Découverte de la piscine [PV Alana]

     La petite lapine décide de parcourir la partie de la ville qu'elle n'avait jusque là jamais osé explorer, de peur de s'aventurer trop loin et ne plus retrouver son repère. Abies se lasse de voir et revoir sans arrêt les mêmes recoins. Les mêmes bâtiments, les mêmes ambiances. Elle arrive alors à l'une des limites qu'elle s'était fixé. Ketsu-chan dans ses bras, elle le regarde et lui demande doucement:

<< Tu as peur ? Moi aussi, je l'avoue... Mais ne t'inquiète pas, je te protégerai toujours soeurette... >>

     L'homoncule se met donc en route, vers l'inconnu. Après quelques minutes de marche, elle tombe sur un grand bâtiment aux couleurs exotiques. Une sorte de dome gigantesque. Intriguée, elle décide d'entrer. A l'intérieur, elle observe attentivement les décors. Il y a beaucoup de verdure, ce qui ne déplait pas à la fillette. Puis, son regard se pose sur une baie vitrée, qui donne sur un long bassin. Des gens y nagent, ce qui donne une soudaine envie de baignade à Abies. Elle passe alors la porte à côté de la caisse, celle qui semble mener tout droit à la piscine.

<< EH !! PETITE ! Tu n'as pas payé, attend deux secondes ! >>

     Pourquoi cette femme crie ? Elle ne comprend pas. Affolée, la lapine entame un sprint, passant à travers les cabines d'essayages, arrivant alors au final au niveau d'une multitude de bassins, certains entourés de grandes plantes. Elle se cache dans une de ses plantes, dans le bassin le plus reculé possible. Il n'y a que très peu de monde ce matin, Abies a donc très peu de chance d'avoir été aperçue. Elle aperçoit la caissière qui la recherche une bonne dizaine de minutes avant de retourner à son poste.

     Seule dans le petit bassin chauffé, elle enlève alors sans hésiter tous ses vêtements puis pose Ketsu-chan sur sa pile d'affaires. Enfin, la petite peut se détendre sans qu'un quelconque danger la guette. Nue, elle se laisse bercer par les petites vagues crées artificiellement, le sourire aux lèvres.

Le temps était au beau, la chaleur était au rendez-vous, et Alana n'était pas descendue sur terre depuis quelques temps maintenant. Il était l'heure pour elle d'aller initier certains humains élus aux prouesses de l'amour. Oui Prouesses, et encore, c'est un euphémisme comparé aux talents que pouvaient déployer les prêtresses d'Aphrodite. Elle se demandait, en passant le portail, quels seraient le ou les jeunes élus dont elle partagerait la couche le temps d'un ébat. Ou deux, s'ils étaient particulièrement exceptionnels mais ça...
Une fois sur place, elle passa en revue son terrain de chasse... Arrivée dans le parc, elle demanda à un passant le jour de la semaine qu'ils étaient et l'heure. Il lui répondit environ 14h et un jour de semaine, en grommelant que ces jeunes, quand ils étaient en vacances, ils perdaient la notions du temps et donc de l'argent, blablabla... Pour l'école donc, c'était fichu puisque tous les élèves étaient en vacances. Quelles options lui restait-il? Le centre commercial? Déjà vu et revu. Le parc? Non, visiblement, il n'y avait personne... Et puis bon, comme il faisait chaud, pourquoi ne pas aller à la piscine? Allez, vendu pour la piscine. C'est donc les mains dans les poches de son jean serré qu'Alana se dirigea d'un bon pas vers la piscine. Elle régla sa place, et on ne lui fit aucun commentaire quant au fait qu'elle n'avait pas de maillot de bain. C'était bête non? Enfin, comme elle avait payé, en remarquant une caissière particulièrement essoufflée, elle devrait faire l'amour plus souvent, on ne l'avait pas embêtée. Elle se changea rapidement dans les vestiaires donc, enlevant ses vêtements pour ne garder que de la lingerie fine et gagna les bassins. Elle s'était trompé, il n'y avait personne de vraiment intéressant... Ou plutôt, personne qui fut de son goût. Un peu blasée, elle gagna donc le dernier bassin, le plus en retrait. Quitte à ne pas rencontrer de partenaire sexuel potable, autant prendre du bon temps. Il était déjà occupée par une apparente petite fille, avec des oreilles de lapin. Curieux. Et nue de surcroît. Alana inclina la tête sur le côté, et soupira discrètement avant de rentrer dans le bassin.

