'autre. L'image la fit sourire. Oui, c'était exactement ce qui était en train de se passer. Ils se dévoraient. Il n'y avait aucune pitié, juste une faim insatiable. Leurs peaux frottaient l'une contre l'autre, leurs lèvres se répondaient, leurs doigts glissaient et enserraient tout ce qu'ils touchaient. C'était beau. Sauvage et beau. Aussi ne répondit-elle à sa question que par un sourire en coin. Que le mystère vogue encore un peu. Pour le moment, elle ne voulait qu'une chose ; le voir s'effondrer. Sentir le plaisir palpiter sous la peau de son amant, l'entendre encore soupirer, le voir perdre pied.

Elle, elle se redressa. Ses doigts se refermèrent sur le torse d'Arctos, tandis que, debout, elle lui offrait des coups de bassins plus rapides, plus vigoureux, plus réguliers. Il l'avait appelé "ma belle" avec toute la passion relative à cet acte. Et la souveraine ne s'en était pas offusquée, elle qui détestait habituellement les surnoms en tout genre. Là, pour le coup, elle avait aimé. Un frisson électrique avait animé sa colonne.

- Mmh ... Ah ! Putain, tu es ...

Les mots se perdirent dans les airs, tandis qu'elle soupirait plus franchement. Délicieux, délicieux. Elle réglait la cadence, à son rythme, et sentait un plaisir piquant immoler son ventre. Eyia resta encore debout un moment, avant de se pencher à son oreille, féline, sa poitrine effleurant le buste du Russe.

- Prends garde, Arctos ... Ne dit-on que la fin justifie les moyens ?

Griffure, le long du torse, avant que ça ne la reprenne. Oui, oui, l'orgasme. Le plaisir violent. La monarque se replaça debout, les poings serrés sur le buste du Grizzly, sa bouche ne se fermant plus, bien décidée à laisser passer le moindre de ses gémissements. Elle n'en faisait pas trop, et ses soupirs étaient aussi doux que vifs. Eyia n'était pas du genre à se taire, non, beaucoup pourront en témoigner. Ces quelques mots, d'ailleurs, lui avaient échappés. Oups, une faille. Prise dans la spirale du jeu, elle n'avait pas su se taire. Et puis cette réplique l'avait attisée.

A nouveau, il pourra l'admirer, le corps svelte et pâle de la souveraine se cambra, ses doigts s’agrippèrent à sa peau, ses hanches remuèrent avec plus de vigueur. Il la laissait faire, et, pour le coup, la petite reine adorait ça. Elle voulait le voir. L'entendre. Sentir qu'elle avait ce pouvoir, celui de lui faire ressentir un plaisir inouï. Oui, ça, c'était pour flatter son ego. Souffle court, haché, gémissements où la voix se brise presque ... Délicieux.





Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 12 août 2013, 12:36:51
Elle aimait le mystère. Il le réalisait à chaque fois. Elle aimait entretenir cette aura énigmatique qui l’entourait, comme si elle était une nymphe surgie de nulle part... Et, à bien y réfléchir, c’était un peu le cas. Sergeï l’avait trouvé, mais ne savait rien sur elle, si ce n’est que son charme pouvait convenir à son vieil ami le Grizzly, une amitié qu’il fallait entretenir, tant elle était bénéfique pour les affaires. Il la lui avait offerte sur un plateau, mais, plus cet échange se prolongeait, et plus l’instinct du Russe lui soufflait que cette femme pouvait être une beauté fatale, un délicieux cheval de Troie qui cherchait à le corrompre, comme ces succubes dont on lui parlait dans son enfance, créatures infernales et sensuelles venues corrompre les hommes par le pire ennemi qui soit : le plaisir. Était-elle ainsi ? Un démon ? Son corps était marqué de l’empreinte des anges, mais ses lèvres de sang ne mentaient pas. Oui, il était en réalité tout à fait possible qu’elle soit un démon. La croix d’Arctos n’était pas là que pour décorer, elle était une invitation à la superstition. Et, après tout, quand on vivait à Seikusu, il fallait se préparer à rencontrer le surnaturel... Surtout qu’il l’avait déjà rencontré, et celui-là ne s’était pas manifesté sous les traits d’une belle femme...

Lentement, langoureusement, avec une sorte de grâce féline, Eyia se redressa, se remettant à califourchon, le dos bien droit, dans cette position de dominatrice qu’un homme adorait, mais qu’il ne pourrait jamais dire, fierté masculine oblige. Sentant son souffle lui manquer, le Russe posa ses mains sur ses hanches, et la laissa danser, reprenant ces mouvements gracieux qui l’envoutaient. À ce stade, son érection était très dure, impressionnante, solide et forte, provoquant dans son corps de furieux élancements de douleur et de plaisir. Il grognait et soufflait, comme s’il était en proie à un exercice sportif de haut niveau. Elle gémissait, soupirait, glissant ses griffes sur son torse, répandant des traits vifs de douleur, qui électrisaient son corps, réveillaient ses muscles, sa rage contenue, sa soif d’action. Ses lèvres, dans lesquelles des royaumes se perdraient, s’ouvrirent alors, et il la sentit se contracter, il sentit ce moment, un spectacle qui surpassait la grâce de n’importe quel opéra de Verdi ou la majesté de Wagner ; il vit la beauté s’exprimer dans le plus simple appareil, une beauté naturelle, instinctive, transcendante, comme la beauté véritable se devait de l’être. En un mot, Arctos la vit jouir.

Tout son corps sembla se tendre, son sexe baignait dans son nectar intime, ce liquide chaud qui lui rappelait ce liquide amniotique dans lequel tous, puissants et manants, avaient trempé. Elle s’abandonna dans les étoiles, son plaisir venant caresser les ailes du Paradis. C’était cette métaphore qu’une de ses anciennes amantes, sans doute pour le flatter, avait employé quand elle s’était écroulé sur lui. Un Ange qui l’avait envoyé côtoyé les Cieux. Curieux, que cette image lui revienne en ce moment. Lui, en revanche, ne jouit pas. Il était comme figé, incapable de répondre aux besoins de son corps, englobé dans le plaisir d’Eyia.

Elle termina son orgasme, et recommença à onduler, voulant le faire craquer. Elle y arriverait sans peine, ses mains tremblaient nerveusement, et son souffle s’était précipité. Il se sentait comme un insecte piégé dans la toile d’une araignée. Elle jouait avec lui, et il se mit à soupirer profondément, et remonta l’une de ses mains le long de son dos, s’appuyant à sa nuque. Un électrochoc s’empara en lui. Qu’avait-elle dit ? Que la fin justifiait les moyens ?

*Pourquoi cette phrase ?*

Difficile de réfléchir quand on avait la queue qui vous démangeait. Arctos se redressa alors, faisant hurler son lit, et embrassa la femme, ses seins s’écrabouillant contre son torse. Il l’embrassa furieusement, et inversa la tendance. À lui d’agir. Il n’était pas un servant. Eyia s’écrasa sous lui, et il conserva sa main sur sa nuque, l’autre agrippant l’une de ses fesses, et donna des coups de reins, grognant et soupirant, son visage proche du sien. Chair contre chair. Sa sueur glissait avec la sienne, se mélangeant. Il avait chaud, comme s’il était en train de prendre un bain dans un fourneau. Il ne ressentait plus qu’une espèce de terrifiante douleur, de frustration. Le plaisir s’en était allé, formant une goutte dans un océan de souffrance. Il fallait qu’il jouisse, qu’il expulse ce qui était en lui. Ses coups étaient sauvages, ardents. Il fourrait son nez contre son cou, remontait sa langue le long de sa peau, titillant du bout de cet organe ses cheveux, et la libération vint. Il en aurait presque pleuré, quand il sentit la marée se calmer. Les vagues cessèrent, alors qu’il eut la conviction qu’il allait jouir. Instinctivement, son corps se détendit, moins nerveux, toute douleur disparaissant. Il se laissa aller à son tour, ressentant un agréable frisson le long de sa colonne vertébrale, poussant quelques légers soupirs en s’abandonnant en elle, répandant sa semence dans son corps.

Il venait de jouir. Il s’écarta alors, s’allongeant sur le dos, à côté d’elle. Le ciel était noir au-dessus de sa tête. Il était en sueur, sa respiration lourde.

*La fin justifie les moyens...*

Ce n’était pas une phrase qu’on disait... Et celle d’avant... Prends garde ? Le Russe était bien placé pour savoir que, sous l’effet de ce plaisir intime, on perdait le contrôle. Était-ce qui était arrivé à Eyia ? Mais qu’est-ce que ça voulait dire ?

En tout cas, elle était terriblement douée. Reprenant lentement son souffle, il entreprit de le lui dire. Après tout, qui n’aimait pas entendre qu’il était doué au lit ?

« Tu les surclasses toutes, Eyia... En ce moment, je te croirais volontiers si tu me disais que tu étais une extraterrestre. »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 12 août 2013, 13:40:38




Quand il s'était redressé, la dominant de sa stature impressionnante, Eyia avait eu peur. Peur d'en dire trop, et d'avoir tout gâché. Ces quelques mots murmurés, plus tôt, avaient de quoi inquiéter Arctos. Il aurait pu l'étrangler, la faire plier et avouer. Ce n'aurait pas été une chose très difficile. Au corps à corps, la petite reine n'était pas très douée, surtout si son adversaire était au moins deux fois plus grand qu'elle. Toujours est-il qu'il n'en saurait pas plus. Non, non. Pas question de griller sa couverture. La monarque voulait choisir le bon moment, celui où elle lui révélerait sa véritable identité, la raison de sa présence ici, et surtout pour lui demander gentiment où étaient les pierres. D'autant diront qu'elle en fait beaucoup, pour quelques cailloux. T-t-t. Vous n'avez encore rien vu.

Eyia resta un moment allongée, sur le dos, sur le lit. Sa poitrine s'abaissait et se relevait à chaque fois qu'elle respirait. La pauvre était toute essoufflée. Elle se passa les mains sur le visage, avant de rouler sur le côté, se heurtant volontairement à lui. Ses doigts se refermèrent autour de la main droite du Russe, glissant dessus, comme de frêles papillons. La souveraine reçut son compliment avec un petit sourire mutin. Elle jeta un rapide coup d'oeil vers le ciel.

- Une extra-terrestre ? Non, voyons ... Je suis une reine, moi.

Glissa t'elle, son sourire gagnant en importance avant de tout bonnement retomber. Elle était en nage. Son corps se remettait petit à petit de cette sauvagerie, cette violence sourde. La jeune femme se redressa sur ses coudes, afin de mieux le voir.

- J'ai eu énormément d'amants ... Mais je dois avouer que je me suis rarement autant amusée.

Sourire, à nouveau, qui leva le voila sur ses jolies petites dents. Sa voix était un souffle léger, délicat, qui articulait bien sagement chaque mot prononcé. Puis son regard inspecta les lieux. Ciel noir, ombres glissantes. La nuit, Eyia se sentait plus immortelle que jamais. Remuant avec aisance sur les draps, elle fit glisser une de ses mains, à nouveau, dans les cheveux d'Arctos. Même pas un gramme de crainte dans ce regard noir qui dévisageait sagement le Grizzly. Ces douces caresses donnaient l'impression que l'immortelle était tout à fait inoffensive, douce, et ne ferait pas de mal à une mouche. Un leurre.

- Qui sait, peut-être que si je n'étais pas ce que je suis, j'aurais pu m'enticher de toi ...

Ajouta t'elle même, souriant doucement. Elle écarta le bras de son amant, histoire d'appuyer sa tête sur son torse et de laisser ce même bras entourer son corps. Eyia n'était pas fatiguée, mais un peu de calme, là, lui ferait du bien. Pas question de griller toutes ses batteries.

Elle aurait tué pour retrouver sa baignoire, et s'engouffrer dans l'eau tiède.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 12 août 2013, 22:15:22
Une reine ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire, encore ? Est-ce qu’elle rigolait ? Non, il ne le croyait pas. Eyia n’était pas vraiment une personne ayant le sens de l’humour. Une reine, donc ? Rien que ça ? Une reine dans son minable petit studio ? Il en aurait presque ri, s’il n’était pas fatigué. Le pire, c’est qu’il ressentait encore le désir, l’envie. Maudite sorcière, maudit soit le beau sexe ! Arctos retint un soupir, en la sentant revenir contre lui. Il la laissait faire, croisant son regard avec le sien, lorsqu’elle lui annonça avoir eu « énormément » d’amants. Il sourit brièvement, lui répondant rapidement, sur un ton un peu affaibli :

« J’espère figurer dans le Top 3. »

Mieux valait rester modeste. Il la croyait volontiers quand elle lui disait avoir une vie sexuelle très riche. Il l’imaginait mal en nonne au couvent, ou en jeune romantique attendant fébrilement l’arrivée de son prince charmant. Ses mains retournèrent jouer dans ses cheveux, et il caressa le bas de son dos. Elle était aussi en sueur, mais ça ne faisait que la rendre plus belle encore. Eyia se remit à lui parler, de ses belles lèvres sanguinolentes. Si rouges... Si rouges qu’elles lui rappelèrent alors le contenu qu’il avait dans sa table de chevet, dans un petit coffret en bois... Elle se remit à lui parler, de manière énigmatique, avouant qu’elle aurait pu l’aimer. Il sourit à cette idée. L’amour... Un sentiment très étrange, en réalité, qu’il avait du mal à comprendre. Il ne releva pas, la laissant s’allonger contre lui, retournant caresser ses beaux cheveux.

« Ma Reine chercherait-elle à profiter de la vie avant de devoir se marier ? plaisanta-t-il doucement. Je me demande bien ce qu’une Reine pourrait vouloir au faible homme que je suis... »

Le ton n’était pas soupçonneux, plutôt joueur. Elle lui cachait des choses, des choses qui pouvaient être dangereuses. Prends garde, avait-elle dit. Un message que le Grizzly, malgré son excitation, avait retenu, et qui le hantait. Prendre garde à quoi ? Que voulait-elle dire par là ? Elle l’avait averti quand il avait essayé, sans vraiment y croire, de découvrir ce qu’elle lui voulait. Toute vérité n’était pas forcément bonne à savoir. Il avait le sentiment qu’elle n’était pas une amie, et que, quand la vérité éclaterait, il pourrait le regretter.

« Puisque tu es une Reine, lâcha-t-il alors, tu mérites un cadeau royal. »

Arctos entreprit alors de lentement se redresser, écartant Eyia, puis se remit debout. Ses jambes manquèrent se dérober, mais il tint bon. C’était un sportif, après tout. L’homme se rapprocha de la table de chevet, et ouvrit le tiroir, en sortant un petit coffret en bois.

« Tiens, Eyia. Vois ça comme... Un cadeau de remerciement. »

Il avait fait expertisé l’objet à l’intérieur. Une valeur inestimable. Il l’avait gardé en espérant le revendre à une vente aux enchères, mais il en connaissait la provenance. Ses hommes l’avaient volé il y a quelques jours, sur la demande d’un homme. Ils s’étaient infiltrés dans un manoir cossu de Seikusu appartenant à une énigmatique bienfaitrice, qui organisait des soirées, et qui affichait des pierres précieuses derrière des vitrines. Elles étaient d’un rouge sang. Ils avaient volé toute la collection, et l’avaient remis à l’homme qui avait voulu les voler. Arctos en avait conservé une. La remettre à Eyia était stupide, mais son intuition lui soufflait de le faire.

