D’un seul coup tout devint noir autour de la jeune femme. Elle retomba au sol et comprit que quelque chose la recouvrait tel un drap. Lorsqu’elle parvint à se dégager, elle comprit qu’il s’agissait de l’imperméable du régulateur. Elle regarda dans sa direction. Personne ! Il avait filé. Elle se releva alors que la voix de Brimstone se fit entendre :
« Ne crois pas que cela sera aussi facile. Si avec mon ancien corps j’étais loin d'être discret avec celui ci c'est différent. Concentre toi, ne te fit pas à tes sens mais à ton instinct animal »
Elle fonça vers l’endroit d’où provenait le son mais ne trouva qu’un tas de vêtements et l’arme fétiche de son compagnon et du collectif. Une énième fois, ses poings se serrèrent. Elle se mit alors à courir cherchant Brimstone dans tout le labyrinthe mais elle ne le trouva pas. Elle-même faisait trop de bruit alors que lui n’en faisait plus aucun.
Au bout d’une demi-heure, elle faillit craquer. Elle s’arrêta et se mit à crier pour ne pas dire hurler comme un loup l’aurait fait en regardant la lune. Des larmes d’impuissance, de rage, de colère et de douleur coulaient sur ses joues. Elle se laissa tomber au sol, ne sachant plus quoi faire ou comment faire. De plus, la colère qui avait bloqué un temps la production d’hormones commençait à se dissiper. Les hormones remontaient en flèche dans le corps de Marine. Elle devait le retrouver ou se débrouiller seule mais elle ne voulait pas en arriver là.
Elle se rappela alors les mots de Brimstone, redevenir animale, retrouver ses instincts. Elle possédait un pouvoir, elle devait essayer de s’en servir. Elle se concentra, cherchant dans toutes les directions, tous les indices possibles. Soudain, quelque chose changea chez elle. Elle percevait tout mieux. C’était comme si tous ses sens avaient été multipliés par 100. Elle ressentait toutes les choses qui l’entouraient mieux qu’un animal. Elle pouvait entendre le simple moucheron sur une des feuilles de la haie. Elle rouvrit brusquement les yeux, des yeux de la couleur de l’or le plus pur, elle savait où il était ! Elle bondit comme une panthère et se laissa guider par ce nouvel instinct et elle se retrouva face à lui. Cette fois-ci, elle ne s’arrêta pas et se jeta sur lui, le faisant tomber au sol. Elle s’assit sur lui, le souffle rapide et haletant. Elle plaqua les poignets du régulateur au-dessus de sa tête, même sa force c’était développée. Elle se pencha vers lui, vers son visage.
« Je te tiens ! »
Elle l’embrassa fougueusement alors. Elle le voulait maintenant !