Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Orphée aux Enfers.

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Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 30 vendredi 26 novembre 2010, 13:54:39

Ses réponses étaient satisfaisantes. Car franches. Là était sa seule véritable condition : La franchise. Eut-elle mentie qu'il l'aurait sans doute frappée sur l'instant. Les pleurs, ce n'est pas grave. Le refus final non plus. Il n'en ferait pas cas, du moins, pas pour cette fois-ci. Peut-être se montrera-t-il bien plus cruel. Mais ce n'est pas dans sa nature de torturer ainsi une jeune fille. Il enseigne ce qu'il sait, uniquement. L'interrogatoire terminée, elle est enfin résolue. Il y a une sorte d'acceptation, malgré le fait qu'elle ne veuille pas ouvrir ses lèvres en grand pour que Law puisse y introduire ce qu'il avait prévu d'y mettre. Une délicate friandise.

Tu penses.. que je suis le Diable, c'est ça ? Une sorte d'esprit démoniaque qui veut t'entraîner dans ses plus viles perversions ? Cathleen.. je ne suis pas le Diable, je suis l'un de ses produits. J'ai su faire face à tout ce qu'il mettait sur mon chemin. J'ai changé. Mais jamais je ne me suis renié. Toi non plus, tu ne veux pas te renier. Tu as de beaux sentiments en toi, tu ne devras jamais les oublier.

La voix se rapproche. Il s'était acroupi devant elle. La lame passe entre le bandeau et la peau, et, tchac ! Le voilà sectionné, il glisse le long du costume jusqu'à tomber mollement à terre. Law sourit, avec une sorte de bienveillance. Il abandonne sa lame.

Considérons que tu as réussi ta première épreuve. Je vais demander à ce qu'on libère cette fille. Elle sera interdite de Casino, par contre. Mais je ne pense pas qu'elle ait un jour envie de revenir ici, sinon pour tenter de me buter comme tant d'autres ont voulu le faire auparavant. Détends-toi, tout va bien.

Après un vif baiser sur sa joue - très paternel -, il se meut pour passer derrière elle, et défaire avec difficulté le noeud qu'il a lui-même constitué. Une fois ôté, il le jette plus loin, sous l'oeil déçu de sa maîtresse, qui pensait pouvoir assister à un sévice sexuel... Il repassait devant, toujours accroupi, la maintenant à son niveau.

Rien n'était une mascarade. Je suis un bon patron, en général, tu sais. Mes employés n'ont jamais trop à se plaindre. Mes clients non plus. Ce sont à mes ennemis que je ne pardonne pas. Et tu n'es pas mon ennemie. Enfin, tu ne l'es plus. Aujourd'hui tu as un peu repoussé tes limites, du moins je l'espère. En revanche, il y a quelques petites choses dont je dois t'avertir par rapport à ce que tu m'as dit. Je veux que tu continues à dénoncer les tricheurs, et aussi, que tu continues à me faire part de tes états d'âme. Tu n'es pas un robot à mon service, mais un être humain. Être efficace c'est une chose, mais tu devrais continuer à être franche avec moi. Quelque soit ma réaction, elle sera toujours plus agréable que si tu gardes un masque. Je veux pouvoir lire en toi comme je le désire, tant que notre relation de travail sera constituée. Tu as toujours ton emploi. Tu commences demain. Tu peux travailler aujourd'hui, mais je préfère que tu te reposes. Des chambres ici sont toujours disponibles si tu le souhaites.

Il se relève en poussant un grognement, comme un papy grabataire qui aurait requis toute sa force et son énergie pour se redresser, allant chercher le couvre-chef de la dame, pour le placer délicatement sur son crâne.

Je ne serais pas là pendant deux trois jours. Une petite mission .. disons, militaire. Isaac n'est pas un combattant, alors c'est lui qui va rester ici à ma place. Il voyage entre mes établissements, si tu as un problème pendant l'une de ses absences, adresse-toi à tes collègues, mais dans l'absolu, essaye de ne parler qu'à lui. J'espère que tu te rappelles de toutes les règles concernant les horaires et les salaires. Dans 3 jours, à cette heure-ci, je veux que tu te présentes à mon bureau privé. C'est la porte d'à-côté. Nous parlerons des quelques jours passés. Ainsi que de ton frère. Tu peux t'en aller. Quant à moi, j'ai des choses à faire, et ça devient urgent.
Garde dans l'esprit que je ne suis pas un monstre. Oh, et tu peux prendre le chocolat sur la commode que je voulais te faire manger à la fin.


Il se saisit d'une toge, négligemment pliée sur un siège dans le fond, et l'enfile sur son corps nu. Il la referme entièrement, capuche large vissée sur la tête, profitant de son amplitude pour couvrir d'ombre le visage du Boss. Il sortait aussitôt, les pieds à même le sol, filant à toute allure le long du couloir, s'engageant dans un virage puis une porte, que personne ne verra plus ouverte avant les trois jours de délai.
Quant à la courtisane-serveuse, elle affichait un air blasé, se rallongeant plus proprement dans son lit pour se couvrir d'un drap, tournée de l'autre côté.

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 31 mardi 30 novembre 2010, 15:24:14

S'était-elle trompée ? Si la terreur continuait à la faire trembler, la question résonnait dans l'esprit de Cathleen. Oh, elle n'allait pas commettre la folie de penser, ou d'effleurer l'idée, que Law puisse être faible au point de lui accorder grâce cette seconde fois. Non, Cathleen persistait à croire que cet homme n'était que ténèbres, une partie du Diable, si ce n'était son bras droit... Ce qu'elle avait retenu de la leçon du soir ? Ce que son frère Alastor avait tenté de lui inculquer pendant des années : ne jamais faire confiance à qui que ce soit... Pour quelqu'un de naïf comme l'irlandaise, ça allait être une chose très difficile... Pourtant, malgré toutes les ténèbres dont était faites cet homme, il y avait une petite part de lumière, et c'est celle ci qui conseillait à la jeune femme de ne jamais oublier qui elle était, de toujours croire en ses principes - du moins l'interpréta-t-elle ainsi... Elle peut sentir son souffle contre son visage, Cathleen tremble moins ; une fois de plus, elle se laisse avoir par de belles paroles, se laisse rassurer par sa voix douce... Le contact de la lame sur son visage la fait se raidir, et le bandeau tombe pour laisser voir à Cathleen un Law... Bienveillant.

"Et comment ai-je pu le croire maléfique ?"

Une véritable girouette. Cathleen est perdue, et ne sait plus sur quel pied danser. Elle en vient à penser qu'elle aimerait le connaître davantage, savoir qui il est réellement. Il dépose un baiser sur sa joue qui la gêne terriblement, avant de défaire le noeud qui entrave ses mains et se repositionner devant elle. Bizarrement, la nudité de son patron ne la dérange presque plus, toute absorbée qu'elle est par son discours. Oui, il y a toujours du bon en chaque personne, et Cathleen sait - elle sent ! - qu'elle a la chance de faire partie des rares personnes à pouvoir entrevoir cette générosité réelle chez cet homme qui peut se montrer si cruel et sans pitié. Même si cela implique qu'elle lui fasse une confiance aveugle, qui donnera à Law une emprise énorme sur elle ; si elle ne veut pas finir dans le cachot comme cette fille qu'elle vient de sauver... Et bien, elle le fera. D'ailleurs, le destin de la blonde lui semble bien loin, et elle ne ressent pas la fierté qui aurait du la combler d'avoir fait une bonne action en sauvant cette femme...

Alors elle hoche la tête : elle a besoin de repos, effectivement, et l'irlandaise sent avec soulagement son haut de forme reprendre sa place sur sa tête, et Cathleen en sourit, de bonheur et de soulagement. Comme elle l'avait dit plus tôt, elle sembla devenir une toute autre personne. Cathleen se détendit aussitôt, l'expression de son visage se fit plus confiante, même si l'angoisse se lisait toujours, dans une moindre mesure qu'auparavant, dans son regard émeraude qui fixe celui de Law. Il se lève et elle suit le mouvement, retenant les consignes pour les trois jours à suivre. A présent qu'elle a les idées claires, elle va pouvoir retenir le chemin à prendre entre cette pièce - ou du moins, le bureau jouxtant cette pièce et le casino, et bien entendu, la chambre qu'elle allait occuper. Quand il lui désigne le chocolat, elle reste un instant surprise... Avant de gratifier Law de quelque chose qu'il n'entendra que rarement.

Cathleen rit. Et dans ce rire aussi bref que mélodieux transparaît tout son soulagement.


