Loin de calmer sa succion, elle l’activa au contraire. La jouissance... serait un peu hâtive soit, mais à ce stade-là, était extrêmement tentante. Et puis elle l’avait décidé ; c’est donc qu’elle en accepterait les conséquences. Mon sexe s’enfonça plus profondément dans son gosier, que je dus chasser ma main pour lui faire place, pour mieux lui gratter la gorge du gland, fou de joie. Mon corps s’affolait, je plaquai mes mains au sol, mes yeux se fermèrent pour concentrer toute mon attention sur le point d’extase...
... Jusqu’à ce, qu’après un ultime instant de plaisir, le sexe, les nerfs, le monde, tout devienne relax. L’instant de détente ultime, où l’on peut tout entendre, du « je te quitte » au « toute ta famille vient de mourir », sans en avoir – plus – rien à foutre. Je la félicitai d’une tape sur la tête, avant qu’elle ne se relève, la bouche pleine de mon précieux nectar. Elle ingurgita.
– C’était un sacré baiser d’amour, entre vous.
Du doigt je pointai les deux concernés : ma queue, de plus en plus molle à la manière du ballon qu’on dégonfle, et la fille, dont j’observai la satisfaction méritée du travail bien fait. Et mon sperme était son trophée. Je me demande quel goût ça a, songeai-je, me jurant aussitôt de ne jamais vérifier.
– Pauvre sexe... Mais je suis une Américaine, Alexeï, et les Américains sont connus pour être très gourmands.
– Ouais ? Il va falloir attendre que le pauvre se recharge.
C’était bien le problème, mais elle ne s’en dirigea pas moins sûrement vers son sac pour y-chercher quelque mystérieux artéfact ; temps que je mis à profit pour m’asseoir. Lorsqu’elle revint sur moi, elle porta à mes lèvres une fiole au contenu douteux, que je pris naïvement pour un parfum à la vanille.
– Tiens, ça devrait te redonner un coup de boost...
Je posai sur le récipient un regard suspicieux. Une drogue ? Puis sur Jane, mais finis par écarter les lèvres. Le liquide s’y-déversa, dont le goût fut analogue à l’odeur, soit une douceur vanillée assez correcte. Je bus trois gorgées puis attendis, attentif aux effets. Il me sembla, lorsque – et parce que – je me posai la question, que je voulais la déshabiller ; alors je lui remontai son haut.
– Haut les mains, ma jolie.
Puis je tirai sur son vêtement pour la laisser en soutif, les cheveux broussailleux que je l’aidais à se remettre ; et l’observai quand elle fut bien. C’était intéressant certes, mais nul réaction au niveau du pubis, ni eau montante à la bouche. Un peu comme si j’étais gay.
J’attendis encore, m’écartant pour mieux voir. Forte étrange création, que le corps féminin. Et fort curieux que, dans l’attitude de Jane, dans sa façon d’être prête, elle semblait s’attendre à un effet imminent de sa boisson. A moins qu’elle ne le souhaite juste. La pauvre fille mouillait à m’en reluire les cuisses, dans l’attente que son homme bande à nouveau, et moi, j’étais là, inerte et inutile.
– Quel mauvais hôte je fais. Au lieu de m’occuper de mon invitée je la laisse s’occuper de moi. Tu es adorable, je suis méchant.
Je l’embrassai, puis l’écartai, et me relevai, las de cette position inconfortable et soucieux de retrouver un siège. Je finis d’ôter caleçon et pantalon, ne gardant plus que mes chaussettes et ma chemise déboutonnée pour cacher quelque chose – rien de bien intime – avant de m’asseoir. Encore une fois, je n’avais rien à me reprocher. Mouais. Et c’est quand on n’a rien à se reprocher qu’il ne coûte rien de s’excuser.
– Excuse-moi pour le délai, mais il ne sera pas dit que j’aurais manqué à mes devoirs envers toi. Serment.
Une lumière blanche, aussitôt, émana de mes valseuses, éphémère, puis s’en alla. Un miracle subit qui me laissa groggy par son absurdité, et terrifié par sa localisation. Sorcellerie pensai-je, au rappel de cette mixture, et la peur m’envahit de ne plus rien contrôler de ce qui pourrait maintenant s’ensuivre, soit tout et n’importe quoi – en rapport probable avec mes couilles. J’aurais du me méfier plus que ça avant de boire cette merde.
