Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Orphée aux Enfers.

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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 45 lundi 03 janvier 2011, 22:54:56

Cathleen se retrouve sur le dos avant de pouvoir dire "ouf". Elle se tend un instant, mais soucieuse de réussir son épreuve, elle lutte pour ne pas rougir, pour ne pas crier. Elle jette un coup d'oeil vers le bord du lit, craignant de tomber, et instinctivement, ses genoux se resserrent contre les jambes de Law, comme si s'accrocher à lui empêcherait la chute... Renforçant ce lien de dépendance inconscient, cette confiance aveuglée envers lui... Alors que la position est des plus compromettantes, des plus gênantes... Cathleen laisse faire Law, un premier temps. Elle essaye de ne pas se montrer effrayée par les paroles de son patron, par ce qui pourrait arriver. Le baiser, sur ses lèvres, la prend au dépourvu, et la jeune femme retient un hurlement strident, profitant qu'il souille son cou pour fermer les yeux si fort qu'elle en voit des étoiles ; elle retient son souffle et serre les dents au point qu'elle en a des fourmillements dans la mâchoire, et elle n'arrive pas, ne serait-ce qu'une seconde, à apprécier ces baisers. Tout ceci cesse alors qu'elle sent leurs bassins se coller.

Une vague de chaleur, de honte, s'abat sur elle, et c'est la douche froide. Cathleen appuie les talons sur le drap, enfonce ses fesses dans le matelas, pour se défaire de ce contact qui la répugne. Elle n'arrive pas à libérer ses poignets, à ce soustraire de lui, alors qu'il a toujours son visage dans son cou, qu'il lui murmure des horreurs à l'oreille, dans un souffle qui lui brule la peau, qui la glace d'effroi... Et même si elle n'arrivait plus à tenir son rôle depuis quelques secondes déjà, Cathleen n'arrive plus à retenir un hurlement qui monte du fond de ses tripes. Elle lutte pour retirer sa main de l'entre jambe de Law, y parvient. L'espace de quelques secondes, elle ne pense qu'au dégoût, qu'à la promesse rompue, qu'à la fuite. Durant ses quelques secondes, très courtes, elle versera exactement trois larmes et tentera de fuir. Et puis, dans son esprit, quelque chose cessa net tout ça.

Il fallait passer l'épreuve. Sinon, Dieu seul savait ce qui allait se passer. Ce que le monstre au-dessus d'elle lui ferait subir. L'irlandaise cessa de se débattre, et son cri se mua en un rire nerveux. Les larmes firent briller ses yeux où, malgré la terreur qu'elle ressentait encore, elle tentait de faire paraître toujours ce désir qu'elle ne ressentait pas.

Il fallait passer l'épreuve. Sinon, il la violerait vraiment, et la livrerait au porc qu'elle n'avait pas pu repousser. Elle perdrait sa place de croupière, et finirait sans doute fille de joie ici, dans cet établissement. Et cela lui fit l'effet d'une douche de glaçons. Il devenait vital de reprendre son rôle. Pour sa survie. Car oui, il était question de vie ou de mort, pour Cathleen. Alors elle redevint cette vierge qui voulait se donner à son patron.

Son cri devint donc un rire, légèrement nerveux, alors que de sa main libérée, posée sur le torse de Law, elle le repoussa légèrement.

- Law, mon tendre ami... Vous voilà bien pressé. N'est-ce pas un moment que vous souhaiteriez faire durer ? Ce n'est pas tous les jours qu'une pucelle doit s'offrir ainsi à vous. Ne suis-je pas pareille à un vin très vieux, qu'il faut déguster ? Calmez vos ardeurs, Law, je vous en prie ! Vous allez finir par me faire peur...

Elle n'était pas sure que ce soit la bonne tactique... Cathleen réussit à le faire se redresser suffisamment pour qu'enfin, elle puisse resserrer les cuisses, et Dieu ! Rien qu'avec cela, elle en éprouva un vis soulagement. Essayant de prendre une pose détendue, malgré son poignet toujours emprisonné dans la main de Law, Cathleen lui sourit.

- Dites-moi tout, Law... Comment vous allez être doux avec moi. Comment cette soirée va être mémorable...