***

Le lendemain, Cathleen prendra place à une table de poker en qualité de croupière. Elle portera la tenue règlementaire, un costume trois pièces qui épouse et met en valeur ses formes délicieuses qui attirent, et font dépenser sans compter des hommes qui ont été riches. Dès le second jour, elle cessera de les prendre en pitié, étrangement insensible à leur malheur - ils n'avaient qu'à se concentrer sur leur jeu et sur leurs adversaires plutôt que sur le décolleté qui ne montre rien de plus que la naissance de sa poitrine. Au troisième jour, sa confiance en elle, et la façon dont elle se rendit compte qu'elle aimait ce travail autant qu'elle avait aimé être sur scène, lui faisait donner un avertissement aux tricheurs de sa table - ce n'était pas trop enfreindre la règle de base, puisque si l'avertissement ne suffisait pas, il suffisait à Cathleen d'observer Issac droit dans les yeux pour qu'il sache qu'il y avait quelqu'un à venir pêcher... Ce n'était arrivé que quatre fois en trois jours, à croire que ces joueurs imaginaient que Cathleen n'était là que pour les faire baver sur ses courbes et qu'elle n'avait aucun capacité comme croupière. Tss ! Les idiots.

C'est donc après une soirée somme toute assez banale qu'elle se souvint de son rendez-vous avec le Patron des Lieux. A quelle heure devait-elle y aller, quand serait-il de retour ? Elle espérait peut-être un signe, un mot d'Isaac, mais rien... Il était dont trois heures du matin dépassé quand elle quitta sa table de jeu pour aller vers le bureau privé... Comme convenu, elle n'avait parlé qu'à Isaac, et la timidité dont elle faisait preuve lui avait valu auprès de ses autres collègues un début de réputation de mijaurée. Cela lui importait peu, ce qu'on pouvait dire d'elle : Cathleen savait qu'elle faisait du bon boulot, n'était-ce pas ce qui comptait le plus ? A mesure que ses pas la menaient vers le bureau, l'irlandaise descendit peu à peu de son petit nuage, et la panthère redevint souris. Elle n'avait pas peur, pas encore, même si ne pas savoir ce qui l'attendait - et comment Law l'attendait - fit naître une petite boule gelée au creux de son estomac. Elle frappa donc discrètement à la porte, et attendit d'être invitée à entrer... Ou à partir si personne ne répondait.

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 32 mardi 30 novembre 2010, 22:06:02

Entrez.

À son plus grand dam, Law était là. Le gai-luron (ou pas) se tenait assit sur son bureau. Il était là depuis peu longtemps, visiblement. Il n'avait même pas encore enlevé son manteau de cuir qui était, maintenant, tâché de sang sur sa manche. Penché sur quelques dossiers, histoire de se donner un air sérieux, il examinait attentivement la pléiade de documents dispersés devant lui. Il était concentré, le bougre.. Et semblait même s'en énerver.
Oh, un petit détail, peut-être frappant pour l'oeil fin et averti : Un homme était accroché au mur, bras en croix et jambes écartées, suspendu par des chaînes, la face contre la tapisserie, le dos nu, portant de sévères traces de sévices. Il était inconscient.
Avant que Cathleen n'ait eu le temps de fermer la porte, Isaac s'y engouffre avec un large plateau garni d'une théière fumante. Il entrait, donnait un coup dans la porte pour la clore. Il pose le service sur le bureau, se saisira de trois tasses. Trois, oui. Il en remplira deux presque à ras bord.

"Vous en voulez ?"

Poli et serviable, le bec est suspendu au-dessus de l'ultime tasse, la seule qui ne soit pas encore saturée du liquide chaud. Il avisera en fonction de sa réponse, puis abandonnera le récipient plus loin. Une tasse devant Law, une autre éventuellement devant Cathleen, et la dernière dans sa main. Il souffle dessus, tandis que Law lui montre un papier.

-Tiens, ça. Je sais même pas si c'est pour moi.
-"Si si. C'est pour vous."
Court silence.
-Et pourquoi il me remercie c'con ?
-"Je suppose qu'il est avec Messieurs Keller et Ford."
Pour changer, Law fait la gueule. Il envoie chier la feuille.
-Qu'est ce que j'en ai à foutre de ses remerciements.. Qu'il m'envoie de la chair fraîche plutôt. Assied-toi, Cathleen.
-"Je suppose qu'il a participé au paiement. C'est aussi son remerciement."
-Les remerciements sont désinteressés. Les esclaves sont un paiement, ça n'a rien d'un "merci" sans contrepartie.
Isaac acquieçait silencieusement, trempant ses lèvres dans son thé tout en jetant un oeil amical, presque malicieux, à la jeune employée qui attendait que le big boss ait fini ses futilités.
-Tiens, et ça ? Ca non plus j'en ai rien à foutre. Allez, hop.
Et il jetait une feuille, et une de plus, et encore une sur le sol. Puis il soulève sa tasse et fait place nette sur son bureau d'un grand mouvement de bras, que l'Administrateur en second ne peut que désapprouver, vu le temps fou qu'il a mit pour constituer des chemises ordonnées et agréables à parcourir, dont Law venait de balayer une bonne partie de l'organisation soignée.

Cathleen.. Cathleen.. J'ai eu quelques échos à ton sujet. Enfin, je les ai demandés.


Faisant une pause, il hume son thé, l'essaye, et murmure qu'il est "trop chaud, encore". Isaac promet, tout aussi bas, qu'il fera fouetter à mort le fumier qui a osé servir ce thé. Lui-même, donc. Law ricane brièvement. L'homme debout pose ensuite sa tasse et file vers le mur, examinant les attaches de métal abîmé qui rongent au sang les poignets du détenu dans les vappes.

Ton travail est fait, et bien fait. Tu es appliquée, et il semblerait que les clients eux-mêmes soient contents de toi, et ça c'est ce qui compte. Aucune irrégularité, pas de vol de ta part, ou du moins, tu te débrouilles assez bien pour que le génie des nombres ici présent ne puisse rien détecter. Apparemment il n'y aurait qu'un problème de.. relation avec les autres employés, en quelque sorte. Mais ça, à la limite, ce n'est pas le plus important. Malgré tout, essaye de te faire des amis parmi eux. C'est toujours utile, d'avoir quelqu'un sur qui compter. Même si aucun d'eux ne pourra jamais te sauver de mes crocs si j'ai envie de te bouffer avec. Pas même Isaac.

Nouvelle pause. Il tente à nouveau de boire. "toujours trop chaud", apparemment.

Hm, bref. Tu sais, j'ai gravi les échelons. J'ai commencé comme petite frappe solitaire. J'ai évolué en rejoignant un groupe où je continuais à faire des basses tâches. Je donnais du poing et je risquais ma peau juste pour obéir à des ordres, sans rien en savoir. Puis j'ai commencé à m'intéresser à ceux qui me donnaient ces ordres. Je commençais à en donner aussi. Des petits. Puis des gros. Finalement, j'ai pris la place du plus haut placé. Considère ainsi que j'ai tout apprit de la rue. Tout ce qui la compose. De la drogue, je sais comment me fournir dans des contrées lointaines, la faire acheminer en toute discrétion, la distribuer à des tas de revendeurs, et je sais aussi vendre des petites doses qui rapportent quelques pièces d'argent pour des petits accrocs même pas foutus de se désintoxiquer. De toutes les activités plus ou moins légales dans les bas-fonds, je connais tout. De l'aval jusqu'à l'amont. Aussi, j'ai apprit quelque chose, de très important. Le fondement de toutes ces chaînes imbriquées et infiniment trop compliqué tient en un mot qui l'est tout autant : Le renseignement. Savoir, c'est pouvoir. Si je sais, j'arrive à faire ce que je veux. Tout est d'importance. De la mort d'un Roi jusqu'à celle du chat d'un pauvre plouc mendiant. Alors, quand je veux savoir quelque chose, je fais marcher mon réseau partagé avec des tas d'autres truands, et même des gens très honnêtes, pour servir mes intérêts.

Elle ne voit pas où il veut en venir ? Elle va comprendre. C'est là que ça devient important.
Comment va ton frère ? J'ai cru comprendre que tu l'avais perdu, à moins que je ne me sois trompé dans ce que j'ai pu entendre.