"Tu devrais garder quelques vêtements sur toi petite demoiselle, on ne sait jamais quel genre de pervers pourrait te tomber dessus."

La prêtresse adressa un sourire gentil à cette apparente jeune fille, ne pensant qu'à son bien.

     A peine eut-elle le temps de se détendre qu'une inconnue se présente à Abies, soudainement. Surprise, la petite s'agenouille alors dans l'eau, sans réfléchir. Se cachant le plus possible sous l'eau, seule sa tête reste dehors, à moitié cachée par ses oreilles de lapin. Elle se sent toujours autant complexée par son hermaphrodisme. Pourquoi cette jolie jeune femme s'inquiète pour l'homoncule ? Lui voudrait-elle du mal ? Elle jette un coup d'oeil furtif vers sa peluche, s'inquiétant pour sa petite soeur en coton. La voyant toujours à la même place, Abies s'occupe maintenant de sa propre personne.

     << Pourquoi vous me dites ça... ? Que me voulez-vous, madame ? Je suis venue ici pour être tranquille... Non pas que vous me gênez mais votre arrivée si soudaine m'a surprise désagréablement. >>

     La fillette en a assez des affrontements. Elle est venu ici simplement pour goûter au plaisir de la tranquillité, la sérénité d'esprit. Analysant avec le plus de précision possible la jeune femme, Abies se rend compte qu'aucun animosité semble animer l'inconnue. Toujours est-il qu'elle a un corps au goût de la lapine, sentant déjà une sorte de chaleur s'emparer d'elle rien qu'en contemplant ses formes. Rougissant soudainement, elle tente tout de même de se ressaisir, la prudence est mère de sureté. L'homoncule recule légèrement, afin de ne pas montrer sa méfiance envers son interlocutrice.
     

Un sourire à la fois doux et désolé se hissa sur le visage d'Alana. En souhaitant mettre en garde cette fillette contre les possibles agresseurs qui ne manqueraient pas s'ils avaient l'occasion de croiser un petit corps nu comme le sien, c'était elle qui passait pour la perverse. C'était bien dommage. Néanmoins, elle ne voulait pas effrayer cette petite chose qui semblait douce comme un agneau, et s'empressa donc de dissiper son malaise.

"Je te dis ça par soucis de ton bien-être. Je ne te veux que du bien, petite demoiselle, ne te fâches pas. Pardonne-moi simplement, si tu le peux, de t'avoir surprise."

La prêtresse ne désirait pas contrarier l'enfant, surtout pour quelque chose d'aussi peu dramatique. Et puis elle était adorable avec ses oreilles de lapin cette petite. Vraiment, ça serait dommage que des hommes en mal d'amour ne viennent l'importuner. Alana se promit donc pour elle-même de ne pas laisser cette petite seule, jusqu'à ce qu'elle soit sortie de cette piscine. Habillée, cela va sans dire.

"Comment t'appelles-tu jeune fille? Moi je m'appelle Alana. Tu viens souvent ici?"

Si c'était le cas, peut-être que l'un de ses parents était dans le secteur? Comme à la recherche de cette réponse, Alana détourna la tête et chercha des yeux dans la grande piscine et les bassins successifs des humanoïdes qui auraient pu être les parents de cette petite créature.

     Ainsi donc, cette femme s'appelle Alana. Elle a vraiment l'air de s'inquiéter pour Abies... Rares sont les personnes à se soucier du sort de la petite. Sans même connaitre la jolie dame, l'homoncule sent en elle une sorte d'accroche en cette personne. La fillette n'a plus l'habitude d'être accompagnée, cela lui manque terriblement... Un manque affectif, oui... Alors elle décide de profiter de cette présence, qui sera sûrement trop courte à son goût, et tente de lui montrer qu'elle regrette d'avoir parlé sèchement à Alana. Tentative de dialogue:

     << Vous... Vous avez un joli prénom, j'aime beaucoup... >>

     Abies se rapproche alors discrètement de son interlocutrice. Soudainement, une envie de se loger dans ses bras se fait sentir. Elle ne se connaissait pas aussi émotive. Pourtant, elle n'ose pas le faire. Ce serait mal venu de sa part...  Se contentant de dévisager le visage de Alana, d'une beauté inégalable dans l'esprit de la lapine, elle rougit de plus en plus, se sentant maintenant gênée face à une personne aussi intimidante de part son physique.