Et Cathleen essaya de rendre son esprit hermétiquement clos à tout ce qui allait suivre...

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 46 jeudi 27 octobre 2011, 20:33:31

Bravo.

L'espace d'un instant, on aurait pu croire qu'il s'était radouci. Comme si le stratagème avait fonctionné. Aurait-elle réussi ? Au vu du regard de Law, maintenant, elle peut croire à tout. À ce qu'il lui fasse une petite remontrance, et la laisse partir. Et pourquoi pas - soyons fou ! - lui filer une prime, une promotion, ou ne plus jamais l'approcher, bref, un truc sympa quoi ! ... Oui, mais l'espace d'un instant.

Car après que son visage se soit calmé, il reprend soudain du poil de la bête. Furieux, rageur et dévastateur. Il se met sur ses pieds, au sol, lui saisit le poignet et la tire violemment vers lui, pour ensuite la faire s'allonger de force, disons même la projeter par terre, face contre le plancher. Il tient toujours son poignet, le tord, tout en gardant sa botte appuyée sur les omoplates de la demoiselle. Pour résumer : Law debout, un pied sur elle, tenant impérieusement la main tordue de son employée, et Cathleen, de tout son long, ventre sur les lattes rendues tièdes par l'agréable température de la pièce, le bras tendu en l'air, la douleur la saisissant du bout des doigts jusqu'à la nuque, sans jamais discontinuer.


Les humains retiennent mieux avec la douleur. J'espère que la prochaine fois qu'un tel incident se profile, vous vous souviendrez de cette douleur et saurez rattraper à temps vos bourdes.

Il redonne un petit coup de clé, la tension dans tout le bras est insoutenable, les tissus semblent vouloir se déchirer d'eux-même pour stopper cette douleur. Il veut l'entendre hurler à la mort. Personne ne se bougera pour elle, parce que Law est le patron, et qu'il en est pleinement conscient. Qu'il viole, torture ou tue n'importe qui, sous son toit, aucune âme n'aura l'inconscience de vouloir l'en empêcher.  Et il appuie un peu plus fort avec son pied, sur son dos.

Je ne veux que votre bien. Je respecte vos volontés profondes. Obéissez-moi et je garantirais votre pureté. Et je tuerais de mes mains ceux qui s'aventureront à vouloir vous forcer à quoi que ce soit. Je m'en porte garant.


En attendant, il lui fait vivre une souffrance diabolique. Et il en sourit, désormais.
Ça y est, il la lâche. Pas sèchement, comme ça. Il fait doucement revenir le poignet dans un axe normal, puis accompagne le bras jusqu'à ce qu'il soit le long du corps. Il retire ensuite son pied et s'agenouille près d'elle.


J'ai confiance en vous, je vous l'ai déjà dit je crois. Je n'accepterais pas que vous me trahissiez de nouveau. Vous venez de me montrer que vous étiez capable de choses que vous ne pensiez pas possible. Se dépasser permet de devenir meilleur. Apprenez à vous dépasser.


Il se redresse, remet ses vêtements droits, et s'apprête à partir.


Vous pouvez rester dans cette chambre et vous reposer, vous avez eu une journée épuisante je suppose. Je vous ferais monter à manger (et, évidemment, cela ressemblait plus à un ordre qu'autre chose.). Demain, vous aurez des devoirs. Je vous charge de... hm... de séduire un homme, et de la convaincre de monter profiter de l'une de mes filles. Je veux qu'il soit avec sa femme. Je veux que vous puissiez l'éloigner, le rendre fou de désir, et accepter qu'il paie pour les services d'une autre. Bonne nuit.

Et il disparaît.

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 47 vendredi 04 novembre 2011, 23:16:51


Ha ! L'espace d'un instant, on aurait pu croire qu'il s'était radouci. L'espace d'un instant, Cathleen y cru. Elle avait réussi, il allait lui fiche la paix et pouvoir, enfin, se défaire de ce contact qui la répugnait tant. Il est satisfait, et la rouquine se prend à croire que c'est la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Elle est soulagée, car qui sait ce qui se passerait si il était déçu... ?