Le coffret atterrit sur le ventre d’Eyia. Il n’était pas verrouillé. À l’intérieur, il y avait un objet. Un seul objet. Mais pas n’importe quel objet.

C’était une pierre, et non un caillou. D’une couleur écarlate.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mardi 13 août 2013, 00:38:32




... Un cadeau ? Eyia s'en voyait ravie. La monarque devait bien avouer qu'elle adorait qu'on lui fasse des présents. Des sortes d'offrandes. Elle le laissa se redresser, restant sagement allongée. Son corps était faible, tout épuisé. Elle sursauta en sentant le coffret sur son ventre, et entreprit de se relever. Elle se retrouva bien vite en tailleur, sur le lit, le petit coffre posé sur les draps. Non, ne pas l'ouvrir tout de suite. Tenter de deviner. Ses yeux scrutaient l'objet, sans qu'elle ose s'en approcher. On aurait dit un petit chaton effrayé par quelque chose qu'il ne connaît pas.

- Je sais que ça va me plaire ...

Finit-elle par souffler, lui jetant un regard amusé. Puis ses doigts se refermèrent sur le coffret. Et c'est à cet instant précis qu'Eyia devina ce que contenait ce coffre. Elle n'avait même pas à l'ouvrir ; le précieux rubis qui dormait à l'intérieur l'appelait, comme si elle était sa mère. D'un geste vif, la souveraine ouvrit la petit boîte, sortit la pierre pour l'installer au creux de sa main. Elle n'eut même pas à la détailler pour savoir que c'était bel et bien la sienne. La sienne. Sa pierre. Eyia soupira longuement, son sourire descendant de sa jolie figure. Ses deux mains se refermèrent sur le rubis, et, quand elle les sépara, il ne restait plus rien dans les paumes de ses mains. Disparu, la gemme. Retournée dans ses terres d'origines, bien au chaud, à l'abri de tout.

Et alors, le regard qu'elle jeta à Arctos ne fut plus celui d'une petite femme joueuse. Ses yeux avaient un reflet tranchant, dangereux, glacé. Rien de très rassurant. Elle avait fait volte-face d'un seul coup. Tout avait changé. Son corps restait désirable, ses lèvres attirantes, mais il se dégageait d'elle quelque chose d'infiniment dangereux. Une lame trop aiguisée aurait fait le même effet : belle mais incisive.

- Je savais que c'était toi qui était derrière tout ça. Mais j'ignorais que tu te vendrais aussi facilement.

Sourcils froncés. Eyia avança vers lui, à quatre pattes sur les draps, pour venir à son niveau. Ses mains se posèrent doucement sur ses épaules, son visage se plantant face au sien. Ses iris noires étaient plus venimeuses que jamais, et sa voix sifflait.

- Sais-tu pourquoi j'ai les lèvres si rouges, Arctos ? Je veux dire, cette couleur ne t'évoque t'elle pas ... Cette pierre, que tu viens de m'offrir ?

Demanda t'elle, à voix basse. Avant de se pencher vers son oreille.

- C'est parce que je suce trop de rubis, mon ange. Je les dévore. Je ne me nourris que de cela. Alors, maintenant, j'ai une question pour toi ...

Ses ongles se plantèrent brusquement dans la peau du Russe. Pas assez pour le faire saigner, mais suffisamment pour le faire sursauter. Cette réplique, elle l'adorait. C'était une manière de faire comprendre qui elle était, sans pour autant l'annoncer de but en blanc. Sucer des rubis au point de s'en colorer la bouche, ce n'était pas humain. Se nourrir de gemmes non plus, d'ailleurs. Ce qui la classait comme une créature atypique. Et si l'on faisait le parallèle avec le terme de reine utilisé plus tôt, on pouvait vite deviner qu'elle n'était pas une simple héritière avide de sensations, mais bien une souveraine. Celle des pierres.

- Qu'as-tu fait de mes pierres ?





Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 14 août 2013, 02:24:46
Devant le lit, il l’observait, silencieusement. Non, Arctos n’était pas stupide, et il sut. Il sut, dès qu’il vit les doigts de cette femme se poser sur le coffret. Ce rubis que ses hommes avaient volé... Elle en était la propriétaire. En d’autres circonstances, la situation l’aurait certainement amusé. En voyant son rubis, elle lui jeta un regard d’encre, et il comprit. Dans sa tête, les rouages s’enclenchèrent. Cette femme était énergique, et pas du genre à partager ses petits cailloux, surtout quand ils étaient d’une valeur aussi précieuse. Elle avait du mener son enquête, et découvrir que les Petrovski étaient liées à ce vol. En soi, ce n’était pas difficile à faire, le Grizzly ne voulait pas qu’on les ignore. Cette maison était située dans un territoire yakuza, un clan ennemi du sien. Elle avait été une victime collatérale de cette guerre, mais aussi autre chose. Son regard haineux ne le troubla pas. Ce qui le perturba, ce fut de voir ses mains se saisir du rubis, et le faire disparaître, comme par enchantement.

Les yeux du Russe s’écarquillèrent sous la surprise. Ce n’était pas un tour de passe-passe... Était-ce possible ? Il n’avait jamais cru à cette rumeur, cette légende urbaine que les gangsters véhiculaient entre eux, sur l’existence d’un autre monde, de failles spatiales permettant d’aller dans un monde magique. Ce genre de contes l’agaçait au plus haut point. Il s’était rendu à Seikusu parce que la ville était une plateforme commerciale, ainsi que le fief des Petrovski depuis un siècle, afin d’honorer sa dette avec Sergeï. Mais ça, cette femme... Était-ce donc vrai ? Les Yakuzas avaient-ils vraiment accès à cet autre monde ? Ceci remettait beaucoup de choses en perspective. Elle continuait à lui parler, mais il était sous le coup de la surprise, incapable de lui répondre. Ce qui ressemblait à un mauvais scénario de film propagandiste hollywoodien pendant les pires heures de la Guerre Froide était en train de se dérouler sous ses yeux ! Elle se rapprocha de lui, féline, et se plaqua contre son torse. Ses ongles s’enfoncèrent dans sa peau, et le réveillèrent... En la sentant si proche, son membre, au repos, émit de légers soupirs, et, comme soulevé par un aimant, sa verge entreprit de se relever.

Eyia ne jouait plus. Et elle lui posa une question, qui le fit sortir de sa torpeur. Immédiatement, les deux puissants bras d’Arctos se mirent à onduler, et se plaquèrent fermement contre la taille d’Eyia, pressant, serrant fermement, la privant d’oxygène.

« Ne pousse pas ta chance trop loin, belle Eyia. Tu as beau m’être sympathique, je pourrais te broyer les reins avec cette prise. »

Il fallait juste remettre les choses en perspective, il n’avait pas l’intention de lui faire du mal, de la blesser. Simplement lui rappeler qu’elle n’était pas face à un larbin, un sous-fifre, mais face au Russe, au redoutable Grizzly. Il serra encore un petit peu, juste un peu plus fort, faisant parler ses muscles... Son corps se tordit entre ses bras, et il la relâcha, la laissant retomber sur le lit.

« Les secrets pourrissent la vie de couple, Eyia. Et il n’y a pas cinquante raisons qui peuvent justifier d’aller voir quelqu’un comme moi. Les femmes viennent toujours me voir pour un service, et, dans un sens, c’est aussi le cas pour toi. Ainsi donc, ce rubis était à toi ? Tu m’en vois ravi, mais je n’ai pas le reste de ta collection. »

Arctos lui dirait tout ce qu’elle veut savoir, non pas parce qu’elle l’effrayait, mais parce qu’il respectait le courage, et qu’il trouvait que cette femme, avec son corps fragile de petite poupée, avait du cran. C’était une chose qu’il admirait.

« Venir jusqu’à moi en personne... Je te félicite pour ton courage, Eyia, même si je ne pense pas que tu as couché avec moi simplement par nécessité. Quoiqu’il en soit... Pour répondre à ta question, j’ai reçu une commande, il y a plusieurs jours. Mes hommes devaient s’infiltrer dans un manoir, afin d’y voler des objets précieux. Ils m’ont donné ce rubis pour me dire qu’ils avaient effectué leur travail, mais je n’ai pas le reste de la marchandise. »

S’était-il douté que le rubis était à elle ? Pas consciemment, en tout cas. En revanche, il savait que cette curieuse maison avait surpris ses hommes. Ils avaient décrit une espèce de maison hantée, avec des ombres dansantes. Arctos avait pris cela pour un fantasme, ses hommes commençant à être envahis par cette superstition japonaise. Toutefois, il en était maintenant moins sûr. Il était bien possible, après tout, que cette histoire recèle un grain de vérité. Arctos entreprit de s’asseoir à son tour sur le lit.

« Je sais où sera tes rubis, et quand. Demain, il y a une réunion dans un entrepôt. Nous y allons pour voir le commanditaire. Sans moi, tu ne pourras jamais trouver cet entrepôt, et, quand bien même tu le ferais, même tes plus beaux charmes ne te feront pas entrer... En revanche, si tu viens avec moi... »

Ses hommes ne diraient rien, s’il venait avec une fille. Il était rare que le Grizzly sorte en public, du fait de sa paranoïa croissante, mais cet homme n’était pas n’importe qui. Le Russe n’avait jamais traité qu’avec ses intermédiaires, des types froids, qu’on disait insensibles à la douleur.

« Enfin, tu saisis, je crois... Ne crois pas que je t’ai jamais voulu le moindre tort, mais tout mon talent ne me rend pas encore omniscient. Il semblerait que j’ai une dette envers toi, Eyia. Je t’aiderais à récupérer tes pierres, sois-en assuré, pour le plaisir que tu m’as offert. Après tout, la beauté d’une femme vaut bien quelques pierres précieuses. »

Il lui caressa brièvement le flanc, simplement pour goûter à nouveau à sa peau incroyable.

« Cependant, je tiens à te prévenir qu’il existe des rumeurs, comme quoi cet homme viendrait d’un autre monde... Au début, je n’y croyais pas, mais, après t’avoir vu, je me demande s’il n’y a pas une part de vérité là-dedans... »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 14 août 2013, 12:57:38



Dès lors qu'il avait posé la main sur elle, elles avaient remuées. Les ombres. Eyia les avait vue, l'une d'elle sortant d'un coin de la pièce pour s'approcher de sa souveraine. D'un regard, elle les avait calmé. Il ne la tuerait pas. Même si la douleur était étouffante, même si son souffle s'était coupé un instant, la monarque ne se sentait pas en danger. Non non. Il ne l'assassinerait pas. Au pire, les ombres agiraient à coup sûr. Il ne faisait que la remettre à sa place. Et, même si cela faisait du mal à son ego, Eyia devait bien admettre que ce n'était pas ce type qu'elle traiterait comme son larbin. Il était son égal, sur bien des tableaux. Elle se laissa retomber sur le lit, dans un souffle, les mains pressées contre son ventre. Et l'écouta, tout en massant sa peau légèrement rougie. Faire preuve de violence envers elle ... Beaucoup auraient perdu la tête, rien que pour une gifle. Mais lui, non. Y'avait eu ce frisson fulgurant, en elle, quand il l'avait enserré. L'adrénaline. Délicieuse.

- Cela faisait ... Un moment qu'on avait pas levé la main sur moi, Arctos.

Elle se redressa. Il avait parlé d'un 'autre monde'. Et cette allusion lui arracha un léger sourire. Elle le laissa gentiment lui caresser le flanc, souriant comme une bienheureuse à ce contact, avant de se mettre à genoux sur le lit, comme en position de prière. La petite reine le regarda un moment, sans répondre, se mordillant la lèvre inférieure.

- Cet homme ne me fait pas peur. Cet 'autre-monde' non plus. Je l'écraserais, comme j'ai écrasé tous les autres. On ne touche pas à mes pierres.

Elle avait failli utiliser le terme "enfant". La façon qu'elle avait eue de prononcer ces quelques mots, avec une rage sourde, faisait penser à une mère protégeant sa progéniture et jurant de saigner quiconque s'en approcherait. Colère et détermination se lisaient dans son regard. Elle serra un moment les poings, avant de baisser la tête dans un soupir, visiblement lassée.

- M'attaquer est la pire des erreurs qu'une personne puisse commettre. S'allier à moi, en revanche, est la meilleure idée que tu auras eu dans cette vie, Arctos.

Un regard. Elle ne le remercierait pas de vive voix, ses yeux le faisant pour elle. Même si, en son for intérieur, la jeune femme trouvait légitime qu'il se rallie à elle, sous peine de crever assassiné par une armée d'ombres, elle appréciait ce geste. Il aurait pu tenter de la tuer. Il en avait la force, et elle ne faisait clairement pas le poids en combat rapproché. Mais non. Le Russe la rejoignait. Sourire de remerciement, donc, qui glissa sur ces si jolies lèvres.

Et elle tomba en arrière, sur le lit, les bras en croix.

- Dis-moi que tu as une baignoire. J'ai envie de me noyer un peu.




Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 15 août 2013, 02:26:20
Il n’avait pas cherché à lui faire mal. Elle était trop précieuse pour ça. Il esquissa un léger sourire quand elle lui dit qu’il avait été le premier à la violenter après un long moment. Seulement, Arctos ne l’avait pas vraiment violenté. S’il avait vraiment voulu lui faire mal, elle ne serait pas en état de parler. Ce n’était pas que par pure galanterie. Le Russe n’était pas un idiot issu de l’époque féodale, il savait qu’une femme pouvait se révéler dangereuse, et, en soi, il n’éprouvait aucun scrupule à battre une femme. Cependant, Eyia était particulière, atypique. Impossible de lever la main sur elle, il l’aimait trop. Elle lui avoua sans détour qu’elle écraserait le voleur. Ceci l’amusa. Il aurait été surpris qu’elle lui dise le contraire. Elle semblait tenir à ses pierres précieuses. Ce n’était pas surprenant, après tout, elles devaient valoir énormément... Mais n’était-ce qu’une question d’argent ? Curieusement, il en doutait. Non, il s’agissait avant tout d’autre chose. Il ne pensait pas qu’elle les vendait... Eyia lui faisait penser à ces femmes maléfiques dans les contes. La vanité... Il se demandait si ce n’était pas tout simplement ça, la fierté de baigner dans un océan de rubis, comme ce Picsou, métaphore de l’Occident.

Elle lui indiqua qu’ils étaient maintenant alliés, ce qui l’amusa. C’était un discours de politique... Mais n’était-elle pas une Reine, après tout ? Il ne répondit pas, s’asseyant sur le rebord du lit pour caresser l’une de ses jambes. Elle l’envoûtait toujours, et, envoûté qu’il était, il n’avait pas vu les ombres bouger quand il avait serré Eyia contre elle. Non, il ne voyait qu’elle, seulement elle, nymphe terrifiante, curieuse Reine d’un monde imaginaire, qui faisait entrer dans son petit univers rigide et bien ordonné la fantaisie, et une dose d’érotisme qu’il n’avait jamais atteint. Devait-il la bénir ou la maudire pour cela ? Il l’ignorait. Cette femme ferait date dans sa vie, en tout cas. Eyia. Petite et indomptable. Voilà qui ferait une belle épitaphe sur sa tombe, si tant est que la mort pouvait seulement planter ses griffes dans son cou.