     << Je ne viens pas souvent, non. C'est la première fois que je viens... Je n'avais jusqu'à aujourd'hui jamais osé m'aventurer dans cette partie de la ville. Depuis que je suis livrée à moi-même, j'erre dans les rues, sans objectif... Si ce n'est survivre... Alors, en découvrant ce lieu, j'ai voulu en profiter pour oublier cette vie grotesque... >>

Le compliment de la fillette ne put que flatter la prêtresse, qui sourit largement de toutes ses belles dents blanches. Cela dit, si elle l'avait complimentée sur son prénom, elle n'avait pas daigné lui donner le sien.

"Merci, c'est gentil à toi. Je suis certaine que le tien est tout aussi joli. Voudrais-tu me le dire?"

Elle tenait à prendre son temps pour appréhender cette apparente petite fille qui s'était tout de suite mise sur la défensive à son arrivée. C'était un signe, signe qu'elle redoutait quelque chose, qu'elle était craintive. L'objective de la prêtresse serait donc de lui montrer que tout dans ce monde n'était pas que violence et que quelques bulles de douceur y subsistaient encore. En la voyant s'approcher, Alana se sentit encouragée et elle osa porter sa main sur la tête de la petite fille et lui caresser doucement la tête. Cela dit, le sourire de la prêtresse ne resta pas figé sur ses lèvres. Elle paru même déroutée en écoutant les paroles d'Abies. Alors, une toute petite créature comme elle vivait seule? Où étaient ses parents? Par tact, Alana ne posa pas la question, craignant d'éveiller quelque souvenir douloureux. Elle afficha une moue sincèrement compréhensive et compatissante.

"C'est horrible qu'une petite jeune fille comme toi se retrouve seule... Je pourrai faire quelque chose pour toi si tu le désires, c'est t'emmener à un orphelinat."

Alana aimait à croire qu'elle avait beaucoup de qualités, mais même si elle était compatissante, elle ne pouvait se fourvoyer au point de proposer à cette enfant sortie de nulle part de l'adopter. Son culte était sa seule et unique vocation pour l'heure et les enfants n'étaient pas permis dans le temps d'Aphrodite, à raison. Ils n'y avaient pas leur place. Cependant, elle ne pouvait abandonner cette petite chose à son triste sort. Peut-être, sur Terra, y aurait-il un couple de personnes prêtes à l'adopter, et un orphelinat dans lequel la placer jusque là? Elle ne vivrait plus seule ainsi et apprendrait à ne pas redouter les autres personnes.

     Dans la précipitation, l'homoncule a omit de donner son nom. Alana a donné le sien, Abies pourrait donc bien le faire elle aussi. Et puis, elle ne risque pas plus en le lui disant.

     << Désolée madame... Je m'appelle Abies. Abies Forthysia. >>

     Puis, elle désigne de son doigt la peluche. Avec un large sourire, elle continue les présentations, chose qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps maintenant.

    << C'est Ketsu-chan, ma petite soeur ! >>

     Au fil de la discussion, la jolie demoiselle propose à la fillette de l'emmener dans un orphelinat. Celle-ci se souvient d'une amie qu'elle s'est faite dans cette ville il y n'y a pas si longtemps. Enfin, une amie qu'elle a aidé le temps d'un après midi. C'était une orpheline, comme elle. Mais elle ne se plaisait pas là où on l'avait placée, alors Abies lui donna un coup de pouce pour qu'elle fuit. La lapine ne sait pas où elle se trouve aujourd'hui. Toujours est-il qu'elle doit être bien plus heureuse qu'à l'orphelinat, l'homoncule lui ayant apprit comment survivre seule.

     << Non... Je ne veux pas aller à l'orphelinat... >>

     Il est vrai que la petite serait bien plus en sécurité dans ce genre d'établissement. Mais elle perdrait en liberté. Non, ce qu'elle veut, ce n'est pas un toit, elle en a déjà un en quelque sorte. Elle veut juste un peu de tendresse, de l'attention, que son existence soit importante à quelques personnes... Tout ça, Abies le sent, elle trouvera. Un jour. Elle est du genre patiente, elle saura attendre le temps nécessaire.