Arriva ce qui devait arriver, cependant. Le jeu prit fin. L'expression de Law devint terrifiante. Et avant même d'avant pu crier sa surprise, Cathleen se retrouva tirée par le bras. Le sol l'embrassa sauvagement - ou peut-être était-ce l'inverse, c'était plus probable - et la tête de la jeune femme tourna un moment sous le choc. Et...

La douleur. Le long de son bras, dans son épaule, partout dans son dos. Cathleen cria à ce moment là. Elle essaya, bien entendu, de récupérer son bras, en vain. De se relever, toujours aussi inutile. Et la douleur, si présente, écrasante, au point qu'elle en pleurait, dans un gémissement des plus pitoyables. La discours de Law n'est que bonté pourtant. Plus tard, elle pensera sans doute qu'il avait raison de faire ce qu'il a fait. Pour le moment, elle souhaite juste que son bras, nouvellement relâché et qui longe son corps toujours au sol, cesse de la lancer. Sa respiration, saccadée, tente de se calmer alors qu'elle se redresse sur son coude valide pour regarder son patron dans les yeux. Elle a rapidement essuyé ses yeux, qui s'agrandissent sous la peur de sa prochaine épreuve. Le souffle lui manqua, longtemps après qu'il soit sorti de cette chambre qui lui tient lieu de prison. Et quand enfin, elle repense à respirer, Cathleen fondit en larmes. Elle n'y arriverait jamais. Elle ne supporterait jamais de faire ça.

La jeune femme n'en dormit pas de la nuit.


* * *


Oh, comme c'était mauvais pour son teint déjà pâle. Cathleen ne réussit pas à manger quoi que ce soit de la journée, et pourtant, pas une seule fois, l'idée de fuir le casino de lui effleura l'esprit. Quelle idiote, oui, vous pouvez le dire. Il y eut pourtant des tas d'occasions, dans l'après midi. Il suffisait qu'elle capte le regard d'une homme dans son décolleté, et elle aurait pu en profiter. Cela allait à l'encontre de tous ses principes. Un homme marié. Law voulait qu'elle corrompe un homme marié, qu'elle le force à commettre ce terrible péché... Face à celle à qui il avait juré fidélité jusqu'à la mort ! Oui, il y avait des choses sacrées pour l'irlandaise, et le mariage en était une. Elle était naïve, la pauvre, mais on ne change pas si facilement. Arriva donc le soir, sans qu'elle n'ait réussi à envoyer un homme trouver une des filles de Tyler Raine à l'étage. Elle fait son boulot, saisit une occasion, la laisse s'échapper de toutes ses forces.

Wi. Cathleen est dans la merde. Et elle le sait. Elle sait aussi qu'aucun lieu sur Terra ne sera assez sûr pour la cacher. Cela n'empêchera pas que malgré tous ses désirs de se surpasser, elle ne veut pas briser un mariage. Et elle compte bien le dire à son patron quand ils seront face à face. En attendant, elle continue son boulot de croupière, et ça au moins, elle le fait à la perfection. Tantôt elle va flatter un joueur, avant de le pousser à perdre... Peut-être que cela calmera l'humeur explosive de Law ?

Et oui. Cathleen rêve encore. Une chose est sure en tout cas : plus la soirée avance, et plus elle est décidée à ne pas suivre un tel ordre. Et elle défendra son point de vue... Un peu lâche, elle prie pour que Law soit retenu ailleurs... Et qu'ils ne se voient pas. Tu rêves trop, Cathleen. Elle-même le sait. Les cartes passent entre ses doigts agiles, sans un geste de trop. Elle ramasse les jetons. Elle surprend un regard, et fusille l'homme de ses yeux vert émeraude. Il quitte d'ailleurs la vue de sa poitrine, trop mise en valeur dans cette veste queue de pie noire serrée, et décide de quitter la table de la rouquine sous son regard inquisiteur et froid.

Et la soirée se termine, enfin. Cathleen ne resta pas longtemps dans la grand salle, une fois son temps terminé. Elle sait que son patron ne craint pas une confrontation publique. Elle si. Et si elle veut pouvoir se justifier, ne pas sentir des dizaines de regards sur elle, alors mieux vaut qu'elle regagne l'intimité des appartements laissés à la disposition des employés.