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 33 mercredi 01 décembre 2010, 00:34:31

Cathleen hoche la tête vers Isaac pour lui signifier qu'elle veut bien un thé, oui... Mais reste coite là, au milieu de la pièce, les yeux rivés vers cet homme au mur. Peut-elle quelque chose pour lui ? Ou est-il déjà mort ? Elle l'espérait presque pour lui. Elle s'assoit à l'invitation lancée de Law, entre deux questions à son employé. Elle ne sait comment réagir au regard que lui lance Isaac, avant de tenter un vague sourire et de tremper à son tour ses lèvres délicates dans le breuvage brulant. Ce n'est pas pour la gêner, et elle en boit une petite gorgée. Le patron finit par bazarder ce qui se trouve sur son bureau pour le confort de la tasse de thé. Et le jugement commence. Cathleen est confiante, mais l'avis du patron compte plus que l'opinion qu'elle peut avoir de son propre travail.

Et c'est avec une certaine fierté qu'elle reçoit les félicitations du boss. Elle se permet presque de se détendre un peu, et croise les jambes, boit une nouvelle gorgée de thé. Voler quoi que ce soit ici ne lui a jamais traversé l'esprit, trop honnête qu'elle est, mais il lui conseille de se faire des amis... Pourtant, Cathleen s'est toujours sentie mieux seule. Elle ne le dira pas, cependant. Elle essaiera, mais préfère ne rien promettre... Par contre, elle ignore totalement où il veut en venir avec son histoire...

Ah. Son frère. Une fugace expression de tristesse s'accroche à son visage, et elle plonge le nez vers la tasse de thé, qu'elle vide d'un trait ; elle se brulera un peu la gorge, mais qu'importe. Elle repose sa tasse sur la soucoupe.


- Non, vous avez raison. Mon frère et moi avons été séparés, et je n'ai aucune nouvelle de lui depuis bien longtemps... Je ne peux répondre à votre question, Monsieur, mais je prie chaque jour pour sa bonne santé.

Est-il nécessaire qu'elle lui raconte tout ? Après tout, il l'a dit lui même : il peut savoir tout ce qu'il veut. Elle lui adressera pourtant un regard droit :

- Cependant, Monsieur, et avec tout le respect que je vous dois... Ceci est ma quête. Bien entendu, je vous serai reconnaissante à vie si vous me rapportiez des nouvelles de mon frère. Mais je veux le retrouver seule, par mes propres moyens. J'ai lutté pour échapper à l'Ordre de l'Enklaster, mais contrairement à vous, je n'en suis pas ressortie grandie. J'ai changé, je le sais, et je suis peut-être un peu moins peureuse qu'auparavant. Cependant, c'est seule que je veux retrouver Alastor. Lui montrer que je peux survivre, que je suis devenue forte.

Elle a un sourire timide qui contraste avec sa posture sûre d'elle.

- J'ai conscience que c'est une étrange requête de ma part...

Cathleen baisse les yeux un instant, avant de tilter quelque chose.

- Pourquoi m'avoir parler de tout cela, Monsieur ? Serait-ce une demande pour que je laisse mes oreilles trainer pendant que je travaille ? Je le fais déjà, si c'est ce que vous souhaitez savoir et je crois... Et bien, avoir dit ce qui me semblait important à Messire Isaac...



(Défi à la con : le nom de cinq viennoiseries / pâtisseries :p )

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 34 mercredi 01 décembre 2010, 11:14:35

Law ne pouvait qu'approuver la volonté de Cathleen de vouloir s'en sortir seule, sans son aide. C'est donc décidé, il respecterait à la lettre ses conditions, puisqu'elles étaient nobles et, au fond, respectait assez bien la philosophie de Law de plonger ses mains dans le purin pour pouvoir en ressortir des pépites. Il faisait un signe approbateur du visage, contemplant ensuite à son tour le quasi-cadavre au dos cannelé de profondes entailles sanglantes au mur. Coude posé sur l'appui-bras, menton appuyé sur la paume. Il le fixe, presque absent. Il semble faire preuve d'inattention comme à son habitude, mais malgré les apparences, il écoute et comprend.

-Bien. Alastor Bakaar. J'ai commencé les recherches.
-"J'ai commencé les recherches."
-Hm. Il a commencé les recherches.


Le lieutenant se félicitait de cette pique, tandis que Law le fusillait du regard.

J'ai aussi demandé à ce qu'on me rapporte des choses sur votre.. Ordre. Pas facile. Les religieux et religieuses sont les pires obstacles dans la chaîne du renseignement. Avec les morts. Eux non-plus ne sont pas très causant, mais au moins, on peut les examiner, les fouiller, ils ne disent plus rien. J'ai quand même quelques lectures par rapport à eux là-dedans. C'est pas très clair tout ce qu'il s'y passe pour l'instant mais je ne désespère pas d'en savoir plus.

L'espoir, c'est beau.

Vous savez aussi que vous pourrez me demander n'importe quel service. Les tuer, par exemple.

Dans le genre partisan des solutions radicales, Law apparait comme un gourou. Il se lève à son tour, esquivant Isaac qui va reprendre sa tasse, et décide à son tour d'examiner sa prise de guerre. Il le frappe doucement aux côtes. L'autre ne réagit pas.

Si je te parle de tout ça, Cathleen adorée, c'est juste pour retrouver ton frère. Oui, tu peux discrètement écouter les conversations et rapporter les extraits capitaux comme tu le fais déjà. Ce n'est pas le plus important. ... Il y a des choses de ta vie que tu dois me dire avant que je ne les découvre par moi-même, ou non ?

Le ton était sucré, mais la fin apparaissait presque comme une menaçe. Si Cathleen a des secrets bien cachés, elle doit les garder absolument. Mais si ces mystères risquaient d'être aisément révélé à Law, il aurait sûrement valu tout balancer tout de suite. Quoique.. Lui en voudrait-il ? Allait-il asséner ses représailles ? Il la regardait enfin, revenant vers son bureau pour s'y rassoir. Avant qu'elle n'ai pu répondre, il utilisait sa vieille technique de la mise en confiance. Il la conditionne pour bien qu'elle puisse réfléchir à sa question pendant qu'il débite ses histoires.

J'ai été tuer des gens. Pour des bourgeois, des gros commerçants, des financiers, des nobles. Cette bande de gros bonnets voulaient que je le fasse personnellement avec quelques uns de mes troupes, parce qu'ils pensaient que j'étais l'un des seuls assez bon pour effectuer cette mission tout en restant discret sur eux. C'est assez étrange. Ils ne me connaissent pas beaucoup, nos relations sont exclusivement commerciales. Et puis ce qu'ils savent de moi, c'est ce que leurs espions leur ont dit de moi. Et ces mêmes espions, je parviens parfois à m'arranger avec eux. Ils devraient le savoir, non ? Moi aussi je me méfie de mes propres espions. Tout homme est corruptible. Même ceux sur qui je fais peser ma menaçe. Les fous.. enfin. L'essentiel soit qu'ils m'aient fait confiés leur petit secret. Si je les révèle, ils sont dans la merde. Mais je ne le ferais pas, parce que ça ne m'est pas très profitable. Pas pour l'instant. Au contraire, cette relation tacitement menaçante sert notre concorde. Ils ne le savent pas, mais ils sont sous mon joug. La situation n'est pas très enviable pour eux, même si ils ne s'en rendent pas compte. Mais tu sais ce qui aurait été pire ? C'est qu'ils engagent quelqu'un d'autre, et que je vienne à découvrir qu'ils sont derrière. Et là, je les aurait fait tomber, rien que pour me venger de leur manque de confiance en moi.

Il finit sa tasse d'un trait, en un éclair et reprend tout de suite.

D'ailleurs, la blonde de l'autre fois n'a pas été touchée. Elle a juste passé un bon quart d'heure dans un cachot. Je lui ai fait un numéro, et l'ai mise dehors sans sévice. Affaire réglée.

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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 35 jeudi 02 décembre 2010, 00:06:30

Cathleen suit le mouvement de tête de Law, et reprend conscience de la présence de ce cadavre - qui n'a pas l'air d'en être un, finalement - sur le mur. Elle sursaute et a un haut le coeur, et toute couleur déserte son visage pour devenir d'un blanc digne des neiges de Scandinavie. Elle tousse et détourne son regard de biche pour ne pas incommoder cet entretien d'une flaque de bile sur le tapis. Ce serait faire une sacrée mauvaise impression... Et ils ont donc commencé à faire des recherches. Malgré ses belles paroles précédentes, l'irlandaise souhaiterait savoir ce qu'ils ont trouvé, s'ils ont trouvé quelque chose, si son frère est vivant, si... Mais elle se tait. Cathleen se tord les doigts et doit serrer ses lèvres pour ne pas laisser sortir sa curiosité. Elle est surprise qu'il n'ait, en revanche, rien trouvé sur l'Enklaster Aferus...

