Marine rougit des pieds à la racine de ses cheveux et devint plus écarlate qu’une tomate bien mûre. Elle se sentit stupide et idiote. Elle avait l’impression de se faire gronder comme une petite fille bien qu’elle sache que un, elle le méritait et que deux, elle se comportait effectivement comme une gamine pourrie et gâtée, ce qu’elle n’avait jamais été et qui détonnait d’autant plus avec ce qu’elle était. Elle allait devoir s’excuser, une chose détestable pour elle-même si elle savait reconnaître ses torts.
« Je suis désolé. Je n’aurai pas dû réagir ainsi. Pardonne-moi ! »
Elle se sentait obligée de lui expliquer son comportement mais comme elle-même avait bien du mal à le comprendre, elle le fit de manière fort maladroite.
« Je… je ne sais pas comment l’expliquer… Je n’ai jamais aimé quelqu’un, jamais… et personne, jusqu’à toi, n’a fait attention à moi alors… je crois que j’ai peur de te perdre… »
Pour un peu, elle se serait mise à pleurer. D’ailleurs les larmes pointaient déjà. D’un geste, elle s’en débarrassa. Elle ne voulait pas tomber dans le mélo même si c’était déjà un peu le cas.
« Pour Mélisende, je ferais attention. C’est vrai qu’elle a l’air d’être… spéciale cette fille… »
Elle tenta d’afficher un léger sourire, histoire de dédramatiser un peu la situation.