Une perle pour un harem [PV - Tinuviel]

Le marché de Nexus était une place qui était noire de monde du matin au crépuscule, pour peu que l’on ait une bourse bien remplie, on pouvait tout s’offrir, tout avait un prix et tout le monde, nobles comme petites gens se rassemblaient pour commercer. Légumes, charrettes, armes, œuvres d’art, biens de contrebande, vêtements, bonbons multicolores, tout ici avait un prix. Mais ce qui faisait la réputation de ce marché était les ventes d’esclaves. Il y en avait pour tous les gouts, et pour se démarquer, il fallait proposer des biens d’exception. C’était le cas du harem « La Rose Pourpre», établissement d’exception qui avait la réputation de vendre les femmes les plus belles de Terra. La gérante de cet établissement, madame Sachère  était justement en train de présenter ses produits. Cette femme ayant près de la quarantaine avait une certaine prestance, par sa manière de parler et de se mouvoir.

« Et si vous voulez bien me suivre madame Lastrim, voici une autre esclave qui pourrait éventuellement vous convenir. »

Arillé eu le cœur qui se mit à battre la chamade. Elle prit une grande inspiration en surveillant la porte du boudoir dans lequel elle était exposée. C’était une pièce richement décorée, comme le reste du harem. Un véritable palais qui montrait que les affaires allaient pour le mieux dans cet établissement. A l’intérieur se trouvait deux fauteuils qui faisaient face à une banquette, séparés par une table basse et Arillé, nue à l’exception d’un collier et d’un maquillage très léger. Soudain la porte s’ouvrit et l’esclave offrit son plus beau sourire après avoir tressailli, attendant que les deux femmes s’approchent et s’installent pour les saluer par un doux.

« Bonjour maîtresses »

Sans se faire prier Arillé rampa jusqu’aux pieds de Tinuviel et les embrassa avant d’embrasser ceux de Sachère sans interruption.

« Je vous prierai de m’excuser si jamais vous éprouvez une gêne à voir une elfe, je comprendrai parfaitement. »

Elle fit signe à Arillé d’arrêter et celle-ci se redressa, restant à genoux. Son regard était fixé sur Tinuviel, et elle ne pouvait s’empêcher de lui sourire. Elle était à la fois intriguée de voir une autre elfe pour la première fois de sa vie et captivée par sa beauté, encore quelques instant et elle allait tomber amoureuse devant cette acheteuse potentiel au physique divin.

« Vous comprendrez, de par ses origines qui la rendent immortelle, que son prix est plus élevé que nos autres esclaves. Mais je dois avouer qu’elle est l’une de nos plus belles pièces. Bien entendu vous pouvez l’examiner de plus près. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Arillé se redressa doucement avec grâce et se mit devant Tinuviel, qui pouvait l’examiner sous toutes les coutures, sans aucune restriction (dans la limite du raisonnable).

« Je me permets d’ajouter qu’elle est toujours vierge, mais nous l’avons éduqué pour combler le moindre de vos désirs, comme le reste de nos pensionnaires. »

Elfe rouge avait été convié à une vente exceptionnelle  organisée par le harem de la rose pourpre. Elle avait déjà entendue parler  de cet établissement  et c’était donc décidé à aller faire un tour dans cette vente au enchère dans l’espoir de trouver une ou un amant supplémentaire. 
Elle rencontra ainsi la tenancière des lieux, discutant avec elle durant de très longues minutes de ses gouts, ses envies, ses besoins.   La femme lui présenta de nombreuses esclaves, plus magnifiques les unes que les autres mais à chaque fois, le déclic ne se faisait pas.   Elfe rouge commençait à désespérer quand on lui proposa une dernière esclave qui pourrait lui convenir,  elle  espéra à cet instant qu’on lui ait gardé le meilleur pour la fin.  Et c’était le cas.
Devant elle, se trouvait une magnifique créature,  une elfe aux cheveux blond comme les blés.  Une divine créature que au visage fin et au yeux saphir.  L’elfe rouge avait clairement le coup de cœur pour cette belle demoiselle et la voir ainsi lui lécher les pieds  la mettait autant mal à l’aise que déchainée en elle des envies de possession.
Lorsqu’on lui demanda si voir une consœur comme cela la gênait, elle eut juste un petit sourire avant de dire tranquillement.

-Je sais parfaitement que les elfes sont prisés pour leur beauté et leur éternité.  J’ai eu le temps de me faire à cette idée même si celle-ci ne me plait pas vraiment.
Lorsqu’on l’invita à le faire, l’elfe rouge se mit à inspecter la demoiselle,  passant lentement ses doigts sur son corps comme pour s’assurer l’absence de trace de coup, de dents manquante,  bref de vis cachée…  Une simple vérification de routine.  Et d’ailleurs pendant ce temps, elle en profita pour poser  à sa future acquisition une petite question.