Ma queue battit ; elle venait de grossir. J’espère qu’il n’y-aura que ça. Elle battit encore, et au fur et à mesure que je la surveillai, qu’elle prenait de la place, mes craintes s’évaporaient, et à nouveau j’étais pris de l’envie de baiser. Je levai les yeux sur Jane, et l’esthétique de sa personne me sembla soudain plus sexy. En un clin d’œil, je lui pardonnai tout.
– Fait chaud hein ?
Je m’éventai, car en effet cette soupe me filait un joli coup de chaleur. A moins que ce fût elle, et juste elle. Elle m’attirait à un point, qu’il devait bien sortir quelque particule de son corps si sexy, pour qu’irrésistiblement j’aille jusqu’à elle, la soulève par les fesses – avec une aisance admirable – et la plaque sur le coin de la banquette arrière. Et de là, lui bouffer le cou, comme si je voulais la décapiter, et lui brasser la chatte du doigt, pour m’assurer qu’elle serait accueillante quand bientôt j’allais... la baiser...
– Tu sens ça ? Tu le sens dis ? Ouais tu le sens... Il fait chaud...
Si elle ne le sentait pas, au moins sentait-elle mes gouttes de sueur perler sur elle, ou bien l’accablement qui me gagnait dans ma gestuelle. Si la température poursuivait son envolée, je suerai directement à l’état de vapeur, et je crèverais gueule béante. Je me dégageai donc, dans l’urgence, virai toutes les bouteilles du bac à glace pour m’y-plonger la figure, brasser les glaçons à m’en bombarder la face. L’un d’eux s’imprégna de rouge, et des gouttelettes de sang perlaient de mon front quand j’en ressortis, haletant.
Mais ce n’était pas assez pour calmer ma fièvre, car le froid de la glace fondait facilement. Alors je débouchai le champagne pour m’en asperger le visage. L’expérience fut drôle : d’abord la mousse, en guise de shampoing, puis le rinçage par le vin pétillant. L’alcool sur ma plaie la fit douloureuse, peut-être, mais tellement moins que me soulageait la fraicheur du liquide sur le reste de la cascade. Je poursuivis la douche dans mon dos, sous ma chemise, jusqu’à ce que la bouteille ne se vidât. Je me coiffai les cheveux vers l’arrière, quand je me rendis compte que la chaleur revenait aussi vite qu’elle s’était absentée.
J’ouvris donc une vitre, pour y-passer la tête et hurler à la face du monde :
– C’EST CHOOOOOOOOOOO !
L’air, et peut-être le cri, me firent du bien. On longeait une longue avenue, avec un trottoir, où les gens marchaient et tournaient la tête vers la mienne. Une fille, une jeune blondasse, une bonasse du dimanche que je désirai immédiatement, se permit même de glousser. Salope. Je me brusquai vers le rétroviseur, à travers lequel je vis Fuku qui me voyait, de sa mine hideuse, de vieux que rien n’étonne et que tout répugne. C’en fut trop, je rentrai.
Et me retrouvai face à Jane, que les courants d’air nouveaux décoiffaient et recoiffaient en permanence, changeant sa chevelure en un brasier ardent. Comme ma bite eussé-je pensé peut-être, si la fournaise dressant mon sexe à son paroxysme m’avait laissé assez de recul pour ce genre de remarque graveleuse. Je n’avais plus chaud qu’à cet endroit mais alors, c’était plus insoutenable que tout. Il fallait à tout prix me débarrasser de cette trique sorcière, et pour ça...
– Y-a que ça que t’attends, hein grosse pétasse ?
Je me jetai sur elle, complètement fou, fouillai dans sa jupe, lui arrachai sa culotte, l’attrapai par les chevilles pour la balancer au sol ainsi qu’on ferait d’un sac de ciment. Puisqu’elle était étalée, je la frappai du pied au bas ventre, puis m’effondrai au sol pour l’immobiliser pendant que j’entrai en elle. Et déjà je la secouai comme pour conclure, en guise d’entame gentille. Il faut que ça sorte !