     Les yeux de la fillette se posent maintenant sur la poitrine généreuse de Alana. Elle recommence alors à rougir et sent ses membres génitaux réagir à cette vue très agréable. Tentant de penser à autre chose, elle essaie de fixer le plus possible les yeux de la jeune femme.

Soucieuse de ne point contrarier la petite jeune fille qui se tenait à son côté, Alana joua le jeu et inclina légèrement le buste en aimable salutation pour la peluche dénommée Ketsu-Chan. Elle n'entendait pas grand chose aux titres donnés par les nippons, tout ce qui était chan, san et autres suffixes révérencieux, mais cela ne l'empêchait pas de vivre pour autant, n'est-ce pas?

"Enchantée Ketsu-Chan."

Le lapin, ainsi que sa grande soeur Abies eurent tous les deux droit à un sourire avant que la prêtresse ne reprenne brièvement.

"C'est bien ce que je pensais, Abies est un joli prénom et je trouve qu'il te va très bien. Et si tu ne veux pas aller à l'orphelinat, alors tu n'iras pas. Je me contenterai de venir prendre de tes nouvelles aussi souvent que faire se peut, car je ne peux pas faire plus malheureusement. Tu es d'accord?"

La tête de la prêtresse s'inclina légèrement, elle attendait un assentiment ou une dénégation de la part de la petite fille. Petite fille qui semblait troublée. Alana n'était pas étrangère à ce genre de regard timide et lancés en coins. Seulement, c'étaient souvent les jeunes hommes ou femmes timides, attirés par elle charnellement qui la regardaient ainsi. Voir une petite femme d'un âge si modeste la regarder ainsi la mettait quelque peu mal à l'aise. Se pourrait-il qu'elle soit déjà éveillée aux pratiques sexuelles? Ce n'est qu'alors que la prêtresse fit le lien entre son regard, ses oreilles de lapin et la teinture de ses joues. Peut-être était-elle moins humaine qu'Alana l'avait d'abord supposé. Curieuse, la rouquine s'approcha d'Abies et se pencha pour lui murmurer à l'oreille, lui offrant de ce fait une vue imprenable sur sa poitrine qu'elle avait l'air d'apprécier.

"Aurais-tu certains secrets à me révéler?"

Alana n'était pas très friande de surprise dans ce genre et respectait énormément les jeunes enfants. Elle s'adressait à eux avec un langage et une gestuelle bien particulière, si elle se retrouvait en face d'une créature qui n'avait rien d'un enfant si ce n'était l'enveloppe charnelle, l'accord serait caduc et Abies aurait droit au même traitement que les personnes que la prêtresse croisait habituellement. Elle chercherait en eux les partenaires sexuels indispensables à tout hommage à la déesse de l'amour.

    Voyant Alana saluer sa peluche, la fillette sourit une nouvelle fois. Enfin une personne qui fait aussi attention à sa petite soeur ! Abies dit alors avec entrain:

     << Ketsu-chan est elle aussi très enchantée de rencontrer une gentille madame comme vous ! >>

     De plus, la jeune femme en disant qu'elle apprécie le nom de la lapine, gagne un peu plus encore la sympathie de celle-ci. Et puis, si Alana oublie l'idée d'amener la petite dans un orphelinat, alors Abies ne s'en fait plus à ce propos. Quand la jolie rousse lui dit qu'elle fera tout son possible pour prendre de ses nouvelles, la lapine ne sait pas comment réagir. Elle se sent troublée par cette proposition. Si cela se passe réellement comme prévu, elle ne serait plus tout à fait seule et son existence aurait au moins un minimum d'importance pour une personne.

     << M... Merci beaucoup... C'est vraiment gentil de votre part madame Alana ! >>

     Soudainement, la femme se penche vers la fillette, lui laissant apprécier à sa juste valeur la générosité de sa poitrine, ce qui a pour effet d'exciter subitement Abies comme jamais elle n'a été jusqu'ici. Un secret... ? La lapine se dit qu'elle peut bien lui avouer ce qu'elle est, après toutes ces attentions envers la frêle magicienne.

