Mais où c’était elle encore fourrée ? Après avoir réussi à se sortir d’Ashnard en vie avec et grâce aux hommes-machines, Marine était retournée à sa vie « normale ». Mais un peu plus tôt, un des régulateurs était venu la chercher. A priori le consortium aurait besoin d’elle. Etant donné ce qui s’était passé six mois plus tôt, elle pouvait difficilement leur refuser un coup de main. D’autant plus qu’elle appréciait beaucoup ces hommes de métal qui avaient, au final, plus de cœur que d’autres.
Elle avait donc suivi le régulateur qui ne lui avait pas donné beaucoup d’explications si ce n’est qu’ils devaient rencontrer quelqu’un. Une fois dans leur forteresse volante, ils étaient montés sur un drôle d’engin conçus par les régulateurs. La jeune femme apparentait ce véhicule à une moto. Ce n’en était pas une, loin de là, mais c’était tout ce que Marine se représentait de plus proche. Sous les conseils de la machine, elle s’était un peu plus chaudement équipée que d’habitude. Une combinaison noire en cuir la recouvrait totalement. Par-dessus, elle portait un manteau de laine assez épais, noir lui aussi, qui lui arrivait aux genoux et la protégerait du froid. Des gants de cuir habillaient ses mains fines et des bottes à talons plats la chaussaient.
Elle s’assit derrière le régulateur et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils avaient bondit dans un portail dimensionnel les amenant dans les landes dévastées. Le véhicule allait à une vitesse dingue et Marine s’agrippait de toutes ses forces à son compagnon. Si elle tombait de la machine à cette vitesse, c’était la mort assurée.
« Ça va derrière ? »
Comme d’habitude l’homme-machine s’attachait à prendre soins d’elle d’une certaine façon. Sans exagération mais il n’en fallait pas d’avantage pour que la jeune femme apprécie cette marque d’attention.
« J’irai mieux quand on sera arrivé ! »
Elle dut crier très fort pour se faire entendre de la machine. La combattante espérait arriver assez vite parce que ça commençait à la rendre un peu malade cette vitesses extrême.