« Je pensais que la femme que mes hommes ont cambriolé était une vieille peau... Et puis, ton corps vaut n’importe quelle récompense possible. »

Elle s’étala sur le lit, avant de lui demander un bain. Une demande qui le surprit, mais, dans le fond, tout, dans cette femme, arrivait à le surprendre.

« Un bain ? Je devrais être équipé, oui... Je t’aurais bien porté, mais un escalier en colimaçon, c’est plutôt traître. »

Il descendit donc, utilisant sa main pour s’appuyer à la rambarde, quittant sa mezzanine pour revenir au studio. Un bain... Dans le fond, ce n’était pas une mauvaise idée. Son lit ressemblait à un champ de bataille, et il avait de grosses plaques de sueur le long du corps. Il s’avança d’un pas légèrement lourd, atteignant la porte de la salle de bains, et l’ouvrit. L’intérieur était plutôt élégant. C’était une belle salle de bains, comprenant une douche, et un bassin plutôt grand. Après tout, vu la taille du Russe, une simple baignoire n’aurait pas suffi. Son bassin était de forme rectangulaire, avec deux robinets, pour faire monter l’eau plus rapidement.

« Cette modeste pièce convient-elle à Sa Majesté ? » lui demanda-t-il, légèrement moqueur.

Après tout, c’était la première fois qu’il avait une Reine chez lui.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 15 août 2013, 18:34:16



... Comme quoi, la théorie selon laquelle le temps n'avait aucune emprise sur elle n'était pas un mensonge. Eyia, malgré les siècles qu'elle se traînait, restait fraîche, pure, belle. Et la seconde théorie qui avançait qu'elle finissait toujours par avoir ce qu'elle voulait semblait au moins tout aussi vrai. Qui aurait pu lui refuser quoi que ce soit ? Cette moue angélique et venimeuse ferait fondre n'importe qui. En ça, elle était belle, oui. On la savait déterminée, prête à tout. On le sentait. Elle n'était pas une midinette qui n'avait pas confiance en elle et sursautait au moindre bruit. Eyia avait la beauté de la fierté, du pouvoir. Une certaine majesté, oui.

Elle le suivit sans un bruit, comme si ses pieds touchaient à peine le sol. Puis détailla la salle de bains sans rien dire. Puis se permit un petit sourire. C'était joli. Et elle appréciait les grandes baignoires. D'ici peu, elle ferait construire une piscine, près de son manoir. La jeune femme n'avait qu'une baignoire blanche, aux pattes de chats, qui n'acceptait qu'elle, n'étant pas très volumineuse. Se retournant vers le Russe, Eyia joignit les mains.

- Ne prononce pas ces mots-là en souriant, Arctos. C'est très sérieux.

Oh, son ton ne le blâmait pas, mais était empreint d'une douce autorité. Une main de fer dans un gant de velours, parfaitement.

Sur la pointe des pieds, elle s'avança vers la baignoire, se penchant délicatement pour ouvrir les robinets. L'eau coula, chantante. La monarque resta là, un moment, avant de taper dans ses mains d'un coup sec. Puis, tout en s'asseyant sur le rebord de la baignoire, elle fit signe au Grizzly de s'approcher, remuant son index vers elle. Chose qu'il fera, bien sûr. Et il aura la surprise de voir que la couleur de l'eau n'avait rien à voir avec cette teinte transparente que l'on prête à ce genre de liquides. Non non. Par un joli tour de magie, la souveraine avait donné une nouveau couleur à l'eau : celle de l'opale (http://upload.maieutapedia.org/picture/OPALE1291478061.jpg). Eyia s'empressa de capturer une des mains de son nouvel allié et amant, pour embrasser le bout de ses doigts.

- Je suis une reine. Une vraie, comme on en fait plus.

Souffla t'elle, tout en dirigeant cette main vers son cou, l'invitant à casser sa nuque. Mh, oui, elle adorait ça. C'était comme exposer ses pouvoirs, avec un naturel qui en désarçonnait beaucoup. Un péché mignon, en quelque sorte.

- Mais je ne suis pas n'importe laquelle ... Je suis la reine des pierres, des pierres précieuses. Et j'ai bien plus de pouvoirs que tu ne peux l'imaginer.

Des mots prononcés un par un, sur un ton suave et chuchotant. Sa spécialité.

- Je ne rigole pas, quand je te dis que je les écraserais pour ce qu'ils ont osés me faire.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 17 août 2013, 02:19:33
Eyia se rapprocha lentement de la baignoire, et fit tourner les deux robinets, l’eau se mettant à filer. Le Russe nota alors que l’eau avait... Une texture particulière. Une teinture bizarre. Ce n’était pas de l’eau claire, mais bleue. Or, l’eau n’était pas bleue, contrairement à ce qu’on pouvait croire en la voyant à la mer. L’eau était transparente, mais celle qui s’écoulait des robinets était bleu azur, légèrement brillante. Un défaut dans la plomberie ? Non, impossible. Arctos n’était pas très rassuré, et décroisa les bras, réprimant sa nervosité, qui ne s’exprima que par un froncement de sourcils bref, et des frissons le long de son échine. Cette situation était troublante, perturbante au plus haut point. L’homme n’était pas très familier avec la magie, et avait de plus en plus le sentiment que cette femme, à défaut d’être une souveraine, pouvait très bien être une sorcière. Comptait-elle lui balancer un sort ? Le transformer en crapaud ? Cette ville était décidément bien troublante, amenant Arctos à repenser à toutes ces rumeurs que ses hommes lui disaient, sur des femmes-chats, des guerriers repoussant avec des barrières magiques leurs balles... Il n’y avait jamais cru, comme ces super-héros qui gambadaient dans le ciel. Pour lui, leurs facultés exceptionnelles venaient certainement d’expériences militaires occidentales. Russe, il savait que l’URSS s’était également livré à ce genre d’expériences dans certains goulags, mais sans les moyens techniques et financiers de l’Oncle Sam.

Elle lui fit signe de venir, remuant ses beaux doigts, et il vint, jouant avec eux. Elle attrapa l’une de ses mains, et suçota ses doigts, le faisant frissonner... Mais, cette fois, ses nouveaux frissons n’étaient pas provoqués par un sentiment d’angoisse, mais par quelque chose d’autre, un sentiment, une envie, qu’Eyia savait très bien manipuler. Elle recommença à parler, sur un ton autoritaire, qui ne souffrait nulle contestation. Elle lui affirma être excessivement puissante, ce qu’Arctos veilla à ne pas objecter. Soit. Si elle était une sorcière, il voulait bien le croire. La magie effrayait cet homme, qui avait toujours privilégié sa force physique pour dominer les autres. Que pouvait-il faire contre une sorcière, à part l’empêcher de prononcer ses sorts ? Dans un certain sens, il se félicitait de ne pas avoir Eyia comme adversaire. Elle était orgueilleuse, têtue, et visiblement rancunière. Elle avait visiblement choisi de l’épargner, et quelque chose lui disait que ses prestations au lit n’y étaient pas pour rien. Elle se tenait fièrement droite sur le rebord du bassin, et lui se rapprocha lentement d’elle, son sexe venant glisser brièvement contre sa cuisse.

Il avait une autre érection. Arctos aimait les femmes de pouvoir, c’était plus fort que lui, et Eyia en était typiquement une. Forte et sensuelle, arrogante et dominatrice. Il posa sa main sur sa nuque, la caressant, tandis que son autre main s’écarta de quelques centimètres, pour que ses doigts glissent sur les lèvres écarlates de la jeune femme.

« Je te crois, lui assura-t-il. Je t’aiderais, Eyia, dans la mesure du possible, et de mes capacités. »

Il comptait bien s’acquitter de sa dette envers cette femme, non pas parce qu’elle était forte, mais surtout parce qu’il l’aimait bien, et qu’il n’aimait pas avoir des dettes envers ses proches. Se considérer comme proche de cette femme était sans doute un peu osé, mais, après tout, ils avaient fait l’amour... Et ils allaient sûrement le refaire ensemble, encore. Son doigt continuait à tendrement caresser ses lèvres pulpeuses et soyeuses.

« Peut-être bien que je me laisserais tenter par un bain, finalement... »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 18 août 2013, 00:33:56




Parfait, parfait. Eyia le laissant caresser sa si jolie bouche de ses doigts, faisant mine de les croquer sans pour autant le faire. Il avait envie d'elle ? Elle avait envie de lui. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il était encore en vie. 'fin, en partie. Il pouvait l'amener là où elle voulait à tout prix aller - vers ses chères pierres - et il était un amant exemplaire. La souveraine aimait quelque chose, chez lui. Même si elle savait très bien qu'une fois cette transaction achevée, elle ne lui donnerait plus de signe de vie. C'était ainsi. Elle ne s'accrochait pas. Plus jamais. Voilà bien la leçon qu'elle avait retenue, durant tous ces millénaires. Les sentiments étaient un luxe qu'elle ne voulait plus s'offrir. Trop encombrants, trop frustrants, trop inconstants et surtout, oui surtout, trop incontrôlables. Pour elle qui souhaitait que rien ne lui échappe, il était inenvisageable de se laisser aller à des inclinations hasardeuses.

Elle s'était endurcie, la môme, avec le temps. Des milliards d'années dans les pattes ça tue votre naïveté fissa.

Ses doigts remontèrent le long du buste d'Arctos, paumes aplaties et caressantes. La monarque remua légèrement ses hanches, pour mieux ... lui tourner le dos. Encore, oui. Elle tourna légérement la tête dans sa direction, le dos posé contre son torse, entrant précieusement dans l'eau. Tout se faisait, chez elle, avec un naturel et une grâce qui relevait presque de la chorégraphie. Non, ôtez le 'presque'. Eyia était une danseuse, à n'en point douter, maitrisant chaque parcelle de son corps à la perfection.

- Il serait dommage de passer à côté de ça.

Psalmodia t'elle, avant de se laisser avaler par cette eau précieuse. Un bref soupir s'échappa d'entre ses lèvres quand elle s'immergea littéralement, l'eau ne s'arrêtant qu'au niveau de son nombril, montrant graduellement. Une légère éclaboussure avait couverte d'eau sa poitrine, ses épaules et un peu ses joues.

Elle s'étira lentement.

- Rejoins-moi vite, avant que l'eau ne refroidisse. J'ai envie de te sentir près de moi, là.

Lui glissa t'elle, souriante, avant de lui faire une place juste en face d'elle.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 21 août 2013, 16:29:50
Elle l’envoûtait, cette maudite sorcière. Lui n’était qu’un vulgaire homme, sans aucune capacité paranormale. Il était né avec un corps d’acier qu’il avait endurci au cours de ses années militaires, mais il n’était pas préparé pour affronter une telle femme. Se battre contre des individus puissants, se mêler à des fusillades, participer à des opérations dantesques et explosives, voilà un terrain qu’il connaissait... Mais celui-là, il était désarmé... Impossible de la frapper, elle était trop précieuse pour ça, il se contentait de subir, de la laisser faire, de la laisser agir comme si elle était chez elle. Une part de lui-même était révoltée de ce spectacle avilissant, tandis que la majeure partie s’en contentait, masquant son impuissance derrière une sorte d’amusement machiste. En réalité, Arctos était très impressionné par cette femme, ce petit bout de chair qui avait réussi à s’imposer chez lui sans la moindre difficulté. Il l’admirait, et peut-être même l’enviait-il aussi un peu, car il était humain de jalouser ce qui est beau, et qu’on estime, inconsciemment, supérieur à soi.

À nouveau, avec cette redoutable agilité, elle se retourna, et il sentit son dos heurter son torse. On ne pourrait pas la piéger, elle savait tout de son corps. Elle se savait d’une beauté redoutable, elle savait que son dos avait quelque chose de magique, elle savait que tout son corps était désirable, que ses formes étaient de cette matière dont on structure les rêves romantiques. Il la laissait s’enfoncer lentement dans l’eau chaude. Une légère vapeur remontait, à la température idéale. Pas de robinet d’eau chaude ou d’eau froide sur ce bain, mais un robinet indiquant la température de l’eau, au degré près, et un autre modifiant le débit. Le robinet d’eau froide et le robinet d’eau chaude, c’était un truc bon pour le siècle dernier. L’eau était donc réglée à bonne température, plutôt chaude, car Arctos préférait les bains chauds. Elle se glissa donc dans l’eau, lui arrivant à hauteur de la poitrine.

Il était sur sa gauche, ressemblant à une espèce de domestique, de page venu savoir si l’eau de sa Dame était bonne, en profitant pour se rincer l’œil. À sa droite, un beau mur carrelé avec, sur le rebord, une série de produits à glisser dans l’eau : du parfum, de la mousse, des shampooings, du savon, et, pour la décoration, quelques galets récupérés à la plage de Seikusu, et finement nettoyés par la suite. Qui aurait cru qu’une telle brute ferait preuve d’un soin du détail aussi méticuleux ? Elle l’invita à le rejoindre, en étirant langoureusement ses longs bras, lui faisant percevoir de doux craquements.

Maudite sorcière.

« Dommage... Ce serait plutôt un sacrilège. »

Ce mot-ci n’était pas non plus très indiqué. Il s’avança, levant sa jambe, et la posa dans l’eau, s’appuyant sur le rebord avec sa main pour avancer l’autre. Outre son corps qui semblait sculpté par un artiste grec, on pouvait voir sa verge pointer, indicateur silencieux du plaisir sexuel qui retournait exploser dans le corps du Russe, ce plaisir si particulier, teinté de souffrance, de passion, et d’impatience. Un curieux cocktail, à bien y réfléchir. Il s’allongea sur elle, sans toutefois chercher à l’écraser. Son bassin était suffisamment grand pour que ce colosse puisse s’y allonger sans avoir à plier les jambes. Honnêtement, il n’y avait aucun intérêt à prendre un bain si on devait se plier dans tous les sens. Il avait donc construit un bassin sur mesure, qui lui avait coûté très cher. Une époque où il avait des tendances cinéphiles, et où il s’imaginait trôner dans son bain, tel un Al Pacino dominant tout le trafic de Seikusu, cigare aux lèvres.

Il l’embrassa sur les lèvres, en frissonnant, et tendit sa main vers les produits à côté, attrapant celui qui permettait de faire mousser le bain. Son sexe frottait contre son ventre.

« Ou plutôt un crime de lèse-majesté, en l’occurrence... »

Il tenait le produit, le penchant vers le bas.

« Un peu de moussant, Eyia ? » lui demanda-t-il alors.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 29 août 2013, 21:40:23



Une sorcière ... ? Oh, elle était bien plus que cela. Eyia était une reine, une déesse, qui tirait ses pouvoirs et sa puissance de son essence même. Ses pupilles suivirent le déplacement d'Arctos avec minutie, sans le quitter du regard. Et c'est bel et bien un sourire qui se dessina sur ses lèvres quand l'eau l'enveloppa, quand il l'embrassa, quand il lui présenta ce produit moussant. Une invention terrestre qu'elle appréciait. L'eau d'un bain n'était jamais brodée d'écume, aussi l'être humain avait-il imaginé ce produit, capable de produire des bulles délectables. Ses doigts se refermèrent autour du produit, qu'elle regarda un moment, comme un chaton regarderait quelque chose qu'il ne connaît pas.

