La combattante attendait, non sans une certaine impatience, que la magicienne veuille bien leur transmettre les informations. Malheureusement, celle-ci ne semblait pas se presser.
« Alors l’épée. Elle est très particulière et contient une énergie incommensurable liée directement à son porteur. Ce porteur ne peut pas être n’importe qui. Il doit obligatoirement s’agir de Rhiannon ou d’un de ses descendants. Un puissant mage pourra activer une partie du pouvoir mais jamais la totalité »
Marine savait déjà ça. Elle s’en était rendue compte lors du combat contre le chevalier dans l’antre de la dragonne.
Mais, soudainement, son agacement se mua en autre chose. Elle commença à se sentir bizarre. C’est d’abord la chaleur qui se fit ressentir. Une chaleur bien particulière qui lui inonda les reins puis se diffusa dans son ventre mais surtout dans son bas-ventre. Son sexe commença à s’humidifier alors que ses seins se tendaient sous sa combinaison. Elle se rendit alors compte qu’elle avait une envie terrible de faire l’amour.
C’était étrange qu’elle ressente cela surtout à ce moment-là. Elle tenta de se contenir en respirant profondément mais l’envie se faisait de plus en plus impérieuse. Son visage se colorait, la faisant virer au rouge. Elle se tortilla sur son siège, essayant de trouver une position où son sexe serait moins sollicité mais en vain. L’envie montait inexorablement elle et il lui fallait toute la force de la volonté pour ne pas y céder.
Les minutes continuèrent à s’égrener et le désir augmentait au point de devenir irrépressible. Elle n’écoutait plus l’ensorceleuse et se mit à jeter des coups d’œil désespérés à Brimstone essayant de lui faire comprendre son mal être. Si ça continuait ainsi, elle risquait de se jeter sur la personne la plus proche d’elle juste pour satisfaire son envie et la soulager. Or la personne la plus proche était la sorcière.
Soudain la jeune femme se demanda si son malaise n’était pas du à la magicienne. Pourtant elle n’avait ni mangé, ni bu. Pourquoi était-elle donc dans un tel état ? Mélisende pouvait-elle jeter ce type de sort. Surement. Elle ne voyait pas vraiment d’autres explications. Marine sera les dents au sens littéral du terme. Elle ne pouvait plus tenir mais il était hors de question qu’elle aille vers la magicienne. Sans plus de considération pour l’entretien et pour son hôte, elle se leva et partit rapidement en lançant, sans se retourner :
« Je suis désolé, je dois partir… Brimstone, tu viens ? »
Elle n’attendait pas la réponse et sortit rapidement du palais, passant par le chemin précédemment emprunté. Elle marcha de plus en plus rapidement pour ne pas dire qu’elle courait. Elle arriva enfin au jardin, les larmes aux yeux. Elle se mit dans un coin, priant le ciel que le régulateur arrive pour l’aider.