- Pourquoi les tuer ? Non, je ne souhaite rien d'aussi... Extrême. Après tout, ils ne font pas de mal à la population, ils sont tranquilles dans leur coin, et accomplissent la mission dont ils se croient investi par décret divin, je suppose.

Elle pourrait en dire plus, bien entendu, après tout, elle y a vécu de très nombreuses années. Mais elle suppose que s'il veut savoir tout cela, il lui demandera ; finalement, ça ne doit pas être sa priorité immédiate. Non, pour l'instant, il semble s'intéresser à la vie de la rouquine celte. Quelque chose à dire, à lui cacher ? Cathleen n'a pas à réfléchir bien longtemps, hélas, et baisse la tête vers ce tapis aux motifs orientaux. Elle se mord la lèvre, et elle sait bien que cela ne sert à rien de cacher quoique ce soit à cet homme : ce serait signer elle-même son ordre d'exécution. Elle l'entend s'asseoir et relève la tête vers lui. Et elle écoute, comme elle sait si bien le faire. Pourquoi toutes ces confidences pour elle ? Son esprit recommence à se scinder en deux... D'un côté Cathleen se sent presque privilégiée par tant de confiance à son égard. L'autre...

... L'autre sait qu'il cherche à l'amadouer, juste pour qu'elle se confie. Pourtant, fidèlement armée de son haut de forme, la magicienne britannique se sent invincible (enfin, presque, faut pas déconner !) et elle ose lui dire, à la fin de son long discours :

- Vous savez, Monsieur, vous n'avez pas besoin de me faire votre numéro mielleux pour me mettre en confiance. J'ai compris les règles du jeu. Peureuse, naïve, mais pas sotte. Je sais que je n'ai aucun intérêt à vous mentir ou à vous cacher quoi que ce soit."

"Je n'ai pas dit ça à voix haute ?! Oups..."

Cathleen se mord la lèvre et baisse la tête, repentante... Oh, ça ne servira pas à grand chose... Aussi, elle enchaîne rapidement :

- Je pourrai tout vous raconter. Comment ma famille et le village dans lequel nous vivions ont été massacrés par une bande de vampires, même si je ne... Souhaiterai pas m'étendre sur le sujet."

Cruelle erreur. Elle n'aurait pas du ajouter ces derniers mots...

- Alastor et moi en avons été les deux seuls survivants, sauvés par l'Ordre de l'Enklaster Aferus. Je suis restée... Absente de longues années, comme dans un coma éveillé. Alastor a rejoint l'ordre, et quand je suis enfin revenue à moi, je suis restée... Et bien, seule. J'ai appris des tours de cartes par moi-même pour m'occuper, et c'est l'ennui qui m'a fait travailler cette mémoire exceptionnelle. Et puis, Zatanna a commencé à se faire connaître, jusqu'au jour où...

Elle porta, comme à chaque fois, la main à son cou. Elle resta silencieuse quelques secondes éprouvantes, avant de continuer :

- ... j'ai fait un spectacle pour un Seigneur Vampire. Qui m'a mordue. Mais je n'ai pas été transformée !!" se récria-t-elle aussitôt. "Je ne suis pas devenue l'un de ces monstres, Monsieur Law. Je vous le jure. Je ne vous mentirai pas, je sais ce que je risque si je le faisais. L'Ordre n'a pas voulu me croire, et c'est pour cela que mon frère et moi... Nous sommes enfuis. Puis séparés. Vous savez... Tout.

L'hésitation ne devait pas être passée inaperçue. Cathleen soupira, et se maudit intérieurement. C'était quand même un comble, de pouvoir bluffer au jeu sans que personne ne s'en rende compte, et de ne pas pouvoir sortir un petit mensonge !! Elle lève son regard émeraude et a une petite moue.

- Enfin... "Tout"..." Profonde Inspiration. Et elle se jette à l'eau : "Je fais un peu de magie, aussi. De vraie magie. Mais je ne sais pas comment ça marche. Je n'en ai jamais utilisé ici. Je le jure. Tout comme je pourrai vous dire tout ce que je sais de l'Enklaster Aferus."

Changer de conversation pour peut-être éviter le sujet épineux de la magie. Cathleen joua nerveusement avec un pli de sa veste.

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 36 vendredi 03 décembre 2010, 15:07:11

Pour ne rien changer de ses habitudes, le fier avait à peine réagi, même quand elle s'était montrée effrontée. C'est tout juste si il souleva l'un de ses sourcils de quelques millimètres, histoire de dire qu'il avait quand même compris qu'elle venait de l'attaquer de front, et de démontrer qu'il n'était pas totalement demeuré.

Il était, une nouvelle fois, satisfait de Cathleen et de sa franchise. Peu lui importait si l'histoire n'avait pas été palpitante, ou si elle s'était égarée dans quelques tâtonnements. En l'occurence, ce n'était pas le cas. Son passé contenait des rebondissements dignes d'un livre, et elle n'avait hésité qu'une fois, et s'était plutôt bien rattrapé.

Kant et ses théories sur le savoir, la connaissance et la logique serait sûrement intéressé par un sujet comme Law qui refusera purement et simplement la proposition de Cathleen.


Avec tout le respect que je te dois, ça ira, je n'ai pas besoin de toi pour ça. Je paye des types assez cher pour qu'il me rapportent des trucs intéressants, ce n'est pas pour que tu me mâches le travail aussi facilement. (et, réfléchissant un instant, il rajoute : ) Bon. J'ai tout ce que je veux de toi. Tu n'es sûrement pas aussi faible que j'ai pu le croire, j'ai juste réussi à te mettre dans une position délicate. Il n'y aura plus d'épreuve, tu deviens.. disons, comme les autres.

C'est sûrement ce qui pouvait arriver de plus pathétique à l'Irlandaise : Qu'elle devienne une parmi d'autres. Law n'avait tout simplement plus envie de lui faire subir quoi que ce soit car il avait désormais confiance en elle : Elle s'élevera seule, ce n'est qu'une question de patience pour elle. La route, elle l'avait entamée toute seule. Le tortionnaire a fini par comprendre que ce n'était pas utile de jouer au bourreau avec son employée pour qu'elle se durcisse. Pourquoi cette relégation sonnait-elle comme une punition ? Parce que, pour le Fier, c'est un moyen honorable et inéluctable vers la perfection que de se distinguer des autres. Être comme les autres, c'est n'être rien de plus. Et si l'on ne peut pas être exceptionnel, alors on ne vaut pas la peine. Le soufflé était retombé. Et le plus étonnant, c'est que ça ne l'était pas, étonnant. À force, Cathleen devait avoir compris qu'avec Law, les sentiments, ça montait, ça redescendait.

Harcèlement terminé. Nous ne nous adresserons plus beaucoup la parole, hormis quand je viendrais te demander si tout se passe bien dans ce que tu fais. Tu traiteras plus souvent avec Isaac. Oh, d'ailleurs. Demain, j'ai quelques "amis" qui viennent me rendre une visite. Nous allons discuter affaire, ce genre de choses. Alors il est important de les mettre dans de bonnes conditions. Ils vont faire un tour dans ma maison close et.. bon, je ne vous fais pas de dessin de ce qu'il s'y passera. Comme il y a une sorte de petite salle de spectacle, avec une scène, j'ai pensé que tu pourrais leur offrir un moment privé. Rien de sexuel, juste de la magie. Tu pourras les impressionner un peu.. Rien de bien méchant.. Tu déploieras tes talents et tout se passera pour le mieux. Et après, tu laisseras mes filles faire le reste du boulot.

Un sourire qu'il lui accorde, et ce sera tout. Il désigne d'un bref geste de la main la porte qui se trouve derrière elle. Le Second du patron saisissait son carnet de note après avoir posé sa tasse vide, pour y consigner ce que Cathleen avait raconté et avoué quelques secondes plus tôt avec son calme et sa rapidité habituelle. Le regard de Law se tourne vers le bientôt-mort qui jure un peu sur son élégante décoration d'intérieure. Ca y est, il déprime. Il vient de clore une relation sympathique, et ça, ça n'avait vraiment rien de réjouissant.

Usant de son caractère peu enclin à ce qui était, pour lui, un moment d'émotion, et voyant l'opportunité de dire une bêtise supplémentaire, il l'interpelle.


Un instant ! .. Si une séance de domination te tente de nouveau, puisque je sais que tu en es friande.. N'hésites pas. Allez, file.

