Comme sa demande s’emblait s’être égaré quelque part, il prit un nouveau carton et recommença son boulot de transporteur. Cette fois, il était accompagner de la charmante jeune fille, bon sa demande venait d’échouer lamentablement, mais il ne s’attendait pas à pouvoir sortir avec l’ange tombé du ciel et en vélo, donc il n’était pas démoralisé. Cet ange là, par ailleurs souriait toujours autant, elle parlait avec son Junkie, et n’avait pas vraiment l’air d’avoir compris sa petite demande. Surtout qu’elle lui racontait de petites histoires drôles et que le chat avait l’air d’assimiler ça tout naturellement. Ceux qui ne comprenaient rien à la scène, était bien entendu les passants. La scène était encore plus bizarre que tout à l’heure, cette fois ce n’était plus juste un garçon qui rigolait tout seul, avec son carton de culottes, mais deux personnes tout aussi farfelues. Le premier n’était plus réellement le centre d’attention pour ceux qui l’avaient déjà observé quelques minutes au part avant, mais la deuxième surprenait par sa faculté de pouvoir rigoler avec les animaux.
Après un petit silence de mal aise, la jeune fille proposa à son nouveau partenaire de déménagement s’il voulait bien dîner avec elle, dans sa nouvelle maison. Piro, n’en croyait pas ses oreilles, c’était à quelques choses prêt sa demande de il y a quelques secondes. N’avait t’elle pas entendu ses paroles, après tout le mal qu’il s’était donné, il commençait même à se demander s’il n’avait pas imaginé ça dans sa cervelle de moineau. Bien entendu, il était béat d’avoir été invité, car ce qu’il désirait, c’était ne pas la perdre de vue. Le pire c’est que après cette révélation, le mal aise ne s’était pas envolé, notre amis n’avait pas encore donné de réponse. Et s’il se faisait encore des films, si elle n’avait rien dit à l’instant ? Perdu dans les méandres de son cerveau, il regardait par terre pour essayer d’apercevoir d’éventuelles miettes de pain égaré. Mais quand celle-ci raconta qu’elle n’aimait pas trop sortir, Piro se réveilla.
Ce n’était surement pas un rêve, elle l’avait bien invité à dîner chez elle. Comme toujours pas de réponse, Chiyo le regarde droit dans les yeux et Piro se plongea dans son regard, elle avait quelque chose de magique tout au fond de son âme. Il savait maintenant, il en était sur, cette petite tenait du divin et il fondait comme neige au soleil.
Oui je veux bien, avec plaisir même !
Ce n’avait pas été aussi dur qu’il pensait, d’ailleurs rien n’était compliqué avec Chiyo, elle avait cette joie de vivre qui correspondait parfaitement à Piro. Arrivé au sommet de la petite pente, il déposa le dernier carton prêt de Catherine. Cette dernière semblait tout aussi enchantée d’avoir rencontré Piro que ne l’était sa fille. D’ailleurs, il parlait aisément de tout et de rien avec elle, il avait encore quelques difficultés avec Chiyo, mais ca viendrait se disait-il. Après une petite conversation à trois, il regarda sa montre pour s’apercevoir qu’il commençait à se faire tard. Il se rappelait aussi des paroles de la jeune fille. Elle voulait se faire livrer le bento alors que le magasin se trouvait juste à quelques mètres.
Demain soir donc ? J’apporterais le bento, j’irais le chercher, c’est peut être une meilleure idée vu que le traiteur se trouve juste à deux pas et que je ne sors pas beaucoup non plus, donc ca me fera du bien, dit-il.
Pour finir, il lâcha un ‘au revoir’ aux deux filles, puis s’en allait, mais deux pas plus loin, il se retourna et dit.
Heu c’est quoi ton nom ?
Puis renta chez lui.