N'y avait-il pas d'autre alternative ? Bien sûr que non. Cathleen le sait. Elle a quitté l'inconfort d'une vie à être traquée pour une prison, une cage. Elle ne pense toujours pas que la fuit, encore, serait une possibilité. Elle est bien décidée à affronter son destin. La jeune femme se montrera inflexible, et défendra son opinion sur le mariage. Son épaule lui rappelle la douleur de la veille, et elle frisonne... L'irlandaise hésite à retourner dans la salle, et finalement... Obéir ? Non ! Ce serait purement égoïste. Détruire un couple pour ne pas souffrir, c'était tellement injuste. Non, Law lui ferait mal. Elle accepterait sa punition. Mais elle ne sera pas celle qui brisera un serment sacré comme celui du mariage.

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 48 jeudi 15 décembre 2011, 12:19:17

Si l'on pouvait prendre le temps d'analyser la façon dont les gens faisaient bien des choses dans la vie courante, comme verser l'eau dans une tasse, couper ses aliments, frapper à une porte, marcher dans la rue, manipuler un livre... L'on pourrait sans doute en apprendre bien plus sur leurs façons d'être au plus profond d'eux-même. En apprendre d'ailleurs bien plus qu'en leur demandant frontalement, car ces gestes anodins et automatiques répondent aux mécanismes inconscients de l'âme. Qui réfléchit en tournant une page ? Quand on se met à penser à quelque chose de futile, on trouve qu'on fait cette chose mal. Imaginez-vous qu'à chaque fois que vous frappiez à la porte, au lieu de penser à ce que vous allez dire ou faire quand la personne derrière va vous ouvrir, vous êtes en train de vous demander pendant un quart d'heure "Combien de coups ? Je frappe fort ou non ? Avec la phalange, le poing, le plat de la main ? Non, le plat de la main c'est trop impérieux. Allons-y pour la phalange. Du majeur ou de l'index ?..." et au final, peu importe. L'important c'est d'y aller sans se poser la question ; notre inconscient répondra de nos actes.
Là, on toque à la chambre de la magicienne. Trois coups de la solide et osseuse articulation du doigt, anormalement espacé d'un dixième de secondes de trop. Sans ce dixième, le "toc toc toc" eut été impeccablement non-dérangeant. Mais là, on aurait pu s'imaginer que le possesseur de la main interpellatrice avait placé une très brève virgule entre chaque son. Et ça fait "toc, toc, toc". Le tempo de la vie n'est pas respecté. L'univers est en anarchie. Il doit jouir de son pouvoir, de sa puissance. Lui qui défie la marche indicible du temps et de l'espace.

"C'est Isaac."

Annonce-t-il, pour dissiper toute forme de malentendu. Non, plutôt : Pour que Cathleen n'ait pas, se sentant confrontée à un destin inéluctablement funeste, à se jeter par la fenêtre. D'ailleurs, il n'entend pas de bruit particulier qui pourrait indiquer une chute de tabouret après une suspension à un noeud coulant, et ça, c'est extrèmement rassurant.

"Pouvez-vous ouvrir, s'il vous plaît ?"

Et quand elle se sera executée, lui emportera son corps dans une révérence courtoise, accompagné d'un sourire qui se veut amical et chaleureux.

"Acceptez toutes mes excuses pour le dérangement. Le Maître Law m'a demandé de venir vous parler un petit peu. Voudriez-vous bien vous habiller, et faire un tour avec moi dehors ? Il fait un peu froid, mettez quelque chose qui vous couvre bien. Je n'ai aucune envie que vous tombiez malade. Je vous attend en bas."

De nouveau, il se baisse, montrant le haut de son crâne pour en gage de politesse, et file dans le couloir.
Et il attendra. Deux minutes, une heure, le reste de la nuit. Le lendemain et le surlendemain, même, si elle ne vient pas. Il attendra jusqu'à ce qu'elle apparaisse.