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 37 jeudi 09 décembre 2010, 17:32:20

Law se trompait sur un point : Cathleen était aussi faible qu'Hercules était fort. Si lui ne voyait aucun mérite à ce que finalement, elle devienne comme le reste de ses employés, c'était un bon signe pour l'irlandaise : au moins, elle n'aurait plus à "subir" ces interrogatoires éprouvants, il ne poserait plus les yeux sur elle en particulier, à moins qu'elle ne fasse quelque chose pour qu'il la remarque. Oh oui, c'était l'idéal pour la jeune femme : se fondre dans la masse, ne pas se faire remarquer : tout ce qui lui fallait. Elle retint cependant un petit sourire de satisfaction et de soulagement à cette "sentence". Law semblait presque déçu, d'ailleurs... Mais elle n'allait pas non plus toujours se plier à sa volonté, si ? Au moins, pas sur ce coup là : il aimait sa sincérité, sa franchise ? Cathleen restait égale à elle-même en se faisant toute petite, et en restant Timide dans son coin. Cela ne l'empêcherait pourtant pas de continuer à essayer de s'endurcir, de devenir forte, comme elle l'avait dit. Autant que possible, elle essayait toujours de tenir parole...

Mais elle ne peut s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure lorsqu'il évoque la possibilité - non, quand il ordonne poliment - qu'elle vienne pour un spectacle de magie. C'est la partie qui lui plaît, ça. Celle qui lui plait moins, c'est l'endroit : une maison close. Elle déglutit péniblement. Oh non, elle n'a pas besoin d'un dessin, et savoir qu'elle restera sur scène, qu'elle ne vient vraiment que pour la magie... N'arrive même pas à la rassurer. Les épaules de l'irlandaise s'affaissent un peu et elle baisse la tête, avant d'être congédiée. Elle ne fait pas trainer son pas, et tente de rester droite malgré tout. Mais, tel un Jack-in-the-box, Law revient à la charge, et réussit à arracher un sourire à la jeune femme. Le surprend-elle lorsqu'elle lui répond d'un ton enjoué :


- Ce sera avec plaisir, Monsieur."

Elle quitte pourtant la pièce assez rapidement, histoire de ne pas être à nouveau rappelée. Oh non, ce ne sera pas un plaisir, mais cet homme, s'il a la fâcheuse tendance à rendre chèvre la pauvre Cathleen, possède un charisme certain. Elle se surprend même à penser à ce Casino comme à une maison potentielle, un chez elle... Cathleen sursaute et secoue la tête : oh non. Elle se souvient de ce qu'il y avait au mur, dans le bureau de Law... Non, cet endroit ne sera jamais sa maison d'adoption : la décoration est abominable. Sa main se pose sur la poignée qui doit la ramener dans sa chambre, et elle suspend son geste : cet homme a décidément une sale influence sur elle, si elle commence à faire de l'humour douteux...

***

Le lendemain, Cathleen s'était préparée avec tout l'enthousiasme possible. L'endroit dans lequel elle allait se rendre la répugnait tant qu'elle en écrasa un Moustique qui n'arrêtait pas de lui tournoyer autour avec son "bzzzt" stressant. Cathleen fut conduite jusqu'à la Maison Close, peut-être trop rapidement à son goût. C'était visiblement la fête, vu le monde qu'il y avait dans les rues, les stands qui proposaient des nourritures diverses et variées - des fruits secs au brochettes de viandes A la dinde ou au mouton - et tous ces mélanges d'odeurs la rendirent encore un peu plus malade. Ce qui ne s'arrangea pas une fois dans le bordel... Elle voyait des femmes passer en petite tenue, et les odeurs humaines qui parvenaient au nez délicat de la jeune femme, n'arrangea pas son malaise. Non, ce spectacle était au-dessus de ses forces.

Mais n'était-ce pas là une nouvelle épreuve, où Law voulait qu'elle dépasse ses limites encore un peu plus aujourd'hui ? Les yeux clos, elle se bat contre elle-même dans sa toute petite loge tout en se vêtant de sa tenue de scène, pour le moins inédite. Compte tenu de l'endroit, Cathleen ne veut pas qu'on pense que la magicienne était aussi une fille de joie, alors exit le shorty et les bas résilles, bonjour la longue robe à corset, qui met, malgré tous ses pauvres efforts, sa poitrine et ses courbes sensuelles en valeur. A se demander si c'était un meilleur choix, finalement... Le chapeau solidement vissé sur la tête, Cathleen entre en scène...

Ce n'est pas par flemme, ou parce qu'elle doit se produire pour des hommes bien plus intéressés par ce qui pourrait se cacher sous sa robe, mais l'irlandaise fait des tours de magie tout à fait basiques - qui restent impressionnants - mais Cathleen sait qu'avec son malaise actuel, elle ne pouvait réussir le moindre tour réellement grandiose. De toute façon, l'attention de son public est très rapidement détournée, et si elle arrive à garder un calme et un contrôle apparent, la rouquine n'en est pas moins terriblement gênée... D'autant plus lorsqu'un homme, près de la scène, saisit sa cheville avec un regard des plus évocateurs. Cathleen se retient de hurler et de lui enfoncer le talon de sa chaussure entre les yeux. Elle se contentera de remuer la jambe en murmurant : 

- Laissez-moi. S'il vous plaît !"

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 38 vendredi 10 décembre 2010, 10:16:18

Tout avait été pensé pour l'occasion : Quand Law traite, il ne fait rien à moitié. En retour, il attend de ses invités et partenaires potentiels une attitude irréprochable, surtout parmi ses employés. Si Law peut se permettre de maltraiter à raison ces derniers, il ne supporte pas quand quiconque s'en octroie le droit.

Dans la sombre pièce où se tenait le spectacle, l'un d'eux avait fait un geste bien trop déplacé. Dans l'ombre du fond, là où se tenaient sagement les gardes personnels de ces hommes d'affaires -pourris, pour la plupart-, une silhouette se détachait. Nul ne sait si le Maître des lieux était là depuis le début, confondu avec le mobilier et les molosses, ou bien si il venait d'apparaître, comme par enchantement. En tout cas, il s'approche pour recadrer, d'une main sur l'épaule, le présomptueux qui a considéré Cathleen comme un morceau de viande.


-Appréciez le spectacle avec les yeux. Comme les autres.
-"Mais enfin, monsieur Raine, je peux bien.."
-Non. Quand vous êtes arrivés, je vous ai demandé de vous tenir, conformément à mes règles établis.
-"Ne soyez pas si désagréable. Vous avez besoin de moi."


Menaçant, il se levait, et imposait une stature plutôt impressionnante à un Law nullement effrayé, qui comprimait ses phalanges droites à l'intérieur de sa paume gauche, faisait retentir parmi le silence pesant quelques craquements d'os.

-Vous vous pensez indispensable ?
-"Je ne le suis pas ?"


Aussi inattendu qu'une météorite s'écrasant dans la rue, Law assénait un violent coup de poing, qui venait du fond de son coeur, ce qui fit valser l'homme, qui s'écrasa au sol en arrière, en gémissant, se tenant le nez. Un garde approchait : Le polyglotte le tint avec véhémence en respect, main gauche tendue vers lui pour lui ordonner de garder ses distances, l'autre poing prêt, chargé en arrière.

Approche si tu l'oses.

Et l'autre n'osait pas. Car il était chez Law, sans doute, et qu'il redoutait peut-être de voir les propres gardes de l'établissement débarquer. Maintenant que l'homme de main était calme et fixe, le patron se retournait successivement vers l'homme qui tentait de se relever péniblement, et l'assemblée.

-Seigneur Nasset. Je vais cordialement vous demander de partir. Vous allez retourner dans votre bled et ne plus jamais m'adresser la parole. Votre manque de considération à mon égard m'atteint profondément. Si jamais vous deviez tenter la moindre représailles à mon encontre, ne serait-ce qu'avoir un début d'idée d'envie de vengeance.. J'vous tue. Quant à ces messieurs qui eux, ont su garder le respect qui est dû à un hôte, ils seront raccompagnés à leur chambre respectives. Je les attends demain, de bonne heure. Pour la bonne humeur, mes hôtesses se chargeront de vous la procurer. Le moindre déserteur sera sévèrement sanctionné. Et cet incident devra rester entre nous. Vous savez de quoi je suis capable si j'apprends que ça se propage.

Un sourire, gentil et sincère, et il inclinait la tête vers ses futurs partenaires, qui, perplexes face à son attitude, lui rendirent avec hésitation. Puis il prenait le chemin de la sortie.

