Les choses étaient trop confuses pour que Yan y comprenne quoi que ce soit. L'ESPer semblait être devenue totalement dingue, se lamentant sur tout et rien, lançant des sermons insensés, sans cesser de pleurer. Mais la terranide y prit à peine garde, sentant un objet froid entrer dans son fondement. Il était trop tard pour serrer à nouveau les jambes. Elle avait du mal à interpréter la signification de cet événement, l'instrument n'était visiblement pas fait pour infliger la douleur, et n'était pas d'abord introduit avec beaucoup de violence. Elle avait l'impression d'avoir envie de se soulager, mais il n'en était rien. Puis l'intruse massa rapidement une partie de son corps qu'elle n'avait que rarement explorée. La chaleur ressentie quelques secondes plus tôt réapparu aussitôt avec une intensité bien supérieure. Yan sans pouvoir s'en empêcher, se cambra, ce qui serra toujours plus les liens de sa poitrine. Une poitrine, maintenue par des pinces, qui continuait elle aussi à subir l'étrange traitement.
Bien sûr, le traitement n'était pas très agréable pour l'adolescente, qui trouva néanmoins intéressante la troublante tiédeur de son entrejambe. Une fiévreuse pression s'accumula peu à peu dans tout son être ; la terranide maudissait son bâillon qui l'empêchait de s'en libérer en criant. Son ventre se soulevait toujours plus, et finalement, après plusieurs minutes de ce traitement, l'étreinte charnelle fut trop forte. Poussant un gémissement étouffé, surprise, la chasseuse sentit un liquide bouillant courir le long de ses cuisses. Les parois de son intimité se contractèrent hasardeusement, alors que son corps brûlait, parcouru d'étincelles de jouissance. L'humaine s'arrêta et vint presque pleurer sur son épaule. L'émotion failli faire rater à Yan cette occasion. Failli seulement.
Combattant son excitation, l'impitoyable guerrière libéra sa main, et, tirant sur quelques cordages, planta en un éclair la seringue dans l'épaule de sa tortionnaire, qui s'effondra aussitôt. La sentant glisser le long de son ventre, elle souffla, soulagée. Se libérer lui prit plus de temps qu'elle ne l'aurait cru, les liens étant solides. Le plus dur fut de libérer, à l'aide de ses griffes, sa mâchoire, dont les dents aiguisées finirent par venir à bout des cordes. D'un mouvement dédaigneux, la vision retrouvée, elle sorti l'objet en plastique de son arrière train, le jetant à terre, et donna un coup de pied rageur à l'ESPer.
Elle constata qu'elle avait un peu de mal à mettre un pied devant l'autre, et devait marcher légèrement en canard sous peine de douleur. Faisant fi de ce détail, elle se demande comment elle allait s'habiller. Elle n'avait pour l'instant pas d'autres tenues que celle déchirée un peu plus tôt. Elle haussa les épaules, et déshabilla l'intruse, toujours inconsciente. Il n'était pas certain qu'elle survive à une telle dose, songea-t-elle en enfilant la combinaison rouge et les dessous blancs, laissant la jeune humaine totalement nue.
Prise d'un doute, la terranide prit le pouls de sa victime. Elle était morte. Yan soupira ; elle n'était pas contente d'elle-même, mais n'avait rien de concret à se reprocher. L'aventure, au final, ne lui avait rien coûté. Elle lui avait même appris ce dont la substance était capable. Elle avait plus fiable en stock. Sans oublier que l'intruse était plutôt appétissante. Sa viande serait meilleure un peu faisandée. La chasseuse ne mit pas longtemps à se saisir d'un hachoir, et entreprendre son travail de découpe, avec un air neutre, tête, bras, jambes.