- Il y a encore beaucoup de coutumes qui me dépassent, ici ...

Souffla t'elle, avant de presser l'emballage. Et, comme par magie, quand le liquide entra en contact avec l'eau frémissante, des bulles se formèrent. Nouveau sourire, sur ces lèvres si rouges. Sa main droite se glissa dans la mousse, la brisant, la sculptant, le tout avec l'innocence d'une jeune première.

- Tout à l'heure, quand tu as levé la main sur moi ... J'ai senti quelque chose, en moi, gronder.

Dans un mouvement lent, elle s'approcha de lui, ses mains se posant de part et d'autre de son cou.

- L'adrénaline ... C'était délicieux. Et ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti cela.

Doucement, ses lèvres se refermèrent sur les siennes, retrouvant leur saveur. Elle s'en délecta un moment, ronronnant presque à ce simple contact.

- Tu m'as presque fait peur.

Finit-elle par dire, dans un sourire, une de ses mains entreprenant de se faufiler dans les cheveux du Russe, griffant sa nuque au passage.

Eyia maîtrisait chacune de ses caresses, au point que c'en était presque troublant. Lui arrivait-il de se laisser aller à ne pas réfléchir à ses gestes, à être impulsive ? Mh, non. En tout cas, plus depuis un moment. Un très long moment.

- Me trouves-tu attirante, pour quelqu'un qui a quatre milliards d'années ?

Eyia avait posée cette question sur un ton amusé, en se reculant un peu. Ne serait-ce que pour voir sa réaction. Elle se plaisait à jouer à ce jeu qu'est celui de se dévoiler petit à petit, lever le voile tout en maintenant le mystère. Finalement, la connaître était plus troublant que de ne rien savoir d'elle.






Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 31 août 2013, 15:33:05
Dieu, que cette femme pouvait être sexy ! Et ce n’état pas un rêve... Dans un sens, le Russe aurait bien aimé que ce le soit. Il aurait bien aimé se dire qu’il n’était pas avec une femme dotée de pouvoirs magiques. La magie lui faisait peur, et c’était bien normal. Tout être doué de raisons avait peur de l’inconnu. C’était une sorte de réflexe animalier. Et la magie était une belle inconnue. Alors, en un sens, il avait peur d’Eyia. Elle était très belle, très talentueuse, très enivrante, mais pouvait très bien être le cadeau empoisonné qui amènerait le chaos dans sa vie bien ordonnée, cette vie carrée et millimétrée, où les femmes étaient la seule fantaisie qu’Arctos s’autorisait. Elle attrapa la mousse, et en répandit dans le bain, cette dernière se mettant à battre très rapidement. Arctos avait déjà pris des bains avec d’autres femmes. La mousse, c’était leur fantasme. Il paraît que ça lui allait bien. De toute façon, vu son corps, n’importe quel produit lui allait bien. Il avait même rencontré une femme qui l’avait trempé dans une sorte d’huile, fantasmant sur son corps huileux et graisseux. Le désir féminin avait ce don de toujours le surprendre, et de l’exciter encore plus.

Dans le bain chaud, il se sentait serein avec Eyia. Cette femme était une succube, et il répondit joyeusement à son baiser, l’écoutant. Sa voix était toujours aussi sensuelle, nimbée désormais d’une sorte de majesté impériale dans sa gorge. Elle était une Reine, après tout. Oui, il avait toujours un peu de mal à s’y faire, mais il avait grandi dans les profondeurs de la Russie, après tout. Un pays qui, malgré le communisme, restait toujours profondément divisé entre les pauvres et les riches... Et, comme n’importe quel roturier, Arctos voyait le monde des rois, des nobles, des bourgeois, comme une sphère qui le dépassait totalement, un environnement supérieur au sien... Et quelque chose lui disait qu’Eyia devait appartenir à un autre environnement.

Elle lui parlait de ce moment où il l’avait serré contre lui. Il hocha lentement la tête. Arctos savait que bien des femmes aimaient ça. Pour lui, une femme choisissait généralement un amant pour se protéger, pour avoir un garde du corps qui saurait la défendre. C’était d’ailleurs pour lui la justification de l’amour que les jeunes filles portaient sur les mauvais garçons... Ou alors, c’était parce qu’elles aimaient se mettre en danger, s’acoquiner avec des voyous, pour avoir le sentiment de violer les normes, de transgresser le règlement, de ressentir le frisson de la liberté le long de leur échine. Les femmes aimaient bien se blottir dans les bras du Russe. Il était rassuré qu’Eyia ne soit pas une exception, ça tendait à la rapprocher des êtres humains... Oui, à la rapprocher, car il avait ce sentiment persistant qu’Eyia n’était pas une humaine... Et ce sentiment se trouva conforté quand elle lui balança qu’elle existerait depuis quatre milliards d’années.

Il ne put cacher sa réaction. Ses lèvres s’entrouvrirent et ses yeux s’écarquillèrent dans une expression de surprise, légèrement comique selon la situation. Il en oublia même de caresser ce joli corps qui flottait au-dessus du sien, se contentant de l’observer. Avait-il bien entendu ? Ce n’était pas quatre siècles, ni même quatre millénaires...

« Hum... Et j’imagine que, là d’où tu viens, une année correspond à une année terrienne ? »

C’était une question rhétorique, une sorte de manière pour lui de s’ancrer dans la réalité, afin d’admettre l’impensable.

« Et ben... J’ignore si je dois avoir peur, être excité... Ou me demander s’il n’y a pas une caméra cachée quelque part... »

L’humour, une autre tentative de s’ancrer dans la réalité, mais Arctos n’était pas vraiment fait pour être un comique. Il secoua lentement la tête, fermant les yeux, et aventura l’une de ses mains dans le dos d’Eyia, ses ongles glissant sur sa peau trempée, la rapprochant de ses fesses. Il en pressa une, et rouvrit alors ses yeux :

« Mais tu es qui, exactement ? Une extra-terrestre ? Une Déesse ? Une immortelle ? Un de ces phénomènes surnaturels issus de ces saloperies de comics occidentaux ? En tout cas, tu n’as pas le profil de la petite snobinarde héritière qui fait des soirées mondaines pour impressionner la galerie... »

Non, vraiment pas.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 14 octobre 2013, 23:03:46
(Une réponse tardive, mais crois-moi, la flamme n'est pas éteinte !)



Quatre milliards d'années ... Oui, bon, ça avait de quoi étonner. Qui aurait pu s'imaginer, à un seul instant, que ce petit être frêle en savait finalement plus que tout le monde ? Elle pouvait se targuer d'avoir tout vu, tout vécu. D'où l'absence de peur dans son regard. Elle savait faire face à toutes les situations, avec un sang-froid exemplaire. Une immortelle. Sans être une de ces foutues déesses qu'elle méprisait hautement, elle était une créature éternelle. Son âge en était la preuve. Donc oui, en soit, elle pouvait effrayer.

Un joli sourire se traça sur ses lèvres.

- Je suis une immortelle. Je suis née avec le monde, et je mourrais avec lui.

Puis un sourire un peu mélancolique, comme une brèche qui s'ouvrirait subitement dans son regard. Cette éternité. Peut-être sa seule faiblesse, bien que moindre. Elle s'était très bien faite à sa vie, mais le poids avait, mine de rien, un poids.

Passons. Ses faiblesses, Eyiait les balayait d'un simple geste de la main.

- C'est aussi simple que cela.

Prononça t'elle, haussant un sourcil. Avant de se rapprocher de lui, tout doucement, féline. Histoire qu'ils se retrouvent tout deux l'un en face de l'autre, dos droits, elle toute pressée contre lui afin que sa main puisse revenir griffer la nuque d'Arctos. Ses lèvres caressèrent un court instant les siennes, dans un souffle. Elle remua dans ses bras, ses yeux ne quittant pas les siens.

- N'aie pas peur.

Glissa t'elle dans un sourire, sur un ton joueur et rempli d'ironie. Comme si lui pouvait en venir à la craindre. Non, non, que le rapport de force entre eux soit toujours aussi intéressant était ce qu'elle souhaitait le plus. Elle ne le considérait pas comme un jouet, il ne la voyait pas comme un petit bout de femme inoffensive. Et ça lui plaisait. Flirter avec son alter-ego.

Sa bouche descendit vers son cou, qu'elle parsema de baisers et délicates morsures, son bassin se mouvant contre le sien avec lenteur et douceur. Des gestes patients pour susciter l'impatience. Un jeu délectable.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mardi 15 octobre 2013, 17:47:36
[HRP – Du moment que la bougie brûle encore, c’est l’essentiel ^^]



Une immortelle... Le Russe sentait que c’était vrai, que ce n’était pas un mensonge, mais il était un homme rationnel, lui. Il ne faisait pas partie de tous ces fermiers et ces bouseux du fin fond de la Sibérie qui croyaient au folklore local, et qui pensaient encore que Staline allait revenir pour sauver la mère-patrie, comme il l’avait fait en repoussant les nazis et les capitalistes. Arctos était un homme relativement rationnel, et il avait donc bien du mal à se dire que cette femme qui se trémoussait devant lui avait plusieurs milliards d’années d’existence, et était aussi vieille que la putain de Création. Encore un peu, et il aurait l’impression d’être dans un mauvais roman inspiré de Stephen King et de ses monstres ancestraux. Mais elle, elle n’avait rien d’un clown anthropophage, ou d’un Wendigo vivant près d’un cimetière magique ressuscitant les morts. Elle était d’une beauté surréaliste, et, curieusement, c’était cette beauté qui avait tendance à dire au Russe qu’elle ne mentait pas. Cette beauté lui parlait plus que les pouvoirs magiques qu’elle avait utilisé, par exemple quand il lui avait montré sa pierre précieuse. Cette beauté n’était pas naturelle.

Elle lui disait de ne pas avoir peur, tout en se pressant contre lui. Mystérieuse et enchanteresse... N’était-ce pas là toute l’expression du charme féminin ? Du vbrai charme féminin ? Elle se pressait contre lui, ses seins glissant sur ses pectoraux, l’embrassant dans le creux du cou, avec ce mélange de tendresse et de perversion que seule une femme était capable de reproduire. Un homme ne pouvait pas être à la fois aussi tendre et pervers, son sexe ne le lui permettait pas. Celui du Russe était d’ailleurs en train de se redresser, de lutter contre la gravité en se durcissant, envoyant des petits picotements assez désagréables dans son corps, alors qu’il cherchait à caresser les cuisses d’Eyia, à sentir cette belle peau glisser contre lui.

« Tu m’inspires tout, Eyia, sauf de la peur..., lui avoua-t-il, alors qu’elle se glissait contre lui. Je ne couche pas avec les gens qui me font peur, même quand ils ont une chute de reins et un cul aussi réussis que les tiens. »

Il se demandait comment parler à une femme vieille de plusieurs milliards d’années... Ce n’était pas la peur qui le dictait, non, plutôt la surprise, l’incrédulité, et une certaine forme de suspicion. Était-elle cinglée ? Il n’arrivait pas à le croire. Il voulait bien croire qu’elle était une espèce de magicienne, mais, de là à croire qu’elle était plus vieille que les Dieux... Si tant est qu’on admette que ces derniers existent, bien sûr, et Arctos n’en était pas encore à ce point-là. Il caressa la nuque de la femme, et, comme pour joindre le geste à ses propos, glissa son autre main le long de son dos, le caressant en terminant sur ses fesses, qu’il caressa en les pressant fermement. L’eau était chaude autour d’eux, la mousse commençant à se mélanger. Il allait ressembler à un géant mousseux. Il savait que certaines femmes aimaient ça, et Arctos aimait bien faire plaisir aux femmes. Que voulez-vous, on pouvait être un mafieux et être galant. Ce n’était pas courant, car même un républicain était moins macho qu’un mafieux, mais tout était possible.

Arctos releva un peu le visage d’Eyia, afin de pouvoir partager un baiser avec elle. En caressant sa croupe, il avait réveillé sa virilité, qui heurtait désormais l’estomac de la femme.

« Comment pourrais-je avoir peur d’une femme qui m’excite autant, hum ? Je n’ai pas peur de toi, Eyia... Mais je dois quand même admettre que tu m’intimides. Pour l’heure, j’ignore si tu es tout simplement folle à lier ou si ce que tu me racontes est la vérité... À dire vrai, si je n’avais pas autant foi en l’intégrité de Sergeï, je pourrais croire que tout ça n’est qu’une mauvaise blague, ce genre d’humour occidental qui me donne envie de pleurer devant la vacuité du monde... »

Un criminel était toujours très bien placé pour critiquer la vacuité du monde, et la propension des gens à la cupidité et à l’égoïsme. Il l’embrassa encore, tendrement, délicatement, mordillant ses belles lèvres sanguines. Leurs nez se caressaient, et Arctos sentait le désir exploser à nouveau en lui.

« Tu es tellement belle, Eyia... Bien que je ne doive pas être très original ainsi, mais un homme comme moi n’a jamais eu la prétention d’être un poète. »

Et il ferait un bien piètre poète, d’ailleurs.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le vendredi 18 octobre 2013, 20:21:33




Tellement belle ? Son ego frissonna. Oui, bon. La chair est faible, tout ça. Et puis qui n'aimait pas qu'on lui parle de sa beauté ? Qui aurait osé faire la fine bouche ? Pas elle. Qui lui rendit un petit sourire amusé, ses yeux brillant un court instant. Une mimique qui l’embellissait sans doute. Sa main droite se referma sur son épaule tandis qu'elle se redressait, son autre main se refermant, comme un voile, sur son membre tendu. Il reconnaîtrait sans problème la douceur et la chaleur de sa paume, si particulière.

Elle croqua la lèvre inférieure de son amant, évidemment pas jusqu'au sang, avant de reculer son joli minois dans un sourire léger.

- Tu n'es peut-être pas un poète ... Mais tu as plein d'autres qualités, crois-moi.

Sourire qui s'accentue, qui creuse ses jolies joues roses.

Ses mains remuèrent sur son sexe, de haut en bas, dans de lents mouvements très doux. Et elle s'approcha encore. Encore un peu. Encore beaucoup. Et quand son visage s'avançait vers le sien, mimant un baiser, elle ne pouvait s'empêcher de reculer en souriant, joueuse comme elle pouvait l'être. Un instant, elle le détailla.

- Profite bien de cet instant, Arctos ... Qui sait si demain, je serais encore là ?

Non, évidemment, demain, elle disparaîtrait. Une fois qu'elle aurait rencontré celui qui avait osé lui voler ses trésors, sa quête reprendrait. Et Eyia s'évaporerait. Comme à chaque fois.