Il avait une veste typée militaire, très près du corps, soulignant son aspect plus fin que son boss, qui se finit au niveau de la ceinture. Par-dessus, il s'était vêtu d'une lourde cape en laine, rabattue sur ses épaules et resserrée contre sa poitrine par une main. Ainsi paré comme un moine en bure, il pouvait affronter le doux frisson ambiant de l'air qui commence à entrer dans ses saisons froides.
Pas de gardes - il n'est pas Law. Aucune escorte, aucune surveillance particulière, sinon celle que le mafieux (on peut l'appeler comme ça ?) exercait en général. Les sans-abris, les drogués, les créatures nocturnes, les hors-la-loi, ceux qui traînent dans les rues et à qui on ne viendrait pas soupçonner, si l'on est pas familier des arcanes des bas-fonds, des accointances avec les gros bonnets du quartier. Pourtant, si. Ils sont ses yeux et ses oreilles dans les rues. Et quand on est au courant de cet état de fait, l'oppression est manifeste partout où on l'on va, encore plus que quand Tyler a ses yeux sur vous.
Parce que Tyler est sympa. Tyler vous aime. Tyler vous nourrit, vous loge, vous paie. Tyler fait des blagues, Tyler aime se battre avec ce côté "camaraderie de la rue" qui rend son côté belliqueux éminemment sympathique.
Mais Law est au-delà de ça. Law contrôle, Law dirige, Law est une bête faite d'ombre et de murmures. Quand cette prostituée qui s'est offert le luxe d'un peu de soie et de laine pour se couvrir avec le plus d'élégance possible, et ce type à l'aspect louche discutent sans se soucier de vous, tout est normal. Mais soudain, ils vous entendent, et aussitôt vous dévisagent. Et dans leurs yeux, dans leurs paroles secrètes entre eux, il y a du Law. Leurs pupilles deviennent celles du grand propriétaire au trench, la ruelle paraît soudain estampillée de son nom.  L'atmosphère a son odeur, même. Voluptueusement, les bas-fonds deviennent homme, à moi que ce ne soit l'homme qui, sans rien pouvoir en contrôler, laisse son âme glisser avec lenteur, ramper et s'assimiler à ces murs et à ces pavés, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus dissocier lequel s'est mué en l'autre, lequel a l'emprise sur l'autre.

"Il hésite. Il se demande si vous êtes rebelle ou masochiste. Il disait ça pour la formule, il ne pense pas réellement que vous êtes l'un ou l'autre."

Sa voix extirpe les esprits de l'ambiance sordide de ces allées mal éclairées, froides, laides, sombres. Sa voix est une bouée, une corde, à laquelle on s'accrocherait sans même réfléchir, parce que le besoin et la nécessité font que nous sommes prêt à prendre n'importe quoi pour nous sortir de là.

"Il pense qu'il ne peut pas vous modeler sans transgresser ses promesses. Il doit sans doute envisager de vous violer, vous torturer un peu. Il sait qu'ainsi il aura des résultats. Il a toujours des résultats."

On entend des cris, étouffés, et des grognements. Sans même réfléchir, Isaac s'y dirige, ne changeant pas l'allure de son pas. Il n'est pas pressé, il se balade. Débarquant dans une ruelle, il voit deux hommes agresser ce qui semble être une prostituée, qui se débat tant bien que mal. Les autres ont du mal à la contrôler, elle résiste bien.
Lui regarde. Les yeux dans le vague, il s'est arrêté. Le destin de cette nana ne semble pas l'atteindre plus que si il était à l'autre bout du monde, sur une plage d'un pays chaud, un verre à la main.

"Le prétendu exercice d'aujourd'hui, dont je ne sais pas la teneur et dont je ne veux rien savoir, était soi-disant pour vous aider à appréhender l'avenir. Il dit qu'il pense que vous l'avez pris comme une punition. Il a aussi hurlé qu'il perd son temps à essayer de vous faire sortir de la masse. Qu'il devrait vous laisser traîner anonyme comme les centaines de gens qui meurent dans cette ville sans que personne ne connaisse leur nom."

Plutôt convainquant, le bonhomme, sauf qu'il fixe toujours l'acte qui se déroule devant ses yeux. Les deux types commencent à prendre le dessus et à déshabiller la jeune femme.