- Alors, comment t’appelles-tu ma belle ?
Elle hocha lentement la tête avant de se tourner vers la tenancière des lieux, lui répondant simplement.

-Oui, et puisque nous sommes sur le sujet à combien l’évalueriez-vous ?  Je reconnais qu’elle est charmante et que la veux pour mon harem, à condition encore une fois que le prix ne soit pas exagéré.

Désormais, il n’y avait plus qu’a attendre et a espérer que la tenancière ne soit pas trop gourmande. Ce serait si dommage de passer à côté d’une telle perle.

Arillé était en train d’être passée au peigne fin par Tinuviel. C’était un acte presque obligatoire qui permettait d’éviter les mauvaises surprises en arrivant chez soi. Malheureusement pour Tinuviel, elle n’avait aucune imperfection qui aurait pu faire baisser son prix. Sa peau de pêche avait certe déjà connu le fouet, mais aucune cicatrice ne venait gâcher la vue de ses courbes. Le moment le plus dérangeant pour l’esclave fut quand l’elfe rouge se mit à examiner ses dents. La sensation de se faire examiner la bouche par une inconnue était toujours étrange et une fois fini, Arillé regardait Tinuviel avec des yeux étonnés avant de reprendre l’air qu’elle avait avec son léger sourire.

Pendant qu’elle sentait les doigts délicats de Tinuviel parcourir sa peau, elle ne put s’empêcher de frissonner.

« C-Cette esclave s’appelle Arillé, Maîtresse. Si ce nom déplaît maîtresse, cette esclave serait très heureuse d’avoir un nouveau nom. »

L’elfe eu pour réponse un hochement de tête et Tinuviel se désintéressa d’elle avant de demander le prix à débourser pour Arillé. Sachère prit ses aises sur son fauteuil esquissant un sourire.

« Avant tout, laissez-moi vous offrir un rafraichissement. Mon thé habituel Arillé et tout ce que souhaitera notre invitée. »

Arillé s’inclina et quitta la pièce sans faire un bruit. Sachère dévisagea Tinuviel d’un regard perçant, elle était en train d’analyser l’elfe rouge de son regard perçant. Après quelques secondes dans un silence paradoxalement lourd, elle se redressa de son fauteuil et se mit à errer dans la pièce en prenant la parole.

« Vous vous doutez que le prix pour obtenir cette esclave est élevé. Vous êtes quelqu’un d’intelligente, c’est indéniable. C’est l’une des deux raisons pour laquelle je vous ai invité à cette vente. L’autre étant bien évidemment le contenu de votre capital. Nous formons peu d’esclaves, mais nous élevons les meilleures, croyez moi. »

Elle s’arrêta dans sa marche et se retourna vers Tinuviel, la fixant dans le plus grand des calmes.

« Je me dois de vous prévenir, vous n’êtes pas la seule cliente avec qui j’ai pris rendez-vous aujourd’hui. C’est pour ça que son prix n’est pas négociable.  35 000 pièces d’or. Et par acte commerciale pour votre premier achat je baisse son prix à 34 500. C’est notre pièce la plus prestigieuse. Etes-vous intéressé par mon offre ? »

Suite à ça, Arillé entra dans le boudoir, un plateau en argent dans les mains, servant les boissons aux deux femmes. Une fois le thé servit dans les théières, l’esclave resta immobile tenant encore son plateau par la paume de sa main, toujours dans sa tenue d’Eve.

L’elfe rouge écouta la jeune femme en continuant son inspection, les dents étaient rarement un moment agréable mais il était nécessaire pour l’elfe rouge de s’en occupé. En effet, s’il était possible de  camoufler des traces de coup, un esclave sous nourris, ou carencé avait forcement des traces au niveau des dents.  Or ce n’était pas le cas de la jeune femme.  Elfe s’arrêta donc, lui caressant lentement la joue en lui disant tranquillement.