Mais cette jolie jeune femme n'était pas du genre mélancolique, à s'éprendre dans de longues élégies. L'instant. Lui seul était important. Ses doigts, autour de son sexe, se firent plus pressants, ses gestes plus profonds et plus forts. Et, royale, elle fondit sur lui pour lui prendre un long, long baiser, plein de fougue. Jamais fatiguée, non. Cette notion ne l'effleurait pas. Tout en elle semblait être immortel et éternel. Surtout sa rancune, sa fougue et sa détermination. Chose que l'on devinait habilement, rien qu'en la regardant.

- Profite.

Lui glissa t'elle à l'oreille, dans un sourire, remuant entre ses bras. Profite, oui.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 21 octobre 2013, 01:31:57
Le sexe était comme une montagne russe, ou comme le courant d’une mer. Parfois, le courant était agité, formant d’énormes vagues qui semblaient alors se dresser comme des murs interminables. Et, parfois, elle était aussi calme et plate que l’électroencéphalogramme d’un cadavre. Le sexe avait ses propres raisons, ses propres arguments, son propre mode de vie. Il agissait comme il l’entendait, et tout le monde le savait. Tout le monde s’était un jour réveillé avec une érection matinale assez gênante, et le Russe n’y ferait pas exception. Cette femme le tentait, le hantait. Son corps magnifique, ses formes langoureuses... Oh oui, il était en adoration devant ce corps accompli, ces hanches fermes, ce dos parfait, cette chute de reins magnifique... Une terrifiante succube qui se dandinait lentement sur son corps, aventurant sa main le long de son sexe, le masturbant tendrement et fermement, tout en mordillant ses lèvres. Elle enfonça ses dents dans sa chair, tirant dessus, le faisant soupirer, lui rappelant que le sexe était une subtile alchimie, un mélange entre la douleur et le plaisir.

Elle le masturbait tendrement, et le Russe soupira lentement, aventurant ses mains sur le corps de la femme, glissant sur sa peau trempée, revenant fréquemment à hauteur de ses belles fesses, qu’il pressait tendrement, en glissant ses doigts depuis cette magnifique chute de reins. Elle l’invita à prendre soin de ce moment, en émettant l’hypothèse qu’elle ne serait plus là demain. Il soupira lentement, et n’eut pas le temps de répondre qu’elle se pressa contre lui, pour un long et langoureux baiser. Ses seins frottaient contre son torse, et il y répondit, alors que, sous l’effet des doigts d’Eyia, Arctos retrouvait sa vigueur habituelle, son membre se dressant fièrement, caressant le corps de la femme, formant cet appel silencieux qu’un homme ne pouvait décemment négliger.

Il adorait la manière dont elle l’embrassait. Plus généralement, il adorait tout de cette femme. Elle était typiquement conforme à cette femme fatale qu’un homme recherchait perpétuellement, surtout un homme fort et affirmé, car elle était comme un appel à la liberté, à se surpasser, à se prouver que, malgré toute sa puissance, un homme était encore fondamentalement inférieur à une femme. Arctos avait toujours eu bien du mal à dédaigner le sexe féminin, car, de son point de vue, c’était la femme qui portait la vie. Il en avait toujours résulté, chez lui, une espèce de forte considération du beau sexe. Elle le masturbait plus fort, et il soupira lentement, rouvrant les yeux quand ses lèvres s’écartèrent des siennes. Elle lui conseilla de profiter, d’une voix sensuelle qui vibra dans ses oreilles comme une délicieuse fumée sensuelle.

« Rassure-toi, j’y compte bien... »

Quitte à ne profiter d’elle qu’une journée, autant y aller à fond. Inconsciemment, le Russe savait qu’il ne la reverrait plus quand elle récupérait ses joyaux. Il avait, sur ce point, une prémonition, un pressentiment fort, de nature superstitieuse. Elle était trop belle pour s’enticher de quelqu’un, même s’il avait la conception qu’il aurait pu y avoir quelque chose entre eux. Mais pouvait-on vraiment faire croire à une femme vieille de plusieurs milliards d’années, si tant est que cette histoire soit vraie, que l’amour méritait les sacrifices ? Et pouvait-on faire croire à un mafieux, une impitoyable machine à tuer, que l’amour était une bonne chose ? Oh, il n’aurait pas fallu se leurrer. Leur amour n’aurait pas été de cet amour mielleux qu’on trouve dans les films hollywoodiens, ça aurait été une relation dure, sexuelle, et intense, une relation de tous les instants. Et il ne pouvait pas se mentir... Revoir cette femme le tentait. Peut-être, après tout, invitait-il toutes ces filles chez lui par une sorte de recherche solitaire et inconsciente d’une femme capable de vivre avec lui ?

Il aventura ses mains sur le corps d’Eyia, afin de déplacer son bassin. Elle était aussi solide qu’une poupée, et, tandis qu’il la manœuvrait pour pouvoir faire en sorte que son sexe se perde en elle encore (mais le sexe, après tout, était une forme de répétition), son esprit réfléchissait. Et une question revenait en tête, trottant dans sa mémoire : pourquoi. Pourquoi, en effet, lui indiquer qu’elle allait partir, sortir de sa vie, alors qu’elle était précisément venue le voir dans l’optique de récupérer ses diamants, et de ne plus jamais le revoir ? Pourquoi tenir à ce point à lui préciser ce qu’il savait déjà ? Pourquoi ? Et, sous l’effet de ce plaisir grandissant qui naissait entre ses jambes, Arctos ne voyait pas énormément d’explications. Tandis que son membre allait se perdre en elle, et qu’il décalait ses mains sur ses hanches, il se mit à lentement soupirer, et, sous l’effet décrispant du sexe, se permit de poser une question, qui constituait le prolongement de ce qu’il pensait :

« Au... Aurais-tu peur... Hum... De t’attacher, Eyia ? »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le samedi 09 novembre 2013, 14:18:55





Peur ? Je veux dire ... Elle, avoir peur ? C'était presque une blague. Elle se souvint d'un de ses amis, à l'époque - un homme qu'elle considérait comme son frère, un des rares auxquels elle avait pu s'attacher plus qu'une journée - s'amusait à tester sa peur. En vain. Eyia ne craignait rien. Et si la narratrice en retard dans ses réponses que je suis n'a de cesse de le répéter, c'est parce que c'est là tout le charme d'Eyia. Une femme qui ne craint rien.

Son index glissa sur la joue d'Arctos, tandis qu'elle se pressait à nouveau contre lui. Ses doigts se pressaient contre lui comme s'ils connaissaient cette peau depuis toujours. Sur l'épaule, d'abord, pour remonter le long du cou et s'y agripper. Son bassin remuait voluptueusement, comme aurait pu le faire une danseuse, habile jusque dans les moindres frissons. Un frisson, d'ailleurs, fit frémir sa colonne vertébrale de façon exquise. Elle se sentait presque sur le point de s'envoler.

- Voyons ... Je n'ai aucune peur, Arctos. Et j'ai bien vite appris ...

Un mouvement de bassin la fit taire. Elle pressa ses lèvres l'une contre l'autre, comme pour étouffer un gémissement.

- J'ai appris que l’éphémère est la seule loi en ce monde.

Petit sourire. Pour une immortelle, c'était assez contradictoire comme remarque, oui.

Le revoir, sans doute le ferait-elle. Un jour, sans prévenir, elle viendrait le voir et, quand il pousserait la porte de cet appartement, elle lui offrirait ce petit sourire qui la caractérisait si bien. Langoureux mouvement de bassin. Elle faisait tout pour mener la danse, ça se sentait dans le moindre de ses mouvements. Petit à petit, elle s'imposait, ses hanches avançant d'avant en arrière, son corps se levant et se baissant dans des mouvements calculés. Lentement, puis brusquement, toujours sur le même rythme. De plus en plus vite, de plus en plus profondément. L'embrasser ? Oh, elle se torturait en se l'interdisant, ne serait-ce que par plaisir du jeu. Mais elle ne tint pas très longtemps et, prenant entre ses deux mains le visage du Russe, elle fondit sur ses lèvres, s'en délectant.

- Le hasard et l’éphémère.

Elle avait soufflé ces mots dans un fin gémissement, sentant son souffle immoler sa gorge. Le plaisir qui grimpait pas à pas en elle, et ces vagues de chaleur qui immolaient ces membres, elle les adorait. Ce soir plus que jamais.


Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 10 novembre 2013, 02:41:13
Elle recommença à danser sur lui. Lentement. Tendrement. Avec cette passion exquise qui la caractérisait. D’aucuns disaient que la passion s’émoussait avec l’âge, s’étiolait au fur et à mesure que les années passaient, comme si, en quelque sorte, le déroulement des âges desséchait les cœurs. Pourtant, cette femme était aussi vieille que le monde, et insufflait en lui une passion terrifiante, exquise et vibrante... Ces passions louées par les poètes, vantées par les romantiques, ces passions déchiquetantes qui amenaient les hommes à commettre des folies, qui amenaient les vieux banquiers sexagénaires à transmettre volontairement une partie de leur héritage à leurs jeunes et sulfureuses maîtresses. Le Russe était conquis, tout simplement. Il la laissait sur elle, soupirant lentement, creusant avec ses doigts ses hanches et son dos, savourant ses baisers, bercé par ses soupirs et gémissements. Il lui faisait l’amour depuis un temps qui lui semblait incalculable, et, pourtant, son corps, aussi bien que son esprit, ne parvenaient pas à se lasser. Il continuait à la savourer, à al déguster. L’homme chaude, moussante, remuait entre eux, au gré des mouvements de bassin de la femme, mouvements qui allaient en s’accentuant, alors que son membre se durcissait en elle, bien au chaud dans son corps, là où un sexe était au meilleur endroit possible.

Sans surprise, elle lui avoua qu’elle n’avait pas peur, mais qu’elle préférait que les choses soient ainsi. L’homme restait sceptique. À l’entendre, on la croirait proche de toutes ces théories hédonistes. Carpe Diem. Était-ce aussi simple que ça ? Il ne le croyait pas. Elle ne chercherait pas à s’afficher, sinon, à organiser toutes ces soirées, à exhiber sa beauté et sa richesse. Cet argument était souvent un bouclier, un échappatoire, pour dissimuler autre chose. Comme l’aurait dit Woody Allen, l’éternité, c’est long... Et, plus le temps passe, plus le poids des années passe. L’amour disparaissait, et la solitude s’imposait. Cette femme s’était forgée une carapace. Elle ne pouvait pas lutter contre le temps. Elle était hors du temps, mais pas les autres. Qui sait ce qu’elle avait bien pu vivre ? Il avait l’impression d’être dans l’une de ces histoires pour adolescents, avec des vampires millénaires et ténébreux, le genre de conneries occidentales qu’on vomissait à la Place Rouge, à côté des Big Mac et de toutes ces merdes qui lui donnaient presque envie de regretter l’ère de Tonton Staline.

Elle l’embrassa tendrement, langoureusement. Arctos répondit sans aucune hésitation à ce baiser, écartant ses lèvres pour accepter celles de sa partenaire. Il soupira de plaisir, sentant son excitation s’accroître à hauteur de son entrejambes. Elle continuait à se dandiner sur elle, dans cette danse simple et élégante, se redressant pour el dominer de toute sa hauteur. Arctos soupira brièvement, observant ses deux seins trempés et tendus. Ils les attiraient.

« Dans ce cas, je ne vois qu’une chose à faire... »

L’une de ses mains s’agrippa à la nuque de la femme, et il s’en servit pour redresser son corps, approchant ses lèvres de l’un de ses seins, venant tendrement l’embrasser, le suçant à hauteur du téton. Son autre main, elle, glissa le long du corps de la femme, pour presser ses fesses.

« ...Profitons de cette occasion autant qu’il est possible de le faire. »

Il caressait l’une de ses fesses, ses doigts glissant sur sa croupe, dans cette raie intime et chaude. L’un de ses doigts vint glisser le long de sa petite porte, titillant cette dernière, tandis que son sexe commençait à pousser, sur le point de gémir, de répandre sa mélodie blanchâtre
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mardi 29 avril 2014, 00:32:09
(Je ne pouvais décemment pas abandonner ce RP.)




Danser, elle savait faire. Eyia faisait même ça très bien. Son corps remuait, onctueux, doux, régulier. Elle lui rendait ses baisers avec une fougue toute particulière, une fougue violente, crue, immédiate. Ses soupirs se perdaient dans les siens. La petite reine aimait beaucoup sentir que leurs souffles se mêlaient, à chaque baiser. Le souffle. La capacité qu'avait l'homme à se trahir en une seule expiration la fascinait. Ce qu'ils trahissaient tous deux, à cet instant précis, c'était leur excitation, et ce plaisir qui montait graduellement.

Quand il s'était redressé, elle avait frémi. Son corps tirait sur ses réserves, elle le sentait. Eyia avait beau être immortelle, les immortels aussi avaient des courbatures. Demain, je ne sentirais plus mes cuisses. C'était une certitude. Mais elle continua, appliquée, lui offrant des coups de bassin plus vifs. Le rythme s'accélérait, l'intensité enflait petit à petit. Une de ses mains agrippa la nuque du Russe, et elle approcha son visage du sien. Un baiser, encore. Encore un. Des décharges électriques commençaient à violenter son ventre, son dos, son corps tout entier. Elle allait jouir, elle le sentait, tout son corps ne réclamait que ça. Mais, attentive, l'immortelle voulait attendre son amant.

Alors, jusqu'à ce qu'il jouisse, elle continua sa danse ... avant de s'écrouler, des spasmes délicieux maltraitant son corps. Eyia se pressa contre lui.

- Mmmh, ah, putain ...

Sa main griffa sa nuque, tandis qu'à la surface de l'eau, des petites pierres rondes apparaissaient avant de couler au fond de la baignoire. Vous en connaissez beaucoup, des filles qui font apparaître des diamants au moment de l'orgasme ? Moi, j'n'en connais qu'une : Eyia.

- Arctos, je crois ... Tu vas devoir me porter jusqu'à ton lit.

Elle avait envie de savoir quelle heure il était, sans pour autant le vouloir vraiment.

L'immortelle se sentait juste vidée, incroyablement vidée.

- Peu d'hommes peuvent se vanter de m'avoir épuisé, tu sais.

Sa voix n'était plus qu'un murmure. Un murmure délicat, suave, oui, mais qui trahissait cette douce fatigue qui engourdissait ses membres. Cela faisait plusieurs jours qu'elle faisait la folle, qu'elle courait partout et s'affolait facilement. Les émotions touchaient aussi les immortels, alors elles les fatiguaient aussi.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 30 avril 2014, 02:25:49
Cette fille ne chiait pas de l’or*, mais des diamants. Il était allongé sur lelit, et, si ça faisait une demie-heure qu’il était sorti du bain, et que, éreinté, il laissait cette femme dormir contre son corps, il avait encore en tête ce son qu’il avait entendu dans la salle de bains, avant de sortir de la baignoire. Ce *KLONG !* qui avait résonné... Cette femme avait balancé des pierres précieuses, et, tout en la portant vers la chambre, il avait glissé sa main pour vider la baignoire, et en avait profité pour récupérer les pierres, les glissant dans la paume de son autre main. Maintenant que la jeune femme (mais était-elle vraiment si jeune que ça ?) était couchée contre son torse, Arctos observait la pierre précieuse. Elle avait l’air vrai, authentique... Et c’était cette fille qui l’avait fait sortir de son propre corps.