"Il m'a chargé de vous dire que vous pouviez partir, si cela vous chante, ou rester. Il a l'impression de vous retenir contre votre plein gré et il déteste ça."

Enfin, il détache son regard indifférent de la pauvre fille et la regarde. Un sourire apparaît. Il attend peut-être une réponse... ou pas. Il n'a pas l'air d'attendre quoi que ce soit. D'ailleurs, son attention repasse au viol qui va bientôt se dérouler. Là, en revanche, il a l'air d'attendre. Que quelque chose arrive. Que quelqu'un agisse. Mais il n'y a personne. Personne pour l'aider. Si Law était là, peut-être aurait-il interféré dans le crime, et aurait rallié la victime à sa propre cause. Peut-être l'aurait-il juste laissé partir. Peut-être lui aurait-il offert une nuit dans une chambre luxueuse, avec un repas et un peu d'argent pour salaire avant de la laisser paisiblement partir.
Si il était là. Si seulement.

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 49 samedi 17 décembre 2011, 21:35:56

Tyler ne sera pas venu.

Cela n'empêcha pas Cathleen de sursauter lorsqu'elle entend frapper à sa porte. Elle se demanda si son patron aurait eu un tel geste. Avant que Isaac ne confirme que ce n'était pas Law. Forcément. Cathleen ne savait pas si elle devait en être soulagée, mais elle vint pourtant ouvrir la porte, restant cachée derrière. Isaac était là, seul, lui demandant de s'habiller pour sortir et parler. Elle balbutia quelque chose d’incompréhensible, finit par un "oui", avant de hocher frénétiquement la tête et de refermer la porte pour se changer. Une tenue classique pour elle, l'éternel pantalon noir, chemise, veste en queue de pie et... Incroyable, elle ajouta un manteau, qui tenait davantage de la cape, sur ses épaules, et la ferma pour ne pas à subir les assauts du vent frais de la nuit. Cathleen fut donc assez rapide à descendre...

Et Isaac attendait bien. La droiture de cet homme avait quelque chose qui impressionnait la rouquine. Mais dans le bon sens du terme. La jeune femme le suivit, dans la nuit noire et froide, où régnait un silence qui en devenait presque terrifiant. Cathleen regardait autour d'elle, serrait sa cape au plus près de son corps, et sans s'en rendre vraiment compte, elle était presque collée au dos de Isaac. Elle sursauta quand il prit la parole, d'ailleurs, et son regard émeraude, un peu déboussolé, plein de surprise, fixa l'arrière du crâne de l'homme. Qui continua. Elle est pendue à ses lèvres, alors qu'il parle de Tyler. Leur patron. Alors que Cathleen est aussi terrifiée que subjuguée par lui, Isaac semble... Y être totalement indifférent. Tout comme il va être indifférent à la scène que laquelle il garde un regard vague et désintéressé.

Cela, ce sera dans quelques instants. Cathleen rumine les mots qu'elle a entendu de la bouche de Isaac, mais étrangement, c'est la voix de Tyler qui résonne dans sa tête. Elle l'entend parfaitement, lui faire ces reproches, sa voix tantôt calme et posée, avant qu'elle n'explose. Elle l'imaginait, même, lui faire ce sermon. C'était terrifiant, et Cathleen en rougit de honte. Elle avait donc mal interprété les choses, et, d'une certaines manière, déçu cet homme. Isaac s'était arrêté, et la jeune femme était tellement perdue dans ses pensées qu'elle n'avait pas pris conscience tout de suite de ce qui se passait, de la scène qu'observait son guide. Et Cathleen en fut choquée, et bouleversée. Ses doigts vinrent s'enrouler autour du bras d'Isaac, s'y agrippèrent, s'y enfoncèrent même légèrement. Elle ne put se résoudre à répondre quoi que ce soit - sur le fait de partir ou non. Ou sourire en retour. Un murmure traversa ses lèvres :

- Vous ne pouvez pas laisser faire cela. Agissez, s'il vous plait. Cette fille va être... Faites quelque chose, Messire Isaac.