-Je te remercie Arillé.
La tenancière envoya ensuite l’esclave lui chercher un thé, alors que l’elfe s’absentait,  la tenancière analysait l’elfe rouge qui se laissa faire. Elle eut un petit sourire avant de s’assoir tranquillement attendant que la femme lui fasse son offre.  Elle connaissait par cœur les discours des esclavagistes  et savait que de toute manière, il y avait toujours une marge de négociation possible.   
Tinuviel prit donc un siège, souriant légèrement en écoutant l’offre. Celle-ci lui semblait raisonnable.   Elle n’avait donc aucune raison de refuser, pourtant elle savait que si elle ne négociait pas ne serais ce que un peu, la prochaine fois, on la prendrait pour une imbécile.  L’elfe rouge réfléchit quelques instants en disant.
-Prestigieuse oui,  elle a de nombreuses qualités j’en conviens  mais je connais aussi la valeur d’une esclave. 
Elle eut un petit sourire en disant tranquillement.
-Mais je suis sûre que nous pouvons trouver un compromis acceptable pour nous deux.  Disons…  32 000   et à ce prix j’ai le droit à ses effets personnels  ainsi qu’a une tenue acceptable.

Elfe rouge savait qu’en générale, les esclaves avaient des objets personnels, pouvant être vendu à leur propriétaire,  parfois, le lot valait la dépense, parfois moins. Mais en général les esclaves étaient heureux de récupérer leurs quelques possessions, souvent liés à des souvenirs.   
Quant à la tenue, il s’agit d’une règle indispensable que chaque  esclavagiste devait obligatoirement fournir. Mais l’elfe ne se contenterait pas d’un simple bout de chiffon,  non, elle voudrait quelque chose d’un peu plus classe.   
Il restait maintenant à voir la réaction de la femme, mais l’elfe était à peu près sure que celle-ci chercherait à négocier encore un peu, après tout, c’était la coutume.   Il ne restait plus qu’a attendre la contre-offre puis à accepter celle-ci. 
De toute manière l’elfe rouge avait prévu que cela se déroule ainsi.  Elle n’aurait sans doute pas mit beaucoup plus mais l’œuvre était raisonnable donc elle n’avait pas vraiment besoin de faire durer les négociations.

Sachère reposa doucement sa tasse de thé sur sa soucoupe en esquissant un sourire. Heureusement qu'elle venait de préciser que le prix n'était pas négociable. Une fois les mains libres, elle entremêla ses doigts et inspecta Arillé de haut en bas avant de reporter son regard sur Tinuviel.

"En ce qui concerne votre offre, je dois avouer qu'elle est juste. C'est un peu moins que son prix, mais c'est effectivement sa valeur marchande. Cependant, mon offre comprenait ses effets personnels, vêtements, et ce que nous tolérions. A savoir... Arillé, ta cantine.
- Oui maîtresse."

L'esclave déposa son plateau sur la table basse et se dépêcha d'attraper une petite malle en bois qu'elle rapporta. Elle souleva le couvercle de la cantine et tendit une feuille à Sachère qui l'attrapa. C'était le registre des effets personnels des esclaves, tout ce qui était écrit sur cette feuille devait impérativement se trouver dans la cantine, ce qui permettait d'éviter les vols ou d'avoir de la contrebande. Tout manquement à cette règle pouvait amener à une punition, ce qui motivait Arillé à être ordonnée dans ses affaires. Quand Sachère énonçait un bien de l'esclave, celle-ci le sortait de sa malle et l'exposait avec fierté.

"Voyons-voir... Trois ensembles: tenue de soirée, tenue de désir et tenue quotidienne. Tu peux enfiler celle-ci si tu le souhaites. Le tout estimé à 300 pièces d'or."

La tenue de soirée consistait en une robe en soie, relativement sobre, mais qui permettait d'emmener ses esclaves dans des lieux distingués, une paire de talons aiguilles, des sous-vêtements et des bas avec porte-jarretelle pour rester "désirable", celle de désir était une sorte de tenue de danseuse du ventre, décorée avec des métaux et pierres précieuses et qui ne cachait pratiquement rien, sans pourtant faire vulgaire. Et enfin, Arillé enfila sa tenue de tous les jours, une toge blanche en lin, qui s'arrêtait à mi-cuisse, avec une paire de spartiate en cuir.

"Des bijoux, à savoir un brassard en or, trois paire de boucles d'oreilles en or, or blanc, et argent, trois bracelets, pour aller avec ses oreilles, un pendentif sertis d'un saphir et d'éclats de diamants ainsi que de deux paires de piercings à seins. Le tout estimé à 2500 pièces d'or. Et enfin ses affaires personnelles à savoir, maquillage, brosse à cheveux, un savon, une... Une poupée en chiffon nommée "Awaen"..."

Arillé avait entre ses mains une poupée d'elfe faite de chutes et qui avait beaucoup vécue. Vu la taille et l'état de la poupée on pouvait se douter que c'était le jouet d'Arillé lorsqu'elle était petite. L'elfe avait du mal à cacher son sourire avec sa poupée entre les mains, ce qui fit lever les yeux au ciel de Sachère, qui repris aussitôt sa lecture.