*J’arrive pas à y croire, putain... C’est quoi, cette nana ?*

Il avait bien vu qu’elle n’était pas normale, qu’elle avait des pouvoirs magiques, mais, quand même... Elle avait fait apparaître un putain de caillou comme par enchantement ! Et Arctos aurait mis sa main à couper que ce caillou était vrai. Il n’osait imaginer la fortune colossale de cette femme, et, s’il n’était pas aussi épuisé, lui aussi, il en aurait sûrement bandé à nouveau. Le Russe devait bien admettre que cette femme l’avait épuisé. Malgré sa petite taille, elle était infatigable, et, si elle dormait paisiblement contre lui, lui ne devait le fait d’être encore éveillé que par son entraînement militaire exceptionnel, ainsi que par ce coup de théâtre final qui l’avait accueilli après l’ultime jouissance. Le Russe ne pouvait que se rendre à l’évidence : Seikusu n’était pas une ville normale, et il venait de plonger à pieds joints dans le surnaturel en ayant volé cette maison. D’une manière ou d’une autre, il sentait que cette poupée fatale allait lui attirer un tas d’emmerdes... Des problèmes dont Arctos, du genre paranoïaque, se serait volontiers passé. Les femmes, ça venait toujours foutre la merde, de toute manière.

Peu à peu, le sommeil finit aussi par la gagner, et il finit par s’écrouler, Eyia contre lui, l’une de ses mains derrière son dos. Il en avait même oublié d’abaisser les volets.

Son sommeil fut cependant assez court. Quelques heures, tout au plus, et il se réveilla à l’auber. Le Russe n’avait même pas besoin de réveil, c’était quelque chose de mécanique. Une rigueur tout à fait militaire, profondément ancrée dans son esprit. Il ouvrit faiblement les yeux, et constata qu’il n’avait pas rêvé. La dame qui chiait des pierres précieuses, et qui était aussi bonne au lit qu’un banc de Norvégiennes, était toujours là, dormant paisiblement contre son torse. Il s’écarta un peu, délicatement, et se redressa ensuite, légèrement, l’observant un peu. Avec ses cheveux blancs et cette fine silhouette, elle ressemblait presque à une enfant, surtout quand on ajoutait sa petite taille. D’une main baladeuse, le Russe caressa sa joue, esquissant un léger sourire évasif... Une brève et éphémère trace sentimentale chez lui, qu’il réprima très vite, avant de se redresser. Sur la table de chevet, il y avait toujours les cailloux qu’Eyia avait largué.

Arctos descendit au premier étage de son duplex, laissant Eyia dormir paisiblement. Il alla récupérer son téléphone portable. Une merde technologique que le Russe n’aimait pas beaucoup, car il savait qu’il était très facile de capter les ondes WiFi émises par un téléphone portable. Inversement, pour un téléphone filaire, il fallait une intervention manuelle sur une borne téléphonique. Étant un adepte des interceptions et des écoutes téléphoniques, le Russe en savait quelque chose, aussi se contentait-il d’envoyer des SMS tout à fait anodins, afin que Sergeï l’appelle sur le téléphone fixe, qui était un filaire. Sergeï était un homme fiable. C’était bien de l’avoir.

En attendant qu’Eyia se réveille, Arctos retourna la voir, ne serait-ce que pour observer la beauté au petit matin. À défaut de se servir un verre de vodka, il se fit un café, fort, et sortit son paquet de cigarettes. Des russes, attention. Pas ces merdes de cigarettes plastiques occidentales faites pour des grabataires aux poumons en plastique.

Il s’en grilla une tout en sirotant un café, assis sur une chaise, à côté de cette femme.

*Eyia, Eyia, Eyia... Dois-je te tordre le cou pendant ton sommeil, ou satisfaire à ta requête ? Mon grand cœur me perdra.*



* : Une référence que tu te dois de connaître !
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 30 avril 2014, 15:30:00





Très vite, Eyia avait plongé dans le monde de rêves. A quoi ressemblent les songes d'une reine ? A quelque chose d'immense. Quand elle rêvait, elle se voyait assise dans une plaine d'émeraude, face à une mer de diamants déchaînée, nageant dans un lac de quartz rose. Elle revivait ces instants paisibles, quand elle était chez elle, quand elle n'avait aucune autre préoccupation que ses pierres et ses ombres. L'odeur du café ne la réveilla pas, l'odeur de la cigarette non plus, alors que dieu sait qu'elle adorait cet assortiment, au réveil. Elle était épuisée par toute cette agitation terrestre, aussi profita t'elle paisiblement de sa nuit. Dans son sommeil, Eyia ne bougeait pas d'un muscle, sauf pour se retourner de temps en temps.

Alors qu'elle était recroquevillée, encore endormie, elle sentit une main sur sa joue. La main d'une ombre. Ses yeux s'ouvrirent brusquement. Les plis du lit offraient toute une myriade d'ombres, aussi il n'était pas très difficile pour les suivantes de la reine de continuer à veiller sur elle. Arctos était encore en bas.

- Es-tu folle ? murmura Eyia, sourcils froncés. Je ne veux pas l'effrayer davantage.

- Nous nous faisons du souci pour vous.

Un sourire tendre se glissa sur les lèvres de l'immortelle.

- Tout va très bien, répondit-elle.

- Cet homme n'est pas un homme de confiance, il pourrait vous tuer.

- Qu'il essaye.

- Nous serons là pour l'en empêcher.

- Je le sais. Ne vous inquiétez pas, je reviens bientôt.

L'ombre disparut alors qu'il remontait. Elle mima le sommeil quelques secondes encore, afin qu'il s'imagine qu'elle parlait tout simplement dans son sommeil. Ce n'est qu'au bout d'un petit moment qu'elle se tourna vers lui – dans sa position, elle lui tournait le dos – étirant élégamment tout son corps. L'odeur de la cigarette la fit sourire, celle du café aussi. Eyia le fixa un moment, sans rien dire, un petit sourire tracé sur son visage.

Il était assis juste à côté d'elle. La souveraine se redressa, s'appuyant sur ses coudes, afin de lui faire face. Un excès de pudeur, plutôt inutile, lui intima l'ordre de s'enrouler dans la couette, cachant sa poitrine. Il y a un temps pour cacher et un temps pour dévoiler. Elle tendit une main, pour lui voler sa cigarette. Une bouffée de tabac. Elle voulait, à la base, lui rendre immédiatement, mais elle la garda un petit moment. Une, deux, trois, quatre taffes, avant de lui tendre à nouveau.

- Tu me regardes dormir depuis longtemps ?

Elle poussa un petit soupir, se recoiffant prestement.

- Est-ce que tu hésites, Arctos ? Je vois ça dans tes yeux. Je pensais pourtant avoir été assez … convaincante.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le vendredi 02 mai 2014, 02:59:09
Voir une femme se réveiller, c’était là l’un des rares plaisirs innocents et gratuits que le monde pouvait offrir... Surtout quand elle était aussi belle qu’Eyia. Il ne loucha même pas sur ses seins... Ou pas trop, en tout cas. C’était son dos qui la fascinait, cette élégante chute de reins. Il fumait tranquillement, et, quand elle s’emmitoufla dans la couverture, il la laissa prendre sa cigarette, et tirer quelques taffes dessus. Il ne la vit pas éternuer, ce qu’il apprécia. Cette femme avait des reins solides. Une vraie Russe, dans l’âme. Il récupéra sa cigarette sans rien dire, et bascula son dos en arrière, s’appuyant sur le dossier de sa chaise. Elle lui posa ensuite une question à laquelle il répondit d’un haussement d’épaules :

« Suffisamment pour m’imprégner de ton corps... »

Elle lui avait dit qu’elle ne voulait pas s’attacher avec lui. Si c’était vrai, si cette femme était vraiment une femme millénaire, alors Arctos pouvait comprendre qu’elle désire être seule... Et, quand bien même, il était un homme qui appréciait la solitude. Arctos se savait paranoïaque, et il ne cherchait pas à se soigner. La paranoïa, ce n’était que comme ça qu’on arrivait à survivre dans ce monde, et quand on avait ses activités. Le Russe lui laissa tranquillement le temps de se recoiffer. Elle trônait au milieu de son lit, et, malgré le tabac qui filait dans son corps, le Russe ne pouvait nier avoir encore à l’esprit le corps de cette femme. Cette nuit avait été terrible, oui. Elle avait pulvérisé tous les records, cette petite. Clairement.

Au bout d’un petit moment, elle lui posa alors une autre question, plus troublante. Le Russe ne répondit pas sur le coup. Il préféra écraser le mégot de sa cigarette dans le cendrier, puis prit un peu de café supplémentaire, avant de reposer la tasse.

« Tu n’es pas une femme normale, Eyia. Je ne parle même pas des diamants qui disparaissent, ou ceux qui sortent de ton corps, mais... C’est dans ta manière d’être. Ça me fascine, mais je mentirais en disant que ça ne m’effraie pas. Je suis un homme normal, moi. Pas de pouvoirs magiques, pas de capacités exceptionnelles. Qui suis-je donc, pour défier des femmes comme toi, à part un tas de muscles ? »

Il se redressa un peu, et s’assit sur le rebord du lit, près de la troublante beauté froide.

« J’ignore si je dois être content de t’avoir volé, ou en éprouver des regrets... Ce qui est sûr, c’est que l’homme qui m’a demandé de les voler en savait plus sur toi que ce qu’il a voulu me dire... Je redoute ce qui se passera si tu t’entêtes à aller le vouloir, et je sais que ce sera le cas. »

Le Russe avait un mauvais feeling avec ce type, comme le diraient les Américains. Il y avait quelque chose ne lui qui n’était pas normal, exactement comme avec Eyia. Une sorte de sentiment diffus, de pressentiment, d’angoisse sourde. Cette femme venait perturber son petit commerce, sa petite vie tranquille... Oh, il ne s’en plaignait pas, car il avait passé une bonne nuit, mais Arctos pensait aussi aux affaires.

« Mais je te conduirais à cet homme si c’est là ce que tu souhaites, Eyia... Je verrais avec Sergeï pour fixer un rendez-vous aujourd’hui... En fait, je pense qu’il veut aussi te rencontrer, et que mon rôle est de servir d’intermédiaire. Ce qui s’est passé entre nous cette nuit... Hum... Autant garder ça rien que pour nous, si tu veux bien. »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le samedi 17 mai 2014, 15:29:48

Eyia suivit tous ses gestes du regard. Ainsi emmitouflée dans sa couette, les yeux brillants, muette, elle ressemblait à un petit chaton inoffensif. L'immortelle recula un peu, quand il vint s'asseoir à côté d'elle. Elle l'écoutait attentivement, hochant la tête silencieusement. Oui, elle le rencontrerait, ce pauvre connard qui avait volé ses pierres. Elle et son armée d'ombres lui feraient beaucoup de mal, elle se l'était jurée. Mille vengeances étaient déjà dessinées, dans son esprit, toutes violentes et sanglantes. Eyia ne vivait pour ces émotions vivaces, celles qui la terrassaient. C'était tout ce qu'elle avait réussi à sauver de l'éternité, si longue, si plate. Chaque époque avait eu son charme, sa façon de torturer, de venger, de mener à bien de petites guerres et d'asseoir son pouvoir. C'était ça, qu'elle aimait.

Eyia appuya sa tête contre l'épaule d'Arctos, posant une de ses mains dans son dos. Ses petits doigts se baladèrent sur sa peau.

- Je le rencontrerais. Je lui ferais regretter chacune de ses décisions. Il me rendra mes pierres, puis je le tuerais. Putain oui, je le tuerais.

Elle avait plantée ses ongles dans le dos du Russe, en prononçant ces derniers mots, poussée par un élan de rage. Dieu merci, malgré les années, la rage qui habitait Eyia n'avait pas bougé d'un cil. Elle restait cette petite reine-guerrière increvable, pleine de ressources. On lui reprochait d'être trop enflammée, mais elle préférait se dire qu'on ne l'était jamais trop. Ses doigts caressèrent la peau rougie par les griffures.

- Je te remercie de m'aider. Tu aurais pu me tuer dans mon sommeil, mais tu n'en as rien fait. Je trouve ça admirable.

Certes, ses ombres seraient intervenues, mais elle n'en fit pas mention. Il n'avait pas besoin de savoir qu'elle était suivie en permanence par sa petite armée.

Bougeant sur le côté, la jeune femme se plaça derrière lui, sa tête appuyée sur son épaule, ses mains glissant sur le ventre du Russe. Sa poitrine était plaquée contre son dos. Apaisée, elle respirait doucement. La souveraine se sentait parfaitement en confiance. C'était une sensation qu'elle ne connaissait que trop rarement. Elle le griffa à nouveau, cette fois de façon plus vive, joueuse.

- Ne t’inquiètes pas, cette nuit restera entre nous. Ce sera un secret. Les autres le seront aussi, je te le promets.

Les autres ? Oh. Ooooooooooh Eyia. Voilà qu'elle lui disait clairement qu'ils se reverraient - ce n'était ni une proposition, ni une question, mais bel et bien un ordre - comme si elle n'en avait pas eu assez. Enfin, dans son cas, elle n'en avait jamais assez. Elle en voulait encore, des nuits secrètes. Sur ce plan-là, l'éternité n'avait aucune emprise. Le temps passait mais elle restait, sur bien des points, toujours aussi vive. Et sexuellement, elle demeurait ... increvable, oui. Eyia.

- Quand le rencontrons-nous, dis-moi ?



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le dimanche 18 mai 2014, 02:39:04
Elle le griffa tendrement en lui annonçant qu’elle tuerait cet homme. Une marque d’amour, une confidence... Et une marque de haine. Les deux sentiments qui caractérisaient une femme, non ? Amour et haine... Dit comme ça, on dirait le synopsis d’un de ces films débiles sur l’amour impossible entre un homme et une femme. Lui ne disait rien, tandis qu’elle parlait, lui tournait autour. Il fronça légèrement les sourcils quand elle l’avait griffé, et, sentit, quand elle glissa dans son dos, et qu’elle l’enlaça, une vigueur remonter entre ses jambes. Ah, la vieille rengaine ! Elle revenait toujours à lui, cette raideur... Elle était le centre du monde, après tout, non ? Arctos hocha lentement la tête, savourant son contact, appréciant cette présence. Un zeste de folie et une once de glamour ; il avait le cocktail du bonheur sous les yeux. Pour ce genre de femmes-là, on avait envie de se damner, et on regrettait ces femmes plus simples, celles qui se contentaient juste de vouloir de l’argent, ou qui savouraient les hommes forts. Elles étaient plus simples, moins surprenantes. Elle, Eyia, elle était comme une bombe instable, prête à exploser au moindre moment. Elle amenait le Russe hors de sa forteresse, hors des sentiers battus, elle l’obligeait à affronter la face sombre de cette ville, elle l’obligeait à défier les ombres, à défier les menaces et les silhouettes qui ensemençaient le monde des rêves, elle l’amenait à la frontière indicible entre le crime organisé et cette couche, plus profonde encore, où même les pistolets étaient inutiles.