     << Je ne suis pas une petite fille normale... Je ne suis même pas une petite fille pour tout vous dire, même si j'aimerai que l'on me considère ainsi... Je suis un être artificiel créé par un alchimiste-sorcier. Un homoncule plus précisément. Je suis le fantasme vivant de mon propre père créateur. Une experte en magie noire, la première qui devait précéder une longue liste de semblable afin de former une armée imbattable. Et... Je... Je suis hermaphrodite... >>

La prêtresse comprenait mieux maintenant. Abies n'était pas une vraie petite fille mais une créature qui se donnait l'illusion d'en être une. A ces deux choses, Alana ne trouvait rien à redire. Elle était pour que chaque créature née d'Aphrodite vive sa vie en accord avec sa nature, et donc si Abies voulait qu'on la prenne pour une petite fille malgré sa nature, la prêtresse n'y voyait aucune objection. Quant à son hermaphrodisme, ça n'était pas un problème non plus. Du moins tant que la "petite" s'en accommodait. Une chose, plutôt décalée cependant, troublait la jeune femme. C'était plus de l'ordre de la morale.

"Tu veux bien me parler un peu de tes pratiques sexuelles? Je vois bien que ma poitrine ne te laisse pas indifférente...? Préfères-tu que je conjugue au masculin ou au féminin? Mais tu as un corps d'enfant et souhaite que l'on te traite comme tel. Ce qui, pour moi, équivaut à ne pas avoir de relations... On ne touche pas aux enfants, du moins si on a un tant soit peu de bon sens. Alors je m'interroge... Et aussi sur tes préférences. Tu es hermaphrodite, c'est une chance non? Mais as-tu des préférences vis à vis d'un sexe ou d'un autre? J'avoue que tu es la première créature Homoncule que je croise... Pardonne mon inexpérience, mais mes questions sont nombreuses."

Alana reprit tranquillement sa place dans la piscine, le visage toujours ouvert et souriant.

     Alana n'a pas mal réagit aux révélations faites par l'homoncule mais lui pose maintenant une multitude de questions. Certaines plus difficiles que d'autres, n'ayant pas forcément réfléchis dans le passé à ce genre d'interrogation. Cependant, la lapine essaie d'être la plus précise possible quant aux réponse qu'elle apporte à la jolie rouquine.

     << Mes pratiques sexuelles... ? Mon père me violait de son vivant... Depuis toute petite. Je ne sais pas si c'est en partie à cause de ça, mais j'aime beaucoup le sexe maintenant. Simplement, je ne veux plus le faire avec les hommes, l'image de mon créateur me revient sans cesse... Je veux que l'on me voit comme une petite fille seulement pour être vue comme un être qui peut aussi aimer et être aimée et non pas un être de guerre... Alors, ne vous inquiétez pas sur le fait qu'une jeune création comme moi aie parfois des relations sexuelles, je ne suis au final qu'une fille factice. Quant à mon hermaphrodisme, c'est une chance seulement quand ma partenaire apprécie cette particularité, dans le cas contraire, c'est une honte... Ainsi, je peux pénétrer à l'aide de mon sexe masculin tout en me faisant caresser mon sexe féminin. >>

     Tout ce qu'elle vient de dire est sorti spontanément. En y réfléchissant, Abies a parlé ouvertement de sa vie privée. Peut-être a t-elle fait une erreur et qu'elle repousse dorénavant Alana sans le vouloir... Toujours est-il que ce genre de conversation maintien au maximum son envie pour la demoiselle.

Et bien et bien... Le moins que l'on puisse dire c'est que la vie n'avait pas été rose pour cette pauvre petite créature. La tête d'Alana s'inclina, elle se prenait d'affection pour ce petit bout de chair qui avait dû surmonter beaucoup d'épreuves pour en arriver là. La vie était parfois injuste... La prêtresse allait essayer de corriger tout cela. Elle glissa donc ses doigts le long de la petite taille de l'Homoncule et la souleva pour l'installer sur ses genoux, écartant des mèches de cheveux de son visage pour fixer ses yeux violines dans les siens.

"Tous les hommes ne sont pas comme ça, je te rassure. Beaucoup sont doux et d'excellents amants. Ne te fermes pas à un sexe à cause d'une seule expérience. Prends plutôt ton temps, choisis un homme et teste-le. S'il reste constant et doux, peut-être pourra-t-il te réconcilier avec le sexe avec un homme? Quant à nous deux, voudrais-tu que nous passions un moment agréable comme cela ou est-ce que tu préfèrerais que nous nous en tenions à la piscine? Tu as le choix."

Les mains en simples barrières de sécurité, au cas où Abies manquerait de tomber de ses genoux, Alana ne pressait pas l'Homoncule, loin s'en fallait. Elle lui laissait des milliers de possibilités.