Cathleen, suivez-moi je vous prie.

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 39 mercredi 15 décembre 2010, 01:00:27

Et tel un chevalier servant, Law vola au secours de Cathleen. Elle en fut un peu surprise, mais très grandement soulagée. Parce qu'elle n'aurait pas su comment réagir dans son intérêt à elle, de manière à ce que ça n'entrave pas les petites affaires de son patron. Et elle n'était pas sure qu'un coup de talon aiguille dans le visage de l'un des clients serait forcément bon pour les affaires de Law. Ce qui aurait signifié que ça n'aurait pas été bon du tout pour elle non plus.

Mais il lui épargna de nombreux états d'âme. Cathleen ferma les yeux et détourna la tête quand il mit le premier coup de poing. Mais Cathleen ne cria pas. Cela méritait d'être noté. Elle regarda même la scène, ensuite. Oh, bien entendu, il ne fallait pas trop lui en demander, et l'irlandaise s'était entourée de ses bras, et son regard trahissait la frousse qu'elle avait eue, et qu'elle ressentait encore. C'était bien normal, elle ne pouvait pas devenir une femme forte du jour au lendemain, malgré tous les efforts qu'elle faisait déjà. Et qui étaient déjà énormes. Il y a seulement quelques jours, Cathleen se serait sans doute laissée entraînée contre cet homme, elle aurait hurlé comme une hystérique en pleurant toutes les larmes de son corps.

Il y avait du progrès, n'est-ce pas ?

En tout cas, l'homme fut rabroué, viré, et les autres gentiment congédiés, escortés par des filles de la maison close. Une immense sentiment d'avoir gâché la soirée terrassa l'irlandaise, qui vouta ses épaules. Déjà, elle se tournait pour rassembler son matériel, réprimant un peu plus son envie de pleurer de désespoir. Et finalement, la punition tomba, au moment où l'ordre de Law cingla dans l'air. Cathleen sursauta, le regarda partir, et courut pour le rattraper. Elle le suivit, calquant son pas sur le sien, la tête basse. Elle mit du temps avant de prendre la parole, en chemin.

- Je suis navrée, Monsieur Raine. J'ai fichu en l'air votre soirée. Je n'aurai jamais du me tenir aussi près de la scène.


(HJ : Je suis désolée :S C'est court. Tu auras le droit de me fouetter u__u )

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 40 mercredi 15 décembre 2010, 16:28:44

Silence de sa part. Une chambre libre. Là ? Là.. Oui, là. Il ouvre la porte, où se trouve ce qui semble être une prostituée en train d'avaler.. Du raisin, assise sur son lit, et habillée je tiens à préciser. Elle sursaute, laissant échapper un petit cri en voyant entrer un intrus. Non, deux. Son patron et une autre. L'homme lui fait un signe bien direct avec son pouce, lui ordonnant impérieusement de partir. Celle-ci se lève, fait vivement demi-tour pour récupérer son bol de raisin, et fait profil bas jusqu'à la sortie, où elle fermera la porte, diligente. C'est là qu'il éclate.

Je ne veux rien entendre !

Le voilà qui la saisissait par le bras pour la forcer à s'asseoir sur le lit, à la place même de la courtisane précédemment.
Mais sans les fruits.


Vous auriez pu jouer le jeu de la séduction, pour le repousser gentiment, lui faire croire qu'il doit attendre un peu avant de vous avoir. Ces types sont des barbares qui portent des costumes. Ils ne sont pas plus civilisés que les paumés qui dorment dehors avec leurs clébards, à qui je vends ma drogue bon marché. Mais non. Il a fallu que vous hurliez. Que vous fassiez votre farouche.

Les 100 pas sont amorcés. Droite, gauche, droite, gauche. Et il remuait ses mains dans de grands gestes expressifs, pour donner plus d'importance à ses propos.

Les animaux, ça s'amadout, ça ne se dégage pas d'un coup de pied. Surtout les charognes comme ça. Qu'est ce qui vous est passé par la tête !? Hm !? J'aurais dû vous laisser en pâture à ce gros con rien que pour le principe. Ca leur aurait fait un amuse-bouche sympa, avant le plat principal. Qu'est ce que vous en pensez ? Et si je vous livrais à lui rien que pour me faire pardonner de votre impudence, avec un gros paquet de blé, il devrait apprécier le cadeau, non ?

Toisant sa proie avec la plus grande cruauté, et sans manifester la moindre pitié, le fauve se penchait sur elle, avec la féroce envie de la mordre. Littéralement. Law a vraiment envie de planter ses crocs dans sa chair, rien que pour sentir son sang dans sa bouche, et étancher sa colère.

Les imprévus, ça se gère. Demandez-vous pourquoi j'étais là alors que j'aurais dû être ailleurs.


Parce qu'il avait.. prévu. Uhuh. Ainsi, un sourire étirait ses lèvres, et il saisissait la bouche de Cathleen entre ses mains, la tordant entre la pression de ses doigts.

Je vous souhaite bon courage pour me convaincre de ne pas vous donner en offrande pour réparer le très, très, très gros préjudice commis. Nue, avec rien qu'une laisse et un collier à votre nom.

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 41 dimanche 19 décembre 2010, 23:18:52

Cathleen le suit, incapable de détacher son regard des pas devant elle ou d'essayer d'avoir une pensée cohérente quelques secondes... Elle ne va reprendre pied avec la réalité lorsqu'une douleur vive lui traverse le bras et que Law lui hurle au visage en la jetant sur un lit. La rouquine est trop terrifiée pour réussir à réagir d'une quelconque manière. Elle ne pleure pas, mais elle tremble, et son regard d'un vert vif et brillant, comme souvent, trahi toutes ses émotions intérieures. Et elle écoute, puisque de toute façon, elle serait bien incapable de prononcer le moindre son. Jouer le jeu de la séduction, il en a de bien bonnes, lui ! Comment elle était censé le faire ? Elle aurait du se laisser toucher par ce gros porc qui avait toutes les catins qu'il voulait autour de lui ? Il avait transgresser les règles, lui, et Cathleen était persuadée, comme toujours, d'être l'inncente victime dans cette affaire. Elle avait pris des mesures pour ne pas paraître trop attrayante... Il aurait du garder ses mains dans ses poches, ou sur les jambes d'une autre !

Mais sans doute Cathleen voyait elle encore le monde comme s'il était rempli de bisounours. Où tout le monde était honnête et respectait les règles. Il y avait les méchants, certes, mais ils finissaient toujours par être punis, n'est-ce pas ? Vision onirique de la jeune femme perdue dans un monde impitoyable et qui la terrifie. Elle le sait. Mais elle ne peut non plus s'empêcher d'espérer que tout ne se règle sans qu'elle n'ait à lever le petit doigt. Comme son problème actuel, d'ailleurs : elle pense que Law va la sermonner, mais finir par se montrer clément, n'est-ce pas ? Comme il l'a toujours été avec elle.

Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, Law a déjà utilisé son quota de patience et de bonté avec quelqu'un d'autre. Son discours se fait de plus en plus effrayant, surtout lorsqu'il l'appuie en se penchant aussi près d'elle, comme un fauve sur le point de dévorer sa faible proie. Le mur, dans le dos de Cathleen, est trop solide pour qu'elle ne puisse sy encastrer davantage, comme si elle cherchait à fusionner avec, tant elle se tapit tout contre. Une forte poigne saisit son visage délicat, et Cathleen s'autorise un cri étranglé, et une larme. Son cerveau n'est toujours pas capable de la moindre pensée cohérente, elle en est encore à se demander pourquoi il se montre aussi cruel en cet instant, alors qu'elle avait vu en Tyler Raine le bras droit du Démon bien des jours auparavant. Elle n'avait plus voulu croire en cette entité maléfique, même si elle savait que son terrible patron n'était pas forcément un ange de lumière...  Et Cathleen tremble enfin, comme si son corps reprenait peu à peu les rennes. Et malgré sa bouche déformée, malgré la terreur qui lui noue la gorge, et tous les appels à sa clémence qui lui brulent les lèvres, Cathleen finira par murmurer :

- Apprenez-moi.