"Une harpe et une boite de peinture. Estimé à 200 pièces d'or. Ce qui nous fait un total de 3000 pièces d'or, plus le prix d'Arillé 35 000, moins mon acte commercial soit un total de 34 500 pièces d'or. Et concernant la tenue "acceptable" elle est offerte avec l'esclave, à savoir ce qu'elle porte. Et je vous rappelle que le prix n'est pas négociable. J'essaye de me faire des clients régulier, pas de les arnaquer." dit elle en souriant.

Elle reprit sa tasse de thé et souffla dessus avant de reprendre une gorgée. Elle avait été claire et n'allait pas baisser son prix. Certes, le prix pouvait paraitre exorbitant, mais on parlait d'une esclave qui allait rester belle jusqu'à la fin des temps, et qui pouvait être léguer en héritage. Il fallait voir ça comme un investissement sur le très long terme.

Elfe rouge eut un petit sourire, en générale il y avait toujours une petite fenêtre de négociation. Pourtant, cette fois ci, il semblerait que ce ne serait pas le cas.  Et bien soit, si jamais  la femme ne voulait pas négocier, ce n’était pas bien grave.
Elfe rouge eut un léger sourire avant d’analyser les biens que possédait la demoiselle, faisant ainsi le calcule rapide de ce que les objets pouvaient bien valoir.  Elle en arriva à peu près à la même conclusion que la tenancière ce qui la fit hocher la tête avant de sourire.

-Bien, je pense que avec ces éléments en tête, votre offre me semble acceptable.

Elle eut un petit sourire avant de sortir finalement  un parchemin qu’elle brula d’un geste de la main, faisant ainsi apparaitre un coffre.  L’elfe rouge sortie finalement la clé et eut un petit sourire avant de sortir la somme en lingot de platine.  Il était clair que si l’elfe rouge était exigeante, elle en avait les moyens. En effet le harem avait depuis quelques temps une activité des plus florissantes  et cela pouvait s’expliquer par les rapprochements qu’avait faits l’elfe avec certaines personnes particulièrement influentes.
Une fois la somme rassemblée, l’elfe rouge ferma le coffre et le re téléporta avec un sortilège du même type avant de déposer les lingots devant la tenancière. Elle la regarda droit dans les yeux avant de lui dire.

-Je vous laisse faire le compte, une erreur est toujours possible bien que j’ai recompté la somme plusieurs fois afin d’éviter tous malentendus

Elle réfléchit quelques instants avant de regarder la jeune femme, celle-ci dans quelques instants seraient à elle. Et à ce titre il lui faudrait sans doute lui expliquer les quelques règles  du harem. Mais ce n’était pas vraiment cela qui travaillait l’elfe rouge.  Non, elle avait l’impression de connaitre ce visage.  Elle se faisait peut être,  voir surement des idées, mais elle préféra tout de même prendre les choses en main.

-Il y a tout de même une question que je me pose.  De quelle origine vient-elle ? J’ai vécu quelques siècles sur Terra et son visage, a quelque chose qui m’est familier.  Or je m’en voudrais de prendre comme esclave une de mes consœurs surtout si celle-ci est issue d’une noble famille.

Il était claire que l’elfe rouge n’avait pas spécialement envie de se mettre à dos plus de la moitié de la population elfique de terra.  Avoir une esclave elfe, était une chose, mais une noble… Non, elle avait beau être pyromancienne elle ne jouerait pas avec ce type de feu.

Sachère observa l'elfe faire apparaitre son coffre, et se mit à compter les le nombre de lingots que déposa Tinuviel. Une fois la somme déposée sur la table basse, la tenancière attrapa un contrat de vente. A l'aide d'une plume et d'un encrier, elle compléta quelques informations de celui-ci avant de laisser l'Elfe le signer. Pendant qu'elle était occupée avec le contrat:

"Cela m'étonnerait qu'elle est du sang noble. Nous l'avons acheté lorsqu'elle fut sevrée. Sa mère était une esclave." dit-elle en faisant tourner lentement sa main de façon distraite. "La seul possibilité pour qu'elle ait un tant soit peu du sang noble serait qu'elle soit une bâtarde... Vous n'avez rien à craindre pour ce qui est d'éventuelles représailles. Et en vingt ans de services, elle ne nous a posé aucun problème, je doute que cela change avec vous."

Elle reposa sa tasse vide dans sa soucoupe et se releva, tendant sa main à l'elfe affichant un large sourire. Elle s'était fait une fortune en vendant une esclave, il y avait de quoi être heureuse. Cette journée s'annonçait bien visiblement. Surtout qu'elle avait d'autres clients qui avaient eux aussi prit rendez-vous pour acheter des esclaves.