D’autres nuits... Il hocha lentement la tête, la tournant légèrement, vers elle. N’avait-elle pas dit qu’elle ne resterait ici qu’une seule nuit, et qu’elle disparaîtrait pour de bon ?

*Souvent, femme varie, Arctos... Comme la Russie.*

Elle lui posa alors une autre question. Elle restait proche, câline, tactile. Il aurait été moins froid, il se serait dit qu’elle avait le feu au cul, et qu’il était la bûche dont elle avait besoin, mais elle parlait des affaires... Et, tout en y pensant, il avait une nouvelle envie de baiser. C’est sûr, quelque chose n’allait pas avec cette femme. Elle exerçait une trop grande influence sur lui, ce qui était d’autant plus anormal qu’il ne la connaissait quasiment pas... Pourtant, il avait le sentiment d’être plus proche d’elle que de n’importe qui, même de Sergeï. Arctos n’avait jamais cru aux contes de fées. Il ignorait ce qui se passait, si ça venait du fait qu’elle chiait des diamants, qu’elle était aussi bonne au lit qu’une vingtaine de mannequins russes, ou qu’elle avait en elle ce... Ce truc que les autres n’avaient pas. En tout état de cause, il était sûr d’une chose : il avait foutrement envie de la revoir... Mais ils avaient un petit détail à régler auparavant.

Il se retourna donc, et se montra tout aussi proche. Il posa une main sur sa nuque. Elle était aussi frêle qu’une poupée, mais elle avait la détermination d’un général russe. Son autre main se posa sur l’une de ses jambes, dans le croisement entre le haut et le bas de la jambe, et il l’amena contre lui, caressant ensuite sa jambe, remontant le long de cette délicieuse peau de bébé.

« Cet après-midi, je suppose... Le plus tôt possible, en tout cas. J’ai contacté Sergeï, c’est lui qui se chargera de nous mettre en contact. Ce type... Il est généralement dans un entrepôt désaffecté de la zone industrielle. »

Il n’y avait rien de plus qu’il pouvait dire sur lui. Rien de ce qu’il dirait n’arriverait à l’ébranler, à la convaincre de renoncer à son entreprise. Il l’embrassa donc, terminant sa réponse, et goûta pendant plusieurs secondes à ses lèvres. Sa bouche était toujours silencieuse, et le frisson entre ses jambes se réveilla à nouveau, perçant à travers les draps. Difficile de dire si elle sentirait la bosse ou pas, mais l’homme ne pouvait pas vraiment la retenir.

« Et... Tant mieux si personne ne le sait. J’aime conserver les femmes comme toi pour moi... Même si je ne devrais pas employer le pluriel. Tu es une femme exceptionnelle, Eyia, et je pense que tu pourrais bien déclencher ma perte... Pour autant, et même en sachant ça, je me sens bien incapable de te repousser. Je crois même que j’en souffrirais, si je devais te refuser à nouveau d’entrer chez moi. »

Le pire était sans doute qu’il était sincère.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le mercredi 21 mai 2014, 20:09:05



Finalement, elle avait toujours eu ce qu'elle voulait. Là encore, rien ne venait entraver son chemin. Elle s'était arrangée pour, certes, mais constater qu'elle parvenait toujours à ses fins mettait du baume au cœur d'Eyia. Pour le coup, après avoir entendu les paroles d'Arctos, elle n'arbora pas ce petit sourire mesquin, celui qui dit « toi aussi, tu ploies devant moi, regarde ». Réussir à séduire cet homme, à devenir inégalable à ses yeux était une victoire personnelle, oui. Mais elle avait enfin rencontré quelqu'un à sa hauteur. Celui-là n'était pas un simple petit con avec lequel elle s'était amusée. C'est le Russe, c'était lui. Elle s'était reconnue en lui, et ça lui faisait du bien. Seules les personnes étranges, hors-norme, qui vivent en deçà du réel, voire même bien au-dessus, méritaient son attention. Et lui faisait partie de ces personnes, elle n'en doutait pas.

Eyia répondit à un joli soupir à son baiser, venant se presser plus franchement contre lui. Quand il s'était retourné, un de ses bras était venu remonter la couverture, cachant sa poitrine avec plus ou moins de pudeur – quand on connaît Eyia et sa capacité à ne rien craindre, on se doute qu'elle n'est pas plus pudique que ça – bras qui avait brusquement lâché la couette au moment du baiser. Elle se positionna de telle sorte que ses cuisses entourent le bassin d'Arctos. Elle se lova contre lui un petit moment, avant de l'embrasser à son tour.

- Cet après-midi ? Très bien, nous avons encore un peu de temps devant nous.

Sourire, doux mais coupant.

- Je veux profiter d'être encore entre tes mains.

Souffla t'elle, venant embrasser son cou. Dans cette position, Eyia avait senti cette raideur, entre ses cuisses. Si elle n'en avait pas fait fi pour le moment, là, tout de suite, maintenant, il put sentir son corps remuer une fois. Puis une autre. D'avant en arrière. Avant de chuchoter :

- J'aime beaucoup savoir que tu es à moi autant que je suis à toi.

Le ton utilisé n'était pas celui d'une petite romantique de base, mais celui d'une déesse meurtrière joueuse, qui sait exactement ce qu'elle veut et ce qu'elle fait. Elle le dévisagea, un moment, une de ses mains remontant dans la nuque du Russe, ses doigts s'enfonçant dans ses cheveux. L'embrasser, là, alors que leurs visages étaient à dix centimètres l'un de l'autre ? Nooooon. Elle préféra jouer un peu, sa bouche s'occupant de son cou, son mouvement des hanches continuant doucement, de façon rythmée, régulière. Danser ainsi tout contre lui, elle adorait. Ce n'était peut-être que des caresses, mais elles seraient suffisante pour réveiller quelque chose d'encore plus fort.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le jeudi 22 mai 2014, 01:32:31
Elle se blottit contre lui, jouant à nouveau avec le feu. Il sentit sa belle bouche glisser contre son cou, il sentit ses seins s’enfoncer contre son torse, heurtant ses muscles... Et, surtout, il la sentit danser contre ses cuisses. Elle s’enlaça contre lui, sensuellement, avec un talent magnifique, glissant le long de sa raideur. Le Russe ferma brièvement les yeux, sentant un frisson remonter le long de son échine... Oui, ce frisson, ce délectable frisson qui annonçait de jouissifs moments à venir. Ce frissons qu’il ne comptait sûrement pas repousser rapidement. Elle se blottissait contre lui, sensuelle, câline, imprévisible, se faisant étrangement sentimentale, et... Joueuse. On ne le piégerait pas facilement. Elle était comme lui. Elle ne croyait pas à l’amour. La Russie n’était pas Hollywood, cette machine à rêves inutiles. Lui ne croyait pas en l’amour, mais il croyait aux vertus du sexe féminin, il croyait à l’osmose, à l’union des corps, il croyait à ce genre de choses. Et il croyait aussi qu’il ne fallait pas jouer avec Eyia. Elle était plus petite que lui, il aurait pu la briser entre ses bras, mais il savait qu’elle n’était pas que ça. Instinctivement, il sentait qu’elle était dangereuse, et que l’affrontement qui aurait lieu cet après-midi vaudrait son pesant d’or. Il ne se contenterait pas que de la conduire, il y assisterait... Dans la mesure du possible, il l’aiderait. Pas pour les affaires. Simplement parce qu’il l’aimait bien. Et, après tout, un Russe n’était pas un chien d’Américain. La fierté était une chose qu’Arctos connaissait.

Tandis qu’elle se faisait câline, qu’elle mimait un coït en remuant contre lui, flattant sa verge, excitant cette dernière, il caressait son dos avec l’une de ses mains, l’autre sur sa nuque, ses doigts glissant dans ses beaux cheveux. Sa seconde main, celle qui glissait sur le dos, descendit davantage, et vint se presser contre l’une des délicieuses fesses rebondies de la femme. Il serra cette dernière, tout en lui répondant.

« Sensuelle... Dangereuse... Cruelle... Un brin sentimentaliste... »

Il se pencha à son tour. Tout en caressant son bassin, en savourant cette délicieuse rondeur, sa bouche vint se frotter contre son visage. Leurs lèvres jouaient entre elles, elles se cherchaient sans jamais réussir à se trouver, tournant l’une autour de l’autre, dans une danse langoureuse et sensuelle.

« Tu es une matriochka, Eyia... À chaque fois que je pense arriver à te cerner, je découvre une nouvelle facette de toi. »

C’était exactement comme ces fameuses poupées russes qu’on pouvait emboîter. Ayant travaillé au sein du KGB, Arctos savait que les matriochkas avaient été fréquemment utilisés par les espions. Il suffisait juste de sceller l’avant-dernière poupée. Des fonctionnaires peu attentifs ne faisaient pas forcément attention, et on pouvait ainsi transmettre des renseignements importants. Elle était comme ça : à chaque fois qu’il retirait une poupée, il en découvrait une autre.

Les caresses de la belle poupée réveillaient sa raideur, et il commençait à soupirer, à grogner, à se montrer impatient, assoiffé. Sa main se déplaça de ce confortable fessier pour saisir sa verge, et il la guida, la soulevant. Elle heurta les cuisses de la femme, il força un peu, la releva, glissant contre sa peau, et donna un coup de reins.

« Haaa... Voilà... »

Il reposa ensuite sa main dans le dos de la femme, mais, depuis sa position, il ne pouvait pas faire grand-chose. La gravité jouait contre lui.

« Danse, ma belle... »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le dimanche 25 mai 2014, 15:07:20



Une jolie poupée dangereuse et un homme au moins aussi venimeux qu'elle, mais à la carrure plus imposante. Charmant. Eyia aimait le danger, elle avait toujours aimé sentir l'adrénaline courir sous ses muscles, courir vers la peur sans jamais parvenir à l'atteindre. Là encore, entre ses bras, elle aurait pu tout connement crever. Un coup de sa part, et elle volait littéralement. Mais non, elle restait là, accrochée à lui, le bassin plaqué contre le sien, sa bouche cherchant la sienne quand l'air était trop doux. La main d'Eyia glissa, sans aucune crainte, dans les cheveux du Russe, tandis qu'elle appuyait son front contre le sien, commençant à danser par à-coups. Les coups de reins étaient réguliers, amples, et creusaient son dos à chaque mouvement. Elle faisait en sorte d'augmenter la cadence … Mais petit à petit. La petite reine faisait partie de ceux qui pensaient que priver un homme d'une chose lui permettait de mieux l'apprécier ensuite.

Sa bouche glissa vers son oreille, tandis qu'un coup de bassin très lent agitait son petit corps blanc.

- Ça te manquait déjà, mh ?

Un sourire de satisfaction planait sur ses lèvres, quand elle revint l'embrasser. Un coup de rein plus vif accompagna ce baiser, avant qu'elle ne reprenne un rythme plus souple.

- Est-ce que je danse assez bien pour toi ?

Souffla t'elle, avant de laisser de petits baisers, très doux, parsemer le cou d'Arctos. Son corps remuait avec une certaine grâce. Rien de vulgaire, tout de subtil. Les fins soupirs qu'elle poussait pour ponctuer ses mouvements, son ventre qui caressait vivement le sien à chaque vas-et-vient, sa poitrine qui s'écrasait contre son buste avant de s'en détacher.

- … Ou est-ce que tu veux m'apprendre quelques pas ?

Subtil aussi, le fait de prendre appui sur lui pour mieux s'en détacher. Certes, son bassin continuait à remuer contre le sien, mais elle n'était plus plaquée pour lui. Une main sur le lit, comme appui, une qui griffait le torse du Russe lui permirent de prendre du recul … Et de se faire désirer, par la même occasion. Il voulait l'embrasser ? Il n'avait qu'à fondre sur elle, ou l'attirer contre lui. En tout cas, il n'avait qu'à se servir. De là où il était, il avait une vue directe sur tout le corps d'Eyia, sur ses mouvements, sa poitrine ronde, son visage toujours souriant. Un beau spectacle, sans nul doute.

Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le lundi 26 mai 2014, 02:30:39
Curieux. Il ne la connaissait depuis même pas une journée, et, pourtant, il avait l’impression d’en savoir tant sur elle... Tant, et à la fois rien. Une matriochka, tout simplement. Il l’imaginait femme fatale, le genre de femme qui rendrait fous amoureux les hommes convaincus que rien ne pouvait briser leur cœur de glace, et qui perdaient ensuite la raison en la voyant partir. Comment retrouver du plaisir auprès d’une simple femme, quand on avait connu une tornade comme ça ? Elle était à la fois paradis et enfer, offrant un bonheur exquis, pour le rendre ensuite avec la plus exquise et la plus délicieuse des cruautés. Arctos était certes une brute épaisse, un individu qui n’hésitait pas à utiliser de ses poings pour se faire respecter, mais il savait aussi que, dans ce milieu, on ne durait pas en n’ayant que des poings et en cassant la figure à tous ceux qui vous gênaient. Bien souvent, il réglait la situation en envoyant des mandales et en laissant derrière lui quelques cadavres ayant subi un peu de chirurgie esthétique personnelle, mais, parfois, il avait des approches plus subtiles, plus fines. Tout simplement, l’homme aussi avait ses facettes, ses contradictions apparentes, ce qui faisait que, en un sens, il comprenait Eyia. En un sens, toutefois, car cette femme réservait son lot de surprises, mais il appréciait sa soif. Il appréciait le fait de savoir qu’elle avait encore envie de lui, que leurs ébats n’avaient pas été motivés que par sa volonté de retrouver ses précieux rubis. Il aurait pu se sentir énervé qu’elle n’ait pas peur de lui, effrayé même qu’elle puisse le toucher en son antre, mais la réalité était bien plus simple, bien plus matérialiste. Elle l’excitait.

Joueuse, mutine, elle continuait sa danse du ventre, glissant, remontant, s’abaissant. Il restait planté en elle, une main sur son dos. Elle se glissait vers l’arrière, s’écrasant contre lui pour mieux s’écarter, griffant son torse. Arctos soupira lentement, un frisson de plaisir venant remonter le long de son corps. Il fallait bien l’admettre : c’était très agréable. Cette femme avait un talent indéniable, et ses mots glissaient comme des rivières de perles sur lui. Elle voulait continuer à jouer, et il ne pouvait que confirmer.

« Ça ne me manquait pas... Avant que tu ne recommences », précisa-t-il.

Il tendit son autre main, et compressa son sein. Elle pouvait le griffer, et même le mordre. Il aimait ça, ce mélange de sauvagerie et de sensualité. C’est ce qu’elle était : un gant de douceur dans une main de sauvagerie. À l’image du sexe, sophistiquée et simple, belle dans sa noblesse et magnifique dans cette espèce de sauvagerie et de souplesse primaire et primale qui se dégageaient d’elle. Sérieusement, comment ne pas l’apprécier ? Comment ne pas fondre sous elle ? Arctos n’était qu’un homme, ne l’oublions pas, il n’avait pas les moyens de lutter. Elle était souple, cette petite beauté, et son sein glissait impeccablement contre sa main. Elle se tirait contre lui, s’écartant, ses jambes continuant à se maintenir contre son corps, faisant preuve d’une souplesse dont notre brave Russe était irrémédiablement privé.