Elle ne sait pas comment elle l'a fait, ou si c'est Law qui l'a lâchée, mais Cathleen s'est défait de son emprise. Toujours collée au mur derrière elle, le regard détourné comme à chaque fois, puis la tête baissée, l'irlandaise murmure :

- Je ne sais pas comment séduire ou amadouer les hommes, sans qu'ensuite ils ne... me... Enfin... Vous voyez... (Elle avait rougit de honte.) "Je ne voulais pas vous déplaire, Monsieur, ou vous attirer des ennuis. Mais je préfèrerai encore que vous me fouettiez au sang plutôt que de rompre la promesse que j'ai faite à Mère. J'offrirai un corps saint et vierge à un homme que j'aimerai. Je ne laisserai personne me toucher, Monsieur. Pas même vous."

Cathleen osa lever les yeux un instant vers lui ; elle essayait de paraître confiante, et vaguement sure d'elle.

- Je ne veux pas vous déplaire, Monsieur Law. Mais vous ne pourrez pas me faire renoncer à certains de mes principes. Vous pouvez faire de moi une femme moins naïve, et plus forte ; vous pouvez vous amuser à détruire ma vision onirique du monde ; mais je ne vous laisserai pas me livrer comme un vulgaire morceau de viande à un sale porc.

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 42 lundi 27 décembre 2010, 15:22:23

Vous apprendre ?

Peut-être que la supplique avait un effet escompté.. Et si c'était le cas, et bien, la tentative venait d'échouer. Du moins pour l'instant.
Law est toujours fou de rage. Il se trouve trop gentil, trop affectif avec ses troupes. C'est le désavantage de trop les connaître. Virer tout le monde ? Mauvaise idée. Les massacrer ? Mauvaise réputation. Mais le traitement réservé au reste de l'armée devra attendre. Il a d'abord d'autres chats à fouetter. Une chatte d'abord. Effrontée, trop à son goût, et même un brin rebelle.
Il veut la briser. Il DOIT la briser. Mais comment ne pas rompre parole tacite à laquelle il s'est lui-même engagé, celle de ne pas rompre cette pureté qu'elle s'évertue à garder comme si sa vie en dépendait ? La soumission sexuelle la rendrait tellement malléable.. Surtout pour elle qui désire tant conserver la virginité dont elle estime si hautement le caractère sacré.
La douleur, la souffrance ? Trop facile, peut-être, ou trop barbare. Le viol ne l'est pas, selon lui, tandis que déchirer la peau, briser un membre, tracer au fer aiguisé des glyphes sanglants, comme l'invocation du plaisir sadique qu'il éprouve.

La petite table de nuit se verra, d'un simple mouvement de son bras, débarassée de tout ce qui trônait dessus. Ample manifestation de sa colère. Puis il la saisit par les cheveux et sans même attendre qu'elle ne puisse s'animer d'une protestation, elle finira la tête au sol, joue plaquée sur le tapis.


Vous allez apprendre à jouer la comédie. La comédie, c'est le contrôle de soi-même, jusqu'à pouvoir se muer en quelqu'un d'autre. Mais je sais que vous savez jouer l'actrice, sauf quand vous vous laissez déborder par vos sentiments.

Sa voix est, et c'est surprenant, assez posée. A-t-il réussi à se calmer ? On dirait bien. Même si le volcan bout toujours en lui, déchirant ses tripes avec la fureur d'un bataillon d'infernales montures lancées dans une cavalcade olympique, dont les tremblements de terre provoqués par la frappe des sabots sur le sol effraie même les Rois.

Je ne veux ni larme ni prière, et pas la moindre demande de pitié. Exprime ton désir envers moi. Je veux que ça fasse vrai, je veux pouvoir toucher le désir comme si il était réel. Je veux que tu joues la chienne, la catin, la parvenue qui me fait croire qu'elle me désire alors qu'elle ne souhaite qu'un poste ou une place. Et si j'estime que tu ne simules pas assez bien cette recherche de plaisir.. J'irais moi-même le trouver.

Il n'y a plus qu'à jouer. Dans une situation désespérée, l'être humain peut se révéler surprenant. Il n'y a plus qu'à voir si, soumise, au bord d'un viol et donc de la rupture de la promesse à sa mère, en équilibre sur un fil au-dessus du gouffre de l'humiliation et du déshonneur, Cathleen se révèlerait capable de savoir rendre vrai une notion qu'ils savent tout les deux fausses. À savoir : Son envie de se faire prendre brutalement par son boss.

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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Cathleen Bakaar

Humain(e)

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 43 mardi 28 décembre 2010, 00:04:53

L'accès de colère de Law fait sursauter Cathleen. La petite souris affolée, en elle, veut fuir cet endroit, cet homme ; l'irlandaise ressent le besoin d'être dans un endroit calme et où elle se sentirait en sécurité, et non plus sous pression constante. Les mains serrées de la jeune femme tremblent, même si elle essaye de le cacher à son patron. Le besoin de s'éloigner de Law se fait plus présent, et elle a juste le temps d'esquisser un pas en arrière, son coeur tambourinant déjà dans sa poitrine, qu'il la saisit par les cheveux pour la plaquer au sol, face contre terre. Ce n'est pas un cri, mais un vague gargouillement de terreur qui sortira de sa gorge. Une fois de plus, Cathleen joue le rôle de la proie prise au piège. Ses seuls mouvements sont ses tremblements terrifiés, alors que ses doigts se sont glissés dans sa chevelure de feu, dans l'espoir fou d'atténuer la douleur. Law se fait aujourd'hui impitoyable envers elle, et la maintient au sol d'une poigne de fer. Même avec toute la force de sa volonté, sans doute devrait-elle lui laisser une poignée de cheveux si elle voulait s'enfuir. Ses yeux verts disparaissent derrière ses paupières, alors que son boss ordonne, comme est de son droit de le faire, après tout. Sauf que ce qu'il demande semble insurmontable, une épreuve... Une épreuve impossible. Et la menace, en cas d'échec, lui donne envie de pleurer.

Aucune larme n'est tolérée.

Alors Cathleen serre les dents alors qu'elle tremble un peu plus, incapable de se contrôler. Ca ne devrait pas être si compliqué. Elle a vu, la façon dont se comportaient certaines des filles de joie de l'établissement pendant son spectacle, ou même, le comportement de certaines femmes en ville lorsqu'elle osait sortir. Que ne donnerait l'irlandaise pour sa cellule sordide, au sous sol du couvent de l'Enklaster Aferus, baignée par la lumière crue du soleil le jour, buvant de l'eau bénite et mangeant de l'ail la nuit, jusqu'à ce que les prêtres de l'ordre cessent d'essayer de prouver qu'elle est le monstre qu'elle n'est jamais devenue, lors de cette terrible nuit où elle a été mordue.

"Continue à avoir des pensées aussi rassurantes, ça va t'aider."

Les minutes défilent, interminables, et doivent sérieusement entamer la patience de l'homme qui la maintient toujours au sol. Cathleen essaye de s'imprégner des images, malsaines, de toutes ces filles de mauvaise vie. L'avantage d'avoir une mémoire prodigieuse comme celle de la rouquine, c'est de pouvoir étudier des détails sur des scènes vues il y a trois mois comme il y a quelques heures seulement. Elle prend encore quelques minutes avant de lancer d'un souffle suave :


- Et que diriez-vous de vous mettre bien plus à l'aise, Monsieur ? Ce lit m'a l'air plus... Confortable que le sol.

Cathleen lutte pour ne pas rougir. Cette situation est si embarrassante ! Elle voudrait pleurer, s'enfuir, disparaître. Elle sent Law se lever, la libérant de son poids, et la jeune femme laisse quelques secondes de flottement, réfléchissant à la meilleure façon de se relever... Cathleen décide de rouler sur le dos et de se redresser, ses mains glissant sur le tapis, et un regard qui se voulait confiant, un brin désireux et brillant. Elle relève les genoux, puis les ramène au sol, pliés, pour se dresser dessus avant de se lever complètement. L'irlandaise franchit les quelques mètres, bien trop peu nombreux, qui la sépare de son maître - oui, pour l'heure, parlons de maître, et non de patron - en roulant des hanches, une démarche souple et silencieuse, et qu'elle n'espère pas trop vulgaire. Le défaut dans son jeu, pour l'instant, est qu'elle est peut-être trop tendue, et qu'elle n'a pas cessé de tremblé. Cathleen est terrifiée par la suite des événements, et que Law ne prétende qu'elle l'a bien cherché si...