"Vous souhaitez-que je vous l'emballe?" dit-elle en plaisantant. A ses yeux, Arillé n'était pas un être vivant. Tout au plus un jouet. Elle raccompagna les deux femmes jusqu'à la sortie. Arillé tenant dans ses bras la cantine qui contenait les maigres affaires que possédait l'esclave. Sachère avait profité du trajet pour attacher une laisse au collier de l'elfe qui pendait, n'attendant que d'être prise.

"Au plaisir de vous revoir madame Lastrim. Si vous avez un quelconque problème avec votre esclave, n'hésitez surtout pas à revenir vers nous."

Enfin dehors. Arillé fixait sa maîtresse en continue, sauf lorsque celle-ci la regardait, auquel cas elle avait le regard fuyant. Après quelques instant d'hésitation...

"Qu-... M-Maîtresse... Que D-... Que peut faire cette esclave pour vous servir?"

Arillé était nerveuse et ne savait visiblement pas sur quel pied danser.

L’elfe rouge fut légèrement rassurée, au moins, elle ne risquait pas de problème avec d’autre citée elfique, mais d’un autre côté, elle était légèrement déçus. En effet c’était en partie grâce à l’achat de noble qu’elle avait réussit à faire que son harem ne devienne ce qu’il était aujourd’hui.
Elle soupira légèrement avant de partir, ne tenant pas compte de la remarque de cette femme. L’esclavage n’était pas une chose qui lui plaisait.  Elle prit donc doucement la main d’Arillé avant de la guider vers la sortie.
Une fois sortie, L’elfe rouge détacha la laisse du collier, avant de caresser lentement la joue de la petite elfe lui disant d’une voix rassurante.

-Calme toi, je ne vais pas te manger tu sais.    Tu veux vraiment m’être agréable Arillé. Alors appelle-moi Tinuviel s’il te plait, ce sera un bon début. 

L’elfe rouge eut un petit sourire avant de passer lentement sur l’épaule de la jeune femme, lui souriant doucement.  Il était temps de la guider vers une petite auberge proche car celle-ci avait à discuter.
Le voyage dura quelques minutes avant que l’elfe rouge ne trouve son établissement. Depuis qu’elle  achetait des esclaves, c’était un point obligatoire de passage.  D’ailleurs, elle connaissait si bien la propriétaire que celle-ci était devenue une amie… très intime. Mais la n’était pas la question. 
Lorsque l’elfe rouge entra dans l’établissement, elle lanca un petit signe de la main au personnelle avant de s’assoir dans un coin reculé de la salle attendant que la demoiselle ne vienne par elle-même  prendre place à ses coté.  L’elfe rouge l’invita d’ailleurs à s’assoir à ses côtés. Souriant doucement avant de lui dire tranquillement. 

-Bien, Arillé, je vais être honnête avec toi.  Si jamais tu restes à mes côtés, je veux que cela soit ton choix.  Donc,  voici ce que je te propose, tu peux partir, je te ferrais des papier de citoyenneté Nexussienne et tu seras libre de mener la vie que tu souhaites..

Elle eut un petit sourire avant d’attendre lentement que la demoiselle ait eu le temps de digérer cette information avant de continuer et de lui dire tranquillement.

-Ou alors, tu peux rester avec moi. Et alors je t’expliquerais les règles de mon harem.  Elles ne sont pas très nombreuses et je pense que tu t’y ferras vite. Mais je veux  être sure que tu les acceptes de ton propre chef.

Il ne restait donc plus qu’à attendre son choix.

Arillé suivait sa nouvelle propriétaire dans le dédale de rues que composait Nexus, tenant toujours à bout de bras sa cantine qui commençait à être un peu lourde. Elle essayait de trouver des techniques pour porter ses affaires, soulager ses bras, et ne pas avoir l'air ridicule. Elle en fut soulagé d'arriver devant cette auberge qui ne payait pas de mine de l'extérieur. Une auberge, qui une fois à l'intérieur, avait un certain charme, il fallait le reconnaitre. Arillé suivait toujours Tinuviel, cette dernière n'ayant pas formulé d'ordre, elle se devait donc de la suivre. Elle déposa sa cantine à coté de la table en essayant de camoufler son soupire de soulagement. Si elle avait été seule, elle se serait étiré les bras, ce qu'elle ne fit pas.

"Bien, Arillé, je vais être honnête avec toi.  Si jamais tu restes à mes côtés, je veux que cela soit ton choix.  Donc, voici ce que je te propose, tu peux partir, je te ferrais des papier de citoyenneté Nexussienne et tu seras libre de mener la vie que tu souhaites..."