Et s'il n'agissait pas... Que ferait Cathleen ? Elle ne regarderait pas, c'était évident. Peut-être partirait-elle chercher de l'aide, prenant le risque d'être remarquée par ceux qui la traquaient, avant qu'elle ne travaille pour Law ? Pourtant, une certaine curiosité malsaine l'empêchait de détourner le regard. La scène, de ces habits arrachés, dont le bruit de déchirure résonnait dans le silence de la nuit, de ses hommes prêts à n'importe quoi pour assouvir ce besoin primaire ignoble, répugnait Cathleen. Ses yeux parvinrent enfin à se fermer.

- Je vous en prie, faites quelque chose...




[HJ : Pardon, c'est court. Tu pourras me fouetter. Mais pas trop fort >< ]

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 50 dimanche 25 décembre 2011, 13:32:35

Vous n'avez pas répondu à ce que je disais. Je conçois qu'il n'y avait pas de questions, mais il y a matière à me parler quand même.

Le voilà animé d'un fin sourire. Il en revient à la fille, le centre de toutes les attentions ce soir - la sienne, celle de Cathleen, ainsi que des deux violeurs. Laisser faire ça ? Il ne laisse rien faire, bien au contraire. Sinon, il serait parti. Il se demande encore si il est heureux que les criminels ne l'aient pas encore vu, lui mais aussi Cathleen, qui pourrait très bien être une proie facile, quoiqu'accompagnée d'un homme, elle doit être moins intéressante.

Je suis administrateur. Je suis comptable, assistant, secrétaire, gestionnaire financier. Je me sers de ma tête. J'ai un génie pour ça. Pensez-vous de moi que, si j'avais un quelconque talent de combat, j'aurais un bloc-note sur moi ? La logique voudrait que je porte une arme plutôt. Oh, attendez.

Il déboutonne lentement sa veste, et sort d'une poche un couteau. Comme une dague taille très réduite, pour permettre de la cacher, sans doute. Il l'examine, comme si c'était la première fois qu'il la voyait, et la tend à ce qui est en réalité sa subordonnée, puisqu'il est le boss en second.

Je l'ai pris à quelqu'un aujourd'hui. Mais je n'en ai pas l'utilité, je ne sais pas m'en servir, sauf pour faire des coupes budgétaires.

BLAGUE FINANCIERE ! ... Qui ne le fait pas du tout rire, parce que la situation est grave. Constatant la demoiselle en larmes qui perd ses vêtements de plus en plus vite car sa résistance mise à rude épreuve l'exténue, elle gigote bien moins qu'au début, prête à jeter l'éponge face à deux molosses déterminés par l'excitation - qui, on le sait, est un puissant moteur, et qui brise bien souvent la volonté et la force d'esprit, pour mettre à disposition tout le corps, et utiliser tout les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins.

J'irais volontiers chercher l'un des gardes, mais le temps d'y aller, le mal sera fait. Et puis, crier l'alerte serait contre-productif, ils ne feront que l'emmener ailleurs.


Enoncé ainsi, forcément, on se disait qu'il ne restait pas trente-six solutions. La dague était toujours tendue vers elle, distraitement puisqu'il regardait ailleurs, comme s'il s'était figé dans un mouvement sans qu'il n'y ait de réelle signification. Pourtant, si, il y en a une, bien précise. Allons, a-t-on besoin de Law pour nous dire quoi faire ? Isaac paraît toujours aussi sympathique malgré le fait qu'il ait l'air d'être un instrument de manipulation au service d'un patron tyrannique. Sauf que ce patron, il l'aime, comme un chien aime son maître. Aussi, dans toute cette rue qui respirait tellement l'air de Tyler, de Wodan, de Klaus, et de toutes les putains d'identité qui composent ce truand de haut vol, ce gentleman violeur, ce sympathique joueur magicien des cartes et des dés, puppet-master de sa propre vie et de celles qui l'entourent, Isaac paraissait comme un réconfort, car malgré sa nature d'assistant appuyé du directeur, il n'était pas pareil, il était autre, totalement différent.
Etait. Parce que plus maintenant. En cet instant précis, et quand Cathleen aura compris que toutes les conditions sont réunies, qu'elle est dos au mur et qu'elle n'a plus qu'à agir elle-même, par ses propres moyens, comme si tout était prévu, comme si c'était un piège, comme si l'occasion paraissait trop propice pour être véritable, le profil du si sympathique Isaac, un ami qui ne vous veut que du bien, devient soudainement peu dissemblable de la face de Law, que ça en est effrayant.