Pas de pensées négatives. Franchir l'épreuve, haut la main, avec brio. C'est tout ce qui compte. Si elle échoue, Cathleen en mourrait. Law est assis sur le lit, dos contre le mur avec lequel l'irlandaise avait cherché à fusionner plus tôt. Elle pose ses doigts sur son corsage, dont elle desserre le lacet avant de se pencher en avant ; ses mains se positionnent de part et d'autre des jambes de Law. Elle les fait glisser sur le drap, avançant petit à petit à quatre pattes, roulant légèrement des épaules. Cathleen a un instant d'hésitation, et ferme les yeux brièvement au moment où ses mains se posent sur les jambes de l'homme, remontent sur sa chemise, avant de venir se croiser derrière sa nuque. Elle finit de s'installer à califourchon sur Law, mais pourtant trop pudique pour s'asseoir sur ses cuisses ; elle est prête à dire que ce sont les plis de sa robe qui la gênent, s'il le faut. Cathleen colle son front à celui de son patron, alors que l'une de ses mains revient sur son épaule, caressant son cou, sa joue, s'aventurant parfois sur son torse. La voix de Cathleen ne tremble pas quand elle souffle :


- Monsieur Law... Puis-je vous appeler simplement Law ? Law... Savez-vous ce qui m'a attirée dans votre établissement, la première fois ? C'est sa réputation. Sa grandeur. Votre simple nom fait frémir les plus grands, le saviez-vous ? Je trouve ça terriblement... ... Attirant.

Cathleen tente de ne pas trembler quand elle défait le premier bouton du col de la chemise de son patron. Elle qui peut bluffer au jeu comme elle veut, qui est paradoxalement incapable de mentir... Trouve qu'elle ne s'en sort pas trop mal pour le moment. La suite risque de se corser.

- L'emprise que vous avez sur moi, depuis ce jour, Law, est déstabilisante. Savez-vous qu'il ne s'est pas passée une journée... Ou une nuit... Sans que vous ne hantiez chacune de mes pensées ?

Un second bouton saute, puis un troisième. Nouvelle hésitation alors qu'elle finit par passer la main sous la chemise. Cathleen a un sursaut au contact de la peau de cet homme contre la sienne, mais trouve le courage de continuer à caresser son épaule, et son cou. Pour cacher sa gène, elle enfouit sa tête dans son cou, a l'audace d'y déposer un baiser... Mais au moins, pendant ce temps, il ne la voit pas rougir, ni fermer les yeux et prier mentalement pour son salut. Sa position l'a obligée à se coller un peu plus contre lui, bien malgré elle. Pourtant, elle garde le contrôle sur sa voix, sur le souffle chaud qui arrive au creux de l'oreille de Law :

- Savez-vous combien de fois j'ai seulement souhaité que vous n'exigiez plus de moi ? Que vous exerciez cette autorité, que dis-je... Que vous n'en abusiez ? Moi qui pensais que vous en aviez assez de toutes ces filles trop faciles, qu'une timide coincée vous changerait... Au lieu de cela, vous vous êtes éloigné, Law... J'en ai eu le coeur brisé, vous savez.

Cathleen se redresse, prend tendrement le visage de son patron entre ses doigts frêles, caresse ses joues du pouce. Elle semble réellement souffrir du syndrome du coeur brisé, mais au lieu de cela, Cathleen souhaiterait se tuer pour tout ce qu'elle vient de dire et de faire.

- Je ne vous aurai pas menti sur un seul point, Law. Je suis réellement vierge. C'est un homme comme vous que je devais attendre. Je le sais, je le sens. Cette chaleur qui me brule les entrailles... Qu'attendez-vous pour exiger, Law ? Vous me menez à la baguette, je suis toute à vous... Pourquoi attendez-vous davantage ? Dois-je vous supplier ?

Et tout son jeu aurait pu être parfait si elle avait réussi à cesser de trembler légèrement pendant toute la scène. Cathleen prie, encore et toujours, pour son salut, et pour que ce soit passé inapperçu.

Law

E.S.P.er

Re : Orphée aux Enfers.

Réponse 44 mardi 28 décembre 2010, 14:42:23

Toute la scène fut extrèmement plaisante à voir et à vivre. Car même pour lui qui est habitué à ce genre de cajoleries, de flatteries grossières, il vit un moment un peu exceptionnel. Cathleen est excellente dans ce rôle ! Mais ça, il n'en doutait pas un instant. Toutes les femmes peuvent plus ou moins se prêter au jeu de la séduction : Un homme est faible, son cerveau archaïque est d'abord soumis à ses désirs. Law a mit du temps, beaucoup de temps avant d'acquérir enfin la maîtrise des sentiments venus de ses profondeurs. Il peut se targuer d'être supérieur aux humains moyen, par sa position d'abord, son statut imposant, mais aussi par le travail effecté sur lui-même, sur les pulsions de sa race, sur tout les défauts qu'impose son appartenance à une espèce rampante, pitoyable et minable, qui pullulle lamentablement dans la fange de sa propre existence, qui squatte sans vergogne, comme si tout lui appartenait, qui détruit la nature et la vie sur ses pas... L'humain, cette horreur, cette erreur. Sans narcissime, sans fierté excessive, Law se vante simplement de savoir cela, et en avoir conscience, c'est déjà en émerger. Il ne reste plus qu'à s'en extirper totalement.. Mais ça, ça prend du temps, beaucoup de temps.

Pour ne pas mettre trop d'obstacles, il s'était mis dans la peau de l'homme standard, de base. Celui qui parfois s'assied dans ce lit pour accéder aux faveurs des nymphes soumises véritablement à une seule personne : Leur boss, Tyler Raine l'impitoyable.

Et donc, disais-je, elle se débrouille bien. D'ailleurs, on sent poindre chez lui, d'abord en petites touches effacées, puis en piques plus appuyées, des notes de désir en lui. Elle était sans aucun doute excitante.. Le fait qu'elle soit vierge n'était qu'un bonus. Non, ce qui l'affectait vraiment, c'était cette façon qu'elle avait de décrire son désir envers lui. Cathleen méritait amplement que les hommes s'intéressent à elle, et elle méritait même que Law montre quelques signes d'attirance. Tout ses mots, ses gestes, arrivaient à refaire surgir en lui l'animal -c'est à dire l'humain- dont il creusait chaque jour la tombe.


Mais Law ne se laisse pas dominer par sa nature humaine.

Une fois le cinéma terminé, il renverse la situation. La prenant contre lui, il roule sur le côté du lit, pour atterrir au bord. Quelques centimètres de plus et c'est la chute. Peut-être la jeune femme s'en retrouvera déstabilisée : c'était le but. Le voilà au-dessus d'elle, un brin débraillé, avec un sourire des plus sadiques. Il était entre ses jambes, puisqu'elle-même s'était mise ainsi précédemment. Erreur fatale. Les cuisses ouvertes, rien ne peut désormais l'empêcher de prendre ce qu'il considère être à lui. Il n'y a qu'à déchirer le tissu. Mais peu importe..

Il se montre tel qu'il est, "de base". Violent, agressif, passionné, directif. Il tient les deux poignets de sa captive écartés de part et d'autre d'elle-même. Aucun moyen de se départir ainsi, sinon en remuant les jambes.


Hmmmm Cathleen ! Je savait que vous ne vouliez que ça.. Vos regards.. Votre attitude.. Vous aussi vous ne voulez que ça de moi..

Il l'embrasse de force, il couvre la peau de son cou de baiser. Il presse l'excroissance virile contre l'entrejambe couvert de la belle rouquine.


J'ai tellement envie de toi Cathleen.. Je sent ta chaleur.. Tu vas adorer ça. Tu en redemandera jusqu'à t'évanouir. Je te le promet, ma belle chienne. Sent... Sent comme je te veux !

Il dirigera l'une des mains de sa prisonnière qu'il tient jusqu'à son membre où une solide érection s'est installée.
Alors, il va la violer, comme ça, sommairement ?... Mais voyons, ne suivez-vous donc rien !? J'ai dit qu'il contrôlait ses pulsions. Law sait choisir si il les laisse s'exprimer ou non. Et là, il a décidé qu'elles devaient rester silencieuses.
Alors, à quoi joue-t-il ? Et bien.. Il est dans son rôle, tout simplement.
Exciter un homme ce n'est pas compliqué en soi. Cathleen le fait, même inconsciemment. L'exercice porte sur le pouvoir de faire attendre cet homme. De le repousser sans qu'il ne devienne agressif. Qu'il pense que ça viendra, qu'il comprenne que, peut-être, il devrait se soulager sur une autre biche, quitte à penser à la première pendant l'acte. Peu importe. C'est maintenant que la leçon commence.

Et si elle échoue ? Law n'aura qu'à la punir comme il le désire. Après tout, n'est-il pas dans la bonne situation.. ?

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



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