Les yeux de l'elfe s'écarquillèrent. Elle aurait dépensé une fortune conséquente pour ensuite lui proposer la liberté? Ca semblait louche aux yeux de la blondinette. Était-ce une sorte de test vicieux? Il valait mieux rester sur ses gardes. De plus, que ferait-elle une fois libre? Elle qui n'avait connue que cette vie. Si c'était pour être libre, mais obligée de vendre son corps dans un bordel miteux pour une miche de pain et de se faire finalement égorger par un malade...

"Ou alors, tu peux rester avec moi. Et alors je t’expliquerais les règles de mon harem.  Elles ne sont pas très nombreuses et je pense que tu t’y ferras vite. Mais je veux  être sure que tu les acceptes de ton propre chef."
"- Est-ce que cette esclave pourrait avoir connaissance des règles de votre harem maî-... Tinuviel?

Elle déglutit, elle n'était vraiment pas à l'aise. Elle n'arrivait pas à savoir si sa nouvelle maîtresse était sincère ou si c'était un bête test de loyauté. Il lui fallait du temps pour mieux la comprendre et un peu mieux cerner son comportement. Après analyse, ce qu'elle venait de dire pouvait lui laisser croire qu'elle était favorable. En fait, elle voulait uniquement s'assurer qu'elle n'allait pas faire une erreur.

Elfe rouge soupira légèrement, apparemment il y avait beaucoup à faire avant que la petite elfe se comporte comme elle le voulait, c’est-à-dire de manière plus naturelle.  Elfe rouge sourit légèrement avant d’attendre que la jeune femme lui pose la question. Il semblait naturelle que la jeune femme se pose ce genre de question. Elfe rouge  hocha lentement la tête avant de lui dire simplement.
-Il y a trois règles. La première c’est que tu es libre de partir lorsque tu le souhaite.  La seconde c’est que tu es libre de profiter de qui tu veux tant que celle-ci est consentante  et enfin la troisième et la plus importante : le harem est ta famille, il est la pour toi et tu es la pour lui.

Elfe rouge eut un petit sourire avant de rajouter.
-    Bien sur, chacun doit aider comme il le peut afin de faire en sorte que le harem fonctionne.  Je ne sais pas ce que tu sais faire ou pas. Mais  nous verrons cela plus tard.  Une fois que tu auras prit  tes marques.
Elle eut un grand sourire avant de regarde la jeune femme.  Elle pouvait voir dans ses yeux une certaine forme de malaise.  Elle eut un petit sourire avant de lui dire tranquillement.

-Ecoute moi Arille, il ne s’agit pas d’un quelconque test. Ce que je recherche est une partenaire, une compagne, une épouse.   Je ne souhaite pas une simple esclave.
Elle eut un petit sourire avant de terminer.
-Me concernant, tu peux me voir comme une mère, une épouse, parfois une maitresse, tout dépendra de ce que tu recherches.

L’elfe rouge venait de poser les bases de cette future relation, il ne restait donc plus qu’à attendre ce que la jeune femme devant elle avait à dire, s’il y avait des questions. Et en fonction elle prendrait le temps de lui répondre.

Arillé écoutait attentivement l'elfe rouge. Les explications qu'elle venait de donner l'avait autant rassuré qu'intrigué. Que voulait-elle vraiment dire? Cherchait-elle littéralement une épouse ou était-ce juste une métaphore. Arillé avait beau avoir été formé à servir dans de multiples domaines, allant de celui d'artiste à celui de "Marie-couche-toi-là", mais elle n'était pas préparée à ça. Il faut la comprendre la pauvre, elle vient à peine de changer de vie, qu'une sublime elfe lui propose d'être libre, et de l'épouser. Elle passa une nouvelle fois son regard dans l'auberge. Il n'y avait pas grand monde, tant mieux.

"Cette esclave sera toujours libre de partir après si elle ne se plait pas dans votre harem? Et quand maî-... Je veux... heu, cette esclave veut dire, quand irons-nous?"

Elle relança une nouvelle fois son regard dans l'auberge.

"Cette esclave ne comprend pas ce que vous voulez dire par "épouse" et "mère", et quand vous dites "maîtresse", doit-elle continuer de vous appeler maîtresse?"

Pour elle, l'appeler maîtresse était plus simple, elle lui devait beaucoup. Elle était gentille, très gentille. Trop. Bien que méfiante, elle faisait tout son possible pour ne pas le montrer, quand elle le voulait, elle était assez douée pour cacher ses émotions.

Elfe rouge eut un petit sourire en écoutant la jeune femme, elle commençait à prendre lentement ses marques, bien qu’il restait encore de nombreuses choses à lui montrer.  Elle eut un petit sourire commandant quelques choses pour Arillé et pour elle-même.
Elle au bout de quelques gorgées, elle répondit tranquillement à sa petite esclave.