     Tous les hommes ne sont pas comme le père de Abies. C'est sûrement vrai... Seulement, le passé douloureux rattrape la magicienne chaque fois qu'elle s'attarde trop avec un homme. Peut-être qu'un jour, l'homoncule tentera de nouvelles approches avec la gent masculine... Mais pour le moment, c'est en face de Alana et de son corps qu'elle se retrouve, sur ses genoux plus précisément. Cela l'intimide tout d'abord et surtout la gêne, son membre dur à la vue de la jeune femme. Cette dernière propose ensuite soit de profiter simplement de la piscine ou bien de passer à l'acte.

     La lapine hésite. Elle a beaucoup de respect pour la rouquine. Aussi loin qu'elle s'en rappelle, personne n'a autant eut d'affection pour elle et surtout personne ne l'a autant manifestée. D'un autre côté, et impossible qu'elle puisse se le cacher, Abies a énormément envie de Alana. Ce corps aux formes attrayantes... Elle le désire tant... Elle peut déjà sentir sa parfaite poitrine s'étaler délicatement sur son corps... Et si, en découvrant sa personnalité sexuelle, la jeune femme n'a plus autant d'accroche pour la fillette ? Peut-être qu'elle n'en ferait rien après tout...

     << J'ai envie de vous, madame Alana... Je... J'ai même énormément envie de vous. >>

     Voilà qui est dit, il n'y a plus qu'à espérer que la suite se déroulera sans encombre. La lapine veut profiter pleinement de ce moment qui s'annonce intense en plaisir charnel en cette charmante et irrésistible compagnie.

La réponse d'Abies fit sourire Alana, et incita cette dernière à lancer ses mains déjà quémandeuses à l'assaut des deux sexes de l'Homoncule. Une main se chargerait de son sexe masculin, l'autre de son féminin. Mais avant tout, elle invita Abies à se rapprocher d'elle afin que leurs deux corps soient étroitement serrés l'un contre l'autre. Avec douceur, les doigts de la prêtresse rencontrèrent finalement le membre déjà tendu de la pseudo fillette, ainsi que ses lèvres, qu'ils se mirent à caresser ce concert tandis que la rouquine approchait ses lèvres de l'oreille de l'Homoncule pour la rassurer.

"Alana suffit amplement... Ne sois pas intimidée, prends-y du plaisir également, montre-moi ce que tu aimes."

Elle acheva sa phrase ainsi alors que ses phalanges continuaient de s'activer auprès des deux sexes d'Abies. Soit ils caressaient la verge sur toute sa longueur, soit ils titillaient son clitoris et ses lèvres exerçant de douces pressions sur ces dernières sans la pénétrer pour autant.

"Dis moi ce que tu préfères."

Pour l'heure, elle tentait de s'activer à stimuler le plaisir d'Abies, mais elle espérait bien que son tour viendrait en temps et en heure.

     A la demande de la sulfureuse jeune femme, Abies se colle le plus possible à son corps. Ne s'attendant pas à ce que commence aussi rapidement les caresses, ce qui ne lui déplait pas pour autant, son excitation grimpe encore d'un cran. Sentant les doigts de Alana commencer à s'occuper de ses deux sexes, la lapine ferme les yeux et se laisse totalement faire. La rouquine, d'une voix entreprenante et sensuelle à la fois, lui demande ce qu'elle préfère.

     << Vous vous occupé si bien de moi... Que... Que je n'ai aucune préférence... Quoique vous fassiez, je ressens du plaisir et mon désir pour vous s'accroit à chaque instant... >>

     Afin de ne pas rester seule à se faire chauffer, la fillette commence par dé-greffer le soutien gorge de Alana, tout doucement, libérant ainsi la forte poitrine de cette dernière. Ses seins sont magnifiques. En les regardant, qui pourrait résister à l'envie de les toucher ? Pas l'homoncule en tout cas, qui commence déjà à déposer une multitude de baisers sur le sein gauche, tout en massant légèrement le sein droite. Dès cet instant, Abies peut sentir les tétons de la jeune femme se durcir, ce qui devrait être plutôt bon signe pour la suite des évènements. Elle continue en léchant lentement, du bout de la langue, tout autour du téton gauche, espérant ainsi exciter sa partenaire pour la remercier pour tout ce qui vient de se passer. Le pénis de la petite grossit de plus en plus, ce qui étonne la lapine elle-même.