Ce juif immigré avec un talent inné pour les chiffres et un sensationnel goût du travail, fixant avec détachement ce viol imminent, ressemble tellement au bagarreur né de Nexus, vulgaire et plein de défauts qui le dirige. Deux antagonistes, pourtant, je le répète. Mais à trop être différent, ne finit-on pas par ne faire qu'un ?




[HRP : MASTER ! MASTER ! Master of Puppets, I'm pulling your strings ! Twisting your mind, smashing your dreams !]

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 51 lundi 02 janvier 2012, 13:27:33

Il lui tend une dague. Les yeux de Cathleen en sont écarquillés de surprise, ou d'effroi, difficile à dire avec elle. Et il lui explique bien qu'il ne peut rien faire. Est-il donc si froid, si distant, ou trop loyal envers Tyler pour ne rien faire s'il n'en a reçu l'ordre ? la jeune femme ne pense qu'elle non plus, elle ne fait rien en cet instant, à part... Attendre que quelqu'un le fasse pour elle. Bien entendu, elle a des tas de raisons valables pour ne pas s'interposer. Elle ne sait pas se battre, elle est plus peureuse qu'un lapin sur le point de se faire dévorer. Elle est mal à l'aise rien qu'à l'idée de s'approcher de ces hommes qui doivent déjà avoir une certaine part de leur anatomie dévoilée  - cette simple pensée la fait rougir et détourner le regard vers le sol.

Pourtant, il fallait agir. Cathleen ne pouvait pas faire comme beaucoup auraient fait dans ces conditions : partir en catimini, faire comme si de rien n'était, comme si rien ne se passait dans cette ruelle ; devenir sourde aux cris qui pourraient retentir, aux rires, aux grognements... Non. Si Cathleen fuyait, cette scène reviendrait la hanter dans tous ses cauchemars.

Et il y avait cette dague. Qu'aurait-elle pu en faire, hein ? Elle essayait de réfléchir, les yeux sur cette lame tenue nonchalamment par Isaac. Le temps passait, et si pour elle, il semblait arrêté, ce ne devait pas être le cas de la scène dans la ruelle. Cathleen ne voulait pas prendre de décision. Et encore moins quand il y avait la vie, ou l'honneur d'une personne en jeu. La dague brilla un bref instant, comme le signal du départ. Et Cathleen fit la chose la plus débile qu'elle pouvait faire. Mais le geste se voulait héroïque, il n'en faut pas douter.

L'irlandaise saisit donc le couteau par la lame, se retourna, et le lança de toutes ses maigres forces, visant une des poubelles de la ruelle. La dague atteignit son but : les poubelles s'entrechoquèrent et firent un boucan de tous les diables, et l'arme retomba au sol. Il y eut un instant de surprise, où tout et tout le monde cessa de bouger. Au moins, la pauvre fille avait un instant de répit, n'est-ce pas ?

Bon, passons à la suite. Cathleen hésita, bien entendu, et se cacha vaillamment derrière Isaac. Et elle lança à l'intention des agresseurs :

- Arrêtez ! Laissez la tranquille ! Les... Les gardes ont été appelés, vous feriez mieux de déguerpir !

Dieu, qu'elle mentait toujours aussi mal. Mais Cathleen espérait, sincèrement, que des gardes seraient attirés par le raffut de la dague contre les poubelles. C'est vrai qu'après tout, les gardes accouraient au moindre bruit. Surtout quand le-dit bruit ressemblait à celui de chats s'enfuyant maladroitement de poubelles dans lesquelles ils avaient volé des restes de nourriture. Au moins, elle n'avait pas eu le mauvais goût d'aller reprendre la dague - quoi qu'il faudrait bien la rendre à Isaac...
« Modifié: vendredi 06 janvier 2012, 15:48:55 par Miya Diablo »


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