-Oui, tu es libre de partir quand tu voudras. Je te l’ai dit Arillé, je veux que tu sois à mes coté par choix.  Donc si tu ne te plais à mes côtés, nous te trouverons une autre vie.

L’elfe ne serait pas la première à avoir était reclassée par l’elfe rouge. En échange, elle demanderait de rendre la pareille le jour venue. Mais pour l’instant ce n’était pas la question. Elle eut un petit sourire avant de lui dire tranquillement.

-Je pensais attendre quelques heures ici, le temps que tu te reposes un peu, mais si tu te sens prête, alors nous pouvons y aller tout de suite. Par contre, je te demanderais s’il te plait et si tu t’en sens capable d’utiliser le JE.   Cela me met un peu… Mal à l’aise vois-tu.   Mais bon, continue de m’appeler maitresse si tu le souhaite.  Tu comprendras le reste plus tard, tu verras.

Elfe rouge réfléchit quelques instants avant de se demander comment la jeune femme vivrait l’expérience de la téléportation jusqu’à son domaine. Normalement, celle-ci avait déjà de l’expérience dans la vie en collectivité avec son précédent harem. Toutefois, elle était quand même un peu anxieuse et elle espérait donc que tout se passe bien. Elle ne voulait pas qu’Arillé se sente mal à l’aise ou pire encore qu’elle ne s’intègre pas au harem. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y avait aucune raison pour que cela n’arrive mais bon.  Enfin, si la jeune femme était prête à y aller l’elfe rouge sortirait l’un de ses parchemins de téléportation qui créerait un portail les conduisant toute deux dans la principale salle du harem. 

Arillé bu un peu de son verre. C'était du vin, et elle n'était pas habituée à ce breuvage qui lui brûla la gorge. La sensation était plutôt désagréable et elle avait du mal à comprendre comment les gens libres faisaient pour abuser de ceci. Elle prit sur elle même pour tenter de camoufler la toux qui lui chatouillait la gorge. C'en était presque écœurant. Elle ne toucha plus à son verre, mais remercia quand même sa maîtresse, après tout, elle s'était montrée si gentille avec elle qu'elle se sentait mal de refuser ce qui apparaissait comme son premier vrai cadeau. Oh bien sûr, elle trouvait ça toujours étrange de voir une femme aussi belle, riche et puissante la traiter comme son égale.

"Cof... Hum... Comme vous désirez, je vais faire comme il vous plait." dit-elle en affichant un sourire sincère. Elle replaça une mèche derrière son oreille et réajusta sa toge blanche qui lui arrivait mi cuisse, laissant apparaître ses fines jambes. Elle jeta à nouveau un oeil au contenu de son verre et reporta son attention sur Tinuviel.

"Cela ne vous dérange pas si je continue de vous vouvoyer? Vous m'avez offert... Tellement en si peu de temps. C'est ça qui continue de me troubler. Je pense que je suis prête à rejoindre votre demeure."

En revanche, la téléportation allait être encore plus perturbante pour l'elfe. Elle savait qu'elle avait affaire à une magicienne. Mais ne se doutait pas qu'elles allaient partir de façon aussi subite. On disait que la téléportation était quelque chose qui donnait le mal des transports. Arillé était à la fois nerveuse et impatiente de quitter cette maudite ville et de pouvoir vivre paisiblement auprès de quelqu'un qui lui semblait être réellement l'incarnation du bien, et de la douceur. Comme une mère aimante ou l'incarnation d'une divinité portée sur la famille et la protection des plus faibles.
Elle joua un peu avec une de ses mèches libres avant de la replacer derrière son oreille pointue.

"Et peu importe la tache que vous me confirez, je serai heureuse de l'accomplir. Je ne sais pas quoi faire pour vous remercier. Est-ce qu'il y a d'autres elfes dans votre harem? J'aimerai en connaître plus sur mon peuple. Et si vous voulez savoir ce dont je suis capable, je possède des compétences artistiques, de linguistes, culinaires, de réception si vous avez des invités et d'autres plus lascives."

Elfe rouge observa quelques temps la demoiselle, il semblait que l’alcool n’était pas à son gout. Au, elle n’allait pas s’en plaindre mais c’était une chose qu’elle retenait pour la suite. Elle eut un petit sourire alors que la demoiselle acceptez enfin de parler d’une manière plus… normale ? Enfin, qui la dérangeait moins. Elle hocha cependant la tête avant de lui répondre tranquillement.
-Si tu souhaites me vouvoyez, je n’y vois pas d’inconvénient. Après tout, tu fais déjà des efforts pour me faire plaisir.