Arctos remonta sa main de son dos pour attraper sa nuque, et s’avança d’un coup. Il sentit son membre glisser à nouveau, heurtant un fond flasque et tendre, le lit craqua, et il se retrouva sur elle, l’écrasant sous sa masse, leurs têtes jaillissant hors du lit. Il posa sa main sur le sol, et l’embrassa à nouveau, plus sauvagement, plus sensuellement, fourrant sa langue, jouant avec les dents de cette femme, tirant sur sa lèvre. Il remuait son corps, dansant à son tour, se joignant à la fête, de haut en bas, les draps s’entremêlant autour de leurs jambes. Son autre main, elle, continuait à pétrir cette bosse tendre et chaude. Elle était tellement petite contre lui qu’il craignait de l’étouffer, mais ils avait que ce n’était pas le cas. Ce petit bout de femme était bien plus fort qu’elle n’y paraissait. Sous lui, il entendait le lit grincer avec bonheur, et continuait à remuer son corps.

« Hunn... Apprécies-tu ce couplet, ma belle ? »

Le Russe rompit son baiser, et embrassa sa nuque, la mordant à son tour... Pas trop fort. Mais assez quand même. Il remonta lentement contre sa nuque, son nez filant le long de sa peau, son souffle sur sa peau s’accélérant légèrement.

« Puis-je seulement t’apprendre quelque chose ? C’est un challenge intéressant... »
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le lundi 02 juin 2014, 17:23:03





- Mh, Arctos …

Elle susurrait son prénom avec ce qu'il fallait de sensualité. Les mots glissaient, limpides, hors de sa bouche, et se teintaient d'une tonalité particulière ; celle qui faisait d'Eyia la femme joueuse et tentatrice qu'elle était. Un baiser, encore un autre. Son souffle chaud qui se baladait sur sa peau l'enflammait littéralement. Dans cette posture, elle se reposait un peu. C'était à son tour de subir les assauts de son amant. La petite reine savait qu'elle attaquerait à nouveau, mais là, là, sentir son poids sur elle et sa peau qui se presse contre la sienne … Elle était émerveillée.

Eyia remonta ses jambes, histoire de l'encercler de ses cuisses. D'un mouvement, elle s'étira, sous lui. Le lit subissait leurs poids et leurs mouvements. Elle avait hâte de l'entendre grincer plus vite, plus fort. En attendant, c'étaient ses propres gémissements qui gagnaient en ampleur.

- Oui, oui … Tu peux m'apprendre beaucoup de choses.

Son doigt dessina, un moment, les contours de la bouche du Russe, avant qu'elle ne lui prenne un baiser. Un long, un beau, le temps qu'elle attrape une des mains de son amant, et qu'elle ne la serre, très fort. Puis elle la dirigea vers son visage de poupée, y calant sa tête. Il avait des mains immenses, comparées aux siennes. Et pourtant, l'un comme l'autre et l'un pour l'autre, ils étaient dangereux. Cela l'émerveillerait toujours.

Eyia tourna son visage, un instant, pour venir capturer, avec ses lèvres, l'index du Russe. Elle jouait, et elle adorait ça. Simuler une fellation de cette façon rendait les hommes fous, et elle trouvait justement ça très amusant.

- Mmmh, vas-y, oui … Impressionne-moi. Fais-moi peur.

Et encore des mots qui se perdaient dans des gémissements, tandis que, lascive, elle continuait à jouer avec son doigt, ne le lâchant pas du regard.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le mercredi 04 juin 2014, 01:18:32
Le doigt de la femme remuait sur ses lèvres, et elle lui avoua qu’il pouvait lui apprendre « beaucoup » de choses. Il en était moins sûr, mais il n’allait pas contredire la dame. Si ce qu’elle disait était vraie (et il avait toujours du mal à le croire), cette femme vivait depuis un temps incalculable. Qu’avait-elle donc fait que lui n’avait pas eu l’occasion de faire ? Il n’osait l’imaginer. Arctos était partagé. D’un côté, son côté rationnel lui disait qu’il était impensable que cette femme soit réellement aussi vieille. D’un autre côté, il sentait qu’elle disait la vérité, que cette femme était trop anormale pour être normale. Elle jouait avec son index, glissant sur ses lèvres, et le Russe, après avoir laissé planer quelques secondes d’hésitation, retourna cette belle poupée, la couchant sur le ventre.

« Te faire peur... Hum... »

Voilà qui le faisait réfléchir. C’était grisant. Une femme vraiment atypique. Mais l’homme devait réfléchir, peser le pour et le contre. Il finit par laisser filer ses idées, et par suivre ses envies. Sa main se posa sur la nuque de la femme, et il se redressa légèrement, allant chercher un bandeau noir en soie.

« Le mieux me semble de commencer par te masquer la vue, ma belle... »

Arctos tira sur le bandeau, puis le fit passer devant la femme, l’enroulant autour de ses yeux. Il en tint chaque extrémité dans sa main, les tirant, avant de les nouer à hauteur de sa nuque. Il vérifia le nœud, puis alla embrasser sa nuque, mordillant tendrement sa peau. Il continuait à parler, tendrement, se glissant contre son corps, ses mains filant le long de ses hanches. Contre son corps, Eyia pouvait sentir sa virilité. Ils avaient fait l’amour une bonne partie de la nuit, mais ça ne comptait plus. Il était toujours aussi impatient, toujours aussi assoiffé, et, puisqu’elle voulait lancer de nouvelles expériences, il comptait bien lui faire plaisir.

La peur... Il n’y avait pas énormément de moyens de la développer dans un rapport sexuel, surtout avec une femme expérimentée. Arctos n’était pas un grand adepte du bondage, du fétichisme et de tout ce genre de choses, mais, parfois, il fallait bien savoir innover... Surtout avec une femme pareille. Il alla chercher des cordes. Elles étaient solides, et il les utilisait généralement dans d’autres circonstances. Eyia ne pouvait pas le voir, mais certaines avaient des traces rouges. Il les utilisait généralement pour attacher des types qu’il fallait cuisiner. Tout en liant les poignets d’Eyia, il parlait à nouveau.

« La peur, hein... Tu ne devrais pas jouer à ça avec moi, ma belle... La peur, c’est quelque chose d’infiniment simple à obtenir selon certaines circonstances. Mon expérience m’a permis de réaliser que le sentiment de peur était indubitablement lié à la notion de liberté corporelle. »

Il serrait les cordes, plutôt solidement. Arctos avait l’habitude de le faire. Les nœuds étaient solides, et il embrassa ensuite la femme dans son dos, glissant sa bouche le long de sa peau, filant le long de son corps, jusqu’à atteindre son délicat postérieur. Sa langue avait glissé le long de son corps, éprouvant la douceur de sa peau. Il finit ainsi par rejoindre le milieu de son corps, son bassin, et l’embrassa, le léchant, glissant dessus. Le dos de cette femme était aussi fabuleux que le reste, mais il fallait bien avouer qu’il avait quelque chose de plus. Il n’aurait pas vraiment su dire quoi, mais c’était ça.

Sa langue se faufila, parcourut sa croupe, glissa dans cette raie étroite et intime, et il lécha sa peau, pressant ses fesses, les malaxant, les écartant l’une de l’autre. C’était une partie du corps de cette femme qu’il n’avait pas encore, à son goût, suffisamment exploré. Un oubli que l’homme comptait bien réparer de suite. Il se redressa un peu, et sa langue glissa contre la rondelle de la femme, titillant cette partie de son corps. Il ignorait si la sodomie faisait partie des choses qu’Eyia avait l’habitude de faire ou non. Peut-être bien que ça lui ferait peur... Mais, en toute honnêteté, lui-même n’y croyait pas.

Du moment qu’elle se faisait plaisir, fondamentalement, il n’en demanderait cependant pas plus.
Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Eyia le jeudi 26 juin 2014, 12:51:18
Quand le morceau de tissu s'était posé sur ses yeux, Eyia avait souri. Priver un être humain d'un de ses sens menait souvent à la panique. La vue était son sens le plus précieux. Eyia était observatrice et son regard analysait toujours le moindre détail, à la recherche d'une explication. C'était parce qu'elle savait regarder - et donc anticiper- qu'elle était considérée comme une prédatrice. Elle ravala sa fierté et s'efforça d'être confiante. Il pouvait l'écraser comme un petit insecte, certes, mais il ne le ferait pas. La petite reine avait fait en sorte d'être inoubliable ou, en tout cas, de hanter son esprit pour un bon moment. Derrière cette légère crainte qu'elle ne montrait pas - dans l'état actuel des choses, elle n'était pas en position de supériorité et donc un peu craintive - se cachait une certaine excitation, excitation qu'elle avait bien envie de cultiver.

Aussi se laissa t'elle faire. Un petit soupir se fit entendre quand les liens se refermèrent autour de ses poignets. Aveugle et privée de toute capacité à se défendre. Dieu merci, il ne l'avait pas bâillonné. Les ombres auraient rappliqué immédiatement, en sentant leur souveraine emprisonnée. Ces petites créatures étaient très protectrices.

- Tu as l'air de savoir de quoi tu parles.

Souffla t'elle, pour lui répondre.

La suite des événements, Eyia la devinait facilement. Et, ma foi, cela lui plaisait. Elle aimait aller loin, et même encore plus loin. Elle avait vécu un long moment en étant sage, avant d'apprendre à apprivoiser l'adrénaline et le danger. De lents frissons percèrent sous sa peau.

- Mh ... J'ignore si j'aime être ta petite poupée, ou si cela m'effraie.

Sa voix, chaude, caressante, n'était qu'un entrelacs de soupirs. Un frisson, plus fort, agita ses membres au point de faire crisser les liens. Elle ne s'agitait pas comme un chaton effrayé, mais sa perte des repères était ... inhabituelle. Elle sentait bien qu'elle n'était pas à l'aise, et ce sentiment faisait bouillir son excitation. De nouvelles vagues tièdes glissaient le long de son épiderme, se posant dans le creux de son ventre et de ses cuisses. La souveraine se mordit la lèvre inférieure à plusieurs reprises.

Peu d'homme osaient la prendre de cette façon, parce que beaucoup pensaient la choquer ou avaient peur de la casser en petits morceaux. Eyia admirait ceux qui la défiaient. En agissant ainsi, Arctos rentrait dans son jeu. Elle était désormais sûre et certaine qu'il serait dans ses petits papiers, ce beau Russe. Et c'était un avantage, d'être apprécié par une immortelle aussi redoutable qu'elle. C'était comme une bénédiction. Sa fortune lui permettait d'être mécène, c'était connu, mais là, il s'agissait d'autre chose. Il s'agissait d'un homme, d'un mortel, qui réussissait à s'ancrer dans l'esprit de la jolie petite reine. Un exploit, pour elle qui effaçait facilement les gens qui n'étaient pas comme elle. Elle détestait l'impulsivité des humains. Elle détestait leurs erreurs, la façon qu'ils avaient de ne pas réfléchir alors qu'ils en avait la capacité. L'être humain n'avait rien d'un animal, à ses yeux. Arctos était le modèle typique de l'homme qu'elle appréciait : celui qui sait penser et puiser dans ses moindres réserves pour s'élever.

- Tu ... Mmh, tu réserves ce traitement à toutes les jolies filles qui demandent à te rencontrer, dis-moi, ou est-ce que je dois me considérer comme privilégiée ?

Sa voix amusée ne déchantait pas, bien au contraire. On sentait bien que son esprit s'échauffait. Il pouvait clairement deviner qu'il était sur le bon chemin pour lui plaire encore plus qu'il ne lui plaisait déjà.



Titre: Re : Jaded Future (PV)
Posté par: Nathan Joyce le samedi 28 juin 2014, 02:22:45
Le Russe variait les plaisirs avec elle, s’enfonçant le plus loin possible dans le plaisir et dans la luxure. Ils continuaient à jouer ensemble, à prendre des risques, des risques qu’il assumait totalement. C’était un joueur, dans le fond. Il l’avait bien prouvé en venant ici, en acceptant d’aider son ami, et en acceptant que cette femme vienne ici. Il avait continué à lui faire l’amour, alors même qu’elle avait avoué être venue ici dans des intentions hostiles à son égard. C’était son côté joueur qui le stimulait, et le forçait à prendre des risques. Il aurait pu tout simplement la pénétrer, retourner au traditionnel coït, sans surprise, et il savait qu’il en aurait joui... Et probablement elle aussi. Elle remuait lentement contre le lit, sa voix résonnant dans les oreilles de l’homme. Contre son derrière, contre la forme arrondie de ses fesses, il les embrassait et les léchait, ses doigts glissant dessus. On ne s’expliquait pas ce genre d’attirances. Elles existaient, voilà tout.

Sa langue remuait dans ce trou étroit, cette ligne fine qui circulait entre ses deux fesses, son nez venant ensuite s’y frotter. Ses deux mains malaxaient chacune de ses fesses, les écartant l’une de l’autre, les pressant, appuyant dessus, la préparant à quelque chose de plus en plus intense. Elle était suffisamment intelligente pour savoir comment les choses se passeraient, et ce qui allait arriver d’ici quelques minutes. Le Russe prenait son temps, tâtait le terrain... Instinctivement, il s’était attendu à ce que cette femme accepte, qu’elle ne s’oppose pas à ce désir. Arctos voulait explorer toutes les parties de ce corps divin, aux courbes parfaites.

Elle lui posa une question qui le fit sourire. Il se redressa légèrement, rapprochant ses mains de son trou. Les fesses d’Eyia revenaient entre elles, mais il put glisser un doigt, près de son trou, appuyant sur sa peau, sentant un inexplicable attrait vers ce trou étroit.

« Je pense que tu connais déjà la réponse à ta question, Eyia... »

Il continua à remuer légèrement son doigt, sentant le trou de cette femme, et poursuivit sa phrase, en le titillant, l’enfonçant légèrement en elle :

« Tu es la première femme avec laquelle j’offre ces prolongations, Eyia. Et c’est moi qui me sens privilégié. »

Dans sa bouche, ce n’était pas une fausse flatterie, car Arctos flattait rarement. Il ne faisait que dire la vérité, et continua à remuer son doigt, l’enfonçant légèrement. C’était un trou étroit, très étroit... Les femmes appréciant une sodomie étaient bien plus rares que ce qu’il pensait, et, pourtant, c’était l’un des fantasmes du Russe. Il était donc on ne peut plus heureux de pouvoir se soulager avec elle. Au diable Zolder et les diamants de cette femme, il retrouvait le même désir vibrant et excitant que celui qu’il avait ressenti la veille, en lui faisant longuement l’amour.

Son cul était délicieux, superbe, et son doigt s’enfonçait de plus en plus en elle, remuant d’avant en arrière, tournoyant sur lui-même. Il le retira, et s’humecta ce dernier avec sa salive, avant de retourner l’enfoncer en elle, cherchant à lubrifier son corps. Sentait-elle sa virilité glisser sur sa jambe, remuant sur son beau corps ? Elle était vraiment d’une beauté incroyable, mélange exquis de sensualité et de bestialité.

« Je te promets de t’assister autant que tu le voudras... Plus je te vois, plus j’ai l’impression de voir en toi une Reine... Et moi, j’ai plutôt le profil d’un chevalier que d’un Roi. »