Elfe rouge hocha lentement la tête, souriant légèrement à la remarque de la jeune femme. Elle voulait rencontrer son peuple ? C’était une bonne chose, mais il existait de très nombreux types d’elfes. Enfin, la jeune femme aurait le temps de le découvrir en temps et en heure.  Elle eut un petit sourire avant de  dire à la jeune femme.
-   Oui, il y a en effet d’autres elfes. Déjà mes deux filles, enfin, si elles n’ont pas encore décidé de l’éclipser pour parcourir le vaste monde  mais elles sont des demies elfes.  Pour le reste, il y a aussi une autre de mes amantes qui elle est une elfe des bois. Mais tu pourras en rencontrer d’autres qui ne font qu’escale chez moi.

Elle caressa lentement la joue d’Arillé, souriant tendrement avant de lui dire.
-Alors, le harem sera heureux de compter sur toi. Nous avons toujours besoin de personne pour nous aider et je pense qu’on peut te faire confiance.

Elle se rapprocha lentement des lèvres de la jeune elfe avant d’y déposer un baiser puis de lui susurrer dans le creux de l’oreille.

-Quant au reste de tes compétences, je serais heureuse de les essayer personnellement ma belle.

Elle eut un petit sourire avant de se retirer, souriant légèrement à elfe avant de lui dire.
-Nous y allons quand  tu voudras. 
Des que la jeune femme serait prête, elfe rouge sortirait son parchemin de téléportation et les deux elfes seraient directement dans la salle principale du harem, la salle commune.

Arillé écarquilla les yeux lorsque Tinuviel l'embrassa sur les lèvres. Elle ne s'attendait pas à ça et eu un air un peu bête pendant quelques secondes avant de devenir aussi rouge que la tenue de sa maîtresse. Son état ne s'améliora pas lorsque l'elfe lui souffla ces mots à l'oreille:
"Quant au reste de tes compétences, je serais heureuse de les essayer personnellement ma belle."

Au moins, Arillé avait une idée des activités auquel elle allait participer et mettre en place ses formations. En ajouta à cela la beauté de Tinuviel et le fait qu'elle soit une femme, l'esclave était passée de méfiante à impatiente de partir.

"Nous y allons quand  tu voudras.
-Je suis prête maîtresse! Je suis impatiente de voir votre demeure!"

Pour montrer son impatience, elle se leva et vida son verre de vin rouge d'une traite avant de se rendre compte de son erreur et d'être prise d'une grosse quinte de toux. Elle se rassit aussitôt et se calma après quelques instant, les larmes aux yeux. Après avoir rassuré sa maîtresse qu'elle allait bien, elle se releva, plus doucement cette fois ci, et attrapa sa cantine. Tinuviel pendant ce temps prit son parchemin de téléportation et incanta pendant une courte durée avant de disparaitre dans un flash lumineux en compagnie de son esclave. Les deux femmes venaient d'apparaitre dans ce qui semblait être la pièce principale du harem de Tinuviel. Après cette expérience Arillé se senti bizarre. Le mal de la téléportation. Les symptômes étaient les suivants: vertiges, nausées, fatigue passagère, et pour les cas plus dramatiques, il pouvait y avoir la perte d'un doigt voir d'un membre. L'elfe était fort heureusement toujours entière, mais elle se sentait patraque. Au moins, elle était redevenue blanche.

Elle se laissa tomber sur l'une des chaises, reprenant doucement ses esprits. Sa vision était encore troublée mais elle distinguait les décorations de la salle, très riches. Des dorures à foison et quelques drapés fins aux fenêtres pour couper du vent. Avec le temps elle distingua les quelques plantes tombantes aux fenêtres qui donnaient une touche de fraicheur dans cette pièce. Elle remarqua qu'elles n'étaient pas seules dans cette salle qui semblait servir de réfectoire. Elle en comptait trois, une qui semblait être couverte de poil d'une couleur inhabituelle. Elle avait aussi deux oreilles de canidés et une queue mais ressemblait à une sorte de renarde. A coté d'elle, une autre femme, moins poilue mais qui semblait aussi avoir des oreilles et une queue touffue, blonds comme ses cheveux. En face de ces deux terranides, se trouvait quelque chose qui ressemblait à une elfe, bien que le bas de son corps était celui d'un cheval. Toutes les trois regardaient les deux elfes et quand Arillé le remarqua elle se releva d'un coup, tenant toujours sa cantine dans ses mains. Elle commençait à se sentir un peu mieux et s'inclina en direction des trois femmes qui visiblement étaient en train de profiter de leur déjeuner.